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Lutte contre la corruption: Saison sèche

Luzolo Bambi poursuit Comment proteger les enfants contre le froid la sensibilisation

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VIFCONGO Hebdomadaire, Ed. N°034, du 18 au 23 juin 2015, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: levifducongo@gmail.com

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Les consultations initiées par Joseph Kabila font du chemin

Elections : le calendrier global relancé Le Chef de l’Etat, les Députés Nationaux et Provinciaux sont tous d’accord pour la tenue de toutes les élections prévues, à commencer par les arriérés électoraux qui concernent les élections des conseillers municipaux, bourgmestres et maires qui n’ont jamais été organisées depuis 2006 ; et les provinciales qui n’avaient pas eu Pge 2 lieu en 2011.

Elections apaisées

Les perspectives du dialogue

Les Sénateurs rejoignent

La MP ressoudée JosephdeKabila autour Kabila

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son contraire 2

A LA UNE

Les consultations initiées par Joseph Kabila font du chemin

Elections : le calendrier global relancé

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es consultations initiées par le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, en vue du dialogue national sont entrées dans leur troisième semaine. Mardi 16 juin 2015 à la cité de l’Union Africaine, les Députés Nationaux, 350 au total et conduits par le premier d’entre eux, Aubin Minaku, ont été les hôtes du Chef de l’Etat pour évoquer les perspectives d’un processus électoral apaisé. Parmi eux se comptaient des membres de 14 groupes parlementaires. Au menu des échanges figuraient la question de l’installation des nouvelles provinces, du calendrier électoral et du budget pour l’organisation des élections. Dans son compte rendu à la presse, le Président de la l’Assemblée Nationale, a indiqué, sur la question de l’installation des nouvelles provinces, qu’un consensus s’est dégagé pour maintenir cette option, cela après avoir été constaté que le processus pour ce faire est déjà en cours. Ce processus, a encore fait savoir Minaku, va se poursuivre, selon ce qu’en ont décidé les élus du peuple devant Joseph Kabila. La seule préoccupation, du reste partagée aussi bien par la majorité que

l’opposition au sein de la Chambre basse du Parlement, est de savoir comment tout mettre en œuvre sur le plan financier pour faire avancer et aboutir ce processus. A ce niveau de son compte rendu, le Président de l’Assemblée Nationale a fait savoir que le Chef de l’Etat a été suffisamment patient pour écouter tous les groupes parlementaires. En réaction, il a insisté sur la préservation de la cohésion nationale. Il a aussi partagé la détermination des Députés Nationaux de voir se poursuivre le processus d’installation des nouvelles

provinces.

Kabila et les Députés relancent le calendrier électoral global

Même identité de vues entre le Chef de l’Etat et les Députés Nationaux sur le sort du calendrier électoral global. La rencontre entre les deux parties a, en effet, débouché sur l’engagement des uns et des autres de tout faire pour que les élections prévues dans le calendrier électoral global se tiennent effectivement en commençant par les arriérés électoraux. « «Il faut mettre tout en œuvre pour que les élections

se déroulent comme prévu et que nous puissions d’abord vider les arriérés électoraux avant de poursuivre avec le reste», a, à ce propos, déclaré Aubin Minaku. Les arriérés électoraux concernent les élections des conseillers municipaux, bourgmestres et maires qui n’ont jamais été organisées depuis 2006 ; et les provinciales qui n’avaient pas eu lieu en 2011. Ceci signifie clairement que le calendrier électoral global qui tendait à être amputé ou chambardé en supprimant les élections locales ou en les postposant au profit des provinciales, des législatives et de la présidentielle, revient en force et devrait se dérouler dans l’ordre de succession des scrutins tel que prévu dans ce document. Restera alors l’hypothèque de la loi sur la répartition des sièges pour les élections locales. A la clôture de la session de mars le 15 juin dernier, ce projet de loi, initié par le Gouvernement, a été rejeté. L’Assemblée Nationale a estimé qu’il comportait des dispositions anticonstitutionnelles. Cependant, après échange mardi dernier, le Président de la République a vivement recommandé que soit ouverte une session extraordinaire dédiée à un réexamen de ce projet de loi afin de réunir les conditions de la tenue des élections à la base. «Le président de la République nous a informés qu’il était impérieux de tenir une session

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Edito Convergences

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chaque audience que le Chef de l’Etat accorde dans le cadre de ses consultations des forces vives de la République pour un dialogue visant des élections apaisées, il se dégage des convergences sur les convictions des uns et des autres quant à la nécessité de voir les Congolais se parler. Avant ces consultations, il faut reconnaître que la République Démocratique du Congo se trouvait dans une sorte d’impasse qui laissait très peu de visibilité par rapport à l’apaisement nécessaire à la bonne tenue des élections. A l’instar des événements qui avaient ouvert l’année 2015, les esprits et les opinions étaient tellement divergents qu’il fallait bien commencer par un dégel qui créerait les conditions pour aborder plus sereinement les sujets qui divisent ou qui fâchent. Loin donc de constituer une occasion de casting qui permettrait au Chef de l’Etat de s’ajuster par rapport à son propre avenir politique, les rencontres du Palais de la Nation puis, à présent de la Cité de l’Union Africaine, révèlent sa clairvoyance en ce sens que les uns et les autres expriment calmement leurs opinions qui permettent de cerner, de manière plus large, la problématique pour les élections apaisées. A ce stade, en effet, et comme Le Vif du Congo le rappel dans cette édition synthèse des consultations du Chef de l’Etat, l’on sait plus moins les matières qui pourraient être abordées lors du futur dialogue. Ceci permet déjà de faire une économie de temps que ce genre de forums consomme, notamment à travers les discours de politique général à n’en point finir. Vu sous cet angle, il devient de la plus haute importance que ceux qui continuent à se mettre en marge du dialogue, celui-là même qu’ils avaient appelés de tous leurs vœux, se rendent à l’évidence de leur devoir d’apporter leur concours au salut de la Nation, car « une grenouille qui s’isole meurt stérile »… Jonas Eugène KOTA

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A LA UNE extraordinaire, particulièrement en ce qui concerne l’adoption du projet de loi portant sur la répartition des sièges pour les élections locales», a fait savoir Minaku.

Problématique du budget : une « interrogation responsable et non une inquiétude »

La problématique du bouclage du budget a également retenu l’attention du Chef de l’Etat et de ses hôtes Députés. Face à cette épineuse question, tous ont estimé qu’il s’agit d’ »une interrogation responsable et non une inquiétude ». Rapporteur de ces propos, Aubin Minaku a expliqué que, par cette posture, le Chef de l’Etat et les députés ont estimé que cette question ne doit pas empêcher les Congolais d’aller aux élections. « Nous allons aller aux élections, quelles qu’en soient les contraintes financières », a martelé le Speaker de la Chambre Basse.

provinciales également d’accord

Reçus après les Députés Nationaux, les Présidents et Vice-Présidents des Assemblées Provinciaux ont également partagé une identité de vues sur les perspectives électorales et tous les défis à relever. Ils ont, selon leur rapporteur, Mme Mfulu Masaka, Vice-Présidente de l’Assemblée Provinciale du Bas-Congo, proposé

au Chef de l’Etat que le dialogue en perspective se tienne sous son leadership pour une durée maximum de deux semaines afin de respecter les échéances électorales.

Le Député de l’opposition Steve Mbikayi, qui est favorable au dialogue, est de nouveau monté au créneau pour fustiger cette attitude qu’il a jugée «aberrante». «Il y en a qui boivent la sauce du porc, mais qui refusent d’en manger la chair », a-t-il déclaré mardi dernier au sortir de l’entretien avec le Chef de l’Etat avant d’ajouter : « Comment voulez-vous que vous soyez à l’Assemblée Nationale, votant des lois promulguées par le Chef de l’Etat, et lorsqu’il vous invite, vous dites que vous êtes opposants, vous ne venez pas ? C’est le contraire».

A propos des élections, ils ont soutenu leur tenue selon le calendrier électoral global, estimant que si celui-ci doit subir des modifications, cellesci doivent être le fruit d’un travail commun. Même option quant à la tenue du dialogue que les représentants Députés Provinciaux ont dit être la voie africaine indiquée pour trouver des solutions aux problèmes qui surviennent dans toute société. Ce dialogue, ont-ils ajouté, permettra à ce que tout le monde se mette d’accord et regarde dans la même direction. Pour sa part, a-t-elle poursuivi, le Chef de l’Etat leur a conseillé de travailler en harmonie avec les exécutifs provinciaux en privilégiant l’intérêt général. Une recommandation due, certainement, aux multiples crises qui ont souvent bloqué le fonctionnement de plusieurs provinces, surtout celle de l’Equateur.

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Jonas Eugène KOTA

Les Assemblées

Quand Mbikayi recadre les radicaux Alors que se poursuivent les consultations initiées par le Chef de l’Etat en vue du dialogue national pour des élections apaisées, le front du refus maintient son boycott de ces rencontres. Mardi dernier, tous les groupes parlementaires sont, certes, allés à la rencontre du Chef de l’Etat à la Cité de l’Union Africaine, mais on n’y a pas vu les radicaux de l’UDPS, l’UNC, le MLC et les autres partis satellites dont la plupart ne disposent pas de plus d’un Députés.

Elections apaisées

Les Sénateurs rejoignent Joseph Kabila

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n lançant les consultations en vue d’un dialogue pour des élections apaisées, et cela en réponse à une demande d’une partie de la classe politique, le Président de

la République était mu par le souci de préserver la paix et la stabilité chèrement acquise en RDC. Depuis le début de l’année 2015, en effet, et à mesure que l’on s’approche des échéances, il était devenu nécessaire de marquer un arrêt en vue de pacifier

les esprits, d’abord, puis de dialoguer autour des questions nécessitant une communion des vues avant de poursuivre le processus électoral. Depuis deux semaines, l’exercice que le Chef de l’Etat s’est imposé

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A LA UNE

par ailleurs, de voir tous les Congolais heureux de la démocratie. Cela implique, a-t-il poursuivi, que l’on fasse tout pour dégager un consensus sur les divergences afin d’aller vers des élections apaisées. Toutes les contradictions qui peuvent apparaître, ou qui ont apparu, dans les positions des uns et des autres, pourront trouver leurs solutions à l’issue des discussions qui pourront avoir lieu au dialogue.

crée progressivement une nouvelle visibilité quant à l’avenir du processus électoral. Hier encore, les Sénateurs (plus de 60), conduits par l’Honorable Léon Kengo Wa Dondo, se le sont fait dire par le Chef de l’Etat. Au sortir de leur entretien à la Cité de l’Union Africaine, Kengo Wa Dondo a confié à la presse que le Président de la République leur a fait la synthèse de tout ce qu’il a eu à entendre comme

apports des uns et des autres depuis le début des consultations. Ces apports, a fait savoir le Speaker de la Chambre basse du Parlement, ont tourné, jusque-là, autour des questions liées aux élections proprement dites, à la sécurisation de ces élections, à leur financement, à l’enrôlement des nouveaux électeurs majeurs après les scrutins de 2011 et au concours de la

Communauté internationale dans le financement du processus électoral. En retour, a indiqué encore Kengo, les Sénateurs, par sa voix, ont suggéré de ne plus envisager deux types d’élections pour que l’on opte pour l’organisation de toutes les élections en une seule fois. Venant à la suite de Léon Kengo, le Sénateur Mulaila a ajouté que le Chef de l’Etat leur a fait part de son souci, qu’ils ont partagé

Cette position des Sénateurs recoupe ainsi le souci majeur du Chef de l’Etat qui veut préserver la paix en évitant que la démocratie ne soit une source de malheur pour les Congolais, mais un nouveau tremplin pour un Congo toujours en paix et stable, mais également plus aguerris sur son chemin de croissance pour l’émergence. La veille déjà, il s’était dégagé cette même identité des vues entre les Députés Nationaux et le Chef de l’Etat quant au respect du calendrier électoral global pour la tenue de toutes les élections, à commencer par la base. Venant à la suite des Députés Nationaux, les représentants des Députés Provinciaux ont abondé dans le même sens. Samy Bosongo

Le peuple aussi doit participer à la réflexion nationale

Les consultations battent leur plein en provinces

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eur de l’audience qu’il leur avait accordée la semaine dernière dans le cadre des consultations en vue des élections, le Président de la République avait recommandé aux Gouverneurs de province d’aller en faire autant sur terrain. Julien Paluku, Gouverneur du Nord-Kivu et porte-parole de ses collègues, avait fait savoir à la presse que, pour le Chef de l’Etat, cet exercice avait pour but, entre autres, de faire comprendre à la population que le pays vient de loin et qu’il est temps de dialoguer pour préserver les acquis de paix et de sécurité. Aussitôt arrivés dans leurs entités respectives, les Gouverneurs se sont

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mis à l’ouvrage, car ils n’avaient qu’une semaine pour faire leurs rapports. Mardi dernier, en effet, Ngoyi Kasanji, Gouverneur du Kasaï-Oriental, a ouvert les consultations avec les forces vives et politiques de sa province. Celles-ci sont venues aussi bien de Mbuji-Mayi que de l’intérieur de la province. Ces consultations tournent, comme indiqué à Kinshasa, autour des questions relatives au facteur temps, moyens et sécurisation du processus électoral. Le même exercice s’est observé à Kisangani, dans la Province Oriental, où le Gouverneur Jean Bamanisa est à l’écoute de ses administrés depuis mardi dernier également. Parmi ses invités, l’église catholique a recommandé un dialogue inclusif

impliquant aussi bien les acteurs politiques que les forces vives du pays. «Nous sommes d’accord pour un dialogue inclusif et dans le respect de la loi. Parler du fichier électoral, de l’enrôlement des jeunes, c’est très bien », a indiqué l’Abbé Jacques Bolombe qui a, tout de même, soulevé quelques inquiétudes et émis un souhait : « En tenant compte du calendrier électoral qui a été élaboré, ça sera possible ? Dans le temps imparti probablement ça sera difficile. Nous souhaiterons que ces élections se déroulent en tenant compte des fichiers qui ont été établis avant». Quant à la question du découpage territorial, l’église catholique de Kisangani propose, selon ce prélat, la

nomination de hauts fonctionnaires à la tête des nouvelles provinces à installer en attendant la mise en place de nouvelles institutions, ceci pour éviter de violer la constitution. Les catholiques ont été suivis par d’autres confessions religieuses, notamment les Protestants, les Kimbanguistes et les églises de réveil. Les organisations de la Société civile et les défenseurs des droits de l’homme étaient, quant à eux, attendus dans l’après-midi du même mardi. Pour ce qui est du Kasaï-Occidental, le Gouverneur Alex Kande Mupompa a également débuté, toujours mardi dernier, les consultations avec la société civile, les partis politiques et les confessions religieuses. Axel Omba

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ECONOMIE ET FINANCE ACTUALITE

Récapitulatif des consultations

Dialogue : tous d’accord devant Kabila civile qui évoque une médiation internationale, étayant cette position pour les accords d’Addis Abeba et les résolutions du Conseil de Sécurité. Ces documents, a-t-il expliqué évoque une facilitation vers le dialogue et non une modération de ce dialogue.

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outes les délégations reçues au Palais de la Nation sont d’accord pour le dialogue, les élections et le calendrier électoral comme principal point à l’ordre du jour, une modération congolaise et le caractère inclusif de ce dialogue qui doit impliquer toutes les tendances sociopolitiques. Les délégations des partis politiques et de la société civile continuent à défiler auprès du Président de la République, Joseph Kabila Kabange, pour les consultations en vue du dialogue national. Après la vague de lundi à mercredi dernier, le Chef de l’Etat a poursuivi ses entretiens jusqu’à vendredi 05 juin au Palais de la Nation avec un break le week end. Globalement, toutes les délégations ont exprimé leur accord quant à la tenue de ce dialogue. Steve Mbikayi, Président du parti travailliste et de la «Nouvelle classe politique et sociale» a commencé par préciser qu’il s’est rendu auprès du Chef de l’Etat en sa qualité d’opposant et rien d’autre «On n’est pas venu ici pour faire allégeance au Chef de l’Etat», a-t-il commencé vendredi dernier, qualifiant, dans la foulée, « d’irresponsables » les politiciens qui préfèrent répondre aux convocations des chancelleries étrangères et refuser de répondre à

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l’appel d’un Congolais, qu’est le Chef de l’Etat, pour parler des affaires congolaises. Il a, par la suite, exprimé la disponibilité de son parti et de sa plate-forme politique à se rendre au dialogue à condition qu’il soit différent des concertations nationales. Steve Mbikayi a, sur le plan pratique, proposé la mise en place d’une commission préparatoire composée des membres de l’opposition et de la majorité présidentielle pour débattre de « « toutes les questions qui fâchent ». Ce dialogue, a-t-il souligné, devra être inclusif, c’est-à-dire impliquer tout le monde. Le patron du parti travailliste s’est dit, par ailleurs, opposé à l’ingérence des étrangers dans les affaires congolaises, notamment par le financement des élections qui sont, d’après lui, « un symbole de souveraineté nationale ». Pour éviter cette ingérence qui finit souvent, selon lui, par des injonctions étrangères sur la vie nationale, il a proposé la création d’une « caisse de solidarité » pour constituer le budget de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et ainsi éviter l’assistance de l’étranger. Venant à la suite de Steve Mbikayi, François Mwamba a conduit la délégation de son parti politique, l’ «Alliance pour le développement

et la République ». Au sortir de l’entretien avec le Chef de l’Etat, Gérard Tumba, Coordonnateur du parti a dit que son parti a exprimé au Chef de l’Etat la nécessité et l’intérêt d’organiser le dialogue, cela pour le bien et l’intérêt de la Nation. «La période des élections doit être une période apaisée », a-t-il également affirmé ». Pour assurer cet apaisement, l’ADR soutient que « les Congolais doivent se parler ». Quant à l’ordre du jour de ce forum, il a estimé que «la question du calendrier électoral qui est global pour le moment doit muer pour devenir consensuel, parce que telle est la demande formulée par un grand nombre». Pour ce qui est de savoir qui doit piloter le dialogue, Gérard Tumba a rappelé que le Conseil de Sécurité a engagé Martin Kobler, patron de la Monusco, à mettre ses bons offices au service de toutes les parties afin que la voie aux élections soit balisée. L’ADR insiste, cependant, que «ce n’est pas à lui de les organiser. C’est une activité souveraine», précisant que « c’est aux Congolais d’organiser leur dialogue et de prendre à témoin la communauté internationale ». Sur ce point toujours, l’ADR a rejeté la position de cette frange de l’opposition et de la société

Dernier à être reçu vendredi dernier, Le Président du cartel «Forces du futur», Arthur Zahidi Ngoma, a aussi adhéré à l’idée du dialogue. «Nous sommes-là pour vous dire que nous devons faire ce dialogue avant les élections», a-t-il déclaré au sortir de son entretien avec le Chef de l’Etat, précisant que «nous devons faire quelque chose pour qu’il n’y ait pas une chose qui soit un motif de conflit». Répondant à ceux qui s’opposent à ce dialogue, il a lancé : «Je ne vois pas comment un homme politique peut être contre le dialogue. Même si vous prenez une kalachnikov, à la fin vous allez finir par un dialogue». Lundi 8 juin, nouvelle semaine et nouveaux rounds des consultations Lundi 08 juin 2015, le Palais de la Nation a repris de l’animation avec une nouvelle vague de délégations. Pour ce nouveau round, le Président de la République a reçu, tour à tour, les délégations de l’Opposition Républicaine, de la Société civile et du Regroupement des femmes conduites respectivement par Léon Kengo Wa Dondo, Cathy Kalanga et Elysée Minembwe. Comme celles de la semaine dernière, toutes ces délégations ont exprimé leur adhésion à l’idée d’un dialogue préalable aux élections apaisées. Léon Kengo Wa Dondo a fait savoir que pour faire droit à la nécessité de cet apaisement, il faudra répondre à certaines exigences. Il a évoqué la question budgétaire, rappelant que les ressources allouées dans le budget 2015 pour les élections locales, provinciales, sénatoriales et des gouverneurs sont insuffisantes.

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ACTUALITE

Que faire alors pour aplanir cette difficulté ? A cette question, le Speaker de la Chambre Haute du Parlement a dit avoir réservé la primeur de la solution au Chef de l’Etat qui, a-t-il ajouté, est mieux placé pour la rapporter à la presse. Mais le coordonnateur de l’opposition Républicaine, Ben Kalala, a déclaré à certains journaux que, pour sa plateforme, la solution serait d’inverser le calendrier électoral pour renvoyer les élections locales en 2017 et commencer par les législatives nationales et la présidentielle en novembre 2016. Pour sa part, la société civile, conduite auprès du Chef de l’Etat par Mme Cathy Kalanga, a salué l’initiative de ces consultations prise par le Chef de l’Etat et qui répond au souci permanent de la société civile de voir les Congolais se parler pour vivre en paix. « La Société civile souscrit au dialogue et elle va y participer», a assuré Mme Kalanga. Sa structure, a-t-elle aussi fait savoir offre ses services pour assurer le secrétariat de ce forum. Quant à sa facilitation, la société civile se dit pour une facilitation bipartite, c’est-

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à-dire avec deux médiations afin de faire participer toutes les tendances. Sur le plan pratique, la société civile suggère la mise sur pied d’un bureau préparatoire qui ferait en sorte que le dialogue en perspective soit inclusif et se tienne dans le strict respect des valeurs humaines. A la tête d’une forte délégation des femmes, Mme Elysée Minembwe a, au sortir de plus d’une heure trente d’entretien avec le Président de la République, commencé par remercier ce dernier pour les avoir associées à ses consultations qui, selon elle, concernent l’avenir du pays. Le Regroupement des femmes s’est aussi dit favorable au dialogue, rappelant qu’en Afrique, chaque fois qu’il y a des divergences dans une communauté, les sages se réunissent toujours pour en débattre. Les femmes, a-t-elle ajouté, sont les premières à souhaiter vivement le dialogue pour éviter de nouveaux cycles de violences dont elles et leurs enfants sont toujours les premiers et plus grandes victimes. Quant à l’ordre du jour de ce dialogue, elle a fait savoir qu’en plus des questions électorales, son regroupement a soumis au Chef de l’Etat les questions

particulières des femmes, étant donné qu’elles constituent la grande frange de la population congolaise. Quant à ceux qui hésitent encore ou qui s’opposent au dialogue, les femmes les ont invités à se joindre à leurs frères et sœurs pour qu’ensemble, ils cherchent des solutions pour des élections apaisées. La semaine des gros calibres Mardi 9 juin 2015, le Palais de la Nation connaît une ambiance bien particulière. La journée des consultations du Chef de l’Etat commence, en effet, par la délégation de la Majorité Présidentielle. Pour d’aucuns, il s’agirait d’une formalité, du moment que c’est une famille politique qui se rend auprès de son Autorité morale. Mais la taille de la délégation fait changer les pronostics. Plus de quarante chefs de partis, présidents des dix groupes parlementaires de la majorité et personnalités se rendent auprès du Président de la République pour un entretien qui aura duré un peu plus d’une heure, alors que le protocole a prévu 45 minutes.

Dans l’économie de cette audience, Aubin Minaku, Secrétaire Exécutif de la MP explique, à propos du dialogue projeté que «c’est à la suite d’une demande pressante et incessante de l’opposition politique et de la Société civile que la CENI a eu à mettre en place et adopter un calendrier électoral global. Nous soutenons ce Calendrier ». Quant à la suite pratique devant conduire à la tenue des élections proprement dites, Il a déclaré : « Nous appuyons les différentes options levées par nos institutions ». Ceci, notamment en rapport avec le découpage territorial que la MP espère, selon Minaku, que « tout sera mis en œuvre afin que les vingt-six provinces nouvellement créées soient effectives. En même temps, nous demeurons ouverts et allons poursuivre nos réflexions parce qu’en ce moment, chaque composante de la RDC doit contribuer à la concrétisation de toutes les options essentielles. Ce, de manière efficiente » Pour ce qui est du rejet du dialogue par une frange de l’opposition, Minaku, serein, considère que « l’essentiel, c’est qu’au niveau du leadership, le Président de la République est foncièrement pour le dialogue avec tout le monde, sauf ceux qui veulent être comme des marginaux. Nous allons évoluer par le dialogue pour l’intérêt de la République » Enfin, se prononçant sur l’épineuse question de la disponibilité ou pas des moyens financiers, la MP s’en tient avant tout à la volonté politique exprimée, considérant, selon Minaku, que « le premier point à retenir, c’est qu’il y a une volonté politique pour organiser les élections. En 2006, ça été le cas avec les moyens de la Communauté internationale. En 2011, le pays a encore organisé les élections sans appui financier extérieur. Cette foisci, l’engagement politique est là. Le reste, c’est le travail des institutions, notamment, le Gouvernement. A partir du moment où il a accepté le calendrier de la CENI, cela signifie que tout sera mis en œuvre pour que les élections soient organisées normalement ». Deuxième délégation de ce mardi, le Mouvement de Libération du Congo/ Libéral conduit par Thomas Luhaka. Sans détour, cet ancien Secrétaire Général du parti de Bemba déclare

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ACTUALITE

les hôtes du Chef de l’Etat ont plaidé pour un dialogue inclusif, souhaitant ainsi que les Congolais continuent à se parler afin que ceux qui trainent encore les pieds rejoignent le train du dialogue.

sans embage : « Nous soutenons le dialogue parce que nous sommes un parti politique qui pense que le dialogue est un lubrifiant politique pour pouvoir régler les problèmes de la société ». Et sur la question du calendrier électoral, le Président du MLC/L renvoie à l’histoire pour rappeler qu’« en son temps, notre parti avait exigé un calendrier électoral global. Mais aujourd’hui, au regard des défis qui se présentent devant nous, il est important de s’asseoir autour d’une table pour parler de ce calendrier ». Pour le reste, surtout au sujet du dialogue projeté, Luhaka Losendjola est clair : n’a pas besoin de préalables à la tenue de ce dialogue. Et de conclure : « en tant que parti politique, notre devise est que partout où on parlera de la RD Congo, nous répondrons toujours présent » Dernier reçu de la journée, Justin Bitakwira, a conduit une délégation de l’opposition dite citoyenne qui est, en fait, un courant de pensée au sein de l’Assemblée Nationale. Celui que l’on appelle le Wazekwa de la politique en raison des proverbes qui illustre toujours ses propos, a commencé par une mise au point au sortir de son entretien avec le Chef de l’Etat : « Je ne suis pas venu rencontrer le Chef de l’Etat pour représenter qui que ce soit. Je ne suis pas non plus venu pour trahir qui que ce soit. ».

les Congolais. « En tant qu’acteur politique, je ne peux pas ne pas venir dire au chef de l’Etat que nous avons besoin de secours pour qu’une partie de la République partage la sécurité avec le reste du pays ».

Revenant à la question politique de l’heure, Bitakwira a considéré la situation sécuritaire précaire du pays pour insister sur les vertus d’un dialogue politique sincère entre tous

Par ailleurs, tous optent pour une modération ou une facilitation nationale, estimant que les Congolais, qui ont une expérience du dialogue, ont suffisamment de sagesse pour se

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Dans cette perspective du dialogue, il a évoqué l’éternelle question du porte-parole de l’opposition politique, ce à quoi le chef de l’Etat lui a répondu que cette matière déborde ses prérogatives renvoyant la responsabilité aux deux Chambres du Parlement. Quant à la tenue du dialogue, l’élu d’Uvira soutient l’initiative qu’il compare à une aiguille qui symbolise le raccommodage, l’unité du pays. Fustigeant, enfin, l’attitude de ceux qui trouve inopportune cette perspective, il les a prévenus, par un dernier proverbe, que « la grenouille qui s’isole des autres meurt stérile ». Les convergences qui justifient l’initiative de Kabila Ces positions reflètent les convergences des différentes délégations reçues par le Chef de l’Etat. D’une part, tout le monde s’est d’accord pour le dialogue. D’autre part, ils ont placé la question des élections et, particulièrement, son calendrier, comme premier et principal point à l’ordre du jour.

parler et trouver des solutions à leurs problèmes sans toujours avoir à s’en remettre aux étrangers. Enfin, tous

De manière générale, l’on peut aussi constater que, contrairement à ce qui était avancé au départ, les consultations du Palais de la Nation sont tout, sauf de la mascarade. Chacun y va avec un cahier de charges et des positions tout à fait indépendantes de quelque influence que ce soit. Tout est ainsi à l’honneur du Chef de l’Etat, initiateur de ces consultations, du reste saluées par la communauté internationale, qui a toujours eu sa main tendue et ne cesse de le démontrer. Jonas Eugène KOTA

Lutte contre la corruption : Luzolo Bambi poursuit ses sensibilisations

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près avoir effectué des missions d’exploration au cours des années dernières, des investisseurs américains expriment à nouveau leur intention de s’engager en RDC. C’est ce que l’on peut retenir de l’échange que le conseiller spécial du chef de l’Etat pour la bonne gouvernance, Luzolo Bambi a eu le 15 juin dernier avec la Chambre de commerce américaine à Kinshasa. L’occasion était indiqué, pour Luzolo Bambi, d’expliquer aux hommes d’affaires et banquiers ainsi qu’à l’Ambassadeur des Etats-Unis en RDC sa mission dans la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement de terrorisme. Selon radiookapi. net qui rapporte l’information, « ses interlocuteurs se sont engagés à accompagner ses actions pour améliorer le climat des affaires en RDC ». En effet, le Conseiller Spécial du Chef de l’Etat a déclaré « avoir besoin d’un appui du monde des affaires, notamment pour le renforcement des capacités d’une centaine d’agents à sa charge afin de mener à bien ses actions ». Pour sa part, le Président de la Chambre de commerce américaine, Christopher Dehappy, a exprimé

les attentes des hommes d’affaires américains en termes d’assainissement du climat des affaires. «Treize sociétés américaines, qui ont été ici plus de deux fois comme investisseurs, veulent revenir au Congo. Pourquoi les treize n’ont pas ouvert des bureaux maintenant? C’est parce que, justement, elles ont peur de cette classification du climat des affaires. Donc, nous attendons un vrai accompagnement des plaintes, un système judiciaire réel, juste et que le système de dénonciation ne soit pas accompagné de représailles», a fait savoir Christopher Dehappy. Quant aux avancées réalisées par la RDC, il a estimé qu’«on n’est pas encore là, mais il y a quand même des améliorations ». Il a recommandé, par exemple, que la Cellule Nationale des Renseignements Financiers (Cenaref) soit sortie de la Banque centrale. Elle doit être un organe totalement indépendant. Pour l’heure, le Conseiller Spécial du Chef de l’Etat enregistre des plaintes portant aussi bien sur les de détournement des deniers publics que sur la corruption. Il a promis que les auteurs de ces crimes économiques seront traduits en justice dans un mois et demi. S.B.

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SOCIETE

Installation des tuyaux de la Regideso dans les quartiers de l’est de Kinshasa

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vec l’installation, depuis plusieurs jours, d’une nouvelle tuyauterie par la Régie de distribution d’eau dans les différents quartiers de l’est de la capitale, il y a lieu d’affirmer que le calvaire en eau des habitants ces quartiers va toucher à sa fin. Les populations du district de Tshangu, précisément celles qui habitent les quartiers Kingasani dans la commune de Kimbanseke, Matadi, Kivu, Congo, Siforco et tant d’autres dans la commune dite patriotique de Masina, vont bientôt voir l’eau couler devant leurs maisons. C’est depuis plusieurs semaines que les populations qui habitent les communes voisines de Kimbanseke

et Masina observent la présence des chinois, aux cotés desquels des compatriotes Congolais, qui, à longueur des journées, s’activent sur l’installation d’une nouvelle tuyauterie d’eau potable dans leurs différents quartiers. Partout où ils passent, ils procèdent au remplacement des anciens tuyaux par les nouveaux, en vue de permettre, à la fin de ces travaux, la bonne desserte en eau potable en faveur de cette population qui, des années durant, n’a presque jamais vu une seule goûte d’eau jaillir des robinets devant leurs habitations. « Nous avons longtemps souffert par le manque d’eau. Nous espérons que cette fois-ci c’est la bonne pour que, désormais, l’on commence à puiser de l’eau devant nos maisons », déclare au quartier Siforco Rebecca Biata », mariée et mère de plusieurs enfants. «

Nous sommes restés plusieurs années sans voir l’eau jaillir la journée tout comme la nuit dans nos robinets. Il fallait parcourir au quotidien plusieurs kilomètres dans la nuit pour puiser de l’eau. Avec tous les risques auxquels nous étions exposés », ajoute une congolaise rencontrée au quartier Kivu. « Des amis, des connaissances ont été molestés par des Kuluna et autres bandits à cause de l’eau, parce qu’il fallait sortir aux petites heures matinales pour aller puiser l’eau », ajoute-t-elle. « Nous pouvons dire notre ouf de soulagement avec l’installation de ces nouveaux tuyaux par la Regideso et les amis chinois. Nous espérons la voir jaillir le plus tôt possible. Et qu’ils augmentent également la pression de

cette eau. Mais surtout nous la voulons potable et propre à la consommation pour une meilleure santé », exige Jossar Ntambwe, qui habite depuis dix ans le quartier Matadi. « Quand je venais dans ce quartier, l’eau a coulé pendant presque trois ans. Mais depuis, nos robinets ne jouent autre fonction que celle de décoration de nos parcelles. Avec l’installation de cette nouvelle tuyauterie, nous pensons que notre souffrance touchera à sa fin. Nous remercions le Gouvernement qui tente de résoudre le problème d’eau dans ce quartier. Nous allons encore lui exprimer notre gratitude à la fin de ces travaux, quand nous verrons les robinets devant nos maisons faire couler de l’eau », renchérit-il. Giscard Havril

Les recettes pour soigner sa gorge Cataplasme de moutarde pour lutter contre les rhumatismes ou emplâtre de résines pour ôter les épines sous la peau... nos grandmères utilisaient ces remèdes naturels pour soigner les petits maux du quotidien. Alors pour protéger notre gorge, Morgane Belloir nous livre quelques vieilles recettes de santé.

- de l’eau chaude

1. Boisson chaude contre les maux de gorge

Les bienfaits de la préparation : Le miel est utilisé depuis plus de 4.000 ans pour ses vertus thérapeutiques. Il a notamment des effets antibactériens et anti-inflammatoire. Cependant, on ne donne jamais de miel à un enfant

Ingrédients : - 1 demi-citron - du miel de lavande

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Préparation : Pressez le jus d’un demi citron dans une tasse. Ajoutez une à deux cuillèrées à café de miel de lavande. Remplissez la tasse d’eau chaude. Mélangez, buvez ! Vous pouvez boire cette préparation plusieurs fois par jour, notamment le soir avant de vous coucher pour l’effet antitussif du miel.

de moins de un an car à cet âge, le tube digestif n’est pas encore mature et une prolifération de bactéries pourrait survenir. Le citron, lui, est riche en vitamine C. S’il n’a pas scientifiquement prouvé son efficacité, à l’usage on constate qu’il permettrait de limiter la progression de l’infection. La lavande est un antiseptique naturel. Chaude, la boisson a un effet antiinflammatoire sur les muqueuses irritées, elle calme donc la douleur en cas de maux de gorge.

2. Sirop contre l’extinction de voix Ingrédients :

- 4 à 5 gousses d’ail - du miel - un peu de lait Préparation : Hachez finement les gousses d’ail. Mélangez avec deux cuillères à soupe de miel. Délayez avec un peu de miel et laissez macérer pendant 24 heures. Prenez-en une cuillère à café chaque matin jusqu’à ce que vous retrouviez votre voix. Les bienfaits de la préparation : L’ail présente des propriétés antiinflammatoires. (Source : Allodocteurs.fr)

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SOCIETE

La saison sèche est là

Comment protéger les enfants du froid ?

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oute maman le sait, difficile de savoir exactement comment habiller un bébé avant de sortir. Et ce n’est pas plus facile d’obliger votre « grand » à se couvrir correctement, surtout si c’est au détriment de son « look » ! Entre le bébé « statique » posé dans sa poussette et l’enfant remuant qui ne cesse de courir, le ressenti face au froid est bien différent, et les besoins vestimentaires aussi. Petit guide pour que votre enfant soit toujours « à température ambiante ».

toujours bien présents, et habillezle de chaussures montantes et de chaussettes chaudes en coton.

Petits bébés de 0 à 2 ans, faites monter la chaleur !

- Installez une couverture bien douillette dans sa poussette pour que bébé se sente comme dans un cocon. - Vérifiez régulièrement la température de ses mains, c’est elle qui indique si bébé a froid ou non.

Seraient-ils frileux nos bébés ? En fait, pendant les tout premiers mois de la vie, le système de régulation thermique qui permet de maintenir la température du corps à 37° n’est pas pleinement mature. C’est d’ailleurs pour cette raison que les nouveaunés sont chaudement couverts à la naissance. Ajoutez à cela une position statique dans la poussette et vous comprendrez que nos petits bouts doivent être couverts avec le plus grand soin. Comment faire ? Facile ! - Tout d’abord, n’ayez pas peur de promener bébé même par temps froid. Bien couvert, un bébé peut et doit profiter du grand air. Seul bémol : le brouillard très humide qui a tendance à pénétrer les vêtements. Et la pluie dont il doit être protégé. - Sa tête « disproportionnée » par rapport à son corps est particulièrement sensible au froid. Et ce ne sont pas ses cheveux un peu rares qui vont le réchauffer ! Ayez donc le réflexe chapeau, bonnet ou tout autre couvre-chef. Préférez des matières douces, type coton ou cachemire, et évitez les textiles qui grattent. L’idéal ? La fameuse cagoule qui protège à la fois la tête, le cou et la nuque. Il existe des modèles très pratiques avec boutons pression. - Ses petits pieds et ses petites mains sont aussi très sensibles au froid. Tout comme nous, d’ailleurs. Vérifiez régulièrement que ses gants sont

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- N’hésitez pas à multiplier les couches, l’air entre chaque vêtement permettant de jouer le rôle d’isolant. C’est aussi un moyen pratique pour débarrasser bébé de ses vêtements dès que vous entrez dans un endroit chauffé. - Aux maillots de corps, préférez les bodies qui protègent mieux le ventre du froid.

Conseil + : pour être certaine de bien protéger bébé du froid, habillezle systématiquement d’une couche supplémentaire de vêtements par rapport à vous. Et laissez parler votre instinct, c’est le plus sûr moyen de le protéger.

Enfants de 2 à 7 ans, soyez vigilante pour eux… Bonne nouvelle, les enfants à partir de 2 ans sont moins fragiles face aux températures basses. Mais, mauvaise nouvelle, ils ne se plaindront que très rarement du froid, parce qu’ils sont occupés à jouer ou tout simplement parce qu’ils ne réalisent pas qu’ils ne sont pas assez couverts. À vous d’être vigilante et d’anticiper les besoins de votre enfant. Ces conseils devraient vous aider…

- Tout comme pour les bébés, multipliez les couches de vêtements, l’idéal étant de partir sur trois couches : un tee-shirt, un sous-pull et un pull. - À propos du sous-pull, sachez que c’est un vrai bouclier anti-froid. Les écoliers ayant de moins en moins le droit de porter des écharpes par peur des risques d’étranglement, le souspull est un excellent compromis pour protéger efficacement le cou et la nuque. - En cas de gros coup de froid, n’hésitez

pas à sortir la combinaison de ski. Non seulement elle est ultra-pratique à enfiler, mais ses matières high-tech en font un vêtement particulièrement chaud et protecteur. - Protégez vos enfants de la pluie, elle peut renforcer l’impression de froid. Pour les filles, le petit parapluie « comme maman » est idéal, et pour les garçons, investissez dans un coupevent ou un ciré avec capuches. Et n’oubliez pas les bottes imperméables ! - Préférez les moufles aux gants, plus efficaces pour réchauffer les petites menottes. Conseil + : soyez maline ! Si Iris, 6 ans, râle pour mettre sa jolie robe d’été par -2°, faites-lui choisir entre deux options que vous lui aurez imposées sans même qu’elle s’en rende compte : « tu préfères ton pantalon en velours rose ou ton jeans gris ? ».

Enfants de 7 à 12 ans, la mode avant tout !

Eh oui, les enfants ont grandi et la mode est passée par là. « Les cagoules, c’est pour les bébés », vous disentils. Pour certains pédiatres, le fait de sortir peu couvert pour les adolescents constitue un moyen de s’approprier son propre corps. D’où les ballerines portées pieds nus en décembre, et le jeans taille basse qui expose le bas du dos. Alors, comment trouver

un compromis entre leur besoin de s’affirmer face aux autres et l’obligation de protection face au froid ? Petits conseils « spécial ado en devenir »… - Bonne nouvelle, les fabricants ont fait de gros progrès et il est désormais facile de cumuler vêtements mode et vêtements chauds. Il n’aime pas les doudounes ? Offrez-lui une veste bien molletonnée. Elle refuse de porter des bottes fourrées ? Insistez pour qu’elle porte deux paires de chaussettes sous ses baskets. - Jouez sur l’accessoire. Avez-vous remarqué comme le bonnet revient à la mode ? Le fameux bonnet « loose » qui donne l’air cool. Bonne nouvelle, il tient chaud aussi ! N’hésitez pas à multiplier les accessoires « fashion » dans la même veine : leggins, guêtres, chapeaux, casquettes, chèche enroulé autour du cou. Ils ne devraient pas trop rechigner ! - Imposez vos choix. Par température polaire, hors de question de sortir en sweat et jeans. Jusqu’à 12 ans, vous avez encore le pouvoir de dire non à ses demandes excentriques. Après… on ne vous garantit plus rien ! (Source : http://www. mavieencouleurs.fr)

Lisez désormais en pdf sur internet dans le site: www.congovirtuel.info

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