Aza Mag N° 15

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E X P R E S S I O N S

oyons folles et fous ! Imaginons un monde rempli de grâces, de bienveillance, ou la méchanceté, l’envie, la jalousie n’existerait pas. Tout ce qui nous animerait serait faire le bien autour de nous, sourire, profiter de la vie, être heureuses et heureux et profiter à fond de cet Éden. Je rêve, n’est-ce pas ? pense même que certaines diront que cette vie serait bien ennuyeuse, je fais partie de celles-là qui pensent que le « le mal est un mal nécessaire ». C’est à travers nos expériences « du mal » que nous nous dépassons. Je vous donne un exemple ? Vous possédez votre propre boutique en ligne, vous avez le vent en poupe, le monde entier commande vos produits. Une personne proche de vous réalise que vous faites beaucoup de bénéfices et décide de vous concurrencer. Elle copie tout, pratiquement jusqu’à votre logo. La seule différence c’est la petite touche de vert qu’il y a sur la vôtre et est inexistant sur la sienne. Ça vous choque n’est-ce pas ? Vous êtes irritée (s), et vous vous demandez pourquoi tant de méchanceté, pourquoi autant de jalousie. Loin de vous décourager, après avoir « cuvé le vin de votre étonnement », vous décidez d’innover et de redoubler d’efforts pour faire la différence dans votre offre. Ceci est un mal pour un bien, n’est-ce pas ? Où est-ce que je veux en venir ? Quel que soit l’obstacle en face de nous, le mal que l’on nous fait, ne baissons jamais les bras. Refusons que la négativité devienne notre quotidien. Mon leitmotiv en société : « Le temps guérit toutes les douleurs ». Sachant que rien n’est éternel, pourquoi insister à se faire du mal ? Certes chaque personne a son degré d’acceptation et de résilience, mais reconnaissons quand même que la chose qui nous a blessée aujourd’hui sera une histoire à raconter demain. Ce qui motive nos Aza de ce numéro, c’est le désir de vaincre et de bien faire à travers l’artisanat. Elles vont vous époustoufler avec leurs divers talents et leurs connaissances. De Mame Diarra Bousso NIANG à Darci SIDIBE, vous allez vivre l’Afrique optimiste et fière de ses dons, qui refuse le mal et qui anoblit ses matières premières. Ensuite, je vous propose un regard sur la problématique du « burn out » au travail, faitesvous belles avec les huiles essentielles sélectionnées pour vous, allez faire un tour au musée d’Art africain de Bruxelles et écoutez Davide vous parler de la difficulté d’entreprendre qu’elle veut ardemment vaincre. Je suis heureuse de vous retrouver dans nos colonnes, je vous souhaite bonne lecture et vous dit : « Ne nous décourageons jamais… le meilleur est devant nous ! » Gabrielle Cameroun gabrielle@aza-mag.com

Magazine publié par WERY, WE Represent You Cité Keur Gorgui, Immeuble UPS 2ème Etage Tél : +221 33 825 67 22 Email : contact@weryafrica.com Site web : www.weryafrica.com Pour vos insertions publicitaires, écrivez-nous à social@aza-mag.com Aza Mag est téléchargeable gratuitement sur : www.aza-mag.com Traduction articles : LSPRO www.langages-pro.com Graphisme et Illustration : Henri Souka DIOUF Directrice de Publication : Gabrielle Eve SOKENG (Cameroun) Rédactrice en Chef : Davide Adams SOKENG (Ghana) Rédactrices : Charlie KOUAGOU (Bénin) / Charlène MEDZA (Gabon) / Fanta DIALLO (SENEGAL) Fatima LY (Canada) / Houleye KANE (Mauritanie) / Mahoua FOFANA (Côte d’Ivoire) / Manuela YAO (Maroc) / Michèle MOUANGOU (Congo Brazzaville) / Saran CAMARA (Guinée Conakry)

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ENTREPRENEURE AZA BOUSWARI, LE LEATHER EN VOGUE Gucci, Hermes, Dior, Louis Vuitton ou encore Fendi, combien sommesnous à nous extasier rien que d’entendre ces noms de marque ? Par contre je vous mets au défi de me citer quelques noms de marques bien de chez nous qui font leur petit Bonhomme de chemin dans l’industrie des marques. BOUSSWARI ! Ce nom vous dit quelque chose ? Peut-être pas encore tout en espérant qu’après la lecture de notre entretien avec la très talentueuse et audacieuse Mame Diarra Bousso Niang propriétaire de la marque de BOUSSWARI les sacs en main actuelles, très en vogue à travers le monde, vous filerez vous procurer la vôtre. Lumière sur un talent d’Afrique qui fait notre fierté.

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ENTREPRENEURE AZA Présentez- vous à nos lecteurs Je m’appelle Mame Diarra Bousso Niang et je suis la fondatrice de la marque Bouswari. Quel a été votre parcours scolaire et professionnel ? Concernant mon parcours scolaire, j ai quitté le Sénégal après le bac pour poursuivre mes études en France. J’ai obtenu une licence en littérature et langues étrangères mention anglais. Ensuite, comme j’ai toujours été passionnée par la mode, j’ai décidé de me spécialiser en management de mode avec l’obtention d’un diplôme en Management de Mode, Luxe et Art de Vivre à Mod’Art International et un master en business administration (M.B.A) en marketing et Management du Luxe à l’ESG Paris. Après avoir travaillé dans la mode et le luxe à Paris, j’ai quitté la France pour m’installer au Canada ou j’ai créé la marque Bouswari.

pour vendre les produits africains, finalement je me suis consacrée au domaine du cuir avec la création d’une marque de maroquinerie. Le secteur de cuir est sous exploité au Sénégal et en Afrique de l’Ouest. C’est pour cela que j’ai choisi cette filière en espérant apporter une contribution considérable dans ce secteur. J’ai toujours voulu créer ma propre marque. Depuis mon enfance, je dessine et mon rêve était de devenir une styliste. Donc le désir d’entreprendre était naturel. Que signifie BOUSWARI? Bouswari est la contraction de mon deuxième prénom Bousso et de Bassari en référence au people Bassari.

Qu’est-ce qui explique le choix pour la maroquinerie ? Après plusieurs études de marché, j’avais remarqué que le secteur de la maroquinerie au Sénégal était sous exploité et il y’avait un Comment vous définiriez- vous en un mot et besoin de marque de luxe qui alliait qualité pourquoi ? et savoir-faire mais aussi qui soit adapté au Simplicité. J’adore la simplicité. Cela se définit marché africain et mondial. même dans l’esthétique de mes créations qui sont simples, épurées et chic. Je dirais peutQuelles sont les difficultés rencontrées à vos être minimaliste mais très coloré et vivant débuts ? quand même. Les difficultés rencontrées au début sont en rapport avec la qualité du produit. Il était Comment êtes-vous arrivés sur le chemin de difficile de trouver des artisans qui poul’entrepreneuriat ? Quel a été votre chemine- vaient produire des sacs de qualité pouvant ment depuis vos études et la mise sur pied de répondre à nos attentes. J’ai dû être patiente votre entreprise ? et travailler avec les artisans pour améliorer Comme j’ai toujours étudié dans l’optique de la qualité de leurs produits. J’ai aussi investi créer mon business après mes études, j’avais en machines pour les aider à améliorer leur déjà commencé à chercher une idée de projet travail. Avec notre prestataire de la gestion de pour me lancer. Une chose était sûre, c’est que la qualité, nous avons créé des défauthèques le projet devait être en relation avec l’Afrique pour insister sur les défauts et éventuellement et devait contribuer au développement de les éliminer et nous avons créé des fiches mon pays. Mon premier choix était une techniques pour chaque sac pour nous assuligne de vêtement, ensuite un e-commerce rer de la constance dans modèles.

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ENTREPRENEURE AZA Parlez-nous un peu de tout le travail à abattre en amont et en aval de BOUSWARI. Il serait impossible pour moi d’énumérer tout le travail qu’il y’a à faire en amont et en aval. Cela prendrait des pages et des pages. Tout ce que je peux dire c’est qu’il y’a d’abord un travail de création. Il faut un temps pour créer les modèles en nous basant sur une histoire, culture africaine etc. Nous souhaitons partager une histoire pour chaque modèle. Ensuite, il faut réaliser le modèle et cela passe par une phase de prototype. Une fois le prototype validé et la qualité vérifiée, là nous lançons une production limitée que nous mettons sur le marché. Nous faisons la publicité auprès de nos consommateurs via les réseaux sociaux, des publicités dans les magazines. Les clients peuvent acheter en ligne sur notre site internet http://www. bouswari.com et dans nos boutiques partenaires Comment se porte le secteur de la maroquinerie en Afrique et spécialement au Sénégal? Le secteur de la maroquinerie reste à développer. Il y’a beaucoup d’opportunités. Nous avons un héritage riche en maroquinerie mais malheureusement nous avons des problèmes à transformer notre propre matière première qui est le cuir et à faire nos propres accessoires de qualité. Nous devons pouvoir tanner notre cuir et le finir afin qu’il soit

compétitif et qu’il soit de la même qualité qu’un cuir Italien ou français. Nous devons aussi travailler à améliorer notre qualité de produits et services et enfin nous devrons innover et créer nos propres modèles au lieu de copier d’autres marques. Avez-vous le soutient de vos sœurs africaines dans ce business? Ah oui, que ce soit au Canada ou au Sénégal, j’ai eu et j’ai toujours beaucoup de soutien des femmes africaines, mais pas seulement africaines, des femmes en général, quelles que soient leurs origines. Je ne pourrais jamais remercier assez ma famille, mes amies qui m’ont soutenue de puis le début. J’ai aussi rencontré beaucoup de femmes formidables au Sénégal qui font parties de groupes de réseaux sociaux ou autres, des femmes entrepreneures qui partagent, soutiennent et sont là pour partager les succès mais aussi les moments difficiles, les moments de doute. Je trouve cela formidable. Je suis pour le soutien, l’entraide car je pense que c’est la meilleure façon d’y arriver. Nous devons nous soutenir car nous ne pourrons pas y arriver seules. J’aimerai aussi rajouter que j’ai rencontré aussi beaucoup d’hommes qui m’ont soutenue et encouragée.

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ENTREPRENEURE AZA Quelle analyse faites-vous de l’entreprenariat en Afrique (en comparaison à la France ou du Canada)? Je trouve que l’entreprenariat en Afrique s’est beaucoup développé ces dernières années et c’est très dynamique. Il y a beaucoup de structures maintenant qui accompagnent les jeunes, les femmes et vraiment encouragent tout le monde à entreprendre. Les jeunes et les femmes sont aussi très dynamiques et innovants, c’est très impressionnant. Il y a des avantages et des inconvénients dans tous les marchés. Les pays occidentaux sont très saturés et compétitifs, alors que l’Afrique est en pleine croissance et a tellement d’opportunités à saisir en ce moment. Cependant, je trouve qu’il y a des contraintes qui ralentissent le développement comme la lenteur dans tous les domaines ; par exemple, on perd tellement de temps à la banque juste pour déposer un chèque ! Dans d’autre pays, cela prend 2 secondes contre des heures d’attente en Afrique. La lenteur administrative, le manque de financement ou d’investisseurs n’aident pas les entreprises à être réactives, productives et compétitives. Quels sont les objectifs de BOUSWARI dans sa participation au développement de l’Afrique? Nous avons un objectif très humble de tout d’abord partager notre héritage et notre savoir faire et cela en créant des emplois, en formant des jeunes aux métiers de la maroquinerie et participant à l’autonomisation des femmes. Nous allons bientôt commencer un programme de formation de femmes dans la maroquinerie. Nous espérons que Bouswari sera une marque internationale dans le futur. À quelle bourse de la population s’adresse BOUSWARI ? Nous vendons du rêve en tant que marque de maroquinerie de luxe, mais nous souhaitons

que ce rêve soit accessible à tous. Nous nous adressons à la classe moyenne africaine et aussi internationale ainsi qu’au client de luxe typique. Nous avons des produits d’entrée en gamme assez raisonnables pour le marché africain. Nous avons des gammes de produits qui allient un bon rapport qualité prix tout en nourrissant le rêve. Qu’est ce qui fait la particularité de votre marque? Nous nous différencions tant que possible des autres marques car nous nous basons sur la tradition africaine pour créer des produits contemporains, pratiques qui soient attrayant aussi bien à la cliente locale africaine qu’a la clientèle internationale. Nous nous différencions aussi par l’esthétique de nos créations. Quand on parle de marque africaine, on s’attend toujours à ce que les sacs aient un coté soi-disant « ethnique » avec un mélange de wax ou de bogolan, ou qu’il tombe vraiment dans tous les stéréotypes africains. Nous ne voulons pas tomber dans les stéréotypes. Nous réclamons notre africanité à travers nos designs, nos formes. Pourquoi Afrique rimerait-elle avec ethnicité ? Nous avons des designs simples, chic, fashionable pour la citadine moderne, chic, et aimant la mode. Pourquoi ne devrions-nous pas avoir une marque africaine qui puisse concurrencer toute marque de mode internationale ? Nous nous différencions aussi avec notre mode de distribution digitale. Nos clients peuvent directement commander sur notre site internet et se faire livrer partout au monde avec notre partenaire DHL ou bien la poste sénégalaise. Bousso travaille-t-elle toute seule ou avezvous des partenaires ? Pour l’instant nous n’avons pas de partenaires mais c’est en cours.

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ENTREPRENEURE AZA Avez-vous des soucis parfois pour trouver la matière première et parfois même des acheteurs ? Il est difficile de trouver le même cuir en grande quantité au Sénégal car les revendeurs de cuir que nous avons ici importent en petite série. Nous achetions directement en Italie à un moment donné pour pouvoir offrir le même cuir chaque fois. Mais pour mieux contribuer à l’économie du Sénégal, nous avons décidé d’acheter le cuir au Sénégal le plus possible. Comme nous avons des

retour au Sénégal pour pouvoir mieux gérer l’activité. Quels sont vos projets dans le long et court terme concernant BOUSWARI? Sur le court terme, nous souhaitons avoir un showroom à Dakar et nous développer dans d’autres pays Africains. Nous avons aussi d’autres projets sur le long terme que nous souhaitons taire pour le moment.

Quelle réponse à la question : Dans quoi entreprendre et quand entreprendre en Afrique? Entreprenez dans ce que vous aimez du moment que cela soit un business avec un modèle économique solide et quelque chose qui puisse être rentable si vous voulez vivre de cela. Tout le monde ne peut pas vivre de sa passion. Vous pouvez entreprendre dans tout ce que vous voulez, après c’est à vous de décider de la taille de votre entreprise. Certaines personnes veulent seulement un business à temps partiel, d’autres veulent créer de grandes entreprises et employer des millions de perpetites séries, nous avons souvent des ruptures sonnes. Quoique vous fassiez, il faut aimer mais cela a un avantage aussi : la versatilité. Nous pouvons créer différents modèles en sé- ce que vous faites et il faut que cela vous rie limitée plus rapidement, ce que la clientèle convienne. préfère. De ce fait, beaucoup de femmes n’ont Quelle est la clef de succès d’un bon entreprepas le même sac. neur ? Comment gérez-vous vos activités entre le Je ne la connais pas. Je ne crois pas qu’il y Sénégal et le Canada? J’ai appris à déléguer. Il est important d’avoir ait une solution miracle universelle. Chaque une équipe efficace et réactive et de confiance. entrepreneur est différent, et ce qui peut Depuis quelques temps je transitionne vers un

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ENTREPRENEURE AZA entrainer le succès pour quelqu’un peut ne pas entrainer le succès pour quelqu’un d’autre. Je pense cependant que l’entrepreneur doit être authentique. Il doit partager ses valeurs et les respecter. C’est la meilleure façon d’avoir une bonne connexion avec son audience. AzaMag, ce n’est pas seulement l’entreprise, c’est aussi la beauté de la femme africaine. En tant que femme active, quelle est votre routine beauté au quotidien ?

Comme j’ai une peau à tendance acnéique, surtout lorsque je bois du lait ou que je mange du fromage, je me lave tous les matins le visage avec un savon antiseptique avant d’appliquer ma crème visage pour peaux sensibles. Ensuite, j’applique mon maquillage.

Par contre, je me maquille légèrement au quotidien : un peu de poudre, crayon noir, crayon sourcil, mascara et rouge à lèvres. Je ne mettais jamais de rouge à lèvres avant. Je mettais toujours un gloss transparent mais maintenant j’aime de plus en plus colorer mes lèvres. Comme elles ne sont pas trop charnues, j’en profite. J’aime plus les rouges à lèvres couleur nude. Je suis contente qu’il y’ait maintenant des marques sénégalaises de rouge à lèvres, une en particuliers. J’adore le maquillage nude, adapté aux couleurs de peaux noires bien sûr. Quel est votre secret pour rester en forme ? J’essaie de limiter le sucre en général. Je bois rarement de boissons sucrées même si c’est difficile à faire au Sénégal. Je bois beaucoup d’eau. Je ne bois pas de lait et j’évite les produits laitiers car je suis intolérante au lactose (même si je triche quelques fois, ce qui se voit aussitôt sur mon visage). J’essaie de faire du sport au moins deux fois par semaine. Je sais que n’est pas suffisant mais bon, je fais avec pour l’instant. Comment occupez-vous durant vos temps libre? Je fais du sport, je regarde les séries sénégalaises qui sont nombreuses et excitantes en ce moment, des films, des documentaires et je passe du temps avec ma famille et mes amis. Quel est votre message pour ces jeunes africains qui comme vous souhaitent se lancer dans l’entreprenariat mais hésitent à sauter le pas pour plusieurs raisons? Juste qu’il faut commencer quelque chose.

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ENTREPRENEURE AZA Il faut bien se préparer certes mais vous n’aurez jamais toutes les conditions réunies en même temps. Il y aura toujours quelque chose qui manque et plus vous attendez, plus vous perdez des opportunités. Donc commencez doucement, à votre rythme, prenez votre temps, développer, ajuster jusqu’à arriver où vous souhaitez arriver. Cela prend du temps et demande de la patiente et de la persévérance. Mais ne laissez surtout pas la peur vous bloquer. Vous serez amenés à sortir de votre zone de confort. Assumez et surtout profitez ! Ce sont des expériences qui vous forgent, so enjoy the ride. Quelle est votre plus grande fierté? Ma plus grande fierté, ce sont mes origines. Je suis fière de mes racines et je suis fière de les faire découvrir à travers mes créations. Je suis aussi fière d’avoir remporté le deuxième prix Sisley Sonatel pour l’entreprenariat des femmes au Sénégal l’année dernière. Ce prix représente une reconnaissance et me motive encore plus à continuer l’aventure. •Un dernier mot pour nos lecteurs? Merci d’avoir pris le temps de lire cette interview ! Tima Ly tima@aza-mag.com

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FUTURE AZA LA REVALORISATION DU BOGOLAN PAR DARCI SIDIBE

Jeune malienne passionnée de l’Afrique et de ses richesses, Darci nous fait redécouvrir le bogolan à travers ses créations en alliant tradition et modernité.

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FUTURE AZA Bonjour à tous, je suis Alimatou Darci Sidibe TRAORE, j’ai 28 ans et je suis Malienne. J’ai obtenu un master en Gestion des ressources humaines (GRH) et j’exerce en tant qu’Assistante Ressources Humaines. Je suis également la fondatrice (CEO) de DDESIGN LA MALIAN TOUCH Qu’est-ce qui vous a motivé à être entrepreneur ? Créée depuis le 8 janvier 2019, DDESIGN LA MALIAN TOUCH est une entreprise individuelle dans le domaine de l’artisanat et de la décoration d’intérieur avec le textile Malien. Je suis une passionnée de l’Afrique et donc de toutes ses richesses. Il faut savoir que le BOGOLAN qui est utilisé pour mes créations est fabriqué à base d’argile, de feuille de plante Galaman et de raisin sauvages. C’est un tissu que j’aime particulièrement, il est décliné un peu partout en Afrique, mais il est originaire du Mali et du Burkina Faso. Le BOGOLAN a eu son grand succès dans le monde de la mode grâce à feu Kris Seydou. Ayant développé l’amour pour l’art décoratif, j’ai décidé de valoriser le BOGOLAN dans ce domaine. C’est ainsi que DDesign, dans le but de rendre unique chaque maison l’utilise associé à d’autres objets traditionnels (calebasses, tableaux en pagne).

Quelles sont les innovations apportées par votre entreprise pour faire la différence dans le secteur ? L’innovation apportée par DDesign est de miser sur l’accessibilité de nos produits à tous. Nous faisons un rapprochement entre tradition et modernité à moindre coût. À quelles difficultés avez-vous fait face lors de la création de votre entreprise ? À quelles difficultés faites-vous face dans vos activités quotidiennes ?

Le Malien a du mal à consommer malien et ne valorise pas le travail qui lui est présenté. Seuls environ 5 % de la population consomme le « made in Mali ». Cette barrière est encore forte car ceux qui consomment local sont considérés un peu comme des personnes à part, ne vivant pas les mêmes réalités. Qu’est-ce qui pousse à persévérer lorsque les difficultés surviennent ? Comment faites-vous pour vous remotiver et avancer ? Ma motivation première est que je crois à mon entreprise et je suis persuadée que je vais arriver à constituer une clientèle fidèle. Ensuite, je poursuis un challenge qui est de convaincre de plus en plus de personnes à consommer malien. Enfin, je garde toujours à l’esprit que dans la vie rien n’est gratuit et que seuls le travail et la persévérance paient.

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FUTURE AZA Quelle est votre vision à court, moyen et long terme pour votre entreprise ? À court terme je n’en ai pas vraiment si ce n’est de continuer à satisfaire ma clientèle et de l’élargir. À long terme, je souhaite faire de DDesign un groupe (D.TEX) qui aura deux volets. En effet, DDesign continuera son parcours dans l’art et décoration d’intérieur et en plus, nous aurons une usine de fabrication de textile afin de favoriser la consommation du coton malien. Pour rappel, nous sommes les premiers producteurs du coton en Afrique et comme vous l’aurez perçu je milite pour la valorisation des richesses locales. Pour terminer, que pensez-vous du leadership des femmes africaines ? Quels conseils pouvez-vous donner à vos mères, sœurs et filles pour les encourager à se lancer et à persévérer ? Je leur dis d’oser et de ne pas se mettre de barrières, d’avoir du courage, et de l’audace. Le plus important étant d’innover et d’avoir leur touche personnelle pour faire la différence. Mahoua Fofana mahoua@aza-mag.com Côte d’Ivoire

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Les hommes nous accompagnent LE TOURISME ET L’E-COMMERCE, LE CAS DE JUMIA Si le site web est devenu une vitrine indispensable, il est aussi la première étape de tout voyage. Ce n’est pas un hasard si le tourisme fait partie des secteurs les plus réceptifs à l’essor de l’économie numérique. L’expérience digitale offerte au futur voyageur fait la différence. De ce fait, la personnalisation est un passage obligé pour capter puis fidéliser le touriste. Un atout pour les managers des commerces en ligne. Le cas de Jumia en Afrique de l’Ouest en constitue un exemple.

Présentez-vous à nos lectrices et lecteurs s’il vous plaît ? Je m’appelle Mamadou Marème Diop, directeur pays (Sénégal) de Jumia Travel et Jumia Food. Je suis employé Jumia depuis bientôt 5 ans.

Dans cet écosystème, le business modèle réside dans le E-commerce, vendre en ligne tout ce qui est activité commerciale. Nous essayons de trouver une place dans l’online. En quelques années nous sommes devenus le premier site d’E-commerce ici en Afrique.

Selon vous, l’avènement de l’internet est-il Un mot sur Jumia Travel un défi ou un profit pour le tourisme auJumia est une société présente dans 14 à jourd’hui ? 15 pays africains depuis 2012. La structure L’avènement d’internet est en même temps Jumia émane d’une collaboration d’autres un profit et un défi. Un profit parce que c’est entités notamment MTN, Milicoms et bien un avantage pour nous et s’il n’y avait pas d’autres. internet notre business modèle n’aurait pas de Au fil du temps, d’autres structures ont rejoint sens parce qu’il est vraiment basé sur le mol’aventure dont Asa, Orange… Notre spédèle internet et tout ce qui tourne autour de cialité est l’E-commerce. Nous faisons prinla technologie de l’information et de la comcipalement de la vente en ligne. Notre offre munication. Sans internet, on ne serait pas là. consiste à offrir de la visibilité à nos parteAprès c’est un défi quand même parce qu’innaires divers, les commerçants, les hôteliers ternet permet beaucoup de choses. Beaucoup les restaurants parfois même des individuels d’activités de possibilités et d’inconvénients qui veulent mettre un produit en ligne. tout dépend de l’utilisation que nous en

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Les hommes nous accompagnent Portudal, à Ziguinchor etc. Il s’agit d’une

nouvelle clientèle avec de nouvelles exigences faisons et du niveau de la maîtrise de cet outil. et de nouvelles habitudes de consommation. En sus, il faut mettre des garde-fous notamDonc la manière dont nous distribuons nos ment sur le plan sécuritaire. C’est un défi produits touristiques doit évoluer, ce qui reaussi parce que la clientèle online est une présente un autre défi. clientèle très éveillée qui en deux trois clics, La démarche de qualité est devenue inhérente peut donner son avis, critiquer, comparer. à toute activité touristique dans un souci de C’est une clientèle très variée et très exigeante, rentabilité, d’image de l’entreprise, des produ coup, la clientèle représente aussi un défi. duits et offres. Il faut être réactif, surveiller l’image que nous renvoyons… Jusqu’à présent, nous nous en Quelle est la stratégie de Jumia Travel pour sortons très bien. s’inscrire dans une politique durable ? Chez Jumia, l’un de nos objectifs, c’est de gagner la confiance et la sympathie de nos clients, parce que si ces clients d’adhèrent pas à ce que nous offrons, vous comprenez qu’on n’existerait plus. Il faut s’atteler à suivre le client avant et après l’acte d’achat.

L’arrivée d’une nouvelle clientèle ou le changement de standard dans le tourisme constituent-ils des défis majeurs ? Oui, je pense que c’est un défi pas seulement pour Jumia, mais pour tous les acteurs du tourisme. Au départ, on parle de tourisme occidental ce qui se traduit par la forte position de ce marché mondialement reconnu . Mais aujourd’hui, les choses progressent et l’Afrique se réveille sur le plan touristique. On parle du tourisme inter régional c’est à dire des Sénégalais eux-mêmes par exemple qui vont à la découverte de leur pays, à Saly

Selon vous, quels sont les leviers d’accélération qu’il faut mettre pour faire face à ces défis ? Le tourisme a un impact très important dans l’économie sénégalaise parce que pendant longtemps il a été le deuxième secteur pourvoyeur de devise au Sénégal après la pêche. Il faut donc qu’il s’inscrive dans la durabilité. Jumia a une partition à jouer, mais parce que nous nous positionnons en facilitateur et distributeur, nous nous inscrivons dans la durabilité par le facteur qualité. Il n’y a pas de secret dans le tourisme. Un touriste satisfait recommandera toujours autour de lui. Nos destinations de voyage sont souvent déterminées par un proche qui nous recommande. Que fait Jumia pour la promotion de la femme dans le secteur touristique ? Nous avons chez Jumia ce qu’on appelle nos valeurs nous en avons 12. Je ne pourrai pas toutes les citer, mais l’une des valeurs c’est promouvoir la diversité, l’égalité des chances,

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Les hommes nous accompagnent un cadre de travail qui favorise à la fois le développement des hommes et des femmes. Nous faisons régulièrement avec le support de nos équipes des ressources humaines, des points d’écarts pour voir quelle est la partie de la population que nous voulons dans nos équipes, nous faisons tout pour rééquilibrer à tous les niveaux de postes. Donc aujourd’hui nous avons des directeurs pays qui sont femmes, nous avons des silos femmes. Et, chaque année, on promeut cette diversité-là. Tant que la femme a la compétence pour moi, il n’y a pas de différence. En somme, nous n’avons pas de distinction entre les genres.

développement. Le tourisme particulièrement a besoin de stabilité, d’infrastructures, de patrimoines à la fois culturels et naturels. Donc si l’on devait prendre le cas du Sénégal et dire comment attirer des investisseurs, pour moi il faut que la destination sénégalaise soit déjà attractive pour que tout ce qui est capital, investissement puisse rentrer. On a notre culture et ce côté naturel qu’il faut mettre en avant c’est une volonté des pouvoirs politiques d’accompagner d’abord ce secteur-là ; qui produira la mobilisation des investisseurs, des fonds et des capitaux pour un tel ou tel autre secteur. Nous en tant qu’agence nous ne pouvons pas construire des hôtels, des sites touristiques, mais nous pouvons aider les États mettre en lumière, valoriser ce secteur afin d’attirer plus d’investisseurs.

Quel rôle pensez-vous que la femme joue dans le secteur touristique ? Je ne sais pas si les femmes jouent un rôle important ou pas, mais ce que je peux dire c’est qu’elles peuvent jouer le même rôle que Charlène Medza les hommes. J’en suis convaincu parce que j’ai charlyan@aza-mag.com travaillé dans le secteur touristique et j’ai vu Gabon des femmes à l’œuvre. Et il y a aussi certains postes, mes amis les hommes m’excuseront, où il y a certaines exigences certaines qualités que parfois les femmes peuvent poser que les hommes n’ont pas. Et donc certains domaines avec certaines exigences où il serait préférable d’avoir une femme. Mais bien entendu, ce n’est pas dans l’absolu. Encore une fois, tout ce que les hommes font les femmes peuvent le faire. En tant qu’agence de tourisme concurrentielle avec le taux de croissance enregistré ces deux dernières années, que proposez-vous afin d’attirer les investisseurs pour ouvrir les portes et aider à percevoir des opportunités de tourisme au Sénégal ? Les investisseurs et les capitaux ont besoin de la même chose. Ils ont besoin d’un secteur en forte croissance, en se rassurant de son

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ENTREPRISE AZA

Kim Umutesi ou l’espoir d’une femme entrepreneure au Rwanda. 25 ans après le génocide, il n’y a pas que les séquelles qui sont enfouies au cœur du Rwanda, ni un « Hôtel Rwanda » ou un « Dimanche à Kigali » mais il y’a un Rwanda au reflet d’un paysage remplit de vie, de safaris, rythmé par la danse, l’art, le dynamisme économique et la gastronomie. Aza Mag est allé à la découverte d’une femme rwandaise, qui s’est tracée un empire touristique pour redorer le blason d’un Rwanda aux mille et une couleurs. Kim Umutesi a compris qu’entreprendre est une nécessité pour sauver la culture rwandaise mais aussi promouvoir la place de la femme africaine dans le monde économique. A la découverte de Rwanda AFD Village… Comment est née cette idée de promouvoir la culture Rwandaise par le Tourisme, la danse, la nourriture et l’art? J’ai toujours été passionnée par l’art et je viens dans une famille ou la musique, danse traditionnelle rwandaise et l’hospitalité font partie de nous. Alors j’ai voulu promouvoir la culture de mon pays à travers ma passion et mon domaine qui est le tourisme et ca me fait plaisir d’amener les gens voir mon pays. L’idée est née quand je faisais mes études universitaires dans le tourisme et langues au Groupe ESTEL à Dakar au Sénégal. J’avais tellement mal au cœur à chaque fois qu’on me

demandait ma nationalité et que je disais que je suis rwandaise, la seule chose que les gens connaissaient c’était le génocide alors que le Rwanda a bien d’autres choses à montrer au niveau international y compris sa culture et sa beauté. Rwanda RFD village est donc une entreprise familiale ? Oui Rwanda AFD (Art, Food and Dance) est une entreprise familiale mais qui vient en aide aux Artistes rwandais qui sont dans la peinture, l’art culinaire et la danse traditionnelle Rwandaise.

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ENTREPRISE AZA de tous les jours, mais le secret c’est continuer à y croire et travailler tous les jours. Mon obstacle c’est toujours la mentalité des certaines personnes qui ne s’intéressent pas à l’Afrique et le Rwanda pour ne les intéresse pas. Mais nous continuons à travailler et nous espérons pouvoir les convaincre que le Rwanda d’Aujourd’hui n’est pas le Génocide ni « Hôtel Rwanda ».

Grace à la persévérance des rwandais, 25 ans après le génocide le pays redécouvre ses potentiels, sa couleur et son dynamisme. Et vous quel a été votre secret pour réussir dans ce nouvel environnement entrepreneurial ? Le rwandais est naturellement travailleur et le malheur qui nous est arrivé a été notre force et nous a ouvert les yeux. L’histoire du Rwanda continue à être notre ciment pour reconstruire tout positivement et ça se voit partout que le Rwanda d’aujourd’hui n’est plus un terrain du sang mais plutôt une terre d’hospitalité et mille solutions. Rwanda AFD Village est autant déterminé et puise sa force dans cette histoire et veut apporter plus aux Rwandais et le monde. Pour réussir une entreprise il y’ a aussi des obstacles, quels ont été les vôtres? Oui effectivement c’est toujours compliqué de réussir une entreprise et c’est un combat

Financièrement, Rwanda RFD village s’en sort-il ? Comme toute nouvelle entreprise, les problèmes ne manquent pas, nous sommes entrain de travailler plus sur le côté marketing, agrandir le marché et nous avons confiance que ça va avancer et pour le moment nous arrivons à nous en sortir et nos employés sont satisfaits.

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ENTREPRISE AZA Entre Safaris, visite, Nourriture danse et art y’a-t-il une autre forme de séduire le Monde avec la culture rwandaise ? Oui le Rwanda n’a pas seulement les gorilles pour séduire le monde. La culture rwandaise est très intéressante et vaste, l’histoire du Rwanda, les témoignages qu’on trouve dans les chansons traditionnelles rwandaise comme « Abakobwa b’iwacu » qui explique les occupations journalières d’une femme rwandaise, les poèmes remplit d’amour et le respect pour tout le monde, les pratiques traditionnelles qui valorisent la beauté Africaine et la fierté. Il y a plein des choses à découvrir sur le Rwanda sans oublier notre beau paysage. Quel message donneriez-vous à toutes ces femmes qui font face à des défis pour avancer, ou à ces pays qui n’arrivent plus à se relever après avoir vécu des souffrances ? Mon message pour toutes ces femmes qui font face à des défis est de continuer à se battre pour leurs passions. Je les encourage de rester fortes, positives et garder la tête haute parce qu’une femme est une mère de la nation, nous avons le pouvoir de réaliser l’impossible il suffit juste de prendre notre temps et savoir ce qu’on veut et travailler pour le réaliser. Faire partie des associations ou des Groupes qui ont le rapport avec ce qu’on fait

aide beaucoup. Je profite pour remercier le gouvernement Rwandais qui nous donne la chance de nous en sortir dans nos projets, mes mentors, tout les

membres d’ATA et MCW à New York City qui m’ont toujours accompagnée jusqu’à aujourd’hui, les membres de TEDEX La Baule et Nantes, tous les baulois qui sont ouvert à nos idées et l’office du Tourisme de La Baule France. Houleye Kane houleye@aza-mag.com Mauritanie

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UNE NOTE SUR

ME TOO Si l’on vous dit : « I LOVE YOU », vous répondez « ME TOO » n’est-ce pas ? Qui n’aimerait pas entendre ces doux mots susurrés à l’oreille, dans les bras de l’élu de son cœur ? Ou tout simplement par une personne qui vous estimes sincèrement ? Je vois depuis ici des yeux brillés et des mains qui veulent se lever. Hélas !!! Il ne s’agit pas d’Amour avec « A », ni d’expression de nos sentiments, loin de là. Mais d’une cause qui tient à cœur des milliers de personnes, des femmes en particulier, vu qu’elles sont les plus touchées. Vous vous demandez bien par quoi ? Remontant vers la genèse des choses pour mieux comprendre Bien avant, il faut savoir que : Les violences subies par les femmes c’est selon les données 2018 de http:// www.unwomen.org/fr/what-we-do/ending-violence-against-women/facts-and-figures :

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UNE NOTE SUR 35% de femmes dans le monde qui subissent des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime ou des violences sexuelles de la part d’une autre personne (sans compter le harcèlement sexuel) à un moment donné dans leur vie. 70% des femmes ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime au cours de leur vie. Environ 87.000 femmes dans le monde ont été intentionnellement tuées en 2017, dont plus de la moitié (58%) par leur conjoint ou des membres de leur famille. Cela signifie que chaque jour en moyenne dans le monde, 137 femmes sont tuées par un proche, dont plus d’un tiers (environ 30.000 au total) par un conjoint ou exconjoint. On estime qu’à l’heure actuelle, 650 millions de femmes et de filles dans le monde ont été mariées avant l’âge de 18 ans. Ces dix dernières années, le taux mondial de mariages d’enfants a diminué passant d’une jeune femme sur quatre (dans la tranche d’âge de 20 à 24 ans) mariée alors qu’elle était enfant, à près d’une sur cinq. Cela dit, en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, où cette pratique néfaste est la plus répandue plus de quatre jeunes femmes sur dix ont été mariées avant leur 18e Le mariage d’enfants se solde souvent par une grossesse précoce et un isolement social, interrompt la scolarisation, limite les possibilités de la jeune fille et l’expose davantage à la violence familiale. Au moins 200 millions de filles et de femmes actuellement en vie ont subi des mutilations génitales féminines dans les 30 pays disposant de données représentatives sur la prévalence. Dans la plupart de ces pays, la majorité des filles ont subi une circoncision avant l’âge de cinq ans. En raison

des mouvements de populations, les mutilations génitales féminines deviennent une pratique aux dimensions internationales, en particulier si l’on considère la population féminine migrante et réfugiée. Environ 15 millions d’adolescentes (âgées de 15 à 19 ans) dans le monde ont eu à subir des rapports sexuels forcés (pénétration sexuelle ou autres actes sexuels imposés sous la force) à un certain moment de leur vie. Sur ce nombre, 9 millions d’adolescentes ont été victimes de violences au cours de l’année écoulée. Dans la grande majorité des pays, les adolescentes sont les plus exposées au risque d’avoir à subir des rapports sexuels forcés de la part de leur actuel/ex-mari, partenaire ou petit ami. D’après les données provenant de 30 pays, seulement 1% d’entre elles se sont tournées vers des services d’aide professionnelle Dans une enquête menée auprès de 27 universités aux États-Unis en 2015, 23% des étudiantes de premier cycle universitaire ont déclaré avoir été victimes d’agression ou d’inconduite sexuelle. Le taux de signalement aux responsables du campus et aux forces de l’ordre, entre autres, étaient compris entre 5 et 28%, selon le type spécifique de comportement, etc. Je vous épargne le reste. Ces chiffres vous font-ils froid dans le dos ? Vous comprenez alors pourquoi des femmes se lèvent au prix de leurs vies, comme Tarana pour dénoncer ces pratiques. En 2006, Tarana BURKE, une travailleuse sociale originaire de Harlem (New York), lance une campagne pour soutenir les victimes d’agressions sexuelles dans les quartiers défavorisés.

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UNE NOTE SUR Avec empathie et solidarité, elle choisit un nom très court à cette initiative : « ME TOO » ou « MOI AUSSI». Une manière pour elle, cette fois-ci de dire haut et fort sa douleur vue qu’elle a aussi subi des violences sexuelles et, aussi faire son mea culpa de n’avoir pas pu le dire plusieurs années auparavant à une fille de 13 ans qui s’était confiée à elle sur les viols à répétition de son beau-père.

BURKE n’a pas honte de se définir comme une «survivante» d’une agression sexuelle. Au travers de #METOO, elle prône l’écoute bienveillante permettant aux femmes de transcender le statut de victime, de résister aux oppressions, de reprendre le pouvoir de s’accepter et d’agir. Son credo : «Empowerment through empathy» «l’autonomisation par la compassion». Dans une vidéo, elle expliquait, il y a trois mois, au site Mic : «J’ai passé beaucoup de temps, au début de ma vingtaine, à me demander comment j’allais guérir. J’ai beaucoup parlé, à des amis, à ma communauté, mais là où j’ai trouvé un réel espace de parole, c’est lorsque les gens pouvaient compatir avec moi.». Avant de poursuivre : «Je crois en la beauté de #MeToo, en la beauté de la communauté, du soutien que les gens peuvent s’apporter. Ce à quoi nous avons assisté ces vingt-quatre dernières heures [sur les réseaux sociaux, ndlr], c’est la définition même d’une Le 5 octobre 2017, lorsque l’affaire Weinstein communauté.» Et de conclure : «Les surviexplose à Hollywood, des révélations sortent vantes sont les seules à pouvoir réellement de partout : du New York Times au New Yor- comprendre les autres survivantes.». ker, sur les accusations d’agressions, de viols Notons que chez les femmes victimes de et de violences commises par ce producteur violences physiques ou sexuelles de la part de cinéma américain font le tour de la planète de leur conjoint, les taux de dépression sont et ce, grâce à Twitter, l’un des réseaux sociaux plus élevés si elles ont subi un avortement ou les plus privilégiés des personnalités pucontracté le VIH, par rapport aux femmes bliques. C’est sur cette même plate-forme que n’ayant pas eu à subir de telles violences. Les le mouvement #MeToo a été lancé et dont cas de décès n’en parlant même pas. l’expansion fut booster. Fervente critique d’Harvey Weinstein et connue pour ses rôles dans les séries Madame est servie et Charmed, Alyssa Milano, décide de poster un petit message avec cette idée dans la nuit du 14 au 15 octobre 2017 : « Si vous avez été victime de harcèlement ou d’agression sexuelle, écrivez “moi aussi” en réponse à ce tweet ».

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UNE NOTE SUR

En RDC, la femme est devenue une arme de guerre que l’on utilise pour détruire des milliers de familles et de vies. Et, certains charlatans passent par ce moyen pour faire croire à certains miliciens (ex guerriers), que violer une femme donnerait des pouvoirs ou des puissances lors des combats ou encore pour sceller un pacte occulte pour ne citer que ceux-là. Il est temps de réorienter nos priorités mesdames, car se battre pour obtenir le pagne du 8 mars afin de concevoir de jolies modèles par exemple, ne nous honore guère. Si les violences entre femmes ne sont pas réglées définitivement, celle qui sont externes ne cesseront pas, car nous n’aurons jamais le même language vue que l’unité au prix d’énormes sacrifices pour le bien de sa sœur, l’autre femme devant soi, n’est pas notre partage. A chacun de méditer sur le dernier paragraphe et d’en prendre la décision qui lui convient. La mienne je l’ai déjà. Avec tout mon amour,

MICHELE MOUANGOU michèle@aza-mag.com Congo

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Events EVENTS

DATE

PAYS

Colonie de vacances linguistiques

16 au 31 Août 2019

Huitième conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA VIII)

28 au 30 Août 2019

Camp Climat Bamboung 2019

23 Août 2019

Sénégal

Semaine Africaine du Tourisme (SAT 2019) : 2ème édition

24 Septembre 2019

Dakar, Sénégal

12ème colloque international de Rabat

29 au 30 Octobre 2019

Rabat, Maroc

Conférence économique africaine 2019

02 au 04 Décembre

Banjul, Gambie

Addis Abeba, Ethiopie

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Charm- El Cheikh, Egypte


Prévoyez une visite ici

Africa Museum à Bruxelles Rebaptisé Africa Museum, le Musée royal de l’Afrique centrale est le plus grand musée du monde consacré à l’Afrique. Il est situé à Tervuren, en banlieue de Bruxelles, dans un ancien palais du roi Leopold II entouré de verdure. AfricaMuseum a été inauguré officiellement le samedi 8 décembre 2018.

l’Afrique centrale qui s’est constituée à Tervuren. Un musée créé il y a 120 ans par le roi Léopold II comme un outil de propagande, pour vanter les mérites de la colonisation belge au Congo, Rwanda et Burundi.

Trois kilomètres d’archives, 120 000 objets ethnographiques, masques, sculptures, 10 millions d’animaux, et même un éléphant empaillé. C’est la plus grande collection d’ethnographie et d’histoire naturelle sur

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Prévoyez une visite ici Pendant votre visite guidée, vous recevrez des explications sur quelques-uns des trésors de la collection permanente. Le guide vous présentera une sélection des pièces les plus intéressantes, et abordera ainsi plusieurs thèmes : culture matérielle et patrimoine immatériel, histoire coloniale, richesses, malédiction, bénédiction etc. Charlie Bénin charlie@aza-mag.com

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SANTÉ Le burn out est un état d’épuisement physique, émotionnel et mental lié à une dégradation du rapport d’une personne à son travail .... Le burn out n’est pas une maladie mentale. C’est un ensemble de symptômes (syndrome) résultant de la dégradation du rapport subjectif au travail. Il est aussi différent de la dépression mentale.

Une personne dépressive peut être « à bout » au travail et se sentir fatiguée émotionnellement par ce qui est lié au professionnel, mais ce n’est qu’un aspect de ses symptômes. Burn out et dépression sont donc deux choses différentes qui n’ont pas les mêmes prises en charge, mais peuvent parfois être corrélées.

Les symptômes du burn out sont Presque tous psychologiques : • Démotivation constante par rapport au travail. • Irritabilité marquée, colères spontanées, pleurs fréquents. • Attitude cynique et sentiment de frustration. • Sentiment d’être incompétent. • Goût de s’isoler. • Sentiment d’échec. • Baisse de confiance en soi. • Anxiété, inquiétude et insécurité

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É T N A S Le burn-out n’est pas reconnu en tant que maladie professionnelle au sens strict. ... Aussi appelé “épuisement professionnel”, le burnout est défini comme un état d’épuisement physique, émotionnel et mental. Le burn out ne se soigne pas comme une maladie classique, on peut certes se faire prescrire par un psychiatre des antis dépresseurs, mais le repos est obligatoire pour s’en sortir. Si vous pensez souffrir d’un burn out, commencez par identifier la cause pour pouvoir vous soigner correctement. Lorsqu’un patient arrive à la clinique avec un diagnostic de «burnout», il faut d’abord effectuer un examen psychiatrique et médical général. Si les symptômes sont légers, des mesures organisationnelles et liées à la psychologie du travail suffisent dans bien des cas. Si une personne réagit mal au stress, exprime des craintes exacerbées, de l’angoisse ou un manque de confiance en soi, la psychothérapie peut l’aider. Si elle est dépressive suicidaire, un traitement psychiatrique et, le cas échéant, des antidépresseurs sont nécessaires. Parfois, un arrêt de travail aussi est recommandé ou même obligatoire pour permettre à la personne de se « reconnecter » avec elle-même. Sous nos cieux africains, le burn out n’est pas reconnu comme une maladie du travail. Pour prévenir le burn out, il faut donc en marge du travail s’accorder du temps pour soi-même, faire du sport ou des activités en famille pour déstresser. Eloignez-vous de vos ordinateurs, mettez vos téléphones sous silence et appréciez les moments que vous passez avec vous-même ou avec vos proches. Nous vous souhaitons d’être des Aza équilibrées et heureuses. A bas le burn out ! Gabrielle Cameroun gabrielle@aza-mag.com

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CHRONIQUE DE DAVIDE

De la difficulté d’entreprendre J’ai débuté mon aventure d’entrepreneuriat en 2015. Depuis, j’en ai vécu des expériences exaltantes mais oh combien difficiles ! Combien d’entrepreneurs peuvent se targuer d’avoir réussi du premier coup ? D’avoir trouvé l’idée du siècle qui les a rendus aussitôt riches et célèbres, reconnus par la société ? De ne pas avoir investi à perte à certains moments ? Très peu je pense ! L’entrepreneuriat est dernièrement vendu comme la panacée pour la jeunesse. Chacun y va de son encouragement : « Entreprendre est le meilleur moyen de se faire de l’argent lorsqu’on n’arrive pas à trouver d’emploi », « l’entreprenariat est un bon moyen de faire avancer l’Afrique », « Pour entreprendre, il faut être résilient », « Il faut d’abord un bon business plan, sinon l’entreprise va échouer », etc…

combien ont l’écosystème qu’il faut et combien ont la patience, la détermination et la résilience qu’il faut ? Et puis, dites-moi, n’estce pas que très peu d’entrepreneurs ont obtenu des prêts pour les banques, ou ont eu les investisseurs qu’il leur fallait qui pouvaient Oui, l’entreprenariat est un bon moyen de utiliser leurs réseaux pour les faire avoir des réussir, oui ça peut faire avancer l’Afrique marchés, ou ont le cadre institutionnel pour grâce aux idées novatrices des jeunes, qui les accompagner ? peuvent changer la donne. Oui, lorsqu’on Parfois, des grandes entreprises font des a « l’idée du siècle » comme Mark Zuckerconcours pour accompagner des jeunes berg avec Facebook, on peut facilement deentrepreneurs, d’autres uniquement des venir milliardaire. Mais, corrigez-moi si je femmes, mais est-ce assez ? D’ailleurs j’ai me trompe , combien de Mark Zuckerberg remarqué que c’est souvent dans des secteurs sommes nous en Afrique ? Quand bien même bien définis, comme l’agroalimentaire, les on le serait, combien ont les réseaux qu’il faut, techs (comme on aime bien l’appeler), etc.

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CHRONIQUE DE DAVIDE Qu’en est il des autres secteurs tels que l’économie informelle, la culture, le tourisme et autres qui ne sont pas saturés et pour lesquels les jeunes fourmillent d’idée ? Il y a aussi des entrepreneurs qui ont, avec le peu de moyens qu’ils ont, créé des choses magnifiques. Je parle de Ayoumbaye Oumar, le tchadien qui a inventé un système de climatisation mobile et autonome en énergie fonctionnant à l’énergie solaire et éolienne et qui est très utile dans le désert, du sénégalais Ousmane Bâ, qui révolutionne la culture des céréales grâce à son semoir monobloc qui peut être adapté à une traction motorisée ou animale, de Leroy Mwasaru le Kenya qui a 17 ans seulement, a mis sur pied un bioréacteur à excréments humains, capable de récolter les déchets organiques et de les transformer en énergie, et j’en passe ! Quels mécanismes sont mis en place pour tous ces entrepreneurs puissent faire fructifier leur business, multiplier leur invention, vendre en Afrique, être milliardaires ? Nos Etats n’en font pas assez je pense. Ce n’est pas une simple distinction qui permettra de faire exploser positivement ces milliers d’idées et faire réellement avancer l’Afrique selon nos propres réalités, et cerise sur le gâteau, sans détruire l’environnement. Il leur faut plus ! Pour le moment je poursuis mon aventure entrepreneuriale, en vivant la réalité quotidienne de l’entrepreneur africain, et en espérant des lendemains meilleurs pour tous ! Davide davide@aza-mag.com Ghana

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