CESSON-SÉVIGNÉ
La belle endormie
veut se réveiller E
La réputation bourgeoise colle à la peau de Cesson-Sévigné. A trop en jouer, la commune s’est transformée en cité-dortoir. Le centre ressemble à un désert. Un comble pour la deuxième plus grosse commune de l’agglomération rennaise, que la nouvelle équipe socialiste s'est promis de réveiller. Benjamin Keltz benjamin.keltz@lemensuelderennes.fr Photos Yannick Derennes
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n ce vendredi soir d’octobre, les rues cessonnaises sont vides autour de l’église. Le centre-bourg ressemble à un no man’s land. 20 h 45. Le bar de la place s’apprête à fermer. Dans les rues attenantes, les restaurants attendent les clients. A quelques coups de volant du centre, les maisons se succèdent dans les quartiers résidentiels. Paisible. Cesson-Sévigné ressemble à Pleasantville, la cité idéale inventée par le réalisateur Gary Ross. Le mercredi matin suivant, retour dans le bourg. La multiplication des agences immobilières
Le Mensuel Mensuel/novembre /novembre 2009
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et bancaires semble étouffer le commerce de proximité. Souvent perçue comme un atout, la proximité avec la capitale bretonne devient une contrainte pour le dynamisme de la commune. Seule attraction permanente : la grande prairie bercée par la Vilaine, située entre le lycée, la médiathèque et la place de l’église. Quelques groupes de jeunes s’y aventurent aux beaux jours, entre deux cours. Cesson vit à son rythme. Au ralenti. Etonnant constat pour la deuxième commune de l’agglomération rennaise, avec près de 17 000 habitants. L’image de « belle endormie » que la commune