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Présidentielle 2016

Tueries aveugles de Beni

Félix Tshisekedi : un Où étaient les évêques déballage signé UNC ! catholiques ?

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VIFCONGO Hebdomadaire, Ed. N°031, du 28 mai au 02 juin 2015, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: levifducongo@gmail.com

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A nouveaux enjeux, nouvelles stratégies

Du sang nouveau autour de Kabila

Néhémie Mwilanya : un fils maison rassembleur pour garder le Palais de la Nation

Gustave Beya Siku : un colosse – au propre comme au figuré - au front diplomatique de l’Union Européenne Henri Mova : un tribun pour galvaniser les masses en perspective des élections Pge 2

Elections provinciales

L’opposition se rend en catimini aux BRTC

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A LA UNE

A nouveaux enjeux, nouvelles stratégies

Du sang nouveau autour de Kabila

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haque bataille a ses stratégies qui ne sont pas nécessairement les mêmes. Dans le combat politique, cette réalité est plus que présente à chaque pas que l’on avance. Et Joseph Kabila ne sera pas le premier à l’ignorer. Depuis que la RDC a renoué avec le jeu démocratique des élections, le Chef de l’Etat s’est montré suffisamment stratège pour savoir s’adapter aux différentes époques. On comprendra alors pourquoi son équipe de combat de 2006 n’a pas été celle de 2011. On peut alors comprendre que celle de 2015 – 2016 ne sera pas celle de 2011. L’exercice est le même : élections. Mais les enjeux et les contextes diffèrent. S’il est entendu que ce moment, comme les deux précédents, sera particulièrement chaud, la famille politique du Chef de l’Etat n’est pas dupe pour attendre de voir venir les événements. Et son autorité morale a su lire la météo pour donner le « là » et ainsi mettre ses troupes en ordre de bataille. Puisque qui va à la chasse ne doit, contrairement à l’adage, pas perdre sa place, Joseph Kabila a songé à trouver un bon gardien du temple, un homme de, poigne qui, lors des joutes électorales, saura garder le village dans son harmonie jusqu’au retour des guerriers. Le palais de la Nation, il est vrai, se videra quelque peu de ses pensionnaires dont certains auront à se proposer au suffrage des Congolais à divers niveau. La Présidence devra continuer à tourner, surtout que l’Etat devra assurer sa continuité. C’est pour cela que le Chef de l’Etat a fait un choix judicieux en se désignant un nouveau Directeur de Cabinet en la personne de Néhémie Mwilanya Wilonja. L’homme est un fils maison, bien entendu, mais son profil de bosseur et de rassembleur à mis d’accord, en rapport avec le contexte actuel de turbulence qui nécessite un homme ayant sa tête sur les épaules à ce genre de

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responsabilités. Et pour compléter le trio directeur de son cabinet qui, d’ailleurs, était estropié depuis quelques mois

avec, entre autres, le départ, au Parlement de Mme Mayumba Kasende, le Chef de l’Etat a joint à Mwilanya deux adjoints : Mme Célestine Hortense Mukalay Kionde et M. Jean Pierre Kambila Kankwende wa Mpunga aux postes de directeur de cabinet adjoints chargés respectivement des questions économiques et de la reconstruction, et des questions politiques, administratives et juridiques. Dosage du genre bien respecté, comme d’habitude. Le dévolu jeté sur Néhémie Mwilanya à ce poste serait-il fortuit ou uniquement le fait de sa valeur professionnelle et ses qualités intrinsèques ? Tout de suite on répondrait non, lorsque l’on sait combien un Directeur de cabinet joue le rôle de pivot dans les contacts du Chef de l’Etat, tant avec les institutions internes que les partenaires extérieurs. L’on comprend, alors, que Mwilanya aura à former un duo, un tandem avec son prédécesseur, Gustave

Beya Siku, envoyé à Bruxelles comme Ambassadeur aux Benelux et près l’Union Européenne. Un sacré tandem de juristes qui,

ayant déjà travaillé ensemble pendant plus de six ans au cabinet du Chef de l’Etat, ne manqueront pas de former une paire de tonnerre face à la bourrasque diplomatique attendue en perspective, lors et après les élections. Homme posé, mais de poigne, Gustave Beya, qui sent encore le parfum du Palais de la Nation, a, à son avantage, la confiance directe du Chef de l’Etat des côtés duquel il vient de partir, ce qui devrait lui faciliter les entrées, et inversement. Un atout majeur qui, on l’espère, garantira un dialogue apaisé et responsable pendant cette période. Reste alors le front électoral proprement dit. Les joutes s’annoncent bien serrées, car personne n’entend se faire des cadeaux. Comme dans toute campagne électorale dans un système démocratique, la majorité a particulièrement la lourde tâche de faire agréer son bilan et solliciter un nouveau bail pour ainsi conserver le pouvoir. Le tumulte qui a caractérisé la mandature

finissante rend cet exercice plus hardi que jamais, d’autant plus hardi que, cette fois-ci, il va falloir aller solliciter le souverain primaire à la base même.

Il fallait donc trouver un homme de masse, un tribun capable de monter des stratégies de mobilisation des masses et de galvanisation des foules. Désigné pour remplir cette mission, Henri Mova Sakanyi arrive aux commandes du PPRD, principal parti de la majorité, dans une période déjà en pleine turbulence. Pas de round d’observation pour cet homme qui a, à son avantage, un accueil prometteur indiquant que la collaboration ne tardera pas à être franche avec les différentes structures du parti. Ce choix, on le sent, est le fruit de la vision du Chef de l’Etat qui a eu le temps d’observer la scène politique et les enjeux avant d’arrêter ses stratégies et désigner ses lieutenants. Du véritable sang nouveau donc autour du Raïs pour la croisade électorale. Jonas Eugène KOTA

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Edito Des droites avec des courbes

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ela rappelle un peu l’époque de la Conférence Nationale Souveraine avec ses bousculades. Contrairement à la souveraineté dont elle se réclamait à travers sa dénomination, ce forum progressait cahin-caha avec des conciliabules, en dehors de sa plénière. Finalement, tous les blocages se levaient de l’extérieur, suite à des concertations de nuit. Parfois il faut tracer des lignes droites avec des courbes, commentait alors, Mgr Monsengwo, perchman de ce forum qui se termina en queue de poisson. Doit-on en dire autant du processus politique actuel fait des oui et des non, des va et des viens, des conditionnalités puis, finalement des engagements ? Hier encore, un certain front du refus ne jurait que par la tenue, avant tout, des élections présidentielle et législatives, reléguant aux calendes grecques les locales qu’ils avaient pourtant réclamées en premier. Lundi à la clôture officielle du dépôt des candidatures, ils se sont mêlés à la foule et ont profité de la bousculade pour glisser leurs dossiers. Au moins, ils ne glisseront pas pour les provinciales. Après, ils sont allés se pavaner devant les caméras pour prévenir : pas question de renvoyer le dépôt des candidatures au risque de faire glisser le calendrier électoral. Ce disant, ils avaient déjà déposé, aux heures ultimes, leurs dossiers, sachant très bien qu’ils partagent la responsabilité du souk observé devant les BRTC, simplement parce que tout le monde, eux compris, est venu au dernier jour. Tant mieux si le processus peut ainsi avancer, fût-il par des courbes qui nous conduirons (un jour ?) jusqu’à, la décisive ligne droite… Jonas Eugène KOTA

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POLITIQUE

Elections provinciales

L’opposition se rend en catimini aux BRTC

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ls avaient chauffé à bloc les perspectives électorales directes. Ils, ce sont les opposants auxquels s’est jointe une frange d’activistes de la société civile. Alignant contestations sur exigences et conditionnalités, ils étaient arrivés jusqu’à jeter l’hypothèque sur la tenue effective des élections. Du rejet d’un calendrier électoral à l’exigence d’un dialogue politique préalable, mais qu’ils ont finalement refusé, en passant par l’autre exigence de l’inversion des scrutins pour commencer par le sommet, alors qu’avant ils voulaient que l’on parte de la base, les opposants avaient fini par faire perdre le latin aux observateurs Et lorsque la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est venue opposer son niet à l’idée d’une révision de son calendrier électoral, on s’est, alors, dit que la RDC s’est engagé sur une voie inédite d’élections unilatérales, sans opposition. En effet, l’extrémisme qu’affichait les radicaux ne présageait rien, sinon la

perspective des manifestations de rue avec sa cohorte de sang qui ne manque jamais. Les images du Burundi voisin devenaient, à ce point, suggestives que l’on ne voyait plus d’autre issue qu’un pogrom, surtout que la communauté internationale, jusque-là très présente dans le débat politique congolais, s’est montrée plutôt discrète ces dernières semaines. Etait-ce pour peaufiner d’autres stratégies dans le style des mouvements dits « citoyens » ? saiton jamais… Toujours est-il qu’à la surprise générale, c’est de l’opposition même qu’est venu le dégel, du moins pour ce qui est des provinciales. Alors qu’on les y attendait le moins, puisqu’ils avaient juré de ne pas y prendre part pour rester logique avec eux-mêmes qui exigeaient les législatives et la présidentielle avant les élections à la base, on a vu les opposants raser littéralement les murs pour aller déposer leurs candidatures aux Bureaux de Réception et de Traitement de ces Candidatures (BRTC).

Pince sans rire, certains des partis de l’opposition, tels que l’UNC de Vital Kamerhe, par exemple, ont échangé, en vidéo conférence, avec l’Abbé Malu Malu, en séjour médical aux USA, pour obtenir des garanties que ces provinciales ne feront pas glisser le calendrier électoral. Pince sans rire encore, ils se sont aussi opposés à tout nouveau prolongement du délai de dépôt des candidatures, alors que ce sont leurs candidats qui étaient parmi les plus grands retardataires le lundi dernier. Faux durs ou maîtres chanteurs ? Difficile de se déterminer pour l’heure lorsqu’on retient avec l’opposition, on ne saura plus jamais à quoi s’attendre. Avec elle, il faudrait désormais naviguer à vue. Un peut que ces enfants qui boudent le repas qu’on leur offre pour finir, rongés par la faim, par sauter dessus, une fois la mère ayant tourné le dos… Qui vivra verra… Axel Omba

Des candidats ignorants devant les BRTC

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inalement, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a décidé de renvoyer à samedi prochain la fin du dépôt des candidatures pour les élections provinciales. La décision a été prise à l’issue d’une réunion extraordinaire du bureau de la centrale électorale nationale qui a statué sur le capharnaüm observé aux Bureaux de Réception et de Traitement des Candidatures (BRTC) lundi dernier, seconde date arrêtée pour la fin de cette opération qui avait été reportée

de 20 jours la première fois. Le Bureau de la CENI a, en effet, constaté que, sur près de 8.000 formulaires retirés pour la ville de Kinshasa, 2.000 seulement avaient été réceptionnés à la date du 25 mai, soit un taux de 25% de remise de dossiers. Certains bureaux, qui n’avaient pas encore enregistré un seul dossier les ont vu seulement dans l’après-midi de lundi dernier. Comme sortis des ombres, les candidats ont pris les BRTC d’assaut, personne ne voulant être en reste. Des bousculades sans noms vont s’observer entre des personnes

apparemment responsables, du moins à considérer leur accoutrement. Et la saison sèche, qui se fait encore prier pour commencer, a laissé libre cours à la petite canicule du début de semaine, et on peut imaginer le tableau final. On s’attendait à vivre ce spectacle de bousculades et d’insultes jusqu’aux heures de minuit, mais la décision de la CENI est venue calmer les esprits. Sinon, la bourrasque allait se mettre en embuscade, car cette affluence subite cachait bien d’autres réalités : nombre de candidats n’avaient pas de dossier complet. D’autres ne savaient

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POLITIQUE comment agencer les pièces. D’autres encore se sont présentés avec des formulaires vierges pour demander les services des agents des BRTC pour les aider à les remplir. Ils ne savaient donc pas le faire eux-mêmes, alors que certains avaient retiré ces formulaires au moins un mois plus tôt.

retardataires, les agents des BRTC devaient faire face un problème de vérification des dossiers. En effet, ces agents sont censés étudier tous les dossiers qui leur parvenaient. Ceux qui étaient incomplets devaient être retournés à leurs titulaires pour compléter.

En plus de cette aide aux candidats

Avec l’afflux des candidats lundi

Attendu par ses militants, Bemba reste à la CPI

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auf revirement de situation, ce qui relèverait d’une surprise, Jean-Pierre Bemba est parti pour manquer le rendez-vous électoral de 2015 – 2016. Alors que les cadres de son parti, la SG Eve Bazaiba en tête, avaient assuré qu’il serait candidat à la présidentiel de 2916 – c’est ce que l’on comprenait quand le MLC promettait d’aligner les candidats à tous les niveaux -, l’ancien Vice-Président de la République doit faire face à un nouveau round d’audiences dans le procès connexes à la première affaire, procès portant sur les accusations de subornation de témoins. En effet, une des chambres de la Cour Pénale Internationale (CPI) a fixé, vendredi dernier, au 29 septembre, l’ouverture du procès de Jean-Pierre Bemba et de quatre de ses proches, accusés de fausses déclarations et de subornation de témoins, a annoncé cette cour à La Haye. Trois de ses proches – l’avocat bruxellois, mais d’origine congolaise, Aimé Kilolo Musamba, qui le défend

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; un autre défenseur, Jean-Jacques Mangenda Kabongo, et le Député congolais Fidèle Babala Wandu – avaient été arrêtés en décembre 2013 sous l’accusation d’ »atteinte à l’administration de la justice ». La cinquième personne, Narcisse Arido, un témoin de la défense, avait été arrêtée à Kinshasa pour subornation de témoins, puis transféré à La Haye. Ils ont été libérés en octobre dernier, mais Bemba reste détenu dans l’attente du verdict de son premier procès. Le procès des cinq personnes débutera donc le 29 septembre devant la Chambre de première instance VII, a indiqué la CPI dans un communiqué. Détenu depuis le 3 juillet 2008 à La Haye, Bemba, un ex-chef rebelle devenu vice-président durant la transition, en République démocratique du Congo (2003-2006), préside le deuxième parti d’opposition en RDC, le Mouvement de Libération du Congo (MLC). Il est actuellement jugé à la CPI pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre qu’aurait commis sa milice en 2002 et 2003 en Centrafrique. Avec ACP

dernier, leur travail s’est limité à recevoir les dossiers sans pouvoir les analyser, ce qui risquait d’être préjudiciable aux candidats. Outre ces catégories d’ignorants, d’autres, dégoulinant de sueur, arrivaient tout droit de la banque où ils venaient à peine de payer la caution de 500.000 Fc. Pire encore,

en ce dernier jour avant la fermeture des BRTC, plusieurs candidats en étaient encore à l’étape du retrait des notes de perception à la DGRAD pour le payement de la caution. D’autres encore écumaient les communes à la recherche des attestations ou pour faire légaliser des documents. Jonas Eugène KOTA

Tueries aveugles de Beni

Où étaient les évêques catholiques ?

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ituée à quelque 350 km au Nord de Goma, le territoire de Beni est en proie à une insécurité qui cause de plusieurs victimes parmi la population civile depuis octobre 2014. On évalue à ce jour près de 300 personnes tuées à l’arme blanche par des hommes présentés comme des rebelles de l’ADF Nalu, mais, d eplus en plus à présent comme des islamistes. Depuis, le Conseil Supérieur de Sécurité que Préside le Chef de l’Etat avait décidé d’engager d’importants moyens en hommes afin de donner une réponse appropriée à cette situation. Les opérations lancées depuis quelque mois par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo dans cette zone martyre de la RDC avait réussi un tant soit peu à déloger ces hommes de plusieurs localités de ce territoire dont certaines occupées depuis l’époque de la deuxième République. Défait, ce mouvement rebelle ougandais se livre à des actes terroristes en massacrant la population à coup de machettes. Cette nouvelle forme d’opérer de ces extrémistes musulmans suscite des réactions dont la dernière est celle des évêques catholiques du grand Kivu réunis en conclave 7 jours durant à Butembo dans le Nord-Kivu. Au terme de ce rassemblement, les prélats catholiques ont dénoncé ce qu’eux qualifient de silence des autorités congolaises face aux massacres des populations à Beni. Cette déclaration a suscité aussi bien de la curiosité que des interrogations quant à son opportunité en ce moment où s’observe une grande mobilisation,

aussi bien des autorités que des forces locales pour mettre fin à c e fléau. Pour y arriver, plusieurs consultations avaient été menées dont la dernier avait été celle du Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur qui avait effectué le déplacement de Beni. A cette occasion, Evariste Boshab &avait consulté toutes les couches de la population avant de demander à celleci de rester vigilante. L’on suppose que l’église catholique avait délégué des représentants pour participer à cette consultation. Que les prélats catholiques du grand Kivu accusent aujourd’hui les autorités d’inaction ne peut donc qu’étonner. Etonne d’autant plus que, même pendant les deux phases des tueries aveugles, l’on ne les avait entendus que très peu ou pas du tout ; même pas la CENCO au niveau national. Les autorités ont consacré toute leur attention à l’Est du pays pour sa pacification et l’armée congolaise est arrivée à empêcher ce mouvement ougandais de contrôler des villages et des localités. Défait militairement, ces extrémistes ougandais se livrent à des actes terroristes qui endeuillent la population civile de Beni pourtant pacifique et accueillante. Il ne se passe presque plus une nuit sans que les autorités tant nationales que provinciales, civiles où militaires, ne se rendent dans le territoire martyr pour échanger avec la population en vue du rétablissement de la paix. Les catholiques ont une assise sociologique indéniable qui leur permet d’avoir une très bonne

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POLITIQUE connaissance de leurs milieux de vie : leurs acteurs, leurs préoccupations, leurs peines et leur joie, etc. de la sorte, il ont la possibilité de contribuer utilement à la recherche des solutions à des crises du genre de ce qui endeuille Beni. A la place, les catholiques ont préféré la voie du conflit qui n’a pour finalité que

d’approfondir le faussé de confiance qui existe déjà entre la population et leurs autorités, ce qui n’est pas pour faciliter la recherche des solutions. Il est impossible de placer derrière chaque habitant du territoire de Beni un policier ou un militaire pour assurer sa sécurité, mais il est possible de rétablir la paix et la quiétude par

une coopération sincère entre les forces de sécurité et la population. Ne pas reconnaitre les efforts fournis par les décideurs dans les conflits qui prévalent à l’Est en ce moment où tous les Congolais savent que cette situation est devenue pire, risque de susciter des soupçons sur le caractère partisan des déclarations de responsables de l’Eglise catholique surtout en cette

période préélectorale. La situation sur place dans le territoire de Beni exige une franche collaboration entre toutes les couches de la société, un front commun contre un ennemi bien connu. Steve KALOMBO

Présidentielle 2016

Félix Tshisekedi : un déballage signé UNC ? Dans la guerre de leadership qui a toujours émietté les efforts de l’opposition, on savait qu’au sortir des élections de 2011, cette lutte allait se focaliser entre l’UDPS, dont le leader est sorti deuxième à la présodentielle, et l’UNC, dont le Président était passé troisième>. Depuis lo(rs, en effet, ce dernier, Vital Kamerhe, se targue d’être en tête de la troisième force politique du pays alors, qu’en réalité, cette force se mesurant par la représentation à l’Assemblée Nationale, l’UNC n’est que cinquième derrière le PPRD, l’UDPS, le MSR et le MLC. Qu’çà cela ne tienne, Vtal Kamerhe se voit déjà comme le favori de la prochaine présidentielle, du moins au sein de l’opposition. L’UNC mise, pour cela, aussi bien sur l’indisponibilité prolongée de Bemba et, celle, de plus en plus évidente pour raison de santé, d’Etienne Tshisekedi. Fort d’un tel axiome politique, l’UNC ne laisse donc plus aucune place à la moindre contrariété. C’est le cas de cette sorte d’agitation à laquelle se livre Félix Kalombo Tshisekedi dont l’activisme sur terrain donne quelques inquiétudes du côté de l’UNC qui le voit comme un potentiel adversaire. Si, depuis quelques temps, l’UNC n’a plus fait marche commune avec l’UDPS dans les combats, pourtant commun de l’opposition globale, la machine politique de Kamerhe

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élix le fils Tshisekedi n’a aucun parcours, sauf d’avoir été chauffeurlivreur à Bruxelles Félix le fils Tshisekedi n’a aucun parcours, sauf d’avoir été chauffeur-livreur à Bruxelles. Si Kabila se laisse abusé par l’UDPS ou ce qui l’en reste, Félix Tshilombo Tshisekedi sera probablement son futur premier ministre. Cette hypothèse plus que vraisemblable risque de se produire cette année à l’issue du nouveau processus politique qu’il a initié et que la majorité des acteurs de l’opposition a décidé de boycotter. Mais alors intéressons-nous un peu à celui qui veut prendre place de Matata Ponyo à la Direction du gouvernement.

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ne se gênerait pas le moins du monde pour broyer quiconque viendrait contrarier ses calculs. C’est l’analyse que l’on peut donner à cette descente en flamme dont a récemment fait l’objet Félix Tshisekedi chez notre confrère C-News présenté comme un journal « kamerhiste ». Pour un déballage, c’en est une qui parcourt sa carrière professionnelle pour ne lui trouver aucune étoffe d’un présidentiable. L’analyse sémiologique du texte ne laisse aucun doute sur sa visée qui est de discréditer un potentiel adversaire, à l’instar de ce combat acharné de l’Apareco contre Kamerhe, pour le même but, sur le Net. Reste à savoir comment l’UDPS, qui ne manque pas de repartie, se déterminera face à un tel tsunami, même s’il restera encore de savoir quel UDPS aura à réagir tant celle qui est connue est minée, déjà de l’intérieur, par une guerre larvée de succession. En attendant, Le Vif du Congo reproduit ci-dessous, et sans parti pris mais dans le souci d’édification, l’article de C-News. JEK

Quel est son background ? Qu’at-il déjà accompli dans sa vie professionnelle pour prétendre diriger un pays si complexe? Renseignements pris, Félix Tshilombo Tshisekedi a presté jusqu’en 1997 comme chauffeur livreur dans une entreprise belge dénommée EXTAND. Une société dont l’objet social est comparable à celui de DHL. A savoir : envoi des colis.

dans l’entreprise ne savait qu’il était le fils d’un des plus grands opposants d’Afrique. Il se faisait tout petit comme ayant honte de sa condition, relate-t-il. Le poste qu’occupait Félix Tshisekedi à EXTAND, poursuitil, chauffeur-livreur, correspondait à son bas niveau d’instruction. Ce n’est, d’ailleurs, pas une exception, la plupart des fils Tshisekedi n’ayant pas poussé leurs études loin, car comptant sur l’aura de l’illustre père.

Peu fier de son job, Félix Tshisekedi, se présentait comme postier. Un gros mensonge pour dissimuler son vrai boulot. C-NEWS a parlé avec un ancien cadre de cette société de droit belge qui vit en RD-Congo. Cet ancien cadre l’a décrit comme quelqu’un d’effacé et qui ne parlait jamais de son illustre père. Personne

Les Tshisekedi ont atterri en Belgique dans les années 80 comme exilés politiques. Ils avaient les conditions idéales pour faire de bonnes études. Mais hélas ils n’ont pas profité de cette opportunité. Cette carence de formation se ressent facilement quand Félix ouvre la bouche. Il n’est bon que pour les débats politiciens.

Mais dans les débats techniques, il ne peut pas faire face car n’ayant tout simplement pas les atouts intellectuels d’un tel exercice. Les seuls atouts de Félix Tshisekedi c’est le nom de son père et l’appui de sa mère. Le monde actuel est complexe et la résolution des problèmes modernes exige des compétences avérées. Pas de la parlote politicienne, exercice favori du « fils à maman ». Ce n’est pas à ce monsieur que l’hôtel du gouvernement doit échoir ! Pas d’éthique et pas de compétence, ça fait beaucoup. Soyons sérieux ! Il n’y a qu’à voir comment il a mis l’UDPS en moule. MATTHIEU KEPA (C-NEWS)

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ACTUALITE

La RDC victime d’un complot ?

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a République Démocratique du Congo traverse actuellement une période trouble, confuse et chargée d’incertitudes quant au lendemain. Trouble et confuse en raison du croisement d’événements et d’initiatives qui rendent perplexes les observateurs les plus objectifs. La situation dure, d’ailleurs, depuis au moins huit mois et coïncide avec certains incidents dont la situation présente semble être la conséquence. Et cette situation revêt une double implication ou origine, à savoir les Congolais eux-mêmes et des partenaires (ou officines, c’est selon) extérieurs. De quoi voulons-nous parler ?

1. Du volet politique

S’il faut remonter à la genèse de la situation sociopolitique interne, l’on partirait du sortir même des élections de 2011. C’est depuis lors, et suite aux différentes réactions sur les résultats des élections et la qualité de celles-ci, que l’on a à faire avec les comportements actuels d’une frange de l’opposition et de la société civile, soutenue en cela, par des axes extérieurs du mal. C’est depuis lors aussi que le pays fait face à des agressions récurrentes déguisées en rébellions internes qui, cependant, opèrent avec force renforts de l’extérieur dans une indignation hypocrite d’une communauté internationale plutôt encline à des négociations stériles qu’à l’application des dispositions pertinentes de la Charte des Nations Unies au sujet des agressions interétatiques.

Aux origines de la crise électorale

Au sortir des élections de 2011, le pays fait face à une vague de contestation des résultats aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. L’opposition y va de sa fougue, la société civile de même. Mais le tsunami vient de Mgr Monsengwo qui, sans considération des données techniques et statistiques de la Commission justice et paix de l’Eglise catholique qui reconnaît n’avoir couvert que 25% de la cartographie électorale d’alors, Monsengwo donc qui décrète, sans

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aucune démonstration technique, que les résultats de la présidentielle ne sont conformes ni à la justice, ni à la vérité. Pendant ce temps, la communauté internationale parle de « nombreuses irrégularités » qui ont émaillé les élections. Cependant, la Fondation Carter, la seule à avoir couvert la plus large part de la cartographie électorale, et le groupe des partenaires électoraux de l’Union Européenne tiennent le même discours des irrégularités, mais ajoutent qu’elles n’ont pas affecté l’ordre d’arrivée des résultats.

Connexions et implications sur le présent

On en restera là jusqu’à ce jour, à l’orée de la fin de la mandature de 2011 où l’on assiste à une agitation qui ne dit plus son nom. En effet, si le discours dominant est à l’opposition contre un troisième mandat pour l’actuel Chef de l’Etat, contre le glissement du calendrier électoral, contre le calendrier électoral lui-même, mais à la fois contre tout ce qui précède et un dialogue inclusif préalable, l’on ne comprend plus les rebuffades qu’affichent l’opposition radicale et une frange de la société civile. Le cas le plus troublant est la volteface de l’aile radicale du MLC qui, il y a une dizaine de jours, a transmis, avec l’UDPS et l’UNC, un mémo au Chef de l’Etat demandant un dialogue inclusif, mais qui, hier mardi 12 mai 2015, se rétracte pour préférer les élections au dialogue. Avant cela, l’aile radicale de l’opposition s’est laissé aller aux chants des sirènes qui leur ont fait miroiter la « libération » par un « écourtement » du mandat présidentiel actuel par des actions prétendument citoyennes, mais qui s’avèrent avoir été des initiatives insurrectionnelles. C’est alors que l’on voit venir en RDC des membres des mouvements dits pro-démocratie du Burkina Faso et du Sénégal, présentés comme modèle d’initiation à la participation à la gouvernance. On en connaît la suite, mais personne ne semble faire attention à la suite de ces mouvements dans leurs pays d’origine. Au Burkina Faso, Blaise Compaoré

s’en est allé, bien entendu, mais la transition instaurée reste contrôlée, dans une large part, par les caciques de son régime. Pire encore, la loi électorale adoptée exclut de l’éligibilité les anciens membres du régime Compaoré, comme s’ils n’étaient plus des Burkinabés, mais la communauté internationale – la France en tête – qui avait soutenu et salué l’insurrection burkinabée, demeure aussi muette qu’aveugle sur cette dérive et ce déni de démocratie qui se déploie sous nos yeux comme un éléphant sur le nez d’une mouche. Au Sénégal, Abdoulaye Wade avait, certes, tenté de réaménager la Constitution pour se taper l’opportunité de se représenter pour une troisième mandature. Le soulèvement populaire avait enrayé sa tentative, mais il s’était quand même présenté aux élections et avait été battu par Macky Sal au second tour, ce qui, sociologiquement, démontre que Wade jouissait du soutien d’une bonne part de l’électorat sénégalais. La légitimité a un socle sociologique avant d’être cimentée par la légalité… Par la suite, pour son mandat actuel, Sal avait fait une promesse électorale de faire réviser la constitution afin de modifier la durée du mandat présidentiel. Il fut élu, entre autres, pour cette promesse qu’avant lui, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade avaient faites également. Cependant, au soir, pratiquement, de son mandat actuel, Macky Sal exhume cette promesse et veut réviser la durée du mandat présidentiel. Les constitutionnalistes les plus avisés savent qu’en retouchant ce point d’une constitution, qui est l’un des principaux piliers d’une République, toutes les dispositions et compteurs antérieures tombent à l’eau pour donner au Président en place la possibilité de se relancer sur le nouveau décompte des mandatures. Sur ça aussi, notre chère communauté internationale demeure muette, sourde et aveugle…

Come-back en RDC

Revenons en RDC. Après une série d’échauffements dans un slalom jalonné de suspicions, de soupçons et de procès d’intention quant

à l’intention du Chef de l’Etat, l’opposition a embarqué l’électorat dans un flou indescriptible avant d’aller au casting présidentiel chez Herman Cohen qui renverra tout le monde aux études. Après l’échec des initiatives insurrectionnels, l’opposition se retrouve à la croisée des chemins, ne sachant pas lequel emprunter entre aller aux élections et à un dialogue inclusif qu’elle a, elle-même, toujours réclamé depuis le sortir des élections de 2011. Même à propos des élections, l’opposition ne nous indique pas clairement comment elle entend s’y rendre, à part l’exigence préalable et prioritaire des législatives et de la présidentielle, reléguant ainsi les locales aux calendes grecques. Pourtant, c’est cette même opposition qui, lors d’un conclave tenu en juillet 2012, en avait appelé au renversement de la pyramide pour commencer le prochain cycle électoral à la base. Ne parlons pas, alors, de cette guéguerre sur le glissement ou pas d’un calendrier électoral global réclamé à cor et à cri mais disqualifié à sa publication au motif qu’il serait irréaliste. Irréaliste simplement parce qu’il ne satisfait pas à l’exigence de l’opposition qui veut, avant tout, la présidentielle et les législatives nationales.

Dialogue inclusif contre élections

C’est sur ces entrefaites que remonte à la surface la question d’un dialogue inclusif. L’UDPS, l’UNC et le MLC transmettent au Chef de l’Etat leurs mémos respectifs qui se recoupent sur leurs ordres du jour. On retient, pour l’essentiel, que ce dialogue est un préalable à la poursuite du processus électoral. On retient aussi que, pour ces trois partis, ce dialogue ne doit déboucher ni sur un partage du pouvoir ni sur un glissement de mandat. Mais, paradoxalement, on retient, d’une part, que, selon la jurisprudence des négociations politiques en RDC, les négociations finissent toujours sur une transition qui rime avec le « partage équitable et équilibré du gâteau », et, d’autre part, qu’au regard Pascal Debré Mpoko

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SOCIETE

Le prix Christophe Mérieux décerné au Dr Muyembe pour ses recherches sur Ebola prix des Fondations, le professeur Muyembe a entrepris, à la suite de l’épidémie de Kikwit en 1995, des recherches sur le virus Ebola. La Fondation Christophe et Rodolphe Mérieux reconnait aussi au professeur Muyembe le fait d’avoir contribué, bien avant l’épidémie de Kikwit, à la découverte de la fièvre hémorragique à Virus Ebola et avoir été le premier chercheur à se rendre sur le site de la toute première épidémie, à Yambuku en RDC, en 1976.

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a Fondation Christophe et Rodolphe Mérieux a attribué, mardi 26 mai en France, le Prix Christophe Mérieux 2015 au médecin congolais Jean-Jacques Muyembe de l’Institut national des recherches biomédicales (INRB). Il a reçu sa récompense, qui représente 500 000 euros pour encourager ses travaux de

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Publié le 22-05-2015 par Le Soir.be e sont les femmes qui assurent le bonheur conjugal, affirment des chercheurs américains. Un vieux proverbe anglais affirme « Happy wife, happy life », autrement dit, « femme heureuse, vie heureuse ». Une récente étude semble confirmer l’adage et démontre que pour les seniors, le bonheur de l’homme repose sur les épaules de sa femme, pour peu qu’elle soit heureuse elle-même. Réalisée auprès de 18.000 couples de plus de 50 ans, l’étude publiée dans le Journal du Mariage et de la Famille a été entreprise par quatre chercheurs aux États-Unis.

Elles ont le pouvoir de rendre leur homme heureux Il en ressort que les hommes insatisfaits de leur mariage, mais dont la femme

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recherche sur la maladie infectieuse d’Ebola dans le bassin du Congo. À Kinshasa, le ministre de la Santé a confirmé l’attribution du prix Christophe Mérieux à Jean-Jacques Muyembe pour une contribution internationalement reconnue dans la lutte contre Ebola. Selon l’institut de France Grands

Avec son équipe, il a commencé par décrire les manifestations cliniques de la maladie, à partir d’observations faites ainsi que les complications tardives, les aspects épidémiologiques, virologiques et thérapeutiques. Il a ainsi réussi à mettre au point des mesures particulières de contrôle d’Ebola, utilisées depuis lors pour la gestion des épidémies en Afrique. Jean-Jacques Muyembe a également expérimenté la transfusion du sang de convalescents d’Ebola sur 8

malades, permettant d’en soigner 7 et constituant ainsi les prémices d’une sérothérapie anti-Ebola actuellement en développement. Ce sont toutes ses réalisations qui ont motivé le jury à lui décerner le prix Christophe Mérieux 2015. Le Prix Christophe Mérieux d’un montant de 500.000 euros est réparti de la manière suivante : - 100.000 euros pour récompenser, à titre personnel, le lauréat responsable de l’équipe - 400.000 euros pour financer le développement des recherches de l’équipe La Fondation Christophe et Rodolphe Mérieux a pour objet tant en France qu’à l’étranger, de contribuer notamment à la recherche scientifique appliquée à la santé publique et d’aider au développement de projets en matière de formation scientifique et d’éducation scolaire. (radiookapi.net)

La clé d’un mariage heureux appartient aux femmes est heureuse, peuvent tout de même se sentir bien. La femme a donc le pouvoir d’assurer le bonheur de son mari. Selon Carr, coauteur, c’est « en prenant soin de lui, en engageant des relations sexuelles ou en s’occupant de tâches ménagères que la femme réalise ce miracle ». Ce point de vue sexiste et conservateur a de quoi heurter les consciences aujourd’hui, à l’heure du partage des tâches. Rappelons que l’étude porte sur des sujets de plus de 50 ans, aux Etats-Unis. Autres temps, autres mœurs.

Elles prennent les choses en main En cas inverse, poursuivent les chercheurs, si l’épouse est insatisfaite

de son mariage, l’homme ne pourra rien faire pour remédier à sa détresse. C’est toujours la femme qui va prendre les choses en main et tout mettre en œuvre pour pallier son malheur. Selon Carr, les femmes ne savent pas si leur mari est heureux en amour ou non. C’est la raison pour laquelle l’insatisfaction de l’homme n’a pas de conséquences négatives sur sa femme. De manière générale, les hommes sont plus optimistes que les dames, estiment les chercheurs qui pointent que les femmes ont un penchant naturel vers la remise en question et l’analyse de leur relation. « Si un homme n’est pas heureux, il ne va pas trouver sa femme et lui dire « on doit parler de notre relation ». Un homme

insatisfait aura tendance à se taire et à laisser mijoter les choses », explique encore Carr.

Les seniors, plus pacifistes Contrairement aux jeunes couples, les seniors sont plus enclins à résoudre leurs problèmes relationnels de façon calme. En effet, ils doivent souvent faire face à des handicaps ou des désagréments dus à leur âge, ce qui les pousse à éviter les sentiments négatifs et à faire en sorte que leurs intérêts convergent pour le bien de leur relation. Par Marie-Hélène Dufays (st.)

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SPORT

Foot-Transfert: Alain Kaluyituka Dioko signe 3 ans avec Al-Gharafa

Transfert: Youssouf Mulumbu fin contrat avec West Bromwich

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’international congolais Alain Kaluyituka Dioko a signé, mardi 26 mai, un contrat de trois ans avec le club qatari d’AlGharafa (première division). L’attaquant congolais de 28 ans qui chemine progressivement vers la fin de sa carrière, a choisi de rester à Doha, où il s’est fait un nom avec deux titres successifs de meilleur buteur du championnat. Alain Kaluyituka a remporté son premier titre en 2014 avec 22 réalisations en 26 matches et le second en 2015 avec 25 buts en autant de matches de championnat joués. Arrivé au Qatar en 2011 en provenance du TP Mazembe, Alain Kaluyituka est passé successivement par Al Ahli et Al Kharitiyath, où il avait effectué une saison en prêt, lors de la relégation de son club en deuxième division. De retour chez les verts et blanc d’Al Ahli en 2013, Alain Kaluyituka Dioko n’a cessé de s’illustrer sur le plan personnel. Des performances individuelles qui lui ont valu d’attirer l’attention de quelques clubs de la sous-région comme en Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis mais aussi en Allemagne et en Belgique. Mais, c’est finalement au Qatar que l’attaquant natif de Kinshasa a décidé de poursuivre sa carrière. Il a signé ce contrat deux jours après avoir décroché le titre de meilleur buteur de la saison au championnat de football de Qatar avec 25 réalisations. A Kinshasa, Alain “Carré” avait joué successivement au sein de Jacques

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Trésor (Kinshasa), Tougré Sport (Kinshasa), Bagdad (Bas Congo), VClub Kisantu (Bas Congo), VClub (Kinshasa), Amazoulou (Afrique du Sud), avant de se retrouver au Tout puissant Mazembe (Lubumbashi). Avant cette annonce, l’international congolais a décroché, dimanche 24 mai, le titre de meilleur buteur de la saison au championnat de football de Qatar avec 22 réalisations. Sociétaire d’Al Ahli Club, il a reçu le trophée dénommé « Qatar star league», récompensant le meilleur buteur de la saison dans ce pays asiatique. Né le 2 janvier 1987 à Kinshasa, «Alain Carré» a joué successivement au sein de Jacques Trésor (Kinshasa), Tougré Sport (Kinshasa), Bagdad (Bas Congo), VClub Kisantu (Bas Congo), VClub (Kinshasa), Amazoulou (Afrique du Sud), avant de se retrouver au Tout puissant Mazembe (Lubumbashi). Avec le TP Mazembe, il avait été finaliste de la Coupe du monde des clubs en 2010 (Emirats Arabes Unis) où il avait remporté le ballon d’argent de la compétition. L’ailier droit de Mazembe de 2007 à 2011 compte également à son actif les titres de Champion du Congo 2009, Vainqueur de la Ligue des Champions de la CAF 2009 et 2010, et de la Super Coupe de la CAF 2009 et 2010.

e capitaine des Léopards de la RDC, Youssouf Mulumbu, n’a pas prolongé avec West Bromwich Albion (Premier League/ Angleterre) alors qu’il disposait encore d’une option d’un an. Le sélectionneur de la RDC, Florent Ibenge l’a affirmé, dimanche 24 mai, au cours du magazine Okapi sport. Agé de 28 ans, Youssouf Mulumbu est libre de s’engager avec le club de son choix. Il a livré cette saison sportive, 17 matches avec les Baggies, dont 10 comme titulaire. Le milieu de terrain défensif des Léopards a disputé environ deux cents matches en Premier League anglaise et vingt-

sept en sélection nationale de la RDC. Il a porté pour la première fois le maillot congolais, en février 2008, lors d’un match amical entre la sélection congolaise et l’équipe de France A’ (00) à Marbella, en Espagne. Les Léopards préparaient alors la campagne des éliminatoires couplées Can-Mondial 2010. Ancien de Paris Saint Germain (PSG/ L1-France), il avait rejoint le centre de formation de ce club dès l’âge de 13 ans. Il avait connu ses premières sélections avec les Bleus (sélection nationale française U20 en 2006 et U23 en 2007) avant d’opter définitivement pour la sélection congolaise.

Lisez désormais en pdf sur internet dans le site: www.congovirtuel.info

Avec l’équipe nationale de football, il avait remporté le titre de vainqueur du Chan 2009.

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INTERNATIONAL L’organisation des élections générales au Burundi, censées débuter le 5 juin, est impossible en raison du “désordre politique et sécuritaire” actuel dans le pays, a estimé l’opposition, qui a appelé la communauté internationale à ne pas “cautionner” ce “hold-up électoral”. Depuis la désignation fin avril du président Pierre Nkurunziza comme candidat à un troisième mandat pour la présidentielle du 26 juin, “le pays a sombré dans une situation de désordre politique et sécuritaire qui ne peut en aucun cas permettre des élections apaisées, inclusives, transparentes, libres et crédibles”, a estimé l’opposition dans une déclaration commune transmise mercredi à l’AFP. “La tenue des campagnes électorales ainsi que l’organisation des scrutins sont impossibles. Il ne peut y avoir qu’un hold-up électoral qui est en train d’être mis en avant par le président Nkurunziza”, met en garde cette déclaration. “Cautionner un tel processus revient à soutenir une prévisible guerre civile au Burundi qui s’en suivrait au lendemain des élections”, prévient l’opposition, qui demande aux partenaires internationaux du Burundi de “ne jamais reconnaitre les résultats d’élections qui auront été organisées par Nkurunziza dans ces conditions”. Des législatives et des communales sont prévues le 5 juin, avant la présidentielle du 26 juin. Le Burundi est plongé dans une grave crise politique depuis l’annonce fin avril de la candidature de M. Nkurunziza, avec des manifestations quotidiennes à Bujumbura, sévèrement réprimées par la police. Les violences ont fait une trentaine de morts en quatre semaines et montent en puissance, la police ayant pris le contrôle de plusieurs quartiers contestataires et faisant un large usage de ses armes à feu. Une figure du mouvement anti-troisième mandat a été assassiné la semaine dernière, et trois personnes tuées dans une attaque à la grenade sur la foule en pleine centre de la capitale vendredi.

Nkurunziza fait fi des pressions internationales

La France a emboîté le pas à d’autres pays en suspendant sa coopération sécuritaire avec le Burundi. Bujumbura dénonce les pressions diplomatiques. À mesure que le pays s’enfonce dans

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Burundi: l’opposition juge “impossible” la tenue des élections générales

la crise liée à la candidature contestée du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, les autorités burundaises sont mises sous pression par la communauté internationale. Des semonces diplomatiques dénoncées et rejetées mardi par Bujumbura. “Le gouvernement du Burundi est (...) profondément préoccupé par l’activité diplomatique en cours qui tend à saper et - dans une large mesure - à dénigrer les institutions républicaines et constitutionnelles du pays”, a déclaré sur les ondes de la radio nationale le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba.

La France suspend sa coopération sécuritaire

Alors que la Belgique, l’Union africaine ou encore l’Union européenne ont déjà haussé le ton et fait part de leur préoccupations, la France a suspendu sa coopération sécuritaire avec le Burundi, a-t-on appris mardi de source diplomatique française. Tout en disant “apprécier les conseils de tous ceux qui sont préoccupés par la situation”, le gouvernement avertit que “certaines questions qui touchent à la souveraineté, à la constitutionnalité et à la primauté du droit qui régit la République de Burundi ne peuvent être sujet à débat”. Une référence implicite au possible troisième mandat du président Nkurunziza.

Bujumbura dénonce les

pressions

Le gouvernement du Burundi “ne négociera, ni ne discutera des questions qui tendent à saper ses institutions. Ceci est la ligne rouge qui doit guider ceux qui cherchent à collaborer” avec les autorités burundaises, a poursuivi Philippe Nzobonariba, rappelant que le président Nkurunziza a réaffirmé que s’il venait à être élu par le peuple en vertu de la Constitution, ce serait son dernier mandat. Philippe Nzobonariba a estimé que certaines délégations d’envoyés spéciaux et des comités d’éminentes personnalités dépêchées par la communauté internationale pour aider à trouver des solutions à la crise actuelle débarquaient au Burundi avec des “idées et des recommandations préconçues” sans se donner la peine de vérifier les faits sur le terrain.

Les manifestations se poursuivent

Le porte-parole a par ailleurs dénoncé - sans autre détail - “des rapports” (...) publiés pour diaboliser le gouvernement du Burundi. Avant de pointer du doigt les médias internationaux et des agents étrangers, encourageant selon lui les troubles et l’exode de réfugiés. Cette déclaration intervient un mois jour pour jour après le début des manifestations, qui se poursuivaient mardi dans la capitale burundaise. Ces défilés contre la candidature du président Nkurunziza

à la présidentielle du 26 juin, émaillés de violences, ont déjà provoqué la mort d’une trentaine de personnes. Une réunion de crise, convoquée par la communauté d’Afrique de l’Est, est à nouveau prévue dimanche 31 mai en Tanzanie. Reste à savoir si Pierre Nkurunziza s’y rendra. En attendant, à Cibitoke, des tirs soutenus, notamment en rafale, ont éclaté mardi en début de soirée. Des militaires sont arrivés en renfort sur place mais, dans l’obscurité, la situation était très confuse. Des habitants ont évoqué une descente des Imbonerakure, la ligue de jeunesse du parti présidentiel, qualifiée de “milice” par l’ONU.

Un mort à Cibitoke ?

Un photographe étranger a indiqué avoir vu un mort et deux blessés par balles dans le quartier. Fait nouveau, des barricades ont été érigées dans le quartier commerçant et musulman de Buyenzi, proche du centre-ville, où la police est intervenue pour disperser plusieurs centaines de manifestants, tirant en l’air et jetant des grenades lacrymogènes parfois jusque dans les cours des maisons. Dans plusieurs quartiers, les routes était bloquées par des rochers et objets de toutes sortes souillés d’excréments, nouvelle tactique pour empêcher les policiers de démanteler les barricades. AFP et Jeune Afrique

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