Petite messe solennelle
Gioachino Rossini
Saison 24 — 25
où
sa Petite messe solennelle © Lebrecht Music Arts / Bridgeman Images
La villa de Passy
Rossini a composé
Petite messe solennelle
Concert du Chœur du Grand Théâtre
Gioachino Rossini
Œuvre de musique sacrée, créée le 14 mars 1864 à Paris.
6 & 8 novembre 2024 — 20h
Temple de Saint-Gervais
Soprano
Giulia Bolcato
Mezzo-soprano
Teresa Iervolino
Ténor
Omar Mancini
Basse
Michael Mofidian
Pianos & harmonium
Xavier Dami
Réginald Le Reun
Jean-Paul Pruna
Direction musicale
Mark Biggins
Chœur du Grand Théâtre de Genève
Avec le soutien de
FONDATION VRM
Programme
Gioachino Rossini (1792-1868)
Petite messe solennelle pour quatre solistes, chœur mixte, deux pianos et un harmonium (1863)
Première partie
Kyrie – Christe – solistes et chœur
Gloria – Laudamus – solistes et chœur
Gratias – trio pour contralto, ténor et basse
Domine Deus – ténor solo
Qui tollis peccata mundi – duo pour soprano et contralto
Quoniam tu solus Sanctus – basse solo
Cum Sancto Spiritu – chœur
Deuxième partie
Credo – solistes et chœur
Crucifixus – soprano solo Et resurrexit – solistes et chœur
Prélude religieux (pendant l'Offertoire) – pour harmonium
Sanctus – solistes et chœur
O salutaris Hostia – soprano solo Agnus Dei – contralto et chœur
« Seigneur, j’étais né pour l’opera buffa, tu le sais bien ! »
La
« sacrée musique » de Gioachino Rossini Petite
Première page de la partition de la Petite messe solennelle © A. De Gregorio / © NPL – DeA Picture Library / Bridgeman Images
On se souvient surtout de Gioachino Rossini pour son immense contribution à l'opéra, mais il a également produit deux œuvres importantes de musique sacrée qui se distinguent, entre autres, par leur style ouvertement lyrique. Nombreux ont été les compositeurs à chausser autant les cothurnes qu'à endosser l'aube et le surplis. Le bon ménage de l'opéra et de l'église remonte aux origines, à Monteverdi, premier grand compositeur d'opéra, qui recycla la fanfare de sa Sinfonia d'ouverture pour L'Orfeo en un accompagnement pour le répons « Domine ad adjuvandum me festina » qui ouvre ses Vêpres de 1610.
Qu'un compositeur passe de la scène à l'autel, rien de très extraordinaire. Ce qui rend si originale la musique sacrée de Rossini, ce n'est pas tant sa puissance dramatique, aussi impressionnante soit-elle, que son idiome romantique décomplexé. À 23 ans, Rossini travaillait déjà comme directeur musical des deux opéras de Naples, pour lesquels il devait composer chaque année un nouvel opéra. Mais avec son penchant naturel pour la dolce vita et sa nature quelque peu indolente, Rossini remettait souvent au dernier moment l'achèvement de sa dernière commande et
travaillait alors à une vitesse incroyable. Au sommet de sa carrière, il innove stylistiquement en créant le premier grand opéra à la française, Guillaume Tell, achevé en 1829, alors qu'il n'avait que 37 ans.
C'est à ce moment-là que la vie de Rossini change radicalement. Sans raison apparente, il abandonna la composition et, à l'exception de ces deux œuvres religieuses, le Stabat Mater (1842) et la Petite messe solennelle (1863), il n'écrivit rien d'important au cours des quarante dernières années de sa vie. Il se peut qu'il ait manqué d'énergie et d'inspiration – Guillaume Tell était son trente-sixième opéra en dix-neuf ans – ou peut-être simplement était-il désormais si immensément riche qu'il n'avait aucune raison particulière de continuer à travailler. Il se retira dans une luxueuse villa construite spécialement pour lui à Passy, dans la banlieue de Paris, où il put mener la vie d'oisiveté et de complaisance qui, en tant que gourmet et bon vivant renommé, l'avait toujours tant séduit.
La Petite messe solennelle est la plus importante des œuvres écrites pendant le long été indien de la vie de Rossini. Rossini, en adressant le Très-Haut dans son français inimitable, la préfaça ainsi : « Petite messe solennelle, à quatre parties, avec accompagnement de deux pianos et harmonium, composée pour ma villégiature de Passy. Douze chanteurs des trois sexes, hommes, femmes et castrats seront suffisants pour son exécution, savoir huit pour les chœurs, quatre pour les solos, total douze chérubins. Bon Dieu, pardonne-moi le rapprochement suivant : douze aussi sont les apôtres dans le célèbre coup de mâchoire peint à fresque par Léonard, dit la Cène, qui le croirait. Il y a parmi tes disciples de ceux qui prennent des fausses notes ! Seigneur, rassure-toi, j'affirme qu'il n'y aura pas de Judas à mon déjeuner et que les miens chanteront juste
et con amore tes louanges et cette petite composition qui est hélas ! le dernier péché mortel de ma vieillesse. »
La Petite messe solennelle n'a été entendue en public qu'en 1869, l'année suivant la mort de Rossini, lorsqu'elle a été jouée dans la version orchestrale du compositeur au Théâtre-Italien. Le titre de l'œuvre est trompeur, car la Petite messe solennelle n'est ni petite ni particulièrement solennelle. Elle dure bien plus d'une heure et, malgré le texte liturgique latin, son style est indubitablement opératique, à l'instar du Stabat Mater composé vingt ans plus tôt. La musique passe d'une intensité feutrée à une exaltation tapageuse et abonde en airs mémorables ainsi qu'en en vitalité rythmique, les marques de fabrique du maestro.
Le paisible début en La mineur du Kyrie eleison fait contraster une écriture chorale soutenue avec une partie de basse courante dans l'accompagnement de piano. L'ambiance s'éclaircit au fur et à mesure que la musique s'engage dans le majeur. Pour le Christe eleison, Rossini adopte un style délibérément archaïque, faisant écho à la musique de Palestrina, presque 300 ans plus tôt. Alors que se déroule la reprise du Kyrie, le mouvement revient au ton sérieux dans lequel il a commencé. Le Gloria commence par une brève introduction pour le chœur et les solistes, suivie de quatre longs mouvements pour solistes qui sont en tous points des airs d'opéra. Le chœur revient pour la dernière section du Gloria, une fugue prolongée sur les mots « Cum Sancto Spiritu in gloria Dei Patris, Amen ». Il s'agit d'un véritable tour de force musical, où Rossini déploie des aptitudes insoupçonnées pour l'harmonie et le contrepoint.
Dans le Credo, Rossini répète ingénieusement le mot credo (« Je crois ») comme motif unificateur
et termine par une autre fugue brillante pour le chœur sur « Et vitam venturi saeculi, Amen ». Suit un long solo de piano, qui mène à un Sanctus et un Benedictus fort lyriques, et avec l'émouvant Agnus Dei pour l'alto soliste et le chœur, la messe est dite.
L'extraordinaire facilité musicale de Rossini était l'une de ses faiblesses, mais aussi l'une de ses forces. Il aurait dit un jour : « Montrez-moi une liste de blanchisserie et je la mettrai en musique », ce qui illustre parfaitement la confiance totale qu'il avait en sa propre capacité à produire de la musique sur commande, quel qu’en soit le contenu ou le contexte. Dans une certaine mesure, c'est ce qu'il a fait dans la Petite messe solennelle. Bien sûr, de nombreuses sections reflètent religieusement les paroles, comme le Christe eleison et l'Agnus Dei, mais à d'autres
endroits, on a l'impression que Rossini fait fort peu de cas de la signification et de la forme essentielles du texte. Les deux longues fugues chorales en sont un bon exemple ; elles sont démesurément grandes par rapport au reste du Gloria et du Credo. Pourtant, à aucun moment de l'œuvre, la musique ne devient ennuyeuse ou routinière. Le génie de Rossini était tel que même lorsque l'esprit de la musique semble s'éloigner de l'esprit du texte, on ne peut s'empêcher d'être captivé par la mélodie et la pure joie de vivre que respire l'œuvre. Comme Rossini l'a dit lui-même, « le plaisir doit être la base et le but de cet art ». La Petite messe solennelle est une œuvre peutêtre liturgiquement et religieusement incorrecte, mais qui reste une expérience musicale délicieuse dont le Bon Dieu, s'il existe, n'a certainement pas manqué de s'émouvoir.
Partition manuscrite de la Petite messe solennelle © Gusman / Bridgeman Images
Mark Biggins © Andreas Grieger
« Cette saison au GTG explore les extrémités sonores du chœur »
Conversation entre Mark Biggins et Juliette de Banes Gardonne
Mark Biggins, vous avez 36 ans et vous venez d'être nommé chef de chœur au Grand Théâtre, racontez-nous votre parcours…
Je suis originaire de Sheffield, une petite ville en Angleterre. J'ai commencé mes études musicales par la clarinette. En constatant que nous étions douze clarinettistes dans la classe, j'ai finalement changé pour le hautbois que j'ai pratiqué à un assez haut niveau, avec en parallèle le piano. Comme je lisais la musique plutôt facilement, mon professeur de piano m'a rapidement proposé de travailler avec des chanteurs et des chœurs. Une fois arrivé à l'université, l'orchestre a été au centre de ma vie. En tant que hautboïste, la pratique collective était mon quotidien.
Après mon diplôme de Bachelor à Cambridge, j'ai eu l'opportunité de poursuivre en doctorat à Yale aux États-Unis. C'est de l'autre côté de l'Atlantique que j'ai commencé à chanter régulièrement avec la Schola Cantorum de la ville. Le niveau n'était pas professionnel mais tout de même très bon. À ce moment-là, le chef de chœur était Masaaki Suzuki, fondateur du Bach Collegium Japan. J'ai ainsi beaucoup travaillé en tant que baryton basse le répertoire baroque et en particulier celui de Bach. C'est également là-bas que j'ai fait la rencontre déterminante du chef David Hill et j'ai commencé un cursus
de chef de chœur au conservatoire avec lui. Après quatre années aux États-Unis, je suis rentré à Londres pour des raisons personnelles et j'ai poursuivi au Royal College of Music un cursus de chef d'orchestre.
Un jour Martin Brabbins, chef d'orchestre de l'English National Opéra (ENO) est venu donner une masterclass. Une fois que j'ai été diplômé, il m'a proposé de passer le concours pour le poste d'assistant chef de chœur. Et j'ai été nommé, avant d'être recruté l'année suivante au GTG.
À la différence du chef d'orchestre, le chef de chœur dirige sans baguette. Pourquoi ?
Effectivement, mais aux États-Unis beaucoup de chefs de chœurs encouragent à diriger avec une baguette, y compris pour les chœurs a cappella. Je me souviens que Stephen Layton, chef de chœur du Trinity College de Cambridge, dirigeait toujours ses concerts avec un stylo. Dans mes salles de répétitions, il m'arrive aussi de le faire. La baguette aide en réalité à obtenir une attaque précise du son dans de grands effectifs orchestraux, et aide notamment pour le pupitre de vent. Pour le chant c'est différent. Le commencement du son vient de la respiration. Le geste de la main est beaucoup plus naturel pour les chanteurs.
Le chef britannique Daniel Harding m'a dit en interview que c'était un amoureux de la main gauche, réputée apporter toute l'expressivité au son d'un orchestre. Est-ce également le cas chez les chefs de chœur ?
Absolument ! Il y a un dicton qui dit: « si tu fais la même chose avec les deux mains, mieux vaut n'en utiliser qu'une… » Dans la direction chorale, la main gauche est très utile pour trouver l'équilibre interne dans le son des différents pupitres, car il y a un équilibre constant à trouver entre les tessitures.
Quelle est la particularité de diriger un chœur d'opéra ?
C'est pour moi, en premier lieu, la qualité sonore. Diriger 40 voix qui sont toutes d'un niveau excellent car chaque chanteuse et chanteur du chœur du GTG est excellent. Cela donne un groupe très homogène et la possibilité de construire des couleurs et des dynamiques du pianissimo au fortissimo qu'il est impossible de réaliser avec des chœurs amateurs. Il y a évidemment aussi l'aspect scénique, puisque les artistes du chœur doivent jouer sur scène. Le texte est fondamental dans un chœur d'opéra, comme l'aspect dramatique et émotionnel.
Faire bouger un chœur sur le plateau peut relever d'un casse-tête pour un metteur en scène. Est-ce un aspect auquel vous réfléchissez dans votre travail quotidien avec les chanteurs ?
L'organisation alla stagione du Grand Théâtre, à la différence d'une organisation en troupe, est un luxe ! Car le chœur ne participe pas à 25 productions et 200 spectacles par saison. Nous avons vraiment le temps de travailler en détail les œuvres. Pour une nouvelle production, le travail commence de toute façon très en
amont, au moins deux années en avance. Les discussions que nous avons entre le chef d'orchestre, le metteur en scène et moi-même permet d'anticiper afin d'avoir assez en avance les idées générales que je peux alors intégrer dans mes répétitions quotidiennes. Bien évidemment, il faut aussi s'adapter à des changements de dernière minute. La flexibilité fait partie des qualités à obtenir du chœur.
Y a-t-il une œuvre de la saison qui représente un challenge pour le chœur ?
L'opéra Khovantchina de Modeste Moussorgski. C'est une œuvre énorme. 150 pages de la partition sont destinées au chœur, qui compte 84 chanteurs. Ce qui est fantastique dans cette œuvre, c'est que le chœur tient un rôle dramatique de premier plan. Le chœur est réparti en plusieurs groupes (la grande secte religieuse, la troupe de soldats, la foule et les jeunes femmes) et pour chacun d'entre eux, Moussorgski utilise une couleur spécifique et des nuances particulières.
Vous dirigez La Petite messe solennelle de Rossini, quelle est la spécificité de cette œuvre ?
C’est avant tout une œuvre de musique de chambre, sans effectif orchestral mais seulement deux pianos et un harmonium. Il faut trouver une couleur sonore qui respecte la dimension intime de cette pièce. Nous allons chercher des nuances plus fines que celles que nous pouvons réaliser dans la grande salle. C'est véritablement une saison qui explore les extrémités sonores du chœur : le paroxysme du drame et de la puissance avec Moussorgski, et l'autre c'est cette pièce où nous devrons chercher des couleurs translucides.
Le Chœur du Grand Théâtre de Genève dans Guerre et Paix de Sergueï Prokofiev, mise en scène de Calixto Bieito, saison 21-22 © Carole Parodi
Le Chœur du Grand Théâtre de Genève © Nicolas Schopfer
Petite messe solennelle (1863)
Gioachino Rossini (1792-1868)
Première partie
Kyrie – Christe solistes et chœur
Kyrie eleison!
Christe eleison!
Kyrie eleison!
Seigneur, ayez pitié !
Christ, ayez pitié !
Seigneur, ayez pitié !
Gloria – Laudamus solistes et chœur
Gloria in excelsis Deo.
Et in terra pax hominibus bonae voluntatis.
Laudamus te. Benedicimus te. Adoramus te. Glorificamus te.
Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté.
Nous Vous louons. Nous Vous bénissons.
Nous Vous adorons. Nous Vous glorifions.
Gratias
contralto, ténor et basse
Gratias agimus tibi propter magnam gloriam tuam.
Nous Vous rendons grâce pour Votre immense gloire.
Domine Deus ténor solo
Domine Deus, Rex cœlestis, Deus Pater omnipotens.
Domine Fili unigenite, Jesu Christe.
Domine Deus, Agnus Die, Filius Patris.
Seigneur Dieu, Roi des cieux, Dieu Père tout-puissant.
Seigneur, Fils unique de Dieu, Jésus-Christ, Très-Haut.
Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, Fils du Père.
Qui tollis peccata mundi soprano et contralto
Qui tollis peccata mundi, miserere nobis. Qui tollis peccata mundi, suscipe deprecationem nostram.
Qui sedes ad dexteram Patris, miserere nobis.
Vous qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.
Vous qui effacez les péchés du monde, recevez notre prière.
Vous qui siégez à la droite du Père, ayez pitié de nous.
Quoniam tu solus Sanctus basse solo
Quoniam tu solus Sanctus, tu solus Dominus, tu solus Altissimus, Jesu Christe.
Car vous êtes le seul Saint, le seul Seigneur, le seul Très-Haut, Jésus-Christ.
Cum Sancto Spiritu Chœur
Cum Sancto Spiritu in gloria Dei Patris. Amen
Avec le Saint-Esprit dans la gloire de Dieu le Père. Ainsi soit-il.
Deuxième partie
Credo solistes et chœur
Credo in unum Deum, Patrem omnipotentem, factorem cœli et terrae, visibilium omnium, et invisibilium.
Et in unum Dominum, Jesum Christum, Filium Dei unigenitum.
Et ex Patre natum ante omnia saecula.
Deum de Deo, lumen de lumine, Deum verum de Deo vero.
Je crois en un seul Dieu, le Père tout-Puissant, créateur du ciel et de la terre, de tout l'univers visible et invisible.
Et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles.
Dieu né de Dieu. Lumière née de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu.
Genitum non factum, consubstantialem
Patri: per quem omnia facta sunt. Qui propter nos homines, et propter nostram salutem descendit de cœlis.
Et incarnatus est de Spiritu Sancto, ex Maria Virgine, et homo factus est.
Engendré, non créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait.
Qui pour nous autres hommes et pour notre salut est descendu des cieux.
Qui s'est incarné par l'opération du Saint-Esprit, dans le sein de la Vierge Marie et s'est fait homme.
Crucifixus soprano solo
Crucifixus etiam pro nobis, sub Pontio Pilato passus et sepultus est.
Il a aussi été crucifié, pour nous, sous Ponce Pilate, il a souffert et a été mis au tombeau.
Et resurrexit solistes et chœur
Et resurrexit tertia die, secundum Scripturas et ascendit in cœlum, sedet ad dexteram Patris, et iterum venturus est cum Gloria, judicare vivos et mortuos, cujus regni non erit finis.
Et in Spiritum Sanctum, Dominum et vivificantem, qui ex Patre Filioque procedit, qui cum Patre et Filio simul adoratur et conglorificatur, qui locutus est per Prophetas.
Et unam sanctam catholicam et apostolicam Ecclesiam,
Confiteor unum baptisma in remissionem peccatorum.
Et exspecto resurrectionem mortuorum et vitam venturi saeculi.
Amen
Et il est ressuscité le troisième jour suivant les Écritures il est monté au ciel et il est assis à la droite du Père. Et il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts, et son règne n'aura pas de fin.
Et au Saint-Esprit, qui est le Seigneur qui donne la vie, qui procède du Père et du Fils.
Qui, conjointement avec le Père et le fils, et adoré et glorifié.
Qui a parlé par les Prophètes.
Et à l'Église, une, sainte, catholique et apostolique, je reconnais un seul baptême pour la rémission des péchés.
Et j'attends la résurrection des morts et la vie des siècles à venir.
Amen.
Prélude religieux (pendant l'Offertoire) harmonium
Sanctus solistes et chœur
Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus Deus Sabaoth.
Pleni sunt cœli et terra gloria ejus. Hosanna in excelsis.
Saint, saint, saint le Seigneur, Dieu des armées.
Les cieux et la terre sont remplis de sa gloire. Hosanna au plus haut des cieux.
O salutaris Hostia soprano solo
O salutaris Hostia quae cœli pandis ostium. Bella premunt hostilia, da robur, fer auxilium.
Ô réconfortante Hostie, Qui nous ouvres les portes du ciel.
Les armées ennemies nous poursuivent, donne-nous la force, porte-nous secours.
Agnus Dei contralto et chœur
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis.
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis.
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, dona nobis pacem.
Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous.
Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous.
Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, donne-nous la paix.
Giulia Bolcato
Soprano
La soprano Giulia Bolcato a déjà interprété de nombreux rôles principaux, notamment Euridice dans L'Orfeo ou Belinda dans Dido & Aeneas. Elle a également chanté Fanny dans La cambiale di matrimonio, Sofia dans Il signor Bruschino, Ninetta dans La gazza ladra et Elvira dans L'italiana in Algeri de Rossini. Elle fait ses débuts dans le rôle de la Reine de la nuit à l'Opéra royal de Suède, puis elle chante Gilda dans Rigoletto au Teatro Regio de Parme, Serpina dans La serva padrona et de Lucy dans Le Téléphone de Menotti au Teatro Pergolesi de Jesi. Elle est également Dinah dans Trouble in Tahiti de Bernstein et Oscar dans Un ballo in maschera de Verdi. À l'été 2023, elle se produit dans le rôle de Gabriel dans La Création de Haydn au Festival de Salzbourg. Membre du Jeune
Ensemble du Grand Théâtre 2023-2024, on a pu l'entendre dans les rôles de La voix du Ciel dans Don Carlos et de Marianne dans Le Chevalier à la Rose.
Teresa Iervolino Mezzo-soprano
Née à Bracciano près de Rome, Teresa Iervolino a obtenu le troisième prix du concours international Opera Città di Ravello et a remporté la 63e édition du concours de la Communauté européenne pour jeunes chanteurs. Elle fait ses débuts au Teatro Filarmonico de Vérone en mai 2012 dans Pulcinella de Stravinsky, puis dans les rôles de Maddalena dans Rigoletto, Isabella dans L'Italiana in Algeri, Maffio Orsini dans Lucrezia Borgia, le rôletitre dans Tancredi, Rosina dans Il barbiere di Siviglia, Cornelia dans Giulio
Cesare ou Angelina dans La Cenerentola. Elle chante entre autres au Teatro dell'Opera à Rome, à l'Opéra de Paris, au Théâtre du Châtelet, au Teatro Regio à Turin et travaille avec des chefs d'orchestre tels que Roberto Abbado, Alberto Zedda, Jean-Christophe Spinosi, Stefano Montanari et Ivor Bolton. En 24-25, Teresa Iervolino fera ses débuts au Liceu dans Giulio Cesare in Egitto et sera Bradamante dans Alcina à l'Opéra royal de Versailles.
Michael Mofidian Basse
Omar Mancini entre sur la scène lyrique en 2018 en tant que ténor solo dans la Petite messe solennelle de Rossini dans le cadre du 150e anniversaire de la mort du compositeur. En 2019, il débute au Capri Opera Festival avec le rôle de Rinuccio de Gianni Schicchi. En 2021, il obtient son diplôme de musique vocale de chambre du Conservatorio Giuseppe Verdi de Milan avec mention cum laude, avant d'être sélectionné pour la Bottega Donizetti à l'Opéra Donizetti de Bergame puis interprète le Gardien dans Acquaprofonda de Giovanni Sollima au Teatro Sociale de Côme. En 2022, il est Horatio / La Voix imaginaire de Lélio dans Lélio ou le Retour à la vie de Berlioz et Il Conte Bandiera dans La scuola de' gelosi de Salieri au Teatro Regio de Turin, rôle qu'il reprend au Festival della Valle d'Itria. Membre du Jeune Ensemble du Grand Théâtre en 20232024, on a pu l'entendre notamment dans le Chevalier à la Rose, Parsifal ou encore Saint François d'Assise.
Né à Glasgow, Michael Mofidian est diplômé de l'université de Cambridge et de la Royal Academy of Music, où il reçoit le prix prix Pavarotti (2017). De 2018 à 2020, il est membre du Jette Parker Young Artists Programme où il a fait ses débuts au Royal Opera House dans le rôle d'Angelotti (Tosca) puis revient dans le rôle de Colline (La bohème).
Membre du Jeune Ensemble du Grand Théâtre de Genève pour la saison 21-22, on l'a entendu dans Les Pêcheurs de perles, Elektra ou encore Turandot. En 2023-24 il fait ses débuts dans le rôle de Créon (Médée) pour le Teatro Real de Madrid, Polyphemus (Acis et Galatée) pour le Potsdam Winteroper et Nick Shadow (The Rake's Progress) au Grange Festival. En récital, il s'est produit entre autres au Wigmore Hall, au Queen's Hall d'Édimbourg, au City Halls de Glasgow et aux festivals de lieder d'Oxford et de Leeds. On a également pu l'entendre à de nombreuses reprises sur BBC Radio 3.
Omar Mancini
Ténor
Chœur du Grand Théâtre de Genève
Mark Biggins
Direction
Mark Biggins a récemment été nommé directeur des chœurs au Grand Théâtre de Genève. Après avoir étudié la musicologie, la direction d'orchestre et de chœur à l'université de Cambridge, à la Yale School of Music et au Royal College of Music, Mark a commencé sa carrière à l'English National Opera de Londres, où il vient d'achever son mandat de directeur des chœurs de l'ensemble récompensé par le Olivier-Award. Chef d'orchestre polyvalent pour l'opéra, la musique chorale et la musique orchestrale, il a dirigé l'Orchestre symphonique de la radio norvégienne, l'orchestre de l'ENO, l'Orchestre symphonique du RCM et les BBC Singers, préparé des chœurs pour Ed Gardner, Vasily Petrenko, Bernard Haitink et Jac van Steen, et travaillé entre autres comme chef assistant à l'ENO (Paul Bunyan, Gloriana, Die tote Stadt), au West Green House Opera (Così fan tutte) et à Aldeburgh (Acis e Galatée).
Chœur du Grand Théâtre de Genève
Fondé en 1962, le Chœur du Grand Théâtre de Genève est un ensemble constitué de quarantedeux chanteuses et chanteurs professionnels issus d'une grande diversité de nationalités. Composante essentielle du département artistique du Grand Théâtre de Genève, le Chœur participe aux productions qui font la renommée de l'institution genevoise. Pour certaines productions spécifiques qui nécessitent un plus grand effectif, des chanteurs supplémentaires professionnels rejoignent le groupe, permettant une flexibilité et une capacité d'adaptation selon les exigences de la programmation.
Grâce à la qualité de ses performances et son engagement, le Chœur du Grand Théâtre est non seulement reconnu pour son niveau d'excellence par la presse, mais ses prestations sont aussi saluées par les metteurs en scène, les chefs d'orchestre et le public. En 2023, le Chœur a une nouvelle fois été nominé aux Opera Awards.
Sopranos
Fosca Aquaro
Chloé Chavanon
Nicola Hollyman
Mayako Ito
Victoria Martynenko
Martina Möller-Gosoge
Cristiana Presutti
Anna Samokhina
Iulia Elena Surdu
Altos
Elise Bédènes
Audrey Burgener
Magali Duceau
Vanessa Hurst
Varduhi Khachatryan
Céline Kot
Negar Mehravaran
Mariana Vassileva-Chaveeva
Ténors
Jaime Caicompai
Rémi Garin
Lyonel Grelaz
Sanghun Lee
José Pazos
Terige Sirolli
Bisser Terziyski
David Webb
Marin Yonchev *
Louis Zaitoun
Basses
Romaric Braun
Nicolas Carré
Phillip Casperd
Aleksandar Chaveev *
Peter BaeKeun Cho
Christophe Coulier
Rodrigo Garcia
Seong-Ho Han
Sebastià Peris
Vladimir Kazakov * Remplaçants
La Fondation du Grand Théâtre de Genève
Le Grand Théâtre est régi depuis 1964 par la Fondation du Grand Théâtre de Genève sous la forme juridique d'une Fondation d'intérêt communal, dont les statuts ont été adoptés par le Conseil municipal et par le Grand Conseil. Principalement financée par la Ville de Genève avec le soutien de l'Association des communes genevoises et de mécènes, la Fondation a pour mission d'assurer l'exploitation du Grand Théâtre,
Conseil de Fondation
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Mme Sandrine Salerno, Vice-présidente*
M. Guy Dossan, Secrétaire*
M. Sami Kanaan*
Mme Frédérique Perler*
M. Claude Demole*
Mme Dominique Perruchoud*
M. Ronald Asmar
M. Shelby R. du Pasquier
M. Rémy Pagani
M. Charles Poncet
* Membre du Bureau
Situation au 27 août 2024
notamment en y organisant des spectacles d'art lyrique, chorégraphique et dramatique (art. 2 de ses statuts).
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Secrétariat Cynthia Haro fondation@gtg.ch
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Pour la saison 2024-2025, le Cercle soutient les productions suivantes : Ihsane, Fedora, Khovantchina et Stabat Mater.
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· Cocktails d'entracte
· Dîner de gala annuel
· Voyages lyriques sur des scènes européennes
· Conférence annuelle Les Métiers de l'Opéra
· Participation à la finale du Concours de Genève (section voix)
· Priorité pour la souscription des abonnements
· Priorité de placement et utilisation de la même place tout au long de la saison
· Service de billetterie personnalisé
· Tarifs préférentiels pour la location des espaces du Grand Théâtre
· Invitation au pot de Première
· Meet & Greet avec un·e artiste et/ou un·e membre de la production
· Accès gratuit à toutes les activités de La Plage
Bureau (novembre 2023)
M. Rémy Best, président
M. Shelby du Pasquier, vice-président
Mme Véronique Walter, trésorière
Mme Benedetta Spinola, secrétaire
Autres membres du Comité (novembre 2023)
M. Luis Freitas de Oliveira
M. Romain Jordan
Mme Pilar de La Béraudière
Mme Marie-Christine von Pezold
M. François Reyl
M. Julien Schoenlaub
M. Gerson Waechter
Membres bienfaiteurs
M. Metin Arditi
MM. Ronald Asmar et Romain Jordan
M. et Mme Rémy Best
M. Jean Bonna
Fondation du groupe Pictet
M. et Mme Luis Freitas de Oliveira
Mme Mona Hamilton
M. et Mme Pierre Keller
Banque Lombard Odier & Cie
MKS PAMP SA
M. et Mme Yves Oltramare
M. et Mme Jacques de Saussure
M. et Mme Julien Schoenlaub
M. et Mme Pierre-Alain Wavre
M. et Mme Gérard Wertheimer
Membres individuels
S.A. Prince Amyn Aga Khan
Mme Marie-France Allez de Royère
Mme Diane d'Arcis
M. Luc Argand
M. Cesar Henrique Arthou
Mme Christine Batruch-Hawrylyshyn
M. et Mme François Bellanger
Mme Maria Pilar de la Béraudière
M. Vincent Bernasconi
M. et Mme Philippe Bertherat
Mme Antoine Best
Mme Saskia van Beuningen
Mme Clotilde de Bourqueney Harari
Comtesse Brandolini d'Adda
Mme Emily Chaligné
M. et Mme Jacques Chammas
M. et Mme Philippe Chandon-Moët
M. et Mme Philippe Cottier
Mme Tatjana Darani
M. et Mme Claude Demole
M. et Mme Guy Demole
M. et Mme Michel Dominicé
M. Pierre Dreyfus
Me et Mme Olivier Dunant
Mme Marie-Christine Dutheillet de Lamothe
Mme Heidi Eckes-Chantré
Mme Denise Elfen-Laniado
Mme Diane Etter-Soutter
M. et Mme Patrice Feron
M. et Mme Éric Freymond
M. et Mme Olivier Fulconis
M. et Mme Nicolas Gonet
M. et Mme Yves Gouzer
Mme Claudia Groothaert
M. et Mme Philippe Gudin de La Sablonnière
Mme Bernard Haccius
Mme Beatrice Houghton
Mme Victoria Hristova
M. et Mme Éric Jacquet
M. et Mme Daniel Jaeggi
M. Guillaume Jeangros
Mme Jane Kent
M. Antoine Khairallah
M. et Mme Jean Kohler
M. Marko Lacin
Mme Brigitte Lacroix
M. et Mme Philippe Lardy
Mme Éric Lescure
M. Pierre Lussato
Mme France Majoie Le Lous
M. et Mme Colin Maltby
M. Bertrand Maus
M. et Mme Olivier Maus
Mme Béatrice Mermod
Mme Vera Michalski-Hoffmann
Mme Jacqueline Missoffe
M. et Mme Christopher Mouravieff-Apostol
M. Fergal Mullen
M. Xavier Oberson
M. et Mme Patrick Odier
M. et Mme Alan Parker
M. et Mme Shelby du Pasquier
Mme Jean Pastré
Mme Sibylle Pastré
Baron et Baronne Louis Petiet
M. et Mme Gilles Petitpierre
Mme Marie-Christine von Pezold
M. et Mme Charles Pictet
M. Charles Pictet
M. et Mme Guillaume Pictet
M. et Mme Ivan Pictet
M. Nicolas Pictet
Mme Françoise Propper
Comte et Comtesse de Proyart
M. et Mme Christopher Quast
Mme Zeina Raad
Mme Brigitte Reverdin
M. et Mme Dominique Reyl
M. et Mme François Reyl
Mme Karin Reza
Mme Chahrazad Rizk
M. et Mme Jean-Pierre Roth
M. et Mme Andreas Rötheli
M. et Mme Jean-Rémy Roussel
M. et Mme Adam Said
Mme Maria-Claudia de Saint Perier
Marquis et Marquise de Saint Pierre
M. Vincenzo Salina Amorini
M. Alain Saman
Mme Nahid Sappino
M. Paul Saurel
Mme Isabelle de Ségur
Baronne Seillière
M. Jérémy Seydoux
Mme Nathalie Sommer
Marquis et Marquise Enrico Spinola
Mme Christiane Steck
Mme Kenza Stucki
M. Eric Syz
M. Riccardo Tattoni
Mme Suzanne Troller
M. et Mme Gérard Turpin
M. Olivier Varenne
Mme Ghislaine Vermeulen
M. et Mme Julien Vielle
M. et Mme Olivier Vodoz
Mme Bérénice Waechter
M. Gerson Waechter
M. et Mme Stanley Walter
M. Stanislas Wirth
M. et Mme Giuseppe Zocco
Membres institutionnels
1875 Finance SA
BCT Bastion Capital & Trust
FCO Private Office SA
Fondation Bru
Fondation de l'Orchestre de la Suisse Romande
International Maritime Services Co. Ltd.
Lenz & Staehelin
Moore Stephens Refidar SA
Plus d'informations et le détail complet des avantages pour les membres du Cercle sur gtg.ch/cercle
Inscriptions
Cercle du Grand Théâtre de Genève
Gwénola Trutat
Case postale 44 1211 Genève 8 +41 22 321 85 77 (8 h-12 h)
cercle@gtg.ch
Compte bancaire
No 530290
Banque Pictet & Cie SA
Organe de révision
Plafida SA
Ballet
Ihsane
Chorégraphie de Sidi Larbi Cherkaoui 13 au 19 novembre 2024
Création mondiale
Ballet du Grand Théâtre en collaboration avec Eastman.
Deuxième partie du diptyque commencé en 2022 avec Vlaemsch (chez moi).
Opéra Concert
Fedora
Opéra d'Umberto Giordano 12 au 22 décembre 2024 Nouvelle production
Pour les fêtes, le Grand Théâtre met les petits plats dans les grands !
Retrouvez Roberto Alagna et Aleksandra Kurzak dans un thriller-opéra de SaintPétersbourg à Gstaad.
Concert de Nouvel An
Une soirée à Vienne Camilla Nylund, soprano 31 décembre 2024
La grande soprano finlandaise Camilla Nylund interprète les airs charmants et désuets d'une Vienne imaginaire pour fêter la nouvelle année. Entrez dans la ronde !
IMPRESSUM
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Rédaction
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Christopher Park
Traduction
Christopher Park
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Boulevard du Théâtre 11
Case postale 44
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Khovantchina
Opéra de Modeste Moussorgski
25 mars au 3 avril 2025
Avec le Chœur du Grand Théâtre