N°16
Expressions Cette année, nous réalisons la puissance de l’inconnu. Comment un si petit être, un virus, que nous ne voyons même pas à l’œil nu, peut-il avoir raison de nos vies, de nos économies, de nos santés de la sorte ? Nous TOUT PUISSANTS ÊTRES HUMAINS, relégués à de simples organes qui ne maîtrisons finalement rien du tout. Pour le moment, nous remercions NETFLIX, les sites de streaming vidéo, ZOOM et toutes les applications qui nous permettent de nous appeler en nous voyant…. ainsi que leurs inventeurs évidemment ! Sans eux, notre confinement serait terne. Mais ne nous égarons pas ! C’est dur, mais vos Aza sont toujours présentes et se battent de toutes leurs forces pour sortir la tête de l’eau et accomplir des miracles. Jessica Medza Allogo, Mariama Dia, Armande Lô et d’autres vous servirons l’Afrique en menu bio et ravirons vos papilles visuelles. Vous ne nous démentirez pas en parcourant nos pages pour découvrir ces fabuleuses femmes ! Sinon, comme autre bonne nouvelle, AZA MAG TV a été lancée cette année. Sur notre chaîne YouTube, vous découvrirez toutes les campagnes pour les femmes par les femmes. Nous étendons nos compétences et apportons un regard neuf sur la vie de femme africaine moderne. Pour en revenir à la situation 2020, notons que malgré les pertes, les désillusions, de bonnes choses ont quand même été faites. Nous sommes restés enfermés avec nos familles et en ont profité pour passer du temps de qualité ensemble. Ce n’est pas négligeable. Comme l’a dit Davide dans sa chronique : « peut-être que les choses n’ont pas été si mal à la fin ». En réfléchissant sur ces mots, continuons à respecter les mesures barrières pour nous protéger et rester en bonne santé. Bonne lecture et Salut Wakanda à toutes (tous) ! Gabrielle SOKENG gabrielle@aza-mag.com Cameroun
Magazine publié par WERY, WE Represent You Cité Keur Gorgui, Immeuble UPS 2ème Etage Tél : +221 33 820 55 79 Email : contact@weryafrica.com Site web : www.weryafrica.com Pour vos insertions publicitaires, écrivez-nous à social@aza-mag.com Aza Mag est téléchargeable gratuitement sur : www.aza-mag.com Traduction articles : LSPRO www.langages-pro.com Graphisme et Illustration : WERY/ Directrice de Publication : Gabrielle Eve SOKENG (Cameroun) Rédactrice en Chef : Davide Adams SOKENG (Ghana) Rédactrices : Souleymatou GUEYE (Sénégal) / Charlène MEDZA (Gabon) / Fanta DIALLO (SENEGAL) Fatima LY (Canada) / Houleye KANE (Mauritanie) / Mahoua FOFANA (Côte d’Ivoire) / Manuela YAO (Maroc) / Michèle MOUANGOU (Congo) / Saran CAMARA (Guinée Conakry)
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Entrepreneure Aza
Voyage culinaire au pays de l’Ogooué Ingénieure de formation avec une brillante carrière chez Total Gabon à Port-Gentil, Jessica Medza Allogo a décidé, au détour d’un cadeau d’au revoir offert par un ami, de troquer son uniforme d’ingénieur pour la casquette de chef d’entreprise avec pour objectif de valoriser nos produits locaux et ainsi participer aux développements de son cher Gabon natal. Une décision pas du tout commune, mais qui mérite une ovation. Laissez-vous emporter dans l’univers des « Petits pots de l’Ogooué » au détour d’une généreuse bouchée de « ménage à trois » du nom d’une de ses gourmandes créations dont elle seule a le secret.
Parlez-nous un peu de vous. Qui est Jessica Medza Allogo ? Je suis Jessica, j’ai 40 ans je suis maman d’un petit garçon de 7 ans, Malik. Je suis entrepreneure au Gabon dans le secteur agroalimentaire et je suis fondatrice de la marque « Les petits pots de l’Ogooué » qui s’active dans la transformation des produits agricoles au Gabon. Pouvez-vous nous faire une brève description de votre parcours scolaire et professionnel ? J’ai fait toutes mes études primaires et secondaires au Gabon. J’ai fait une école d’ingénieure en génie chimique au Canada et j’y suis restée quelques années après mes études, pour travailler dans la recherche du développement. Je suis par la suite rentrée au Gabon en 2008 pour un stage chez Total Gabon à Port-Gentil et à l’issue de mon stage j’ai intégré l’entreprise. J’ai eu a travaillé chez total pendant près de 10 ans, à des postes divers : j’ai géré des laboratoires d’exploitation, j’ai été ingénieure d’exploitation sur site, j’ai fait du reporting production, etc. J’ai quitté Total en 2017.
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Entrepreneure Aza Parlez-nous un peu de votre entreprise Les petits pots de l’Ogooué ? Les petits pots de l’Ogooué » est une entreprise basée au Gabon, à Libreville. L’entreprise a vu le jour à Port-Gentil il y a 4 ans. J’ai fondé cette entreprise en 2016 qui s’attelle à valoriser les produits agricoles de notre cher terroir en s’activant dans la chaîne de transformation. Nous avons élaboré une large gamme de produits phares que sont les confitures artisanales. Depuis 2016, nous nous sommes vraiment concentrés sur les confitures pour en faire une gamme de bases et une référence dans le secteur de la transformation. Ce sont des confitures à base de différents fruits majoritairement provenant du Gabon. Nous avons la chance d’avoir une large gamme de 11 saveurs en collection permanente qui sont à base de goyave, de mangue, de fruit de la passion et un certain nombre de fruit qu’on arrive à trouver assez facilement sur le marché. Et puis après on fait des éditions limitées sur les fruits un peu plus exclusifs comme le carambole, le corossol, les fruits de forêt, donc des choses qu’on n’arrive pas à trouver en grande quantité. Ensuite, depuis décembre 2019, nous avons lancé d’autres gammes de produits. Nous faisons désormais des sirops, des punchs, des huiles aromatisées à l’ail, au gingembre et des snacks d’arachides pralinés. Nous évoluons également dans la fabrication de condiments. Nous produisons des chutneys, des moutardes, des piments et des épices. Nous avons aussi une gamme ambiance d’essence, et fabriquons des bougies et des savons à base de fruits. Avez-vous un atelier de production où vous transformez tous ces produits ? Effectivement, nous avons un atelier de production à Libreville, dans lequel on touche quasiment à tout, sauf aux savons. Donc il y a des produits que nous faisons en partenariat avec des groupements des femmes, comme les arachides par exemple. Les savons aussi, ce n’est pas nous qui les faisons, car on travaille avec une marque qui est basée à Abidjan qui s’appelle Organic Muse qui évolue dans des savons saponifiés à froid à base de beurre de karité et d’huile de coco. Pour ces deux produits, nous définissons le cahier de charge et nous travaillons ensemble les recettes et définissons nos choix. Les fournisseurs se chargent de la fabrication, nous rachetons la production et faisons l’emballage et le branding. Ce sont donc les deux produits pour lesquels nous n’avons pas la charge de la fabrication. Tous nos autres produits sont purement des produits de notre propre marque. Nous avons une dizaine d’employés dans notre atelier de production.
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Entrepreneure Aza Avec toutes les restrictions dues au COVID 19, les problèmes d’approvisionnement ne se posent certainement pas au Gabon, qu’en est-il de vos fournisseurs qui sont à l’étranger ? C’est vrai que durant le début de la pandémie du COVID nous n’avons pu nous approvisionner, nous n’avons pas pu être livrés sur les produits d’Abidjan, mais en temps normal, quand il y a un trafic aérien normal ça se passe plutôt bien. Ils nous font des livraisons en aérien, en fret aérien, normalement ça fonctionne plutôt bien. Quelle est la petite histoire qui se cache derrière votre marque ? Comme je dis souvent, je suis vraiment tombé dans la confiture par hasard, j’ai vécu quelques années en Asie et dans le cadre de mon travail professionnel chez Total. Et moi j’adore les mangues je suis vraiment une fana de mangue et là-bas il y a beaucoup de variété de mangues. Et j’avais un de mes collaborateurs qui me faisait tout le temps découvrir des mangues, de nouvelles variétés, etc. Et quand je suis rentrée, il m’a offert un cadeau, il m’a offert un cageot de mangues comme cadeau de départ et donc j’ai ramené ces mangues à Port-Gentil. Et puis je suis arrivée à Libreville et évidemment j’avais des mangues trop mûres que je ne voulais pas jeter. Je trouvais ça super dommage de devoir les jeter et donc j’ai décidé d’en faire des confitures. Durant mon séjour chez ma mère, elle avait des fruits de la passion et de la vanille qu’on avait ramenée de l’île Maurice. Au-delà de faire de la confiture, je trouvais ça super cool de créer un produit qui voyage, il y avait les mangues d’Asie, les fruits de la passion du Gabon, la vanille de l’île Maurice et moi, c’était vraiment plutôt le concept qui m’intéressait, à savoir de faire quelque chose qui va voyager. D’ailleurs ce premier pot je l’avais baptisé « Le tour du monde en un pot de confiture » et c’était vraiment ça l’idée derrière. Donc j’ai fait la confiture à la mangue. Ensuite je suis rentré chez moi à Port-Gentil et puis pareille j’avais des ananas trop mûrs et refait de la confiture et ces pots de confitures j’en ai offert au directeur de l’exploitation agricole chez qui j’avais acheté les ananas. Il a commencé à me demander si je les vendais. Sur le coup je lui dis que non parce que l’idée de les vendre ne m’avait jamais absolument jamais traversée l’esprit. Mais c’était resté dans un coin de ma tête et puis un jour pour la journée de la femme il y avait une exposition qui était organisée, une expo vente, j’ai vendu pour la première fois mes confitures ça a eu beaucoup de succès.
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Entrepreneure Aza Beaucoup de gens ne savaient même pas qu’il y avait autre chose que les confitures de fraises et d’abricots, donc qu’ils découvrent la confiture d’ananas pour eux c’était plutôt innovateur et puis voilà comment j’ai eu mes premiers clients qui m’ont repassé des commandes. Au début pour moi c’était beaucoup plus pour le fun, j’avoue cette première expo, c’était un petit challenge. Puis, je me suis retrouvée avec de plus en plus de commandes et par la suite j’ai créé mon entreprise, qui grandit petit à petit.
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Entrepreneure Aza Comment s’est déroulée votre reconversion d’ingénieur dans l’industrie pétrolière à l’entrepreneure ? Assez naturellement je dois dire. Sur les mois précédents, quand même beaucoup de remise en question, des questionnements sur est-ce qu’il faut est-ce qu’il ne faut pas, je pars, je ne pars pas ? … À partir du moment où j’ai arrêté de réfléchir, ça m’a paru finalement très naturel de partir. Quelle est votre définition de l’entrepreneuriat ? Pour moi un vrai entrepreneur, c’est toute personne en fait qui a envie d’exprimer sa personnalité, d’exprimer ce qu’elle est, ses passions à travers un projet. D’ailleurs il y a des gens qui entreprennent dans des secteurs qui ne sont pas forcément leurs passions, en tout cas qui ont envie de montrer aux gens, au monde, qui ils sont, ce qu’ils savent faire et qui souhaitent exprimer leurs talents à travers des entreprises ou des projets qui vont leur faire gagner de l’argent. À quelles difficultés avez-vous fait face depuis la création des Petits Pots de l’Ogooué ? Les difficultés, elles évoluent. Elles sont vraiment diverses en fonction des cycles de l’entreprise. C’est sûr que quand j’ai débuté, mes grosses difficultés étaient l’accès à la matière première, aux emballages, trouver des fournisseurs fiables, bâtir des réseaux de fournisseurs, acheter des pots. Il n’y avait pas de pots au Gabon y a 4 ans, il n’y en a toujours pas d’ailleurs. À l’époque, on achetait des pots de mayonnaise qu’on recyclait et c’était assez chaotique. Ensuite je suis passée à une étape où je me suis demandé si j’ai vraiment les outils pour être un bon entrepreneur. Il a donc fallu trouver des ressources pour me former, pour m’accompagner parce que finalement on est quand même très seul quand on commence et qu’on n’a pas souvent toutes les compétences qu’il faut pour créer une entreprise ou du moins pour la gérer au mieux. Des problématiques donc de formation, d’acquisition de compétence au-delà de la compétence technique du savoir-faire des confitures, pour laquelle il a aussi fallu un apprentissage. Ensuite l’entreprise a commencé à grandir, il a fallu chercher du financement. La question était de savoir comment sortir de l’autofinancement, avoir un peu d’argent pour arriver à arrêter de financer sur fonds propre. Aujourd’hui on est plutôt sur les problématiques de logistique : comment atteindre de nouveaux marchés, comment trouver les bons partenaires commerciaux qui vont nous accompagner de manière efficace et qui soient aussi engagés que nous dans la réussite du projet.
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Entrepreneure Aza
Quel regard portez-vous sur l’évolution du secteur de l’entrepreneuriat en Afrique ? Très positive ! Pour y être depuis 4 ans, ce qui est plaisant c’est qu’on voit aussi évoluer l’entrepreneuriat, on voit de plus en plus d’entrepreneurs, on voit de plus en plus de projets, de plus en plus de personnes qui s’y intéressent qui se tournent vers l’entrepreneuriat, non plus par subsistance, mais par décision. Lorsque les gens prennent la décision d’entreprendre, de renoncer à beaucoup de choses pour entreprendre, c’est soit parce que c’est leur passion ou parce qu’ils ont envie de vivre une vie différente et ont l’envie de s’y projeter. Ce que je trouve encore plus intéressant c’est la grande synergie entre les entrepreneurs panafricains.
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Entrepreneure Aza Parlons financement. D’où proviennent vos financements, avez-vous reçu un appui de banques locales ? On a reçu les financements gratuits par le biais des concours, etc. On a eu trois financements : de la fondation Tony Elumelu, d’un concours local au Gabon et d’un troisième concours international. On n’a jamais reçu de financements des banques, mais on n’en a jamais cherché non plus pour des raisons très simples : des problèmes de taux d’intérêt un peu trop élevé. Quelle est la clef du succès un bon entrepreneur pour vous ? Le travail. La passion est également importante, mais je pense que la passion c’est 2 % du job. C’est bien d’être passionné, ça rend le travail peut-être moins difficile ou moins pénible, mais à la fin les résultats c’est 98 % de travail d’abnégation et le don de soi. En tant que femme active et mère de famille quelles routines de beauté adoptez-vous au quotidien pour prendre soin de votre corps ? Alors moi, j’ai toujours eu une relation très compliquée avec ma peau et la beauté dans le sens où j’ai une peau très difficile je suis quelqu’un qui a fait beaucou d’acnés dans ma jeunesse. Du coup, ça m’a forcé à avoir beaucoup de discipline visà-vis de ma peau. J’ai consommé énormément de cosmétique et maintenant avec l’âge et l’expérience j’en achète très peu. Je suis vraiment sur des produits très simples et très naturels. Le matin, démaquillage à l’huile de coco Les petits pots de l’Ogooué, nettoyage de ma peau avec un savon Organic Muse au rhassoul et crème hydratante sans huile Neutrogena. Le soir, j’ai un rituel, un peu plus complet, j’utilise en plus des autres produits du matin, lesérum Midnight recovery de Kiehl’s avant ma crème hydratante. Je fais un soin du visage une fois par mois en institut. Je ne le fais pas de manière régulière, mais dès fois,les week-ends à domicile je me fais un gommage, avec des produits naturels comme le gommage à la noix de palmiste et au gros sel de la marque Ndossy ou avec des graines de papaye. Je récolte les graines de papaye que j’assèche, je les broie pour en faire une poudre que je mélange juste avec de l’huile de coco. Ça fait un excellent gommage.
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Entrepreneure Aza Quels conseils donneriez-vous à ces jeunes qui veulent entreprendre, mais hésitent par peur de l’inconnu ou par manque de moyens ? Souvent le manque de moyen n’est pas un obstacle parce qu’on commence avec ce qu’on a. En Afrique la réalité du terrain c’est que quand on n’a pas de ressources pour commencer, on commence avec ce qu’on a. C’est ce que nous avons fait, nous avons commencé en recyclant les pots de mayonnaises. Ça coûtait 500 F, fallait faire les étiquettes à la maison. On a commencé avec les moyens de bord. En fait, on n’avait pas une réserve de cash pour se lancer. On ne faisait que réinvestir petit à petit l’argent que l’on gagnait. On gérait donc notre argent de manière très disciplinée parce qu’on savait que la ressource était rare et qu’il nous fallait cette rigueur-là justement pour avancer. J’ai envie de dire que quand l’idée, le concept, les produits sont bons et répondent à une demande, le marché va bien les accueillir.
Tyma LY tIma@aza-mag.com Canada
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UNIPAX SENEGAL
Future Aza
Mariama Dia, délicieuse casamançaise
Bonjour Mariama, pouvez-vous présenter à nos lectrices et lectrices ? Je m'appelle Mariama Dia et j'ai 37 ans. J'ai eu un master en géographie à l’Université Gaston Berger de Saint Louis en 2006 et j'ai fait quelques stages ensuite j'ai eu un contrat comme professeur d'histoire et de géographie dans une école de la capitale que j’ai dû rompre en 2010 à cause des soucis de santé de mon enfant. Pouvez-vous nous dire ce qui vous a motivé à créer cette entreprise ? Délices Casamançaises est née il y a 2 ans, c’est une entreprise qui évolue dans le secteur agricole plus précisément, dans la transformation des produits locaux en sirops, jus, confitures, conserves et fruits séchés. Originaire de la Casamance (verte région du Sénégal), l’idée de créer mon entreprise m’est venue lorsque je me suis rendue compte qu’environ 70% des récoltes des producteurs n’était pas consommée et donc pourrissait.
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Future Aza
Quelles sont les innovations apportées par votre entreprise pour faire la différence dans le secteur ? La principale innovation réside dans le choix des fruits transformés. En effet, le moringa, le jujube et le dattier du désert sont des fruits jusque-là n’étaient pas transformés en jus. A quelles difficultés faites-vous face dans vos activités quotidiennes ? Notre principale difficulté est liée à l'emballage, nous avons du mal à trouver des emballages adéquates et variés. Aussi, dans notre politique de développement de nos activités nous sommes confrontés à un problème de financement. Qu'est-ce qui pousse à persévérer lorsque les difficultés surviennent ? Comment faites-vous pour vous remotiver et avancer ? Je suis de nature persévérante et têtue (rire) mais c'est surtout l'amour de ce que je fais qui me permet de tenir.
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Future Aza
Quelle est votre vision à court, moyen et long terme pour votre entreprise ? Sur le court terme, arriver à faire consommer aux populations le made in Sénégal. Sur le moyen terme, exporter les produits de Délices Casamacaises et sur le long terme devenir la première productrice de mangues séchée au Sénégal et c'est cela mon plus grand rêve. Pour terminer, que pensez-vous du leadership des femmes africaines ? Quels conseils pouvez-vous donner à vos mères, sœurs et filles pour les encourager à se lancer et à persévérer ? Les femmes africaines sont de vrais leaders, il faut seulement qu’elles soient plus formelles et patientes. Il n’y a rien de tel qu’être son propre patron et fournir du travail à aux jeunes hommes et femmes de son pays.
Mahoua FOFANA mahoua@aza-mag.com Côte d'Ivoire
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Je vérifie la véracité des informations de l'Afrique sur internet
@EveSokeng
(221) 70 874 82 69
Les hommes nous accompagnent
Jean Fulgence Mouangou, de l’enseignement à l’agronomie
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Je m’appelle Jean Fulgence Mouangou. Je viens de terminer ma carrière d’enseignant après 36 ans de fonction, à l’Université Marien NGouabi de Brazzaville. Je suis actuellement Président du Conseil Départemental de la Bouenza c’est-à-dire, chargé d’organiser le développement local de cette circonscription. Travailler dans l’agronomie, est-ce une vocation ? Je suis fils de paysan, j’ai été élevé dans la tradition de ceux qui puisent leur subsistance dans le terroir. C’est donc un appel intérieur venu de très loin qui m’a amené dans cette ville française de Montpellier pour y continuer des études d’agronomie à l’École Nationale Supérieure d’Agronomie (ESAM). Des études couronnées par un doctorat en amélioration génétique des animaux domestiques.
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Les hommes nous accompagnent Depuis quelque temps, vous développez des activités dans le domaine agricole. Quelles ont été vos motivations ? Je l’ai dit, cela vient de loin. La situation alimentaire de mon pays et de l’Afrique, la très forte détermination de voir le système agroalimentaire de mon pays se développer à l’instar de ceux des pays européens m’ont renforcé dans mes options. Quels sont exactement les produits que vous produisez ? Pourquoi ce choix ? J’ai commencé les activités agricoles dans ce site qui m’a été offert par ma famille par des cultures maraîchères, j’ai continué avec les cultures vivrières puis j’y ai installé un petit cheptel de 26 têtes de bovins en 2013. Actuellement je suis en train d’implanter un grand verger et j’envisage y creuser des bassins de pisciculture. Mon ambition est d’y mettre une ferme moderne polyvalente devant répondre de façon diversifiée à la problématique de l’autosuffisance alimentaire. Le petit cheptel bovin compte maintenant 100 têtes. Plus de 800 arbres fruitiers ont été plantés, certains produisent déjà leurs fruits. Existe-t-il une différence entre l’agriculture artisanale et l’agriculture biologique ? Si oui laquelle ? JL’agriculture artisanale dite traditionnelle utilise les techniques empiriques expérimentées depuis des millénaires. Elle a l’avantage de garantir la restauration du milieu, c’est-à-dire de maintenir les équilibres des écosystèmes. Toutefois, elle ne peut répondre totalement aux besoins d’une démographie galopante. Les progrès technologiques ont permis la mise en œuvre d’une agriculture moderne plus productive, mais plus consommatrice d’intrants donc plus polluante, impactant gravement les écosystèmes. D’où la quête d’une forme d’agriculture moins dégradante de l’environnement, mais plus productive que l’agriculture artisanale. Il s’agit de l’agriculture biologique qui a la facilité de rationaliser les techniques empiriques de l’agriculture artisanale et d’augmenter la production sans impacter l’environnement.
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Les hommes nous accompagnent Quelles sont les techniques que vous utilisez pour développer votre activité agricole ? Ma ferme se situe en plein milieu rural loin des grandes villes. Le démarrage de toute activité agricole, dans ce contexte, ne peut se faire qu’avec de la main-d’œuvre paysanne habituée aux techniques traditionnelles c’est -à-dire : le défrichage à la main, à la houe ou à la machette, le brûlis, l’écobuage, etc. Toutefois, quelques techniques modernes sont utilisées en vue d’augmenter la production : les prestations mécanisées louées auprès des maisons de la place, l’application d’intrants modernes comme les engrais chimiques, le calcaire, les produits phytosanitaires pour les végétaux ainsi que les produits vétérinaires pour les animaux. Tout ceci nécessite une pleine connaissance des modes d’emploi de ces intrants. Pour cela, nous formons les jeunes qui veulent bien travailler avec nous.
Comment utilisez-vous vos compétences d’ingénieur agronome dans votre activité aujourd’hui ? Cette ferme en installation est également en transition technologique. Il s’agit de passer d’un système de production aux méthodes traditionnelles à une ferme moderne. Nous avons l’obligation d’encadrer et de former les jeunes que nous utilisons comme personnel et d’autres encore qui s’installent à leur compte. Nous nous attelons également à organiser des chaînes de valeurs pour des relations plus fonctionnelles et mieux rentables entre producteurs, transformateurs et chargés de la commercialisation.
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Les hommes nous accompagnent Quels conseils pourriez-vous donner à des jeunes qui souhaitent s’orienter vers l’agronomie ? Les conseils, je leur donne tous les jours. Ma carrière d’enseignant à l’université en fut un exemple, ayant passé une grande partie à conseiller les jeunes. Par expérience, on peut dire que le métier d’agronome n’est pas indiqué pour les passionnés d’argent facile. C’est le premier métier de l’humanité qui sort des profondeurs de nos origines. En un mot, un agronome exerce un métier sacré qui demande une détermination sans faille et un esprit de sacrifice à toute épreuve. D’après vous, est-ce une profession plus masculine que féminine ? Le travail de la terre, quel beau métier ! Il aurait eu une importance fondamentale dans l’évolution de notre espèce. De nombreux anthropologues le considèrent comme l’un des points de départ du processus d’humanisation. Ce sont, en effet, les primates qui ont été capables de faire le travail de la terre qui sont considérés comme les premiers hommes. Le métier d’Agronome n’a pas de genre. Considérant son rôle dans l’édification de l’humanité, ce métier ne peut être plus masculin que féminin. En Afrique on trouve davantage des femmes que d’hommes dans les champs. Ces proportions s’inversent dans les écoles d’agronomie où l’on trouve plus de garçons que de filles. Un grand travail de sensibilisation pour les métiers de la terre doit être fait en direction des jeunes gens, des jeunes filles et des parents. On évoque aujourd’hui la parité hommes-femmes. Les femmes sont-elles présentes dans vos activités agricoles ? En clair, quelle est la place de la femme au sein de vos activités ? Notre ferme est une micro entreprise familiale dans laquelle mon épouse et moi dirigeons et coordonnons toutes les actualités. La place de la femme est inscrite dans les modalités de fondation de cette ferme. Tous nos enfants, particulièrement nos filles sont d’un grand apport dans le fonctionnement de cette ferme. Nous travaillons essentiellement avec du personnel temporaire dont la grande majorité est composée de femmes.
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Les hommes nous accompagnent L’ingénieur agricole peut-il influer pour que les paysans soient rémunérés à juste prix ? Tout à fait, l’ingénieur peut agir à différents niveaux de la production ou de la chaîne de valeurs afin que les efforts des producteurs de base soient mieux rémunérés. Il s’agit de réunir les conditions d’une meilleure production, de faciliter en milieu paysan la conservation et la transformation des récoltes. L’ingénieur agricole doit pousser les paysans à s’organiser en réseaux de chaînes de valeurs qui peuvent être des instruments efficaces de défense des intérêts des paysans..
Mots de la fin ? Développer l’agriculture c’est assurer l’épanouissement du genre humain dans un environnement protégé aux potentialités toujours renouvelées !
Charlyan MEDZA charlene@aza-mag.com Gabon
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Entreprise Aza
Mandabio, la douceur d’Amandine Les femmes africaines travaillant la terre ont prouvé être de vrais leviers de développement. Jadis elles prêtaient leurs mains pour cultiver les champs et participer à la récolte. De nos jours elles peuvent être autonomes, propriétaires de champs ou employeuses. Au Sénégal, terre de culture et d’opportunité agriculturale, une jeune femme sort du lot et démontre la puissance de l’agriculture Bio. Elle, c’est ARMANDE LO, jeune femme sénégalaise qui évolue dans l’agriculture et la transformation des aliments naturels bio. AZA MAG est allé à la rencontre de cette jeune femme qui marque ses pas dans le monde du business entrepreneurial en développement durable.
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Entreprise Aza Parlez-nous de vous Je m’appelle Armande Marie Louise LO je suis une jeune femme sénégalaise de 25 ans célibataire sans enfant. Je vis à Dakar au Sénégal j’aime tout ce qui touche à la nature, à l’environnement etc. D’où vient votre idée d’entreprise ? Que signifie MANDABIO ? Sa particularité ? Vos domaines de compétence ? L’idée m’est venue de très loin. Je dirais qu’elle remonte à ma tendre enfance. Déjà toute petite j’aimais beaucoup faire pousser des légumes à la maison nous avions un petit jardin, j’y faisais pousser des tomates je devais avoir 10 ou 12 ans peut être. Et en guise de participation je remettais mes tomates à la cuisinière pour le repas de midi. En grandissant j’avais un peu négligé cette passion en me concentrant sur d’autres activités qui me tenaient tout aussi à cœur. 10 ans plus tard presque à la fin de mes études ; me demandant quoi faire, je suis tombée sur un atelier agricole au jardin ethnobotanique du parc Hann de Dakar qui avait pour thème l’agriculture biologique. Cet atelier m’a complètement bouleversé après plusieurs jours de réflexion je me suis surprise à chercher une formation universitaire en agriculture. Les idées se dessinaient peu à peu je savais enfin ce que je voulais faire : créer une entreprise agricole biologique avec plusieurs volets (agricole, agroalimentaire et cosmétique). Je m’activais tous les jours voulant coûte que coûte trouver une formation pour approfondir mes connaissances dans ce domaine. Malheureusement presque toutes les formations universitaires m’étaient interdites car je n’avais pas eu un baccalauréat scientifique. J’étais littéraire et je venais d’avoir une licence en gestion des entreprises et en gestion de projet. J’ai ainsi approfondi mes recherches et pu enfin trouver une formation théorique et pratique au centre agro écologique de FANKANTA à Keur Massar. J’allais au champ 3 fois par semaine, je cultivais je bêchais je plantais... C’était une très belle expérience j’ai pu être en contact avec le monde agricole, connaître les réalités du terrain les défis à relever, entre autres. MANDABIO est un grand rêve que je porte depuis 2016. A l’époque une amie m’appelait affectueusement manda au lieu d’Armande et lorsque l’idée du projet m’est venue en tête j’ai tout simplement ajouté « bio » à la fin. Cette appellation signifie énormément de choses pour moi. MANDABIO c’est une grande partie de moi même, une très grande vision que je suis la seule à pouvoir porter, toutes mes passions s’y retrouvent et c’est le moyen par lequel je compte passer pour impacter ce monde.
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Entreprise Aza Le concept de MANDABIO tombe vraiment à pic, étant donné que nous sommes dans une nouvelle ère où les consommateurs ont décidé de faire plus attention à leur alimentation à leur provenance et à leur qualité c’est pourquoi chez MANDABIO nous produisons des fruits et légumes sans pesticides, sans engrais chimiques et sans OGM, nous prônons le respect de l’environnement une agriculture durable. On dit que l’Afrique est une terre de culture, pensez-vous que toutes les conditions sont réunies entreprendre dans l’agriculture et la transformation ? Oui l’Afrique a un très fort potentiel sur ce point, énormément de terres non encore exploitées un climat relativement favorable pour tout type de cultures y compris celles qu’on pensait impossibles (fraise, pomme etc…) suffisamment de mains d’œuvre et d’expertises locales. Des produits de qualité et surtout très nutritif la majorité des « super Food » proviennent de l’Afrique (moringa, fruit du baobab etc..) nous avons tout pour réussir et garantir une autosuffisance alimentaire. Quels ont été les débuts de MANDABIO ? A quels obstacles avez-vous fait face ? Quelles sont les opportunités dans votre secteur d’activité ? Les débuts de MANDABIO ont été très difficiles. Vu mon manque de connaissance du secteur agricole, les idées n’étaient pas très claires. Mais petit à petit, les choses se sont améliorées, nous avons été accompagnés par un incubateur et soutenus par beaucoup de structures d’accompagnement et avons saisi beaucoup d’opportunités dans l’acquisition des terres, la clientèle, le matériel etc.
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Entreprise Aza
MANDABIO fait travailler combien de personnes à nos jours ? Aujourd’hui MANDABIO fait travailler 05 agents permanents et 3 groupements de femmes pour les récoltes et le nettoyage des produits. Nous comptons une base de données de près de 200 clients parmi lesquels on retrouve les ménages, quelques restaurants et supermarchés de la place.
Comment faites-vous pour changer la mentalité sénégalaise et promouvoir la consommation locale ? Nous sensibilisons beaucoup notre clientèle surtout via les réseaux sociaux, nous parlons plus de l’apport nutritionnel, des vertus et bienfaits de certains fruits et légumes, de leur saison et des différentes recettes faciles à élaborer pour une consommation régulière. Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait plutôt un problème de communication et que la majorité des sénégalais est prête à améliorer ses habitudes alimentaires. Mais le défi majeur se situe au niveau de la disponibilité de ces produits de leur présentation au niveau des rayons des supermarchés de leur impact sur la santé du consommateur.
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Diriez-vous qu’en tant que femme nous passons souvent inaperçues quand il s’agit d’accéder au financement des projets, avez-vous senti cette discrimination dans votre parcours, ou à vos débuts ? J’ai eu la chance de ne pas avoir subi une telle discrimination au cours de mon parcours. Etant femme et surtout jeune il est vraiment difficile d’atteindre ses objectifs. Au-delà de l’accès au financement traditionnel, j’ai été soutenu financièrement par ma famille qui n’a pas hésité à participer de manière significative à la mise en œuvre de mon projet. C’est ensuite que je me suis tournée vers des structures de financement participatif avant de recevoir quelques subventions via des concours de startup. Quel serait le message que vous voulez adresser aux femmes sénégalaises et africaines en général ? Je voudrais leur dire de se lancer nous avons tous au fond de nous un projet, une vision qui nous tient à cœur. C’est le moment de construire votre avenir, d’écrire votre propre histoire. L’entreprenariat est de plus en plus à la « mode », vous devez en profiter et vous lancer maintenant ! Saisir les opportunités qui se présentent à vous, travailler dur pour maintenir le cap et aller aussi loin que possible.
Houleye KANE houleye@aza-mag.com Mauritanie
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Une note sur
Et si on préparait 2050 ?
Bonjour famille Aza, bienvenue sur votre compagnie aérienne préférée : « UNE NOTE SUR AIRLINES ». Votre humble servante et fidèle pilote que je suis vous fait le plaisir de découvrir un autre monde différent des précédents mais toujours aussi rempli de surprise, d’apprentissage et de connaissances pour la vie. Alors attachez vos ceintures, soyez relax et laissez-vous conduire par la douceur et la tendresse de ma plume. Ce voyage que je vous offre aujourd’hui est le résultat de moult recherches faites au travers des différentes plateformes. Connaissant vos exigences, je me devais vous offrir « THE BEST TRAVEL EVER » Comme d’habitude. La fameuse destination n’est autre que : « Le Sommet de la famille Aza sur les questions concernant les Bonnes Pratiques pour une Agriculture Durable en Afrique, en sigle le SABPADA où nous échangeons sur cette question cruciale pour notre survie. Vous n’êtes pas sans oublier que l’Agriculture occupe une place très importante pour notre monde aujourd’hui car étant l’un des défis les plus importants pour les grandes organisations, les agriculteurs, populations, etc. qui se battent avec abnégation pour trouver comment nous nourrir tous, tous les jours et cela pour le long terme.
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Une note sur
N’ignorons pas que nos populations augmentent et d’ici 2050, selon l’Agence Française de Développement, rien que pour l’Afrique, nous serons env. 2,4 milliards et la moitié aura alors moins de 25 ans, ce qui pose l’urgente question de la capacité de notre économie à absorber certes des millions de nouveaux entrants qui viendront gonfler le marché de l’emploi mais aussi de les nourrir de façon continuelle sur le long terme. Qui dit augmentation de la population, dit aussi comme le souligne Thierry Hervé de la page Facebook Agriculture Durable en Afrique, augmentation des déchets de façon exponentielle dans les villes par exemple. Le manque d’équipements et de personnes compétentes dans tous les domaines surtout l’Agriculture, continue et augmentent aussi. Et si la mauvaise gestion des ressources ne change pas, la situation va se dégrader. Car, n’oublions pas que les populations sont de plus en plus mobiles donc les régimes alimentaires changent. Il n’est nullement important de nous rappeler à tous la richesse du continent Africain, de par ses minerais, ses sols, rien que pour citer que ceux-là. Je le dis souvent et je pèse mes mots en temps normal, vue toute cette richesse, nous ne devons pas mourir de faim sur ce continent et vivre dans les conditions aussi macabres (permettez-moi l’expression), que nous constatons de plus en plus.
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Une note sur
Les femmes cultivent 70 %[1] des aliments de l’Afrique dans de petites exploitations agricoles, une tâche fondée sur le travail physique. Alors que sa population devrait doubler d’ici à 2050, l’Afrique doit pour la survie de cette population à venir, joindre à la houe, des technologies et techniques modernes, qui sont énormément efficaces et il est essentiel de passer des exploitations de subsistance à petite échelle aux exploitations mécanisées plus viables sur le plan commercial. Actuellement, les niveaux de mécanisation des exploitations agricoles en Afrique sont très faibles, le nombre de tracteurs en Afrique subsaharienne variant de 1,3 par kilomètre carré au Rwanda à 43 en Afrique du Sud, contre 128 en Inde et 116 au Brésil. Selon le (FAO), l’Afrique compte globalement moins de deux tracteurs pour 1 000 hectares de terres cultivées. Ce nombre est de 10 pour 1 000 hectares en Asie du Sud et en Amérique latine. Sans agriculture mécanisée, la productivité souffre considérablement, réduisant les revenus des agriculteurs, notamment des femmes du domaine. Fait noté l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique, une organisation financée par les fondations Bill et Melinda Gates et Rockefeller et qui cherche à promouvoir la transformation agricole et à améliorer la sécurité alimentaire en Afrique. Selon la Banque Mondiale, en appuyant ce qui est dit cidessus, annonce que L’Afrique dépense actuellement la somme exorbitante de 35 milliards de dollars par an en importation alimentaire. Si la tendance actuelle se poursuit, ces importations pourraient atteindre jusqu’à 110 milliards de dollars d’ici à 2050. L’Afrique devrait urgemment être le grenier du monde, le disait déjà le président de la BAD, Akinwumi Adesina. Et il nous faut donc faire très vite !!!! [1] https://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/%C3%A9dition-sp%C3%A9cialeagriculture-2014/l%E2%80%99agriculture-une-affaire-de-femmes
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Une note sur Que doit-on faire de façon pratique alors ? D’abord sérieusement nous réveiller et prendre conscience du danger qui présente à nos portes d’ici 2050. Il nous faut des politiques favorables trop absentes sur ce continent, pour paraphraser M. Akinwumi Adesina qui nous permettrait non seulement de renforcer la révolution verte de l’Afrique qui existe bel et bien et dont on ne tient pas compte malheureusement. Valoriser les agro-entrepreneurs africains qui œuvrent dans le domaine. mettre à leur disposition les moyens conséquents pour élargir et booster notre agriculture. Ne pas limiter l’accès aux crédits des femmes par rapport à celui des hommes. Ce dernier leur permettra d’acquérir des terres, de machines, d’engrais, de systèmes d’irrigation, de semences de qualité et l’engagement d’ouvriers. Lorsqu’on limite l’obtention des crédits des femmes, selon le Centre international de recherches sur les femmes (CIRF), il en résulte un déséquilibre qui affecte la capacité des femmes à négocier leur rôle au sein des ménages. Que les pays africains mettre en application les clauses de la Déclaration de Maputo sur l’agriculture et la sécurité alimentaire de 2003 que les dirigeants africains avaient adopté, de façon continue pour le Bénin, le Burundi, le Cap-Vert, l’Éthiopie, la Gambie, le Ghana, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Rwanda, la Sierra Leone et le Togo. Et, de façon réelle pour les autres pays. Celle-ci appelle les pays à consacrer au moins 10 % de leurs dépenses publiques à l’agriculture dans le but d’atteindre une croissance annuelle de 6 % et plus pourquoi pas. L’un des avantages de l’agriculture mécanisée et digitalisée est qu’elle est susceptible d’attirer les jeunes vers les exploitations agricoles et de réduire le chômage élevé des jeunes en Afrique, qui représente environ 60 % du chômage total. Il est temps pour l’Afrique de repenser la houe. Alors qu’en dites-vous ? Que pensez-vous de tout ce qui est dit en amont ? Que nous préconisez-vous de plus concret afin de mieux nous armer aujourd’hui et préparer 2050 ? En attente vos réponses et avis, je m’en vais de ce pas programmer un autre voyage encore plus intéressant que les précédents ? Au fait… Quelle destination me préconisez-vous en cette période froide qui s’annonce ? Michèle MOUANGOU michele@aza-mag.com Congo
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Une politique Agro-Industrielle Améliorée pour tirer du potentiel de la ZLECAF FT Le festival des idées numériques de notre époque Forum des Diasporas Africaines 2020
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Le Ghana une belle destination à découvrir Ghana, un pays anglophone d’Afrique occidentale, est connu comme étant l’un des pays les plus paisibles et stable du continent. Le pays est également renommé pour sa très grande diversité culturelle, sa nature exceptionnellement riche et son architecture originale. Anciennement appelée Gold Coast (la Côte d’Or), elle fut une colonie anglaise et cet héritage colonial est absolument visible partout dans le pays. Avec ses belles plages du golfe de Guinée au sud, le Ghana attire les voyageurs.
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Le Ghana une belle destination à découvrir Voici quelques endroits à visiter pour passer des moments inoubliables au Ghana : 1.
ELMINA CASTLE A CAPE COAST
L’une des principales attractions touristiques, la ville de Cape Coast est une ville située au centre de la côte ghanéenne, dans le golfe de Guinée. Elmina Castle est un ancien château d’esclaves, centre du commerce triangulaire et aujourd’hui un grand musée au Ghana. Malgré qu’il y’ait une quarantaine d’autres châteaux, celui-ci reste le plus visité.
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Prévoyez une visite ici 2. LES CASCADES DE WLI Situé dans la région de la Volta du Ghana, Wli Water falls est la plus haute chute d’eau au Ghana et la plus grande d’Afrique de l’Ouest. Aux alentours se trouve la réserve d’Agumatsa, forêt du sanctuaire de la faune, qui vous offrira la chance de voir une magnifique et envoûtante nature avec les colonies de chauves-souris, les papillons, les oiseaux…
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Prévoyez une visite ici 3. LE PARC NATIONAL DE KAKUM Il est l’un des trois endroits en Afrique avec une passerelle au vent. Le parc de Kakum est l’un des sept parcs nationaux du Ghana. En visitant ce parc, vous pourrez tester votre peur du vide à travers une marche sur les canopées, ou alors découvrir beaucoup d’animaux comme le singe Diana, le géant bongo, les céphalophes à dos jaune éléphant d’Afrique…
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Prévoyez une visite ici 4. LA PLAGE DE LABADI Bien fréquenté par les habitants et les étrangers, la plage de Labadi se situe dans la capitale du Ghana, à Accra. Vous pouvez bien en profiter pour passer des moments de rêves grâce aux fêtes nocturnes éclairées par des feux de joie, les promenades en cheval, la délicieuse cuisine accompagnée de la bonne musique.
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Santé
Comment rester mince et en bonne santé Il est important de comprendre qu’une personne peut-être mince alors qu’elle n’est pas en bonne santé. Même si la minceur apparait comme un signe de beauté dans certaines société, il est difficile de réaliser à quel point elle peut être nuisible pour la santé car le poids stimule les os et les rend plus forts face aux maladies alors qui dit faible poids dit masse osseuse diminuée et fragile. L’objectif c’est de rester mince mais être en bonne santé.
Voici le rythme à maintenir pour rester mince et en bonne santé: Elaborez un plan : D’abord vous allez dresser un menu ou un programme qui vous guidera. Le menu doit être un menu minceur pour atteindre vos objectifs en matière d’alimentation faire la liste de ce que mangerez pendant 15 jours, petit déjeuner, déjeuner, diner et aussi les boissons que vous prendrez tout au long de la quinzaine. Pour le programme d’exercices, il suffit juste de planifier des séances d’entrainement cela vous aidera à fixer des heures les lieux et quel genre d’exercice vous allez faire chaque jour et durant les 15 jours et aussi de bien les respecter.
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Santé Voici le rythme à maintenir pour rester mince et en bonne santé: Elaborez un plan : D’abord vous allez dresser un menu ou un programme qui vous guidera. Le menu doit être un menu minceur pour atteindre vos objectifs en matière d’alimentation faire la liste de ce que mangerez pendant 15 jours, petit déjeuner, déjeuner, diner et aussi les boissons que vous prendrez tout au long de la quinzaine. Pour le programme d’exercices, il suffit juste de planifier des séances d’entrainement cela vous aidera à fixer des heures les lieux et quel genre d’exercice vous allez faire chaque jour et durant les 15 jours et aussi de bien les respecter. Maintenez une alimentation saine et équilibré : Équilibrez votre alimentation pour avoir un corps et un poids sain. Une alimentation équilibrée consiste à consommer une grande variété d’aliment dans chaque groupe fruits, légumes, céréales, laitiers… et chaque produit fournit à l’organisme une grande variété de nutriments et si vous évitez les aliments entiers vous pouvez souffrir de carence alors consommez les. Pratiquez le sport : Le sport fera l’affaire pour rester en bonne santé prévoyez au moins 2h voir 3h de temps de sport par semaine. Surtout insistez sur l’exercice de cardiovasculaire qui comporte plusieurs bienfaits comme l’amélioration d’humeur, la qualité de sommeil, la rééduction du risque d’obésité, l’hypertension artérielle et le diabète. Vous pouvez aussi faire des activités d’intensité modérée comme la marche, la natation…puis buvez beaucoup d’eau pour rester hydraté. Reposez-vous suffisamment : En dehors de l’alimentation et de l’activité physique dormez suffisamment la nuit pour atteindre votre objectif d’être en meilleure santé et de maintenir un poids approprié. Plus vous manquez de sommeil plus vous êtes sous les risques d’obésité, de maladie cardiaque et d’hypertension artérielle.si vous ne dormez pas bien la nuit cela peut rendre plus difficile la concentration durant la journée et augmente votre faim et cela peut vous donnez envie de manger des aliments riches en glucide. Dormez entre 8 et 9 heures de temps par nuit. Souleymatou GUEYE contact@weryafrica.com Sénégal
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Chronique de Davide
Qu’avons-nous appris de nous-même pendant la pandémie du Covid 19 ?
2020, je me rappelle la fin 2019. A minuit, je portais un toast en famille, souhaitant à tout un chacun une année avec 20/20 de bonheur, de joie, de santé, de réalisations positives… A la place, nous avons eu le coronavirus. Je suis rentrée de voyage juste à temps avant que les aéroports ne ferment. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à tous les amis et collègues qui se retrouvés bloqués dans des pays étrangers, des mois durant, parfois sans argent et sans voir leurs familles. Tout est grâce dit-on souvent, mais pour beaucoup d’entre nous, il a fallu que nous attendions longtemps pour voir le côté positif de cette situation. En effet, très peu de personnes dans le monde peuvent dire aujourd’hui qu’ils n’ont pas, d’une façon ou d’une autre, subi les effets du coronavirus en 2020. De nombreuses entreprises n’ouvriront plus jamais, de nombreux évènements ont été annulés, de nombreuses personnes ont perdu la vie. Le monde se réveille douloureusement de sa stupeur et apprend tant bien que mal à vivre avec ce virus.
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Chronique de Davide
Dans les années à venir, nos tribunaux seront remplis d’affaires liées aux conséquences de la COVID 19. L’industrie hôtelière et aéronautique a été durement touchée. Les Etats essaient d’injecter de l’argent dans le système pour soutenir les économies, mais pour avoir déjà accès à ces fonds, encore faudrait-il remplir tous les critères, alors que nos entreprises sont pour la plupart dans l’informel. Le tableau a l’air bien sombre, l’avenir aussi. La terre, elle, en a profité pour respirer un bon coup, être moins polluée vu que les hommes ne se déplacent plus au même rythme qu’avant. Certains ont même franchi le pas et ont dit que c’est la terre qui a envoyé ce virus pour nous dire qu’elle en avait assez de nous les hommes, qui la salissons, la polluons et voulons la détruire à tout prix au nom du développement industriel. Qu’en est-il de nous, hommes et femmes qui avons eu le temps de profiter de nos familles, de nous réapproprier notre temps, de mieux connaître nos enfants, nos conjoints, les coins et les recoins de nos maisons ? Certains couples ne se remettront plus jamais ensemble, mais d’autres se sont renforcés. D’autres entreprises ont prospéré, et d’autres ont été créés pour faire face à la forte demande de produits sanitaires et de santé. D’autres qui étaient déjà dans le domaine ont augmenté leurs ventes. Le travail en ligne a explosé, les plateformes de visio conférence aussi, ainsi que les services de télécommunication. Comme quoi, le verre est toujours soit à moitié vide, soit à moitié plein. Au fur et à mesure que le temps passait, beaucoup de messages circulaient sur les réseaux sociaux, nous disant de profiter de ce trop plein de temps que nous avions pour faire des choses utiles, nous assurer que l’après COVID 19 ne soit pas qu’un réveil difficile et un constat amer que l’on aurait pu mieux profiter de son temps.
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Chronique de Davide J’espère en tout cas que vous qui me lisez avez fait quelque chose de concret pendant ce temps. Posez-vous la question, qu’avez-vous appris ? Qu’avez-vous fait de nouveau qui vous servira désormais ? Est-ce de tisser des liens étroits avec la famille ? D’apprendre enfin à faire la cuisine ? De lire toute cette pile de livres qu’on n’avait jamais pu lire avant ? D’acquérir une nouvelle compétence ? De faire un régime, du sport à la maison ? De repenser la stratégie de son entreprise ? D’aller vers de nouveaux horizons dans la vie ? De mieux se connaître, de connaître ses limites et faire la paix avec soi-même ? Je ne dirai pas « si rien n’a changé dans votre vie, alors… ». Je vous laisse y méditer, savoir que tout compte fait, peut être que les choses n’ont pas été si mal à la fin.
Davide SOKENG davide@aza-mag.com Ghana
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