Le vif du congo 32

Page 1

Paix et dialogue

Vital Kamerhe fait la résistance à l’Est

LE

Pge 6

Transport en commun

Les performances de Transco en 2014

Pge 8

VIFCONGO Hebdomadaire, Ed. N°032, du 05 au 09 juin 2015, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: levifducongo@gmail.com

DU

Consultations présidentielles pour le dialogue

Monsengwo “légitime” Kabila En allant rencontrer le Chef de l’Etat, l’Archevêque de Kinshasa le reconnaît comme Président de la République après avoir contesté sa victoire électorale en 2011, et relance les rapports entre l’église catholique et le sommet de l’Etat. Pge 2

Dialogue et élections provinciales

Le front du refus mis en minorité

Pge 5

VIF DU CONGO 32.indd 1

04/06/2015 17:43:09


son contraire 2

A LA UNE

Consultations présidentielles pour le dialogue

Monsengwo “légitime” Joseph Kabila du dialogue est plus significative avec l’église catholique qui a été représentée, lundi dernier, par une délégation de la CENCO. Le porte-parole de cette déclaration, le Secrétaire Général Léonard Santedi a, en effet, déclaré que l’église catholique est « disposée à apporter sa contribution à l’avènement d’un climat de confiance et de paix dans la transparence et le respect des droits de l’homme », cela afin de bâtir un Congo plus beau qu’avant.

D

e toutes les personnalités attendues au Palais de la Nation, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya était parmi les plus attendus. Ira, ira pas ? Telle était la question que tout le monde se posait au regard de l’antécédent des élections de 2011. Monsengwo était, en effet, de ceux qui avait contribué à l’installation de la crise post-électoral avec sa déclaration selon laquelle les résultats de l’élection présidentielle ne correspondait ni à la vérité, ni à la justice.

connotation puisqu’une délégation de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) avait été reçu la veille.

Depuis lors, un froid s’observait en ce qui le concerne, même si, pour les plus introduit, des contacts discrets ont été maintenus.

Mais, toujours est-il qu’au sortir de son entretien avec le Président de la République, l’Archevêque de Kinshasa s’est montré plutôt conciliant dans sa déclaration à la presse et ouvert par rapport à l’initiative des consultations présidentielles en vue du dialogue. « Par rapport à l’objet du dialogue, le Président de la République fait bien de mener ces consultations », a déclaré Monsengwo avant d’ajouter que « le dialogue est une bonne chose si l’on sait ce que qu’on cherche, et apparemment le Chef de l’Etat le sait ».

Le passage de Monsengwo aux consultations menées par le Chef de l’Etat était aussi vu comme un grand dégel qui allait consolider les avancées vers la tenue du dialogue tant sollicité aussi bien par l’église catholique, dont il est l’un des éminents représentants, l’opposition qu’une frange de la société civile. Normal donc que tous les phares aient été braqués sur cette personnalité. Cela était d’autant plus normal que son audience à titre individuel revêtait une autre

VIF DU CONGO 32.indd 2

Mardi 2 juin 2011, l’historique rencontre officielle a finalement eu lieu au bureau de travail du Président de la République. Historique au regard de la cordialité qui caractérisait les attitudes, mais surtout du fait qu’après les usages protocolaires, le prélat catholique a vite sollicité et obtenu un huis clos avec Joseph Kabila. Nul ne sait ce que le Cardinal Monsengwo a dit au Chef de l’Etat.

Pour l’Archevêque de Kinshasa, « le dialogue projeté ne devrait pas

déborder les délais constitutionnels » avant de poursuivre en estimant que « si la classe politique le dit, le Chef de l’Etat en tiendra compte. ». Et à la population, Monsengwo l’a invité à garder confiance, espérant que d’ici vendredi on en saura plus. Et de conclure en recommandant, pour un bon aboutissement du dialogue en perspective, que tout le monde aie « le sens de la liberté d’autrui pour produire des solutions paisibles ».

Quand Monsengwo « légitime » Kabila

La rencontre du Palais de la Nation entre le Chef de l’Etat et le Cardinal Monsengwo aura ainsi le mérite de renouer le nœud du dialogue après plus de quatre années de crispation. Mais, plus particulièrement, elle donne un signal fort de la reconnaissance, par Monsengwo, de Joseph Kabila comme Président de la République après ses déclarations exclusivistes de décembre 2011. Une reconnaissance qui apporte aussi une légitimation sociologique auprès d’une frange de la population qui avait été subjuguée par ses propos pour, alors, adopter une attitude bien particulière par rapport aux institutions en général, et au Chef de l’Etat en particulier. Cette reconnaissance et cette relance

Il a aussi indiqué que sa délégation, qui était conduite par Monseigneur Nicols Djomo, Président en exercice de la CENCO ont donné toutes les assurances au Président de la République quant à leur contribution à l’aboutissement de ces consultations. Cela de déclarer et de répéter au moins deux fois que le dialogue est une « voie royale et pacifique de sortie de crise et un élément constructif pour tout système démocratique » conformément à la doctrine prêchée par l’église catholique. Evoquant les bases pour ce bon aboutissement, le clergé catholique congolais est d’avis qu’il est impérieux de parvenir à un consensus autour du calendrier global électoral de la CENI et dans « le strict respect de la Constitution et des institutions en place ».

Tous d’accord pour le dialogue

Bien avant et après la délégation de la CENCO, les différentes délégations et personnalités qui ont défilé au Palais de la Nation ont été unanimes quant à la nécessité de la tenue du dialogue afin d’assurer au pays des élections apaisées. Toutes les délégations ont reconnu la valeur cathartique du dialogue lorsqu’il s’a git de résoudre un problème. C’est ainsi que les premières délégations reçues lundi dernier ont insisté sur la nécessiter que toutes les parties se parlent avant d’aller aux élections afin d’aplanir les divergences sur le processus électoral et ainsi parvenir à des élections apaisées.

04/06/2015 17:43:15


Edito La raison triomphe

Q

uinze délégations des confessions religieuses, des autorités coutumières et des partis politiques de l’opposition ont déjà défilé au Palais de la Nation pour les consultations que le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, a initiées en perspective du dialogue politique demandé par l’opposition, une frange de la société civile ainsi que l’Eglise Catholique. Et depuis lundi dernier, une unanimité se dégage comme une clameur des avis de toutes ces délégations : le dialogue est incontournable pour résoudre les problèmes qui se posent à la Nation et assurer au pays des élections apaisées comme souhaité par tous. Si Joseph Kabila peut se féliciter d’avoir, une fois de plus, sublimé les valeurs de la palabre pour accéder aux requêtes de ses compatriotes, malgré les concertations nationales d’il y a quelque trois années, il y a lieu de saluer, dans cette initiative, le triomphe de la raison tel que cela transparaît dans les propos de toutes les délégations. Aucune société ne peut aller de l’avant sans la traditionnelle palabre qui permettre d’apaiser les esprits, résoudre les conflits et faire serrer les coudes et faire tourner tout le monde vers un même avenir. Ceux qui trainent encore les pieds ont, certes, leurs raisons, et la démocratie leur reconnaît la liberté de choisir leur voie de solution. En toutes choses, cependant, ce qu’il convient de sublimer c’est le sens de la raison et l’intérêt supérieur de la Nation. Il est triste qu’à des moments déterminants comme actuellement, des notes de discordance se fassent entendre, alors que tout le monde évoque une chose : le bien-être des Congolais. Mais que l’on n’oublie pas une chose : ces mêmes Congolais ne sont pas dupes et ils sauront rétribuer chacun à la mesure de ce qu’il mérite. Jonas Eugène KOTA

VIF DU CONGO 32.indd 3

3

POLITIQUE Par ailleurs, ces délégations, composées exclusivement des confessions religieuses, ont rejeté tout recours à la violence dans le processus électoral. S’exprimant aussi au sujet de l’objet et au format du dialogue ainsi que de la nature et du nombre des participants, les représentants des confessions religieuses ont espéré que toutes ces questions seront précisées au cours des consultations initiées par le Chef de l’Etat. Et à propos du calendrier électoral global, les uns ont estimé qu’il faut le respecter puisqu’étant le fruit de la volonté de toutes les parties au processus électoral, les autres ont trouvé qu’il serait bon que le calendrier électoral fasse également l’objet des échanges en vue de dégager un consensus. Même son de cloche et même unanimité pour le dialogue du côté de la classe politique, du moins les délégations reçues au Palais de la Nation. A la tête de la délégation du RCD, Azarias Ruberwa a déclaré que le dialogue est incontournable, car « il y a des questions qui ne peuvent pas être résolues sans dialogue ». L’ancien Vice-Président de la République sous la transition 1+4 a dit être allé exprimer au Chef de l’Etat sa conviction sur la nécessité de dialoguer pour trouver des solutions aux problèmes qui se posent à la Nation en rapport avec le cycle électoral qui prévoit 7 scrutins en une année, soit entre octobre 2015 et décembre 2016, ce qui, pour lui,

n’est raisonnablement pas possible en raison du temps imparti qui est court, du budget à boucler et des tensions que pourrait charrier chacun de ces scrutins. Il a également évoqué la problématique du découpage territorial qui doit porter à 26 le nombre des provinces à partir de ce mois de juin. Autre problème évoqué par Ruberwa : le respect de la Constitution, proposant que l’on sursoie « les élections dont la nontenue n’offense pas la Constitution. L’enrôlement des nouveaux majeurs et la révision du fichier électoral ont aussi figuré parmi les préoccupations du RCD. Pour toutes questions donc, le RCD de Ruberwa estime que le dialogue est la bienvenue. Ce dialogue, a-til poursuivi, est une affaire d’intérêt nationale, ce qui nécessite de la « désensibiliser », faisant ainsi allusion aux tiraillements qui s’observent autour de cette perspective. Clément Kanku du Mouvement pour

le Renouveau (MR) a abondé dans le même sens et évoqué les mêmes préoccupations, justifiant cette position par le fait que son parti est attaché aux valeurs démocratique dont le dialogue fait partie. Pour lui, il est question de connaître les termes de référence et les objectifs du dialogue. En attendant, il a insisté pour que ce dialogue soit réellement inclusif et ne concerne pas qu’un groupe d’opposants. Pour dégager le consensus sur les objectifs à atteindre, il s’est engagé à continuer à travailler du côté de l’opposition pour ramener tout le monde aux bons sentiments. « Il est mieux, a-t-il conclu, de dialoguer sur ces questions essentielles plutôt que de faire des vidéos conférences avec l’Abbé Malu Malu, faisant là allusion à l’entretien à distance que certains opposants réfractaires au dialogue ont eu récemment avec le Président de la CENI en séjour aux USA pour des soins de santé. Jonas Eugène Kota

Liste des délégations déjà reçues par le Président de la République

Lundi 1er juin 2015 1. Délégation de l’Eglise du Christ au Congo conduite par Mgr Pierre Marini Bodho 2. Délégation de l’Eglise kimbanguiste conduite par Son Eminence Simon Kimbangu Kiangani 3. Délégation de la Conférence Episcopale Nationale du Congo conduite par Mgr Nicols Djomo 4. Délégation de la Communauté Islamique du Congo conduite par le Cheik Ali Mwinyi 5. Délégation de l’Armée du Salut conduite par Mme le Commissaire Madeleine Ngwanga

Mardi 2 juin 2015

6. Son Eminence le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya 7. Délégation de l’Eglise orthodoxe conduite par l’Archiprêtre Jacob Banza Kuvutakanya 8. Délégation des Eglise de réveil du Congo conduite par l’Evêque Albert Kankienza Mwana Mbo 9.Délégation des Eglises indépendantes conduite par Mgr Simon Nzinga Maluki 10. Délégation des Chefs Coutumiers conduite par le Grand Chef Munongo Mwenda M’siri

Mercredi 3 juin 2015 11. Délégation de la Commission d’Intégrité et Médiation Electorale (CIME) conduite par M. Delphin Elebe Kapalay 12. Délégation du Bureau de la CENI conduite par M. André Mpungwe 13. Délégation du parti politique Congo Pax conduite par l’Honorable Ne Mwanda Nsemi Jeudi 4 juin 2015 14. Délégation du parti politique RCD conduite par M. Azarias Ruberwa Maniwa 15.Délégation de personnalités politiques conduite par l’Honorable Clément Kanku

04/06/2015 17:43:57


4

POLITIQUE

Images de quelques délégations reçues par Kabila

La délégation de l’ECC en consultation avec le Président de la République

La délégation des autorités coutumières après l’entretien avec le Président de la République

La délégation de l’église catholique en consultation avec le Président de la République

La délégation du RCD après l’entretien avec le Président de la République

La délégation de la COMICO en consultation avec le Président de la République

La délégation du MR en consultation avec le Président de la République

La délégation de l’Armée de Salut en consultation avec le Président de la République

L’équipe de consultation avec, en tête, le Dircab du Chef de l’Etat à gauche

VIF DU CONGO 32.indd 4

04/06/2015 17:47:57


5

POLITIQUE

Le front du refus mis en minorité

J

usqu’à la fin de la semaine dernière, et même en début de cette semaine, certains partis politiques de l’opposition ont maintenu leur refus de participer au dialogue politique initié par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila. Le MLC, l’UNC, le CDR et les Fac l’ont réaffirmé dans une déclaration rendue vendredi 29 mai à Kinshasa après une réunion de concertation. Rapporteur de cette rencontre, Delly Sesanga, a expliqué «l’opposition, dans son ensemble, a considéré l’essentiel des points de vue exprimés lors des rencontres avec son émissaire (Ndlr : celui du Président de la République), qui a transmis ses préoccupations au président de la République sur ce que sont des sujets d’importance pour le pays. Nous considérons qu’il y a inopportunité de pouvoir tenir un dialogue. Donc, nous ne participerons pas aux pourparlers engagés entre la classe politique et les forces politiques et sociales». Delly Sessanga a noté que l’opposition restait tout de même ouverte aux discussions en cours au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) sur le calendrier électoral et le processus électoral pour

L

es historiens se souviendront qu’en mars 1997, au moment où l’AFDL est entrée à BUKAVU et que feu Président KABILA a surpris le monde entier en se présentant comme son porte-parole, il avait lancé au pouvoir de Kinshasa une invitation à aller le rencontrer à Goma pour « négocier ». Le pouvoir de Kinshasa, fort et sûr de sa légitimité intérieure et internationale encore apparente, rejeta avec dédain cette invitation qui lui fut d’ailleurs lancée trois fois de suite, jusqu’à la prise de Kisangani, étape où le changement de régime devint irréversible aux yeux de

VIF DU CONGO 32.indd 5

en assurer la crédibilité, la transparence et le pluralisme consacrés dans la Constitution.

Le boycott de Matungulu

Dans ce front du refus figure également, l’ancien Ministre des Finances, Freddy Matungulu Ilankir, qui a aussi désapprouvé l’idée d’un dialogue politique à l’heure actuelle. Président du parti politique «Congo na biso», Matungulu dit redouter que ce dialogue favorise le glissement du mandat du Chef de l’Etat Joseph Kabila au-delà de 2016. Et d’ajouter : «Nous avons un Gouvernement en place. Son devoir est de travailler et de faire en sorte qu’il puisse nous amener, l’année prochaine, aux législatives et à la présidentielle, donc à des élections paisibles. Cela permettrait que la question de la légitimité du pouvoir, restée entière, puisse trouver solution. Les membres de ce Gouvernement sont là et il revient à eux de travailler. Et il ne faut pas qu’on pousse la balle du côté de l’opposition, qui n’a pas le contrôle sur le fonctionnement de l’appareil de l’Etat.» Par ailleurs, pour lui, la question des élections ne doit pas être réglée au niveau des acteurs politiques qui ne participent pas au.

Cette frange de l’opposition qui refuse le dialogue est contredite par une autre qui, elle, se dit disposée à répondre à la demande du Président de la République. Dans cette catégorie, Clément Kanku, Prézident du Mouvement pour le Renouveau (MR) a invité ses pairs à un dialogue interne pour répondre à la proposition du Chef de l’Etat. Steve Mbikayi s’est, pour sa part, dit favorable au dialogue. Il estime que «l’opposition devrait se retrouver pour lever son option sur son attitude vis-à-vis de la proposition de Joseph Kabila et sa majorité». Le président du MR regrette la division au sein de l’opposition sur cette question à l’approche des élections. Côté communauté internationale, le chef de la Monusco, Martin Kobler, salué l’initiative du Chef de l’Etat sur le dialogue politique. Il s’est ainsi exprimé vendredi dernier lors d’un échange avec la société civile à l’occasion de la célébration de la journée internationale des casques bleus. Il s’est même dit disposé à offrir ses bons offices si le Président de la République et les partis au dialogue le souhaitent. «On ne peut pas imposer les bons offices. Je suis très heureux qu’on ait un dialogue politique maintenant », a déclaré Martin Kobler,

estimant, par ailleurs que « c’est une vraie chose ! Et on va attendre. Nous sommes ici pour assister, si les partis au dialogue le désirent.» Avec les consultations qui se sont ouvertes lundi dernier au Palais de la Nation avec les confessions religieuses et les autorités coutumière, il faut dire que le front du refus fait de plus en plus peau de chagrin ; mais qu’en serat-il demain lorsqu’il sera question effectivement de ce dialogue après les consultations menées par le Président de la République ? Cette politique de la chaise vide risque de se retourner contre ses auteurs qui porteront la responsabilité de la tension qui pourrait se poursuivre jusqu’aux élections. L’on se demande, d’ailleurs, combien de temps ils vont tenir dans cette position, eux qui ont toujours fini par s’incliner face à leur propre extrémisme. On l’a encore vu avec les élections provinciales qu’ils rejetaient au profit des législatives et de la présidentielle. Vers la fin de la période de dépôt des candidatures, presque tous ont couru en catimini pour introduire leurs dossiers auprès de la CENI. Axel Omba

Allons négocier ! l’opinion nationale et internationale. Renseigné sur les contours de cette guerre, J’avais tenté vainement de faire partager aux collègues de l’entourage, la conviction que cette guerre était une sorte de coalition dirigée contre le système autoritaire du Maréchal MOBUTU. J’avais confiance à l’entêtement de la vérité. Car, à mon humble entendement, c’était le sort du régime qui se jouait. Je pris donc l’histoire à témoin en

publiant courageusement un article qui fit certes sensation, mais m’attira l’animosité publique de certains collègues qui avaient pris l’article « ALLONS NEGOCIER », Soft de Finance n° 618 du lundi 3 mars 1997, comme un acte de traitrise. Deux mois plus tard, l’évolution rapide des évènements me donna raison. Pour la petite histoire, lorsqu’il me sera donné l’honneur d’être reçu par feu Président Laurent Désiré KABILA à Kinshasa, fin mai 1997, il me dira en blaguant

et je le cite: « Heureusement que les tiens ne t’ont pas écouté, sinon nous ne serions pas arrivés à Kinshasa, en tout cas pas aussi vite ». En revanche, depuis le début de la 3ème République, nombreuses personnalités de la 2ème République n’avaient cessé de me répéter leur regret de ne pas avoir écouté mon intuition! Il ne s’agissait pas d’une intuition. Il s’agissait d’une conviction tirée de l’analyse du contexte national

04/06/2015 17:48:02


6

ACTUALITE et international de l’époque, comme je l’avais résumé dans l’article « ALLONS NEGOCIER ». Aujourd’hui, comme si l’histoire se répétait dans l’autre sens, le Président Joseph KABILA invite son opposition ainsi que la société civile à un dialogue. Levée de boucliers! Car pour les uns, peut-être les plus de nombreux: « Joseph KABILA cherche à prolonger son mandat». Péjorativement, ils appellent cela « glissement ». Pour les autres: « le Président veut partager la responsabilité des erreurs de sa gestion en cherchant à mouiller l’opposition ». Pour les autres encore, la majorité présidentielle tente une

A

lors que tout Kinshasa vibre au rythme du dialogue et du dépôt des candidatures pour la députation provinciale, le Président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Vital Kamerhe a choisi d’entreprendre son périple est-congolais. A en croire plusieurs sources, le premier citoyen de l’UNC est en tournage d’un film sur les minerais de sang. Cependant, ses évolutions au Nord-Kivu montrent bien qu’il se livre plutôt à autre chose. Autre chose qui ressemble à une campagne contre le dialogue qui s’esquisse et la discréditation du pouvoir sur divers sujets, notamment sur la lecture de l’insécurité de l’Est.

nouvelle manoeuvre d’affaiblissement de l’opposition en la divisant ». etc. Soit ! Mais toutes ces attitudes de la classe politique procèdent uniquement des stratégies de conquête du pouvoir à court, moyen, ou long terme. Mais le pouvoir, qu’il soit demain reconquis, conquis et/ou contrôlé par la majorité actuelle ou par l’opposition actuelle, s’exercera dans quel morceau du pays, si la R.D Congo implosait? Est-ce que nous nous rendons seulement compte que nous avons nous-mêmes, par tant d’incohérences et de contradictions cumulées, piégé notre propre pays et planté le décor de son implosion? N’ayant aucune ambition de donner

de leçon à la classe politique, je pense qu’il est urgent de renoncer momentanément à l’esprit de conquête du pouvoir et aux stratégies qui la caractérisent. Allons une fois encore négocier pour d’abord sauver non pas un quelconque pouvoir, mais « la réalité existentielle de l’entièreté du Congo». Toutes les questions, je suppose, pourraient y être évoquées sans tabou. La guerre froide est loin derrière nous. Une fois éclaté et désintégré, aucune grande puissance ne viendra du dehors réunifier le Congo. Sa tendre chair sera livrée aux vautours. De leurs nouveaux repaires d’exil,

Le malheur de la région des Grands Lacs n’a pas le pouvoir congolais comme initiateur, mais comme victime. Il est le résultat d’une envolée géostratégique des prédateurs qui prennent goût à piller et à insécuriser la RDC via l’instrumentalisation des pays du graben africain. D’après plusieurs sources, les visées des pays instrumentalisés sont le pillage des

VIF DU CONGO 32.indd 6

Que Dieu du Ciel protège la RDC ! Ambassadeur Roger NKEMA LILOO Ancien Directeur Général des services de sécurité extérieure du Zaïre , Ambassadeur et Conseiller spécial en matière de sécurité de feu le Maréchal Mobutu

Paix et dialogue

Vital Kamerhe fait la résistance à l’Est

laissent en paix que si vous rassurez leurs intérêts en sacrifiant ceux des vôtres, Vital Kamerhe a donc annoncé là en termes voilés son acceptation du joug impérialiste pour donner une vraie paix de douleur au cœur et de misère au peuple congolais, mais particulièrement au peuple kivutien.

« …exporter l’insécurité chez les autres et vivre en paix… »

Propos malicieux et dangereux

Dans un élan propagandiste et d’acharnement contre le pouvoir en taisant la prédation impérialiste dont est victime la RDC, Kamerhe a cru se faire adopter par la population en lui présentant une analyste individualiste des questions brûlantes de l’actualité politique et en s’appropriant les critiques du pouvoir sur les questions sécuritaires de l’Est, de même que sur les questions sociales du peuple.

les Congolais n’auront que leurs yeux pour pleurer. Il sera trop tard ! Voilà pourquoi nous devons prendre conscience maintenant, avant d’entrer dans le cycle infernal dans lequel la Lybie, l’Irak et la Somalie se trouvent aujourd’hui plongés.

richesses de la RDC à défaut d’annexer ses territoires avec la complicité ou sous la passivité des gendarmes du monde. Mais le peuple local collabore aussi avec les assaillants, ce qui les pousse à ne pas les dénoncer aux FARDC et à retarder aussi le processus de la vraie et définitive délivrance du grand Kivu. On se demande bien comment Vital Kamerhe va trouver la solution durable au guêpier est-congolais. Déjà, l’on sait

qu’il est du nombre des Congolais qui courbent l’échine face aux prédateurs impérialistes afin d’avoir une parcelle de pouvoir en RDC. Or il se trouve que ces prédateurs veulent piller et balkaniser la RDC, une situation intolérable pour les Congolais. Vital Kamerhe entend-t-il donner la solution durable en permettant aux assaillants d’exploiter officiellement les territoires visés par les prédateurs ? Et si l’on s’en tient à l’information qui veut que les prédateurs ne vous

Les pays prédateurs du monde, de même que leurs sous-traitants ou alliés à travers le monde comme le Rwanda, l’Arabie Saoudite, etc., vivent-ils en paix parce qu’ils créent l’insécurité dans le tiers-monde ? Les agressions des assaillants créent des sentiments de représaille chez les agressés. C’est l’agression qui induit les représailles qui font raisonner deux fois les assaillants lors de prochaines attaques. Mais comment dissuader ou persuader les assaillants de s’attaquer à leur guise aux pays agressés ? Combien de fois la RDC s’est-elle fait agresser par les pays du rift africain qui forgent des mouvements politicomilitaires qui déstabilisent la RDC à partir de l’Est ? Vital Kamerhe, par ses déclarations, fait-il des yeux doux aux pays du rift de la RDC qui assaillent et endeuillent à répétition la RDC ? Pour

04/06/2015 17:48:11


7

SOCIETE nombre d’analystes, beaucoup porte à y croire surtout que Vital Kamerhe se montre capable de n’importe quoi pour conquérir le pouvoir.

Les forces négatives de l’Est Les FARDC et le Gouvernement veulent bien collaborer avec la Monusco et les pays voisins. Mais c’est la Monusco qui impose des conditionnalités, confirmant qu’en tant que mission onusienne, elle fait le travail des financiers onusiens qui sont juges et parties dans le guêpier est-congolais. Si l’ONU, avec ses gros moyens, avait voulu mettre fin au guêpier est-congolais, il y a longtemps qu’il aurait pris fin. Et cela passe aussi par l’application pure et simple des dispositions de la Charte des Nations Unies qui abordent des questions comme celles inhérentes au cas de l’est de la RDC contre ses agresseurs. Du reste, le rapprochement de la RDC avec les pays des Grands Lacs a toujours été un mariage des dupes parce que, malgré les nombreux accords signés entre ces pays et la RDC, les pays cités dans bien des rapports d’experts onusiens comme agresseurs de la via les mouvements politico-militaires ne se donnent jamais la peine de respecter ces accords et sont guidés

par des velléités expansionnistes et une volonté pillarde tenace et bien affichée. Il faut que la défense et la sécurité congolaise croissent en force et que la diplomatie congolaise se montre efficiente et suffisamment claironnante sans oublier la bonne collaboration de tous les Congolais pour que le ciel du grand Kivu se calme et devienne bleu. Kamerhe n’y a fait aucune allusion comme si toute la responsabilité revient au pouvoir qui doit tout faire sans que le peuple ne fasse rien.

Le drame humanitaire du Kivu Le génocide congolais, les exactions contre les peuples en désarroi, les viols et violences sur les femmes de l’Est et tous les autres faits du cataclysme humanitaire des peuples du Kivu sont bien connus de la communauté internationale. Mais que fait-elle de valable comme instance décisionnelle pour sévir contre les auteurs connus de ce statu quo ? Bien au contraire, l’impunité est assurée aux pays du graben africain qui sévissent dans l’Est de la RDC. Le soutien pluriel des puissances planétaires est accordé à ces pays qui endeuillent la RDC. Des politiques congolais originaires du Kivu tirent sur les ficelles pour essayer

de se refaire une santé politique et financière en entretenant l’insécurité et le chaos au Kivu. Le Gouvernement a déjà dit que l’on ne claironnait pas les stratégies militaires qu’on mettait en place pour leur assurer une efficacité optimale. L’insécurité de l’Est serait même entretenue par certains onusiens pour justifier la perpétuité de la Monusco en RDC. Cette mission s’est maintenant basée à l’Est. Mais comment expliquer qu’elle ne protège pas la population selon sa mission, même si elle ne doit pas se substituer au Gouvernement congolais ? Il y a anguille sous roche dans cette matière de résorption de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC. Vital Kamerhe ne doit pas en parler de façon épidermique au point d’en faire son fonds de commerce politicien contre le pouvoir qu’il s’active à récuser et à faire vomir par le peuple. Ainsi donc, il n’est aucunement question de mauvaise volonté dans le chef du Gouvernement. Kamerhe a même cherché à le dresser contre celui provincial du Nord-Kivu en faisant l’éloge des propos du gouverneur Paluku submergé par les tueries de Beni. Un trait de malignité qu’on lui reconnaît, mais qui est irresponsable dans la mesure où il ne résout pas fondamentalement le problème de fond. Il faut que les Congolais se comprennent et se serrent les coudes

pour extirper l’insécurité de l’Est.

Dialogue et le processus électoral Vital Kamerhe, estiment bien d’analystes, se voit déjà le lauréat de la prochaine présidentielle. Fort de cette conviction, il s’inscrit en faux contre tout ce qui peut aller à l’encontre de son installation à la tête du pays après le départ de Joseph Kabila. Même si une initiative peut se révéler salvatrice pour tout le pays, Vital Kamerhe s’y oppose et s’y opposera. Mais qu’est-ce qui triomphera in fine : la volonté de la majorité favorable au dialogue ou celle de la minorité opposée au dialogue ? Pour autant qu’on est en démocratie, les raisons pour ou contre le dialogue se font la guerre de sorte que la balance appartient au temps seul. Le dialogue pourrait bien aussi faciliter la libération de ceux que Vital Kamerhe a désignés comme « prisonniers politiques. » et poser les balises du bon déroulement des élections sur l’accord unanime et libre des acteurs majeurs de la politique congolaise. Ce sont eux d’ »ailleurs qui créent des remous au sein du peuple par leurs prises de position sur des questions politiques. Samy BOSONGO

Création d’une commission sur le détournement de la paie des fonctionnaires

U

ne commission de contrôle de détournement de la paie des fonctionnaires de l’Etat a été mise en place samedi 30 mai, à l’issue de l’échange entre le ministre des Finances, Michel Bongongo et les syndicats de la santé. La commission sera composée des experts des ministères du Budget, de la Santé publique et de la Fonction Publique ainsi que les syndicalistes de la santé. Le porte-parole des syndicats de la santé, Mutamba Tapoy, a salué cette initiative. «C’est en fait pour confirmer ce que nous avions commencé à dénoncer déjà depuis trois ans. Nous ne faisions que dénoncer et il y a des gens qui croyaient que nous étions fous de dire qu’il y avait de l’argent qui était

VIF DU CONGO 32.indd 7

en train d’être détourné», a affirmé Mutamba Tapoy. Plus de 170 millions de Francs congolais (184 292.37 dollars américains) étaient soutirés mensuellement du trésor public à Kinshasa par un réseau mafieux démantelé. Les fonds détournés concerntne plus le secteur de la Santé. Mutamba Tapoy a indiqué qu’il y a des gens qui se décidaient d’aller se faire augmenter des grades au Budget ou qui se faisait engager seulement au ministère du Budget mais sans être reconnus par la Fonction publique. «Vous comprenez que ça fait des anomalies», a-t-il fait remarquer. Les syndicalistes de la santé souhaitent que des sanctions sévères soient prises contre les auteurs de ce détournement. Ce que promet d’ailleurs le ministre

du Budget, Michel Bongongo : «Nous n’avons pas dit qu’il n’y aura pas de sanctions. Sur instruction du Premier ministre, la méthode que nous utilisons c’est la rigueur. Vous pouvez être sûrs qu’il y aura des sanctions

exemplaires», a-t-il annoncé. Première action prise pour redresser cette situation : des agents et cadres de la Division de la paie, le premier service incriminé dans cette mafia, ont été permutés.

AVIS DE PERTE DES PERMIS DE RECHERCHE La Société Minière du Maniema Sarl – MMA Sarl – informe le public qu’elle a perdu ses Permis de Recherche. Les documents perdus portent les numéros suivants : 5320/CAM/CR/2512/2006 5321/CAM/2509/2006 5322/CAM/2510/2006 5323/CAM/2510/2006 4669/CAM/2510/2006 4670/CAM/2510/2006 4671/CAM/2510/2006 4673/CAM/2510/2006 Cause de la perte : vol. ils ont été délivrés à Kinshasa, le 27/09/2006. Pour MMA Sarl, Juvénal Kabwende Administrateur

04/06/2015 17:48:14


8

SPORT

Transco a réalisée 16 milliards CDF en 2014

L

a Société de transport au Congo (Transco) a réalisé environ 16 milliards de Franc congolais de chiffre d’affaires en 2014, contre une prévision de 12 milliards. Telle a été la révélation faite par Michel Kirumba Kimuha, Directeur Général a.i de cette entreprise. Un chiffre qui préfigure des lendemains meilleurs pour le géant congolais du transport en Commun, né il y a de cela deux ans. En perspective, la société compte garantir une gestion rigoureuse des ressources et de la subvention de l’Etat ; moderniser l’exploitation des bus pour une meilleure rentabilité ; organiser le transport interurbain à l’aide des bus appropriés, créer des lignes particulières de transport VIP ; accroitre le parc automobile à au moins 100 bus dans la ville de Kinshasa ; démarrer le transport urbain avec Transco dans quelques grandes villes telles que Kisangani et Lubumbashi. Face à la presse le samedi 30 mai 2015 dernier, le Directeur Général a.i de Transco a officiellement présenté le rapport annuel 2014. Au courant de cette année, l’entreprise que dirige Michel Kirumba a réalisée 11 milliards de CDF, contre une prévision de 19 milliards de CDF des charges hors carburant et hors amortissements. S’agissant du solde de gestion hors amortissements et hors carburant, il est d’environ 5 milliards de CDF en positif, contre une prévision de 7 milliards en négatif ; celui de gestion avec amortissement et hors carburant, lui, est de 7 milliards de CDF en positif contre une prévision de 19 milliards de CDF en négatif, a encore indiqué le patron de Transco. Quant aux subventions apportées par le Gouvernement, elles se limitent jusqu’ici à la fourniture de carburant ainsi que des pièces de rechange. En termes de chiffres, environ 6 milliards de CDF ont été engagés par l’Etat congolais pour la subvention en carburant, pour une consommation en carburant évaluée à environ 8 milliards de CDF. Il s’est dégagé un solde à payer d’environ 2 milliards de CDF, a encore précisé Michel Kirumba. Pour ce qui est de l’exploitation des bus, 33 millions de passagers ont été transportés contre une prévision de

VIF DU CONGO 32.indd 8

26 millions sous les contraintes des embouteillages et le mauvais état de certains axes routiers ; les taux de remplissage de bus étaient estimés à 490 contre 370 passagers payants par jour dans chacun des bus standards et 391 dans un minibus, contre une prévision de 340. En outre, il a été réalisé 1 accident tous les 24.000 kilomètres contre une prévision 1 accident sur 10.000 km, soit environ 510 accidents légers enregistrés pour 12,3 millions de kilomètres parcourus, a-t-il encore fait savoir. A en croire l’enquête réalisée par le Groupe d’Etudes des Transports (GET) du Ministère des Transports et Voies de Communication, l’évaluation du niveau de satisfaction des passagers à bord des bus Transco dans la ville de Kinshasa indique que 99% d’entre eux se sont déclarés satisfaits des services rendus par cette société et elle a contribuée à la réduction de 37 % le coût de transport par trajet. Concernant la maintenance de 326 bus disponibles au 31 décembre 2014, il ressort que 298 bus ont été rendus disponibles chaque jour pour exploitation, cela grâce aux entretiens préventifs suivant strictement les prescriptions du constructeur, soit un taux d’immobilisation de 8,5 %. 16 pneus ont été acquis sur fonds propres pour remplacer les pneus usés. Dans le même chapitre, Michel Kirumba a laissé entendre que l’ensemble des bus en exploitation ont subi les contrôles techniques exigés par l’exécutif provincial de la ville de Kinshasa. Les recommandations formulées pour les bus Transco ont été appliquées. La preuve en est que Transco se veut être une entreprise moderne, fonctionnant selon les normes internationales. Pour ce qui est de la gestion des ressources humaines, Michel Kirumba a affirmé que l’effectif du personnel a été maitrisé à 1.947 agents à ce jour, pour 326 bus en exploitation, soit un ratio de 6 agents par bus contre une prévision de 7. Pour le pointage de présence des agents, il a été lancé un appel d’offres pour l’acquisition et la mise en place des terminaux biométriques fixes et mobiles. Ceci en vue de renforcer la ponctualité des agents au service. Par ailleurs, en collaboration avec

l’EPSP, il a été organisé un concours en vue du recrutement du personnel à affecter aux bus supplémentaires acquis et non exploités. Ces agents ont été sélectionnés sur base du mérite et en toute transparence et équité. Il en est de même pour les soins de santé des agents Transco pour lesquels un appel d’offre a été lancé pour le recrutement de la meilleure mutuelle de santé de renommée internationale et dont le réseau des hôpitaux s’étend sur toute la RDC. La société n’a pas oublié de payer de manière ponctuelle et régulière les cotisations de ses agents à l’INSS, INPP, ONEM et IPR. Elle a également assuré tous ses bus à la SONAS où les polices d’assurances sont régulièrement renouvelées. Avant de répondre aux questions des

professionnels de la plume et du micro, il a été procédé à la présentation des membres de la rédaction du rapport annuel 2014. Dans ses réponses, Michel Kirumba a également apporté des précisions sur la grogne qui a eu lieu au début du mois de mai dernier au sein de sa société. Il a expliqué que c’est suite à la désinformation sur le salaire qui est de 350.000 CDF au lieu de 700.000 CDF d’après les spéculations d’une certaine opinion. Coupant court à la rumeur sur les comptes bancaires que possède sa société, le numéro 1 de Transco a précisé que son entreprise possède trois comptes : à la BOA, à l’ECOBANK et à RAWBANK. Giscard Havril

Synthèse de la situation économique et financière au 29 mai 2015 L’actualité économique internationale reste encore dominée par les assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), au cours desquelles un rapport sur les perspectives économiques en Afrique en 2015 a été publié sous le thème « libérer le potentiel des économies est essentiel à une croissance plus inclusive ». Ce rapport, conjointement élaboré avec l’OCDE et le PNUD indique que la population africaine devrait doubler à l’horizon 2050, avec environ 370 millions de jeunes en âge d’activités. Ce qui requiert des gouvernements africains la mise en route des stratégies capables de générer plus d’emplois et d’opportunités d’investissements pour faire face à cette situation.

une légère baisse (0,045%) sur le marché de Londres, où le baril s’est vendu à 65,51 USD contre 65,54 USD, à New York, il a été observé une hausse de 0,95%, le baril étant passé de 59,72 USD à 60,29 USD. Concernant les produits céréaliers, leurs prix à la tonne étaient tous en baisse, au 28 mai 2015, se présentant comme suit : 9,51 USD (-1,09%) pour le riz; 488,75 USD (-7,7%) pour le blé; et 129,96 USD (-3,15%) pour le maïs.

Les prix des matières premières poursuivent leur baisse entamée la semaine précédente, exception faite pour le cobalt dont le prix a sensiblement rebondi. En date du 28 mai 2015, le cobalt a enregistré une hausse de son cours de l’ordre de 4,48%, se négociant à 32.413,50 USD contre 31.024,35 USD, son niveau statique d’il y a environ six semaines. Le cours du cuivre a chuté de 1,97%, passant de 6.207,00 USD la tonne métrique, à 6.084,50 USD. Quant à l’or, l’once a perdu 3,03%, et s’est vendue à 1.185,00 USD contre 1.221,97 USD une semaine avant. Le marché des produits pétroliers a enregistré une évolution divergente au 28 mai 2015. En effet, alors qu’il est noté

- Le taux d’inflation hebdomadaire était à 0,013% (-0,002). En cumul annuel, le taux d’inflation a atteint 0,257%. Les projections du taux d’inflation en annualisé se situent 0,608% pour un objectif de 3,5%. - Le taux de change du franc congolais par rapport au dollar des Etats-Unis, au 29 mai 2015 était à 926,06 CDF/USD sur le marché indicatif, accusant une légère dépréciation de 0,32%. Tandis que sur le segment parallèle, il est demeuré à 932,00 CDF/USD, soit une variation nulle. -Les réserves internationales, au 27 mai 2015, sont à 1.689,94 millions USD, couvrant 6,97 semaines d’importations. - Le taux directeur de la Banque Centrale du Congo est à 2,0%.

Au niveau national, les dernières estimations du taux de croissance 2015 sont maintenues à 10,3% contre 9,5% réalisé en 2014. Par ailleurs, la stabilité du cadre macroéconomique se consolide. En effet, au courant de la semaine sous analyse :

04/06/2015 17:48:17


COMMUNICATION

VIF DU CONGO 32.indd 9

9

04/06/2015 17:48:25


10

INTERNATIONAL

La BCC et la SFI signent un accord-cadre pour la dédollarisation de l’économie nationale

L

a Banque Centrale du Congo a procédé, le 29 mai 2015, à la signature d’un protocole d’Accordcadre sur l’opération de Swap de devises avec la Société Financière Internationale (SFI), une branche de la Banque Mondiale. Ce Swap de devises est rendu possible grâce au maintien de la stabilité du cadre macroéconomique et présente plusieurs avantages. Cette réforme contribuera au processus de dédollarisation de l’économie nationale.

des dates fixées d’avance Ce Swap de devises est rendu possible grâce au maintien de la stabilité du cadre macroéconomique

Le Gouverneur de la BCC a invité le monde économique et financier, sans oublier l’armada social à soutenir cette opération. Car, sa réussite permettra de transformer positivement l’environnement financier de la RDC, favorable à une croissance durable et inclusive.

Pour l’autorité monétaire, le Swap est un accord conclu entre deux parties, au terme duquel il y a échange des flux de paiement à des dates fixées d’avance. Il existe deux types de Swap, celui de taux d’intérêt et de devises. C’est le dernier qui est l’objet de la signature d’Accord-cadre entre la BCC et la SFI, a-t-il précisé.

Pour le patron de l’Institut d’Emission, cette opération, qui est un processus, « consistera pour la BCC, à mettre à la disposition de la SFI un montant en franc congolais, pour une durée déterminée, et, pour la SFI, à céder à la BCC la contrepartie en dollars américains. Pour un début, l’opération commence avec un montant de 50 millions d’USD ». Le Swap est un accord conclu entre deux parties, au terme duquel, il y a échange des flux de paiement à

Cependant, a souligné le Gouverneur de la BCC, « l’opération se conclura sans perte de change pour les deux parties contractantes sur la période retenue. Concernant la SFI, a-t-il noté, les Francs congolais reçus serviront à accorder des crédits aux entreprises résidentes en général et, en particulier, aux petites et moyennes entreprises et industries ».

Contribution du swap à la dédollarisation de l’économie nationale

Le gouverneur de la BCC a fait remarquer que « ce swap de devises est rendu possible grâce au maintien de la stabilité du cadre macroéconomique. Il présente ainsi trois principaux avantages. Le Swap », a soutenu Déogratias Mutombo, va permettre aux opérateurs économiques d’obtenir le financement à moyen et long termes en monnaie nationale.

Ce guichet SFI étant destiné aux investisseurs résidents. Il s’en suivra une augmentation du volume global des crédits à l’économie. Le Swap va ainsi contribuer au processus de dédollarisation de l’économie nationale ». Le gouverneur de la BCC a expliqué qu’«étant donné que les prêts se feront en fc, l’opération se traduira par une hausse des dépôts en monnaie nationale, à l’effet de réduire progressivement l’ampleur de la dollarisation financière ». Cette réforme va également permettre à la monnaie nationale, d’être cotée dans la salle des marchés de la SFI à Washington, a renchéri le numéro 1 de la BCC. Avant de poursuivre que « cette cotation contribuera à gagner la confiance des investisseurs nationaux comme étrangers vis-à-vis du franc congolais ». Il a souligné que « le Swap renforcera les fonctions traditionnelles de la monnaie nationale, et améliorera l’environnement des affaires en RDC ». Par ailleurs, Déogratias Mutombo a indiqué que « cette opération de Swap de devises est initiée pour accroître l’offre des capitaux en faveur des entreprises résidentes ». Le Swap renforcera les fonctions traditionnelles de la monnaie nationale, et améliorera l’environnement des affaires en RDC Pour sa part, le délégué de la SFI,

Andrew Cross, a indiqué que « cet accord va accroître la capacité de son institution à investir en monnaie locale dans les entreprises congolaises opérant sur le marché local. Il a fait savoir que lorsque les entreprises empruntent dans la même monnaie que celles de leurs revenus, elles sont protégées contre les risques de change. Elles peuvent alors concentrer leurs efforts sur le développement de leurs activités et la création d’emplois ». Aux dires d’Andrew Cross, la SFI compte utiliser la facilité de Swap pour financer des investissements en FC dans le secteur privé congolais en appuyant les efforts du pays visant à accroître l’utilisation de la monnaie nationale dans l’économie. « La signature de ce protocole d’accord est une étape importante dans le cadre des activités de la SFI en RDC. Le délégué de la SFI est d’avis que la mise en place de cette source de financement permet à cette structure financière d’accroître son investissement dans les petites et moyennes entreprises congolaises. Pour terminer, il a renouvelé l’engagement de la SFI à financer plusieurs projets dans le secteur privé en vue de renforcer et de diversifier l’économie congolaise », a expliqué le représentant de la SFI. (Source : primature/le titre est de la rédaction)

Bientôt une caserne moderne à Kinshasa pour le corps des sapeurs-pompiers

L

e Gouverneur André Kimbuta tient à doter les Kinois d’un service anti incendie moderne, conforme aux standards internationaux et capable de faire face aux multiples cas d’incendie dans la ville de Kinshasa. C’est ce qui justifie la cérémonie de samedi 30 mai dernier au marché Type K, site que l’Autorité urbaine a choisi pour la construction d’une caserne moderne destinée au corps des sapeurs-pompiers. La cérémonie marquant la pose de la première pierre s’est déroulée le

VIF DU CONGO 32.indd 10

samedi 30 mai au même endroit. C’était en présence du Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab. Plusieurs autres autorités kinoises y étaient présentes. Entre autres, le Président de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa, Roger Nsingi, et quelques membres du Gouvernement provincial dont Emmanuel Akwety, Ministre Provincial en charge de la population, sécurité et décentralisation. La même cérémonie a également coïncidé avec la présentation de

nouveaux camions anti incendie. Ce sont les véhicules de dernière génération dotés d’un système d’autoprotection. Ces véhicules ont été acquis grâce à l’impôt et taxe que la DRGK collecte auprès de la population kinoise, premier bénéficiaire du service anti incendie. Le Gouverneur de la ville de Kinshasa a saisi la même occasion pour remettre des brevets à un groupe des sapeurs pompiers formés par des partenaires français. Ce sont des cadres qui devront à leur tour

former les autres membres du corps de sapeurs pompiers. Il s’en est suivi une démonstration des nouveaux véhicules présentés au public. La construction d’une caserne moderne de service anti incendie marque l’engagement du Gouverneur André Kimbuta à servir la ville de Kinshasa selon la vision de la révolution de la modernité que prône le Président de la République, Joseph Kabila Kabange. Un motif de fierté pour les Congolais en général et les Kinois en particulier.

04/06/2015 17:48:28


COMMUNICATION

VIF DU CONGO 32.indd 11

11

04/06/2015 17:48:38


COMMUNICATION

VIF DU CONGO 32.indd 12

12

04/06/2015 17:48:45


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.