Le journal vif du congo 7

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Défaite du M23

Enjeux de l’heure

Joseph Kabila UDPS, la succession honore les FARDC Pge 6 est ouverte

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VIFCONGO Hebdomadaire, Ed. N°007, du 12 nov. au 18 nov. 2014, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: levifducongo@gmail.com

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Burkina Faso, quel avertissement ? Pge 2

Dernière heure

Ituri : Cobra Matata

s’est rendu aux FARDC Pge 4

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ACTUALITE

Burkina Faso, quel avertissement ?

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a chute du pouvoir de Blaise Compaoré au Burkina Faso est-elle un signal fort pour les autres pouvoirs à travers le continent africain ? Bien d’analyste ont déferlé dans les médias pour soutenir cette donne et avancer que les autres dirigeants africains n’ont qu’à tirer les leçons d’une telle fin pour savoir s’aménager une issue honorable. Une telle analyse ne pouvait qu’être faite au regard de certaines similitudes qui sautent aux yeux, non pas seulement dans la position de l’opinion générale internationale, mais aussi dans les différentes situations politiques qui prévalent dans un certain nombre de pays, notamment la République Démocratique du Congo. Sans détour, l’on sait que la préoccupation globale tourne autour du débat sur la révision ou pas de la Constitution qui permettrait à des Chefs d’Etat de s’aménager la pos-

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sibilité d’un nouveau mandat, alors qu’ils épuisent déjà ceux prévus dans les Constitutions de leurs pays respectifs. Au moment de sa chute, Blaise Compaoré se trouvait à un jour de franchir le rubicond. C’est, en effet, au lendemain de l’annonce de sa démission, soit le 1er novembre 2014, qu’il avait prévu de déposer au Parlement le projet de loi portant suppression de l’article 37 de la Constitution en vue de pouvoir se représenter à la présidentielle. Compaoré allait ainsi être à sa troisième fois de faire modifier la Constitution pour se représenter. Avant cela, le Président Burkinabè faisait l’objet d’énormes pressions aussi bien de la rue que de la classe politique et de la communauté internationale. On apprendra plus tard que, comme lors du printemps arabe, l’Occident a apporté sa part de pression tout en soutenant la rue, dans le but de faire tomber Blaise Compaoré qui totalisait déjà 5 mandats à la tête du pays depuis qu’il avait renversé et assassiné son

compagnon d’armes Thomas Sankara.

Compaoré avait rendez-vous avec son destin Tous les ingrédients étaient ainsi réunis contre Blaise Compaoré pour lui barrer la route. Sa longévité au pouvoir, liée à la lassitude qu’elle entraîne toujours, a conduit à une envie profonde de changer d’air, quel que soit le bilan qu’il pouvait présenter. On comprend, dès lors, pourquoi, malgré le travail du temps, la disparition tragique que Thomas Sankara a donné des ailes même à la génération qui n’a pas connu ce dernier, sinon dans les récits. Blaise Compaoré aura aussi eu en sa défaveur le fait, justement, d’avoir vécu deux générations, deux époques de la géopolitiques à travers le monde et qui ont eu des influences diverses et

à des niveaux différents à travers les pays du Continent. Il faut noter, en effet, que les différentes parties du Continent n’ont pas vécu les mêmes événements ayant affecté, d’une manière ou d’une autre, le cour de leurs histoires respectives. Le passé récent et sanglant de l’Afrique centrale, et particulièrement celle des Grands Lacs, n’est pas à comparer, par exemple, avec celui de l’Afrique australe ou de l’Afrique du Nord. Par ailleurs, les différents régimes en place ne sont pas basés sur les mêmes contextes de leur arrivée au pouvoir. Compaoré a pris les rênes du pouvoir après un coup d’Etat sanglant et sous la guerre froide, dans un contexte fort suspect où le nouvel homme avait tôt fait, malgré son ignominie, de se faire adouber dans le dispositif géostratégique des influences de l’époque, quitte à chercher à s’adapter aux évolutions du temps. Ceci n’est pas à confondre avec les nouveaux contextes où la plupart des Chefs d’Etat passent par les urnes et subissent, notamment,

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Edito Députés et bagarreurs

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ans un hémicycle pourtant réservé aux débats sur le devenir du Congo, des représentants du peuple, las de ne pas se faire soumettre mutuellement par la force de leurs idées et arguments, et oubliant la tradition démocratique du vote pour se départager, n’ont pas trouvé mieux que de se prendre par la barbichette dans une bagarre qui en a désolé plus d’un. Désolant, en effet, lorsque l’on connaît les deux pugilistes pour la retenue qui les caractérise. Mais qu’est-ce qui a bien pu les amener jusqu’à de tels extrême en public et en direct des différents médias présents ? On épiloguera longtemps sur cette question et l’on sera parfois buté à des raccourcis du genre « ça n’arrive pas qu’en RDC ». Il y a des années, en effet, des politiciens chiffonniers s’étaient bousculés sur le podium du Palais du peuple, sous le regard de Mgr Monsengwo qui présidait alors la Conférence nationale souveraine. On a vu des politiciens en débat sur un plateau de télévision se bouffer les oreilles à coups de dents. Oui, ceci n’est pas nouveau. Mais il est une chose que chacun devrait intérioriser : lorsqu’on est un élu, on ne s’appartient plus, mais bien en mandant qui attend des résultats. Bien de nos politiciens oublient cette réalité et agissent régulièrement suivant leurs propres intérêts. Par exemple, boycotter régulièrement les prises de décision à l’issue d’un débat auquel on a pourtant pris part n’est rien d’autre qu’un déni de démocratie. Ceux qui s’y adonnent régulièrement dans l’intention de prendre la Nation en otage ne sont pas moins à blâmer que ceux qui en viennent aux mains… Jonas Eugène KOTA

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ACTUALITE les contraintes des principes tels que celui de l’Union Africaine qui exclut toute prise du pouvoir par les armes. Ces mêmes pays qui subissent les pressions de démocratisation dans un contexte de guerre souvent orchestré par ces mêmes donneurs de leçon de démocratie et de bonne Gouvernance.

Faire la part entre les intérêts occidentaux et le destin des Africains Dans le nouvel ordre des influences entre puissances après les décennies de clivage Est-Ouest, tous les coups semblent désormais permis pour les grandes puissances qui tiennent à maintenir une mainmise sur des zones d’intérêt à travers le contrôle des régimes en place. L’époque des protectorats des pouvoirs semblent avoir la peau dure dans une certaine mesure, certes, mais il faut, désormais, tenir compte des enjeux économiques et de développement qui mettent le souverain primaire au cœur des préoccupations. C’est du moins ce que certaines puissances affichent officiellement, puisque l’on sait combien, à travers leurs multinationales, elles sont à la base de certains drames à travers le monde. A la lumière de ce qui précède, y avaitil lieu de se laisser aller à des extrapolations quant à la possibilité d’une métastase du cas Compaoré à travers le reste du Continent. Nous venons de voir que l’exercice est bien tentant du simple faite des similitudes quant à la fin de mandat de certains Chefs d’Etat en 2014, 2015 et 2016, mais aussi au regard des débats sur les révisions ou

pas des Constitutions. Mais là devrait s’arrêter cette comparaison et les conclusions qui en ont découlé, parfois hâtivement. Le Burkina Faso et le Burundi sont les seuls pays qui peuvent aisément être comparés, puisque c’est là que les institutions ont été interrogées et même sollicitées quant à la révision ou pas de la Constitution. Au Burundi, en effet, le Président Nkurunziza, qui détient pourtant la majorité au Parlement, avait manqué, d’une seule voix, de faire passer son projet de loi portant modification de la Constitution autour du nombre des mandats présidentiels. Mais Nkurunziza, lui, n’a pas subi le même déferlement que Compaoré dont le dernier courait encore. Face à la pression grandissante, le Président burkinabè s’est livré à des reculades pour revenir aux bons sentiments, mais sans plus. Il a décidé de retirer son projet, de dialoguer avec l’opposition et même de former un Gouvernement d’union dans le cadre d’une transition consensuelle, mais rien n’y fit. La réalité est que, pour lui, les dés étaient déjà jetés, et en haut lieu.

La RDC, un cas à part La situation en RDC est encore bien loin des cas burundais et burkinabè. Ici, en effet, aucune institution n’a encore été interrogée ou sollicitée. Lors de l’ouverture de l’actuelle session, Aubain Minaku, Président de l’Assemblée Nationale, avait évoqué la nécessité d’un débat institutionnel sur le sujet, mais la question ne figure pas dans l’ordre du jour de ladite session, pas

plus qu’au Sénat où le Président Kengo s’est personnellement exprimé du haut de la tribune de cette chambre haute, mais sans pour autant provoquer de débat. Le passé historique de Compaoré, qui lui est revenu au visage après plus de 30 années de pouvoir n’a aucun rapport avec celui d’un Joseph Kabila qui est encore jeune, mais qui passe un mandat de vrai combattant où la principale activité aura été de maintenir son pays dans la paix et de protéger l’intégrité du territoire nationale face à toutes ces convoitises qui nourrissent les envie de partition du territoire nationale. Par contre, les Africains, en général, et les Congolais en particulier devraient réfléchir sur les événements du Burkina Faso par rapport à leur propre dessin. Le nouveau contexte de démocratie, quoi que prôné par les Occidentaux comme modèle de développement, ne doit pas faire perdre de vue le grand enjeu du contrôle de leurs propres destinées et non plus dépendre des schémas étrangers dont les soubassements sont loin d’intégrer les aspirations profondes des peuples. La succession d’événements à Ouagadougou devrait donc résonner comme un avertissement, une alarme quant à la nécessité d’une vigilance tous azimuts afin que les peuples africains, particulièrement les Congolais, ne se fassent enserrer dans un destin commun calibré sous d’autres cieux. Le Congolais a su forger sa maturité dans le sang et dans la chair et devrait savoir, désormais, quels choix opérer pour tendre effectivement vers son destin authentique. Jonas Eugène KOTA

Dernière heure

Ituri : Cobra Matata s’est rendu aux FARDC

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près l’avoir annoncé plusieurs fois pour se rebiffer en dernière minute, le chef milicien Banaloki Matata, alias Cobra Matata, s’est rendu aux Forces Armées de la

république Démocratique du Congo. C’est ce qu’a annoncé, mardi 11 novembre 2014, le Porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende. Celui-ci a précisé que le chef du groupe armé FRPI s’est volontairement rendu avec un millier de ses combattants.

« Je confirme que Cobra Matata s’est rendu au commandement des FARDC en Ituri », a soutenu Mende avant de poursuivre : « Il s’est rendu avec plusieurs centaines de ses combattants. Il va passer par les procédures prévues. Il y a d’abord le rassemblement

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ACTUALITE et l’identification. Ils vont ensuite être transférés dans un centre où ils vont participer au programme DDR ».

bra Matata était stationné depuis huit jours à Aveba (80 Km au sud de Bunia) avec au moins 1.000 hommes.

Rappelant que « ça fait des années que ce seigneur de guerre annonce sa reddition (et qu’il) se rebiffait à la dernière minute », Lambert Mende a soutenu que « cette fois-ci, ça semble être la bonne puisqu’il est déjà avec les éléments de forces régulières qui ont reçu ses équipements et armements ». On rappelle qu’au moins 8 officiers de la de la milice de Cobra Matata, dont Mbadu Adirodu, étaient, depuis lundi 10 novembre à Bunia, en pourparlers avec des officiers des FARDC en vue de cette reddition. Pendant ce temps, indiquent des sources militaires, Co-

C’est depuis 2012 que Cobra Matata exprime et réitère son intention de se rendre et, au besoin, de réintégrer l’armée, mais sans suite. Sa reddition est certainement le résultat de la sensibilisation menée depuis quelques mois par les FARDC pour amener tous les groupes armés à déposer les armes et rejoindre le processus DDR. Certains y ont répondu favorablement, tandis que d’autres faisaient la sourde oreille ou posaient des conditions inacceptables comme intégrer l’armée avec de hauts grades.

Effet Kabila Mais cette reddition paraît plutôt comme le résultat de la dernière interpellation du Président aux populations de l’Est. Lors de son dernier séjour à Beni en proie à des tueries sans précédent, Joseph Kabila, qui s’était entretenu avec toutes les couches de la population, avait promis de mettre fin à toute forme de lutte armée et qu’il n’y aurait aucune négociationnavec des terroristes. Quelques jours seulement après cet avertissement, plus de 200 terroristes ont été arrêtés au Nord Kivu. Cette fulgurante réaction des FARDC et des

services de sécurité est certainement un signal significatif pour les autres rebelles encore tapis dans les collines de l’Est, mais qui ont encore une chance de déposer les armes et s’engager au processus DDR. La reddition de Cobra Matata est un grand pas dans la pacification de la région longtemps troublée de l’Ituri. Il constitue un signal fort pour d’autres groupes armés qui, désormais, n’hésiteraient plus à entendre la voix de la raison. Axel OMBA

Défaite du M23 le 5 novembre 2013

Joseph Kabila Rend hommage aux Fardc

Le Président de la République, Commandant suprême des Forces armées de la RDC, Joseph Kabila Kabange, s’est réjoui de la victoire éclatante de glorieuses et vaillantes FARDC sur les forces négatives, à l’occasion du 1er anniversaire de cet événement, soit du 05 novembre 2013 au 05 novembre 2014. Dans son adresse à la population congolaise dont la copie a été remise à l’ACP, il rend un vibrant hommage au peuple congolais pour tous les sacrifices consentis

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afin de préserver l’unité du pays et la cohésion nationale. Par conséquent, l’appel à la mobilisation générale lancé par le Président de la République et Commandant suprême, Joseph Kabila Kabange reste de mise. Ci-dessous, le texte intégral de cette adresse du Chef de l’Etat.

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l est des dates de l’histoire de la République Démocratique du Congo que la postérité va se rappeler. C’est le cas de mercredi 05 novembre

2014, journée anniversaire où la nation congolaise debout a célébré la victoire éclatante sur les forces négatives des glorieuses et vaillantes FARDC. C’est l’occasion pour nous en ce jour inoubliable de rendre un vibrant hommage au peuple congolais pour tant de sacrifices consentis afin de préserver l’unité du pays, la cohésion nationale durant des moments difficiles que l’Est du pays a vécus avec courage, sens patriotique élevé, lucidité et également pour son esprit de cohésion et de con-

corde durant cette période des combats contre les ennemis de la paix. En outre, cette date exceptionnelle de surcroît mémorable nous permet de louer avec effusion la bravoure des vaillantes FARDC, des éléments de la Police nationale et des forces de sécurité qui, pénétrés de sens patriotique à toute épreuve, préservent l’unité du pays, l’intégrité territoriale et la cohésion nationale. Cette journée, si brève soit-elle, mais intense de par sa tonalité historique, éveille encore en nous tous le devoir citoyen de saluer la mémoire de tous les hommes de troupe tombés sur le champ d’honneur de bataille aux prix de leur sang afin que triomphent à jamais la paix et la sécurité. Il est plus que pertinent de relever que la victoire totale des FARDC sur les forces négatives n’a été rendue possible que grâce à la mobilisation de tous, classe politique, toutes tendances confondues, Société civile et Congolais de l’étranger. L’apport de la communauté internationale, à travers les forces des Nations Unies et de la Brigade d’intervention, a été appréciable. Toujours déterminé et doté des moyens de défense efficaces, le peuple congolais reste vigilant et ne cédera aucune portion du territoire ».

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POLITIQUE

Débat sur la révision constitutionnelle

Le peuple « verrouillé »

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es « antirévisionnistes » de tous bords – majorité comme opposition - disent vouloir préserver la démocratie par l’intangibilité de la constitution, mais rejettent toute possibilité d’expression du peuple souverain qui est le socle même de la démocratie Répondant à une question de Radio France Internationale sur la manière dont les protagonistes de la révision ou pas des constitutions en Afrique devrait être départagés, Nkosazana Dlamini Zuma, Président de la commission de l’Union Africaine, avait évoqué deux possibilités : soit un consensus de la classe politique, soit l’expression du peuple souverain. « Si la constitution doit être modifiée, cela doit être fait sur la base d’un consensus », déclarait-elle. Plus loin, elle évoquait le cas de l’Allemagne où la constitution ne prévoit aucune limitation des mandats du Chancelier, ajoutant que cela est la volonté du peuple, et que si un jour ce même peuple décidait qu’il en soit autrement, ce ne sera que normal. La République Démocratique du Congo, comme certains autres pays

d’Afrique tels que le Burkina Faso et le Burundi, est aujourd’hui engluée dans ce débat constitutionnel qui suscitent des passions au-delà d’une confrontation d’idées. Si, au Burundi, la majorité a manqué, d’une voix, d’obtenir une révision de la constitution augmentant le nombre de mandats présidentiels, et au Burkina Fasso, la démarche référendaire vient d’être lancée dans une cohue que l’on peut imaginer, qu’en est-il, à ce stade, en RDC ? Poser la question c’est déjà y répondre lorsque l’on sait combien « révisionnistes » et « antirévisionnistes » de tous bords – de la majorité comme de l’opposition et d’une certaine société civile – se trouvent aux extrêmes, rendant ainsi impossible toute conciliation des vues. Reste alors l’issue de l’expression de la volonté du peuple, celui-là même pour qui tout le monde dit se battre. Tout le monde fait, en effet, le rush sur le souverain primaire en vue d’emporter ses faveurs. L’opposition et une frange de la société civile l’entraînent dans des marches et autres manifestations, si elles ne la haranguent pas dans des meetings ou des causeries de petits groupes aux coins des rues, mais qui portent tout de même. L’église catholique a, pour sa part, investi ses paroisse et catéchise les fidèles

en pleins offices religieux. Côté majorité, on n’a pas encore observé une démarche physique vers les militants, mais l’omniprésence de certains de ses leaders sur les plateaux politiques des télévisions ne sont pas moins des harangues. Puisqu’il en est ainsi, pourquoi ne pas finir par solliciter l’avis final du souverain primaire ? La question est bien intéressante, puisque, après tout, c’est ce même souverain primaire qui, au référendum de décembre 2005, avait décidé de « verrouiller » des dispositions de la Constitution lorsqu’il l’adopte par référendum. Mais lorsqu’il s’agit de le consulter sur l’éventualité de son déverrouillage, les boucliers se lèvent et les romains s’empoignent.

Comment le peuple est « verrouillé » Globalement, les antirévisionnistes de tous bords rejettent toute idée d’une quelconque consultation du peuple sur le débat qui le concerne pourtant, et ce ne sont pas les arguments qui leur manquent. D’un côté, l’on parle des risques de tripatouillages des urnes par la majorité à qui l’on attribue

Il fait trop chaud à Kin, prenez des précautions Le professeur Dieu-Merci Minengu, environnementaliste à l’Université de Kinshasa, invite la population à prendre des dispositions pour se protéger des effets des fortes chaleurs qui frappent actuellement la capitale congolaise. Selon lui, ces températures élevées, parfois jusqu’à 40 degrés, dues au réchauffement climatique, comportent de sérieux risques pour la santé, particulièrement celle des enfants et des personnes âgées. Outre sur le plan personnel, le professeur Minengu recommande aussi des actions environnementales. «Les conséquences sont très forts au niveau de l’environnement, et même au niveau des personnes. Il y a la fatigue, la fièvre, la nausée, des maux de tête, des vertiges, des trouble de la vigilance, des crampes, des problèmes de battements cardiaques et la déshydratation», a-t-il expliqué. Comme action personnelle, l’environnementaliste recommande de porter des vêtements en coton, qui favorisent l’évaporation de la sueur, et de boire beaucoup d’eau. A un niveau plus global, le professeur Minengu recommande au gouvernement de mettre en place des stratégies pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, notamment le reboisement des zones déboisées. (radiookapi.net)

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déjà la stratégie de doper les listes référendaires de leurs seuls militants, de l’autre l’on évoque l’analphabétisme de la population pour un sujet que l’on prétend dépasser sa maturité politique. Plus loin l’on évoque les risques d’un faible taux d’inscription des électeurs suite aux différentes sensibilisations tout en se plaignant de l’exigüité des espaces d’expression pour les médias et les partis politiques en vue d’éveiller les consciences. Un observateur de la scène politique congolaise s’étonne de tout cet argumentaire en commençant par se demander pourquoi les électeurs congolais, qui avaient adopté la loi fondamentale voici 9 ans aujourd’hui, deviennent subitement trop analphabètes pour statuer sur une requête en reconsidération de certaines de ses dispositions. Son grand étonnement est qu’au même moment où l’on avance cet argument, leurs tenants se livrent à un véritable matraquage de la population à travers des plates-formes politiques et des campagnes du genre « touche pas à mon 220 » ou à coup d’homélie dans des offices religieux. Quant au taux d’inscription des électeurs, pourquoi les « antirévisionnistes » le craignent-ils puisqu’ils s’emploient déjà à une précampagne d’un éventuel « NON » ? Cette question balaie également la prétendue exigüité des espaces d’expression lorsqu’on sait que c’est ce camp d’ »antirévisionnistes » qui est en pleine offensive des masses, non pas seulement sur le terrain, mais aussi à travers les mêmes médias, sans compter les soutiens diplomatiques dont ils jouissent auprès des chancelleries occidentales de la place kinoise. Il est ainsi absurde de vouloir une chose et son contraire en prétendant préserver la démocratie à travers l’intangibilité de la constitution tout en excluant toute possibilité de l’expression de la volonté populaire qui est le symbole par excellence de l’ancrage de cette même démocratie. Autant veut-on maintenir les verrous sur la constitution, autant a-t-on finit par verrouiller aussi bien le peuple que la démocratie. Jonas Eugène KOTA

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POLITIQUE

Grandes manoeuvres politiques

UDPS, la succession est ouverte !

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a tournée que Félix Tshisekedi vient d’effectuer jusqu’en dehors de sa circonscription électorale est vue comme l’ouverture de la course à la relève du sphinx de Limete, même si le fils de l’autre est loin de faire l’unanimité comme dauphin et, donc, non comme héritier, tandis que les observateurs peinent à trouver un homme de poigne qui prendrait la relève du sphinx de Limete le moment venu… Inquiétude, agacement et interrogations se mélangent dans les sentiments des cadres et militants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), non pas seulement autour de l’état réel de la santé de son Président national, Etienne Tshisekedi, mais aussi du sort du parti en cette période où l’on observe des bousculades – notamment autour de l’affaire des 400 mille Usd de la campagne électorale – qui donnent clairement l’impression que les esprits sont déjà à la quête d’une relève. Une relève, si pas physique et politique, du moins politique s’il s’avère que Tshisekedi ne serait plus en mesure de conduire le parti et de le représenter aux élections. A Bruxelles où il est censé suivre des soins et sa convalescence, des membres du parti n’en peuvent plus de ne pas accéder à leur lider maximo. Un black-out total est imposé même sur son état de santé actuel et son lieu de repos. Son fils, Félix Tshisekedi Kalombo assure à qui veut l’entendre que son père se porte bien après le contrôle médical qu’il a subi, mais qu’il a besoin de repos pour se remettre d’aplomb. Position que ne partage pas Albert Moleka, Directeur de cabinet et porte-parole de Tshisekedi récemment révoqué… par l’épouse de ce dernier, qui affirme que son ancien mentor a été effectivement hospitalisé pour des soins et non pour un contrôle médical. Pendant ce temps, les sociétaires du parti se tirent déjà dans les jambes dans une sorte de mise au starter pour le lancement de la succession (relève ?) à la tête du parti. En effet, ce n’est un secret pour personne qu’au sein

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de l’UDPS, même les tshisekedistes les plus invétérés le voient de moins en moins se relancer dans la politique active. Ceci justifie-t-il les récentes mises à l’écart ou l’éloignement de certains cadres comme Moleka ou la résurgence de cette vieille affaire des 400.000 Usd destinés à la campagne électorale de Tshisekedi et qui auraient pris une destination inconnue ? L’on sait que cette affaire avait coûté son poste de Secrétaire Général à Jacquemin Shabani, pourtant l’un des pivots de la campagne de Tshisekedi

fectué une tournée interprovinciale, officiellement pour battre campagne contre la révision de la Constitution. A l’UDPS on pensait que sa descente à Mbuji-Mayi se justifiait par le fait que c’est sa circonscription électorale. Mais en sortant de sa circonscription pour poursuivre sa démarche au Katanga, Félix Tshisekedi a réveillé les soupçons quant à son intention, et à celle de sa mère, de s’imposer comme dauphin à la tête du parti et, plus tard peut-être, à la candidature du parti pour la présidentielle.

animateurs constatent que Félix Tshisekedi n’était pas accompagné des cadres attitrés. Si ce n’est pas un choix du concerné, l’on croit comprendre qu’il s’agit là des signes du malaise qui couve au sein de l’UDPS dans cette démarche tendant à forcer la main ou à mettre les plénipotentiaires du parti devant un fait accompli. Ceux-ci ont du mal à réaliser qu’une personne, Félix Tshisekedi, coupé des réalités de son pays où il ne vient que périodiquement, soit celui que l’on chercherait à imposer pour la magistrature su-

en 2011, avant que celui-ci ne soit lavé par la justice.

L’on sait depuis longtemps que le tandem Félix – Marthe agaçait de plus en plus à la 10ème rue/Limete, au point que des voix, même feutrées, s’élèvent de plus en plus pour dénoncer cette sorte de dynastie tshisekediste qui tend à s’installer aux commandes du parti. Qui plus est, les sociétaires du parti se demandent qui a donné mandat à Félix, et à quel titre, de sensibiliser contre la révision constitutionnelle au nom du parti. Interrogations d’intérêt quand on sait que le fils du sphinx de Limete est Secrétaire national chargé des relations extérieures…

prême.

On croyait l’affaire clôturée après d’autres soupçons brièvement dirigés, cette fois-ci, contre Félix Tshisekedi et sa mère couramment appelée Maman Marthe. L’affaire vient de rebondir à Bruxelles d’où des cadres du parti au sein de la diaspora demandent carrément à ces derniers de justifier cette somme qui, dit-on, aurait été versée sur un compte bancaire de l’épouse de Tshisekedi. Ces accusations interviennent au moment où, revenant de l’Europe où il est résident, Félix Tshisekedi a ef-

Plus encore, ce qui ont suivi sa tournée et qui connaissent bien le parti et ses

D’un autre côté, les observateurs se rendent compte qu’en réalité, l’UDPS ne dispose plus, aujourd’hui, des hommes de poigne, de la trempe d’un Tshisekedi, capables de prendre la relève du sphinx de Limete. En sorte que d’aucuns entrevoient la disparition pure et simple du parti après Tshisekedi : ou bien il cessera tout simplement d’exister, ou il se nucléarisera suite à une querelle de leadership comme les partis congolais nous y ont habitué. Jonas Eugène KOTA

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

Port de Banana : le projet prend corps ront débuter avant fin 2016. La construction du port en eaux profondes devra résoudre le paradoxe de la RDC qui est le seul pays du Golfe de Guinée qui n’a pas de port maritime alors qu’il a un accès sur l’Océan. Ce port favorisera l’accostage des grands navires, évitant ainsi le transit à Pointe-Noire et permettant aussi des activités commerciales de grande envergure. En effet, les experts assurent que « l’exploitation des 35 km du littoral va permettre au Bas-Congo de profiter pleinement des grands marchés commerciaux, grâce à des échanges par voie maritime ». Simulation de ce que pourra être le port en eaux profondes de Banana (croquis OEBK)

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epuis 1976, les Congolais attendent la réalisation du port en eaux profondes qui doit être construit à Banana dans le Bas-Congo pour régler le problème des ports de Boma et Matadi trop étroits et trop éloignés de l’Océan et qui coûtent cher. Les études réalisées en son temps n’ont jamais connu un début d’exécution. Mais à partir de 2011, on observe une nouvelle dynamique depuis que le Chef de l’Etat avait promis de lancer ce projet. Modero Nsimba, Directeur Général

de l’Organisation pour l’Equipement Banana Kinshasa (OEBK) a annoncé au Vif du Congo que le Gouvernement a instruit son service, à travers la tutelle des Transports et voies de communication, en 2012 pour relancer les nouvelles études pour ce projet ainsi que pour la construction d’une ligne de chemin de fer jusqu’à Matadi où elle devra être connecté au réseau existent. Une commission nationale a été constituée et est composée de l’OEBK, du Groupe d’Etude sur le Transport (GET), de la SCTP ex-Onatra et du Bureau d’Etude pour l’Aménagement

Urbain (BEAU). Un bureau d’étude international devra aussi être recruté par le Gouvernement pour la validation des données. En attendant, l’OEBK a déjà enregistré trois propositions pour la construction du part. Il s’agit du Gouvernement sud-coréen à travers son agence de coopération internationale, de Dubaï Port International (DPI) et su groupe Bolloré. Quant à savoir quand ce projet deviendra réalité, Modero Nsimba se veut prudent et affirme que cela devra prendre un peu de temps parce qu’il faut finaliser les études. Il a, cependant, assuré que les travaux dev-

Ce projet est, par ailleurs, porteur de plus de 55.000 emplois directs et indirects et devrait coûter autour de 474 millions de dollars. Son impact économique devrait se traduire par la réduction des coûts d’accostage et, partant, des prix des produits importés. Pour Modero Nsimba, le frémissement qui s’observe aujourd’hui autour de ce projet est une preuve que Joseph Kabila est un homme de parole. C’est, en effet, lui qui avait promis à la population que le port de Banana sera construit. Aujourd’hui, deux années après, les lignes bougent autour de la vision du Chef de l’Etat. Jonas Eugène KOTA

225 millions Usd pour un projet de développement du secteur agricole entre la RDC et le Burundi

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n projet de développement agricole de la filière riz dans le cadre régional de coopération entre la République Démocratique du Congo et la République du Burundi sera bientôt financé par la Banque Mondiale à hauteur de 225 millions de dollars américains dont 150 millions pour la RDC. C’est ce qui ressort d’une réunion tenue en fin de week-end à Bukavu au Sud-Kivu, regroupant une délégation de la Banque mondiale et le gouvernement provincial du Sud-Kivu

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représenté par le professeur Gabriel Kalonda Mbulu, Vice-gouverneur et gouverneur intérimaire de la province du Sud-Kivu. Prenant la parole à cette circonstance, M. Sévérin Koderich, Directeur sectoriel Afrique centrale et australe, Kenya et Rwanda a informé l’assemblée que d’ici une année, les activités de ce projet pourront débuter effectivement. Il a par ailleurs félicité Mme Adolphine Muley, Ministre provinciale de l’agriculture du Sud-Kivu pour avoir déjà mis en place un Comité de pré-

paration et de gestion de ce projet. Signalons que les provinces du SudKivu et du Katanga sont concernées par ce projet avec le développement de la filière «Riz» respectivement dans la Plaine de la Ruzizi en territoire d’Uvira et à Kalemie dans la sous-région du Tanganyika au Nord du Katanga, signale-t-on de sources autorisées au Gouvernorat du Sud Kivu. Il sied de rappeler mi-année, le Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice) avait procédé au lancement d’un projet visant à exploiter les caractères résilients du riz africain. Ce projet de 5

ans vise l’identification et l’exploitation rapides des gènes de grande valeur issus de Oryza glaberrima – communément appelé le riz africain, car il s’agit d’une espèce qui ne se trouve qu’en Afrique – envue de la mise au point de nouvelles variétés de riz qui peuvent s’adapter aux défis croissants que représentent la sécheresse, les inondations et les contraintes relatives au sol telles que la toxicité ferreuse sur le continent. Le projet intitulé « mobilisation rapide des allèles pour l’amélioration de cultivars de riz en Afrique subsaharienne »

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT est exécuté par AfricaRice en partenariat avec l’Institut national des sciences agrobiologiques (NIAS) du Japon, l’université de Cornell des États-Unis, l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI) des Philippines, et l’Institut national de recherche sur les cultures (NCRI) du Nigeria. Le projet est appuyé par la Fondation Bill & Melinda Gates. « La nouvelle initiative vient en complément des travaux de recherche en cours sur le riz tolérant au stress menés par le Centre avec ses partenaires » avait affirmé Dr Marco Wopereis, Directeur général adjoint d’AfricaRice lors du lancement de ce projet. L’on note, par ailleurs que les riziculteurs en Afrique subsaharienne (ASS) sont confrontés à diverses contraintes environnementales. « La sécheresse est particulièrement dévastatrice pour la production rizicole en Afrique puisque près de 70 % des superficies rizicoles de la région sont pluviales. Ainsi, près de 7 millions d’ha de superficies rizicoles en ASS sont potentiellement exposées à la sécheresse. La toxicité ferreuse est une contrainte

majeure des écologies rizicoles de basfond, ce qui représente près de 53 % des superficies rizicoles totales en ASS », s’était plaint un spécialiste. Les inondations affectent jusqu’à un tiers des superficies de bas-fond pluvial en ASS, lorsqu’il y a de fortes pluies et que les canalisations sont obstruées. La plupart des riziculteurs africains pratiquent le semis direct, ce qui les expose à un échec total des cultures si les inondations surviennent au stade de la germination des semences. Dans de telles situations, la tolérance aux inondations lors de la germination connue comme « l’aptitude à germer en condition anaérobie » des semences de riz est requise pour surmonter ce stress. « La tolérance à la sécheresse, la tolérance à la toxicité ferreuse et l’aptitude à germer en condition anaérobie sont de ce fait des caractères clés pour la sélection rizicole en Afrique » avait déclaré Dr Venuprasad Ramaiah, sélectionneur de riz de bas-fond à AfricaRice et coordonnateur du projet. « Le développement et la dissémination rapide des variétés de riz dotées de ces

caractères sont essentiels en vuerizbasmati de stabiliser et d’accroître la production rizicole en Afrique. » Actuellement, les programmes de sélection rizicole utilisent principalement Oryza sativa (communément connu comme le riz asiatique) comme un donneur de la tolérance aux stress. Les travaux de recherche à AfricaRice ont montré que le riz africain constitue une riche source de matériel génétique qui peut fournir une tolérance à plusieurs stress, notamment la sécheresse, la toxicité ferreuse et l’inondation pendant la germination. Ce projet se focalisera principalement sur l’utilisation du riz africain comme un donneur de la tolérance aux stress. Le projet utilisera la collection d’AfricaRice composée de plus de 2 000 échantillons de semences de cette espèce endogène de riz africain. Lors de la première étape, le projet va identifier les gènes/marqueurs basés sur les gènes relatifs à la tolérance ferreuse, à la tolérance à la sécheresse et à l’aptitude à germer en condition anaérobie. Les gènes seront ensuite

incorporés en utilisant le rétro croisement assisté par marqueurs dans des variétés à valeur commerciale sans perdre pour autant les caractéristiques qui les rendent populaires auprès des producteurs. Le riz est la source alimentaire la plus croissante en Afrique. Les populations urbaines et rurales en dépendent en tant qu’un des éléments de base d’une bonne alimentation puisqu’il est facile à préparer, à entreposer et comporte un taux élevé de calories. En 2010, les Africains ont consommé autour de 26 millions de tonnes de riz. Ce qui se traduit en un taux de consommation moyenne de 24 kg par personne par année. Avec une capacité de production de seulement 16 millions de tonnes de riz par année, l’industrie rizicole africaine est limitée en ressources et capacités pour bien répondre à la demande des consommateurs. Par conséquence, 40 % des consommateurs de riz africains dépendent du système mondial d’importation du riz pour répondre à leurs besoins alimentaires. (source : Primature)

Situation économique et financière internationale et nationale au 07 novembre 2014

A

u niveau international, l’OCDE a publié son rapport préliminaire sur les perspectives de l’économie mondiale. Il y est relevé que la croissance de l’économie mondiale reste modérée et inégalement répartie entre les pays. Mais elle devrait s’accélérer progressivement avec la mise en place des mesures propices à la croissance. A cet effet, l’OCDE recommande notamment : a) la mise en place des réformes structurelles ; b) le renforcement des mesures d’assouplissement monétaire dans la zone euro ; c) le soutien de la demande par les banques centrales ; d) l’utilisation des marges de manœuvre offertes par les règles budgétaires de l’Union européenne ; e) les réformes de la fiscalité.

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Sur le marché des matières premières, au 06 novembre 2014, le cours du cuivre a connu une baisse de 1,53%, passant de 6.784,50 USD la tonne métrique à 6.680,50 USD. Quant au cobalt, après quatre semaines de stabilité, son prix a enregistré une baisse de 3,2%, se situant à 32.016,60 USD contre 33.075,00 USD. S’agissant de l’or, l’once a poursuivi la tendance baissière, atteignant, au 06 novembre 2014, 1.141,80 USD contre 1.212,32 USD une semaine avant. Les prix du baril du pétrole, au 07 novembre 2014, étaient encore en baisse, respectivement de 2,49% et 2,81% sur les deux marchés de Londres et de New York ; où ils étaient à 83,11 USD et 78,44 USD, contre 85,24 USD et 80,71 USD une semaine avant. Pour ce qui est des principaux produits céréaliers, au 06 novembre 2014, leurs prix étaient : 520,25 USD (-2,94%)

pour le blé ; 11,84 USD (-0,59%) pour le riz ; 136,49 USD (+4,00%) pour le maïs. Sur le plan national, le taux de croissance 2014 est toujours projeté à 8,7%. Toutefois, la Troïka stratégique a demandé au Ministre délégué aux Finances et au Gouverneur de la BCC d’actualiser les projections du taux de croissance sur base des réalisations à fin septembre. Concernant le cadre macroéconomique, il demeure stable, avec les tendances ci-après observées au courant de la semaine dernière : - Le taux d’inflation hebdomadaire au cours de la première semaine de novembre est à 0,010% En cumul annuel, il a atteint 0,937 % au niveau national. Le taux d’inflation à fin d’année serait de 1,083 %, contre un objectif de 3,7%. - Le marché de change demeure stable, avec une légère appréciation de

0,42% sur le marché indicatif, et une dépréciation de 0,03% au parallèle. Au 06 novembre 2014, le taux de change sur ces deux segments s’était respectivement établi à 921,69 CDF/USD contre 925,24 CDF/USD ; et 929,00 CDF/USD contre 928,75 CDF/USD. - Les réserves internationales sont à 1.714,14 millions USD, équivalent à 8,2 semaines d’importations. Le taux directeur de la Banque Centrale du Congo est à 2,0%, avec une marge de positivité de 0,86 point au 06 novembre 2014. Le solde provisoire du compte général du Trésor, à fin octobre 2014, est déficitaire de 35,1 milliards CDF, provenant des recettes de 287,0 milliards CDF, et des dépenses de 322,1 milliards CDF. (Extrait du compte rendu de la réunion de la Troïka stratégique du 10 novembre 2014)

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SOCIETE

Vie de couple

Les 10 qualités nécessaires chez un homme

C

ertains hommes sont meilleurs que d’autres. Dans l’absolu, personne n’est parfait et chacun a un panel de qualités et de défauts qui lui sont propres. Mais ce qui est sûr en revanche, c’est que certains sont clairement mieux adaptés à une relation amoureuse durable que d’autres. Certains hommes ne sont pas vraiment taillés pour cela. Cela ne signifie pas qu’ils sont condamnés à finir leurs jours seuls : À un moment ou a un autre de leur vie, ils seront prêts pour ce genre de relation, ce n’est simplement pas le bon moment. L’être humain se développe avec le temps, en apprenant grâce aux erreurs commises et en s’adaptant au fil des années. Voici 12 caractéristiques qui, si vous les retrouvez dans votre compagnon, signifient que vous devrez tout faire pour le garder auprès de vous. 1. Quand il vous regarde, il vous regarde vraiment. Si un homme vous regarde directement dans les yeux, et qu’il se crée cette espèce d’attraction invisible qui vous connecte l’un à l’autre, c’est qu’il ne fait pas que vous regarder dans les yeux; il regarde au fond de votre coeur. Il essaye d’avoir un aperçu de la personne qui se cache derrière ces yeux, de trouver l’essence même de votre être. Saint Exupéry le disait très joliment: “On ne voit bien qu’avec le coeur”. Lui ne fait pas que vous regarder avec son coeur, il essaye de faire dialoguer vos deux coeurs entre eux , de les unir par-delà les barrières charnelles. Il y a une façon bien spécifique de se regarder dans les yeux quand on est amoureux. Si votre homme vous regarde de cette manière là, vous pouvez considérer que vous avez de la chance, beaucoup de chance. 2. Il est gentil, sans être faible. Il y a des hommes qui ont une personnalité agressive et excessivement

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dominante, qui essayent sans cesse de se positionner au dessus des autres. Il y a aussi des hommes dits “gentils”, qui sont en réalité trop faibles pour prendre leurs responsabilités, et qui cherchent à fuir toute forme de confrontation. Ce sont deux types d’hommes dont vous devriez absolument vous passer. Certains hommes, en revanche, sont foncièrement bons, sans être faibles pour autant. Ils sont assez sages pour se servir à juste dose de leur force et de leur compassion, en fonction des situations.

sont impossibles à réaliser. 5. Il sait cuisiner. Allez, soyons honnêtes : Il n’y a rien de plus sexy qu’un homme qui sait faire la cuisine. Prenez un type lambda, donnez lui des talents de chef cuistot et il gagnera tout de suite des points. Mais plus encore que cela, un homme qui a l’habitude de cuisiner se prépare lui-même à manger, et pas uniquement des pâtes au beurre. Il aura donc tendance à avoir une meilleure hygiène de vie.

3. Il est passionné, tout en étant patient Cela peut paraître évident, mais c’est un fait : Pour avoir une vie heureuse, il faut être passionné, et tout faire ce qui est en notre pouvoir pour assouvir ses passions. Pas besoin de devenir millionnaire, chaque petit succès compte et a chacun de fixer ses propres objectifs.

6. Il es physiquement actif. Un homme actif physiquement témoigne un certain respect pour son propre corps, il se respecte lui-même, ce qui est la base pour respecter autrui. Mens sane in corpore sano. Outre cela, le fait qu’il s’entretienne physiquement a pour conséquence une meilleure forme physique, ce qui pour des raisons évidentes le rendra physiquement plus attractif.

4. Il a des rêves très ambitieux, tout en restant terre à terre. Qui ne voudrait pas d’un rêveur, à la fois réaliste et humble ? Il ne laissera pas la réalité des faits entacher ses ambitions, pas plus qu’il ne laissera ses réussites gonfler démesurément son ego. Ce genre de personne ne s’arrêtera jamais, il fera tout son possible pour aller de l’avant, mais il ne vous promettra pas des choses qui

7. Il est intelligent, sans être arrogant. Si vous trouvez un homme intelligent, sage et vif d’esprit, alors il y a de fortes chances pour que vous soyez attiré par lui. Mais si il est arrogant et ne fait preuve d’aucune modestie vis-àvis de cela, alors il ne vous paraîtra plus du tout attirant. Un homme qui a confiance en lui et qui est sûr de ses qualités est sexy (tout comme

une femme d’ailleurs) mais si il se comporte comme un connard, vous préférerez peut-être passer à côté... 8. Il est capable de vous faire rire. Si votre homme n’est pas capable de vous donner le sourire, alors c’est que vous vous êtes probablement planté quelque part. En revanche, s’il est capable de vous faire rire, de vous faire sourire, alors c’est qu’il vous mérite vraiment. 9. Il vous dit qu’il vous aime, même si il n’en a pas besoin. Vous pouvez bien le sentir, qu’il vous aime. Il n’a pas vraiment besoin de vous le dire, vous le savez déjà. Pourtant, il ne se prive pas et il n’a pas peur de vous dire en face les sentiments qu’il éprouve pour vous. 10. Sans vous, il est perdu. Vous êtes devenu une partie intégrante de son être, parce qu’il veut garder une partie de vous en lui. Quand un homme aime vraiment une femme, cela lui fait changer un peu la façon dont il pense et sa manière de voir le monde. Ce qui est important pour elle devient du même coup important pour lui. Et quand on fusionne à ce point avec l’être aimé, il devient essentiel à notre existence. Être loin l’un de l’autre reviendrait à perdre une petite partie de soi, que ce soit pour vous ou pour lui.

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SOCIETE

Style swag : si les « branchés » connaissaient son origine…

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tes-vous swag ? Sofiane des “Anges de la Télé Réalité 4” met à jour l’origine de ce terme qui est en fait l’acronyme de “Secretly We Are Gay” ! “T’es trop swag !”. Cette expression a envahi les cours de récré et autres lieux de discussions. Mais savez-vous vraiment ce que cet acronyme signifie ? Sofiane, des Anges de la Télé Réalité 4, nous dévoile le sens caché de ces 4 lettres. Et cette définition risque d’en étonner plus d’un !

acronyme signifiant Secretly We Are Gay (« Secrètement nous sommes gay ») ne repose sur aucune source sérieuse[1][2]. De manière plus générale, la plupart des acronymes suggérés pour ce mot sont vraisemblablement des rétroacronymes.

Que signifie être Swag aujourd’hui? Le terme Swag ou Swagg vient à

» est une façon de se comporter et d’apparaitre au monde d’une manière qui génère du respect au sein de votre entourage. Le terme Swagger a longtemps été utilisé dans le quartier noir américain entre la fin des années 70 et le début des années 90. Le terme est réapparu depuis les années 2000 en étant popularisé par certains rappeurs d’Atlanta et de Houston.

Le boyfriend de la sulfureuse Nabilla a épelé le mot S.W.A.G avant d’en donner la signification : “A la base, ça veut dire : Secretly We Are Gay.”. Pour les plus nuls en anglais, la traduction est “Secrètement, nous sommes gays.”. Une grande nouvelle pour les Français qui utilisaient ce mot à outrance en pensant que sa seule définition était simplement : “C’est trop “classe”.” ! Benoit, icône homosexuelle, ne tardera pas à réagir : “C’est tiré de Shakespeare le swag, non?”. Non Brigitte, à première vue, ce n’est pas Shakespeare qui est à l’origine de ce terme ! Et vous, pensez-vous toujours que vous êtes trop “swag” ? Selon Wikipédia, l’étymologie populaire indiquant que swag serait un

D’où vient la mode du pantalon en dessous des fesses C’est une petite image qui buzze sur les réseaux sociaux (facebook notamment) en ce moment et qui donne une explication possible sur d’où vient cette mode de porter le pantalon en dessous des fesses. Selon l’image, la mode serait donc née dans les prisons américaines et les prisonniers désireux d’avoir un rapport sexuel porteraient leur pantalon en dessous des fesses comme un signal à leurs codétenus. Mais en fait, il semblerait que si la mode provient des prisons, son origine soit quelque peu différente. En effet, dans les prisons US les détenus n’ont pas droit à la ceinture et les pantalons sont souvent à des tailles uniques. Résultat, ils sont souvent trop grands, trop larges et ont tendance à tomber.

l’origine du terme ‘Swagger’ en anglais qui signifie globalement « la manière de se présenter au monde avec confiance et avec style ». C’est la sophistication du style vestimentaire associé à une attitude « cool ». Être « un Swagger » ou « être Swag

Le Swag est par définition la résultante de l’association d’une attitude décalée et d’un look différent qui vous permet d’être perçu par votre entourage comme une personne à part, autant par votre comportement atypique que par votre style avant-gardiste ou décalé.

A la sortie de prison, les anciens prisonniers utilisaient le pantalon baissé comme signe de reconnaissance. Une mode qui a rapidement tapé dans l’œil des rappeurs et d’autres influenceurs voulant se donner une image de bad boy. SK

Les 10 signes de l’impuissance sexuelle chez l’homme

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oici une des pires situations dans laquelle aucun homme ne souhaite se retrouver. Touchant 1 homme sur 4 à travers le monde, l’impuissance sexuelle est une forme de dysfonctionnement érectile qui se caractérise par l’incapacité à obtenir et à conserver une érection suffisante pour avoir des relations sexuelles. Même si le phénomène touche plus fréquemment les hommes à partir de 40 ans, il faut noter que des hommes plus jeunes peuvent montrer les signes de l’impuissance sexuelle pour différentes causes : physique ou psychologique.

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Vous devez savoir que les symptômes de l’impuissance sexuelle surviennent de manière soudaine, soit à la suite d’un stress, d’une anxiété, ou d’une dépression ; et s’installent progressivement et de façon de plus en plus présente. Ne paniquez surtout pas à la lecture de 10 signes ci-dessous, il existe à ce jour des traitements qui permettent de guérir.

Voici les 10 signes Une absence totale d’érection, en présence de votre partenaire Une érection partielle, en présence de votre partenaire

Un trouble soudain d’érection, en présence de votre partenaire Une incapacité à maintenir une érection Une augmentation des seins, associée à une baisse du taux de testostérone Une baisse de la libido, se traduisant

par une absence de désir et de plaisir pour l’acte sexuel Un homme stressé ou sous pression Une éjaculation précoce L’impossibilité d’obtenir un orgasme Une forte tendance à uriner et à boire, associée à un taux élevé de glucose sanguin Cependant, Il est donc très important de faire confirmer par une consultation médicale le diagnostic d’impuissance, et de ne pas seulement vous fier à vos impressions. Ainsi, les symptômes d’impuissance seront confirmés, mais aussi les causes pour un traitement approprié. (source : voila.cd)

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SOCIETE

Politique vestimentaire

Petit précis de style masculin Un costume parfaitement coupé, une chemise impeccable et des souliers faits main envoient immédiatement à autrui un message d’assurance naturelle. Mais quelle que soit la réputation votre tailleur, quelle que soit la qualité de la coupe de votre complet et, plus encore, quel que soit le prix de vos vêtements, vous ne serez vraiment élégant que si vous prêtez attention à quelques détails très simples. Car ce sont ces petits riens, ces minuscules détails et ces éléments subtils de style qui, au final, feront toute la différence. L’idée n’est donc pas de posséder la plus grande garde-robe du monde et encore moins de chercher à l’obtenir.

d’une belle chemise fabriquée à la main est un rêve sartorial. Mais ce rêve peut se transformer en véritable cauchemar simplement en choisissant une mauvaise cravate. Autre petit détail très simple : assurez vous que vos boutons de manchettes soient discrets et ne ressemblent pas à des poignées de cercueils byzantins. Faites attention également à bien coordonner les métaux : si vous portez une montre dont le bracelet est en acier, vos boutons de manchettes ne devront pas être en or. Quelques autres détails ont également de l’importance. Par exemple, un mouchoir blanc ne doit jamais être porté de manière bouffante (« Puff ») mais toujours plié (« folded »). Choisissez aussi des bretelles dont la couleur des garnitures en cuir se coordonne avec vos souliers.

Il s’agit en revanche de choisir les bons vêtements, ceux qui seront susceptibles de « relayer » vos inspirations personnelles et vos goûts. L’objectif est simple : atteindre une élégance décontractée teintée d’un raffinement simple et d’un brin de nonchalance. Tout d’abord commençons par ce que j’appelle la zone en « V ». Cette zone en « V » est constituée du col et des revers de la veste, du col de la chemise et de la cravate. Ce « V » dont le but et la fonction sont d’attirer l’attention d’autrui vers votre visage, est indiscutablement la zone la plus importante à maîtriser, mais aussi la plus dangereuse à manier. Car une erreur dans cette zone sera, de très loin, la plus visible et la plus dommageable pour votre allure. Commençons par la chemise. Soyez simple. Le bleu et le blanc sont toujours de bons choix, en uni ou avec des petites rayures ou de petits carreaux. Évitez les excès : les cols trop « théâtraux », les surpiqures voyantes et autres boutonnières – trop – contrastées sont de mauvais choix. Optez plutôt pour la douceur et la simplicité, et surtout laissez la qualité parler d’elle même… Évitez les motifs jacquards et trop voyants. En termes de matières, optez pour des cotons de bonne qualité (twill, double retors) et surtout veillez à ce que l’épaisseur de votre chemise soit suffisante afin que la pilosité de votre torse de soit en aucun cas visible par transparence. Les jolis boutons sont toujours en perle de nacre.

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Ensuite la cravate. C’est un accessoire important, car il est plus symbolique qu’utile. Les bonnes cravates sont faites main et jamais à la machine. Là encore, évitez les excès : ne choisissez jamais une cravate dont la largeur est supérieure à 9 cm et inférieure à 7 cm. 8 cm est un juste milieu qui vous donnera satisfaction à coup sûr. Le motif ne sera ni trop complexe (avec trop de couleurs), ni trop voyant, ni trop brillant. Toutefois les cravates satinées en bleu navy, en gris ou en violet fonctionnent très bien le soir, lorsque votre tenue sera plus formelle. La règle la plus simple à retenir est celle consistant à privilégier les couleurs douces pour le matin, les couleurs un peu plus soutenues pour l’après-midi et les couleurs plus profondes pour le soir. Il n’existe à mon sens que deux nœuds de cravate à considérer : le nœud simple (four-in-hand) et le demi Windsor. Ce dernier peut être pratique si la cravate est longue ou si le col de la chemise nécessite un nœud plus volu-

mineux. Ne surtout pas utiliser la petite boucle (« the keeper » en anglais) à l’arrière du grand pan de la cravate pour y glisser le petit pan. Conservez donc un peu de nonchalance et surtout n’oubliez pas que le fait de laisser voir de temps en temps le petit pan (« the tail » en anglais) de votre cravate est tout à fait acceptable. Pensez donc au Duc de Windsor ou à Gianni Agnelli plutôt qu’à votre banquier dont les cravates rigides semblent avoir été repassées à plat. La longueur de votre cravate est un autre puissant révélateur. Dans le meilleur des mondes, l’extrémité de votre cravate devrait effleurer le haut de votre ceinture et les deux pans devraient être parfaitement de la même longueur. Et si cela n’est pas réalisable, alors il est nettement préférable que le petit pan soit légèrement plus long que le pan de devant. Porter un costume très chic assorti

Bien entendu, quelques petites entorses à ces règles de coordination peuvent s’avérer charmantes, mais attention à ne jamais aller trop loin sous peine de sombrer dans une sorte de chaos visuel. Les chaussettes sont également un détail d’une extrême importance. Ne portez jamais de chaussettes courtes avec un costume. Toujours des mi-bas ! Les chaussettes bleu navy fonctionnent bien avec des souliers marrons. Les chaussettes noires jamais. Personnellement j’ai pris l’habitude de porter des mi-bas violet avec tout et j’aime à considérer cela comme une petite excentricité personnelle. Évitez les souliers extrêmes, trop longs ou trop carrés, car les souliers, peutêtre plus que tout autre élément, attirent immédiatement le regard et peuvent tout faire rater. L’idée n’est pas que vous ressembliez subitement à un homme fraichement débarqué du bateau en provenance de Naples. D’ailleurs les vrais élégants Napolitains adorent « l’understatement » britannique. Mais si, comme Coco Chanel le disait, une femme doit être soit chic soit sexy, un homme lui, doit avoir du style.

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INTERNATIONAL

Dix ans après la mort d’Arafat, la paix israélopalestinienne reste hors de portée

L

es États-Unis avaient fait de Yasser Arafat un obstacle à la paix avec Israël. Mais dix ans après la mort du chef palestinien, un accord historique reste à ce jour impossible. “La réalité avec Arafat est qu’on ne pouvait pas conclure d’accord de paix avec lui, mais qu’on n’a pas non plus réussi sans lui”, résume Aaron David Miller, expert du centre d’études Woodrow Wilson à Washington et ex-conseiller de six secrétaires d’Etat américains sur ce dossier qui empoissonne la communauté internationale depuis près de sept décennies. Et la dernière tentative acharnée de médiation américaine par le chef de la diplomatie John Kerry n’a pas mis fin à la loi des séries: depuis les accords d’Oslo en 1993, toutes les administrations américaines se sont cassé les dents sur le processus israélo-palestinien. De fait, la perspective d’un règlement du conflit n’a jamais été “aussi lointaine depuis 1993, lorsque Arafat et le Premier ministre israélien de l’époque Yitzhak Rabin avaient lancé des négociations”, souligne Hussein Ibish, chercheur au centre American Task Force on Palestine. Le monde entier se souvient en effet de la poignée de main historique entre Arafat et Rabin, sous les auspices du président américain démocrate Bill Clinton sur la pelouse de la Maison Blanche, le 13 septembre 1993. L’année suivante, les deux dirigeants décrochent le prix Nobel de la paix, partagé avec le chef de la diplomatie israélienne de l’époque, Shimon Peres. Mais le dialogue israélo-palestinien sous l’égide des Etats-Unis patine à la fin des années 1990. Jusqu’à l’échec à l’été 2000 du sommet de Camp David entre Arafat et le Premier ministre israélien d’alors, Ehud Barak. A partir de la seconde Intifada en septembre 2000, le président palestinien est ostracisé par les Etats-Unis, l’administration du président républicain George W. Bush, qui prend ses fonctions en janvier 2001, jugeant qu’il est un obstacle

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à la paix avec Israël.

« Arafat n’était pas le problème » Mais avec le recul historique, des experts contestent cette lecture du conflit. “Arafat a créé les conditions d’un accord. Il a été le premier à accepter une solution à deux Etats, il a changé la dynamique palestinienne”, défend M. Ibish. Pour Khaled Elgindy, du Brookings Center for Middle East Policy, “Arafat n’était clairement pas le problème”. L’analyste accuse plutôt “l’establishment à Washington et l’administration Bush” d’avoir “surpersonnalisé le conflit” sur la figure d’Arafat pour “mettre sous le tapis les causes profondes” du contentieux entre Israël et les Palestiniens. M. Miller reconnaît aussi que le chef palestinien, mort près de Paris le 11 novembre

2004, “avait la crédibilité, l’autorité, la légitimité pour garder le contrôle sur le mouvement palestinien (...) et pour, s’il l’avait voulu, sceller un accord” avec Israël. Rien de tel avec son successeur, le président Mahmoud Abbas, qui n’a, selon M. Miller, “ni l’autorité, ni la légitimité de la rue”. Il est de surcroît contesté par le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza. Le président Abbas reste cependant le partenaire privilégié des Etats-Unis en vue d’un règlement avec Israël, Washington considérant le Hamas comme une “organisation terroriste”. Mais de l’aveu même des Américains, le processus de paix est totalement au point mort. John Kerry s’est usé neuf mois durant entre juillet 2013 et avril dernier à relancer le dialogue direct entre les deux camps. Il a multiplié les voyages au Proche-Orient, enchaînant des centaines d’heures de tractations à huis clos.

L’échec du printemps a jeté un coup de froid entre Israël et leur indéfectible allié américain. Des diplomates américains, en privé, ont clairement montré du doigt le Premier ministre Benjamin Netanyahu, notamment pour la poursuite de la colonisation. Interrogée sur une très hypothétique reprise du dialogue, la porte-parole du département d’Etat Jennifer Psaki a été très claire: “Aucun projet actuel pour présenter un plan de paix”. Son ministre John Kerry a même confié cette semaine qu’il préférait pour le moment “se taire” sur le sujet. M. Ibish pense toutefois que le secrétaire d’Etat “n’a pas complètement abandonné” l’idée d’une relance. “Il fera au moins un dernier gros effort pour redémarrer des négociations directes”, prédit le chercheur. (source : jeuneafrique.com)

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