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Ibenge meilleur entraineur africain

Panzi : le Dr Mukwege dans le pétrin Pge 6

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VIFCONGO Hebdomadaire, Ed. N°012, du 08 jan. au 13 jan. 2015, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: levifducongo@gmail.com

DU

Kabila dans le brasier du Katanga

Le garant de la

Constitution s’assume

Face à l’anarchie qui commencait à s’installer dans la province cuprifêre et à cette sorte de rébellion à laquelle se laissait aller l’autorité provinciale le Président de la République a annoncé que, désormais, l’autorité de l’Etat va s’y faire sentir davantage.Pge 2

Réduction des forces de la Monusco

Ban Ki-moon rejoint Joseph Kabila

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POLITIQUE

Kabila dans le brasier du Katanga

Le garant de la Constitution s’assume

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orsque Joseph Kabila arrive, fin décembre 2014 au Katanga pour se reposer auprès de sa famille comme il en a l’habitude chaque année, les temps ne s’y prêtent guère à la détente. La province cuprifère vit une tension larvée et les observateurs craignent une explosion à tout moment. Bien de chose se sont passées et se sont accumulée jusqu’à atteindre le paroxysme. Du sommet à la base de la province, tout le monde semble avoir perdu le contrôle du gouvernail et le Katanga vogue comme un bateau ivre en pleine tempête.

Depuis la crise sécuritaire avec le phénomène « bakata katanga » à la dernière sortie publique des autorités provinciales en passant par la situation socioéconomique et politique, et le débat sur le découpage territoriale ainsi que les perspectives électorales de 2016, il s’observe comme une main noire qui pousse la province vers sa déflagration. Et lorsqu’on y ajoute la déliquescence de l’autorité, le cocktail est ainsi fait pour un chaos. Le Chef de l’Etat met donc les pieds dans une termitière, surtout que c’est lui qui est au cœur de toutes les récriminations, de l’autorité provinciale jusqu’au dernier du katangais lambda, du moins ceux qui le tiennent pour responsable de leurs peines ou du non assouvissement de leurs ambitions. L’écho d’une telle opinion dans et de sa propre province a franchi les frontières aussi bien provinciales que nationales et le point de vue dominant veut que Kabila a été lâché par les siens et qu’il vit, désormais le temps de la fin.

connaissent savent que silence, pour Kabila, ne rime pas avec indifférence. L’homme a, en effet, eu le temps d’écouter, synthétiser tous les discours et messages. Il a aussi pris le temps d’y réfléchir et de trouver des réponses appropriées à toutes les situations. Et le lundi 5 janvier 2016, au sortir des Congolais des festivités du nouvel an, Joseph Kabila donne la mesure de sa stature. Devant près d’un milliers de notables katangais réunis dans sa ferme de la banlieue lushoise, le Président de la République déroule ce qui ne peut s’appeler autrement qu’une clarification et une mise au point, le tout basé sur des vérités connues pourtant de tous, mais qui s’avèrent déroutantes face aux enjeux et aux stratégiques obscures de l’heure.

Est-ce le cas ? la question taraude l’esprit de plus d’un au regard de la posture habituelle du Chef de l’Etat qui ne rend que silence à tous les vents qui soufflent sur lui. Or, ceux qui le

« Dans la vie, souvent, il faut parler quand et si tu as les mots plus forts que le silence », lance le Chef de l’Etat en amorce de son adresse attendue fermement par l’opinion tant nationale

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qu’internationale. Et le menu de son propos n’en fait pas mystère : débat sur le découpage territorial, questions d’actualité politique et économique. Serein, mais ferme tout en se voulant convivial en maniant concomitamment le français et le swahili, sans doute pour détendre l’atmosphère, Joseph Kabila décline sa pensée sans sourciller, mais avec l’assurance qu’elle pénètre bien son auditoire.

« Découpage territorial» : le processus va se poursuivre Du « découpage territoriale » qu’il considère comme un terme abusif pour désigner le processus de réorganisation territoriale et administrative, Joseph Kabila a commencé par recadrer tous ceux qui feignent ignorer la vérité et qui inoculent des mensonges et des contrevérités au sein de la population. Il a ainsi remonté la genèse du

processus. Rappelant les débats houleux au parlement de transition sur cette question, il est passé à l’adoption de la Constitution par référendum et sa promulgation, cela pour rappeler à tous que ce processus n’est pas une invention de Kabila, mais bien une disposition prévue dans l’article 2 de cette constitution qui énumère, d’ailleurs, les futures provinces. « Le monde sait d’où l’on vient et où nous sommes », Rappelle Kabila qui évoque les 6 provinces d’antan qui sont passées à 9 puis 11 aujourd’hui en attendant les 26 de demain. « Regardons-nous les yeux dans les yeux et disons-nous la vérité et rien que la vérité », insiste à nouveau Joseph Kabila pour insister que le « découpage territorial » n’est pas son invention et que s’il y a des faiblesses il en assumera sa part de responsabilité dans le processus en cours. Le Chef de l’Etat rappelle aussi le choix qui fut porté alors dans le débat entre le

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Edito Bonne année 2015

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’année 2014 qui s’est évanouie voici maintenant plus d’une semaine a été riche en expériences pour la République démocratique du Congo. C’est, en effet, au cours de cette année que le pays s’est, plus que jamais, mis en ordre de bataille pour son développement après avoir repoussé de manière décisive les frontières de l’insécurité qui est le premier ennemi de ce développement. Les indicateurs macroéconomiques se sont améliorés, et l’activité économique même a connu un frémissement significatif. Certes, la RDC n’a pas su gagner toutes les batailles et, d’ailleurs, cela est une utopie créatrice. Le plus significatif, pour les Congolais, aura certainement été d’émerger et retrouver leur place dans le concert des Nations, en toute fierté. L’essentiel aussi aura été la volonté politique insufflée à toutes les institutions par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, afin que tout le monde, où qu’il soit, s’implique résolument dans l’action de reconstruction et de modernisation de leur pays. L’année 2015 qui commence est donc une année de tous les défis pour matérialiser cette volonté et transformer nos espoirs en réalité vivante d’un Congo fort qui est sorti définitivement de la zone du désespoir. Alors, pourquoi ne pas nous souhaiter bonheur, prospérité et succès pour ce nouvel an ! Jonas Eugène KOTA

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POLITIQUE fédéralisme et l’unitarisme. La poire fut, en effet, coupée en deux par l’option d’une forte décentralisation avec la délégation d’un nombre important de prérogatives aux provinces. Ainsi dit, le Chef de l’Etat a encore demandé que cesse les mensonges à la population en cherchant à faire porter le chapeau à une ou deux personnes. Il se refuse, d’ailleurs, de suivre les gens dans cette dérive, rappelant qu’un Président de la République doit avoir de la retenue. Ce faisant, il est arrivé au cas spécifique du Katanga et des Katangais à qui il a demandé de cesser de s’imposer sur toute la République. Kabila a, à ce sujet, rappelé que ce débat sur la création des provinces n’est pas l’apanage du sel Katanga. A Bunia, il fut interpellé sur le sort de la future province de l’Ituri et à Kananga sur celui de la province de Tshikapa. Dans ce processus, a fait remarquer le chef de l’Etat, il n’y a pas de place pour le pour ou pour le contre. Il s’agit d’un processus prévu par la Constitution et qui se trouve au stade des modalités de la mise en œuvre des prescrits de la loi fondamentale. Déterminé à en finir avec ce débat, Joseph Kabila a interpellé tous ceux qui s’opposent au « découpage territorial » pour leur demander de mettre fin à leur campagne. « Qu’avezvous fait pour qu’on n’en arrive pas là ? », leur a-t-il demandé avant de leur démontrer toutes les possibilités qu’ils avaient pour inverser la machine. Ils avaient, en effet,, la possibilité d’une pétition en réunissant le nombre requis de signatures pour faire réviser la constitution. Ils avaient aussi la possibilité de débattre de la question à l’Assemblée Provinciale pour déposer les conclusions auprès des instances étatiques nationales. Ils avaient, enfin, la possibilité de délégué une mission auprès du Chef de l’Etat pour exposer leurs doléances. Pour ne pas l’avoir fait, le Chef de l’Etat a conclu à leur intention en rappelant « que les affaires de l’Etat ne se gèrent pas par les discours ou dans la rue », et qu’ »il y a des règles et des institutions ».

Politique au Katanga : Kabila met en garde Abordant la situation politique qui

prévaut au Katanga, Kabila a aussi pris de la hauteur en se refusant toute polémique avec qui que ce soit, rappelant qu’il ne se rend pas à Lubumbashi pour faire la politique, mais pour se reposer auprès de ses parents. Rappelant qu’il est Président de la République et non du Katanga, ce qui l’empêche de se rabaisser en répondant à toutes les critiques. Kabila s’est plutôt appesanti sur les principes qui sous-tendent la gestion des entités provinciales et les rapports dans une organisation hiérarchique. Les responsables du Katanga doivent savoir que le Katanga est une province comme les autres. Ses responsables doivent se comporter ceux des autres provinces et l’autorité de l’Etat doit se faire sentir davantage dans cette province, a dit Kabila, faisant ainsi allusion à l’anarchie qui tendait à s’installer dans la chaîne hiérarchique. Le Chef de l’Etat a, en fin de compte, demandé à ceux qui se sentent en désaccord avec le Gouvernement central de s’assumer, les prévenant que « songer à un bras de fer avec le Gouvernement central serait dangereux pour eux ». Dans le même ordre d’idées, Joseph Kabila a rappelé aux responsables du Katanga le sens des rapports dans une hiérarchie en leur faisant savoir que c’est à eux de rendre compte à la hiérarchie nationale et pas le contraire. Même fermeté lorsqu’il aborde la question de la rétrocession des 40% des recettes. Kabila a, en effet, souligné » que même si les 40% des recettes requis ne sont pas rétrocédés, le peu qui le sont s’appellent aussi rétrocession. Après avoir recadré tout le monde, Joseph Kabila leur a demandé de se ressaisir avant d’exhorter tout le monde à cesser de distiller le discours de division au sein de la population. Quant à tous les pyromanes qui menacent d’embraser la province pour leurs ambitions, Joseph Kabila n’a pas mâché ses mots pour mettre en garde tous ceux qui veulent faire couler le sang. « Faire couler le sang de qui ? », a-t-il demandé avant de promettre qu’il fera tout pour que personne ne le verse. « Quiconque essayera de faire verser le sang, on s’occupera de lui », a prévenu le Cher de l’Etat avant de maudire carrément ces pyromanes. Même fermeté envers les velléités

d’organisation d’une milice au Katanga. « S’il en existe, qu’elle se prépare à s’auto dissoudre », rappelant aussi que l’autorité de l’Etat va se faire sentir davantage au Katanga. 2016 : qu’on cesse avec les distractions Qu’en est-il alors des perspectives électorales, surtout de la fatidique année 2016 ? Sur cette question, le Chef de l’Etat a marqué comme un étonnement face à l’agitation qui s’observe, mais que lui considère comme une distraction. Tout en assurant et rassurant qu’il n’y aura rien en 2016 en terme de chaos, il a rappelé qu’aux élections passées, la tension était aussi vive, mais que rien ne s’était produit. Pour ce qui le concerne, l’heure est au travail, surtout qu’il a l’obligation de rendre compte. Et à ceux qui s’accroche à cette année fatidique, il a soumis cette interrogation : « Entre 2014 et 2015, il y a encore 2 ans, mais les gens insistent sur 2016. Un peu comme les Chrétiens qui attendent le retour du Christ. Et si le Christ arrivait en juin 2016 ? » « Nous, nous avons un mandat au bout duquel nous devons rendre compte, et en ce moment-là, on n’ira pas dire au peuple qu’on n’a rien fait parce qu’il y avait beaucoup de distraction », a encore dit le Président de la République qui a réitéré sa confiance « en la maturité du peuple congolais qui sait faire la part de chose entre le bien et le mal ». En attendant 2016, il y a du travail, a insisté Kabila qui a dit que c’est cela son état d’esprit. Et à tous ceux qui formulent des accusations de tous genres, Kabila leur a rappelé que la Constitution a tout prévu, notamment des cas de dépassement de durée de mandat. La loi fondamentale prévoit, en effet, que les animateurs des institutions restent en place jusqu’à l’installation de ceux élus. Economie : inverser la tendance province riche et population pauvre Sur le volet socioéconomique, le Président de la République est revenu sur la nécessité de relever le défi de la contraction d’une province riche, comme le Katanga, mais avec un peuple pauvre. Aucune autre province n’a reçu autant d’investissements comme le Katanga, mais il est étonnant que sa population n’en

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POLITIQUE

Réduction des forces de la Monusco : Ban Ki-moon rejoint Joseph Kabila pour ne pas être intervenus lors de massacres perpétrés à quelques kilomètres à peine de leurs bases dans l’est du Congo. Par cette position, le Secrétaire Général de l’ONU rejoint le Président de la République, Joseph Kabila, qui, dans son discours sur l’état de la Nation en décembre 2014, en avait appelé à la réduction des effectifs de la mission onusienne. Rappelant une revue qui avait été faite sur la présence de la Monusco en RDC, le Chef de l’Etat avait relevé ce qui suit : « 1 que la situation sécuritaire qui, à l’époque, avait justifié le déploiement d’un si grand contingent des forces internationales dans notre pays a, depuis lors, fondamentalement changé pour le mieux ;

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e Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, recommande une réduction de 10% des effectifs militaires de la Monusco sur le territoire congolais, soit de 20 000 hommes à 18 000. Selon l’Agence France Presse, Ban Ki-moon a fait cette recommandation le week-end dernier dans un rapport qui, du reste, n’est pas encore publié mais transmis au Conseil de sécurité profite pas. Kabila a fait savoir que le Gouvernement prépare une loi qui permettre la création d’une classe moyenne congolais. Il importe, dès lors, que les Congolais s’organisent pour en profiter afin que les capitaux investis en RDC ne repartent pas ailleurs. Le « vrai ennemi au Katanga c’est la pauvreté et la vraie richesse c’est la paix et la stabilité. Et c’est au Katangais de travailler pour la préserver, a conclu Joseph Kabila Kabangu. De bout en bout, les notables du Katanga ont ainsi eu affaire à un homme d’Etat qui s’est mis au-dessus de la mêlée. Kabila s’est engagé dans un territoire miné, du moins selon les apparences, mais les mises au point qu’il a faites ont eu le mérite de clarifier les choses et remettre chacun à sa place. La province cuprifère connait ainsi un nouveau départ avec une lisibilité plus claire des choses. Jonas Eugène KOTA

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dans la perspective du renouvellement du mandat de la Monusco en mars prochain. «Il est recommandé de réduire les effectifs autorisés de la Monusco de 2 000 hommes », a indiqué Ban Ki-moon dans son rapport non encore officiellement publié. Le Secrétaire général de l’Onu suggère également de rendre la force onusienne «plus efficace dans l’accomplissement de son mandat», qui consiste notamment à protéger les civils et appuyer les FARDC dans la traque des groupes armés. A en croire l’AFP, le patron de l’Onu se propose de rendre la force de la Monusco «plus mobile et plus agile, capable de prévenir ou de répondre rapidement à des crises», notamment par la mise en place «d’unités rapidement déployables». Ban Ki-moon a par ailleurs, recommandé de «prolonger d’une année supplémentaire le déploiement de la Brigade d’intervention de la Monusco», forte de 3 000 hommes. Il plaide aussi pour que la Brigade soit «rendue plus énergique» et que les autres composantes de la Monusco

«jouent un rôle plus actif dans la protection des civils». Contacté par l’AFP, Lambert Mende, porte-parole du Gouvernement congolais, dit saluer la recommandation de Ban Ki-moon pour une Monusco plus efficace sur le terrain. Mais il préfère laisser aux «experts» militaires le soin de réagir sur la réduction de l’effectif proposée. Présente en RDC depuis 15 ans, la force de la Monusco compte quelques 20.000 soldats et un millier de policiers, essentiellement déployés dans l’Est du pays, en proie à des conflits armés depuis plus de 20 ans. Le chef de la Monusco, Martin Kobler avait annoncé, il y a un mois, une réduction de ses effectifs autorisés en 2015 en raison d’une amélioration de la sécurité dans certaines zones. Au bout de 15 ans, les Nations unies estiment qu’il n’y a pas besoin d’avoir autant de casques bleus classiques, peu mobiles et très souvent critiqués par la population pour leur manque de réactivité. Exemple : les casques bleus pakistanais et népalais ont été pointés du doigt ces derniers mois

2. que les risques de sécurité qui exigent aujourd’hui une attention prioritaire sont ceux liés à la présence de ce qui reste des groupes armés étrangers, singulièrement les ADF-Nalu et les FDLR ; 3. que la gestion de ces risques exigent certes une expertise et un équipement spécialisés pour lequel le concours des Nations Unies demeure le bienvenu, mais qu’elle ne justifie cependant pas le maintien sur notre sol d’un contingent de 20.000 hommes ; 4. que l’heure est donc venue d’amorcer la réduction du nombre des casques bleus sur notre territoire ». Le contraire, avait alors dit Kabila, « ne s’expliquerait pas pour un pays où il n’y a plus de guerre classique, où la protection des civils relève désormais plus des opérations de police que des opérations militaires et dont la situation sécuritaire générale s’est amélioré au point de lui permettre de se porter au secours d’autres frères et sœurs en détresse, comme il le fait si bien en République Centre Africaine, où les contingents des FARDC et de la Police Nationale Congolaise sont déployés sous la bannière des NationsUnies, à la satisfaction de tous. » Le Vif du Congo (avec radio Okapi)

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Assemblée Nationale : pas de polémique sur le projet de loi du Gouvernement

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e Président de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku, a tenu à lever toute suspicion sur le projet de loi déposé le 5 janvier au bureau de la Chambre basse par le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab. En effet, afin de dissiper tout malentendu quant à une quelconque interprétation de ce projet par rapport au débat sur la révision ou pas de la Constitution, il a précisé que ce projet de loi propose une amélioration du cadre législatif actuel relatif aux opérations électorales. Ces propositions sont, en quelque sorte, une synthèse des évaluations faites par les électeurs, les candidats et les observateurs internationaux aux termes des élections de 2006 et de 2011.

le projet de loi modifiant et complétant la loi n°006/du 9 mars 2006 tel que modifiée par la loi n°11/003 du 27 Janvier 2011 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales.

Les points d’amélioration portent, notamment, sur la question du genre, du renforcement du rôle du Ministère public dans les contentieux électoraux,

du rôle des témoins pendant les opérations de vote. Le Gouvernement avait déposé, le lundi 5 janvier à l’Assemblée nationale,

Les services de la Chambre basse ont déjà distribué le texte aux Députés qui ont eu 48 heures pour s’en imprégner. Quant à la proposition de loi déposée par le Député Sesanga sur le même sujet, il avait été retiré par le concerné. Le projet de loi proposé par le Gouvernement est une synthèse des trois premiers qui avaient été rejetés suite au principe d’arrivée des projets. Sessanga avait, en effet, déposé sa proposition avant les trois autres du Gouvernement. JEK

Sale temps pour les groupes armés à l’Est

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es Forces Armées de la République Démocratique du Congo sont déterminées, avec l’appui de la brigade d’intervention de la Monusco, à mettre un terme définitif aux aventures des Groupes armés qui écument les collines de l’Est du pays où ils sèment la mort et la désolation. Ces deux dernières semaines ont été symptomatiques de cette détermination au regard des sérieux revers subi par ces semeurs de la mort. En effet, le tandem FARDC-Monusco poursuit ses opérations conjointes

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contre les rebelles ougandais de l’ADF actifs dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Le mardi 6 janvier, les commandements militaires de ces deux structures ont visité quelques positions reprises récemment. La visite a commencé par le village de Makanga situé dans le territoire de Beni à la frontière entre le Nord-Kivu et la Province Orientale. Les généraux Baillaud et Kasereka se sont ensuite rendus à Medina qui était, il n’y a pas longtemps, le quartier général de l’ADF et qui est aujourd’hui sous le contrôle de l’armée régulière.

Ces visites avaient pour but de s’assurer de l’efficacité des opérations militaires dans la traque des rebelles ougandais de l’ADF. «Nous sommes ici pour coordonner les opérations, nous assurer au niveau du commandement qu’elles sont efficaces, motiver aussi nos troupes », a déclaré le commandant ad intérim de la brigade d’intervention avant de poursuivre : « C’est un terrain extrêmement difficile ! Ces troupes-là opèrent à pied dans un terrain qui est exigeant en termes d’effort physique. Nous sommes vraiment déterminé à aller jusqu’au bout de nos opérations, même si elles sont difficiles et même si elles prendront encore du temps.» Ces visites sont intervenues six jours après le lancement de la deuxième phase des opérations conjointes contre l’ADF dans le territoire de Beni où ce groupe armé est auteur de pires exactions sur la population. Dès le lancement de ces opérations, les FARDC ont repris le contrôle, coup sur coup de Abya et Mavume, deux autres villages qu’occupaient les rebelles ougandais. Au Sud Kivu, les FARDC et la Brigade

d’intervention avaient lancé, le 5 janvier dernier, une offensive contre les rebelles burundais du FNL et étaient parvenues, en moins de 6 heures, à reprendre le contrôle des bases militaires qu’ils occupaient sur le plateau d’Uvira. Ces bases étaient concentrées dans la localité de Ruhoha, vers la frontioère avec le Burundi. Cet exploit est considéré comme un signal fort aux FDLR et autres groupes armés opérant encore sur terrain. Quant au sort des rebelles rwandais des FDLR, dont le délai leur imparti pour un désarmement volontaire a expiré le 2 janvier dernier, il devra être connu très bientôt. En effet, en attendant la réunion conjointe CIRGL-SADC prévue à la mi-janvier, les préparatifs pour une offensive militaire sont déjà en cours. Les FARDC et la Monusco ont, en effet, mis au point un plan militaire conjoint en vue de mener des opérations contre les FDLR. (Avec Radio Okapi et AFP)

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POLITIQUE

MLC : Luhaka chassé, mais toujours présent

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ela n’arrive que dans les partis politiques congolais. Alors que l’affaire semblait avoir été classée, voilà qu’elle revient au galop. On croyait, en effet, qu’en désignant un nouveau Secrétaire Général (Eve Bazaîba) de son parti, le MLC, en remplacement de Thomas Luhaka entré au Gouvernement et qu’il a désavoué, Jean-Pierre Bemba avait fait de nouveau le ménage depuis les quartiers pénitenciers de la haie où il vit depuis maintenant 7 ans. Bien avant lui, trois des quinze membres confondateurs du parti avaient désavoué et chassé le même Luhaka ainsi que Omer Egbake et Germain Kambinga qui avaient aussi choisi de répondre à l’appel à la cohésion nationale, contre 13 autres qui les ont soutenus. Dans cette confusion, voici que vient s’ajouter une autre réalité : des sources proches du parti cher à Bemba rapporte qu’en pratique, au MLC, seule la personne qui détient

une protection spéciale du Président du parti pour le poste de Secrétaire Général peut les exercer. Or, à ce jour, c’est Thomas Luhaka Losendjola qui la détiendrait encore. «Jusqu’à présent, M. Thomas [Luhaka], actuel vicepremier ministre chargé des Postes et télécommunications est et reste le secrétaire général», affirme Gustave Kalenga, chargé de communication du MLC qui s’est confié à radio Okapi.

Parlant de la procédure de l’émission d’une telle procuration, Kalenga explique : «De là où il (Ndlr : Bemba) est, il la signe et pour que cette procuration sorte, le greffier de la Cour pénale internationale met sa signature et son cachet, et après, la personne nommée va prendre une série de mesures au nom du président national empêché». Confusion ou anarchie ? En tous cas,

dans un communiqué daté du 3 janvier 2015, à l’occasion de la présentation des vœux de nouvel an, Thomas Luhaka s’était fait fort de 18 membres fondateurs du MLC qui soutenaient son maintien comme Secrétaire Général du parti. 12 de ces fondateurs avaient, en date du 8 décembre 2014, pris acte, « consécutivement aux résolutions pertinentes des Concertations nationales auxquelles le Mouvement de libération du Congo a totalement adhéré par sa participation dans un esprit républicain » et «se fondant sur les pouvoirs que lui confèrent les Statuts, prend acte, de l’entrée au Gouvernement de trois hauts cadres du MLC. Le même jour, 3 autres membres fondateurs chassaient les trois hauts cadres du parti « sur ordre du Président Bemba ». Et le 14 décembre dernier, Eve Bazaiba était nommée Secrétaire Générale sur décision de Jean-Pierre Bemba. Axel Omba

Affaire DGI-Hôpital de Panzi

Le Dr Denis Mukwege dans le pétrin

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a dérive politicienne qu’avait voulu prendre l’affaire fiscale qui oppose la Direction générale des Impôts (DGI) à l’Hôpital Général de Référence de Panzi n’avait pas lieu d’être. Le DG de la DGI en a fait la démonstration pour dénoncer également les allégations d’acharnement fiscal dont cette formation hospitalière ferait l’objet. Au cours d’une conférence de presse qu’il a fait en début de semaine, en effet, Dieudonné Lokadi, patron de la DGI, a retracé l’affaire pour démontrer comment son institution avait été amenée à saisir les comptes de l’hôpital de Panzi. Assurant que son institution a agi dans le cadre

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d’un contrôle ordinaire, il a fait savoir qu’au terme des exercices fiscales de 2012 et 2013, l’administration de cette formation hospitalière l’avait pas versé l’Impôt Professionnel sur le Revenu (IPR) que l’employeur prélève à la source sur les salaires des travailleurs pour reverser à la DGI. Lokadi déclare alors que la DGI a épuisé toutes les voies de recouvrement de recouvrement volontaire, sans succès. ‘‘C’est parce que l’Hôpital Général de Panzi n’a pas accompli ses obligations fiscales en tant que redevable légal qu’il se trouve transformé en redevable direct de l’IPR’’, a précisé Dieudonné Lokadi. Tout en ajoutant que l’Hôpital Général de Panzi ne

fait l’objet d’aucune discrimination, il a précisé que ‘‘la réclamation contre

les impositions de l’exercice 2013 est introduite certes dans le délai,

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

L’économie congolaise s’est consolidée en 2014

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a Troïka stratégique du gouvernement a noté lundi, au cours de sa première réunion de l’année 2015, que 2014 s’est clôturée sur fond de consolidation du cadre

macroéconomique, notamment avec un taux d’inflation de 1 % et d’une croissance estimée à 9 %. S’agissant de la dernière semaine de 2014, les indicateurs se sont présentés de la manière suivante : le taux d’inflation hebdomadaire est resté sous contrôle.

mais pour être recevable, elle devra être complétée par des observations dûment motivées’’.

Pour ce qui est de l’exercice fiscal 2013, la DGI avait envoyé sa mission de contrôle le 24 avril 2014, cependant pour connaître la même obstruction. Après avoir épuisé la procédure requise, les services des impôts du Sud-Kivu vont établir à la charge de l’hôpital de Panzi une taxation d’office d’un import de 604.819.080 FC. Ici encore, alors que l’hôpital a été notifiée et malgré l’avis de mise en recouvrement, ce montant n’a pas encore fait l’objet d’un recouvrement forcé.

Pour la petite histoire, Dieudonné Lokadi explique que la DGI Bukavu, de laquelle relève l’Hôpital de Panzi, avait diligenté une mission de contrôle auprès de cette institution hospitalière suivant l’ordre de mission du 10 juin 2013. La mission butera à une obstruction de l’administration qui refusait de se soumettre au contrôle. Suite à cette situation, et conformément à la procédure, la DGI émettra une mise en demeure en septembre 2013, toujours sans succès. Sans suivra alors, toujours conformément à la procédure, une taxation d’office établie en date du 29 novembre 2013 pour un montant de FC 24.602.730, 72 sur l’exercice comptable 2012. Même à ce niveau, l’hôpital ne réagira pas pour introduire dans le délai légal, selon la procédure, une réclamation auprès de l’administration contre cette imposition. C’est face à cette carence que les services provinciaux vont engager, en octobre 2014, le recouvrement forcé majoré des pénalités de retard qui porteront alors le montant de la créance à 43 millions de Francs Congolais. Saisie par avis à tiers détenteurs, La BCDC, qui était saisie par avis à tiers détenteur, va alors s’exécuter conformément à la procédure en la matière, faute de quoi c’est elle qui risquait d’être poursuivie comme débitrice directe desdits droits. Au terme de l’opération de transfert des fonds pour ce recouvrement, le receveur des impôts fera lever la saisie des comptes de l’hôpital qui en sera notifiée en date du 29 décembre 2014.

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C’est seulement en date du vendredi 2 janvier que ces deux taxations d’office ont fait l’objet de réclamation de la part de l’Hôpital, mais sans aucune motivation telle que l’exige la loi. A qui incombe alors la responsabilité de ses sanctions ? Pour répondre à cette question, le DG de la DGI explique, d’abord que l’IPR n’est pas à charge de l’Hôpital qui n’est que redevable légal, mais bien de son personnel. C’est selon ce principe que les impositions mises à charge de l’Hôpital de Panzi ont été établies. De ce fait, c’est dans le chef de ses responsables qu’il faut relever la maîtrise imparfaite de la législation fiscale. Par cette conclusion, il est clair que les travailleurs de l’hôpital général de référence de Panzi devraient plutôt demander des explications à leur administration. Alors qu’il n’a mis aucune célérité pour protéger les travailleurs, le Dr Mukwege, qui s’est, plutôt distingué par sa diligence vers les médias pour dénoncer un complot imaginaire, devrait, pour sa part, affuter les arguments pour se dépêtrer de cette scabreuse affaire.

Il était à 0,14 %( 0,001). En glissement annuel, il a atteint 1,026 % au niveau national. Le taux d’inflation annualisé serait de 0,725 % contre un objectif de 3,25 %. Le marché de change au 31 décembre 2014 est demeuré stable avec une variation nulle au marché parallèle et une dépréciation de 0,10 % sur le segment indicatif. Le taux de change était respectivement de 932,25 CDF/ USD et de 924,10 CDF/USD. A la fin de 2014, les réserves internationales étaient à 1.647.26 millions USD équivalant à 7,87 semaines d’importation. Le taux directeur de la Banque centrale du Congo(BCC) est de 2,0 % avec une marge de positivité de 0,97 points au 31 décembre 2014. Le compte général du Trésor au 31 décembre 2014 a accusé, selon la Troïka, un solde déficitaire de 136,7 milliards de francs congolais, (soit 68 % des prévisions) et des dépenses de 402,0 milliards de FC, soit 97 % de prévisions). La situation cumulée provisoire de l’année 2014 accuse un solde excédentaire de 202, 65 milliards de FC.

Au cours de cette même réunion, la Troïka stratégique du gouvernement a constaté qu’à la fin de 2014 les cours des matières premières ont globalement connus des baisses ponctuées de quelques embellis. Cette situation est expliquée par la reprise de l’économie mondiale restée atone. Au 30 décembre 2014, le prix du cuivre a baissé de 1,03 %, passant de 6.426 USD la tonne métrique à 6.360,00 USD. Le cours du cobalt, quant à lui, s’est maintenu à 31.575, 00 USD, tandis que l’once d’or est passée de 1.176.55 USD à 1.200,10 USD, soit une hausse de 2,00 %. Les marchés des produits pétroliers ont également enregistrés des baisses continues et substantielles au courant du dernier trimestre de 2014, essentiellement dues à une nette augmentation de l’offre, surtout américaine. Les principaux produits céréaliers, n’ont pas, selon la Troïka, échappé à la timide reprise de la croissance dans les pays producteurs

Climat des affaires : nouvelle innovation en RDC

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a République Démocratique du Congo vient, à l’instar des autres pays membres de l’OHADA, d’innover dans la forme des statuts et la fixation du capital minimum pour les SARL. En effet, c’est par l’Arrêté interministériel N° 002/CAB/MIN/ JGS&DH/014 et N° 243/CAB/MIN/ FINANCES/2014 du 30 décembre 2014 qu’a enfin été déterminé la forme des statuts et la fixation du capital social de la Société à Responsabilité Limitée en RDC.

Les avantages qu’apporte ce nouvel arrêté interministériel sont les suivants :

- Article 1 : « les statuts de la Société à Responsabilité Limitée unipersonnelle ou pluripersonnelle sont établis par acte notarié ou par acte sous seing privé ». Cette disposition vient en effet rendre facultatif le recours jadis obligatoire aux notaires pour la légalisation des statuts avant toute constitution d’une SARL. L’associé ou les associés ont désormais le libre choix de faire authentifier ou non leurs statuts, l’authentification des statuts ne constituant plus une obligation légale en RDC. - Article 2 : « Le capital social de la Société à Responsabilité Limitée unipersonnelle ou pluripersonnelle est librement fixé par les associés en tenant compte de l’objet social de la

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT société ». Dorénavant, en République Démocratique du Congo, les associés qui veulent constituer une SARL sont libres de fixer leur capital social minimum en tenant compte de l’objet social de leur société. En effet, l’Acte Uniforme sur les Sociétés Commerciales et les Groupements d’intérêt économique révisé le 30 janvier 2014 a introduit une innovation, celle de laisser aux Etats la possibilité de fixer le capital minimum pour les SARL. La RDC a donc choisi de ne pas fixer le capital social pour les SARL, mais de le laisser être librement fixé par les associés.

Kinshasa abrite une conférence sur la croissance économique inclusive en RDC

- Article 3 : « Les fonds provenant de la libération des parts sociales peuvent être logés dans un compte bancaire ouvert par les associés ou leurs mandataires dans un établissement de crédit ou dans une institution de micro finances dûment agréée. Le bordereau de versement dûment acquitté par l’établissement de crédit ou l’institution de micro-finances vaut preuve de la libération et dépôts desdits fonds ». Cette dernière mesure vient en effet simplifier davantage le processus de création d’entreprise, car l’obligation pour l’associé d’apporter une preuve de la libération du capital social auprès d’une banque et de la certifier par un Notaire vient d’être abrogée, la présentation par l’associé d’un simple bordereau de versement acquitté par la banque vaut désormais preuve de libération des fonds. (Source : http://www.cpcai.cd/le titre est de la rédaction)

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inshasa abrite, les 8 et 9 janvier 2014 une conférence de haut niveau sur le thème : « la croissance économique inclusive en RDC, état des lieux et appropriation des expériences des autres ». centrée sur la détermination de la RDC à devenir un pays émergent à l’horizon 2030, cette conférence se tient dans le prolongement du forum économique international de Kinshasa qui se veut un événement annuel consacré aux

45 millions USD pour l’entretien des routes d’intérêt en 2015

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e Gouvernement central a disponibilisé plus de Usd 45 millions pour permettre à l’Office des routes (OR) pour entretenir les routes d’intérêt à travers toute la République. Ce montant figure dans le budget de l’exercice 2015 que le Chef de l’Etat a déjà promulgué. En 2014, l’Office des Routes avait eu quelque 34 millions Usd pour le même travail.

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L’enveloppe de 2015 démontre un effort du Gouvernement qui tient à atteindre le coût réel de Usd 90 millions par an pour l’entretien des routes réhabilitées dans le cadre du programme de réunification de la RDC par la voie routière (RRR). Ce programme vise la réhabilitation de près de 12.000 km de routes d’intérêt général réparties sur l’ensemble du territoire national. A.O.

discussions sur les enseignements à tirer des expériences réussies des autres pays sur la gouvernance et la croissance économique, et proposer des adaptation pertinentes et exploitables pour le contexte de la RDC. La première édition de ce forum s’était tenue à Kinshasa an juin 2013 sur le thème « comment exploiter les ressources naturelles pour une croissance accélérée et inclusive en RDC ». La conférence qui s’ouvre ce jeudi va tabler sur « la problématique de la croissance économique inclusive qui demeure une question importante à plusieurs égards en RDC qui a initié, au cours des dernières années, une série de réformes permettant de poser des fondements importants pour passer à une nouvelle étape de développement ». Selon les termes de référence de la même conférence, le Gouvernement, « conscient de l’ampleur de l’écart de développement, développe des mécanismes et des stratégies de réflexion dans la conception de solutions innovantes aux défis du développement exceptionnel en vue de propulser le pays vers une croissance accélérée et dans la trajectoire du développement humain ». La conférence va connaître la

participation des scientifiques et des politiques de renommée internationale. Ceux-ci viennent partager les idées et contribuer à baliser le chemin vers la croissance et le développement intégral de la RDC. Les conférenciers vont commencer par faire le point suer les avancées réalisées par la RDC dans la croissance économique avant de discuter de la qualité de cette croissance à travers des présentations. Ces discussions vont porter également sur les enjeux majeurs de développement économique et social auquel la RDC devra faire face à l’horizon 2030. Et les participants focaliseront leur attention sur l’analyse comparative des expériences internationales apprises et proposer des adaptations pertinentes et exploitables pour le contexte de la RDC. Cinq thèmes majeurs ont été retenus pour cette conférence et porteront sur : le marché du travail, le chômage et l’exclusion ; les ressources naturelles et le développement ; la croissance propauvres ; le fardeau des maladies dans le développement, et la gouvernance, le changement institutionnel et le capital social. Jonas Eugène KOTA

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

Matadi paralysée suite à une grève des transporteurs

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a ville de Matadi, cheflieu de la province du Bas-Congo, a connu une journée très peu mouvementée ce mercredi 7 janvier 2015. Les activités socioéconomiques ont

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l’expertise à tout bout de champ. Matadi a ainsi offert un spectacle de colonnes de piétons observées dans l’après-midi le long des grandes artères de la ville comme il en était le cas le matin. Ecoliers, travailleurs, commerçants et autres débrouillards ont ainsi été obligés d’emprunter ce moyen pour se déplacer. Situation pour le moins particulière pour les matadiens qui ne connaissent de problème de transport. été paralysées suite à la grève que les transporteurs ont déclenchée le même jour. Ceux-ci dénoncent les tracasseries policières dont ils sont régulièrement victimes. Ils se plaignent que les policiers de roulage les autorisations de transport et

Pour remédier à cette situation, le Maire de la ville a réuni autour de lui les représentants de la Police de Circulation Routière (PCR) et ceux de la représentation provinciale de l’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO). Au terme de cette réunion, les transporteurs ont obtenu un moratoire

sur le contrôle des documents de bord. En effet, l’autorisation de transport et l’expertise ne seront plus exigées de mars. Toutes les taxes routières seront versées auprès des agents de la Direction Générale des Recettes domaniales administratives, judiciaires e de participation (DGRAD). Ces agents seront affectés à tous les postes de perception. Par, ailleurs, après audition des témoignages sur le comportement des « roulages », trois commandants de la PCR ont été suspendus. Jusqu’en fin de journée, cependant, la grève n’avait toujours pas été levée. L’on espère que la circulation reprendra normalement ce jeudi. GH

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SPORT ET SOCIETE

Amour vrai : 5 signes qui ne trompent pas

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e mystère, l’aventure, le sentiment pleinement critères pour mieux cerner

la peur, désir, le d’exister : cinq aider à ce qu’est

«Mais pourquoi restes-tu avec lui (avec elle) ? » Combien de fois avonsnous posé cette question à nos amis enlisés dans des histoires douloureuses ? Combien de fois nous sommesnous demandés ce qui les poussait à persévérer dans des relations insatisfaisantes ? Non, c’est sûr, ce n’est pas ça, l’amour. Qu’est-ce que c’est, alors ? Un sentiment qui nous rendrait immuablement heureux ? Certainement pas, nous dit la psychanalyse. L’amour, le « vrai », n’a rien à voir avec la sérénité. Même après le cap de la fusion des débuts, et

contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, l’amour, ce n’est pas pépère; ça chavire, ça secoue, ça nous lie mystérieusement à l’autre dans une épopée qui échappe à toute rationalité. Exploration de quelques signes révélateurs.

Trouver l’autre mystérieux

L’amour est un mystère pour ceux qui le vivent, un mystère pour ceux qui le regardent. Nous constatons, mais nous ne comprenons pas. Pourquoi ? Parce que ce qui nous lie à l’autre est inexplicable. Aimer vraiment, c’est aller vers quelqu’un, non pas seulement pour son image (sa beauté, sa ressemblance avec tel ou tel), ni pour ce qu’il symbolise (un père, une mère, le pouvoir, l’argent), mais pour son secret. Ce secret que nous ne savons pas nommer, et qui va rencontrer le nôtre : un manque ressenti depuis l’enfance, une souffrance singulière,

indéfinissable. « L’amour s’adresse à notre part d’inconnu, explique le psychanalyste Patrick Lambouley. Il y a un vide en nous qui peut causer notre perte, nous pousser à nous tuer. Eh bien, l’amour, c’est la rencontre de deux blessures, de deux failles, le partage avec quelqu’un de ce qui nous manque radicalement et que l’on ne pourra jamais dire. » L’amour vrai, ce n’est pas « Montre-moi ce que tu as » ou « Donne-moi ce que tu as pour combler ce qui me manque », mais plutôt « J’aime la manière dont tu essaies de guérir, ta cicatrice me plaît ». Rien à voir avec l’hypothèse de la « moitié d’orange », déclinaison du Banquet de Platon (LGF, “Le Livre de poche”, 2008), qui nous voudrait incomplets parce que coupés en deux. L’amour nous rendrait alors « un » et heureux ! « C’est la cause de la faillite

forcée de bien des couples, observe Patrick Lambouley. Quand certains s’aperçoivent qu’ils ressentent encore une insatisfaction, ils s’imaginent que c’est parce qu’ils n’ont pas trouvé l’homme ou la femme qu’il leur “fallait”, et qu’ils doivent en changer. Ce n’est évidemment pas le cas. » Aimer vraiment, c’est dire à l’autre : « Tu m’intéresses. »

Avoir peur de le perdre

Aimer, c’est avoir peur. Tout le temps. Freud, dans Malaise dans la civilisation (2), l’explique ainsi : nous devenons dépendants parce qu’il faudra que l’autre nous soutienne toujours dans l’existence.

A suivre...

Nouvel ouvrage Florent Ibenge meilleur entraîneur 2014 en Afrique pour l’encadrement Kinshasa pour diriger l’AS V Club avec Ikwange (47%, 793 votes) suivi de des finalistes lequel il a obtenu d’excellents résultats Vahid Halilhodzic (28%, 469 votes), Jean de la Paix Hobab’ Nsomba Manya, opérateur pédagogique de son état, qui vient de lancer sur le marché du livre, à Kananga, l’ouvrage intitulé « Comment éviter les échecs aux épreuves scolaires et à l’Examen d’Etat », invite les candidats à prendre au sérieux les études et éviter aussi la distraction et l’échec. Cet ouvrage de 39 pages arme également les apprenants pré-finalistes, finalistes et autres autodidactes des notions fondamentales à même de les aider à obtenir un résultat satisfaisant à l’issue de leurs études en luttant en même temps contre l’inadaptation scolaire. Outre la maitrise de soi à cette épreuve nationale, il recommande, entre autres, les candidats à la maitrise de soi et du système informatique de l’examen, la prudence, etc. Quant aux échecs, l’auteur les attribue à la fraude générale au centre, aux difficultés familiales, à l’incompétence, à la peur, au déficit de l’éducation de base au primaire et au secondaire, etc.

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Jean Florent Ibenge Ikwange a été désigné meilleur entraîneur opérant en Afrique, en 2014, à l’issue d’un vote organisé par le site afrcatopsports. Ibenge, né le 4 décembre 1961 à Kinshasa, a fait parler de lui en conduisant le club congolais de l’AS Vita Club en finale de la Ligue africaine des champions 2014. Ancien footballeur congolais, ce diplômé d’études de football (DEF) en France ou UEFA A, est aussi le sélectionneur de l’équipe nationale A de la RDC, les Léopards. Florent Ibengé, entraîneur de Douais puis de l’OS Fives en France, s’était envolé en 2011 pour l’Asie où il avait eu l’opportunité d’intégrer le club de Shanghaï Shenua à l’appel de l’ancien international français Nicolas Anelka. En décembre 2012, il est arrivé à

en le qualifiant, cette année, en finale de la 18ème Ligue des champions de la CAF (Confédération africaine de football). Mais, l’ancien adjoint de Patrice Neveu a perdu le duel final contre l’Entente Sportive Sétifienne d’Algérie (2-2 à Kinshasa, 1-1 à Blida). C’est donc fort de toutes ces expériences et surtout de sa connaissance du football local, lui qui réside depuis à Kinshasa, que Jean Florent Ibenge a été choisi pour devenir le nouveau sélectionneur des Léopards tout en continuant néanmoins à diriger l’AS V Club, en parallèle. Dans un groupe difficile – avec le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la Sierra Leone – en éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2015, il a réussi à arracher une place qualificative pour Guinée équatoriale 2015 en terminant meilleur troisième de tous les groupes. Au passage, les Léopards auront dompté les Eléphants de la Côte d’Ivoire, dans un match très spectaculaire (4-3), lors de la 4ème journée du groupe D, à Abidjan. A l’issue d’un scrutin organisé par le site africatopsports, avec 1.671 nombre total de votants, l’entraîneur de l’année 2014 est Jean Florent Ibenge

Cheikh Sarr (15%, 257 votes), Stephen Keshi (8%, 139 votes), Heyneke Meyer (2%, 13 votes). Au classement mondial FIFA (Fédération internationale de football association) des entraîneurs des clubs, Jean Florent Ibenge Ikwange (occupe la 261ème position avec 2.199 points. Il précède notamment L. Van Gaal (Manchester United/Angleterre) 267ème avec 2.168 points, Hervé Renard (Sochaux/France) 270ème avec 2.144 points, Patrice Carteron (TP Mazembe/RDC) 283ème avec 2.013 points. Le Top mondial est dominé par Carlo Ancelotti (Real Madrid/Espagne) qui totalise 19.436 points, suivi, dans l’ordre, de Diego Simeone (Atletico Madrid/Espagne) 15.371 points, Pep Guardiola (Bayern Munich/ Allemagne) 14.536 points, Jorge Jesus (Belfica/Portugal) 11.611 points, José Mourinho (Chelsea/Angleterre) 10.914 points. Par ailleurs, Florent Ibenge est nominé comme meilleur entraîneur au GloCaf Awards 2014. Cette structure proclame les meilleurs joueurs, techniciens, dirigeants et clubs du continent au cours d’une année.

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