Journal le vif du congo 3

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Investissements

Mbandaka

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La RDC séduit les Allemands

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Evasion manquée des amnistiés

VIFCONGO Hebdomadaire, Ed. N°003, du 01 au 07 octobre 2014, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: levifducongo@gmail.com

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Enjeux politiques de l’heure

L’opposition entre doute et interrogations Sous prétexte de défendre la constitution, les opposants en arrivent à relancer leurs divisions et se font trahir par leurs ambitions divergentes, pendant que leur combat porte atteinte à la stabilité des institutions. Les observateurs s’en inquiètent, tandis que les Congolais sont désemparés… Pge 3

Joseph Kabila: mission accomplie à New York

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POLITIQUE

Enjeux politiques de l’heure

L’opposition entre doute et interrogations

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’Opposition vient à nouveau de se distinguer par ce qui est devenu son sport favori : la division. Dans sa hargne de lutter contre la révision ou le changement de la Constitution, les leaders de l’opposition ont multiplié des stratégies afin d’arriver à leur fin, mais au finish, ils se trouvent butés à une divergence de vues sur leurs propres options. Ces divergences sont apparues lorsque, dans une déclaration faite le 21 septembre dernier, les opposants ont demandé aux membres de la CENI issus de leurs rangs de cesser toute participation aux activités de la centrale électorale nationale. Il en est de même de la décision prise par les quatre groupes parlementaires de l’Opposition - l’Udps et alliés, l’Unc et alliés, les Libéraux démocrates et le Mlc - de boycotter les travaux de la présente session parlementaire pour éviter tout débat sur la révision constitutionnelle. Ces deux mesures n’ont pas réuni l’unanimité dans les rangs de l’opposition d’où émanent des sons discordants. Le MLC, par exemple, a décidé d’ignorer le rappel des membres de la CENI issus de l’opposition et n’a donné aucune consigne au membre issu de ses rangs qui continue à travailler normalement. Le Groupe parlementaire Udps et Alliés s’est, quant à lui, vu réserver une suite de nonrecevoir à ses injonctions données à Jean-Pierre Kalamba, rapporteur de la CENI. Celui-ci a ouvertement exprimé son refus devant la presse. Kalamaba s’est justifié en disant que, conformément aux textes qui régissent la CENI, les membres de la centrale électorale nationale n’ont plus aucun lien avec les groupes dont ils sont issus depuis leur désignation. Les membres de la CENI sont donc devenus

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Ils sont ensemble, mais chacun est ailleurs...

indépendants et ne représentent plus que le peuple depuis leur désignation. Pour sa part, l’UNC Gustave Omba Pidimonyo a réservé sa réaction en sollicitant un temps de réflexion. De toutes les manières, c’est aux Présidents et la CENI et de son parti qu’il communiquera sa décision. Entretemps, il a continué à travailler sans désemparer. 4 Même attitude dans le chef du membre de la CENI issu du groupe parlementaire des « Libéraux démocrates ». Dans l’ensemble, les groupes parlementaires de l’opposition n’ont récolté que refus par rapport à leur mesure. Il en ressort une sorte de gêne qui fait que les sociétaires de l’opposition

commencent à se regarder en chien de faïence et ne savent plus comment reconstituer leur cohésion.

Ces divergences qui sèment doute et interrogations Et en politique, ce genre de couacs ne pardonne jamais. La réponse immédiate aura été le quasi flop réalisé par l’opposition lors de sa marche de samedi dernier. Tous les partis réunis, soit l’Udps, le Mlc, l’Unc, le Mpcr, l’Ecidé et tant d’autres n’ont pas pu mobiliser plus de 2.000 personnes selon ce que les journalistes, même étrangers, ont constaté. Encore qu’au

nombre de ces « manifestants », il faudra défalquer les badauds et autres curieux pour retenir les vrais militants et avoir la mesure de la père de vitesse de l’opposition. Un contraste criant avec l’agitation médiatique des leaders de l’opposition et leurs bousculades aux chancelleries occidentales. Au décompte final, les observateurs constatent que l’opposition est tellement emportée par sa hargne de vaincre qu’elle ne sait plus murir ses stratégies. Ce n’est, d’ailleurs, pas la première fois qu’il s’observe ce genre de divergences. Lors de la marche avortée de la mi-septembre dernière, trois tendances s’étaient dessinées. La première avait tenu à ladite marche, la seconde – conduite par Martin

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Edito Ne cassez pas la baraque!

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e n’est pas aux Congolais que l’on demanderait le prix de la paix et de la stabilité. Ils le connaissent parfaitement pour l’avoir payé par le sang et les larmes. Aujourd’hui, ils en tirent les fruits qui se traduisent par les embellies multisectorielles qui, très bientôt, se feront ressentir dans « l’assiette du plus démuni ». Pourvu que la tendance se poursuive et se renforce. Pour cela, la RDC a besoin des bras de tous ces fils et filles. Il n’y a donc pas de place pour la cinquième colonne et autres navigateurs à contre-courant. Ce qui s’observe dans le débat en cours autour de la révision ou pas de la Constitution, ou de son changement, n’est pas de nature à rassurer quant à la sérénité dont les Congolais ont besoin pour poursuivre l’élan de la reconstruction de leur pays. Pour autant que chacun a le droit de s’exprimer et de défendre ce qui lui semble sacré, il est inadmissible que la jouissance des libertés des uns et des autres déteigne sur la marche même de la Nation et la stabilité des institutions étatiques. En arriver à vouloir paralyser le Parlement ou la Commission électorale nationale indépendante, serait autrement plus dangereux qu’une rébellion qui éclaterait dans un coin de la République, puisque c’est à l’édifice institutionnel national que l’on s’attaque. Ceci est d’autant plus inadmissible qu’aucune de ces institutions ne s’est encore formellement exprimée sur la question dans un sens comme dans un autre. D’autant plus inadmissible encore que si les Congolais cessent de se parler, le silence sera rompu par un autre dialogue, pourquoi pas de nouveau celui des armes, celui-là même auquel Congolais ont décidé de tourner définitivement le dos… Jonas Eugène KOTA

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POLITIQUE Fayulu – s’y était opposée, invoquant des défaillances dans l’organisation de cette manifestation. Le même jour de la marche, Lisanga Bonganga et son « Opposition républicaine » avaient programmé un meeting à Lemba. Les deux activités avaient fait flop. Au-delà de ces divergences, on se rappelle que, dans le fond, il est difficile, voire impossible pour l’opposition de tenir un front commun pendant longtemps, tant les agendas des uns et des autres divergent. Si l’on doit, en effet, considérer le débat sur la constitution comme étant circonstancielle et conjoncturelle, il faut noter que dans le fond il ne s’est encore observé aucun rapprochement utile depuis les déconvenues des élections de 2011. D’un côté, l’Udps se bat pour le retour à la « légalité ». De l’autre, l’Unc, qui s’était inclinée devant le jugement de la Cour suprême de justice quant à sa plainte sur les élections, se bat pour que décembre 2016 arrive au plus vite.

En attendant, elle en appelle à un dialogue politique dont la finalité est généralement connue en RDC : partage du pouvoir et transition. Plus loin, l’on voit s’agiter des chercheurs de pouvoir, particulièrement les « héritiers des Concertations nationales », véritables « rats des bureaux » sans assises sociologiques, qui guète le moindre signe pour entreer au Gouvernement. Pour eux, le débat sur la Constitution constitue à la fois un moyen de pression et une opportunité pour se faire entendre et, partant, ne pas se faire oublier. Le dernier groupe est, enfin, celui des défenseurs du « 220 » qui ne rêvent que des élections dans les délais constitutionnelles. Lorsqu’on a ainsi fait ce tour du propriétaire, on en vient au casting pour savoir qui, en réalité aurait une véritable carrure de Chef de l’Etat pour prétendre à ces fonctions dont découle

le fameux article 220 pour lequel tout le monde dit se battre. Là, l’on fait très vite le tour du propriétaire et ce ne sont pas les chancelleries occidentales, assidument fréquentés, qui en diraient le contrairement. D’où se doute qui s’installe dans les esprits et ces interrogations quant aux intentions réelles des uns et des autres au sein de l’opposition. Le virage que le débat sur la révision ou pas de la Constitution aborde aujourd’hui devient tellement dangereux qu’il tend à toucher à la stabilité des institutions, alors que la question ne se situe encore qu’à un niveau informel. Même s’il s’agit de moyens de pression, les observateurs avertis sont d’avis que l’opposition ne peut pas en arriver à compromettre tous les acquis démocratiques que le peuple a acquis au prix du sang et des larmes. Jonas Eugène KOTA

Impensable!

Des amnistiés tentent de s’évader de la prison de Mbandaka

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lors qu’ils bénéficient de l’amnistie leur accordée par le Chef de l’Etat et que leurs dossiers sont en cours de traitement au niveau des services pénitentiaires, des détenus ont tenté de forcer les portes de la prison centrale. Mbandaka. En effet, des ex-rebelles Enyele ont tenté de prendre leur liberté de force en forçant les portes de la prison, las d’attendre leur libération alors qu’ils

ont suivi tout le processus d’amnistie et que leurs noms figurent sur les listes officielles des amnistiés. Après cette tentative d’évasion, la prison de Mbandaka a connu une grande agitation jusque lundi dernier. Certains détenus ont même menacé d’entamer une grève de la faim. Le calme est revenu le lundi matin et l’auditeur supérieur militaire a rassuré les revendicateurs qu’il n’attendait que le mot d’ordre de Kinshasa pour entamer les libérations.

A Kinshasa où cette nouvelle est parvenue aux autorités, on se demande comment ces détenus amnistiés tiendront leur parole de se réinsérer dans la société et de ne plus reprendre les armes. Autant l’amnistie leur a été accordée, autant on s’attendait d’eux un amendement, déjà à partir de leur comportement. Leur tentative d’évasion ne rassure guère, d’autant plus qu’ils ne sont pas les seuls amnistiés encore en détention. A.O.

Budget 2015 : Usd 9 milliards

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ugustin Matata Ponyo a réalisé un exploit en déposant, pour la première fois depuis des décennies, le budget national au Parlement dans les délais requis, c’est-à-dire en septembre. C’est, en effet, le lundi 29 septembre que Le Premier Ministre le projet de budget de l’État pour l’exercice 2015 au bureau de l’Assemblée Nationale. Ce budget

s’élève à plus ou moins les 9 milliards de dollars américains. «Le budget de l’État congolais n’était que de 300 millions de dollars américains. Aujourd’hui, nous avons un budget qui avoisine les 9 milliards de dollars américains. Donc, c’est des progrès qui sont réalisés. Nous devons en tenir compte», a déclaré Augustin Matata Ponyo à sa sortie du Palais du peuple avant de reconnaître que ce budget reste modeste par rapport

aux potentialités de la RDC et à ses besoins. «C’est pour la première fois depuis des dizaines d’années qu’un projet de budget est déposé au cours du mois de septembre. Des efforts sont en train d’être fournis progressivement et nous pensons que, dans les exercices budgétaires prochains, le gouvernement devrait davantage se positionner dans le temps imparti», a également relevé Matata Ponyo. JEK

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POLITIQUE

Joseph Kabila: mission accomplie à New York

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e Président de la République, Joseph Kabila, a regagné Kinshasa le dimanche 28 septembre 2014 au terme de 7 jours de séjours à New York où il est allé participer aux travaux de la 69ème session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unie qui, cette année, se tient sous le thème : « la relance des objectifs du millénaire pour le développement ». le point d’ogre de ce séjour aura été son discours à la tribune des Nation Unies, le Chef de l’Etat est revenu sur les progrès réalisés par son pays pour démontrer que « la République Démocratique du Congo est de nouveau un pays débout, un pays ou la paix retrouvée se consolide chaque jour davantage, un pays dont l’économie est l’une des plus dynamiques du continent, avec un taux d’inflation proche de zéro, un taux de croissance audessus de la moyenne africaine depuis près d’une décennie et des réserves de change en constante augmentation. Un pays en pleine reconstruction ou routes, écoles, hôpitaux et infrastructures diverses sont construits en nombre et à un rythme sans précédent.

région qui contribue efficacement à cette mise en œuvre et qui s’acquitte honorable de ses engagements compris dans ce document. Toujours en marge de la 69ème’ session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, Kabila a eu une intense activité, notamment des rencontres avec ses homologues tels que Barack Obama, qui avait organisé un dîner d’échange en l’honneur de ses homologues. Il en est de même avec son homologue namibien Hifikipunye Pahomba qu’il a rencontré peu avant son départ de New York.

En marge des travaux de la présente session, le Président de la République a eu des entretiens de haut niveau, notamment avec le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, qui lui a réaffirmé le soutien des Nations Unies aux efforts du Gouvernement congolais pour la consolidation de la paix et l’accélération du processus de réformes dans tous les domaines. Il en

est de même les progrès réalisés dans la lutte pour l’éradication des forces négatives telles que les FDLR et l’ADF/ NALU. Lors de la quatrième réunion de haut niveau d’évaluation de la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis Abeba, la RDC a été unanimement reconnue comme le plus grand pays de la

Dans l’ensemble, c’est un Joseph Kabila auréolé de la reconnaissance internationale de ses efforts pour la paix et la reconstruction de la RDC qui a revenu en RDC pour poursuivre son œuvre. Son séjour New York aura ainsi été une belle opportunité d’accroître la visibilité de la RDC ainsi que celle de ses réalisations qui en font une nouvelle puissance au cœur de l’Afrique. Axel Omba

DISCOURS DU CHEF DE L’ETAT, JOSEPH KABILA, A LA 69EME SESSION DE L’ASSEMBLEE GENERALE DES NATIONS UNIES Madame la Présidente,

divers endroits de la planète.

Je me réjouis d’être parmi vous ce jour pour apporter, une fois encore, la contribution de la République démocratique du Congo au débat sur le présent et l’avenir de l’humanité. Je m’en réjouis d’autant plus que cette 69ème session ordinaire de l’Assemblée générale de notre organisation se tient dans une conjoncture internationale particulièrement délicate, marquée par 3 phénomènes, qui, si nous n’y prenons garde vont retarder à coup sûr la réalisation de l’objectif ainsi fixé. Je vais citer le terrorisme, la résurgence en Afrique de la maladie à virus Ebola et des nombreuses atteintes à la paix en

En dépité des louables efforts déployées aussi bien par les Etats que par les organisations internationales, le terrorisme, une des formes extrêmes de l’intolérance humaine, continue à faire dans le monde des victimes aussi nombreuses qu’innocentes. L’Afrique, jadis épargnée par cette forme de violence aveugle, en est aujourd’hui l’épicentre. Les populations de la Lybie, du Mali, du Kenya, de la Somalie, du Nigeria et de tant d’autres pays de l’Europe, d’Amérique et d’Asie sont ainsi régulièrement endeuillées par des attentats, des prises d’otages et des exécutions sommaires. Y faire col-

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lectivement face s’impose à tous les Etats membres de notre organisation à la fois comme une obligation morale et comme la seule stratégie efficace si nous voulons éradiquer sûrement et rapidement cette barbarie. Et depuis la dernière session de l’Assemblée générale, un problème majeur de santé publique perturbe tout autant la marche de l’Afrique vers son développement. Il s’agit des pertes en vies humaines que le virus Ebola inflige à certains pays de l’Afrique subsaharienne soit en de 6 mois, plus de 2000 morts dont une quarantaine dans mon propre pays. L’Afrique mène un combat héroïque contre ce virus. Elle mérite d’être soutenue.

Je saurai gré à la communauté internationale qui, consciente que, au-delà des populations africaines aujourd’hui touchées, c’est l’humanité toute entière qui est menacée, à témoigner aux pays affectés une solidarité à la fois touchante et efficace. Je remercie la Communauté internationale pour son appréciable appui technique et logistique dans la riposte contre cette épidémie. Je forme le vœu de voir à l’avenir ce bel exemple de fraternité humaine prendre le pas sur la concurrence aveugle à laquelle nous assistons si souvent et se manifester avec autant de ferveur dans d’autres secteurs. Quant à la République démocratique du Congo, touchée pour

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POLITIQUE la septième fois, elle a non seulement réussi à contenir cette nouvelle épidémie, là où elle avait éclaté, dans le territoire de Boende dans la province de l’Equateur, mais aussi apporter son concours à la lutte contre l’épidémie à l’Afrique de l’Ouest. Et aujourd’hui qu’elle a pratiquement maîtrisé la situation sur son territoire, la République démocratique du Congo est prête à envoyer de nouveau ses experts dans les autres pays affectés. Je saisis cette occasion pour annoncer du haut de cette tribune que forte de son expérience de plus de 30 ans dans la gestion des épidémies d’Ebola, la République démocratique du Congo va mettre en place, dès le mois d’octobre prochain, un centre de formation pluridisciplinaire pour former un personnel de santé à même de répondre en qualité et en quantité aux besoins des pays africains qui sont ou seraient à l’avenir touchés par ce type d’épidémie. Madame la présidente, Quant aux guerres qui embrasent diverses parties du monde, notamment le Moyen-Orient, l’Ukraine, la Syrie, l’Iraq, la Lybie et la République centrafricaine, il y a lieu, d’une part de rappeler que notre organisation a été créée à la suite d’une guerre mondiale, afin de mettre en place des mécanismes capables de prévenir sinon de gérer des situations qui n’apportent au monde que le deuil et la désolation. Et d’autre part, de se demander pourquoi des décennies après la conférence de San Francisco, l’humanité parait à ce

point incapable de préserver et de garantir la paix. Conscient qu’en ce domaine tout apport est le bienvenu, je voudrais réaffirmer l’engagement de la République démocratique du Congo d’œuvrer sans relâche pour la paix et la stabilité en Afrique et dans le monde. C’est dans cette optique que s’inscrit la présence des contingents congolais de l’Armée et de la Police en République centrafricaine. Madame la présidente, La question de la paix est fondamentale. Car sans la paix, l’humanité ne saura pas réaliser et mettre en oeuvre un programme transformateur de développement comme le veut le thème central de la présente session. Cet objectif ne sera pas non plus atteint tant que le terrorisme n’aura pas été contenu et les épidémies telles que Ebola vaincues. D’expérience, nous Congolais, savons qu’il n’y a pas de défis qui ne puissent être relevés pour peu qu’il ait la volonté, la méthode et la détermination. Vous savez tous où en était mon pays il y a à peine 13 ans, je suis heureux de vous dire ce jour, que la République démocratique du Congo est de nouveau un pays debout. Un pays où la paix retrouvée se consolide chaque jour davantage. Un pays dont l’économie est l’une des plus dynamiques du Continent, avec un taux d’inflation proche de zéro, un taux de croissance au-dessus de la moyenne africaine depuis près d’une décennie et des réserves d’échanges en constante augmentation. Un pays en pleine reconstruction où routes, écoles, hôpitaux et infrastructures di-

verses sont construits en nombre et en rythme sans précédent. Sur le plan politique, la consolidation de la démocratie et le renforcement de la cohésion nationale demeurent nos objectifs prioritaires. A ce propos, je réaffirme la tenue prochaine des élections, conformément au calendrier arrêté par l’institution nationale compétente à savoir la Commission électorale nationale indépendante. Toutes les dispositions sont prises pour que notre pays en sorte plus apaisé, plus unis et plus fort. Sur le plan sécuritaire, le dialogue politique, la diplomatie et l’action militaire ont été minutieusement combinées afin de nous rapprocher sûrement de l’objectif que nous nous sommes fixés : éradiquer les forces négatives de notre territoire, contribuant ainsi à ramener la paix dans l’est de notre pays comme avec les pays limitrophes. En vue de consolider cette paix et d’améliorer les conditions sociales de nos populations, nous travaillons à l’amélioration du climat des affaires afin de stimuler des investissements et favoriser une plus grande création des valeurs ajoutées locales et de créer davantage d’emplois. Madame la présidente, Comme on peut s’en rendre compte, mon pays a résolument mis le cap sur la reconstruction, le développement et l’émergence avec pour ambition la victoire sur la pauvreté, l’injustice et les inégalités sociales. La tâche est certes ardue, et il y a encore du chemin à parcourir pour atteindre l’objectif ul-

time. Mais c’est avec enthousiasme et abnégation que le peuple congolais s’acquitte de cette tâche, déterminé comme jamais à rendre irréversible cette marche vers le progrès et à propulser le pays à un niveau de développement à la mesure de ses potentialités. Pour y parvenir, il nous faut à tout prix préserver la stabilité. C’est donc à cette stabilité que nous allons dorénavant consacrer la primeur de nos efforts, et nous comptons sur l’accompagnement de nos partenaires dans la priorisation de tout ce qui pourrait y concourir. Madame la présidente, Avant de clore mon propos, permettezmoi de rappeler le plaidoyer récurent de la République démocratique du Congo pour une juste représentation de l’Afrique dans les organes de prise de décision des Nations Unies, particulièrement au sein du Conseil de sécurité. Il n’est pas normal, en effet, que l’Afrique, continent auquel appartient six des dix économies les plus dynamiques du monde aujourd’hui, dont le taux de croissance et la jeunesse de la population augurent d’un statut de puissance démographique et qui, de part ses forêts, ses réserves d’eau douce et ses terres arables, est incontournable dans la mise en œuvre des stratégies de développement durable, ne dispose pas de siège permanent au sein de l’organe de notre organisation chargée de veiller sur la paix et la sécurité internationale. Il est temps, plus que temps, que cela change.

Province Orientale : Cobra Matata sera désarmé par la force

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près l’échec des négociations pour la reddition pacifique de Cobra Matata en Ituri, la Monusco a décidé d’en finir avec lui par la voie des armes. Le Directeur de la mission onusienne en Ituri, M’Hand Ladjouzi, l’a signifién aux notables de Walendu Bindi mercredi 24 septembre. Il leur a fait savoir que le leader de la Force de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), Cobra Matata, a refusé de se rendre volontairement à l’armée congolaise et à la Monusco, malgré des pourparlers engagés avec lui par les chefs coutumiers de la collectivité des Walendu-Bindi. “Les pourparlers pour une reddition

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option pour rétablir la paix dans cette collectivité.

pacifique ont échoué. La décision de frapper Cobra Matata et ses hommes est déjà prise”, a déclaré M’Hand Ladjouzi devant les notables et d’autres

leaders sociaux de cette collectivité. Désormais donc, la force en cours de préparation conjointe entre les FARDC et la Monusco reste l’unique

La milice de Cobra Matata se livre à des actes d’exaction qui endeuillent régulièrement les villages d’Irumu à Walendu Bindi et dans d’autres collectivités environnantes. Le 3 septembre, l’option militaire pour sa mise en déroute avait été prise, mais le chef coutumier de Walendu Bindi avait sollicité un moratoire jusqu’au 10 septembre pour lui donner une dernière chance pour la paix. Ce délai est largement dépassé. LVC

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POLITIQUE

Retombée de la rencontre Kabila-Sassou

Kinshasa et Brazzaville reviennent au laissez-passer

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eul le laissez-passer sera de nouveau exhibé par les Congolais de Kinshasa pour se rendre à Brazzaville. Le même document sera exhibé au beach Ngobila par les Congolais de Brazzaville qui voudront se rendre à Kinshasa. Telle est la décision qui a sanctionné la réunion de la commission mixte mise sur pied au lendemain du face-àface entre les Présidents Joseph Kabila et Denis Sassou Nguesso le 19 septembre dernier à Kinshasa. Les deux pays se sont ainsi accordés pour supprimer les visas pour les traversées instaurés à la suite de la détérioration des relations entre les deux lorsque le Congo d’en face avait décidé d’expulser massivement et dans la violence les compatriotes de Joseph Kabila. Les laissezpasser ne sont valables que pour les déplacements vers Kinshasa et Brazzaville. Au-delà de ces deux villes, tout

également été convenu de mener une enquête sur les violations des droits de l’homme qui avaient émaillé les expulsions.

voyageur devra se munir d’un visas. Cette normalisation est consécutive aux échanges que Kabila et Sassou avaient eus lors du séjour de ce dernier à Kinshasa. On avait compris, malgré le silence du protocole, que le Président Congo-brazzavillois était venu discuter de la situation consécutive

aux expulsions massives des Congokinois de son pays. Selon le communiqué final qui avait sanctionné cette rencontre, Kabila et Sassou Nguesso avaient convenu de mettre sur pied une commission mixte qui devait examiner les questions liés aux relations entre leurs pays respectifs. Il avait

Au mois d’avril 2014, plus de 130.000 Congolais de la RDC vivant en République du Congo avaient été expulsés par les autorités du Congo Brazzaville qui les accusaient de séjour irrégulier ou. Au regard des atteintes aux droits de l’homme commises par les forces de l’ordre et les populations brazzavilloises sur les expulsés, les étudiants congolais de Brazzaville s’étaient décidé de retourner chez eux. Craignant, pour leur part, des représailles de leurs voisins kinois, certains Congolais de Brazzaville vivant à Kinshasa avaient préféré retourner d’eux-mêmes dans leur pays, mais ils n’avaient subi aucun sévice. Giscard Havril

La Grande Bretagne prête à accompagner le processus électoral en RDC

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La Grande Bretagne est prête à accompagner la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans l’organisation des élections en RDC par l’entremise de l’ONU et de l’Union européenne (UE) ». Ces propos sont de M. Tim Morris, chargé d’affaires de l’ambassade de Grande Bretagne en République Démocratique du Congo. Il les a tenus à l’issue de son entretien avec le Président de la CENI, l’Abbé Apollinaire Malu Malu, au siège même de la Commission électorale indépendante le samedi 26 septembre. Pour le diplomate britannique, les élections sont d’une grande importance pour toute la communauté et la clé de tout développement. C’est la raison pour laquelle, a-t-il poursuivi, son pays est prêt à accompagner la

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CENI dans l’organisation des élections en RDC par l’entremise de l’ONU et de l’Union Européenne. De son côté, l’Abbé Apollinaire Malu Malu, s’adressant à son visiteur à la fin de l’échange, a répété ses remerciements à son pays pour son accompagnement depuis 2006 avec le programme de la gouvernance. Il a affirmé que l’implication de tous les Congolais est requise pour la réussite des élections avec le soutien de la communauté internationale. Quant aux élections en perspective, il a déclaré que la CENI était déterminée à les organiser dans la transparence et la crédibilité. Et même que leur calendrier était prêt, tout en précisant que la CENI n’attendait plus que les décisions du Parlement sur le vote des lois

essentielles et du budget pluriannuel pour publier un calendrier global. Ainsi les élections locales, municipales, sénatoriales, des gouverneurs et de députés provinciaux ne courent plus derrière les financements après toutes ces assurances. Espérons que les Parlementaires vont travailler d’arrache-pied et se montreront nobles pour que ces élections aient enfin lieu.

Dans la mesure où les gouverneurs des provinces, les députés provinciaux ainsi que les sénateurs évoluent depuis la fin de la première mandature de Joseph Kabila dans une sorte d’illégitimité. Les élections locales et municipales auront enfin l’opportunité d’être organisées surtout parce que la mandature passée, nombreux ont eu à critiquer leur non-organisation. Samy BOSONGO

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

Opportunités d’affaires

Des investisseurs allemands séduits par la RDC tique avant d’assurer ses interlocuteurs que leurs investissements sont les bienvenus en RDC. Il a accédé à l’idée de la constitution d’une alliance qui permettra la facilitation de la coopération qui existe déjà à travers la commission mixte entre les deux pays, instituée depuis 1988 et relancée en 1998.

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es rideaux sont tombés le jeudi 25 septembre dernier sur les journées économiques RDC – Allemagne. Organisées conjointement par le Gouvernement congolais et AfrikaVerein, une association des entreprises germano-congolaise œuvrant pour la promotion d’une nouvelle stratégie de coopération économique entre l’Allemagne et l’Afrique noire, ce forum, ouvert le 24 septembre a servi de cadre pour la RDC de faire un état des lieux des progrès en cours dans les différents secteurs de la vie nationale. Les partenaires allemands voulaient, en effet, avoir les assurances quant à la facilitation de leur installation en RDC, les membres du Gouvernement et les experts de l’Agence Nationale de Promotion des Investissements (Ana-

Pour Nemoyato, le forum de Kinshasa aura eu le mérite de raffermir davantage les liens entre la RDC et l’Allemagne, ce qui permettra à la RDC de bénéficier de l’expérience allemande dans sa marche vers son émergence conformément à la vision du Chef de l’Etat.

pi) se sont succédé pour présenter les opportunités d’affaires en RDC avant d’exposer sur les réformes entreprises jusqu’à ce jour pour améliorer le climat des affaires et des investissements. La partie allemande s’est déclarée satisfaite des informations leur fournies, ce qui a amené l’Ambassadeur allemand en RDC à promettre de faciliter la coopération au plan politique pour des échanges à long terme. Ceci avant d’inviter le Gouvernement à poursuivre les réformes, surtout au sein de l’administration publique.

RDC est une terre d’opportunités pour faire prospérer les affaires. Ainsi se sont-ils engagés à vendre l’image de la RDC auprès des autres membres, tout en recommandant au Gouvernement congolais de renforcer la présence de la RDC en Allemagne et de multiplier ce genre de rencontres économiques. Et au Gouvernement de leur pays, les investisseurs membres d’AfriKaVerein ont suggéré de renforcer le dialogue économique et politique avec la RDC, et d’augmenter son soutien au secteur privé allemand en RDC.

De leur côté, les investisseurs d’AfrikaVerein ont trouvé très intéressantes les informations obtenues et ont proposé la création d’un partenariat entre les gouvernements congolais et allemands et leur regroupement. En attendant, avec l’assainissement du climat des affaires, il ont reconnu que la

Le Ministre de l’Economie, Jean-Paul Nemoyato, qui a représenté le Premier Ministre, est revenu, au cours de la cérémonie de clôture, sur les nombreuses opportunités d’affaires qu’offre la RDC, notamment le secteur de l’agriculture, son potentiel énergétique ou encore sa diversité touris-

Afrika-Verein regroupe 600 membres intervenants dans tous les secteurs. Elle jouit d’une expérience de 80 ans et est un interlocuteur privilégié des décideurs, opérateurs économiques et institutions économiques du continent africain en Allemagne. La délégation d’Afrika-Verein, constituée de 17 entrepreneurs et conduite par leur président, Christoph Kannengieber ainsin que de, l’Ambassadeur congolaise en Allemagne, Mme Clémentine Shakembo, est venue en RDC après avoir été convaincue de la bonne marche de l’économie congolaise par le Premier Ministre Matata Ponyo lors de son séjour en Allemagne où il avait participé au forum économique Allemagne – Afrique. Jonas Eugène KOTA

La Banque centrale lance une nouvelle réglementation de change Depuis le 25v septembre 2014, la Banque centrale du Congo a mis en application la nouvelle réglementation de change. Celle-ci consacre la primauté du Franc congolais dans toutes les transactions. C’est le cas, notamment, des frais scolaires et du

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loyer qui doivent désormais être payés en monnaie nationale. Cependant, cette réglementation n’interdit pas l’utilisation de devises pour autant que les deux parties en transaction se mettent d’accord pour utiliser la monnaie étrangère.

Par ailleurs, tout paiement égal ou supérieur à 10 000 dollars ne peut, désormais, plus se faire en dehors du circuit bancaire, sauf dans les milieux dépourvus de système bancaire. Les contrevenants sont passibles de pénalité de l’ordre de 50% de la valeur de

la transaction litigieuse, notamment pour toute personne qui tenterait de franchir les frontières de la RDC avec Usd 10.000 ou son équivalent en monnaie nationale. CN

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

Transport en commun

Comment fluidifier la circulation à Kinshasa

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vec 11 million d’habitants, Kinshasa est confrontée à des problèmes énormes en matière de voiries, d’électricité, d’eau et de transport en commun. Sur ce dernier point, la nécessité vitale de déplacement de la population trouve sa réponse (imparfaite) à travers deux formulations. a) Transco, société d’état dotée de matériels lourds (véhicules de 100 passagers) avec une organisation typique des flottes en service dans les capitales d’Europe et d’Afrique. Aujourd’hui Transco ne peut mettre en circulation qu’entre 160 et 190 véhicules par jour, ce qui est notoirement insuffisant pour répondre seule aux besoins des populations citadines. Même avec un accroissement du charroi, Transco ne peut pas et ne pourra jamais faire face à la couveture complète de I ‘agglomération. b) Les informels appelés 207 (hier fula-fula ou Kimalu malu) au nombre de plusieurs milliers complètent, sur les principales routes et surtout secondaires (quartiers) I’ absence de service public. Ces informels mal notés sont indispensables à I’instant du développement de notre capitale. Ils assurent, en effet, à travers un réseau en toile d’araignée une complémentarité vitale pour le cycle économique et sociale de la ville. L’envers de la médaille est perçu par tous. Ces engins aux qualificatifs funèbres donnent une image chaotique et dangereuse du transport de personnes à Kinshasa. Utilisant les rebus d’Europe, ne respectant pas le code de la route, ces véhicules fous bloquent souvent le trafic par des stationnements anarchiques et des manœuvres en pleine circulation. Prisonniers de la forme de rémunération liée à la performance avec un forfait journalier versé aux propriétaires, ces chauffeurs véritables “ trompe la mort” comrnettent toutes

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les irrégularités, tous les excès de vitesse et déplacements hasardeux pour conforter les recettes dues et assurer leur propre revenu journalier. Cette situation est intolérable, les autorités ministérielles et provinciales pointent régulièrement toutes ces infractions et cherchent désespérément la ou les solutions : interdictions de circulation sur certains axes, mise en place des contrôles techniques, etc. ; autant de décisions qui seront soit abandonnées, soit contournées par les acteurs du “monde 207”. Seule I’arrêt des importations de véhicules de + 10 ans a réussi. Sans oublier que la mise en œuvre des contrôles techniques entrainera sans doute 60% des véhicules à des refus de réception avec à la clef remises à niveau onéreuses au niveau du freinage, de l’électricité, des pneumatiques et de la carrosserie (rétroviseurs) que la plupart des propriétaires n’exécuteront pas. Pourtant cet important vecteur de la vie quotidienne de nos concitoyens doit être assaini et organisé. En clair c’est bien par le renouvellement du charroi et la formation des chauffeurs que nous pourrons trouver la solution, ce remplacement progressif des véhicules-épave par du matériel neuf est la solution. Le Gouvernement I’a

bien compris et a pris la sage décision de commander 250 minibus de 22 places en Corée. Cet excellent matériel est un bon choix. Reste à inscrire positivement et dans la pérennité la définition d’emploi de ces véhicules, en tenant compte de la réalité du terrain et du respect des entrepreneurs - propriétaires. Il faut notamment éviter une distribution dans le désordre, tenir compte des priorités et consacrer ce charroi moderne à la véritable - transformation du “monde 207” en tenant compte des mesures d’accompagnement nécessaires tel que: matrice d’entretien et de maintenance, recyclage des chauffeurs, tenue d’une comptabilité, réforme du système de rémunération des chauffeurs, assurance obligatoire.

Deux approches possibles I. Maintien de la structure existante dont les acteurs sont respectivement I’Etat, la Ville Province, I’APVCO structure collective et syndicale, les propriétaires et les chauffeurs. Proposer aux propriétaires membres de l’APVCO un programme d’acquisition avec un crédit à la clef.

Sous l’égide de la Banque Mondiale, une opération de même nature s’est déroulée à Dakar, suscitant le complet renouvellement du parc Renault ancien. Les différentes opérations permettant d’assurer le succès de I’opération sont connues. Avec I’active collaboration de APVCO, excellent connaisseur du milieu : Sélectionner un candidat acheteur. Construire un schéma de financement avec la partie acompte. proposer le crédit avec dans la durée le remboursement du capital et des intérêts. Expertiser le véhicule de reprise et déterminer sa valeur résiduelle. Assurer la mise en main avec signature simultanée d’un cahier des charges traitant des obligations de maintenance et de formation des chauffeurs pendant la période de remboursement du crédit qui sera sous contrôle. Toutes ces mesures et engagements doivent être gérés et contrôlés par un organisme désigné à cet effet. Se pose à ce propos la création de “l’Autorité de Régulation” qui pourrait tenir ce rôle, en même temps qu’elle aurait à inscrire ce renouveau du transport urbain à I’intérieur d’un plan de circulation. Il est souhaitable que le

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT responsable de I’autorité régulatrice si importante, soit choisi dans Ie milieu professionnel avec pour objectif la nécessaire et permanente synthèse entre les pouvoirs publics, Transco et les taxi-bus actualisés et modernisés sans oublier les taxis ordinaires. Cette fonction est capitale pour régir dans la plus grande neutralité, I’avenir du transport urbain de personnes à Kinshasa. Partenaire de cet organisme, I’APVCO doit jouer un rôle capital dans I’acte de rénovation du parc informel et surtout dans la nécessaire reprise en main des mentalités des chauffeurs. Représentant la profession, I’APVCO doit participer à tous les niveaux de la remise à niveau des taxi-bus et à la véritable et nécessaire moralisation des chauffeurs. L’Autorité de Régulation aura pour mission d’établir avec les services de police (PCR) un permanent dialogue sans à priori ni arrièrepensée, afin de trouver auprès du corps de roulage I’aide indispensable à la nouvelle formulation des taxibus. Des séances communes de sensibilisation pourraient se tenir régulièrement, les uns et les autres exprimant leurs problèmes. I’Autorité de Régularisation sera alors en mesure de proposer des solutions ou des initiatives aux autorités compétentes. Outre ses devoirs de gestion des encours des crédits consentis, I’autorité de régulation devra être le porte-parole de Transco et des taxibus auprès des services et diretions de I’OVD afin de signaler vite les dégâts et obstacles rencontrés sur les routes parcourus par les transports en commun. II. Création d’une deuxième société de Transport. L’idée force serait de créer ex nihilo une compagnie de transport Urbain ( Etablissement Public ou SPRL d’économie mixte) avec pour patrimoine de départ les 250 minibus commandés. Cette société aurait pour mission d’assurer, à côté de Transco, le complément nécessaire sur le réseau secondaire (quartiers), sur les voies non accessibles au gros bus Transco, Sur les destinations très chargée à vocation commerciale et très embouteillées, en un mot réprendre les parcours “207” déjà connus de tous avec du matériel neuf et une organisation plus moderne, le tout progressivement et dans le respect des propriétaires et chauffeurs en place. La construction d’une telle société

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est lourde en temps, en hommes, en argent. On peut, en outre, imaginer que la relative pesanteur d’une entreprise est quelque peu antinomique avec le caractère particulier de ces taxi-bus dont la rentabilité se joue sur la souplesse de gestion et de commandement, sur une simplification du système tarifaire, sur une main d’œuvre disponible et mouvante. Cette société devrait plutôt ressembler à une coopérative de transporteurs qui acceptent, pour assurer leur avenir, de céder à un organe commun un certain nombre de taches telles que : gestion, maintenance et réparations, amoftissements, renouvellement, formation continue des chauffeurs, assurance collective. La société coopérative ne devrait en aucun cas chercher à démanteler le réseau actuel des “207” qui est complet, efficace, permettant à la population, par changement et demi-terrain, de gagner les lieux les plus reculés de notre capitale, avec en plus une notion de porte à porte très prisée. Afin d’exécuter les tâches dévolues, la société doit posséder un garage avec parking pour plusieurs dizaines de véhicules, un atelier et des bâtiments administratifs. Seule la société City Train possède ces nécessaires installations, sans anticiper son avenir celui-ci appartenant à I’Etat. La comparaison entre les deux approches explicitées plus haut indique clairement que le choix de la première mouture, à savoir utiliser I’existant en le modernisant, et en le conduisant vers un équilibre social et politique rénové, est la plus facile et la plus rapide à mettre en exécution. La proposition de régulation du monde “207” doit rencontrer une large adhésion des transporteurs actuels. Ils pourront ainsi rejoindre le qualificatif de véritable entrepreneur dont notre pays a tant besoin. Tant que notre capitale n’aura pas réussi à financer Tramways et Metro, Transco et les taxi-bus devront cohabiter, se compléter et se respecter. Les Congolais ont démontré, certes dans des conditions très précaires de confoft et de sécurité qu’ils pouvaient, qu’ils savaient répondre à un besoin vital de notre peuple à savoir le Transport de personnes dans notre capitale. Faisons leur confiance pour accepter et adhérer à la nécessaire modernisation de I’outil qu’ils ont créé, cet outil sera encore nécessaire et indispensable pendant de longues années. J.H

Dix nouvelles locomotives pour la SNCC

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a Société Nationale des Chemins de Fer du Congo (SNCC) va bientôt être dotée de locomotives neuves. Cette entreprise a, en effet, signé, vendredi 26 septembre 2014, un contrat d’acquisition de locomotives neuves avec le consortium des entreprises chinoises en RDC, Yuan Helie, pour un montant total de Usd 16.984.000 débloqués par le Gouvernement. La SNCC va ainsi avoir un total de 38 locomotives neuves dont 18 acquises sur financement de la Banque Mondiale. Les dix nouvelles locomotives doivent arriver en 2015. Cette nouvelle a réjoui le personnel qui va pouvoir bénéficier des ressources de l’exploitation des nouveaux engins. Victor Umba Ilunga, Président de la délégation syndicale de l’entreprise a, en effet, déclaré : «Nous sortons de longues grèves, répétées même et aujourd’hui nous venons de constater que le chef de l’Etat est déterminé, avec le Premier Ministre, à relancer la SNCC. Si, nous

avons été associés, c’est pour que nous puissions voir la faisabilité et la réalité qui vont se transformer bientôt en matérialisation, que nous aurons des locomotives et que de notre part nous pourrons aussi nous impliquer pour que ces machines qui viennent soient vraiment bien gérées et que ça apporte une relance réelle à la SNCC». Et de poursuivre : « Nous pensons que c’est déjà un signe qui prouve que nous ne serons plus ce que nous étions hier ; que les cheminots croient que cette fois-ci on est parti pour la relance et même pour la dignité du cheminot lui-même». Pour sa part, le Ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo, a annoncé la réhabilitation imminente des dépôts de la SNCC à Kabalo, Kalemie, Kindu, Kamina et partout ailleurs en prévision de l’arrivée des locomotives. Les dix nouvelles locomotives annoncée vont s’ajouter aux dix autres commandées en mai dernier pour un montant de 17.000.000 Usd. Axel Omba

Usd 1.500.000 pour les routes du Kasaï-Occidental

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e Kasaï Occidental vient de bénéficier d’un fonds de Usd 1.500.000 pour l’entretien des routes. Alloué par le Fonds national d’entretien routier (FONER), ce montant est un acompte sur une enveloppe globale de Usd 500.000 dont le solde doit être versé à la fin du mois de septembre. Alex Kande Mupompa, Gouverneur du Kasaï Occidental, s’est félicité de cette dotation financière qui, pour

lui, constitue un ballon d’oxygène qui vient renforcer les efforts pour la remise en état du réseau routier de son entité administrative. Evoquant la fermeture prévue de l’usine de la brasserie Simba à Kananga, Kande l’a déploré et a fait savoir que cela est dû au manque d’investissement pour renouveler l’outil de production. Cette situation est à mettre au passif des responsables de cette entreprise et non à la multiplicité des taxes

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SOCIETE

Université Protestante au Congo

Matata, parrain de la première promotion de médecine

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e Premier Ministre, Augustin Matata Ponyo, a honoré, par son parrainage, les lauréats de la première promotion de la faculté de médecine de l’Université Protestante au Congo le samedi 27 septembre dernier lors de la cérémonie de collation des grades académiques. Sa présence à cette cérémonie se veut comme l’expression de l’intérêt que lui et son Gouvernement portent sur l’éducation. Le Recteur de l’UPC, le Prof Ngoyi Boliya, a invité les 68, lauréats à honorer le serment d’Hippocrate qu’ils ont prêté devant l’assistance au terme de huit années de formation. De son côté, le Secrétaire Général académique de l’UPC, Dr Mampuza ma Miezi, leur a recommandé d’être « des médecins professionnels de santé de haut rang, capables de gérer la santé communautaire et de promouvoir les vertus chrétiennes dans la réalisation de leur métier ». Pour sa part, le Premier Ministre a déclaré qu’avec sa première promotion de médecins mis sur le marché de

l’emploi, « l’UPC apporte une pierre importante à la réalisation de deux objectifs chers au programme du Chef de l’Etat. Là où l’université a contribué à renforcer le capital humain par la formation, le fruit de cet investissement, c’est-à-dire cette jeune génération de médecins, va, à son tour, contribuer à améliorer les conditions de vie des populations ». Matata est aussi revenu sur le Projet d’équipement des structures sanitaires (PESS) en cours d’exécution avec un budget de 80 mil-

lions Usd, projet qui permet au Gouvernement de construire et moderniser, depuis 2013, 5.400 centres de santé et hôpitaux, de même que leur équipement en matériels et en produits pharmaceutiques. Ce rappel était pour dire que « les efforts de formation d’une institution comme votre université rejoignent ceux du Gouvernement qui est conscient que notre pays a besoin, non seulement des infrastructures de santé, mais aussi d’un corps médical compétent pour les animer ».

Matata Ponyo a, ensuite, révélé que le Gouvernement va prendre en charge 5 brillants lauréats parmi les 68 diplômés. A ceux-ci, il leur a recommandé d’être rigoureux et de travailler dur, deux qualités qui « vous permettent de donner à votre pays ce qui n’a pas de prix, à savoir le travail bien fait et tous les bienfaits qui en découlent ». Axel Omba

Réchauffement climatique

Signature d’une « déclaration sur les forêts »

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lus de 130 gouvernements, compagnies et groupes représentant la société civile ont signé une « déclaration sur les forêts ». Ce document a été paraphé mardi 23 septembre à l’occasion du sommet de l’Onu sur le climat qui a eu lieu à New-York. Cet engagement vise à préserver l’environnement et lutter contre le changement climatique. Présent à la cérémonie, le ministre des Affaires Etrangères de la RDC, Raymond Tshibanda, a indiqué que son pays compte s’assurer que seules les

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exploitations forestières qui s’opèrent dans les normes du développement durable devront continuer.

faires Etrangères.

A en croire Raymond Tshibanda, la RDC compte en termes d’espaces, « les zones protégées le plus importantes du continent africain ».

« Nous sommes en train de travailler à la réhabilitation de ces zones parce qu’elles ont beaucoup souffert des guerres que notre pays a connues au cours de ces dix dernières années », at-il ajouté.

« On a procédé à la revue de tous les accords dans ce domaine [d’exploitation forestière], on a procédé à une (re)certification pour nous assurer que seules les exploitations qui se font dans le respect des principes du développement durable peuvent continuer », a affirmé le ministre congolais des Af-

Selon le chef de la diplomatie de la RDC, il y a aujourd’hui un grand programme de remise en état de ces zones [sans donner plus de détails] « pour qu’elles continuent à aider l’humanité, à respirer un air qui garantisse l’avenir de nos enfants et nos petits enfants ». Il a souhaité que ces efforts du gou-

vernement à lutter contre le réchauffement climatique soient encouragés. « Nous espérons qu’au nom de la solidarité internationale en contre partie de ce que nous faisons pour contribuer à sécuriser le monde, la communauté internationale doit apporter des fonds pour que nous puissions mener ces politiques dans notre pays », a souligné Raymond Tshibanda.TE (Source radiookapi.net)

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SOCIETE

Le discours de Kabila à l’ONU sur Ebola satisfait la société civile de l’équateur

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ntervenant le jeudi 25 septembre 2014 à la tribune de la 69ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange a parlé du bien des médecins congolais qui ont réussi à maîtriser l’épidémie d’Ebola en Equateur. Il y a un mois, en effet, le Gouvernement avait pris toutes les dispositions pour contenir et limiter cette maladie dans le secteur

de Djera, territoire de Boende, dans la province de l’Equateur. Rien n’était négligé par le Gouvernement qui a su tenir aux instructions du Président de la République. Suite à cette reconnaissance venant de la part du Chef de l’Etat, le président honoraire du Conseil régional des ONG de développement (CRONGD) et membre du comité de coordination de la société civile de la province de l’Equateur, Célestin Engelemba,

a félicité le Président Kabila pour avoir honoré le personnel soignant congolais aux Nations Unies: «Nous avons suivi Joseph Kabila à la tribune de l’Onu et nous étions très contents de la valorisation du personnel soignant congolais qui est parvenu pour la 7è fois à maîtriser l’épidémie d’Ebola. Nous en sommes témoins à l’Equateur». Kabila a également proposé les ser-

vices des médecins et autres personnels soignant congolais pour contribuer à la lutte contre cette épidémie en Afrique de l’Ouest où elle a déjà décimé plus 3.000 personnes, avant d’annoncer la création en octobre d’un centre de formation pluridisciplinaire du le personnel de santé à même de répondre au défi qu’impose Ebola. Patience Furaha

A cause d’Ebola, le prix de Infrastructures routières la viande boucanée baisse Ponts effondrés et toujours les mêmes causes de 40%

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e prix de la viande boucanée a baissé de 40% à Mbandaka (Equateur) à la suite de la réapparition du virus Ebola, déclaré dans la localité de Djera, à plus de 600 km du chef-lieu de la province. La viande de singe, par exemple, se négocie à 6.000 Fc au lieu de 10.000 Fc comme d’habitude. Les vendeuses de ces produits indiquent que les acheteurs se font également rares, craignant Ebola. Selon les vendeuses, les poissons et autres viandes provenant de l’Équateur ne s’écoulent plus facilement dans la capitale de la RDC par crainte de la propagation du virus Ebola à partir de ces denrées. Faute d’acheteurs, le prix de la viande boucanée et fraiche a chuté, occasionnant un important manque à gagner pour les commerçants. Le poisson n’a rien à avoir avec le virus d’Ebola, a tenu à préciser une source de l’inspection provinciale de l’Équateur. Selon cette source, le poisson comme la viande fraiche et boucanée de certains animaux sauvages tels que le singe, l’écureuil, l’antilope et le sanglier peut être consommé sans crainte. «Mais ces animaux sont interdits de consommation lorsqu’on les retrouve déjà morts dans la forêt », a précisé la même source.

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Lors de la déclaration de l’épidémie d’Ebola à Djera en août dernier, le ministre de la Santé, Félix Kabange Numbi, avait annoncé certaines mesures dont l’interdiction des activités de chasse sur toute l’étendue du district de la Tshuapa. Il avait indiqué que « cette épidémie n’a aucun lien avec celle qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest». C’est pour la septième fois que l’épidémie d’Ebola apparait en RDC. (Avec radiookapi.net)

e pont sur la rivière Esaye au point kilométrique 395 de Kisangani en Province Orientale sur la route nationale No4 s’est effondré le 19 septembre 2014 suite à la surcharge d’un camion qui le traversait. Cet accident a interrompu le trafic à ce point de part et d’autre duquel 300 véhicules sont bloqués. Des véhicules de gros tonnages qui allaient de Bunia à Kisangani y sont bloqués au point que l’on assiste même au pourrissement de certaines denrées alimentaires transportées. Les conditions de vie précaires des transporteurs et voyageurs font redouter l’apparition de certaines maladies à cet endroit où les gens passent la nuit à la belle étoile. Mais, selon un communiqué officiel publié le vendredi 26 septembre 2014, la réhabilitation du pont intervient bientôt et ne va pas excéder 14 jours. C’est devenu monnaie courante en RDC où des ponts s’effondrent presque chaque année ici et là. Quand on y regarde de près, l’on découvre toujours la même cause : la surcharge des véhicules par rapport à la limite du poids exigé. Bien sûr, certains ponts étaient déjà trop vieux au moment de la survenue de l’écroulement, mais ils n’auraient pas pu s’écrouler ainsi si le

poids maximal autorisé à traverser le pont avait été respecté. Citons, pour ne parler que d’eux à côté du récent cas, les effondrements du pont reliant Mbuji-Mayi à Kananga survenu en janvier 2007 et du pont Lubirihya sur la rivière du même nom reliant Béni à Butembo de même que la RDC à l’Ouganda écroulé en 2008. Il y a également le cas du pont Lofowashi effondré en décembre 2008 et qui relie Moba à Pweto. A cette liste, il faut ajouter l’écroulement du pont Muke au Haut-Uélé survenu en juin 2011et qui avait coupé le trafic sur l’axe Dungu-Faradje ainsi que l’écroulement du Pont Lotuli survenu en novembre 2011 sur le tronçon Kisangani-Yangambi Ces effondrements des ponts ne se passent pas sans conséquences. Suivant les types de marchandises transportés, il est bien souvent déploré des pénuries de carburant et des produits agricoles de première nécessité, les difficultés d’acheminement d’aides humanitaires, la baisse de production chez les producteurs faute de voies d’évacuation rapide ou aisées de leurs productions en cas de rupture de trafic, ainsi que la hausse des prix sur les marchés en raison de la rareté des marchandises. Samy Bosongo

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SPORT

Champion’s league africaine

La RDC a frôlé le sacre suprême Aligner deux clubs en demi-finale de la Ligue des champions de la Caf et frôler une finale entre les deux clubs, cela ne s’est déjà produit qu’en Espagne l’année dernière. La RDC allait réaliser cet exploit si le TP Mazembe ne s’était pas fait accrocher (3 – 2) le dimanche dernier à Lubumbashi face à L’Entente Sportive Setif d’Algérie en match retour de la demi-finale de la Champion’s ligue de la Caf. Les corbeaux avaient pourtant les faveurs de pronostics après avoir réalisé un score dangereux de 2 – 1 à l’extérieur. Tout le monde pensait que le team cher à Moïse Katumbi, contrairement à VClub, allait, sinon équilibrer le score en marquant ne fût-ce qu’un but sans rien encaisser, soit creuser l’écart pour avoir son visa pour la finale. Malheureusement, à cause de la déconcentration de Kidiaba, Mazembe a

vu tous ses espoirs s’envoler après un match tout de même héroïque et une pression jusqu’en dernière minute. Seul V-Club représentera donc la RDC à la finale de la 18ème édition de la ligue des champions de la Caf dont l’aller se jouera contre l’Entente Sportive Setif le week-end du 24, 25, 26 octobre au stade Tata Raphael de Kinshasa. La finale retour est, quant à elle, projetée pour le week-end du 31 octobre, 1er et 2 novembre au stade du 18 mai 1945 de Setif (Algérie). Les deux équipes comptent à leurs actifs respectifs un titre continental. L’As Victoria Club de Kinshasa en sera à sa troisième finale continentale de son histoire après s’être imposé en demifinale retour par 2-1 sur le terrain du CS Sfaxien (Tunisie), même score qu’à l’aller à Kinshasa. Les Vert et noir re-

trouvent ainsi le sommet du football africain 33 ans après sa dernière finale continentale perdue face à JS Kabylie (Algérie) en 1981 à Tizi Ouzou (10/4-0). L’unique trophée continental de Vclub remonte en 1973 contre Ashanti Kotoko (Ghana). Les Vclubiens s’étaient imposés par 3-0 à Kinshasa, avant de

perdre 4-2 à Accra. De son côté, Entente sportive Setif a éliminé Mazembe ce dimanche 28 septembre, demi-finale (2-3/1-2). Comme les Congolais, l’Entente Sportive de Setif avait battu les Nigérians de Iwuanyanwu Nationale (4-0/0-1) pour remporter son unique titre continental. JEK

Matata inaugure la construction des stades municipaux à Kinshasa

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e Premier Ministre Matata Ponyo a lancé, vendredi 26 septembre 2014 à Matete, le Projet de construction des stades municipaux à Kinshasa (PROSTAM) pour, non seulement promouvoir la pratique du football dans la capitale, mais aussi convertir l’économie informelle en activités professionnelles et régulières. Ce projet est une réponse à la promesse du Chef de l’Etat de faire de son second mandat électoral un quinquennat du social, notamment par un meilleur encadrement de la jeunesse. Ce projet marque aussi le départ « pour la modernisation des sports et la création d’une vraie industrie sportive, source importante de financement de l’économie », peut-on lire dans un communiqué de la Primature. Cinq sites au total sont ciblés pour la réalisation du PROSTAM, à savoir Delvaux, Barumbu, Matete, Bandalungwa et Ndjili. « Ils sont répartis dans les 4 districts que compte la ville-province de Kinshasa par souci

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ne pas être saisonnier », peut-on encore lire sur le communiqué de la Primature. Les coûts de réalisation des stades municipaux varient selon leur taille. Il faut noter que pour les petits stades, les coûts varient entre 850 mille et 1.200.000 USD. Il s’agit des stades de Matete (près de 1 million USD) ; Barumbu (841 mille USD et Delvaux (850 mille USD). La durée des travaux est estimée à 3 mois en saison sèche, et près de 4 à 5 mois en saison de pluies. La capacité d’accueil de ces stades est d’environ 2.700 à 3.000 places. Maquette du stade municipal de Matete d’équilibre spatial ». A terme, il devra être mis fin à la pratique clandestine du football grâce à des installations sportives répondant aux normes internationales. Les footballeurs en herbe constituent, par ailleurs, une pépinière de jeunes talents qui méritent un encadrement adéquat. Pour le Gouvernement, le PROSTAM est aussi une opportunité pour faire

du football congolais « une véritable machine financière « pour ainsi tirer profit de son important potentiel économique et social. Le football peut aussi « devenir un des facteurs qui permettent de stimuler la cohésion nationale. S’il est doté d’un outil coordonné à l’aide d’un système d’information cohérent et efficace, il prendra, en termes de prestige, la place de l’examen d’État avec l’avantage de

Pour les grands stades (omnisports), les coûts oscillent entre 2 et 3 millions Usd. Il s’agit de stades de Ndjili (3.050.000 USD) et de Bandalungwa (2.200.000 USD) pour une capacité de 3.000 places. Les travaux sont prévus pour durer 6 à 8 mois, toutes les saisons comprises. Le coût global des travaux est estimé à environ 10.000.000 USD. JEK

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