Le vif du congo 19

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Face à la presse

Matata apprécie son bilan 2014 Pge 5

LE

Promotion de l’industrie Mbengele en inspection dans le Bas-Congo Pge 7

VIFCONGO Hebdomadaire, Ed. N°019, du 04 mars au 10 mars 2015, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: levifducongo@gmail.com

DU

Evénements des 19, 20 et 21 janvier 2015

Coup d’Etat

manqué à Kinshasa La lutte contre l’insertion du recensement de la population dans le processus électoral avait de servi de prétexte pour la mise en application d’un plan visant, comme au Burkina Faso, à écourter le mandat du Chef de l’Etat en le défénestrant grâce à un simulacre de soulèvement populaire qui n’avait pas eu lieu comme souhaité Pge 2 LIA, MELA, SOMBA, LATA CONGO

Processus électoral

Les ex rebelles demandent un recensement Pge 6

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POLITIQUE

Evénements des 19, 20 et 21 janvier 2015

Coup d’Etat manqué à Kinshasa

Q

ue s’est-il passé les 19, 20 et 21 janvier 2014 à Kinshasa et dans certaines villes du pays ? Les manifestations observées, avec leur cortège de pertes en vies humaines et de casse avec des conséquences sur l’économie nationale, répondaientelles de la détermination à mener à bien une démarche qui, officiellement, visait à empêcher l’adoption de l’article 8 de la loi électoral qui liait la tenue des élections au recensement de la population ? En tous cas, tel que les événements se sont succédés, et en y ajoutant les discours et comportements qui les ont précédés, on finit par conclure que la question du recensement ou pas avant les élections passait plus pour un prétexte qu’une cause à défendre. On est, en effet, de plus en plus convaincu que la RDC a bel et bien connu une insurrection qui, heureusement, avait pu être maîtrisée et enrayée. L’accusation peut paraître grave, surtout en cette période de tension

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latente. Mais l’enquête menée par le Vif du Congo, notamment l’analyse de contenu d’une série de déclarations signées et/ou attribuées à l’opposition et à une frange de la société civile, ne laisse aucun doute, à tout le moins, quant à la charge suggestive que portaient ces déclarations jusqu’à ce que ce qui était ainsi suggéré se traduise en actes.

Analyse de contenu

Dans la déclinaison du discours de l’opposition et d’une frange de la société civile de ces derniers mois, deux convictions fondent les positions, à savoir : la conviction que le Président Kabila est déterminé à se maintenir au pouvoir au-delà de 2016 et y travaille, et la détermination progressivement visible de l’en empêcher. Les événements du Burkina Faso sont venus conforter ces attitudes au point de suggérer aussi bien une nouvelle idée – écourter carrément le mandat de Kabila – et une stratégie d’actions – investir les sièges des institutions, principalement le Parlement, comme ce fut exactement

le cas à Ouagadougou. Avant la journée fatidique du 12 janvier 2015 où était prévue l’ouverture du débat à l’Assemblée Nationale sur le projet de loi portant modification de la loi électorale proposée par le Gouvernement, son examen avait été rendu possible par le retrait du projet qu’avait précédemment introduit le Député Delly Sessanga. En septembre 2014 déjà, les groupes parlementaires de l’opposition Udps et alliés, Unc et alliés, et Libéraux démocrates et alliés avaient, dans une déclaration datée exactement du 20 septembre 2014, annoncé qu’ils ne participeront à aucune plénière qui débattra des projets de loi émanant du Gouvernement et portant sur la loi électorale et la révision de la Constitution. « Nous suspendons notre participation à toute plénière qui aura pour ordre du jour le débat général sur les projets de lois du Gouvernement portant organisation des élections ainsi que sur celui ayant trait à la révision de la Constitution », peut-on encore lire dans cette déclaration.

Le Burkina Faso s’invite à Kinshasa Ce débat n’aura pas lieu au cours de la session de septembre, et sera programmé pour celle extraordinaire qui devait s’ouvrir en janvier 2015. En attendant, les événements se précipitent au Burkina Faso où Blaise Compaoré s’apprêtait, contrairement à la RDC, à déposer une proposition de modification de la Constitution en vue de s’aménager la possibilité d’un troisième mandat. L’on assiste à un soulèvement de la population qui va aller investir le Parlement la veille du jour où le projet de modification en question devait être déposé. Quelques jours plus tard, soit le 31 octobre 2014, le lieutenant-colonel Zida, représentant de l’armée burkinabè, se présente sur la place de la Nation où sont massés les manifestants pour annoncer que Blaise Compaoré n’est plus au pouvoir. A Kinshasa, un calme précaire s’observe, certainement pour laisser passer les festivités de fin d’année. Dès les premières heures de 2015, les batteries sont remises en marche avec l’annonce d’une marche, le 12 janvier 2015, sur le Palais du peuple aux fins d’y empêcher l’ouverture du débat sur le projet de loi portant modification de la loi électorale. La méthode a donc changé. L’opposition qui annonçait, en septembre 2014, son refus de prendre part à toute plénière portant sur cet ordre du jour, a décidé de s’allier l’appui de ses militants, donc la rue, pour marcher vers le Parlement, exactement comme au Burkina Faso et au mépris de l’article 6 du règlement intérieur consacre l’inviolabilité du siège du Parlement. Ce jour-là, les organisateurs multiplient des stratagèmes aux fins de conduire au Parlement ce qu’ils ont pu rassembler comme militants, mais ils butent contre un dispositif policier déterminé à ne pas les laisser passer. La matinée est ainsi agitée jusqu’à ce

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Edito Une chose et son contraire

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n juillet 2012, lors du conclave qu’elle avait organisé à Limete, l’opposition avait recommandé l’inversion de la pyramide en vue de commencer les futures élections par les locales. La même opposition avait décidé, en septembre 2014, de suspendre ses activités au sein des différents cadres de concertations avec la CENI quant au processus électoral. Elle avait aussi demandé aux membres du bureau et de la plénière de la CENI issus de ses rangs de cesser leurs activités, ceci pour protester contre le retard que mettait la centrale électorale nationale à publier un calendrier électoral global. Aujourd’hui que c’est fait, cette même opposition trouve le calendrier irréaliste et non consensuel au motif qu’elle n’a pas été consultée pour son élaboration, mais aussi qu’il programme les élections par la base vers le sommet. Elle réclame, désormais, des « élections prioritaires », c’està-dire d’abord la présidentielle et les législatives, le reste pouvant venir après. On ne sait, finalement, plus où donner de la tête avec une opposition aussi versatile qui affiche des idéaux à géométrie variable. L’intérêt national est relégué d&ans les boisseaux pour assouvir des ambitions personnels, mais aussi des agendas cachés. C’est, en effet, au retour de Washington que l’opposition a adopté cette position de Russ Feingold qui, dans une déclaration fin février, avait déclaré que les élections locales n’étaient pas constitutionnelles et qu’il fallait avant tout organiser la présidentielle et les législatives. Quand on veut une chose et son contraire à la fois, alors que l’on n’a encore ni l’un ni l’autre, on devient comme ce chasseur qui poursuit deux lièvres à la fois et finit par rentrer au village la gibecière vide, mais avec ceci de différence que le crédit à un prix. Demain, que l’opposition ne vienne pas se plaindre de ses propres turpitudes… Jonas Eugène Kota

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POLITIQUE que, las de ne pas pouvoir tromper la vigilance des forces de l’ordre, les députés de l’opposition décident de se rendre à l’hémicycle pour y paralyser la plénière. A l’ouverture de celle-ci, ils déclenchent un concert de sifflets tout en gambadant sur les pupitres. Pendant plusieurs minutes, le Palais du peuple prend le décor des années CNS où furent vécues plusieurs fois des scènes similaires sous la transition de Mobutu. Evariste Boshab, patron de l’Intérieur, fait l’économie du projet de loi dans le vacarme avant que Minaku ne fasse évacuer les députés siffleurs pour enfin trouver la sérénité qui permet l’ouverture du débat.

La déclaration qui déclencha l’insurrection

Furieuse de ne pas être parvenue à ses fins, l’opposition et ses alliés de la société civile se réunissent le jour suivant, soit le mardi 13 janvier 2015, au centre Béthanie pour évaluer leurs actions et arrêter de nouvelles stratégies. Dans la déclaration qui sort de cette réunion, les participants tombent les masques pour dévoiler publiquement leurs intentions. « Le pouvoir de Kinshasa a levé l’option de poursuivre son funeste objectif d’instaurer la présidence à vie dans notre pays par les moyens détournés d’une loi électorale tronquée dont la procédure d’adoption en cours à l’Assemblée Nationale est un chef d’œuvre de violation manifeste de la Constitution », peut-on lire dès le premier point de ladite déclaration. Au point 5 de la même déclaration, les signataires évoquent l’article 64, alinéa 1 de la Constitution pour demander « à la population de se tenir prête pour répondre à son devoir citoyen ». Et le point 6 de la déclaration est plus explicite à ce sujet : « Ils (Ndlr : les signataires) exigent du Gouvernement le retrait, sans délai, du projet de loi en examen à l’Assemblée Nationale et annoncent que, le moment venu, un ultimatum sera donné à Monsieur Joseph Kabila pour se conformer aux prescrits de la Constitution et renoncer à son coup d’Etat constitutionnel en préparation. Au-delà de cet ultimatum, les partis et regroupements politiques de

l’opposition ainsi que les organisations de la société civile donneront un mot d’ordre à la population : « Kabila dégage » ». Le décor de l’insurrection prenait ainsi corps, volontairement ou pas, de la part de ses auteurs directs et indirects. Quelques jours plus tard, ces prédictions deviennent réalité. En effet, deux jours seulement après cette déclaration, soit le 15 janvier 2015, au moment où l’Assemblée Nationale adoptait la modification de la loi électorale, par l’introduction du recensement dans le processus électoral, l’opposition et ses alliés de la société civile, auxquels s’associent des Congolais de la diaspora cette fois-ci, publient ce qui, à tous points de vue, constitue l’appel, non pas à des manifestations, mais à une insurrection. Les termes utilisés, les mesures annoncées et bien d’autres détails démontrent que cette déclaration est décisive pour ses auteurs. On peut, en effet, y lire ce qui suit, entre autres : « (…) La population de la RDC a le devoir de défendre la Constitution du pays conformément à l’article 64 de la Constitution, en empêchant le vote de la loi susvisée au Parlement. De ce fait, la population de Kinshasa est appelée à occuper massivement le Palais du peuple ce lundi 19 janvier 2015 à partir de 8 heures, pour empêcher aux Députés véreux et téméraires de siéger. A la même date, la population est appelée, à « faire des manifestations dans toutes les provinces pour dire non à toute manœuvre visant le glissement du mandat de Monsieur Kabila au-delà du 19 décembre 2016 ». Pour ce faire, les partis et regroupements politiques, des groupes parlementaires de l’opposition ainsi que les organisations de la Société civile demandent : - aux parents de garder leurs enfants à la maison et de ne pas les envoyer à l’école ; - aux personnes de troisième âge de ne pas quitter leur maison ; - aux opérateurs économiques de fermer leurs boutiques et magasins ; Les partis et regroupements politiques, des groupes parlementaires de l’opposition ainsi que les organisations de la Société civile lancent un appel à tous les étudiants de toutes les universités, à tous les jeunes, à toutes les mamans à descendre au Palais du

peuple ce lundi 19 janvier à 8 heures pour défendre la démocratie ». Ca se passe de tout commentaire. Les instructions données à la population et les dispositions sécuritaires proposées pour les écoliers, les personnes de troisième âge et les opérateurs économiques indiquent clairement que le 19 janvier 2015, ce n’est pas seulement la Constitution ou la loi électorale qui allaient être défendus. En effet, les écoliers, les personnes de troisième âge et les opérateurs économiques ne fréquentent pas le palais du peuple qui était censé être investi. Chose curieuse, par ailleurs, contrairement aux autres communiqués de l’opposition et ses alliés de la société civile, celui du 15 janvier ne porte aucune autre signature ni identité des signataires, mais la mention « tous les leaders de l’opposition politique en RDC ». Pourquoi les auteurs de ce brûlot ne l’ont-ils pas signé ? En attendant de répondre à cette question, il faut noter aussi qu’après les événements malheureux de Kinshasa, aucun politicien de l’opposition n’a évoqué cette déclaration du 15 janvier 2015, certainement en raison de la charge de responsabilité qu’elle porte dans les événements des 19 au 21 janvier 2015. Pour le reste, il revient à présent à la justice d’éclairer la lanterne des Congolais en établissant les responsabilités pour des sanctions qui s’imposent. Il est, en effet, clair que la ville de Kinshasa a connu une insurrection. Les manifestations observées concourent à le démontrer lorsque l’on se rappelle, entre autres, que des armes ont été trouvées dans des homes d’universités et d’autres ont été emportées des commissariats pour un usage que nul ne sait. N’était-ce pas pour armer les insurgés ? L’on évoque toujours le premier alinéa de l’article 64 de la Constitution pour justifier certains discours et certaines manifestations, mais on occulte le second alinéa de ce même article qui stipule que « toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la Nation et l’Etat. Elle est punie conformément à la loi. » Le Vif du Congo

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POLITIQUE

Vie des partis politiques

L’UDPS entre confusion et cacophonie

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e n’est, décidément, pas aujourd’hui que l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) va sortir de la turbulence. Chaque jour qui passe apporte sa cohorte de problèmes qui placent désormais la « fille aînée » de l’opposition entre fronde et confusion. Alors que l’épisode des fonds de campagne électoral, qu’auraient détournés Félix Tshisekedi et sa mère, épouse du sphinx de Limete, traine encore en travers la gorge de certains cadres et militants, la problématique du leadership du parti après Tshisekedi continue à diviser les prétendants à sa succession. Même les décisions prises ces derniers mois par Etienne Tshisekedi, dont les nouvelles mises en place au sein des fédérations extérieures du parti, font l‘objet de contestations.

Guerre des tranchées

On espérait que la réapparition de Tshisekedi depuis qu’il vit en Belgique pour des raisons de santé allait arranger les choses, mais c’est à un effet contraire que l’on a assisté. Son apparition, la semaine dernière,

aux côtés de son épouse et de son médecin, qui est également son porte-parole, a provoqué de nouvelles tensions, cette apparition étant qualifiée d’une « farce » par une frange des membres du parti, vu son état de santé. « Son soi-disant médecin, qui s’est bombardé conseiller, devrait avoir honte d’avoir imposé cette farce à Etienne Tshisekedi, vu son état de santé », déclarait à RFI un cadre du parti s’exprimant sous anonymat et qui avait aussi accusé le Dr Ilunga d’avoir dopé, pour l’occasion, le Président de l’UDPS. Une autre frange des membres soutient que Tshisekedi garde le contrôle du parti dont il suit le fonctionnement au quotidien. Valentin Mubake, haut cadre du parti tombé ou mis en disgrâce, c’est selon, s’est fendu d’une déclaration louant Tshisekedi en assurant qu’il sera candidat pour la présidence en 2016, même sur un lit d’hôpital. Une sortie médiatique au cours d’une conférence de presse au cours de laquelle cet ancien conseiller politique de « Tshitshi » a rendu des coups à des adversaires au sein du parti. Au nombre de ceux-ci figure le Secrétaire Général du parti, Bruno

Mavungu, qu’il a qualifié d’ « amorphe » tout en lui rejetant la responsabilité de la mobilisation pour les manifestations prévues par l’UDPS en janvier dernier. Allant plus loin, l’entourage de Mubake continue à soutenir que Mavungu a déjà été démis de ses fonctions et que l’annonce de la décision n’est qu’une question de jours. Mais, entre-temps, on a vu le même Mavungu la semaine dernière aux côtés de Félix Tshisekedi lors d’une adresse dans laquelle ils annonçaient l’appel d’Etienne Tshisekedi à un dialogue politique.

Flèche empoisonnée du Canada

Comme si cela ne suffisait pas, une autre fronde se fait entendre à partir du Canada où la fédération du parti a tenu une « convention fédérale » à la mi-février 2014 à Montréal. Les participants disent avoir « constaté avec amertume que, depuis bientôt une année, les membres et les hauts cadres (…) n’ont pas réussi à rencontrer le Président du parti (…) tant à Kinshasa qu’en Belgique où il

poursuit sa convalescence, ceci malgré des multiples tentatives auprès de la famille biologique du Président du parti ». Depuis lors, poursuit Adolphe Makoso Ndongala, Secrétaire de séance lors de la convention fédérale, « le parti, privé de son leadership charismatique, navigue à vue ». Il affirme aussi que les cadres et militants du Canada n’ont plus « confiance en la capacité de la direction politique actuelle de conduire le parti, en l’absence du Président du parti, de manière à traduire les aspirations profondes de notre peuple. » De ce fait, la fédération de l’UDPS Canada en appelle à une rencontre officielle entre le Président du parti et les cadres de l’intérieur et de l’extérieur pour la première quinzaine de ce mois de mars, aux fins de « ramener la quiétude (…) et de jeter les jalons d’une organisation pour faire face aux échéances politiques à venir ». Elle en appelle aussi à la tenue d’un congrès extraordinaire d’ici fin avril sous la conduite du « bureau politique » mis en place par Tshisekedi avant son départ pour la Belgique, mais qui n’a jamais fonctionné. Jonas Eugène KOTA

Traque des FDLR

Les FARDC progressent sur le terrain

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e pessimisme insinué quant à la capacité et la volonté des FARDC à défaire les résidus de la rébellion rwandaise des FDLR connaît, chaque jour de cinglants démentis. La dernière preuve en date remonte à la fin de la semaine dernière. Les FARDC ont, en effet, délogé, dans la nuit de vendredi à samedi 28 février, des éléments rwandais des FDLR de la colline de Mugogo (10 Km a NordOuest du groupement de Rusayo, dans le parc des Virunga). Cette traque a été lancée au Nord Kivu jeudi dernier. L’armée nationale maintient également

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la pression sur les FDLR dans leurs principaux bastions dont les territoires de Nyiragongo et Rutshuru.

Selon la société civile du Nord Kivu citée par radio Okapi, « les FARDC du 39ème bataillon de l’Unité Rapide de Réaction (URR) sont déployées sur l’axe Mutaho et Kanyatsi, respectivement en groupements Kibati et Mudja ». Ce déploiement vise à éviter toute éventuelle coupure de la route Rutshuru-Goma par les FDLR ou toute attaque surprise dans les groupements Buhumba et Kibumba frontaliers avec le Rwanda. Depuis le lancement, au Sud Kivu, de

cette opération que les FARDC mènent sans l’appui de la force onusienne d’intervention, l’armée a pu récupérer plusieurs positions jadis occupées par les rebelles rwandais. Et contrairement aux craintes de la Monusco quant à la sécurité des populations civiles, les militaires des FARDC se comportent plutôt bien, et la société civile du Sud Kivu l’a reconnu.

Quelques jours seulement après avoir récupéré plusieurs villages dans le territoire d’Uvira au Sud-Kivu, réputé comme étant un grand bastion des FDLR, l’armée régulière poursuit sans désemparer son offensive

contre la rébellion hutu rwandaise. « Actuellement nous pourchassons les rebelles dans le groupement de Burhinyi, situé à près de soixantedix kilomètres au sud-ouest de Bukavu (chef-lieu de la province du Sud-Kivu) » affirmait samedi, les sources militaires au front. Dans la même province, l’armée poursuit son offensive dans le territoire de Mulenga où la situation est sous contrôle. Elle continue la même offensive dans la partie nord du même territoire, a-t-on encore affirmé. De son côté, le porte-parole des FARDC, le Général de Brigade

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POLITIQUE

2014 : Matata fait son bilan et le trouve bon Par devoir de redevabilité à l’opinion nationale, le Premier Ministre a réuni la presse ce mardi 3 mars 2015 à la Primature pour rendre compte de ce qu’aura été l’action gouvernementale pendant l’année 2014 et tracer les perspectives de l’année en cours. Faisant l’horizon de tous les secteurs de la vie nationale, le Chef de l’Exécutif Nationale a conclu par une note de satisfaction avant de promettre de maintenir le cap afin de faire encore plus pour les Congolais. Ouvrant son analyse par la politique, la diplomatie et la sécurité, Matata a estimé qu’en 2014, la situation aura été globalement stable, cela grâce à la volonté insufflée par le Président de la République de préserver la paix et la sécurité dans l’ensemble du pays. Les FARDC, a-t-il poursuivi, est montée en professionnalisme, mais aussi quant au respect de l’éthique et de la moralité pour devenir aujourd’hui un instrument de pacification de plus en plus efficace. Ce résultat, a ajouté le Premier Ministre est le fruit de la réinstauration de la discpline. Le chemin est encore long à parcourir, mais pour l’heure, a-t-il encore dit, les efforts fournis méritent d’être reconnus. Au plan purement politique, Matata Ponyo s’est réjoui de la publication du calendrier électoral global et inclusif, car cet outil vient baliser la voie pour le processus électoral. Il a assuré que le Gouvernement ne ménagera aucun moyen pour honorer le budget y afférant. Même satisfecit sur le volet diplomatique où la RDC a, en 2014, Léon Kasonga a affirmé que deux combattants FDLR ont été capturés, trois tués, un QG et plusieurs munitions ont été récupérés. Par ailleurs, la société civile du Nord-Kivu, par son porte-parole Omar Kavota, a signalé le début des combats qui ont opposés FARDC et rebelles rwandais dans le territoire de Rutshuru, précisément dans le parc de Virunga, plus tard dans la même journée de samedi. La société

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consolidé ses partenariats dans la sous-région et dans plusieurs autres regroupements au niveau tant continental qu’international. Aujourd’hui, a-t-il noté, la RDC est devenue une nation avec laquelle il faudra désormais compter. Abordant le volet économique, le Premier Ministre a commencé par relever le contexte défavorable de ce secteur au niveau mondial qui affecte d’autres économies dont celle de la RDC. Il a tout de même émis un satisfecit quant à la bonne santé qu’a affiché l’économie congolaise pendant la période sous examen. Sur le plan macroéconomique, en effet, la RDC a réalisé un taux d’inflation de 1%, confirmant ainsi l’assurance du Chef de l’Etat qui, dans son discours à la tribune des Nations Unies, avait déclaré que la RDC est un pays à nouveau debout. Ce taux, a poursuivi Matata, est rare dans l’économie mondiale, et la RDC l’a réalisé pour la première fois civile du Nord-Kivu se dit fière du comportement des forces régulières et croit en sa puissance de feu. La même information a également été confirmée par l’agence de presse Xhinua qui indique que les FARDC ont pris dimanche 1er mars le contrôle des Kazaroho, Kirumba et Chai 1 dans le secteur de Tongo, villages situés dans le territoire de Rutshuru, au nord de la ville de Goma.

depuis son indépendance. Le taux de dépréciation monétaire a, quant à lui, été de 0%, ce qui a encore valorisé la monnaie nationale, surtout avec la stabilité observée du taux de change. Ces performances, a poursuivi Augustin Matata, sont la résultante d’une gestion financière rigoureuse et orthodoxe. Il y a des années, a-til encore rappelé, les finances du pays étaient déficitaires, mais depuis quelques années, elles enregistrent des excédents. Les réformes vigoureuses entreprises l’année dernière ont permis de relever le social du congolais dans différents domaines. Le Premier Ministre a évoqué, entre autres, le transport avec le lancement de Transco et de l’initiative public-privé « Esprit de vie ». Il a aussi évoqué l’achat des locomotives neuves pour la SNCC et qui devraient être disponibles d’ici le A en croire plusieurs observateurs, loin d’être une obligation de la communauté internationale et/ou régionale, la traque sur le territoire congolais de toutes forces estampillées « négatives » dont les FDLR et ADF/ NALU, revient en premier lieu à la RDC. C’est depuis plus de 20 ans que les forces rebelles hutus ont été installées par la communauté internationale à l’Est de la RDC. Depuis sa présence

mois de mai. Il a aussi cité la reprise de service de l’ITB Kokolo, la création d’une nouvelle compagnie aérienne nationale, Congo Airways ainsi que la construction d’une aérogare modulaire à Ndjili, sans oublier la nouvelle tour de contrôle, etc. Le Gouvernement a, par ailleurs, consolidé son programme éducatif comprenant, entre autres, la construction de 1.000 écoles chaque année. Pour 2014, le cap de 500 écoles a été dépassé. Matata a, cependant, relevé la difficulté d’absorption de ce marché suite à un déficit de preneurs, alors que le Gouvernement dispose du financement pour ce faire. Mêmes embellies dans la santé où le Gouvernement poursuit sans désemparer son programme de réhabilitation/reconstruction et d’équipement de 1.000 centres de santé et 300 hôpitaux. Tout ceci, a-t-il conclu, a eu un impact positif sur le niveau de vie de la population. C’est, d’ailleurs, ce que démontre le rapport pays du PNUD qui renseigne que la RDC a gagné 13 points en 2014 sur l’indice du développement humain, et 20 points dans la lutte contre le chômage qui est tombé de 60% les années précédentes à 40% en 2014. Quant aux perspectives d’avenir, le Premier Ministre a annoncé que son action sera centrée sur la consolidation de la paix et de la sécurité nationale. Si, en 2014, le pays a réalisé la performance d’un taux de croissance de 9,5%, les nouvelles perspectives mettent le cap sur un taux à deux chiffres, ce qui rend tout à fait possible les prévisions du PNUD qui voit un Congo émergent dans les 13 années à venir. Jonas Eugène KOTA dans les deux Kivu, ces Rwandais pillent et exploitent illégalement les ressources du sous-sol congolais. Elles sont également à la base de plusieurs exactions et morts d’hommes. C’est donc au nom de son hospitalité que le très pacifique peuple congolais subit ce qu’un autre peuple du monde n’aimerait subir. Giscard Havril et Axel Omba

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POLITIQUE

Processus électoral Les ex rebelles demandent un recensement

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es partis politiques issus des accords de paix de Goma du 23 mars 2009 et alliés ont publié, la semaine dernière, une déclaration dans laquelle ils exigent, l’organisation d’un recensement de la population à l’Est avant la tenue des élections. Les signataires, dont un représentant de la diaspora, sollicitent « un report des élections faute de données fiables sur l’identification et la dotation de la carte d’identité ». pour cela, ils recommandent, notamment, au Chef de l’Etat, de « convoquer d’urgence le dialogue de la classe politique sous un format approprié en vue de trouver un consensus sur les défis majeurs qui hypothèquent le fonctionnement

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normal de la démocratie ». Les ex rebelles, qui soulèvent à nouveau la problématique de l’identification de la population avant les élections, posent un sérieux problème quant à la maîtrise du corpus électoral. La problématique se pose, non pas seulement à l’Est, mais aussi dans toutes les provinces frontalières avec les neuf voisins de la RDC où les populations se compénètrent à tel point qu’on ne sait, parfois, plus distinguer les vrais congolais des étrangers.

des manifestations qui avaient causé des pertes économiques et en vies humaines, aussi que le pillage de plusieurs commerces. Il faut rappeler aussi qu’en 2012, au terme d’un conclave qu’elle avait tenu au Centre Féminin Mama Mobutu à Limete, l’opposition avait proposé, pour les futures élections, le renversement de la pyramide pour commencer le

processus électoral à la base. Suite à la publication du calendrier électoral global, cette même opposition a changé de position pour réclamer aujourd’hui l’organisation des élections « prioritaires », à savoir les législatives et la présidentielle. Ci-dessous la déclaration des ex groupes armés et alliés. JEK

Le principe du recensement de la population en vue des élections avait été élagué du projet de loi portant modification de la loi électoral après

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

Promotion de l’industrie Mbengele en visite d’inspection au Bas-Congo

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’A d m i n i s t r a t e u r Directeur Général du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI), Constantin Mbengele, a effectué, du mardi 24 au samedi 28 février 2015, une visite d’inspection des projets financés par cette institution financière dans le Bas Congo. Parti de Kinshasa vers 9h15, il est arrivé à Boma après 19h et s’est rendu directement au siège de l’Agence du FPI où il a effectué une visite de tous les bureaux ainsi que des locaux du bâtiment nouvellement construit dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail. Le jeudi 26 février, Constantin Mbengele, qu’accompagnait le Chef d’Agence FPI Boma et d’autres membres de sa délégation, s’est rendu à Moanda pour se rendre compte des conditions dans lesquelles travaillent les agents. Il est arrivé directement au siège de l’antenne locale où il a visité les bureaux sous les explications du chef d’antenne. Ensuite, il est allé visiter une propriété, avec un bâtiment de deux niveaux, qui a été acquis par le FPI pour abriter les bureaux de l’antenne de Moanda. Avant de rentrer à Boma, il est revenu au siège où l’attendaient deux promoteurs de projets dont les dossiers sont en cours d’étude pour financement. Franc Dimbu des établissements FRANEL et Nelson de COGELA sollicitent les financements du FPI pour monter chacun une usine de fabrication des blocs de glace. Le vendredi 27 février, l’ADG du FPI a visité le complexe industriel de l’entreprise Congo Oil Derivative, une raffinerie d’huile de palme et savonnerie de haute capacité de production qui est en cours de construction avec une part importante du financement du FPI. Ensuite, il s’est rendu aux établissements Kuntuala du Groupe Afritec où il a visité la carrière de concassage des pierres pour produire des moellons et graviers en plus de la fabrication des blocs de ciment. Le groupe sollicite l’appui financier du FPI pour accroître sa capacité de production. Sur son chemin de retour vers Matadi,

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FPI, il a poursuivi sa visite d’autres projets que cette institution financière a financé. Il s’agit, notamment, de :

Mbenge a effectué deux arrêts pour visiter deux autres projets dont les promoteurs sollicitent le financement du FPI pour étendre leurs activités. Il s’agit de la Ferme Don de Dieu des établissements Ndumay de Boma dont l’activité principale est l’élevage des pondeuses et la production des œufs avec une capacité d’environ 50 plateaux par jour ; et au village Manterne situé à 22Km de la ville, une muni-industrie de production de l’huile de noix de palme et du café. Le samedi a effectué provincial il a visité

28 février, l’ADG du FPI une descente au siège du FPI à Matadi où les bureaux et services

provinciaux sous les explications du Directeur provincial. Il a, par la suite, tenu une réunion avec tous les agents et cadres affectés à cette direction, avant de quitter la ville pour rentrer à Kinshasa. Ce qui ne lui a pas empêché de faire un crochet au poste frontalier de Lufu où il est allé se rendre compte des conditions de travail des agents du FPI y affectés et du niveau de leur collaboration avec ceux de la DGDA chargés de collecter la taxe de promotion de l’industrie. Malgré les charges qui le rappelaient à Kinshasa, Constantin Mbengele n’a pas voulu écourter sa tournée dans le Bas Congo. C’est ainsi qu’accompagné, enrre autres, du Directeur Provincial du

- les établissements SAVLO (Savonnerie de Loma) dont les installations industrielles sont en cours de construction pour la fabrication des savons de toilette et de ménage sur financement du FPI. Ici, les machines ont déjà été importées et l’heure est à la construction des bâtiments, à l’installation des machines et à la formation des agents avant le lancement de la production ; - les établissements Bonne Semence : un projet d’implantation d’une usine de production du jus à base des fruits locaux. Ici, on est à la phase de construction des installations, tandis que les machines ont été commandées, le tout sur base d’un financement du FPI ; - les établissements URET (Urgency Export Transit) : une minoterie qui produit la semoule et les aliments pour bétail depuis 6 mois. Le financement du FPI est venu en appui du projet et a permis l’acquisition et l’installation d’une cabine électrique moyenne tension pour faire tourner les machines, ainsi que l’achat des composantes et l’installation des silos pour la conservation des produits finis. Jean-Luc MUSHIMPAKO

ITB Kokolo : premier voyage renvoyé en mars Le départ du premier convoi du bateau ITB Kokolo récemment rénové est repoussé au mois de mars prochain, sans donner plus de précisions. Le directeur technique de la Régie des voies fluviales (RVF), Gabriel Mokango, a déclaré mercredi 25 février que ce bateau ne pourra voyager qu’en période de grande crue. Le 11 février dernier, l’administrateur directeur général de la Société congolaise des Transports et ports (SCTP) avait annoncé ce départ « dans deux semaines »

et la largeur de son convoi. « Compte tenu de son tirant d’eau et de la largeur de son convoi, nous pensons que [le bateau] Kokolo ne peut voyager que pendant les hautes eaux. Pendant la réunion technique que nous avons eue avec les responsables de la SCTP [Société congolaise des transports et ports], nous avons dit qu’on postpose le départ de Kokolo et qu’on attende le mois de mars, quand les eaux seront à la montée et en ce moment-là, Kokolo pourra naviguer », a affirmé le directeur technique de la RVF.

Au cours d’une interview accordée à Radio Okapi, Gabriel Mokango a expliqué que cette disposition se justifie par le tirant d’eau du bateau

Avant la navigation de ce bateau, Gabriel Mokango, a proposé qu’il y ait « un balisage mobile avec des alignements ». « C’est le cas

notamment dans le chenal, de Maluku jusqu’à Tshumbiri. Et puis dans les passes rocheuses de Buzi à Lisala, et de Yaolimela jusqu’à près de Kisangani. Pour le reste, ce sont les zones divagantes en perpétuel mouvement. Il suffit des études hydrographiques pour suivre le mouvement et pourvoir de temps en temps changé le mouvement de balisage », a-t-il expliqué. L’inauguration du bateau ITB Kokolo est intervenue au début du mois de février à Kinshasa, après deux ans des travaux de réhabilitation. Ce navire était immobilisé pendant 13 ans. Radio Okapi

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

Transport L’Office des Routes acquiert 3 nouveaux bacs pour passagers et véhicules renforcer la communication entre les populations.

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e Gouvernement a inauguré, lundi 23 février, trois nouveaux bacs à Kinshasa. Mis sous la gestion de l’Office des routes (OR), ces engins, d’une capacité chacun de 35 à

50 tonnes, serviront au transport des passagers et véhicules à Nioki dans le Bandundu et à Yate et Isangi en Province Orientale. Ces bacs pourront transporter les produits agricoles des zones de production vers les centres de consommation et pourront également

Téléphonie cellulaire : les tarifs revus à la hausse Technologies de l’Information et de la Communication) a expliqué que la fixation de ces nouveaux tarifs découle d’un consensus intervenu le 19 décembre 2014 entre les opérateurs Vodacom, Airtel, Tigo, Orange, Africell et Yozma.

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es opérateurs de téléphonie mobile opérant en République démocratique du Congo (RDC) ont revu à la hausse les tarifs d’appels et autres services télécoms (SMS, Internet, etc). Dans un communiqué, le ministère des Postes, Télécommunications et Nouvelles

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L’objectif de ce consensus, selon le régulateur télécom, est de mettre un terme à la «guerre des prix» en fixant des prix-plancher. Dans sa décision 001/ARPTC/CLG/2015 du 02 février 2015, l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPTC) a entériné ces nouveaux tarifs. Dans la presse locale, plusieurs voies se sont levées pour contester cette augmentation des prix, même « légère ». Elles estiment que ce sera des francs congolais supplémentaires à sortir par les consommateurs. Des francs qui pourraient peser lourd dans le porte-monnaie des petits revenus et nuire au niveau d’appropriation du mobile dans le pays. Agence Ecofin

Financés par la Coopération technique belge (CTB), les travaux de construction de ces bacs ont coûté 700.000 euros chacun. Le Gouvernement congolais a exonéré des taxes les matériels importés au pays pour la construction de ces bacs. Le représentant-résident de la CTB en RDC, Dirk Deprez, affirme avoir mis en place un modèle de gestion de ces engins pour que leur rentabilité soit certaine. «On a l’exemple du bac de Kisangani qui mobilise par mois environ 15.000 dollars américains. Il est toujours possible d’avoir un épargne de 5.000 dollars par mois qui permettra de faire un fonds de réserve pour renouveler les matériels, faire des entretiens et acheter un nouveau bac».

La CTB justifie la construction de ces bacs par le fait que le réseau routier de la RDC est traversé par des multiples cours d’eau. «Les bacs de passage font donc partie intégrante du réseau routier où il n’est pas possible de jeter un pont entre deux rives afin d’assurer la continuité de la route », a expliqué ce responsable de la CTB. Deux mois avant l’inauguration de ces bacs, la CTB avait lancé les activités du Programme de désenclavement au Kasaï-Oriental (Prodekor). Dans le cadre de ce projet, la CTB a débuté les travaux de réhabilitation de l’axe routier Tshikuyi-Bakwa MulumbaNgandajika, long de 43 km. radiookapi.net (le titre est de la rédaction)

Kinshasa : 30 nouveaux robots régulateurs de la circulation routière bientôt déployés publié il y a 14 heures, 35 minutes, | Denière mise à jour le 2 mars, 2015 à 8:50 | sous Actualité, Kinshasa, Société. Mots clés: circulation, régulateurs, robots, roulages Robot implanté à la place Kintambo Magasin pour régulariser la circulation routière le 2/03/2015 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo Trente nouveaux robots régulateurs de la circulation routière vont être déployés à Kinshasa. Selon Thérèse Iza Kirongozi, conceptrice de ces machines, un premier lot est déjà opérationnel depuis lundi 2 mars, notamment à Kintambo magasin, sur l’avenue 24 Novembre et sur le rond-point victoire. Selon Mme Iza Kirongozi, ces mécaniques ont été financées par le gouvernement congolais, par le biais du Fonds pour la promotion de l’industrie (FPI). Pour Thérèse Iza Kirongozi, l’installation de ces robots de régulation de la circulation routière va ouvrir des opportunités d’emploi

à plus de 1 000 jeunes à Kinshasa, notamment en ce qui concerne leur entretien. «Si nous arrivons à installer 30 robots dans la ville de Kinshasa, nous allons créer des emplois pour plus de 1 050 jeunes employés. Et surtout que dans notre pays, on n’a vraiment un grand souci par rapport à la création d’emploi pour les jeunes», a-t-elle expliqué. «Au niveau des techniciens, on a besoin de Bac+3, mais au niveau des entretiens, on n’a besoin que de jeunes qui viennent de finir avec un diplôme d’Etat dans les écoles techniques», a-telle précisé. Le premier robot régulateur, conçu par des ingénieurs de l’Institut des sciences et techniques appliquées (Ista), a été présenté aux autorités de la police de roulage et de la Commission nationale de prévention routière vendredi 28 juin à Kinshasa. L’invention totalement congolaise a été mise au point par l’association Women technologies, une association des femmes ingénieurs de la RDC.

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INTERNATIONAL

L’évasion de Radjabu, un nouveau coup dur pour le président burundais

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pposition revigorée, parti qui se déchire et maintenant évasion d’un rival, Pierre Nkurunziza, le président burundais, est face à une multitude d’obstacles pour briguer un nouveau mandat. Au Burundi, les déboires s’accumulent pour le président Pierre Nkurunziza qui n’a jamais caché son intention de se représenter pour la troisième fois à la présidentielle. L’opposition et la société civile sont décidées à lui faire barrage, son camp se fissure avec le limogeage de plusieurs généraux des services secrets et une manifestation monstre contre lui a eu lieu. Cette fois, c’est l’ancien président du parti au

pouvoir dans ce pays, le Cndd-FDD, Hussein Radjabu, qui s’est évadé avec trois proches dans la nuit de dimanche à lundi de la prison de Bujumbura. Il est toujours craint par le pouvoir qui lui prête une grande capacité de nuisance. Certains proches du président burundais le reconnaissent à contrecoeur, l’évasion de l’ancien homme fort de son parti est un nouveau coup dur pour Pierre Nkurunziza. Hussein Radjabu, grand stratège très charismatique, est en effet resté très populaire auprès d’une partie des militants du parti présidentiel qu’il a dirigé d’une main de fer depuis l’élection du président Nkurunziza en 2005, et jusqu’à son éviction deux ans

plus tard.

être tué tout simplement.

La rupture est consommée entre le chef de l’Etat et son ancien mentor quand Hussein Radjabu est condamné à 13 ans de prison pour complot contre la sûreté de l’Etat en 2008. Depuis, le pouvoir voyait sa main derrière la plupart des attaques attribuées à de nouvelles rébellions au Burundi. Le ministre de la Justice lui avait d’ailleurs refusé une libération anticipée il y a deux mois en affirmant qu’il risquait de déstabiliser le pays.

J’avais des informations depuis longtemps [selon lesquelles] il y avait un plan pour l’éliminer à l’intérieur de la prison. Il se pourrait qu’il ait été enlevé...

Hier soir (Ndlr : lundi), l’avocat de l’ancien président du parti CnddFDD, Me Prosper Niyoyankana, se disait très inquiet en se demandant si son client n’avait pas été enlevé pour

Simple posture, réagit un haut responsable de la police du Burundi, qui est entrain de remuer ciel et terre pour le retrouver. Personne ici ne s’imagine que le timing de cette évasion soit un hasard, alors que le parti de Pierre Nkurunziza est totalement divisé sur sa candidature, à moins de quatre mois de la présidentielle au Burundi. RFI

Ouganda: la procureure de la CPI appelle le chef de la rébellion LRA à se rendre

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a procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a appelé vendredi le chef de la sanguinaire Armée de résistance du seigneur (LRA) Joseph Kony, inculpé de crimes contre l’humanité et crimes de guerre, à se rendre, lors d’un déplacement en Ouganda. Fatou Bensouda effectue une visite de cinq jours en Ouganda pour rendre compte à la population et aux autorités de Kampala de l’état d’avancement du dossier contre un exlieutenant de Kony, Dominic Ongwen, qui s’est rendu le mois dernier et a déjà comparu à La Haye, siège de la CPI.

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“Laissez-moi insister sur ce message à Joseph Kony”, a lancé la procureure devant la presse à Kampala. “Quittez la brousse et encouragez d’autres membres de la LRA à faire de même. Arrêtez de commettre des crimes contre votre propre peuple et d’autres, faites ce qu’il faut, rendez-vous”. La CPI a, au total, inculpé cinq chefs de la milice ougandaise, qui sévit depuis près de 30 ans en Afrique centrale. Selon l’armée ougandaise, seul Kony serait encore en fuite: les trois autres sont sans doute morts. A l’adresse du chef de la LRA, Fatou Bensouda en encore promis un traitement “juste et

impartial”, respectueux “des plus hauts standards de justice”, à la CPI. “Il n’y a pas d’avenir pour la violence et la brutalité”, a-t-elle ajouté, lançant aussi un appel à tous les autres miliciens de la LRA encore actifs: “Vous n’avez rien à craindre de la CPI”, leur a-t-elle lancé. “Nous nous préoccupons seulement des cinq commandants contre lesquels la Cour a émis des mandats d’arrêts. Abandonnez la violence et choisissez une nouvelle voie”, a-telle dit. “Rejoignez vos familles, vos communautés et reconstruisez votre vie. Il n’est pas trop tard”. La procureure a aussi assuré qu’Ongwen, accusé de sept crimes contre l’humanité et crimes de guerre, notamment de réduction en esclavage

et traitements cruels, serait traité avec “dignité” à La Haye. Pendant sa visite, Fatou Bensouda doit se rendre dans le nord ougandais, d’où est originaire Ongwen. Créée dans les années 80, la LRA opérait alors dans ce nord ougandais, où elle a multiplié les exactions enlèvements d’enfants transformés en soldats et esclaves, mutilations, massacres de civils. Elle en a été chassée au milieu des années 2000 par l’armée, avant de s’éparpiller dans les forêts des pays alentours. Selon l’ONU, la rébellion a, depuis sa création, tué plus de 100.000 personnes et enlevé plus de 60.000 enfants. AFP

Il est désormais possible de trouver un journal pour vous informer

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