Le vif du congo 30

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Transport en commun

Enjeux politiques

Transco d’innovations La RDC victime d’un en performances complot ?

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VIFCONGO Hebdomadaire, Ed. N°030, du 20 au 26 mai 2015, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: levifducongo@gmail.com

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Partenariat gagnant – gagnant entre la RDC et la Chine

La Sicomines impressionne

les diplomates

Les Ambassadeurs et diplomates de la France, de la Chine, de l’Union Européenne ainsi que le Directeur Pays de la Banque Mondiale et le Représentant Résident du FMI ont vécu, au cours d’une visite guidée à Kolwezi dans la future province du Lualaba, les réalisations de cette entreprise, fruit de la coopération, depuis 2008, entre la Gécamines et un consortium d’entreprises chinoises Pge 2

Entre dialogue et délais constitutionnels

L’opposition complique et bloque la Nation Pge 3

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A LA UNE

Partenariat gagnant – gagnant entre la RDC et la Chine

La Sicomines impressionne les diplomates

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e partenariat gagnant – gagnant passé en 2008 entre la République Démocratique du Congo, à travers la Gécamines, et un consortium d’entreprises chinoises avait fait couler de l’encre à de la salive quant à la soutenabilité de la dette qu’il allait engendrer et à sa viabilité par rapport aux objectifs de développement envisagés. Aujourd’hui, 7 ans après, les fruits de ce partenariat se ressentent dans la vie des Congolais à travers la SICOMINES qui est la contrepartie de l’exploitation minière par les entreprises chinoises. Pour en rendre compte aux autres partenaires et afin d’attirer de nouveaux investisseurs, le Bureau de Coordination et du Suivi du Programme Sino Congolais (BCDPSC) a organisé, le 16 mai 2015 à l’intention, notamment, des ambassadeurs des Etats Unis d’Amérique, de l’Union Européenne ainsi que des représentants résidents de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, un voyage d’information à Kolwezi dans les sites d’exploitation de la SICOMINES. « De la SICOMINES, on en parlait beaucoup, mais peu en saisissait la portée », a déclaré à la presse Moïse Ekanga Lushima, Secrétaire Exécutif du BCDPSC, qui a ajouté que cette mission avait pour but d’ «éclairer la lanterne de tous ». Le prêt chinois sur 20 ans s’élève, après réévaluation, à 6,7 milliards USD dont 3 milliards pour les seules infrastructures. A ce jour, a indiqué Jean Nzenga Kongolo, DGA de la SICOMINES, 827 millions de dollars ont déjà été décaissés. Ils ont servi à la construction de 220 Km de routes et de 90.000 m2 d’ouvrage. Le fruit de ce contrat est partagé à raison de 68% pour la partie chinoise et 32% pour la

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RDC. Au cours de la mission d’information du 16 mai dernier, les diplomates occidentaux ont pour se rendre compte de l’investissement de la SICOMINES aussi bien sur le plan de l’exploitation que sur l’impact social dans et autour de sa zone d’exploitation. La SICOMINES n’a pas encore réellement commencé à produire, mais elle va bientôt terminer la construction de deux usines modernes de transformation du cuivre qui seront en production à partir d’octobre 2015. Ce sera la première usine construite à partir de zéro en RDC. Créée le 26 septembre 2008, la SICOMINES emploie à ce jour 3.000 personnes dont 70% sont des Congolais. « Ce genre de projets est vraiment dans la droite ligne des objectifs de la Banque Mondiale qui a pour mission essentielle de lutter contre la pauvreté », a commenté le Représentant de la Banque Mondiale, Ahmadou Moustapha Ndiaye. De son côté, le Directeur Pays du PNUD, Prija Gajraj,

a salué cette initiative importante, déclarant qu’elle « démontre tout le potentiel du secteur minier en RDC », avant de confier que son institution continue à « encourager les efforts en termes de développement pour tous (renforcement des capacités, infrastructures, soutien à la population locale). Quant aux critiques portées sur l’impact environnemental du projet SICOMINES, le Directeur Général de cette entreprise, Sun Rui Wen, a déclaré qu’ «il ne s’agit là que des supputations », et la visite guidée l’a démontré. Impressionné par les progrès réalisés à ce jour à Kolwezi, les diplomates occidentaux, qu’accompagnait le ViceMinistre des Congolais de l’Etranger, Antoine Boyamba, ont dit espérer que « cet exemple va attirer d’autres investisseurs, et pas seulement des chinois. C’est, en tous cas, ce qu’a déclaré à la presse Eric Madison, numéro 2 de l’ambassade américaine en RDC. « Au Congo, nous sommes partenaires, nous avons les mêmes intérêts pour

le développement économique et pacifique du pays », a ajouté le diplomate américain qui a cité le cas de Tenke Fungurume Mining comme « un bel exemple de gros investissements américains dans le secteur minier en RDC ». il est revenu sur le thème du sommet des leaders africains organisé à Washington en juillet 2014 par le Président Barack Obama, sommet qui avait justement pour but de mobiliser les investisseurs américains vers le continent. Depuis lors, les Ambassadeurs américains ont reçu consigne de promouvoir les investissements et les échanges commerciaux avec l’Afrique. Dans ce cadre, le diplomate américain a déclaré qu’«on ne peut pas ignorer la RDC qui a récemment fait du bon travail dans le cadre du Doing Business ». Eric Madison a estimé que « l’arrivée des grands investisseurs comme la SICOMINES sert les intérêts de tous les investisseurs parce que cela sert à promouvoir une amélioration du climat des affaires dans l’intérêt de tout le monde ». Jonas Eugène KOTA

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Edito Demain l’implosion?

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uelle alternative reste-t-il encore à la République démocratique du Congo pour sortir de la zone politique de turbulences et offrir aux Congolais un avenir plus rassurant ? L’année en cours est en train d’aborder sa moitié sans que les Congolais n’aient de visibilité précise et rassurante sur le processus électoral. De tergiversations en procès d’intention en passant aussi bien par des stratégies de chaos que des revirements de situation, on ne sait plus où donner de la tête quant à ce que veulent vraiment nos politiciens, ceux-là même qui prétendent parler et se battre au nom du peuple. Le dernier cas en date est celui du dialogue politique réclamé hier à cor et à cri pour être rejeté quand se perspectives ont commencé à se préciser. A place il ne semble plus rester qu’un vide, étant donné qu’aucune autre alternative ne pourrait venir apaiser les uns et les autres sur leurs revendications diamétralement opposées. Comme bien d’autres observateurs, je ne cesse de me convaincre que, dans le fond, ces politiciens n’ont vraiment pas envie d’aller aux élections. On ne peut en dire autrement face à cette évolution d’un pas en avant de dix en arrière chaque fois qu’il s’agit de marquer des avancées. Alors que l’on vit dans un pays des urgences et des priorités, les gens fonctionnent comme s’ils avaient une éternité sur eux. Dans ce cas, à quoi cela servirait d’exiger le respect des délais constitutionnels tout en posant des actes et des conditions qui ne font que faire passer ce temps si précieux ? Si nos acteurs ne se ressaisissent pas, demain que personne ne se plaigne de l’implosion à laquelle ils sont en train de contraindre le pays de Lumumba. Jonas Eugène KOTA

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A LA UNE

Entre dialogue et délais constitutionnels

L’opposition complique et bloque la Nation concertations nationales qu’elle avait estimées non inclusive et donc, pas à même de résoudre la crise politique. Par la suite, elle abandonnera quelque peu ce chantier politique pour s’embarquer dans une longue bataille contre la révision de la Constitution avant d’ouvrir un autre front pour un calendrier électoral global et le respect des délais de mandat, surtout celui du Chef de l’Etat.

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ntre le dialogue politique tant et longtemps réclamé par l’opposition et l’impératif du respect des délais constitutionnels pour les élections, impératif auquel s’accroche la même opposition, la République Démocratique du Congo se retrouve aujourd’hui au milieu de nulle part. Alors qu’il y a quelque dix jours, une piste s’était entrouverte pour sortir du bourbier des tensions politiques avec les consultations qui se sont engagées vers le dialogue tant réclamé, voilà que le chemin vient à nouveau de s’obstruer. L’opposition, dont les ténors ont eu des consultations avec des émissaires du Chef de l’Etat quant à ceux, vient, une fois de plus, de tourner casaque et dire non à ce qu’elle exigeait hier. Lundi 18 mai 2015, en effet, l’UNC, le MLC et le reste de la constellation de partis d’opposition l’ont affirmé à travers une déclaration commune. Jugeant aujourd’hui inopportune ce dialogue, l’opposition estime qu’il risque « d’entraîner le pays dans un schéma de transition et de glissement du calendrier électoral en violation de la constitution ». elle’ estime également que l’apaisement politique visé par ce dialogue peut être obtenue autrement,

notamment par la pacification de l’Est du pays et la libération des prisonniers politiques. Ce fois-ci aussi, l’opposition revient sur sa contre-proposition de calendrier électoral qu’elle pense être le plus à même de faire respecter les délais constitutionnels et plonger le pays dans l’inconstitutionnalité quant à la durée du mandat du Chef de l’Etat. Il faut relever ici que l’UDPS n’a pas signé cette nouvelle déclaration de l’opposition, ce qui suppose qu’elle s’en tient à sa position première d’un dialogue restreint de quarante personnes et d’une courte durée avec une médiation internationale. C’est, d’ailleurs, ce que contenait les cahiers de charge respectifs de ce même parti ainsi que du MLC et de l’UNC qui étaient les premiers à prendre langue avec les émissaires du Président de la République. Le MLC était, par la bouche de son Secrétaire Général, Eve Bazaiba, le premier à faire volte-face, préférant s’en tenir aux élections. C’est la quatrième fois au moins que l’opposition change de position sur ses propres exigences. En juillet 2012 déjà, lors d’un conclave tenu au centre féminin Maman Mobutu à Limete, ces partis de l’opposition, sauf l’UDPS, avaient, dans l’une des recommandations, demandé ce dialogue. Elle l’avait réitéré après les

Le pays passera même à côté d’une insurrection au sujet de la loi électorale suite au rejet, par la même opposition, de l’organisation d’un recensement avant les élections. On se souviendra, pourtant, que ce préalable était contenu dans les recommandations du conclave de l’opposition en 2012. Bref, l’opposition ne lésinait sur aucun moyen pour imposer ses vues, même quand elle en est arrivée à insérer, dans son cahier des charges, le dossier de la tombe collective de Maluku. Entre les humeurs et les volte-face de l’opposition, il y a bien lieu que les observateurs perdent leur latin. Et d’événements en prises de position dont les changements répondent à une géométrie que seule l’opposition maîtrise, celle-ci donne chaque jour la preuve que, dans le fond, elle ne souhaite pas aller aux élections, mais n’a pas le courage de le dire ouvertement, préférant en laisser la responsabilité aux autres, manifestement pour ne pas perdre la face devant l’opinion nationale. Mais entre cette crainte et la lassitude que ses volte-face finit par causer, elle risque bien de perdre la face sur tous les fronts. En effet, la nouvelle prise de position de l’opposition vient compliquer l’équation de l’apaisement politique tout en bloquant la Nation tout entière qui attendait des voies de sortie, mais qui se fait enfoncer dans des culs-desac. Axel Omba

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POLITIQUE

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eux jours ont suffi au Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie pour tenir son congrès extraordinaire 4 ans après celui de 2011. Réunis dans la capitale congolaise du 14 au 15 mai 2011, les cadres et militants du P.P.R.D ont échangé sur l’avenir de leur formation politique à la veille des échéances électorales, avec pour thème : « état des lieux du parti, enjeux électoraux et perspective d’avenir ». Ce congrès a été ouvert par Yerodia Abdoulaye Ndombasi, représentant personnel de l’Autorité Morale Joseph Kabila Kabange. Hormis le mot du représentant personnel de l’autorité morale et la présentation des différentes délégations des 26 futures provinces, la première journée a été marquée par le discours du Secrétaire Général sortant qui a commencé par informer l’assemblée de sa démission de ces fonctions pour incompatibilité avec sa fonction publique actuelle de Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur. Evariste Boshab conformément à l’article 97 de la Constitution qui stipule que « les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat électif, de tout emploi public, civil ou militaire et de toute activité professionnelle, à l’exception des activités agricoles, artisanales, culturelles , d’enseignement et de recherche. Elles sont également incompatibles avec toute responsabilité au sein d’un parti politique ». Le congrès extraordinaire de Kinshasa était également une occasion pour le Premier Ministre Augustin Matata Ponyo, lui aussi membre du PPRD de revenir sur les projets déjà réalisés par son équipe en faveur du développement de la RDC. Il a souligné que le Gouvernement est arrivé à maitriser le cadre macroéconomique en dépit des menaces de la crise internationale. Il a également insisté que son Gouvernement consacre le gros de ses moyens pour ramener une paix définitive à la partie Est de la RDC. Au cours de cette même journée, que commissions ont été formées; une qui s’est penchée sur les questions électorales et l’autre sur les questions politiques et juridiques, car le parti

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PPRD : les secrets du Congrès

devait se choisir un nouveau Secrétaire Général. Pour l’élu de Kabongo dans la province du Katanga, l’honorable Mbuyu Kabango, « les élections à venir sont une sorte de thermomètre pour notre parti le P.P.R.D. Ce congrès est un signal fort à l’endroit de nos adversaires politiques pour qu’ils comprennent que nous ne sommes pas là par hasard, mais par mérite surement ». Il était temps que les uns et les autres fassent quelque chose, l’élan de la relance que la RDC a pris depuis l’arrivée de Joseph Kabila au pouvoir démontre que nous n’avons plus droit à l’erreur à quelques encablures des élections. Nous devons rester positifs ». Le suspense était dans tous les esprits au deuxième jour au sujet de la désignation du nouveau Secrétaire Général, car aucun nom n’était encore sorti du lot jusqu’à la mi-journée du vendredi 15 mai. C’est dans l’aprèsmidi que sera annoncé le nom d’Henri Mova Sakanyi, actuel Ambassadeur de la RDC en Belgique. Dans leurs résolutions, les congressistes ont demandé au Parlement d’accélérer le vote des lois importantes en rapport avec le processus électoral. Au Gouvernement, ils ont demandé

de trouver un mécanisme pour une application progressive du barème de Mbudi, d’améliorer la politique d’embauche dans l’administration publique pour les jeunes congolais ; à la Ceni, de respecter son calendrier global. Le P.P.R.D a, par ailleurs, décidé de renforcer son exécutif à la base et son omniprésence dans la diaspora. Les congressistes ont aussi encouragé le leadership féminin au sein du parti et recommandé que le contact soit permanant entre les dirigeants et les militants, car le P.P.R.D n’est pas un parti des cadres, mais de masse.

Mova a remercié le Chef de l’Etat Joseph Kabila, pour ses initiatives qui arrivent peu à peu à remettre la République Démocratique du Congo sur la voie du développement. Il a également félicité son prédécesseur et s’est dit conscient de la lourde charge qui l’attendait. « C’est ensemble, avec la contribution de chacun de nous, que le P.P.R.D fera mieux qu’avant », a-t-il encore dit, affirmant sa confiance en tous ses camarades pour ce faire. « Le temps que nous avons, c’est de nous conformer à la lutte politique actuelle dans notre pays en prenant en compte tous les enjeux de l’heure » a ajouté Henri Mova.

Au terme des travaux, le nouveau Secrétaire Général du parti, Henri

Steve KALOMBO

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POLITIQUE

La RDC victime d’un complot ? Face à la dégradation et aux contradictions de la situation politique générale et sécuritaire à l’Est de la RDC, l’on n’exagérerait pas si l’on conclut, face à la succession de ces faits et de bien d’autres, que, dans le fond, la République Démocratique du Congo fait face à un complot qui ne dit pas son nom. En effet, il est impossible, voire paradoxal, qu’un pays qui relève la tête sur tous les plans et qui en reçoit la reconnaissance objective des partenaires, se trouve entravé dans ses efforts par ces mêmes partenaires.

C’est ici que l’on se souvient du témoignage de Kengo Wa Dondo, ancien Premier Ministre, qui, en 2001, avait déclaré et démontré combien la communauté internationale, l’ONU en tête, avait entravé les initiatives pour le retour des réfugiés hutus rwandais dans leur pays. Cela se répète jusqu’à aujourd’hui. L’on n’exagérerait pas non plus, de trouver la base des contradictions politiques de l’opposition dans des officines stratégiques de

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a République Démocratique du Congo traverse actuellement une période trouble, confuse et chargée d’incertitudes quant au lendemain. Trouble et confuse en raison du croisement d’événements et d’initiatives qui rendent perplexes les observateurs les plus objectifs. La situation dure, d’ailleurs, depuis au moins huit mois et coïncide avec certains incidents dont la situation présente semble être la conséquence. Et cette situation revêt une double implication ou origine, à savoir les Congolais eux-mêmes et des partenaires (ou officines, c’est selon) extérieurs. De quoi voulons-nous parler ?

1. Du volet politique

S’il faut remonter à la genèse de la situation sociopolitique interne, l’on partirait du sortir même des élections de 2011. C’est depuis lors, et suite aux différentes réactions sur les résultats des élections et la qualité de celles-ci, que l’on a à faire avec les comportements actuels d’une frange de l’opposition et de la société civile, soutenue en cela, par des axes extérieurs du mal. C’est depuis lors aussi que le pays fait face à des agressions récurrentes déguisées en rébellions internes qui, cependant, opèrent avec force renforts de l’extérieur dans une indignation hypocrite d’une communauté internationale plutôt encline à des négociations stériles qu’à l’application des dispositions pertinentes de la Charte des Nations Unies au sujet des

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agressions interétatiques.

Aux origines de la crise électorale

Au sortir des élections de 2011, le pays fait face à une vague de contestation des résultats aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. L’opposition y va de sa fougue, la société civile de même. Mais le tsunami vient de Mgr Monsengwo qui, sans considération des données techniques et statistiques de la Commission justice et paix de l’Eglise catholique qui reconnaît n’avoir couvert que 25% de la cartographie électorale d’alors, Monsengwo donc qui décrète, sans aucune démonstration technique, que les résultats de la présidentielle ne sont conformes ni à la justice, ni à la vérité. Pendant ce temps, la communauté internationale parle de « nombreuses irrégularités » qui ont émaillé les élections. Cependant, la Fondation Carter, la seule à avoir couvert la plus large part de la cartographie électorale, et le groupe des partenaires électoraux de l’Union Européenne tiennent le même discours des irrégularités, mais ajoutent qu’elles n’ont pas affecté l’ordre d’arrivée des résultats.

Connexions et implications sur le présent

On en restera là jusqu’à ce jour, à l’orée de la fin de la mandature de 2011 où l’on assiste à une agitation qui ne dit plus son nom. En effet, si le discours dominant est à l’opposition contre un troisième mandat pour l’actuel Chef de l’Etat, contre le glissement du calendrier électoral, contre le calendrier électoral lui-même, mais

l’Occident. Tout indique que le pays est aujourd’hui victime d’une stratégie de pourrissement, comme si quelqu’un cherchait quelque part et de force à éditer un printemps sous les tropiques congolaises. Tout ceci se joue autour du contrôle du pouvoir qui a pour prolongement les richesses de la RDC sur lesquelles l’on cherche à faire main basse. A ce sujet, on peut dire, sans crainte d’être contredit, que ce pays avait rompu avec la paix le jour où, las des conditionnalités de l’Occident pour le financement du développement, il s’était tourné vers l’Orient pour de nouveaux partenariats sous le format gagnant-gagnant. Pour tout ceci et pour le salut de la Nation aujourd’hui à nouveau menacée dans ses fondements, il revient aux Congolais, et aux Congolais seuls, d’ouvrir l’œil et le bon. à la fois contre tout ce qui précède et un dialogue inclusif préalable, l’on ne comprend plus les rebuffades qu’affichent l’opposition radicale et une frange de la société civile. Le cas le plus troublant est la volteface de l’aile radicale du MLC qui, il y a une dizaine de jours, a transmis, avec l’UDPS et l’UNC, un mémo au Chef de l’Etat demandant un dialogue inclusif, mais qui, hier mardi 12 mai 2015, se rétracte pour préférer les élections au dialogue. Avant cela, l’aile radicale de l’opposition s’est laissé aller aux chants des sirènes qui leur ont fait miroiter la « libération » par un « écourtement » du mandat présidentiel actuel par des actions prétendument citoyennes, mais qui s’avèrent avoir été des initiatives insurrectionnelles. C’est alors que l’on voit venir en RDC des membres des mouvements dits pro-démocratie du Burkina Faso et du Sénégal, présentés comme modèle d’initiation à la participation à la gouvernance. On en connaît la suite, mais personne ne semble faire attention à la suite de ces mouvements dans leurs pays d’origine. Au Burkina Faso, Blaise Compaoré s’en est allé, bien entendu, mais la transition instaurée reste contrôlée, dans une large part, par les caciques de son régime. Pire encore, la loi électorale adoptée exclut de l’éligibilité les anciens membres du régime Compaoré, comme s’ils n’étaient plus des Burkinabés, mais la communauté internationale – la France en tête – qui

avait soutenu et salué l’insurrection burkinabée, demeure aussi muette qu’aveugle sur cette dérive et ce déni de démocratie qui se déploie sous nos yeux comme un éléphant sur le nez d’une mouche. Au Sénégal, Abdoulaye Wade avait, certes, tenté de réaménager la Constitution pour se taper l’opportunité de se représenter pour une troisième mandature. Le soulèvement populaire avait enrayé sa tentative, mais il s’était quand même présenté aux élections et avait été battu par Macky Sal au second tour, ce qui, sociologiquement, démontre que Wade jouissait du soutien d’une bonne part de l’électorat sénégalais. La légitimité a un socle sociologique avant d’être cimentée par la légalité… Par la suite, pour son mandat actuel, Sal avait fait une promesse électorale de faire réviser la constitution afin de modifier la durée du mandat présidentiel. Il fut élu, entre autres, pour cette promesse qu’avant lui, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade avaient faites également. Cependant, au soir, pratiquement, de son mandat actuel, Macky Sal exhume cette promesse et veut réviser la durée du mandat présidentiel. Les constitutionnalistes les plus avisés savent qu’en retouchant ce point d’une constitution, qui est l’un des principaux piliers d’une République, toutes les dispositions et compteurs antérieures tombent à l’eau pour donner au Président en place la possibilité de se relancer sur le nouveau décompte des mandatures. Sur ça aussi, notre chère communauté

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POLITIQUE internationale demeure sourde et aveugle…

muette,

Come-back en RDC

Revenons en RDC. Après une série d’échauffements dans un slalom jalonné de suspicions, de soupçons et de procès d’intention quant à l’intention du Chef de l’Etat, l’opposition a embarqué l’électorat dans un flou indescriptible avant d’aller au casting présidentiel chez Herman Cohen qui renverra tout le monde aux études. Après l’échec des initiatives insurrectionnels, l’opposition se retrouve à la croisée des chemins, ne sachant pas lequel emprunter entre aller aux élections et à un dialogue inclusif qu’elle a, elle-même, toujours réclamé depuis le sortir des élections de 2011. Même à propos des élections, l’opposition ne nous indique pas clairement comment elle entend s’y rendre, à part l’exigence préalable et prioritaire des législatives et de la présidentielle, reléguant ainsi les locales aux calendes grecques. Pourtant, c’est cette même opposition qui, lors d’un conclave tenu en juillet 2012, en avait appelé au renversement de la pyramide pour commencer le prochain cycle électoral à la base. Ne parlons pas, alors, de cette guéguerre sur le glissement ou pas d’un calendrier électoral global réclamé à cor et à cri mais disqualifié à sa publication au motif qu’il serait irréaliste. Irréaliste simplement parce qu’il ne satisfait pas à l’exigence de l’opposition qui veut, avant tout, la présidentielle et les législatives nationales.

Dialogue inclusif contre élections

C’est sur ces entrefaites que remonte à la surface la question d’un dialogue inclusif. L’UDPS, l’UNC et le MLC transmettent au Chef de l’Etat leurs mémos respectifs qui se recoupent sur leurs ordres du jour. On retient, pour l’essentiel, que ce dialogue est un préalable à la poursuite du processus électoral. On retient aussi que, pour ces trois partis, ce dialogue ne doit déboucher ni sur un partage du pouvoir ni sur un glissement de mandat. Mais, paradoxalement, on retient, d’une part, que, selon la jurisprudence des négociations politiques en RDC,

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les négociations finissent toujours sur une transition qui rime avec le « partage équitable et équilibré du gâteau », et, d’autre part, qu’au regard du cahier des charges de ce dialogue inclusif, un glissement de mandat est incontournable et que, quel que soit le calendrier électoral que l’on peut confectionner, le même glissement de mandat serait incontournable. On veut donc une chose et son contraire à la fois !!!

2. Du volet sécuritaire

Sur le volet sécuritaire, l’on se souvient de la vaillance de l’armée régulière manifestée depuis la mise en déroute du Mouvement du 23 mars. Jusquelà, cette force était présentée comme le ventre mou des grands lacs, traversée aussi bien par des trahisons internes que par l’affairisme de ses chefs, l’indiscipline de ses hommes de troupes et la désorganisation générale, sans compter le manque de confiance de la population qu’elle est censée protéger. En quelques trois mois d’offensive, les FARDC, sous la houlette de son Commandant Suprême Joseph Kabila, ont affiché un nouveau visage, forçant l’admiration, aussi bien des Congolais que des partenaires extérieurs. On se souvient de ces haies humaines qui, à l’Est, se formaient au passage de ces vaillants soldats, leur offrant aussi bien de l’eau que du peu de réserves alimentaires que pouvaient encore avoir ces populations longtemps martyrisées par l’insécurité. Il serait ingrat d’ignorer l’apport, dans ces victoires successives de la collaboration entre l’armée nationale et la Brigade onusienne d’intervention qui est venue, elle aussi, redorer le blason terni de la mission onusienne elle-même qui, installée en RDC depuis au moins 15 ans pour, principalement, protéger les populations civiles, aura plutôt excellé en statistiques sur les bilans des combats et des tueries aveugles dues à l’insécurité ambiante, mais aussi sur des rapports relatifs aux violations des droits de l’homme. Tout ceci sans compter leurs dénonciations de l’affairisme des chefs militaires congolais pendant que les casques bleus et leurs chefs s’y livraient aussi à cœur joie, tel que le renseignent, de temps en temps, des rapports au Conseil de Sécurité.

Dégradation des rapports

et connexion avec la montée de l’insécurité

On en était à la cordialité des rapports entre l’Etat congolais et la mission onusienne jusqu’au moment de l’assaut décisif contre les forces négatives. Les préparatifs vont bon train jusqu’à ce que les choses se gâtent Premier acte : le militaire onusien des opérations, préparatifs pour ce conjointement.

commandement exige un plan alors que les faire se faisaient

assassinats barbares commencent à ternir l’image de l’armée régulière et du régime en place. Pendant que l’on continue à se poser des questions, la situation sécuritaire ne fait que se dégrader. D’une part, alors que les FARC sont en pleines opérations, un autre rapport fuite au Conseil de sécurité, faisant état de l’indexation de 7 autres officiers militaires et de la police déclarés potentiellement susceptibles de graves violations des droits de l’homme.

Deuxième acte : au moment où la hiérarchie politique et militaire décide de la mise en place d’un nouveau commandement à l’Est, la mission onusienne remet en cause deux des officiers généraux qui venaient d’être affectés, justement pour les opérations en préparation. Mis en cause au motif non démontré de leur probité douteuse sur les droits de l’homme.

D’autre part, alors que, malgré les opérations militaires, la situation sécuritaire ne fait que se dégrader avec des tueries aveugles, l’on apprend des incursions de militaires rwandais et ougandais en territoire congolais. L’on apprend aussi que des réunions d’ex-M23 se tiennent en Ouganda et au Rwanda pour le lancement d’une nouvelle rébellion.

Tollé général dans le camp du Gouvernement qui n’a jamais eu vent d’un tel rapport. Qu’à cela ne tienne, l’ONU franchit le rubicond de la brouille à partir de son Chef même. C’est, en effet, Ban Ki Moon en personne, Secrétaire Général de l’ONU de son état, qui décide de la suspension de la collaboration de la force onusienne dans les opérations militaires en vue.

D’ordinaire, ce genre d’accusations pique au vif les autorités rwandaises qui ne tardent jamais à réagir. Mais cette fois-ci l’on a droit à un silence peuplé d’interrogations. C’est, cependant, sur ces entrefaites que Bertrand Bisimwa, chef de la branche politique du M-23 défait, se fend d’une déclaration dans laquelle il déplore la situation sécuritaire à l’Est, en attribue la responsabilité aux insuffisances, selon lui, du Gouvernement, demande la démission du Gouverneur du NordKivu et appelle la population à « se prendre en charge ».

Réponse du berger à la bergère, c’est le Chef de l’Etat congolais, Commandant Suprême des forces armées de son état, qui, las des rodomontades de la communauté internationale, décide et annonce que les FARDC se passeront désormais de la collaboration des forces onusiennes dans les opérations militaires à l’Est, opérations qui seront lancées dans les heures qui suivaient.

Qui veut salir la RDC et ses FARDC ?

L’armée régulière évoluait depuis avec succès, faisant montre d’un professionnalisme remarquable, jusqu’au déclenchement des tueries aveugles qui, en quelques trois mois, feront plus de 300 morts, plus même que les dégâts directs et/ou collatéraux des combats militaires sur les populations civiles. Qui sont ces tueurs, d’où viennent-ils et que revendiquent-ils ? Autant de questions essentielles qui ne trouvent pas encore de réponse, alors que ces

Suspectes coïncidences

Ceci explique-t-il cela ? Au moins, cette sortie médiatique a le mérite de sortir quelque peu le loup des bois. On se souvient, en effet, de l’offensive diplomatique de l’ONU pour un dialogue visant la reprise de la collaboration entre les forces onusiennes et l’armée congolaise contre les forces négatives. Hervé Ladsous, Secrétaire d’Etat adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, a même fait le déplacement de Kinshasa pour cela. L’insécurité galopante à l’Est serait-elle l’initiative des stratèges onusiens pour amener le Gouvernement à céder à l’offensive diplomatique onusienne ? En tous cas, toutes les hypothèses demeurent ouvertes, surtout que l’on sait qu’avant même la crise

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ACTUALITE actuelle entre la RDC et l’ONU, la mission onusienne disposait de tous les moyens nécessaires, jusqu’à des drones, pour assurer et renforcer la surveillance sécuritaire à l’Est, mais cela n’a presque jamais aidé à la rétablir et la maintenir…

Considérations finales et retour aux prolégomènes

A tout prendre, l’on n’exagèrerait pas si l’on conclure, face à la succession de ces faits et de bien d’autres, que, dans le fond, la République Démocratique du Congo fait face à un complot qui ne dit pas son nom. En effet, il est

impossible, voire paradoxal, qu’un pays qui relève la tête sur tous les plans et qui en reçoit la reconnaissance objective des partenaires, se trouve entravé dans ses efforts par ces mêmes partenaires. C’est ici que l’on se souvient du témoignage de Kengo Wa Dondo, ancien Premier Ministre, qui, en 2001, avait déclaré et démontré combien la communauté internationale, l’ONU en tête, avait entravé les initiatives pour le retour des réfugiés hutus rwandais dans leur pays. Cela se répète jusqu’à aujourd’hui.

L’on n’exagèrerait pas non plus, de trouver la base des contradictions politiques de l’opposition dans des officines stratégiques de l’Occident. Tout indique que le pays est aujourd’hui victime d’une stratégie de pourrissement, comme si quelqu’un cherchait quelque part et de force à éditer un printemps sous les tropiques congolaises. Tout ceci se joue autour du contrôle du pouvoir qui a pour prolongement les richesses de la RDC sur lesquelles l’on cherche à faire main basse. A ce sujet, on peut dire, sans crainte

d’être contredit, que ce pays avait rompu avec la paix le jour où, las des conditionnalités de l’Occident pour le financement du développement, il s’était tourné vers l’Orient pour de nouveaux partenariats sous le format gagnant-gagnant. Pour tout ceci et pour le salut de la Nation aujourd’hui à nouveau menacée dans ses fondements, il revient aux Congolais, et aux Congolais seuls, d’ouvrir l’œil et le bon. Pascal Debré Mpoko

Près de 300 miliciens de la FRPI déposent les armes en Ituri

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nviron 300 miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) se sont rendus, dimanche 17 mai, aux Forces armées de la RDC (FARDC) et à la Monusco, à Bukiringi, localité située au Sud de Bunia, chef-lieu de l’Ituri (Province Orientale). Le nouveau chef de ces combattants, Mbadu Adirodu, a affirmé que d’autres miliciens suivront cette vague pour déposer les armes. Des sources militaires de la région indiquent que la première colonne de miliciens FRPI a été aperçue dimanche à Bukiringi aux environs de 13 heures locales. Ces miliciens ont été conduits par leur

nouveau chef Mbadu Adirodu qui espère, avec l’assistance des autorités militaires sur terrain, parcourir, dès ce lundi, d’autres villages de la chefferie de Walendu Bindi pour sensibiliser d’autres miliciens encore réfractaires au processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) à déposer les armes. Jusque-là, le chef milicien n’a encore rien dit de ce que lui et ses hommes attendent en retour du gouvernement congolais à l’issue de cette reddition volontaire. De son côté, le général JeanPierre Bongwangela, commandant de la 32è région militaire, déclare que la sécurité est garantie aux miliciens qui se rendent volontairement.

La Monusco, quant à elle, promet d’assurer toute la logistique pouvant accompagner le processus de démobilisation de ces miliciens. Il s’agit notamment d’assurer le transport pour leur évacuation vers le centre de transit de Rwampara mais également pour la prise en charge totale des miliciens pendant leur bref séjour dans ce centre de transit. Le chef de bureau local de la mission onusienne à Bunia, M’Hand Ladjouzi, pose cependant deux conditions aux miliciens : la remise totale des armes et la libération des enfants pris en otage. Cette

reddition

des

miliciens

FRPI intervient après que l’armée congolaise a lancé une offensive contre leurs positions dans la chefferie de Walendu Bindi, en territoire d’Irumu, Province Orientale. Le bilan provisoire de cet assaut avait fait état de deux miliciens tués et un militaire blessé, selon le commandant second du secteur opérationnel des Forces armées de la RDC (FARDC) en Ituri. Ces attaques sont notamment lancées dans les villages de Nahigo et dans les montagnes de Bukiringi. Le commandant second du secteur opérationnel avait précisé que cette offensive vise à démanteler toutes les positions des miliciens dans ces lieux d’où ils voulaient se réorganiser. Radiookapi.net

Géopolitique internationale

La face cachée du putsch manqué contre Nkurunziza

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algré l’Accord d’Arusha et la Constitution du Burundi ni n’autorisent que deux mandats pour le Chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza a bravé tout le monde, communauté internationale tout comme le peuple burundais,

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pour déposer sa candidature en vue d’un troisième mandat. Une démarche approuvée par la Cour constitutionnelle burundaise malgré l’échec, déjà en mars 2014, de Pierre Nkurunziza à faire sauter le verrou constitutionnel de la limitation à deux du nombre de mandats qu’un Président burundais peut briguer. Plus tard, son parti, le Cndd-Fdd, le choisira comme

candidat à sa propre succession. Ce à quoi a suivi son dépôt de candidature qui a donné le ton aux manifestations « anti-troisième mandat ». Au cours de celles-ci, tandis qu’en Dar-es-Salem se tenait un sommet régional sur la situation au Burundi, le Général Godefroid Niyombare, ancien chef du service des renseignements burundais et ex-compagnon d’armes

du Président, annoncera sur les ondes de la radio privée Insaganiro, avoir destitué Pierre Nkurunziza.

Les réactions à ce putsch ne se sont pas fait entendre. Les chefs d’Etat de la Communauté est-africaine, (EAC), dans une déclaration, lue par le Président tanzanien Jakaya Kikwete, ont vite condamné «le

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ACTUALITE coup d’État». Ils ont demandé «aux autorités burundaises de reporter les scrutins» législatif, prévu le 26 mai, et présidentiel, prévu le 26 juin 2015.

D’autres, par contre, y voient une interpellation à ces mêmes présidents de ne pas emboîter le pas à Pierre Nkurunziza.

Beaucoup d’observateurs ont, du reste, stigmatisé la façon dont cette actualité burundaise est traitée par les médias occidentaux. Pour ces observateurs, le traitement de cette actualité différait selon que les uns avaient des intérêts au Burundi alors que les autres n’y en avaient pas. Ils citent en exemple les médias anglais qui donnaient l’information impartiale alors que d’autres, tels les médias belges, français et américains, couvraient les événements du Burundi avec un penchant pro-putschiste. Finalement, il s’est trouvé que les putschistes n’ont pas eu le dessus sur les pro-Nkurunziza. C’est alors que les uns et les autres ont requalifié leur appréciation de la situation qui prévalait au Burundi. Les USA se sont prononcés en faveur du respect de l’ordre constitutionnel tout en condamnant le coup d’Etat manqué qui n’est pas démocratique. Après l’échec du putsch, pour eux, Pierre Nkurunziza doit aller jusqu’à la fin de son mandat, car il est le Président élu et donc légitime du Burundi…

Les observateurs sont, en effet, convaincu que la crise au Burundi est pilotée de l’étranger. Un analystes s’appesantit aussi sur les raisons de la crise, dont l’une apparente, liée au nom respect de l’Accord d’Arusha et à la volonté de Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat et, la seconde, présentée comme plus fondamentale, basée sur « … la volonté de l’Administration Obama de changer le régime politique du Burundi et de renverser le président actuel. Volonté directement affirmée lors du Sommet Usa-African Leaders en août 2014 à Washington et qui concerne 13 pays africains (dont la Guinée Equatoriale, la RDC et le Cameroun). »

La situation au Burundi a donné lieu à des extrapolations qui la considère comme une exhortation au reste des chefs d’Etat africains dans la même situation que Pierre Nkurunziza.

A en croire cet analyste, « Washington a pris en main les oppositions de ces 13 Pays, dont celle du Burundi, finançant, achetant, organisant des gens qui ont choisi de devenir des fantoches et des mercenaires. En particulier, elle a organisé des groupes de jeunesse, sur le modèle développé depuis 15 ans en Europe, en Asie et en Afrique maintenant, par le Groupe International CANVAS/ OTPOR, financé par Söros et la NED, la vitrine légale de la CIA. Soros qui est l’organisateur et le financier, pour

le compte de l’Administration Obama, des groupes comme le Balais Citoyen (Burkinabe) et ses nouveaux petits frères de RDC, du Sénégal ou … du Burundi. Et dont l’International Crisis Group (ICG), ONG partisane dont Söros lui-même est administrateur, intervient constamment sur le dossier burundais dans les médias occidentaux, justifiant le coup d’Etat du jour au nom de « la logique de réconciliation » (sic). »

La position actuelle des USA et ses effets

Pour notre part, si la démocratie et la constitutionnalité doivent être respectées, à moins d’une réserve émanant d’un consensus entre acteurs politiques majeurs de la RDC, Joseph Kabila doit aller paisiblement jusqu’à la fin de son mandat qui sera sanctionnée par la passation de pouvoir au lauréat de la présidentielle de 2016. Comment donc comprendre l’activisme de certains leaders de l’opposition congolaise qui parcourent les capitales occidentales à la recherche d’un appui pour l’éviction immédiate et sans autre forme de procès de Joseph Kabila du pouvoir avant la fin effective de son mandat en cours ? Des schémas ont été mis au point, selon les révélations de Luc Michel. En RDC, on a connu les manifestations du 19 au 21 janvier 2015, qui étaient une tentative très sérieuse pour matérialiser le coup d’Etat en RDC.

L’irruption ultérieure de « ‘Y’ en a marre » et de « Balai citoyen » ne doivent-ils pas dès lors être considérés comme une sérieuse mise en marche du « jihadisme » à l’occidentale contre la RDC ? Des soutiens aux incarcérés de Filimbi et compagnie par les médias occidentaux, français notamment, en disent aussi long sur le soutien occulte à ces jeunes instrumentalisés pour tuer la démocratie et la constitutionnalité en RDC à la faveur des intérêts des impérialistes notoires. La politique étant le secteur directeur de la nation, il sied de veiller à ce que celui qui sera porté à la tête de la RDC ne soit pas plus redevable aux prédateurs impérialistes sournois et hypocrites qu’au peuple congolais. Cela commence et passe par la compréhension des complots et du mode opératoire impérialiste et par le refus de se faire instrumentaliser contre ses propres frères et sœurs congolais. Les politiques congolais ainsi que les opérateurs de la société civile doivent savoir pour qui ils roulent. Ils doivent cesser d’afficher leur égoïsme comme une volonté de rendre le peuple heureux, car en se laissant instrumentaliser par les prédateurs impérialistes, ils ne laisseront que des miettes au peuple dont la paupérisation prospérera de plus belle. Samy BOSONGO

Transport en commun

Transco d’innovations en performances

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epuis l’arrivée du nouveau comité dirigé par Michel Kirumba, la société de transport en commun Transco vole d’innovations en innovations, à la grande reconnaissance aussi bien des cadres et agents que des usagers. L’on signale, par exemple, le renforcement

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de la sécurité des bus et, partant, des passagers avec l’installation d’un nouveau système anti-incendie au sein de l’entrepôt où sont gardés les véhicules. Cette innovation vient s’ajouter aux efforts de formation devenue régulière des chauffeurs pour réduire autant que possible les cas d’accidents. Le taux d’accident, à ce jour, est de 1 sur 26.000 Km sur une prévision de 1 sur 10.000 Km. Il y a également la mise à niveau des sédentaires, le renforcement des capacités du personnel par l’INPP, l’affichage d’un panneau d’information voyageur, la mise en service d’un nouveau système de girouette, etc. Toujours à l’actif du comité Kirumba,

l’on signale la pratique systématique de pointage biométrique des agents sédentaires et au réseau, l’entretien régulier du milieu du travail (toilettes et bureaux) pour obtenir un rendement optimal des agents. A propos du personnel toujours, le comité Kirumba fait tout pour amener le personnel à donner le meilleur de lui-même pour servir au mieux les usagers. C’est pour cela que le ratio personnel/bus exploités prévu dans le business plan de Transco a été fixé à 7, mais n’est même pas encore atteint. Celui-ci est obtenu en divisant le nombre de personnes employées par le nombre de bus exploités. A ce jour, pour les 402 bus mis en

service, le ratio est de 4,9, ce qui laisse encore une marge pour de nouveaux recrutements. Tous ces efforts, auxquels s’est ajouté le transport scolaire, ont permis à l’entreprise d’améliorer son taux de remplissage journalier jusqu’à atteindre une moyenne de 480/jour pour un bus standard sur une prévision de 470 et 386 pour le minibus sur une prévision de 340 dans le business plan. Normal, alors, qu’à ce jour, Transco réalise un chiffre d’affaires annuel de 15 milliards de FC sur une prévision de 12 milliards, soit une augmentation de 3 milliards de FC. Axel Omba

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SOCIETE

Top 10 des remèdes pour raffermir les seins (Suite et fin de la page 8 du n°29 du Vif du Congo paru entre le 13 et19 mai 2015)

8. Aloe Vera L’aloe vera est un très bon tenseur naturel de la peau qui peut aider à se débarrasser de l’affaissement des seins. Les antioxydants dans l’aloe vera peuvent prévenir les dommages causés par les radicaux libres et aider à traiter les seins tombants naturellement. – Appliquer du gel d’aloe vera sur vos seins et masser doucement dans un mouvement circulaire pendant 10 minutes. Laissez reposer pendant 10 minutes, puis rincez à l’eau tiède. Répétez ce remède 4 ou 5 fois par semaine pour obtenir des résultats efficaces. – Vous pouvez également préparer un mélange de 1 cuillère à soupe de gel d’aloe vera et 1 cuillère à café de mayonnaise et de miel chacun. Appliquer sur vos seins et laissez agir pendant 15 minutes. Rincez d’abord avec de l’eau tiède, puis l’eau froide. A faire une fois par semaine.

9. Beurre de karité Un autre ingrédient naturel pour raffermir les seins est le beurre de karité. C’est une excellente source de vitamine E qui retend la peau pour donner à vos seins une apparence plus

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ne étude menée sur des enfants de 6 à 12 ans dans trois pays européens révèle l’existence d’un lien entre l’utilisation de l’eau de javel à usage domestique et le développement d’infections ORL et respiratoires. L’étude a porté sur 9102 enfants âgés de 6 à 12 ans, issus d’écoles primaires situées dans trois pays européens : Espagne, Finlande et Pays-Bas. Des questionnaires ont été soumis aux parents des enfants pour évaluer la fréquence des infections de la sphère ORL (otorhinolaryngologie) et respiratoires (sinusites, bronchites, otites, grippe, pneumonies) développées lors des 12 derniers

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ferme. En outre, il aide à prévenir les dommages cellulaires causés par les radicaux libres. 1. Frotter un peu de beurre de karité sur vos seins. 2. Masser vers le haut et de manière circulaire pendant 10-15 minutes. 3. Laissez agir pendant 10 minutes, puis rincez à l’eau. 4. Suivez ce remède 3 ou 4 fois par semaine pour voir des résultats visibles.

10. Rhassoul Le rassoul est un ingrédient naturel raffermissant la peau. Riche en minéraux comme la silice, magnésium, fer, calcium, potassium et sodium qui contribuent à raffermir et à empêcher l’affaissement de la peau, y compris les seins. 1. Mélanger 2 cuillères à soupe de Rhassoul sous forme de poudre avec suffisamment d’eau pour faire une pâte lisse.

4. Suivez ce traitement une fois par semaine.

11 Conseils supplémentaires 1- Evitez les régimes extrêmes, comme une perte de poids drastique dans un court laps de temps. 2- Piscine : Profitez-en car c’est un excellent exercice pour raffermir les seins. 3- Evitez de faire du sport sans porter de soutien-gorge. 4- Prenez l’habitude de boire une grande quantité d’eau par jour pour hydrater votre peau. 5- N’exposez pas vos seins directement au soleil sans protection solaire. La lumière du soleil peut entraîner une perte d’élasticité de la peau. Appliquez un écran solaire sur vos seins chaque fois que vous portez un débardeur, maillot de bain ou une robe d’été avec un décolleté.

2. Appliquez cette pâte sur vos seins et laisser sécher.

6- Arrêter de fumer pour améliorer votre santé globale et pour protéger la peau fragile des seins.

3. Rincez à l’eau tiède.

7- Assurez-vous de corriger votre

posture pour éviter tout affaissement des seins. Toujours se tenir droit et marcher droit sans les épaules tombantes. 8- Toujours porter un soutien-gorge qui fournit suffisamment de soutien pour vos seins. Si nécessaire, porter un soutien-gorge push-up pour donner à vos seins leur soutien approprié. Porter un soutien-gorge de sport pour faire vos exercices d’aérobie, jouer au tennis, faire du jogging ou toute sorte de séance d’entraînement qui fait rebondir vos seins. 9- Si vous êtes en surpoids, perdre du poids. Le poids corporel excessif provoque l’étirement de la peau et l’affaissement des seins. 10- Vous pouvez également essayer le yoga pour tonifier vos seins et tout votre corps d’ailleurs. 11- Manger des aliments sains, avec des nutriments essentiels comme les protéines, les vitamines, du calcium, des minéraux, des glucides et des acides gras essentiels qui sont nécessaires pour raffermir les seins. (source : http://www.remedes-degrand-mere.com)

Nettoyer sa maison avec de l’eau de javel augmente le risque d’infections mois. Les scientifiques ont également cherché à savoir si l’eau de javel était utilisée pour nettoyer la maison au moins une fois par semaine. Des disparités ont été mises en lumière. Fréquente en Espagne, l’eau de javel y est utilisée à 72%, alors que son usage domestique n’est que de 7% en Finlande. De même que les écoles espagnoles sont nettoyées à l’eau de javel, alors que cette pratique n’est pas répandue en Finlande. L’étude a également pris en compte divers facteurs comme la tabagisme passif, l’éducation parentale ou la

présence de moisissures. Les résultats font apparaitre que le nombre et la fréquence des infections est plus élevé dans les foyers utilisant régulièrement l’eau de javel comme nettoyant domestique. Ainsi, le risque d’attraper la grippe augmente de 20% et celui d’avoir une amygdalite de 35%. Les scientifiques avancent deux hypothèses pour expliquer cette corrélation. Les propriétés irritantes des composés générés par l’eau de javel peuvent endommager les parois des voies respiratoires favorisant l’infection de la flore locale. D’autre part, les produits ménagers à base

de javel bloquent les réactions immunitaires de l’organisme. L’un de ses auteurs, le Dr Lidia Casas évoque un « problème de santé public » renforcé par les dires de la publicité vantant les mérites de l’eau de javel pour éradiquer les microbes. Elle en appelle aussi à la nécessité d’études plus détaillées sur le sujet. L’étude, menée en Belgique par le Center for Environment and Health, a été publiée en ligne sur le site de la revue « Occupational and Environmental Medicine », le 2 avril dernier.

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