Le vif du congo 9

Page 1

Hollande: paternal- Les six pilotes ukrainisme inacceptable iens en liberté à Goma Pge 5

Pge 4

LE

VIFCONGO Hebdomadaire, Ed. N°009, du 03 déc. au 09 déc. 2014, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: levifducongo@gmail.com

DU

Paix est sécurité en RDC

Ngbanda annonce

une nouvelle guerre Dans une interview à Afrikarabia, l’ancien patron des services de sécurité sous Mobutu déclare qu’il dispose d’hommes sur terrain et dans toutes les institutions qui vont bientôt mener des actions qui vont surprendre le monde.

Pge 2

Bilan de Joseph Kabila à la Francophonie

L’OIF dispose d’une stratègie économique

Pge 3

Le vif du congo 9.indd 1

02/12/2014 16:17:28


2

POLITIQUE

Paix est sécurité en RDC

Ngbanda annonce une nouvelle guerre également été libérés dans le cadre de l’amnistie évoquée ci-haut. Quel crédit porter à ces nouvelles révélations d’Honoré Ngbanda après ses dénégations des activités insurrectionnelles qui lui ont été attribuées ces deux dernières années ? En tous cas, ce que l’on constate, c’est que, de plus en plus, les proches et autres membres de l’APARECO déclarent ces derniers temps dans les réseaux sociaux et les forums de débat qu’ils seront bientôt à Kinshasa. Les habitués des réseaux sociaux savent que ce discours précède toujours des actions insurrectionnelles sur terrain.

« Il existe, à l’intérieur du pays, beaucoup de groupes de patriotes que le monde ignore, mais qui créeront la surprise demain (…). La RDC risque d’être demain une surprise au –delà de tout ce qu’on a connu jusqu’ici. Tenezvous le pour dit ! ». Tels sont les propos tenus par Honoré Nbganda Zambo Ko Atumba dans une récente interview accordé au site d’actualité sur la RDC Afrikarabia. L’ancien patron des services de sécurité sous Mobutu annonce ainsi des activités insurrectionnelles qui pourraient mettre à nouveau la RDC à feu et à sang. Ngbanda assure, en effet, qu’il dispose d’une « cinquième colonne » pouvant agir à tout moment et dans tous les compartiments de la vie nationale. « Nos hommes opèrent dans l’ombre », déclare-t-il, en effet, avant d’ajouter : « Ils sont partout et dans toutes les institutions du pays, ils évoluent dans les campus, les églises et les associations ». Ce faisant, Honoré Ngbanda avoue implicitement que son mouvement politique, l’APARECO, dispose d’une branche armée active sur terrain. « Si notre activité politique est publique, nous ne communiquons, cependant, jamais sur le volet du combat de résistance sur le terrain, car ce volet est

Le vif du congo 9.indd 2

clandestin », explique-t-il, confirmant ainsi ce qui était déjà connu. En effet, même s’il le nie dans l’interview, plusieurs détenus libérés récemment suite à la loi d’amnistie prise par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, faisaient partie d’au moins deux mouvements insurrectionnels – GALCD et Brébis de Jéricho - téléguidés par Honoré Ngbanda. Ce n’est donc pas pour rien que, dans la même interview sous examen, il définit l’APARECO comme « une plate-forme politique qui rassemble des mouvements et des personnalités politiques qui sont engagés dans un combat de résistance ». Quant au modus operandi des actions qu’il annonce, Honoré Ngbanda, dit « Terminator », explique qu’à ce stade « l’APARECO se bat d’abord pour mobiliser les militaires et les policiers », et ensuite « pour conscientiser toute la population congolaise afin qu’elle se soulève et se révolte ». Se voulant plus concret, il ajoute que son mouvement est « en contact avec tous les Congolais qui résistent » sur terrain, confirmant, par le fait même, sa connivence avec le mouvement insurrectionnel de Faustin Munene dont des miliciens avaient

Par ailleurs, l’on se souviendra de l’affaire du Traité de Nice par laquelle des fils du pays, dont Ngbanda et son APARECO avait bradé des pans entiers du territoire national ainsi que ses ressources naturelles contre les appuis d’obscurs structures et personnalités occidentales à leurs actions visant à renverser le pouvoir en RDC. Même si Ngbanda organisa, à l’époque, un simulacre de dénonciation de ce Traité pourtant signé par le secrétaire général de son mouvement, il est connu que des fils du pays avaient mordu à l’affaire et bénéficié des appuis pour s’engager sur terrain. C’est le cas de certains officiers ex-FAZ, naturalisés

belges et autres, avaient été appréhendés dans les pays voisins, notamment en Angola, en train de s’organiser pour mener des attaques armées contre la RDC. L’annonce de Ngbanda devrait donc être prise au sérieux pour éviter des surprises comme il le déclare, d’ailleurs. Son opiniâtreté dans tout ce qu’il fait renseigne que l’homme ne s’arrête pas dans ses entreprises : il va toujours jusqu’au bout. Reste, cependant, à savoir comment les Congolais, qui connaissent le prix de la paix, vont se déterminer face à cette nouvelle guerre qui se profile. Les tueries sauvages et aveugles des civils et militaires à Beni sont le témoignage du caractère destructeur de toute action militaire, quelle qu’en soit la cause. Ces 20 dernières années, la RDC aura payé le prix le plus fort, celui qu’aucun pays sur le continent noir n’a jamais payé pour retrouver la paix et la stabilité, gage de tout développement. Mettre ces atouts à mal en marchant sur les cadavres des Congolais dans le but d’accéder au pouvoir dépasserait tout entendement… Le Vif du Congo

Massacre de Gatumba : enquête ouverte La justice burundaise a entamé depuis lundi 1er décembre l’enquête dans l’affaire des tueries de plus de 160 Banyamulenge en 2004 à Gatumba, au Burundi. Me Moïse Nyarugabo, Sénateur congolais, est l’un des avocats des Banyamulenge. Il s’est rendu à Bujumbura pour défendre en justice cette communauté. Devant le magistrat de la cour d’appel de Bujumbura, il s’est dit étonné que les premières enquêtes soient lancées 10 ans après les faits. Mais il se

dit tout de même soulagé. Me Moïse Nyarugabo a aussi demandé au Burundi d’arrêter deux anciens chefs rebelles, dont Agathon Rwasa, qui ont revendiqué l’attaque. « Si aujourd’hui la justice peut commencer à faire un petit pas, nous ça ne peut que nous réjouir. Pourvu que ça aille loin. S’il est établi qu’ils sont impliqués, il faut les mettre aux arrêts pour empêcher leur fuite », a-t-il affirmé. Il a demandé au gouvernement de Kinshasa de saisir la cour pénale internationale pour cette affaire.

02/12/2014 16:17:30


Edito Ils perdent le temps

S

auf erreur ou omission de notre part, les élections urbaines, municipales et locales se tiennent à partir de juin 2015, à moins d’un changement de calendrier. La CENI est déjà à pied d’œuvre pour ce faire, et avait, en son temps, exposé ses attentes pour leur bonne tenue. Au nombre de ces attentes figuraient des lois essentiels à ces élections spécifiques ainsi qu’une option à lever, notamment pour le mode de scrutin concernant les élections provinciales et sénatoriales. Cette option pourrait impliquer une modification de la loi électorale dont certains amendements se trouvent sur le bureau de l’Assemblée Nationale. Ceci implique que les députés et Sénateurs s’attèlent à en débattre et adopter ces lois et amendements à la loi électorale afin de de faciliter la tâche à la CENI. Cependant, aujourd’hui, soit à quelque 12 jours de la clôture de la session parlementaire de septembre, aucun écho n’émane du Palais du peuple sur ce sujet. A la place, les Congolais sont soumis à des débats, et même à des bagarres sur le contrôle parlementaire du Gouvernement, ce qui peut être normal en temps normal. Mais lorsqu’il s’agit de parer à une urgence, il y a des choix et des sacrifices à faire. Qu’est-ce que nos politiciens, qui paraissent très à cheval quant au respect de la Constitution, diront lorsque, par leur faute, il deviendra difficile, si pas impossible de respecter les délais prévus dans le calendrier électoral ? Ne va-t-on pas encore crier aux manœuvres du pouvoir, soit pour repousser les élections de 2016, soit carrément pour demeurer en place ? En RDC, personne ne se pose ces questions, puisque tout le monde préfère avoir un regard situationniste, oubliant que dans la marche d’une Nation, tous les compartiments de la vie s’imbriquent et s’influencent mutuellement. Demain, chacun devra assumer ses responsabilités et non les rejeter sur autrui. A bon entendeur… Jonas Eugène KOTA

Le vif du congo 9.indd 3

3

POLITIQUE

XVème sommet de l’OIF

Kabila : « la Francophonie a une stratégie économique »

L

e Président de la République, Joseph Kabila Kabange, a passé, le 29 novembre dernier à Dakar, le flambeau de la présidence de l’Organisation Internationale de la Francophonie à son homologue sénégalais, Macky Sall, à l’occasion du XVème sommet de la Francophonie. Le Chef de l’Etat congolais s’est voulu très modeste en exprimant sa satisfaction pour le mandat qu’il venait de boucler. Retraçant ce mandat, en effet, il s’est arrêté sur les engagements économiques, politiques et autres sécuritaires qu’avaient pris les participants au Sommet de Kin-

shasa en 2012. Kabila s’est ainsi dit heureux d’annoncer qu’au terme de deux longues années de maturation, « la Francophonie dispose aujourd’hui d’une stratégie économique, qui fait la part qu’elle mérite à l’économie verte ». Cette stratégie a été soumise à l’adoption par les Chefs d’Etat et de Gouvernement. Ce volet coïncidait justement au thème central du sommet de Dakar qui était : « jeunes et femmes, vecteurs de paix, acteurs de développement » Sur le volet de la paix, de la dé-

mocratie et des droits de l’homme, le Chef de l’Etat a fait état des efforts d’accompagnement de l’OIF, en signe de solidarité dans plusieurs situations observées dans certains pays francophones pendant son mandat. Il s’agit, notamment, de la Tunisie, de la Centrafrique, de la RDC et, très récemment, du Burkina Faso. Se voulant modeste pour juger son bilan à ce sujet, Joseph Kabila s’est réservé de tout satisfecit, estimant que « dans un monde en perpétuelle mutation, la paix, le bien-être et le développement sont des quêtes permanentes ». Et d’ajouter que « quel que positif qu’il soit, un bilan ne devrait donc pas être vécu comme une fin dont on se satisfait, mais plutôt comme un tremplin pour des nouvelles conquêtes ». Pour ce qui est du sommet proprement dit, les participants ont eu à définir les prochaines orientations de la Francophonie, statuer sur l’admission de nouveaux pays membres et élire le nouveau Secrétaire général de la Francophonie. Ainsi, la canadienne Michaëlle Jean a été désigné Secrétaire Générale par consensus, tandis que le Costa Rica et le Kosovo ont été admis comme membres observateurs. Le prochain sommet de la Francophonie se tiendra en 2016 à Madagascar. Jonas Eugène KOTA

Discours du Président de la République à l’ouverture du XVème sommet de l’OIF à Dakar Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation, Monsieur le Secrétaire Général de la Francophonie, Distinguées Premières Dames, Mesdames et Messieurs, Deux ans après le Sommet de Kinshasa, qui s’était inscrit dans le prolongement de celui de Montreux, et ce après que nous ayons été successivement

à Bucarest et à Québec, Nous voici à Dakar. Tous mes Pairs Chefs d’Etat et de Gouvernement venus des quatre coins du monde et moi-même en sommes heureux. Nous le sommes d’autant plus, que Dakar est la capitale du Sénégal, pays cher à Léopold Sedar Senghor, un des pères fondateurs de la Francophonie et que donc, pour nous francophones, ce voyage est une sorte de pèlerinage.

Nous le sommes aussi à cause de l’accueil qui nous a été réservé. Un accueil dont la chaleur démontre que la francophonie est véritablement une famille, et qui fait sentir à chacun et à tous, non seulement que nous sommes les bienvenus au Sénégal, mais aussi que nous y sommes chez nous. Aussi voudrais-je, avant toute autre chose, en mon nom, comme en celui de tous Mes Pairs, dont Je salue la nombreuse présence, ainsi que la décision de tenir

02/12/2014 16:17:31


4

POLITIQUE successivement deux Sommets de la Francophonie en Afrique, remercier chaleureusement le Président Macky Sall, le Gouvernement et le peuple sénégalais, pour cet accueil mémorable, et pour toutes les dispositions prises pour rendre notre séjour agréable. J’associe à ces remerciements les experts de tous les Etats et Gouvernements membres, le Secrétariat de notre organisation, les opérateurs directs de la Francophonie et tous ceux qui, deux années durant, ont œuvré à l’organisation des présentes assises. Sans leur précieux concours, la fête n’aurait pas été parfaite. Mention spéciale au plus éminent d’entre eux, notre Secrétaire Général, le Président Abdou Diouf, à qui je rends un hommage appuyé, pour l’élan sans précédent qu’il a imprimé à la Francophonie durant son mandat, et pour sa contribution insigne au rayonnement de plus en plus fort de notre organisation. Nous sommes nombreux, francophones de tous horizons qui, si nous pouvions arrêter le temps, aurions souhaité retarder son départ. Faire, à cet égard, le constat de notre impuissance, c’est aussi prendre conscience du défi immédiat qui nous interpelle ; celui de lui trouver, non un remplaçant, car on ne remplace pas Abdou Diouf, mais un successeur à même d’incarner les valeurs de la francophonie et l’espérance qu’elle

porte. Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation, Monsieur le Secrétaire Général, Mesdames et Messieurs, Forte de sa spécificité, à savoir, la langue française et les valeurs qu’elle véhicule, et après les avancées remarquables qu’ont représenté les conclusions des précédentes Conférences des Chefs d’Etat et de Gouvernement, singulièrement les Déclarations de Saint Boniface, de Bamako et de Hanoï, socles de sa philosophie politique, notre Organisation a poursuivi sa mue en ouvrant, à Kinshasa, l’ambitieux chantier d’une francophonie économique en phase avec les exigences du développement durable. Nous sommes heureux d’annoncer qu’au terme de deux longues années de maturation, à la faveur tant des réunions statutaires de ses organes que des concertations ministérielles ad hoc consacrées à des thématiques spécifiques, dont les changements climatiques, la francophonie dispose aujourd’hui d’une stratégie économique, qui fait la part qu’elle mérite à l’économie verte, et dont le projet va être soumis à la sanction des Chefs d’Etat et de Gouvernement à l’occasion de ce Sommet. Les efforts déployés à cet effet ne l’ont

pas été au détriment de ceux normalement requis pour la défense de la langue française et de la diversité culturelle, la promotion de l’Etat de droit et des droits humains, la prévention des conflits et la gestion des crises dans les Etats membres de notre espace. Ainsi, au chapitre des questions relatives à la paix, à la démocratie et aux droits de l’Homme, méritent d’être notés, au cours de ces deux dernières années, les multiples efforts d’accompagnement déployés par notre Organisation, en signe de solidarité, au Mali, en Guinée, en Côte d’Ivoire, en Tunisie, en République Centrafricaine, à Madagascar, en Egypte, en République Démocratique du Congo, et tout récemment au Burkina-Faso. Dans un monde en perpétuelle mutation, la paix, le bien-être et le développement sont des quêtes permanentes. Quel que positif qu’il soit, un bilan ne devrait donc pas être vécu comme une fin dont on se satisfait, mais plutôt comme un tremplin pour des nouvelles conquêtes. C’est le sens du vœu exprimé à Kinshasa par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de voir, à l’occasion de leur Conférence bi-annuelle, s’instaurer entre eux des débats sur les questions internationales d’actualité et sur celles qui engagent l’avenir. Ce quinzième Sommet s’inscrit précisément dans cette optique.

D’abord en nous invitant à focaliser nos réflexions sur un thème à la fois pertinent et interpellateur : « Femmes et Jeunes en Francophonie, Vecteurs de Paix, Acteurs de Développement ». Ensuite, en nous proposant une résolution sur la lutte contre la maladie à virus Ebola, qui a endeuillé certains de nos Etats membres, et qui représente une menace pour l’espèce humaine partout à travers le monde. Mais aussi en soumettant à notre examen et sanction le cadre stratégique de notre action commune pour la période 2015-2022, ainsi qu’une programmation des projets concrets à mettre en œuvre au cours des quatre prochaines années. Je voudrais espérer que nous sortirons de ce Sommet mieux outillés pour garantir, dans les domaines de la préservation de la paix, de la bonne gouvernance, de la sécurité alimentaire, de la protection de l’environnement et de la biodiversité, de la valorisation des femmes et des jeunes, de l’éducation et de l’innovation, ainsi que du développement local, une ère de solidarité francophone plus renforcée et plus efficace. Plein succès à nos travaux ! Mesdames et Messieurs, Je vous remercie.

François Hollande: paternalisme inacceptable à Dakar !

L

e discours du Président français, François Hollande, au XVème sommet de la Francophonie à Dakar est apparu, aux yeux des observateurs, comme un paternalisme inadmissible. Sur un ton de donneur de leçons, comme ce fut le cas à Kinshasa en 2012, le Président français, qui distribuait des « je suis venu dire aux Africains » à ses collègues présents, ne s’est pas embarrassé de l’élégance pour réserver à ces derniers les égards qu’ils méritaient. Si François Hollande a abordé plusieurs points d’actualité générale de l’Afrique, une certaine opposition

Le vif du congo 9.indd 4

lesquelles il a averti les dirigeants africains qui voudraient se maintenir au pouvoir en violant l’ordre constitutionnel.

congolaise n’a retenu que le passage où le successeur de Sarkozy à l’Elysée

a insisté sur les leçons démocratiques de la Tunisie et du Burkina Faso par

En effet, François Hollande a déclaré que «la Francophonie est soucieuse des règles en démocratie, de la liberté du vote, du respect des lois constitutionnelles et de l’aspiration des peuples, de tous les peuples, à des élections libres». Pour lui, « c’est ce qui vient de se passer en Tunisie », ce qu’il a salué comme « une belle illustration » et « un exemple de réussite du printemps arabe ». A côté de l’exemple tunisien, Hollande

02/12/2014 16:17:32


5

POLITIQUE a aussi mentionné l’exemple du peuple burkinabé, présenté comme « la belle démonstration », qui a forcé Blaise Compaoré, consécutivement à un soulèvement populaire et à la pression de la France, à la démission le 31octobre 2014. Pour le Président français, «Ce qu’a fait le peuple burkinabè doit faire réfléchir ceux qui voudraient se maintenir à la tête de leurs pays en violant l’ordre constitutionnel». «Là où les règles constitutionnelles sont malmenées, là où la liberté est bafouée, là où l’alternance est empêchée, j’affirme ici que les citoyens de ces pays sauront toujours trouver dans l’espace francophone le soutien nécessaire pour faire prévaloir la justice, le droit et la démocratie», a encore affirmé le Président français. S’il est vrai que toutes les valeurs rappelées par Hollande fondent la conduite de la Francophonie, les Africains, d’une manière générale, considère son discours et le ton employé comme paternaliste et directif, voir impératif. Un analyste interrogé sur le discours du président français a confié que l’Occident fait régner la démocratie chez lui et non en Afrique. Evoquant la Charte de l’impérialisme en ses article

2, 3, 6, 7, 8, 10, 11, 24, 26, 27 et survolant les coups d’Etat orchestrés par la France en Afrique, l’analyste a conclu que le message de François Hollande a été adressé à un public pris pour dupe et constitue un message canaille à l’intention de chefs d’Etat clients et valets de la France. Pour cet analyste, les chefs d’Etat africains qui assurent les intérêts des Occidentaux peuvent briguer le pouvoir, peu importe la manière, avec l’appui de l’Occident et y rester aussi longtemps qu’ils lui assureront ses intérêts. Lorsque François Hollande tient un tel discours, il fait d’une pierre deux coups et ne peut berner que ceux qui ne connaissent ni l’hypocrisie occidentale ni le modus operandi des impérialistes. Interrogé sur l’écho favorable de ce discours d’Hollande chez les opposants congolais, l’analyste a dit que si ce ralliement a été observé, c’est parce que soit ces opposants sont instrumentalisés par la France ou l’Occident, soit parce qu’ils veulent tout simplement eux aussi avoir la chance de briguer la magistrature suprême à travers la disqualification des adversaires, en l’occurrence Joseph Kabila. Pour lui, il ne serait pas surprenant, citant le cas du Burkina Faso où Michel Bafando,

fait Président, tout comme le lieutenant-Colonel Yacouba Isaac Zida, nommé Premier-ministre, sont tous deux d’anciens collaborateurs des Occidentaux et, à ce titre, leurs marionnettes. Pour lui, le fait qu’aucun inconnu n’a été élevé au pouvoir au Burkina Faso, c’est preuve que les faiseurs des rois occidentaux n’ont fait que déshabiller Saint Pierre pour habiller Saint Paul. Fondamentalement, a-t-il poursuivi, il n’y aura pas de changement, au sens voulu par le peuple, au Burkina Faso car, dans les coulisses, la France a œuvré pour qu’on en soit là de sorte que les personnalités élevées au pouvoir servent mieux les intérêts français que Blaise Compaoré. Un politologue kinois, qui a requis l’anonymat, a, lui, déclaré que l’Occident compte sur le silence, motivé par la peur de perdre le pouvoir, des Chefs d’Etat africains visés par le message de Hollande. Pour lui, si ce qui se dit tout bas entre eux et les Occidentaux était dit tout haut ; si les contraintes et diktats que l’Occident impose aux Chefs d’Etat africains marionnettes étaient dénoncés par ceux-ci, un Président d’un Etat comme la France ne se permettrait de telles déclarations. Pour ce politologue, les Occidentaux soutiennent tout Chef d’Etat africain qui rassure leurs inté-

rêts aux frais de son peuple. Pour un juriste congolais qui réagissait au discours de François Hollande, la vraie justice, c’est quand l’Occident arrête ses ingérences dans les affaires relevant de la souveraineté des Etats africains et les laisse définir librement leur devenir sans leur imposer des schémas ou des logiques qui ne vont que dans le sens des intérêts occidentaux. Pour ce juriste, même si les crimes commis par les Occidentaux en Afrique ne sont pas mis en relief et punis, tout comme « la raison du plus fort est toujours la meilleure », ils n’en sont pas moins des criminels. Pour lui, sans l’aide occidentale, Mobutu n’aurait pas réussi à faire assassiner Lumumba de même que sans l’intelligence et l’instigation françaises, Blaise Compaoré n’aurait pu avoir la peau de Thomas Sankara dont le péché était son nationalisme aux yeux des commanditaires de sa fatalité. Pour lui, la démocratie n’est pas définie sur toute la ligne par l’alternance, mais bien plutôt par l’accès au pouvoir via le suffrage universel. Autant dire, avec le Président Kabila, que la démocratie se pratique par conviction et non par contrainte Samy BOSONGO

Vente des tenues militaires

Les six pilotes ukrainiens en liberté à Goma rain entre la Monusco et les FARDC, Félix Basse souhaite que cela ne soit pas le cas. Considérant que les deux parties travaillent depuis longtemps ensemble, il souhaite que la population ne cède pas à la manipulation de ceux qui cherchent à ternir l’image de la mission onusienne.

L

es six pilotes ukrainiens de la Monusco, qui avaient été arrêtés à l’aéroport de Goma en détention des tenues militaires, sont libres. Félix Basse, porte-parole militaire de la mission onusienne, l’a fait savoir dans une interview accordée à Jeune Afrique. « Ils ont été entendus toute l’après-midi de mercredi (26 novembre) et, ensuite,

Le vif du congo 9.indd 5

ils sont retournés à leur base », a-t-il fait savoir. Cependant, la personne qui les avait mis en contact avec celui qui devait leur vendre des tenues s’est volatilisée dans la nature, et la police est à sa recherche. Il a aussi révélé que c’est un sous-officier de l’armée qui avait approché les Ukrainiens. Interrogé pour savoir si cette affaire pourrait entamer les rapports sur ter-

Cette affaire a, en effet, suscité une vive polémique en RDC. Les différents commentaires ont convergé sur la demande générale du départ de la mission onusienne en RDC. Les auteurs de ces commentaires estiment en effet, que la Monusco, dont le bilan est mitigé à leurs yeux, s’éternise en RDC pour l’affairisme de certains de leurs membres. Ils vont jusqu’à l’accuser, sans preuve cependant, d’entretenir des foyers de tension pour justifier sa présence.

Dans tous les cas, l’affaire des Ukrainiens détenteurs d’uniformes de l’armée congolais a donné un sale coup à l’image de la Monusco. Faut-il, pour cela, la généraliser à toute la mission ? La tendance des Congolais y est, en effet, en raison de la vive tension à l’Est avec les tueries de Beni. Non seulement du fait que la Monusco y est accusée d’inefficacité, mais aussi par les soupçons que cette affaire de tenue militaire vient accentuer quant au fait que cette mission entretiendrait ces tensions. Seule l’enquête en cours permettra, peut-être, de rééquilibrer les choses, ce qui implique que chacun reprenne ses apaisements jusqu’à nouvel ordre. Axel Omba

02/12/2014 16:17:33


6

POLITIQUE

Monusco : 15 ans en RDC, bilan mitigé kanisation. Le pays saura, cependant, s’en tirer grâce à une diplomatie très active qui saura fédérer les amis du Congo autour de sa cause, mais aussi grâce à une réorganisation progressive du système de défense.

L

a Mission de l’Onu pour la Stabilisation du Congo (Monusco) a totalisé, le 30 novembre dernier, 15 ans de présence en RDC. Jadis Monuc (Mission de l’Onu au Congo, cette mission avait- été créée au terme de la résolution 1279 du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la restauration de la paix en République Démocratique du Congo. Cette résolution était consécutive à l’accord de cessez-le-feu de Lusaka conclu en juillet 1999 entre la RDC et les 5 pays qui s’affrontaient alors sur le sol congolais, à savoir : le Rwanda, l’Ouganda, l’Angola, la Namibie et le Zimbabwe. Au terme de 15 années de présence, la RDC a recouvré la paix et refait son unité après une balkanisation de fait dans les années de guerre. En 1999, en effet, la RDC était divisée en trois parties essentielles : la première, au sud-ouest, était contrôlée par le Gou-

vernement central, la seconde, à l’Est, par le RCD, et la troisième, au nord, par le MLC. En dehors du Bas-Congo et du Bandundu, Kinshasa partageait toutes les autres provinces avec les mouvements rebelles. Il avait fallu plusieurs négociations et une action diplomatique de fond pour parvenir à la paix. Après des mois de blocage, le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, va relancer l’accord de Lusaka et la machine du dialogue dès sa prise de pouvoir. Les négociations vont aboutir au Dialogue Inter-congolais de Sun City qui, lui, va déboucher sur une transition avec la formule inédite 1 + 4. Au bout de trois ans, le pays va connaître ses premières élections depuis son indépendance. Malgré cette nouvelle ère, la RDC connaîtra d’autres soubresauts qui menaceront de nouveau la Nation dans ses fondements avec des guerres d’agression charriant un plan de bal-

Quel aura été le rôle ou l’apport de la mission onusienne dans cette marche ? A cette question, la réponse des Congolais est très mitigée quant à son bilan. Certains reconnaissent que la Monusco, anciennement Monuc, a joué un rôle capital de médiation interne pour calmer les esprits et rapprocher les protagonistes. C’est, en effet, par le canal de la Monusco que les Congolais pouvaient se rendre d’une zone à l’autre sans trop de frais, puisque d’autres devaient passer par des pays limitrophes et disposer, pour cela, d’un visa. Dans le cadre du processus électoral, la Monusco avait joué un grand rôle logistique pour le transport et le dispatching du matériel électoral Les Congolais ont, par ailleurs, beaucoup bénéficier de la mission onusienne en termes de renforcement des capacités diverses, notamment en matière de civisme et des droits de l’homme. Cependant, pour ce qui est de son rôle principal de rétablissement, de maintien et de consolidation de la paix, les Congolais pensent que la Monusco affiche un bilan déficitaire. A l’étai de leurs avis, ils constatent que les différentes résolutions du Conseil

de sécurité sous-tendant progressivement son action n’ont presque jamais connu d’application. Alors que cette mission était passée sous le chapitre 7 de la Charte des Nations Unies vers sa 7ème année de présence en RDC, ce rôle militairement proactif ne sera entamé qu’en 2013 avec le déploiement de la mission spéciale d’intervention composée essentiellement de contingents africains. Plusieurs conflits armés ont éclaté sous les regards des casques bleus qui revendiquaient leur rôle de protéger les civils, soulignant que la responsabilité de la sécurité incombait avant tout aux forces nationales de sécurité tout en insistant sur le soutien en information qu’elle apportait à ces dernières. Le dernier cas en date est celui des massacres successifs qui se sont produits à Beni sans que la Monusco ait apporté la moindre information pour permettre d’y faire face, alors qu’elle s’est redéployée à l’Est du pays justement. C’est pour ces raisons et tant d’autres que les Congolais, dans leur majorité, estime qu’il est temps que la Monusco plie bagage. D’autres vont jusqu’à la soupçonner, même sans preuve, d’entretenir des conflits armés en RDC pour justifier son maintien en RDC. Un maintien qui, pour les Congolais, n’aurait d’autre but que de poursuivre des affaires illicites. Axel Omba

Nord-Kivu: seuls 20% des ONG fonctionnent dans la légalité

S

eules 22 ONG sur les 102 (20%) œuvrant dans la province du Nord-Kivu travaillent dans la légalité. La ministre provinciale du Plan, Budget, Communication et Médias, Marie Shematsi, a donné ces chiffres, samedi 29 novembre, à Goma, chef-lieu de la province. Elle a indiqué que ces structures exercent dans la légalité parce qu’elles ont déposé les canevas de leurs activités au ministère provincial du Plan comme recommandé par le gouvernement provincial du Nord-Kivu. Marie Shematsi Baeni a indiqué

Le vif du congo 9.indd 6

que cette stratégie permet au gouvernement provincial d’avoir la maitrise des domaines d’intervention de ces organisations dont la plupart, selon elle, exercent sans tenir compte de besoins des populations. C’est depuis le 6 novembre dernier que ces ONG ont reçu chacune un canevas dans lequel, elles devraient détailler leurs activités menées en faveur des populations du Nord-Kivu. La ministre provinciale du Plan du Nord-Kivu prévient qu’aucune ONG n’exercera l’année prochaine si elle n’est pas en ordre vis-à-vis de l’exécutif

provincial: «Ces ONG doivent répondre aux principes de base pour l’efficacité de l’aide. Vous ne pouvez pas dire que, vous êtes en train de faire quelque chose pour moi, sans moi. Nous ne sommes pas là pour faire un bras de fer. Nous leurs demandons de déposer les éléments tels que nous les avons demandés dans le canevas». Marie Shematsi a par ailleurs indiqué que gouvernement provincial du Nord-Kivu ne permettra pas, en 2015, que les gens interviennent sur terrain sans que leurs identités soient con-

nues. Il y a trois semaines, l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, avait reproché à Marie Shematsi de n’avoir pas une main mise sur les organisations internationales qui opèrent dans cette province. Les députés estiment que ce sont ces ONG qui imposent leurs projets à la population sans passer par l’autorité compétente pour les orienter dans leurs interventions. (source : radiookapi.net)

02/12/2014 16:17:34


7

ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

L’avenue Bokassa à nouveau opérationnelle

L

a circulation routière peut de nouveau reprendre sur toute la longueur de l’avenue Bokassa. Benjamin Wenga, Adg de l’Office des Voiries et Drainage, en a fait personnellement le constat le week end dernier au moment de la pose de la dernière touche sur la couche de roulement sur la chaussée. Les travaux sur cette route consistaient à surélever le pont sur la rivière Kalamu qui était de plus en plus envahi par les immondices et les eaux à chaque débordement dû à la pluie. Le pont ayant été surélevé à plus de 3 mètres, a expliqué l’Adg de l’OVD, il était alors question de répercuter la nouvelle côte du pont au niveau de la chaussée. Les travaux de ce pont

attendant, Benjamin Wenga, a invité les riverains de la chaussée et de la rivière à éviter de surcharger celle-ci en y jetant des immondices, surtout les bouteilles en plastique qui obstrue l’écoulement des eaux. Il a aussi demandé aux usagers de la chaussée d’éviter de brûler les pneus, ni de jeter de l’eau sur la chaussée afin qu’elle dure longtemps en bon état.

de 6,5 tonnes étant terminé, il avait fallu purger le marécage pour placer une plate-forme avant de construire la route proprement dite, notamment poser la couche de base, puis celle de

roulement. Aujourd’hui, les travaux qui restent portent sur le marquage au sol et l’installation de l’éclairage public. En

C’est avec grand soulagement que les usagers de l’avenue Bokassa ont accueilli la nouvelle de la fin des travaux de part et d’autre du pont Kalamu. Avant, en effet, il leur fallait faire des détours qui leur coûtaient du carburant, mais à présent, même certaines lignes de transport qui n’existaient plus vont reprendre du service. Jonas Eugène KOTA

Les projets d’investissement se multiplient aux IPME

L

ors de sa rencontre vendredi dernier avec le ministre congolais de l’Industrie petites et moyennes entreprises (IPME) Remy Musungayi Bampale, le Directeur général de la société belge ‘’Inforindus’’, Pierre Oudart, a présenté le projet d’électrification des 17 villes de la République Démocratique du Congo en énergie renouvelable. Favoriser l’éclosion des petites et moyennes entreprises, socle du développement, et assurer le redémarrage de la ligne hydrolienne inaugurée en 2011 à Kananga, au Kasaï Occidental, tel est l’objectif poursuivi par le concepteur dudit projet. De son coté, le Ministre des PME a affirmé tout son engagement à soutenir le projet. Au regard de sa transversalité, Remy Musungayi a également associé son collègue de l’Economie, Jean Paul Nemoyato.

Le vif du congo 9.indd 7

fonderie moderne dans la zone industrielle de Maluku à Kinshasa, sur un site que le Gouvernement de la RDC avait attribué à cette firme. Les conditions de travail étant réunies, il ne reste plus qu’à démarrer les travaux, a affirmé l’hôte de Remy Musungayi. Le patron du secteur des PME a, par la même occasion, instruit les services de son ministère d’entrer en contact avec la SNEL afin qu’elle forunisse de l’électricité à cette usine en vue de permettre son bon fonctionnement.

Dans le même registre, le ministre des PME a reçu le responsable de la société de fer et acier SOultan Rashid. Ce dernier a fait part au ministre de l’état d’avancement de la mise en place de la

Une autre audience est celle que le ministre de l’Industrie a accordée à l’administrateur de la firme ALTECH et représentant du consortium des entreprises belges autrement dit ‘’le Groupe d’intérêt économique d’investissement’’, Mr. Claude Lombart. Ce dernier a exprimé au Ministre le souci de son groupe qui compte réaliser plusieurs projets socioéconomiques en République Démocra-

tique du Congo, principalement dans le domaine agro-industriel. Pour ce faire, Claude Lombart a sollicité un espace dans la zone industrielle de Maluku en vue de la création d’un centre de formation et d’application pour la remise à niveau du personnel qui sera recruté pour travailler dans différentes branches de leurs entreprises. De son coté, le Ministre de l’Industrie a favorablement accueilli ces projets. Il a, par la même occasion, souligné l’importance de ces projets pour son domaine d’intervention. Ils répondent conformément à la vision de la révolution de la modernité prônée par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, a-t-il renchéri. Giscard Havril

02/12/2014 16:17:43


8

ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

Situation économique et financière internationale et nationale au 28 novembre 2014

A

u niveau international, d’après le dernier rapport de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement), la quasi-totalité des pays les plus pauvres n’atteindront pas les Objectifs du Millénaire pour le Développement en 2015. Et cela malgré leur croissance vigoureuse. Pour ces pays, la CNUCED préconise des actions en faveur des investissements publics, la mise en place des politiques industrielles, et l’augmentation de la demande interne. Fort de ces recommandations, la Troïka stratégique encourage la poursuite et le renforcement des investissements consentis par le Gouvernement, sur ressources internes, dans les secteurs aussi bien sociaux que productifs. Il est à noter que la stratégie des Parcs agro-industriels participe à la vision d’industrialiser progressivement le pays, tout en garantissant la création d’emplois, surtout dans les milieux ruraux, comme facteur clé de lutte con-

tre la pauvreté, et de stabilisation des populations. Concernant les matières premières, au 27 novembre 2014, en dehors du cobalt dont le cours a rebondi, les prix du cuivre et de l’or sont en baisse. Le prix de la tonne métrique du cobalt est passé de 31.200,75 USD à 31.645,75 USD, affichant une hausse de 1,41%. Le cours de la tonne du cuivre est passé de 6.714,00 USD à 6.648,00 USD, soit un recul de 0,98%. S’agissant de l’or, l’once s’est dévaluée de 0,30%, passant de 1.193,40 USD à 1.189,90 USD. Les prix des produits pétroliers ont repris la tendance baissière, après le répit enregistré la semaine précédente. En effet, sur les deux marchés de Londres et New York, on a noté, en date du 28 novembre 2014, des baisses respectives de 13,11% et 13,84% ; les prix ayant passé de 80,59 USD à 70,20 USD ; et de 76,7 2USD à 66,10 USD.2 Quant aux principaux produits céréaliers, au 27 novembre 2014, leurs

prix étaient comme suit : 562,00 USD (+2,69%) pour le blé ; 12,27 USD (-2,46%) pour le riz ; 138,97 USD (+1,28%) pour le maïs. Au plan national, le taux de croissance 2014, estimé sur base des réalisations à fin septembre, est à 8,9% contre 8,7% calculé à fin juin. Les équipes de la Banque Centrale du Congo et du Ministère des Finances travaillent déjà sur les simulations basées sur les réalisations à fin décembre 2014, en vue de permettre au Gouvernement de disposer du taux de croissance réel de 2014 au plus tard au début du mois de février 2015.

bre est resté stable, avec une appréciation de 0,08% sur le marché parallèle, et une légère dépréciation de 0,05% sur le marché indicatif. Le taux de change y était respectivement à 931,5 CDF/USD contre 932,25 CDF/USD ; et à 925,32 CDF/USD contre 924,82 CDF/USD, une semaine auparavant.

Le cadre macroéconomique, à fin novembre 2014, demeure stable, tel qu’attesté par le comportement ciaprès de principaux indicateurs :

Le solde général du compte général du Trésor, au 28 novembre, est déficitaire de 26,6 milliards CDF, découlant des recettes de 269,4 milliards CDF, et des dépenses de 296,0 milliards CDF. Ce déficit devrait se résorber avec les recettes complémentaires de novembre non encore comptabilisées.

- Le taux d’inflation à fin novembre 2014 est à 0,047% (-0,01, par rapport à fin octobre). En cumul annuel, il a atteint 0,975 % au niveau national. Le taux d’inflation à fin d’année serait de 1,093 %, contre un objectif de 3,7%. - Le marché de change, au 28 novem-

- Les réserves internationales sont à 1.707,21 millions USD, équivalent à 8,15 semaines d’importations. - Le taux directeur de la Banque Centrale du Congo est à 2,0%, avec une marge de positivité de 0,87 point au 28 novembre 2014.

(source : Primature)

Télécommunications

Le siège de l’UAT bientôt installé en RDC

L

e siège de l’Union Africaine des Télécommunications (UAT) va bientôt être installé à Kinshasa. Pour cela, la RDC doit d’abord apurer les dixsept années d’arriérés dus à cette structure et ratifier les récentes conventions prises dans le domaine des télécommunications. D’ores et déjà, le Premier Ministre, Matata Ponyo, a ordonné le paiement de la moitié de cette somme, soit 120.000 dollars américains. Il a rassuré que le solde sera versé sous peu. Abdoul Karim Soumaila, Secrétaire Général de l’UAT, en a été témoin après avoir rencontré le Chef de l’Exécutif congolais la semaine dernière. Lors de cette audience l’hôte du Pre-

Le vif du congo 9.indd 8

mier Ministre lui a aussi transmis les encouragements du Secrétariat Général de l’Union Internationale des Télécommunications aux autorités africaines à régulariser leur situation vis-à-vis de cette institution pour permettre à ce que tous les 54 pays africains participent aux engagements internationaux. Si toutes les conditions sont réunies, la RDC sera de nouveau le siège de l’UAT avant 2018. Au départ, la RDC était choisie comme siège de l’UAT en raison de sa position stratégique au cœur de l’Afrique. Le Prof. Tryphon Kin-Kiey Mulumba, Ministre des PT&NTIC, a fait savoir que le retour de ce siège en RDC présente plusieurs avantages, notamment, le rayonnement de l’image du pays au niveau inter-

national. L’économie du monde étant devenue numérique, rappelle le Prof. Kin-Kiey, il est nécessaire que la RDC se dote des infrastructures adéquates. Raison pour laquelle en RDC a réussi

à basculer sur le Wacs. Mais le système global ne peut fonctionner que si le pays est en harmonie avec ses voisins et les structures qui le régissent. JEK

Il est désormais possible de trouver un journal pour vous informer

02/12/2014 16:17:44


COMMUNICATION

Le vif du congo 9.indd 9

9

02/12/2014 16:17:49


10

SOCIETE

Les 10 démons qui détruisent les couples sur la qualité de la conversation. Ne laissez jamais le silence s’installer entre vous !

L’absence des relations sexuelles, « vous ne faites plus l’amour ».

T

outes les relations interpersonnelles connaissent des difficultés, mais la manière de les résoudre diffère d’une personne à une autre. Ceci est également valable pour les relations amoureuses. Dans la plupart des cas, au sein des couples, les divergences ou les problèmes deviennent quasi permanentes lorsque la magie des premiers moments commence à disparaitre… C’est alors que les défauts de l’autre deviennent tellement visibles que l’on se demande comment s’est-on retrouvé là. En Afrique, particulièrement en RDC, à chaque comportement correspond un esprit. Et sur la question des couples, il y a des choses qui sont tellement destructrices qu’elles sont considérées comme des démons qui détruisent l’amour. Comme souligné plus haut, les démons sont un ensemble de comportements, habitudes ou attitudes qui vont rendre votre couple malheureux avec un risque permanant de dissolution. Sans plus tarder, voici les démons que vous devez éviter au sein de votre relation amoureuse :

Les démons du passé,

S’il est absolument important de régler les problèmes qui sont survenus, il est indispensable de se tourner vers

Le vif du congo 9.indd 10

l’avenir et de construire. Dans la majeure partie des cas, il vous sera impossible de changer le passé. Il faut savoir passer l’éponge sur le mal qu’il ou elle vous a fait… Souvent, lors des disputes, on a tendance à ramener sur la table les problèmes passés avec les douleurs, les hontes, les blessures, les trahisons que l’autre vous a fait subir. Si vous continuez, ils vont vous pourrir la vie et vous empêcheront de vivre le bonheur. S’accrochez au passé constitue une véritable barrière entre vous et votre épanouissement

Le manque d’engagement.

Aussi dangereux que le premier, le manque d’engagement pour votre couple sera fatal. Le mieux sera de rester engagé et de continuer à vous battre pour atteindre l’harmonie au sein de votre couple. Baisser-les-bras n’arrangera rien, et pourrait même servir de prétexte contre vous. Les engueulades intempestives. Voici l’une des portes d’entrée de plusieurs problèmes qui arriveront dans votre couple. Souvent caractérisée par la violence et les injures, les engueulades sont la pire manière de communiquer qui soit. Jamais cette façon de communiquer n’a aidée à résoudre des conflits. Le mieux sera d’aborder toujours les questions qui divisent au moment où l’autre est le plus disposé, sans jamais

avoir des préjugés.

L’isolement sentimental.

Elle s’installe souvent au bout de plusieurs engueulades et scènes violentes. Elle se caractérise par un enfermement de chaque conjoint. Chacun vit sa vie de son côté sans s’intéresser à l’autre, même si c’est souvent le contraire. Faites de votre mieux pour ne pas en arriver là avec votre conjoint. Cette situation va creuser un écart toujours plus grand entre vous avec des risques d’infidélités. Plusieurs couples ont vu leur relation se détériorer encore plus lorsqu’ils sont tombés dans l’isolement sentimental. Ils vivent dans la même maison… couchent dans le même lit… mais il ne se passe plus rien entre eux. Parfois, c’est la crainte d’une réaction blessante qui crée cela, mais vous devez l’empêcher de s’installer.

Le manque de communication.

Communiquez toujours et encore sans vous fatiguer. Ne restez pas toujours dans votre lieu habituel. Changez d’endroits ! Allez dans un parc ! Faites une promenade ! Parfois, le simple fait d’aller discuter à un endroit agréable peut faciliter une discussion… Un cadre agréable permet de faire baisser la pression, ce qui aura un effet positif

Restez physiquement proche l’un de l’autre. Gardez une vie intime active au sein de votre couple, malgré les tensions qui peuvent surgir. Faire l’amour est l’un des moyens le plus fort de montrer son affection et son engagement pour son couple. Retenez que faire l’amour crée et maintient une forte intimité. De façon générale, il y a beaucoup d’animosités au sein des couples qui ne font plus l’amour. Notez que relations sexuelles et bonheur marchent ensemble dans une relation harmonieuse.

Le manque de discrétion sur vos problèmes de couples.

Eviter de raconter vos problèmes ! Les mauvais conseils sont plus rapides et contagieux que les bons.

Les ressentiments.

Ces souvenirs douloureux qu’on garde des injures et blessures avec ou sans désir de s’en venger. Eviter cela envers votre conjoint(e).

La convoitise.

Contentez-vous de ce que vous avez au risque de frustrer votre conjoint(e) et de trahir votre amour.

L’orgueil, « un démon redoutable »

L’orgueil vous empêchera de considérer l’autre et de reconnaitre vos faiblesses. Alors que vous croyez être le plus fort, vous serez plus faible que jamais. En amour, il n y a pas d’hommes forts ni des femmes fortes… Ne laissez pas le démon de l’orgueil vous gagner, vous risquez passer à côté de l’essentiel et de perdre quelqu’un de formidable.

02/12/2014 16:17:51


11

SPORT

Can 2015 : tirage au sort ce mercredi

L

e tirage au sort de la Coupe d’Afrique des nations 2015 est prévu ce mercredi 3 décembre (18H GMT) à Malabo en Guinée Equatoriale. Avant ce tirage au sort, la commission d’organisation de la CAN a adopté lundi 1er décembre sa procédure. Les 16 équipes qualifiées ont été réparties en 4 chapeaux en fonction du classement de la Caf établi sur la base de leurs performances respectives lors de trois dernières phases finales de la Can (2010, 2012, 2013) et des éliminatoires des Can 2012, 2013 et 2015. Les résultats obtenus lors des éliminatoires de la Coupe du monde -Fifa

Le vif du congo 9.indd 11

2014 ont été également pris en compte. Les chapeaux ont ainsi été constitués : Chapeau 1 : Guinée Equatoriale, Ghana, Côte d’Ivoire, Zambie Chapeau 2 : Burkina Faso, Mali, Tunisie, Algérie Chapeau 3 : Cap-Vert, Afrique du Sud, Cameroun, Gabon Chapeau 4 : Guinée, Sénégal, RD Congo, Congo Le chapeau 1 comprend les têtes de série. La Guinée Equatoriale en tant que pays hôte sera tête de série et en position A1. La première partie du tirage consistera à désigner le groupe dans lequel vont

figurer respectivement le Ghana, la Côte d’Ivoire et la Zambie, indique la Caf sur son site internet. Les boules contenant les noms des pays seront placées dans un pot et celles contenant les indices B1, C1, D1 dans un autre. La deuxième étape verra le tirage au sort des équipes du chapeau 4 avec la première tirée en position A4, la suivante en B4 ainsi de suite. L’opération sera répétée à l’identique pour les chapeaux 3 et 2. (source : radiookapi.net/le titre est de la rédaction)

Ronaldinho dans Kabuscorp ?

Vous ne rêvez pas ! Non, pas du tout. C’est bel et bien réel. Ronaldinho pourrait jouer sur le continent africain et peut-être dans quelques semaines. Habitué des stars et ayant déjà attiré en 2012 Rivaldo, ancien grand joueur du FC Barcelone et de la sélection brésilienne, Kabuscorp Sport Clube do Palanca, club angolais basé à Luanda, veut refaire le coup. Il serait en train de courtiser Ronaldinho qui évolue actuellement avec le Querétaro FC. Ancien joueur du Paris Saint-Germain, FC Barcelone, Milan AC, Flamengo, Atlético Mineiro, Ronaldinho veut résilier son contrat avec son club mexicain. Courtisé aux Etats-Unis, sa venue à Kabuscorp sera un grand coup publicitaire pour cette formation angolaise où évolue également Trésor Mputu.

02/12/2014 16:17:57


COMMUNICATION

Le vif du congo 9.indd 12

12

02/12/2014 16:18:03


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.