7 minute read

LES COUVERTURES DU "THE NEW YORKER" THE COVERS OF "THE NEW YORKER"

LES COUVERTURES DU

THE COVERS OF

La pêche à la mouche a probablement été décrite, documentée et montrée plus que tout autre sport halieutique. Le musée américain de la pêche à la mouche contient à lui seul plus de 5 800 livres, et des centaines d'artistes ont tenté d'en capturer l'essence dans diférents styles et médias. De 1936 à 1954, la pêche à la mouche a été périodiquement illustrée sur les couvertures du magazine New Yorker. Au cours de ces années, dix-sept couvertures (sur un total de plus de 4 500) dessinées par certains des plus grands dessinateurs américains ont été consacrées à la pêche à la mouche. Le "New Yorker" a été fondé en 1925 par Harold Ross en tant qu'hebdomadaire humoristique similaire à "Judice" et "Vanity Fair", ses prédécesseurs. Il a été publié dans le but de créer un "magazine humoristique intelligent qui ne plairait qu'à une élite sophistiquée et éduquée et dans une zone géographique étroitement circonscrite". Ross était très habile pour attirer et retenir les meilleurs humoristes de son époque. C'est ce qu'il a décidé : "Le New Yorker sera un refet en mots et en images de la vie métropolitaine. Ce sera de l'humour. Sa teneur générale sera faite d'humour, d'esprit et de satire, mais ce sera plus qu'un divertissement". Il voulait qu'il soit "si divertissant et informatif qu'il devienne une nécessité pour la personne qui veut savoir". Ross Fly fshing has been depicted, documented, and displayed in more ways and in more forms than perhaps any other sport. The American Museum of Fly Fishing alone contains more than 5800 books related to the sport, and hundreds of artists have attempted to capture its essence in many styles and media. From 1936 through 1954, fy fshing was periodically shown on the covers of the New Yorker magazine.

During that narrow eighteen-year segment of the magazine’s ninetyplus-year span, seventeen covers (out of a total of more than 4500) drawn by some of America’s greatest cartoonist were devoted to fy fshing. The

“New Yorker” was founded in 1925 by Harold Ross as a weekly humor magazine similar to “ Judge” and “ Vanity Fair”, its predecessors. It was published with Ross’s goal of creating a “ Smart humor magazine that would appeal only to a sophisticated and educated elite and in a narrowly circumscribed geographical area. However Ross was so adept attracting and retaining in the best humorists of his time. He planned that “the New

Yorker will be a refection in word and picture of metropolitan life. It will be humor. Its general tenor will be one of gaiety, wit and satire but it will be more than a jester”. He also wanted it to be “ so entertaining and informative as to be a necessity for the person who knows his way about

est resté rédacteur en chef du magazine depuis sa création jusqu'à sa mort en 1951, et Mary Corey a écrit dans "The World Through the Monocle" que "Ross a créé un magazine résolument moderne qui a modifé le style et le contenu de la fction américaine contemporaine, perfectionné une nouvelle forme de journalisme littéraire, établi de nouvelles normes en matière d'humour et de comédie, et infuencé de nombreux programmes culturels". À l'époque, le "New Yorker" est devenu un modèle et un arbitre social pour la classe moyenne supérieure émergente et, comme le souligne J.W. Krutch dans la "Saturday Review" du 30 janvier 1954 que ses lecteurs "prenaient leurs repères dans ses pages". Il s'agissait également de choisir et de promouvoir les "bonnes" activités de loisirs pour ses lecteurs, et dans les années 1940 et 1950, la pêche à la mouche a fait l'afaire. L'un des moyens les plus efcaces dont disposait The New Yorker pour infuencer la pensée de ses lecteurs était l'utilisation de dessins humoristiques, tant en couverture qu'à l'intérieur du magazine. Au cours de la première décennie (1925-1935), les sports (golf, baseball, chasse et surtout aviron) sont souvent représentés à raison de trois à quatre couvertures par an. Ces sports refétaient les intérêts du New-Yorkais "sophistiqué". L'apparition de la pêche à la mouche sur la couverture a commencé au or wants to”. Ross remained editor from the inception of the magazine until his death in 1951, and Mary Corey noted in “ The world through Monocle that the magazine was widely read and widely talked about and came to have serious social cachet. She also noted that “ Ross created a distinctly modern magazine that altered the style and content of contemporary American fction, perfected a new form of literary journalism, established new standard for humor and comic art, and shaped numerous social and cultural agendas”. During that era the “ New Yorker” became a standard setter and social arbiter for the emerging wealthy upper middle class and, as J.W. Krutch noted in the “ Saturday Review “ on 30th January 1954, its readers “ took their every cue from its pages”. This included identifying and promoting the “right” recreational pursuits for this avid readers, and in the 1940s and 1950s fy fshing ft the bill. One of the most efective ways that the “New Yorker” found to infuence thinking and behavior was through the use of cartoons, both on the cover and throughout the magazine. Its covers in particular came to clearly portray Ross’s picture of metropolitan life. During the frst decade (1925-1935), sporting activities (golf, baseball, hunting, and especially boating of all sorts) were frequently depicted at a rate of three to four

printemps 1936 et s'est poursuivie chaque année en avril, coïncidant avec le début de la saison de pêche, dans les années 1940 et 1950, refétant la popularité croissante de ce sport au cours de ces deux décennies. Presque aussi rapidement qu'elle s'était développée après la Seconde Guerre mondiale, la popularité de la pêche à la mouche a diminué avec le développement des équipements de flage et les progrès techniques des années 1950. L'historien Shullery souligne la croissance exponentielle des loisirs de plein air aux États-Unis au cours de cette décennie et note que "l'engouement pour le spinning a amené de nombreuses personnes qui n'avaient aucune connaissance des traditions de la pêche à la mouche ; il y avait beaucoup de débutants maladroits. À cette époque, non seulement le moulinet à mouche a été remplacé par le moulinet à tambour, mais les cannes en bambou ont été remplacées par des cannes en fbre de verre et, plus tard, par des cannes en graphite, les mouches ont été remplacées par des cuillère et le fl de soie par du fl synthétique. En conséquence, la pêche est devenue accessible à tous, la fascination intellectuelle de la pêche à la mouche traditionnelle a disparu et, après 1959, elle n'a fait que deux fois la couverture du "New Yorker" (en 1970 et 1972). Cette disparition de la pêche à la mouche des couvertures de magazines signifait que ce sport avait perdu son attrait pour l'élite sophistiquée. covers per year. These sports refected the interests of the “sophisticated” New Yorker. The appearance of fy fshing as a cover topic began in the spring of 1936 and returned frequently- typically each April, concurrent with the opening of fshing season – throughout the 1940s and 1950s, refecting the rising popularity of the sport during those two decades, particularly among the magazine’s intended audience. Almost as quickly as fy fshing’s popularity rose after World War II, it faded with the development of spinning tackle and other technical advances in the 1950s. The historical Mr Shullery points to the substantial growth of outdoor recreation in the United States during that decade and emphasizes that “the spinning craze brought many to fshing who had no knowledge at all of the traditions of fy fshing; all they given by many clumsy beginners”. Not only was the fy reel replaced by the spinning reel during this time, but bamboo rods were replaced by fberglass and later graphite ones, fies were replaced by spinners, and silk line was replaced by one made of synthetic material. As a result, fshing became available to everyman, the highbrow allure of traditional fy fshing faded, and, after 1959, fy fshing was only depicted twice again on a “New Yorker” cover (in 1970 and 1972). This disappearance of fy fshing from the magazine covers may not have been only the sport had lost his allure to the sophisticated set.

This article is from: