Passion et partage
La Fondation du Groupe Pictet est fière de soutenir le volet pédagogique du « GTJ - Grand Théâtre Jeunesse ».
En participant à ce programme de formation, nous nous engageons en faveur de la génération à venir.
Nous sommes particulièrement heureux de pouvoir offrir aux talents de demain l’opportunité de découvrir les joies de l’opéra et du ballet, et peut-être même de susciter des vocations.
Les associés du groupe Pictet vous souhaitent une très belle saison 2023-2024.
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1 Philippe II, Roi d'Espagne (1527-1598) Pendant son agonie, se repent de ne pas avoir fait périr plus d'hérétiques Sofonisba Anguisola, 1573 © Bridgeman Images
2 Élisabeth de Valois (1545-1568) Fille de roi, gracieuse, convoitée. Sa mort à 23 ans laisse Philippe II inconsolable. Il se remarie pour la 4 ème fois deux ans plus tard. Juan de la Cruz © Bridgeman Images
3 La Vie des autres, film de Florian Henckel von Donnersmarck (2006) et La mort de Staline, film d'Armando Iannucci (2017), inspirations de Lydia Steier pour sa mise en scène de Don Carlos © AJ Pics / Lifestyle pictures / Alamy Banque D'Images
4 Hans Peter Steibing, Gardes à la frontière est-allemande observant des manifestants, région de Lenne-Dreiecks 1988 © Hans Peter Steibing / Bridgeman Images
5 Don Carlos, infant d'Espagne (1545-1568) Bossu, épileptique et mentalement instable. Succombe en prison de phtisie ou d'empoisonnement. Alonzo Sanchez Coello © Lobkowicz Collections / Bridgeman Images
6 Francisco de Goya, La Fusillade du 3 mai 1808 en Madrid (huile sur toile) 1814 © Bridgeman Images
7 Ana de Mendoza y de la Cerda, princesse d'Éboli (1540-1592) Intrigante, belle et borgne. Accident de fleuret ? Chute de cheval ? Emporte dans la tombe le mystère de son cache-œil. © Universal History Archive/UIG / Bridgeman Images
8 Fernando de Valdés-Salas (15481568) Jaloux, vindicatif et Grand Inquisiteur zélé. Auteur de l'Index espagnol des livres interdits. El Greco 1601 © Bridgeman Images
9 Alexandre Gardner, Exécution des conspirateurs de l'assassinat d'Abraham Lincoln, Washington D.C. 1865 © Bridgeman Images
10 André Adolphe Disderi, Giuseppe Verdi à Paris (années 1850) © Universal History Archive / UIG / Bridgeman Images
Une ouverture de saison qui résonne !
Pour sa programmation 2023/2024, le Grand Théâtre de Genève (GTG) a choisi une thématique forte — les « Jeux de pouvoir ». Avec un répertoire très éclectique, mêlant classique et contemporain, l'institution genevoise continue donc de mettre en scène les enjeux majeurs de notre temps comme les préoccupations du monde dans lequel nous vivons.
Car le GTG, sous la direction d'Aviel Cahn, s'est fixé pour mission de faire avancer la société au travers de programmes toujours très engagés, qui reflètent cet objectif constant de donner à réfléchir face à la réalité d'aujourd'hui. Les bouleversements géopolitiques, climatiques et technologiques sont autant de défis avec lesquels nous devons tous composer, et que l'univers de la culture et de l'art peut nous aider à mieux appréhender, notamment en sensibilisant les nouvelles générations grâce à des représentations novatrices.
Nous partageons ainsi avec le Grand Théâtre de Genève cette volonté de penser autrement et de s'adapter en permanence aux nouveaux enjeux économiques et sociaux. L'Union Bancaire Privée (UBP) est donc heureuse de soutenir le lancement de saison, avec cet opéra monumental que vous vous apprêtez à découvrir, Don Carlos de Giuseppe Verdi.
Partenaire du GTG depuis plus d'une décennie, l'UBP poursuit son engagement auprès de la scène culturelle genevoise, avec cette ambition commune de continuer à faire briller la Cité en Suisse et à l'international.
A l'image des précédents spectacles d'ouverture soutenus par l'UBP — tels que La Juive, Guerre et Paix, La Cenerentola ou encore Einstein on the Beach —, cette représentation de Don Carlos entend donner un nouveau souffle à la création lyrique, avec aussi un large écho local et au-delà des frontières.
Nous vous souhaitons à toutes et tous des moments intenses, riches en échanges et en émotions.
Guy de Picciotto CEO de l'Union Bancaire PrivéeDon Carlos
Opéra de Giuseppe Verdi
Livret de Joseph Méry et Camille du Locle d'après Don Carlos de Friedrich von Schiller
Version française en cinq actes, créée le 11 mars 1867 à Paris
Dernière fois au Grand Théâtre de Genève dans la version parisienne en 1962-1963
Nouvelle production
15, 21, 26 et 28 septembre 2023 à 18h
17 septembre 2023 à 17h
24 septembre 2023 à 15h
Le spectacle durera environ quatre heures trente avec un entracte de 45 minutes inclus
Avec le soutien de
Narcisse Díaz de la Peña, Forêt de Fontainebleau (huile sur canevas), 1870 © Leeds Museums and Galleries, UK / Bridgeman Images
Direction musicale
Marc Minkowski
Mise en scène
Lydia Steier
Scénographie et vidéos
Momme Hinrichs
Costumes
Ursula Kudrna
Lumières
Felice Ross
Dramaturgie
Mark Schachtsiek
Direction des chœurs
Alan Woodbridge
Prise de rôle Membre du Jeune Ensemble
Don Carlos, infant d'Espagne
Charles Castronovo ● (15, 17, 21, 24 & 26 septembre 2023)
Leonardo Capalbo
(28 septembre 2023)
Philippe II, roi d'Espagne
Dmitry Ulyanov ●
Élisabeth de Valois
Rachel Willis Sørensen
Rodrigue, marquis de Posa
Stéphane Degout
La princesse Éboli
Eve-Maud Hubeaux
Le Grand Inquisiteur
Liang Li ●
Thibault
Ena Pongrac ● ●
Un moine
William Meinert ● ●
Le Comte de Lerme
Julien Henric
Une voix céleste
Giulia Bolcato ● ●
Députés flamands
Raphaël Hardmeyer ●, Benjamin Molonfalean ● , Joé Bertili ●, Edwin Kaye ●, Marc Mazuir ● , Timothée Varon ●
Chœur du Grand Théâtre de Genève
Orchestre de la Suisse Romande
Architecture ouverte
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La performance est produite par l´économie réelle et ses entreprises.
Lorsque Verdi reçut la commande d'un nouvel opéra en cinq actes avec ballet dans le style français pour l'Exposition universelle de 1867 à Paris, il était au sommet de sa gloire et le genre du grand opéra français en crise. Vite, on se mit d'accord sur un drame de Friedrich Schiller, Dom Karlos. Infant von Spanien (1787), apprécié par Verdi. L'objectif était de repenser la tension fondamentale dans la dramaturgie du grand opéra entre le destin individuel et la dynamique sociale. Don Carlos peut donc être considéré comme la réponse de Verdi aux Huguenots et au Prophète de Meyerbeer, qui, sur fond de tableaux historiques tout aussi impressionnants, parviennent à mettre l'accent sur la souffrance de l'individu.
C'est ce qui caractérisait déjà le « tableau de famille d'une maison princière » de Schiller, et la liberté de traitement des faits historiques au profit de personnages complexes et d'une intrigue pleine de suspense correspondait au credo de Verdi : inventer le vrai. Dans le drame comme dans l'opéra, le mariage de Philippe II d'Espagne avec la fiancée de son fils et le conflit idéologique entre l'Inquisition espagnole et des provinces néerlandaises aspirant à la liberté servent à charger d'idées des Lumières un conflit archaïque entre père et fils. Dans l'Espagne réelle de Philippe II, le combattant de la liberté de Schiller et ami de l'infant Rodrigue, marquis de Posa, n'aurait pas survécu un jour. Écourté peu avant la première, Don Carlos ne fut qu'un succès d'estime pour Verdi. Convaincu de sa qualité, il le remania à plusieurs reprises. Mais ce n'est que depuis que les passages supprimés avant la première sont devenus accessibles que Don Carlos est considéré comme l'apogée tardive du grand opéra français, ce qui était le but de Verdi.
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Avec la nouvelle production de la version originale française de Don Carlos, le Grand Théâtre poursuit sa série de redécouvertes des chefs-d'œuvre du grand opéra français, entamée avec Les Huguenots de Meyerbeer et La Juive de Halévy, toujours avec Marc Minkowski au pupitre. La production suit, à quelques exceptions près, la version parisienne des répétitions de 1867, qui résume magistralement les intrigues politiques complexes de Schiller dans des tableaux musicaux suggestifs et motive clairement le comportement de tous les personnages. Elle commence par l'acte de Fontainebleau, que les librettistes de Verdi ont placé avant l'intrigue de Schiller afin de faire participer le spectateur au début de l'histoire d'amour tragique entre l'héritier du trône d'Espagne et sa fiancée, qui devient soudain sa belle-mère. Le reste de l'intrigue se déroule ensuite dans l'Espagne de l'Inquisition, toute-puissante au XVIe siècle, et culmine dans l'autodafé de l'acte III.
La metteuse en scène Lydia Steier, connue par ses Indes galantes (2019) à Genève, a inventé un monde d'une opulence austère, oscillant entre l'URSS de la fin du stalinisme, le système de sécurité d'État de l'Allemagne de l'Est et les dystopies fictives à la 1984 d'Orwell, traduction visuelle de ce système totalitaire qui agit en coulisses avec une armée d'informateurs et qui, finalement, fait apparaître le souverain si puissant comme une marionnette. Ce faisant, elle ne se contente pas de rendre plus proche de nous les problèmes de survie dans un État de surveillance plus que le costume de cour espagnol le pourrait, mais permet également une libre association avec les tendances techniques de surveillance de notre époque.
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Servi aux bars du Grand Théâtre
When Verdi was commissioned to write a new opera in five acts with a ballet in the French style for the 1867 Universal Exhibition in Paris, he was at the height of his fame and the genre of French grand opera was in crisis. It wasn't long before agreement was reached on a drama by Friedrich Schiller, much appreciated by Verdi, namely Dom Karlos. Infant von Spanien (1787). His aim was to rethink the fundamental tension in the dramaturgy of grand opera between individual destiny and social dynamics. Don Carlos can be seen as Verdi's response to Meyerbeer's Huguenots and Le Prophète, which, against a backdrop of equally impressive historical tableaux, manage to emphasise the suffering of the individual.
This was already a feature of Schiller's “family portrait of a princely house”, and the free treatment of historical facts in favour of complex characters and a suspenseful plot corresponded to Verdi's credo of inventing the true. In both the drama and the opera, the marriage of Philip II of Spain to his son's fiancée and the ideological conflict between the Spanish Inquisition and the Dutch provinces aspiring to freedom serve to fuel an archaic conflict between father and son with Enlightenment ideas. In the real Spain of Philip II, Schiller's Rodrigue, Marquess of Posa, friend of the infante and freedom fighter, would not have survived a day. Abridged shortly before the premiere, Don Carlos was only a minor success for Verdi. Convinced of its quality, he reworked it several times. But it is only since the passages deleted before the premiere became accessible that Don Carlos is considered to be the belated apex of French grand opera, which was what Verdi was aiming for.
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With this new production of the original French version of Don Carlos, the Grand Théâtre continues its series of rediscoveries of the masterpieces of French grand opera, begun with Meyerbeer's Les Huguenots and Halévy's La Juive, again with Marc Minkowski as conductor. With a few exceptions, the production follows the Paris version of the 1867 rehearsals, which masterfully encapsulates Schiller's complex political intrigues in evocative musical tableaux and clearly motivates the behaviour of all the characters. It begins with the Fontainebleau Act, which Verdi's librettists placed before Schiller's plot in order to involve the audience in the beginning of the tragic love story between the heir to the Spanish throne and his fiancée, who suddenly becomes his mother-in-law. The rest of the plot then unfolds in the Spain of the Inquisition, all-powerful in the 16th century, culminating in the auto-da-fé of Act III.
Director Lydia Steier, known by her Indes galantes (2019) for Geneva, has invented a world of austere opulence, oscillating between the USSR at the end of Stalinism, the state security system of East Germany and the fictional dystopias of Orwell's 1984, as a visual translation of this totalitarian system which operates behind the scenes with an army of informers and which, in the end, makes the all-powerful sovereign appear like a puppet. In so doing, it not only brings the problems of surviving in a surveillance state closer to us than Spanish court costumes could, it also allows a free association with the technical surveillance trends of our time.
CRÉER DES LIENS FORTS SUR LE LONG TERME
Partenaire privilégié du Grand Théâtre de Genève depuis de nombreuses années, l’UBP est heureuse de soutenir le lancement de la nouvelle saison et vous souhaite un agréable moment avec l’opéra Don Carlos de Verdi.
La culture avec des grands C
Acte I
En France. Dans un bois près du château de Fontainebleau, c'est l'hiver. La guerre entre la France et l'Espagne semble éternelle et le peuple souffre. Don Carlos, Infant d'Espagne, observe incognito Élisabeth, fille du roi de France Henri II, qui distribue des aumônes. Selon les négociations de paix entre leurs deux pays, ils seront bientôt mari et femme. Au premier regard, ils tombent amoureux l'un de l'autre. Mais le son du canon interrompt leurs tendres échanges : la paix vient d'être signée et le peuple se réjouit. À la stupéfaction d'Élisabeth, le page Thibault annonce qu'elle est désormais promise au roi d'Espagne Philippe II. Face aux conséquences désastreuses d'un éventuel refus, Élisabeth se plie à la raison d'État, accepte de devenir reine et laisse Carlos désespéré.
Acte II
Premier tableau
En Espagne. Au monastère de Saint-Just, un moine prie devant le tombeau de l'empereur Charles Quint qui avait jadis abdiqué en faveur de son fils Philippe. Don Carlos venu y chercher la paix intérieure tout en pressentant qu'il ne la trouvera qu'au ciel. Il est néanmoins frappé par la ressemblance entre la voix du moine et celle de son défunt grand-père. Survient Rodrigue de Posa, l'ami d'enfance de Carlos récemment rentré des Pays-Bas. Il demande à l'infant de l'aider à rétablir la paix en Flandre où les autorités espagnoles étouffent violemment les protestants. Devant l'air soucieux de son ami, Posa l'interroge et découvre la passion de celui-ci pour celle qui est entre-temps devenue sa belle-mère. Il l'exhorte à remplacer cet amour coupable par l'amour de la justice et à partir pour la Flandre. Tous deux se jurent une amitié éternelle.
Acte II
Deuxième tableau
La princesse Éboli et les autres dames d'honneur d'Élisabeth chantent en compagnie du page Thibault. Posa vient remettre à Élisabeth des lettres de sa mère, parmi lesquelles se dissimule un billet de Carlos. Au passage, il étourdit de compliments l'ignorante Éboli, qui croit à tort que Carlos s'exprime par la voix de son ami. La reine accepte une dernière entrevue avec son beaufils, qui lui demande d'intercéder en sa faveur pour que le roi l'envoie pacifier la Flandre. Quand elle accepte, il l'accuse d'indifférence puis lui avoue qu'il l'aime toujours. Poussée à bout, Élisabeth se perd elle aussi dans le souvenir de leur première rencontre avant de se ressaisir : souhaite-t-il vraiment la mort de son père pour l'épouser, elle, sa belle-mère ? Carlos s'enfuit, horrifié. Le roi survient et voyant la reine seule, entre dans une colère qui aboutit au renvoi d'une des suivantes françaises. Puis il retient Posa, lui demandant pourquoi il n'a jamais sollicité de faveur royale. Très vite leur désaccord politique sur la question de la Flandre fait surface. Fortement impressionné par l'audace et l'idéalisme de Posa, Philippe lui déclare sa confiance et le met en garde contre le Grand Inquisiteur, qui pourrait prendre ombrage de ses idées libérales. Il finit également par lui avouer ses soupçons à propos d'Élisabeth et de Carlos et le charge de leur surveillance.
Acte III
Premier tableau
Un bal costumé est donné au palais royal. Élisabeth, voulant le quitter prématurément, confie son déguisement à la princesse Éboli pour que personne ne remarque son absence. Trompé par un billet qu'elle lui a adressé, Carlos vient à la rencontre de la princesse masquée et la prenant pour la reine, lui déclare sa flamme avant de réaliser son erreur. Éboli comprend alors qu'Élisabeth est sa rivale et jure de se venger. Posa vient alors à l'aide de son ami et demande à Carlos de lui remettre tous les papiers compromettants qu'il possède : il a une idée pour le sauver.
Acte III
Deuxième tableau
Toute l'Espagne est venue assister à l'exécution publique des hérétiques. Carlos presse son père d'être clément. Celui-ci refuse et son fils le menace alors avec son arme. Posa la lui retire des mains. Il semble avoir changé de camp.
Acte IV
Premier tableau
Tard dans la nuit, Philippe fait face à une solitude absolue. Il confie au Grand Inquisiteur son dilemme : peut-il sacrifier son fils à ce qu'il appelle raison d'État ? L'Inquisiteur, vieillard qui a déjà conseillé son père Charles Quint, lui rappelle son devoir royal et exige également la tête de Posa. Élisabeth entre à son tour : on lui a volé sa boîte à bijoux. Phillipe lui montre les lettres et le portrait de Carlos qu'il y a trouvés. Élisabeth se récrie puisque ces objets datent du temps de ses fiançailles avec Carlos. Philippe accuse
néanmoins son épouse d'adultère. Lorsqu'il l'attaque, elle s'évanouit. Posa et Éboli sont horrifiés. Prise de remords, cette dernière reconnaît non seulement avoir volé le coffret, mais également avoir été la maîtresse du roi. Élisabeth lui laisse le choix entre le couvent et l'exil. Éboli jure de tenter de sauver Carlos avant de se consacrer pour toujours à la prière.
Acte IV
Deuxième tableau
Dans la prison de l'Inquisition, Posa fait savoir à Carlos qu'il s'est sacrifié pour lui sauver la vie. Ayant caché chez lui les papiers compromettants qui incriminaient l'infant, il a détourné les soupçons du roi sur sa personne. Un coup de feu est tiré et Posa s'écroule, touché. Mourant, il trouve la force de faire savoir à Carlos qu'Élisabeth l'attendra, le lendemain, au monastère de Saint-Just. Le roi vient délivrer son fils. Celui-ci le repousse avec colère et révèle à son père la ruse de Posa. Des insurgés menés par la princesse Éboli pénètrent dans la prison pour libérer Carlos. Mais au commandement du Grand Inquisiteur, le peuple hésite puis tombe à genoux devant le roi.
Acte V
Élisabeth prie devant le tombeau de Charles Quint. Carlos vient lui annoncer son départ pour la Flandre, dont il veut être le sauveur. Ils se disent adieu pour toujours en se remémorant leurs souvenirs. Le roi survient, accompagné du Grand Inquisiteur. Ils sont déterminés à en finir. Mais le moine mystérieux, maintenant revêtu des insignes impériaux de Charles Quint, a d'autres plans pour Carlos.
Francis Bacon, Étude d'après le portrait du pape Innocent X par Velásquez (huile sur toile), 1953. En transformant la figure hiératique du portrait de Velásquez en fantôme hurlant, Bacon produit un puissant discours critique sur la représentation du pouvoir religieux. © Bridgeman Images
Brise Glace
le podcast qui s’intéresse à tout ce que vous n’osez pas dire ou demander
Depuis 2018, Brise Glace donne la parole à des Romands et des Romandes soucieux de briser les tabous. Un épisode après l’autre, ce podcast du Temps interroge notre rapport au sexe, aux drogues, à l’argent, à l’amour, au handicap, à la mort – bref, à la vie. Et nous invite ainsi à dépasser clichés et préjugés.
A retrouver toutes les deux semaines sur letemps.ch/podcast et sur les applications d’écoute
Act I
It is winter in the woods near the French palace of Fontainebleau. The war between France and Spain seems never-ending and the people are suffering. Don Carlos, Infante of Spain, is watching incognito as Elisabeth, daughter of the French King Henry II, distributes alms. According to the peace negotiations between their two countries, they will soon be husband and wife. At first sight, they fall in love with each other. But the sound of cannon fire interrupts their tender exchanges: peace has just been signed and the people are rejoicing. To Elisabeth's astonishment, her page Thibault announces that she is now betrothed to King Philip II of Spain. Faced with the disastrous consequences of a possible refusal, Elisabeth yields to the reason of state, accepts to become queen and leaves Carlos in despair.
Act II
First tableau
In Spain. At the monastery of Saint-Just, a monk prays before the tomb of Emperor Charles V, who had once abdicated in favour of his son Philip. Don Carlos has come here to seek inner peace, although he knows that he will only find it in heaven. He is nevertheless struck by the resemblance between the monk's voice and that of his late grandfather. Then Rodrigue de Posa, Carlos's childhood friend, recently returned from the Netherlands, enters. He asks the Infante to help him restore peace in Flanders, where the Spanish authorities are violently persecuting the Protestants. Seeing his friend's worried expression, Posa questions him and discovers his passion for the woman who has since become his mother-in-law. He urges him to replace this guilty love with a love of justice and to leave for Flanders. The two swear eternal friendship.
Act II
Second tableau
Princess Eboli and the other ladies-in-waiting of Elisabeth sing in the company of the page Thibault. Posa has come to give Elisabeth some letters from her mother, among which is a note from Carlos. In passing, he showers the unsuspecting Eboli with compliments and mistakenly believes that Carlos was speaking through his friend's voice. The Queen agrees to a final meeting with her son-in-law, who asks her to intercede on his behalf so that the King will send him to pacify Flanders. When she agrees, he accuses her of indifference and then confesses that he still loves her. Driven to the breaking point, Elisabeth also loses herself in the memory of their first meeting, before coming to her senses: does he really want his father dead so that he can marry her, his stepmother? Carlos flees in horror. The King arrives and, seeing the Queen alone, bursts into a rage that leads to the dismissal of one of the French attendants. Then he restrains Posa, asking him why he has never asked for a royal favour. Their political disagreement over Flanders soon surfaces. Strongly impressed by Posa's audacity and idealism, Philip declares his confidence in him and warns him against the Grand Inquisitor, who might take offence at his liberal ideas. In the end, he also confesses his suspicions about Elisabeth and Carlos and tells Posa to keep an eye on them.
Act III
First tableau
A costume ball is held at the royal palace. Elisabeth, wanting to leave early, entrusts her disguise to Princess Eboli so that no one will notice her absence. Tricked by a note Eboli has sent him, Carlos comes to meet the masked princess and mistaking her for the Queen, declares his love for her before realising his mistake. Eboli understands that Elisabeth is her rival and swears revenge. Posa comes to his friend's aid and asks Carlos to hand over all incriminating papers in his possession: he has an idea to save him.
Act III
Second tableau
The whole of Spain has come to witness the public execution of the heretics. Carlos urges his father to show mercy. He refuses and his son threatens him with his weapon. Posa disarms him. He seems to have changed sides.
Act IV
First tableau
Late at night, Philip becomes aware of his absolute solitude. He confides his dilemma to the Grand Inquisitor: can he sacrifice his son to what he calls the reason of state? The Inquisitor, an old man who once advised his father Charles V, reminds him of his royal duty and also demands Posa's head. Elisabeth enters: her jewellery box has been stolen. Philip shows her the letters and portrait of Carlos that he has found in it. Elisabeth protests that these objects date from the time of her engagement to Carlos. Philip nevertheless accuses his wife of adultery.
As he is blaming her, she faints. Posa and Eboli are horrified. Eboli is overcome with remorse and admits not only to having stolen the chest but also to having been the King's mistress. Elisabeth gives her the choice between a convent and exile. Eboli vows to try to save Carlos before devoting herself to prayer for the rest of her life.
Act IV
Second scene
In the Inquisition's gaol, Posa tells Carlos that he has sacrificed himself to save his life. Having hidden the papers compromising the Infante among his own, he has diverted the King's suspicions towards himself. A shot is fired and hits Posa, who collapses. As he dies, he finds the strength to tell Carlos that Elisabeth will be waiting for him the next day at the monastery of Saint-Just. The king comes to rescue his son, who angrily rejects him and reveals Posa's ruse to his father. Insurgents led by Princess Eboli enter the prison to free Carlos. But at the command of the Grand Inquisitor, the people hesitate, then fall to their knees before the King.
Act V
Elisabeth prays before the tomb of Charles V. Carlos comes to tell her that he is leaving for Flanders, whose people he wants to save. They bid each other farewell forever, recalling their memories. The King arrives, accompanied by the Grand Inquisitor. They are determined to end it all. But the mysterious monk, now wearing the imperial insignia of Charles V, has other plans for Carlos.
Don Carlos Giuseppe Verdi (1813-1901)
Grand opéra en cinq actes
ACTE I
Introduction
L'hiver est long ! /Le cerf s'enfuit sous la ramure… (Chœur des bûcherons, Chœur des chasseurs, puis Élisabeth)
Récit et Romance
Fontainebleau ! / Je l'ai vue … (Carlos)
Scène et Duo
Le bruit du cor / Que faites-vous donc ? (Carlos, Thibault, Élisabeth)
Scène et morceau d'ensemble final (Poco più mosso)
A celui qui vient, Madame / L'heure fatale est sonnée (Thibault, Élisabeth, Carlos)
Suite du final (Poco più lento) Ô chants de fête et d'allégresse (Les précédents, Chœur, le Comte de Lerme)
ACTE II
Premier tableau
Scène et Prière
Charles Quint, l'auguste Empereur / Dieu seul est grand (Chœur des moines, un moine, puis Carlos)
Scène et Duo
Le voilà c'est l'Infant/ Dieu tu semas dans nos âmes (Rodrigue, Carlos)
ACTE II
Deuxième tableau
Chœur des dames et Chanson du voile Sous ces bois au feuillage immense / Au palais des fées (Chœur des dames, Thibault, Éboli)
Scène et Ballade La Reine ! / L'Infant Carlos notre espérance (Chœur des dames, Éboli, Élisabeth, Thibault, Rodrigue)
Duo Je viens solliciter de la Reine une grâce (Carlos, Élisabeth)
Scène et Romance Le Roi ! / Ô ma chère compagne (Thibault, Philippe, Chœur, Élisabeth, Rodrigue)
Duo Restez ! Auprès de ma personne (Philippe, Rodrigue)
ACTE III
Premier, deuxième et troisième tableau
Introduction et Chœur
Que de fleurs et que d'étoiles (Chœur, puis Élisabeth, Éboli)
Ballet Valse et Finale
Duo et trio
A minuit aux jardins de la Reine / Que dit-il ? Il est en délire… (Carlos, Éboli, Rodrigue)
ACTE III
Quatrième tableau
Finale
Ce jour heureux est plein d'allégresse / En plaçant sur mon front, peuple, cette couronne / Sire il est temps que je vive
(Choeur du peuple, Chœur des moines, Héraut royal, Philippe, Élisabeth, Rodrigue, Carlos, Députés flamands, Thibault, une voix célèste)
ACTE IV
Premier tableau
Scène et Cantabile
Elle ne m'aime pas ! Je dormirai dans mon manteau royal (Philippe)
Scène
Le Grand Inquisiteur ! / Dans ce beau pays
(Comte de Lerme, le Grand Inquisiteur, Philippe)
Scène et Quatuor
Justice ! Justice !
/ Maudit soit le soupçon infâme
(Élisabeth, Philippe puis Éboli, Rodrigue)
Scène et Air
Pitié ! Pardon pour la femme coupable !
/ Ô don fatal et détesté
(Éboli, Élisabeth puis le Comte de Lerme)
ACTE IV
Deuxième tableau
Scène et air
C'est moi, Carlos / C'est mon jour, mon jour suprême (Rodrigue, Carlos)
Finale
Mon fils, reprenez votre épée (Philippe, Carlos, Chœur des courtisans)
Suite du final Ciel le tocsin (les précédents, Comte de Lerme, Élisabeth, Chœur du peuple, puis Éboli, le Grand Inquisiteur)
ACTE V
Scène
Toi qui sus le néant des grandeurs de ce monde (Élisabeth)
Duo
C'est elle ! / Au revoir dans un monde où la vie est meilleure (Carlos, Élisabeth)
Finale
Il faut un double sacrifice ! (les précédents, Philippe, le Grand Inquisiteur, chœur de Dominicains, familiers du Saint-Office, puis le moine, Choeur)
1527
Naissance du futur Philippe II d'Espagne, fils de l'empereur Charles Quint et d'Isabelle de Portugal.
1545
Naissance de l'infant Don Carlos. Sa mère meurt quatre jours plus tard. Confié à 7 ans à des précepteurs qui l'élèvent avec une dureté militaire.
Naissance d'Élisabeth de Valois, fille du roi français Henri II et de Catherine de Médicis. Louée pour sa beauté, sa grâce et son intelligence, elle est un parti convoité.
1556
Abdication de Charles Quint. Philippe II, déjà régent des Pays-Bas, devient roi d'Espagne, des Deux-Siciles et de Sardaigne, et duc de Milan. Son père se retire au monastère de Saint-Just.
1558
Pendant les négociations de paix entre les Habsbourg et les Valois, Marie Tudor, deuxième épouse de Philippe II, meurt. Les Français exigent que Philippe épouse lui-même la fille d'Henri II, jusqu'alors promise à l'infant. Mort de Charles Quint.
1559
Élisabeth, 14 ans, épouse Philippe, 32 ans, deux fois veuf et part pour l'Espagne.
L'Inquisiteur général espagnol Fernando de Valdés publie un édit interdisant toute expression d'opinion non approuvée et interdit 700 livres.
Le 21 mai, lors du procès de Valladolid, treize protestants sont pendus et brûlés en présence de Philippe II et de Don Carlos.
1561
Les dames d'honneur françaises doivent quitter la cour car elles entravent l'españolización de la reine. Élisabeth assiste pour la première fois à un autodafé.
1563
Après le 17ème anniversaire d'Élisabeth, le mariage est consommé et elle tombe enceinte. Seules deux filles atteindront l'âge adulte.
Carlos commence à souffrir d'accès de colère, séquelles d'une chute dans les escaliers. Philippe II le choisit cependant comme successeur.
1566
Iconoclasme aux Pays-Bas : les protestants détruisent les statues de saints dans les églises. Début de la guerre de Quatre-Vingts Ans au cours de laquelle les sept Provinces-Unies des Pays-Bas obtiendront leur indépendance.
1567
Le duc d'Albe est envoyé aux Pays-Bas avec des pouvoirs étendus. Colère et jalousie de Carlos. En décembre, il avoue à un prêtre qu'il déteste son père.
1568
Le soir du 18 janvier, Carlos est arrêté sur ordre de Philippe II. Mentalement instable, il aurait projeté de s'enfuir à Vienne pour épouser l'archiduchesse Anne d'Autriche.
Les premiers dirigeants de l'insurrection néerlandaise sont exécutés et Guillaume d'Orange en prend la tête. Après avoir jeûné puis mangé de façon excessive, Carlos meurt le 24 juillet d'une infection gastrique. Élisabeth meurt la même année lors de l'accouchement prématuré d'une troisième fille.
1570
Philippe II épouse en quatrièmes noces l'archiduchesse Anne d'Autriche. Avec elle, il aura six enfants, dont le futur Philippe III.
1581
Guillaume d'Orange déclare publiquement que Philippe II aurait assassiné son propre fils. Un traité en vers publié à Liège répand l'idée que Don Carlos était amoureux de sa belle-mère et que Philippe II les aurait tués.
1678
Dans La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette décrit comment Élisabeth de Valois lutte avec elle-même avant d'épouser Philippe II.
1682
L'Histoire de Dom Carlos de l'abbé de Saint-Réal, narrant l'amour réciproque entre Carlos et Élisabeth, paraît à Amsterdam.
1785
Schiller publie les premières scènes du Dom Karlos. L'année suivante, il entreprend également une Histoire du soulèvement des Pays-Bas.
1787
Une première version du Dom Karlos est publiée, puis jouée le 29 août à Hambourg. Schiller a considérablement raccourci son texte. Jusqu'à sa mort en 1805, il ne cessera de remanier son drame.
1828
Publication de Philippe II de Marie-Joseph Chénier et Élisabeth de France d'Alexandre Soumet, sources d'inspiration pour l'acte de Fontainebleau et l'apparition de Charles Quint qui n'existent pas chez Schiller.
1848
Dans le drame d'Eugène Cormon Philippe II, Roi d'Espagne, on trouve un autodafé probablement à l'origine du bûcher des hérétiques de l'opéra de Verdi.
1850
Verdi entame des négociations avec l'Opéra de Paris. Le Don Carlos de Schiller est envisagé mais Verdi compose finalement Les Vêpres siciliennes.
1865
Lors des négociations pour une deuxième commande à Paris, Verdi lit le livret de Don Carlos de Joseph Mori et Camille du Locle. Il l'accepte, mais demande en plus un duo Philippe – Posa et un autre Philippe – Grand Inquisiteur.
1867
Avant même les répétitions, Verdi doit faire des coupes. À la générale, l'opéra est trop long pour que les spectateurs puissent prendre les derniers trains de banlieue. Verdi doit couper plus. Après la première du 11 mars, la fin du quatrième acte est supprimée. C'est cette version de Don Carlos qui est publiée.
1882
L'Opéra de Vienne demande à Verdi d'adapter son œuvre. Il élimine environ la moitié de la musique : on passe de cinq actes à quatre actes sans ballet.
1884
La version en quatre actes, traduite en italien, est créée à Milan. On finit par oublier qu'il s'agissait à l'origine d'un opéra en français.
Don Carlos en quelques dates
1886
Deux ans plus tard, Verdi publie une autre version en italien, qui réintroduit dans la version milanaise l'acte de Fontainebleau considérablement raccourci.
1969
Charles Rosen présente une version jusqu'alors inconnue du duo Philippe-Posa. Par la suite, huit autres passages composés par Verdi pour Paris sont retrouvés.
1980
Ursula Günther et Luciano Petazzoni publient toutes les versions de Don Carlo(s) : les théâtres peuvent désormais composer leur propre version.
1985
Premier enregistrement intégral officiel de Don Carlos en français sous la direction de Claudio Abbado. L'enregistrement suit la version de 1886, avec un appendice de cinq passages de la version des répétitions de 1867.
2004
Première production moderne à l'Opéra de Vienne comprenant l'intégralité du matériel original coupé pendant les répétitions parisiennes plus le ballet, à l'Opéra de Vienne dans une mise en scène de Peter Konwitschny et sous la direction de Bertrand de Billy.
À l'essence de l'expérience humaine
Conversation entre Lydia Steier, metteure en scène et Mark Schachstsiek, dramaturge de la production
MARK SCHACHTSIEK Dans la correspondance de Schiller, on trouve cette lettre où il confie que selon lui, Don Carlos n'est pas un drame historique mais plutôt une succession de tableaux de famille situés dans une maison princière. Alors, histoire de famille ou moment d'Histoire : sous quel angle avez-vous abordé Don Carlos ?
LYDIA STEIER Les deux ! Il s'agit bien d'une part de la représentation d'un système politique à un moment historique donné — et nous avons fait notre mieux pour proposer une analogie moderne à ce moment — mais il s'agit également de personnages peints avec minutie, qui se retrouvent pris dans les rouages de ce désastre familial extrêmement douloureux qui se déroule tout au long de l'opéra. C'est l'équilibre entre le politique et le personnel qui fait la perfection de cette pièce.
MS Pour vous il s'agissait donc de trouver un cadre où ces deux facettes de l'œuvre puissent s'exprimer.
LS Oui, nous avons beaucoup travaillé pour construire une situation analogue à celle de
l'Espagne des années 1560, où contexte politique et histoires personnelles puissent librement se déployer. Ce qui est frappant à cette période, c'est que le roi n'est plus la personne la plus puissante en présence. C'est tout à fait manifeste dans Don Carlos. Le pouvoir religieux, incarné ici par le Grand Inquisiteur, l'emporte clairement sur le pouvoir royal. Nous avons essayé de trouver des temps et des lieux où c'était également le cas et qui comportent une esthétique forte, soit l'URSS vers la fin de Staline et l'Allemagne de l'Est. Des situations où les élites politiques et ne dépendaient que du bon vouloir de leurs supérieurs et étaient épiées comme tout un chacun.
La question de la surveillance dans Don Carlos est cruciale, et c'est d'ailleurs une préoccupation très actuelle. À quel point sommes-nous écoutés ? Dans quelle mesure des personnes bien plus puissantes que nous entendent-elles les mots que nous prononçons ? Comment les interprètentelles ? Et cette menace constante du châtiment qui pourrait découler de cette observation, exécuté par cette force sombre qui est à l'œuvre et qui va jusqu'à faire disparaître les gens… Des personnes ont été effacées de l'histoire à cause de leurs opinions et de leurs croyances politiques.
C'est pour cette raison que nous avons choisi de faire un parallèle entre cette période noire de l'Espagne montrée dans l'opéra et le milieu du XXe siècle. Je pense également que le public pourra se reconnaître, et exercer un jugement critique sur une infrastructure d'observation qui est aujourd'hui plus sinistre que jamais.
MS Tout en plaçant la pièce dans un contexte historique, on peut dire que Schiller et Verdi s'en sont servi pour dire quelque chose de leurs époques respectives. Ils ont pris une grande liberté avec les faits historiques et Verdi parlait même d' « inventer le vrai »…
LS Le contexte historique est un filtre qui nous aide à regarder le présent.
MS Vous avez déjà abordé le grand opéra, avec La Dame de pique de Tchaïkovski — que je considère comme tel — à Düsseldorf, ou encore La Juive de Halévy à Hanovre. Il y avait beaucoup d'humour dans ces mises en scène. On parlait de situations très sombres, mais les contrastes forts ne sont-ils pas inhérents au grand opéra ?
LS Bien sûr. Et c'est un réel défi dans Don Carlos. Mais dans la version française, il y a ce premier acte dans la forêt de Fontainebleau qui donne l'opportunité de voir Don Carlos et Élisabeth à l'époque de l'innocence. On n'entre pas dans la fable, comme dans la version en quatre actes, à un moment où tout est déjà compliqué, où Don Carlos est déjà compromis car il aime la femme de son père. Là on assiste également à ce qui précède, et cela créée d'emblée du contraste. Il y a aussi cette fantastique scène du bal, la première de l'Acte III. Soudain toute la cour cesse de se sentir observée, c'est une véritable parenthèse de liberté. Le chœur est revêtu de costumes magnifiques, la pression de
la surveillance s'est relâchée pour un instant. Mais ensuite pour Carlos et Éboli, le retour de bâton est immédiat. J'aime parler de Fallhöhe (littéralement « hauteur de la chute »), ce mot typiquement allemand qui décrit la distance qu'on parcourt quand on tombe. Si l'on parvient à rendre les « hauts » plus lumineux et plus intenses, les « bas » seront d'autant plus malheureux et insupportables pour les personnages sur scène et d'autant plus tragiques pour le public qui les regarde.
MS Pensez-vous qu'il soit facile pour un public d'aujourd'hui de s'identifier à ces personnages ? Posa, Élisabeth semblent quelque peu embourbés dans leur époque : comment le spectateur contemporain peut-il se projeter ?
LS Une semaine avant de commencer le travail, j'aurais répondu qu'en effet il est impossible de s'identifier à eux. Mais ce que j'ai réalisé ces derniers jours, c'est qu'il s'agit en fait d'une histoire somme toute très archaïque de passage douloureux à l'âge adulte. Et c'est pour cela que le premier acte est si précieux : on y voit la légèreté de l'adolescence, la légèreté de l'espoir. Et les suivants mènent à la noirceur du dernier acte. Tout le monde traverse ce voyage vers l'âge adulte, où l'on apprend que le pur rêve est impossible. Je n'avais jamais vraiment compris le personnage de Carlos auparavant, mais en fait c'est juste quelqu'un qui, contrairement aux autres, refuse de grandir. Il a toutes les peines du monde à accomplir cette transition entre l'adolescence et l'âge adulte avec son lot de pragmatisme, de difficultés et de peines. En cela on peut tout à fait s'identifier à Carlos puisque chacun d'entre nous a traversé cela. Nous aussi nous aimons parfois replonger dans ces moments où tout semblait léger, facile, où l'on n'était pas constamment scrutés ou torturés par nos erreurs. Tous les êtres humains perdent leur innocence au
cours de leur vie. Chez Carlos et Élisabeth cela arrive d'une façon extrêmement intense, quasiment hyperbolique.
MS C'est à ça que vous pensiez, il y a un jour ou deux, lorsque vous avez dit en répétition « j'avais oublié ce que ça signifiait de faire du Verdi » ? Après vous être confrontée à de multiples reprises aux « constructions d'idées » du répertoire straussien par exemple : qu'est-ce qui rend le retour à Verdi si spécial ?
LS La musique de Verdi est tellement humaine, tellement proche de nos émotions. Nous répétions le duo d'amour du premier acte aujourd'hui, avec Charles Castronovo (Carlos) et Rachel Willis Sorensen (Élisabeth), et c'était particulièrement manifeste. Verdi a su aller à l'essence de l'expérience humaine, et sa musique la reflète intensément.
Un souffle gigantesque
Une entrevue avec Marc Minkowski
Propos recueillis par Sabryna Pierre
Marc Minkowski, nous vous retrouvons pour la troisième saison consécutive au sein de ce cycle « grand opéra » initié avec Les Huguenots de Meyerbeer, poursuivi avec La Juive de Halévy et qui nous mène aujourd'hui à Don Carlos. C'est votre troisième grand opéra au GTG, mais également le troisième titre de Verdi sous votre baguette…
Verdi dans ma carrière, c'est un peu comme Mozart : j'ai eu la chance de diriger les chefs d'œuvres très tôt. Le premier opéra de Mozart qu'on m'a proposé était Les Noces de Figaro. Puis Don Giovanni et L'Enlèvement au sérail… Avec Verdi c'est la même chose. J'aurais pu commencer par des opéras de jeunesse ou des œuvres plus rares — parmi lesquelles il y a de véritables pépites — mais le destin a posé d'emblée le Trouvère, ce colosse, sur mon pupitre à La Monnaie, mis en scène par Dmitri Tcherniakov. Puis il y a eu la Traviata, dans la production mythique de Richard Eyre que Covent Garden reprend régulièrement. Avec ces deux œuvres je me suis plongé dans un univers profondément latin que j'adore et je réalise quelle chance ça a été. Commencer par ces titres sacrés a été un grand cadeau. Et maintenant, Don Carlos.
C'est en effet le projet de la trilogie française à Genève qui m'a mené jusqu'à cette œuvre, mais les Meyerbeer et les autres Verdi que j'ai dirigés auparavant m'ont préparé, chacun à leur manière, à aborder cet objet lyrique non identifié.
Objet lyrique non identifié en effet, car le français n'est pas la première langue à laquelle on pense lorsqu'on évoque Verdi…
On associe souvent des compositeurs à des nations mais beaucoup d'œuvres doivent beaucoup à l'esprit français. Verdi et Wagner n'auraient pas existé de la même façon sans Meyerbeer, et tous deux se sont heurtés à l'esprit parisien. Venu tenter sa chance à Paris et exposer le projet du Vaisseau fantôme, Wagner a été très mal traité. On lui propose de racheter l'argument pour confier le livret à Paul Foucher et la musique à Dietsch. L'un des opéras allemands les plus connus de l'histoire a donc d'abord été un opéra français. Wagner le proposera plus tard à Dresde et on connaît la suite…
Difficile d'évoquer Don Carlos sans aborder la question des versions de l'œuvre. Nous entendrons ici la version de Paris (1867), avec somme toute très peu de coupes…
En effet. J'ai par le passé assisté à plusieurs représentations de Don Carlos et j'avais vraiment envie de plonger dans ce souffle, dans cette atmosphère si parisienne. Cet ouvrage quand il est donné sans l'acte de Fontainebleau a un côté bancal, d'autant plus qu'aucune ouverture n'a été prévue. L'Acte I est fondamental pour établir l'atmosphère de cette œuvre.
Nous avons utilisé la version avec laquelle Verdi a commencé les répétitions de Paris en 1867, en coupant des passages du ballet et le lamento de Philippe qui suit la mort de Posa de l'Acte IV (réutilisé dans le Lacrimosa du Requiem). Nous avons également fait un emprunt à une version ultérieure en quatre actes pour le duo final de l'Acte II entre Philippe II et Posa. La forme m'en paraissait plus menaçante, plus directe, plus
urgente et je trouvais qu'elle permettait d'accentuer la tension entre les personnages. À partir de là, je me suis laissé guider par la partition, mon instinct et ma culture classique. Le fait que je sois familier de Meyerbeer et Halévy me rend évidente l'admiration que Verdi avait pour eux.
Y a-t-il un passage en particulier, un air, une scène, ou même quelques mesures de Don Carlos qui vous touchent particulièrement ?
Il y a un nombre incroyable de bijoux dans cet ouvrage, c'est extrêmement difficile de choisir. Mais puisqu'il le faut, je choisirai le moment la mort de Posa. Le personnage est profondément dévoué et humain. Il y a ces cornets à piston qui, lorsqu'ils entonnent la mélodie rappellent les cors anglais d'Eléazar dans La Juive, peut-être en une
sorte d'hommage… La beauté et la noblesse de cette musique d'agonie me touchent spécialement. D'autres airs sont plus spectaculaires mais c'est pour moi l'un des moments les plus bouleversants de la partition. L'utilisation de ces cornets, avec ce thème tout simple, est magnifique et singulière. Je ne crois pas que Verdi ait écrit quelque chose de tel dans un autre de ses ouvrages.
Vous avez abordé au cours de votre carrière de nombreux répertoires allant de Monteverdi à John Adams et enregistré des œuvres peu données, comme en 2022 Robert le Diable de Meyerbeer. Quel titre pourrait représenter un nouveau défi pour vous ?
Comme pour beaucoup de chefs, Le Ring est l'un de mes buts… C'est une épreuve wagnérienne qui arrivera quand elle pourra arriver. Cependant il y a aussi des répertoires que j'admire mais qui ne font pas partie de mon langage. Saint François d'Assise ou encore Lulu : je me contente de les admirer comme des objets d'art. Je m'intéresse aussi au cross-over. Le cross-over Abba par exemple : je suis fasciné par la pureté, l'ensemble, l'efficacité de ce que ce quatuor a produit. J'ai même demandé à un ami compositeur d'arranger Gimme Gimme Gimme et il m'est arrivé de le jouer quelques fois en bis ! J'adore aussi l'univers de la comédie musicale. Nous, musiciens classiques, avons à apprendre de la fraîcheur de ce répertoire.
Un conseil que vous pourriez donner à nos spectateurs avant de venir voir Don Carlos ?
Lire la pièce de Schiller. C'est un théâtre dont les personnages ont des passions, des ambiguïtés incroyables. Il y a un côté complètement cinématographique et tellement sentimental… Ça peut être inspirant pour quelqu'un qui vient voir le spectacle.
Don Carlos de Verdi, un grand opéra français
Cet essai, traduit par Carole Boudreault, dont nous publions ici une version éditée, est paru dans le livret d'accompagnement de l'enregistrement Deutsche Grammophon de Don Carlos dirigé par Claudio Abbado en 1985.
par Ursula GüntherDon Carlos, composé pour l'Exposition universelle de 1867, est à plusieurs égards une œuvre exceptionnelle, peut-être la plus grandiose et sans doute la plus ambitieuse des œuvres de Verdi. Avec elle, Verdi aurait enfin voulu obtenir à Paris le triomphe qui lui avait été refusé avec Jérusalem (1847), Les Vêpres siciliennes (1855), et la version remaniée de Macbeth (1865).
Don Carlos dépasse tous les autres opéras de Verdi pour la complexité de l'action et l'ampleur de la musique composée à cet effet (à peu près autant que pour Il trovatore et La traviata réunis). Mais il se détache aussi des autres par le nombre de documents qui ont été conservés : un autographe de 1867 (Bibliothèque nationale de Paris), deux autographes partiels de 1872 et 1883 (Archives Ricordi de Milan), des livrets témoignant des différents stades du travail ainsi que des lettres laissées par le compositeur (Sant'Agata), des documents et des lettres des Archives nationales de Paris et de l'Opéra.
L'action, qui repose principalement sur le poème dramatique Dom Karlos de Schiller (1787), est beaucoup plus complexe que d'ordinaire chez Verdi. Elle dépeint toute l'échelle des passions et sentiments humains, sur un arrière-plan
historique où les émotions et les problèmes humains sont étroitement liés à des ambitions de caractère atemporel, politique et religieux.
Avec Don Carlos, Verdi visait à dépasser les grands opéras de Meyerbeer tant sur le plan de la substance musicale que sur celui de la qualité et de la force d'expression artistique ; il y parvint aussi quant aux dimensions de l'œuvre. En effet, celle-ci est d'une telle longueur qu'il en résulta des complications d'organisation qui, dans les jours précédant et suivant la première, obligèrent à des coupures décisives et précipitées. Afin que le public puisse quitter Paris et attraper encore les derniers trains de banlieue, Verdi dut, immédiatement avant la première, faire le sacrifice de quelques vingt minutes de musique. Il coupa principalement ce qui avait à l'origine été prévu pour le début de l'opéra, une scène musicalement impressionnante qui présente clairement au public les causes politiques et psychologiques du conflit qui se développera par la suite, et qui fait comprendre pourquoi Élisabeth, malgré son amour pour Don Carlos, consent à épouser Philippe, le père de son amoureux, afin que la paix puisse être conclue. Mais Don Carlos ne parvint pas à remplir les
caisses de l'Opéra comme l'avaient fait les œuvres à succès de Meyerbeer. On avait bien fait quelques 270 répétitions en dépit desquelles, ou plus exactement en raison desquelles, on n'en était arrivé qu'à une mise en scène que Verdi qualifiait de « senza sangue ed agghiaccata », c'est-à-dire, sans éclat et glacée. Après huit mois et quelques quarante-trois représentations figées dans la routine, il disparut du répertoire de l'Opéra, pour n'y revenir finalement que dans la traduction italienne près d'un siècle plus tard.
Avec maintenant plus d'un siècle de recul, il ne fait plus aucun doute que Don Carlos est le grand opéra le plus internationalement connu de tous ceux jamais composés pour Paris. Mais à l'époque, on lui réserva un accueil plus que mitigé. Le style de Verdi devançait à tel point celui de ses contemporains français que même les bons musiciens n'y comprirent pas grandchose. Par exemple, Bizet qui écrivit : « Je suis abruti, éreinté, Verdi n'est plus italien ; il veut faire du Wagner … C'est assommant ... four complet, absolu. Le public surtout est furieux. »
Triompher à Paris aurait signifié la consécration ultime pour Verdi, qui était déjà un compositeur de haut rang, respecté de tous en Italie. C'était le but qu'il poursuivait, comme l'avaient fait avant lui tant de compositeurs, aussi bien italiens qu'allemands, de Lully à Donizetti, en passant par Cherubini, Spontini et Rossini, de Gluck à Wagner, en passant par Meyerbeer. Mais il n'y était pas encore parvenu.
En juillet 1865, l'éditeur français Léon Escudier apporta à Sant'Agata le scénario en prose de Don Carlos rédigé par Camille du Locle, le gendre de Perrin, le directeur de l'Opéra, qui travaillait apparemment volontiers avec l'expert littéraire Joseph Méry. Après quelques jours, Verdi s'était déjà fait une opinion et Escudier transcrivit en
français, à l'intention de Perrin, les remarques du compositeur sur Don Carlos :
Drame magnifique. Trop peu de mise en scène. Trouver une ou deux grandes scènes qui offrent un attrait imprévu et grandiose au point de vue du spectacle, mais qui s'enchaînent au drame. On devrait ajouter un duo entre Posa et Philippe comme il est dans Schiller.
Donner à l'inquisiteur le caractère que lui a donné Schiller. Verdi le voudrait aveugle et accompagné de deux moines ; suivre la scène de Schiller avant de faire arriver les conseillers, les gens de cour, etc. Il y a là un duo, scène courte mais puissante et d'une grande portée.
Très bien l'apparition de Charles-Quint et le premier acte.
Apparemment, Verdi connaissait très bien l'œuvre de Schiller, et il fut déçu par l'absence de certaines scènes essentielles à la compréhension de la problématique du sujet. Il ne se sentait en revanche aucunement lié au texte original, et il accueillit avec enthousiasme les ajouts déjà prévus par les librettistes, avouant même qu'il aurait apprécié encore plus d'effets théâtraux.
Dans De L'Allemagne (1813) Madame de Staël fit l'éloge de l'œuvre de jeunesse de Schiller en la qualifiant de « composition de premier rang » : « Ce sujet de Don Carlos est un des plus dramatiques que l'histoire puisse offrir. Une jeune princesse, fille de Henri II, quitte la France et la cour brillante et chevaleresque du roi son père pour s'unir à un vieux tyran tellement sombre et sévère, que le caractère même des Espagnols fut altéré par son règne, et que pendant longtemps la nation porta l'empreinte de son maître.
Don Carlos, fiancé d'abord à Élisabeth, l'aime encore quoiqu'elle soit devenue sa belle-mère. La Réforme et la révolte des Pays-Bas, ces grands événements politiques, se mêlent
à la catastrophe tragique de la condamnation du fils par le père ; l'intérêt individuel et l'intérêt public se trouvent réunis au plus haut degré dans cette tragédie. »
Méry et du Locle se sont eux basés sur un autodafé historique qui eut lieu à Valladolid le 21 mai 1559, en la présence de Don Carlos âgé de quatorze ans, et au cours duquel on conduisit au bûcher quatorze hérétiques, dont l'un fut même brûlé vif. En ce qui concerne les autres aspects de l'intrigue, ils s'en tinrent aussi peu à la vérité historique que ne l'avait fait Schiller. En effet, comme il ressort des comptes rendus émis par des envoyés extraordinaires étrangers, le véritable Don Carlos n'était qu'un faible d'esprit d'une grande bizarrerie, un bon à rien pour ce qui a trait aux affaires de l'État, et, en plus de cela, laid et cruel. Philippe n'était pas un vieillard, mais un homme dans la fleur de l'âge (trente-trois ans), lorsqu'en 1560 il fit d'Élisabeth sa troisième épouse. L'Escorial, dont il est fait mention dans le monologue de Philippe, n'avait même jamais été prévu. Élisabeth et Don Carlos, que l'on avait fiancés enfants, ne se rencontrèrent qu'à l'âge de quinze ans lors du mariage de Philippe à Tolède, événement qui fut également relié à un autodafé.
En 1869, alors que Verdi était bien décidé à ne plus jamais écrire pour la « grande boutique » parisienne, il confia à du Locle, que les conditions de production imposées par l'Opéra ne permettraient jamais la naissance d'un « opera di getto », d'une œuvre d'un seul jet, mais seulement celle d'une mosaïque, si belle soit-elle. Même dans les opéras français de Rossini, Verdi croyait avoir décelé l'atmosphère néfaste de l'Opéra, une atmosphère de doute, imprégnée des critiques acerbes et des jugements partiaux anticipés. Cela pouvait conduire le plus génial des compositeurs à douter de ses convictions, à modifier son travail, en d'autres mots, le gâcher
Lettre manuscrite de Verdi à Escudier datée du 18 février 1868 © bnf.fr / Bibiliothèque nationale de France
tout simplement. En Italie, on respectait l'œuvre et son auteur, et on laissait le public décider.
« Dans le foyer de l'Opéra par contre, déjà après quatre accords, on se met à chuchoter de partout : « Oh, ce n'est pas bon… c'est commun... ce n'est pas de bon goût... ça n'ira pas à Paris... » Mais que peuvent bien vouloir signifier des mots aussi vides que commun..., bon goût… lorsque l'on se trouve devant une œuvre qui se doit d'être universelle ! »
© Universal Music Group
Tableaux totalitaires
par Mark SchachtsiekSi on lit la version du début des répétitions parisiennes de Don Carlos, on est impressionné par la finesse et la précision avec lesquelles Verdi et ses librettistes traduisent les intentions de Schiller avec les exigences dramaturgiques du grand opéra français. S'ils s'éloignent de l'original, c'est pour donner à voir sur scène chaque processus psychologique et politique. Les grands tableaux de l'opéra sont aussi expressifs que les scènes brèves et resserrées du drame, dont la succession dense permet de comprendre le système d'intrigue, de contre-intrigue voire de contre-contre-intrigue qui constitue la vie à la cour de Philippe II. Schiller s'est en effet inspiré de la théorie du « drame en tableaux » de Diderot à laquelle il fait référence dans sa fameuse lettre selon laquelle Dom Karlos n'est pas un drame historique, mais bien un « tableau de famille dans une maison princière » peint avec des mots.
Refuser le drame historique traditionnel ne signifie toutefois pas renoncer au contenu politique. Il s'agit de se concentrer sur les personnages et de les faire évoluer dans un contexte qui ne soit pas le reflet fidèle d'une époque, mais plutôt une réinvention laissant apparaître des considérations supérieures et intemporelles. Même au cours de ses recherches historiques, Schiller ne s'intéresse pas vraiment à l'émancipation des Pays-Bas de l'Espagne mais plutôt à la liberté extérieure et intérieure qu'elle
représente et aux dangers que recèle toute absolutisation d'un objectif politique. Pour cela, il choisit d'opposer l'Inquisition espagnole aux Lumières, superposant ainsi le XVIe et la fin du XVIIIe siècle. Schiller prend des libertés avec les données historiques et philosophiques et les traduit en images qui permettent d'exacerber ces positions contradictoires. Celles-ci s'entrechoquent à travers les époques et génèrent un effet théâtral percutant. Dans le même esprit, les librettistes de Verdi opposent lors de l'autodafé les robes somptueusement sévères du costume de cour espagnol aux corps brûlants des hérétiques condamnés.
Au Siècle des Lumières, l'Inquisition espagnole est l'incarnation d'une vision inhumaine du monde. Schiller n'innove pas sur ce point. En revanche, il se distingue dans le rapport qu'il établit entre l'institution et l'individu. Dans son Histoire du soulèvement des Pays-Bas, il ne décrit pas seulement la violence physique perpétrée par l'Inquisition, mais s'intéresse surtout à la manière dont la terreur s'infiltre dans les « profondeurs de l'âme » et influence le comportement des êtres jusqu'à pénétrer leurs pensées les plus secrètes. Terreur et violence deviennent des évidences auxquelles plus personne n'est en mesure de réfléchir. Ce motif apparaît très tôt dans la pièce de Schiller : parmi les dames de la suite de la reine, dans les paisibles jardins d'Aranjuez, c'est
la « douce Mondéjar » qui raconte avec enthousiasme : « Et on nous a aussi promis un autodafé. » À l'interrogation horrifiée d'Élisabeth, celle-ci répond : « Pourquoi pas ? ce sont bien des hérétiques qu'on voit brûler. »
Le Grand Inquisiteur lui-même n'apparaît que dans l'avant-dernière scène chez Schiller. Posa a déjà été tué sur ordre du roi, qui a ensuite dû apprendre de son fils que le marquis s'était sciemment sacrifié pour le disculper, lui, son ami Carlos. Jaloux, Philippe veut se prouver que lui aussi aurait été digne de l'amitié d'un Posa et envisage un revirement politique. Schiller suggère une dernière fois que tout pourrait s'arranger, sinon sur le plan personnel, du moins sur le plan politique. L'apparition du Grand Inquisiteur révèle alors que le roi même est impuissant au sein de ce système. Comme un écolier, Philippe est « grondé » pour avoir déjoué les plans que l'Inquisition, au courant dès le début, avait pour Posa : « La corde au bout de laquelle il voltigeait était longue, mais indestructible. » Toute lutte contre le système se révèle donc illusoire. L'horreur que provoque la scène tient au ton amical et à la sévérité paternelle de la conversation. Les mouvements les plus intimes de l'âme du roi y sont violés avec une froideur précise. Schiller fait dire à l'Inquisiteur : « Rendez grâce à l'Église, qui se contente de vous punir comme une mère. » Verdi a capturé cette désinvolture oppressante dans son duel des deux basses, soutenu par un accompagnement nonchalant aux figures aussi hypnotiques qu'insidieuses.
Chez Verdi, la scène se produit bien en amont. L'Inquisition apparaît bien plus tôt comme un pouvoir concret et nous, spectateurs, sommes avertis de ne pas nous laisser aller à de vains espoirs. Mais le cœur de la dramaturgie reste inchangé : Posa et le Grand Inquisiteur luttent
pour l'âme du roi, cette marionnette, mais ne s'intéressent tous deux qu'au pouvoir. La frontière entre le public et le privé est radicalement abolie, et l'intrusion se répand jusque dans l'âme des êtres. Verdi saisit cette opportunité pour remettre en cause la dramaturgie meyerbeerienne, soit le rapport entre destin individuel et la dynamique sociale typique du grand opéra français reflétant les soucis de sa propre époque. De même, Lydia Steier situe son Don Carlos genevois dans une Espagne totalitaire fictive, quelque part entre l'URSS de Staline et l'Angleterre du 1984 de George Orwell. Comme Schiller, comme Verdi et ses librettistes, elle cherche des images puissantes, des tableaux historiquement informés qui donnent du sens aux problèmes des protagonistes. Pour cela, il faut des images plus proches de nous que le cérémonial de la cour d'Espagne, des images qui nous mettent face à l'impact d'un système d'oppression sur les individus, du plus faible jusqu'au plus puissant.
C´est cet impact qui fascinait Schiller. Posa, longtemps vu comme un porte-parole des intentions politiques de l'auteur, succombe lui aussi à la logique du système totalitaire. Dès la première scène, Schiller montre une vie à la cour dominée par l'amour-propre et l'absence d'égards. D'emblée le désir de réconciliation de Carlos se brise face à la méfiance de Philippe. Le réseau dense de peur, de méfiance et de suspicion rend impossible le lien naturel entre le père et le fils. Il est toutefois frappant de constater combien Posa, qui semble incarner les valeurs bourgeoises de liberté, se meut avec souplesse au sein de ces intrigues. Schiller pousse cette ambivalence à son point culminant pendant la fameuse scène d'audience. Posa y apparaît comme un intellectuel érudit qui, sans précaution tactique, offre à voir les mondes d'idées qui l'agitent. Il critique ouvertement Philippe, en s'inspirant du « droit naturel »
1984, film de Michael Radford d'après George Orwell © Bridgeman Images
de Rousseau à l'autodétermination. Philippe, en véritable despote, a privé ses sujets de la marge de manœuvre que Dieu, leur véritable souverain, leur a accordé. Mais un peu plus tard, au sommet rhétorique de son discours, Posa commence à se perdre dans sa propre éloquence. Son affinité intérieure avec le calcul propre au pouvoir se révèle : « … une fois (que) vous aurez, Sire, rendu le plus heureux du monde / votre propre royaume — mûrira / votre grand projet — et puis — puis vous le deviez — puisque / votre devoir c'est de subjuguer le monde. » Peter-André Alt commente ce passage central : « Ce qui anime le marquis, c'est l'aspiration cachée au pouvoir, qui se croit justifiée par la supériorité morale [...]. Dans la coquille intérieure des Lumières politiques, la violence brille. »
La capacité à s'enivrer de sa propre rhétorique est également un trait de caractère saillant du Posa dans l'opéra de Verdi. Le style musical du personnage — pourtant plus moderne que les autres — sonne de manière désuète et se répand dans la mélodie. Verdi voulait-il représenter un Posa vaniteux et suffisant, en contraste avec Philippe qu'il peint de manière beaucoup plus nuancée ? Chez lui, Posa n'est guère dangereux, il dégage plutôt un pathos serein, alors que Schiller semble anticiper à travers ce personnage le danger que les idées de liberté se transforment en violence et en dictature d'opinion. Ceci deux ans avant le début de la Révolution française et cinq avant le régime du Terreur d'un « Comité de salut public ».
Fasciné par l'idée d'exercer une influence dans le cercle le plus intime du pouvoir — raison réelle de son amitié avec le très inflammable héritier du trône ? — ,Posa accepte aussi dans l'opéra d'espionner Élisabeth et Carlos pour le compte du roi. Ce faisant, non seulement il les trahit tous les trois, mais jette également aux orties les principes rousseauistes du début de son discours. Il tisse une machination des plus opaques qui le fait finalement échouer. Et avec lui la cause de la liberté individuelle pour laquelle il voulait pourtant se battre. C'est Élisabeth qui, au moins chez Schiller, met Posa face à ses propres contradictions : « Vous n'avez fait que solliciter l'admiration. »
Si à la fin de la pièce de Schiller, tout espoir politique se révèle être une illusion, c'est moins le cas dans l'opéra. Les librettistes et Verdi ont recours à la magie opératique : une irruption du merveilleux dans la triste réalité permet au fantôme de Charles Quint de sauver virtuellement son petit-fils. La grâce d'un démiurge envers ses créatures surpasse le pouvoir terrestre de l'Inquisition.
D'une œuvre l'autre ; l'inspiration féconde
GivryPour tout passionné de création, le constat de l'influence produite par une œuvre sur une autre est une chose souvent captivante. La marque laissée est parfois comme une impression diffuse, un style ou une manière qui peut aller jusqu'au renouvellement d'un genre entier. La passation peut également être directe et même revendiquée.
Ce dialogue nourricier entre les œuvres est un point central du concept de littérature mondiale cher à l'esprit cosmopolite de Goethe, et qui sera déterminant pour la constitution de la collection de Martin Bodmer, aujourd'hui conservée à Genève. L'histoire devenue œuvre-mythe de Don Carlos est un exemple éclatant de cette influence, partie d'une première création devenue matrice pour une riche descendance. Tentons de remonter ensemble le fil chronologique, depuis la version de l'opéra la plus connue de Giuseppe Verdi.
Datant de 1884, cette version remaniée dénommée « Don Carlo » est adaptée pour le public italien. L'histoire se dédouble dès cette étape initiale, puisque c'est dans la version traduite de cette seconde version qu'il connaîtra véritablement le succès. Mais avançons d'une case pour revenir à l'œuvre originale, le Don Carlos de Verdi, jouée à l'Opéra de Paris en 1867 et aujourd'hui à l'affiche. Ce grand opéra
à la française s'appuie comme on le sait sur un autre célèbre drame en cinq actes, le « Don Carlos », ou Dom Karlos, Infant von Spanien, de Friedrich von Schiller, joué pour la première fois en 1787 à Hambourg. Les premiers travaux du poète sur cette œuvre remontent pourtant à 1783, l'année suivant sa lecture d'une nouvelle écrite par un abbé savoyard du siècle précédent et nommé César Vichard de Saint-Réal. Cette nouvelle à trame historique parue en 1672 porte le nom de « Dom Carlos », quatrième étape de notre enquête. Le labyrinthe de l'influence s'ouvre ici sur deux portes que nous ne ferons qu'évoquer, puisque cette même nouvelle inspire l'incontournable Princesse de Clèves de Madame de La Fayette, et dans une filiation directe la pièce écrite en 1676 du dramaturge anglais Thomas Otway, dénommée « Don Carlos, Prince d'Espagne ».
C'est une autre pièce que nous retrouvons encore en amont, un demi-siècle plutôt : la plus célèbre du dramaturge sévillan du Siècle d'or espagnol Diego Jimenez de Enciso, El príncipe don Carlos o Los celos en el caballo, de 1622. Cette œuvre est la toute première de cette série théâtrale, mais non point la matrice originelle, de trois ans son aînée (1619) : il s'agit du récit de l'historien scrupuleux Luis Cabrera de Cordoba, Historia de Felipe II, Rey de España. Il servira de base également à Juan Pérez de Montalbán pour sa comédie El segundo Séneca de España.
Palais de l'Escurial, Madrid (gravure)
© Bridgeman Images
Direction musicale
Chef d'exception présent sur les scènes les plus prestigieuses, Marc Minkowski poursuit à Genève sa recherche sur le répertoire du grand opéra français, débutée avec Les Huguenots en 2020. Nous avions salué sa présence la même année avec le Messie de Haendel puis en 2022 avec La Juive de Fromental Halévy.
Directeur de l'Opéra de Bordeaux de 2016 à 2021, il compte à son répertoire des œuvres allant du baroque au classique ainsi que quelques escapades avec Wagner et Verdi. Il s'inscrit aujourd'hui comme l'un des grands spécialistes de l'opéra français du XIXe siècle. Directeur artistique des Musiciens du Louvre qu'il a fondé en 1982, Marc Minkowski a créé le Festival Ré Majeure sur l'île de Ré (2011), a été directeur artistique de la Mozartwoche à Salzbourg (2013 à 2017) et conseiller artistique de l'Ensemble orchestral de Kanazawa au Japon. En 2018, il a été honoré comme chevalier de la Légion d'honneur.
Lydia Steier
Mise en scène
Née dans le Connecticut, Lydia Steier s'installe en Allemagne en tant que boursière Fulbright après ses études de chant dans l'Ohio. Elle se tourne ensuite vers la mise en scène et se voit désignée « nouvelle découverte de l'année » par la Deutschlandradio Kultur pour ses productions de Turandot de Busoni et Pagliacci de Leoncavallo. Par la suite, sa mise en scène de Donnerstag de Stockhausen est sélectionnée par le magazine Opernwelt comme « meilleure mise en scène de la saison 15/16 », tandis que ses productions de Saul (Haendel ) de Perela (Dusapin) sont nominées pour le célèbre prix FAUSTTheater. Ses mises en scène récentes comptent Giulio Cesare à Berlin, Die Zauberflöte à Salzbourg, ou Les Indes galantes à Genève. En juin 2021, elle connaît un succès sensationnel avec son interprétation de La fanciulla del West à Berlin. Au cours de la saison 2022/23, elle met en scène Salomé à Paris et Die Frau ohne Schatten à BadenBaden.
Momme Hinrichs
Scénographie et vidéos
Cofondateur du duo artistique fettFilm avec Torge Møller, Momme Hinrichs a joué un rôle majeur dans le développement de la projection vidéo et du rôle des vidéastes dans les théâtres depuis l'an 2000. Également actif comme scénographe et metteur en scène, il propose une symbiose entre la scène et les projections, entre la musique et l'action scénique. Son travail l'a conduit dans des festivals européens tels que Salzbourg, Bayreuth et Bregenz, ainsi que dans les opéras de Berlin, Munich, Paris, Copenhague, Amsterdam, Vienne, Barcelone et Florence, sans oublier les théâtres internationaux d'Amérique du Nord et d'Asie. Parmi les distinctions qu'il a reçues figure la plus haute récompense de l'Ukraine en faveur de la culture et des arts : le Prix national Shevchenko, décerné en 2021 à la production du Vaisseau fantôme réalisée pour l'Opéra de DonetskDonbass pour laquelle il a conçu les décors et les projections avec fettFilm.
Costumes
D'origine autrichienne, Ursula Kudrna est diplômée de l'Académie des Beaux-Arts de Vienne. Depuis 2003, elle a créé des costumes pour le Staatsoper et le Komische Oper de Berlin, le Semperoper de Dresde, le Teatro alla Scala de Milan, le Théâtre Mikhaïlovsky à Saint-Petersbourg, le Berliner Ensemble, le théâtre de Brême, le Staatstheater Darmstadt, l'opéra de Cologne, les Wiener Festspiele, le festival de Salzbourg, la Volksbühne de Berlin ou encore le théâtre Maxime Gorki. Elle collabore avec la metteuse en scène Lydia Steier pour Giulio Cesare au Komische Oper de Berlin, Jephta au Winter Oper de Potsdam, Katia Kabanova et Saul au Staatstheater Oldenbourg, Turandot à l'opéra de Cologne, Un rêve d'Armageddon au Nouveau Théâtre National de Tokyo et Donnerstag aus Licht à Bâle — production élue Meilleure Production de l'année en 2016 par le magazine Opernwelt qui a également sacré Ursula Kudrna Costumière de l'année en 2019.
Felice Ross
Lumières
Felice Ross a conçu les lumières de nombreuses productions de théâtre, d'opéra et de danse sur les scènes prestigieuses du monde entier, notamment pour les opéras de Tel-Aviv, de Varsovie, de Washington, de Valence, les Staatsoper de Berlin et de Munich, La Monnaie de Bruxelles, le Teatro Real de Madrid, le Festival d'Aix-en-Provence, l'Opéra national de Paris, les Opéras d'Amsterdam et de Gand, le Festival de Salzbourg, la Ruhrtriennale, l'Opéra national du Rhin, le Bunka Kaikan de Tokyo et le Royal Opera House de Londres. À Genève, Felice Ross crée les lumières pour L'Affaire Makropoulos, Sleepless et Voyage vers l'espoir. Elle collabore avec Krzysztof Warlikowski pour le théâtre et l'opéra depuis 1998. En 2018, elle a été honorée par Sir Paul McCartney en tant que « Companion » du Liverpool Institute of Performing Arts. Cette saison, elle signe les lumières de Tannhäuser à Hambourg, Lohengrin et Didon et Énée à Munich.
Mark Schachtsiek
Dramaturgie
Mark Schachtsiek est dramaturge indépendant pour le théâtre musical. Pendant ses études, il travaille à plusieurs reprises en tant qu'assistant dramaturge au Staatsoper de Berlin. Il est ensuite engagé au Nationaltheater Weimar pendant deux saisons. Depuis, il collabore régulièrement avec Karsten Wiegand, Cordula Däuper et EvaMaria Höckmayr ainsi qu'avec Lydia Steier (Die Lustige Witwe de Lehar à Weimar, La Dame de pique de Tchaikovsky au Deutsche Oper am Rhein, Carmen de Bizet à l'opéra de Cologne et La Femme sans ombre au Festival de Baden-Baden). En Suisse il a realisé Le Barbier de Séville de Rossini avec Cordula Däuper et Jenufa de Janáček avec EvaMaria Höckmayr, toujours à Berne.
Charles Castronovo
Ténor — Don Carlos, infant d'Espagne
Né à New York, Charles Castronovo fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York dans le rôle de Beppe (Pagliacci). Il aborde très vite les œuvres de Verdi, Mozart et Donizetti, avant de s'attaquer à des rôles tels que Faust (rôletitre), Rodolfo (La bohème), Nadir (Les Pêcheurs de perles), Tom Rakewell (The Rake's Progress) sur les scènes américaines mais aussi dans les grandes maisons d'opéra du « Vieux Continent ». En 2010, il crée à Los Angeles le rôle-titre de l'opéra de Daniel Catán Il Postino aux côtés de Plácido Domingo. Depuis, il se produit aux festivals de Salzbourg, Aix-en-Provence et Verbier, ainsi qu'aux opéras de Chicago, Vienne, Berlin ou encore Zurich, dans des œuvres telles que La traviata, Die Zauberflöte, La Damnation de Faust, Manon et Carmen. Plus récemment, il intègre les rôles-titres de Werther et Roberto Devereux, de même que Oronte (I Lombardi, Verdi) et Hoffmann (Les Contes d'Hoffmann) à son répertoire. ●
Leonardo Capalbo
Ténor — Don Carlos, infant d'Espagne
Le ténor italio-américain
Leonardo Capalbo se forme à New York, à Santa Barbara et à Villecroze. Intéressé par un large répertoire, il incarne
Hoffmann (Les Contes d'Hoffmann) et Ismaele (Nabucco) à Londres, Lyon et Tokyo, Arturo (La straniera) au Concertgebouw d'Amsterdam, Alfredo (La traviata) à Barcelone, Genève, Hambourg, Varsovie et Dresde. Dans le répertoire contemporain, il chante dans Powder Her Face à La Monnaie de Bruxelles et à Varsovie, Candide à Berlin et à Rome et Tom Rakewell dans The Rake's Progress à Turin. Récemment, il fait ses débuts en Ruggiero (La rondine), Rodolfo (La bohème) à BadenBaden et chante en Suède, à Calgary, Hanovre, Madrid et Lyon. Ces dernières années, il se tourne particulièrement vers le répertoire liricospinto et aborde les rôles de Gustavo (Un bal masqué), Cavaradossi (Tosca), Jacopo (I due foscari) et Don José (Carmen), qu'il chante partout dans le monde.
Dmitry Ulyanov
Basse — Philippe II, roi d'Espagne
Né à Ekaterinburg, Dmitry Ulyanov est soliste du Théâtre Stanislavsky depuis 2000. Couronné du Grand Prix du Concours
International du Festival
UNESCO au Kazakhstan, il se produit non seulement dans les grands rôles de basse du répertoire russe — notamment Grémine (Eugène Onéguine), Pimène et Boris Godounov, Kontchak et Galitski (Prince Igor), le roi Dodon (Le Coq d'or) —, mais aussi dans le répertoire verdien et wagnérien — Philippe II (Don Carlos), Ferrando (Il trovatore), Padre Guardiano (La forza del Destino), Hunding (Die Walküre), Hermann (Tannhäuser), etc.
Aujourd'hui, il est invité sur toutes les grandes scènes d'Europe. En 2015, Dmitry Ulyanov est nommé « Best Male Singer of the Year » pour le rôle d'Ivan Khovanski (Khovanchtchina) au Russian Opera Award « Casta Diva ». Au Grand Théâtre il incarne le Général Koutouzov dans Guerre et Paix, le Cardinal de Brogni dans La Juive et Boris Ismaïlov dans Lady Macbeth de Mtsensk.
Rachel Willis
Sørensen
Soprano — Élisabeth de Valois
Rachel Willis-Sørensen a étudié à l'Université Brigham Young et a ensuite rejoint le Houston Grand Opera Studio. Elle se produit dans un répertoire varié allant de Mozart à Wagner. Elle a été en troupe au Semperoper de Dresde pendant trois ans et a remporté le Premier prix du concours Operalia en 2014. Elle a notamment chanté Donna Anna (Don Giovanni) au Royal Opera House de Londres, au Metropolitan Opera de New York, au Lyric Opera de Chicago, au Staatsoper de Vienne, au Houston Grand Opera et au Semperoper de Dresde, Hélène (Les Vêpres siciliennes) au Bayerische Staatsoper de Munich, Valentine (Les Huguenots) au Grand Théâtre de Genève, Leonora (Il trovatore) au Teatro Regio de Turin et au Gran Teatre del Liceu de Barcelone. En 2021, Rachel Willis-Sørensen a signé un contrat avec Sony Classical, son deuxième album, consacré à Richard Strauss (Les quatre derniers Lieder), est sorti en mars 2023.
Stéphane Degout
Baryton — Rodrigue, marquis de Posa
Stéphane Degout est diplômé du Conservatoire de Lyon et a été membre de l'Atelier Lyrique de l'Opéra de Lyon. Ses débuts dans le rôle de Papageno (Die Zauberflöte) au Festival d'Aix-en-Provence le lancent sur la scène internationale. Dès lors, il se produit sur les plus grandes scènes lyriques : les trois maisons d'opéra de Paris, les Staatsopern de Berlin et de Munich, le Theater an der Wien, le Royal Opera House Covent Garden, le Lyric Opera Chicago, le Metropolitan Opera de New York, le Teatro alla Scala, les opéras d'Amsterdam et de Zurich, ainsi qu'aux festivals de Salzbourg, Glyndebourne, Edimbourgh et Aix-enProvence, à Tokyo et Los Angeles. Il est chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres, « Artiste Lyrique de l'année » en 2012 et en 2019 pour les Victoires de la Musique Classique et désigné « Personnalité musicale de l'année 2018 » par l'Association professionnelle de la critique de théâtre, musique et danse.
Eve-Maud Hubeaux
Mezzo-soprano
La princesse Éboli
De nationalité francosuisse, Eve-Maud Hubeaux s'est formée à Genève et à Lausanne. Elle est révélation classique de l'ADAMI 2012 et Premier prix au Concours de chant international Renata Tebaldi 2013. Après ses débuts à l'Opéra de Lausanne, elle est engagée par l'Opéra Studio du Rhin. Elle fait ses débuts à l'Opéra de Francfort dans le rôle de Waltraute (Die Walküre) et au Festival d'Aix-enProvence dans L'Enfant et les sortilèges (la Mère et autres). Depuis, elle se produit sur les plus grandes scènes d'Europe. En 2018, elle interprète la Princesse Éboli de Don Carlos à Lyon, puis Babala-Turque de The Rake's Progess à Bâle, Scozzone (Ascanio de Saint-Saëns) à Genève, Rinaldo (Armida) avec l'Orchestre de chambre de Bâle et Christophe Rousset. La saison passée, elle se produit notamment sur les scènes du Staatsoper de Berlin, à l'Opéra de Paris et au Wiener Staatsoper dans Don Carlos, Dialogues des Carmélites et Hamlet.
Liang Li
Basse — Le Grand Inquisiteur
Né en Chine, Liang Li suit des études de chant à Tianjin et Pékin. Il est lauréat de plusieurs prix : concours international de l'ARD de Munich, Voix nouvelles de la Fondation Bertelsmann et Concours International d'Opéra de Shizuoka au Japon. Il a chanté sous la direction de grands chefs, dont Myung Whun Chung, Manfred Honeck, Mariss Jansons, Axel Kober, Jonathan Nott, Zubin Mehta, Simon Rattle, François-Xavier Roth, et joué sous la direction de metteurs en scène tels que Richard Eyre, David Hermann, Barrie Kosky et Alex Ollé. Liang Li se produit sur les grandes scènes internationales comme l'opéra de Hambourg, de Stuttgart, le Deutsche Oper de Berlin, le Semperoper de Dresde, le Grand Théâtre de Genève, l'Opéra de Paris, le Musikverein de Vienne, le Carnegie Hall de New York, le Festival d'Édimbourg, le Festival de Baden-Baden ou encore le Wiener Festwochen. Il a été nommé « Kammersänger » à l'opéra de Stuttgart.
Ena Pongrac
Mezzo-soprano — Thibault
La mezzo-soprano croate Ena Pongrac a été formée aux Universités des Arts de Graz et de Berlin. Elle approfondit sa formation auprès notamment de Christa Ludwig, Gundula Janowitz, Brigitte Fassbaender ou encore Anne Sofie von Otter. En 2016, elle fait ses débuts en Zerlina (Don Giovanni). Les rôles contemporains font également partie de son répertoire, comme Madame Lapérouse dans Melusine d'Aribert
Reimann et Lana dans Exit Paradise d'Arash Safaian.
Au cours de la saison
2018/19, Ena Pongrac a été membre de l'Opernstudio du Theater Basel où elle interprète, entre autres, Alisa dans Lucia di Lammermoor, Trommler dans Der Kaiser von Atlantis, Dinah dans
Trouble in Tahiti et Kate Pinkerton dans Madama Butterfly. En 2020/21, elle devient membre de l'ensemble du Theater Basel. Au Grand Théâtre, elle est membre du Jeune Ensemble.
William Meinert
Basse — Un moine
William Meinert a entre autres remporté le premier prix du concours
Shreveport Opera Mary Jacobs Smith Singer of the Year 2022 et de la Houston Grand Opera Eleanor McCollum Competition
2019. Il a récemment été diplômé du programme Cafritz Young Artist du Washington National Opera, où il a interprété Sarastro dans Die Zauberflöte et le Secret Police Agent dans The Consul. Il a chanté le Commendatore dans Don Giovanni, le Commentator dans Scalia/ Ginsburg de Derrick Wang Vodník dans Rusalka et le Duc dans Roméo et Juliette. En tant qu'artiste en résidence à l'opéra de Santa Fe, il a interprété Hjarne et Corbin lors de la première mondiale de The Thirteenth Child de Poul Ruders en 2019. Il s'est produit dans la 9e Symphonie de Beethoven, les Vêpres de Monteverdi et Le Messie de Haendel. William Meinert fait partie du Jeune Ensemble du Grand Théâtre de Genève.
Julien Henric
Ténor — Le comte de Lerme
Révélation lyrique 2018 de l'ADAMI et 2e Prix 2019 des Symphonies d'automne de Mâcon, Julien Henric est membre du Jeune Ensemble du Grand Théâtre de Genève de 2020 à 2022. Après des études d'ingénierie, il est diplômé du CRR de Lyon puis admis en 2017 au CNSMD de Lyon, dont il sort diplômé en 2020. Lauréat de trois prix au Concours Raymond Duffaut d'Avignon en 2018, il débute dans les rôles de Pâris (La Belle Hélène) à l'Opéra de Dijon et d'Alfredo (La traviata) au Festival Lyrique en Lyonnais. Au cours de la saison 2021-2022, il a fait ses débuts à et à Bordeaux (Don Ottavio/Don Giovanni et Ferrando/Così fan tutte) et au Festival d'Aix-en- Provence (Flavio/ Norma). Cette saison, il se produit au Festival de Ravenne (Don Ottavio), à Rouen (Borsa/Rigoletto puis Tybalt/Roméo et Juliette), à Versailles (Don Ottavio), en concerts à Hambourg puis à Cologne pour Norma (Flavio) et au Festival de Marmande (Alfredo).
Giulia Bolcato
Soprano — Une voix céleste
La soprano Giulia Bolcato a déjà interprété de nombreux rôles principaux, notamment Euridice dans L'Orfeo ou Belinda dans Dido & Aeneas. Elle a également joué des rôles tels que Fanny dans La cambiale di matrimonio, Sofia dans Il signor Bruschino, Ninetta dans La Gazza ladra et Elvira dans L'italiana in Algeri de Rossini. Elle a fait ses débuts dans le rôle de la Reine de la nuit à Stockholm, puis elle chante Gilda dans Rigoletto à Parme, Serpina dans La serva padrona et de Lucy dans Le Téléphone de Menotti au Teatro Pergolesi de Jesi. Elle a également chanté Dinah (Trouble in Tahiti de Bernstein) et Oscar (Un ballo in maschera de Verdi). Cet été elle chante le rôle de Gabriel dans La Création de Haydn au Festival de Salzbourg. Membre du Jeune Ensemble du Grand Théâtre, on la retrouve en 23/24 dans les rôles de La voix céleste dans Don Carlos et de Marianne Leitmetzerin dans Le Chevalier à la rose
Raphaël Hardmeyer
Baryton-basse — Député flamand
Né à Lausanne, le barytonbasse Raphaël Hardmeyer a débuté son parcours musical par l'étude du violon, puis de l'alto, à la fin duquel, il a obtenu le Certificat supérieur.
À 26 ans, après l'obtention d'un master en droit, il débute ses études de chant au Consevatoire de Lausanne auprès de Bertrand Bochud, puis il est admis à la Haute École de Musique de Genève. Parallèlement à ses études, il suit régulièrement des Masterclasses données par Helmut Deutsch, Joseph Loibl, Klaus Mertens, Jadwiga Rapé, Luisa Castellani, Claudio Desderi, Stephan Genz et complète son répertoire avec Lioba Braun. Raphaël Hardmeyer s'est d'abord produit en tant que soliste dans des œuvres de Bach. Il se produit également avec la pianiste belge Pauline Oreins, avec laquelle il a atteint la finale du Concours Mahler de Genève 2016. Son répertoire s'étend de la musique de la Renaissance et baroque jusqu'au contemporain, en passant par Mozart et Puccini.
Benjamin Molonfalean
Baryton-basse — Député flamand
Le baryton-basse
Benjamin Molonfalean est né à Targu-Mures, en Roumanie. Après avoir obtenu son diplôme à la Highschool of Arts en 2012 dans sa ville natale, il a été accepté pour étudier à l'Académie royale de musique à Copenhague. Benjamin a obtenu sa licence et sa maîtrise à l'Académie de 2012 à 2017. De 2020 à 2021, Benjamin a enrichi ses compétences en tant que membre de l'Académie de l'Opéra de Malmö. À partir de la saison 2021/22, Benjamin a rejoint l'International Opera Studio à l'Opéra de Zurich. Parmi les productions auxquelles il a participé citons Tosca, Eliogabalo et Serse. En 2022, Benjamin a participé à la production estivale de la Vattnäs Konsertlada de La Flûte enchantée dans le personnage de Sarastro. ●
Joé Bertili
Baryton-basse
— Député flamand
Après des études d'ingénieur, Joé Bertili découvre l'art lyrique et entre au Conservatoire de Lyon, puis à la Haute École de Musique de Genève. Très vite, il a l'occasion de se produire à l'opéra. Il a également une riche activité de concerts (Messes, oratorios, etc.), aussi bien dans les styles baroques et classiques que romantiques ou du XXe siècle. S'il a beaucoup chanté en Suisse, notamment à l'Opéra de Lausanne, au Victoria Hall, au Bâtiment des Forces Motrices avec l'Orchestre de Chambre de Genève, il se produit également à l'étranger. Entre autres apparitions, on a récemment pu l'entendre à l'Opéra de Toulon, à l'Opéra de Dijon ou encore au Teatro Ouro Verde de Londrina au Brésil. Joé Bertili est par ailleurs finaliste du Concours Voix des Outre-mer à l'Opéra National de Paris en 2020.
Edwin Kaye
Basse — Député flamand
La basse britannique
Edwin Kaye a acquis une vaste expérience de la scène, ayant obtenu des postes de soliste à l'Opéra d'État de Stara Zagora et à l'Opéra d'État de Ruse, en Bulgarie, juste après ses études au Royal Northern College of Music de Manchester. Parmi les engagements de la saison en cours figurent la reprise du rôle de Colline dans La bohème au Welsh National Opera, la reprise du Commendatore dans Don Giovanni au Scottish Opera et Fafner et Fasolt dans Das Rheingold au Regents Opera. La saison prochaine, il est invité à faire ses débuts au Grange Festival Opera dans La Dame de pique. Il est lauréat du Fulham Opera
Robert Presley Verdi Prize
2021. Edwin est aussi soliste dans le répertoire de Mozart, Haendel, Verdi, Schubert, etc. Parmi ses interprétations les plus récentes, citons Mary Magdalene de Stainer, le Requiem de Verdi et le Messie de Haendel. ●
Marc Mazuir
Baryton — Député flamand
Après des études de chant au CNSM de Paris puis au Conservatoire de Genève, Marc Mazuir démarre sa carrière de soliste au Grand Théâtre de Genève en 1989. Ces dernières années, il chante Dandini (La Cenerentola) en tournée avec l'orchestre de Lille, Figaro (Il barbiere di Siviglia) à Tours, Il Marito (Amelia al Ballo) de Menotti à l'Opéra de Lausanne, à Vichy, à l'Opéra-Comique à Paris, puis à Tours, Germont (La traviata) au Festival des Nuits de La Sainte-Victoire et lors d'une tournée en Suisse, Enrico (Lucia di Lammermoor) et Rigoletto avec Digest Opéra à Avenches, puis Alfio (Cavalleria rusticana) à Yverdon. Il interprète Le Grand-Prêtre (Samson et Dalila) au Teatro Regio de Turin, puis Renato (Un ballo in maschera) à Metz et Darmstadt. En août 2022, Marc Mazuir a interprété Scarpia (Tosca) aux arènes de Martigny avec un grand succès.
Timothée Varon
Baryton — Député flamand
Le baryton breton
Timothée Varon a obtenu une licence de Lettres Modernes avant d'intégrer le Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon. Il est lauréat du Concours d'Arles et « Prix Révélation » au Concours Raymond Duffaut — Jeunes Espoirs en 2018, année durant laquelle il est nommé révélation classique de l'ADAMI. Il fait partie de la promotion 2023 de Génération Opéra.
Membre de l'Académie de l'Opéra national de Paris, il chante entre autres le rôle de Eisenstein (Die Fledermaus), Enée dans Didon et Énée et Tarquinius dans Le Viol de Lucrèce En dehors de l'Académie, il est Belcore dans L'elisir d'amore, Moralès dans Carmen ou encore Don Giovanni à l'Abbaye de Royaumont, Papageno dans La Flûte enchantée au Festival Opera pa Skäret en Suède, Guglielmo dans Cosí fan tutte à Dijon, Alessio dans La sonnambula à Nice, Argante dans Rinaldo à Avignon et Artemidore/La Haine dans Armide (Lully) à Dijon et Versailles. ●
Débuts au GTG
Iulia Elena Surdu
La comtesse d'Aremberg
Iulia Elena Surdu s'est formée à l'Université Nationale de Musique de Bucarest et au Conservatoire de musique de Genève. Lauréate de nombreux concours de chant (p.ex. le 1er prix au Wilhelm Stenhammar
International Music Competition de Norrköping en 2008, le 3e prix au Concours international de musique de Savonlinna en 2012 et la Mention d'honneur lors du 38e International Maria Callas Grand Prix à Athènes en 2015), elle devient membre de la troupe du Deutsche Oper am Rhein où elle interprète des rôles comme Zerlina dans Don Giovanni (Mozart), Frasquita dans Carmen (Bizet), Sœur Constance dans les Dialogues des Carmélites (Poulenc), Pamina dans Die Zauberflöte (Mozart), le rôle-titre dans Le Rossignol (Stravinsky), Nerine dans Les Paladins (Rameau), Nanetta dans Falstaff (Verdi), Musetta dans La bohème (Puccini) et Walter dans La Wally d' Alfredo Catalani. Depuis 2015, elle est membre du Chœur du Grand Théâtre de Genève.
Premiers violons
Bogdan Zvoristeanu
Abdel-Hamid El Shwekh
Roman Filipov
Yumiko Awano
Caroline Baeriswyl
Linda Bärlund
Elodie Bugni
Stéphane Guiocheau
Ivanov Aleksandar
Guillaume Jacot
Yumi Kubo
Florin Moldoveanu
Bénédicte Moreau
Muriel Noble
Yin Shen
Michiko Yamada
Cristian Zimmerman
Seconds violons
Sidonie Bougamont
François Payet-Labonne
Claire Dassesse
Rosnei Tuon
Florence Berdat
Yesong Jeong
Véronique Kümin
Ines Ladewig
Claire Marcuard
Merry Mechling
Eleonora Ryndina
Claire Temperville-Clasen
David Vallez
Cristian Vasile
Nina Vasylieva
Altos
Frédéric Kirch
Elçim Özdemir
Emmanuel Morel
Jarita Ng
Luca Casciato
Fernando Dominguez
Hannah Franke
Hubert Geiser
Stéphane Gontiès
Marco Nirta
Verena Schweizer
Catherine Soris Orban
Yan Wei Wang
Violoncelles
Lionel Cottet
Léonard Frey-Maibach
Hilmar Schweizer
Jakob Clasen
Laurent Issartel
Yao Jin
Olivier Morel
Caroline Siméand Morel
Son Lam Trân
Contrebasses
Héctor Sapiña Lledó
Bo Yuan
Alain Ruaux
Ivy Wong
Mihai Faur
Adrien Gaubert
Gergana Kusheva Trân
Nuno Osório
Zhelin Wen
Flûtes
Sarah Rumer
Loïc Schneider
Raphaëlle Rubellin
Jerica Pavli
Jona Venturi
Hautbois
Nora Cismondi
Simon Sommerhalder
Vincent Gay-Balmaz
Alexandre Emard
Sylvain Lombard
Clarinettes
Dmitry Rasul-Kareyev
Michel Westphal
Benoît Willmann
Camillo Battistello
Guillaume Le Corre
Bassons
Céleste-Marie Roy
Afonso Venturieri
Francisco Cerpa Román
Vincent Godel
Katrin Herda
Cors
Jean-Pierre Berry
Julia Heirich
Isabelle Bourgeois
Alexis Crouzil
Pierre Briand
Clément Charpentier-Leroy
Agnès Chopin
Trompettes
Olivier Bombrun
Giuliano Sommerhalder
Gérard Métrailler
Claude-Alain Barmaz
Laurent Fabre
Trombones
Matteo De Luca
Alexandre Faure
Vincent Métrailler
Andrea Bandini
Laurent Fouqueray
Tuba
Ross Knight
Timbales
Arthur Bonzon
Olivier Perrenoud
Percussions
Christophe Delannoy
Michel Maillard
Michael Tschamper
Harpe
Valerio Lisci
Pratique d'orchestre (DAS)
Anouch Papoyan, violon
Johan Kulcsár, cor
Production
Guillaume Bachellier, délégué
Régie du personnel
Grégory Cassar, régisseur principal
Mariana Cossermelli, régisseur adjoint
Régie technique
Marc Sapin, superviseur et coordinateur
Vincent Baltz, coordinateur adjoint
Frédéric Broisin, régisseur de scène
Aurélien Sevin, régisseur de scène
Chœur du Grand Théâtre de Genève
Sopranos
Fosca Aquaro
Floriane Coulier
Sandrine Duplat
Inès Flores Brasil
Sofie Garcia
Nicola Hollyman
Cécile Houillon
Iana Iliev
Mayako Ito
Ga Young Lim
Victoria Martynenko
Martina Möller-Gosoge
Daria Mykolenko
Marie Orset
Cristiana Presutti
Clarissa Reali
Anna Samokhina
Iulia Elena Surdu
Altos
Elise Bédènes
Inès Berlet
Audrey Burgener
Alina Delgadillo
Magali Duceau
Astrid Dupuis
Anaëlle Gregorutti
Varduhi Khachatryan
Mi-Young Kim
Céline Kot
Vanessa Laterza
Negar Mehravaran
Coralie Quellier
Olga Singayivska
Mariana Vassileva-Chaveeva
Zoé Vauconsant-Massicotte
Ténors
Asier Aristizabal
Humberto Ayerbe
Paul Belmonte
Jaime Caicompai
Frédéric Caussy
Gabriel Courvoisier
Fernando Cuellar
Yong-Ping Gao
Rémi Garin
Lyonel Grelaz
Arnaud Le Dû
Sanghun Lee
José Pazos
Aurélien Reymond
Terige Sirolli
Georgi Sredkov
Bisser Terziyski
David Webb
Mikael Weill
Nicolas Wildi
Marin Yonchev
Louis Zaitoun
Basses
Romaric Braun
Nicolas Carré
Phillip Casperd
Aleksandar Chaveev
Peter BaeKeun Cho
Christophe Coulier
Benoît Dubu
Alejandro Gabor
Rodrigo Garcia
Thibault Gerentet
Igor Gnidii
Seong-Ho Han
Gautier Joubert
Vladimir Kazakov
Emerik Malandain
Joshua Morris
Sebastià Peris
Jean-Christophe Picouleau
Etienne Prost
Dimitri Tikhonov
Figuration
Alexandre Alvarez
Molham Al Sidawi
Fernando Barreto Arroyave
David Blunier
Thierry Bois
Dominique Dupraz
Harry Favarger
Omar Garrido
Tony Iannone
Abdeslam Laroussi Rouibate
Piotr Laskowski
Tamim Mahmoud
Ivan Matthieu
Amine Melki
James Mohra-Eze
Axel Olliet
Yevhen Pryima
Alexis Alejandro Rivera Vila
Hayk Shahoyan
Franck Ziatni
Figuration enfant
Isaac Liechti
Agathe Liechti
Équipe artistique
Assistant à la direction musicale
Romain Dumas
Assistant à la mise en scène
Jeff Kessler
Assistant à la mise en scène GTG
Leonardo Piana
Assistant à la scénographie
Philomena Strack
Assistante costumes
Louise-Fee Nitschke
Chefs de chant
Jean-Paul Pruna
Xavier Dami
Régisseure de production
Anne Lebouvier
Régisseur
Jean-Pierre Dequaire
Régie surtitres
Benjamin Delpouve
Directeur artistique adjoint
Arnaud Fétique
Chargé de production artistique et casting
Markus Hollop
Chargée d'administration artistique
Camille Le Brouster
Assistante de production et responsable de la figuration
Matilde Fassò
Responsable des ressources musicales
Éric Haegi
Régisseure des chœurs
Marianne Dellacasagrande
Équipe technique
Directeur technique
Luc Van Loon
Adjointe administrative
Sabine Buchard
Régisseure technique de production
Catherine Mouvet
Chef de plateau
Patrick Savariau
Machinerie
Juan-Manuel Calvino
Éclairage
Marius Echenard
Accessoires
Patrick Sengstag
Électromécanique
David Bouvrat
Son/Vidéo
Jean-Marc Pinget
Vidéo
Jérôme Ruchet
Habillage
Joëlle Müller
Perruques/Maquillage
Karine Cuendet (jusqu'à la 1ère)
Christèle Paillard (après la 1ère)
Ateliers Costumes
Yaël Marcuse
DIRECTION GÉNÉRALE
Directeur général
Aviel Cahn
Assistante administrative
Valérie Drechsler
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
Secrétaire générale
Carole Trousseau
Attaché de direction et Chargé du contrôle interne
Swan Varano
Adjointe administrative
Cynthia Haro
DIRECTION ARTISTIQUE
Directeur artistique adjoint
Arnaud Fétique
Responsable de la planification
Marianne Dellacasagrande
Assistant à la mise en scène
Leonardo Piana
ADMINISTRATION ARTISTIQUE
Chargé de production artistique et casting
Markus Hollop
Chargée d'administration et de planning
Camille Le Brouster
Assistante de production et responsable de la figuration
Matilde Fassò
RÉGIE DE SCÈNE
Régisseure générale
Anne Lebouvier
Régisseur
Jean-Pierre Dequaire
MUSIQUE
Chef de chant principal
Jean-Paul Pruna
Chefs de chant/Pianistes
Xavier Dami
Réginald Le Reun
Responsable ressources
musicales
Eric Haegi
Jeune Ensemble
Luca Bernard
Giulia Bolcato
Omar Mancini
William Meinert
Ena Pongrac
DRAMATURGIE ET DÉVELOPPEMENT CULTUREL
Dramaturge
Clara Pons
Rédacteur-traducteur
Christopher Park
Responsable développement culturel
Sabryna Pierre
Collaboratrice jeune public
Léa Siebenbour
CHŒUR
Chef des chœurs
Alan Woodbridge
Régisseure des chœurs
Marianne Dellacasagrande
Assistant régie des chœurs et logistique
Rodrigo Garcia
Sopranos
Fosca Aquaro
Chloé Chavanon
Nicola Hollyman
Iana Iliev
Mayako Ito
Victoria Martynenko
Martina Möller-Gosoge
Cristiana Presutti
Anna Samokhina
Iulia Elena Surdu
Altos
Elise Bédènes
Audrey Burgener
Magali Duceau
Varduhi Khachatryan
Mi-Young Kim
Céline Kot
Vanessa Laterza
Negar Mehravaran
Mariana Vassileva-Chaveeva
Ténors
Jaime Caicompai
Yong-Ping Gao
Rémi Garin
Lyonel Grélaz
Sanghun Lee
José Pazos
Terige Sirolli
Georgi Sredkov
Bisser Terziyski
Marin Yonchev
Louis Zaitoun
Basses
Romaric Braun
Nicolas Carré
Phillip Casperd
Aleksandar Chaveev
Peter Baekeun Cho
Christophe Coulier
Rodrigo Garcia
Igor Gnidii
Seong Ho Han
Vladimir Kazakov
Sebastià Peris Marco
Dimitri Tikhonov
BALLET
Directeur du Ballet
Sidi Larbi Cherkaoui
Directeur opérationnel
du Ballet
Florent Mollet
Adjoint
Vitorio Casarin
Coordinatrice administrative
Léa Caufin
Maître de ballet
Manuel Renard
Danseuses
Yumi Aizawa
Céline Allain
Zoé Charpentier
Diana Dias Duarte
Zoe Hollinshead
Emilie Meeus
Stefanie Noll
Sara Shigenari
Madeline Wong
Danseurs
Jared Brown
Quintin Cianci
Oscar Comesaña Salgueiro
Ricardo Gomes Macedo
Armando Gonzalez Besa
Julio Leon Torres
Adelson Carlos Nascimento Santo Jr.
Juan Perez Cardona
Mason Kelly
Luca Scaduto
Geoffrey Van Dyck
Nahuel Vega
TECHNIQUE DU BALLET
Directeur technique du Ballet
Rudy Parra
Régisseur plateau
Alexandre Ramos
Régisseur lumières
Sébastien Babel
Technicien son & vidéo
Jean-Pierre Barbier
Service médical
Dr Victoria Duthon
Dr Silvia Bonfanti
(Hirslanden Clinique La Colline)
MÉCÉNAT ET SPONSORING
Responsable du mécénat
Frédérique Walthert
Adjointe administrative
Natalie Ruchat
PRESSE
Responsable presse et relations publiques
Karin Kotsoglou
Assistante communication
Isabelle Jornod
MARKETING & VENTES
Directeur Marketing & Ventes
Alain Duchêne
MARKETING
Responsable communication
digitale
Wladislas Marian
Social media and influencer manager
Alice Riondel
Graphiste
Sébastien Fourtouill
Vidéaste
Florent Dubois
Assistante communication
Corinne Béroujon Rabbertz
Coordinatrice communication
Tania Rutigliani
Responsable développement
clientèles privées et institutionnelles
Juliette Duru
BILLETTERIE
Responsable billetterie et du développement des publics
Christophe Lutzelschwab
Responsable adjoint-e développement des publics
NN
Collaboratrices billetterie
Hawa Diallo-Singaré
Jessica Alves
Feifei Zheng
ACCUEIL DU PUBLIC
Responsable accueil du public
Pascal Berlie
Agent-e-s d'accueil
Romain Aellen
Pierre Akerib
Charlotte Aubin
Sélim Besseling
Michel Chappellaz
Laura Colun
Liu Cong
Raphaël Curtet
Yacine El Garah
Naomi Farquet
Arian Iraj Forotan Bagha
Victoria Fragoso
Estelle Frigenti
David Gillieron
Nathan Gremaud
Youri Hanne
Margaux Herren
Benjamin Lechevrel
Lili Lesimple
Yann Lodjima
Youssef Mahmoud
Karen Maire
Ilona Montessuit
Margot Plantevin
Luane Rasmussen
Julia Rieder
Illias Schneider
Doris Sergy
Rui Simao
Emma Stefanski
Rachel Tevaearai
Nguyen Phuong Chi Tran
Quentin Weber
FINANCES
Responsable Finances
Florence Mauron-Fort Comptables
Paola Andreetta
Andreana Bolea
Chantal Chappot
Laure Kabashi
RESSOURCES HUMAINES
Responsable RH NN
Gestionnaires RH
Laura Casimo
Marina Della Valle
Alexia Dubosson
NN
INFORMATIQUE
Chef de service
Marco Reichardt
Administrateurs informatiques et télécoms
Lionel Bolou
Ludovic Jacob
ARCHIVES
Archiviste / Gestionnaire des collections
Anne Zendali Dimopoulos
CAFÉTÉRIA DU PERSONNEL
Coordinateur
Christian Lechevrel
Collaborateur buvette
Norberto Cavaco
Cuisinier
Olivier Marguin
TECHNIQUE
Directeur technique
Luc Van Loon
Adjointe administrative
Sabine Buchard
Régisseures techniques de production
Ana Martín del Hierro
Catherine Mouvet
BUREAU D'ÉTUDE
Responsable du bureau d'étude
Yvan Grumeau
Assistant
Christophe Poncin
DESSINATEUR-TRICE-S
Stéphane Abbet
Solène Laurent
Antonio Di Stefano
LOGISTIQUE
Responsable logistique
Thomas Clément
Chauffeurs / Collaborateur administratif
Dragos Mihai Cotarlici
Alain Klette
SERVICE INTÉRIEUR
Huissier responsable
Stéphane Condolo
Huissier-ère-s
Bekim Daci
Teymour Kadjar
Antonios Kardelis
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Huissiers/Coursiers
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INFRASTRUCTURE ET BÂTIMENT
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bâtiment et sécurité
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Responsable d'entretien
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CHEFS DE PLATEAU
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Chef de service
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Sous-chefs
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Juan Calvino
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Daniel Jimeno
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Brigadiers
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Sulay Jobe
Julien Pache
Damian Villalba
Sous-brigadier
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Machinistes
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Chann Bastard
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Vincent De Carlo
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Julien Perillard
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Yannick Rossier
Nicolas Tagand
Bastien Werlen
Menuisier de plateau et chargé de l'entretien
Francesco Mauvis
SON & VIDÉO
Chef de service
Jean-Marc Pinget
Sous-chef
Claudio Müller
Techniciens
Amin Barka
Christian Lang
Youssef Kharbouch
Jérôme Ruchet
ÉCLAIRAGE
Chef de service
Simon Trottet
Sous-chefs de production
Marius Echenard
Stéphane Gomez
Sous-chef opérateur lumières et informatique de scène
David Martinez
Coordinateur de production
Blaise Schaffter
Techniciens éclairagistes
Serge Alérini
Dinko Baresic
Salim Boussalia
Stéphane Esteve
Romain Toppano
Juan Vera
Électronicien
Clément Brat
Opérateurs lumière et informatique de scène
Florent Farinelli
William Desbordes
Jean Sottas
Responsable entretien
électrique
Fabian Pracchia
ÉLECTROMÉCANIQUE
Chef de service
Jean-Christophe Pégatoquet
Sous-chef
David Bouvrat
Électromécaniciens
Fabien Berenguier
Stéphane Resplendino
Christophe Seydoux
Emmanuel Vernamonte
Sébastien Duraffour
ACCESSOIRES
Chef de service
Damien Bernard
Sous-chef
Patrick Sengstag
Accessoiristes
Vincent Bezzola
Joëlle Bonzon
Stamatis Kanellopoulos
Cédric Pointurier-Solinas
Anik Polo
Padrut Tacchella
Silvia Werder
Pierre Wüllenweber
HABILLAGE
Cheffe de service
Joëlle Muller
Sous-cheffe
Sonia Ferreira Gomez
Responsable costumes Ballet
Caroline Bault
Habilleur-euse-s
Claire Barril
Cécile Cottet-Nègre
Angélique Ducrot
Sylvianne Guillaume
Philippe Jungo
Olga Kondrachina
Christelle Majeur
Veronica Segovia
Charlotte Simoneau
Lorena Vanzo-Pallante
Habilleuse ballet
Raphaèle Ruiz
PERRUQUES ET MAQUILLAGE
Cheffe de service
Karine Cuendet
Sous-cheffe
Christèle Paillard
Perruquières-maquilleuses
Lina Frascione Bontorno
Cécile Jouen
Alexia Sabinotto
ATELIERS DÉCORS
Chef des ateliers décors
Michel Chapatte
Assistant
Christophe Poncin
Magasinier
Roberto Serafini
MENUISERIE
Chef de service
Stéphane Batzli
Sous-chef
Manuel Puga Becerra
Menuisiers
Giovanni Conte
Ivan Crimella
Frédéric Gisiger
Aitor Luque
Philippe Moret
German Pena
NN
SERRURERIE
Chef de service
Alain Ferrer
Serruriers
Patrick Barthe
Yves Dubuis
NN
TAPISSERIE DÉCORATION
Chef de service
Dominique Baumgartner
Sous-chef
Martin Rautenstrauch
Tapissier-ère-s et décorateur-trice-s
Line Beutler
Daniela De Rocchi
Raphaël Loviat
Dominique Humair Rotaru
Fanny Silva Caldari
PEINTURE DÉCORATION
Chef de service
Fabrice Carmona
Sous-chef
Christophe Ryser
Peintres
Gemy Aïk
Ali Bachir-Chérif
Stéphane Croisier
Janel Fluri
ATELIERS COSTUMES
Cheffe des ateliers costumes
Sandra Delpierre
Assistant-e-s
Armindo Faustino-Portas
Carole Lacroix
Gestionnaire stock costumes
Philippe Joly
ATELIER COUTURE
Costumière
Caroline Ebrecht
Tailleur-e-s
Amar Ait-Braham
Lurdes Do Quental
Lisbeth Tron-Siaud
Couturier-ère-s
Sophie De Blonay
Léa Cardinaux
Ivanna Denis
Marie Hirschi
Gwenaëlle Mury
Léa Perarnau
Xavier Randrianarison
Yulendi Ramirez
Ana-Maria Rivera
Soizic Rudant
Astrid Walter
DÉCO ET ACCESSOIRES
COSTUMES
Cheffe de service
Isabelle Pellissier-Duc
Décoratrices
Corinne Baudraz
Emanuela Notaro
CUIR
Chef de service
Arthur Veillon
Cordonnier-ère-s
Venanzio Conte
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PERSONNEL SUPPLÉMENTAIRE TEMPORAIRE
Médiamaticien
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Technique de scène
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Ressources humaines
Elodie Samson
Anita Hasani (apprentie)
Juliette Cevey
Ballet
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Léo Merrien (stagiaire)
Serrurerie
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Bureau d'étude
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Atelier couture
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La Fondation du Grand Théâtre de Genève
Le Grand Théâtre est régi depuis 1964 par la Fondation du Grand Théâtre de Genève sous la forme juridique d'une Fondation d'intérêt communal, dont les statuts ont été adoptés par le Conseil municipal et par le Grand Conseil. Principalement financée par la Ville de Genève avec le soutien de l'Association des communes genevoises et de mécènes, la Fondation a pour mission d'assurer l'exploitation du Grand Théâtre,
Conseil de Fondation
M. Xavier Oberson, Président*
Mme Sandrine Salerno, Vice-présidente*
M. Guy Dossan, Secrétaire*
M. Sami Kanaan*
Mme Frédérique Perler*
M. Claude Demole*
Mme Dominique Perruchoud*
M. Ronald Asmar
M. Marc Dalphin
M. Shelby R. du Pasquier
M. Rémy Pagani
* Membre du Bureau
Situation au 31 mars 2023
notamment en y organisant des spectacles d'art lyrique, chorégraphique et dramatique (art. 2 de ses statuts).
Le Conseil de Fondation est composé de quatorze membres, désignés par le Conseil municipal et le Conseil administratif de la Ville de Genève, et d'un membre invité représentant du personnel.
M. Charles Poncet
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Secrétariat Cynthia Haro fondation@gtg.ch
Devenez mécène du Grand Théâtre !
Vous ferez partie de la plus grande structure artistique de Suisse romande. Vous renforcerez son ancrage à Genève et son rayonnement au-delà de ses frontières. Vous participerez au déploiement des ambitions du Grand Théâtre, celles d'excellence artistique, d'innovation et d'ouverture à tous les publics. Chaque saison, le Grand Théâtre présente des productions lyriques et chorégraphiques qui évoquent les grands sujets de notre époque, destinées à faire vivre l'expérience incomparable de l'art dans toutes ses formes au plus grand nombre. Avec une compagnie de ballet menée par le grand chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui, à la pointe de l'expérimentation transdisciplinaire, le Grand Théâtre développe un nouveau répertoire de danse contemporaine dont les tournées feront briller Genève et la Suisse à l'étranger.
Votre don constitue un soutien vital à la réalisation de projets audacieux. Il existe un large champ d'initiatives que vous pouvez soutenir et qui vous permet de vous associer aux valeurs du Grand Théâtre : participez directement au financement d'une saison ou d'un spectacle ; contribuez à la création d'un ballet ; soutenez
un projet qui rassemble plusieurs disciplines artistiques ; engagez-vous pour la jeunesse et pour la diversification des publics ; engagez-vous pour l'accessibilité à toutes et tous et à petit prix ; aidez les artistes du Grand Théâtre, sa troupe de jeunes chanteurs en résidence ou les danseurs de sa compagnie de ballet.
À titre privé, dans le cadre d'une fondation ou d'une entreprise, votre mécénat se construit selon vos souhaits en relation privilégiée avec le Grand Théâtre, pour mettre en avant des valeurs communes et enrichir votre projet d'entreprise ou personnel. Rejoignez-nous pour bénéficier non seulement d'une visibilité unique et d'un accès exceptionnel aux productions, mais aussi pour vivre des moments inoubliables en compagnie des grands artistes de notre époque !
Rejoignez-nous, engageons-nous ensemble à pérenniser les missions du Grand Théâtre !
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Ses grands mécènes : Allianz, Généreux donateur conseillé par CARIGEST SA, Chopard, FCO Private Office SA, Caroline et Éric Freymond, Ernst Göhner Stiftung, Indosuez Wealth Management, JT International, Fondation Leenaards, Brigitte Lescure, Fondation Francis et Marie-France Minkoff, Fondation du Groupe Pictet, REYL & Cie SA, Fondation Edmond J. Safra, Famille Schoenlaub, Union Bancaire Privée, UBP SA, Stiftung Usine, Fondation VRM
Ses mécènes : Fondation Alfred et Eugénie Baur, Rémy et Verena Best, Bloomberg, Cargill International SA, Fondation Coromandel, Dance Reflections by Van Cleef & Arpels, Denise Elfen, Fondation FAMSA, Angela et Luis Freitas de Oliveira, Emil Frey, Fondation Léonard Gianadda Mécénat, Hirslanden Clinique La Colline — CMSE, Hyposwiss Private Bank Genève SA, Fondation Inspir', Mona Lundin-Hamilton, France Majoie Le Lous, Fondation Jan Michalski pour l'écriture et la littérature, MKS PAMP SA, Adam et Chloé Said, Société Générale Private Banking, Fondation du Domaine de Villette
Le Cercle du Grand Théâtre de Genève
Le Cercle du Grand Théâtre de Genève rassemble toutes les personnes et entreprises intéressées à soutenir les activités du Grand Théâtre dans le domaine des arts lyrique, chorégraphique et dramatique. Depuis sa création en 1986, le Cercle apporte chaque saison un important soutien financier au Grand Théâtre par des contributions aux spectacles.
Pour la saison 2023-2024, le Cercle soutient les productions suivantes : Don Carlos, María de Buenos Aires et le ballet Eléments.
Pourquoi rejoindre le Cercle ? Pour partager une passion commune et s'investir dans l'art vivant avec la plus grande scène culturelle de la Suisse romande.
Certains de nos avantages exclusifs :
· Cocktails d'entracte
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· Priorité pour la souscription des abonnements
· Priorité de placement et utilisation de la même place tout au long de la saison
· Service de billetterie personnalisé
· Tarifs préférentiels pour la location des espaces du Grand Théâtre
· Invitation au pot de Première
· Meet & Greet avec un·e artiste et/ou un·e membre de la production
· Accès gratuit à toutes les activités de La Plage
Bureau (novembre 2022)
M. Rémy Best, président
M. Shelby du Pasquier, vice-président
Mme Véronique Walter, trésorière
Mme Benedetta Spinola, secrétaire
Autres membres du Comité (novembre 2022)
M. Romain Jordan
M. Antoine Khairallah
Mme Pilar de La Béraudière
Mme Marie-Christine von Pezold
M. François Reyl
M. Adam Said
M. Julien Schoenlaub
M. Gerson Waechter
Membres bienfaiteurs
M. Metin Arditi
M. et Mme Rémy Best
M. Jean Bonna
Fondation du groupe Pictet
M. et Mme Luis Freitas de Oliveira
Mme Mona Hamilton
M. et Mme Pierre Keller
Banque Lombard Odier & Cie
MKS PAMP SA
M. et Mme Yves Oltramare
M. et Mme Jacques de Saussure
M. et Mme Julien Schoenlaub
Société Générale Private Banking Suisse
M. et Mme Pierre-Alain Wavre
M. et Mme Gérard Wertheimer
Membres individuels
S.A. Prince Amyn Aga Khan
Mme Marie-France Allez de Royère
Mme Diane d'Arcis
M. Luc Argand
M. Cesar Henrique Arthou
M. Ronald Asmar
Mme May Bakhtiar
Mme Christine Batruch-Hawrylyshyn
M. et Mme François Bellanger
Mme Maria Pilar de la Béraudière
M. Vincent Bernasconi
M. et Mme Philippe Bertherat
Mme Antoine Best
Mme Saskia van Beuningen
Mme Clotilde de Bourqueney Harari
Comtesse Brandolini d'Adda
M. Yves Burrus
Mme Caroline Caffin
Mme Emily Chaligné
M. et Mme Jacques Chammas
Mme Claudia Ciampi
M. et Mme Philippe Cottier
Mme Tatjana Darani
M. et Mme Claude Demole
M. et Mme Guy Demole
M. et Mme Michel Dominicé
M. Pierre Dreyfus
Me et Mme Olivier Dunant
Mme Marie-Christine Dutheillet de Lamothe
Mme Denise Elfen-Laniado
Mme Diane Etter-Soutter
M. et Mme Patrice Feron
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M. et Mme Nicolas Gonet
M. et Mme Yves Gouzer
Mme Claudia Groothaert
M. et Mme Philippe Gudin de La Sablonnière
Mme Bernard Haccius
Mme Victoria Hristova
M. et Mme Éric Jacquet
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M. Guillaume Jeangros
M. Antoine Khairallah
M. et Mme Jean Kohler
M. David Lachat
M. Marko Lacin
Mme Brigitte Lacroix
Mme Éric Lescure
Mme Claire Locher
M. Pierre Lussato
Mme France Majoie Le Lous
M. et Mme Colin Maltby
M. Bertrand Maus
M. et Mme Olivier Maus
Mme Béatrice Mermod
Mme Vera Michalski-Hoffmann
M. et Mme Christopher Mouravieff-Apostol
M. Xavier Oberson
M. et Mme Patrick Odier
M. et Mme Alan Parker
M. et Mme Shelby du Pasquier
Mme Jean Pastré
Mme Sibylle Pastré
Baron et Baronne Louis Petiet
M. et Mme Gilles Petitpierre
Mme Marie-Christine von Pezold
M. et Mme Charles Pictet
M. Charles Pictet
M. et Mme Guillaume Pictet
M. et Mme Ivan Pictet
Mme Françoise Propper
Comte de Proyart
M. et Mme Christopher Quast
Mme Zeina Raad
M. et Mme Dominique Reyl
M. et Mme François Reyl
Mme Karin Reza
M. et Mme Jean-Pierre Roth
M. et Mme Andreas Rötheli
M. et Mme Jean-Rémy Roussel
M. et Mme Adam Said
Mme Maria-Claudia de Saint Perier
Marquis et Marquise de Saint Pierre
M. Vincenzo Salina Amorini
M. Alain Saman
Mme Nahid Sappino
M. Paul Saurel
Mme Isabelle de Ségur
Baronne Seillière
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Mme Nathalie Sommer
Marquis et Marquise Enrico Spinola
Mme Christiane Steck
M. Riccardo Tattoni
Mme Suzanne Troller
M. et Mme Gérard Turpin
M. Olivier Varenne
M. et Mme Jean-Luc Vermeulen
M. et Mme Julien Vielle
M. et Mme Olivier Vodoz
Mme Bérénice Waechter
M. Gerson Waechter
M. et Mme Stanley Walter
M. Stanislas Wirth
Membres institutionnels
1875 Finance SA
BCT Bastion Capital & Trust
FCO Private Office SA
Fondation Bru
Fondation de l'Orchestre de la Suisse Romande
International Maritime Services Co. Ltd.
Lenz & Staehelin
Moore Stephens Refidar SA
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Case postale 249
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Rédaction
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Traduction
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