Le vif du congo 18

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Reconstruction

Kabila inaugure en cascade à Kinshasa Pge 8

LE

Perspectives électorales Les opposants au casting chez Obama Pge 4

VIFCONGO Hebdomadaire, Ed. N°018, du 25 fév. au 03 mars. 2015, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: levifducongo@gmail.com

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Kamerhe : dossier entier à la CSJ

Contrairement au triomphalisme affiché par les partisans du l’ancien speaker de la chambre basse au sortir de la Cour Suprême de Justice lundi dernier, la partie n’est que remise et le 23 mars prochain, l’accusé aura rendez-vous avec son destin juridique après avoir épuisé toutes les voies pour empêcher le traitement du dossier dans son fond. Pge 2

LIA, MELA, SOMBA, LATA CONGO

RDC – Belgique

De Croo à Kinshasa comme Karel De Gusht

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POLITIQUE

Kamerhe : dossier entier à la CSJ

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’affaire opposant désormais Vital Kamerhe au ministère public, et non plus à Wivine Moleka, a démarré lundi 23 février 2014 à la Cour Suprême de Justice. L’ancien speaker de la chambre basse s’était, en effet, retrouvé en confrontation indirect avec le Procureur Général de la Justice à travers deux pourvois en cassation au sujet de l’affaire opposant Vital Kamerhe à Wivine Moleka qui se plaignait d’imputations dommageables à charge du premier cité qui l’avait accusé de fraude électorale lors des élections de 2011. A la suite de l’injonction du Ministre de la justice de l’époque à travers sa lettre référencée 1168 du 5 juillet 2014, le PGR s’était, en effet, pourvu en cassation contre l’arrêt du Tribunal de Grande Instance de la Gombe qui, saisi en appel par Vital Kamerhe qui récusait la Tribunal de paix de Ngaliema où Wivine Moleka l’avait attrait, avait décidé de renvoyer l’affaire à Ngaliema. Avant le PGR, Kamerhe s’était déjà pourvu en cassation à la même CSJ qui avait déclaré non fondé son pourvoi, mais fondé celui du PGR, cassant au passage le jugement du TGI/Gombe avant de renvoyer la cause devant sa section judiciaire qui doit à présent connaître du fond de l’affaire suivant la démarche autorisée par l’article 37, 6 de la loi organique relative à la procédure devant la Cour Suprême de Justice faisant, jusque-là, office de Cour de cassation. Lundi dernier, la Cour a donc ouvert le procès par l’identification des parties et la signification des griefs à l’accusé. La défense a soulevé un vice de procédure en faisant savoir que son client n’avait pas été saisi, puisque l’exploit y relatif avait été déposé au cabinet de son avocat où Kamerhe n’a pas élu domicile. L’affaire a donc été renvoyée à la trentaine et la prochaine audience a été fixée au 23 mars 2014. En attendant, au sortir de l’audience de lundi dernier, les partisans de Vital Kamerhe l’ont porté en triomphe, et le spectacle au sortir de la Cour donnait l’impression d’un prononcé qui rendait Kamerhe vainqueur. Pourtant,

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l’affaire ne fait que démarrer, et la prochaine audience verra débuter les choses sérieuses. Un juriste proche du dossier estime que l’ancien speaker de la Chambre basse aura maille à partir avec la justice après un parcours plutôt agité. Tout indique, commente-t-il, que Kamerhe, qui a volé d’appel en pourvoi en cassation, ne se sentirait pas à l’aise et qu’il jouerait sur la plage des procédures pour faire retarder le plus possible, l’étude du dossier dans son fond. C’est, en effet, le Président de l’UNC qui était allé en appel au TGI/Gombe avant de se pourvoir en cassation à la CSJ où l’avait rejoint le PGR. « Kamerhe, explique encore notre interlocuteur est conscient qu’en droit, un règlement à l’amiable sur une infraction pénale ne fonctionne pas automatiquement, surtout si le ministère public va en appel ou se pourvoit en cassation ». On est ainsi encore loin, très loin, d’un quelconque triomphalisme et, pour le cas de Kamerhe, chaque renvoi du dossier ne fait qu’aggraver son cas

électoral qui, somme toutes, est le fondement de ses préoccupations. Vital Kamerhe sait, en effet, qu’un casier judiciaire entaché compromet la suite de sa carrière politique immédiate, mais, dans ce cas, il ne devra pas chercher des boucsémissaires, puisqu’il a déjà, à travers l’arrangement à l’amiable et tant d’autres actes, reconnu avoir imputé des faits dommageables à Wivine Moleka. Qu’en est-il, alors, de cette tendance à la politisation de l’affaire ? « C’est dans le courant du comportement des justiciables congolais qui, en général, jouent toujours à la victimisation, même quand ils sont pris en flagrant délit », commente un autre analyste sur un ton humoristique. Il faut rappeler que le dossier en cause date d’au moins trois années et que, de ce fait, ne devrait avoir aucun rapport avec les perspectives électorales qui se profilent à l’horizon. De plus, c’est Kamerhe qui avait saisi la TGI/ Gombe, puis la CSJ, supposant par là qu’il faisait confiance à toutes ces juridictions. « On ne part pas en justice avec des

verdicts-clé-en-main », déclare un avocat qui déplore la tendance de la plupart de justiciables à ne s’attendre qu’à un gain de cause dans une action judicaire, surtout quand ils sont requérants. Le classement du dossier tant évoqué pour cause de règlement à l’amiable, tend à occulter les détails de procédure qui démontrent, dès le départ, que le Tripaix/Ngaliema, qui devait connaître de cette transaction, n’avait pas eu le temps pour ce faire, puisque les deux parties étaient allées, pour Moleka, au Tripaix/ Gombe et, pour Kamerhe, en appel au TGI/Gombe, provoquant ainsi une litispendance, une situation où deux juridictions de même niveau sont saisies pour une même affaire. Un règlement à l’amiable, renseigne encore un juriste, se constate par un jugement de classement définitif du dossier, ce qui n’est nullement le cas pour la présente cause. A ce stade donc, on peut retenir que l’affaire Kamerhe devant la CSJ ne fait que commencer, et qu’il n’y a lieu à aucun triomphalisme. Jonas Eugène KOTA

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Edito Respect mutuel

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ommentant ses rapports avec les dirigeants africains à l’issue de sa mini tournée autour des affres de Boko Haram, le Ministre français des Affaires Etrangères, Laurent Fabius a déclaré ceci sur RFI : « J’adopte toujours la même attitude pour ces dossiers effectivement douloureux. Je ne fais pas de grandes proclamations publiques parce que, en général, ça ne sert à rien, et même ça met les uns et les autres dans une position de blocage parce que si on met en cause telle ou telle institution, les choses se bloquent. En revanche, aussi bien le président de la République, que le Premier ministre et moi-même, à chaque fois que nous nous déplaçons dans un pays, nous abordons ces cas et nous essayons de faire en sorte qu’ils soient traités d’une manière humaine et positive ». Les Congolais voudraient bien, vraiment bien, qu’il en soit ainsi dans les rapports diplomatiques et dans le cadre de la coopération : le respect mutuel. Aussi près que puisse remonter notre mémoire, nous nous souvenons du séjour protocolairement chaotique de François Hollande à Kinshasa, à l’occasion du sommet de la Francophonie. Le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, avait, aux encablures de ces déconvenues avec son homologue français, rappelé littéralement les règles de bienséance diplomatique aux Ambassadeurs accrédités à Kinshasa. Mauvais élèves, ils ont récidivé, mais, bon parent, Kabila les a de nouveau rappelé à l’ordre. Cependant, il s’en trouve toujours qui font des leurs. Alexander De Croo est de cette graine. Alors que le sermon du Chef de l’Etat au corps diplomatique retentit encore aux oreilles, le Ministre Belge de la coopération au développement a déboulé sur Kinshasa avec un discours aux résonnances coloniales. A l’instar de Karel de Gusht, et tel un proconsul, il a littéralement tapé du poing sur la table pour donner des directives, comme pour mettre fin à une certaine récréation et ramener les gens dans les rangs, « ses » rangs. Les Congolais sont prêts à écouter les conseils, mais pas les injonctions. On peut, peut-être, mettre l’attitude de De Croo sur le compte de sa méconnaissance du Congo, mais cela serait très grave pour un homme d’Etat qui n’a pas besoin de connaître un partenaire pour le respecter. Le respect et la considération est mutuel, et ça ne tue personne… Jonas Eugène Kota

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POLITIQUE

RDC – Belgique

De Croo à Kinshasa comme Karel De Gusht

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’est un hôte plutôt « distingué », en provenance de la « métropole », que les Congolais ont accueilli. La métropole, aux oreilles d’une certaine génération des Congolais, comporte une connotation bien particulière, qui se rapproche du colonialisme et, de nos jours, au néocolonialisme. Dans la diplomatie belgo-congolaise, on avait cru révolue ce genre d’impressions désolantes qui remontaient de, l’ancien Vice-Premier Ministre belge Karel de Gusht. Mais voilà qu’un nouveau Karel de Gusht vient de voir le jour en pleine ville de Kinshasa et dans le jardin verdoyant de l’Ambassadeur de Belgique. Alexander De Croo, Ministre Belge de la Coopération au Développement, s’en est allé dans des envolées oratoires qui ont même contrarié son collègue Didier Reinders, habitué des arcanes institutionnels congolais. C’est, d’ailleurs, en l’absence

de ce dernier que De Croo s’est permis des libertés diplomatiques qu’en temps normal, on ne traiterait pas moins d’une provocation délibérée dans le jardin d’un protagoniste. Provocation d’autant plus de Alexander De Croo s’est livré à ces propos pendant que la mise au point du Chef de l’Etat en la matière se maintien encore en actualité. « Nous ne pouvons pas accepter le statu quo des dernières semaines en RDC. Nous ne pouvons pas accepter les arrestations aléatoires, le blocage d’internet et des communications numériques, l’instrumentalisation de la justice », a déclaré le Ministre belge au cours d’un dîner le soir même de son arrivée à Kinshasa. Sur la même lancée, il dira : « Il est temps de changer les choses. Et les Congolais doivent être les acteurs de ce changement. » Et de poursuivre encore : « Nous sommes venus ici maintenant pour assurer l’essentiel, c’est-à-dire que les élections présidentielles aient bien

lieu fin 2016, comme prévu, et que la transition démocratique se fasse dans les meilleures conditions possibles. » Un confrère qui a lu ces propos dans le journal en ligne La Libre Belgique a préféré placer ces envolées oratoires sur le compte d’une « ivresse du colonialisme ». On croyait, en effet, révolu l’époque de Karel De Gusht qui, dans les mêmes fonctions, venait à Kinshasa en proconsul, avec des petites notes sur des bouts de papiers pour donner des « instructions » aux Congolais par le canal de leur Président, Joseph Kabila. Cela coûta près de huit mois de rupture de relations diplomatiques entre Kinshasa et Bruxelles. Que va-t-il en être, cette fois-ci, avec ces dernières incartades diplomatiques de Alexander De Croo, surtout si l’on doit se mettre à la place des Congolais qui ont vu un sourire le matin, alors que la veille au soir, ils se faisaient brandir des cornes acérées ? Axel Omba

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POLITIQUE

Perspectives électorales

Les opposants au casting chez Obama qui ne lui trouvait déjà aucune étoffe d’homme d’Etat…

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près les orientations obtenues de Russ Feingold à Kinshasa, des membres de l’opposition séjournent à Washington où l’ « administration Obama », qui dispose déjà d’un agenda pour le futur Président de la RDC, tente de leur imposer de se désigner un candidat unique à la prochaine présidentielle. Déjà, l’opposition a accepté de renier ses convictions en se rangeant aux côtés des USA qui veulent sucrer les élections locales du calendrier global… « Les autorités américaines ont invité des leaders politiques pour des échanges. Il ne s’agit pas d’une rencontre pour comploter contre la République. Les autorités américaines vont nous donner leur vision sur le processus électoral et, nous, nous allons leur donner notre point de vue ». Ainsi s’expliquait, mercredi 18 février 2014, Jean Claude Vuemba, l’un des opposants qui se sont rendus aux USA quelques jours après la publication du calendrier électoral. Se défendant qu’il ne s’agissait pas « pas d’hypothéquer l’avenir du pays », mais plutôt d’« une réunion au cours de laquelle nous parlerons de l’avenir du Congo », Vuemba ni aucun autre invité de l’opposition n’avait donné aucune indication sur l’institution ou l’organisation qui les avait invités.

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Une chose est sûr, les opposants ne devaient, et ne doivent pas repartir de Washington sans avoir rassuré l’Uncle Sam dans ses nouvelles ambitions visant à se repositionner en RDC, non pas seulement pour ses potentiels et sa position géostratégique, mais surtout pour réaffirmer sa toute puissance. Vu sous cet angle, il faudra alors déplorer cette allégeance des fils du pays qui vont, de ce fait, se mettre et mettre le pays sous tutelle américaine en cette période de repositionnement stratégique des puissances occidentales. Certains parlaient « officiellement », d’une invitation de la société civile américaine sous la conduite de NDI, Ong spécialisée dans les questions de démocratie et de gouvernance ; tandis que d’autres parlaient laconiquement de l’« administration Obama ». Dans tous les cas, notent les observateurs, il ne faut pas de dessin pour comprendre que ce voyage a un rapport direct avec les perspectives électorales. Les opposants avaient déjà été invités, l’année dernière, au forum USA – Afrique et il n’y avait plus d’autre actualité que la nouveauté du calendrier électorale pour cela. Surtout qu’avant cette invitation, par ailleurs intervenue juste quand Russ Feingold soulevait ses valises après son séjour en RDC où il a tenu le discours que l’on connaît, d’autres opposants séjournaient déjà à Washington en réponse d’une invitation à leur participation au traditionnel breackfirst des démocrates… Toujours officiellement.

Candidat unique pour une feuille de route

Pour autant, on ne se fait pas d’illusion sur les attentes des hôtes des opposants congolais. Les médias proches de l’opposition ont clairement indiqué que l’administration Obama entant coacher l’opposition pour

l’emmener à se désigner un candidat unique à présent pour la prochaine présidentielle. En cette matière, en effet, l’opposition congolaise a le chic pour donner des insomnies, même à ceux qui leur veulent du bien… déjà, l’UDPS d’Etienne Tshisekedi a été écarté de la démarche en raison, entre autres, de son intransigeance et de son extrémisme. L’on rapporte, par ailleurs, que le fameux coach de ce training aux allures d’un casting n’est autre que le célébrissime Herman Cohen, ancien Sous-Secrétaire d’Etat Américain aux Affaires Africaines. Ancien, mais toujours très proches des dossiers africains, avec comme spécialité la région des Grands Lacs. Déjà, dans les rangs de l’opposition, les pronostics vont bon train, même si presque tout le monde fait semblant de la disparition totale de Tshisekedi et son Udps qui ne figurent nulle part dans les intentions de vote internes. Scène ubuesque : Moïse Katumbi, dont on ne connaît pas encore formellement les ambitions ni la position politique, sinon son énigme des trois penalties, se trouve être presque l’élément central des pronostics avec Vital Kamerhe, le premier se targuant des faveurs américaines que lui avait attribuées Christophe Boisbouviers sur RFI, le second se mordant les doigts à cause d’un câble diplomatique de l’ambassade US à Kinshasa, câble

Déjà, l’on entend comme par échos, les USA parler dans la bouche des opposants. En effet, face à un calendrier électoral qu’en chœur, ils ont jugé irréaliste et non consensuel, on a entendu ces opposants en appeler, toujours en chœur, à l’organisation des « élections prioritaires ». Troublante coïncidence, lors de son récent séjour, Russ Feingold, évoquant cette question de calendrier, déclarait ceci, en effet : « Les élections locales sont chères, mais ne sont pas requises par la Constitution. Organiser et financer celles-ci, mais pas les élections présidentielles qui sont requises par la Constitutions, n’est pas une approche croyable ».

Les constitutionnalistes congolais apprécieront…

En attendant, si le coaching yankee semble fonctionner sur les opposants, déjà sur le discours, il faudra attendre ce qu’il en sera du casting en cours. Les Congolais retiendront, quant à eux qu’en 2012, lors de leur conclave au Centre Féminin Maman Mobutu à Limete, l’opposition en avait appelé, entre autres, au renversement de la pyramide pour commencer les prochaines élections par celles à la base… Jonas Eugène KOTA

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POLITIQUE

Traque des FDLR : les FARDC lancent l’offensive

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es tirs à l’arme lourde et à la mitraillette sont entendus ce mardi 24 février depuis tôt le matin dans les villages de Ruvuye et Mulindi surplombant les moyens plateaux de Lemera à Uvira (Sud-Kivu). Des sources de la 33e région militaire indiquent que ces tirs entendus marquent le début officiel des opérations militaires contre les rebelles rwandais des FDLR au SudKivu.

Des sources de la 33e région militaire indiquent que les militaires congolais ont déjà repris le contrôle du camp de Revo qui abritait ces combattants rwandais. Ce campement est situé à près de 30 Km de Lemera-centre. Des sources militaires affirment que les assaillants sont en débandade dans la brousse. Le commandant des opérations «

soutien de la Monusco. La mission onusienne avait suspendu son appui à l’armée congolaise dans le cadre de ces opérations à la suite de la présence des deux généraux soupçonnés d’atteintes graves aux droits de l’homme.

Sukola 2 » contre ces combattants rwandais au Sud-Kivu, le général Espérant Masudi, se trouve sur place à Lemera pour ces opérations. Selon des sources locales, des militaires congolais ont été aperçus depuis lundi dans la soirée en train de se déployer dans les moyens plateaux de Lemera

supposés abriter des combattants rwandais des FDLR. L’armée congolaise a annoncé en janvier le début des opérations contre les FDLR. Mais les combats n’avaient pas encore commencé. Les Forces armées de la RDC (FARDC) vont mener ces opérations seules, sans le

Après cette annonce, le chef de l’État congolais a fait savoir aux ambassadeurs accrédités à Kinshasa que la RDC renonçait à l’aide de la Monusco dans l’opération de désarmement contre les FDLR. En séjour en RDC, le vice-Premier ministre belge chargé de la Coopération et du Développement, Alexandre De Croo, et son collègue des Affaires étrangères, Didier Reynders, ont exprimé le souhait de voir Kinshasa admettre de nouveau l’appui de la Monusco dans la traque contre les FDLR dans l’Est du pays. (Source : radiookapi.net/le titre est de la rédaction)

La RDC et l’Allemagne raffermissent leurs relations rassuré son hôte que « la République Démocratique du Congo est un pays en pleine croissance économique qui n’attend que la venue des investisseurs étrangers en l’occurrence allemands. Il a rappelé qu’« à ce jour, la RDC est un pays avec qui l’Allemagne doit compter ».

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n visite de travail en République démocratique du Congo où il est arrivé ce jeudi 19 février, le ministre fédéral allemand des Affaires étrangères a été reçu en audience par le Premier

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ministre congolais avec qui, ils ont échangé sur des opportunités d’investissement pendant plus deux heures, Matata Ponyo et FranckWalker Steinmeier, Ministre allemand des Affaires étrangères, ce jeudi 19 février à l’Hôtel du Gouvernement. Le chef du gouvernement congolais a

Les relations entre la République Démocratique du Congo et l’Allemagne Fédérale sont au beau fixe. En témoigne, le tête-à-tête S’adressant au Premier Ministre, le chef de la diplomatie allemande a souligné que « nous sommes venus ici en RDC à la tête d’une forte délégation d’entrepreneurs allemands comme je l’ai promis lors de votre dernier séjour à Berlin. C’est pourquoi, la délégation rencontre non seulement les officiels, mais également les businessmen congolais. Votre pays est une Nation

qui attire beaucoup d’intérêts pour les investissements allemands, non seulement pour ses richesses en ressources naturelles, mais aussi et surtout pour l’embellie économique qui y prévaut », déclare le chef de la diplomatie allemande.

Matinée économique

En marge de l’audience que le Matata Ponyo a accordée à FranckWalker Steinmeier, une vingtaine de personnalités faisant partie de cette délégation allemande, dont des membres du Bundestag (le Parlement allemand), des représentants des institutions culturelles et éducatives allemandes ainsi que des opérateurs économiques évoluant dans divers secteurs, ont été édifiées sur les opportunités d’affaires qu’offre la

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POLITIQUE RDC. Au cours cette rencontre, si l’Agence Nationale pour la Promotion des investissements (ANAPI) a qualifié la RDC d’un « marché des biens et des services de plus de 250 millions des personnes qui ambitionne de devenir pays émergent d’ici 2030 ». La Fédération des Entreprises du Congo (FEC), pour sa part, a invité Berlin « à revenir investir en RDC ». le patronat privé a mis l’accent l’engagement du gouvernement congolais d’assainir le climat des affaires, estimant que « les conditions sont favorables pour y apporter des capitaux frais dans un pays en plein essor économique ». A travers son délégué principal,

Alexis Mangala, le Comité de pilotage pour l’Amélioration du Climat des Affaires et des Investissements en RDC (CPCAI) s’est dit heureux d’avoir « engagé des réformes visant l’amélioration des conditions pour l’exercice du commerce en RDC ». De son côté, M. Haller Dieter Walter, chef de la délégation économique allemande a, devant les assurances réitérées du ministre de l’Economie, Modeste Bahati Lukwebo, déclaré « avoir été édifié sur les opportunités d’affaires et les perspectives économiques de la RDC ». Il a salué « l’engagement du gouvernement congolais d’œuvrer pour le développement ». Il s’est engagé à faire le porte-parole de l’appel lancé aux

investisseurs allemands, informant, par ailleurs l’octroi d’une enveloppe de 235 millions d’euros pour soutenir le secteur agricole de la RDC. « Ces fonds seront débloqués après la révision de la loi sur l’agriculture par le Parlement congolais», avertit-il au cours de cette matinée purement économique ayant aussi réuni des délégués de la FEC, de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises Congolaises (COPEMECO), de la Fédération Nationale des Artisans, petites et Moyennes Entreprises du Congo (FENAPEC), rappelle-t-on. L’on souligne que le ministre FranckWalter Steinmeier clôture sa visite en RDC par la ville de Goma. Dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu,

le chef de la diplomatie allemande procédera au lancement des travaux de réhabilitation de la piste d’atterrissage de l’aéroport international de Goma, un projet de la coopération allemande. Dans la ville volcanique, il visitera aussi le camp des réfugiés Mugunga III, le centre de santé de Kibati ainsi que le projet de santé de l’ONG allemande Johanniter Unfallhilfe. Avant de s’envoler pour Kigali au soir de ce vendredi, le ministre allemand des Affaires étrangères tiendra une table ronde avec les journalistes congolais et rwandais, dans le cadre du Projet de la coopération allemande « Dialogue transfrontalier des médis ». (Source : primature.cd)

Tshisekedi : conflictuelle réapparition à Bruxelles

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ans l’entourage d’Etienne Tshisekedi, on espérait qu’un peu plus d’une heure de présence publique et quelques minutes de discours fassent taire toute rumeur et légitime les décisions prises ces derniers mois. Notamment celle d’exclure une série de personnalités qui reprochaient à la famille de l’opposant, sa femme Marthe et son fils Felix, de vouloir faire main basse sur le parti. «

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Vous avez bien vu que Felix n’est pas là », expliquait un proche avant l’arrivée d’Etienne Tshisekedi. Maman Marthe, elle, était en revanche bel et bien aux côtés de son mari, à la table d’honneur. « Son soi-disant médecin, qui s’est bombardé conseiller, devrait avoir honte d’avoir imposé cette farce à Etienne Tshisekedi, au vu de son état de santé », estime un détracteur qui accuse le docteur Ilunga d’avoir dopé pour l’occasion le Président de l’UDPS. Dans l’entourage de l’opposant, on

s’offusque. « Etienne Tshisekedi travaille tous les jours et suit l’actualité de près, il reste le président en exercice », explique-t-on. Pourra-t-il être candidat en 2016, lui qui semble avoir encore du mal à se concentrer ? « Il faut compter sur lui », poursuit ce proche du président de l’UDPS. Avant même l’évacuation médicale du vieil opposant congolais, en août dernier, vers la Belgique, son état de santé faisait l’objet de bien de

spéculations, sur son habilité à diriger le parti et sur le rôle de ses proches qui limitent l’accès au président de l’UDPS. Ce qui est sûr, c’est qu’il est impossible depuis plus d’un an pour la presse d’obtenir une interview ou même d’échanger directement avec le vieil opposant congolais, aujourd’hui âgé de 82 ans. Le sphinx de Limete mérite plus que jamais son nom. (RFI/Le titre est de la rédaction)

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

Situation économique et financière internationale et nationale au 20 février 2015

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e contexte international est marqué, au courant de la semaine dernière par des mesures essentiellement monétaires prises dans la zone euro, aux Etats-Unis et en Chine, pour faire face au ralentissement économique ayant des conséquences sur les indicateurs sociaux. Spécifiquement aux Etats-Unis, on note que le taux de chômage est passé de 5,6% en décembre 2014 à 5,7% en janvier 2015. Cette situation pourrait faire retarder la mise en œuvre des mesures prises par la Federal Reserve (FED) en vue de la normalisation de sa politique monétaire. En Chine, la Banque centrale a revu à la baisse la base du coefficient de réserves obligatoires, de 19,5% à 17,5% pour contrer la baisse de l’activité économique. Au 19 février 2015, le cours du cuivre est monté, passant de 5.645,00 USD la

semaine précédente à 5.689,00 USD, soit une embellie de 0,78%. Le prix du cobalt s’est maintenu à son niveau d’il y a une semaine, soit 32.649,10 USD la tonne métrique. Quant à l’or, l’once a encore enregistré une perte, passant de 1.221,50 USD à 1.213,53, perdant ainsi 0,65% de sa valeur. S’agissant des produits pétroliers, après deux semaines consécutives de légères hausses, les prix du baril ont une fois de plus chuté sur les deux marchés, de l’ordre de 2,48% à Londres, et de 3,60% à New York. En effet, en date du 19 février 2015, les prix y étaient respectivement de 60,05 USD et 50,77 USD contre 61,58 USD et 52,67 USD. Pour ce qui est des principaux produits céréaliers, au 19 février 2015, leurs prix ont enregistré des hausses, comme suit : 10,80 USD (4,30%) pour le riz; 534,50 USD (2,74%) pour le blé; et 143,29 USD (1,70%) pour le maïs. Au niveau national, les estimations du taux de croissance économiques, sur base des données à fin décembre

2014 ont permis de le situer à 9,5% contre 8,5 réalisé en 2013, soit une accélération de 1,0%. Les projections pour 2015 permettent de tabler sur un taux de croissance de 10,4% Pour ce qui est du cadre macroéconomique, la stabilité se consolide, telle que dégagée dans les tendances observées au courant de la semaine dernière : - Le taux d’inflation hebdomadaire était à 0,013% (+0,002). En cumul annuel, le taux d’inflation est à 0,070%. Comparé à l’objectif annuel de 3,5% pour l’année 2015, les projections en annualisé se situent à 0,453%. - Le marché de change, au 20 février 2015, est demeuré stable, sur fond de légères dépréciations de 0,13% sur le marché indicatif, et de 0,11% au parallèle. Ainsi, le taux de change était respectivement de 931,25 CDF/USD et 923,27 CDF/USD.

- Les réserves internationales, au 19 février 2015, étaient à 1.738,33 millions USD, équivalent à 7,17 semaines d’importations. - Le taux directeur de la Banque Centrale du Congo demeure à 2,0%, induisant une marge de positivité de 1,11. Sur le chapitre des finances publiques, le mois de janvier 2015 s’est clôturé avec un solde excédentaire de 101,11 milliards CDF, résultant des recettes totales de 389,32 milliards (soit 129 % de réalisation) et des dépenses totales de 288,27 (92% d’exécution). Au 20 février 2015, le solde des opérations financières de l’Etat est déficitaire de 70,30 milliards de CDF, provenant des recettes de 141,10 milliards de CDF (50% des prévisions), et des dépenses de 211,41 milliards de CDF (70% d’exécution). Primature

Incroyable, mais vrai

Des hommes armés attaquent un hôpital à Bunia

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es hommes armés ont attaqué la maternité du Centre médical évangélique de Bunia dans la nuit de dimanche à lundi 23 février. Des sources sur place indiquent que les assaillants ont blessé une infirmière par balle après avoir emporté des habits des bébés et ravi de l’argent aux malades. Les assaillants auraient surgi dans cet hôpital vers 2 heures du matin. Après avoir immobilisé la sentinelle, ils ont accédé à plusieurs salles en forçant les portes d’entrée. Selon le médecin responsable de

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l’hôpital, les hommes armés sont entrés tour à tour dans le bloc opératoire, la salle d’accouchement et la maternité où ils ont emporté les habits des nouveau-nés. « On était paniqué. Nous regrettons nos biens emportés et de l’argent. Nous sommes des malades mais ils n’ont pas eu pitié de nous. Même des petites histoires des enfants ont été emportées », témoigne une patiente présente à l’hôpital lors de l’attaque. Les assaillants ont tiré sur une infirmière qui venait d’administrer des soins à un malade. « Je voulais ouvrir la porte pour voir à l’extérieur si la sentinelle est là. En

ouvrant la porte, il y avait un soldat devant la porte qui a tiré sur moi. Gloire à Dieu parce que je suis en vie », raconte l’infirmière. Le médecin directeur de l’hôpital, Dr Huges Fariala, regrette que les forces de l’ordre ne soient pas arrivées à temps alors que les autorités ont été informées de l’attaque.

« Ils ont fait au moins 30 à 45 minutes à l’hôpital. On a fait appel aux autorités compétentes. Ils ne sont pas arrivés à temps », déplore-t-il. Après leur attaque, ces hommes armés se sont enfuis. Radio Okapi

Il est désormais possible de trouver un journal pour vous informer

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

Reconstruction nationale

Kabila inaugure en cascade à Kinshasa par la brousse, abrite désormais des installations neuves et ultramodernes pour renforcer la desserte en eau potable à l’Ouest de la ville de Kinshasa.

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’est un week-end plutôt mouvementé que le Président de la République a connu en fin de la semaine dernière. Dans le cadre du programme de la révolution de la modernité, il s’est rendu presqu’aux quatre coins de de la ville de Kinshasa pour procéder à des inaugurations d’infrastructures ou à la réception d’autres. Tout est parti vendredi 20 février à Gombe derrière l’ancien bâtiment du ministère de la justice où est érigé le nouveau palais de Justice grâce à un partenariat avec l’Union Européenne. Ce bâtiment pimpant neuf à trois niveaux plus rez-de-chaussée va abriter la Cour Constitutionnelle et le Conseil d’Etat, mais également le

Conseil Supérieur de la Magistrature et le Barreau de Kinshasa/Gombe. Vont y loger également la Haute Cour Militaire ainsi que les parquets généraux près la Cour Constitutionnelle et le Conseil d’Etat. Le cabinet du Ministre de la Justice y sera logé également, en attendant la fin des travaux de rénovation de l’ancien Palais de Justice et du bâtiment administratif y adjacent. La Cour de Cassation, quant à elle, sera installée dans le bâtiment abritant actuellement la Cour Suprême de Justice. En attendant, Thambwe Mwamba n’a pas manqué de féliciter et remercier le Président de la République, Joseph Kabila, pour son souci de l’instauration d’une justice digne de ce nom par l’amélioration de l’administration de cette justice. « Vous n’êtes pas venu

ici simplement pour inaugurer un bâtiment, mais aussi pour affirmer l’idéal de justice qui vous habite. Et ce bâtiment est le symbole matérialisé de cet idéal », a dit le Ministre de la Justice au Président Kabila. Pour sa part, Jean Michel Dumond, Chef de la Délégation de l’Union Européenne en RDC, a exprimé sa satisfaction « de voir enfin achevé ce magnifique bâtiment qui va accueillir une véritable cité de la justice ». Satisfaction aussi et fierté de l’Union Européenne « d’avoir, à travers une contribution globale de près de 5 millions d’Euros, contribué à cette œuvre. » Tout en formulant son vœu que « cet ouvrage devienne un haut lieu de la justice, un symbole de la détermination du Gouvernement et du peuple congolais bâtir un Etat fort et uni, un Etat de droit fondé sur la démocratie et le respect des droits de l’homme, un Etat à même d’assurer la paix et la stabilité », Jean Michel Dumont a réaffirmé la disponibilité de l’Union Européenne « à poursuivre son appui aux autorités congolaises ».

Davantage d’eau potable à l’Ouest de Kinshasa

Juste après la cérémonie du Palais de Justice, le Président de la République s’est rendu à la station de captage et de traitement d’eau de la Regideso situé à Ngaliema, derrière les installations de l’ex-Utexafrica. Ce site, jadis envahi

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Dans son descriptif des travaux réalisés ici, Jacques Mukalay Mwema, ADG de la Régideso, a fait savoir que ces travaux ont été en deux tranches de la manière suivante : pour la première tranche, il s’agit de celle relative à la réhabilitation des équipements et ouvrages de l’usine existante de production d’eau. Ces travaux ont démarré le 1er juillet 2011 et ont permis de restaurer la capacité nominale de production d’eau de 80.000 m3 par la restauration de 4 décanteurs existants, de 24 filtres, le renouvellement des équipements d’injection des produits de traitement d’eau ainsi que le remplacement de 2 anciennes pompes par 2 nouvelles de 1.000 m3 l’heure à 90 m de hauteur », a indiqué le numéro 1 de la Régideso, avant de poursuivre : « Ces travaux ont été confiés au consortium des firmes japonaises Toda corporation et Suido Kiko Kaisha pour un montant de 24,3 millions USD ». Le volet de réhabilitation permet, selon l’A.D.G. de la Régideso, une augmentation de la quantité journalière d’eau fournie par personne. Ce qui a des effets bénéfiques dans la zone d’influence de l’usine de Ngaliema couverte par 920.000 habitants. A en croire Mukalay Mwema, il permet de résoudre en même temps le problème de réduction de la capacité de traitement d’eau et d’éviter la baisse de la capacité de refoulement d’eau en cas de défaillance des pompes. Abordant la deuxième tranche des travaux, Jacques Mukalayi a déclaré que celle-ci se rapporte à l’extension de l’usine, en précisant que « les travaux ont porté sur la construction d’un nouveau captage d’eau brute sur le fleuve Congo, la construction et l’équipement de deux décanteurs de 2.000 m3 chacun, de 8 filtres d’eau, d’une citerne de stockage d’eau traitée de 3.600 m3, sur l’installation de deux autres nouvelles pompes de mêmes caractéristiques que celles de la première tranche et la construction

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d’un bâtiment d’exploitation de 892 m2 ». Prenant en dernier la parole, le Ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques a, tablé sur la trajectoire d’action sur laquelle s’est inscrit le Gouvernement à travers sa feuille de route dans le domaine de l’eau potable en milieux urbain et rural. Feuille de route qui, a souligné Maître Jeannot Matadi Nenga Gamanda, prévoit l’amélioration du taux global de desserte en eau, lequel doit passer de 26% à 52% à l’horizon 2017. Décrivant alors les perspectives d’avenir, il a fait savoir qu’en dehors de la cérémonie de ce jour, d’autres similaires l’attendaient. C’est le cas notamment du module III du Complexe industriel d’eau à Ndjili et de la deuxième phase de l’usine d’eau de Lukaya à Kinshasa, de la deuxième phase de l’usine d’eau de Boma et du Centre d’eau de Kasangulu dans le Bas-Congo, des installations de production et de distribution d’eau de Goma dans le Nord-Kivu ainsi que des centres d’eau d’Ankoro, de Nyunzu et de Pweto dans le Katanga. Il a aussi évoqué d’autres projets en cours d’achèvement, à savoir : Lisala dans l’Equateur ainsi que MweneDitu, Ngandanjika, Lodja, Kabinda et Tshimbulu dans les deux Kasaï. Pour le

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Ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, les actions du Chef de l’Etat en matière d’eau ne s’arrêtent pas là car, à l’en croire, sous la conduite du Premier Ministre, le Gouvernement a obtenu des financements aujourd’hui disponibles. « Immédiatement et, c’est certain, le Gouvernement va construire ou réhabiliter les installations de l’Usine de Lemba Imbu à Kinshasa ; les installations de production et de distribution d’eau des villes de Kinshasa, Lubumbashi et Matadi ; les centres secondaires de Gbadolite, Gemena, Bumba, Libenge et Zongo dans la province de l’Equateur ; les installations de production et de distribution d’eau des villes de Kikwit, Idiofa, Kenge, Bandundu, Gungu, Mangai, Bagata, Dibaya Lubue et Masimanimba dans la province du Bandundu ; les installation d’Ilebo dans le Kasaï-Occidental et de MbujiMayi dans le Kasaï-Oriental, et les installations d’eau potable de la ville de Tshikapa dans le Kasaï-Occidental, de Kindu - Rive droite – dans le Maniema et d’Uvira dans le Sud-Kivu », a-t-il enchaîné, avant de clore son propos par des remerciement adressés à tous les partenaires à la réalisation de ces projets dans son secteur. La route des Poids Lourds réceptionnée Au second jour de son marathon des infrastructures, le Chef de l’Etat a mis le cap sur la gare centrale où il est allé, samedi dernier, présider la cérémonie de réception de la route des Poids Lourds après sa réhabilitation et modernisation par les Japonais. A cette occasion, revenant sur les péripéties des travaux, le Ministre des PTT, Fridolin Kasweshi a rappelé qu’ « initialement prévu pour la réhabilitation et la modernisation de 1x2 voies sur tous les 12Km de longueur totale de l’avenue des Poids Lourds, les standards du projets ont été modifiés par la suite, à la demande de la

partie congolaise, pour une option de d’élargissement de l’avenue à 2x2 voies de circulation », a indiqué Fridolin Kasweshi. Ce qui devait entrainer certaines contraintes ayant nécessité la suspension provisoire des travaux qui avaient déjà été officiellement lancés le 15 octobre 2010 par le Chef de l’Etat. Le temps de finaliser les études de faisabilité pour, notamment, déplacer les tuyaux de la Régideso, les câbles électriques de la Snel, ceux de la fibre optique des sociétés de télécommunications, les chemins de fer de la SCTP (Société commerciale des transports et des ports), sans oublier les cas d’expropriation de quelques parcelles qui devaient être touchées par l’élargissement de l’avenue. Pour leur réalisation, des contrats d’étapes ont été signés au fur et à mesure que cela s’avérait nécessaire jusqu’à ce que les 3 années, 4 mois et 15 jours se soient écoulés pour arriver à ce jour de coupure du ruban symbolique. Chaque partie avait tenu à respecter sa part d’engagements pour rendre effectif la matérialisation de ce Projet. La Jica (coopération japonaise) avait versé respectivement une somme de 610.774 Usd pour financer les études détaillées du projet initial, 12,670 millions Usd pour la première phase d’exécution des travaux et un peu plus de 21,815 millions Usd pour leur seconde phase. Pour sa part, la partie congolaise avait disponibilisé 660.950 Usd pour les études d’élargissement, 2,67 millions Usd pour la phase 1 et respectivement 4,6 millions Usd pour la première tranche et environ 7,156 millions Usd pour la deuxième tranche de la phase 2. En plus, indique le document, le Gouvernement congolais avait pris en charge la fiscalité indirecte, les exonérations et les expropriations nécessaires au dégagement de l’emprise.

Formation professionnelle : l’INPP renforce ses capacités

Le clou de cette tournée d’inauguration des infrastructures aura certainement été le nouveau bâtiment de la direction provinciale de l’INPP situé à la 11ème rue/Limete. Joseph Kabila a eu à découvrir un imposant édifice qui force aussi l’admiration par son équipement. Fruit de la coopération entre l’INPP et le Japon, ce bâtiment, dont les travaux de construction ont coûté 23 millions USD, comporte deux blocs destinés, l’un à l’usage administratif et l’autre à la formation. Ici seront développées des filières telles que le froid, l’électronique, l’électricité, informatique, etc. C’est ainsi qu’il est aménagé des salles de formation, des laboratoires et des ateliers. Pour l’électricité, ce nouveau bâtiment est équipé d’une cabine électrique numérique moyenne tension, unique en RDC. Heureux du jour, l’ADG Maurice Tshikuya a, dans son mot de circonstance, commencé par remercier Dieu puis le Chef de l’Etat grâce à qui ce projet a été rendu possible suite à la paix qui a redonné confiance aux partenaires après l’isolement diplomatique de la RDC. Il l’a aussi remercié pour le renouvelle de sa confiance en lui et la dotation de l’INPP d’un nouveau conseil d’administration. Et la meilleure manière de remercier le Chef de l’Etat, a-t-il dit, c’est par la présentation de ce site, avant de promettre de faire plus dans un proche avenir. Jonas Eugène KOTA et Jean Luc MUSHIMPAKO

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