Congo panorama spéciale No12 by BSC-RDC

ISSN: 2295-3434 Belgique

Août 2014 - 4.500Fc - 5$ - 3,5€

Spécial

- Edition n°012 Toute l’actualitéCONGOPANORAMA à votre portée Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 1

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LA RENOVATION

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CONGOPANORAMA

Pge.

Bukanga-Lonzo La marche vers la révolution agricole

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Les fondements de la révolution agricole

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ISSN: 2295-3434 Belgique

SOMMAIRE

Joseph Kabila donne le “go” à Bukanga-Lonzo

Bukanga-Lonzo séduit la Banque Mondiale

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Frémissement agricole dans le Congo Profond

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Maraichage

Ces hommes et femmes qui nourrissent Kinshasa Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 3

Sommaire

FERME RANDY, LES PRIVÉS SE MÊLENT À LA RÉVOLUTION AGRICOLE Pg 64

ENERGIE RENOUVELABLE, EXPERIMENTATION DU BIOGAZ EN RDC Pg 84

TRANSPORT FLUVIAL ITB KOKOLO, LA RESURRECTION D’UNE LEGENDE Pg 88

SANTÉ: LE GOUVERNEMENT ÉQUIPE LES STRUCTRURES MEDICO-SANITAIRES DES 2 KASAÏ Pg 92 MATATA MPONYO CONSOLIDE LE PARTENARIAT ENTRE LA RDC ET L’ALLEMAGNE Pg 96

GHK «CÉLÉBREZ L’HISTOIRE D’UN MYTHE» Pg 102

GASTRONOMIE: SAVEURS DE LA RDC A ANVERS Pg 104

LOLA YA BONOBO LE SACTUAIRE TOURISTIQUE UNIQUE A LA RDC

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Editorial

De la paix à la révolution industrielle !

a « révolution industrielle », c’est le concept qui aurait manqué à l’arsenal du Président Joseph Kabila Kabange pour réaliser son rêve de faire de la République Démocratique du Congo un pays émergent à l’horizon 2030. Un objectif qu’il s’est assigné à travers sa vision de la « Révolution de la Modernité ». Bien qu’ayant l’air d’un utopisme verbalisant, elle est le fruit de l’imagination innovante jadis incarnée par les « Cinq Chantiers » de la République. Ce projet ambitieux était une réponse aux besoins exprimés par la population en vue d’une action urgente attendue pour faire sentir les retombées positives dans tous les secteurs de la vie nationale. Attentif aux préoccupations de sa population, le Raïs n’avait pas attendu pour mettre en place des mécanismes projectifs susceptibles d’y apporter des réponses appropriées. C’est dans cette optique qu’il avait déclaré devant la Nation le 20 décembre 2011, à l’occasion de son investiture pour le deuxième mandat à la magistrature suprême, que c’est puisqu’il était conscient de cette forte demande sociale qu’il avait proposé, son projet de société intitulé : «La Révolution de la Modernité».

I Yvon RAMAZAN

Un projet de société qu’il a voulu comme un « véritable pacte pour l’avenir de notre pays » et qui « vise à faire de la République Démocratique du Congo, un pool d’intelligence et de savoir-faire, un vivier de la nouvelle citoyenneté et de la classe moyenne, un grenier agricole, une puissance énergétique et environnementale, une terre de paix et de mieux-être, une puissance régionale au cœur de l’Afrique, l’objectif ultime étant l’émergence de notre pays ». Et, depuis que la confiance de ses concitoyens lui a été renouvelée, l’agir de Joseph Kabila a été foncièrement dicté par les perspectives compris dans ce pacte. La paix une fois retrouvée, les Congolais pou-

vaient alors reprendre le chemin de la reconstruction de leur pays. L’environnement était, en effet, devenue fort propice pour ce faire avec un climat des affaires assaini et un cadre macroéconomique stable et désormais reluisant. Le cap pouvait ainsi être mis sur l’industrialisation du pays. Clef de voute de toute intelligence et de tout savoir-faire, « la révolution industrielle » est la marmite de tout vivier de la nouvelle citoyenneté et de la classe moyenne ainsi que l’assiette de tout grenier agricole, le fer de lance de toute puissance énergétique et environnementale. C’est aussi elle qui assure l’existence de toute terre de paix et de mieux-être, qui détermine les facteurs de puissance de tout Etat dans un espace géographique donné. Bref, « la révolution industrielle » est cette pièce du puzzle qui manquait jusque là à Joseph Kabila pour lancer son ultime combat pour l’émergence de la RDC. Sa matérialisation la plus resplendissante est, sans nul doute, le lancement du programme des parcs agroalimentaires dont le « go » a été donné à Bukanga – Lonzo en juillet 2014. Par cet acte, le Président de la République a démarré un nouveau pôle de développement qui vient s’ajouter au secteur minier qui a longtemps nourri seul la Nation. Au-delà des activités vivrières qui caractérisaient l’agriculture, la RDC peut aujourd’hui se targuer d’avoir ouvert de nouvelles vannes pour élargir l’assiette économique nationale. Et c’est tout à l’honneur de Joseph Kabila dont le génie a été reconnu et salué à Washington aussi bien par plus de 50 Chefs d’Etat et de Gouvernements que par des majors du monde des affaires africain comme américain. Assurément, le Congo de demain ne sera pas celui d’aujourd’hui parce que son émergence est déjà en cours.

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Joseph Kabila donne le « go » à Bukanga – Lonzo

CAP SUR LA REVOLUTION AGRICOLE

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Le territoire de Kenge, dans la province du Bandundu, est inscrit dans l’histoire de la République démocratique du Congo comme étant le dernier verrou de la marche pour la libération en 1997. C’est d’ici, en effet, que les libérateurs firent le dernier forcing avant d’accéder à Kinshasa, capitale du pays et symbole du pouvoir, pour consacrer la chute du régime de Mobutu et mettre ainsi fin à trente deux ans de règne dictatorial. Quelques jours après l’entrée des libérateurs, Mobutu quittait définitivement Kinshasa, puis le pays.

ui aurait cru que Kenge s’inscrirait à nouveau dans l’histoire de la révolution, des révolutions, en RDC? C’est pourtant le cas, comme si l’histoire est faite pour se répéter dans ce territoire qui n’a rien de particulier. C’est, en effet, ici, dans la petite bourgade de Bukanga – Lonzo, à quelque trois heures de route de Kinshasa, qu’était partie la seconde révolution, celle du lancement du programme de réunification du pays par route (Programme RRR). C’est toujours ici que vient d’être lancée une nouvelle révolution, la plus significative en termes de développement et du bien être de la population : la révolution agricole. Et, ironie de l’histoire, cette révolution est lancée par Joseph Kabila, celui-là même qui fut, en 1997, aux commandes des troupes qui entrèrent dans Kinshasa. Libération politique, routes, agriculture, fabuleuse coïncidence des ingrédi-

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ents essentiels à toute initiative de développement comme celui, ô nouvelle coïncidence, de la révolution de la modernité ! Tel un devin, le Chef de l’Etat avait prédit cette révolution. « Le temps est venu pour transformer l’agriculture congolaise d’un secteur de subsistance en un puissant moteur du développement économique global ». Ainsi s’exprimait-il dans son discours d’investiture de 2011. Aujourd’hui le discours s’est transformé en une réalité palpable. Joseph Kabila Kabange a, en effet, lancé, mardi 15 juillet 2014 à Bukanga-Lonzo, territoire de Kenge dans la province du Bandundu, le programme des parcs agro-industriels qui vont être implantés progressivement dans toutes les autres provinces du pays. Objectif : atteindre l’autosuffisance alimentaire et booster

Deux petits porteurs vont assurer l’épandage aérien des pesticides

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l’économie tout en mettant fin aux importations des produits agricoles. Etendu sur plus de 75.000 Ha (soit 750.000 Km2), le projet pilote de Bukanga - .Lonzo n’est pas à comparer avec un quelconque programme agricole. Sa superficie, qui représente plus de 7.000 fois la ville de Paris (105,4 Km2, soit quelque 10,540 Ha), en est une preuve. Son coût global est de 83 millions de dollars US, financés entièrement sur fonds propres du Gouvernement congolais. Sa gestion est confiée à la société Africom à travers un contrat signé avec le Gouvernement.

Tracteurs et semoirs de la dernière génération technologique

Des équipements à la hauteur du défi 10.000 Ha de ce site sont destinés à la culture des légumes, tandis que le reste est réservé aux produits agricoles de consommation courante (maïs, manioc, soja, etc.) et à l’élevage des petits et gros bétails. D’autres investissements socioéconomiques sont prévus dans le projet, notamment la construction de logements, des écoles et de centres médicaux, ainsi que l’aménagement des aires de loisir, mais également l’implantation d’un centre de formation et la construction d’églises. L’adduction en eau potable et la fourniture du courant électrique ne sont pas en reste. Pour l’exploitation agricole proprement dite, le Gouvernement et ses partenaires n’ont pas fait dans la

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Joseph Kabila actionne les pivots d’irrigation d’une portée de 50 Ha chacun

dentèle pour choisir des équipements à la hauteur du défi. En effet, outre les silos de stockage des productions et la constitution d’un circuit commercial et la construction d’un marché des produits et vivres frais, le Gouvernement a, suivant la vision du Chef de l’Etat, déjà disponibilisé des engins de dernière génération technologique dans le domaine de l’agriculture, notamment des tracteurs de marque Massey Fergusson, des semoirs sans labour qui préservent la structure du sol, des moissonneuses - batteuses, des pivots d’irrigation de 50 Ha chacun, mais aussi des épandeurs aériens de pesticides pour optimiser le rendement. Une piste d’atterrissage a même déjà été aménagée pour ces avions. Pour les autres investissements socioéconomiques, le projet de Bukanga-Lonzo prévoit l’acquisition d’équipements inno-

vants, tels que des usines mobiles pour la construction des bâtiments et des engins de génie civil pour le traçage et l’entretien des routes. Les consommateurs kinois et des alentours devraient consommer les premières récoltes de légumes dans les 100 jours à dater du lancement des activités agricoles proprement-dites. Sur le volet professionnel, le parc agro-industriel de Bukanga – Lonzo devra employer, à terme, plus de 15.000 personnes. Un programme de formation agricole est prévu pour ce personnel à travers le centre ad hoc qui sera implanté sur le site. Avec les activités connexes – chaîne commerciale et autres – ce sont plus de 60.000 personnes qui vivront de ce parc.

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Pivots d’irrigation pouvant couvrir 50 Ha

Relever les défis et corriger les contradictions

parc, expliqué qu’ « avec le lancement du premier parc agro-agroindustriel pilote de Bukanga-Lonzo, le Gouvernement tend à passer à la vitesse supérieure dans la relance Jean-Chrysostome Vahamwiti, du secteur agricole. » Il a égaleMinistre de l’Agriculture et du ment relevé que « le programme Développement Rural, a, au cours des parcs agro-industriels s’inscrit de la cérémonie de lancement dans le cadre du premier axe du des travaux d’aménagement du Plan National d’Investissement Ag-

ricole 2013 – 2020 relatif à la promotion des filières agricoles et de l’agri-business. » Au-delà d’un simple programme agricole, celui des parcs agro-industriels ainsi lancé vient relever un énorme défi et corriger une contradiction monumentale. En effet, avec ses 80.000.000 d’Ha de terres

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Des ingénieurs sud-africains expliquent au Chef de l’Etat les différentes phases du projet

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arables et une diversité climatique ainsi qu’un impressionnant réseau hydrographique, la RDC est potentiellement une grande puissance agricole à l’échelle mondiale. A ce stade, l’agriculture fait vivre près de trois quarts de la population active. Pourtant, sa production est insignifiante par rapport à ses potentialités. C’est, en effet, depuis les années 90 que le pays a périclité au hit parade des exportations des produits agricoles à la suite des crises politiques qui ont engendré des guerres et la destruction du tissu économique.

Aujourd’hui, la sous exploitation du potentiel agricole constitue un important manque à gagner, alors que le pays est réduit à importer les denrées alimentaires pour plus de 1,5 milliard Usd chaque année. Il fallait donc inverser la tendance. Le programme des parcs agroindustriels est donc une réponse initiée par le Président de la République pour enrayer cette contradiction. A terme, a encore relevé le Ministre de l’Agriculture, ce programme, devra « stimuler la crois-

sance économique nationale et le développement social à travers la création des pôles agricoles exploités suivant les normes de gouvernance les plus modernes. Ces pôles contribueront également à soutenir les programmes de production sur la chaîne d’approvisionnement agricole, permettant ainsi la création des valeurs partagées pour les petits fermiers, les communautés locales, les industries agroalimentaires nationales et internationales, ainsi que les investisseurs ».

Démonstration de labourage motorisé CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 13

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tiel de créer une dynamique de croissance durable et limiter la vulnérabilité d’une économie dépendante des ressources naturelles et des fluctuations du marché international ».

Un travail de fourmis Pour assurer la durabilité et l’efficacité de son plan agroindustriel duquel est tiré le programme des parcs agroindustriels, le Gouvernement

Relayer les mines Au plan général, le programme des parcs agro-industriels tombent à pic pour soutenir et renforcer la croissance boostée depuis quelques années par les performances dans la production minière. Mais les ressources naturelles n’étant pas éternelles, l’agriculture se présente aujourd’hui comme le relais idoine qui continuera à soutenir l’économie nationale. Ceci est d’autant plus vrai que le lancement du programme des parcs agro-industriels intervient en cette période où l’on observe un ralentissement de la croissance économique des pays importateurs des minerais. Il était donc temps, relevait, par ailleurs, le Ministre Vahamwiti de « développer des mécanismes endogènes qui renforcent la tendance de croissance de l’économie congolaise en dehors du secteur de l’industrie extractive ». Cette initiative, a-t-il ajouté, « a le poten-

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Plus de 20 tracteurs disponibles pour Bukanga-Lonzo

a dû procéder par un travail de fourmis qui n’a négligé aucun détail. L’Exécutif national avait, en effet, loué les services de sociétés privées pour, d’abord, établir des diagnostics préliminaires et mener les études de faisabilité. Il s’agissait, en fait, d’identifier les sites à exploiter en fonction de l’analyse des sols et de la disponibilité des res-

sources en eau. La société sud-africaine Mozfood & Energy Ltd, qui avait été engagée pour ce travail, a, ensuite, élaboré des plans d’affaires indicatifs pour chaque site en mentionnant aussi bien les besoins en infrastructures que les projets de transformation, le stockage, le marketing et les circuits de distribution.

Cette première phase a pris fin en février 2014. Dans la seconde phase, le Gouvernement a jeté son dévolu sur le site de BukangaLonzo en raison, non seulement de la proximité du principal centre de consommation qu’est Kinshasa (240 Km), mais aussi de son potentiel de production à très haute

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Un des longs bras des pivots d’irrigation

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En fin de compte, le Ministre de l’Agriculture, a fait un vibrant hommage au Président Kabila pour sa « ferme volonté de faire de l’agriculture le socle du développement de la RDC ». Cette volonté, a-t-il conclu, « encourage aussi tous les acteurs clés du développement du secteur agricole à faire toujours mieux pour que la révolution de la modernité devienne effective dans ce domaine dont le développement conditionne le bonheur de nos concitoyens ». Jonas Eugène KOTA

valeur ajoutée. Bukanga – Lonzo dispose, en effet, d’une terre arable à fort rendement, de cours d’eau et offre des facilités d’irrigation.

Poste de démarrage des pivots d’irrigation

Commentant ce parcours lors d’un échange avec des partenaires, le Premier Ministre, Matata Ponyo, indiquait que les financements consentis pour ce programme traduisent « la volonté du Gouvernement, placé sous le leadership du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, pour que l’agriculture soit à la fois un levier de croissance économique et un secteur qui contribue au mieux-être des populations » en leur offrant des produits agricoles à des prix très abordables. CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 17

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Marcelin Cishambo rêve déjà d’un parc agro-industriel au sud-Kivu

Les visiteurs anthousismés par le projet de Bukanga-Lonzo CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 19

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Bukanga – Lonzo La marche vers la révolution agricole Paris ne fut pas construit en un jour. Le parc agro – industriel non plus. Le projet qui a été révélé au grand public à la mi-juillet dernier est le résultat d’un travail de fourmi qui n’a rien laissé au hasard. Tous les compartiments d’un programme agricole d’une telle envergure ont été pris en compte pour préparer la plate-forme de lancement des activités, voire baliser l’avenir à partir de la mi-juillet 2014. Ci-dessous, la synthèse des activités menées avant le lancement des travaux et du programme de l’an 2 en 2015. Il s’agit de données indicatives essentielles.

A. Travaux réalisés en 2014

Février 2014 - Signature d’une entente contractuelle sanctionnant la désignation d’une entreprise sud-africaine pour aménager le site de Bukanga-Lonzo en vue d’en faire un centre agricole complet. Auparavant, le Gouvernement avait mandaté une firme sud-africaine qui avait mené la prospection afin d’identifier les sites potentiels pouvant être utilisés dans le cadre de ce programme. C’est sur base de cette étude que le Gouvernement avait ciblé le site de Bukanga-Lonzo pour implanter le premier parc agro industriel. - Etude approfondie du sol. Des agronomes et des pédologues sud-africains effectuent des tests du sol de la zone avant de la cartographier. Des échantillons sont envoyés en Afrique du Sud pour des analyses à l’issue desquelles les terres arables sont identifiées et enregistrées. -

Des géomètres produisent des cartes de contours précises et utiles du site. Les données sont complétées avec les informations foncières pour, in fine, produire des cartes et images détaillées du site et ses différentes spécificités.

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Des semoirs automatiques

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Mars 2014 -

Des conseillers en électricité étudient le site et produisent des recommandations sur les meilleures solutions d’équipement en infrastructures de production du courant électrique. Une ligne de 50 Km sera construite pour soutirer de l’électricité d’une puissance de 56 MW.

Engagement d’un urbaniste pour optimiser l’efficacité de l’utilisation des terres et des infrastructures

Avril 2014 -

Défrichage du terrain pour la débarrasser de la végétation qui la couvre à proximité de la rivière afin de faciliter l’aménagement du site de pompage d’eau pour l’irrigation et d’autres travaux.

Mai 2014 -

Traçage des routes essentielles dans le site avant les travaux de leur terrassement et nivellement

Détermination des positions et signalisation des bâtiments (logements, bureaux, entrepôts, écoles, centre hospitalier, centre de formation, etc.)

Identification des sites d’implantation des systèmes d’irrigation à pivot central. Une équipe supervise l’assemblage des pivots pour les premiers 1.000 Ha des terres arables destinées à la culture des légumes et des produits maraichers. In fine, 20 pivots devant irriguer chacun 50 Ha devront être installés pour couvrir 10.000 Ha de légumes et produits de maraichage.

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Juin 2014 -

Disponibilisation des équipements et matériels de travail sur le site. Il s’agit, entre autres, de :

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8 tracteurs de marque Massey Fergusson 12 planteuses pour la culture en ligne en un passage unique sans labour 2 petits porters de marque Air Tractor pour la pulvérisation des champs Matériaux de construction des bâtiments pour les services de gestion Identification et aménagement des sites pour l’implantation de 3 pilones de récepteurs cellulaires pour la communication mobile Aménagement d’une piste d’atterrissage.

Juillet 2014 - Début du développement complet de l’assemblage de l’espace résidentiel avec des techniques et des matériaux de construction modernes. - Lancement officiel des activités d’aménagement du parc en vue du début de la production proprement dite.

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Accessoires de labourage et camion de transport de pré-traitement des récoltes CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 25

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B. Travaux à réaliser en 2014

Août 2014 - Fin des travaux de construction d’une station de pompage d’eau et d’un barrage pour constituer un puisard

Septembre 2014 - Ensemencement des premiers 1.000 Ha grâce à la technique de semis direct après pulvérisation des champs - Poursuite de la formation des conducteurs des planteuses et des tracteurs - Amorce de la préparation des planteuses et des tracteurs, et calibrage de tout l’équipement pour la prochaine saison de plantation

Octobre 2014 - Epandage des engrais foliaires pour améliorer le développement racinaire, l’absorption des nutriments et la qualité des produits récoltés.

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Vue d’un attelage des semoirs et leur réservoir des semences (en jaune) CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 27

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Novembre 2014 - -

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Début de construction des silos de stockage des récoltes céréalières Arrivée de 4 cueilleuses juste avant la période des récoltes. Il s’agit d’engins de marque Challenger 540 offrant plus de capacités de productivité par hectare en un temps record. Début de construction des poulaillers comprenant des espaces de couvaison et d’élevage à grande échelle Etablissement à Kinshasa d’une plate-forme de lancement du marché des produits frais pour une vente en gros et en détail à des prix très abordables Lancement de la construction du centre de formation dont les travaux devront être achevés avant fin 2014.

Décembre 2014 - Aménagement de l’espace loisirs : dans un premier temps, terrain de football avec un pavillon équipé - Plantation et irrigation de plusieurs vérités des légumes sélectionnés scientifiquement.

Dispositif de transport et pré-traitement des récoltes

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C. Activités prévues en 2015 2015 sera caractérisée par deux activités essentielles. La première consacrera la poursuite et l’intensification des ensemencements des légumes autant que des récoltes des légumes (2.000 Ha puis 7.000 autres pour compléter sur les 1.000 Ha de 2014 et totaliser ainsi 10.000 Ha). Ces ensemencements vont concerner également des vergers pour des fruits tropicaux et sous-tropicaux. La seconde activité concernera la construction d’infrastructures telles que les écoles, le centre de santé, les logements, une église, l’entrée principale du site, etc. Les infrastructures scolaires et médicales seront entièrement équipées et dotées de matériels didactiques et de produits pharmaceutiques, mais aussi d’un personnel professionnel.

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Les fondements de la révolution agricole

a révolution agricole lancée à la mijuillet 2014 n’est pas le fait d’une génération spontanée. Il est le fruit d’une vision, celle de la révolution de la modernité, engagée par le Chef de l’Etat et que le Gouvernement a intégrée dans son programme d’action. Le programme de Bukanga – Lonzo est ainsi l’aboutissement et le point de départ d’un long parcours qui repose aujourd’hui sur un socle organisationnel qui augure un avenir plus radieux de l’agriculture et, partant, de l’économie nationale. En effet, à l’appel du Chef de l’Etat de transformer le potentiel agricole congolais en richesse concrète, Matata Ponyo, Premier Ministre, avait répondu sans ambage : « Notre priorité fondamentale, c’est le secteur agricole. C’est là que nous pouvons avoir l’impact le plus important sur la population et la réduction de la pauvreté ».

PNIA : le sésame du développement de l’agriculture Ainsi dit, le Gouvernement va engager des contacts et mener des études afin d’établir une base solide pour le redécollage de ce secteur autrefois florissant. En mai 2013, le Gouvernement se dote d’un Plan National d’Investissement Agricole (PNIA) qui doit couvrir la période 2013 – 2020. Ce docu-

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ment se fixe un triple objectif : il s’agit, avant tout, de lutter contre l’insécurité alimentaire. Ensuite, il s’agit de développer des filières agricoles et agro-industrielles comme l’un des piliers de la croissance économique avec pour finalité d’atteindre l’un des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) qu’est la réduction à moitié de la pauvreté.

Joseph Kabila satisfait de l’avancement du parc agro-industriel de Bukanga-Longo

Le PNIA est doté d’un fonds de l’ordre de Usd 5,73 milliards étalés sur 7 ans et consacré à 5 programmes, à savoir : la valorisation des zones agricoles et agro-industrielles (3,65 milliards Usd) ; la gestion des produits et de la sécurité alimentaire (536, 9 millions Usd) ; la recherche et le

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développement, et la formation (738,3 millions Usd) ; la gouvernance et le renforcement des capacités humaines et institutionnelles du secteur (607,3 millions Usd) ; l’adaptation au changement climatique (195,8 millions Usd). C’est de ce PNIA que découle le programme d’une vingtaine de parcs agroindustriels à implanter à travers le pays. Dans la perspective de leur développement, et dans le souci d’assurer la durabilité, l’efficacité et la transparence du plan agro-industriel, le Gouvernement a monté une société dénommée Société de Parcs Agro Industriels (SOPAGRI) qui va superviser la gestion des sites identifiés et les parcs en activité. Conçue sous la forme d’un partenariat public-privé, la SOPAGRI est composée d’institutions multilatérales,

d’investisseurs privés et de l’Etat congolais. Mais avant le programme des parcs agricoles, le Gouvernement, conscient du rôle de l’agriculture dans la vie de la population et de son impact sur l’économie nationale, avait initié, depuis 2012, plusieurs initiatives pour la relance de ce secteur. Il s’est agi, entre autres, de la redynamisation de la recherche agronomique dans le cadre du projet d’innovation agricole ; la relance du Domaine Agro-Industriel Présidentiel de la N’sele (DAIPN), ainsi que de la construction d’une usine d’engrais à Boma, dans la province du Bas-Congo. La démarche du Gouvernement se veut globalisante, car elle consiste, à travers les campagnes agricoles, à appuy-

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Station de pompage d’eau pour l’arrosage des champs

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er aussi bien matériellement que techniquement les petits producteurs que les grands en dehors de ses propres initiatives d’envergure plus large. Enfin, en vue de reconquérir la sécurité alimentaire et re-hisser la RDC au rang des grands producteurs agricoles au niveau du continent et, pourquoi pas, dans le monde, le Gouvernement a mis au point, en juin dernier, une feuille de route couvrant deux années, soit jusqu’en 2016. Des états généraux de l’agriculture sont prévus en septembre 2014 pour dessiner les perspectives de l’agriculture congolaise à l’horizon 2030. Une perspective qui intègre le défi d’un Congo émergent à cet horizon-là. Clarisse NSEKA CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 37

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Le laourage manuel appartient désormais au passé

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Bukanga-Lonzo séduit la Banque Mondiale

e Premier Ministre, Augustin Matata Ponyo, a conduit, le 17 juillet 2014, le Vice-Président de la Banque Mondiale, Makhtar Diop, dans une visite du parc agro-industriel de BukangaLonzo dont les activités venaient d’être lancées quelques jours plus tôt par le Président de la République. Arrivée par l’aérodrome du parc, la délégation a foncé droit dans le cœur du site agricole où elle a assisté à quelques démonstrations sur les techniques agricoles.

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Matata Ponyo et son visiteur ont été ainsi témoins des transformations en perspective vers l’agriculture intensive comme le présagent les empreintes des tracteurs, les engins pour labour, les semoirs de dernière génération, etc., tous acquis sur fonds propres du Gouvernement congolais. Makhtar Diop a, par ailleurs, eu droit à plusieurs explications sur les activités projetées sur ce site. Il s’est rendu compte

du fonctionnement des pivots d’irrigation déjà installés, avant de visiter le stand où sont exposées les différentes étapes relatives à l’exploitation, la production et autres mises en valeur du site de Bukanga-Lonzo Emerveillé par ce projet et ses dimensions, le Vice-Président de la

Banque Mondiale l’a qualifié de « porteur de croissance », de pertinent et à même de produire des effets induits, notamment sur la balance de paiement et la création des emplois. Bukanga-Longo devra, à terme, employer au moins 10.000 personnes. Makhtar Diop s’est également dit confiant que ce projet pourra impacter les prix des

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Le Premier Ministre et son hôte admirent le matériel moderne de Bukanga-Lonzo

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Comme lors de la visite du Chef de l’Etat, des villageois esquissent le dernier labourage manuel

produits alimentaires et, partant, le le site même du parc. coût de la vie grâce à la réduction, voire la cessation des importations Justifiant cette visite à laquelle il a convié le n° 2 de la Banque Mondes produits alimentaires. diale, Matata Ponyo a expliqué que Le Vice-président de la Banque cette institution de Bretton Woods mondiale a recommandé au Gou- pourra accompagner ce projet, du vernement de prendre en compte fait qu’il s’inscrit dans le cadre du des étudiants stagiaires dans la fil- développement. ière agronomique pour les rapprocher des réalités de terrain. Une Une partie du financement (230 proposition agréée par le Premier millions Usd) que la banque MonMinistre. Ses experts ont rappelé diale a octroyée à la RDC est destiqu’il est effectivement prévu la cré- née au secteur agricole. ation d’un centre de formation sur JEK CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 43

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Frémissement agricole dans le Congo profond

e projet du parc agro-alimentaire de Bukanga-Lonzo semble avoir provoqué une vague d’électrochocs à travers les autres provinces du pays. On savait que, dans le Congo profond, particulièrement au Katanga, les autorités provinciales ne cessaient d’inciter à des investissements dans le secteur agricole. Ces appels ont eu du répondant ça et là. Mais les échos qui émanent de ces mêmes provinces font état du grand départ après ces initiatives que l’on peut considérer comme des préliminaires, puisque s’étant situées jusque-là au niveau des cultures semi-vivrières. Le nouveau signal est, en effet, celui des productions à l’échelle industrielle comme c’est le cas au Katanga, en Province Orientale et dans le Nord-Kivu

Katanga : 18 millions USD pour promouvoir la production de maïs Les firmes Terra et African Milling Company Congo évoluant dans la province du Katanga ont bénéficié, fin-juillet 2014, d’un prêt de Usd 18 millions de l’International Finance Corporation (IFC), un membre du groupe de la Banque Mondiale, afin d’accroître la production du maïs. Objec-

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tif : augmenter la production locale et renforcer la sécurité alimentaire dans la province. Le Katanga est, en effet, souvent victime des spéculations sur le prix de cette denrée de première nécessité dans la culture alimentaire des Katangais. Pour l’IFC, cet investissement marque justement son engagement au profit du secteur agroindustriel congolais en particulier, et africain en général afin de contribuer à la sécurité alimentaire. Le financement obtenu permettra, par ailleurs, de créer 300 emplois supplémentaires.

Ce prêt de Usd 18 millions est le fruit d’un long processus. Les requérants devaient répondre aux rigoureuses exigences du bailleur de fonds en se conformant aux normes internationales. Pour cela, l’associé Terra avait loué les services d’une firme qui avait effectué des tests d’impact environnemental et social (EIES) et produit un plan de gestion environnemental et social du projet (PGEP) de culture du maïs dans les environs de Lubumbashi. A tout prendre, il s’agit d’un projet de complexe agricole industriel

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qui s’étendra sur 10.000 hectares de production de maïs sur deux sites, à savoir : Lubanda (5000 Ha) et Katofio (5000 Ha). Le premier site est situé à plus ou moins 90 Km à l’Est de la ville de Lubumbashi, tandis que le second se trouve dans la périphérie de la localité de Lubanda, précisément dans le territoire de Kasenga, district du HautKatanga. CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 47

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Maniema : un «Front national» pour relancer l’agriculture Le Ministre de l’Agriculture et Développement rural, Jean Chrysostome Vahamwiti, a annoncé, le 26 juillet 2014 à Kindu, la mise sur pied d’un « front national » pour la relance de l’agriculture dans la province du Maniema. L’annonce a été faite au cours d’une séance de travail avec les membres du Gouvernement provincial, les représentants de la société civile, les membres de l’Inspection provinciale de l’agriculture ainsi que des ONG locales. A cette occasion, Vahamwiti a précisé que que ce Front aura pour mission de redresser ce secteur à travers un soutien aux agriculteurs dans le but d’accroître la production, notamment par la mécanisation. « L’opérationnalisation de ce Front est vivement souhaitée parce que c’est un levier financier qui manque énormément à notre pays. Nous devons d’abord comprendre que ce pays, c’est nous-mêmes qui devront le changer et le transformer », a fait savoir Jean Chrysostome Vahamwiti en guise de sensibilisation de ses interlocuteurs sur la place que doit prendre l’agriculture dans le dispositif de développement du pays. Un secteur économiquement productif par excellence, a-t-il insisté avant d’ajouter : « Ce n’est pas un secteur social. Quand tu fais les champs, il faut savoir que c’est un investissement qui générera des profits ». Dans cette perspective, le Ministre de

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l’Agriculture a effectué une tournée dans les trois principaux bassins agricoles du Maniema que sont les territoires de Kabambare, Kasongo et Pangi.

Equateur : à la reconquête du Nord-Ubangi Longtemps connu comme le grenier de Kinshasa avec ses vastes champs de riz et de manioc, le Nord-Ubangi, en province de l’Equateur, a traversé des années de maigres productions à la suite des multiples conflits armés qui sont aussi passés par ce district. Aujourd’hui encore, les voyageurs qui y retournent après des années d’absence sont gagnés de nostalgie de ses vastes étendues de territoires occupées par diverses cultures. Aujourd’hui, l’exploitation agricole y est réduite au minimum, mais plus pour longtemps. Des initiatives se mettent de plus en plus en place, jusque-là à la base, pour que le Nord-Ubangi reconquière sa place d’antan.

2011, le PARRSA, qui profite déjà aux cultivateurs du pool Malebo à Kinshasa, cible une population de 105.000 ménages agricoles au Nord-Ubangi. Il a pour objectif de faire augmenter la production ainsi que la valeur ajoutée des produits En effet, le Projet d’Appui à la Réha- agricoles avant leur mise en vente. bilitation et à la Relance du Secteur Il vise aussi la création de magasins Agricole (PARRSA) a mis sur pied, de stockage et la fabrication des à la mi-juillet dernière, une commis- outils de transformation primaire sion d’exécution des petits projets (égraineuses de maïs, décortiqueusagricoles au profit des paysans du es d’arachides et de riz, rappeuses district du Nord-Ubangi (Equateur) de manioc, moulins, etc.). depuis le 18 juillet dernier. D’une valeur de 120 millions Usd consen- Les microcrédits prévus par ce protis par la Banque Mondiale depuis jet sont destinés aux organisations

paysannes et aux multiplicateurs des semences améliorées. Ce programme envisage former les paysans de ce district sur les différentes techniques de transformation des produits agricoles. L’octroi de ces microcrédits est soumis à un critérium rigoureux. Cet octroi se fait, en effet, par répartition géographique. Les ménages candidats doivent être identifiés et les projets doivent répondre aux besoins des milieux de vie de ces ménages. Les petites unités de transforma-

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Plantations des Huileries du Congo (PHC), une vue des palmaraies dans la province de l’Equateur

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tions demandeuses doivent, par ailleurs, être accessibles afin de faciliter l’évacuation des produits transformés. Les bénéficiaires potentiels doivent se structurer en associations et prendre en charge 20% du coût global de leur projet. En fin de compte, la sélection des projets à financer sera faite sur base d’un manuel d’exécution.

Province Orientale : Bukanga Lonzo inspire Lotokila Première de toutes les provinces à s’inspirer du projet de parc agricole de Bukanga Lonzo, la Province Orientale n’a pas attendu longtemps pour lancer son projet d’un parc similaire. Le Gouvernement provincial a, en effet, déjà mis sur pied une société dénommée Parc Agro-Industriel de Lotokila SA pour développer un projet agroindustriel sur cet ancien complexe sucrier. Située à 70 Km à l’Ouest de Kisangani, cheflieu de la province, Lotokila offre, notamment, 6.000 Ha extensibles de terres arables, des bâtiments et autres infrastructures pouvant faciliter l’implantation immédiate des activités agro-industrielles. Afin de simplifier la réalisation du projet, le Gouvernement provinciale a opté pour un partenariat public-privé en rapport avec le développement rural. Ainsi a-til été lancé ; le 15 juillet 2014, un

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Plantations des Huileries du Congo (PHC), une vue des palmaraies dans la province de l’Equateur

Vue d’une ferme à Kindu dans la province du Maniema

appel à manifestation d’intérêt pour une exploitation de longue durée des terrains agricoles appartenant au domaine privé de la province. Cet appel est destiné aussi bien aux sociétés commerciales de droit congolais qu’à celles étrangères, à condition qu’elles soient capables d’accompagner la mise en œuvre du projet de Lotokila avec des participations financière et/ou technique dans le développement et la gérance des activités en qualité de partenaires détenteurs de certaines parts sociales. Les candidats intéressés par l’appel doivent justifier d’une bonne expéri-

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Actuellement, la culture du riz y est la principale activité agricole.

ence des affaires en Afrique. Ils doivent également justifier d’une expertise technique et sectorielle dans le domaine de l’agrobusiness et du développement rural. Enfin, outre la capacité financière, ils doivent se mettre en ordre administratif et juridique tel que requis pour toute société commerciale en RDC. Situé dans la zone tropicale de la cuvette centrale, le site de Lotokila est idéal pour le genre de projets d’agro-industrie. Sa végétation principale est une forêt équatoriale caractérisée par une diversité d’essences. Le climat (température, pluviosité, vent, etc.) et son hydrographie renforcent ses atouts. Sur le plan infrastructurel, Lotokila dispose de tous les bâtiments pouvant être facilement transformés et/ou réhabilités pour une exploitation immédiate, au lieu de commencer de nouvelles constructions. On y trouve, en effet, des bâtiments industriels, techniques et administratifs, mais aussi des maisons communautaires, résidentielles ainsi qu’un quartier administratif avec les dépendances utilitaires telles qu’un château d’eau. Actuellement, la culture du riz y est la principale activité agricole. Symboli Kisubi CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture

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Maraichage

Ces hommes et femmes qui nourrissent Kinshasa 56

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e maraîchage urbain joue un rôle important dans la survie de plusieurs familles de Kinshasa. Cette activité est, d’ailleurs, considérée par le Ministère de l’Agriculture comme l’une des principales activités qui font vivre bien de familles en milieux urbains et semi-urbains. Ce ministère s’y investit pour sécuriser économiquement les exploitants par l’octroi des microcrédits et par la promotion de la propriété foncière pour les maraîcher. Dans presque toutes les communes de la ville de Kinshasa, des mères et pères de famille, qui, en son temps, évoluaient en ordre dispersé, ont, depuis quelque temps, décidé de travailler en association. C’est dans ce cadre que s’inscrivent plusieurs mouvements associatifs des maraîchers pour desservir le marché de Kinshasa. Ces cultures impactent non seulement l’autosuffisance alimentaire, mais elles influent également sur le revenu des ménages. C’est ce qu’affirment plusieurs maraichers rencontrés au site Tshuenge, un vaste espace vert situé derrière l’aéroport international de N’djili dans la commune de la Nsele et qui s’étend jusque dans la commune de Masina.

Tshuenge l’un des sites pourvoyeur des légumes à Kinshasa Tshuenge est, en effet, une vaste plaine verte concave et convexe créée par les méandres de la rivière qui porte le même nom et qui irrigue les comCONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 57

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munes de Nsele et Masina. Exploité depuis trente six ans, ce site accueille plusieurs Kinois amoureux de la terre, affirme Kota Guy, Président de ce site agricole. Guy Kota affirme avoir scolarisé ses enfants par le revenu issu du maraîchage dans ce même site. « Notre sol est riche. Il suffit d’y mettre toute son intelligence pour s’en rendre compte et en tirer le meilleur profit », dit-il avant de poursuivre : « J’ai travaillé pendant vingt ans dans une société de la place et

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je n’ai pas pu scolariser fants. Depuis que j’ai l’agriculture, mes enfants à l’école et d’autres sont ment à l’université ».

mes enembrassé sont allés présente-

Anciens enseignants, Dallo et Albert Mulomba abondent dans le même sens. « Dans l’agriculture il y a l’argent », avance le premier. Au-delà des études, cet ancien « mangeur de craie » laisse entendre que plusieurs maraîchers se sont équipés en divers moyens pour diversifier leurs sources de revenu,

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notamment l’exploitation des taxis moto. Jadis préfet des études, Albert Mulamba (trente ans dans l’enseignement) est devenu spécialiste en culture de légume et fruits. Il affirme gagner trois fois plus que ce qu’il percevait dans l’enseignement. « Avec le maraîchage, vous gagnez de l’argent chaque semaine et même chaque mois si vous travaillez bien », fait-il.

Le Gouvernement congolais à la rescousse des maraîchers de Tshuenge Après plusieurs années de calvaire qui ne leur a pas facilité la tâche, les maraîchers de Tshuenge peuvent pousser un ouf de soulagement. Le Gouvernement vient, en effet, de passer un accord avec la République sud-coréenne pour le curage de la rivière Tshuenge. Cette coopération a également permis de canaliser les eaux qui inondaient le site, indique le Président de cette vallée horticole. « C’est ici l’occasion pour moi de saluer les efforts que ne cesse de fournir le Président Joseph Kabila, dans le domaine de l’agriculture », déclare-t-il avant d’ajouter : « Avec l’inauguration du Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, le Président de la République vient là de résoudre l’épineux problème du social des Congolais ». Giscard Havril

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Ferme Randy Les privés se mêlent à la révolution agricole Tirer le meilleur du sol et du sous-sol congolais, tel semble être l’esprit qui anime désormais les Congolais, cela en réponse à l’appel du Président de la République, Joseph Kabila Kabange afin que ses compatriotes, où qu’ils soient, s’impliquent dans le processus de reconstruction et de développement de leur pays. Cet appel a, en effet, trouvé du répondant qui se traduit aujourd’hui par des investissements tous azimuts. Outre les affaires classiques, les Congolais sont en train de s’impliquer dans la nouvelle dynamique du développement par l’agriculture. Les vastes étendues de verdure à travers le pays connaissent des transformations visant à atteindre l’autosuffisance alimentaire. Et les exploitations agricoles sortent déjà des cultures vivrières pour devenir des activités agro-alimentaires de type industriel. Reportage sur les fermes de Menkao

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L’agro-industrie s’installe au Plateau des Bateke Jusque-là, le plateau des Bateke était connu comme une zone de cultures vivrières exploitée par les communautés locales organisées en associations par des Ong. Ces exploitations partaient du constat de la pauvreté qui caractérisait ces zones et se limitaient ainsi à des cultures vivrières ou semi-vivrières visant essentiellement à apporter à ces populations les moyens pour leur sécurité alimentaire. Aucune perspective économique pour faire de l’agriculture une activité lucrative pouvant enrichir ces exploitants et apporter un plus aux recettes de l’Etat. L’invitation lancée aux Congolais par le Chef de l’Etat et les efforts du Gouvernement pour organiser le secteur agricole, notamment par des lois accordant facilités et exonérations, ont fini par réveiller les Congolais qui réalisent aujourd’hui combien l’agriculture est Une de nombreuse variétés de manioc cultivées à la ferme Panuka

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porteuse de croissance. A Menkao, un particulier a investi dans toutes les formes de l’agriculture, allant des produits de consommation courante jusqu’aux plantes fruitières en passant par l’élevage.

La jeunesse s’épanouit à la ferme Panuka A près de 100 Km de Kinshasa centre vers le Bandundu, une route en terre s’ouvre sur le côté droit. 7 Km plus loin, on atteint la ferme Panuka qui s’étend sur 600 Ha. Ici, les activités sont menées par des jeunes gens qui, au premier regard, n’inspireraient pas confiance. C’est pourtant des jeunes qui ont subi une bonne formation en matière d’agriculture et qui justifient d’une expérience exemplaire. Tous déclarent avoir abandonné les fastes de la vie de tout jeune kinois pour s’adonner à la passion de la terre. Depuis 5 ans, ils tirent du sol de ces vastes étendues, des ressources dont ils manifestent une fierté prudente. Motif : ils n’ont pas encore fini de dompter la nature. Jusque-là, en effet, ils n’exploitent que quelque 60 Ha, soit 10% de la superficie du domaine, grâce à des tracteurs qui aident au labour.

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15 Ha sont exploités alternativement ou concomitamment, selon les saisons, pour la culture du manioc et/ou du maïs. D’autres espaces servent à la culture des haricots, des pastèques et autres épices tels que le piment, la tomate, etc. Plusieurs variétés de manioc sont exploitées selon les saisons et la nature périodique du sol. En effet, les agronomes procèdent avant tout à l’étude du sol et à l’observance de la saison pour déterminer ce qui doit être planté afin de s’assurer d’une bonne productivité. Ici il n’est pas question d’utiliser des engrais. Au terme de trois saisons agricoles, on laisse reposer le sol afin qu’il se reconstitue avant de renouveler l’exploitation suivant des techniques agricoles que ces agronomes maîtrisent. C’est ainsi qu’à tel endroit on retrouve la variété du manioc dite « Inga » du nom du territoire de la Province du Bas – Congo où se trouve le barrage hydroélectrique portant le même nom. « Inga » simplement parce que cette variété provient de là.

Varieté de manioc servant à la production du “Fufu”

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C’est une variété qui produit le manioc de consommation directe, non traitable pour produire la farine de manioc. C’est cette variété, un peu sucrée, qui est couramment vendue par des vendeurs ambulants, accompagné d’arachides. Elle est aussi préférée pour sa grande production de feuilles de manioc. Toutes ces productions sont écoulées, soit au marché de Menkao, soit à celui de la Liberté à des prix très abordables. Par exemple, une botte de feuilles de manioc, qui coûte en moyenne 1.500 Fc, est vendue par la ferme Panuka, à 500 ou 750 Fc selon la demande et la quantité à écouler. Sur un autre bloc de culture, on trouve la variété dite « Malibwata » qui est une spécialité du plateau des Bateke. C’est une variété qui, bien plan-

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tée et bien suivie, ne connait pas d’échec. Elle est aussi facile à planter, car il suffit simplement de semer la bouture à quelque 50 cm. C’est cette variété qui produit les cossettes de manioc pour le célèbre « fufu » dont raffolent les Kinois, ainsi que la chikwangue qui est également produite à la ferme Panuka. Toutes les récoltes sont ramenées au village où elles subissent le processus de traitement jusqu’à l’écoulement sur le marché. Le manioc est d’abord épluché puis trempé dans l’eau pour extraire l’acidité. Il est ensuite étalé pour le séchage avant son emballage dans des sacs pour la vente. Vu l’exigüité, aussi bien des espaces de séchage que de stockage, cette chaîne de production est exploitée progressivement par petites récoltes. Ce processus produit aussi des « déchets » qui sont transformés en chikwangue. Il s’agit de morceaux de cossettes de manioc réduits presqu’en poussières qui sont retrempés dans l’eau pendant quelques jours. Le tout est ensuite pressé, puis malaxé pour produire une pate lourde. Celle-ci est alors découpée en petites quantités mises en forme et

emballées avant la cuisson. Le produit final est donc cette chikwangue du plateau des Bateke tant prisée pour sa bonne qualité. A Menkao, certaines alimentations la vendent d’ailleurs dans des vitrines. Plusieurs autres variétés, telles que le « nsumbuakana », spécialité du Bandundu, et le « viva » sont aussi exploitées selon les saisons. Et afin de s’assurer de la disponibilité des boutures et des semences, une partie des récoltes est gardée à cet effet.

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Plus de 5Ha de pastèques prêts pour la récolte

Culture fruitière : des surprises chez Randy Retour sur la RN 2 en direction de Kinshasa. A plus ou moins 2 Km en sortant de la ferme Panuka, s’ouvre sur la droite, une autre voie en terre qui débouche, quelque 5 Km plus loin, sur la ferme Randy. La spécialité ici, c’est l’exploitation des arbres fruitiers, des légumes, des épices et de la pisciculture. Sur plus de 15 Ha, des orangers, des mandariniers, des citronniers, des mangoustaniers et autres safoutiers sont déjà plantés. La surprise ici est double : d’une part, l’agronome en chef a réussi les greffes des plantes qui vont produire à la fois les oranges et les mandarines réparties par branches. D’autre part, une expérience de plantation de la pomme verte y est engagée. Un grand défi, car, même si le plateau des Bateke est caractérisé par la fraicheur toute l’année, le climat des tropiques n’est pas vraiment propice à la culture de la pomme. CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 71

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En perspective, la ferme Randy compte installer une usine de transformation de ces fruits. Outre les fruits, la ferme Randy cultive également le choux pommé, le piment et bien d’autres épices de consommation courante. Des étangs sont en train d’être aménagés pour lancer, à très court terme, les activités piscicoles. Pour mener à bien ces activités qui nécessitent beaucoup d’attention, la ferme Randy s’est doté d’un personnel qualifié ainsi que des outils de toutes natures. Comme partout dans les autres fermes du même propriétaire, aucun engrais n’est utilisé. La difficulté d’approvisionnement en eau, qui caractérise le plateau de Bateke, est atténuée ici grâce à la présence sur le site, de quelques marécages qui sont canalisés vers les sites où sont en train d’être aménagés les étangs.

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Préparation de la chikwangue avec les déchets des cossettes de manioc

Célèbre chikwangue blanche des Bateke

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Mais, d’une manière générale, le groupe des fermes de Menkao a mis en place une chaîne d’approvisionnement en eau stockée dans des touques géantes installées dans chaque ferme.

Elevage : Quand l’Est s’invite à Menkao Retour à nouveau sur la RN 2 toujours en direction de Kinshasa. A la hauteur du marché de Menkao, une autre route en terre s’enfonce, toujours à droite, dans les profondeurs de la savane. 19 Km plus loin, au village Inkene II, on s’arrête à une autre ferme portant également le nom de Randy. Cette fois-ci, ce site est réservé à l’élevage intensif et extensif. Dès l’entrée de la ferme, le visiteur a, à sa gauche, un enclos qui compte un deuxième en son sein et où sont élevés des porcs. Dans le premier vivent mêlés des chèvres et des moutons. Trois races de chèvres vivent ici. Elles provien-

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Impressionnantes vaches importées de l’Ouganda et de la Namibie

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nent du Nord Kivu, du Bandundu (Kikwit, Feshi, etc.) et de la Province Orientale. On les distingue par leurs tailles et leurs pelures. Les chèvres et les moutons qui proviennent de l’Est sont particulièrement géantes. Idem pour les moutons. Leur alimentation est diversifiée. Elle est composée de son de blé, de l’A 3 et de tourteaux. Une expérience de croisement est en cours pour produire une nouvelle race. Une chaîne d’approvisionnement en eau a été mise en place pour alimenter la ferme.

Cette chaîne est particulièrement importante pour les vaches qui sont élevés plus loin dans une sorte de Kraal du genre de ce que l’on trouve en Afrique australe. Dans ces enclos se mêlent trois races de vaches qui se distinguent aussi bien par leurs tailles que par la production de lait. Les vaches les plus géantes proviennent de l’Ouganda et de la Namibie. D’autres sont ramenées du Nord Kivu et de la Province Orientale, et les plus petites, du Bandundu. Comme avec les chèvres, une expérience de croisement est en cours

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pour voir quelle race pourra en sortir par rapport au climat et à la nature du pâturage. L’élevage Randy bénéficie des services d’un vétérinaire qui suit de près la santé de toutes les bêtes. La présence de ce vétérinaire est particulièrement important pour le suivi des vaches, surtout celles ramenées de l’Est et de l’Afrique australe qui sont confrontées à un nouveau climat. A ce sujet, il a fallu beaucoup de courage à l’initiateur de cet élevage pour poursuivre son œuvre. En effet, au début, plus de CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 77

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Les bergers veillent sur le cheptel

55 têtes de bétail avaient péri, soit suite à l’inadaptation au climat, soit des suites de maladies non identifiées. Depuis lors, l’organisation de l’élevage a été renforcée par l’aménagement, entre autres, des enclos de quarantaine où sont

hébergés les animaux malades afin d’éviter la contamination pendant le traitement. Pour leur alimentation, les vaches sont lâchées dans la nature où plusieurs bergers les suivent et les

guident vers la verdure, surtout pendant la saison sèche. Quant à leur breuvage, des efforts constants sont fournis pour assurer au moins 15 litres d’eau par vache et par jour. C’est grâce aux soins de santé et

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à une bonne alimentation que les vaches peuvent produire du lait en quantité et de bonne qualité. Les vaches de l’Est produisent une moyenne de 3 litres par traite, celles d’importation 4 litres et celles du Bandundu 2 litres. Avant son écoulement sur le marché, le lait est porté à ébullition pour éliminer la graisse et certaines cultures indésirables. En perspective, la ferme sera dotée d’équipements modernes pour ce travail.

Encadrement des ressources humaines Une activité agricole nécessite l’existence de travailleurs permanents. Au groupement des fermes de Menkao, on a compris cette nécessité. C’est pourquoi, à chaque ferme, il a été construit des logements pour le personnel et leurs dépendants. De même, afin de leur assurer les meilleures conditions de vie possibles, leurs « villages » sont éclairés grâce à l’énergie éolienne et à des pan-

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neaux solaires. Ce qui leur permet de pouvoir suivre les informations à la radio et à la télévision et se divertir. Le groupement des fermes de Menkao, appartenant à un même promoteur, s’avère, en fin de compte, être un repère de développement de l’agro-industrie au plateau des Bateke, au-delà des seules cultures vivrières. Ces initiatives méritent des encouragements afin qu’elles contribuent aux efforts à atteindre l’autosuffisance alimentaire et faire de l’agriculture un nouveau pôle de développement de la RDC. Il faut noter qu’en plus des trois fermes présentées ci-dessus, leur promoteur en compte une quatrième qui porte le nom de « Ndaku ya pembe ». Jonas Eugène KOTA CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 81

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Energie renouvelable Expérimentation du biogaz en RDC L’Ingénieur Alex Nyembo Kalenga, spécialiste en stratégies environnementales, vient de lancer un projet expérimental d’exploitation de l’énergie renouvelable en République Démocratique du Congo. Il a ramené de l’Inde un projet basé sur la technologie de production du gaz à partir des déchets biodégradables. Actuellement, l’installation et l’exploitation des unités de production sont encore au niveau de l’usage domestique, en attendant que des investisseurs publics et/ou privés s’intéressent au projet pour permettre une production industrielle.

ne visite dans la banlieue ouest de Kinshasa, plus précisément au quartier Kimbwala dans la commune de Mont Ngafula, permet de se rendre compte de l’effectivité de ce projet. Rien de particulier, certes, n’indique qu’ici s’expérimente l’énergie renouvelable. Et pourtant, au domicile de cet ingénieur, tout

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Mélange d’eau et de déchets pour produire le gaz

fonctionne à base de cette énergie. L’Ingénieur Alex Nyembo explique que le procédé de génération de l’énergie est simple. Il suffit de se procurer un ballon d’air dont la couverture est faite en une bâche spéciale et dotée d’une tuyauterie appropriée, résistible à la pression du gaz. Appelé digesteur, ce ballon cubique est doté de trois ouvertures : la première, et la plus grande, est placée au milieu d’un des quatre côtés. Elle sert à introduire les déchets et autres matières biodégradables à l’intérieur du bal-

lon. La deuxième ouverture, placée beaucoup plus bas, sert à évacuer les résidus liquides qui se dégagent après l’opération. Enfin, la troisième ouverture est constituée d’un robinet avec vanne placée sur la paroi supérieure du digesteur. C’est par ce robinet qu’est recueilli le gaz destiné à l’usage domestique. Selon l’ingénieur Nyembo, pour produire le gaz, on commence par introduire dans le digesteur une quantité donnée de déchets biodégradables de toutes sortes, auxquelles on ajoute une quantité proportionnellement égale d’eau. « Etant donné que le digesteur fonc-

tionne un peu comme l’estomac humain, on doit attendre 15 à 20 jours pour que le cycle arrive à terme, c’est-à-dire pour que le gaz soit prêt à être utilisé ». Les opérations suivantes ne sont pas aussi exigeantes que la première. Il suffit juste d’ajouter, chaque jour, le quart de la quantité des déchets et d’eau de départ pour arriver à maintenir le rythme normal de production et de consommation journalière du gaz. Toujours selon l’expert congolais, « lorsqu’on mélange les déchets biodégradables et l’eau à l’intérieur du digesteur, il se produit une di-

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gestion anaérobique. Au bout d’un certain temps, les microbes aérobiques qui vivaient au profit des déchets meurent, suite à l’absence d’oxygène. De cette désintégration naissent des microbes aérobiques qui, dans leur activité, produisent le biogaz, avant de se désintégrer à leur tour ». Alex Nyembo se dit disposé à partager l’expérience avec toute personne physique ou morale

qui voudrait bien, soit se procurer une unité à usage domestique, soit disponibiliser des moyens conséquents pour une production à grande échelle. Dans cette perspective, il veut introduire cette technologie dans le domaine de la recherche scientifique où plusieurs autres applications peuvent être étudiées pour rendre l’énergie renouvelable encore plus utile dans divers secteurs de la vie. C’est ainsi qu’une unité de production de biogaz a été installée à l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA) pour une prise en charge théorique. Jean-Luc MUSHIMPAKO

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Transport fluvial ITB Kokolo, la résurrection d’une légende Monano oyo ya masuwa, ITB e’eko nana, biso se na nkopo, à la santé… ! » (Alors que le bateau quitte le quai pour prendre les eaux, nous trinquons au plaisir du voyage). Cette phrase tirée d’une célèbre chanson de feu l’artiste Pépé Kalé et son groupe Empire Bakuba est bien connue des mélomanes, mais également des voyageurs qui empruntaient, en son temps, la voie fluviale pour se rendre à l’intérieur du pays pour en revenir. Elle immortalise les plaisirs du voyage en bateau qui, non seulement, était un moment de socialisation à bord pendant la durée de la navigation, mais aussi une belle opportunité pour découvrir le Congo profond, sa diversité culturelle sous tous ses aspects, ainsi que ses paysages féériques.

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Le Premier Ministre se fait expliquer les travaux effectuer sur l’ITB Kokolo

Pendant des décennies, cette chanson entretenait la nostalgie dans le chef de ceux qui avaient l’habitude de ces trafics fluviaux et d’autres affluents du grand Congo. C’était l’époque des belles années de l’Office National de Transport (Onatra) qui disposait d’une importante flotte de bateaux. Et puis, les choses se mirent à se gâter. Les bateaux de l’Onatra s’usèrent l’un après l’autre, d’autres tombèrent en panne sans que l’Office ne soit en mesure, soit de les renouveler, soit de les réparer. Dès lors, voyager sur le fleuve Congo devint un cauchemar, une aventure périlleuse pour les voyageurs qui s’entassaient sur des rafiots de fortune mal entretenus, le tout doublé d’une organisation de trafic laissant à désirer. Conséquence logique : l’histoire de la navigation fluviale en RDC s’est longtemps écrite en termes de naufrages avec leur cohorte de pertes en vies hu-

maines. A quelque chose malheur est-il toujours bon ? En tous cas, les pleurs et les cris de détresse des usagers du fleuve ne sont jamais tombées dans les oreilles de sourds. Le Gouvernement, qui s’emploie à déployer un ambitieux programme de reconstruction et de modernisation du pays, a inscrit en bon ordre le besoin d’assurer la meilleure circulation possible des biens et des personnes sur l’ensemble du territoire national et par tous les moyens de transports. Si les programmes d’entretien, de réhabilitation et de construction des routes tiennent la vedette médiatique dans ce secteur, suivi de près par le transport aérien et ferroviaire, le transport fluvial et lacustre n’est pas en reste dans les efforts du Gouvernement. Autant les lois et règlements retiennent l’attention de l’Exécutif, autant il en est de même la qualité des différents infrastructures.

Et le Gouvernement a mis des moyens conséquents pour relever le défi, son propre défi avant tout, afin de redorer l’image du grand Congo. Plus encore, il s’est agi, pour le Gouvernement, de renouer avec l’histoire glorieuse des bâtiments qui faisaient, jadis, le plaisir et la fierté des voyageurs. C’est ainsi que très bientôt, ces voyageurs, de la vieille comme de la jeune génération, vont avoir le plaisir de refréquenter à nouveau des bateaux comme le célèbre ITB Colonel Kokolo.

La résurrection d’une légende du fleuve Depuis juin 2014, ceux qui fréquentent le chantier naval de la Société Commerciale des Transports et des Ports (SCTP, exOnatra) ont eu l’opportunité de contempler ce bâtiment géant dans toute sa splendeur lors de sa remise à flot après sa réhabilitation. Le Premier Ministre, Augustin Matata Ponyo Mapon, avait tenu à présider personnellement cette cérémonie aussi solennelle qu’émouvante, puisque marquant le retour en scène d’une véritable légende du fleuve Congo. Pour cette résurrection, le Gouvernement n’a lésiné sur aucun moyen pour assurer, sur fonds propres (soit Usd 2,5 millions), le financement de cette réhabilitation qui concerne, non seulement le bateau, mais aussi

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les barges pour passagers et les cargos. Accompagné du Ministre des Transports et Voies de Communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo, et de l’Adg de la SCTP, Tito Umba, Matata Ponyo a suivi, geste après geste, les manœuvres des ouvriers à la braguette sur le transbordeur qui devait lancer le bateau sur les eaux du fleuve pour permettre la poursuite des travaux sur la charpente de l’unité flottante. Commentant ce moment historique, Justin Kalumba a fait savoir que « c’est une avancée notable dans les travaux de réhabilitation de ce bateau. Jusqu’ alors, les travaux de la coque ont été effectués à sec. Le test qui vient d’être effectué est très concluant au niveau de l’étanchéité de la coque qui est de 100%. C’est donc un motif de satisfaction à ce stade ».

Justin Kalumba a su mener à bien la réhabilitation de l’ITB Kokolo

La délégation s’est, ensuite, ébranlée vers le Terminal Container du Port de Kinshasa (TCPK), où le Premier Ministre et sa suite ont procédé à l’inspection des 11 containers contenant l’équipement et l’armement de l’ITB Colonel Kokolo. On pouvait y contempler aussi bien du matériel de réfrigération, de la literie pour au moins 1.300 lits (on peut ainsi estimer la capacité de ce bâtiment) que deux canots de sauvetage pouvant évacuer 18 passagers à la fois. Grâce à tout cet investissement, le premier convoi de l’ITB Kokolo devrait être lancé

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sur le fleuve en octobre 2014. En attendant, après sa remise à flot, l’ADG Tito Umba a expliqué que les techniciens qui ont réhabilité la coque s’attèlent à la réhabilitation de la superstructure suivant les standards internationaux en matière de navigation. Les techniciens ont également effectué des essais des moteurs révisés de l’unité flottante. Il s’agit de moteurs marins dotés d’un système de refroidissement par eau à travers les échangeurs de température.

Ces moteurs ont la capacité de pousser plus de 700 tonnes. Il est ensuite prévu des essais statiques et dynamiques pour, d’une part, voir comment réagissent les hélices et, d’autre part, roder le bateau jusqu’à Maluku ou vers Kinsuka.

charges de plus de 2.000 tonnes.

Par cette infrastructure, le Gouvernement, à travers les techniciens, tient à garantir aux voyageurs des séjours aussi confortables que sécurisants. «Nous ne voulons pas construire une tombe. Nous ne C’est au terme de ce rodage que voulons pas réhabiliter un bateau l’ITB Kokolo sera lâché pour re- qui va se retrouver, deux mois plus nouer avec son trafic sur le fleuve. tard, au fond du fleuve. Il nous faut respecter les normes; et donc il nous faut arriver à assurer un transUn hôtel flottant port qui sécurise les Congolais», ne cessait d’insister le Ministre des Les travaux de ce bateau légenTransports à l’intention des techdaire avaient été lancés le 8 janvier niciens. De son côté, le patron de 2013 afin d’assurer le transport des la SCTP, Tito Umba di Malanda, se passagers et de cargos sur le fleuve veut rassurant : «les passagers auCongo, sur l’axe Kinshasa – Kisangaront à voyager dans des conditions ni en passant par Mbandaka, Lisala, de transport sécurisé par des unités Bumba et Basoko. D’une longueur de navigation qui ont fait leurs de 52m contre 15 de largeur et preuves dans le passé glorieux de avec un tirant d’air d’au moins 20m l’ex-Onatra et sortis des entrailles de hauteur, l’ITB Kokolo est un véridu chantier naval dont l’expertise table hôtel flottant avec ses 4 étaget l’expérience éprouvées ne sont es comportant des appartements plus à démontrer», a-t-il déclaré. de luxe, de première et deuxième L’ITB Kokolo n’a, en effet, jamais classe, soit une capacité de 886 connu d’accident sur le fleuve. passagers. Avec une puissance de 1.390 chevaux, il peut pousser des Jonas Eugène KOTA CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture

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Santé Le Gouvernement équipe les structures médico-sanitaires des deux Kasaï

ier l’acte à la parole ! C’est ce que le Gouvernement a réalisé le samedi 23 août 2014, lors de la remise, par le ministre de la Santé, le Dr Félix Kabange Numbi, des équipements médico-sanitaires et des ambulances destinés aux deux provinces du Kasaï. La remise officielle de ces

matériels aux Gouverneurs des deux provinces a aussi marqué le démarrage de la mise en œuvre du vaste programme d’action du Gouvernement pour l’exercice 2012-2016 visant à moderniser les structures sanitaires sur toute l’étendue du territoire national. Cet ambitieux programme sera plurian-

nuel, a fait savoir Kabange Numbi. Dans sa première phase, le Projet d’Equipement des Structures Sanitaires (PESS) vise à réhabiliter, reconstruire, équiper et doter en médicaments essentiels, y compris les contraceptifs, 200 hôpitaux généraux de référence et 1.000 centres

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Le Ministre de la santé conscientise les Gouverneurs de deux Kasaï (à gauche et à droite) sur la bonne utilisation des équipements médico-sanitaires au profit de la population

de santé. Ces hôpitaux et centres de santé sont repartis de manière équitable dans les 11 provinces de la RDC. Le Kasaï Occidental et le Kasaï Oriental ont reçu des équipements médico-sanitaires pour 12 hôpitaux généraux de référence et 60 centres de santé chacune. Au total, ce sont 18 hôpitaux généraux de référence et 90 centres de santé qui sont visés dans chacune de ces deux provinces.

ritoire de Lubefu, Tshofa dans le territoire de Lubao, Wikong dans le territoire de Luilu, Dibumba dans la ville de Mbuji-Mayi, Saint-Joseph dans le territoire de Ngandanjika et Bibanda dans le territoire de Katanda. Pour le Kasaï Occidental, il s’agit des hôpitaux généraux de référence de Mweka et Kakenge dans le territoire de Mweka, Ilebo et Mikope dans le territoire d’Ilebo, Tshikapa dans la ville du même nom et Dibaya dans le territoire du même nom également.

destinés aux provinces y parviennent effectivement.

Kabange Numbi a, pour ce faire, demandé aux Gouverneurs de mettre sur pied des comités de suivi pour assurer la traçabilité des produits pharmaceutiques ainsi que la surveillance des travaux de construction et/ou de réhabilitation des infrastructures sanitaires. Pour une gestion rigoureuse des ambulances et équipements médico-sanitaires Dans cette première phase de mise distribués, le Gouvernement conen oeuvre, le PESS vise d’équiper golais exige à ce que soient asso66 hôpitaux généraux et 330 cen- Le Ministre de la Santé a rappelé les ciés au niveau de chaque structure tres de santé, à raison de 6 hôpi- instructions du Premier Ministre en sanitaire, les autorités politico-adtaux généraux de référence et 30 rapport avec les objectifs du dével- ministratives, la société civile et les centres de santé par province, a en- oppement du secteur de la santé, églises qui feront office de conseil core indiqué le Ministre de la Santé. lesquels objectifs sont définis dans d’administration. Pour le Kasaï Oriental, les hôpitaux le programme national du dévelgénéraux de référence concernés oppement sanitaire. Le souci de Par la même occasion, Kabange sont ceux de Sainte Marie du ter- l’autorité est que les équipements Numbi a demandé aux Députés CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 93

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Equipements d’une ambulance

Stocks de produits pharmaceutiques acquis sur fonds propres du Gouvernement

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Une des ambulances destinées aux deux Kasaï

nationaux des deux provinces d’accompagner les Gouverneurs dans la gestion de ces matériels. Les ambulances ainsi que les médicaments reçus doivent servir pour les malades et non pour le transport des médecins et autres personnels de santé, et moins encore pour leurs activités commerciales, a martelé le ministre Félix Kabange. Il convient de signaler que c’est le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) qui a aidé le Gouvernement à acquérir ces matériels via son agence centrale de Copenhague pour une valeur estimée à Usd 1,3 million débloqués par l’Etat congolais. Giscard Havril CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 95

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MATATA CONSOLIDE LE PARTENARIAT ENTRE LA RDC ET L’ALLEMAGNE

aisant suite au récent séjour allemand du Premier Ministre, Augustin Matata Ponyo, qui avait participé au forum économique Afrique – Allemagne, une délégation de 17 investisseurs allemands réunis au sein de l’AfrikaVerein - association d’entreprises germano-congolaise oeuvrant pour la promotion d’une nouvelle

stratégie de coopération économique entre l’Allemagne et l’Afrique noire – a effectué une mission d’exploration en RDC en vue de prochains investissements. Pendant deux jours, soit du 24 au 25 septembre 2014, ces investisseurs allemands, conduits en RDC par l’Ambassadeur de la RDC en Allemagne, Mme Clémentine Shakem-

bo, ont participé aux journées économiques organisées à leur intention par le Gouvernement congolais. A cette occasion, Ministres et experts de l’Anapi, se sont relayés pour présenter les opportunités d’affaires en RDC ainsi que les réformes entreprises à ce jour pour

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stabiliser l’économie congolaise et améliorer le climat des affaires et des investissements. Les 17 investisseurs allemands voulaient, en effet, avoir des informations et des assurances quant à la facilitation de leur installation en RDC. Ils se sont déclarés satisfaits des informations leur fournies et ont même proposé la création d’un partenariat entre

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à vendre l’image de la RDC en Allemagne et à multiplier ce genre de rencontres économiques. Afrika-Verein est un regroupement de 600 entreprises oeuvrant dans tous les secteurs économiques. Elle traîne derrière elle une expérience de 80 ans et est un interlocuteur privilégié des décideurs, opérateurs économiques et autres institutions du continent africain en Allemagne.

Le Premier Ministre Matata Mponyo et Son Excellence Madame l’Ambassadeur Shakembo

Le Premier Ministre Matata Mponyo et Son Excellence Madame l’Ambassadeur Shakembo les gouvernements congolais et allemands, et leur regroupement. En attendant, avec l’assainissement du climat des affaires, les hommes d’affaires allemands ont reconnu que la RDC est une terre

L’effet Matata Les perspectives du renforcement de la présence des investisseurs allemands en RDC se sont précisées à la suite du lobbying du Premier Ministre en marge du forum économique Afrique Allemagne auquel il avait pris part à l’invitation du Gouvernement allemand. Dans toutes les rencontres où il s’exprimait, Matata Ponyo centrait sa communication sur les nouvelles perspectives qui s’ouvrent à la RDC. Egrenant les chiffres qui démontrent les embellies de l’économie congolaise ainsi que les différentes réformes entreprises pour faciliter les investissements, il faisait savoir que « si les autres investisseurs gagnent de l’argent en RDC, pourquoi les opérateurs économiques allemands ne peuvent-ils pas en faire d’opportunités pour faire pros- autant ? » pérer les affaires. L’Ambassadeur de l’Allemagne en RDC a promis Outre la dimension purement de faciliter la coopération au plan économique de sa mission, l’envoyé politique pour des échanges à long spécial du Président de la Répubterme, tandis que ses compatriotes lique, Joseph Kabila Kabange, a hommes d’affaires se sont engagés également eu des contacts poli-

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Le Premier Ministre Matata Mponyo et le Ministre Allemand tiques et diplomatiques avec pur but de vendre l’image de la RDC. Il a, dans ce cadre, rencontré le Conseiller diplomatique de la Chancelière allemande (Premier ministre), Christoph Heusgen, avec qui il a échangé sur les questions bilatérales entre Kinshasa et Berlin dont les domaines d’intervention restent à définir. Les deux pays se sont engagés à travailler étroitement pour structurer un partenariat qui viendra renforcer la commission mixte qui les unit depuis 1988.

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Le Premier Ministre Matata Mponyo prononçant son discours devant l’assistance

La diaspora congolaise de l’Allemagne

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Au Parlement allemand où il s’était également rendu, le Premier Ministre s’était entretenu avec les membres du groupe d’amitié interparlementaire pour les relations avec les pays de la SADC. Ses interlocuteurs ont été globalement satisfaits des explications de Matata Ponyo sur l’évolution de la situation sécuritaire en RDC et dans la région des Grands Lacs, ainsi que sur les

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Le Premier Ministre Matata Mponyo et Son Excellence Madame l’Ambassadeur Shakembo évolutions économiques dans son pays. La présence de la RDC au forum économique Afrique – Allemagne était incontournable au regard de son poids économique d’aujourd’hui et du dynamisme de cette économie. « La RDC fait partie du groupe des pays qui réalisent des performances économiques très importantes », ne cessait de

dire Matata avant de démontrer : « Nous avons un taux de croissance de 8 à 9%, un taux d’inflation de 1%, nous avons des progrès dans le domaine de la santé, de l’éducation, des infrastructures, etc., domaines dans lesquels la RDC constitue économiquement et socialement aujourd’hui une référence dans le continent ».

Kabila sur la guerre alimentée par les pays voisins et qui a été remportée par la RDC. En un mot, le séjour de Matata Ponyo a Berlin est le fruit des résultats positifs récoltés par la RDC sous l’impulsion du Chef de l’Etat qui, grâce à sa vision, a permis au pays de sortir du gouffre dans lequel il avait sombré depuis des décennies.

Ses échanges avaient également porté sur le leadership de Joseph

Vicky MAYAMBA Envoyé spécial

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DEVELOPPEMENT

GHK

« CÉLÉBREZ L’HISTOIRE D’UN MYTHE » Romain Felber Administrateur et Directeur Général du Grand Hôtel de Kinshasa nous parle du projet ambitieux des travaux de la nouvelle aile de l’Hôtel et de l’ouverture de celle-ci. Depuis plus de 40 années, Le Grand Hôtel de Kinshasa illumine la capitale par sa grandeur et sa magie. Cet hôtel mythique ouvre enfin ses portes pour composer un nouveau chapitre de son histoire. Aujourd’hui, est un grand jour pour

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toute La République Démocratique du Congo, en effet, Le Grand Hôtel de Kinshasa s’inscrit directement dans la vision de la révolution de la modernisation du Chef de l’Etat Monsieur Joseph Kabila puisque Le Grand Hôtel vient de signer un partenariat historique avec le Groupe Accor. En effet, cet hôtel a traversé l’histoire du pays, c’est le point de chute incontournable de la capitale, il a connu plusieurs vies avant de participer à cette nouvelle aventure avec le Groupe Accor.

Imaginé au départ pour fasciner, son impressionnante architecture avec cette immense tour éblouît toute la ville et accueille ainsi les plus grands évènements du pays mais aussi des personnalités incontournables du monde entier. Mohammed VI, Hillary Clinton ,Jacob Zuma etc… L’ouverture de la nouvelle aile perpétuera l’histoire en inaugurant une nouvelle ère. Arrivé en 2010, ma mission première était d’assainir la gestion, de superviser, de gérer, de rénover et de mettre en route les travaux du précieux écrin. Voici maintenant plus de deux années que la nouvelle aile du Grand Hôtel a démarré sa mutation pour se construire un avenir à la hauteur de son passé, tout en s’appuyant sur son histoire, en respectant ses traditions et en préservant son âme. Ce chef-d’œuvre d’architecture entame ainsi la fin des travaux de grande envergure afin de satisfaire les plus hauts niveaux

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DEVELOPPEMENT

compter sur leur soutien et leur confiance, je sais combien nous avons vécu des moments difficiles et combien nous avons du affronter de défis tous ensemble, mais je sais que grâce aux efforts de toutes et de tous nous avons réussi un formidable pari et nous pouvons relever la tête avec fierté puisque nous sommes parés pour être le meilleur hôtel 5 étoiles de la capitale. Mais nous sommes surtout la preuve que la RDC continue de réaliser ses objectifs et cela nous permet d’inscrire en lettre d’or son savoir-faire à l’international.

d’exigence de sa clientèle. Cette rénovation traduit l’engagement d’offrir un service et un cadre d’une perfection absolue. Aujourd’hui, le partenariat avec le Groupe Accor est enfin effectif, cela se traduit par le nouveau nom de cet hôtel à savoir « Pullman Grand Hôtel de Kinshasa». Il ouvre enfin ses portes, une belle histoire démarre aujourd’hui et je suis fier et heureux d’avoir été partie prenante de ce projet. Aujourd’hui, c’est une mission qui est plus que jamais réussie mais je tiens à associer toutes les personnes de mon entourage qui m’ont permis de relever cet incroyable challenge. Je profite également de cette vitrine pour remercier personnellement tous les employés de l’hôtel pour les nombreux sacrifices qu’ils ont réalisé depuis 4 années. Je sais combien, tous les jours, j’ai pu

Le design de l’hôtel se veut volontairement moderne et avant-gardiste, l’accent a été mis sur la finition et la qualité des matériaux. Consonni maison italienne spécialisée dans la rénovation d’hôtel qui a œuvré pour cette réalisation.Le Pullman Grand Hôtel de Kinshasa veut se démarquer de la concurrence et se positionner comme le leader absolu des complexes hôteliers 5 étoiles de Kinshasa.` Tout a été pensé pour répondre à vos besoins, ainsi des salles de réunions et de séminaires modernes et entièrement équipées des dernières technologies sont à votre disposition, des salles pour des banquets ou mariages allant de 400 à 1000 personnes, des restaurants différents et une grande nouveauté l’arrivée d’un restaurant gastronomique pour répondre aux standards d’un vrai hôtel 5 étoiles . Des chambres simples, des suites, des suites juniors, une suite Présidentielle exceptionnelle de 280 m2 , du mobilier italien, des lampes du designer Starck, des salles de bains modernes équipées de douches à jets, de pommes arrosoir, de télé à écran plat, tout est conçu pour vous transporter dans un cadre raffiné ,

luxueux et reposant. La situation géographique du Pullman Grand Hôtel de Kinshasa est un point fort, incontournable, surplombant le fleuve Congo dans le quartier résidentiel du centre ville. Au cœur du quartier des ambassades et des résidences des Nations Unies, le Pullman Grand Hôtel de Kinshasa conjugue la tradition hôtelière et l’hospitalité africaine. Fort de son expérience, cet hôtel offre un service unique et personnalisé dans 400 chambres spacieuses et confortables. Un centre sportif de grande qualité et des terrains de sport de haut niveau accueillent fréquemment des centaines de membres et de nombreux évènements sportifs tels que le GHK Legend Tour dont je suis avec Frederic Corbiere l’organisateur et le promoteur.. Avec l’arrivée du Groupe Accor, nous tournons une page de l’histoire du Grand Hôtel de Kinshasa, mais nous ouvrons une porte pour écrire un nouveau chapitre qui sans conteste marquera d’une pierre rouge les dix années à venir. Comme je vous les stipulais en début d’ interview , je suis fier du résultat et je suis persuadé que les perspectives futures seront exceptionnelles. Je vous invite toutes et tous à venir découvrir l’expérience Pullman Romain Felber Administrateur et Directeur Général de la société des Grands Hôtels du Congo Article :Presse GHK : Frederic Corbiere

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Gastronomie SAVEURS DE LA RDC A ANVERS

ans le souci de promouvoir la diversité culturelle de son pays à l’étranger, le Consul Général de la RDC à Anvers, Mme Louise Nzanga Ramazani, a initié l’organisation, chaque année, d’une activité dénommée « Rendez-vous avec la gastronomie congolaise ». Il s’agit d’une soirée mettant à l‘honneur les saveurs culinaires congolaises.

Louise Nzanga Ramani, Consul général de la RDC à Anvers

Agrémentées par la cuisine congolaise, ces soirées connaissent aussi d’autres activités telles que des défilés de mode et des expositions d’œuvres d’art. Les « Rendez-vous avec la gastronomie congolaise » constituent ainsi une occasion d’entretenir la nostalgie des compatriotes de la diaspora afin qu’ils demeurent attachés à leur mèrepatrie. Ce sont aussi des occasions de découverte, par les étrangers, de la diversité culturelle congolaise à travers son art culinaire. Ces rendez-vous sont également propices à la mise en contact des investisseurs potentiels pour le développement de projets por-

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teurs et bénéfiques pour les uns et les autres. L’amitié belgo-congolaise étant, depuis des décennies, fondée sur la promotion des valeurs communes et d’un partenariat tourné vers l’avenir, ces soirées permettent de renforcer ces relations au profit des deux peuples belge et congolais. La chaleur et l’ambiance des « Rendez-vous avec la gastronomie congolaise » transmettent ainsi l’hospitalité des Congolais pour rappeler qu’il y a une vie à vivre et un rêve à accomplir en RDC. Car, là où vit un rêve, s’éternise le temps. Christelle Bafululu Le Consul général de la RDC congratulée pour son initiative

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Une ambiance bien de chez nous règne au “rendez-vous avec la gastronomie congolaise”

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Témoignage d’n ancien belge ayant en RDC

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ECONOMIE

« Lola ya bonobo » LE SANCTUAIRE TOURISTIQUE UNIQUE A LA RDC Lola » ! Ce concept « lingala » ne signifie rien d’autre que le ciel, le paradis, un endroit sacré où, selon la religion chrétienne, l’on n’aura plus jamais peur, ni faim, ni soif. Ce qui implique que « Lola ya Bonobo » c’est ce paradis qui donne à cette espèce endémique de la République Démocratique du Congo, tout l’espoir de vivre même quant il se trouve entre les mains des braconniers.

rigé en pleine banlieue Sud de la ville-province de Kinshasa, ce sanctuaire est devenu, non seulement, un cadre touristique mais, aussi et surtout, un véritable lieu d’application de la loi contre l’extermination du « Pan paniscus », du nom scientifique du Bonobo, de recueillement des orphelins en divagation et d’éducation des populations à la protection de cet espèce rare.

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« L’harmonie avec la nature ainsi que l’équilibre entre la terre, les hommes et les animaux », c’est ce qu’offre aux populations de la République Démocratique du Congo la forêt équatoriale qui s’étendent sur environ 86 millions d’hectares de sa superficie. Deuxième forêt tropicale humide de la planète, elle est couverte par le bassin du Congo, d’où son appellation : « forêt du bassin du Congo ». Au plus profond de celle-ci, il y a une zone marécageuse, située entre le majestueux fleuve Congo au Nord et les rivières Kasai et Sankuru au Sud, qui abrite une des quarte espèces de primate qui existent au monde : le gorille (des plaines et des montagnes), le chimpanzé, le bonobo et l’OrangOutang. Les trois premières se trouvent sur le CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 111

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sol congolais, tandis que la dernière, plus svelte, il a des lèvres roses, la face noire et une séduisante coifelle ne vit qu’en Asie. fure avec des favoris et de longs De son nom scientifique « Pan pa- cheveux noirs bien séparés par niscus », le Bonobo, puisque c’est une raie au milieu. Aussi, ses deux de lui qu’il s’agit, est une espèce premiers orteils sont légèrement endémique à la seule RDC. Il vit palmés. « Si les chimpanzés ont au plus profond de cet espace qui la voix grave et criarde, celle des abrite une biodiversité importante, bonobos est haut–perchée. », affiravec des espèces de faune et de ment les initiés. flore rares et des plus diversifiées dont il est parmi les plus emblé- Estimés à environ une centaine matiques. Les spécialistes ont dé- de milliers d’individus dans les ancouvert qu’avec le chimpanzé, le nées 1980, les sources les plus séBonobo est un proche cousin de rieuses estiment qu’il n’y aurait plus la race humaine car ils partagent que 5 à 20 mille bonobos restant 98,7% de son patrimoine génétique à l’état sauvage. Ce qui signifierait dans l’ordre des mammifères. Sur- que cette espèce coure un sérieux tout que les seins des mères bono- danger d’extinction. Longtemps bos sont très semblables à ceux protégé par l’inaccessibilité de sa forêt, le « Pan paniscus » est actueldes femmes. lement menacé par le braconnage A la différence du chimpanzé, avec et la déforestation. Des populaqui ils se ressemblent beaucoup, le tions entières de ces primats se bonobo est un peu plus petit et sont déplacées au cours des deux

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dernières décennies fuyant des conflits violents et meurtriers qui ont sévi sur le territoire de la RDC ou à la recherche de quoi survivre. Actuellement, l’espèce est placée sous la protection de la législation nationale et de la Convention de Washington (CITES). Cela n’empêche pourtant pas que le Bonobo soit toujours victime du trafic de viande de brousse et des braconniers. Et lorsque la maman, est tuée pour sa viande, le bébé orphelin est vendu sur les marchés et dans les rues de certaines villes congolaise tout comme de certains pays voisins comme animal de compagnie. Ce qui a cassé les tabous ancestraux à la base de la protection des Bonobos, étant donné que c’est la femelles qui joue un rôle capital dans la vie sociale

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et dans la préservation de la paix au sein de la communauté de part son sexe.

Avec « Lola ya bonobo », l’espoir est permis… Mais, au-delà de tout, l’espoir est toujours permis. La paix ayant été récemment retrouvée sur toute l’étendu du territoire cher au Bonobo, des personnes et des associations se mobilisent depuis un certain temps pour lui offrir un havre de paix et un oasis de bonheur. Elles sont déterminées à se déployer dans un travail de sensibilisation au cours de la décennie courante afin de faire de la nouvelle génération de Congolais des personnes capables de contribuer à la survie de l’espèce. Une œuvre

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de titan qui s’accommode à la lutte contre la vente et la détention des bonobos, des actes illégaux.

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C’est pour ce faire qu’il existe des sanctuaires tels que « Lola ya bonobo ». « En lingala, la langue locale, « lola » signifie le ciel, le paradis, un endroit sacré où l’on n’aura plus jamais peur, ni faim, ni soif. Lola ya Bonobo c’est « le paradis des bonobos ». Créé en 1994 par Claudine André, une volontaire qui travaillait au zoo de Kinshasa à l’époque, ce sanctuaire CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spécial Agriculture

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a eu à migrer du jardin zoologique de la capitale à l’école américaine de Kinshasa, avant de trouver, en 2002, un territoire au goût de la petite communauté des Bonobos orphelins qui arrivaient petit à petit et vivaient sous sa protection. Il se trouve actuellement dans la localité de de Kimwenza à hauteur du lieu dit des « Petites chutes de la Lukaya ». Situé dans la commune de MontNgafula, à quelques kilomètres de la banlieue sud de la ville-province de Kinshasa, « Lola ua Bonobo » est

devenu un lieu touristique qui mobilise des centaines de visiteurs, venus de partout au monde, chaque jour. Ce lieu est réellement un sanctuaire où toute une équipe de vétérinaires et de soigneurs, travaillant sous la direction de Claudine André, s’emploie à sauver plus d’une cinquantaine de Bonobos protégés et chéris par trois « mamans de substitutions ». Lesquelles s’en occupent comme s’il s’agissait de leurs propres enfants. Il sert à recueillir et à sauver des bébés bonobos victimes du bracon-

nage qui sont rendus orphelins lorsque leurs mamans sont tuées et, à terme, de les réintroduire dans une réserve naturelle. Une expérience qui, depuis 2009, a réussi à réintroduits avec succès une quinzaine de Bonobos. Principalement, ces bébés bonobos sont confisqués par les inspecteurs de l’environnement alors que les braconniers essayent de les vendre comme animaux de compagnie. Il aide ainsi à faire respecter cette loi en matière de protection de l’environnement et des espèces rares. Non seulement, mais aussi, comme tous les autres sanctuaires, « Lola ya Bonobo » a une vocation pédagogique envers les populations locales, en particulier les populations urbaines qui principales consommatrices de viande de brousse. Il permet aux populations locales et à des milliers de touristes qui le visitent de mieux connaitre le bonobo, de l’apprécier comme étant un animal rares et merveilleux.

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Jean-Luc MUSHIMPAKO

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CULTURE & SPORT EDITEUR RESPONSABLE

Yvon RAMAZANI

DIRECTEUR DE PUBLICATION Jonas Eugène KOTA REDACTEUR EN CHEF Jean-Luc MUSHIMPAKO SECRETAIRE DE REDACTION Samy BOSONGO EQUIPE REDACTIONNELLE : Jean-Luc MUSHIMPAKO, Jonas KOTA, Ricky KAPIAMBA, Samy BOSONGO, Giscard ABETI, Mapa MITIBA, Patience FURAHA, Blaise GWAD MEBEN, Jacques SIMA, Symboli KISUBI, Jolie ILONGA ONT COLLABORÉ Richard LUMUMBA, Jason MBO ITOO, John OMOMBO, Blanchard ZOLA, John BEKANGA, David KILIBA, Clarisse NSEKA, Creta BOTULI, Love NKOSI INFOGRAPHIE Ibrahim IBRAH, Ganny KILASU, Christelle BAFULULU PHOTOGRAPHIE : Blanchard ZOLA , Yves KUMWAMBA , Ibrahim IBRAH, NZOMBO, Benjamin MANANIKA, THORGA, Giscard ABETI José KINDENDA, RICHARD (Grands Lacs) PRODUCTION Directeur : Yvon RAMAZANI: +243 97 00 000 62 Régie commerciale : Ibrahim Ciq: +243999 61 40 66 J.C MISAMBU: +243850585905

NOS REPRESENTANTS PARIS DIMPENGI NSIKANI e-mail : Rosedimpengi@yahoo.fr Tél. : +33660951278 LONDRES Olivier NGWENDE Tél.: +44 74 38 56 50 59 ALLEMAGNE Jean-Pierre VUNUNU Tél.: +4915214812552 jpvununu@yahoo.de Vicky MAYAMBA Tél.: +4917629938766 vickymayamba@yahoo.fr

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SUEDE Joackim DINYIKA jackimdinyika@yahoo.fr KINSHASA 4n avenue Kalume, Q/GB, Kinshasa-Ngaliema +243 97 00 000 62

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Meriba Hôtel Avenue Gemena n°03 Quartier SOCIMAT Commune de la Gombe Kinshasa/RDCongo +243821467404 +24315102000 meribahotel@yahoo.fr contact@meriba-hotel.com www.meriba-hotel.com CONGOPANORAMA - Edition n°012 Spéciale Agriculture Congo panorama Ed-spéciale 12-fin.indd 119

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e-mail : fpi_kin@yahoo.fr

Avenue Lukusa, Commune de la Gombe,

Fonds de Promotion de l’Industrie

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Entre vous et le FPI

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Catalyseur du développement industriel en R.D.C 120

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