Comment les grandes marques italiennes ont conquis le marché mondial

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Entreprise & Société

Comment les grandes marques italiennes ont conquis le marché mondial



Angela Cristofaro

Comment les grandes marques italiennes ont conquis le marché mondial L’histoire du Made in Italy Préface de Oscar Giannino

GREMESE


ANGELA CRISTOFARO, traductrice et éditrice spécialisée dans les questions économicofinancières, travaille depuis plusieurs années pour une célèbre maison d’édition italienne.

Titre original : Made in Italy – Alla conquista del mondo: come le buone idee possono trasformarsi in grandi imprese Copyright GREMESE 2011 © E.G.E. s.r.l. – Rome Traduction de l’italien : Orsola Gelpi Photographies et illustrations : Avec l’aimable autorisation de : Acqua di Parma (p. 13-15) ; Giorgio Armani (p. 17, 20) ; Benetton (p. 22, 24) ; Laura Biagiotti (p. 28, 29) ; Bulgari (p. 36) ; Geox (p. 40, 41) ; Luxottica (p. 50, 52) ; Morellato (p. 63, 64) ; Barilla (p. 72, 73) ; Caffarel (p. 77, 78) ; Cantine Ferrari (p. 81, 82) ; Consorzio Tutela Mozzarella di Bufala Campana (p. 85, 86) ; illycaffè (p. 96, 98) ; Parmareggio (p. 101, 103) ; Bialetti (p. 106, 108) ; Ducati (p. 112, 113) ; Itama (p. 123, 125) ; Maserati (p. 128, 132) ; Natuzzi (p. 134, 135) ; Pininfarina (p. 144) ; Pirelli (p. 152) ; Riva (p. 162, 164) ; Technogym® (p. 167, 168) ; Autogrill (p. 173, 175) ; Flammini Group (p. 178, 180) ; MSC Crociere (p. 183-185) ; Rainbow (p. 189-190). Anneli Salo – Wikimedia Commons (p. 45) ; Maizeam – Wikimedia Commons (p. 47) ; Positano.com (p. 55) ; Valentinofashiongroup.com (p. 58) ; Loquax – Wikimedia Commons (p. 68) ; Medusa (p. 69) ; Faso Film/Reteitalia/CIDIF (p. 91) ; A. Kniesel – Wikimedia Commons (p. 92) ; Fiatspa.com (p. 117-118) ; Paramount Pictures (p. 138) ; ChristosV – Wikimedia Commons (p. 159). Conception graphique, couverture et mise en pages : Graphic Art 6 s.r.l. – Rome Copyright de l’édition française (ayant pour titre Made in Italy) GREMESE 2012 © Éditions de Grenelle SAS www.gremese.com Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite, enregistrée ou transmise de quelque façon que ce soit et par quelque moyen que ce soit sans le consentement préalable de l’Éditeur. ISBN 978-88-7301-755-4 Achevé d’imprimer en avril 2012 sur les presses de Grafiche del Liri S.r.l. Via Napoli, 85 03036 Isola del Liri (FR) – Italia


Préface dʼOscar Giannino oute initiative visant à aider les Italiens à comprendre les spécificités et caractéristiques de leur système de production doit être encouragée. Surtout si, comme cet ouvrage, elle s’adresse au grand public qui ne connaît peut-être que peu de choses en matière d’économie et de finances mais est désireux d’en savoir plus. L’Italie ne brille malheureusement pas dans les classements internationaux pour sa culture économico-financière. C’est une chose que l’on abandonne encore aux techniciens et employés alors qu’il faudrait l’enseigner et la diffuser, au moins de façon rudimentaire, dans chaque branche et à tous niveaux scolaires. Car les citoyens ignorants des grandes lignes de fonctionnement du marché, de leurs règles et protagonistes, ne seront pas en moyen de prendre les décisions les plus essentielles à la vie de chacun, quelle que soit leur place dans l’échelle sociale, et donc de faire les bons choix pour eux, leurs enfants, leurs revenus ou leur patrimoine.

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Il s’agit ici de faire connaître au public français un sigle que l’on retrouve très fréquemment dans les chroniques économiques, made in Italy. Ce sigle se traduit ici de manière concrète, présentant les fondateurs et l’histoire, les développements et résultats économiques d’une trentaine des entreprises les plus talentueuses qui incarnent l’excellence associée à l’Italie sur les marchés internationaux. Mode, alimentation, manufacture, services, loisirs, voici les grandes catégories à travers lesquelles le lecteur pourra découvrir les plus grandes success stories de la créativité et de l’audace italiennes. Des entreprises de types divers, qu’elles aient grandi en conservant une administration rigoureusement personnelle ou familiale et un chiffre d’affaires inférieur à cent millions d’euros comme Missoni, ou se soient diversifiées pour atteindre un capital de plusieurs milliards comme Benetton, Autogrill, Barilla, Ferrari ou Piaggio. Mais ce que l’on peine souvent à comprendre dans le débat public, c’est que ces symboles d’excellence ne sont pas des exceptions naviguant sur un océan de médiocrité. Avoir une vision précise du poids réel du made in Italy, de la largeur de son rayon d’action dans la stratigraphie des entreprises italiennes et dans ses résultats globaux, permettrait à tous de comprendre les véritables priorités de l’économie du pays dans un monde qui sort profondément transformé des grandes crises internationales grâce à la force de l’élan asiatique en pleine expansion et au fait que la Chine est, non seulement la locomotive en termes de consommation et le leader en matière de production industrielle, mais également qu’elle restera durant plusieurs années à la tête des choix quant aux dettes publiques et privées des pays développés qu’elle voudra racheter ou soutenir, grâce à des fonds de réserve accumulés avec un taux d’épargne encore supérieur à 50 % du revenu disponible. Si l’Italie demeure la deuxième puissance européenne en termes d’industrie et d’exportation après l’Allemagne, et la cinquième puissance manufacturière mondiale comme avant la crise, alors que tous les pays développés à part l’Allemagne sont des-


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cendus au classement, c’est justement lié aux spécificités associées au made in Italy, ainsi qu’aux caractéristiques de son économie qui a vu ces quinze dernières années s’affaiblir de plus en plus la part de la demande interne dans ses performances globales, qui reposent à plus de 70 % sur l’exportation. En 2011, les exportations italiennes ont augmenté de 15 % par rapport à l’année précédente. Mais elles restent inférieures de dix points à la moyenne d’avant la crise. Fait qui prouve que la croissance est entraînée par les pays émergeants, la dynamique des exportations a été plus soutenue vers ces zones du monde, atteignant +16,5 %. Pratiquement tous les secteurs ont enregistré des performances positives, avec des pointes significatives pour la chimie (+26 %), l’électronique (+18 %) et la sidérurgie (+20 %). Ces chiffres indiquent que les exportations italiennes sont en train d’évoluer : ce sont des secteurs comme ceux des machines industrielles qui fonctionnent le mieux. Mais les productions traditionnelles du made in Italy s’en sortent tout de même bien, avec une croissance de 17 % pour les articles en cuir, de plus de 11 % pour l’habillement et d’environ 10 % pour l’alimentation. On voit cependant que certains secteurs traditionnels – tels le bois ou le mobilier – même s’ils parviennent à se maintenir, sont soumis à une rude compétition en matière de prix de la part des concurrents asiatiques, et autres. En conséquence, on voit le made in Italy s’affirmer toujours plus dans le secteurs des biens d’équipement et de ceux à plus forte valeur ajoutée, mettant l’accent sur l’innovation et la recherche. C’est une tendance que l’on distingue depuis 2006 sur les chaînes de production italiennes, car depuis lors, la balance des paiements technologiques a été améliorée et l’Italie a considérablement rattrapé son retard sur d’autres entreprises de hautes technologies européennes. Et cette évolution ne concerne pas que les quelques 5 000 moyennes entreprises recensées chez Mediobanca, mais s’étend aux 15 000 qui possèdent leurs propres installations de production externes et aux plus de 200 000 qui travaillent pour les fournir. Le scénario qui se dessine devant nous est celui d’une économie internationale à deux vitesses : les marchés émergeants seront pour plusieurs années encore en forte croissance tandis que ceux des pays industrialisés suivront avec un développement plus modéré. Les habitudes des consommateurs occidentaux ont changé avec la crise, ils semblent aujourd’hui plus réticents à s’endetter et plus enclins à économiser mais, dans le même temps, plus attentifs à la qualité des produits, du moins pour les produits de luxe. C’est au contraire le processus inverse que l’on rencontre dans les marchés émergeants : une nouvelle classe de privilégiés se relève encore plus forte de la crise, avec un pouvoir d’achat en hausse rapide et continue. En 2015, il y aura dans le monde plus de 120 millions de riches supplémentaires par rapport à 2009. Un tiers d’entre eux sera originaire de la Chine. Une nouvelle classe moyenne se développe également plus près de nous dans des zones comme la Russie et la Turquie, des pays dans lesquels le made in Italy est déjà synonyme de qualité et d’excellence. Diversifier l’offre est une technique efficace et le système productif transalpin se montre capable de couvrir divers secteurs de la demande. Ce n’est pas un ha-


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sard si, entre 2009 et 2011, la distance moyenne couverte par les marchandises exportées a augmenté de 40 % par rapport à celle des quinze années précédentes, passant de 2 500 kilomètres à plus de 4 000. Cette tendance sera toujours la clé du succès sur les marchés internationaux. C’est de là que découle l’importance capitale de favoriser les investissements dans les domaines de la recherche et de l’innovation. L’innovation dans les procédés, les produits, les technologies, le management, la distribution, les instruments de financement et tous les aspects de la vie de l’entreprise est l’élément fondamental pour assurer la compétitivité d’un système de production. Tout particulièrement pour celui italien, sujet à des imitations et contrefaçons constantes, l’innovation dans les produits est également un antidote efficace pour contrecarrer ces pratiques. Il faut être en mesure – avant les « concurrents » – de percevoir et comprendre les dynamiques de nouveaux marchés potentiels, de s’assurer une présence stable et de prévenir les besoins des consommateurs. Les manufactures italiennes étant en majorité constituées de PME, pour que la politique d’internationalisation soit efficace elle ne peut se dispenser d’un renforcement des structures des entreprises. En Italie, 20,5 % des exportations sont réalisés par de petites sociétés, contre 9,8 % pour la France et 4,6 % pour l’Allemagne. Sur ces 20,5 %, 16 % ne comptent qu’entre 10 et 49 employés et 4 % seulement 9 employés. Travailler pour l’exportation est un choix qui a long terme « oblige » à de meilleurs résultats que si l’on ne se consacre qu’au marché intérieur, où les contraintes de la concurrence sont moins fortes. Pour les entreprises de toutes tailles qui exportent, la valeur ajoutée, les investissements, les salaires des employés et la part de bénéfices sont supérieurs de 15 à 25 %. Mais dès aujourd’hui, et en dépit de toutes les difficultés, le poids du made in Italy dans le pays est déjà impressionnant. La région de Milan exporte à elle seule autant que l’État d’Israël, pour plus de 35 milliards d’euros par an. Turin, avec environ 15 milliards, vaut autant que toute la Grèce. Vicence, 12 milliards, pèse autant que la Tunisie. Bergame, avec environ 10 milliards, fait mieux que l’Équateur. Modène dépasse la Croatie. Si l’on compare maintenant les revenus par secteurs, on découvre que celui du bois vaut à lui seul tout le transport aérien du pays, que l’alimentation dépasse toujours l’intégralité des secteurs des technologies et logiciels, que le métal et les voitures rapportent plus que les télécommunications. Et que les machines électriques ont un chiffre d’affaires supérieur à tous les cabinets d’avocats et de notaires. Avoir à l’esprit quelques-uns de ces chiffres permet de mieux comprendre deux choses. La première, c’est que les trente success stories de ce livre font beaucoup d’émules potentiels prêts à suivre leurs traces.


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La seconde, c’est que travailler plus et mieux reste le véritable premier défi et que dans ces temps où le marché prévaut, ceux qui ne cherchent pas à aller toujours plus loin se laisseront dépasser. OSCAR GIANNINO, journaliste et analyste économique italien


Introduction e « Made in Italy », formule anglaise par laquelle sont désignés dans le monde entier les produits fabriqués dans la péninsule, est devenu au fil des années synonyme d’excellence de conception et de qualité, de fiabilité, de beauté et d’élégance.

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Les entreprises italiennes ont conquis les marchés internationaux dans les secteurs les plus variés, de la mode à l’industrie alimentaire, de la manufacture au tourisme et services, jusqu’aux médias. Mais qui sont les entrepreneurs qui les ont créées ? D’où vient l’idée qui leur a donné naissance ? Quels obstacles ont-elles dû surmonter à leurs débuts et comment sont-elles parvenues à la consécration commerciale ? Ces questions, nous nous les sommes tous posées au moins une fois en voyant les marques qui font fureur dans les campagnes publicitaires, reçoivent des prix et récompenses ou, tout simplement, accompagnent notre quotidien. Que vous soyez des lecteurs curieux, des entrepreneurs ou que vous souhaitiez le devenir, vous découvrirez dans cet ouvrage plus de trente marques italiennes qui se sont distinguées dans le pays et le monde entier grâce à l’idée qui les a engendrées ainsi que par la qualité qu’elles ont offerte et continuent à offrir. Vous saurez comment elles ont réellement débuté et les phases qu’elles ont traversées pour atteindre le plus haut niveau. Pour chacune d’entre elles vous trouverez les données relatives à la production et au chiffre d’affaires, suivies de détails sur leurs origines, les principales étapes de leur développement et les stratégies qu’elles ont adoptées pour surmonter les crises, les problèmes et les obstacles qui se sont dressés sur leur chemin. Une attention toute particulière est portée aux histoires personnelles de leurs fondateurs qui, suivant leurs propres aspirations ont construit de toutes pièces leurs entreprises et les ont conduites avec peu de moyens jusqu’à la reconnaissance internationale. Et si vous aussi vous pensez avoir une idée qui en vaut la peine mais ne savez pas comment la concrétiser, tirez parti des informations contenues dans cet ouvrage car la prochaine entreprise à connaître le succès pourrait bien être la vôtre. ANGELA CRISTOFARO



Acqua di Parma PERFECTION ET ÉLÉGANCE INTEMPORELLES

Fondateurs : Maîtres parfumeurs (Colonia Acqua di Parma, 1916) ; Luca Cordero di Montezemolo, Diego Della Valle et Paolo Borgomanero (Acqua di Parma S.r.l., 1993). Depuis 2001 elle fait partie du groupe LVMH Type d’activité : Parfums, cosmétiques, accessoires de voyage, bougies parfumées, complements en éponge Pays actuellement concernés : 36 Profits : Le groupe LVMH a tiré, en 2009, 291 millions d’euros de la vente de parfums et cosmétiques


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u-delà des modes, puisqu’elle parvient à conjuguer depuis près de cent ans tradition et modernité, la marque Acqua di Parma s’adresse à des hommes et des femmes qui cherchent des produits de très haute qualité, expressions de la créativité et de l’élégance italiennes. Dès le départ, l’image de la marque et les emballages de ses créations se distinguent par le jaune caractéristique et l’écusson régional. Le premier est la couleur des élégants palais historiques de Parme, le second est le blason ducal qui représentait la ville au XIXe siècle, à l’apogée de sa magnificence, alors que régnait Maria Luigia. Ces deux éléments, ensemble, exaltent le caractère aristocratique de la marque et son lien profond avec Parme, berceau de la plus noble et de la plus lumineuse culture italienne.

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Les origines L’histoire d’Acqua di Parma débute dans un petit atelier qui fabrique des essences à base d’ingrédients naturels au cœur du centre historique de la ville où, en 1916, d’habiles maîtres parfumeurs créent une senteur incroyablement fraîche et légère en comparaison avec les fragrances fortes et intenses en vogue à cette époque. L’histoire d’Acqua di Parma débute dans un petit atelier qui fabrique des essences à base d’ingrédients naturels au cœur du centre historique de la ville où, en 1916, d’habiles maîtres parfumeurs créent une senteur incroyablement fraîche et légère en comparaison avec les fragrances fortes et intenses en vogue à cette époque. Cette eau de Cologne rencontre un succès immédiat. Sa production et sa distribution augmentent déjà de façon notable dans les années trente et Acqua di Parma commence à séduire aussi bien des hommes que des femmes à l’étranger. Elle devient le parfum en vogue dans les années quarante et cinquante, dans cette période marquée par le charme et le glamour et grâce à l’engouement des vedettes d’Hollywood. Les tendances évoluent dans les années soixante et l’offre en matière de parfum se diversifie. Acqua di Parma demeure l’expression d’une longue tradition et d’un classique indémodable, apprécié surtout par un cercle restreint de connaisseurs de la haute société.

La renaissance Dans les années quatre-vingt-dix, la marque vit un renouveau grâce à l’intervention de trois amis de longue date : Luca Cordero di Montezemolo, président de Ferrari, Diego Della Valle, propriétaire de Tod’s S.p.A. et Paolo Borgomanero, actionnaire du groupe La Perla.


ACQUA DI PARMA

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Colonia d’Acqua di Parma est née en 1916 dans un petit atelier de la ville.

Dans les années quatre-vingt-dix, la marque vit un renouveau grâce à l’intervention de trois amis de longue date : Luca Cordero di Montezemolo, président de Ferrari, Diego Della Valle, propriétaire de Tod’s S.p.A. et Paolo Borgomanero, actionnaire du groupe La Perla.

Le succès est retentissant et en 1998 est inaugurée la première boutique Acqua di Parma, via Gesù, à Milan, près des plus grands noms de la haute couture et du prêt-à-porter. Les trois entrepreneurs, utilisateurs de la cologne, s’unissent et, en 1993, donnent naissance à Acqua di Parma S.r.l. afin d’empêcher qu’une petite marque historique de très haute qualité ne soit engloutie par des produits et des modes éphémères. Le succès est retentissant et, en 1998, est inaugurée la première boutique Acqua di Parma, au 1 via del Gesù, à Milan, près des plus grands noms de la haute couture et du prêt-à-porter. En 1999, de nombreux points de vente sont ouverts dans les plus grands magasins du monde. De nouvelles gammes de produits sont créées et la marque se développe au niveau international.


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Un nouveau chapitre En 2001, LVMH (Moët Hennessy-Louis Vuitton), le groupe international leader dans la fabrication et la distribution de biens de luxe, fait son entrée dans la société. En 2001, LVMH (Louis Vuitton-Moët Hennessy), le groupe international leader dans la fabrication et la distribution de biens de luxe, fait son entrée dans la société. Depuis, Acqua di Parma conserve comme objectif principal l’exaltation de l’italianité sous toutes ses formes et la sauvegarde de la tradition à travers le soin des détails, le choix de matériaux précieux, la manufacture artisanale et le style des créations, qui s’inspirent d’un luxe discret. Après la naissance de la célèbre Colonia en 1916, la marque s’est consolidée par la mise sur le marché de la Colonia Assoluta, la Colonia Intensa et la Colonia Essenza ; la Collezione Barbiere (des produits et accessoires de rasage) ; Les Nobile (des parfums féminins inspirés des plus « nobles » fleurs des jar-

Acqua di Parma est une marque qui est demeurée fidèle à ses racines : l’emballage est fabriqué de façon artisanale.


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dins italiens) ; les lignes Blu Mediterraneo et Blu Mediterraneo Italian Resort (des parfums et cosmétiques inspirés des paysages uniques de la Méditerranée italienne) ; la Home Fragrance (des bougies parfumées et des parfums d’ambiance pour la maison), la Home Collection (des complements en éponge) et les Tournée Collection – Business e Weekend (des accessoires en cuir). Elle propose également le style italien inimitable de cette eau de cologne à travers une Hotel Line distribuée dans les suites des hôtels les plus raffinés du monde. En mai 2008, elle a inauguré le premier Blu Mediterraneo SPA au sein du YCCS (Yacht Club Costa Smeralda) à Porto Cervo.

Le siège opérationnel d’Acqua di Parma est aujourd’hui situé à Milan. Toutes ses lignes sont fabriquées en Italie et distribuées dans trente-six pays en Europe, en Asie et aux États-Unis.

Depuis lors, Acqua di Parma conserve comme objectif principal l’exaltation de l’italianité sous toutes ses formes et la sauvegarde de la tradition à travers le soin des détails, le choix de matériaux précieux, la manufacture artisanale et le style des créations, qui s’inspirent d’un luxe discret.

Le siège actuel de la boutíque Acqua di Parma à Milan : une élégante demeure symbole du raffinement Made in Italy


Giorgio Armani LEADER DE LA MODE ET PLUS ENCORE

Fondateur : Giorgio Armani Âge lors de la fondation : 41 ans Expériences précédentes : Styliste free-lance Année de fondation : 1975 Type d’activité : Mode et design Pays actuellement concernés : 46 Chiffre d’affaires total du Groupe : 6 milliards d’euros (2009)


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Giorgio Armani, fondateur de la marque homonyme.

la base du succès de Giorgio Armani on trouve tout d’abord l’identification entre l’entreprise et son fondateur, qui s’est toujours occupé personnellement de tous les aspects du groupe, aussi bien créatifs que décisionnaires. Son talent pour l’entreprenariat lui a permis de transformer sa société en l’un des symboles les plus aimés et appréciés du Made in Italy.

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Les années d’apprentissage Il donne naissance le 24 juillet 1975, en compagnie de Sergio Galeotti (disparu dix ans plus tard), à Giorgio Armani S.p.A., avec un capital s’élevant seulement à 2,5 millions de lires. Giorgio Armani naît le 11 juillet 1934 à Plaisance où il grandit, va au lycée et fait deux années de faculté de médecine. En 1957, après avoir quitté l’université, il entre dans le monde de la mode au poste d’acheteur, chargé de traiter avec les fournisseurs et d’assurer l’approvisionnement des marchandises pour les grands magasins La Rinascente. Il travaille également comme assistant photographe pour une agence de mode, où il peut découvrir les produits et tendances en provenance de pays hors de l’Europe, comme les États-Unis ou le Japon. Même s’il n’a pas de formation technique, il est engagé en 1965 par Nino Cerruti pour redessiner la ligne masculine de la marque Hitman. Dans les années qui suivent, il poursuit ses activités en tant que styliste freelance jusqu’en 1974 où son nom apparaît pour la première fois dans une ligne de chapeaux en cuir Sicons. C’est le tournant qui le convainc de créer sa propre griffe. Il donne naissance le 24 juillet 1975, en compagnie de Sergio Galeotti (disparu dix ans plus tard), à Giorgio Armani S.p.A., avec un capital s’élevant seulement à 2,5 millions de lires. La première collection de prêt-à-porter féminin et masculin sort quelques mois plus tard de leur atelier de corso Venezia, à Milan.


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Un succès immédiat Giorgio Armani révolutionne la mode traditionnelle en introduisant dans l’habillement pour hommes et femmes des modèles novateurs et décontractés, qui trouvent leur expression dans certains vêtements tels que les vestes « déstructurées » – les soutiens internes sont supprimés, les boutons déplacés et les proportions modifiées – ou les tenues de soirée accompagnées de chaussures plates ou de sport. Giorgio Armani révolutionne la mode traditionnelle en introduisant dans l’habillement pour hommes et femmes des modèles novateurs et décontractés, qui trouvent leur expression dans certains vêtements tels que les vestes « déstructurées » – les soutiens internes sont supprimés, les boutons déplacés et les proportions modifiées – ou les tenues de soirée accompagnées de chaussures plates ou de sport. Ces créations suscitent rapidement l’approbation, non seulement en Italie mais aussi à l’étranger. En 1978, la signature d’un contrat de licence avec le GFT (Gruppo Finanziario Tessile), permet à l’entreprise d’investir dans un nouveau siège, lié à différents showrooms et bureaux de presse. La fin des années soixante-dix voit le lancement de nouvelles lignes – Le Collezioni, Mani, Armani Junior, Giorgio Armani accessori, underwear et swimwear – et la naissance de la Giorgio Armani Corporation aux États-Unis. Au début des années quatre-vingt, l’entreprise signe un important contrat de licence avec L’Oréal pour les parfums et lance les lignes Emporio Armani et Armani Jeans. Elle ouvre également à Milan le premier magasin Emporio Armani, suivi de la première boutique Giorgio Armani. Elle continue à croître dans le monde durant la seconde moitié de la décennie avec l’ouverture de Giorgio Armani Japan par le biais d’un joint-venture avec Itochu Corporation et Selbu Department Store. Elle signe en outre un contrat de licence pour des lunettes avec Luxottica S.p.A. Entre 1998 et 2003, le Groupe investit dans des activités stratégiques fondamentales, améliorant sa capacité de production, diversifiant ses lignes, étendant et rénovant son réseau de ventes et son siège milanais. En 1999, il crée un nouveau département accessoires et débute la vente en ligne via le site armaniexchange.com aux États-Unis. À l’occasion de son vingt-cinquième anniversaire, en 2000, l’entreprise achète les activités de production de la ligne pour hommes Armani Collezioni et celles de vente et de distribution des marques Armani Collezioni et Mani aux États-Unis. Elle lance également un site Web mondial, et crée un joint-venture avec le groupe Zegna pour la production et la distribution internationale des lignes Armani Collezioni. Elle promeut Giorgio Armani Cosmetics et Armani/Casa et ouvre le concept store Armani/Manzoni 31.


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En 2001, elle crée un joint-venture avec Vestimenta S.p.A., sous licence avec le groupe depuis 1979, pour la production et la distribution de la première ligne Giorgio Armani hommes et femmes, et ouvre le premier magasin Giorgio Armani Accessori, un nouveau quartier général et le Armani/Teatro, conçu par l’architecte japonais Tadao Ando. L’année suivante – après avoir ouvert trente boutiques dans les villes les plus stratégiques au niveau mondial, dont l’Armani/Chater House d’Hong Kong, et racheté Deanna S.p.A. pour la production de tricots de haute qualité et Guardi S.p.A. qui contrôle quelques usines de confection de chaussures – elle lance la ligne Emporio Armani Gioielli. La distribution d’Armani Jeans se développe encore au Japon et aux États-Unis, Armani/Casa continue à croître avec l’ouverture de sept magasins à Milan, Istanbul, Zurich, Hong Kong, Moscou, Marbella et Riyad, et Safilo se voit accorder une nouvelle licence pour la production de lunettes Occhiali Giorgio Armani et Emporio Armani. En 2003, onze points de vente sont restructurés et près de trente nouveaux inaugurés, dont le premier magasin Emporio Armani en Allemagne et L’Armani/Theatiner 12 de Monaco. Les parfums Giorgio Armani sont ceux qui enregistrent les meilleurs ventes au niveau mondial sur l’année. L’année suivante, le Groupe accorde à Wolford une licence pluriannuelle pour la production et la distribution mondiale d’une nouvelle ligne de chaussettes, collants et lingerie Giorgio Armani et conclut un partenariat avec Emaar Properties pour l’ouverture d’un hôtel et d’une station de luxe. Vient ensuite l’inauguration d’Armani/Three on the Bund à Shanghai, qui comprend la boutique Giorgio Armani, le magasin Emporio Armani, l’Emporio Armani Caffè, Armani/Fiori et Armani/Dolci. 2005 voit la présentation de la première collection Haute Couture Giorgio Armani Privé, avec des produits de très grande qualité dont la montre Borgo 21. La fin de l’année est couronnée par l’annonce d’un projet de développement du marché du travel retail et des duty free avec l’ouverture de boutiques à l’aéroport de Londres, Heathrow, ainsi que sur l’île de Guam et à Narita au Japon. Entre-temps, un accord de joint-venture a été signé – par le biais de la création de Presidio Holdings Ltd. - avec Como Holdings Inc., pour la gestion et le développement de la marque A/X Armani Exchange dans le monde. Enfin, le site www.giorgioarmanibeauty.com est inauguré. En 2006, le Groupe devient partenaire de Product RED, l’initiative économique mondiale lancée par le chanteur irlandais Bono et l’activiste américain Bobby Shriver en faveur de la lutte contre le sida, la tuberculose et la malaria en Afrique. Une ligne spéciale Emporio Armani (Product) RED est créée pour soutenir cette cause, proposant des vêtements, accessoires, lunettes, montres, bijoux et parfums. La même année, l’entreprise collabore avec Mizuno pour élaborer une ligne de chaussures de sport. En 2007, elle renforce ses réseaux de vente et lance les premières Armani Résidences dans la Burj Khalifa, vendant en quelques heures à peine la première tranche d’appartements entièrement conçus selon le style Armani/Casa. Le quatrième concept store est également inauguré : il s’agit de l’Armani/Ginza Tower à Tokyo, qui occupe près de six mille mètres carrés et propose le premier centre de bien-être Armani/Spa. Un accord est également conclu avec Samsung pour le développement de produits électroniques et de consommation de luxe, dont les téléphones Giorgio Armani et Emporio Armani Samsung « Night Effect », ou le téléviseur LCD Armani/Samsung. En fin


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MODE ET ACCESSOIRES Le hall de l’Armani Hotel à Dubaï.

d’année est créé le site de vente en ligne Emporio Armani aux États-Unis, dont les services s’étendent à l’Europe l’année suivante. En 2008, Giorgio Armani S.p.A. et Como Holdings Inc. annoncent l’acquisition de 25 % supplémentaires de la société Presidio Holdgins Ltd. Les premiers points de vente exclusivement consacrés à la marque ouvrent également à Moscou et Pékin, ainsi qu’une boutique Giorgio Armani et un magasin Emporio Armani à New Delhi. L’entreprise annonce en outre la construction de l’Armani/Hotel à Milan. En 2009 ouvre le cinquième concept store du groupe : Armani/Fifth Avenue à New York.

La reconnaissance, les collaborations avec les mondes du spectacle et du sport et les œuvres de bienfaisance La liste de récompenses obtenues par Giorgio Armani est très longue. En 1983, le CFDA (Council of Fashion Designers of America) l’élit styliste de l’année. L’État italien le nomme Commendatore en 1985 et, les deux années suivantes, Grand’Ufficiale et Gran Cavaliere. En 1991, le Royal College of Art de Londres le nomme docteur honoris causa. En 1994, la NIAF (National Italian American Foundation) lui confère le Lifetime Achievement Award et, en 1998, le quotidien Il Sole 24 Ore lui décerne le Premio Risultati, accordé aux entreprises italiennes qui connaissent le succès. En 2008, Giorgio Armani reçoit la Légion d’Honneur des mains du président français Nicolas Sarkosy. De nombreuses stars du monde du spectacle portent des vêtements signés Armani. Il suffit de repenser à Richard Gere dans le film American Gigolo (1980) ou, plus récemment, Christian Bale dans The Dark Knight et Tom Cruise dans Mission Impossible – Protocole fantôme. Le groupe a en outre sorti divers CD de musique ambient, électronique et expérimentale, intitulés Emporio Armani Caffé. Présent également dans le sport, le styliste a dessiné, entre autres, les maillots des équipes de football Inter et Chelsea FC, ainsi que celui de l’équipe nationale anglaise en 2006. Il a également acheté l’équipe de basket de série A Olimpia Milan, désormais rebaptisée Armani Jeans Milano. Le groupe s’intéresse également aux œuvres de bienfaisance. Parmi les plus récentes on peut citer le projet Acqua for Life qui soutenait l’UNICEF Tap Project, visant à fournie de l’eau potable aux enfants des pays africains.


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