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ARGUMENT
LES HUGUENOTS
PREMIER ACTE Un groupe de seigneurs catholiques festoie sur les tombeaux des huguenots assassinés. Le Comte de Nevers les enjoint d’accepter dans leur cercle un huguenot, car la reine mère Catherine de Médicis et son fils le roi Charles IX ont ordonné la réconciliation des deux confessions religieuses ennemies. Le jeune huguenot Raoul arrive accompagné par Marcel, un vieillard au cœur d’enfant, qui évoque les horreurs des récentes guerres de religion.
Une femme voilée cherche à parler à l’hôte de la fête, le Comte de Nevers, en incognito. Elle est sa fiancée, Valentine de Saint-Bris, une catholique, qui désire être relevée de sa promesse de fiançailles. Les convives du festin observent leur tête-à-tête qu’ils méprennent pour un simple rendez-vous amoureux. Raoul ne peut s’empêcher de reconnaître dans cette jeune femme l’inconnue de qui il est récemment tombé éperdument amoureux. Lui aussi succombe à la méprise et croit son amour trahi.
Urbain, envoyé par Marguerite de Valois, la fille de Catherine de Médicis, apporte à Raoul une invitation à un rendez-vous secret. L’outsider Raoul, devenu subitement le favori de la princesse Marguerite, est entouré et félicité par toute la compagnie. DEUXIÈME ACTE Marguerite de Valois prépare une grande fête de réconciliation dont le point central doit être le mariage mixte entre Valentine la catholique et Raoul le huguenot. Raoul, que Marguerite a invité pour les préparatifs, commence à flirter lourdement avec elle, ayant décidé ainsi de se venger de son rejet amoureux. Il donne sans hésiter à Marguerite son consentement d’épouser une catholique. Mais lorsque le Comte de Saint-Bris lui présente sa fille Valentine comme fiancée, il reconnaît en elle l’inconnue dont la prétendue infidélité blessa si profondément son cœur amoureux et un scandale éclate.
TROISIÈME ACTE Des catholiques sont réunis pour un jour de fête. Ils se réjouissent à l’idée d’assassiner Coligny, le puissant chef de la faction protestante, et s’exaltent de leur propre pouvoir. Mais ils n’arrivent pas à étouffer complètement les voix et les visages de leurs victimes. Valentine se voit obligée par son père de revenir sur le projet original d’épouser Nevers. Après leur mariage, elle apprend non seulement que Marcel a sommé Saint-Bris de rencontrer Raoul en duel, mais aussi que son père a été persuadé par l’informateur Maurevert de ne pas prendre de risques et d’attirer plutôt Raoul dans une embuscade meurtrière.
Valentine demande à Marcel d’aller prévenir Raoul du danger. Le vieil homme et la jeune fille trouvent une nouvelle complicité dans leur souci partagé pour le bien-être de Raoul.
Marcel donne l’alarme et un tumulte s’ensuit. Marguerite apparaît et exige une explication. Raoul et Saint-Bris s’accusent l’un et l’autre. Marcel appelle alors un témoin pour prouver l’innocence de Raoul et le complot meurtrier des catholiques, en lequel Saint-Bris reconnaît sa propre fille. Raoul se rend enfin compte que Valentine est sans reproche, mais il est trop tard : Nevers, triomphant, emmène sa jeune épouse avec lui. QUATRIÈME ACTE Valentine et Raoul ne peuvent pas s’oublier. Tous deux sont surpris d’apprendre qu’une conspiration est en train de s’ourdir. Saint-Bris dédie ses hommes à accomplir le massacre ordonné par Catherine de Médicis pour la nuit même. Il fait arrêter son gendre Nevers, le seul à refuser de prendre part à ce crime. On consacre les poignards qui surprendront et massacreront les huguenots pendant leur sommeil avec les mots « Dieu le veut ! »
Raoul part prévenir ses coreligionnaires mais Valentine le retient : elle craint pour sa vie. Ce premier aveu de leur amour fait oublier un instant à Raoul le moment présent : il rêve de s’enfuir vers un monde meilleur aux côtés de Valentine. Le début du massacre l’arrache de sa rêverie amoureuse.
CINQUIÈME ACTE Raoul interrompt les festivités du mariage de Marguerite et d’Henri de Navarre avec la terrible nouvelle et appelle les protestants aux armes.
Raoul, Marcel et Valentine se retrouvent dans le cimetière d’une église protestante. Marcel est gravement blessé et serait déjà mort si Nevers ne l’avait pas défendu avec sa propre vie. Raoul refuse de se convertir au catholicisme, bien qu’une telle conversion puisse lui sauver la vie, et Valentine se déclare prête à devenir protestante pour mourir à ses côtés. Raoul et Valentine reçoivent de Marcel la bénédiction nuptiale.
À la tête d’un escadron de la mort, Saint-Bris donne l’ordre à ses hommes de tirer à volonté. Il se rend compte trop tard que sa fille se trouve parmi les victimes.