Photomontage Cédric Wachthausen
DOSSIER SPÉCIAL
Séné est une cité habituée à l'alternance politique.
TOUJOURS SÉNÉ
EN COURSE P Centre culturel, opération Cœur du Poulfanc… Depuis trois ans, la nouvelle municipalité de Séné multiplie les projets. Un rythme effréné parfois difficile à tenir dans une cité réputée complexe à diriger, habituée à l’alternance politique.
Par Donovan Potin donovan.potin@lemensuel.com
28
Le Mensuel/mars 2011
www.lemensuel.com
ar certains côtés, Séné rappelle le village d’Astérix le Gaulois et son syndrome « Mon poisson ? Pas frais ? ». L’ambiance est bonne. Le cadre de vie idéal. Les fêtes ne manquent pas. Pourtant les Sinagots n’hésitent pas à se dire les choses en face, en pleine place publique, quitte la plupart du temps à jouer de la voix et à taper du poing sur la table. Pas besoin de lettres ouvertes ni de communiqués. A Séné, les élus n’ont qu’à sortir de chez eux pour entendre reproches et réprimandes. Sanguin de réputation, le Sinagot sanctionne sans vergogne le politique. Depuis les années 80, seul un maire –Marcel Carteau (PS)– a effectué deux mandats. Pour les autres ? Impossible. « A chaque élection, on change tout et on recommence ! Un coup à droite, un coup à gauche ! », s’amuse un vieux de la vieille. Difficile dans ces
conditions d’établir un projet politique à long terme. Mieux vaut faire ses preuves rapidement.
Rythme effréné des projets C’est dans ce décor que Luc Foucault (MRC) a endossé son rôle de maire en 2008. L’ancien conseiller municipal d’opposition, réputé tenace voire agressif avec la majorité d’alors, a troqué son poing levé contre l’écharpe bleublanc-rouge. Après trois ans de mandat, cet homme de gauche « s’est assagi » (lire p.30), sans perdre son caractère « sinagot », ni son temps. Nouveau centre culturel, logements sociaux, travaux à la réserve naturelle… Luc Foucault et son équipe ont multiplié les projets. A un rythme « effréné », selon certains, loin de celui adopté par nombre de leurs voisins du Golfe qui prônent « un temps nécessaire de