Saint François d'Assise
Opéra d'Olivier MessiaenPassion et partage
La Fondation du Groupe Pictet est fière de soutenir le volet pédagogique du « GTJ - Grand Théâtre Jeunesse ».
En participant à ce programme de formation, nous nous engageons en faveur de la génération à venir.
Nous sommes particulièrement heureux de pouvoir offrir aux talents de demain l’opportunité de découvrir les joies de l’opéra et du ballet, et peut-être même de susciter des vocations.
Les associés du groupe Pictet vous souhaitent une très belle saison 2023-2024.
Le Grand Théâtre de Genève remercie ses mécènes et partenaires de la saison 2023-2024 pour leur engagement généreux et passionné.
SUBVENTIONNÉ PAR
AVEC LE GÉNÉREUX SOUTIEN DE POUR LE PROGRAMME PÉDAGOGIQUE
GRANDS MÉCÈNES
FONDATION
ALFRED ET EUGÉNIE BAUR
CAROLINE ET ÉRIC FREYMOND
BRIGITTE LESCURE
GUY DEMOLE
RÉMY ET VERENA BEST
DENISE ELFEN-LANIADO
FONDATION
LÉONARD GIANADDA MÉCÉNAT
FRANCE MAJOIE LE LOUS
FAMILLE SCHOENLAUB
BLOOMBERG
FONDATION FAMSA
FONDATION
JAN MICHALSKI
MÉCÈNES
CARGILL INTERNATIONAL SA
HYPOSWISS PRIVATE BANK GENÈVE SA
RTS TV & ESPACE 2 LE TEMPS
CINESIS
FONDATION VRM
MKS PAMP SA
PARTENAIRES MÉDIA
PARTENAIRES D'ÉCHANGE
ANGELA ET LUIS FREITAS DE OLIVEIRA
FONDATION INSPIR '
ADAM ET CHLOÉ SAID
DANCE REFLECTIONS BY VAN CLEEF & ARPELS
EMIL FREY
MONA
LUNDIN-HAMILTON
FONDATION DU DOMAINE DE VILLETTE
LÉMAN BLEU LE PROGRAMME.CH
DEUTZ
FLEURIOT FLEURS
PARTENAIRE MÉDICAL OFFICIEL
MANOTEL
CENTRE DE MÉDECINE DU SPORT ET DE L'EXERCICE
HIRSLANDEN CLINIQUE LA COLLINE
MANDARIN ORIENTAL
1&2 Décor, 2011-2012. Fil barbelé, 4 éléments. Chacun approx. 210 x 174 x 41 cm
© Adel Abdessemed, Paris ADAGP. Collection
François Pinault Foundation. Retable d'Issenheim, Matthias Grünewald (vers 1475-1480-1528), musée Unterlinden de Colmar.
3 Saint François debout avec une tête de mort. Vers 1635 (huile sur toile) Francisco de Zurbarán (1598-1664) © Saint Louis Art Museum / Museum Purchase / Bridgeman Images
4 Saint François d'Assise prêchant aux oiseaux, détail de la prédelle de Saint François d'Assise recevant les stigmates, vers 1295-1300 (tempera sur bois) Giotto (Giotto di Bondone) (c. 12661337) © Josse / Bridgeman Images
5 Die Taubenpost, 2021. Aluminium peint en vert militaire. Approx. 260 x 590 x 290 cm © Adel Abdessemed, Paris ADAGP
6 Costume de Saint François d'Assise, création originale portée par Robin Adams dans le rôle-titre © Adel Abdessemed, Paris ADAGP
7 Saint François d'Assise recevant les stigmates (huile sur toile) Guercino (Giovanni Francesco Barbieri) (1591-1666)
© NPL — DeA Picture Library / Bridgeman Images
8 Pigeons
© NPL — DeA Picture Library / Bridgeman Images
9 Portrait d'Olivier Messiaen
© Bridgeman Images
Saint François d'Assise
Opéra d'Olivier Messiaen
Livret du compositeur
Créé le 28 novembre 1983 à Paris
Première fois au Grand Théâtre de Genève
Nouvelle production
11, 16, 18 avril 2024 — 18h
14 avril 2024 — 15h
Chanté en français avec surtitres en français et en anglais
Le spectacle durera environ cinq heures trente avec deux entractes de 30 minutes inclus
Avec le soutien de
BRIGITTE LESCURE
Partenaire de l'art contemporain à l'opéra
Le Briefing
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Tous les matins, le Briefing vous livre un résumé des informations qui comptent, un agenda des événements à ne pas manquer ainsi qu’une sélection d’articles exclusifs, de l'analyse au reportage.
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Direction musicale
Jonathan Nott
Mise en scène, scénographie, costumes et vidéo
Adel Abdessemed
Lumières
Jean Kalman
Co-éclairagiste
Simon Trottet
Dramaturgie
Stephan Müller
Direction des chœurs
Mark Biggins
Saint François
Robin Adams
L'Ange
Claire de Sévigné
Le Lépreux
Aleš Briscein
Frère Léon
Kartal Karagedik
Frère Massée
Jason Bridges
Frère Élie
Omar Mancini
Frère Bernard
William Meinert
Frère Sylvestre
Joé Bertili
Frère Ruffin
Anas Séguin
Chœur du Grand Théâtre de Genève
Chœur Le Motet de Genève
Orchestre de la Suisse Romande
Prise de rôle
Membre du Jeune Ensemble
DEUTZ BRUT CLASSIC
CHAMPAGNE-DEUTZ.COM
Servi aux bars du Grand Théâtre
François d'Assise est une figure aimée du monde entier. Croyants ou non-croyants ne l'admirent pas moins que les catholiques. Son esprit ensoleillé et plein d'espoir, son doux amour pour toutes les créatures, sa préoccupation du prochain, son esprit fidèle à l'Évangile, l'audace de sa démarche, la résistance persistante dont il fit preuve contre toute norme étouffante appartiennent aujourd'hui au mythe de saint François. Le livret du seul opéra d'Olivier Messiaen Saint François d'Assise, créé à Paris en 1983, décrit la vie de cet immense chercheur de la vérité de Dieu et fondateur de l'ordre franciscain. Construite en trois actes, en référence à la trinité du monde chrétien, articulée autour de huit tableaux, nombre symbolisant le renouveau spirituel et le commencement d'un temps nouveau, Messiaen considérait cette pièce comme la somme de son œuvre. Dans cet opéra, toutes les particularités qui sont la signature de ce croyant, compositeur et catholique trouvent une résonance et une profondeur inégalée : le principe des leitmotivs, la création de tonalités et de modes, que Messiaen voyait de manière synesthétique, la complexité rythmique, dérobée à l'écoute des oiseaux et le geste d'un romantique tardif français, tout cela trouve sa place et son refuge dans la gloire du divin et non comme geste d'un art musical sophistiqué. Une œuvre par ailleurs d'une taille extraordinaire : d'une durée de plus de quatre heures, les musiciens de l'orchestre, les choristes et les solistes ne se comptent plus par dizaines mais par centaines.
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La mise en scène ainsi que toute la création visuelle de cette pièce redoutable par ses ambitions et ses proportions seront orchestrées par Adel Abdessemed : cet artiste de renommée mondiale de l'art contemporain se retrouve pour la première fois aux manettes d'une œuvre scénique. Son œuvre englobe des sculptures et installations aux proportions gigantesques, des peintures, des dessins et des vidéos. Les thèmes qui l'habitent sont la terreur, la migration, la violence, la douleur, la mort et la perte de la civilité. L'œuvre d'Adel Abdessemed déchire les contraires : entre paix et adoration, entre espoir et damnation, entre enfer et ciel. L'enfer pénètre chaque particule de la cellule de l'être en société et, dans le propos de l'artiste, seul le ciel est là comme antidote contre tous les phénomènes barbares de notre temps.
Cette première romande sera dirigée par Jonathan Nott. De 1995 à 2000 à la tête du fameux Ensemble intercontemporain, son rapport étroit à l'univers de la musique française du XXe siècle fait de lui le chef idéal pour diriger son Orchestre de la Suisse Romande, les forces du Chœur du Grand Théâtre de Genève et l'ensemble des solistes dans la création magique de Messiaen. Dans le rôle principal, on saluera le baryton anglais Robin Adams, remarqué dans le répertoire contemporain, qui incarnera pour la première fois le rôle.
Une émission qui remue la culture
Ramdam
Les jeudis à 22h30
En tout temps
Francis of Assisi, a figure known and loved throughout the world. Believers and unbelievers admire him perhaps just as much as Roman Catholics. His hopeful, sunny disposition, his tender love for creation and for humanity, his spirit rooted in the Gospel, the audacity of his vocation and the tenacity of his struggle against the stifling norms of his time are all part of the mythical image we have of Saint Francis of Assisi today.Olivier Messiaen's only opera Saint François d'Assise, which premiered in Paris in 1983, recounts the life of this great seeker of God's truth and founder of the Franciscan Order. The three-act structure of the work mirrors the Christian Trinity, and its eight tableaux are the numerical symbol of spiritual renewal and the beginning of a new time. Messiaen considered it the apex of his work. The opera resonates deeply and singularly with all the characteristics of the believer, composer and committed Roman Catholic that was Messiaen. The systematic use of leitmotiv, the composer's synaesthetic conception of modal and tonal creation, the rhythmic complexity he gleaned from his passionate love of birdsong and the grandeur of his Late French Romantic dramatic gesture: it all finds its place and refuge in the greater glory of God, being far more than the mere expression of sophisticated musical artistry. Moreover, the work is of extraordinary dimensions: lasting over four hours, with not just dozens but almost hundreds of performers among the instrumentalists of the orchestra, chorus and soloists.
The staging of Saint François d'Assise, in all its awe-inspiring ambitions and proportions, will be world-famous contemporary visual artist, Adel Abdessemed's first foray into the world of stage direction. His work is comprised of sculptures and installations of gigantic dimensions, vidéo, paintings and drawings. The work of this artist is rooted in the turmoil of our planet; it is inspired by terror, migration, violence, suffering, death and the loss of civility. Adel Abdessemed's work rips up polarities; between peace and adoration, hope and damnation, hell and heaven. Hell is found in every particle of every cell of human beings in society and Heaven is the only antidote against the barbarity of our times.
This French Swiss premiere will be conducted by Jonathan Nott. From 1995 to 2000 he was at the head of the famous Ensemble Intercontemporain, and his close relationship with the world of 20th century French music makes him the ideal conductor to lead his Orchestre de la Suisse Romande, the forces of the Grand Théâtre de Genève Opera Chorus and the ensemble of soloists in Messiaen's magical creation. In the lead role, English baritone Robin Adams, noted for his commitment to the contemporary repertoire, will make his debut in the role.
LA CRITIQUE DE GUY CHERQUI
LES LENDEMAINS DE PREMIÈRE
18:30 Le Journal
Acte I
Premier tableau : La Croix
Sur la route avec Saint François, Frère Léon exprime ses peurs. François lui explique qu'il faut accepter les souffrances pour l'amour du Christ.
Deuxième tableau : Les Laudes
Après la prière commune du matin avec les Frères, Saint François demande au Seigneur de lui faire rencontrer un lépreux, qu'il voudrait être capable d'aimer.
Troisième tableau : Le Baiser au Lépreux
Dans une léproserie, un lépreux se révolte contre sa maladie. Saint François le calme et le raisonne. Un Ange apparaît et assure le lépreux de l'amour de Dieu. Touché, le lépreux se repent de sa colère. François l'embrasse et le lépreux guérit miraculeusement. Les deux hommes prient ensemble.
Acte II
Quatrième tableau : L'Ange voyageur
Sur le mont de la Verna, un Ange apparaît sous les traits d'un voyageur et frappe à la porte de la salle conventuelle. Il veut parler à Frère Élie, le Vicaire de l'Ordre et lui demande ce qu'il pense de la Prédestination. Frère Élie, furieux d'avoir été dérangé, refuse de répondre. L'Ange demande ensuite à parler à Frère Bernard, à qui il pose la même question. La réponse de Frère Bernard, sage et franche, satisfait l'Ange qui disparaît.
Cinquième tableau : L'Ange musicien
L'Ange, une viole à la main, apparaît maintenant à Saint François. Puisque celui-ci parle à Dieu en musique, Dieu lui répondra en musique, par l'entremise de l'Ange et de sa viole. L'intolérable douceur de la mélodie qu'il en tire provoque l'évanouissement de François.
Sixième tableau : Le Prêche aux oiseaux
À l'Ermitage des Carceri, Saint François et Frère
Massée observent les oiseaux. Lorsque François les décrit, on entend les oiseaux typiques de la région, mais aussi des oiseaux exotiques. François fait un prêche aux oiseaux et les bénit, avant que ceux-ci s'envolent vers l'Orient, l'Occident, le Midi et l'Aquilon : les quatre directions de la Croix.
Acte III
Septième tableau : Les Stigmates
À la Verna, Saint François implore le Christ de lui accorder la grâce de recevoir les stigmates. Une immense Croix noire apparaît. Le Christ répond, à travers les voix du Chœur, et exauce François. Des rayons lumineux le frappent aux mains, aux pieds et au flanc droit.
Huitième tableau : La Mort et la Nouvelle Vie
Dans l'église de la Portioncule, Saint François gît au sol, mourant, entouré des Frères. Il fait ses adieux au monde et achève son Cantique en saluant la Mort. L'Ange et le lépreux se joignent aux Frères pour assister l'agonie de François, qui expire dans une dernière exclamation vers le Seigneur. Le Chœur chante la Gloire de la Résurrection.
Act I
First Tableau: The Cross
On the road with Saint Francis, Brother Léon expresses his fears to him. Francis explains that we must accept suffering for the love of Christ.
Second Tableau: Lauds
After the morning prayer with the brothers, Saint Francis asks the Lord to let him meet a leper, whom he would like to be able to love.
Third Tableau: The Kiss to the Leper
In a leper colony, a leper rebels against his illness. Saint Francis calme him down and talks with him. An angel appears and reassures the leper of God's love. Touched, the leper repents of his anger. Francis embraces him and the leper miraculously recoveres. The two men pray together.
Act II
Fourth Tableau: The Travelling Angel
On Mount Verna, an Angel appears in the disguise of a traveller and knocks on the door of the convent room. He wants to speak to Brother Elijah, the Vicar of the Order, and asks him what he thinks about Predestination. Brother Elijah, furious at having been disturbed, refuses to answer. The Angel then asks to speak to Brother Bernard, to whom he asks the same question. Brother Bernard's answer, wise and frank, satisfies the Angel, who disappears.
Fifth Tableau: The Angel as musician
The Angel, with a violin in his hand, now appears to Saint Francis. Since Saint Francis speaks to God in music, God will answer him in music, through the Angel and his violin. The intolerable sweetness of the melody he plays causes Francis to faint.
Sixth Tableau: The Preach to the Birds
At the Hermitage of the Carceri, Saint Francis and Brother Massée are observing the birds. When Francis describes them, we hear birds that are typical of the region, but also exotic birds. Francis preaches to the birds and blesses them, before they fly off towards the East, West, South and Aquilon: the four directions of the Cross.
Act III
Seventh Tableau: The Stigmata
At the Verna, Saint Francis implores Christ to grant him the grace of receiving the stigmata. A huge black Cross appears. Christ responds, through the voices of the choir, and grants Francis his request. Rays of light strike his hands, feet and right side.
Eighth Tableau: Death and New Life
In the Church of the Porziuncola, Saint Francis lies on the floor, dying, surrounded by the friars. He bids farewell to the world and concludes his Canticle by saluting Death. The Angel and the leper join the friars to assist Francis in his agony, as he expires with a final exclamation to the Lord. The Choir sings the Glory of the Resurrection.
Saint François d'Assise
(Scènes franciscaines)
Olivier Messiaen (1908-1992)
Opéra en 3 actes et 8 tableaux
Acte I
Premier tableau
La Croix
J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur sur la route…
(Frère Léon, Saint François)
Celui qui veut marcher sur mes pas… (Chœur)
Deuxième tableau
Les Laudes
Loué sois tu mon Seigneur, pour frère Vent…
(Saint François, Frère Sylvestre, Frère Ruffin, Frère Bernard, Chœur)
Ô Toi, Toi qui as fait le Temps…
(Saint François)
Troisième tableau
Le Baiser au Lépreux
Comment peut-on vivre une telle vie ?
(Le Lépreux, Saint François)
Lépreux, lépreux, lépreux, ton cœur t'accuse…
(Le Lépreux, Saint François, l'Ange)
Pardonne-moi, Père, je récrimine toujours…
(Le Lépreux, Saint François)
À ceux qui ont beaucoup aimé… (Chœur)
Acte II
Quatrième tableau
L'Ange voyageur
J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur sur la route…
(Frère Léon, Frère Massée)
Notre Père François est là dans sa grotte…
(Frère Massée, l'Ange, Frère Élie, Frère Bernard)
Cinquième tableau
L'Ange musicien
Loué sois tu mon Seigneur, pour frère Soleil…
(Saint François, l'Ange)
J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur sur la route…
(Frère Léon, Frère Bernard, Frère Massée, Saint François)
Sixième tableau
Le Prêche aux oiseaux
Père te souviens-tu du jeune homme de Sienne ?
(Frère Massée, Saint François)
Frères Oiseaux, en tout temps et lieu…
(Saint François)
Avec quel respect ils se sont tus
(Frère Massée, Saint François)
Acte III
Septième tableau
Les Stigmates
Seigneur Jésus-Christ, accorde-moi deux grâces… (Saint François)
C'est moi, c'est Moi, c'est Moi, je suis l'Alpha et l'Oméga (Chœur, Saint François)
Huitième tableau
La Mort et la Nouvelle Vie
Adieu créature de Temps ! Adieu, créature d'Espace ! (Saint François, Frère Bernard, Frère Massée, Frère Léon, Frère Sylvestre, Frère Ruffin, L'Ange, Chœur)
Autre est l'éclat de la Lune, autre est l'éclat du soleil... (Chœur )
Un rituel du temps
À mi-chemin des répétitions de Saint François d'Assise, Jonathan Nott nous livre ses impressions sur cet opéra hors normes.
Propos retranscrits par Sabryna Pierre
Saint François d'Assise est une œuvre colossale. Dans quel état d'esprit l'avez-vous abordée ?
C'est de toute évidence une expérience énorme : environ quarante centimètres d'épaisseur et dix-huit kilos de partitions ! L'œuvre requiert un vaste orchestre avec des percussions, deux trompettes piccolo, trois piccolos, et bien sûr un très large chœur. C'est un peu effrayant. Du moins au début. La composition de cet opéra a tout d'abord été une grande aventure personnelle et spirituelle pour Olivier Messiaen. Lorsque j'ai abordé cette pièce pour la première fois, j'ai pensé qu'elle était peut-être trop naïve pour moi. On est face à l'œuvre d'un compositeur qui écrit à la fin de sa vie, sur des thèmes qui ont une importance extraordinaire pour lui. Si vous ne croyez pas absolument en Dieu comme lui, il peut paraître difficile d'adhérer à l'œuvre.
Comment vous l'êtes-vous finalement appropriée ?
J'ai réalisé que j'avais en fait un lien très personnel avec cette pièce. Ayant grandi en chantant dans le chœur d'une cathédrale, mon expérience de la musique professionnelle — parce qu'il s'agissait d'un chœur professionnel — s'inscrit dans un espace qui est du moins spirituel, sinon religieux. L'une des choses que j'ai particulièrement appréciées au sein de ce chœur
a été de chanter la musique de Messiaen. Je jouais également du piano et je me suis même essayé à l'orgue. Je me souviens, du haut de mes 13 ans, être entré un soir dans cette cathédrale, espace immense, complètement sombre. Je me souviens de l'orgue lui-même : jouer de ce vaste instrument, créer ces sons immenses, riches, résonnant pour l'éternité... La musique pour orgue de Messiaen est tout simplement fantastique. J'ai réalisé, en réfléchissant à Saint François, que dès le début de mon parcours il y avait l'amour de l'harmonique de Messiaen, de ses rythmes répétitifs. Son langage harmonique se développe autour d'une série d'accords qui ont une densité différente, mais qui sont basés sur la musique tonale. Le tout reste donc très naturel.
Pouvez-vous nous parler plus en détail de ces codes de l'écriture de Messiaen, de la singularité de son langage ?
Olivier Messiaen s'est servi d'échelles de transposition limitée pour pouvoir — et c'est à mon sens très important — jouer avec la densité de son harmonie. On peut donc trouver un accord tout à fait dissonant, immédiatement suivi d'un accord tout à fait concordant. Il a inventé ce système dès le début de son parcours musical, et c'est ce qui explique que si vous écoutez un morceau d'Olivier Messiaen, vous reconnaîtrez à coup sûr qu'il s'agit d'un
morceau d'Olivier Messiaen. Sa musique ne peut être confondue avec aucune autre. C'est assez exceptionnel, car il a réussi à créer son propre langage non tonal. Vous avez ces blocs de construction rythmiques qui sont basés sur des schémas rythmiques orientaux. Il y a eu recours, encore une fois, très tôt dans sa carrière et les a beaucoup utilisés. Messiaen reste donc toujours Messiaen.
Redoutiez-vous particulièrement certains aspects de la partition ?
Ce que j'appréhendais le plus avec cet opéra, c'était de perdre la notion du temps. Parce que Saint François est répétitif, long et parce qu'il s'agit d'un rituel. Je crois fermement que le pouvoir de la musique réside dans son
inscription dans le temps. La densité du temps, l'expérience du temps. C'est ce qui fait que mon travail consiste à créer un arc de tension de la première à la dernière note. Comment y parvenir si nous répétons sans cesse « J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur sur la route » ? J'avais peur de me perdre, de ne pas pouvoir gérer ces chants d'oiseaux qui sont très rapides, avec beaucoup de xylophones, de glockenspiels et de marimbas. Il faut pouvoir gérer cela. Saint François est très difficile à jouer, difficile à chanter, difficile à mémoriser pour les chanteurs parce qu'on y trouve beaucoup de répétitions, mais avec des variations. Pour surmonter ces difficultés, je pense qu'il faut aborder tout cela en termes d'harmonie.
Il y a cinq ans — alors que le spectacle avait été annulé à cause de la pandémie de Covid-19 — vous avez fait l'expérience d'écouter l'opéra de bout en bout, sans regarder la partition...
Oui, pendant l'épidémie de Covid je me suis dit : « Très bien, je suis assis ici, et nous n'allons pas faire cet opéra maintenant, mais peut-être que nous le ferons plus tard ». J'ai voulu me soumettre à cette expérience d'écouter sans regarder la partition. Le choix de l'enregistrement était limité parce qu'il n'y en a que deux, trois, peut-être trois et demi, si on inclut le Fischer-Dieskau. Le rôle de Saint François n'a donc été chanté que par une seule personne, José van Dam, qui a créé ce rôle… Je me suis assis et j'ai écouté cet enregistrement, et au bout d'une demi-heure, je me suis dit : « Oh, mon Dieu, je me demande combien de temps cela va durer. » Et au bout de deux heures, la même chose. Et soudain, l'Ange apparaît et elle dit « François ». Elle le chante sur cet accord de La majeur, et on fond en larmes. Que cette ange soit dans notre tête, ou qu'elle soit l'incarnation de ce en quoi nous croyons tous, c'est extraordinairement émouvant. On trouve là le pardon, le cheminement, tout ce qui fait
le propre du voyage humain, en fait. Mais je veux essayer de rythmer chaque étape vers ces moments de détente en termes d'accords. Il y a beaucoup d'accords de Do majeur, de La majeur, beaucoup d'accords purs. Et ensuite il y a beaucoup de dissonances. C'est ce rythmelà que je veux souligner, au sein même de la grande structure.
Il y a une autre chose que l'on remarque quand on commence à écouter des passages comme « J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur sur la route... » Ça sonne toujours un peu pareil, mais au fur et à mesure on s'aperçoit que même dans cette monodie, dans cette transe répétitive, il y a certains accords qui sont beaucoup plus denses, plus tendus, et d'autres qui se relâchent. J'aimerais trouver à l'intérieur même des phrases ces tempi parfois très lents et parfois extraordinairement rapides. Et j'aimerais que nous essayions de jouer ces derniers aussi vite que possible. Ce qui n'est pas le cas dans les enregistrements. Mais peut-être me raviserai-je et découvrirai-je qu'il n'est pas possible de les jouer aussi vite !
Les chants d'oiseaux, intimement liés à la figure de saint François et qui passionnaient Messiaen, font partie de ces passages extrêmement véloces.
Encore une fois il ne sera peut-être pas possible de les jouer aussi vite que je le voudrais, mais les chants d'oiseaux doivent être, selon moi, vraiment poussés à l'extrême. Il y a des bruits très étranges comme celui du tuba, à demi-vanne, qui fait « Wooooo ! », ce qui est peut-être un peu naïf aujourd'hui… Une grande partie des effets de la pièce sont en fait très simples. Il faut également garder à l'esprit que les oiseaux qu'on trouvait dans la région de l'Ombrie, où vivait saint François, ne sont pas les mêmes qu'en Nouvelle-
Calédonie. Messiaen s'était rendu en NouvelleCalédonie pour trouver un oiseau exotique en particulier et il découvre cette île en forme de point d'exclamation qui est, selon lui, aussi proche du paradis que l'on peut l'être sur Terre…
Longueur, répétition… Malgré les obstacles initiaux — réels ou fantasmés — que cet opéra semble comporter, vous êtes donc parvenu à le faire vôtre. Pensez-vous que chaque spectateur puisse faire de même ?
Cette musique, j'en suis tombé progressivement amoureux. Ce n'est pas quelque chose que l'on vit tous les jours. Au fil du travail, l'expérience est devenue encore plus personnelle que je ne l'avais imaginée au départ. Mais il faut un peu de patience. Je pense que la plupart d'entre nous cherche à savoir qui il est vraiment et quel est le véritable but de la vie. Et si vous êtes dans ce cas, ce qui est le cas de tout le monde, venez voir cet opéra parce que vous serez guidé. Vous serez guidé sur votre propre chemin d'une manière singulière, que vous ne trouverez que très rarement, je pense, ailleurs dans la vie. C'est un véritable cadeau que de se découvrir soi-même.
Les huit volumes des tableaux de Saint François d'Assise. © Carole Parodi
Adel Abdessemed, l’abstraction, au-delà du réel
Par Éric de Chassey
Depuis le milieu des années 1990, lorsque vous avez quitté l'Algérie, vous avez utilisé différents mediums, du dessin à l'installation, en passant par la vidéo ou la sculpture, sans véritablement en privilégier un seul. On retrouve une grande diversité de techniques et de formes dans votre travail pour le Saint François d'Assise d'Olivier Messiaen, qui est aussi la deuxième fois seulement que vous répondez à une commande, après les décors que vous aviez conçus en 2015 pour Retour à Berratham, une chorégraphie d'Angelin Preljocaj sur un texte de Laurent Mauvignier, créée au Festival d'Avignon. Cette commande vous a-t-elle conduit à une approche différente de celle qui guide habituellement votre travail d'artiste ?
C'est très différent, parce que je travaille normalement dans ma solitude, dans la solitude de l'atelier. Ici, c'est une œuvre véritablement collective. À la différence de la commande pour le ballet, je ne me suis pas limité aux décors et à la lumière, mais j'ai aussi été invité à concevoir les costumes et la mise en scène, en demandant à Jean Kalman de m'accompagner pour la lumière. Ma première réaction, il y a sept ans, a cependant été de réaliser un grand dessin au fusain, qui montrait deux personnages isolés dans une vaste étendue. Je l'ai intitulé J'ai peur, parce qu'il m'avait été inspiré par les premiers mots que l'on entend dans l'opéra de Messiaen, chantés par Frère Léon. Et puis, petit à petit,
le reste est venu, d'abord à partir de l'écoute de la musique, puis de la prise en compte du livret. J'avais le sentiment de m'attaquer à un colosse et j'ai dû faire preuve de beaucoup d'humilité. Je suis allé avec la musique et avec les mots, en suivant leur rythme et en essayant de leur être fidèle. Et cela a fait surgir des images qui sont les miennes, qui ont parfois un aspect autobiographique.
Messiaen était un homme profondément religieux et son opéra est entièrement guidé par sa foi. Vous ne partagez pas celle-ci et pourtant vous aviez déjà abordé l'iconographie chrétienne dans plusieurs œuvres, notamment la vidéo Dio, tournée à la Villa Médicis, à Rome, en 2010, où vous faisiez défiler une centaine de porteurs de croix qui sortaient dans la rue en allant vers la basilique Saint-Pierre, ou encore, en 2011-2012, les quatre Christ en fil de fer barbelé intitulés Décor, qui furent présentés au musée Unterlinden à Colmar, à proximité du retable d'Issenheim de Matthias Grünewald.
Je suis un laïc qui dialogue ici avec un catholique. Venant d’Algérie, comme tu le sais, j’ai vécu l’enfer des années 90. La laïcité est pour moi la religion de la liberté, elle protège les autres religions. Nous devons la défendre encore et toujours. Dans le premier tableau de La Croix, j’ai utilisé l’étoile de David afin de rappeler le caractère hébraïque des origines du christianisme.
Description d'un combat, 2020. C-Print. 175 x 117 cm
© Adel Abdessemed, Paris ADAGP
Et parce je suis un artiste, je suis particulièrement imprégné visuellement des images de l’histoire de l’art chrétien. Quand j’ai lu que Messiaen avait divisé son opéra en huit tableaux, j’ai imaginé qu’il avait vu au Louvre, comme moi, le Saint François d’Assise recevant les stigmates de Giotto [vers 1297], et que, comme moi, il avait surtout été touché par la partie de la prédelle qui montre la prédication de saint François aux oiseaux, et qu'il avait fait le lien avec son extraordinaire science ornithologique. J'ai alors imaginé à mon tour des tableaux, en m'autorisant une certaine liberté par rapport aux images que Messiaen décrit pourtant très précisément dans son livret.
Dans ses didascalies, Messiaen est comme contraint par une iconographie historiquement située de la vie de François d'Assise. Il renvoie sans cesse à des fresques ou des tableaux de Cimabue, Giotto ou Fra Angelico, alors que ceux-ci sont postérieurs à la vie du saint, qui relèvent de l'imagination et non de la documentation.
Il y a un écart entre la musique de Messiaen, très nouvelle, et les images qu'il décrit, qui renvoient toutes strictement au Moyen Âge et au début de la Renaissance. J'ai voulu que les images qui se trouvent sur la scène soient des images d'aujourd'hui, même si elles peuvent citer directement des sources du passé.
C'est le cas des costumes, par exemple. Dans le livret, Messiaen écrit que les frères portent « la robe noire franciscaine » et saint François une « robe brune ». Vous avez inventé d'autres costumes. Il est vrai que contrairement à ce qu'on voit dans les tableaux et les fresques, les tuniques de saint François ou de ses frères que l'on a conservées comme reliques sont des assemblages de morceaux de tissus de couleurs et de natures différentes, avec des rapiéçages, etc.
J'ai voulu que ces costumes qui distinguent chacun des personnages reposent sur le recyclage, mais un recyclage d'aujourd'hui. Par exemple, le costume du lépreux, c'est celui d'un SDF, dans sa détresse totale, fait avec des sacs poubelle comme ceux qui polluent la Méditerranée ou les forêts. Si vous sortez de chez moi, près de la Gare de l'Est, vous trouvez des costumes semblables. Ils évoquent aussi les djellabas marocaines, avec leurs bandes de laine de teintes alternées. Vous savez que saint François a envoyé certains de ses frères au Maroc, d'ailleurs, et qu'on dit qu'il est lui-même allé en Égypte ? Et puis sur ces costumes on trouve aussi
Décor de l'opéra
Saint François d'Assise d'Olivier Messaien.
Maquette du 6 e tableau, « Le prêche aux oiseaux ».
© Adel Abdessemed, Paris ADAGP
des éléments électroniques recyclés : ce sont peut-être des détonateurs pour des attentats suicide, peut-être des éléments de technologie typiques de notre époque, qui renvoient à la musique électronique. Tout cela fait partie de mon environnement, de notre environnement.
Dans l'histoire que raconte Messiaen, il y a des éléments qui rejoignent ma propre expérience. C'est le cas de la pauvreté, que j'ai vraiment vécue dans ma petite enfance. Je me souviens que ma mère, lorsque nous avions faim, nous disait : « Si je peux arracher ma chair, je vous la donne. » Parce qu'elle n'avait rien d'autre à nous offrir qu'un morceau de pain sec avec une tranche d'oignon ou un peu d'huile d'olive. Lorsque saint François parle de la « joie parfaite » dans la pauvreté, je sais ce que c'est, intimement. Mais je suis aussi allé dans les lieux où il a vécu, à Assise, à La Verna, avec un ami aujourd'hui disparu, Pier Luigi Tazzi, qui y a été mon guide, et je me suis imprégné de ces lieux, des reliques (les tuniques en particulier) et des images qui s'y trouvent, qui m'ont évidemment ému et qu'on retrouve, sous diverses formes, dans les décors que j'ai conçus. Et puis, il y aussi ces films merveilleux de Rossellini et de Pasolini, Les Onze Fioretti de François d'Assise [Francesco, giullare di Dio, 1950] et Des oiseaux, petits et gros [Uccellacci e uccellini, 1966], qui montrent la vie de saint François et de ses disciples d'une manière qui m'a profondément marqué.
Si on le compare avec ces films, le livret de Messiaen apparaît comme une version presque convenue de la spiritualité franciscaine, un peu moralisatrice, qui me semble très éloignée de votre vision du monde à vous. Bien sûr, vous partagez par exemple une même attention pour les animaux, mais je dirais que votre perception en est plus inquiète, plus sensible au mal qu'on leur fait.
Le chant des oiseaux, c'est vraiment la langue de Dieu pour Messiaen, et ça a été magnifique pour moi de mettre cet aspect en valeur. Mais si je pense aux oiseaux aujourd'hui, dans notre quotidien d'habitants des villes, je pense d'abord au pigeon. C'est pour cela que l'on trouve un pigeon sur scène à deux reprises dans ma proposition, une fois où il évoque l'âme de saint François avant de recevoir les stigmates, et une autre où, avec des œufs et des pommes, il évoque le Golgotha.
Cela veut-il dire que vous cherchez à représenter par des symboles de ce qui est dit dans le texte ?
Je privilégie toujours les émotions par rapport à la compréhension. Toujours. En fait, j'utilise des éléments du réel pour faire de l'abstraction ; je ne veux pas de représentation ni d'illustration. J'ai laissé ce qui se trouve dans le livret à la partie théâtrale de l'opéra, mais ce qu'on voit est abstrait, pour laisser aux spectateurs leur pleine liberté d'interprétation, qu'ils soient incités à puiser en eux-mêmes. Et puis je voudrais vraiment que mes images, même si elles sont parfois aussi foisonnantes que les notes de Messiaen, laissent toute sa place à la musique, qu'elles donnent l'espace et le temps pour qu'on l'écoute. Je ne veux pas créer des ambiances mais des images, qui accompagnent la musique et ne l'enveloppent pas. Je travaille avec la profondeur et la profondeur interdit de faire de la scénographie. Je fais littéralement ce que suggérait Messiaen quand il parlait de « tableaux » : je fais des tableaux.
Habituellement, vos œuvres fonctionnent sur le mode de l'attaque directe. Elles sont faites d'images statiques ou très brèves. S'il y a durée, c'est celle de la répétition. Ici, vous avez dû travailler dans la durée, parce que c'est le propre
de la musique et parce que cet opéra est long de plusieurs heures.
Je suis effectivement un artiste de tension et cette fois ci, je l'ai fait comme une sorte de rêve, pour faire durer cette tension. J'ai fait, en images, ce que Messiaen a fait en traitant de la pauvreté avec une richesse folle de notes, de mélodies, d'oiseaux, de références, à la lumière, au vent, au soleil. Dans un cas comme dans l'autre, c'est la richesse du vivant.
Il y a un aspect du vivant qui est sans doute plus explicitement présent chez vous que chez Messiaen, c'est ce que j'appellerais la chair. Messiaen passe sans intermédiaire de petits faits concrets à des grandes expériences mystiques, surnaturelles, presque désincarnées — même les oiseaux, on entend leurs chants, ils sont nommés presque scientifiquement, mais on ne les voit pas. Ce n'est pas le cas chez vous.
Non. Par exemple, lorsque saint François donne un baiser au lépreux, la conséquence pour moi est profondément charnelle. Dès que le baiser a eu
lieu, je fais apparaître un film que j'ai tourné dans le hammam de la Mosquée de Paris. Au Moyen Âge, le lépreux incarnait le mal, et c'était cela que saint François voulait aimer, en l'embrassant. La promesse du paradis que ce baiser permet, je la trouve dans ce lieu qui est pour moi celui de l'innocence de la chair, ce que j'ai vécu aussi quand j'étais enfant, avant que le rigorisme de la religion ne me dise, comme à tous les garçons de mon Algérie natale, que la chair, celle des femmes en tout cas, c'était le mal. Ce lieu du plaisir, j'ai toujours pensé qu'il était à l'origine de ma vocation d'artiste parce que j'y voyais les corps se mêler dans les transparences, l'eau, la vapeur, les sons, tous les éléments. Et puis, par là, j'introduis les femmes dans un opéra où elles sont totalement absentes et où elles manquaient.
Éric de Chassey est directeur général de l'Institut national d'histoire de l’art (INHA) depuis 2016 et professeur d’histoire de l'art à l'École normale supérieure de Lyon depuis 2012. Il a été le directeur de l'Académie de France à Rome – Villa Médicis pendant six ans (2009-2015).
Portrait d'Adel Abdessemed
Par Lionel BovierUn squelette de dix-sept mètres de long, suspendu dans l'espace, propulsé (ou pourchassé) par la turbine d'un moteur d'avion : lorsque cette œuvre est présentée pour la première fois, en 2004, elle marque un tournant vers la monumentalisation dans la pratique d'un artiste (né en 1971 à Constantine, Algérie) qui s'était plutôt exprimé en vidéo, par des performances et de fulgurants assemblages de symboles. Toutefois, Habibi (2003, coll. MAMCO Genève) est d'abord une image forte, qui fait référence au genre de la vanitas (cette représentation européenne traditionnelle de la mort) mais est aussi empreinte d'un humour de situation et, par son titre (« chéri·e » en français), d'une certaine douceur.
Pour André Breton (et Freud avant lui), l'image poétique est essentiellement un processus de condensation : entre des registres de formes et des niveaux de conscience que l'art conjoint. En un sens, c'est bien ce à quoi aboutit Habibi : la rencontre de symboliques opposées, d'échelles réelles et oniriques, de sentiments contrastés. Mais, quelque chose, dans le travail d'Abdessemed, semble toujours pointer aussi dans une autre direction, plus politique ou du moins qui renverrait au monde et à ses soubresauts.
Les artistes ont souvent su proposer du monde une image critique, insufflant une dimension politique aux formes qu'ils ou elles déploient. Cette relation s'incarne dans différentes
stratégies esthétiques, qui dépendent fortement de l'époque et des objectifs — confrontation directe dans les années 1960-1970, critique des représentations dominantes dans les années 1980 ou « images virales » dans la réponse d'artistes et d'activistes à la crise du sida. L'une des stratégies les plus complexes à décrire et qui occupe pourtant une place importante depuis les années 1990 dans les pratiques artistiques est celle de l'allégorie, au sens que lui donnait le critique d'art américain Craig Owens (et Walter Benjamin avant lui). Classiquement, l'allégorie est une personnification d'idées philosophiques, morales ou générales. Elle est donc un discours figuré qui présente à l'esprit un sens caché venant se superposer au sens littéral. En regard d'un « art postmoderne », où les référents de la période précédente sont mis à mal, Owens redéfinit l'allégorie comme un outil critique à part entière — une « attitude tout autant qu'une technique, une manière de percevoir tout autant qu'une manière de procéder ». Pour lui, les pouvoirs et les enjeux de l'allégorie se traduisent par sa « capacité à sauver de l'oubli historique ce qui est menacé de disparaître », ceci à travers divers procédés : l'accumulation, l'appropriation, l'hybridation, la « discursivité » et, enfin, la relation spécifique au site.
Ainsi, la sculpture East of Eden (2013, coll. MAMCO Genève) d'Abdessemed, un arrangement de couteaux d'abattage traditionnels selon un motif décoratif emprunté
Air, 2021, 260 x 180 cm. © Adel Abdessemed, Paris ADAGP. Courtoisie MAMCO Genève
aux tapis arabes et représentant une inquiétante « floraison », fonctionne selon un procédé allégorique qui conjoint le beau et le dangereux, l'esthétique et le menaçant.
L'artiste, qui débute très jeune une pratique artistique à Batna et Alger, avant de la poursuivre à Lyon et Paris, se souvient-il de l'assassinat de Mohammed Boudiaf en 1992 ou de ceux du directeur des Beaux-Arts d'Alger, Ahmed Asselah, et de son fils en 1994, dans l'enceinte même de l'école ? Vigilant à ne jamais laisser son travail être assimilé à une forme de récit identitaire, communautaire ou même historique,
Abdessemed utilise l'allégorie pour donner du pouvoir à ses images — un pouvoir poétique et philosophique.
C'est sans doute ce qui explique la résonance de son travail chez nombre de philosophes contemporains, au premier titre desquels on peut citer Emanuele Coccia et Jacques Rancière. Les images, les formes, les titres même d'Abdessemed sont actives, mises en mouvement, comme la pensée peut l'être. Le dessin au charbon sur papier intitulé Air (2021, coll. MAMCO Genève), en fait une autre démonstration. Ce qui est figuré, soit la chute d'une personne, est aussi marqué, indexé par les traces de mains qui glissent sur les feuilles, imprimant une autre dynamique — celle de la production de l'œuvre elle-même — aux échos que peut susciter cette image, qu'il s'agisse de la série Death and Disaster de Warhol ou des photographies de corps tombant des tours du World Trade Center de New York le 11 septembre 2001. Et c'est peutêtre la leçon principale que nous pouvons tirer du travail d'Adel Abdessemed : il s'agit moins de ce que les images représentent, racontent ou nous « disent », que ce qu'elles veulent de nous, ce qu'elles exigent comme réponse de notre part et, par conséquent, ce qu'elles nous font.
Lionel Bovier est directeur du Musée d'art moderne et contemporain de Genève (MAMCO) depuis janvier 2016. Ayant étudié l'histoire de l'art, il est également curateur, éditeur et critique d'art.
Saint François d'Assise d'Olivier Messiaen
Conférence donnée le 5 juillet 2011 au Circulo de Bellas Artes de Madrid
Par Gérard Mortier
Dans l'histoire de l'opéra, il se trouve quelques œuvres exceptionnelles qui se distinguent non seulement par la grande puissance de leur composition mais aussi par une dramaturgie musicale qui reprend les idées et les questionnements de son époque et les montre sous un jour nouveau. Ainsi, dans Fidelio de Beethoven, la trompette perd sa signification de symbole de domination et d'oppression pour devenir un symbole de libération. Dans Tristan et Isolde de Wagner, le chromatisme du motif principal et les tensions du système tonal deviennent le symbole musical du labyrinthe que représente l'amour dans notre culture occidentale. Dans Saint François d'Assise d'Olivier Messiaen, le chant des oiseaux, auquel l'homme moderne ne prête généralement pas attention, sert d'élément structurel aux inventions musicales. L'œuvre de Messiaen nous permet de vivre la nature d'une autre manière — jusqu'à l'identification avec un homme comme saint François d'Assise.
L'amour de saint François pour la nature et son renoncement à toute forme de possession n'ont rien perdu de leur fascination jusqu'à aujourd'hui. François — qui vécut de 1181 à 1226 — introduisit une composante sociale dans le catholicisme et insuffla une nouvelle énergie à la vie spirituelle
de son époque. Au début du XIIIe siècle, le catholicisme n'avait pas réussi à s'adapter aux évolutions sociales et culturelles qui avaient transformé un monde agricole en un monde urbain. Il dissimulait ses tendances à la dissolution derrière des signes extérieurs de puissance et de richesse. La recette de François, en revanche, était simple : renoncer à ses biens, prendre soin des pauvres et des malades et se fortifier spirituellement et moralement par l'amour de la nature et de toute la création. L'humilité et la bonté sont devenues des valeurs clés. Elles sont encore très actuelles aujourd'hui, il suffit de penser à l'admiration que nous avons pour une personne comme Mère Teresa.
Saint François pourrait même devenir le modèle d'une génération de personnes qui se considèrent comme des victimes d'un monde où la consommation de marchandises est devenue le veau d'or ; où la mode remplit régulièrement les pages des magazines, alors que des millions de jeunes n'ont ni travail ni avenir ; où les sportifs à succès doublent leurs gains en mettant leur corps en valeur dans des campagnes publicitaires de sous-vêtements, alors qu'une partie de la population mondiale n'a pas accès à l'eau potable ; où les idées de la Révolution française survivent dans des discours festifs, alors que les
Politics of drawing, Saint François d'Assise, 2019, Fusain sur papier.
184 x 130 cm
© Adel Abdessemed, Paris ADAGP.
Courtoisie de l’artiste et de Wilde Gallery.
frontières de l'Europe sont fermées à ceux qui fuient la terreur des dictatures. Dans un tel monde, où nos valeurs sont menacées de dissolution malgré des avancées technologiques et des ressources financières sans précédent, nous entendons le message de saint François selon lequel il est peut-être temps de laisser derrière nous nos villes, nos voitures et nos téléphones portables et de revenir à la nature pour nous consacrer à l'observation du vol libre des oiseaux
et nous intéresser aux problèmes de ceux qui ont besoin de notre aide, remplis d'amour et de douceur envers les faibles et les sans défense. Ce qui semble très simple demande du courage, de la force, de la discipline et une bonne dose d'altruisme. Il est facile de se moquer de cela et de sourire au lieu de s'arrêter un instant pour y réfléchir. C'est pourtant ce qu'Olivier Messiaen essaie de nous transmettre avec son opéra. Sa construction et sa structure le disent déjà sans
ambiguïté : dès le premier instant, une musique céleste nous entraîne dans un monde de sensations et de sentiments inconnus. Parfois, un rythme très lent nous oblige à nous détendre, puis des couleurs orchestrales d'une sensualité envoûtante sont contrastées par des battements d'accords impressionnants. Les nombreuses répétitions créent une ambiance méditative et contemplative, dans laquelle nous écoutons la musique et oublions les choses de ce monde. Lorsque nous entendons finalement la beauté du chant des oiseaux dans cette musique, nous ne pouvons pas nous empêcher de sortir de nousmêmes, les sons nous donnent des ailes vers des hauteurs inconnues et nous remplissent de nouvelles énergies. Bien sûr, il y aura des auditeurs qui ne comprendront pas ce message, tout comme Frère Élie dans l'opéra ne veut pas comprendre le message de l'ange. Mais celui qui s'abandonne à ce torrent musical vivra une sorte de renaissance. C'est là que réside la magie d'œuvres comme La Flûte enchantée, Fidelio ou Tristan et Isolde : en les écoutant, nous vivons le monde d'une autre manière.
Olivier Messiaen a composé une œuvre semblable à une cathédrale, dont il nous laisse sortir avec la conviction qu'en ce début de XXIe siècle, nous devrions d'urgence abandonner notre course contre la montre pour prendre à nouveau le temps — un temps qui exige par exemple de contempler un coucher de soleil, d'écouter le matin le chant des oiseaux ou de deviner la monumentalité des montagnes et l'horizon infini de la mer. De cette manière, nous pourrions retrouver une vision de notre avenir qui ferait de notre belle planète un lieu où il fait bon vivre pour tous les êtres humains, au lieu que, en tant qu'hommes modernes, nous soyons — malgré tous les gadgets techniques — poussés par la peur et que nous souscrivions pour cela toutes sortes d'assurances afin de vivre la vie tant bien que mal.
Messiaen conçut une carte de visite avec laquelle il avait l'habitude de se présenter : « Compositeur de Musique, Ornithologue et Rhythmicien ». Ce sont les qualificatifs qui lui importaient. En outre, il ne cachait jamais qu'il était un fervent catholique. Son catholicisme avait une coloration très personnelle. Comme je le connaissais bien, je sais que dans sa foi, tout ce qui touchait au domaine des peines pour les péchés et à leur exécution sur les coupables ne jouait pas un grand rôle. Le cœur de la foi était pour lui la joie. Sa musique est certes religieuse, mais pas ecclésiastique ni liturgique. On peut le comparer à Jean-Sébastien Bach, un homme
profondément croyant qui, avec sa Passion selon saint Matthieu, a su inciter les non-croyants à une profonde méditation.
Malgré ses convictions bien enracinées, Messiaen était un homme libéral. C'est peut-être en raison même de son catholicisme qu'il a pu s'ouvrir à d'autres cultures de manière si généreuse et sereine. Il avait même des préférences particulières pour certaines d'entre elles, comme la culture japonaise et particulièrement, comme il ressort de Saint François d'Assise, pour les enseignements du bouddhisme zen. Certes, il a été organiste pendant plus de 55 ans à l'église parisienne de la Sainte-Trinité, où il jouait de l'orgue tous les dimanches et tous les jours fériés, mais il avait de nombreux amis non catholiques, comme Pierre Boulez ou le critique musical Claude Samuel. Avant d'étiqueter Messiaen de manière simpliste comme un compositeur catholique, il faut donc y regarder de près.
Je lui ai demandé un jour s'il avait peur de mourir. Il me répondit par la négative, car la mort libère l'âme du corps. Et lorsque je lui ai demandé son avis sur les progrès de l'astronautique, il m'a répondu que tout cela lui plaisait beaucoup, qu'il savait qu'il se promènerait entre les planètes après sa mort. Je veux dire par là que sa foi était personnelle, presque naïve, mais sincère et toujours pleine de joie. Cette foi, qu'il ne voulait forcer personne à partager, a également été une source d'inspiration pour son travail de composition.
Un autre aspect important de sa vie a été son amour pour quelques femmes importantes. Parmi elles, sa première épouse Claire Delbos, décédée trop tôt et de manière tragique. Elle souffrait d'une maladie nerveuse et a dû suivre un traitement psychiatrique. Elle a été sa source d'inspiration pour la stupéfiante symphonie
Turangalîla. Pour moi, Messiaen est le seul compositeur — après Richard Wagner — à avoir pu composer une musique aussi débordante d'érotisme que celle que nous découvrons dans ce poème symphonique. Une autre femme décisive dans sa vie fut sa seconde épouse, la pianiste Yvonne Loriod. Sans oublier sa mère, la poétesse Cécile Sauvage. En revanche, il n'a jamais parlé de son père. Il n'avait pas de sympathie particulière pour lui parce qu'il avait été un partisan de Pétain — ce qui représentait un grand problème personnel pour Messiaen.
En ce qui concerne le rythmicien Messiaen, je ne connais pas d'autre compositeur du XXe siècle qui soit aussi compétent que lui dans ce domaine. Il avait étudié la musique de toutes les cultures connues et leurs systèmes rythmiques et métriques — de la culture hindoue à la culture japonaise en passant par la culture balinaise — et avait publié un ouvrage en plusieurs volumes sur le sujet. Le rythme a toujours joué un rôle déterminant pour lui, allant même jusqu'à affirmer que la rythmique de la musique occidentale était pauvre — en comparaison avec d'autres cultures musicales. Pour lui, la première composition occidentale avec rythme était Le Sacre du printemps de Stravinsky. Un exemple de la manière dont il a mis en musique ses recherches est le prêche aux oiseaux, ce grand concerto pour oiseaux du sixième tableau de son opéra, qui est incroyablement difficile à interpréter parce que cinq rythmes différents y sont superposés de manière complexe.
Cela m'amène à l'ornithologue Messiaen. Il aimait le chant des oiseaux de manière passionnée, voire existentielle. Si l'on ne tient pas compte de cela, on ne comprend pas Saint François d'Assise, où certains oiseaux sont invoqués comme des frères. Saint François s'est imposé comme protagoniste de son opéra, notamment en raison
de sa prédication sur les oiseaux, à laquelle Messiaen a consacré tout le troisième tableau du deuxième acte. Il a entrepris des voyages de milliers de kilomètres uniquement pour entendre chanter une certaine espèce d'oiseaux. Par exemple, le thème musical de l'ange provient d'un oiseau qui n'est originaire que de la Nouvelle-Calédonie, dans l'océan Pacifique. Messiaen n'hésitait pas à prendre l'avion pour aller écouter le chant des gérygones mélanésiennes.
Pour Messiaen, la grande diversité des chants d'oiseaux, leur capacité d'échange et d'alternance ainsi que leur capacité d'improvisation étaient un sujet d'étonnement et d'admiration. Il m'a dit un jour que les oiseaux avaient chacun un thème de base sur lequel ils pouvaient improviser. Il y a dix mille espèces d'oiseaux et il a pris des notes sur environ 80 d'entre elles. Mais cela n'a pas été sans difficultés. Il partait tôt le matin à la campagne, armé d'un carnet de notes. Sa femme l'accompagnait et prenait des notes avec le magnétophone, qui enregistrait également d'autres bruits que le chant des oiseaux. Il s'est avéré que les deux étaient nécessaires, les enregistrements sonores comme les notes écrites. De telles études ont servi à Messiaen d'éléments de base pour son travail de composition, tout comme la musique populaire russe l'a été d'une autre manière pour Stravinsky.
Catholique, compositeur, rythmicien, ornithologue — autant de prérequis qui ont été intégrés à sa musique, tout comme sa culture musicale époustouflante. Il s'est référé aux traditions musicales occidentales, du chant grégorien aux systèmes sonores tonaux et modaux. Il a entretenu un dialogue permanent avec la musique de Bach, Mozart et Debussy. En revanche, il n'utilisait pas le système dodécaphonique de Schönberg pour
ses compositions, même s'il le connaissait bien. Pour lui, la mélodie était indispensable en musique, comme on peut s'en convaincre dans le dernier acte de l'opéra, où l'on trouve quelques grands passages choraux.
Messiaen savait que la musique est construite sur l'alternance de conflits et de solutions, de tensions et de détentes. À l'aide de la superposition d'accords aussi courants et proches les uns des autres que Do et Ré majeurs, il présente des conflits dont les tensions sont ensuite résolues par la musique. Le meilleur exemple se trouve dans la scène où François reçoit les stigmates et où Messiaen utilise des accords que nous connaissons du Sacre du printemps. Le chœur chante d'abord des sons discordants, puis un accord entièrement harmonieux — un moment qui suscite à chaque fois une grande émotion.
Les couleurs sont un autre élément important de la musique de Messiaen. Il prétendait en effet voir des couleurs pendant qu'il composait et écoutait de la musique. Il n'était pas le seul synesthète parmi les compositeurs, Alexandre Scriabine en faisait également partie. Messiaen était également haut en couleur dans son habitus personnel, il aimait par exemple, bien avant les hippies, les chemises colorées, ce qui, à l'époque, était encore considéré comme un peu fou.
En tant que pédagogue, Messiaen a formé trois générations de musiciens. L'observer travailler avec ses étudiants était une expérience. Généreux, il partageait avec eux ses connaissances et inspirait à nombre d'entre eux leur propre langage musical indépendant. Parmi les compositions qu'il avait l'habitude d'analyser avec ses étudiants, la plus importante pour lui était sans doute Pelléas et Mélisande de Claude Debussy, une œuvre qui l'avait enthousiasmé
Histoire de l'art, 2011-2013
Craie noire sur deux feuilles de papier attachées, fil barbelé. 262 x 184 x 30 cm
© Adel Abdessemed, Paris ADAGP
dès sa jeunesse, après que son vieux professeur lui eut offert la partition à l'âge de onze ans. Le Sacre du printemps d'Igor Stravinsky figure également parmi les œuvres analysées avec les étudiants, tout comme ses opéras préférés Tristan et Isolde et Boris Godounov, ainsi que l'œuvre complète de Mozart, qui était une figure centrale pour eux. Je recommande vivement son analyse des œuvres pour piano du jeune Mozart à tous ceux qui se consacrent à l'étude de cette musique. Il n'était d'ailleurs pas très apprécié dans le conservatoire où il enseignait, dominé par les conservateurs, car il était considéré comme un avant-gardiste. Il avait cependant de nombreux adeptes parmi ses élèves, dont des génies musicaux comme Karlheinz Stockhausen, Pierre Boulez et Iannis Xenakis.
On peut considérer Olivier Messiaen comme un compositeur français dans la tradition de Jean-Philippe Rameau, Hector Berlioz, Claude Debussy et Paul Dukas, qui fut son professeur. Comme pour tout grand compositeur, la question de l'opéra s'est posée pour lui aussi. L'un de mes propres mentors et l'un des grands directeurs d'opéra du siècle dernier, Rolf Liebermann, alors directeur de l'Opéra de Paris, proposa à Messiaen de composer une œuvre pour l'opéra. Mais celui-ci refusa catégoriquement. Liebermann n'en démordit pas et eut l'habileté de demander à Georges Pompidou, le président de la République, de le soutenir. Ensemble, ils réussirent finalement à le convaincre. Au départ, Messiaen voulait écrire un opéra sur la vie de Jésus-Christ, ce que Richard Wagner avait également envisagé un jour, ou un opéra sur Bouddha. Il a finalement opté pour la personne de saint François d'Assise, en raison de son interprétation du message d'amour du Christ et, surtout, de son amour pour les oiseaux. Cet opéra sur la vie et la transfiguration du saint se compose de trois actes et de huit tableaux
au total, trois au premier et au deuxième acte et deux au troisième acte. Le premier acte se déroule dans l'obscurité. Il s'agit du chemin de la vie, qui est toujours aussi un chemin de souffrance, et de la peur qui s'empare de chaque homme à cette occasion. Les premiers mots de l'opéra sont : « J'ai peur, sur la route. » Pour Messiaen, la peur était un thème existentiel de la plus haute importance, car elle est selon lui à l'origine de nombreux malheurs. Elle peut être la raison pour laquelle les hommes politiques deviennent des dictateurs, comme Staline, qui était toujours motivé par la peur.
Dans le deuxième tableau, les moines chantent les laudes, la prière du matin, avant l'aube. C'est généralement l'heure la plus froide de la nuit, souvent le vent se lève encore, et c'est aussi le moment où de nombreux mourants rendent leur dernier souffle. C'est à ce moment que l'homme est le plus faible, il a besoin de l'énergie que donnera alors le soleil — une autre raison pour laquelle les moines chantent. Leurs chants doivent transmettre des énergies et, au-delà de la mort, évoquer la résurrection. Alors que nous entendons les chants grégoriens, François souhaite rencontrer un lépreux. La troisième image est déterminée par la rencontre avec ce lépreux. Comme tous les hommes, François est dégoûté par les lépreux, leurs visages rongés et leur odeur. Mais il demande à Dieu de le rendre capable d'aimer un lépreux. Du vivant de François, un lépreux était comparable à quelqu'un qui mourait de la tuberculose au XIXe siècle ou qui meurt aujourd'hui du sida. Au centre de l'image se trouve la guérison miraculeuse du malade, après que François l'ait embrassé. Celui-ci remercie Dieu de lui avoir donné la force d'accomplir cet acte d'amour. Dans un grand chant choral, la grâce et le pardon des péchés sont promis à tous ceux qui font preuve de charité et d'amour envers leurs
semblables. À l'âge de 20 ans, le François historique était d'ailleurs un homme riche qui dépensait beaucoup d'argent pour des banalités. Mais il le regretta et décida du jour au lendemain d'apporter réconfort et force aux lépreux.
Le deuxième acte, avec les quatrième, cinquième et sixième tableaux, est l'acte de la lumière, dans lequel apparaît un ange chanté par la seule voix féminine de cet opéra. Dans la première scène, l'ange rend visite aux moines et leur pose la question suivante : « Que penses-tu de la Prédestination ? As-tu rejeté le vieil homme ? pour revêtir l'homme nouveau, et trouver ton vrai visage : prévu par Dieu dans la justice, dans la justice et la sainteté, la sainteté de la Vérité. »
L'ange adresse cette question au frère Élie, dont le modèle historique a été responsable de la rédaction de la règle de l'ordre. Mais l'Élie de l'opéra de Messiaen refuse de répondre à l'ange et le chasse même du couvent, plein de colère. Il ne veut pas être importuné par de telles questions et encore moins se faire sermonner. D'une certaine manière, Élie est la caricature d'un professeur de théologie. Pour Messiaen, la religion ne se résume pas à des lois, Élie ne peut donc pas lui être sympathique. Il en va tout autrement du simple frère Bernard.
Messiaen a soigneusement caractérisé les personnages de son opéra et leur a attribué des leitmotivs musicaux propres, à l'instar de Richard Wagner. Dans la rencontre avec l'ange, il montre, à l'exemple des moines Élie et Bernard, deux chemins de foi différents. François est accompagné par le frère Léon, encore adolescent, qui, plein d'angoisse, cherche encore son propre chemin de vie. Le personnage historique de Léon était proche de François et aurait écrit sa biographie, mais celle-ci a été détruite par l'Église.
Le deuxième acte est le plus long et contient également le sermon des oiseaux. Messiaen nous demande ici de prendre notre temps et d'essayer de comprendre le chant des oiseaux. Le septième tableau, au début du troisième acte, montre ensuite comment se réalise le souhait de saint François de recevoir les stigmates, c'est-à-dire les marques de la blessure, à la suite de Jésus-Christ crucifié. Dans le huitième et dernier tableau, qui a pour contenu la mort du saint et la perspective de la résurrection, l'ange et le lépreux, entre-temps mort et ressuscité, apparaissent au lit de mort de François. Celui-ci entend les dernières paroles de l'ange comme s'il s'agissait d'une musique. S'ensuit un grand chœur qui se termine en Do majeur, la tonalité de la lumière. Dans l'opéra de Messiaen, elle représente l'enlèvement de François dans un autre monde : là où se trouvait son corps mort, il reste une tache lumineuse de plus en plus intense, qui finit par devenir éblouissante. Tel l'oiseau Phénix, François renaît de ses cendres. La musique de Messiaen désigne ici l'instant d'une métamorphose — une fin d'opéra époustouflante par son symbolisme musical.
La souffrance occupe une grande place dans l'opéra de Messiaen, même s'il se termine triomphalement par un message de joie. La vie sans souffrance est impensable, surtout à la fin de l'existence, mais cette souffrance est personnelle, personne ne peut dicter aux autres comment ils doivent se sentir et se comporter à ce sujet. Messiaen ne veut pas dire que nous ne devrions pas avoir peur, mais que la souffrance elle-même mène à des solutions. Toutefois, nous ne devons pas souffrir pour être heureux, comme le pensaient certains théologiens de la tradition chrétienne. La souffrance étant inévitable, nous devons vivre avec elle.
Déjà marqué par la mort, François chante dans la dernière image : « Seigneur ! Seigneur ! Musique
et Poésie m'ont conduit vers Toi ». Pour de nombreux amateurs d'art, et pour moi aussi, l'art permet de faire des expériences religieuses, par lesquelles je ne veux pas me référer à une religion particulière, mais plutôt à ce que l'on pourrait appeler la spiritualité : une réflexion sur soi-même sous le signe de traditions et de symboles religieux face à des expériences de l'indisponible existentiel. Même si je ne suis pas un chrétien pratiquant, je recherche de telles expériences spirituelles dans l'art. L'art a toujours eu un organe pour cela, d'une certaine manière il nous ramène à Dieu, si l'on veut le désigner comme la raison de cette expérience. Dans l'opéra de Messiaen, l'ange invite François à écouter la « musique de l'invisible ». Dans ce cinquième tableau, Messiaen utilise pour le concert des anges les ondes Martenot, un instrument de musique électronique inventé dans les années 1920. Grâce à la technique moderne, un moment magique est créé pour les auditeurs : un ange fait de la musique et nous fait entendre un langage pour les choses ultimes, pour la résurrection et le paradis.
L'opéra de Messiaen est un opéra pour notre époque, pour une époque de consumérisme débridé et de matérialisme insupportable, où le théâtre et la musique font partie des rares endroits où nous pouvons encore faire des expériences spirituelles bouleversantes.
Gérard Mortier: Das Theater, das uns verändert. Essays über Oper, Kunst und Politik Herausgegeben von Reinhart Meyer-Kalkus Bärenreiter-Verlag Karl Vötterle GmbH & Co. KG, Kasse. Gemeinschaftsausgabe der Verlage Bärenreiter und J.B. Metzler. Reproduit avec l'aimable autorisation de l'éditeur.
Il parlait avec les mammifères, les oiseaux et les poissons…Jacques Berchtold Directeur
I Fioretti di san Francesco est un ouvrage anonyme rédigé à la fin 14e siècle, un siècle et demi après la mort de saint François d'Assise (1181-1226). Une hypothèse voudrait que cette version en italien ait succédé à un « original en latin », perdu. Le recueil consiste en des anecdotes édifiantes et histoires miraculeuses de la vie de François et de ses compagnons, dans le décor d'Assise et alentours. Ces cinquante-trois courts chapitres configurèrent l'image de François, qui avait été déjà canonisé en 1228. Alors que le plus ancien manuscrit date de 1390, nous présentons un imprimé rare de la Bibliotheca bodmeriana : Francesco d'Assisi, Fioretti, Perugia, Stephanus Arndes, 2 juillet 1481, in-4o (186 x 130 mm), 80 p. (3e éd.). On notera une singularité de cet exemplaire : les quatre premières lignes et la grande lettrine décorative initiale sont imprimées en encre rouge. Dans ce florilège, les faits et dits de François sont prédominants ; mais les personnages de sainte Claire (à l'origine de l'ordre des Clarisses), saint Antoine de Padoue, saint Dominique de Guzman (à l'origine de l'ordre des Frères prêcheurs dominicains), le roi de France saint Louis, le Pape Innocent IV, apparaissent ici ou là. Ce texte renseigne sur l'inattendu esprit de tolérance et d'empathie antispéciste de ce saint singulier. François ne se limite pas à prêcher aux réprouvés de la société, aux larrons et aux lépreux. Un certain nombre de rubriques sont consacrées de façon
remarquable à l'attention portée à la conversion des animaux : ch.16, « Saint François et le prêche aux oiseaux » ; 21 « Saint François convertit le Loup de Gubbio » ; 22 « François apprivoise les tourterelles sauvages et leur fabrique des nids » ; 32 « Frère Massée atteint l'état de parfaite humilité et se met à roucouler » ; 40 « Le prêche aux poissons de saint Antoine de Padoue à Rimini ». Une catéchèse accueillant le vivant (acception élargie) et une nouvelle compréhension des créatures de Dieu concernées par l'Amour divin, la compassion et le salut, représentent une particularité qui intéresse Olivier Messiaen. Le musicien retrouve de profondes affinités avec l'amour des oiseaux, leur chant et leur diversité. Dans son opéra, il tient à rendre hommage aux bénédictions adressées par le saint aux oiseaux et à intégrer un nombre considérable de leurs chants — qu'il s'agisse d'espèces familières d'Assise et d'Ombrie, ou au contraire de représentants aviaires de régions lointaines et exotiques. Le compositeur est lui-même un fin ornithologue. Ainsi l'étonnant Prêche aux oiseaux (II, sc.6) n'est pas réservé aux paroles de bonté du prédicateur : le tableau réserve une large place au Respons de chants naturels des innombrables volatiles. Comment accueillir la voix de la Nature dans l'artifice de l'Opéra ? Cette ambition située au cœur du projet représentait un défi artistique de difficulté inouïe.
Imprimé rare de la collection de la Bibliotheca bodmeriana : Francesco d'Assisi, Fioretti, Perugia, Stephanus Arndes, 2 juillet 1481, in-4o (186 x 130 mm), 80 pages (3 e éd.)
Jonathan
Nott Direction musicaleS'il est un chef qui retient l'attention de nos jours, c'est sans aucun doute Jonathan Nott, l'actuel directeur musical et artistique de l'Orchestre de la Suisse Romande : en l'observant et en l'écoutant, nous sommes témoins d'un talent exceptionnel qui invite les musicien-ne-s, mais également le public, à le suivre dans un parcours où des mondes a priori opposés, forment une osmose entre des émotions profondes et une réflexion intellectuelle rigoureuse. En outre, ses connaissances et sa compréhension du répertoire lyrique contribuent à renforcer les liens entre l'OSR et le Grand Théâtre de Genève, où ses interprétations se démarquent par un style musical infaillible, profondément émouvant et spirituel. Actuellement il consacre son temps libre à la réalisation d'un ouvrage multimédia autour des symphonies de Mahler, faisant état de ses recherches au travers de maints détails et de références à sa longue expérience en tant que chef.
Adel Abdessemed
Mise en scène, scénographie, costumes et vidéo
Artiste français d'origine berbère, Adel Abdessemed est né à Constantine, en Algérie, en 1971. Il vit et travaille désormais à Paris. Dans un contexte de censure culturelle, il fréquente l'École supérieure des beaux-arts d'Alger. Il quittera son pays natal pour la France en 1994, alors que la peur des attentats s'intensifie dans son entourage. La France représentera une sorte de seconde naissance pour l'artiste. C'est là qu'il peut véritablement développer son art, sans censure. Inscrit à l'École nationale des Beaux-Arts de Lyon, il élargit son utilisation des matériaux, explore les possibilités de la vidéo et de la collaboration avec une communauté d'artistes. Depuis sa première exposition personnelle en 2001, plusieurs lui ont été consacrées, notamment au MoMA P.S.1, au San Francisco Art Institute, au Mathaf : Musée arabe d'art moderne à Doha. L'artiste a eu droit à une grande rétrospective au Centre Pompidou, en 2012, et est représenté dans de nombreuses collections internationales.
Jean Kalman
Lumières
Né en 1945 à Paris, Jean Kalman réalise depuis 1979 des créations d'éclairages pour le théâtre et l'opéra à travers le monde. Il a notamment travaillé avec Peter Brook, Hans Peter Cloos, Pierre Audi, Robert Carsen (notamment Nabucco, Alcina, Les Contes d'Hoffmann à l'Opéra national de Paris), Nicholas Hytner, Tim Albery, Zhang Yimou (Turandot au Maggio Musicale Fiorentino), Jean-Louis Martinoty (Les Noces de Figaro au Théâtre des ChampsÉlysées), Francesca Zambello (Dialogues des carmélites et Boris Godounov à l'Opéra national de Paris), Jonathan Miller, Tim Supple, Adrian Noble, Deborah Warner... Jean Kalman a reçu le Laurence Olivier Award 1991 Best Lighting Design pour Richard III au Royal National Theatre de Londres et le Evening Standard Award 2004 pour Festen à l'Almeida Theatre.
Simon Trottet Co-éclairagiste
Simon Trottet fait ses débuts au Grand Théâtre de Genève en 1999 avec Werther dans la mythique mise en scène de Willy Decker. Depuis 2002, il est chef du service éclairage du Grand Théâtre de Genève et participe à de nombreuses productions, dont Lady Macbeth de Mtsensk, Die Fledermaus, Don Giovanni et Aida. Il se rend à deux reprises à l'Opéra National de Corée pour Otello en 2014 et Der fliegende Holländer l'année suivante, mis en scène par Lawless. En 2016, il éclaire Aladin et la lampe merveilleuse composé par Nino Rota à Saint-Étienne. Il s'exporte aussi au Teatro Real de Madrid à l'Opéra du Rhin de Strasbourg, ainsi qu'au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines. Simon Trottet s'occupe également des lumières de l'opéra baroque Il Giasone de Cavalli et du Baron tzigane de Johann Strauss à Genève. En 2018, il se rend à nouveau à SaintÉtienne pour éclairer une nouvelle production du Faust de Gounod. En 2022, il crée au Grand Théâtre les lumières de Turandot dans la mise en scène de Daniel Kramer.
Stephan Müller Dramaturgie
Stephan Müller est né à est Oberbuchsiten en Suisse. Il est metteur en scène d'opéra et de théâtre. Il débute sa carrière en tant qu'assistant au Théâtre de Bâle en 1972, mais quelques années plus tard, il décide de poursuivre ses études en théâtre et en danse à New York. De 1980 à 1988, Stephan Müller travaille sur les scènes internationales en tant que metteur en scène indépendant, avant de réintégrer le Théâtre de Bâle. Il a par la suite codirigé le Theater am Neumakt à Zurich, a été metteur en scène et dramaturge au Burgtheater à Vienne et a travaillé ailleurs en Europe, aux États-Unis et en Chine. En 2013, il reçoit le prix Dorothea-Neff pour sa mise en scène, au Volkstheater de Vienne, d'Anna Karenina, adaptée du roman de Tolstoï par Armin Petras. Au Grand Théâtre de Genève, il a récemment été dramaturge d'Elektra dans la mise en scène d'Ulrich Rasche ou encore de Turandot dans la mise en scène de Daniel Kramer en 2022.
Mark Biggins
Direction des chœurs
Mark Biggins a récemment été nommé directeur des chœurs au Grand Théâtre de Genève. Après avoir étudié la musicologie, la direction d'orchestre et de chœur à l'université de Cambridge, à la Yale School of Music et au Royal College of Music, Mark a commencé sa carrière à l'English National Opera de Londres, où il vient d'achever son mandat de directeur des chœurs de l'ensemble récompensé par le Olivier Award. Chef d'orchestre polyvalent pour l'opéra, la musique chorale et la musique orchestrale, il a dirigé l'Orchestre symphonique de la radio norvégienne, l'orchestre de l'ENO, l'Orchestre symphonique du RCM et les BBC Singers, préparé des chœurs pour Ed Gardner, Vasily Petrenko, Bernard Haitink et Jac van Steen, et travaillé entre autres comme chef assistant à l'ENO (Paul Bunyan, Gloriana, Die Tode Stadt), au West Green House Opera (Così fan tutte) et à Aldeburgh (Acis et Galatée).
Robin Adams
Baryton — Saint François
Le baryton Robin Adams est connu pour ses interprétations de musique contemporaine. Il s'est produit dans la plupart des grands opéras et festivals, notamment à la Scala de Milan, au Teatro Colón de Buenos Aires, au Royal Opera House de Londres, au Staatsoper de Stuttgart, à l'Oper Frankfurt, à l'Opernhaus de Zurich, à La Monnaie Bruxelles, au Concertgebouw Amsterdam, et bien d'autres encore. Il chante également la plupart du répertoire de baryton, y compris Don Giovanni, Eugène Onéguine, Macbeth, Wozzeck, Billy Budd et Marcello (La bohème). Il est nommé par Opernwelt et aussi par Opus Klassik comme meilleur chanteur 2021 pour son interprétation de Der Prinz von Homburg au Staatsoper Stuttgart. Adams entretient une longue relation avec le Konzert Theater Bern où il a débuté dans plusieurs rôles importants. Il est également un pianiste de jazz accompli et a créé plusieurs projets personnels.
Claire de Sévigné
Soprano — L'Ange
Parmi les meilleurs jeunes musiciens classiques canadiens pour la CBC (Société Radio-Canada), Claire de Sévigné a été récemment nominée pour le prix JUNO du disque classique de l'année (cantates de Vivaldi avec Kevin Mallon et l'Ensemble Aradia, Naxos). Née à Montréal, elle étudie le chant à l'Université McGill et l'opéra à l'Université de Toronto, puis se perfectionne à l'Opéra Studio de Zurich, ainsi que dans le cadre du projet jeunes chanteurs du Festival de Salzbourg puis dans l'Ensemble de la Canadian Opera Company à Toronto. Elle est soutenue par la Fondation Jacqueline Desmarais, une bourse de recherche Bombardier du CRSH, le Comité des amis de l'Opéra canadien et la Fondation Leanara. Elle a été récompensée lors de divers concours internationaux. Membre de l'Ensemble du Grand Théâtre de Genève durant la saison 2019-2020, elle chante Phani (Les Indes galantes), Blonde (L'Enlèvement au sérail) et la Grande Prêtresse (Aïda).
Aleš Briscein
Ténor — Le Lépreux
En 2011, Aleš Briscein fait ses débuts au Salzburger Festspiele dans L'Affaire Makropoulos, sous la direction d'Esa-Pekka Salonen, mis en scène par Christoph Marthaler. En 2015, il est invité à l'Oper Frankfurt pour le rôle de Königssohn dans Königskinder et au Teatro Comunale de Bologne pour Laca de Jenůfa et chante dans Les Noces de Stravinski à Rome. Parmi ses engagements récents figurent Eugène Onéguine au Komische Oper Berlin, Skuratov dans De la maison des morts au Savonlinna Opera Festival et Albert Gregor (L'Affaire Makropoulos) aux BBC Proms en 2016, le TambourMajor de Wozzeck au Theater an der Wien, le rôle-titre de Der Zwerg à Graz en 2017, Paul dans Die tote Stadt au Komische Oper Berlin et au Semperoper Dresden, Filka Morozov dans De la maison des morts au Bayerische Staatsoper, Sergueï dans Lady Macbeth de Mtsensk à Ostrava et Albert Gregor au Deutsche Oper Berlin en 2018.
Kartal Karagedik
Baryton — Frère Léon
Kartal Karagedik est l'un des artistes les plus distingués de sa génération. Connu pour sa polyvalence artistique, il a été acclamé dans un large éventail de rôles, notamment le Comte Almaviva de Mozart, Enrico de Donizetti, Renato de Verdi ou Lescaut et Marcello de Puccini, Dandini de Rossini et Eugène Onéguine de Tchaïkovski. Au cours de la saison 2023/24, Kartal Karagedik chantera Zurga dans Les Pêcheurs de perles à l'Opera Vlaanderen, ainsi qu'Enrico dans Lucia di Lammermoor au Staatsoper Hamburg, où il reprendra également l'un de ses rôles emblématiques : Marquis de Posa dans Don Carlos. Son programme de concerts pour la saison comprend un récital Schubert avec Helmut Deutsch au piano à Anvers et à Istanbul, qui servira également de base à l'enregistrement d'un CD en mai 2024. Il a chanté la saison passée au GTG la première mondiale de Voyage vers l'espoir de Christian Jost. Kartal est également un photographe primé.
Jason Bridges
Ténor — Frère Massée
Né en Pennsylvanie, Jason a reçu sa formation musicale à l'Eastman School of Music de Rochester puis au Royal Conservatoire of Scotland de Glasgow. Il intègre l'Atelier Lyrique de l'Opéra National de Paris où il remporte le prix AROP dans la catégorie chanteur lyrique. Il participe également à l'ensemble de solistes du Wiener Staatsoper de Vienne. Jason se produit dans des opéras et des salles de concert en Europe et Amérique du Nord, tenant des rôles comme Ferrando (Così fan tutte), Pylade (Iphigénie en Tauride), Renaud (Armide), Rinuccio (Gianni Schicchi), Alfredo (La traviata), Nemorino (L'elisir d'amore), et Edgardo (Lucia di Lammermoor). Il a travaillé sous la direction de grands chefs tels que Roberto Abbado, Seymon Bychkov, Sylvain Cambreling, James Conlon, Hartmut Haenchen, Thomas Hengelbrock, Alexander Lazarev, Jesús López Cobos, et Carlo Rizzi.
Omar Mancini
Ténor — Frère Élie
Omar Mancini fait ses débuts en 2018 en tant que ténor solo dans la Petite Messe solennelle de Rossini dans le cadre du 150ème anniversaire de la mort du compositeur. En 2019, il se produit pour la première fois au Capri Opera Festival en Rinuccio (Gianni Schicchi). En 2021, il obtient son diplôme de musique vocale de chambre du Conservatorio Giuseppe Verdi de Milan avec mention cum laude, puis est sélectionné pour la Bottega Donizetti à l'Opéra Donizetti où il chante dans le spectacle C'erano una volta due bergamaschi.... En décembre 2021, il interprète le Gardien dans Acquaprofonda de Giovanni Sollima au Teatro Sociale de Côme. En janvier 2022, il est Horatio / La Voix imaginaire de Lélio dans Lélio ou le Retour à la vie de Berlioz au Teatro Regio de Turin. Il chante aussi Il Conte Bandiera dans La scuola de' gelosi de Salieri au Teatro Regio de Turin en mai 2022 et au Festival della Valle d'Itria en juillet 2022. Omar Mancini est membre du Jeune Ensemble du Grand Théâtre.
William Meinert
Basse — Frère Bernard
Diplômé du programme
Cafritz Young Artist du Washington National Opera, où il interprète Sarastro dans Die Zauberflöte, William Meinert est lauréat des concours Shreveport
Opera Mary Jacobs Smith
Singer of the Year 2022 et de la Houston Grand
Opera Eleanor McCollum Competition 2019. Il chante Commendatore (Don Giovanni) à Baltimore, Commentator dans Scalia/ Ginsburg de Derrick Wang (Opera North), Vodník dans Rusalka (Madison Opera) et le Duc dans Roméo et Juliette de Gounod (Pensacola Opera). Artiste en résidence du Santa Fe Opera, il y interprète
Hjarne et Corbin lors de la première mondiale de The Thirteenth Child de Poul Ruders en 2019. Il s'est produit dans les Vêpres de Monteverdi avec les American Bach Solistes et le Messie de Haendel avec le Washington Bach Consort. Au GTG, membre du Jeune Ensemble, il était le Grand Prêtre de Baal dans Nabucco en 22/23.
Joé Bertili
Basse — Frère Sylvestre
Joé Bertili est diplômé du Conservatoire de Lyon et de la Haute École de Musique de Genève. Il est finaliste du concours des Voix des Outre-Mer à l'Opéra de Paris en 2020. Il chante Leporello dans Don Giovanni (Festival Escales Lyriques de l'Île d'Yeu), Calchas dans La Belle Hélène (Dijon), Haly dans L'Italienne à Alger (Toulon), Le Duc de Vérone dans Roméo et Juliette et Noah dans Noah's Flood de Britten (Orchestre de Chambre de Genève), Balthazar dans Amahl et les visiteurs du soir (Lausanne), Ogier dans Les Chevaliers de la Table Ronde de Hervé (Avignon, Lausanne), Bartolo dans Les Noces de Figaro (Monthey), Lindorf puis Crespel dans Les Contes d'Hoffmann (Festival Filao à la Martinique puis à La Réunion), Porgy dans Porgy and Bess à l'Opéra de Bordeaux et participe à de nombreux concerts lyriques (Amphithéâtre de l'Opéra Bastille, Guadeloupe).
Anas Séguin
Baryton — Frère Ruffin
Révélation Artiste Lyrique 2014 de l'ADAMI, Anas Séguin étudie le chant dans la classe de Sophie Hervé, au CNSM de Paris dans la classe de Malcom Walker et à la Queen
Elisabeth Music Chapel auprès de José van Dam. Il est lauréat du Concours International de Chant de Toulouse en 2016 et Voix Nouvelles 2018. On a pu entendre Anas Séguin en Figaro dans Un barbiere au Théâtre des ChampsÉlysées puis en tournée dans toute la France, Moralès dans Carmen au Capitole de Toulouse, Wagner dans Faust de Gounod au Théâtre des Champs-Élysées avec les Talents Lyriques sous la direction de Christophe Rousset, Figaro dans Il barbiere di Siviglia avec Marc Minkowski, le Comte dans Le Nozze di Figaro à l'Opéra de Massy. Plus récemment il incarne Moralès à l'Opéra national du Rhin, Don Fernando dans Fidelio avec Insula orchestra et chante au Grand Théâtre de Genève dans la production de Guerre et Paix.
Le Motet de Genève
L'ensemble vocal « le Motet » a été créé en 1926 par Lydie Malan. Il compte aujourd’hui environ 55 choristes, amateurs de bon niveau. Depuis 2013 il est dirigé par Romain Mayor, qui est le 7e chef depuis sa fondation il y a 97 ans. Son répertoire s’étend de la musique baroque jusqu'à la musique de notre temps, avec une préférence pour les œuvres composées entre 1850 et 2000. Il présente 2 à 3 concerts par an, que ce soit avec accompagnement (piano, orchestre) ou « cappella ». A l'occasion, il collabore avec d'autres acteurs culturels et musicaux, comme L'Orchestre de Chambre de Genève et le Théâtre de Carouge. Il a participé, sous l’égide de l'OSR, aux représentations au Victoria Hall du « Seigneur des Anneaux entre 2015 et 2017 ainsi qu'au concert d’adieu du chef de L'OCG A. Van Beck avec la 9e Symphonie de Beethoven et a chanté la Missa Solemnis à Orange en 2022. Le Motet est membre de l'AGECO, association des choeurs d'oratorio de Genève.
Débuts au GTG
Orchestre de la Suisse Romande — Saint François d'Assise
Premiers violons
Bogdan Zvoristeanu
Abdel-Hamid El Shwekh
Roman Filipov
Yumiko Awano
Caroline Baeriswyl
Linda Bärlund
Elodie Berry
Stéphane Guiocheau
Aleksandar Ivanov
Guillaume Jacot
Yumi Kubo
Florin Moldoveanu
Bénédicte Moreau
Muriel Noble
Yin Shen
Salma Sorour
Michiko Yamada
Cristian Zimmerman
Seconds violons
Sidonie Bougamont
François Payet-Labonne
Claire Dassesse
Rosnei Tuon
Florence Berdat
Yesong Jeong
Ines Ladewig Ott
Claire Marcuard
Merry Mechling
Eleonora Ryndina
Claire Temperville
David Vallez
Cristian Vasile
Nina Vasylieva
Altos
Frédéric Kirch
Elçim Özdemir
Emmanuel Morel
Jarita Ng
Luca Casciato
Fernando Domínguez Cortez
Hannah Franke
Hubert Geiser
Stéphane Gontiès
Marco Nirta
Verena Schweizer
Catherine Soris Orban
Yan Wei Wang
Violoncelles
Lionel Cottet
Léonard Frey-Maibach
Gabriel Esteban
Hilmar Schweizer
Laurent Issartel
Yao Jin
Olivier Morel
Caroline Siméand Morel
Son Lam Trân
Contrebasses
Héctor Sapiña Lledó
Bo Yuan
Alain Ruaux
Ivy Wong
Mihai Faur
Adrien Gaubert
Gergana Kusheva
Nuno Osório
Zhelin Wen
Flûtes
Sarah Rumer
Loïc Schneider
Raphaëlle Rubellin
Jerica Pavli
Jona Venturi
Hautbois
Nora Cismondi
Simon Sommerhalder
Alexandre Emard
Clarinettes
Dmitry Rasul-Kareyev
Michel Westphal
Benoît Willmann
Camillo Battistello
Guillaume Le Corre
Bassons
Céleste-Marie Roy
Afonso Venturieri
Francisco Cerpa Román
Vincent Godel
Katrin Herda
Cors
Jean-Pierre Berry
Julia Heirich
Isabelle Bourgeois
Alexis Crouzil
Pierre Briand
Clément Charpentier-Leroy
Agnès Chopin
Trompettes
Olivier Bombrun
Giuliano Sommerhalder
Gérard Métrailler
Claude-Alain Barmaz
Laurent Fabre
Trombones
Matteo De Luca
Alexandre Faure
Vincent Métrailler
Andrea Bandini
Laurent Fouqueray
Tuba
Ross Knight
Timbales
Arthur Bonzon
Olivier Perrenoud
Percussions
Christophe Delannoy
Michel Maillard
Michael Tschamper
Pratique d'orchestre (DAS)
Anouch Papoyan, violon
Eleonora Dominijanni, violoncelle
Johan Kulcsár, cor
Production
Guillaume Bachellier, délégué production
Régie du personnel
Grégory Cassar Gateau, régisseur principal
Mariana Cossermelli, régisseur adjoint
Régie technique
Marc Sapin, superviseur et coordinateur
Vincent Baltz, coordinateur adjoint
Frédéric Broisin, régisseur de scène
Aurélien Sevin, régisseur de scène
Ondes Martenot
Thomas Bloch
Caroline Ehret
Jacques Tchamkerten
Sopranos
Inès Flores Brasil*
Sofie Garcia*
Nicola Hollyman
Adel Illu
Mayako Ito
Célia Kinzer*
Victoria Martynenko
Daria Mykolenko*
Marie Orset*
Déborah Salazar*
Anna Samokhina
Luia Surdu
Mezzo-sopranos
Floriane Coulier*
Magali Duceau
Iana Iliev
Martina Möller-Gosoge
Valérie Pellegrini*
Cristiana Presutti
Altos
Elise Bédènes
Audrey Burgener
Alina Delgadillo*
Astrid Dupuis*
Varduhi Khachatryan
Mi-Young Kim
Céline Kot
Vanessa Laterza
Corlaie Quellier*
Céline Soudain*
Mariana Vassileva-Chaveeva
Zoé Vauconsant-Massicotte*
Ténors
Jaime Caicompai
Gabriel Courvoisier*
Rémi Garin
Lyonel Grelaz
Emilio Gutierrez*
Sanghun Lee
José Pazos
Terige Sirolli
Bisser Terziyski
David Webb
Marin Yonchev
Louis Zaitoun
Barytons
Peter Cho
Rodrigo Garcia
Thibault Gerentet*
Igor Gnidii
Sebastià Peris
Georgi Sredkov
Basses
Romaric Braun
Nicolas Carré
Phillip Casperd
Aleksandar Chaveev
Christophe Coulier
Ho Han Seong
Vladimir Kazakov
Emerik Malandain*
Jean-Christophe Picouleau*
Etienne Prost*
Anthony Rivera*
Dimitri Tikhonov
* Chœur complémentaire
Chœur Le Motet de Genève
Sopranos
Araceli Alvarez
Natalie Deffenbach
Tiina Hyvärinen
Ehrsam Katharina
Vera Koppenleitner
Clémence Moura
Doris Rottstock
Isabelle Walthert
Altos
Sophie Aleksa
Loraine D'Andiran
Claire Berthet
Ariane Bozonnet
Mireille Favet
Uta Filz
Irène Kruse
Nathalie Leutwyler
Stefania Mazzarollo
Karine Mutzenberg
Valentine Perraudin
Alessandra Rampinini
Ursula Sechehaye
Isabelle Seydoux
Nicole Volpe
Ténors
Philippe Duverne
Luc Magnenat
Lars Olson
Jean Villard
Basses
Richard Cole
Paulo Duarte Ferreira
Michel Larpin
Yan Malaise
John Marden
Romain Mayor
Martin O'Neill
Figuration
Figurantes hammam
Rosale Bérenger
Luciana Capriotti
Matylda Florez
Fanny Olivier
Giusi Sillitti
Ivana Testa
Ginka Torcheva
Petites filles
Elektra Abdessemed
Domitia Boccadoro
Équipe artistique Équipe technique
Assistant à la direction musicale
Romain Dumas
Co-péparation des Chœurs
Alan Woodbridge
Direction du Chœur
Le Motet de Genève
Romain Mayor
Assistant à la mise en scène
Jeff Kessler
Assistant mise en scène GTG
Leonardo Piana
Assistant à la scénographie
Manuel La Casta
Assistante costumes
Laura Garnier
Ingénieur du son
Julien Aléonard
Chefs de chant
Jean-Paul Pruna
Reginald Le Reun
Régisseur de production
Jean-Pierre Dequaire
Régisseuse
Anne Lebouvier
Régie surtitres
Benjamin Delpouve
Directeur artistique adjoint
Arnaud Fétique
Chargé de production artistique et casting
Markus Hollop
Assistante de production et responsable de la figuration
Matilde Fassò
Responsable des ressources musicales
Éric Haegi
Régisseure chœurs
Marianne Dellacasagrande
Directeur technique
Luc Van Loon
Adjointe administrative
Sabine Buchard
Régisseure technique de production
Ana Martin Del Hierro
Chef de plateau
Stéphane Nightingale
Machinerie
Yannick Sicilia
Éclairages
Marius Echenard
Accessoires
Annick Polo
Cédric Solinas-Pointurier
Patrick Sengstag
Électromécanique
David Bouvrat
Son/Vidéo
Youssef Kharbouch
Christian Lang
Habillage
Joëlle Müller
Sonia Ferreira Gomez
Perruques/Maquillage
Christèle Paillard
Karine Cuendet (jusqu’à la 1e)
Carole Schoeni (dès la 1e)
Ateliers Costumes
Anastasia Dorotchik
Thomas Legoues
DIRECTION GÉNÉRALE
Directeur général
Aviel Cahn
Assistante administrative
Victoire Lepercq
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
Secrétaire générale
Carole Trousseau
Attaché de direction et Chargé du contrôle interne
Swan Varano
Adjointe administrative
Cynthia Haro
DIRECTION ARTISTIQUE
Directeur artistique adjoint
Arnaud Fétique
Responsable de la planification
Marianne Dellacasagrande
Assistant à la mise en scène
Leonardo Piana
ADMINISTRATION ARTISTIQUE
Chargé de production artistique et casting
Markus Hollop
Chargée d'administration et de planning
Elise Rabiller
Assistante de production et responsable de la figuration
Matilde Fassò
RÉGIE DE SCÈNE
Régisseure générale
Anne Lebouvier
Régisseur
Jean-Pierre Dequaire
MUSIQUE
Chef de chant principal
Jean-Paul Pruna
Chefs de chant/Pianistes
Xavier Dami
Réginald Le Reun
Responsable ressources
musicales
Eric Haegi
Jeune Ensemble
Luca Bernard
Giulia Bolcato
Omar Mancini
William Meinert
Ena Pongrac
DRAMATURGIE ET DÉVELOPPEMENT CULTUREL
Dramaturge
Clara Pons
Rédacteur-traducteur
Christopher Park
Responsable développement culturel
Sabryna Pierre
Collaboratrice jeune public
Léa Siebenbour
CHŒUR
Chef des chœurs
Mark Biggins
Régisseure des chœurs
Marianne Dellacasagrande
Assistant régie des chœurs et logistique
Rodrigo Garcia
Sopranos
Fosca Aquaro
Chloé Chavanon
Nicola Hollyman
Iana Iliev
Mayako Ito
Victoria Martynenko
Martina Möller-Gosoge
Cristiana Presutti
Anna Samokhina
Iulia Elena Surdu
Altos
Elise Bédènes
Audrey Burgener
Magali Duceau
Varduhi Khachatryan
Mi-Young Kim
Céline Kot
Vanessa Laterza
Negar Mehravaran
Mariana Vassileva-Chaveeva
Ténors
Jaime Caicompai
Rémi Garin
Lyonel Grélaz
Sanghun Lee
José Pazos
Terige Sirolli
Georgi Sredkov
Bisser Terziyski
David Webb
Marin Yonchev
Louis Zaitoun
Basses
Romaric Braun
Nicolas Carré
Phillip Casperd
Aleksandar Chaveev
Peter Baekeun Cho
Christophe Coulier
Rodrigo Garcia
Igor Gnidii
Seong Ho Han
Vladimir Kazakov
Sebastià Peris Marco
Dimitri Tikhonov
BALLET
Directeur du Ballet
Sidi Larbi Cherkaoui
Directeur opérationnel du Ballet
Florent Mollet
Adjoint
Vitorio Casarin
Coordinatrice administrative
Léa Caufin
Maître de ballet
Manuel Renard
Danseuses
Yumi Aizawa
Céline Allain
Zoé Charpentier
Diana Dias Duarte
Zoe Hollinshead
Emilie Meeus
Stefanie Noll
Sara Shigenari
Madeline Wong
Danseurs
Jared Brown
Quintin Cianci
Oscar Comesaña Salgueiro
Ricardo Gomes Macedo
Armando Gonzalez Besa
Julio Leon Torres
Adelson Carlos Nascimento Santo Jr.
Juan Perez Cardona
Mason Kelly
Luca Scaduto
Geoffrey Van Dyck
Nahuel Vega
TECHNIQUE DU BALLET
Directeur technique du Ballet
Rudy Parra
Régisseur plateau
Alexandre Ramos
Régisseur lumières
Dylan Larcher
Technicien son & vidéo
Jean-Pierre Barbier
Service médical
Dr Victoria Duthon
Dr Silvia Bonfanti
(Hirslanden Clinique La Colline)
MÉCÉNAT ET SPONSORING
Responsable du mécénat
Frédérique Walthert
Adjointe administrative
Natalie Ruchat
PRESSE
Responsable presse et relations publiques
Karin Kotsoglou
Assistante presse
Sophie Millar
MARKETING & VENTES
Directeur Marketing & Ventes
Alain Duchêne
MARKETING
Responsable communication
digitale
Wladislas Marian
Social media and influencer manager
Alice Riondel
Graphiste
Sébastien Fourtouill
Vidéaste
Florent Dubois
Assistante communication
Corinne Béroujon Rabbertz
Coordinatrice communication
Paola Ortiz
Responsable développement clientèles privées et institutionnelles
Juliette Duru
BILLETTERIE
Responsable billetterie et du développement des publics
Christophe Lutzelschwab
Responsable adjoint-e développement des publics
NN
Collaboratrices billetterie
Hawa Diallo-Singaré
Jessica Alves
Feifei Zheng
ACCUEIL DU PUBLIC
Responsable accueil du public
Pascal Berlie
Agent-e-s d'accueil
Eric Aellen
Romain Aellen
Sélim Besseling
Michel Chappellaz
Laura Colun
Liu Cong
Raphaël Curtet
Yacine El Garah
Naomi Farquet
Arian Iraj Forotan Bagha
Marco Forti
Victoria Fragoso
Estelle Frigenti
David Gillieron
Nathan Gremaud
Emma Grigio
Youri Hanne
Margaux Herren
Benjamin Lechevrel
Lili Lesimple
Youssef Mahmoud
Ilona Montessuit
Margot Plantevin
Luane Rasmussen
Tanih Razakamanantsoa
Julia Rieder
Laure Rutagengwa
Illias Schneider
Doris Sergy
Rui Simao
Emma Stefanski
Quentin Weber
FINANCES
Responsable Finances
Florence Mauron-Fort Comptables
Paola Andreetta
Andreana Bolea
Laure Kabashi
RESSOURCES HUMAINES
Responsable RH
Mahé Baer Ernst
Gestionnaires RH
Laura Casimo
Marina Della Valle
Alexia Dubosson
Annie Yeromian
INFORMATIQUE
Chef de service
Marco Reichardt
Administrateurs informatiques et télécoms
Lionel Bolou
Ludovic Jacob
ARCHIVES
Archiviste / Gestionnaire
des collections
Anne Zendali Dimopoulos
CAFÉTÉRIA DU PERSONNEL
Coordinateur
Christian Lechevrel
Collaborateur buvette
Norberto Cavaco
Cuisinier
Olivier Marguin
TECHNIQUE
Directeur technique
Luc Van Loon
Adjointe administrative
Sabine Buchard
Collaboratrice administrative et comptable
Chantal Chappot
Régisseures techniques de production
Ana Martín del Hierro
Catherine Mouvet
BUREAU D'ÉTUDE
Responsable du bureau d'étude
Yvan Grumeau
Chargé d'études de production
Antonio Di Stefano (ad intérim)
Assistant
Christophe Poncin
DESSINATEUR-TRICE-S
Stéphane Abbet
Solène Laurent
LOGISTIQUE
Responsable logistique
Thomas Clément
Chauffeurs / Collaborateur
administratif
Dragos Mihai Cotarlici
Alain Klette
SERVICE INTÉRIEUR
Huissier responsable
Stéphane Condolo
Huissier-ère-s
Bekim Daci
Teymour Kadjar
Antonios Kardelis
Fanni Smiricky
Huissiers/Coursiers
Cédric Lullin
Timothée Weber
INFRASTRUCTURE ET BÂTIMENT
Ingénieur infrastructure
bâtiment et sécurité
Roland Fouillerat
Responsable d'entretien
Thierry Grasset
CHEFS DE PLATEAU
Stéphane Nightingale
Patrick Savariau
MACHINERIE
Chef de service
Stéphane Guillaume
Sous-chefs
Juan Calvino
Stéphane Desogus
Daniel Jimeno
Yannick Sicilia
Sous-chef cintrier
Killian Beaud
Brigadiers
Eric Clertant
Henrique Fernandes Da Silva
Sulay Jobe
Julien Pache
Damian Villalba
Machinistes cintriers
Alberto Araujo Quinteiro
David Berdat
Vincent Campoy
Nicolas Tagand
Machinistes
Chann Bastard
Philippe Calame
Vincent De Carlo
Sedrak Gyumushyan
Benjamin Mermet
Hervé Pellaud
Julien Perillard
Geoffrey Riedo
Yannick Rossier
Bastien Werlen
SON & VIDÉO
Chef de service
Jean-Marc Pinget
Sous-chef
Claudio Müller
Techniciens
Amin Barka
Christian Lang
Youssef Kharbouch
Jérôme Ruchet
ÉCLAIRAGE
Chef de service
Simon Trottet
Sous-chefs de production
Marius Echenard
Stéphane Gomez
Sous-chef opérateur lumières et informatique de scène
David Martinez
Coordinateur de production
Blaise Schaffter
Techniciens éclairagistes
Serge Alérini
Dinko Baresic
Salim Boussalia
Stéphane Esteve
Romain Toppano
Juan Vera
Électronicien
Clément Brat
Opérateurs lumière et informatique de scène
Florent Farinelli
William Desbordes
Jean Sottas
Responsable entretien
électrique
Fabian Pracchia
ÉLECTROMÉCANIQUE
Chef de service
Jean-Christophe Pégatoquet
Chef de service ad intérim
David Bouvrat
Sous-chef ad intérim
Christophe Seydoux
Electromécaniciens
Fabien Berenguier
Sébastien Duraffour
Stéphane Resplendino
Emmanuel Vernamonte
ACCESSOIRES
Chef de service
Damien Bernard
Sous-chef
Patrick Sengstag
Accessoiristes
Vincent Bezzola
Joëlle Bonzon
Stamatis Kanellopoulos
Cédric Pointurier-Solinas
Anik Polo
Padrut Tacchella
Silvia Werder
Pierre Wüllenweber
HABILLAGE
Cheffe de service
Joëlle Muller
Sous-cheffe
Sonia Ferreira Gomez
Responsable costumes Ballet
Caroline Bault
Habilleur-euse-s
Claire Barril
Cécile Cottet-Nègre
Angélique Ducrot
Sylvianne Guillaume
Philippe Jungo
Olga Kondrachina
Christelle Majeur
Veronica Segovia
Charlotte Simoneau
Lorena Vanzo-Pallante
Habilleuse ballet
Raphaèle Ruiz
PERRUQUES ET MAQUILLAGE
Cheffe de service
Karine Cuendet
Sous-cheffe
Christèle Paillard
Perruquières-maquilleuses
Lina Frascione Bontorno
Cécile Jouen
Alexia Sabinotto
ATELIERS DÉCORS
Chef des ateliers décors
Michel Chapatte
Assistant
Christophe Poncin
Magasinier
Roberto Serafini
MENUISERIE
Chef de service
Stéphane Batzli
Sous-chef
Manuel Puga Becerra
Menuisiers
Giovanni Conte
Ivan Crimella
Frédéric Gisiger
Aitor Luque
Philippe Moret
German Pena
Bruno Tanner
SERRURERIE
Chef de service
Alain Ferrer
Serruriers
Yves Dubuis
Samir Lahlimi
NN
TAPISSERIE DÉCORATION
Chef de service
Dominique Baumgartner
Sous-chef
Martin Rautenstrauch
Tapissier-ère-s et décorateur-trice-s
Line Beutler
Daniela De Rocchi
Raphaël Loviat
Dominique Humair Rotaru
Fanny Silva Caldari
PEINTURE DÉCORATION
Chef de service
Fabrice Carmona
Sous-chef
Christophe Ryser
Peintres
Gemy Aïk
Ali Bachir-Chérif
Stéphane Croisier
Janel Fluri
ATELIERS COSTUMES
Cheffe des ateliers costumes
Sandra Delpierre
Assistant-e-s
Armindo Faustino-Portas
Carole Lacroix
Gestionnaire stock costumes
Philippe Joly
ATELIER COUTURE
Cheffe de l'atelier couture
Corinne Crousaud
Costumière
Caroline Ebrecht
Tailleur-e-s
Amar Ait-Braham
Lisbeth Tron-Siaud
NN
Couturier-ère-s
Sophie De Blonay
Léa Cardinaux
Ivanna Denis
Marie Hirschi
Gwenaëlle Mury
Léa Perarnau
Xavier Randrianarison
Yulendi Ramirez
Ana-Maria Rivera
Soizic Rudant
Astrid Walter
DÉCO ET ACCESSOIRES
COSTUMES
Cheffe de service
Isabelle Pellissier-Duc
Décoratrices
Corinne Baudraz
Emanuela Notaro
CUIR
Chef de service
Arthur Veillon
Cordonnier-ère-s
Venanzio Conte
Catherine Stuppi
PERSONNEL SUPPLÉMENTAIRE
TEMPORAIRE
Médiamaticien
Enzo Incorvaia (apprenti)
Technique de scène
Noah Nikita Kreil (apprenti)
Ressources humaines
Elodie Samson
Anita Hasani (apprentie)
Ballet
Anna Cenzuales (stagiaire)
Léo Merrien (stagiaire)
Serrurerie
Théo Fleury
Romain Grasset
Bureau d'étude
Lorenzo Del Cerro
Atelier couture
Fanny Bétend
Kalyani Jaccard
Giulia Muniz
Christine Nicod
Amandine Penigot
Pauline Voegeli
Habillage
Sarah Bourgeade
Delphine Corrignan-Pasquier
Nadia Stragliati
Informatique
Alexandre Da Silva Martins (apprenti)
Dramaturgie et développement culturel
Isabel Guerdat
Alexandra Guinea
Latcheen Maslamani
Mansour Walter
Billetterie
Solana Cruz (apprentie)
Lea Arigoni
Guillaume Larivé
Morgane Wagner
Infrastructure et bâtiment
André Barros (apprenti)
Décoration costumes
Ella Abbonizio
Donato Didonna (stagiaire)
Perruques et maquillage
Nicole Chatelain
Carole Schoeni
Nicole Hermann-Babel
Cristina Simoes
Delfina Perez
Mia Vranes
Nathalie Tanner
Séverine Uldry
Nathalie Monod
Léa Yvon
Éclairage
Adrien Nicolovicci
Juliette Riccaboni
Alessandra Vigna
Tristan Freuchet
Électromécanique
Alejandro Andion
Buvette
Abema Dady-Molamba
Léonie Laborderie
Chœur — organisation et support
Molham Al Sidawi
Senou Ronald Alohoutade
Harry Favarger
Pauline Riegler
Son & Vidéo
Clément Karch
Marketing
Cyril Robert
Peinture
Eric Vuile
Régie
Joëlle-Anne Cavat-Roulin
La Fondation du Grand Théâtre de Genève
Le Grand Théâtre est régi depuis 1964 par la Fondation du Grand Théâtre de Genève sous la forme juridique d'une Fondation d'intérêt communal, dont les statuts ont été adoptés par le Conseil municipal et par le Grand Conseil. Principalement financée par la Ville de Genève avec le soutien de l'Association des communes genevoises et de mécènes, la Fondation a pour mission d'assurer l'exploitation du Grand Théâtre,
Conseil de Fondation
M. Xavier Oberson, Président*
Mme Sandrine Salerno, Vice-présidente*
M. Guy Dossan, Secrétaire*
M. Sami Kanaan*
Mme Frédérique Perler*
M. Claude Demole*
Mme Dominique Perruchoud*
M. Ronald Asmar
M. Marc Dalphin
M. Shelby R. du Pasquier
M. Rémy Pagani
* Membre du Bureau
Situation au 31 mars 2023
notamment en y organisant des spectacles d'art lyrique, chorégraphique et dramatique (art. 2 de ses statuts).
Le Conseil de Fondation est composé de quatorze membres, désignés par le Conseil municipal et le Conseil administratif de la Ville de Genève, et d'un membre invité représentant du personnel.
M. Charles Poncet
M. Thomas Putallaz
Mme María Vittoria Romano
M. Juan Calvino, Membre invité représentant du personnel
M. Guy Demole, Président d'honneur
Secrétariat
Cynthia Haro fondation@gtg.ch
Devenez mécène du Grand Théâtre !
Vous ferez partie de la plus grande structure artistique de Suisse romande. Vous renforcerez son ancrage à Genève et son rayonnement au-delà de ses frontières. Vous participerez au déploiement des ambitions du Grand Théâtre, celles d'excellence artistique, d'innovation et d'ouverture à tous les publics. Chaque saison, le Grand Théâtre présente des productions lyriques et chorégraphiques qui évoquent les grands sujets de notre époque, destinées à faire vivre l'expérience incomparable de l'art dans toutes ses formes au plus grand nombre. Avec une compagnie de ballet menée par le grand chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui, à la pointe de l'expérimentation transdisciplinaire, le Grand Théâtre développe un nouveau répertoire de danse contemporaine dont les tournées feront briller Genève et la Suisse à l'étranger.
Votre don constitue un soutien vital à la réalisation de projets audacieux. Il existe un large champ d'initiatives que vous pouvez soutenir et qui vous permet de vous associer aux valeurs du Grand Théâtre : participez directement au financement d'une saison ou d'un spectacle ; contribuez à la création d'un ballet ; soutenez
un projet qui rassemble plusieurs disciplines artistiques ; engagez-vous pour la jeunesse et pour la diversification des publics ; engagez-vous pour l'accessibilité à toutes et tous et à petit prix ; aidez les artistes du Grand Théâtre, sa troupe de jeunes chanteurs en résidence ou les danseurs de sa compagnie de ballet.
À titre privé, dans le cadre d'une fondation ou d'une entreprise, votre mécénat se construit selon vos souhaits en relation privilégiée avec le Grand Théâtre, pour mettre en avant des valeurs communes et enrichir votre projet d'entreprise ou personnel. Rejoignez-nous pour bénéficier non seulement d'une visibilité unique et d'un accès exceptionnel aux productions, mais aussi pour vivre des moments inoubliables en compagnie des grands artistes de notre époque !
Rejoignez-nous, engageons-nous ensemble à pérenniser les missions du Grand Théâtre !
Informations et contact
+41 22 322 50 58
+41 22 322 50 59 mecenat@gtg.ch
Ville de Genève, Association des communes genevoises, Cercle du Grand Théâtre de Genève, Aline Foriel-Destezet, République et Canton de Genève
Ses grands mécènes : Allianz, Fondation Alfred et Eugénie Baur, Généreux donateur conseillé par CARIGEST SA, Chopard, Guy Demole, FCO Private Office SA, Caroline et Éric Freymond, Ernst Göhner Stiftung, Indosuez Wealth Management, JT International, Fondation Leenaards, Brigitte Lescure, Fondation Francis et Marie-France Minkoff, Fondation du Groupe Pictet, REYL Intesa Sanpaolo, Fondation Edmond J. Safra, Famille Schoenlaub, Union Bancaire Privée, UBP SA, Stiftung Usine, Fondation VRM
Ses mécènes : Rémy et Verena Best, Bloomberg, Cargill International SA, Dance Reflections by Van Cleef & Arpels, Denise Elfen-Laniado, Fondation FAMSA, Angela et Luis Freitas de Oliveira, Emil Frey, Fondation Léonard Gianadda Mécénat, Hirslanden Clinique La Colline — CMSE, Hyposwiss Private Bank Genève SA, Fondation Inspir', Mona Lundin-Hamilton, France Majoie Le Lous, Fondation Jan Michalski pour l'écriture et la littérature, MKS PAMP SA, Adam et Chloé Said, Fondation du Domaine de Villette
Le Cercle du Grand Théâtre de Genève
Le Cercle du Grand Théâtre de Genève rassemble toutes les personnes et entreprises intéressées à soutenir les activités du Grand Théâtre dans le domaine des arts lyrique, chorégraphique et dramatique. Depuis sa création en 1986, le Cercle apporte chaque saison un important soutien financier au Grand Théâtre par des contributions aux spectacles.
Pour la saison 2023-2024, le Cercle soutient les productions suivantes : Don Carlos, María de Buenos Aires et le ballet Eléments.
Pourquoi rejoindre le Cercle ?
Pour partager une passion commune et s'investir dans l'art vivant avec la plus grande scène culturelle de la Suisse romande.
Certains de nos avantages exclusifs :
· Cocktails d'entracte
· Dîner de gala annuel
· Voyages lyriques sur des scènes européennes
· Conférence annuelle Les Métiers de l'Opéra
· Participation à la finale du Concours de Genève (section voix)
· Priorité pour la souscription des abonnements
· Priorité de placement et utilisation de la même place tout au long de la saison
· Service de billetterie personnalisé
· Tarifs préférentiels pour la location des espaces du Grand Théâtre
· Invitation au pot de Première
· Meet & Greet avec un·e artiste et/ou un·e membre de la production
· Accès gratuit à toutes les activités de La Plage
Bureau (novembre 2023)
M. Rémy Best, président
M. Shelby du Pasquier, vice-président
Mme Véronique Walter, trésorière
Mme Benedetta Spinola, secrétaire
Autres membres du Comité (novembre 2023)
M. Luis Freitas de Oliveira
M. Romain Jordan
Mme Pilar de La Béraudière
Mme Marie-Christine von Pezold
M. François Reyl
M. Julien Schoenlaub
M. Gerson Waechter
Membres bienfaiteurs
M. Metin Arditi
M. et Mme Rémy Best
M. Jean Bonna
Fondation du groupe Pictet
M. et Mme Luis Freitas de Oliveira
Mme Mona Hamilton
M. et Mme Pierre Keller
Banque Lombard Odier & Cie
MKS PAMP SA
M. et Mme Yves Oltramare
M. et Mme Jacques de Saussure
M. et Mme Julien Schoenlaub
Société Générale Private Banking Suisse
M. et Mme Pierre-Alain Wavre
M. et Mme Gérard Wertheimer
Membres individuels
S.A. Prince Amyn Aga Khan
Mme Marie-France Allez de Royère
Mme Diane d'Arcis
M. Luc Argand
M. Cesar Henrique Arthou
M. Ronald Asmar
Mme Christine Batruch-Hawrylyshyn
M. et Mme François Bellanger
Mme Maria Pilar de la Béraudière
M. Vincent Bernasconi
M. et Mme Philippe Bertherat
Mme Antoine Best
Mme Saskia van Beuningen
Mme Clotilde de Bourqueney Harari
Comtesse Brandolini d'Adda
M. Yves Burrus
Mme Caroline Caffin
Mme Emily Chaligné
M. et Mme Jacques Chammas
Mme Claudia Ciampi
M. et Mme Philippe Cottier
Mme Tatjana Darani
M. et Mme Claude Demole
M. et Mme Guy Demole
M. et Mme Michel Dominicé
M. Pierre Dreyfus
Me et Mme Olivier Dunant
Mme Marie-Christine Dutheillet de Lamothe
Mme Denise Elfen-Laniado
Mme Diane Etter-Soutter
M. et Mme Patrice Feron
M. et Mme Éric Freymond
M. et Mme Nicolas Gonet
M. et Mme Yves Gouzer
Mme Claudia Groothaert
M. et Mme Philippe Gudin de La Sablonnière
Mme Bernard Haccius
Mme Victoria Hristova
M. et Mme Éric Jacquet
M. Guillaume Jeangros
M. Romain Jordan
Mme Jane Kent
M. Antoine Khairallah
M. et Mme Jean Kohler
M. David Lachat
M. Marko Lacin
Mme Brigitte Lacroix
Mme Éric Lescure
Mme Claire Locher
M. Pierre Lussato
Mme France Majoie Le Lous
M. et Mme Colin Maltby
M. Bertrand Maus
M. et Mme Olivier Maus
Mme Béatrice Mermod
Mme Vera Michalski-Hoffmann
M. et Mme Christopher Mouravieff-Apostol
M. Fergal Mullen
M. Xavier Oberson
M. et Mme Patrick Odier
M. et Mme Alan Parker
M. et Mme Shelby du Pasquier
Mme Jean Pastré
Mme Sibylle Pastré
Baron et Baronne Louis Petiet
M. et Mme Gilles Petitpierre
Mme Marie-Christine von Pezold
M. et Mme Charles Pictet
M. Charles Pictet
M. et Mme Guillaume Pictet
M. et Mme Ivan Pictet
M. Nicolas Pictet
Mme Françoise Propper
Comte de Proyart
M. et Mme Christopher Quast
Mme Zeina Raad
Mme Brigitte Reverdin
M. et Mme Dominique Reyl
M. et Mme François Reyl
Mme Karin Reza
M. et Mme Jean-Pierre Roth
M. et Mme Andreas Rötheli
M. et Mme Jean-Rémy Roussel
M. et Mme Adam Said
Mme Maria-Claudia de Saint Perier
Marquis et Marquise de Saint Pierre
M. Vincenzo Salina Amorini
M. Alain Saman
Mme Nahid Sappino
M. Paul Saurel
Mme Isabelle de Ségur
Baronne Seillière
M. Jérémy Seydoux
Mme Nathalie Sommer
Marquis et Marquise Enrico Spinola
Mme Christiane Steck
M. Riccardo Tattoni
Mme Suzanne Troller
M. et Mme Gérard Turpin
M. Olivier Varenne
M. et Mme Jean-Luc Vermeulen
M. et Mme Julien Vielle
M. et Mme Olivier Vodoz
Mme Bérénice Waechter
M. Gerson Waechter
M. et Mme Stanley Walter
M. Stanislas Wirth
Membres institutionnels
1875 Finance SA
BCT Bastion Capital & Trust
FCO Private Office SA
Fondation Bru
Fondation de l'Orchestre
de la Suisse Romande
International Maritime Services Co. Ltd.
Lenz & Staehelin
Moore Stephens Refidar SA
Schroder & Co Banque SA
SGS SA
Plus d'informations et le détail complet des avantages pour les membres du Cercle sur gtg.ch/cercle
Inscriptions
Cercle du Grand Théâtre de Genève
Gwénola Trutat
Case postale 44
1211 Genève 8
+41 22 321 85 77 (8 h-12 h)
cercle@gtg.ch
Compte bancaire
No 530290
Banque Pictet & Cie SA
Organe de révision
Plafida SA
Les Amis du GTG
Grand Théâtre de Genève
Aimez-vous l'opéra, le ballet ou tout simplement le Grand Théâtre et désirez-vous vous impliquer davantage ? Devenir un/e ami/e du Grand Théâtre, c'est soutenir l'ambition artistique de la plus grande institution culturelle de Suisse romande. Tout au long de la saison, le Grand Théâtre offre aux amis une série de rendez-vous qui donnent le privilège de rencontrer des artistes, d'accéder en avant-première à des répétitions, de découvrir les métiers de la scène, de visiter les ateliers de création de costumes, décors et de participer à des soirées à thème autour des productions et bien plus encore. Le Grand Théâtre vous propose de plonger dans l'univers intimiste des spectacles de la saison et de vous rapprocher de ceux qui, dans la lumière comme dans l'ombre de la scène, œuvrent pour l'art lyrique et chorégraphique afin de nous faire rêver. Devenez membre de notre grande famille, rapprochez-vous de la création artistique et bénéficiez de nombreux avantages.
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Directeur
de la publication
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Rédaction
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Clara Pons Traduction
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Réalisation graphique
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3 au 5 mai 2024
Ballet du Grand Théâtre de Genève
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26 mai 2024 — 20h
Airs, duos et mélodies du grand répertoire lyrique italien et français.
Opéra
Roberto Devereux
Tragédie lyrique de Gaetano Donizetti
31 mai au 30 juin 2024
Nouvelle production
3e épisode de la Trilogie Tudors
Recommandé famille.
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