Geistlich News Edition 1-2022

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La prévention est essentielle, à tous les stades

« Le contrôle des indicateurs de risque peut limiter la péri-implantite et, éventuellement, la perte de l’implant. » Giovanni E. Salvi | Suisse Professeur agrégé, vice-président et directeur des programmes d’études supérieures Université de Berne, école de médecine dentaire Propos recueillis par Marjan Gilani

« Les complications biologiques autour des implants sont une réalité que nous devons affronter » déclare Giovanni Salvi, professeur associé au département de parodontologie à l’Université de Berne. Il est convaincu que les praticiens peuvent éviter la péri-implantite, si les signes sont détectés à temps. Prof. Salvi, l’explantation est un fardeau émotionnel pour les patients. À quelle fréquence les implants se soldent-ils par un échec ?

Prof. Salvi : une perte d’implant précoce se produit dans environ 1 à 2 % des cas lorsque le processus d’ostéo-intégration est perturbé.¹ Cela peut se produire en raison d’un manque de stabilité primaire, d’une infection après la pose ou d’une mise en charge involontaire précoce. En revanche, les échecs tardifs implantaires peuvent être dus à un diagnostic posé trop tardivement et à l’absence de traitement de la péri-implantite.

La péri-implantite est une maladie inflammatoire causée par des biofilms bactériens. Elle se caractérise par un saignement au sondage ou une suppuration, avec augmentation des profondeurs de sondages par rapport aux mesures précédentes et par une perte osseuse qui va au-delà des changements normaux de l’os crestal résultant du remodelage initial.² La prévalence rapportée de la péri-implantite varie de 1 à 47 % (moyenne 22 %).³ Toutefois, la grande plage de prévalence rapportée dans la littérature reflète la grande hétérogénéité des seuils cliniques

« Lorsqu’un implant finit par provoquer une péri-implantite, personne ne peut faire de miracles pour sauver la situation. »

et radiographiques adoptés pour définir la maladie, ce qui rend difficile une estimation précise de la prévalence de la péri-implantite.

Quelle est la clé du contrôle de la péri-implantite ?

Plusieurs indicateurs de risque pouvant être à l’origine de l’apparition et de l’évolution de la péri-implantite ont été identifiés. De plus, le contrôle des indicateurs de risque peut limiter la péri-implantite et, éventuellement, éviter la perte de l’implant. Ces risques peuvent inclure un mauvais contrôle de la plaque par le patient⁴, le tabagisme⁵, des antécédents de péri-implantites⁶, des restaurations avec un accès inadéquat pour le contrôle de la plaque⁷, un excès de cément⁸, le manque d’observance des soins de maintenance⁹–¹⁰ et l’absence de traitement d’une mucosite péri-implantaire¹¹.

Le traitement de la péri-implantite permet-il de sauver tous les implants ?

Malheureusement, le traitement de la péri-implantite ne permet pas de sauver tous les implants sur le long terme. Par exemple, 5 ans après le traitement chirurgical d’une péri-implantite incluant un débridement avec lambeau, antibiothérapie et soins d’entretien réguliers, on observait toujours une perte de l’implant dans 17 % des cas.¹²

Comment faites-vous lorsque l’explantation est la seule solution ?

Les implants avec absence complète de l’ostéo-intégration sont mobiles et peuvent être explantés sans devoir sou-

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