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NORD DE LA NORVÈGE: TRAQUE DU ROI DES MERS FROIDES, À LA MOUCHE NORTHERN NORWAY: FLY FISHING FOR THE QUEEN OF THE SEA
NORD DE LA NORVÈGE
NORTHERN NORWAY: FLY FISHING FOR THE QUEEN OF THE SEA
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La tentative a déjà été faite, avec des résultats décevants. La pêche du flétan à la mouche est réservée aux rêveurs à moitié fous et ingénieux. Parmi eux se trouve le journaliste et photographe halieutique, Rasmus Ovesen, qui s’est rendu dans le nord de la Norvège dans l’espoir de se confronter avec « le roi des mers froides ».
The attempt has been made before with depressing results. Fly fishing for halibut, it seems, is for half-crazy, ingenuous dreamers only. Among them is fly fishing journalist and photographer, Rasmus Ovesen, who has travelled to Northern Norway in the hopes of hooking up with “the Queen of the Sea”.

NORD DE LA NORVÈGE TRAQUE DU ROI DES MERS FROIDES, À LA MOUCHE
Certains plans de pêche sont plus stupides que d’autres - du moins sur le papier. Pêcher le flétan à la mouche est clairement l’un des plus douteux; parce que comment diable allez-vous attraper un poisson qui a perfectionné, au cours de millions d’années d’évolution, l’art d’attaquer en embuscade des proies au fond de l’océan – dans les profondeurs abyssales au grès de puissants courants et le long de tombants escarpés ?
J’ai élaboré de nombreuses stratégies de pêche tout au long de ma vie. La plupart d’entre elles n’ont jamais été réalisées car trop bancales ou hasardeuses. Celles qui l’ont été, ont pour la plupart finies par des échecs tonitruants. Très peu ont été convaincantes, mais celles validées m’ont apportées la plus grande joie. Car quoi de plus légendaire que d’atteindre sa cible, contre toute attente?
UNE IDÉE EST NÉE
En juin 2021, je pêche à la mouche pour la truite de mer dans une poignée de fjords du nord de la Norvège. Pendant mon séjour là-bas, j’ai été mis au courant de prises de flétan sur des zones relativement peu profondes et de gros spécimens pêchés à la palangre à partir du rivage.
Dans le passé, j’ai entendu parler de gens qui tentaient de pêcher le flétan à la mouche; avec un équipement surdimensionné, des soies extra plongeantes et des mouches lourdement lestées – et avec un succès minime. Mais, si le flétan apparaît dans des zones peu profondes près du rivage à certaines périodes de l’année, il doit être possible de les cibler efficacement avec une canne à mouche? Entre mes prises sporadiques de truite de mer, mes pensées vagabondent, et je vois ces flétans imaginaires s’élever du fond sablonneux et inhaler brusquement ma mouche. Les images sont encore gravées dans mon esprit à mon retour de voyage – et il ne faut pas longtemps avant que je commence à effectuer des recherches sur Internet.
Quelques semaines plus tard, à la fin du mois d’août, je me retrouve à bord d’un petit avion à l’est de Tromsø. Immédiatement en dessous de moi, une puissante chaîne de montagnes enneigée s’élève vers le haut et à son pied, un fjord bleu azur scintillant reflète le ciel sans nuages comme s’il s’agissait d’un grand miroir vibrant. Il semble que, pour une fois, les dieux de la météo se soient finalement rangés de mon côté, et – sans surprise – c’est un Jonny particulièrement impatient et enthousiaste qui m’accueille à l’aéroport.

Some fishing plans are more stupid than others - on paper at least. To fly fish for halibut, clearly, is one of the more dubious ones; because how on earth are you going to catch a fish that has perfected, through millions of years, the art of ambush-attacking prey along the ocean floor – in the abysmal depths of powerful tidal currents and along craggy drop-offs out to sea?
I have hatched many terrible and half-witted fishing plans throughout my life. Most of them have never been realized. Those that have, on the other hand, have mostly ended up as thundering failures. Very few have been even moderately successful, but I remember them with the greatest of enthusiasm and joy. For what is more legendary than achieving (some form of) success despite all odds?
AN IDEA IS BORN
In June 2021 I’m fly fishing for seatrout in a handful of different fjords in Northern Norway. During my time there I’m made aware of random catches of smaller halibut from relatively shallow areas and big specimens longline-fished from shore.
In the past I’ve heard of people attempting to fly fish for halibut; with oversized equipment, express-sink fly lines and heavily weighted flies – and with minimal success. But, if halibut happen to show up in shallow areas close to shore at certain times of the year, it must be possible to effectively target them with a fly rod!
In between my sporadic catches of seatrout, my thoughts wander, and I see these imaginary hal-

« Bienvenue! On dirait que vous avez apporté le beau temps », dit-il, dans son charmant accent britannique. J’ai apporté beaucoup plus que cela », réponds-je d’un clin d’œil, mais je le regrette immédiatement. Souvent, j’ai été capable d’expliquer et de banaliser mon manque de succès lors d’expéditions précédentes en référence à des conditions météorologiques malheureuses. Cette fois, cependant, il semble que tout dépend de moi et de mes capacités en tant que pêcheur à la mouche. Les trois prochains jours montreront qui sortira vainqueur: Moi ou le Roi des mers froides?
ENFIN SUR L’EAU
Plus tard dans la journée, je suis sur l’eau avec Jonny; un gars qui s’avère être un partenaire de bateau compétent, expérimenté et agréable. (Ce n’est jamais donné à l’avance d’avoir un bon partenaire de pêche – et cela peut être une grande source d’inquiétude et d’anxiété avant un voyage de plusieurs jours). Également sur le bateau se trouve la petite amie de Jonny, Stina, qui est aussi folle de pêche que de chasse.
Après un court déplacement en bateau, nous sommes maintenant en train de dériver au fil du

ibut rise from the sandy bottom and abruptly inhale my fly. The images are still etched upon my mind as I return from my journey – and it doesn’t take long before I start researching the Internet.
A few weeks later, by the end of August, I find myself onboard a small airplane east of Tromsø. Immediately below me, a mighty snow-clad mountain range reaches upwards and at its foot, a glistening azure blue fjord reflects the cloudless sky as if it was a big, vibrant mirror. It seems as if, for once, the weather gods have finally sided with me, and – not surprisingly – it’s a particularly expectant and ecstatic Jonny that greets me at the airport upon arrival.
”Welcome! It looks like you brought the good weather”, he says, in his charming British accent. ”I brought much more than that”, I respond with a twinkle in the eye, but regret it immediately. Oftentimes, I’ve been able to explain away and trivialize my lack of success on previous expeditions with reference to unfortunate weather conditions. This time, however, it seems everything is up to me and my capabilities as a fly fisherman. The next three days will show who emerges as the winner: Me or the Queen of the Sea?
courant et de lancer nos mouches le long d’un chenal profond près du rivage où les roches abrasées, les fucus vésiculeux et la dentelle de mer sont soulagés par du sable pur qui s’estompe progressivement dans les profondeurs chatoyantes et mystérieuses.
Même avec ma soie de 12, projeter ma mouche prototype pour le flétan est une tâche ardue. Cela me rappelle plus une perruque de carnaval qu’une mouche, et la « Wiggle Tail » conséquente, que j’ai montée à la volée, fait que la mouche produit un sifflement grossier lorsqu’elle est projetée à travers les masses d’eau scintillantes du fjord – un peu comme le son qu’un drapeau émet lorsqu’il est pointé vers la fenêtre d’une voiture en excès de vitesse.
RETOUR AU POINT DE DÉPART
Quelques heures plus tard, nous sommes de retour à notre point de départ. Nous sommes retournés dans le chenal, et l’eau est en train de descendre. Nous lançons comme des maniaques dans 3 à 4 mètres d’eau, mais rien ne se passe, la journée touche bientôt à sa fin. Le soleil tombe déjà derrière les montagnes escarpées à l’ouest sous un ciel bleu violet vaguement évasé.

FINALLY ON THE WATER
Later that day, I’m on the water with Jonny, a guy that proves to be a knowledgeable, experienced and pleasant boat partner. (The latter is never given in advance – and it can be a great source of concern and anxiety ahead of a multiple-day trip). Also in the boat is Jonny’s sweet girlfriend Stina, who is as mad about fishing as she is about hunting. After a short boat ride we’re now sedately drifting a tidal channel and casting flies along a depth curve close to shore where abraded rocks, bladderwracks and sea lace are relieved by pure sand that gradually fades into the shimmering and mysterious depths.
Even with the 12-weight, casting my prototype halibut fly is an arduous task. It reminds me more of a party wig than a fly, and the sizeable Wiggle Tail that I’ve mounted on the fly along with a treacherous stinger hook makes the fly produce a coarse hissing sound when cast across the fjord’s twinkling water masses – not unlike the sound a flag makes when pointed out the window of a speeding car.
BACK TO THE STARTING POINT
Another few hours later we’re back at our start-

Alors que je ramène doucement ma soie je ressens l’impact d’une attaque sur ma mouche. Je ferre aussitôt et mon cœur s’emballe...mais je vais vite me rendre compte que c’est une petite morue que j’ai au bout de ma ligne, absolument pas la cible du jour ! Encore un lancer une autre satanée morue prend ma mouche. Frustré, je le ramène ma soie aussi vite que possible. Alors que le poisson arrive au bateau, et que je me prépare à le décrocher, des frissons coulent soudainement le long de ma colonne vertébrale. Sous la morue, une ombre brune massive se manifeste et la morue disparaît dans des mâchoires fantomatiques. La surface de l’eau explose et ma canne à mouche se plie jusqu’au liège tandis que ma soie disparait dans les profondeurs.
5 minutes plus tard – après plusieurs rushs rapides comme l’éclair, nous amenons le flétan au bateau. Ce n’est ni un 30, ni un 40, ni un 50 kilos, ce que j’aurais probablement juré s’il avait disparu pour toujours dans les profondeurs. Ce poisson oscille autour de 10 kilos, mais quel redoutable adversaire, musclé et explosif ! !!
Quelques clichés plus tard, nous relâchons le poisson. De toute évidence, il ne compte pas
ing point. We’ve returned to the tidal channel, and the water is now dropping. We cast like maniacs into 3 – 4 meters of water, but nothing happens – and soon the day is over. The sun is already dropping behind the craggy mountains to the west under a vaguely flaring violet-blue sky.
Then another bloody cod hits my fly. Frustrated, I haul it in as fast as I can. As it appears in the water below me, and I prepare to unhook it, chills suddenly run down my spine. Below the cod, a massive brown shadow manifests itself and the cod disappears into the jaws of its ghostly prowler. The water explodes and my fly rod bends to the cork while lengths of line disappear into the depths. 5 minutes later, after several lightning-quick runs, we bring the halibut to the boat. It’s neither 30, 40 or 50 kilos, which I would probably have sworn if it had somehow disappeared forever into the depths. It’s probably more in the vicinity of 10 kilos, but what formidable, muscular, and explosive 10 kilos!!!
A few snap shots later, we release the fish. It ob-

comme un poisson pêché à la mouche, mais il me fournit une injection de solution saline dont j’ai cruellement besoin et l’espoir d’en faire un dans les « règles de l’art » est maintenant décuplé. Il y a clairement des poissons dans la région, ils se nourrissent activement, et demain je vais lancer jusqu’à mettre un genou au sol pour en avoir un.
ÉCLAIR D’UN CIEL CLAIR
Au cours de notre deuxième journée, nous attrapons plusieurs flétans plus petits entre 3 et 6 kilos – dans des baies peu profondes et près des estuaires et des îles. La plupart d’entre eux ont attaqué les mouches à la surface, juste le long du bateau, après les avoir suivis comme hypnotisés, sur une longue distance. C’est une pêche incroyablement visuelle et excitante, et je suis maintenant dans un état euphorique. Ma fois dans cette pêche semble maintenant façonner la réalité, et - soudainement - nous voyons apparaître et disparaître, tel des fantômes, des créatures inquiétantes de la largeur d’une table juste là sous le bateau. Nous voyons même un flétan géant réduire en miette un beau lieu noir à la surface en utilisant sa queue large comme une pelle à neige ! (Soudain , les spéculations de Jonny selon lesquelles il pourrait être possible
viously doesn’t count as a fly-caught fish, but it provides me with a sorely needed saline injection and renewed hope and faith. There are clearly fish in the area, they’re actively feeding, and tomorrow I’m going to cast until I collapse in order to get one.
LIGHTNING FROM A CLEAR SKY
During our second day we catch several smaller halibut between 3 and 6 kilos in shallow bays and near estuaries and islands. Most of them hit the flies in the surface, right along the boat side, after having followed the flies, as if hypnotized over a long distance. It’s incredibly visual and exciting, and I am now in a state of euphoria and relief.
My newfound belief now seems to shape reality, and - suddenly - we’re seeing ominous, table-sized creatures under the boat randomly appearing and disappearing like ghosts. We even see a giant halibut smash a sizeable coalfish to smithereens on the surface using its brown snow shovel-sized tail as a deadly club. (Suddenly, Jonny’s speculations that it might be possible to catch halibut on poppers seem far from crazy anymore).
d’attraper du flétan sur des poppers semblent loin d’être folles).
Ma mission est accomplie, mais le point culminant attend toujours. Plus tard, dans la soirée, nous sommes de retour dans le chenal, dérivant avec la marée descendante et jetant nos mouches dans 3 à 5 mètres d’eau. Puis, à un moment donné, la canne à mouche de Jonny s’arc-boute et je me retourne pour voir ce qui se passe. « Morue », grogne-t-il laconiquement en réponse aux coups de tête paresseux de la morue, et – comme s’il s’agissait d’une sorte de commandement, je me retourne pour arracher ma soie de l’eau et lancer à nouveau. À cet instant précis, l’eau explose sous moi et ma soie m’est arrachée de mes mains.
Un énorme tourbillon en forme de cratère s’écrase contre le bateau et à travers son voile, je vois une grande ombre disparaître rapidement dans les profondeurs. Toute la ligne de relâchement se resserre et soudain, le grondement tourmenté de la soie remplit l’air.
UNE AUDIENCE AVEC LE ROI
Un combat épuisant s’ensuit. Maintes et maintes fois, nous sommes sur le point de débarquer le
My mission is accomplished, but the climax still awaits. Later, in the evening, we’re back at the familiar tidal channel, drifting outwards with the falling tide, and casting our flies into 3 – 5 meters of water. Then, at one point, Jonny’s fly rod arcs and I turn around to see what’s going on. “Cod”, he growls laconically in response to the cod’s lazy headshakes, and – as if it were some sort of command, I turn around to make another cast. In that very instant the water explodes beneath me and the fly line is almost ripped out of my hands.
An enormous crater-like whirl crashes against the boat and through its veil I see a big shadow rapidly disappearing into the depths. All slack line comes tight and suddenly the tormented snarl of the fly reel fills the air.
AN AUDIENCE WITH THE QUEEN
An exhausting fight ensues. Time and again, we’re close to landing the powerful fish but every time it somehow evades the tail gaff, flaps its puissant poisson, mais chaque fois qu’il échappe d’une manière ou d’une autre à la gaffe de queue, et se dirige irrésistiblement dans les profondeurs. Arrive un moment où il se dirige juste sous le bateau, ce qui entraîne un angle anormalement concave dans ma canne à mouche. Un « boom » aigu déchire l’air et, à ma grande horreur, le poisson est maintenant en contact direct avec mon moulinet. Ma canne à mouche s’est cassée en deux juste au-dessus de la poignée.
Pendant le reste du combat, je me sens plus comme un pêcheur à la palangre local que comme un globe-trotter pêcheur à la mouche. Je frôle la crise de nerf alors que je tire le poisson à la surface une dernière fois. Cette fois, c’est perdre ou gagner!
Miraculeusement - lors d’une éruption d’eau et d’écume de mer - Jonny parvient à attraper le poisson. Une fois fermement attaché le long du bateau, nous laissons éclater notre joie, nous nous faisons des câlins et des « "high fives »!
Nous remorquons doucement le poisson sur une courte distance, Nous le mesurons à 134 cm (environ 32 kilos) et prenons quelques photos
tail and heads irresistibly into the depths. One time it heads right under the boat resulting in an unnaturally concave angle in my fly rod. A sharp riffle-like “boom” rips the air, and – to my great horror - the fish is now taught directly to the fly reel. My fly rod has broken in two right above the handle.
During the rest of the fight I feel more like a local longline fisherman than a fly fishing globetrotter. I’m bursting at the seams with nerves a few minutes later as I pull the fish to the surface one last time. This time, it’s make or break!
Miraculously - in an eruption of water and sea foam - Jonny manages to tail gaff the fish. And with it firmly secured along the boat, we break out in loud cheers, hugs, and high fives!
We gently tow the fish a short distance to shore, measure it at 134 cm (an estimated 32 kilos) and shoot a couple of quick pictures. The fly is barely clinging on to a leathery flap of skin in the fish’s enormous, craggy mouth, and I can’t help but think that, if I hadn’t looked away when the fish attacked, I might have pulled the fly right out of its mouth from pure startlement and shock.
I hold the fish by its tail, then loosen my grip as the fish starts to show signs of wanting to swim away. In no time at all, the fish has changed its colorations and camouflaged itself against the shallow bottom. When it kicks off and heads for deeper water, it disappears almost disturbingly fast in the otherwise translucent and gin-clear water, like a fading dream that refuses to be captured.
One thing, however, is unequivocally obvious: My crazy dream has come true. And even though I missed that fateful moment when the Queen of the Sea decided to inhale my fly, I can just close my eyes and vividly imagine what it looked like. I’m a dreamer after all – and a dreamer’s powers of imagination are great!
rapides. La mouche tient à peine à un lambeau de peau coriace dans l’énorme bouche escarpée du poisson, et je ne peux m’empêcher de penser que, si je n’avais pas détourné le regard lorsque le poisson a attaqué, j’aurais probablement tiré la mouche directement hors de sa bouche par pur sursaut et choc.
Je tiens le poisson par sa queue, puis relâche mon étreinte alors que le poisson commence à montrer des signes de vigueur En un rien de temps, le poisson a changé de coloration et s’est camouflé sur le sable dans peu de profondeur. Quand il démarre et se dirige vers des eaux plus profondes, il disparaît presque à une vitesse inquiétante dans l’eau autrement translucide et « gin-clear », comme un rêve qui s’estompe et refuse d’être capturé.
Une chose, cependant, est sans équivoque : mon rêve fou est devenu réalité. Et même si j’ai manqué ce moment fatidique où le roi a décidé de happer ma mouche, je peux juste fermer les yeux et imaginer à quoi cela ressemblait. Je suis un rêveur après tout – et les pouvoirs d’imagination d’un rêveur sont grands!
