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L’UDPS, l’UNC et le Les violences dans les MLC veulent une stades de foot devientransition nent inquiétantes Pge 7 Pge 3

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VIFCONGO Hebdomadaire, Ed. N°029, du 13 au 19 mai 2015, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: levifducongo@gmail.com

DU

Enjeux politiques de l’heure

Etienne Tshisekedi

hors course !

Dans une tribune postée sur le Net, Hilaire Mbwaya, cadre de l’UDPS en Europe, affirme avec assurance que « sa santé a davantage décliné. Sa concentration est fortement diminuée et il a des pertes de mémoire et des difficultés pour se rappeler de beaucoup de choses ». Et il accuse Félix Tshilombo, fils de Tshisekedi, d’entretenir le flou sur la santé de son père pour se positionner dans la succession politique. Pge 2

Beni: la population doit se prendre en charge Pge 6

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son contraire 2

POLITIQUE

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e n’est, en tous cas, pas demain la veille que la maladie d’Etienne Tshisekedi cessera de semer le trouble au sein de son parti politique, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Très récemment encore, les « combattants » de ce parti en Europe sont revenus sur sa situation pour charger son entourage immédiat qui, selon eux, ne dit pas la vérité sur sa situation réelle. L’un de ces « combattants » et cadre au sein du parti vivant à l’étranger, Hilaire Mbwaya, connu pour son activisme, surtout dans les réseaux sociaux, est sorti de ses gongs pour taper du poing sur la table dans une tribune au vitriol. « Les apparences que l’on nous montre du Président Tshisekedi sont trompeuses sur son état de santé réel », commence-til avant de confirmer ses propres propos tenus quelques mois plus tôt au sujet des assurances que lui avait données un membre de l’entourage de Tshisekedi à Bruxelles. « Cette information de l’époque s’avère aujourd’hui fondée, à savoir que même s’il avait physiquement apparemment repris, il lui était très difficile d’effectuer des interventions publiques ou d’échanger à bâtons rompus avec la presse ou les combattants », soutient, avec assurance, le combattant internaute qui assure qu’ »aujourd’hui, sa santé a davantage décliné. Sa concentration est fortement diminuée et il a des pertes de mémoire et des difficultés pour se rappeler de beaucoup de choses ». Il en veut pour preuve le fait qu’ »à chaque occasion où ceux qui s’en sont accaparés veulent le présenter en public comme un trophée, pour s’en prévaloir, tout le monde aura remarqué à ses côtés la présence envahissante de son nouveau porteparole et médecin personnel pour lui éviter de commettre des impairs », Et de poursuivre : « On le fait alors défiler comme une statue pour prendre des photos ». Etienne Tshisekedi Wa Mulumba est arrivé à Bruxelles voici dix mois par un avion médicalisé loué par le Gouvernement. Officiellement, sa famille affirmait qu’il devait subir un contrôle médical. Mais, depuis, les informations sont devenus

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Enjeux politiques de l’heure

Etienne Tshisekedi hors course ! contradictoires quant à son état de santé réel, surtout que son entourage immédiat le maintien loin du public, même de certains cadres de son propre parti. Cet éloignement et ce manque de contact ont plongé son parti dans des crises multiformes, tournant, cependant, toutes autour d’une guerre larvée de succession, même si, pour des raisons qui restent à élucider, il est annoncé comme futur candidat de l’UDPS à la présidentielle. Notre internaute désabusé constate que « Lui (Ndlr : Etienne Tshisekedi ) qui est le Président de l’UDPS, il ne s’est prononcé aucune fois ni sur la situation délétère qui prévaut dans son Parti, alors que celui-ci est au bord du gouffre. En plus, lui qui se dit le Président élu du Congo, il reste muet sur tous les événements dramatiques qui se déroulent au Congo. Il reste confiné dans son appartement où il ne rencontre personne, sinon les membres de sa famille et leurs proches et amis ».

Il charge alors son fils, Félix Tshilombo, qu’il soupçonne de s’accaparer subrepticement du parti et de son leadership « En réalité, déclare le « combattant » qui, à lire son texte et toute la logique qu’il y met, n’est pas loin d’être un cadre posé, connaissant l’état de santé réel de son père, Félix Tshilombo mène délibérément les gens en bateau en leur disant que le Président se porte bien, qu’ il est en convalescence mais il a 82 ans, qu’ il a ouvert un bureau à Matonge à Bruxelles où il reçoit.... Pourtant, il n’y a jamais rencontré aucun journaliste, ni personne ». Pour lui, le fils du sphinx de Limete fait « tout cela pour endormir tout le monde et gagner du temps, continuer à mener sa campagne de positionnement et de recrutement et raffermir sa position comme héritier monarchique de son père à la présidence de l’UDPS ». Et de conclure sans appel : « Une chose est sûre, le Président Tshisekedi n’est plus opérationnel. Ses pertes de

mémoire sont trop importantes et ses capacités sont réduites, on nous l’a confirmé. C’est pourquoi son fils se considère dorénavant comme le véritable Président du parti, agissant au nom de son père et signant à sa place en son nom, mais faisant croire que tous les actes qu’il pose reçoivent l’aval de ce dernier, alors que celui-ci ignore tout ce qui se passe et se trouve enveloppé dans un épais brouillard ». Pour étayer son propos, l’auteur de ce qui n’est pas moins un pamphlet contre l’entourage de Tshisekedi affirme que « (…) celui qui se considère comme le dépositaire de l’UDPS en villégiature au Congo (…)a évoqué des raisons farfelues et des prétextes imaginaires pour empêcher Monsieur Valentin Mubake, le conseiller politique du Président Tshisekedi, de le rencontrer afin qu’il ne s’en approche pas pour qu’il ne sache pas quelle est l’état de santé réel de son chef. Une véritable imposture ». Pour sûr, ce cadre de l’UDPS,

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Edito Le temps du choix

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es opposants iront-ils aux élections ou pas ? la question ne cesse de se poser à mesure que le temps additionnel imparti pour l’enregistrement des candidatures aux élections provinciales s’écoule sans que les formations de l’opposition ne manifestent de l’engouement. Au départ déjà, ils avaient conditionné leur participation à un certain nombre d’exigences, dont un dialogue avec la CENI, auquel la centrale électorale nationale n’a pas fait grand attention, rappelant plutôt, pour que quiconque ne l’ignore, que la machine électorale est bien en marche et que le processus est irréversible. A ce jour, les protagonistes politiques se regardent comme des chiens de faïence, comme si les uns attendent, peut-être, que les autres fassent un premier pas pour décider du destin politique immédiat. L’enlisement dans lequel l’on semble patauger devra bien connaître une issue, et il semble que seuls ceux qui y ont conduit le pays peuvent l’en sortir. En effet, entre la tenue des élections suivant le calendrier qu’ils exigent harmonisés et leurs autres conditions, et la demande d’un dialogue tout en excluant aussi bien un glissement du mandat en cours et un quelconque « partage du pouvoir », les opposants devront bien choisir ou finir par choisir une option pour sortir le pays de la croisée des chemins. Tout, ne cessons-nous de le dire, indique que, dans le fond, les gens ne semblent pas prêts ni pressés pour aller aux élections, mais personne n’ose prendre sur lui la responsabilité de le dire publiquement. Mais puisque nous sommes en démocratie et que le peuple est témoins du comportement des uns et des autres pour savoir porter son choix le moment venu, il est temps que les politiciens fassent leur choix et lèvent l’option de ce qu’ils veulent, car demain, il sera trop tard. A bon entendeur… Jonas Eugène Kota

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POLITIQUE manifestement proche de l’aile Mubake au sein du parti, n’est pas n’importe qui. Son niveau de langage et la logique de ses propos dégagent une certaine hauteur intellectuelle

et donnent des indications sérieuses et crédibles – du moins au premier abord – sur sa proximité avec les faits qu’il avance. Puisqu’il n’est pas le premier à avancer ce genre de faits,

ni à se plaindre du blocus autour de Tshisekedi, et que les accusés sur cette situation demeurent les mêmes, l’on peut conclure qu’il n’y a jamais de fumée sans feu … Jonas Eugène Kota

Dialogue national inclusif

L’UDPS, l’UNC et le MLC veulent une transition

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elon des sources dignes de foi, des représentants de l’UDPS, de l’UNC et du MLC, à savoir le Secrétaire Général Bruno Mavungu, le Président national Vital Kamerhe, et la Secrétaire Générale Eve Bazaiba, ont approché, début mai 2015, l’Administrateur Général de l’ANR (Agence Nationale des Renseignements), Kalev Mutond, pour lui soumettre leur mémorandums respectifs dans lequel ils demandent un dialogue politique inclusif relatif à ce qu’ils appellent une crise politique née à la suite des élections présidentielle et législatives de novembre 2011. Ces trois mémos se recoupent dans leurs cahiers de charge s’inscrivant dans la droite ligne du Dialogue national inclusif qu’évoque l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba. Ces points de recoupement concernent les contentieux électoraux de 2011 qui, selon eux, affectent la légitimité des animateurs des institutions en place, l’élaboration d’un calendrier électoral consensuel, l’audit du fichier électoral, l’enrôlement de nouveaux électeurs majeurs, le financement du processus électoral, le gel du découpage territorial, la neutralité de la CENI, la libération des prisonniers politiques,

la réouverture des médias fermés, la libéralisation de l’espace politique, etc. Ces trois partis ont affirmé et réaffirmé que leur objectif n’est pas d’aboutir à un partage équitable et équilibré du pouvoir, mais d’assainir la vie politique nationale. Cependant, les analystes s’interrogent sur l’insistance pour un dialogue politique jusqu’au soir d’une mandature que personne d’entre eux ne veulent voir se prolonger. Pourtant, leurs revendications sur les points à négocier remettent tout le processus électoral en cause, puisqu’étant de nature à bouleverser le calendrier électoral que tout le monde réclamait pourtant. Même en parlant d’un calendrier électoral consensuel, l’on se demande en combien de temps il pourra être exécuté sans dépasser les délais de l’actuel mandature qui arrive à échéance en décembre 2016. Pour d’aucun, cette démarche n’aura pour finalité que de dépasser ces délais et créer les conditions d’une transition, même si, pour ce qui concerne le Chef de l’Etat, la Constitution lui laisse la possibilité de demeurer en place jusqu’à l’installation effective du Président élu. Ce qui fait dire aux observateurs qu’en réalité, l’UDPS, l’UNC et le MLC, même s’ils s’en

défendent, sont pour l’instauration d’une transition. Autrement, on n’explique pas comment, par exemple, un contentieux électoral peut être résolu politiquement. « Tout montre que chacun désire qu’on arrive à une transition, mais personne ne veut assumer la responsabilité de l’affirmer ouvertement », commente un analyste politique qui revient aussi sur d’autres revendications de l’opposition qui n’ont pour effet que de créer les conditions d’une prolongation de la mandature actuelle. Dans l’une de nos dernières éditions, nous indiquions, en effet, que certains députés de l’opposition avait approché des cadres de la majorité à qui ils avaient exprimé l’idée d’un prolongement de la mandature, sinon qu’ils doublent leur mandat à l’instar des députés Provinciaux, des Sénateurs et des Gouverneurs de province qui sont en place depuis 2006. Dans tous les cas, un dialogue politique à ce niveau de la mandature de 2011 apporterait de profonds changements qui pourraient incontournablement appeler au prolongement de cette mandature. A moins que l’opposition ne précise sa pensée, aucun des

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POLITIQUE points proposés à l’ordre du jour ne se réaliserait par un coup de baguette magique.

Reste, toutefois, à savoir si la majorité accèderait à une telle demande après

le dialogue politique tenu voici deux ans suite, justement, aux tensions

politiques dont profitaient les ennemis de la RDC pour la déstabiliser. LVC

Mathieu Ngudjolo : retour sans fracas au pays Kapiamba, le Porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, a rassuré que Ngudjolo n’était poursuivi par aucune instance judiciaire ni sécuritaire du pays et pourra retrouver sa famille très prochainement. Après avoir fait un « débriefing » aux services spécialisés. Le débriefing est une évaluation post-événementielle d’une équipe de personnes ou d’une personne ayant pris part à l’événement. Dans le cas d’espèce, il s’agit du procès de Ngudjolo à la CPI.

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ncien milicien de l’Ituri poursuivi pour crimes de guerre à la CPI, puis acquitté, Mathieu Ngudjolo Chui est rentré à Kinshasa lundi 11 mai 2014 escorté par des policiers européens. Il est revenu après plusieurs mois d’attente d’une réponse à ses demandes d’asile aux Pays Bas et en Suisse. Ses demandes ont été rejetées. Pendant tout son séjour en Hollande, il se trouvait en quarantaine à l’aéroport. L’avocat de Mathieu Ngudjolo, Georges

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e gouvernement organise régulièrement des réunions sécuritaires pour l’Est de la RDC et on ne doit pas exposer les stratégies sécuritaires sur la place publique, a affirmé lundi 11 mai le Ministre des Médias, Lambert Mende. La veille, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, invitait le Premier Ministre Matata Ponyo à se concentrer sur la sécurité dans l’Est. Il a fait cet appel au lendemain de la mort de sept personnes, massacrées au quartier Matembo, dans la commune de Mulekera. Des sources locales accusent les rebelles ougandais de l’ADF d’être des auteurs de ces tueries. À ce sujet, Lambert Mende indique

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Kapiamba, également Président de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (Acaj) a déclaré que son client a été arrêté à sa descente d’avion à l’aéroport international de Ndjili puis embarqué dans un véhicule pour une destination inconnue. Cet arrestation, croit-on savoir, serait liée à des déclarations que Ngudjolo avait faites lors de son procès, chargeant le Gouvernement dans l’attaque des civils dans la localité de Bogoro en Ituri qui avait fait 200 morts, attaque pour laquelle lui-même était poursuivi par la justice internationale. Réagissant aux propos de Me

Il n’y avait, donc, pas lieu de se livrer à un alarmisme prématuré pour des raisons inavouées. Tous les propos tenus par un prévenu pour sa défense fait toujours l’objet d’une réaction d’une personne qu’il aurait chargée. Dans le cas d’espèce, la Procureur de la CPI, qui avait eu tout le temps, à travers ses services, d’enquêter avant le procès, ne pouvait nullement être ébranlée par les astuces de l’accusé. Au cas contraire, il y a longtemps que la CPI aurait demandé des explications au Gouvernement sur les allégations de Ngudjolo. D’autre part, personne n’a souvenance d’un quelconque rapport ayant

impliqué la responsabilité des forces armées régulières dans l’attaque de Bogoro. Ce qui est connu est que d’ordinaire, les demandeurs de papiers de séjour en Europe se présentent souvent sous des raisons politiques pour charger leurs Gouvernement afin d’obtenir le statut de réfugié politique. Le cas de Ngudjolo avec la Hollande et la Suisse n’est pas à exclure de ce genre de démarche. Mathieu Ngudjolo avait été arrêté à Kinshasa en 2008 pour être transféré à la CPI. Il avait déserté les rangs de l’armée zaïroise en 1996 pour rejoindre les groupes armés en Itruri. Il sera ensuite promu colonel dans l’armée régulière en 2007 et envoyé dans un centre de formation des officiers militaires à Kinshasa d’où il avait été arrêté trois mois plus tard et transféré à La Haye. Son retour sans fracas à Kinshasa prouve le sérieux du Gouvernement qui sait faire la part des choses. De même doit-on reconnaître la grandeur du magistrat suprême dont la main est toujours restée tendue, même pour des seigneurs de guerre, dans le seul souci de la paix. Axel Omba

Enquête sur les massacres de Beni: Lambert Mende rassure

n’ont jamais cessé de se tenir, sauf que s’agissant des problèmes de sécurité, nous ne donnons aucune publicité à ces réunions », a souligné le Ministre des Médias.

que des réunions de sécurité « n’ont jamais cessé de se tenir ».

«En ce qui concerne ce qui se passe au Nord-Kivu, les réunions de sécurité

Des assaillants, cagoulés, avec des armes de guerre et vêtus en uniforme militaire, ont tué sept personnes dont deux femmes à coups de machettes, bêches et haches. Ces massacres ont eu lieu dans la nuit de vendredi 8 mai à Beni. Pour Lambert Mende, les questions de

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POLITIQUE sécurité se traitent discrètement. « Ce n’est pas parce que nous ne donnons pas de la publicité que nous ne nous soucions pas de cela. Au contraire, les questions de sécurité sont de problèmes qui se traitent discrètement pour des raisons de sécurité », a ajouté

le porte-parole du gouvernement. Selon lui, il y aurait une campagne menée contre le Premier Ministre. «L’armée qui est en train de se battre est envoyée par les institutions nationales : le chef de l’Etat, le gouvernement.

Il n’est pas question d’individualiser les choses. Il faut arrêter de diviser les responsabilités. Nous prenons les choses en mains », a poursuivi Lambert Mende. Il a reconnu qu’ à Beni (Nord-Kivu), le pays fait face « à des terroristes ».

« Nous avons à faire à des terroristes et il ne faut pas que des responsables de l’Etat commencent à se chamailler pour faire plaisir à des terroristes ». Radiookapi.net (le titre est de la rédaction)

Kinshasa sollicite à Dar-Es-Salam l’extradition du terroriste Jamil Mukulu

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e ministre de la Justice, Alexis Tambwe Mwamba, a annoncé dimanche 10 mai 2015 à Goma, l’expédition à Dar-es-Salam en Tanzanie d’une équipe pour solliciter l’extradition vers la République Démocratique du Congo du terroriste Jamil Mukulu, leader de la rébellion ougandaise de l’ADF (forces démocratiques alliées), arrêté par les services spécialisés tanzaniens depuis une quinzaine de jours. «Nous avons déjà fait la démarche nécessaire pour l’extradition et j’ai pris l’engagement

pour le compte du Gouvernement» de ne pas l’exécuter au cas où la Justice le condamnait à mort, la RD Congo ayant pris un moratoire à ce sujet depuis dix ans », a assuré le Ministre de la Justice qui répondait aux journalistes au sortir d’une rencontre avec le Gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku. Jamil Mukulu et son groupe terroriste sont à la base de plusieurs actes de violence caractérisés par des enlèvements, des tueries en masse dans la région de Beni dans la province du Nord Kivu. Très

recherché par la Justice congolaise après le démantèlement de sa base de Medina située à une centaine de Km en plein foret au Nord-est de la ville de Beni, il a été arrêté pendant qu’il tentait de franchir la frontière entre la Tanzanie et le Kenya. Des sources sécuritaires indiquent que ce terroriste, au mode opératoire des jihadistes, déjà condamné par la Justice Militaire Congolaise, détenait près de sept passeports avec plusieurs nationalités. A une question sur la conciliation de la démarche congolaise et celle

déjà déclenchée par Kampala visant également l’extradition de Jamil Mukulu vers l’Ouganda, le Ministre Alexis Tambwe Mwamba reste formel : « les crimes les plus graves qu’il aurait commis l’ont été en RDC. Nous avons expliqué aux autorités tanzaniennes qu’il a commis ces crimes non pas en Ouganda, mais plutôt en RDC. Nous attendons la décision de la Tanzanie ». A Goma, le Ministre de la Justice va présider le comité de pilotage du projet «Uhaki Safi» en appui multiforme au ministère de la Justice dans la partie Est de la RDC. ACP

Kanyama dans une lancée pédagogique

Le rôle de la police expliqué aux étudiants de l’ISTA C’est en sa qualité de Commissaire Général de la Police que le comité d’encadrement des étudiants de l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA) a invité le Général Kanyama en fin de semaine dernière pour s’entretenir avec lui autour du rôle de la police de proximité, mais aussi du rôle que doit à tout moment jouer la police en milieux universitaires. Célestin Kanyma a expliqué aux étudiants et aux autres membres de la communauté savante de l’ISTA que « la mission de la police est de maintenir et de rétablir l’ordre public, la protection des civils et de leurs biens, ce qui sous entend la protection des étudiants, car ils font partie de la population à protéger ». Il a exhorté la jeunesse estudiantine de l’ISTA à porter un autre regard sur la police nationale congolaise, qui est une

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force de l’ordre et qui ne doit pas être considérée comme une ennemie des étudiants. « En cas de désordre dans le campus, la présence de la police consiste à rétablir l’ordre troublé. Voilà qui justifie les interventions de la police en milieux universitaires et dans certains cas de dérapages », a-t-il explicité. Malheureusement, ce rôle de la police est mal compris par les étudiants qui, souvent, considèrent la police comme étant leur ennemie, a regretté Célestin Kanyama. Chaque fois qu’un policier sur le lieu d’intervention est agressé, il se voit dans l’obligation de se défendre, c’est alors qu’il réagi, a-t-il encore expliqué à son auditoire. Invitant les étudiants à aider la police par leur collaboration, il a sollicité leur clémence pour les erreurs du passé. Il s’agit d’une œuvre humaine, a-t-il

déclaré. S’agissant des accusations portées contre la police de faire souvent usage d’armes à feu, ‘’Esprit de mort’’ a fait savoir que la police n’utilise pas des armes létales. Elle ne peut y recourir que s’il y a présence d’armes sur un campus, car en dehors de vrais étudiants, les universités sont aussi parfois infiltrées par des fauteurs de troubles. Quant à son attitude vis-à-vis des étudiants, le Général Kanyama les a rassuré qu’étant lui-même assistant d’université, cette dernière est son milieu de prédilection. « Je suis un acteur du monde universitaire où je prépare un master ». En tant que tel, je ne peux pas faire du mal aux étudiants pour lesquels je suis frère, oncle et père », a-t-il soutenu. Par ailleurs, Célestin Kanyama a

exprimé l’intérêt que la police nationale congolaise porte sur la technologie au travers la radio, grand outil de communication hautement équipé, mis en ces jours à la disposition de la police. Il a invité les étudiants à venir y passer à tout moment leur stage. Le comité d’encadrement des étudiants de l’ISTA a offert une chèvre à l’officier de la police en guise de réconciliation scellée ce jour entre les étudiants et la police. En signe de l’amitié retrouvée, un match de football a opposé les étudiants et les policiers. Les ‘’mushetumans’’ ont perdu ce match par un score étriqué de 2-0. C’est donc sur cette rencontre que Célestin Kanyama a clôturé sa journée pédagogique au sein de cette institution d’enseignement supérieur. Giscard Havril

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ACTUALITE

Insécurité à Béni : la population doit se prendre en charge

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epuis septembre 2014, surtout depuis l’intensif ication des opérations de la traque et d’éradication des rebelles ougandais d’ADF-Nalu, l’insécurité bat son plein dans le territoire de Béni. Béni est, depuis, en train de payer un lourd tribut de ce qui tente de dissuader le Gouvernement de procéder à la traque et à l’éradication de ces rebelles ougandais. Le bilan, déjà lourd en termes de morts évalué à plusieurs centaines, des déplacés par milliers et des vies troublées, ne cesse de s’alourdir. Nombreux sont les observateurs qui parlent d’usage des méthodes terroristes et de guérilla urbaine par les éléments d’ADFNalu qui bénéficient des complicités locales. Les armes blanches comme la machette, la houe, la bèche, la hache, voire les seringues d’injection spéciale sont utilisées par les tueurs dans la région de Béni.

La goutte qui a fait déborder le vase Le tollé populaire a été enclenché avec le dernier cas de tueries sauvages intervenu en périphérie de Béni dans la nuit de vendredi à samedi 9 mai courant. A en croire plusieurs sources concordantes qui rapportent les propos des autorités locales, les violences se seraient produites au quartier Matembo, dans la commune de Mulekera où des assaillants, cagoulés, avec des armes de guerre et vêtus en uniforme militaire, ont tué sept personnes, parmi lesquelles deux femmes, à coups de machettes, bêches et haches. Du coup, l’exaspération et le ras le bol du peuple de Béni. Selon un élu local, cité par la RFI, « Ça fâche, nous ne sommes pas contents », « Les populations ne peuvent plus vaquer à leurs occupations, à cause de tous ces cas de carnage et d’assassinats. Nous ne sentons pas l’action du

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enfants qui collaborent avec les ADFNalu contre eux-mêmes. Et d’ajouter, les complicités du peuple avec ses bourreaux sont telles que, même si on changeait les commandants des unités des FARDC, rien de grand ne s’obtiendra si le peuple ne dénonce ni les assaillants ni leurs complicités locales.

Gouvernement, nous réclamons des mesures contraignantes. » Toujours selon RFI qui reprend la réaction de la société civile et qui a joint Me Kambale, « Comment ces attaques ont-elles pu se produire juste à côté d’une base de l’armée et de la Monusco, qui sont supposées protéger les populations ? » Une journée ville-morte a même été programmée pour protester contre le cycle des tueries qui continue et pour invectiver les autorités nationales à juguler ce cycle infernal des massacres du peuple. Et même le Gouverneur Julien Paluku a interpellé le PremierMinistre Matata Ponyo à s’occuper autant des questions sécuritaires dans cette ville que du secteur de l’économie à l’échelle nationale.

D’autres réactions Pour le Ministre des Médias, Lambert Mende, cité par la Radio Okapi, «en ce qui concerne ce qui se passe au Nord-Kivu, les réunions de sécurité n’ont jamais cessé de se tenir, sauf que s’agissant des problèmes de sécurité, nous ne donnons aucune publicité à ces réunions ». Poursuivant sa réaction, le Porte-parole du Gouvernement a précisé que « Ce n’est pas parce que nous ne donnons pas de la publicité que nous ne nous soucions pas de cela. Au contraire, les questions de sécurité sont des problèmes qui se traitent discrètement pour des raisons de sécurité ». A l’analyse de Mende, il y a une campagne menée contre le Premier Ministre et des initiatives sont

réalisées pour diviser les Congolais quant à cette matière. Il conseille et fait remarquer que « Nous avons à faire à des terroristes et il ne faut pas que des responsables de l’Etat commencent à se chamailler pour faire plaisir à des terroristes ». Pour l’analyste Mapamitiba, qui s’adressait au peuple de Béni, la sécurité est personnelle. Si le peuple de Béni ne se sécurise pas, il n’y aura pas de sécurité dans son territoire, a-t-il indiqué. Pour lui, le peuple de Béni est invectivé à ne pas collaborer avec les massacreurs en dépit des profits individuels et inavoués qu’ils tireraient de l’insécurité de son terroir. Le peuple de Béni doit se désolidariser de ses assaillants et les dénoncer, martèle Mapamitiba. Citant le cas de l’Europe où, pour lutter contre le terrorisme, peuples et gouvernements se sont ligués, Mapamitiba a affirmé que les Européens dénonçaient individuellement. Le résultat qui en a découlé, la baisse de la menace terroriste en Europe. A l’analyse de Mapamitiba, l’hypocrisie caractérise le peuple de Béni qui n’accusent ni ne livrent ceux de ses

Poursuivant, le même analyste pense que c’est à ce niveau que se situe la délicate responsabilité du peuple de Béni. Comme pour emboiter le pas au Porte-parole du Gouvernement, Mapamitiba est d’avis que les autorités nationales du pays mettent tous les moyens à la disposition des FARDC pour qu’elles affrontent victorieusement les ADF-Nalu. Mais, aussi longtemps que les complicités locales anéantiront ces efforts en refusant de dénoncer aussi bien les rebelles que leurs connivences d’entre le peuple de Béni, les résultats voulus tarderont à venir. Il est important et urgent que l’on se penche sur cet aspect de la question pour éviter que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets néfastes contre le peuple. De crainte que l’on ne se plonge dans une impasse infernale, dont les effets à long terme sont incalculables, tant sur le plan humain que sur celui de l’unité nationale. Ceux qui sapent les efforts du Gouvernement depuis le début doivent être dénoncés et mis hors d’état de nuire à la paix, à la stabilité ainsi qu’à la concorde tant des peuples du Béni que ceux du reste de la RDC. Yvon RAMAZANI

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SPORT

Les violences dans les stades deviennent inquiétantes

Malgré la campagne de sensibilisation menée récemment par le Président de la Fédération Congolaise de Football Associé (FECOFA), Constant Omari, les scènes de violence dans les stades ont repris de plus belle. Le dernier cas en date s’est produit dimanche dernier à Mbuji-Mayi vers la fin du match de la 8e journée des play-offs ayant opposé Sanga Balende à l’AS Vita Club. Alors que le club kinois venait d’égaliser après près de 11 minutes de temps additionnel, le match s’est arrêté dans la confusion, entre tirs de gaz lacrymogènes et jets de pierre. Les supporters ont été évacués du stade Tshikisha, alors que certains d’entre eux étaient descendus sur l’aire de jeu pour poursuivre l’arbitre central à qui ils reprochaient d’avoir dépassé les 5 minutes de temps additionnel annoncées.

Suite à ce nouvel incident, la Linaffot a décidé de suspendre préventivement le résultat dudit match en attendant l’examen approfondi des rapports des officiels. Entre-temps, l’on se demande comment pourront s’arrêter ces violences qui éclatent même pour des broutilles. L’interrogation est d’autant plus légitime que les rivalités sportives tournent de plus en plus à la haine, allant jusqu’à prendre des connotations politiques. Un observateur a relevé qu’en cette période de tensions politiques préélectorales, ce genre de situation est de nature à faire revivre à la RDC les événements du 4 janvier 1959 survenus justement au sortir d’un match au Stade Tata Raphaël alors que se tenait un meeting de l’Abako à Matonge. Les stades ne savent même plus contenir ces violences qui déferlent jusque dans la rue, créant ainsi des situations explosives à travers des chansons contenant des quolibets des supporters d’une équipe contre une autre. Ceux de Renaissance, par exemple, ont fait de VClub et DCMP leurs cibles de prédilection. Au premier club, ils insultent leur Président et au second ils le traite de club des pauvres. Même la Fécofa n’est pas épargnée. Ces injures et autres quolibets ne laissent pas les autres clubs

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indifférents et qui répliquent par des propos de la même virulence au moins. Il y a quelques semaines, les supporters de V-Club, sortant d’un match au stade Tata Raphaël, s’étaient mis à prendre à partie tout passant arborant un vêtement de couleur orange qui identifie Renaissance. Les malchanceux ont même été tabassés dans les environs du stade et vers Matonge. Comme si cette situation ne suffisait pas, les sportifs commencent à s’identifier à des orchestres qui sont connus aussi pour des rivalités qui les opposent. Aujourd’hui, le club Renaissance a officiellement scellé une alliance avec Wenge Musica de Werrason, tandis que les supporters de V-Club s’en sont allés soutenir le musicien Héritier qui vient de quitter ce groupe musical pour s’installer à son propre compte. Les antagonismes prennent aussi des dimensions politiciennes du simple fait de la présence, dans les stades, des acteurs politiques que l’on attribue, à tort ou à raison, à telle équipe ou telle autre. A cette allure où vont les choses, il n’y a rien qui vaille et le pays coure au-devant d’une implosion aux conséquences que personne ne peut évaluer. Il est temps que les autorités de la ville, et même au niveau national, se penchent sur cette question pour prévenir le pire. Axel Omba

Un gardien simule la mort pour éviter un carton rouge Lors d’un match de Copa Libertadores entre Barcelona SC et l’Atlético Nacional, le gardien de l’équipe équatorienne a tenté d’échapper à l’inévitable sanction en simulant l’évanouissement voire la mort. Sauf que sa prestation pourrait figurer parmi les pires célébrations de but de l’histoire du foot. Cela s’est déroulé dans la nuit de mercredi à jeudi de la semaine dernier. Alors que les deux équipes d’Amérique latines sont à égalité, 1-1, le portier du Barcelona SC, Maximo Banguera, sort de sa surface et fauche l’attaquant adverse, Jonathan Copete. En tant que dernier défenseur, la sentence ultime semble celle choisie par l’arbitre, qui n’hésite pas à sortir le carton rouge.

Le temps réglementaire est terminé, la pression est palpable. Banguera va alors feindre sa propre mort, dans le but de perdre du temps, mais surtout pour éviter le carton qui lui est destiné. Il reste allongé sur le terrain, comme inconscient. Cependant, au ralenti, on voit clairement que c’est le bras du gardien qui a percuté l’avant-centre adverse. L’arbitre ne tombe pas dans le panneau et l’expulse. Pour l’histoire, le carton aura eu son importance puisque il n’aura fallu que trois minutes de plus pour que l’Atletico marque et remporte la partie . (Tiré de toolito.com)

Un inspecteur de la Caf attendu pour homologuer le stade Tshikisha de Mbuji Mayi Un inspecteur de la Confédération africaine de football (Caf) est attendu, mardi 12 mai, à Mbuji-Mayi (KasaïOriental), pour évaluer les travaux de réfection du stade Tshikisha. Les dirigeants de Sanga Belende et les supporters de ce club participent aux travaux de réaménagement du stade qui consistent à fixer les treillis, réhabiliter les tribunes, les vestiaires et la pelouse. La formation de Sa Majesté Sanga Balende sera fixée sur sa demande de recevoir le Zamalek d’Egypte au stade Tshikisha de Mbuji Mayi dimanche 17 mai dans le cadre du matchaller du tour de cadrage de la Coupe de la Confédération après avis de

l’inspecteur de la Caf. Le match retour se jouera le week-end du 5, 6, 7 juin au Caire. La Fédération congolaise de football association (Fecofa) avait, à son tour, dépêché la semaine dernière, une équipe pour inspecter le stade Tshikisha en travaux. En cas de réponse négative de la Caf, Sanga Balende va recevoir Zamalek d’Egypte au stade Tata Raphaël de Kinshasa. Au championnat national, Sanga Balende a partagé, dimanche 10 mai, avec l’As Vclub sur le score de trois buts partout au stade Tshikisha. La Ligue nationale de football a décidé de suspendre le résultat de ce match.

Neeskens Kebano élu «Soulier d’Ebène 2015» en Belgique

L’international congolais Neeskens Kebano a été élu, lundi 11 mai 2015, «Soulier d’Ebène 2015», un prix

qui récompense le meilleur joueur africain ou d’origine africaine évoluant au Jupiter pro league, championnat belge de football professionnel. Il a devancé Moses Simon (La Gantoise), Chancel Mbemba (Anderlecht), Youri Tielemans (Anderlecht) et Kara Mbodji (Genk). Il a reçu le trophée le lundi même des mains de Bernard Lama, ancien gardien de l’équipe nationale de France et du club français Paris Saint-Germain. Au terme du dernier championnat belge, Neeskens Kebano a été auteur de 11 buts et 6 passes décisives en 29 matches.

Ce milieu de terrain du FC Charleroi avait intégré les rangs des Léopards de la RDC en octobre 2014 et avait remporté la médaille de bronze lors de la Can 2015, en Guinée Equatoriale. Son club, Charleroi prend part pour la première fois aux play-offs du championnat national de Belgique. Quatre Congolais ont déjà remporté le trophée « soulier d’ében » depuis son instauration en 1992, à savoir : Hervé Nzelo Lembi en 2000 (FC Bruges), Mohamed Tchite en 2007 (RSC Anderlecht), Dieumerci Mbokani en 2012 (RSC Anderlecht) et Neeskens Kebano (Charleroi) en 2015.

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SOCIETE

Top 10 des remèdes pour raffermir les seins

Toute femme voudrait avoir des seins parfaitement en forme tout au long de sa vie. Malheureusement, cela est impossible dans la plupart des cas. L’affaissement du sein est un processus naturel qui se produit avec l’âge dans lequel les seins perdent leur souplesse et leur élasticité. Bien que l’affaissement des seins commence généralement autour des 40 ans, il peut se produire plus tôt. Outre l’âge, d’autres facteurs peuvent causer l’affaissement des seins comme l’allaitement, la grossesse, la ménopause, une perte ou un gain de poids trop rapide, l’exercice intense, les carences nutritionnelles et aussi le fait de porter un soutien-gorge mal ajusté. Certaines maladies comme le cancer du sein ou des maladies respiratoires comme la tuberculose peuvent aussi provoquer des seins à tombants. En outre, la consommation excessive de nicotine, d’alcool et de boissons gazeuses peut accentuer le problème. Les seins ne sont pas des muscles. Ils sont faits de matières grasses, de tissus conjonctifs et de glandes productrices de lait, et ils ont besoin de soins appropriés pour les garder en bonne forme. Une grande variété de crèmes et lotions sont disponibles sur le marché pour renforcer et tonifier les seins et éviter l’affaissement. Toutefois, si vous préférez utiliser des méthodes naturelles, il existe de nombreux remèdes maison simple et facile que vous pouvez essayer sans danger. Top 10 des remèdes maison pour raffermir les seins tombants.

1. Exercice

Celles qui ont des seins tombants

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doivent intégrer de l’exercice dans leur routine quotidienne. Des exercices ciblés sur les tissus mammaires et les muscles pectoraux situés autour de la poitrine peuvent beaucoup aider à amplifier leur fermeté. Certains exercices peuvent effectivement redresser les seins, comme les pompes, le développécouché, soulever les bras avec de petites haltères. Il en existe bien d’autres, vous les trouverez sûrement sur le net. Il est à noter qu’il faut toujours porter un soutien-gorge pendant la pratique du sport ou d’exercices.

2. Massage glacé

Les massages de glaces sont également considérés comme très efficaces pour retrouver de la fermeté des seins et pour les empêcher de tomber. Le froid va stimuler les tissus, les seins apparaitront plus fermes et plus tendus vers le haut. Voici comment procéder. 1. Prendre 2 cubes de glace et masser en mouvements circulaires autour de chacun de vos seins pendant 1 minute seulement. 2. Sécher les seins avec une serviette douce et mettre immédiatement un soutien-gorge bien ajusté. 3. Restez dans une position allongée pendant 30 minutes. 4. Vous pouvez effectuer ce traitement à intervalles réguliers tout au long de la journée. Note : Ne pas exposer vos seins à la glace pendant plus d’une minute à la fois, car cela pourrait provoquer un engourdissement qui n’est pas le but recherché.

3. Huile d’olive

Masser vos seins avec de l’huile d’olive est une excellente technique pour raffermir les seins tombants. L’huile d’olive est une source riche

en antioxydants et en acides gras qui peuvent inverser les dommages causés par les radicaux libres et ainsi prévenir l’affaissement des seins. De plus, elle contribuera à améliorer la texture et la tonicité de la peau. 1. Mettez un peu d’huile d’olive sur vos paumes et frottez-les ensemble pour générer de la chaleur. 2. Frottez vos paumes sur vos seins dans un mouvement ascendant. 3. Massez doucement pendant environ 15 minutes pour augmenter la circulation sanguine et stimuler la réparation cellulaire. 4. Faites ce remède au moins 4 ou 5 fois par semaine. Vous pouvez également utiliser de l’huile d’amande, d’argan, d’avocat ou de jojoba pour masser vos seins.

4. Concombre et jaune d’oeuf

Un autre excellent remède pour relever les seins sera un masque préparé à partir de concombre et de jaune d’oeuf. Le concombre a des propriétés naturelles qui tonifient la peau et le jaune d’oeuf est riche en protéines et en vitamines qui peuvent aider à traiter l’affaissement des seins. 1. Mixez 1 petit concombre dans un mixeur. 2. Mélangez cette purée dans 1 jaune d’oeuf et 1 cuillère à café de beurre ou de crème pour obtenir une pâte. 3. Appliquez le mélange sur vos seins et laissez-le pendant environ 30 minutes. 4. Rincez abondamment avec de l’eau froide. 5. Utilisez ce masque une fois par semaine pour raffermir et de renforcer les tissus mammaires.

5. Blanc d’oeuf

Le blanc d’oeuf est également bon contre l’affaissement des seins en raison de ses propriétés astringentes et pour nourrir la peau. Les lipides hydroélectriques présents dans le blanc d’œuf aide à retendre la peau distendue autour de vos seins. – Battez 1 blanc d’oeuf jusqu’à ce que vous obtenez une texture mousseuse. Appliquer-le sur vos seins et laisser reposer pendant 30 minutes. Lavez avec du concombre ou de jus d’oignon, puis avec de l’eau froide. – Vous pouvez également préparer un masque pour les seins en mélangeant 1 blanc d’oeuf avec 1 cuillère à soupe

de yogourt nature et 1 cuillère à soupe de miel. Appliquez-le sur vos seins et laissez-le pendant 20 minutes. Rincez à l’eau froide. Effectuez l’un de ces remèdes naturels au choix, une fois par semaine pour profiter de vos seins fermes.

6. Fénugrec

Dans l’Ayurveda, le fénugrec est souvent utilisé pour raffermir les seins tombants. Il contient des vitamines et des antioxydants qui combattent les radicaux libres, idéal pour resserrer et rendre la peau lisse autour des seins. – Mélanger 1/4 tasse de poudre de fénugrec avec suffisamment d’eau pour former une pâte épaisse. Massez avec cette pâte sur vos seins et laissez agir pendant 5 à 10 minutes. Rincez à l’eau tiède. Suivez ce remède une fois ou deux fois par semaine. – Vous pouvez également préparer un masque pour les seins avec 1/2 tasse de yogourt, 10 gouttes d’huile de fénugrec et 10 gouttes d’huile de vitamine E et 1 blanc d’oeuf. Mélanger les ingrédients jusqu’à obtenir une pâte assez lisse. Appliquer la pâte sur vos seins et frottez doucement. Laissez reposer pendant environ 30 minutes, puis rincez à l’eau froide. Utilisez ce masque une fois par semaine.

7. Grenade

La grenade est considérée comme un merveilleux ingrédient anti-âge et peut aider à prévenir l’affaissement des seins. L’huile de graines de grenade est riche en phytonutriments qui peuvent aider à avoir des seins fermes. – Faire une pâte de grenade pelée et un peu d’huile de moutarde chaude. Utilisez-la pour masser vos seins dans un mouvement circulaire pendant 5 à 10 minutes par jour avant d’aller au lit. – Vous pouvez également utiliser l’huile de graines de grenade pour masser vos seins 2 ou 3 fois par jour. – Une autre possibilité est de mélanger 4 cuillères à café d’huile de neem avec 1 cuillère à café de poudre sèche et de zeste de grenade. Chauffer ce mélange pendant quelques minutes. Laissez-le refroidir, puis l’utiliser pour masser vos seins deux fois par jour pendant plusieurs semaines.

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Le Burundi flirte avec ses vieux démons

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a désignation de Pierre Nkurunziza, le président sortant, comme candidat à un troisième mandat est-elle une violation des accords d’Arusha ? L’accord de paix d’Arusha, conclu en 2000 avait mis fin à la guerre civile interethnique commencée en 1993 avec l’assassinat du président hutu Melchior Ndadaye. Le premier scrutin, qui avait porté Pierre Nkurunziza à la présidence en 2005 s’était déroulé au suffrage indirect. Le parti vainqueur des élections, CNDD-FDD (Forces pour la défense de la démocratie) estime qu’il a droit à deux élections présidentielles au suffrage direct et il présente donc une nouvelle fois le président sortant. Dans ce sens, la lettre de l’accord d’Arusha peut être considérée comme respectée même si le Sénat a saisi la Cour constitutionnelle. Mais les partis d’opposition, l’Eglise catholique, la société civile (majoritairement investie par les Tutsis et les citadins), la presse indépendante, les « frondeurs » au sein du parti au pouvoir, les Etats Unis et l’Union européenne considèrent que dans l’esprit d’Arusha, un président élu doit s’effacer après deux mandats. Qui s’oppose au président sortant et à son parti ? Se comportant de plus en plus comme un « parti unique » trustant au profit des siens les emplois dans la fonction publique et l’accès aux – rares- ressources, le parti au pouvoir suscite des critiques croissantes : corruption des anciens « maquisards » qui après les années de lutte armée veulent à leur tour « manger » et se comportent comme des nouveaux

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riches, création de milices de jeunes, les Imbonerakure qui reçoivent un entraînement para militaire, délitement d’une administration naguère très performante, scandales à répétition comme la vente de l’avion présidentiel ou l’incendie du grand marché de Bujumbura…Les critiques émanent surtout des milieux urbains et intellectuels, des activistes des droits de l’homme, de la presse et les manifestations actuelles se limitent aux quartiers de Bujumbura où les Tutsis sont majoritaires. Dans les campagnes, tenues en main par le parti au pouvoir et les miliciens Imbonerakure, la population majoritairement hutue apprécie un chef d’Etat qui passe tous ses week ends sur le terrain (où il prie et joue au football..)et qui a pris plusieurs mesures sociales importantes, comme la gratuité de l’accès médical pour les femmes enceintes. Cependant, un autre parti hutu, le FNL (Forces nationales de libération) dirigé par Agathon Rwasa, le dernier à avoir déposé les armes, se pose en concurrent du CNDD, il risque de l’affronter militairement et aurait des contacts avec le Rwanda. Le clivage est-il essentiellement ethnique ? Ayant rendu la mixité ethnique obligatoire dans l’armée et la police (ce qui avait rendu possible l’intégration de beaucoup d’anciens rebelles), prévoyant le « panachage » de tous les partis (avec des quotas réservés aux deux ethnies) les accords d’Arusha avaient permis au Burundi, durant quinze ans, de conjurer les démons ethniques, les remplaçant par des rivalités politiques. Une vie associative intense, une presse indépendante et courageuse avaient consolidé ces acquis, une nouvelle génération avait pris le relais. Mais aujourd’hui le parti CNDD joue avec le feu : les partisans du chef de l’Etat assurent que les Tutsis veulent reprendre le pouvoir, que ceux qui s’opposent au troisième mandat sont complices de ceux qui naguère assassinèrent Melchior Ndadaye(c’est-à-dire des officiers

tutsis…).Une rumeur non vérifiée assure que les Imbonerakure auraient été rejoints par des Interhahamwe, les génocidaires rwandais de sinistre mémoire, aujourd’hui traqués par l’armée congolaise. Ce réveil des vieux démons ravive toutes les craintes : gagnés par la peur, les Tutsis fuient vers le Rwanda où ils sont accueillis dans des camps ethniquement séparés, des élèves du secondaire menacent d’en venir aux mains, Hutus contre Tutsis. Et chacun remarque qu’à Bujumbura les quartiers « tutsis » qui se soulèvent sont ceux où, dans les années 90, opéraient les milices paramilitaires « Sans échec » qui pratiquaient l’ « autodéfense » et le nettoyage ethnique, chassant les Hutus vers les collines… Faut- il craindre un nouveau génocide rappelant le Rwanda de 1994 ? Malgré les risques de dérapage, malgré une configuration ethnique comparable, les deux situations sont très différentes, aussi bien dans le temps que dans la pratique quotidienne : au Burundi, le mixage ethnique s’est opéré, la pratique démocratique s’est enracinée (quatre anciens présidents vivent en paix dans le pays et se sont opposés au troisième mandat de leur « collègue »), la communauté internationale est vigilante même si elle manque de recul. Quant au parti au pouvoir, il est lui-même divisé car des « frondeurs », intellectuels le plus souvent, s’opposent aux « maquisards », qui veulent «rester plus longtemps à la table du pouvoir ». Le danger de guerre civile, de répression, d’élargissement de la violence est cependant bien réel et pourrait faire de nombreuses victimes, parmi les Hutus comme parmi les Tutsis. Dans la région, on peut mourir en masse, sans qu’il s’agisse pour autant d’un génocide… La partie est-elle jouée ? L’opposition interne au troisième mandat est large, les mises en garde internationales sont nombreuses, les pressions des bailleurs sont fortes et la rue de Bujumbura ne faiblit pas : à certains égards le Burundi rappelle

le Burkina Faso, où le président Compaoré, refusant de céder, avait fini par être chassé du pouvoir. Le rapport de forces pourrait basculer si l’armée bougeait, comme au Burkina Faso, mais elle vient de marquer publiquement son unité d’action avec une police souvent considérée comme plus proche du pouvoir. Les évènements actuels, comme lors des troubles de janvier dans les villes congolaises, comme à Ouagadougou en novembre, marquent l’apparition d’une nouvelle génération d’activistes, opérant via de nouvelles formes de communication, les réseaux sociaux, la musique, qu’il s’agisse du rap ou du reggae, déclenchant par conséquent de nouvelles formes de répression (l’interdiction des tweets et des SMS…) Les pays voisins pourraient peser : la Tanzanie et l’Afrique du Sud sont garants de l’accord de paix, à l’instar des Etats Unis, dont la fermeté a été très remarquée, le Rwanda redoute un afflux massif de réfugiés. Mais par ailleurs, Kigali évalue les deux hypothèses : l’effacement d’un président qui avait permis d’utiliser l’aéroport de Bujumbura lors des opérations de la force d’intervention de la force africaine contre les rebelles tutsis du M23 au Nord Kivu, ou son maintien au pouvoir qui représenterait un précédent intéressant. Par ailleurs, alors qu’une nouvelle rébellion apparaît au Nord Kivu, héritière du M23, c’est le Burundi qui mobilise l’attention internationale… La révélation de nouveaux scandales, ou de nouvelles victimes ethniquement ciblées pourraient également accélérer le désaveu général. Mais par ailleurs, divisée, dépourvue de personnalité charismatique, l’opposition peine à convaincre et on ignore son degré d’implantation dans les campagnes. Si, dans les jours à venir, le CNDD réussit à surmonter l’épreuve de force actuelle, il pourra malgré tout se diriger vers les élections prévues pour juin prochain… Colette Braeckman

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