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Les grandes familles de handicaps
Les maladies invalidantes Les handicaps cognitifs Les troubles du spectre autistique
Ce sont des maladies qui peuvent générer un handicap dans le sens de limitations d’activités et de restrictions de participation. La spécificité des maladies invalidantes par rapport aux autres maladies, c’est qu’elles ont des conséquences importantes sur la vie sociale de la personne atteinte16. C’est pour cette raison qu’elles sont considérées comme un type de handicap. Elles peuvent être momentanées, permanentes ou évolutives. Cette famille de handicaps n’a pas d’équivalence dans la classification de l’enseignement spécialisé belge.
Exemples : les maladies respiratoires, digestives, cardiovasculaires, auto-immunes, infectieuses (diabète, asthme, hémophilie, sida, cancer, hyperthyroïdie, épilepsie, mucoviscidose, sclérose en plaques, etc.). Cette forme de handicap résulte d’altérations des fonctions cognitives. Les fonctions cognitives regroupent un nombre important de facultés : la perception, l’attention, la mémoire, les fonctions exécutives, le langage oral et écrit, le calcul, la représentation dans l’espace et le temps, le geste, le raisonnement, les émotions, la capacité à se connaitre, à interagir avec autrui. La reconnaissance de ce type de handicap provient d’une loi datant de 2005 qui affirme pour la première fois que les troubles des fonctions cognitives peuvent entrainer un handicap, qui plus est distinct des handicaps intellectuels et psychiques17. Dans la classification belge, il s’agit du type 8 – troubles instrumentaux, qui tend à disparaitre.
Exemples : les troubles de la mémoire, les troubles de l’attention, les « troubles dys » (dyslexie, dyscalculie, dysphasie, etc.), les troubles cognitifs spécifiques comme l’apraxie, l’acalculie, etc. L’autisme se manifeste par un comportement social perturbé, une possibilité de communication réduite, des intérêts et comportements restreints et répétitifs, des perceptions sensorielles mal interprétées et des désordres alimentaires18 .
Bien que la déficience intellectuelle et l’autisme soient deux troubles distincts, environ 30 % des personnes autistes présentent une déficience intellectuelle. Dans la classification de l’enseignement spécialisé belge, il s’agit du type 9 - jeunes souffrant d’un trouble du spectre autistique, mais sans déficience intellectuelle.
Caractéristiques des Animés autistes
Les Animés atteints d’autisme peuvent avoir des difficultés ou un manque au niveau de : • la communication sociale (manque d’empathie, difficulté avec la communication verbale et non verbale comme peu de contacts oculaires et un langage répétitif, etc.) ; • l’interaction sociale (se faire des amis, partager, être conscient de l’espace personnel des autres, etc.) ; • l’imagination (difficulté à participer à des jeux imaginatifs, de rôle, manque de flexibilité de la pensée et du comportement, manque de créativité, etc.).
Certains enfants développent des attitudes répétitives, des obsessions, des fascinations pour certaines choses ou insistent pour suivre des routines précises. Quelques-uns ont des manières un peu inhabituelles telles que frapper dans leurs mains, répéter le même mot un grand nombre de fois, etc. Ils sont anxieux ou fâchés quand la routine est chamboulée, ce qui mène à des colères ou à un comportement inapproprié. Ils sont parfois violents. Ils ne respectent pas toujours les codes sociaux (par exemple, la notion de pudeur), etc.
Beaucoup, si pas tous, ont une grande sensibilité à la lumière, au toucher et au son, ce qui a des impacts sur leur comportement. Par exemple, un Animé autiste peut, comme tout le monde, ne pas aimer être dans la foule, dans un endroit bruyant. Il peut ne pas supporter certains aliments à cause de leur consistance et suit parfois un régime précis. Le toucher (une matière douce, une caresse de la main) qui, en général, réconforte peut lui procurer un effet contraire et donc l’amener à réagir de façon inattendue.
Un Animé autiste peut avoir une conscience limitée du danger et a tendance à fuguer. C’est important à garder en tête lorsque vous partez en expédition ou en camp.
N’oublie pas que chaque Animé est différent. Discute donc avec les parents pour apprendre à mieux connaitre leur enfant. Certaines formes d’autisme ne touchent que les comportements sociaux. Dans des cas très rares, l’intelligence est moyenne ou hyper développée (syndrome d’Asperger). Ce dernier cas de figure est toutefois beaucoup moins fréquent que ce que les médias laissent penser.
Comment le soutenir ?
Sois super attentif à la sécurité et au danger, particulièrement quand tu sors avec le Groupe lors des réunions et lors des camps. Rappelle-toi : expliquer les dangers ne veut pas dire qu’ils sont nécessairement compris. Un Animé autiste a une autre manière de percevoir les sensations et les émotions. Par exemple, s’il n’a pas de perception du chaud et du froid, il ne se méfiera pas d’une flamme. Quelques conseils
• Propose un planning clair de la réunion et respecte-le systématiquement. • Si changement il y a, prépare-le : lieux, Animateurs, horaire… • Pour gérer les crises au mieux, renseigne-toi auprès des parents sur les activités qui calment leur enfant. • Utilise un horaire avec des éléments visuels (des images, photos, symboles, etc.) afin de lui permettre de savoir ce qui se passe après. • Utilise son nom quand tu veux attirer son attention ou quand tu veux lui expliquer un jeu. Il comprend les choses de manière littérale, et donc si tu parles au Groupe, il ne se sent pas concerné. • Essaie d’utiliser un langage clair et précis en évitant les métaphores, le sarcasme ou l’ironie. Par exemple, « lave-toi les mains au lavabo des toilettes » au lieu de « lave-toi les mains aux toilettes ». • Évite la surcharge d’informations. Donne des instructions simples, évite de trop parler, sois calme et cohérent. • Sois attentif au bruit, aux lumières. • Si tu organises un jeu bruyant, propose à l’Animé une alternative plus calme.
Quel que soit le type de handicap de ton Animé, essaie de toujours voir le côté positif et ne baisse jamais les bras.
Si tu as besoin de plus d’informations sur un de ces handicaps, n’hésite pas à consulter la partie « Tes ressources » p. 43. Tu peux aussi contacter des spécialistes de ton entourage ou de celui des parents. Le Carrick a également plusieurs spécialistes à te renseigner. Enfin, discuter avec les parents de l’enfant handicapé est également une très bonne idée.
Comment parler du handicap ?
Le langage que l’on utilise pour parler du handicap est en constante évolution et parfois confus. Beaucoup de personnes s’inquiètent de blesser une personne handicapée en utilisant un terme inapproprié. Cette partie se penche sur les mots, et te donne quelques conseils pour que les interactions se passent bien.
Quels mots choisir ?
Les soucis qui peuvent apparaitre sont habituellement le résultat de la peur, de l’ignorance ou de l’embarras des personnes non handicapées. Si tu es anxieux à l’idée de faire des erreurs lorsque tu communiques avec une personne handicapée, demande-lui son avis directement. Comme chaque personne est différente, il est impossible de deviner quels mots sont acceptables pour l’une et pas pour l’autre. Demander « Tu vois ce que je veux dire ? » à une personne déficiente visuelle peut la choquer ou au contraire lui convenir, chacun sa sensibilité ! Le meilleur moyen d’utiliser un terme qui lui convient est de lui demander sa préférence.
Appréhension de la rencontre : quelques conseils
En appliquant ces conseils, tu pourras initier la relation sereinement. • Utilise le prénom/Totem de la personne porteuse d’un handicap. • Respecte-la comme tu aimerais qu’on le fasse avec toi. • Évite de faire des suppositions sur les déficiences ou les limitations d’activités de cette personne, ainsi que sur ses besoins. Pour les connaitre, questionne-la. Adresse-toi aussi à ses parents : il y a certaines choses que l’Animé ne te communiquera pas de lui-même. • Reste concentré sur la personne et non sur son handicap.
Regarde-la et parle avec elle plutôt qu’avec son accompagnateur/interprète. • Si tu n’es pas sûr du terme à employer en ce qui concerne son handicap, demande-lui quel terme elle préfère.
Outre les mots employés avec une personne porteuse d’un handicap, il y a aussi la manière de la décrire auprès d’autres personnes. Comment souhaite-t-elle être nommée ? Quels termes te mettent à l’aise ? Quels sont ceux que les personnes handicapées de ton entourage préfèrent ?
Voici quelques exemples de termes pour faire référence à une personne handicapée selon la nature de son handicap : • Une personne handicapée, en situation de handicap, porteuse d’un handicap, vivant avec un handicap… • Une personne à mobilité réduite • Une personne qui a des difficultés à marcher • Une personne handicapée physique • Une personne qui a eu un trouble du développement • Une personne de petite taille • Une personne en fauteuil roulant • Une personne non voyante, aveugle, malvoyante, avec une déficience visuelle • Une personne sourde, malentendante ou avec une déficience auditive • Une personne incapable de parler, ayant un trouble du langage ou des difficultés à s’exprimer
Précisions sur le vocabulaire utilisé
Quel que soit le terme employé, aucun ne fait l’unanimité. Le débat est et reste ouvert. Dans ce dossier, voici les différentes dénominations choisies :
Les termes « Animé/personne en situation de handicap, avec un handicap, handicapée ou vivant avec un handicap » sont utilisés pour désigner une personne qui a un handicap.
Les termes « Animé/personne non handicapée, sans handicap » sont utilisés pour désigner une personne qui n’a pas de handicap. Les Guides préfèrent utiliser le terme « personnes en situation de handicap », car il reflète bien que le handicap est une situation qui peut potentiellement évoluer. Certaines personnes vivent avec un handicap toute leur vie, mais leur situation peut se modifier au cours du temps, en fonction de leurs apprentissages, de leur environnement, etc. Toutefois, le terme « personnes handicapées » est aussi utilisé, pour éviter les euphémismes.
Dans les Groupes qui accueillent exclusivement des Animés en situation de handicap, certains de ces Animés sont des adultes de tous âges, et non pas des enfants de maximum 17 ans.
Lorsque le texte mentionne une personne avec un handicap qui est accueillie chez les Guides, il s’agit principalement d’un Animé, car c’est le cas de figure majoritaire. Il est toutefois envisageable d’accueillir un Animateur, un membre d’un Staff d’Unité, un Cadre de Région ou un Cadre de Formation en situation de handicap. Les questions transversales restent les mêmes. Comme toujours dans la pédagogie Guide, le cheminement proposé est à adapter à ta réalité.
Accueillir le handicap
Il existe différentes formes d’accueil des personnes handicapées au sein d’un organisme, quel qu’il soit. Il est bon de les connaitre et de les distinguer, pour choisir celle qui convient. Chez les Guides, comment l’accueil des personnes en situation de handicap s’organise-t-il ? Quels en sont les bienfaits ?
Intégration, inclusion, spécialisation : quelle est la différence ?
Il existe trois termes qui définissent la place d’une personne handicapée par rapport à la société (et donc à une Unité ou un Groupe). Deux de ces termes traduisent l’insertion des personnes handicapées dans la société, tandis que le troisième crée une société parallèle19 .
Intégration
Dans un système d’intégration, les personnes en situation de handicap doivent elles-mêmes s’adapter à la société qu’elles souhaitent intégrer. C’est à elles de compenser leurs limitations d’activités, avec l’aide des structures spécialisées. Elles doivent s’adapter au modèle existant ; la société ne change pas.
Inclusion
Dans un système d’inclusion, la société se modifie pour lever ses barrières, afin que les personnes en situation de handicap y aient accès comme tout le monde.
Spécialisation
C’est la mise en place d’un environnement adapté (spécialisé) qui correspond aux caractéristiques de la personne handicapée. L’environnement et les activités sont transformés pour que la personne handicapée trouve sa place dans un système totalement construit en fonction de ses limitations d’activités et restrictions de participation. La personne est placée dans un milieu adapté pour elle, mais qui sort du cadre accessible à tous.
En général, la société a tendance à se tourner de plus en plus vers l’inclusion, pour délaisser petit à petit l’intégration. Il est cependant encore courant que les deux termes soient utilisés dans le langage courant comme des synonymes. En parallèle de l’évolution de la société, ce qui se vit chez les Guides se rapproche plutôt de l’inclusion que de l’intégration. C’est pourquoi le vocabulaire s’adapte en conséquence. Chez les Guides, ce sont bien l’inclusion ainsi que la spécialisation qui sont prônées.
L’accueil du handicap chez les Guides
Un Groupe d’inclusion se rattache à une Branche : il s’agit d’un Groupe Nuton, Lutin, Aventure, Horizon, Route… qui a comme projet d’accueillir un ou plusieurs Animés en situation de handicap. Le Groupe s’organise pour que chacun participe pleinement aux activités, que personne ne soit mis de côté. Ce projet est plus ou moins éphémère. Il peut être continu d’année en année ou intermittent. Plusieurs cas de figure peuvent mettre un terme au projet d’inclusion : un Animé en situation de handicap grandit et change de Branche ; les membres du Staff ne sont plus suffisamment nombreux ; cet Animé ou ses parents décident de mettre fin à sa participation, etc. Cela n’en est pas pour autant un échec. Certains Groupes vivent l’inclusion de manière spontanée et tacite, tandis que d’autres affichent et revendiquent cette identité.
Un Groupe de spécialisation accueille exclusivement des Animés handicapés. En général, le projet est inscrit dans le temps et il définit le Groupe. Comme il n’est pas rattaché à une Branche, il choisit les éléments des différentes pédagogies de Branche qui conviennent aux Animés. Les Guides comptent certaines Unités qui s’organisent en spécialisation uniquement.
Tant en inclusion qu’en spécialisation, toutes les configurations d’âges et de handicaps s’observent : certains Animés restent un ou deux ans de plus dans le Groupe que l’âge prévu de la Branche car cela leur convient mieux ; certains Groupes mixent les handicaps, certains sont constitués exclusivement d’adultes porteurs d’un handicap mental… 11e NaS - Jambes
Les Intrépides
Les Intrépides, c’est le nom donné aux Groupes Guides qui accueillent une ou plusieurs personnes en situation de handicap, qu’ils pratiquent l’inclusion ou la spécialisation.
Ce nom peut s’utiliser seul pour les Groupes en spécialisation (les Intrépides) tout comme accolé au nom de la Branche pour les Groupes en inclusion (les Lutins Intrépides, par exemple). En d’autres termes, il peut être utilisé comme un nom ou comme un adjectif.
Pourquoi « Intrépide » ?
Selon le Larousse20, le mot « intrépide » signifie « qui ne craint pas le danger et affronte les obstacles sans avoir peur ». Un Groupe Intrépide, c’est un Groupe qui est déterminé, qui avance et dépasse l’adversité. C’est un Groupe qui est énergique : préparer une animation qui convient à des Animés en situation de handicap représente un gros investissement d’énergie, tout comme faire cohabiter les besoins de chacun et être ouvert aux différences. Chacun donne et reçoit beaucoup. Il y a cet esprit d’acceptation des différences, d’attention à l’autre. Les membres apprennent la patience, le dépassement de soi, l’élargissement de leur zone de confort. Ces Groupes sont comme tous les Groupes chez les Guides, avec un projet en plus. Certains ont un projet avec des migrants, par exemple, d’autres en ont un qui touche au handicap.
Bienfaits de l’accueil d’un Animé handicapé
Les avantages sont nombreux, que ce soit pour l’Animé handicapé, pour les parents ou encore pour les Animés non handicapés et les Animateurs.
Pour l’Animé handicapé
• Épanouissement personnel • Amélioration de l’estime de soi, de sa communication, de ses compétences, de son autonomie et de ses qualités relationnelles • Meilleure acceptation de son handicap et de ses limites via le développement d’une image positive de soi • Ouverture à l’autre • Développement de sa créativité • Confrontation avec d’autres réalités
Pour les parents
• Découverte de nouvelles capacités de leur enfant • Rencontres avec d’autres familles et développement de liens • Sentiment d’être respectés par la société car leur enfant est reconnu, accepté par d’autres • Conciliation, adaptation • Échange d’idées entre parents • Découverte que d’autres personnes peuvent offrir un cadre sécurisant à leur enfant
Pour les Animés et Animateurs accueillants
• Développement de la tolérance en acceptant chacun comme il est, modification des représentations parfois stéréotypées du handicap • Amélioration de l’accueil pour tous • Développement de la responsabilité, de l’adaptation • Découverte du monde du handicap, ouverture d’esprit • Développement de leur créativité (adaptation des jeux, trucs et astuces, etc.) • Prise de conscience de leurs propres capacités 21e HL - Mangombroux
« Si longs pour être cités... J’ai appris à fonctionner et à communiquer avec un Staff plutôt important et sur des sujets parfois délicats par rapport à nos Animés. En effet, les problèmes rencontrés au camp sont bien différents de ceux d’un groupe “ normal ”. J’ai appris à être autonome, à anticiper, j’ai appris à apaiser lors de crises, à câliner dans une juste mesure quand il le fallait, j’ai appris à rire et à être naturelle au possible. J’ai appris à gérer la différence. J’ai aussi appris à adapter mes animations, à les moduler sur le tas lorsque cela ne prend pas. La flexibilité est plus qu’essentielle. J’ai appris à être un cadre tout en étant souple pour leur permettre un épanouissement maximal. J’ai appris à remettre en question ma vision des choses pour m’adapter à la leur ! Et tellement encore... »
Témoignages
Voici les bienfaits que retirent des Animateurs Intrépides :
Toucan, Animatrice à la 24e NaN
« L’accueil de personnes moins valides implique une plus grande ouverture vers l’autre. Une fois ce premier pas franchi, il est beaucoup plus facile d’aller vers d’autres personnes du groupe qui seraient valides, mais qui auraient plus de mal à s’intégrer. Et bien sûr, la différence crée la richesse ! »
Thamin, membre d’un Staff d’Unité à la 50e BWE
« À chaque camp, ils me font relativiser par rapport à mes petits soucis quotidiens. Le courage que certains d’entre eux ont pour accepter leur handicap avec force et autodérision est très inspirant ; ils changent totalement l’ambiance dans un groupe. »
5 étapes pour accueillir une personne handicapée
À présent, tu te sens peut-être plus à l’aise avec le handicap. Si tu es arrivé jusqu’ici, c’est certainement parce que tu cherchais des réponses sur les manières d’accueillir un Animé handicapé ou par simple curiosité. Comment peux-tu procéder si tu souhaites accueillir un Animé en situation de handicap ? Comment faire murir la réflexion ?
Accueillir avec ou sans demande extérieure Première étape : se renseigner et en parler
Il se peut que tu reçoives une demande d’un parent voulant inscrire son enfant handicapé chez les Guides alors que tu n’accueilles actuellement aucun Animé en situation de handicap. Un autre cas de figure est que l’impulsion vient de toi. Tu n’as pas reçu de demande, mais tu es motivé à lancer un projet d’accueil de personnes avec un handicap dans ton Unité.
Dans les deux cas, beaucoup de questions peuvent se poser : Que faire ? Pourquoi accueillir ? Quels sont les intérêts pour moi en tant qu’Animateur ? pour l’Unité ? pour les Animés ? Et les parents ? Les locaux sont-ils adaptés ? De quel type de handicap s’agit-il ? Ai-je les compétences, les connaissances ? Est-ce qu’on va y arriver ? Quelles sont mes motivations, mon implication et celles de mon Staff ? Les jeux, les consignes doivent-ils être revus ? Comment m’organiser avec mon Staff ? C’est important que tu te poses toutes ces questions. Ce dossier peut t’aider à y répondre.
Si tu accueilles déjà des Animés en situation de handicap, tu appartiens à un Groupe d’inclusion ou bien de spécialisation. En inclusion, tu fais partie d’une Branche, et tu comptes un ou plusieurs Animés vivant avec un handicap dans ton Groupe. Si tu envisages d’accueillir un nouvel Animé en situation de handicap, tu te demandes probablement si c’est possible, si tu as les ressources suffisantes, si les besoins du potentiel nouvel Animé sont nouveaux pour toi ou s’ils sont similaires à ceux d’un autre de tes Animés.
En spécialisation, l’entièreté de tes Animés vivent avec un handicap. À quoi faut-il réfléchir avant d’accueillir un nouvel Animé ? Peu importe la situation dans laquelle tu te trouves, découvre les 5 étapes auxquelles penser pour accueillir une personne handicapée chez les Guides.
Voici une proposition de démarche « pas à pas » lorsque se pose la question d’accueillir une personne qui a un handicap. Il est évident que ces étapes ne sont pas exhaustives et que des aspects supplémentaires s’intègreront dans cette construction. Un cas n’est pas l’autre ! Adapte cette proposition à ta réalité, à ce qui fait sens pour toi. 1re étape : se renseigner et en parler • Renseigne-toi sur l’Animé à accueillir • Parles-en en Staff • Parles-en en Unité
2e étape : approfondir le projet • Sensibilise ton Staff • Sensibilise ton Unité
3e étape : travailler en Staff • Définis les objectifs de l’accueil • Forme-toi • Pense à l’accessibilité
4e étape : présenter le projet • aux autres parents • à tes Animés
5e étape : vivre le projet tout au long de l’année • Évalue • Lie-toi à la famille • Communique le positif et le négatif Avant de s’engager ou non dans un projet, il est toujours bon de se renseigner sur le sujet et d’en parler autour de soi. Accueillir un ou plusieurs Animé(s) handicapé(s) est un défi à relever, la décision ne doit donc pas être prise à la légère. Cela mérite une réflexion approfondie.
Si un parent te fait une demande d’inclusion pour son enfant, propose-lui une rencontre. Tu pourras ainsi te rendre compte de ce que cela impliquerait, poser tes questions, voir si tu as un bon contact avec eux, etc. Une rencontre ne t’engage à rien ! Explique bien aux parents que prendre des renseignements sur leur enfant ne signifie pas que ton Staff accepte automatiquement de l’accueillir. Tu dois examiner sereinement si l’accueil peut s’organiser en toute sécurité. Essaie aussi de discuter juste avec l’enfant si son handicap le permet.
Si tu sens que ton Staff et toi n’êtes vraiment pas prêts ou pas assez nombreux pour accueillir un Animé en situation de handicap, sens-toi légitime de refuser la demande. Mais avant de poser ton choix, laisse la porte ouverte : rencontre les parents pour évaluer la situation. Tu te rendras peut-être compte que leur enfant a des besoins très abordables auxquels ton Staff peut facilement répondre. Si nécessaire, fais-toi accompagner lors de la rencontre d’autres membres de l’Unité.
Il est normal d’appréhender cette entrevue. Si tu n’es pas très à l’aise, que tu connais mal la situation, ose le dire à la famille. Assure-la en revanche que vous êtes de bonne volonté : si vous acceptez d’accueillir l’enfant, vous mettrez tout en œuvre pour réussir ce projet.
Dès le départ, présente aux parents et à l’enfant le cadre d’animation que tu proposes et ses limites. Des ajustements peuvent être apportés en cours de route, et si quelqu’un ne se sent plus en adéquation avec le projet, il reste libre de renoncer à poursuivre celui-ci. Si, d’emblée, les parents refusaient ce cadre, le projet ne pourrait pas commencer. Avant de t’engager, propose à l’enfant de venir à une réunion d’essai. Cela permettra à chacun de se rencontrer et de voir comment il se sent. Décidez ensuite si vous accueillez ou non l’enfant dans votre Groupe.
Renseigne-toi sur l’Animé à accueillir
De quel type de déficience est-il atteint ? Faut-il prendre de nouvelles dispositions pour les locaux ? Est-il autonome ? A-t-il besoin d’un accompagnement régulier ? A-t-il besoin de médicaments spécifiques ? Si oui, à quelle fréquence ?
Bien cerner les besoins, les capacités et les caractéristiques de l’Animé te permettra d’offrir un accueil de qualité et adapté. Pour cela, il te faut récolter un minimum d’informations à propos de l’Animé et de ses spécificités. Tu privilégieras les questions ayant trait à ses habitudes de vie, son moyen de communication, ses jeux préférés, etc.
L’Animé lui-même et ses parents sont les premières sources d’information. N’hésite pas à leur poser des questions claires et objectives. Tu peux aussi t’adresser aux éducateurs qui ont beaucoup de contacts avec l’Animé, pour autant que les parents t’aient donné leur accord préalablement. Sois serein, sans pour autant être inutilement intrusif. Plus tu seras au clair avec tes objectifs lorsque tu poseras une question, plus il te sera facile de la poser.
Consulte l’annexe « connaitre l’Animé » page 46 pour avoir des exemples de questions qui couvrent les différents domaines de vie.
L’APECH (Association de Personnes Concernées par le Handicap) a développé un outil très utile pour l’accueil d’enfants en situation de handicap : Récréation ouverte. Guide pratique pour l’intégration des enfants en situation de handicap dans les activités de loisirs. Cet outil propose deux modèles de carnet, un pour l’accueil de jour (réunion)21, l’autre pour l’accueil résidentiel (camp)22, à compléter par l’Animé et ses parents et à partager avec les Animateurs. Les informations contenues dans ces carnets aideront chacun à mieux préparer et organiser l’accueil et, pour les Animateurs, à connaitre davantage l’Animé.
En l’absence de demande extérieure, si tu envisages spontanément l’accueil d’Animés en situation de handicap, tu vas plutôt te renseigner sur le monde du handicap en général et définir le projet que tu souhaites porter. Avec ton Staff et ton Unité, réfléchissez aux grandes lignes directrices : quel est votre but ? Par exemple : créer du lien social avec le quartier, en offrant la possibilité aux jeunes handicapés du centre de jour proche de vos locaux de rejoindre les Guides… Brassez large et dessinez la silhouette de votre projet, ce qui est flexible et les conditions non négociables. Par exemple : l’Animé à accueillir doit avoir l’âge des cadets du Groupe pour commencer le parcours depuis le début, accepter maximum cinq Animés en situation de handicap pour respecter les normes d’encadrement, refuser les personnes en chaise roulante car les locaux sont trop petits pour les accueillir correctement, etc.
Lorsque vos balises sont claires, réfléchissez à la manière dont vous allez faire savoir que vous êtes ouverts. Diffusez le message autour de vous – parmi vos proches, auprès des écoles et centres de jour voisins, etc.
Parles-en avec ton Staff
Discute avec ton Staff afin de déterminer si l’accueil est réalisable : le lieu est-il adapté ou adaptable ? Les méthodes de Branche sont-elles adaptables à l’Animé ? Les normes d’encadrement sont-elles respectées ?
Si après discussion, tu te rends compte que l’Animé serait mieux dans une autre Branche, prends contact avec le Staff concerné. Si tu te rends compte que tes locaux ne sont pas adaptés : • renseigne-toi (auprès de spécialistes, des parents, etc.) pour voir s’il est possible de les améliorer pour l’accueil ; réfère-toi à la partie « L’accessibilité » page 26 ; • si les changements ne sont pas réalisables, explique aux parents que, malheureusement, pour la sécurité de leur enfant, il n’est pas possible de l’accueillir.
Parles-en avec ton Staff d’Unité
C’est plus facile de mener à bien un projet si tu as le soutien de ton Staff d’Unité, mais il ne doit pas être un frein non plus. C’est ta motivation à toi qui compte surtout. Au besoin, tu peux aussi te tourner vers tes Cadres de Région, qui sont également là pour t’épauler.
Si c’est ton Staff qui est initiateur du projet, communique à ton Staff d’Unité que, même si tu en as déjà discuté avec ton Staff, la réflexion doit encore évoluer et que la décision sera prise avec eux. Le Série UniFor Les Guides et le handicap est un outil qui vous y aidera.
Si c’est le Staff d’Unité qui est à l’origine du projet, en tant qu’Animateur, tu n’es pas forcé d’adhérer au projet si cela te semble trop lourd à porter. Cependant, reste ouvert à la proposition. Si ton Staff d’Unité t’en parle, n’hésite pas à lui faire part de tes craintes. Pour aborder le sujet, rien de tel que des petites activités de sensibilisation avec les Animateurs ou une réflexion autour des apports d’une inclusion/spécialisation dans l’Unité, aussi bien pour l’Animé accueilli que pour les autres Animés et les Animateurs.
Deuxième étape : approfondir le projet
À toi de voir comment fonctionne ton Unité : si tu préfères en parler d’abord en Conseil d’Unité ou d’abord en Staff. Prends la température. Ces différentes étapes peuvent se faire en parallèle.
Sensibilise ton Staff
Si aucun membre de ton Staff n’a encore eu de contact privilégié avec des personnes en situation de handicap, il serait intéressant et ludique de se sensibiliser tous ensemble.
Sensibiliser signifie « rendre quelqu’un, un groupe sensible, réceptif à quelque chose pour lequel il ne manifestait pas d’intérêt19 ».
Sensibiliser à l’accueil des Animés handicapés modifie les attitudes et les comportements de ton Staff, et permet de se rendre compte des bienfaits de l’accueil. C’est donc faire en sorte que ton Staff se sente concerné par le sujet, que ça l’interpelle. Si après la sensibilisation, ton Staff n’accroche pas suffisamment à l’idée, voire s’y oppose, ne le force pas. Avant de prendre une décision, veille à ce que chacun puisse s’exprimer.
Sensibilise ton Unité
Il serait dommage d’interrompre le parcours de l’Animé inclus parce que, deux ans plus tard, le Staff suivant ne souhaite pas poursuivre ce projet d’inclusion. En parler en amont avec toute l’Unité est primordial pour assurer à l’enfant accueilli une continuité. Par exemple, si j’envisage d’accueillir un Lutin, il faut que le Staff Aventure soit réceptif au projet, pour que le parcours du Lutin soit cohérent et puisse continuer à travers les Branches. Si les Staffs sont au courant et réceptifs au projet, l’Animé inclus pourra passer dans les différentes Branches au fil de son évolution, comme tous les autres Animés. Il est donc important d’en parler avant en UniFor ou en Conseil d’Unité. Si le reste de l’Unité s’oppose au projet, il faut le remettre en question et faire appel à une aide extérieure. Contacte le Carrick pour connaitre les autres Groupes/Unités habitués à ces projets d’inclusion/de spécialisation et échanger avec eux.
Pour trouver des idées d’activités de sensibilisation, n’hésite pas à emprunter la malle de sensibilisation que le Carrick met à ta disposition gratuitement. Elle contient des livres et jeux tant de sensibilisation (jeux pour découvrir les handicaps) que spécialisés (foot adapté aux personnes malvoyantes). Propose aussi à ton Staff d’Unité d’utiliser le Série UniFor Les Guides et le handicap. 1re BWO - Nivelles
Troisième étape : travailler en Staff
Il est important de réfléchir à la manière de concrétiser l’accueil de l’Animé handicapé dans ton Groupe.
Les objectifs du projet
Comme pour tout projet, il est bon de se fixer des objectifs. Garde comme objectif principal de développer la qualité de l’accueil et de l’animation de tous les Animés.
Mets en place des moyens adaptés aux résultats attendus : par exemple, un temps de formation pour les Animateurs, une adaptation des locaux, une évaluation régulière, des règles de communication, etc. Fixe les résultats que tu aimerais atteindre, quel que soit l’aspect sur lequel ils portent.
Pour ce faire, tu peux utiliser la méthode SMART. Tes objectifs doivent être : • Spécifiques : les résultats à atteindre doivent être clairs, précis et compréhensibles par tous. • Mesurables : il faut pouvoir quantifier les résultats, c’est-àdire définir le niveau ou la valeur de la mesure à atteindre. • Adaptés : les objectifs doivent être adaptés à chacun. Ils doivent être suffisamment élevés pour représenter un défi et être motivants, tout en restant raisonnables et atteignables. • Réalistes : tes objectifs tiennent compte des moyens et du temps disponibles, ils doivent être réalistes. Dans le cas contraire, tu risques d’être frustré, voire d’abandonner. • Temporels : tes objectifs doivent être définis dans le temps, avec une date butoir et éventuellement des dates intermédiaires.
Exemple
L’objectif est d’organiser un camp cet été qui permet à tous les Animés de participer à chaque activité. Cela se mesure par le fait que tous participent à l’entièreté du camp et ont accès aux activités. Aucun n’a été contraint de ne pas participer à cause de la nature de l’activité. Certains membres du Staff ont de l’expérience avec des Animés handicapés et d’autres pas. Ils s’équilibrent, ce qui rend l’objectif adapté. Le Staff y travaille dès le début de l’année, l’objectif est donc réaliste, puisqu’ils s’y prennent à l’avance. 50e BWE - Louvain-la-Neuve
Le rôle de chacun : l’Animateur référent
Il est également important de se poser la question du rôle de chacun dans le Staff. Désigner un Animateur référent constitue un intérêt pour l’Animé, mais également pour le Groupe. Son rôle est de faire le lien avec les parents et de connaitre les besoins de l’Animé. Les Animateurs peuvent être référents à tour de rôle. Ces deux cas présentent des avantages et des inconvénients.
Dans la première situation, l’Animé sait vers quel Animateur s’orienter quand il a une question, il sait qui lui prodiguera ses éventuels soins. Cela lui permet d’évoluer dans un cadre stable. En cas de situation difficile, l’Animateur sera plus apte à agir. Mais cela peut provoquer des jalousies chez les autres Animés et une saturation chez l’Animateur référent. Un autre désavantage est que si l’Animateur quitte le Groupe avant l’Animé dont il est le référent, ce dernier pourrait être déstabilisé. Il devrait de nouveau nouer un lien privilégié avec un autre Animateur.
Dans la seconde situation, il y a une tournante dans le rôle de l’Animateur référent. Le cadre de référence de l’Animé handicapé est donc plus variable. Il faut le prévenir afin qu’il sache vers qui s’orienter quand il a une question. Cela permet aux Animateurs de varier les rôles et de se répartir les responsabilités. L’inconvénient est que le suivi peut être plus difficile. Par rapport aux soins, l’Animateur responsable de la pharmacie peut assurer le suivi médical. Si un Animé requiert beaucoup de soins, un deuxième Animateur peut épauler l’Animateur pharmacie. Si les soins sont intimes, il est préférable de garder le(s) même(s) référent(s).
50e BWE - Louvain-la-Neuve
Si tu souhaites te former à l’accueil de personnes en situation de handicap, consulte le site guides.be pour savoir si une formation sur cette thématique a lieu prochainement. Tu peux aussi proposer ce thème pour une UniFor. Pour construire cette formation, ton Staff d’Unité peut se tourner vers le Série UniFor Les Guides et le handicap.
Tu peux aussi acquérir des connaissances auprès de professionnels. Demande aux parents de ton Animé si tu peux rencontrer les professionnels qui le prennent en charge (enseignants, éducateurs, médecins, etc.).
Parmi les organisations de jeunesse qui proposent des formations à l’accueil d’un animé porteur de handicap, retrouve : • Ocarina : cette asbl propose des formations AniJHan : « Animation de Jeunes Handicapés ». • L’asbl CREE est une organisation de jeunesse spécialisée pour les enfants et jeunes sourds et malentendants. Elle organise par exemple des sensibilisations à la surdité, des formations en langue des signes... • Passe-Muraille : cette asbl propose des formations ainsi que des sensibilisations sur la thématique du handicap.
L’accessibilité
L’accessibilité, c’est l’aménagement de l’environnement quotidien, afin qu’un lieu ou qu’un service soit accessible à tous, y compris les personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite.
Un bâtiment accessible, ce n’est pas seulement un bâtiment dans lequel tout le monde peut entrer ou se déplacer (avec un ascenseur et une rampe). C’est un lieu où chacun peut accéder aux services et fonctionnalités qu’il propose, en ce compris les moyens de communication et les informations d’accès. Les personnes à mobilité réduite (PMR)
Selon l’AVIQ24, les personnes à mobilité réduite représentent 1/3 de la population. Chacun d’entre nous peut, de manière définitive ou temporaire, voir sa capacité de mobilité réduite. Ainsi, les personnes suivantes sont toutes des PMR : • les personnes aveugles ou malvoyantes ; • les personnes sourdes ou malentendantes ; • les personnes se déplaçant en chaise roulante ; • les personnes présentant une déficience intellectuelle ; • les personnes se déplaçant avec une canne, des béquilles ou un déambulateur ; • les personnes avec un handicap aux membres supérieurs ; • les personnes âgées ; • les femmes enceintes et se déplaçant avec une poussette ; • les personnes plâtrées ; • les personnes de grande ou de petite taille ; • les personnes en insuffisance respiratoire ; • les personnes en surcharge pondérale…
Mesures de base
Si tu accueilles un Animé à mobilité réduite, aménage un parking adapté et sécurisé pour embarquer et débarquer le fauteuil roulant du véhicule. Si cela est possible, prévois un ou plusieurs emplacements de parking réservés à proximité de l’endroit de l’accueil. Fais appel à ta commune !
La zone doit être la plus plane possible et bien signalée, sur un revêtement stable, non glissant, sans trous ni ornières. Les dimensions idéales sont 3,5 m de large x 5 m de long. Le cheminement pour arriver aux locaux doit être de plain-pied, sans ressaut ni obstacles afin de maintenir au moins 1,50 m libre pour le passage.
Si des différences de niveaux obstruent le passage, elles se rattrapent par les pentes suivantes : - un dénivelé de 50 cm maximum se contre par une pente de 5 % sur 10 m ; - un dénivelé de 35 cm maximum, par une pente de 7 % sur 5 m ; - un dénivelé de 16 cm maximum, par une pente de 8 % sur 2 m ; - un dénivelé de 6 cm maximum, par une pente de 12 % sur 50 cm ; - etc.
Passage portes Les sanitaires
Si cela est possible, prévois des toilettes adaptées :
Si tu accueilles un Animé polyhandicapé ou en infirmité motrice cérébrale qui a besoin de soins d’hygiène, il est impératif de prévoir un local spécifique (barre d’appui, WC rehaussé, aire de rotation suffisante, etc.). Ainsi, il bénéficiera de ses soins en toute intimité et en toute sécurité. N’oublie pas le matériel d’hygiène (papier, essuie, savon, etc.).
Si tu dois langer l’Animé, trouve une table adaptée à la taille de l’Animé et à hauteur suffisante pour t’éviter des maux de dos.
Ce local peut également servir d’infirmerie pour les petits bobos. Veille à y assurer une hygiène maximale !
Pour ne rien oublier, trouve en annexe p. 47 une checklist sur l’accessibilité.
1,5 m
Les locaux
Les locaux doivent être suffisamment vastes pour accueillir des activités d’intérieur en cas de mauvais temps. Les personnes en fauteuil ont besoin d’espace. Il est aussi important de prévoir l’autonomie de l’Animé sur le site. Le plan de travail, les sanitaires, etc. doivent être assez larges.
Rampe
Aides
Il n’est pas toujours facile d’avoir des locaux adaptés à l’accueil d’Animés vivant avec un handicap. N’hésite pas à te renseigner auprès des autorités communales ou régionales pour la demande de subsides. Cependant, des moyens simples permettent déjà un accueil convenable. Des associations visent à te soutenir dans l’aménagement de tes locaux. Voici quelques exemples : • La majorité des mutualités proposent des services d’information/de conseil concernant l’accessibilité de l’environnement et des aides techniques à réaliser soi-même. Exemple : Solival propose des formations d’aide à la manutention, ainsi qu’une large gamme de
« Systèmes D » à bricoler soi-même. Jette un œil sur leur site ! • L’asbl Almagic se déplace partout en Belgique avec son matériel et son expérience pour rendre n’importe quel site festif, historique, naturel accessible le temps d’une journée. Penses-y si tu prévois une activité particulière.
Outre ces aides externes, évalue ce qui peut être fait en interne. Consulte les parents pour connaitre les besoins de leur enfant et les astuces qu’ils ont mises en place chez eux. Adapte le local et l’environnement avec les moyens à ta disposition. Demande à la Compagnie ou à la Chaine de ton Unité de l’aide pour d’éventuels travaux/constructions. Coordonne-toi avec ton Staff d’Unité si tu as besoin de budget.