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Dominique Grandfils

Beatlemania Le guide du fan des Beatles

GREMESE


Remerciements Un grand merci à tous ceux qui m’ont aidé dans ce grand voyage dans l’univers des fans des Beatles : Madeleine Rouby, Miki Lasch, Caroline Audebert, Manon Baudemont, Faustine Bernard, Cécilia Burgin, Laurent Barraud, Dominique Monnet, Georges Delas, Didier Bonneau, Frédéric Mougenot, Jean-Claude Caron, Daniel Haro, Jean-Marc Fouques, Pascal Dupont, Rémy Onfroy, Alain Cardon, Bernard Maton et toute l’équipe du Beatles Day de Mons, Yvon Georget à Ouistreham, Sana Sédiri, Dominique Taralon et les éditions Gremese. Mention spéciale à Catherine Grandfils et Marie-Ange Menet pour les relectures, ainsi qu’à Aurélien Grandfils pour l’assistance informatique. Merci à mes amis de l’équipe de Maccablog, Stéphane et Emilie Ozanne, Marjorie Gobert, Marie Soubré-Lanabère, Stéphanie Debris, Gaëtan Panon, Jean-Luc Leray, Philippe Prioton et à tous les membres du forum. Special thanks to my dear uncle Lou Lista (for the Citi Fields Show!), Mary-Lu Zahalan, Marta Velartová, Rachel Doyle, Anita Baker. Pour tout renseignement sur les ouvrages de l’auteur, vous pouvez consulter le site : http ://www.dominiquegrandfils.com

Couverture : www.lamelaverde.it © Photos Dominique Grandfils (première de couverture et rabats latéraux) © Photo Robert Whitaker, 1964 (quatrième de couverture) Mise en page : Graphic Art 6 s.r.l. – Rome Impression : C.S.R. – Rome Copyright GREMESE 2011 © E.G.E. s.r.l. – Rome www.gremese.com Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite, enregistrée, ou transmise, de quelque manière ou par quelque moyen que ce soit, sans le consentement préalable de l’Éditeur. ISBN 978-88-7301-747-9


SOMMAIRE Avant-propos . . . . . . . Beatles ? . . . . . . . . . Mode Beatles . . . . . . . Portrait robot du fan . . . Paroles de fans . . . . . . Les spécialistes . . . . . . Les collectionneurs . . . Les conventions Beatles . Le fan virtuel . . . . . . . Liverpool . . . . . . . . Londres . . . . . . . . . Autres lieux de pèlerinage Les tribute bands . . . . Les reprises . . . . . . . . Souvenirs personnels . . . Littérature Beatles . . . .

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Avant-propos Cinquante ans après leurs débuts discographiques avec Love Me Do et plus de quarante ans après leur séparation, les Beatles font toujours couler beaucoup d’encre. Comment expliquer un tel phénomène, alors que ces glorieuses années soixante semblent bien loin et où tout va si vite dans cette société de consommation ? Les quatre garçons de Liverpool sont plus présents que jamais : dans les infos, sur les vêtements de nos adolescents, sur Internet et bien sûr, dans les bacs des derniers magasins de disques qui luttent pour leur survie. Un enfant qui vient de naître deviendra sans doute fan des Beatles, au détour d’une chanson ou d’un documentaire télévisé. Et cette passion le dévorera pendant de longues années, voire pour toujours... au point de collectionner des disques improbables, quitte à y laisser ses émoluments, d’aller au bout du monde pour visiter les hauts lieux de l’histoire du groupe, ou d’assister à un concert de Paul McCartney ou de Ringo Starr. Son entourage ne saisira pas toujours ce comportement étrange, mais l’énergumène trouvera constamment des semblables pour le comprendre. Il rencontrera même des gens plus atteints que lui, ce qui le rassurera ! Chacun vit sa passion différemment : de manière passive, en se contentant d’écouter des disques, plus impliquée, en cherchant dans l’imposante littérature ou sur Internet tous les renseignements sur le groupe, ou parfois jusqu’à l’obsession… Cet ouvrage permettra aux fans de la première heure de se situer dans cet univers Beatlesien. Il donnera des indications aux plus jeunes quant à la conduite à tenir. Il apportera à tous, nous l’espérons, de précieuses informations pour vivre pleinement cette merveilleuse passion.

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Beatles ? Que représentent les Beatles plus de quarante ans après leur séparation ? Presque tout le monde a entendu parler des Beatles. Pour beaucoup, leur nom est associé à des chansons enfouies dans l’inconscient collectif. Mais pour de nombreuses personnes à travers la planète, ils sont bien plus importants. Ce groupe, qui n’a existé pour le grand public qu’un peu moins de huit ans, a bouleversé l’univers de la musique et a inspiré par la suite de nombreux musiciens. La notoriété de l’orchestre est telle qu’un peu partout sur la planète, la plupart des gens interrogés au hasard sont capables de citer au moins la moitié des noms de leurs membres. On note tout de même quelques exceptions notoires, comme ce lapsus de l’ancien premier ministre français, Dominique de Villepin, qui répond « Ringo Starr », quand on lui demande en 2010 quel membre des Rolling Stones il aurait voulu être. Dès le début de leur carrière discographique, les Fab Four déclenchèrent l’hystérie des foules, phénomène jusqu’alors assez rare. Cet engouement ne fit que croître et perdura au-delà de la séparation officielle du groupe, en avril 1970. Les Beatles influencèrent énormément les groupes qui allaient leur succéder. Bon nombre d’orchestres revendiquent l’héritage de leurs aînés liverpuldiens et n’hésitent pas à reprendre leurs chansons sur disque ou sur scène. Et même si la technologie a évolué, leur style est toujours palpable dans bien des compositions actuelles. Certains artistes n’hésitent pas à utiliser des instruments d’époque pour coller au plus près du son des sixties. La passion pour les garçons de Liverpool subsiste toujours, quatre décennies plus tard. Les disques du groupe se vendent toujours autant. La compilation « One », parue en 2000, s’est écoulée à plus de trente millions d’exemplaires et leurs œuvres sont toujours recherchées et proposées à des prix souvent élevés. Alors que l’industrie du disque poursuit sa longue agonie 9


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et multiplie les promotions pour écouler ses produits, les compact-disques estampillés Beatles sont toujours vendus à des prix élevés. Hormis les compilations Rouge et Bleue et l’album BBC qui ont été soldés, les autres albums restent relativement chers. Preuve de l’incontestable valeur marchande du groupe. L’influence Beatles est présente dans la publicité. Quand à l’été 2006, Eurostar lance sa campagne « Un été à Londres », on découvre quatre scarabées qui traversent un passage entre deux fourrés. Le clin d’œil au groupe est flagrant. Le souci du détail va même jusqu’à respecter la couleur des vêtements de chaque musicien sur la pochette de l’album « Abbey Road ». La célèbre pochette au passage piéton inspirera bien d’autres campagnes publicitaires. Pour la New Beetle de Volkswagen, on peut voir quatre voitures de couleurs différentes qui le traversent. Pour la Toyota Prado, quatre sosies des Fab s’arrêtent brusquement pour laisser passer le véhicule. Pour les appareils photos Olympus, on retrouve le cliché du disque, mais raté, avec uniquement un bout d’une jambe et un pied de George Harrison. N’oublions pas bien sûr, la publicité pour le jeu Beatles Rock Band, qui se situe évidemment à Abbey Road. Une autre campagne pour Eurostar, intitulée « Londres au rabais » faisait appel à des sosies. Sur les affiches, on retrouvait les Spice Girls, les Rolling Stones, Elton John, Freddy Mercury de Queen, le premier ministre de l’époque Tony Blair et bien sûr des clones des Beatles. Un signe qui ne trompe pas, les images de ces similis Fab qui avaient été placées dans les bars des trains ont toutes été récupérées. Gabriel Gautier, de l’agence Leg qui avait lancé l’opération trouvait très gratifiant que l’image soit ainsi réappropriée. Une autre opération baptisée « Londres à deux » utilisait une image en noir et blanc de John Lennon avec les pouces levés. Ces publicités ont obtenu de nombreuses récompenses dont un Gold Effie pour l’affiche « À Londres plus vite que jamais », 10


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représentant les Beatles vêtus de leurs uniformes « Sgt Pepper », agrippés à un réverbère typiquement londonien. En 1999, une publicité pour Radio 2, en Belgique, représentait quatre canaris qui arboraient des perruques et chantaient She Loves You devant un public de canaris en délire. Microsoft s’est largement inspiré d’un film d’animation de Jerry Levitan, intitulé I met the Walrus, pour une de ses publicités. Ce fan des Beatles avait interviewé John Lennon en 1969, alors qu’il n’avait que 14 ans. À l’aide d’un magnétophone, il avait enregistré quarante minutes d’échanges au sujet de la politique et de la paix. En 2008, en s’appuyant sur ce matériel sonore, Jerry Levitan a produit ce petit film d’animation, beau et intelligent. Faisant écho à la situation actuelle en Irak, le film, ancré dans le contexte de la guerre au Viêt Nam, est on ne peut plus d’actualité. Grâce à l’aura de John Lennon et la qualité de la réalisation, il fut nominé aux Oscars, mais ne fut malheureusement pas primé. Pour la pub Microsoft, l’esprit et le graphisme ont été repris quasiment à l’identique, en utilisant la métaphore du tsunami. Le 30 avril 2009, l’opérateur téléphonique T-Mobile, filiale de Deutsce Telekom, organise un gigantesque flashmob à Trafalgar Square, en plein centre de Londres. Ce genre de rassemblement géant fédéré via les réseaux sociaux d’Internet (Facebook, Twitter, MySpace…) permet de réunir un maximum de personnes à un endroit donné et une heure prévue pour un événement très bref. T-Mobile a donc demandé à plus de 13 500 personnes de chanter Hey Jude des Beatles, en un gigantesque karaoké. Les paroles de la chanson étaient en effet diffusées sur un écran géant. Le résultat fut retransmis sur les chaînes de télévision, pour illustrer la notion de partage de l’opérateur, qui n’en n’était pas à son coup d’essai. Une chorégraphie géante avait été organisée quelque temps auparavant, toujours à Londres, à la gare de Liverpool Street. En février 2010, John Lennon est ressuscité pour les besoins d’une pub. Et ça ne passe pas, c’est le moins qu’on puisse dire... Les Anglais s’insurgent contre le dernier spot de Citroën, vantant 11


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les mérites de la DS3 et qui met en scène des icônes mondiales décédées, dont l’ex-leader des Beatles. Un crime de lèse-majesté pour certains fans. D’autant que l’affaire éclate une semaine après l’annonce de EMI de vendre les studios Abbey Road. Le message commercial de Citroën pour le lancement de sa DS3, confié à l’agence Euro RSCG London et dans lequel on voit notamment des images d’époque de John Lennon, qui s’exprime sur la nécessité de vivre sa vie en regardant devant soi et sans nostalgie pour le passé. Ce clip, sur le thème de l’anti rétro – dont une autre version existe avec Marilyn Monroe –, fait beaucoup parler après son passage sur les chaînes anglaises. Les innombrables fans du Beatle assassiné le 8 décembre 1980, montent au créneau. Citroën avait déjà utilisé cette technique spectaculaire. Dix ans auparavant, la marque aux chevrons avait choqué le microcosme artistique avec la Xsara Picasso. On pouvait juger choquant d’associer le maître espagnol à un monospace. Faute de goût. Dans le cas du film publicitaire de la DS3, il y a deux façons de voir les choses. Les inconditionnels de John Lennon hurlent à la faute de goût, estiment qu’on a violé le statut d’intouchable du natif de Liverpool et parlent même, pour certains, d’exhumation sauvage. Ils se montrent aussi choqués que la voix originale du chanteur ait pu être doublée par un imitateur, pour les besoins de la publicité du modèle au double chevron. On peut aussi y voir un bel hommage à ce personnage si important pour le monde de la musique, l’année du trentième anniversaire de sa mort. Une belle occasion pour les plus jeunes de découvrir l’homme et d’avoir envie d’en savoir plus sur l’artiste. Les fans intégristes appellent bien sûr au boycott du véhicule. Ils ne pardonnent surtout pas à Yoko Ono, la veuve de John Lennon, d’avoir monnayé l’image de leur idole. L’artiste japonaise avait pourtant toujours fermement affirmé : « Tant que John sera mort, il ne fera pas de publicité », maniant habilement la lapalissade au passage. En mars 2010, c’est BlackBerry qui utilise une reprise de 12


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All You Need is Love par Grayson Matthews, qui avait déjà réalisé plusieurs chansons pour d’autres publicités. La célèbre marque de smartphones, toujours à la pointe de la technologie et qui compte plus de vingt millions d’utilisateurs à travers le monde, a choisi d’illustrer son message par une valeur sûre de la musique populaire. Le samedi 8 août 2009, des centaines de fans des Beatles, venus de tous horizons, ont afflué devant les studios d’Abbey Road à Londres, pour le 40e anniversaire de la plus célèbre photo de pochette d’album : celle des « Fab Four » traversant la rue sur un passage piéton. Dans le quartier cossu de St John’s Wood, au nord-ouest de Londres, les nostalgiques se sont rassemblés à 11 h 35 précises, pour commémorer la séance de photos qui allait accoucher du cliché ornant la pochette du dernier album des Beatles, « Abbey Road ». Les fans ayant déferlé le samedi sur les lieux ont entonné en son honneur quelques-uns des meilleurs titres du groupe et au passage, provoqué une belle pagaille en bloquant la circulation. L’un des organisateurs de la cérémonie, Richard Porter, propriétaire d’un café proche dédié aux Beatles et qui propose des Beatles Walks à travers Londres, s’est dit « sidéré » par le nombre d’admirateurs. Déjà les médias de la planète s’étaient émus quand le 13 février 2008, l’Américain Paul Cole était décédé à Pensacola, à l’âge de 96 ans. Il faut préciser que ce Paul Cole était entré dans la légende des Beatles en apparaissant sur la célèbre pochette de l’album « Abbey Road ». Encore elle ! Quand on observe le fameux cliché, on retrouve le personnage près de la voiture de police noire. Ce 9 août 1969, Paul Cole était donc à Londres, avec son épouse pour les congés. En cette belle journée ensoleillée, le couple préféra déambuler dans les rues de Londres, plutôt que de s’enfermer dans un musée. Paul et son épouse s’engagèrent dans cette mystérieuse Abbey Road, qui était beaucoup plus anonyme à l’époque. En passant près des studios EMI, ils virent un photographe s’installer sur un escabeau au milieu de la rue et quatre personnes déambuler sur le passage piétons. 13


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À la sortie de l’album, Paul Cole se reconnaîtra sur la photo qui a fait l’objet d’une diffusion très large (posters, sacs, T-shirts, tasses, magnets...). Quelques jours plus tard, le 09 09 09, étaient publiés les fameux remasters Beatles. Tous les albums officiels du groupe avec, en prime, les Past Masters volumes 1 et 2, enfin remixés par les ingénieurs du son des studios Abbey Road sont disponibles à la vente. Les techniciens ont passé à la moulinette numérique les standards du groupe et enlevé au passage les craquements et les souffles au micro. Mais ces coupures ne représentent qu’environ cinq minutes sur l’ensemble des enregistrements. Les amateurs éclairés furent placés devant un sacré dilemme : se procurer le coffret stéréo ou plutôt celui en mono. Les équipes d’Abbey Road ont en effet travaillé sur les deux modes. Les amateurs de la version mono apprécient un son plus ramassé et dense comme pendant les sixties où on écoutait les disques des Fab Four sur des tourne-disques, comme les fameux Teppaz qu’on retrouvait dans toutes les bonnes surprises-parties de l’époque. Les fans qui recherchent des sonorités plus précises comme celles que les ingénieurs ont entendues pendant les enregistrements du groupe se rabattront sur la version stéréo qui est très réussie. Le résultat est vraiment incroyable sur les derniers albums du groupe, notamment sur « The Beatles », le légendaire double album blanc. Toutes les petites bidouilles sonores dont le groupe raffolait à l’époque sont ici mises en valeur, tout comme les cordes, ou les voix des quatre garçons. Les inconditionnels fortunés ne se poseront pas de questions et se procureront les deux coffrets. Mais tout cela a un coût : 210 euros pour le coffret stéréo et 250 pour sa version mono. Les fans moins vernis gardent la possibilité d’acheter les albums à l’unité, mais uniquement dans la version stéréo. De nombreux fans regretteront que les albums n’aient pas été remixés mais uniquement remasterisés. Et de s’énerver sur le fait de devoir à nouveau entendre la piste rythmique « batterie / basse » sur l’écouteur de gauche et les voix sur celui de droite. 14


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Un travail plus audacieux comme pour l’album « Love », ou la bande originale de Yellow Submarine aurait été apprécié. Pour la sortie du fameux 9 septembre, la maison de disques EMI n’a pu fournir de grandes quantités de coffrets aux magasins. De ce fait, après la ruée des fans de base, la rupture de stock ne s’est pas faite attendre. Dès la fin de la journée, il était quasiment impossible de trouver les précieux écrins. 100 000 exemplaires étaient déjà vendus. Le label annonçait des ventes record et promettait un réapprovisionnement pour la fin du mois de septembre. La filiale française se vantait d’avoir vendu plus de cent mille coffrets. On pouvait cependant regretter un manque d’organisation ou une stratégie commerciale visant à créer un effet de manque pour rebooster les ventes quelques semaines plus tard, mais également saluer le dernier coup d’éclat du compact disc, support appelé à disparaître quelques années plus tard. Toujours ce 9 septembre 2009, le jeu The Beatles: Rock Band était commercialisé. L’occasion pour les jeunes et leurs parents de s’amuser en reproduisant les morceaux du groupe devant leur télévision. Pour l’occasion, des répliques des instruments ont été créées. Le résultat est assez brillant. À la fin de l’année 2009, on apprenait que The Beatles: Rock Band s’était écoulé à plus d’un million d’exemplaires à travers le monde. Un beau succès, malgré un coût assez élevé pour les amateurs qui devaient se procurer le jeu, la console et le kit avec les instruments. Il fallait compter plusieurs centaines d’euros pour pouvoir imiter les Fab Four dans son salon. La plate-forme dédiée à l’opus a également conquis les fans qui pouvaient se procurer de nouvelles chansons du groupe pour le jeu. Plus de 60 millions de chansons ont ainsi été téléchargées en quelques semaines. The Beatles: Rock Band s’est vendu à 1,7 millions d’exemplaires dans le monde depuis sa sortie, dont 1,18 millions, rien qu’aux États-Unis. C’est un peu en deçà des attentes de l’éditeur, mais ce dernier semble plutôt satisfait puisque ce sont surtout des copies du titre seul qui se sont écoulées, rappor15


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tant plus d’argent que le bundle avec les instruments. Évidemment, payer 70 euros pour 40 chansons… Certains trouveront la playlist quelque peu rachitique (bien qu’exceptionnelle) ; on apprend également que ce sont plus d’un million de chansons des Beatles qui ont été téléchargées pour le jeu. Espérons que cela poussera MTV et Harmonix à sortir d’autres albums. Les médias du monde entier s’émeuvent le 22 septembre 2009 du décès de Lucy Vodden à l’âge de 46 ans. Ils rappellent à ceux qui l’auraient oubliée la réelle origine du morceau Lucy in the Sky with Diamonds: si les initiales du titre ont longtemps été considérées comme un hommage tacite de John Lennon au LSD, la véritable héroïne de la chanson n’avait pourtant rien de stupéfiant. En 1966, Julian Lennon, fils aîné de John, partagait les tapis de la crèche de Weybridge, petite commune de la région du Surrey, avec la jeune Lucy O’Donnell. Lors d’un atelier d’arts plastiques, Julian, âgé de 3 ans, s’amusa à dessiner son amie Lucy, « dans le ciel, entourée de diamants », et rapporta l’œuvre à la maison qui aurait inspiré son père. Informé de la maladie de son amie d’enfance, Julian avait renoué avec Lucy. Quelques mois après sa mort, il lui rendit hommage avec une chanson éponyme qui lui était dédiée. Le 7 décembre 2009 à 13 h 30, la chaîne de cafés Starbucks a invité les musiciens du monde entier à chanter l’hymne des Beatles All You Need Is Love, pour attirer l’attention sur les ravages du sida en Afrique. Dans 156 pays, les fans ont joué le jeu pour un résultat très réussi et émouvant. Pour chaque vidéo ajoutée au projet, Starbucks contribuerait un peu plus à la lutte contre la maladie sur le continent africain. La chaîne affirmait avoir déjà financé plus de sept millions de jours de traitement pour les malades du HIV. Les chansons peuvent être entendues sur le site http ://StarbucksLoveProject.com. Le 8 octobre 2010, soit la veille du soixante-dixième anniversaire de la naissance de John Lennon, le moteur de 16


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recherche Google a modifié son logo sur sa page d’accueil. Les deux o du sigle ont été remplacés par un dessin représentant le visage du musicien. À la lettre e s’était substituée une flèche. Si vous cliquiez dessus, une vidéo YouTube de 32 secondes apparaissait. Un extrait de son titre phare Imagine servait d’illustration sonore à une animation du graphisme réalisé par Google pour l’occasion. Puis, à la fin de la vidéo, après quelques secondes, vous tombiez sur une page de recherche sur John Lennon. C’était la première fois que Google, habitué à marquer divers événements en illustrant son logo, le transformait en vidéo. En mai 2010, le groupe californien avait déjà offert aux internautes un logo interactif permettant de jouer à l’infini à Pac-Man, pour marquer le 30e anniversaire du petit camembert jaune, pionnier des jeux vidéo. Quelques municipalités françaises ont rendu hommage à John Lennon en inaugurant des rues à son nom. Gestes rares car la plupart de leurs homologues sont plus enclines à honorer des artistes nationaux, même s’ils sont moins prestigieux. C’est le cas de Montigny Le Bretonneux, dans les Yvelines qui a intégré la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines. Plus au nord, dans le Val d’Oise, Montigny-lès-Cormeilles possède également sa rue John Lennon. C’est Robert Hue, ancien secrétaire général du Parti Communiste français, et qui fut rocker dans sa jeunesse, qui inaugura la voie consacrée au Beatle, lorsqu’il était encore maire de la ville. En Haute-Vienne, Limoges a décidé de donner le nom de John au centre culturel qui se trouve rue de Feytiat. En Seine-Saint-Denis, la municipalité de La Courneuve a inauguré la médiathèque John Lennon. En août 2008, les représentants du courant politique Les Verts de Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, avaient lancé une rumeur selon laquelle le maire de la ville allait changer le nom de la rue Lénine en Lennon. S’ils avouèrent volontiers, quelques mois plus tard, qu’il ne s’agissait que d’un canular, ils confessèrent qu’une rue consa17


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crée au leader des Beatles était loin d’être une mauvaise idée. Un musicien de cet acabit n’a rien à envier à un représentant communiste soviétique. On remarque que ce sont essentiellement des municipalités franciliennes qui ont osé baptiser une rue ou un édifice public du nom de John Lennon. Nul doute que d’autres responsables franchiront le pas dans quelques années. Le phénomène n’est curieusement pas encore très répandu de l’autre côté de la Manche. N’oublions cependant pas que Liverpool possède son John Lennon Airport et que la cité de la Mersey a baptisé des artères John Lennon Drive, McCartney Way, George Harrison Close et Ringo Starr Drive, qui sont regroupées près de Molyneux Road. La municipalité penserait même honorer deux anciens membres du groupe, Stuart Sutcliffe, disparu en avril 1962 et Pete Best, qui réside toujours à Liverpool. En revanche, en Italie, la ville de Casalecchio di Reno, dans la province de Bologne, possède sa via John Lennon. En Espagne, on a également honoré le musicien. Ainsi, à Merida, capitale de l’Estremadure, de nombreux touristes viennent visiter de superbes vestiges romains et, désormais, la calle John Lennon. Getafe, qui se trouve à treize kilomètres de Madrid, et qui est bien connue des amateurs de football ibérique, a baptisé une salle de spectacle (auditorio) au nom du Beatle qui se trouve sur le paseo John Lennon. En Allemagne, la municipalité d’Essen, située dans le bassin de la Ruhr, a inauguré une John Lennon Straße. À Oberhausen, en Rhénanie du Nord, vous trouverez une John Lennon Platz. Plus surprenant, Berlin possède son gymnase Lennon sur Zehdenicker Straße. On ne connaît pourtant pas vraiment de talent sportif au personnage, mais l’intention est louable. On trouve également une rue John Lennon à Sofia, la capitale de la Bulgarie. La fabuleuse aventure des Beatles ne pouvait évidemment pas laisser le septième art indifférent. 18


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En 1994, le film de Iain Softley, Backbeat, retraçait la période peu connue du passage du groupe à Hambourg. L’apprentissage douloureux et mouvementé dans le quartier San Pauli. Stephen Dorff crevait l’écran dans son interprétation convaincante de Stuart Sutcliffe, le cinquième Beatle qui avait décidé de rester à Hambourg et qui décéda en avril 1962, à l’âge de 21 ans. Fin 2009, Nowhere Boy de Sam Taylor-Wood, revient sur la jeunesse de John Lennon dans le quartier de Woolton, à Liverpool, et plus précisément sur les années qui ont précédé le départ des Beatles à Hambourg (1955 à 1960). La cinéaste britannique décrit avec émotion les retrouvailles de John avec sa mère Julia, jusqu’au décès tragique de celle-ci. Il montre également la personnalité de celui qui deviendra le leader du plus grand groupe de la musique populaire. Geoffrey Giuliano, auteur d’ouvrages très controversés sur les Beatles, se montrera très frustré de ne pas être associé à ce projet alors qu’il affirme que le scénario du film est largement inspiré de son livre qu’il avait rédigé avec Julia Baird, la demi-sœur de Lennon. Encore une procédure judiciaire en perspective. Colin Hall, qui est en charge de la visite de la maison de Mendips, a travaillé avec l’équipe de production qui est venue en repérage. Il concède que l’histoire est très romancée, notamment les rapports entre John et sa mère, mais reconnaît que le long métrage est une réussite. Le réalisateur américain Martin Scorsese a révélé, dès 2007, qu’il souhaitait travailler sur un documentaire consacré à George Harrison. Le projet qui devrait s’intituler Living in the Material World, reviendra sur la carrière du quiet Beatle et sera composé de nombreux documents inédits. Il peut compter sur le soutien d’Olivia Harrison, la veuve du musicien, qui va lui ouvrir ses archives personnelles. Un livre sera également publié pour la sortie du film. 19


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Scorsese a rencontré George avec Jack Nicholson pendant le tournage de The Last Waltz, un long métrage consacré au groupe The Band, qui accompagnait Bob Dylan et qui est sorti en 1978. En mai 2010, Liam Gallagher, l’ex-chanteur du groupe Oasis annonce qu’il va adapter au cinéma le livre The Longest Cocktail Party: An Insider’s Diary Of The Beatles, Their Million Dollar Apple Empire And Its Wild Rise And Fall, de Richard DiLello. L’auteur de l’ouvrage a été stagiaire chez Apple entre 1967 et 1969 et a été témoin de la dissolution du groupe. Gallagher n’a jamais caché qu’il avait été un grand fan des Beatles et que le fameux groupe avait constitué l’une de ses inspirations majeures pour son travail avec Oasis. À leurs débuts, ils reprenaient I’m The Walrus sur scène. Le long métrage traitera de la fin de carrière du groupe, entre 1967 et 1970. Un scénariste et un réalisateur seraient toujours recherchés. En juin 2010, paraît aux États-Unis, Paul is Undead, un livre délirant. L’auteur, Alan Goldsher, y met en scène les Beatles comme l’association de trois mort-vivants et d’un ninja, traqués par un méchant nommé Mick Jagger, ayant pour acolyte une ninja infiltrée, qui n’est autre que Yoko Ono ! Les droits du livre ont déjà été achetés pour une adaptation cinématographique qui va choquer plus d’un fan. En janvier 2011, quelques revues spécialisées révélaient que Brad Pitt serait en pourparlers avec Yoko Ono, pour un projet de long métrage dans lequel il incarnerait à son tour John Lennon. L’acteur, qui produirait lui-même le biopic consacré à l’ex-Beatle, serait même décidé à prendre des cours de chant. Plus que jamais, les Beatles sont vraiment « bankables » pour l’industrie cinématographique.

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Mode Beatles Plus de quarante ans après leur séparation, les Beatles sont omniprésents dans la mode. Paradoxalement, les acheteurs de vêtements estampillés « Beatles » ne sont pas toujours des fans du groupe, mais sont simplement attirés par le produit, ou l’image même du groupe. Il est amusant d’admirer de jeunes adolescents arborant le nom du groupe, alors qu’ils ne connaissent absolument pas son œuvre musicale. On retrouve le même phénomène avec la célèbre langue des Rolling Stones, apparue pour la première fois sur l’album « Sticky Fingers » et devenue le véritable symbole du groupe de Mick Jagger. Là aussi, on trouve le logo stonien sur des teeshirts à paillettes de gamines qui n’écouteront sans doute jamais leurs grands succès comme Satisfaction, Jumping Jack Flash ou Sympathy For the Devil. Tee-shirts Pour sa collection printemps-été 2007, Lee Cooper a créé une gamme de vêtements baptisée « Esprit 1968 » autour du groupe. Pour l’occasion, la marque a signé un accord pour trois années avec la société Apple Corps, qui gère les intérêts Beatles. Neuf séries devaient être soumises au public. De magnifiques tee-shirts « Sgt Pepper Lonely Hearts Club Band », « Back In The USSR », « Revolution », « Yellow Submarine » ou « Love The Beatles » et des accessoires sont proposés à la clientèle. À l’automne 2009, les invendus de ces collections ont été proposés aux soldeurs. Les amateurs ont pu se procurer ces magnifiques pièces pour quelques euros. Pour les cent ans de la marque en 2008, Apple Corps a autorisé la création d’une ligne de denim siglée Beatles. JeanCharles de Castelbajac a lancé un tee-shirt reprenant le visuel de la pochette « Sgt Pepper », au prix de 45 euros. Les fans se sont précipités sur ce vêtement et on raconte que de nom21


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breuses personnalités l’arboraient fièrement à Los Angeles. (www.leecooper-online.com) D’autres créateurs ou marques plus modestes se sont lancés dans le look Beatles et proposent des tee-shirts souvent assez réussis. Pour ceux qui veulent être Fab Four jusqu’aux pieds, on trouve des baskets en toile impression écrue avec pommes vertes siglées Beatles (Private Outlet). Dans le même esprit, un polo blanc avec col noir qui reprend le logo Apple, pour 79 euros (www.privateoutlet.fr). La marque anglaise Ben Sherman a lancé quatre tee-shirts, une gamme de chemises et une veste Harrington dédiés aux Beatles. Portraits des Fab Four, des jaquettes d’albums, etc., les fans trouveront dans cette collection capsule tout l’univers du groupe mythique de Liverpool. Cet ensemble « Beatles » by Ben Sherman comprend quatre tee-shirts reprenant les visuels d’albums ou les portraits des quatre membres du groupe. Les chemises, à col boutonnés, sont quant à elles illustrées de chansons mythiques du groupe comme Love Me Do ou Help!. Une autre est totalement imprimée des portraits des quatre membres du groupe, façon pop art. La veste Harrington est de couleur noire, avec ce même imprimé pop art à l’intérieur. Les prix de cette collection capsule sont de 45 euros pour les t-shirts, de 95 euros pour les chemises, et de 160 euros pour la veste Harrington (www.bensherman.com). Pulls Pour les fans plus aisés, Hobbs a lancé à l’automne 2008 une série de pulls en cachemire estampillés « Revolver », « Let It Be », « Sgt Pepper », ou plus sobrement « The Beatles ». Ces modèles pour homme ou femme sont vendus 500 euros (www.hobbs.co.uk). Costumes Les fans nostalgiques de Sgt Pepper ne résistent pas à l’idée d’avoir leur propre réplique du fameux uniforme. Une entre22


Mode Beatles

prise américaine de l’Illinois, Cellophane Flowers, propose de confectionner les fameux costumes avec du satin de grande qualité, des boutons et des épaulettes, ainsi qu’une doublure en coton pour éviter de transpirer à l’intérieur. Le costume coûte 750 dollars. Il est possible de ne commander que la veste pour 650 dollars ou le pantalon pour 100 dollars. Les médailles et autres badges ne sont pas inclus dans le prix, tout comme la chemise en satin, mais vous pouvez les obtenir moyennant un supplément (contact : marcia.cellophaneflowers@gmail.com). Plus malin, Rémy qui habite dans la région nantaise a fait appel à un centre de réadaptation situé à Carquefou. Ses ateliers sont spécialisés dans la confection de vêtements. Il est allé voir les responsables avec la pochette de l’album « Sgt Pepper » et leur a demandé si leur équipe pouvait reproduire les légendaires uniformes. Après quelques essayages et une attente d’environ une année, il a obtenu ses quatre costumes qui sont magnifiques et pour un prix très modique : environ 70 euros pièce. Pendant la tournée de Paul McCartney « Good Evening Europe », en décembre 2009, Rémy a assisté à deux concerts en portant le modèle bleu. À Paris, Macca lui a fait un petit signe amical. Sarah et Brendan se sont mariés à Brighton le 11 juillet 2002. Le jeune homme avait laissé le smoking traditionnel de côté et arborait la célèbre tenue de Paul. Ses amis complétaient le tableau avec les autres costumes de Sgt Pepper. Vêtements pour bébés Les couples de fans peuvent transmettre le virus Beatles à leur progéniture, dès leur plus jeune âge. Mydesign.com propose en effet des bodies représentant des Playmobil déguisés en Fab Four, traversant le passage piéton d’Abbey Road. Disponible pour 25, 90 euros jusqu’à trois mois. Popnbaby.com commercialise un joli tee-shirt « A is for Apple B is for Beatles ». En tailles 3 et 4 ans pour 19, 90 euros. 23


Beatlemania

Chaussures Les nostalgiques exigeants souhaiteront certainement retrouver les Beatles Boots. Les fameuses bottines en cuir avec un talon cubain, connues sous le nom de Chelsea Boots que les quatre garçons portaient à leurs débuts. Vous pouvez vous les procurer à Liverpool, chez Beatwear, dans la célèbre Mathew Street, ou les commander sur Internet (attention à ne pas vous tromper de pointure). Beatwear.co.uk propose la paire pour 119 livres (environ 140 euros). Un modèle en daim noir est également disponible pour 113 livres. Vous pouvez également commander ces deux pièces avec un talon moins haut. Pour les plus fortunés, la maison Anello & Davide qui fabrique les chaussures depuis les années soixante, propose toujours le modèle. Pour en connaître le prix, il faut la consulter personnellement (www.anellodavide.com). Quand les Beatles adoptèrent ce modèle, les fans se précipitèrent dans la boutique située sur Drurry Lane pour en acquérir une paire. Moins onéreux, le modèle disponible dans le magasin niçois la Boutique Smart pour 89 euros (www.laboutiquesmart.net). Ongles On peut également être Beatles jusqu’au bout des ongles. C’est ce qu’a fait Melissa, une jeune Américaine de Las Vegas, qui anime le blog « The Daily Nails ». Elle s’est lancée le défi de vernir ses ongles de façon différente chaque jour de l’année. Les Beatles furent donc mis à l’honneur, puisqu’elle parvint à reproduire les têtes des musiciens, telles qu’elles apparaissaient sur le dessin animé américain qui leur était consacré. Une autre fois, elle a peint ses ongles aux couleurs de Imagine, pour rendre hommage à John Lennon.

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Mode Beatles

Dans son blog, elle donne toutes les indications pour pouvoir reproduire ces superbes motifs : http ://daily-nail.blogspot.com/2010/10/meet-beatles.html Objets Beatles Il existe aussi toute une gamme d’objets comme ces coussins de 40 x 40 cm qui ajoutent une touche fun à un appartement (www.okxo.fr). Ces articles Beatles se déclinent en différents modèles : pochettes d’album, portraits, reproduction dessinée... vous pouvez donc opter selon vos goûts, pour le Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band, ou pour la version Abbey Road, par exemple. Le prix est fixé à 40 euros. On peut acquérir également un portefeuille en cuir à l’effigie du groupe pour 78 euros (www.yoox.com). Le site Pixiboutique.com propose tout un tas d’objets sous licence Yellowsubmarine product à des prix assez élevés. Ainsi, la tête du Sgt Pepper est vendue 88 euros, alors qu’une tasse à thé représentant un personnage du dessin animé Yellow Submarine coûte 143 euros. Des flying shoes du même film valent 88 euros. Charlotte Boutik.com propose une large gamme d’objets sous licence. On y trouve notamment les fameux sacs qu’arborent fièrement les jeunes fans (entre 30 et 60 euros). Plus difficiles à dénicher, des objets d’époque que seuls les fans les plus fortunés pourront s’offrir. Des statuettes en céramique reproduisant les quatre têtes des garçons. Dans le même style, des bustes Sgt Pepper. Une théière Beatles Cartoon, des briquets, des voitures miniatures « Revolver », des sacs à main, des pendules ou des ours en peluche. Tout se déclinait à la mode Beatles. Jeux En 2008, fut créé le jeu Monopoly spécial Beatles, magnifiquement constitué avec des pions personnalisés et des références aux chansons du groupe : le soleil pour Here Comes 25


Beatlemania

The Sun, le marteau de Maxwell’s Silver Hammer, le Morse pour I’m The Walrus, le raton laveur de Rocky Raccoon, la pieuvre d’Octopus Garden et la fraise de Strawberry Fields Forever. Il faut bien sûr acquérir tous les albums des Fab Four dans l’ordre chronologique, ainsi que les studios Abbey Road et le fameux passage piéton. La boîte de jeu s’est très bien vendue, grâce à la forte demande des fans. On la trouve sur Amazon pour moins de 30 dollars. Il existe également un Trivial Pursuit consacré au groupe, en langue anglaise comme le Monopoly. 2 592 questions classées en six catégories, soit 432 cartes. Chacune proposant deux questions faciles, deux moyennes et deux autres plus difficiles. Les six catégories sont : histoire, chansons, albums et singles, films, les Beatles en Amérique et en solo (1956-1975). Le jeu coûte environ 25 dollars sur Amazon. Stylos En 2009, la marque Recife célébra les 40 ans de l’Album Blanc avec une édition « Beatles Album Blanc » produite en 1968 exemplaires, comme l’année de publication du disque. En référence à l’album, les stylos de la collection sont habillés d’une laque blanche et portent la signature de chacun des membres du groupe mythique : Paul McCartney, George Harrison, John Lennon et Ringo Starr. Recife, dernière maison de luxe française à capitaux entièrement familiaux, est une marque globale de luxe au caractère sophistiqué et provocant. Le stylo bille coûte 320 euros et est livré avec certificat d’authenticité (exemplaire numéroté). Malheureusement, ces pièces ne sont pas à la portée de toutes les bourses puisqu’il faut compter 430 euros pour le stylo plume or 18 carats, 350 euros pour le rollerball et 300 euros pour le bille (www.recife.fr). À l’automne 2010, pour célébrer les 70 ans de John Lennon, et sans doute aussi commémorer le trentième anniversaire de sa mort, la prestigieuse firme Montblanc lança sur le 26


Mode Beatles

marché un magnifique stylo à la gloire du leader des Beatles. Cette édition commémorative a été limitée à 1 940 pièces, comme l’année de naissance du musicien. Le design du stylo était inspiré du mémorial Strawberry Fields qui se trouve à Central Park, à deux pas du Dakota Building, où il résidait et où malheureusement il s’est fait assassiner. L’édition présente une couche de guillochage en argent sterling, recouverte de laque translucide. Un véritable travail d’orfèvre. Sur la plume en or 18 carats, on retrouve le fameux symbole de la paix si chère à John. Comme le précédent stylo Beatles, l’objet était disponible en version plume ou rollerball. Le prix du stylo plume était fixé à 680 euros. À ce prix, seuls les admirateurs qui roulent sur l’or, ou les plus fous pourront satisfaire leurs désirs de collectionneurs. Pour le lancement du stylo Lennon 1940, Montblanc a proposé une animation d’une grande qualité sur son site Internet (www.monblanc.fr). Heureusement pour les budgets plus modestes, on trouve tout un stock de crayons et pointes aux couleurs des Beatles pour moins de 10 euros (www.cadodes.com). Fleurs Les fans jardiniers pourront planter dans leurs jardins la rose McCartney. Un rosier arbuste multicolore qui peut atteindre la taille de 1,80 mètre et qui diffuse un parfum citronné assez puissant. Il fleurit dès la fin du printemps et jusqu’aux premières gelées de l’automne. Il donne de beaux bouquets de fleurs doubles bien turbinées rose indien au parfum suave. Seul défaut : les fleurs se tiennent beaucoup mieux sur le rosier que dans un vase. Cette plante a obtenu de nombreux prix, comme à Genève et Madrid en 1988, Belfast en 1993 et plusieurs récompenses à Paris (disponible : www.jardiland.com). Il n’existe pas de rose au nom des Beatles ou des trois autres membres du groupe, bien que Ringo Starr ait publié l’album « Stop and Smell the Roses », en 1981. 27


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