Wilfried Niessen : le doyen entrepreneur - CCI Mag by HEC Liège

mag LE MAGAZINE DES ENTREPRISES

MENSUEL N° 09 NOVEMBRE 2019 ÉDITION LIÈGE VERVIERS - NAMUR

L’INVITÉ WILFRIED NIESSEN

(HEC LIÈGE)

LE DOYEN ENTREPRENEUR Dossier

MICROBRASSERIES : LE GRAND COUP DE MOÛT www.ccimag.be ÉDITEUR RESPONSABLE : CHRISTOPHE NAA - RUE DE LA CENTRALE N°2 - 4000 LIÈGE (SCLESSIN) • CE MAGAZINE PARAÎT TOUS LES MOIS SAUF EN JUILLET ET EN AOÛT. N° D’AGRÉMENT : P705014

Les partenaires officiels de la CCI

“Il faut qu’une porte soit ouverte... ou d’une autre couleur.” Pierre Dac

Photos : www.patrickmoriamephotographe.com • Retouches et montage : Sabine Renaville. - CCI • Background designed by :

mag LE MAGAZINE DES ENTREPRISES

Édito

MENSUEL N° 09 NOVEMBRE 2019 ÉDITION LIÈGE VERVIERS - NAMUR

Savoir-faire local, rayonnement international Le secteur brassicole belge est en pleine effervescence. Rien qu’au cours des trois dernières années, une centaine de microbrasseries ont ainsi fait leur apparition au sein d’un paysage dominé de la tête et des épaules par le géant AB Inbev. Un dynamisme sonnant en nos contrées comme un digne retour aux sources.

“

Ouverte sur le monde, l’École de Management se montre ainsi en phase avec les besoins des entreprises. »

L’INVITÉ

Siège de Liège

Stade du Standard de Liège Rue de la Centrale n°2 à 4000 Liège (Sclessin)

Initiées par des brasseurs parfois amateurs - mais toujours passionnés -, nombre de ces jeunes sociétés sont encore en quête de rentabilité. Dans cette recherche, le parcours emprunté par la Brasserie Curtius ou La Léopold 7, entre autres, doit assurément les inspirer et leur donner confiance dans leurs aptitudes à se muer en entreprise pérenne. En se développant, certaines microbrasseries seront peut-être convoitées par des acteurs industriels. Faut-il le regretter ? Non, car de telles opérations leurs permettront vraisemblablement de plus encore se déployer, en Belgique comme à l’étranger, tout en maintenant et en créant de l’activité dans notre pays. Dans la bière, comme dans le chocolat, le « MADE IN BELGIUM » demeure en effet gage de succès. Une particularité rendant ces produits difficilement délocalisables. Pour se professionnaliser et s’internationaliser, nos microbrasseurs devront s’entourer de compétences financières, managériales et commerciales. Une expertise qu’ils pourront assurément trouver chez les jeunes diplômés d’HEC Liège, partenaire clé s’il en est des employeurs de la région. À l’instar de brasseurs faisant rayonner notre savoir-faire au-delà de nos

frontières, HEC Liège a eu l’intelligence d’intensifier son développement WILFRIED NIESSEN international en établissant, notamment, des passerelles académiques avec

Siège de Namur

Chaussée de Marche 935A - 5100 Namur

Siège de Verviers

(HEC LIÈGE)

Avenue du Parc n°42 - 4650 Chaineux

info@ccilvn.be - www.ccilvn.be Tél. : 04/341.91.91 - Fax : 04/343.92.67

la Chine. Ouverte sur le monde, l’École de Management se montre ainsi en phase avec les besoins des entreprises et contribue, à son échelle, au redéploiement de notre région.

LE DOYEN ENTREPRENEUR

Président © P. Moriamé/Oanna/Iconoclash

Christophe Leclercq

mag

Dossier

Le magazine des Entreprises ISSN-0776-3344 www.ccimag.be

CHRISTOPHE LECLERCQ PRÉSIDENT DE LA CCI LIÈGE-VERVIERS-NAMUR

Chef d’édition

Collaborations CCI

Photos

Céline LÉONARD cl@ccilvn.be

Solange NYS Tél. 0476/97.30.87 - solange@ccimag.be

Valentine DE BROGNIEZ, Jessica NOIROT et Sabine RENAVILLE. Marie DUMONT, Stephan KERFF, Patrick MORIAME Visuels de L’Invité du mois : ICONOCLASH/OANNA/P. MORIAME.

MICROBRASSERIES : LE GRAND COUP DE MOÛT

Éditeur responsable

Christophe Naa Rue de la Centrale n°2 à 4000 Liège (Sclessin)

Journalistes

Alain BRAIBANT, France DEUSE, Stéphanie HEFFINCK, Aurore JOLY, Céline LÉONARD, Bob MONARD, Jacqueline REMITS, VDA.

Dossier

Stéphanie HEFFINCK & France DEUSE

Abonnements

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Christine CHABOTTAUX - chc@ccilvn.be

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Maquette et mise en page Dreamcom - www.dreamcom.be Sommaire : Sabine Renaville

Toute reproduction totale ou partielle est strictement réservée à l’éditeur © CCImag’

ÉDITEUR RESPONSABLE : CHRISTOPHE NAA - RUE DE LA CENTRALE N°2 - 4000 LIÈGE (SCLESSIN) • CE MAGAZINE PARAÎT TOUS LES MOIS SAUF EN JUILLET ET EN AOÛT. N° –D’AGRÉMENT 1 CCIMAG’ N° 09 NOVEMBRE: P705014 2019

Zoom

Focus sur le secteur brassicole belge

« C’est dans son ADN », cette expression ne peut mieux s’appliquer qu’à Pauline Petta. Les Petta ? Une famille particulière où chacun développe son entreprise. La jeune femme ne déroge pas à la règle. A seulement 28 ans, elle est à la tête du Domaine des Hautes Fagnes.

Dans le cadre de cette édition de novembre faisant la part belle au secteur bouillonnant des microbrasseries, Deloitte Private dresse un portrait macro-économique du secteur brassicole belge en analysant, notamment, les préférences changeantes du consommateur et les performances de nos brasseries.

Microbrasseries : le grand coup de moût Le dossier du CCI mag’ vous emmène déguster les « petites mousses » de nos microbrasseries. S’ils conservent jalousement leurs secrets de fabrication, nos artisans brasseurs wallons se montrent très loquaces quand il s’agit d’évoquer leurs produits. Toujours passionnément et de plus en plus nombreux ! © www.bosilo.net

Au programme de cette édition: le secteur du numérique crée 6.000 emplois circulaires en Wallonie, apprendre en Flandre via la formation en alternance, le droit au congé pour aidant proche ...et bien d’autres infos encore ! B. Delroisse (La Frasnoise)

Tête Chargée

La Bigote

Herbieriste

Brasserie de Blaugies

En cette fin d’année 2019, l’Association des Femmes Chef d’Entreprise (FCE) célèbre son 70ème anniversaire. L’occasion de partir à la rencontre de sa présidente, Murielle Eyletters.

AG UWE : SPW-Entreprises, partenaires pour l’innovation

Quel rôle joue précisément le Service public de Wallonie (SPW) ? Comment soutient-il les entreprises et innove-t-il ? L’Assemblée Générale de l’UWE fut l’occasion d’aborder ces questions…

CCIMAG’ N° 09 – NOVEMBRE 2019

Murielle Eyletters FCE Belgique

UWE

Honest Talk CCI

Brèves

L’actualité du chef d’entreprise

Wilfried Niessen entame sa …37e année à HEC Liège. D’abord étudiant, il a gravi tous les échelons jusqu’au poste de Doyen et s’apprête à faire entrer l’Ecole dans une nouvelle ère avec le nouveau campus. Ce natif de la communauté germanophone est animé d’une fibre entrepreneuriale communicative. © igorsinkov

Pauline Petta Le Domaine des Hautes Fagnes

Dossier

Under 30

Mensuel N° 09 Novembre 2019 EDITION LIEGE - VERVIERS - NAMUR

L’invité du mois

Wilfried Niessen : le doyen entrepreneur

J.M Balcaen et I.Deprietre (Escaillonne)

… en 2 minutes

Avoir du coffre !

Communication digitale

Quels types d’informations intéressent les dirigeants d’entreprise dans le cadre de leur activité professionnelle ? Quelles sont les thématiques qui retiennent principalement leur attention ? Quels canaux privilégient-ils pour s’informer ? Ces questions étaient au cœur d’une récente enquête menée par le bureau d’études de marché Listen en collaboration avec la CCI.

CCI

Présenter une grand volume de coffre est un critère parfois déterminant dans le choix de son véhicule. Et quand ce coffre est vraiment bien pensé, évitant, avec barres et filets les «voyages» intempestifs d’objets et leur endommagement, c’est un atout supplémentaire de la voiture.

Enquête

GABLOK

Se lancer dans un secteur ultra-concurrentiel : une perspective qui n’a pas fait trembler François Bersez lorsqu’il fonda sa société de broderie et impression sur textile publicitaire. Bien lui en a pris. Deux décennies après sa création, son entreprise trône fièrement au rang de leader belge.

Automobile

Economie en images

Quatrième Dimension : 40 l’étoffe d’un leader

Portraits

... en 2 minutes

Et si construire sa maison soi-même pouvait être un jeu d’enfant ? C’est chose faite grâce à GABLOK®, concept innovant lancé il y a quelques mois par Gabriel Lakatos.

Goosse

MADE IN Sirris

L. Brogneaux (Goosse)

Ph. Draye (World of Cricket)

51 M. Colasse (Colasse)

A. Palmaers (Cooperlink)

Céline et Anthony Maghin, deux jeunes artisans confituriers liégeois, ont été primés lors de la 6e édition des Epicures de l’Epicerie fine à Paris. Deux ans seulement après leur création, les Confitures Célinette sont de plus en plus demandées.

C. & A. Maghin

Le livre du mois

Cooperlink propose un hub de collaboration entre entreprises et une plateforme de gestion de projets. La start-up, qui a déjà réuni 1,1 million d’euros fin 2018 va effectuer une nouvelle levée de fonds.

Confitures Célinette

Une soirée MADE IN placée sous le signe des nouvelles technologies organisée chez SIRRIS, le centre de recherche fédéral belge de l’industrie technologique.

La société Colasse a réalisé un logiciel multilingue et des écrans LED à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège. La PME a par ailleurs, créé une nouvelle gamme d’appareils d’éclairage horticole grâce à une technologie innovante reproduisant la lumière du soleil.

Cooperlink

Installé au sein du château et de l’abbaye du Val Saint-Lambert, Châteauform’ propose 15 salles de réunion et un espace événementiel de 650 m². Un site d’envergue à découvrir lors de ce drink liégeois.

S. Schloesser et G. Lakatos, (GABLOK®)

Des grillons à l’apéro ? Peut-être pas pour tout de suite. Mais du caviar de grillons, voilà qui est déjà différent. C’est ce que propose World of Cricket, un projet du cuisinier Jean-Philippe Draye.

Colasse

Gérant de la lustrerie GOOSSE, Laurent Brogneaux restaure des luminaires, tant chez les particuliers qu’auprès du secteur public et autres institutions de renom. Récit d’une reconversion réussie.

World of Cricket

Drink Liège

« Avant, j’étais un patron de m*rde »

Un titre percutant pour un ouvrage qui ne l’est pas moins. Dix années après avoir mis en place un processus de management participatif au sein de son entreprise, Anne-Catherine Trinon livre un témoignage sans fard sur le patron qu’elle était et celui qu’elle est devenue. Une réflexion enrichie d’apports théoriques, du vécu de certains collaborateurs et d’outils pratiques.

CCIMAG’ N° 09 – NOVEMBRE 2019

Wilfried Niessen (HEC LIÈGE)

LE DOYEN ENTREPRENEUR 4

CCIMAG’ N° 09 – NOVEMBRE 2019

L’INVITÉ DU MOIS

Wilfried Niessen entame sa… 37e année à HEC Liège. D’abord étudiant, il a gravi tous les échelons jusqu’au poste de Doyen et s’apprête à faire entrer l’École dans une nouvelle ère avec le nouveau campus. Ce natif de la communauté germanophone est animé d’une fibre entrepreneuriale communicative. FRÉDÉRIC VAN VLODORP © P. MORIAMÉ/OANNA/ICONOCLASH

l existe à HEC Liège un vrai esprit d’équipe et entrepreneurial, un sentiment d’appartenance. » Wilfried Niessen est bien placé pour porter ce regard. ‘Son’ École constitue un fil conducteur dans sa vie. Pendant ses humanités à Malmedy, quand il habitait à Butgenbach, deux enseignants de sciences économiques lui ont donné le goût pour ces matières. « C’était clair que j’allais faire HEC ! » se rappelle-t-il. « Mais il était tout aussi évident que je ne voulais pas travailler dans une multinationale. Je n’imaginais pas que quelqu’un tire les fils depuis les États-Unis ou ailleurs. J’ai d’ailleurs refusé plusieurs propositions à la sortie de mes études, fâchant parfois certains employeurs ! » Sa rencontre avec Jean-Marc Schellings sur les bancs de la rue Sohet sera déterminante ; les deux hommes entrent dans la vie professionnelle en créant une société informatique plus que jamais active. Dans le même temps, Wilfried Niessen a l’opportunité de devenir assistant à HEC Liège. « Cette fonction ne prenait que 35 h par semaine ; il me restait donc 35 h pour développer l’entreprise ! C’était aussi passionnant de combiner la théorie et l’approche pratique. » Ce dosage équilibré se poursuivra : premiers pas de chargé de cours d’un côté, duplication

de l’entreprise informatique en Flandre, en plus de la création d’une société de conseil et d’une fiduciaire dont s’occupe toujours aujourd’hui l’associé de Wilfried Niessen. Et les multiples fonctions à HEC Liège se succéderont, Wilfried Niessen passant quasiment par toutes les instances de l’École avant d’en devenir directeur général et doyen en 2017. « Je connais les collègues et beaucoup de facettes de HEC Liège » constate celui qui reste un entrepreneur. « HEC est une organisation de taille moyenne, avec 300 personnes, des coûts à maîtriser, des recettes à générer et un business model très particulier : notre premier « client » est l’étudiant que nous devons attirer. Ensuite, nous le formons, voire transformons (compétences techniques et comportementales) et l’aidons à s’insérer dans la vie professionnelle auprès de notre deuxième « client » que sont les employeurs. Mais nous sommes aussi une institution universitaire avec pour mission la recherche fondamentale et appliquée, l’enseignement et le service à la communauté. Nous sommes également une organisation qui crée de la valeur ajoutée pour la région. C’est passionnant de trouver un équilibre à cet ensemble. » L’École de management de l’ULiège s’apprête à franchir un cap avec le projet ambitieux

d’un campus de 1,6 ha en rachetant le terrain voisin qui complétera, fin 2021, les installations actuelles intégrant des bâtiments anciens restaurés (couvent du XVIIe siècle classé) à un ensemble contemporain. « Ce sera un campus ouvert sur la ville et sur le monde » s’enthousiasme le doyen. Il doit être à la pointe sur le plan environnemental, équipé des technologies intégrant les nouveaux modes d’apprentissage (salles de cours à distance, labos digitaux, etc.), et introduire à l’université le ‘new way of working’ avec des espaces de travail ouverts, etc. HEC Liège renforce ainsi son ancrage au centre de Liège avec un espace international, mais aussi son implication dans l’écosystème de la région. « Une École de gestion doit être partenaire du développement de sa région » assure Wilfried Niessen. Les étroites et multiples relations entre les entreprises et HEC Liège sont éloquentes à cet égard. Et le cercle géographique continue de s’agrandir puisque l’École poursuit son développement international, notamment avec la Chine. « Liège doit lutter plus fort que Bruxelles car notre ville est moins connue. Mais j’ai plaisir à expliquer à nos étudiants chinois que les ingénieurs de la première ligne de chemin de fer en Chine sont Liégeois ! »

HEC LIÈGE, C’EST… • L’École de Management de l’Université de Liège • 3.100 étudiants de 71 nationalités différentes • 164 professeurs de 21 nationalités • 105 chercheurs et 87 doctorants et post-doctorants • 4 chaires académiques • 54 entreprises partenaires et 64 entreprises membres du groupe HEC pour Liège • 3 Labs (digital, entrepreneuriat, sustainability), un institut (smart city) et des programmes transdisciplinaires soutenus par des entreprises • 20 doubles diplômes avec des institutions internationales partenaires • 14.410 Alumni • La première business school belge complète à être doublement accréditée AACSB et EQUIS (comme 1 % seulement dans le monde) • Un projet de nouveau campus (1,6 ha – 15 millions d’euros d’investissement) CCIMAG’ N° 09 – NOVEMBRE 2019

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L’INVITÉ DU MOIS

BIO EXPRESS

DU TAC AU TAC

Né le 20/8/1965 à Waimes 1987 : obtient une licence en sciences commerciales et financières, en informatique de gestion à HEC Liège, puis devient assistant 1987 : lance avec Jean-Marc Schellings l’entreprise ISIS à Verviers, spécialisée dans les logiciels de gestion, dont il est toujours partenaire 1990 : comptable-fiscaliste agréé 1991-auj. : devient professeur de comptabilité et finances d’entreprise à HEC Liège 2012-2017 : est désigné directeur académique de HEC Liège 2014-2015 : devient directeur général et doyen de HEC Liège par intérim 2016-2017 : est nommé premier vice-doyen et directeur adjoint 2016-auj. : préside le conseil d’administration d‘Ostbelgieninvest 2017 : devient directeur général et doyen de HEC Liège Quatre enfants Passionné de musique, particulièrement le rock Éprouve un besoin de campagne

Mes plus grandes qualités Je suis un éternel optimiste, doté d’une certaine force de travail et d’une curiosité intellectuelle. J’adore apprendre. On me reconnaît aussi des qualités de leader et la capacité d’avoir une vision.

Coup de génie J’ai connu dans ma vie quelques petits coups de génie ou plutôt coups de chance. J’en citerai trois, chronologiquement. D’abord, le logiciel que nous avions conçu avec mon associé, Jean-Marc Schellings, en créant notre entreprise fonctionnait comme les autres sur Mac, mais il a été facile de le faire tourner sur PC quand Windows est sorti. Cette opération a par contre pris beaucoup de temps et coûté une fortune à nos concurrents. Ensuite, l’idée en 2012 de créer des cours de HEC Liège sur tablettes pour les Chinois. Enfin, l’opportunité récente d’agrandir notre campus.

Mes plus grands défauts Je suis exigeant et parfois un peu têtu. Je peux être fatigant pour mon entourage. Je dois améliorer mon écoute. On dit aussi que j’ai gardé le côté un peu froid de mes origines germanophones… Si c’était à refaire Globalement, je ne changerais pas grand-chose. J’aimerais trouver un meilleur équilibre vie privée - vie professionnelle, mais la valeur travail a été placée très haut dans mon éducation. La jeune génération a réussi à trouver cet équilibre.

Coup de cœur La très bonne dynamique dans le redéploiement de la région liégeoise auquel nous essayons modestement de contribuer. J’ajouterai la double accréditation de notre École ; c’est un coup de force grâce au travail collectif des collègues à HEC Liège compte tenu de nos moyens par rapport aux écoles concurrentes.

Coup de gueule C’est difficile car je suis quelqu’un de positif. Mon regret principal est de ne pas encore avoir trouvé la poudre de perlimpinpin pour que les étudiants n’abandonnent pas pendant la première année universitaire.

HEC LIÈGE Rue Louvrex 14 à 4000 Liège Tél. : 04/232 72 11 - hec@uliege.be - www.hec.uliege.be

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ZONE LIÈGE , VERVIERS : Sophie Schreiber - 0495/04.96.43

UNDER 30

[ Pauline Petta (Domaine des Hautes Fagnes) ]

« TOUT LE MONDE ENTREPREND DANS LA FAMILLE ! » « C’est dans son ADN », cette expression ne peut mieux s’appliquer qu’à Pauline Petta. Les Petta ? Une famille étonnante où chacun développe son entreprise. La jeune femme ne déroge pas à la règle. À seulement 28 ans, elle est à la tête du Domaine des Hautes Fagnes. De longues journées qu’elle vit avec rigueur et passion.

D’où vient votre intérêt pour l’entrepreneuriat ? P. P. : « Tout le monde entreprend dans la famille ! Je suis issue d’une famille italienne de quatre frères et une sœur qui ont chacun créé plusieurs entreprises. Je fais partie de la 3e génération. Depuis notre plus jeune âge, nous sommes tous animés par l’envie d’acquérir notre liberté par le travail, nous avons la volonté de bien faire les choses et, surtout, de bien faire chaque jour. Des valeurs très importantes chez nous. Du côté paternel, c’est une famille d’immigrés italiens arrivés en 1969 en Belgique, sans un sou, et ne parlant pas le français. Ils ont commencé tout en bas, avec une énorme soif d’entreprendre et de créer leur propre travail et leurs sociétés. » Quelle a été votre première expérience en la matière ? P. P. : « En 2015, mon frère, Guillaume, et moi avons créé Localisy, une société de web marketing. Mon frère la dirige encore aujourd’hui et compte une quinzaine d’employés. » Comment êtes-vous arrivée au monde de l’hôtellerie ? P. P. : « La famille a repris le Domaine des Hautes Fagnes voici 10 ans. J’y travaille depuis 6 ans. D’abord en tant qu’étudiante, ensuite comme stagiaire. J’ai débuté au bas de l’échelle dans les divers départements de l’hôtel : commis de cuisine, plongeuse, ménage, service en salle… Quatre ans plus tard, j’ai été promue responsable de réception, puis du spa en plus. Je suis ensuite devenue directrice adjointe avant de reprendre la direction complète de l’hôtel il y a un peu plus de 2 ans. Mon frère m’aide énormément pour le web marketing et la communication sur les réseaux sociaux. »

JACQUELINE REMITS

Quelle est votre journée-type ? P. P. : « Au réveil, je consulte par mail le feedback de la veille que me font les employés. On évalue les taux d’occupation par jour et, si besoin, on change notre fusil d’épaule. Quand j’arrive à l’hôtel, je vais saluer mes 75 collaborateurs. • Nom : Pauline Petta J’accorde une grande impor• Âge : 28 ans tance au fait que chacun se • Formation : 1 an de théâtre au Cours Florent à Paris ; 2 sente bien. Cela prend entre ans de cours d’hôtellerie à une heure et une heure et l’IFAPME de Villers-le-Bouillet demie. Arrivée à mon bureau, • Société : Domaine des j’ai déjà au moins une centaine Hautes Fagnes de mails à traiter. Ensuite, ce sont • Concept : hôtel en tous les aléas quotidiens de l’hôtelpleine nature avec lerie, les réunions… J’ai au minimum séjours gastronomiques et soins bien-être une journée par semaine de formation de mes équipes. Il me faut encore gérer tous les problèmes sur place, saluer la clientèle… Je rentre le soir chez moi entre 19 h 30 et 21 h 30. Je lance le service du soir, m’assure que tout fonctionne bien. De longues journées Quelles sont les particularités qui me passionnent. » du Domaine des Hautes Fagnes ? P. P. : « C’est l’hôtel le plus haut de Belgique. Quels sont vos objectifs ? Il comprend 70 chambres, 4 salles de réunion P. P. : « Nous allons encore agrandir l’hôtel, le pour séminaires, 2 restaurants, une brasserie et centre wellness, le nombre de chambres. En un restaurant gastronomique, un grand centre effet, nous sommes à 100 % de taux de rempliswellness de 1.500 m² intérieur et extérieur. sage le week-end et à 85 % en semaine. Nous Nous proposons des activités outdoor et indoor, voulons rendre l’hôtel encore plus beau, plus des séjours gastronomiques alliés à des soins grand et toujours plus attrayant. Quant à mes bien-être. » objectifs, ils sont de continuer dans l’hôtellerie et de développer mon établissement. Ce qui me Comment faites-vous évoluer prend un temps incroyable, mais j’adore ça ! » l’établissement ? P. P. : « Nous avons entamé des phases de rénovation très importantes. Depuis 3 ans, 3 millions d’euros ont été investis pour rénover et agrandir l’hôtel avec un tout nouveau centre wellness. L’hôtel d’aujourd’hui n’est plus du tout DOMAINE DES HAUTES FAGNES celui d’hier, un peu vétuste. L’actuel est design, Rue des Charmilles, 67 à 4950 Ovifat remis à neuf. Nous avons encore 2 nouvelles Tél. : 080/44.69.87 - info@dhf.be années de rénovation prévues. » www.dhf.be

La jeune entrepreneure du mois

CCIMAG’ N° 09 – NOVEMBRE 2019

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OU LE PRÊT-À-CONSTRUIRE 100 % BELGE Et si construire sa maison soi-même pouvait être un jeu d’enfant ? C’est chose faite grâce à GABLOK®, concept innovant lancé il y a quelques mois par Gabriel Lakatos. Cet entrepreneur hervien a mis au point un mode de construction révolutionnaire en ossature bois isolée. Gabriel Lakatos et Simon Schloesser, respectivement fondateur et administrateur délégué de GABLOK®, racontent comment on peut tous bâtir de ses mains la maison de ses rêves… AURORE JOLY

ussi loin qu’il puisse se souvenir, Gabriel Lakatos a toujours été passionné de jeux de construction. Il en a même fait son métier. Après un quart de siècle dans le secteur du clésur-porte traditionnel, il désirait sortir de sa zone de confort. Fan de LEGO®, il a eu l’idée de transposer le modèle au secteur de la construction grandeur nature : il concevrait cette fois des maisons en kit simple et performant. L’inventeur explique : « Je voulais proposer un produit à la fois ludique et à la portée de tous. À l’ère du Do It Yourself, il y avait un marché : la tendance est de plus en plus à l’autoconstruction. Par ailleurs, même si notre pays est encore loin derrière les pays scandinaves et aussi la France, les structures bois, avec 12 % du secteur, rentrent dans nos mœurs ».

De la validation au business development Un an et demi de R&D et un brevet plus tard, GABLOK® (contraction des « blocs de Gabriel ») a convaincu par son haut niveau de technicité. Le concept est même très bon, comparé aux structures en bois traditionnelles. Validé par des bureaux d’études en stabilité, en acoustique et en performance énergétique, le produit était prêt pour la commercialisation. C’est alors que Gabriel Lakatos a proposé la casquette de business developer à Simon Schloesser : « J’ai pensé de suite à Simon, qui avait été commercial dans ma précédente entreprise. Pas seulement en raison de ses compétences ni de son background, mais par convergence de valeurs. Nous avons en effet la même vision en tant que personnes et que professionnels. Notre approche du métier étant à l’identique, il serait mon associé dans l’aventure GABLOK® ».

avons construit nos bureaux avec une ossature bois en GABLOK ® », poursuit Gabriel Lakatos. « Les premiers blocs ont été posés en juin, et malgré les congés du bâtiment, notre maison-témoin a été érigée en un temps record ». C’est un avantage de plus du système : la réduction des délais. Là où une bonne année aurait été nécessaire pour terminer le chantier, il aura donc fallu ici 3 mois et demi. Dès le départ, les banques ont suivi la startup de Herve. Sur un marché où il y a, d’une part, une forte concurrence et, d’autre part, un consommateur encore rétif face à une certaine innovation, Noshaq est entré dans le capital. « La R&D avait eu un coût, et nous devions encore seulement nous faire connaître en créant un site Internet, en étant présents à des salons, journées portes ouvertes, etc. », explique Simon Schloesser.

La première maison en GABLOK® « Ainsi que le prévoyait notre business plan, nos propres locaux sont devenus notre maison-témoin. C’est ainsi qu’à Soumagne, nous

Simon Schloesser et Gabriel Lakatos, respectivement administrateur délégué et fondateur de GABLOK®

“

Lors d’une foire, nos jeunes ados ont monté un mur de 3 m2 en quelques minutes »

Un circuit court jusqu’à l’autoconstructeur Ces entrepreneurs ont fait le choix de la simplicité, mais aussi du local et de l’engagement sociétal. Simon Schloesser illustre : « Nous sous-traitons auprès de l’asbl Les Gaillettes, située à Battice. Nous leur avons confié la fabrication de nos blocs, linteaux, poutres et planchers ainsi que l’usinage de nos chevrons et lisses. Cette Entreprise de Travail Adapté est située à 10 minutes de nos bureaux. Notre choix s’est porté sur un autre ‘voisin’, X-Pack, à Ensival, pour la conception des moules et de nos blocs isolants ». GABLOK® prend ensuite en charge tout ce qui a trait à l’ossature du bâtiment en devenir, depuis la réalisation des plans jusqu’au support du service technique, en passant par la fourniture des matériaux. La mise en œuvre est quant à elle bel et bien un jeu d’enfant : après avoir ouvert les palettes au cutter, l’autoconstructeur ou entrepreneur a juste besoin d’une visseuse. Selon la baseline de GABLOK® (« Easy Wood »), il n’y a plus qu’à… emboîter ces blocs manuportables en bois.

GABLOK S.A.

Trou du Bois, 90 à 4652 Herve Tél. : 0473 42.63.05 - info@gablok.be www.gablok.be

CCIMAG’ N° 09 – NOVEMBRE 2019

We see you, Belgium, moving up the digital ranking Aujourd’hui, la Belgique est 9ème au classement digital européen. La marge de progression est énorme pour notre pays, et pour votre entreprise aussi. Pour saisir toutes les opportunités de l’économie digitale, nous mettons les technologies les plus innovantes au service de votre entreprise. Ensemble, plaçons la Belgique parmi les pays les plus digitalisés. Plus d’informations sur proximus.be/thinkpossible

DESI Index 2019

Think possible

PORTRAIT

[ Goosse ] ARTISAN LUSTRIER, DE CHÊNÉE À NEW YORK Gérant de la lustrerie GOOSSE, Laurent Brogneaux restaure des luminaires, tant chez les particuliers qu’auprès du secteur public et autres institutions de renom. On doit à cet artisan liégeois, par exemple, la remise à neuf des luminaires de la Maison SaintCyr, l’Hôtel communal de Forest, l’hôtel Astoria, ainsi que ceux du Palais provincial de Namur et du Palais Royal. Pourtant rien ne prédestinait Laurent Brogneaux à la sauvegarde de notre patrimoine. Récit d’une reconversion réussie. AURORE JOLY

e geste est précis et leste, comme peut l’être celui de l’artisan fort d’un savoirfaire et d’une tradition perpétués depuis des décennies. À le voir ciseler le laiton avec une telle dextérité, on a du mal à croire que Laurent Brogneaux ait été, il y a une dizaine d’années, assis derrière un bureau. Cet ancien banquier a quitté le milieu de la finance du jour au lendemain, pour devenir artisan lustrier : « La crise des subprimes ayant fait son œuvre, je n’avais plus ma place dans ce secteur devenu trop affairiste pour moi. Un jour, à la banque, un collègue m’a transmis un dossier, celui de Claire et André Heine, lustriers liégeois depuis plusieurs générations. Lors de mon rendez-vous avec ceux-ci, j’ai découvert en moi un manuel contrarié. De retour à la maison, j’ai parlé à ma femme de mon désir de reconversion. Elle m’a été d’un soutien indéfectible tout au long de mon changement de carrière, alors même que nous étions en train de fonder une famille ». Nous sommes en 2012, s’ensuivent trois années de formation à temps plein aux côtés de ses maîtres, Claire et André. Trois années au cours desquelles Laurent Brogneaux allait devenir lustrier comme on entre en religion.

Développement des marchés, de l’offre et des compétences En 2015, Laurent Brogneaux reprend la lustrerie bruxelloise GOOSSE, fondée en 1950. En parallèle, il ouvre un deuxième atelier là où il a grandi, à Chênée. Il déploie ainsi ses activités dans le sud de la Belgique, en France et au Luxembourg. Depuis, la lustrerie de Laurent Brogneaux n’a cessé de se développer. Au printemps dernier, il a décroché de très beaux marchés aux Pays-Bas et à New York. Si l’essentiel de l’activité est dédié à la restauration de lustres et à la mise aux normes de luminaires anciens, Laurent Brogneaux crée de plus en plus, y compris des pièces années 50 ou contemporaines. Il aime faire évoluer son métier : « Auprès de mes maîtres, j’avais appris les gestes traditionnels. J’ai ensuite acquis mes

“

Laurent Brogneaux, gérant de la lustrerie GOOSSE : « En tant qu’artisan lustrier, j’aime la lumière, mais aussi la recréation de valeur »

J’ai une déformation professionnelle : où que j’aille, je lève de suite la tête vers le plafond »

propres réflexes, tout en continuant de mener une veille des nouveaux matériaux et technologies. De même, s’entourer d’individus inspirants est primordial. J’élargis ainsi mon horizon lors de collaborations avec des architectes et autres professionnels d’expertise complémentaire. Je travaille aussi bien avec une ferronnerie de Seraing que des cristalleries en Angleterre, Italie et Tchéquie, ou encore des fonderies en France ».

Perpétuer les gestes des artisans à travers les temps Ouvert donc à une forme d’artisanat 2.0, Laurent Brogneaux ne transigera par contre jamais sur l’une des pierres d’angle de la maison GOOSSE : « Je pars du principe que l’on me confie des pièces historiques, et que c’est la technologie qui doit s’adapter aux luminaires, et non l’inverse. Quand je restaure un lustre vieux de 100 ans, je m’émerveille du travail accompli par les anciens. Je fais en sorte de préserver ce patrimoine afin que, dans 100 ans, la nouvelle génération d’artisans puisse avoir elle aussi ce même plaisir. On ne balaie pas le passé, on ne détruit pas les valeurs ».

Du particulier à l’élite, une même vision Quand on demande à Laurent Brogneaux comment on travaille au Palais Royal pour nos souverains, il répond non sans humour : « Comme pour tout particulier : on monte à quelques mètres du sol, on décroche le lustre, on le restaure et quand on le ramène, les propriétaires se demandent si ce n’est pas un neuf !  » Pour tous et depuis toujours, chez GOOSSE, ce qui pérennise l’activité, c’est surtout l’honnêteté, le respect et l’excellence. Des valeurs que Laurent Brogneaux entend transmettre en même temps que son savoirfaire : l’artisan lustrier est à la recherche d’un second apprenti.

LUSTRERIE GOOSSE

Atelier de Liège : Rue Large 19 à 4032 Chênée Atelier de Bruxelles : Rue Elise 110 à 1050 Ixelles Tél. : +32 2 735 04 53 / +32 476 85 29 84 info@lustrerie-goosse.be www.lustrerie-goosse.be

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PORTRAIT

[ World of Cricket (WOC) ]

UN CAVIAR DE GRILLONS BIO ET WALLON Des grillons à l’apéro ? Peut-être pas pour tout de suite. Mais du caviar de grillons, voilà qui est déjà différent. C’est ce que propose World of Cricket, WOC, à La Bruyère, un projet du cuisinier Jean-Philippe Draye. Et il compte bien faire des adeptes ! JACQUELINE REMITS

anger des grillons (et d’autres insectes) est bon pour la santé. Selon une récente étude de l’université du Wisconsin aux États-Unis, la consommation de grillons a une influence favorable sur la composition de notre microbiote. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est d’ailleurs favorable au développement de l’élevage de ces petites bêtes. En Belgique, l’AFSCA tolère l’élevage d’une dizaine d’insectes, dont le grillon domestique. L’insecte est bourré de minéraux comme le calcium, le magnésium, le fer et le phosphore, mais aussi de fibres et de protéines, tout en étant pauvre en matière grasse. Bref, l’alimentation à base d’insectes pourrait bien se généraliser au cours des prochaines décennies. Encore faut-il pouvoir passer la barrière de nos réticences. Un cuisinier wallon, Jean-Philippe Draye, est bien décidé à relever le défi.

Un produit naturel, local et sain Après ses débuts à la Bergerie de Lives-surMeuse, dans le Namurois, Jean-Philippe Draye part enrichir son expérience, notamment, au Royaume-Uni et en France. Lors de déplacements à l’étranger, il découvre l’alimentation à base d’insectes et en devient fan. De retour en Belgique, en novembre 2018, il se remet un temps aux fourneaux de la Bergerie, fonde une famille et travaille pour une chaîne de fastfood. « J’ai alors eu envie d’inventer un produit naturel, écologique et local, travailler un produit 100 % biologique, inventer un processus qui resterait bio tout au long des étapes et créer une nouvelle recette d’un produit sain. » Les insectes l’attirent et, plus particulièrement, les grillons avec lesquels il met au point une recette de caviar. La production de ce nouveau produit va suivre. Pour sa matière première, Jean-Philippe Draye travaille en partenariat avec une ferme bruxelloise. Celle-ci lui assure une production de 4 à 5 tonnes de grillons tous les mois, en condition contrôlée et nourris avec une alimentation biologique certifiée. « Je les reçois frais ou

Un concept innovant développé par le cuisinier Jean-Philippe Draye.

congelés. Mon diplôme de cuisinier me permet de les faire cuire. Je leur donne une cuisson parfumée avec différents légumes frais, un peu comme pour un court-bouillon. Les grillons sont ensuite décortiqués. J’ai mis au point un procédé (top secret) qui me permet d’extraire le jus du grillon et de le transformer en petites sphères, lui donnant l’aspect de billes de caviar. » Et ça goûte quoi ? « Le goût du caviar de grillons se rapproche de celui du champignon, mais je dirais qu’il a surtout le goût de grillon ! » Actuellement, Jean-Philippe Draye propose son produit innovant uniquement lors de salons de dégustation, ainsi que sur demande pour des dégustations à domicile. « Ce qui m’intéresse pour l’instant, c’est avant tout de faire découvrir mon produit, ainsi que la diversité qu’il peut apporter. Je ne reçois que des témoignages positifs. »

Bientôt dans les magasins bios Quel est l’objectif de ce cuisinier hors des sentiers battus ? « Mon but est de proposer un produit exaltant, visionnaire et dans l’air du temps, avec mes valeurs de l’écologie et du naturel. » Jean-Philippe Draye déclinera son produit en différentes saveurs selon les saisons. « Je vais garder le caviar de grillons nature toute l’année et travailler cinq autres produits par saison, caviar de grillons à la menthe, à la

coriandre, au basilic, à la sauge, au piment, à la citronnelle, et bien d’autres. » L’entreprise de Jean-Philippe Draye, World of Cricket, produit ce WOC Caviar qui, après un dernier contrôle qualité, sera prêt à être dégusté par les amateurs dès juin 2020. Le caviar de grillons sera vendu en petits pots de 30, 50 et 100 grammes dans les magasins biologiques, déjà intéressés par ces produits, et proposé au secteur horeca, restaurants, traiteurs, en boîtes de 500 grammes, voire de 1 kg. « Je suis parti sur le grillon car c’est une sorte de probiotique, avec des nutriments et des macronutriments exceptionnels. Une alimentation qui, en protéines, équivaut à un steak. Pour moi, c’est l’avenir de l’alimentation. »

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ZOOM

FOCUS SUR LE SECTEUR BRASSICOLE BELGE Dans le cadre de cette édition de novembre faisant la part belle au secteur bouillonnant des microbrasseries, Deloitte Private dresse un portrait macro-économique du secteur brassicole belge en analysant, notamment, les préférences changeantes du consommateur et les performances de nos brasseries.

e marché brassicole belge bien que mature est encore plein de potentiel. Les volumes produits aussi bien que les recettes générées ne cessent d’augmenter. Pourtant en 20 ans, la consommation totale de bières en Belgique a chuté de 30 %. Certes, le Belge boit moins mais il boit mieux ! Il apprécie dorénavant des produits qualitatifs et authentiques. Comme l’indique l’évolution des préférences du consommateur, bien que la pils reste la bière favorite, les bières spéciales et régionales gagnent en popularité. Il n’y a pas qu’en Belgique que la bière belge a la cote. Le pourcentage de la production destiné à l’export est passé de 15 % à 70 % en 10 ans. En 2017, la Belgique a même détrôné… l’Allemagne en tant que premier exportateur européen de bière. Si AB Inbev est principalement responsable de ces résultats, certaines microbrasseries plus confidentielles profitent de la renommée internationale des bières belges.

Les 2 stratégies d’AB Inbev AB Inbev parvient à générer une marge EBITDA d’environ 40 %, grâce à la gestion stricte de ses coûts et à l’investissement massif dans la « premiumisation » de sa gamme de produits. Afin de s’adapter rapidement au changement des habitudes de consommation, AB Inbev suit 2 stratégies. D’une part, il développe en interne de nouveaux produits. À titre d’exemple, la version

Evolution des préférences du consommateur belge

2005

2018

52%

25,1%

100 microbrasseries ces 3 dernières années La définition de la « microbrasserie » fait débat et peut rassembler des entreprises radicalement différentes. Généralement, le critère de choix est le volume de production. Certains considèrent que la frontière entre microbrasserie et brasserie industrielle se situe à 100.000 hl quand d’autres la place à 10.000 hl. Sur le plan des performances, le secteur des microbrasseries réalise une marge EBITDA moyenne d’environ 25 %. Ces marges élevées s’expliquent par le « premiumisation » du produit alors que la matière première est bon marché. Au vu de ces résultats, de nombreux entrepreneurs sont tentés de se lancer dans l’aventure. Pour preuve, plus de 100 microbrasseries ont vu le jour ces 3 dernières années. Les nouveaux brasseurs sont confrontés à 2 barrières à l’entrée : la démarcation de leur produit sur un secteur surreprésenté et l’acquisition d’un matériel de production professionnel. Certains contournent cette dernière en faisant produire leurs bières à façon par d’autres brasseries qui n’exploitent pas la totalité de leur capacité de production. Cette solution leur permet de réduire les risques et de se concentrer d’abord sur la recette, la différentiation de leurs produits et leur stratégie marketing.

Pils

17,7% Trappiste

17,2%

Bière Régionale

15,1%

Bière D’Abbaye

13,8%

Blonde forte (Rapport Annuel 2018 - Association Professionnelle des Brasseurs Belges)

sans alcool de ses bières représente déjà 8 % de son volume de production. D’autre part, il acquiert des cibles proposant des produits « premiums ». En Belgique, AB Inbev a notamment réalisé l’acquisition de la brasserie Bosteels en 2016 pour un montant qui oscillerait entre 14 et 20 fois l’EBITDA de la cible. Pourquoi de tels prix ? Car des synergies pourront être générées pour améliorer la rentabilité. De plus, ces acquisitions permettent d’étendre les parts de marché des acquéreurs en pénétrant des sous-segments de marché. À côté des aspects financiers, le secteur brassicole belge est aussi un bon élève en matière d’écologie. Le recyclage des résidus de céréales, un usage plus local des matières premières, l’utilisation d’énergies renouvelables et une meilleure gestion de l’eau sont autant d’actions mises en place pour répondre à une demande grandissante de réduction de l’empreinte écologique émanant du consommateur. Aujourd’hui, le secteur des microbrasseries est en pleine mutation. Le spectre d’acteurs qualifiés de microbrasserie est très large. Les microbrasseries produisant plusieurs dizaines de milliers d’hectolitres possèdent des capacités de gestion professionnelles et un réseau de distribution qui se rapproche des acteurs industriels. À l’inverse, les microbrasseries plus locales, ne produisant que quelques milliers d’hectolitres, ne pourront profiter d’un réseau de distribution étendu mais d’un soutien de la communauté locale. Pour se distinguer les unes des autres, un des critères qui risque de s’imposer dans le chef du consommateur en recherche d’authenticité, est la méthode de production. Les bières produites dans les brasseries du même nom pourraient susciter plus d’engouement que les bières produites à façon qui revêtent un caractère « plus industriel ». Finalement, Les plus grandes microbrasseries seront probablement convoitées par les acteurs industriels car ces dernières proposent un produit premium et bénéficient à la fois d’une image authentique reconnue et d’une gestion professionnelle prouvée qui s’intégrera facilement. VINCENT TREVISAN, PARTNER DELOITTE PRIVATE CCIMAG’ N° 09 – NOVEMBRE 2019

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Dossier

MICROBRASSERIES : LE GRAND COUP DE MOÛT Voici un siècle, la Belgique abritait 3.300 brasseries. Un nombre qui a drastiquement fondu tout au long du XXe siècle au point de voir notre pays compter 26 établissements seulement, à la fin des années 80. Mais, depuis une dizaine d’années, la fibre brassicole belge semble à nouveau pleinement s’exprimer. Répondant aux attentes grandissantes d’un consommateur en quête de produits authentiques et locaux, les microbrasseries se multiplient aux quatre coins de Flandre et de Wallonie. Pas moins d’une centaine d’unités ont ainsi vu le jour au cours des trois dernières années. CCImag’ vous emmène à la découverte de certaines d’entre elles. Des projets entrepreneuriaux portés par des passionnés ne craignant pas de jouer la carte de l’originalité pour s’éloigner des saveurs standardisées.

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Dossier BRASSERIE DE BLAUGIES : une affaire de famille… • Création : 1988 • Bières : La Moneuse ; la Moneuse Spéciale Noël ; Bière Darbyste ; la Saison d’Epeautre ; La Vermontoise • Canaux de distribution : sur place, au restaurant Le Fourquet, en magasins spécialisés… En feuilletant le Larousse ménager de sa mère, Pierre-Alex Carlier découvre une recette de bière, entre des fiches de fabrication de dentelles et de confitures. Curieux, le professeur de gymnastique, bio, anatomie, physiologie et son épouse, Marie-Noëlle, régente en sciences, décident de la tester et de l’améliorer en s’appuyant sur leur bagage scientifique. À leurs premiers tâtonnements, dans une casserole de la cuisine, succèdent des tentatives toujours plus concluantes qui aboutiront à la mise au point de leur première bière : « La Moneuse ». Les époux s’entourent alors de solides intervenants comme la société Meura qui se penche avec eux sur l’élaboration de leur première petite unité brassicole. L’aventure se poursuit avec une passion intacte et contagieuse, à tel point que leur fils, Kévin, décide d’en écrire aussi quelques pages avec sa femme Bérangère. Quant à Cédric, s’il ne choisit pas d’embrasser la même profession que son frère Kévin, il ne renie pas pour autant ses origines en intégrant la bière… à ses préparations culinaires. Son restaurant, Le Fourquet, qui fait face à la brasserie familiale, propose en effet une carte de grillades, plats traditionnels et charcuteries à la bière de la Maison ! : lard et saucisson à la Moneuse, pâté aux figues à la bière Darbyste… « Je qualifierais nos bières de bières de tradition, avec un grand respect de

la qualité », se targue Marie-Noëlle qui indique que la capacité annuelle de production de 800 hectolitres du précieux breuvage pourrait être triplée grâce à la seconde salle de brassage de la récente extension. Près de la moitié des produits s’envolent hors des frontières du royaume, les États-Unis en tête. « Mais aussi vers les Pays-Bas, la France, l’Italie, le Luxembourg et, Comme pour la méthode champenoise, plus loin, le Canada, la Suède, le les bières de la Brasserie de Blaugies sont Japon… ou la Chine » énumère fermées par un bouchon muselé. l’ancienne enseignante. Afin de partager un coup de cœur pour une boisson dont notre pays défend si bien les couleurs, la Brasserie propose, sur rendez-vous, des visites-dégustations. « Aujourd’hui, nous envisageons d’accroitre notre gamme et nourrissons aussi le projet de produire de la bière pour d’autres. Rien ne nous amuse davantage que d’expérimenter, encore et toujours, pour nous et pour les autres » sourit notre interlocutrice. BRASSERIE DE BLAUGIES :

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LA BRASSERIE DU CLOCHER : bière, éducation et patrimoine • Création : 2015 • Bières : La Philomène Florale ; la Philomène HoptimAle ; la Philomène Cointessence ; l’éPHImère estivAle C’est dans la chapelle désacralisée du Piroy de Malonne que deux passionnés, Alex Vandurme et Jean Cheffert, ont décidé de brasser leur bière. Un projet un peu fou qui a nécessité 300.000 € de travaux pour que l’édifice, laissé à l’abandon et La Brasserie du Clocher brasse dans la chapelle jadis dédié à Sainte Philomène, désacralisée du Piroy de Malonne soit à nouveau occupable. Aujourd’hui, la brasserie produit près de 1.000 hl par an et occupe 2 ouvriers brasseurs à temps plein, 3 mi-temps et occasionnellement 8 étudiants. Les créateurs n’en retirent aucun bénéfice, bien au contraire :

« ce n’est pas du tout un plan de pension déguisé, notre but est de partager notre passion et à terme de pouvoir la transmettre » explique Alex Vandurme. « Pour être rentables et pouvoir pérenniser les emplois créés, nous souhaiterions passer à 2.000 hl. Nous montons donc actuellement un dossier financier pour augmenter la capacité de nos fermenteurs ». Visites, gastronomie brassicole et zythologie, le projet est très didactique et implique l’Institut Médico Pédagogique de Malonne pour des tâches d’embouteillage et la fabrication de caissettes-cadeaux. « C’est vraiment une collaboration gagnant-gagnant qui induit une spirale positive » se réjouit Alex Vandurme. C’est assez naturellement que la bière porte le nom de Philomène et que le projet est porté par la sympathie de tout un village qui a pu ainsi conserver sa chapelle… LA BRASSERIE DU CLOCHER :

Rue du Petit Babin, 156 à 5020 Malonne Tél. 0471/10.18.28 - www.brasserieduclocher.be

LA BRASSERIE DES EAUX VIVES : faire battre le cœur du village • Création : 2015 • Bières : Dame Bibiche ; Monsieur Mouche ; la Bichette Pierre Campion est ingénieur chimiste de l’ULB. Passionné par la bière, il suit une formation de 2 ans en cours du soir, à Gand, en néerlandais, pour devenir brasseur. En 2011, il achète une grange du 18e siècle au centre de Romerée, petit village de la commune de Doische. « Le bâtiment nécessite de gros travaux, mais la charpente est magnifique. Un investissement d’un million d’euros a été nécessaire pour rendre ce projet possible et convaincre les banques n’a pas été facile » explique Pierre Campion. Après 4 ans de travaux, la brasserie voit le jour. La bière, Mam’zelle Bibiche, est une blonde 100 % malt sans épices, sans adjuvant et conçue autour d’un houblon produit à Vodelée, le village d’à côté. « Tout est fait sur place, même moudre le grain… il n’y que boire que je ne fais pas tout seul »

Le bourgmestre a célébré le mariage de Monsieur Mouche et Mam’zelle Bibiche qui est devenue Dame Bibiche

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plaisante Pierre Campion. L’an passé, pour échapper à un procès, Mam’zelle Bibiche doit changer de nom. Pierre Campion a alors l’idée géniale, avec la complicité du bourgmestre, d’organiser le mariage de ses deux bières, Mam’zelle Bibiche et Monsieur Mouche, la brune légère. « Je voulais transformer cette mésaventure en quelque chose de positif, nous avons invité 500 personnes, le bourgmestre a célébré le mariage de 2 bouteilles de 15 litres, nous avons jeté du malt au lieu du riz et notre bière phare est devenue Dame Bibiche » raconte le brasseur. Chaque année, la brasserie

organise un cinéma en plein air sur la place du village et une journée du livre. L’occasion de vendre ou d’acheter des bouquins, de fabriquer du papier, d’écouter des contes et d’échanger ses livres contre une bière. « C’est une manière amusante d’alimenter la bibliothèque de la brasserie qui permet à nos clients de lire en dégustant une bière ou d’emprunter un livre ». LA BRASSERIE DES EAUX VIVES :

Rue des Tilleuls, 69 à 5680 Romerée - www.brasseriedeseauxvives.be

BIÈRES SAINT-JEAN : sortez le nœud pap’ • Création : 2016 • Bières : La 1400 ; Gourmet Collection : Triple et 17 ; Pleasure collection : Happy Ending et Sweetees ; Zen Collection : Sakura, Kiko, Kaori ; Athletic Collection : Vitality et Energy ; The hidden component : Weed, Ganja, Hash ; Alhambic Collection : Bubbletini, Bubblesky, Bubblerum • Canaux de distribution : www.bieressaintjean.be/dealers Au cours d’un voyage, Gauthier D’Hollander se lie d’amitié avec un couple de Basques. Lors de la dernière soirée, ceux-ci lui confient leur volonté d’apporter une plus-value au piment d’Espelette qu’ils produisent. Ils cherchent donc à l’associer à un produit auquel il apportera sa touche spécifique. « À 2 h du matin, nous étions partis sur du dentifrice et à 4 h, sur les préservatifs », s’esclaffe Gauthier. Enfin, un éclair de génie lui traverse l’esprit : « Pourquoi pas intégrer leur produit du terroir à l’un de mon pays, la bière ? » Vérifications faites sur Internet par les compères, l’association n’existe pas encore et ils retiennent l’idée de ce surprenant mariage de saveurs. Le professeur de golf, plongée, secourisme qui a aussi fait ses armes dans une société vendant des portes et châssis n’a… aucune connaissance du monde brassicole. Et n’apprécie que modérément la bière en général. Mais il est toujours prêt à rebattre les cartes. Son sens commercial, il l’a déjà affûté chez son ancien employeur… Et l’élaboration de produits ne l’effraye pas, lui qui a toujours soif de défis, de découvertes, d’expérimentations qui le propulsent hors des cadres. Au demeurant, il n’entend séduire sa future clientèle qu’avec des boissons dont il se délecte lui-même. La reconnaissance ne se fait pas attendre : un an et demi après son lancement, la Saint-Jean d’été est qualifiée par Eric Boschman de « vraie belle surprise ». « Le piment revient en fin de bouche et donne un côté rond à l’ensemble » s’extasie le célèbre sommelier belge qui lui décerne au passage un stupéfiant « 17/20 ». Désormais baptisée la « 17 », la bière baulersoise au piment d’espelette AOP conquiert un public de plus en plus large. C’est en référence à Saint-Jean-deLuz d’où provient le piment et au jacquemart emblème de la ville de Nivelles que l’artisan a opté pour le nom « Saint-Jean », ainsi que par allusion à la fête

de la Saint-Jean, à l’approche du solstice d’été. Et le nœud pap’ dont est cerclé le col de la bouteille appuie tant le côté festif du contenu que son caractère noble, « avec des produits du terroir parfois apparentés au Gauthier D'Hollander luxe, même si cela ne se ressent pas dans le prix », s’empresse de faire remarquer Gauthier qui se consacre désormais à 100 % à son activité brassicole. Épices, thés, écorces… viennent agrémenter les gammes de « Saint-Jean » ; seules la Happy ending et la 1400 en sont dépourvues (ndlr : cette dernière, que l’on trouve à Nivelles, ne diffère de la précédente que par le packaging, le « 1400 » étant le code postal de la cité aclote). Dans l’ensemble, les bières de la gamme sont peu titrées en alcool, exception faite de 2 séries de bières fortes, dont « Alhambic Collection » qui réchauffe le gosier avec ses pointes de Martini, Whisky, Rhum (« Bubbletini, Bubblesky et Bubblerum »). Quant à la Kiko et la Kaori, avec leurs arômes de Yuzu, pour la première et Wakamé, pour la seconde, elles accompagnent agréablement les plats asiatiques ! Aujourd’hui, 10.000 à 12.000 bouteilles (33 cl) de « Saint-Jean » sortent d’une brasserie… limbourgeoise. Car s’il met au point les recettes - il faut compter une dizaine de mois pour aboutir à une nouvelle bière - et se charge aussi de la prospection et de la livraison, le Baulersois n’a guère la possibilité, pour l’instant, de brasser dans ses propres installations. « Je ne compte pas cesser ma collaboration avec cette brasserie, mais j’aimerais à terme brasser moi-même aussi, au sein d’infrastructures autour desquelles graviteraient d’autres activités. On pourrait y refaire le monde autour d’une bière, mais pas que… (rires) » BIÈRES SAINT-JEAN :

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BRASSERIE DES FAGNES : précurseur dans l’ouverture au public • Création : 1998 • Bières : Fagnes Blonde ; Fagnes Brune ; Fagnes Griottes ; Fagnes Scotch ; Fagnes Cuvée de Noël Dans l’histoire brassicole, la Brasserie des Fagnes fut la première, en 1998, à être conçue pour accueillir le visiteur et lui permettre de découvrir librement la production. Musée, panneaux didactiques et visite de la brasserie en activité permettent au public de découvrir l’histoire et la Frédéric Adant, administrateur délégué de la Brasserie des Fagnes fabrication de la bière. Située à 22

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Mariembourg, la brasserie produit 900 hl et 50 bières différentes par an. « Nous proposons par exemple des bières éphémères aux fruits frais de saison et même une bière sans alcool pour les enfants » explique Frédéric Adant, Administrateur délégué. « Le projet est éducatif et vise un public familial. L’entrée est libre et gratuite, mais des visites guidées individuelles sont aussi organisées sur réservation et remportent un franc succès ». Sur place, il est possible de déguster des bières qui sortent directement des cuves de la brasserie aux pompes du bar, de se restaurer, de profiter des espaces jeux intérieurs et des plaines de jeux et même de faire charger sa voiture électrique aux bornes de rechargement mises à disposition. BRASSERIE DES FAGNES :

Route de Nismes, 26 à 5660 Mariembourg (Couvin) Tél. 060/31.39.19 - www.fagnes.com

Dossier INVICTUS : la nature comme inspiration • Création : 2013 • Bières : L’Invictus Blonde d’Ardenne Triple ; l’Invictus Blonde d’Ardenne Houblonnée ; l’Invictus Les Butineuses ; l’Invictus Stout d’Ardenne ; l’Invictus Saison d’Ardenne Située au milieu des bois, dans l’Ardenne namuroise, la Brasserie Invictus produit actuellement environ 500 hl par an. Elle propose la visite de ses installations sur réservation et un lieu de dégustation ouvert tous les week-ends. Le propriétaire, Hugues Duvivier de Fortemps est originaire de la région et a notamment été concessionnaire automobile pendant 10 ans. Mais il aspirait à autre chose et crée sa brasserie en 2013 pour finalement s’y consacrer à temps plein en 2015. « J’apprécie de travailler seul et d’avoir la liberté de produire un produit sain et propre, de top qualité avec uniquement 4 ingrédients : l’eau, le malt, le houblon et la levure, sans épice ni additif » explique le parfait autodidacte. La première Invictus est une blonde houblonnée qui a directement trouvé son public. Elle a été suivie par 4

autres petites sœurs dont la Triple, très appréciées par les visiteurs du Nord du pays. 80 % de la production est vendue au comptoir ou au salon de dégustation et 20 % dans des établissements horeca convaincus par le produit. « Des investissements sont prévus pour rendre la production un peu plus rapide et éviter les ruptures de stock, mais l’objectif n’est pas d’augmenter drastiquement la production » annonce Hugues Duvivier de Fortemps.

Hugues Duvivier de Fortemps, parfait autodidacte, crée des bières 100 % naturelles

INVICTUS :

Ecart Barbais, 1 à 5575 Louette-Saint-Pierre (Gedinne) Tél. 0476/25.99.52 - www.facebook.com/brasserieinvictus

LA BRASSERIE BELGE : perpétuer le passé brassicole de la région liégeoise • Création : 2018 • Bières : La Belgicus Dark COAL ; la Belgicus GOLD ; la Belgicus RED La Brasserie Belge a fêté son premier anniversaire en octobre dernier. Elle est située en périphérie liégeoise, dans un quartier déjà connu au Moyen-Âge pour ses brasseries. C’est là que 3 passionnés conçoivent et brassent leurs propres bières et travaillent aussi pour d’autres marques, événements ou demandes spécifiques. « Le nom de la brasserie, celui de nos bières, Belgicus, et la couleur des étiquettes noires, jaunes et rouges de nos 3 premières bières interpellent et rassemblent » explique Michel Collot, responsable de la communication. La Dark Coal, bière aux malts torréfiés avec une touche de sirop de Liège a été primée médaille d’or par le public au salon Brasséart. Avec ses arômes de café, elle se marie

parfaitement avec du chocolat amer. La Gold est une bière blonde, légère et rafraîchissante qui peut s’accompagner d’un bleu écossais et qui a, elle, reçu la médaille d’argent à ce même salon. « C’est vraiment une fierté d’avoir mis sur pied ce projet et d’avoir une reconnaissance du travail accompli » conclut Michel Collot. LA BRASSERIE BELGE :

Place Coronmeuse, 7 à 4040 Herstal Tél. 0498/91.31.62 - www.labrasseriebelge.com

CUBUS : Patrick, de graphiste à Monsieur Cubus !

"Monsieur Cubus" adore partager sa passion avec ses visiteurs…

• Création : fin 2016 • Bières : Cubus, la Petite Cubus, la Cubus blanche, la Saison Cubus • Canaux de distribution : sur place et dans des magasins locaux… Dans l’entité d’Incourt, au sein du village de Sart-Risbart, une microbrasserie voit la vie en cubes : tout y est cubique, depuis les cuves de fermentation à l’origine, afin d’optimiser la superficie modeste (67 m2), jusqu’à la forme du conteneur qui abrite les installations. Son nom, « Cubus », s’est donc imposé naturellement à son fondateur, Patrick Watteyne, « d’autant qu’il se

prononce facilement partout ». Depuis trois ans, ce dernier, encouragé par son épouse Stéphanie Balthazar, y brasse une blonde triple refermentée en bouteille, la « Cubus », ne contenant que des ingrédients naturels. La « Petite Cubus », un peu moins chargée en alcool, la Cubus blanche et la Saison Cubus, très désaltérante, complètent son offre, « ainsi qu’une bière que je crée à l’occasion pour un festival »… C’est l’assemblage de 4 à 5 houblons qui donne leurs caractéristiques spécifiques aux bières de la gamme, comme ces nuances d’agrumes et arômes floraux que ces dernières délivrent. « Notre triple, qui titre à 8,4 % d'alcool, plait autant aux hommes qu’aux femmes ! Vous savez, contrairement aux préjugés, ces dernières apprécient souvent les bières de caractère, quand elles sont rondes, équilibrées. Notre bouteille, la même pour toutes nos bières, présente d’ailleurs des formes arrondies et gracieuse reflétant bien le type de contenu. Elle est du plus bel effet sur une table ! Si j’ai créé les étiquettes que je peux personnaliser pour des cadeaux d’entreprises, - je précise que je suis graphiste de formation ! - , je n’ai pas encore les verres ! » Aujourd’hui, quelque 5.015 bouteilles de 33 cl sortent mensuellement de la brasserie, l’objectif de Patrick étant de doubler la production. « Mais nous voulons conserver notre côté artisanal et le contact humain qui fait partie de notre projet. Je n’organise jamais de portes ouvertes, mais j’ai coutume de répéter que les portes de la brasserie sont toujours ouvertes pour les curieux, les amateurs ; j’aime quand les gens s’arrêtent pour me CCIMAG’ N° 09 – NOVEMBRE 2019

La Wallonie,

la pause travail idéale

Carte d’embarquement pour des réunions, séminaires, team buildings et événements réussis.

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Dossier poser leurs questions… Et je tiens beaucoup à effectuer les livraisons moi-même pour renforcer les contacts ». M. Cubus, ainsi qu’on le surnomme aujourd’hui dans le village, profite de l’interview pour adresser un vibrant hommage à son épouse. Il lui sait gré de son soutien, elle qui a bravement supporté jadis les hôtes encombrants de son mari dans le salon : 12 cuves de fermentation ! Le couple a 3 enfants,

de 13, 10 et 8 ans. La puinée, Clémence, reconnait déjà les types de houblon et les bières brassées à l’odeur ! CUBUS :

Rue Alphonse Robert, 88 à 1315 Sart-Risbart 0473/932.372 - www.brasseriecubus.be - patrick@brasseriecubus.be

LES BOBELINES : une brasserie au centre de Spa La Brasserie des Bobelines brasse et crée de l’animation dans un lieu chargé d’histoire du Parc de Sept Heures à Spa

• Création : 2019 • Bières : La Bobeline Triple ; la Bobeline Black ; la Bobeline Ambrée ; la Bobeline Fraise ; la Bobeline Blonde Installée dans le Pavillon des Petits Jeux, dans le Parc de Sept Heures à Spa depuis le mois de septembre, la Brasserie des Bobelines produit environ 40 hl par mois mais affiche une capacité de production de 2.000 hl par an. Didier

Dumalin, Liégeois d’origine, mais Spadois dans l’âme, peut enfin produire, au centre de la ville d’eau, les différentes déclinaisons de la Bobeline, la bière de Spa, qui était, depuis 1991, une bière à façon. Mais le projet est ambitieux puisqu’il compte 3 facettes : la microbrasserie, un restaurant et un lieu d’événements. « Pour réussir ce défi, avec mon associée, Carole Menga, nous nous sommes entourés d’experts dans leurs domaines respectifs. Bruno De Ghorain, de la Brasserie La Binchoise optimise le fonctionnement des installations et formera notre propre brasseur. Joël Rademaker, Traiteur Les Cours, gère le restaurant et propose, avec notre chef attitré, 95 % de plats à la bière. Alain Felgenhauer de chez Expendo est quant à lui notre partenaire opérationnel. Sans oublier nos partenaires financiers, l’invest Noshaq et Belfius ». Ce véritable travail d’équipe se veut fédérateur autour de la bière et a pour ambition, grâce notamment à l’organisation d’événements et de spectacles, de créer de l’animation à Spa toute l’année. LES BOBELINES :

Place Royale, 41 à 4900 Spa - Tél. 087/70.88.37 - www.bobeline.be

BRASSE & VOUS : partager le plaisir de brasser • Création : 2014 • Bières : L’Esperluette Blonde ; l’Esperluette Ambrée ; l’Esperluette Gla-Gla ; la Legia Blonde non filtrée ; la Legia Saison Ambrée non filtrée ; la Legia Fruitée non filtée Le projet est né de la rencontre entre Luc DeBruyn, fort d’une expérience dans l’horeca de 30 ans et de Bruno Bonacchelli, Ingénieur en chimie et biotechnologie qui a parcouru le monde comme brasseur pendant 25 ans. « Nous avions chacun dans l’idée de produire une bière à nous. Lucky voulait une pils, une bière de soif et avait déjà le nom de Legia en tête. Moi je savais que si un jour je créais ma bière, elle s’appellerait Esperluette, ce nom extraordinaire qui définit ce caractère typographique, conjonction du E et du T, le & qui symbolise l’union » raconte Bruno Bonacchelli. Aujourd’hui, Brasse&Vous commercialise 3 Legia et 3 Esperluette. « Nos produits sont intégralement fabriqués ici avec comme ingrédients communs la sincérité et la transparence » ajoute le brasseur. L’envie de partager et de transmettre se perçoit d’emblée chez ce passionné qui est également agrégé : «  Nous créons aussi des bières pour des associations et des clubs. Lorsque nous brassons la bière pour une école par exemple, nous invitons les classes de chimie de rhéto à venir assister à la naissance de leur bière et à comprendre sa fabrication ». Actuellement, l’équipe s’affaire sur son nouveau projet. La brasserie s’installera dans le courant 2020 dans l’ancienne Grand’Poste de Liège. Un lieu chargé d’Histoire où la bière sera

L’équipe de Brasse&Vous, prête pour l’aventure Brasseries de Liège

fabriquée et dégustée. Le bar sera complètement intégré à la brasserie qui sera vitrée, permettant ainsi aux consommateurs de voir la fabrication de la bière. Ici encore, l’idée de fédérer et de disposer d’un outil didactique est bien présente. Le nom du lieu, Brasseries de Liège, au pluriel, révèle bien l’esprit d’union et de partage que Brasse&Vous, avec l’aide de Noshaq, compte faire régner en brassant en centre-ville… BRASSE & VOUS :

Rue d’Alleur, 27C à 4000 Rocourt Tél. 04/384.84.78 - www.legia.beer (remplacera bientôt www.brasse-et-vous.be) www.bdl.beer sera le site de Brasseries de Liège

LA BIGOTE : une bière au poil ! • Création : 2015 • Bières : La Bigote Blonde ; la Bigote Dry Stout ; la Bigote Puerh Tea ; la Bigote Noble Village ; la Bigote Saison des Poètes Bio • Canaux de distribution : www.labigote.be/points-de-vente/ Il brasse à Blaton, dans les installations de l’Authentique Brasserie. C’est avec le maitre des lieux, Frederick Baert, Christophe Van Caeneghem

(« Rastamoine ») et Samuel Papantonio (« La Vrééé ») que Thomas Monserez (« La Bigote ») porte aujourd’hui le projet du collectif houblonné « Ebullitions ». « On y regrouperait nos forces pour monter une microbrasserie, un « labo bière » pour donner une possibilité à tous de créer des bières, en petites quantités, de 150 à 200 litres. Les côtés événementiel et créatif nous enthousiasment… Pour ma part, j’ai par exemple déjà créé des CCIMAG’ N° 09 – NOVEMBRE 2019

Gestion des liquidités

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Dans le cadre de l’analyse du dossier crédit, la banque demandera à l’emprunteur et, le cas échéant, à la personne qui constitue une sureté personnelle, toute information jugée pertinente afin d’apprécier la faisabilité du projet concerné, leur situation financière, leur capacité de remboursement et leurs engagements financiers en cours. Il va de soi que les informations transmises doivent être exactes et complètes, il en va de même du devoir de diligence et d’information de la banque envers l’emprunteur. E.R.: Cyril Guilloret - Beobank NV/SA | Prêteur | Bd. Gén. Jacques 263g 1050 Bruxelles | TVA BE 0401.517.147 | RPM Bruxelles | IBAN BE77 9545 4622 6142.

Dossier

bières pour Technord ou Vandeputte ». Les amis cherchent actuellement des bâtiments pour donner corps à leur projet qui intégrerait également une offre de petite restauration… « On trouverait aussi bien entendu nos bières respectives à la taproom » s’exclame Thomas Monserez qui se réjouit de pouvoir y présenter sa « Bigote ». Ce n’est pas par admiration pour la dévotion d’une femme que le jeune homme a ainsi nommé sa bière ! « El bigote », en espagnol, signifie « la moustache »… De là à remonter du nom de l’attribut masculin à un souvenir de Thomas, un séjour « Erasmus » au

pays de Don Quichotte, il n’y a qu’un poil. Frappé sur les étiquettes de ses bouteilles, le logo en forme de moustaches, tantôt fines, soignées, touffues ou rebelles lui rappelle avec humour cette expérience. Et si c’est dans la ville universitaire de Louvain-la-Neuve qu’il goûte à la convivialité autour d’une petite mousse, c’est en Wallonie picarde, terre particulièrement chargée en microbrasseries, que débute son aventure entrepreneuriale. Après une formation à l’IFAPME, Thomas donne naissance à « La Bigote » en 2015, avec l’intention de ne réaliser que des boissons exemptes de tout additif artificiel et, dans l’ensemble, légères en alcool. Avec la Bigote Puerh Tea, il réconcilie les arômes de houblon et de thé vert en une bière atypique ; quant à la « Triple », elle est concoctée au départ d’une recette moyenâgeuse contenant des herbes sauvages. 200 hectolitres de « Bigote » sortent aujourd’hui des installations de l’« Authentique Brasserie » ; partageant son temps entre la production et une activité d’animateur musical, Thomas prévoit de plonger plus intensivement le nez dans les brassins dans les prochains mois… LA BIGOTE :

Rue Rogier, 16 à 7500 Tournai GSM : 0479/30.70.54 - www.labigote.be - info@labigote.be

LA BRASSERIE COSSE : faire revivre une tradition familiale • Création : 2009 • Bières : La Belle Ardante ; l’Or des Anges C’est en 2009 que Pierre Frippiat relance l’activité brassicole familiale créée par son grand-père en 1892 avec une bière, la Belle Ardente. Aujourd’hui, Martin, 24 ans, le fils de Pierre, a repris le flambeau et se consacre à temps plein à la brasserie, alors que son père travaille toujours à mi-temps comme salarié. « Notre objectif est de perpétuer cette tradition familiale dont j’entends parler depuis que je suis petit et, à terme, de pouvoir en vivre tous les 2 à temps plein » explique Martin qui au départ s’était destiné à la photographie. Actuellement, la production est de 250 hl par an et compte notamment l’Or des Anges, une bière vieillie 3 mois en fûts de chêne ayant contenu du whisky. « Nous faisons tout de A à Z. C’est moi qui vais aux événements défendre nos produits ; nous personnalisons nos visites et parfois même nos verres pour des occasions particulières puisque c’est ma sœur qui les grave à la main » précise fièrement Martin Frippiat.

L’Or des Anges est vieillie dans des fûts de chêne ayant contenu du whisky

LA BRASSERIE COSSE :

Rue du Cimetière, 73 à 4460 Grâce-Hollogne Tél. 0494/15.87.89 - www.brasseriecosse.com

LA BRASSERIE DE LA CROIX : rester à taille humaine • Création : 2014 • Bières : La Sainte Nitouche Triple ; la Sainte Nitouche Blondinette ; la Sainte Nitouche du Verger ; la Sainte Nitouche Brunette ; la Sainte Nitouche Blanche Vincent Lacroix est plombier de formation. Quelques années de travail dans une brasserie lui donnent rapidement l’envie de brasser. C’est dans son garage que l’aventure commence en 2007 La Sainte-Nitouche. avec une triple facile à boire mais forte qui titre à 9,5 % d’alcool. Les premiers brassins sont consommés entre amis et l’un d’eux, un peu moins résistant, déclare : « Ta bière, c’est comme une Sainte Nitouche, elle n’y paraît pas mais elle fait tout son effet ! » Le nom était né et l’ami ne s’en souvient plus… C’est en 2014 que Vincent Lacroix crée avec son beau-frère, Vincent Weytgens,

la Brasserie de la Croix à Beyne-Heusay pour enfin pouvoir vivre de sa passion. Aujourd’hui, la brasserie produit 900 hl par an dont 90 % sont vendus en province de Liège. « Nous voulons continuer à produire une bière d’amis et ne pas dépasser les 1.500 hl par an. Nous tenons à ce que l’aventure reste familiale. Mon fils aide mon beau-frère un jour par semaine à la production. Mon épouse et moi donnons un coup de main pour l’administratif et le commercial » nous confie Vincent Weytgens. Toujours à la recherche de nouvelles saveurs, la brasserie propose depuis 2018, en plus de ses 5 bières, un alcool à base de triple. « La production de 400 l par an du Saint Esprit est anecdotique. Nous distillons la triple et rajoutons du houblon dans une partie, du cassis dans l’autre pour proposer 2 digestifs pas trop agressifs » explique Vincent Weytgens. La Sainte Nitouche a obtenu 3 étoiles (la note maximale) au test à l’aveugle iTQi. Mais une des plus grandes fiertés de l’équipe est de partager sa passion, notamment en organisant des visites et animations pour entreprises. LA BRASSERIE DE LA CROIX :

Rue des Cerisiers, 48 à 4610 Beyne-Heusay Tél. 0476/37.20.06 - www.saintenitouche.be

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TÊTE CHARGÉE : décapsulez et détendez-vous ! • Création : 2015 • Bières : Wark blond / Wark blond No Gluten, Wark’s Mum Strong Amber à la fleur d’Hibiscus • Canaux de distribution : www.tetechargee.be (Où la trouver) Vétérinaire pour chevaux et ânes, Fleur Camerman suit son mari, brasseur, à Madagascar. Expatriée durant 4 ans, elle profite de son temps libre pour s’intéresser à son travail et se découvre un véritable intérêt pour ce métier. De retour en Belgique, elle reprend sa profession. Mais, alors que son métier la confronte quotidiennement à la douleur des équidés, elle ressent, de plus en plus intensément, le désir de s’évader dans une activité plus réjouissante. Et, comme le monde brassicole répond à ses aspirations, en 2015, elle crée seule sa microbrasserie « Tête Chargée », abandonnant son activité de vétérinaire. « C’est une expression souvent utilisée à Haïti pour signifier qu’on a trop de choses en tête… ou que l’on a la tête lourde après avoir trop bu », précise Fleur en riant. À 45 ans, cette maman de 3 enfants assume seule les différents postes, du brassage à la mise en bouteille, en passant par la promotion des produits (ndlr : elle a même carrelé elle-même l’atelier !). Depuis le début de son projet, elle n’envisage rien d’autre que des bières certifiées bio ; pour le moment, sa gamme n’en comporte que 2, une blonde, avec une version sans gluten et une ambrée forte (11.2 % alc.) sans être sucrée. « Avec un bon équilibre entre l’alcool et l’acidité de l’hibiscus. Mes bières ne sont pas trop amères, pas trop houblonnées, assez rondes et plaisent beaucoup aux femmes aussi » certifie-t-elle. Pour l’instant,

Fleur ne souhaite pas étendre la gamme, sa seule ambition étant aujourd’hui « d’arriver à un équilibre comptable pour pérenniser l’activité, sans chercher à grandir de façon intensive. Je voudrais de la sorte, parvenir à dormir à nouveau la nuit », admet-elle. Fleur augmenterait donc la production, avoisinant les 50 hectolitres annuels aujourd’hui, tout en préservant une qualité, une constance de ses boissons avant d’envisager une extension de la gamme. Si ses contenants ne se trouvent qu’en 33 cl actuellement, elle proposera des bouteilles de 75 cl bientôt avec un verre portant son logo de petite tête surmontée de 4 bulles. « Boire une bière, c’est un moment de partage au cours duquel on libère les bulles de nos vies trépidantes ! » s’exclame cette passionnée qui, sur demande, accueille des groupes de maximum 10 personnes en sa brasserie. TÊTE CHARGÉE :

Rue du Moulin à Eau, 17 à 1342 Ottignies-Louvain-la-Neuve GSM : 0496/69.78.94 - www.tetechargee.be fleurcamerman@tetechargee.be

L’ELFIQUE : breuvage de légende • Création : 2004 • Bières : L’Effique Ambrée ; l’Elfique Triple Brune ; l’Elfique IPA ; l’Elfique Blanche ; l’Elfique Triple Blonde ; l’Elfique Winter Solstice André Grolet a toujours été un passionné de la transformation de produits. Boucher-charcutier de formation, il se passionne pour la bière et suit des formations au Canada, à l’IFAPME, à l’Institut Meurice à Bruxelles et devient le premier zythologue André Grolet, créateur de l’Elfique et de Belgique. En 2004, il installe passionné de la transformation de produits sa microbrasserie dans la ferme familiale sur les hauteurs de Remouchamps et conçoit l’Elfique ambrée. Ce qui est au départ une erreur, puisqu’il s’agit d’une blonde qui a trop cuit, trouve rapidement son public et est toujours aujourd’hui le bestseller

de la marque. Rapidement, le succès est tel, que l’Elfique doit également être brassée ailleurs. Grâce à des partenaires de la région tels que les entreprises Knauf et Eloy, la brasserie s’installe en 2017 à Raborive, dans un nouveau bâtiment équipé de matériel brassicole de pointe. L’endroit, le long de l’Amblève entre Aywaille et Comblain au Pont, au pied du château qui domine la Belle Roche, colle parfaitement à la légende locale de l’elfe qui a donné son nom à la bière. Un cadre rempli de mystère qui se prête à merveille à des collaborations avec les Maisons du Tourisme et les collectivités locales comme à l’organisation d’événements d’entreprises. Depuis son déménagement, la Brasserie de l’Elfique est passée de 2 à 5 bières et sort une édition limitée pour les fêtes. Sa production est en constante augmentation et des projets d’exportation sont en cours. Les Asiatiques sont, par exemple, de grands amateurs de la bouteille à la capsule tricolore. L’ELFIQUE :

Raborive, 2 à 4920 Aywaille - Tél. 0473/59.56.55 - www.elfique.be

LA LIENNE : un lieu et des saveurs à découvrir • Création : 2013 • Bières : La Lienne ; la Lienne Brune ; la Lienne Noire ; la Grangousier Biochimiste de formation, Mélissa Résimont a abordé pour la première fois la fabrication de la bière dans le cadre de ses études. Au départ, elle brasse pour le plaisir avec son frère Nicolas. En 2011, Mélissa entame la formation de micro-brasseur à l’IFAPME et achète une maison à Lierneux avec son frère. C’est le déclic, ils quittent leurs emplois respectifs et aménagent l’ancienne grange en brasserie. « Nous brassons actuellement 750 hl par an, mais ça fait seulement 2 ans que nous pouvons nous octroyer un salaire » explique Mélissa. « Nous voulions que notre projet ait une visée locale, nous utilisons l’eau de source, la levure que nous cultivons et essayons de nous approvisionner le plus possible en Belgique, mais ce 28

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Mélissa et Nicolas Résimont, fondateurs de la Brasserie de la Lienne

n’est pas facile… » La Lienne blonde est le produit phare de la gamme et la Grand Gousier, une blonde légère, a de plus en plus de succès et se marie à merveille avec des poissons crus. Pour le dessert, Mélissa nous conseille le tiramisu à la Lienne noire. Bon appétit ! LA LIENNE :

Reharmont, 7 à 4990 Lierneux Tél. 080/39.99.06 - www.brasseriedelalienne.be

Dossier

LA FRASNOISE : une autre étable pour le « Tijézu »

Père et fils sont aux brassins…

• Création : 2004 • Bières : La Givrée, la Rétro, la Tijézu, la Crasse Pinte, la Bière d’Amour • Canaux de distribution : brasserie, épiceries, restaurants, cafés locaux… Dans le village de Frasnes-lez-Buissenal, en Wallonie picarde, la brasserie artisanale « La Frasnoise » a investi les bâtiments d’une ancienne ferme. Aux brassins, Bruno Delroisse affine ses recettes depuis une quinzaine d’années. Cet artisan qui s’estime d’un naturel très patient, a pu mettre à l’épreuve cette qualité durant les innombrables et laborieuses étapes qui l’ont conduit vers l’exercice de son art. Les formations, les expérimentations, les obtentions d’autorisations, la recherche de matériel, d’infrastructures pour abriter sa brasserie, leurs transformations… Sans broncher, il a pris son bâton de pèlerin, bien décidé à abandonner le métier de libraire qu’il exerça 20 ans pour se jeter à corps perdu dans sa nouvelle vie. Bruno, qui se qualifie d’« un peu fou, voire allumé », s’est intéressé, très jeune, à l’un des fleurons de notre patrimoine wallon ; à l’époque, il écume même les

« puces » dominicales des environs pour glaner verres, capsules, étiquettes… et tout ce qui se rapporte aux brasseries locales ; il est encore bien loin d’imaginer qu’il pourra revendiquer un jour la paternité de 5 bières dont les « Blondes » caressent particulièrement les palais des Wallons et les plus foncées titillent avec entêtement les papilles de nos voisins du nord. « Nos bières aux fruits sont peu sucrées, ce qui surprend toujours le consommateur. Pour toutes, nous tentons de donner une longueur en bouche importante, de procurer une sensation d’harmonie, qu’elles soient plus houblonnées ou caramélisées, comme la « Rétro » ou avec un arrière-goût de café pour la Tijézu » explique Bruno. À l’occasion, il n’hésite pas non plus à brasser à façon avec son fils, Charles, qui l’a rejoint dans son activité ; tous deux se consacrent aussi à la petite taverne ouverte le vendredi (midi et soir). Père et fils lancent un appel : « Depuis peu, nous avons acquis une surface supplémentaire pour brasser ; nous cherchons donc une personne susceptible de reprendre la partie restauration afin de nous dégager du temps pour brasser davantage car il y a une demande ! ». En moyenne, 8 hectolitres de bière sortent tous les 15 jours des cuves de la Frasnoise. Dans leurs bouteilles de 33 cl, elles trouvent place dans les rayons de magasins, épiceries, restaurants, cafés des environs. Et sont servies dans un verre dédié, de 58 cl, pour que puisse s’y épanouir un beau col de mousse en surface… « Le terme bière m’évoque immédiatement l’image du terroir où elle est créée » déclare le brasseur. Avant d’embrasser cette profession, l’artisan ne mesurait pas l’ampleur de l’engouement généré par les bières. Un enthousiasme qu’il s’empresse d’entretenir lors des visites de sa brasserie : « J’adore expliquer avec des mots simples comment nous aidons la nature à travailler pour obtenir nos produits… et j’en suis fier » ! LA FRASNOISE :

Rue Basse, 5 à 7911 Frasnes-lez-Buissenal 0495/42.60.38 - www.brasserie-frasnoise.be - lafrasnoise@hotmail.com

LA TITS : bière au grand cœur • Création : 2016 • Bières : La Tits Triple Blonde ; la Tits Brassin de chêne ; la Tits Pom’pette ; la Tits des Jardins ; la Sheng Les deux créateurs, Laurent Janssen et Guillaume Leyens, font du sport ensemble depuis qu’ils sont enfants. C’est durant leurs études que leur projet de création d’une bière prend vie. Ils sont toujours étudiants quand, après 5 ans d’expérimentations, ils sortent la première Tits, une triple blonde. La brasserie, créée en 2016, a depuis, commercialisé 3 autres bières : une brune parfumée à la Coriandre et aux copeaux de chêne fumé, une fruitée aux pommes et poires de Herve et tout récemment, une blonde au gingembre et au ginseng. En parallèle à cette production commerciale et constatant la difficulté de s’approvisionner en houblon local, les jeunes producteurs ont également lancé le projet Houblon. Ils proposent aux amateurs de jardinage de leur vendre des plans de houblon qu’ils devront cultiver. Fin septembre, les fleurs sont collectées et les participants reçoivent en échange la Tits des jardins produite avec leurs fleurs. « Le projet n’est pas encore rentable, mais il est parfaitement local » se réjouit Laurent Janssen. Les 2 amis produisent actuellement environ 350 hl par an et ont à cœur de verser la moitié de leurs bénéfices à la lutte contre le cancer du sein. « La bière pour nous est une passion et il était important d’en faire profiter les autres. Le cancer du sein ne nous a pas touchés personnellement, mais quand nous avons commencé, nous trouvions que la maladie était

Laurent Janssen et Guillaume Leyens, créateurs de la Tits, versent la moitié de leurs bénéfices à la recherche contre le cancer du sein

encore mal comprise. Ça nous semblait également être un chouette clin d’œil de créer un lien entre notre étiquette, notre verre et cette cause » explique Laurent Janssen. LA TITS :

Laurent Mairlot, 106 à 4860 Pepinster Tél. 0496/70.05.30 - www.titslabière.be

CCIMAG’ N° 09 – NOVEMBRE 2019

HERBIÈRISTE : plantes, créativité et… humour • Création : 2018 • Bières : La Phrodisiaque ; la Spirine ; l’Amère Nature • Canaux de distribution : les magasins bio, épiceries spécialisées…

Semblant tout droit sorti de l’imagination féconde d’un Tim Burton, Philippe Kopp est un personnage qui assume son côté fantasque. Généralement affublé de kilts réalisés par des amis, il n’hésite pas à surmonter sa longue chevelure d’un haut-de-forme noir et pare parfois d’un pin’s sa barbe coiffée en queue. Autant de fantaisie sert tout à la fois de signe distinctif et de paravent à un homme qui mène son business avec cœur et professionnalisme. Aussi bien dans l’élaboration de ses bières que dans la promotion de celles-ci, il s’attache à tous les détails. Lorsqu’il met au point La Phrodisiaque (World Beer Awards Belgium 2019-Bronze), il procède par succession d’essais une douzaine de brassins - pour aboutir au juste dosage de gingembre dont

les arômes citronnés sont naturellement prononcés. Quand il baptise ses créations, il ajoute, sur une touche d’humour, une allusion aux ingrédients : La Phrodisiaque dont la teinte rosée est tirée de l’hibiscus sabdariffa combine girofle, gingembre, ginseng réputés… pour leur effet de stimulants sexuels ; La Spirine (World Beer Awards Belgium 2019-Bronze) rappelle, quant à elle, la présence de la reine des prés et donc, de l’acide salicylique ; quant à L’Amère Nature, IPA aux fleurs de sureau et grande absinthe, c’est un produit de niche pour consommateurs avertis ne reculant pas devant la forte amertume du houblon et de l’absinthe. Les bières de Philippe sont toutes « bio » et, pointe Eric Boschman, « il a su, lui au moins, se différencier des autres par un usage particulier des herbes et plantes », lui qui connaît si bien leurs vertus et les cultive amoureusement dans son propre jardin. L’herboriste de la bière, qui allie ainsi, dans son activité, 2 de ses passions, profite des infrastructures de la Brasserie du Renard (Grez-Doiceau-www. brasseriedurenard.be) pour brasser et embouteiller ses 3 nectars qui ne seront pas ses derniers. « Les gens aiment découvrir des nouveautés, en matière de bières artisanales, donc je produirai sans doute prochainement des bières éphémères ; si je peux le faire avec des copains, ce serait encore mieux. Pour moi, la bière, c’est vraiment cet esprit de partage avec les autres : pour la créer… et la déguster (rires) ! » Les magasins bio, épiceries spécialisées… vendent les bières de l’artisan qui aimerait les exporter un jour, en commençant par cibler la France et le Luxembourg. Celui qui adore se démarquer, par son look et ses produits, a sorti un verre officiel insolite lui aussi, en forme d’Erlenmeyer, une façon de rappeler son côté « savant fou » qui s’amuse également dans les exercices de com’. « Je suis très actif sur Facebook (www.facebook.com/herbieriste/), où j’ai 4.000 followers ; sur Instagram aussi ! » s’exclame-t-il. Nul doute qu’il y relayera les prochains événements auxquels il participera, comme « C’est bon, c’est wallon », à Malmedy (30/11 au 1/12) et le Marché de Noël de Jodoigne (13/12 au 15/12). HERBIÈRISTE :

Clos des Champs, 8 à 1370 Jodoigne GSM : 0488/84.22.60 - www.herbieriste.be

LA BRASSERIE DE WARSAGE : qualité et proximité • Création : 2013 • Bières : La Bière de Warsage Triple ; la Bière de Warsage Brune ; la Bière de Warsage Blonde Dominique Denis est un passionné de bière depuis l’âge de 16 ans. Dans le garage de ses parents, il brasse sa première bière et la met en bouteille avec un bouchon en liège, comme pour le vin, mais les bouchons sautent avec la fermentation ; il fait un deuxième brassin à la cerise et scelle les bouchons et les bouteilles explosent… mais c’est vraiment ça qu’il veut faire. Il suit des études en agroalimentaire à Huy et travaille ensuite dans plusieurs brasseries dont celle de Chimay et aux Cidreries Stassen. C’est à 50 ans que le brasseur a l’occasion de créer sa propre entreprise dans le petit village de Warsage et se lance. « C’est une volonté, de limiter la production à 250 hl/an. Je produis sur demande trois bières de qualité avec de l’eau, de l’orge, du froment et du houblon sélectionnés, de la levure

élevée à domicile et rien d’autre. La vente se fait volontairement dans un rayon de 10 km » explique Dominique Denis. « Pour pouvoir vivre de ma passion, je mets mon expérience de brasseur au service des autres en tant que consultant. Ça me permet de vraiment produire ma bière comme je l’entends, à l’ancienne, au fourquet sur flamme vive. Des bières naturelles, non filtrées, non pasteurisées et refermentées en bouteilles » ajoute le brasseur passionné.

La Bière de Warsage n’est vendue que dans un rayon de 10 km

LA BRASSERIE DE WARSAGE :

Rue Muller, 93 à 4608 Warsage Tél. 0474/06.04.34 - www.brasseriewarsage.be

BRASSERIE ESCAILLONNE : la bière, du verre à l’assiette ! • Création : 2015 • Bières : La Paternel, La Thomassine, La Gratouille, La Fleur de Sureau, l’Elina, la Baron, La Bière de Noël • Canaux de distribution : commerces proches, marchés du terroir… « Nous autres, nous brassons l’autre bière de Chimay », pouffent Jean-Michel 30

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Balcaen et son épouse Isabelle Deprietre. Mais l’intention du couple n’est certainement pas de copier les boissons de l’abbaye ; jadis, ils ont d’ailleurs modifié la recette d’une bière brune dont le goût tirait vers celui d’une trappiste… En hommage au père de l’artisan, amateur de bières, la « Paternel » sort toute l’année des cuves, de même que la « Thomassine »,

Dossier bière de caractère qui a repris son nom à la cloche de l’église du village. La production des autres bières s’échelonne en fonction des saisons : pour ouvrir l’année, la « Baron », aux levures anglaises, arrive avec son petit goût tourbé. Substituées à une partie du houblon, les… orties ont inspiré le nom de « La Gratouille ». La « Fleur de Sureau », l’« Elina », à la myrtille, au joli prénom de la petite-fille du couple ou la « Bière de Noël », reviennent aussi périodiquement dans la gamme. L’ancienne profession de Jean-Michel qui travaillait au sein d’une entreprise d’électricité, lui a été d’un grand secours lorsqu’il a dû affecter d’anciennes cuves à lait à un tout autre usage : la production de bières. « J’ai ôté le fond du tank et j’ai remplacé le système réfrigérant par un autre de chauffage ». Le tout, dans le plus strict respect des normes de sécurité et d’hygiène certifie Jean-Michel. C’est à l’âge de 17 ans que ce dernier s’essaye à la réalisation d’une bière tout spécialement pour son père dont le verdict en demi-teinte – « Elle n’est pas si mauvaise que cela !  » - l’encourage néanmoins à mettre au point plus tard, sa première recette de « La Paternel ». « La Paternel, notre première bière, est une bière de « fauteuil » ; celle que j’aime déguster à l’aise, bien installé, avec un bon

morceau de fromage en espérant qu’aucun voisin ne vienne me déranger », s’exclame l’artisan dans un éclat de rire. L’ensemble de la gamme de l’Escaillonne (ndlr : environ 100 hectolitres/ an) est garanti sans colorants, sans additifs artificiels. Pour l’Elina, les fruits frais macèrent durant deux semaines dans le liquide avant d’en être ôtés. « Nos bières sont rondes avec du caractère et du goût. Lorsqu’elles contiennent une note fruitée, elles restent désaltérantes et ne sont pas chargées en sucre ! » assure le brasseur. Les boissons trônent dans les rayons de commerces situés dans une périphérie d’une quinzaine de kilomètres, à Chimay, Couvin… mais sont aussi proposées à la vente lors de marchés du terroir auxquels les époux participent. Sur leur étal, les gourmets trouvent également des cassoulets, jambonneaux, carbonnades, terrines de foie de porc et volaille, boulettes, blanquette… dans leurs préparations à la bière. L’œuvre d’Isabelle qui y sublime notre boisson typiquement belge ! Jean-Michel Balcaen et son épouse, Isabelle Deprietre

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Le tourisme brassicole en pleine expansion La Route de la Bière est une initiative transfrontalière créée en 2004 qui va être complètement actualisée et redynamisée par le projet Interreg de Tourisme brassicole en Grande Région. Le 11 octobre dernier, La Route de la Bière a reçu la médaille de bronze dans la catégorie projets de collectivités aux Assises Nationales du Tourisme Brassicole qui se tenaient à Lille. Un sérieux coup de projecteur sur ce projet qui sera officiellement lancé dans les semaines à venir. Rencontre avec Evelyne Tissot, chef de projet. Quelles sont les lignes directrices de votre projet de développement du tourisme brassicole ? E.T. : « Une de nos premières missions va être de répertorier et de fédérer, parmi les brasseries de notre territoire, les structures qui sont capables d’accueillir des groupes et de faire le lien avec les curiosités touristiques à découvrir à proximité. Dans un second temps et sur cette base, une Route de la Bière actualisée verra le jour ». La Grande Région est un concept encore assez peu connu ; pouvez-vous nous en dire quelques mots ? E.T. : « Il s’agit d’une Région assez vaste déterminée par le projet transfrontalier Interreg qui a pour but de promouvoir la marque Ardenne. Géographiquement, il implique des territoires belges, français et luxembourgeois ». Le nombre de microbrasseries est en constante augmentation ; pensez-vous que tous ces projets sont viables à terme ? E.T. : « Revenir à des exploitations à taille humaine et dont la production est essentiellement locale est une volonté non seulement de nombreux brasseurs, mais également des consommateurs. Il y aura évidemment des cas de fermetures, mais elles seront à mon avis davantage dues à des difficultés financières causées par les différentes taxes et accises qu’à un passage de mode ».

Evelyne Tissot, chef de projet pour le Tourisme Brassicole en Grande Région

Le Tourisme Brassicole en Grande Région : le projet transfrontalier concerne des territoires belges, français et luxembourgeois et fait la promotion de la marque Ardenne

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EN BREF

Le secteur du numérique a créé 6.000 emplois circulaires en Wallonie

Selon un rapport de la Fondation Roi Baudouin et de Circle Economy présentant un premier état des lieux de l'emploi dans l'économie circulaire, 56.000 emplois en Wallonie sont circulaires (6,8 % du nombre total d'emplois). On en trouve dans les domaines des énergies renouvelables, de la réparation et de l’entretien, du recyclage, du numérique, de la conception, de nouveaux business models. Le secteur du numérique crée ainsi à lui seul 6.000 emplois circulaires tandis que celui de la conception et de l’ingénierie affiche 2.500 postes. À noter : les emplois dans la conception tendent à se concentrer à Namur, Charleroi et Liège.

Formation en alternance : apprendre en Flandre est possible

Des informations doivent aider à identifier une entreprise sur le Web De nombreuses entreprises, note le SPF Économie, ne savent toujours pas que leur site Web (y compris Facebook) doit indiquer une série d’informations obligatoires, même si elles ne vendent pas de produits ou de services en ligne : le nom de l’entreprise (ou nom de famille), l’adresse à laquelle l’entreprise est établie et ses coordonnées (siège social, courrier électronique, numéro de téléphone). Mais aussi sa forme juridique, son numéro de TVA/d’entreprise, les coordonnées de l’autorité de surveillance dans le cas où l’activité est soumise à un régime d’autorisation. Outre ces informations, les professions réglementées doivent indiquer en plus l’association ou l’organisation professionnelle à laquelle elles appartiennent, leur titre professionnel et l’état dans lequel celui-ci a été délivré ainsi qu’une référence aux règles professionnelles applicables et aux moyens d’y accéder.

Les entreprises sont flexibles au niveau de la limite du temps de travail Selon une enquête réalisée par Acerta, 63 % des employeurs permettent à certaines catégories de travailleurs de déterminer eux-mêmes leur temps de travail exact en fonction de la charge de travail. Et « si cela signifie que le personnel travaille plus une semaine que l’autre, 62 % des employeurs n’y voient pas d’inconvénient. » En d’autres mots, la majorité des employeurs se concentrent davantage sur le travail qui doit être fait pourvu qu’il soit fait à temps. En même temps, 49 % des employeurs pensent qu’il est important pour leurs collaborateurs de pouvoir choisir eux-mêmes, dans certaines limites, l’horaire de travail qu’ils prestent.

Travailler par l’intermédiaire d’une plateforme numérique : de quoi parle-t-on ?

Une nouvelle convention pour permettre la mobilité des apprenants en alternance entre les Régions wallonne et flamande a été signée entre l’IFAPME et SYNTRA Vlaanderen. Grâce à cette collaboration, les apprenants peuvent désormais effectuer leur parcours théorique et leur formation pratique dans ces deux régions. À la fin de son parcours, le jeune obtient un diplôme de la région dans laquelle il a suivi ses cours théoriques. Exemple : l’apprenant IFAPME recevra un certificat d’apprentissage de la Région Wallonne avec une convention de stage en néerlandais. Plus d’infos : raphael.nys@ifapme.be- 071/23.22.22.

Livrer un repas à domicile, transporter un passager jusqu’à sa destination, traduire un article scientifique, réparer le chambranle d’une porte, garder des enfants… Toutes ces activités peuvent aujourd’hui être effectuées par l’intermédiaire de plateformes numériques. Mais quels sont, au juste, les droits sociaux du travailleur de plateformes ? Un nouvel ouvrage paru chez Anthémis s’emploie à répondre à cette question. Intitulé « Quel droit social pour les travailleurs de plateforme numérique », il vise à poser un diagnostic sur la capacité des dispositifs de droit social, à encadrer les évolutions du monde du travail qui résultent de l’apparition et du développement des plateformes numériques. Infos : 010/42.02.90 - info@ anthemis.be.

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EN BREF

Droit au congé pour aidant proche

Pour des appareils ménagers plus durables

La loi établissant une reconnaissance des aidants proches et qui est entrée en vigueur le 1er octobre 2019 prévoit que le travailleur prenant soin d’une personne nécessitant des soins lourds peut demander un congé pour aidants proches sous la forme d’une interruption à temps plein pendant 1 mois (travailleur à temps plein et à temps partiel). Mais aussi sous la forme d’une réduction des prestations à un horaire à mi-temps durant 2 mois (temps plein) ou encore d’une réduction de travail de 1/5 durant 2 mois (temps plein). Pour ce faire, l'aidant proche doit avoir établi une relation de confiance ou de proximité, affective ou géographique avec la personne aidée. De même, l'aide et le soutien doivent être fournis gratuitement et en coopération avec au moins un intervenant professionnel. La durée maximale des congés pour aidant proche est limitée à 6 mois sur l’ensemble de la carrière ou 12 mois en cas de réduction des prestations de 1/5 ou à mi-temps.

La Commission européenne vient d’adopter des mesures en matière d'écoconception pour les réfrigérateurs, lave-linge, lave-vaisselle et téléviseurs. Celles-ci comprennent des exigences en matière de réparabilité et de recyclabilité, contribuant ainsi à réaliser les objectifs de l'économie circulaire, en améliorant la durée de vie, l'entretien, la réutilisation et la mise à niveau. La Commission estime que ces mesures, conjuguées avec les étiquettes d'efficacité énergétique devraient permettre de réaliser 167 TWh d'économies d'énergie finale par an d'ici 2030. Cela correspond à une réduction de plus de 46 millions de tonnes d'équivalent CO2.

Le secteur de l’autocar et de l’autobus a son outil d’analyse de risques Alors qu’environ 11.000 personnes travaillent en Belgique dans le secteur de l’autocar et de l’autobus, un nouveau logiciel gratuit dénommé OiRA, pour Outil interactif d’évaluation des risques en ligne, offre depuis le 9 octobre 2019 aux PME de ce secteur la possibilité d’évaluer les risques pour le bien-être au travail (sécurité, santé…) auxquels elles sont confrontées. Cet instrument détermine le processus d'évaluation des risques afin de les identifier et de les surveiller et aide à définir des actions préventives et un plan d’action sur mesure - https://oiraproject.eu/oira-tools/be/ autobus/autobus-et-autocar-fr

1,6 million d'euros pour les anciens travailleurs de Carrefour Belgique La Belgique avait sollicité le soutien du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM) à la suite du licenciement de travailleurs de Carrefour Belgique. La Commission européenne a décidé d'accorder 1,6 million d'euros aux 400 anciens travailleurs en Région wallonne pour trouver un nouvel emploi. Parallèlement, 330 jeunes de moins de 25 ans ne travaillant pas et ne suivant pas d'études ni de formation (NEET) se verront offrir un soutien. Tant les travailleurs que les NEET bénéficieront de services d'orientation professionnelle, d'une aide à la recherche d'emploi, de formation professionnelle, d'une promotion de l'esprit d'entreprise et de contributions pour créer leur propre entreprise.

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[ Murielle Eyletters (Présidente de l’Association des Femmes

“Les femmes sont et attentives aux « Seules, nous sommes invisibles, ensemble, nous sommes invincibles », tel est le slogan de l’Association des Femmes Chefs d’Entreprise. Née au lendemain de la seconde guerre mondiale dans notre pays, cette ASBL s’emploie depuis lors à soutenir et promouvoir l’entrepreneuriat féminin. À l’occasion du 70e anniversaire de l’association, CCImag’ a rencontré sa Présidente, Murielle Eyletters. ALAIN BRAIBANT L’association des que jusque dans les années 80, les femmes chefs d’entreprise femmes mariées ne pouvaient pas ouvrir fête ses 70 ans cette année. un compte bancaire sans l’autorisation DE FCE-VVB EN BELGIQUE M.E. : « La FCE-VVB fêtera en effet son de leur mari ! L’augmentation du nombre 70 e anniversaire à la mi-décembre. de divorces et, depuis quelques années, Le 70e anniversaire de l’association belge L’association a été créée en 1949, un an la garde alternée de plus en plus générasera célébré du 12 au 14 décembre. Il sera, lisée des enfants ont modifié le contexte après l’association française. C’était l’une notamment, ponctué par le vernissage d’une de vie de nombreuses femmes et leurs des conséquences de la seconde guerre grande exposition de photos d’archives à la disponibilités. L’objectif principal reste mondiale. Pendant le conflit, mais surtout Galerie d’Art PeepArt, au Sablon à Bruxelles, toujours le soutien aux femmes chefs après celui-ci, de nombreuses femmes qui offrira une rétrospective originale de la vie d’entreprise et à celles qui souhaitent ont pris les rênes des entreprises à la économique et sociale belge dans la seconde lancer leur activité d’indépendantes afin place des hommes prisonniers pendant moitié du vingtième siècle. Il verra également de se développer davantage sur le plan cinq ans ou, hélas, défunts non revenus l’organisation d’une grande soirée et d’un personnel. » de la guerre. Le but de l’association dîner de clôture sur la Grand’Place. était de réunir ces femmes sous le slogan « Seules, nous sommes invisibles, « Marrainage » et réseautage ensemble, nous sommes invincibles ». Grâce certain « turnover » en raison de l’évolution de Comment fonctionnez-vous ? à cette association, les femmes pouvaient se la vie même des entreprises ou de l’âge des M.E. : « Nous avons un programme de « mentosoutenir et partager leurs expériences afin membres. Nous accueillons donc chaque année ring » - le mot marrainage n’existe pas encore ! d’assurer la continuité des entreprises. C’est de nouvelles adhérentes. » assuré par des entrepreneuses expérimentées aussi à cette époque, en 1948, que le droit de qui encadrent et conseillent les débutantes. vote a enfin été octroyé aux femmes. Ce n’est Les objectifs restent les Grâce à l’aide octroyée par le Ministre fédéral pas inutile de le rappeler… » mêmes qu’en 1949 ? des classe moyennes, des indépendants et des M.E. : « Dans les grandes lignes, oui, même si PME, Denis Ducarme, nous avons pu mettre sur les conditions ont quand-même heureusement Un développement mondial pied une FCE-Academy qui propose chaque mois changé en 70 ans. Je rappelle, par exemple, Et comment vous portez-vous 70 ans plus tard ? (ARBRE REMARQUABLE DANS LE M.E. : « L’association est devenue un véritable LANGAGE DU SUD DE LA PATAGONIE) réseau international dont peuvent bénéficier nos membres si elles souhaitent développer Murielle Eyletters se définit comme médecin des arbres. Elle effectue des expertises sur leur activité hors frontières. Nous sommes les arbres en milieu urbain. En ville, notamment dans les parcs, les arbres ne sont pas présentes dans 112 pays, y compris les Étatsdestinés, comme en forêt, à l’abattage et à la vente ; ils vivent donc plus longtemps. Il faut Unis, ce qui représente plusieurs dizaines de identifier les maladies et recommander un traitement adéquat (parfois l’abattage), afin milliers de femmes à travers le monde. On en d’éviter des chutes qui pourraient être dangereuses pour les promeneurs, le trafic routier compte 10.000 en Europe. En Belgique, nous ou les riverains. Le diagnostic peut être posé de différentes manières : visuellement, au avons une centaine de membres mais il faut moyen d’un scanner ou par une analyse de l’ADN de l’arbre ou du sol dans lequel il est savoir que les candidates sont sélectionnées planté. La société ALIWEN utilise les services de différents collaborateurs freelances : par le conseil d’administration afin d’assurer cartographes, techniciens forestiers, historiens d’art, architectes paysagers. Les villes un certain équilibre entre les différents secteurs et les communes représentent 60 % de la clientèle, en Belgique mais aussi en France d’activité. Il ne faudrait pas, par exemple, qu’il (Lille, Rambouillet), à Dubaï, à Marrakech. La clientèle privée (40 % actuellement) est en n’y ait que des femmes avocates ou issues constante augmentation. d’un seul secteur économique. Il y a aussi un

LES 70 ANS

ALIWEN

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HONEST TALK

Chefs d’Entreprise de Belgique) ]

bienveillantes autres” des ateliers et des conférences sur divers thèmes comme le management agile, la digitalisation, les médias, la fiscalité, le développement personnel, etc. Un des volets importants de l’association est aussi le networking. Nous organisons des événements dans les différentes régions afin de favoriser le réseautage et les partenariats. Le carnet d’adresses est évidemment un atout important dans les affaires et ces manifestations permettent aux participantes de le développer. » Ces réunions sont exclusivement réservées aux femmes ? M.E. : « La plupart, oui. On n’y parle pas que business mais de toutes les préoccupations des femmes. C’est différent des cercles mixtes. Dans une réunion exclusivement féminine, la parole se libère et les femmes peuvent plus facilement exposer leurs problèmes. Par exemple, de la vie familiale dont la conciliation avec une activité professionnelle reste, pour elles, une des principales difficultés. » Il reste donc encore beaucoup à faire ? M.E. : « Oui, mais on vient de loin. Je vous rappelle : 1949, droit de vote des femmes, jusqu’en 1980, autorisation du mari pour ouvrir un compte ! Je mesure le chemin parcouru mais il manque encore des mesures concrètes comme, par exemple, l’adaptation des horaires des crèches aux obligations d’une cheffe d’entreprise ou la possibilité d’utiliser des titres-services pour le baby-sitting. »

pas concurrentes mais complémentaires des hommes. La mixité versus diversité est un atout dans l’entreprise. » À quoi pensez-vous ? M.E. : « Leur approche est différente, je crois. Leur sensibilité aussi. Elles sont en général plus bienveillantes et plus attentives aux autres, elles accordent plus d’importance au bien-être au travail. C’est ce qu’on appelle le management agile que j’ai cité plus haut. Le management agile organise l’entreprise en un ensemble de petites unités qui partagent une même culture du travail et des valeurs communes. C’est une conception humaniste de la gestion d’une entreprise. Son objectif est de permettre à toutes les composantes de la société d’évoluer dans la même direction tout en cultivant des identités propres et le sentiment d’appartenance à de petits groupes. C’est une forme de management qui convient particulièrement aux femmes mais qui séduit aussi les jeunes, notamment dans les nouveaux secteurs industriels comme le digital. Ce management rompt avec le système de la hiérarchie pyramidale au

Le management agile Votre association est féministe ? M.E. : « Oui, je crois qu’on peut le dire. Mais ce que nous voulons surtout, c’est l’égalité du droit au travail. On n’y est pas encore. Par exemple, dans de nombreux conseils d’administration où on est souvent encore loin de la parité et où des femmes ne sont pas choisies alors qu’elles ont les compétences requises. Pourtant, nous sommes convaincues que les femmes apportent une plus-value parce qu’elles ont un autre regard sur le monde des affaires. Elles ne sont

profit d’une plus grande participation des collaborateurs. La femme cheffe d’entreprise devient plus un chef d’orchestre, les avis et les propositions des uns et des autres sont entendus avant que la décision finale soit prise. C’est une tendance très présente au sein de la nouvelle génération d’entrepreneurs pour qui le bien-être au travail est essentiel. Quand on voit le nombre de burn out, on se dit qu’il y a effectivement des choses à changer dans la manière de diriger une entreprise et le management agile correspond bien à la mentalité et à la sensibilité féminines. »

Bio express de Murielle Eyletters 53 ans, mariée, deux enfants Docteur en sciences agronomiques, ULB, 1993 Formations complémentaires aux universités de Genève et de Stanford (USA) Fondatrice de la société ALIWEN en 2003

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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

SPW - Entreprises : partenaires L’Assemblée Générale de l’UWE a été l’occasion d’aborder le rôle que peut jouer le SPW aux côtés des entreprises, mais aussi de mettre en évidence les éléments innovants de la Vision 2030 portée par Sylvie Marique, la « patronne » de l’administration wallonne. C’est Olivier de Wasseige, le CEO de l’UWE qui s’est chargé de la challenger sur ce sujet. Morceaux choisis de cet entretien…

Olivier de Wasseige : « Sylvie Marique, cela pourrait étonner certains d’inviter le SPW pour parler d’innovation… » Sylvie Marique : « C’est effectivement faire preuve d’innovation… Inviter l’administration wallonne devant un parterre d’entrepreneurs, c’est assez novateur. Et le fait que nous y répondions positivement est tout aussi novateur. Cela témoigne du chemin que nous parcourons l’un vers l’autre. C’est donc une opportunité importante pour l’un et pour l’autre ». OdW : « Concrètement, quel est le cadre de l’innovation au sein du SPW » ? S. M. : « L’administration wallonne, il ne faut pas s’en cacher, c’est un paquebot important, qui doit vivre avec des clichés : on la trouve complexe, pas trop numérique, pas simplifiée… Mais c’est aussi une administration qui vient de décider de prendre son destin en mains il y a quelques mois et de se lancer dans une démarche de prospective. Cette démarche de prospective, que nous appelons ‘Vision 20-30’ nous a permis d’agir plutôt que de subir. Et nous l’avons fait de manière innovante. Déjà, nous avons osé. Ensuite, nous l’avons fait avec le gouvernement wallon, avec les organismes d’intérêt public - et nous savons qu’il existe une large constellation d’organismes de ce type en Wallonie -, mais surtout, nous l’avons fait en partant des besoins de nos usagers. Les entreprises étaient donc présentes, les start-ups aussi et tout cela nous a permis de structurer, de dessiner notre nouvelle organisation en partant des priorités, des usagers, de la technologie, de l’humain, pour aboutir à une organisation beaucoup plus cohérente. C’est un processus très vivifiant qui nous a aussi permis de mieux structurer d’autres démarches. L’UWE a sa démarche prospective à l’horizon 2068, nous à celui de 2030, ce qui a par exemple débouché sur le dépôt de notre premier mémorandum sur la table des négociateurs du tout nouveau gouvernement wallon ». OdW : Et dans votre vision 2030, quels sont les éléments particulièrement innovants qu’il convient de mettre en avant ? S. M. : « Notre nouvelle organisation se veut simple, cohérente et exemplaire. Pour donner un exemple, la DPR recense des éléments importants en matière d’investissements. Qui dit investissements dit recherche de 38

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e thème de l’AG et les différents témoignages d’entreprises ont permis de mettre en avant le précieux rôle d’accompagnement rempli par le Service public de Wallonie, ainsi que la grande palette d’aides qu’il tient à disposition des entreprises. Car, oui : le SPW innove aussi, notamment à travers sa Vision 2030 qui partage beaucoup de points communs avec l’Odyssée 2068 de l’UWE.

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Notre nouvelle organisation se veut simple, cohérente et exemplaire...” (S. Marique, Secrétaire générale SPW)

financements et là, nous avons fait preuve d’imagination, puisqu’avant l’été 2019, nous avons lancé, en collaboration avec le gouvernement, le premier ‘green bond’ pour la Wallonie, une obligation verte qui a rencontré le succès et qui va permettre de soutenir des projets verts, environnementaux. C’est assez disruptif ! Cette émission d’obligation nous a également permis d’obtenir une notation extra-financière, une nouveauté également. Notation qui fait de nous la 4e entité sur 30 au niveau des collectivités territoriales européennes. Au final, nous avons réussi à lever près d’1 milliard pour des projets wallons et ce, à des taux planchers. Ces projets, nous allons désormais les suivre avec une approche différente ». OdW : « Moi qui viens du monde du numérique, un des éléments qui me tient particulièrement à cœur est la gestion transversale du numérique induite par la création d’un CIO team. Pouvezvous nous en dire plus » ? S. M. : « Je le reconnais, le numérique n’est pas, jusqu’ici, un des fleurons de notre administration. Mais cela devrait changer car nous avons mis en place une ‘delivery unit’, qui vient sur des projets autour desquels nous avons réuni des expertises multiples et pointues, qui viennent autant

UWE

DE L’UWE

du privé que du public. Objectif : efficacité et rapidité. Et les entreprises devraient pouvoir en profiter très rapidement, puisque nous sommes sur le point de lancer un écosystème innovant où entreprises, administrations et citoyens vont pouvoir travailler ensemble à partir des ressources gigantesques dont nous disposons en termes de données. En partenariat avec l’Agence du Numérique, nous ambitionnons de pouvoir très rapidement délivrer des services tout à fait innovants qui intégreront ces données mises à la disposition de tous ». OdW : « Encore un mot sur la relation entre administration et entreprises ? De notre côté, on constate chaque jour que cela s’améliore… » S. M. : « Je prends cela comme un encouragement à faire encore mieux. Tout n’est pas encore parfait, mais la digitalisation nous permet de faire des avancées prometteuses. D’autres choses vont pouvoir aboutir prochainement : simplification, ‘only once’ et autres, qui sont attendues par les entreprises depuis longtemps, nous en sommes bien conscients » !

pour l’innovation

Le Green Bond wallon Les « green bonds » sont des obligations dont le produit d’émission est destiné à financer ou refinancer une combinaison de projets concrets en faveur du climat et de la transition énergétique. Le premier green bond lancé par la Wallonie a rencontré un réel succès. L'argent récolté sert à la mise en œuvre de nombreux projets sociaux et/ou à impact environnemental positif. Par exemple : les primes Ecopack et Rénopack, les projets de gares multimodales, le projet Ureba, les projets d'insertion socio-professionnelle, etc. Grâce à ce succès auprès d’investisseurs belges et internationaux, la Wallonie se positionne désormais comme un potentiel émetteur récurrent de ce type de produit.

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QUATRIÈME DIMENSION : L’ÉTOFFE Avec 600 acteurs en Belgique, et 27.000 en Europe, le secteur des textiles publicitaires s’affiche comme l’un des plus concurrentiels. Misant, notamment, sur une chaîne de production dernier cri, la société namuroise Quatrième Dimension a su tirer son épingle du jeu pour se hisser au rang de leader national, loin devant ses concurrents. Concevoir des vêtements à l’image de ses clients, telle est la mission de Quatrième Dimension. Depuis 21 ans, cette PME du Namurois personnalise polos, casquettes, chemises et autres textiles aux couleurs de sa clientèle.

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L’ÉCONOMIE EN IMAGES

Consciente de ne pas pouvoir lutter avec une concurrence venue d’Asie ou des pays de l’Est dans le segment des grandes séries, la PME a fait le choix de se distinguer en misant sur les petites et moyennes séries. Un positionnement gagnant dont témoigne la croissance constante qu’elle affiche depuis sa création, en 1998.

D’UN LEADER C. LÉONARD - © PATRICK MORIAMÉ

Pointant à 8 millions d’euros, le chiffre d’affaires de Quatrième Dimension se répartit équitablement entre 3 activités : la broderie, la sérigraphie (technique grâce à laquelle l’encre est apposée à l’aide d’un pochoir posé sur le vêtement) et le transfert (le motif est ici imprimé sur un papier transfert qui est appliqué sur le textile à l’aide d’une presse chauffante).

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Glanant chaque année de nouvelles parts de marché dans et en-dehors de nos frontières (40 % de son chiffre est réalisé à l’export), Quatrième Dimension n’emploie étonnamment aucun commercial. « Nous avons en revanche 4 informaticiens », souligne François Bersez, fondateur… et titulaire d’un Master en Informatique. « Ceux-ci ont développé des plateformes web grâce auxquelles nos clients peuvent passer commande. Ils ont également mis au point un “ERP maison” facilitant l’organisation du travail, l’autonomie de chaque collaborateur et notre maîtrise des coûts. Un outil essentiel qui nous permet de produire vite et bien ».

Autre atout dans la manche de la société : un parc machines particulièrement bien fourni. Investissant constamment dans ses équipements, l’entreprise compte, notamment, un carrousel de sérigraphie unique en Europe, une chaine complète dédiée à la production de cadres sérigraphiques ainsi qu’une ligne intégrée permettant de laver, dégraver et enduire ces cadres.

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L’ÉCONOMIE EN IMAGES

À l’automne 2019, Quatrième Dimension a posé la première pierre de son nouveau bâtiment. Une extension qui verra sa surface de travail passer de 3.000 à 5.000 m2. De quoi permettre à l’entreprise et à ses 45 collaborateurs de voir toujours plus grand.

QUATRIÈME DIMENSION

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NEW SUPERB COMBI TDI PLUS D’ESPACE POUR CE QUI COMPTE VRAIMENT.

Véhicule présenté à titre d’illustration et équipé d’options payantes.

Vous vous êtes déjà demandé ce qui comptait le plus pour vous ? Votre famille ? Votre boulot ? Vos hobbies ? Mais si vous deviez choisir ? Rassurez-vous, ce choix, vous n’aurez pas à le faire. Avec ses 1950 L de coﬀre, la nouvelle SUPERB vous oﬀre tout l’espace nécessaire pour ce qui compte vraiment. Découvrez la nouvelle SUPERB dans notre showroom ou sur skoda.be

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(1) ŠKODA SUPERB COMBI Ambition 1.6 TDI 120cv DSG-7. Prix catalogue TVAC : 34.905 €. Loyer TVAC : 301,29 €. Oﬀre en Renting Financier ŠKODA Financial Services calculée sur base de 60 mois et 100.000 kilomètres, avec un premier loyer majoré de 5.260€ HTVA et une option d’achat de 20 %. Oﬀre réservée aux professionnels. Prix au 30/08/2019 et valables jusqu’au 30/09/2019. Sous réserve d’acceptation du dossier par D’Ieteren Lease s.a. (filiale et agent de crédit lié de Volkswagen D’Ieteren Finance s.a.) dont ŠKODA Financial Services est une dénomination commerciale. Siège social : Leuvensesteenweg 679, 3071 Kortenberg – RPM : Leuven 0402623937. D’Ieteren Lease s.a. est un agent non lié (FSMA 20172A) de P&V Assurance (code 0058). Sous réserve d’erreurs et de changements de prix.

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AUTOMOBILE

AVOIR DU COFFRE ! …

QUEL QUE SOIT LE BUSINESS, IL EN FAUT ! Et s’il est rarement le premier critère de choix lors de l’achat d’un véhicule, le coffre n’en reste pas moins un compagnon de route incontournable au quotidien. Principal espace de rangement, il présente habituellement des dimensions en rapport avec le gabarit général de la voiture et se situe très majoritairement à l’arrière de celle-ci.

utre l’espace qui se trouve sous la planche, celle-ci peut aussi se positionner sur 2 ou 3 hauteurs. En sus de la possibilité généralement offerte de fractionner la banquette arrière (50-50, 20-60-20, 60-40) ou de l’éclipser totalement afin d’accroître le volume. Ajoutons-y les barres permettant d’éviter le déplacement des objets emportés comme les filets interdisant le wigelle wagelle des marchandises. Au plus bas est situé le seuil de chargement et au plus large l’est-il, au plus aisé sera l’entreposage des objets ! Les plus lourds au milieu du véhicule… Mieux et dans beaucoup de cas, ce dernier peut s’ouvrir à distance via un bip de la clé de contact. Ou via un mouvement du pied sous le pare-chocs arrière. Et pour ceux qui ont de gros besoins d’espaces de rangements, il reste toujours les coffres de toit de mieux en mieux profilés pour éviter tant une consommation excessive que des bruits de roulage malvenus. Conclusion : le confort débute par un rangement optimal. Avoir du coffre, c’est bien. L’exploiter intelligemment, c’est encore mieux. D’autant que les astucieux aménagements enregistrés par cet appendice s’additionnent très régulièrement.

NEW KIA XCEED :

VERY EXCITING !

Un véhicule sérieux et amusant !

Se basant sur des enquêtes leur apprenant que le consommateur est d’abord séduit par le design, la fiabilité et le confort, le Coréens proposent une bagnole qui conjugue intelligemment ces trois items. Avec une silhouette (4,39 X 1,88 X 1,49 m) qui n’est pas sans rappeler celle de… l’Audi A3, oui, les stylistes ont très joliment travaillé. Ce crossover est proposé avec des blocs essence de 115, 120, 140 et 204 ch et un diesel 136 ch en attendant une déclinaison hybride rechargeable. Ils sont couplés à une boîte manuelle à 6 rapports ou automatique à double embrayage et 7 rapports. L’auto est un authentique régal d’homogénéité. Trois niveaux de finition figurent au catalogue : Must, Moree et Sense. Traction alerte, la p’tite dernière de Kia peut aussi revendiquer un équipement sécuritaire très riche dès sa version de base. Son coffre fait de 426 à 1.378 litres avec banquette fractionnable 40/20/40. Agréable à mener en toute circonstance, cet X-Ceed s’avère même joueur tant il rassure à rythme soutenu tout en ne pénalisant aucunement le très bon confort général ni l’insonorisation réussie. Alliant la praticité d’un SUV à la maniabilité et au format d’une berline, ce XCeed high tech et urbain va scorer ! De 23.990 € à 34.290 € avec une garantie 7 ans/150.000 km.

Parmi les berlines, la Skoda Superb possède le plus grand coffre : de 625 à 1.760 litres !

NEW MAZDA CX-30 :

DU SÉRIEUX !

Pour rouler zen !

Après la nouvelle Mazda CX3, voici la Mazda CX-30 qui investit un nouveau segment de marché. Se positionnant entre les CX3 et CX5, ce C-30 déclare un coffre de 430 litres et une longueur de 4,395 m : 12 cm de plus que le CX3 et 25 cm de moins que le CX5. Des dimensions compactes pour la conduite urbaine du premier ainsi que l’espace et la modularité du second. C’est un SUV compact à bord duquel on est assis bas. L’ergonomie y règne en maitre dans un univers feutré exempt de toute perturbation sonore. Sous le capot, les tout derniers moteurs essence (2 litres de 122 ch) et diesel Skyactiv (1.800 cm3 de 116 ch) avec boîte manuelle et automatique. On y ajoute une vaste gamme de systèmes de sécurité active dont la surveillance du conducteur avec caméra. Confort, sécurité et protection optimum s’accommodent idéalement du style limpide secondé par une protection latérale bien pensée. Super équipé dès l’entrée de gamme (affichage tête haute, capteur de pluie, régulateur de vitesse…), ce CX-30 séduit par la qualité de vie à bord (les sièges sont parfaits) avec cuir et plastiques moussés. Ce concurrent des Peugeot 3008 et Nissan Qashqai s’affiche de 25.890 à 27.390 euros.

BOB MONARD, Secrétaire Général de l’Union des Journalistes Belges de l’Automobile et de la Mobilité (UJBAM) CCIMAG’ N° 09 – NOVEMBRE 2019

SUIVI E R V I C E

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PORTRAIT

[ Colasse ]

COUP DE PROJO SUR UN SPÉCIALISTE DE LA LUMIÈRE La société sérésienne Colasse a réalisé et installé un logiciel multilingue et des écrans LED à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège. La PME a par ailleurs, créé une nouvelle gamme d’appareils d’éclairage horticole grâce à une technologie innovante reproduisant la lumière naturelle du soleil. Deux réalisations parmi d’autres illustrant le dynamisme de cette entreprise en pleine croissance. JACQUELINE REMITS

es plantes ont besoin de lumière naturelle pour vivre. Face à des conditions différentes, elles mettent en place des astuces particulières et s’adaptent. Des stratégies que les scientifiques étudient au sein de laboratoires de recherche agronomique et de biologie végétale. Mais comment reproduire la lumière naturelle dans ces environnements ? À Seraing, l’entreprise Colasse, spécialisée notamment dans le développement de luminaires LED horticoles depuis 2008, est désormais susceptible d’y répondre grâce à une nouvelle technologie, une LED produite en Corée du Sud au spectre similaire à celui de la lumière du soleil. Cette innovation a permis à l’entreprise de mettre au point une nouvelle gamme d’appareils d’éclairage horticole dédiée essentiellement au milieu de la recherche. « Dans ce domaine, les études des écosystèmes demandent de se rapprocher au maximum des conditions naturelles, explique Manuel Colasse, CEO de Colasse SA. L’avantage de ce produit innovant est qu’il n’impose plus de combiner plusieurs LED pour obtenir le même résultat. » Un grand centre français de recherche a passé commande à l’entreprise liégeoise. Par la suite, le produit devrait encore évoluer. La société travaille avec ses partenaires à l’international sur un projet de co-développement pour optimiser le traitement de surface de la vitre d’un projecteur. L’objectif est de réduire la réflexion de la lumière, et donc des pertes de flux lumineux. Une innovation qui devrait voir le jour d’ici quelques mois.

fourni des systèmes de sur-titrages à d’autres salles de spectacles en Belgique et en France.

Secteurs de niche Ingénieur industriel sorti d’HELMoGramme à Liège, Manuel Colasse a fait ses premières armes en travaillant d‘abord comme ingénieur de projet chez ABB, puis comme consultant pour de grands groupes. Fin 2005, il crée à Ans la société qui porte son nom et qu’il installera à Seraing en 2012. L’entreprise est spécialisée dans la lumière et mise sur des secteurs de niche dont l’éclairage horticole, essentiellement à l’exportation. Elle réalise aussi de l’éclairage industriel pour des hôtels, des centres commerciaux, des halls industriels, en Belgique et en Irlande, et de l’éclairage Manuel Colasse, sur mesure. « Nos clients sont souvent CEO de Colasse. des société d’électricité. Pour de plus petits projets, nous réalisons l’étude, les fournitures et l’installation des luminaires. Nous sommes en train de Nous venons, par exemple, de terminer le structurer l’entreprise pour troisième et nouveau magasin des Petits lui permettre de grandir Producteurs à Liège. » Selon les spécifiencore. » cations d’architectes, d’électriciens ou de distributeurs, l’entreprise crée également des produits sur demande. Elle effectue aussi la réparation d’équipements et à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège. Cette instalde luminaires. La PME présente de belles lation permet aux spectateurs de pouvoir lire les références en installations lumière en France, surtitres en quatre langues de n’importe quelle au Luxembourg et en Belgique. Elle emploie place dans la salle à l’italienne, une architecture actuellement une dizaine de personnes. « Nous qui représentait un défi. Ce logiciel dispose d’un sommes en train de structurer l’entreprise, en module d’encodage pour l’enregistrement et le pleine croissance, pour lui permettre de grandir formatage du script. Un second module permet encore », conclut l’heureux CEO. de gérer la projection en temps réel sur plusieurs écrans. « Nous avons misé sur la compatibilité et l’ergonomie du logiciel, mais aussi sur COLASSE SA Rue Puits Marie, 79 à 4100 Seraing l’adaptation des afficheurs aux contraintes du Tél. : 04/225.25.89 - manuel@colasse.be bâtiment et la capacité d’affichage en temps www.colasse.be réel sur plusieurs écrans. » La société a déjà

“

Meilleur confort de lecture à l’Opéra L’entreprise est active dans différents milieux. Ainsi, elle a réalisé récemment l’intégration d’un logiciel multilingue et de sept écrans LED

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COMMUNICATION PROFESSIONNELLE

OUVERTURE D’HAPPY STUDIO, le plus important studio photo de Wallonie Happy Studio propose depuis ce mois de novembre des installations et des services photos haut de gamme pour les entreprises et les particuliers à des prix concurrentiels.

’est à Tilleur, en bordure d’autoroute et à 6 km du centre de Liège que viennent d’être aménagés 600 m² de studios permettant de réaliser tout type de prise de vue dans les meilleures conditions et offrant une large gamme de matériel professionnel, le tout sur un site industriel magnifiquement reconverti. L’idée a germé dans le cadre de la collaboration que Patrick Moriamé (fondateur du projet) entretien avec ses clients entrepreneurs et le constat du manque d’infrastructures en Wallonie capables d’accueillir des entreprises, des agences et des privés.

Un lieu exceptionnel Happy Studio est un studio photo de 600 m² comprenant un loft, un atelier, un espace détente et un large parking. Techniquement, il est équipé d’un fond blanc infini sur 8 mètres de large (cyclorama), de fonds de couleurs modulables, d’un coin packshot pour présenter des produits sur catalogue, de flashs professionnels, d’une black box, d’une potence permettant des prises de vue en l’air, d’une loge vestiaire, maquillage et coiffure, d’un trampoline, d’une souffleuse, d’une machine à fumée, d’une installation sonore dernier cri et d’un projecteur 4K destiné à des séminaires dédiés à la photo. Ces installations peuvent être louées par toute agence, entreprise ou particulier, avec ou sans prestations de photographes, de maquilleuses ou d’autres options.

Un service aux entreprises L’originalité d’Happy Studio, est de proposer aux entreprises, une série de produits uniques clés en main comme le « petit-déjeuner photo de profil » et le « team building atelier photo » ainsi que l’organisation de conférences de presse,

workshops ou cours photo. « La notion de service soigné est vraiment quelque chose qui me tient à cœur. J’aime que les utilisateurs du studio, que ce soient des agences de pub, des photographes, des personnalités ou des familles se sentent bien lors des prises de vues. De la même manière, quand j’assure la photographie pour un client, je mets ma technique à son service, je l’oriente par exemple en termes de perspective, de lumière et d’attitude pour obtenir le résultat attendu. » précise Patrick Moriamé. Toujours dans la même démarche de partage et de service, Happy Studio loue également du matériel professionnel tels que des flashs, des objectifs et des appareils. Une manière de faire profiter sa clientèle des investissements constamment réalisés en matière de nouveaux équipements. Happy Studio offre, depuis ce mois de novembre, la plus importante infrastructure dédiée à la photographie professionnelle en Wallonie ! Nous lui souhaitons bon vent ! Happy studio, la photo qui vous donne envie.

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CCIMAG’ N° 09 – NOVEMBRE 2019

5/09/19 14:14

PORTRAIT

[ Cooperlink ]

DES PONTS NUMÉRIQUES

POUR UNE COLLABORATION EFFICACE ENTRE ENTREPRISES Cooperlink propose un hub de collaboration entre entreprises et une plateforme de gestion de projets. Cet outil innovant permet aux partenaires d’un projet commun d’automatiser leurs échanges d’informations et de collaborer à partir de leurs propres outils, en toute autonomie. La start-up, qui a déjà réuni 1,1 million d’euros fin 2018 va effectuer une nouvelle levée de fonds. JACQUELINE REMITS

our gérer documents et projets, les entreprises utilisent des outils adaptés à leurs besoins. Or, souvent, ceux-ci ne sont pas compatibles avec ceux de leurs partenaires. Les échanges se font souvent par mails, ce qui prend pas mal de temps, ou via des plateformes cloud, mais des opérations manuelles restent nécessaires. La start-up Cooperlink a mis au point des solutions complémentaires pour faciliter, sécuriser et fluidifier le flux des données. « Nous construisons des ponts numériques intelligents pour relier les outils de différentes entreprises, explique Axel Palmaers, CEO et cofondateur de Cooperlink. Différents partenaires peuvent ainsi collaborer tout en gardant leurs propres outils et créer des espaces de travail virtuel pour partager en toute sécurité tous types de contenus. Notre solution automatise, centralise et traite les échanges de données. Cette application permet de gérer des espaces de travail, tâches et plannings, envoyer des messages instantanés, créer des documents et rédiger des rapports de réunion sans effort. Le contenu est automatiquement stocké, mis à jour et sécurisé. »

“

Aujourd’hui, nous n’avons pas de concurrents dans le monde. » Axel Palmaers, CEO et cofondateur de Cooperlink.

Au départ de cette start-up, une idée novatrice née en 2011 dans la tête d’Axel Palmaers. Ingénieur spécialisé en électronique et télécoms et travaillant alors pour l’Institut belge des services postaux et télécommunications, il organise souvent des groupes de travail avec des opérateurs télécoms. « Il n’existait pas d’outil spécifique pour faciliter les échanges de données. J’ai alors décidé de développer moi-même une première solution. » Au vu de l’intérêt suscité, lui vient alors l’idée d’en faire une start-up. Il se rend dans une centaine d’entreprises pour présenter son projet, connaître les problèmes rencontrés et les souhaits en la matière. « Je me suis rendu compte qu’il existait un manque en matière d’automatisation des échanges de données entre entreprises. »

Déjà des clients importants En 2017, avec deux associés, Thomas Maréchal, programmeur en informatique, et Steven De Clerck, ingénieur industriel, Axel Palmaers lance une première version commerciale de Cooperlink,

le nouveau nom donné au projet. La société est créée en 2018. « Nous avons réuni des fonds auprès de Noshaq, d’investisseurs privés et nous bénéficions d’une aide publique de la DG06. » La start-up s’adresse actuellement à certains secteurs, comme la construction avec le BIM, l’industrie, la R&D, l’engineering, les biotechs, la logistique, l’ICT, pour lesquels des fonctionnalités spécifiques sont ajoutées. Elle vise aussi bien les PME à partir d’une cinquantaine de personnes que les grands groupes. « Notre produit s’adapte en fonction de la taille de l’entreprise, nous proposons différents packages. Pour ce logiciel, nous avons pour clients Arcelor Mittal, BPC, un important bureau d’architecture à Bruxelles, Brussels Airlines… Nous visons aussi à entrer dans des secteurs où le transfert de données est très sécurisé, comme l’aéronautique, le secteur financier, etc. »

Bientôt à l’international Le produit est commercialisé depuis le début de cette année. « Notre objectif est d’avoir une phase d’accélération commerciale dans les prochains mois. » À partir de 2020, la start-up effectuera une nouvelle levée de fonds, après celle de 1,1 million d’euros en 2018, pour se lancer à l’international. « Aujourd’hui, nous n’avons pas de concurrents dans le monde. Unique sur son marché, notre produit résout un problème auquel les entreprises sont confrontées. » Cooperlink emploie actuellement 5 personnes.

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LE CONSEIL DE DELOITTE PRIVATE

GROUPE DE SOCIÉTÉS, PROFITEZ DE LA RÉFORME POUR PAYER MOINS D’IMPÔT !

Vous êtes à la tête d’un groupe de sociétés ? Bonne nouvelle, grâce à la consolidation fiscale, vous pouvez compenser les bénéfices d’une de vos sociétés avec les pertes d’une autre et ainsi payer globalement moins d’impôt ! Voici les grands principes de ce mécanisme…

Conso… quoi ?

Convention nécessaire !

Jusqu’à fin 2018, les sociétés étaient imposées de manière séparée. Depuis le début de cette année, la consolidation fiscale permet à une société en bénéfice de transférer tout ou partie de ses bénéfices à une société déficitaire du même groupe. Ceci permet de réduire la charge fiscale globale du groupe. En bref, la société bénéficiaire payera moins d’impôt ! Ce gain d’impôt n’est pas gratuit… La société en bénéfice doit payer à la société déficitaire une compensation égale à l’économie d’impôt réalisée. Cette indemnité est neutre fiscalement, c’est-à-dire ni déductible dans le chef de la société qui la paye, ni taxable dans le chef de la société qui la reçoit.

Une convention réglant les modalités d’application de la consolidation fiscale entre sociétés devra être établie et annexée à la déclaration fiscale.

Pour tous ? Non ! Seules les sociétés qui présentent un lien « fort » de participation peuvent appliquer ce mécanisme. Concrètement, la consolidation peut avoir lieu entre : ââUne société mère et sa filiale si elles présentent un lien de participation directe de minimum 90 % ; ou ââDeux sociétés sœurs, à condition que la société mère présente un lien de participation directe de minimum 90 % avec chacune d’entre-elles. Ce lien de participation doit, par ailleurs, exister depuis au moins 5 ans. Attention, certaines sociétés sont exclues de ce mécanisme ! C’est notamment le cas des sociétés mettant à disposition de leur administrateur un bien immobilier, les sociétés qui bénéficient d’un régime fiscal particulier, etc.

Concrètement… Prenons une société A qui réalise un bénéfice fiscal de l’année de 100 et une société B qui réalise une perte fiscale de l’année de -100. A et B remplissent les conditions et décident d’appliquer le mécanisme de consolidation fiscale. A transfère donc son bénéfice de 100 à B. Par conséquent : • A ne sera pas imposée puisque son bénéfice aura été transféré à B ; • B, elle sera imposée sur… 0 ; ââÉconomie d’impôt au sein du Groupe : 29,58 EUR En contrepartie des pertes utilisées par A et « perdues » pour B, A versera une compensation à B correspondant à l’avantage fiscal qu’elle a obtenu, à savoir l’impôt économisé (100 x 29,58 %, soit 29,58). Ce régime est donc avantageux ! Vous disposez de sociétés en bénéfices et d’autres en pertes. Vérifiez si vous ne pouvez pas bénéficier de ce régime… N’hésitez pas à nous contacter ou à regarder notre capsule vidéo sur Youtube (en tapant « Consolidation fiscale - Deloitte Private ») !

Vincent TREVISAN vtrevisan@deloitte.com

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[ Confitures Célinette ] UNE SUCCESS-STORY AU VRAI GOÛT DE CONFITURE Céline et Anthony Maghin, deux jeunes artisans confituriers liégeois, ont remporté le Prix Épicures d’Argent dans la catégorie « Confitures et produits assimilés » lors de la 6e édition des Épicures de l’Épicerie fine à Paris. Deux ans seulement après leur création, les Confitures Célinette sont de plus en plus demandées, tant en Belgique qu’en France. JACQUELINE REMITS

Déjà 65 points de vente Aujourd’hui, les Confitures Célinette se retrouvent déjà dans 65 magasins partenaires partout en Belgique, des demandes arrivent de Lille, Calais, Paris, Lyon, Haute-Savoie… Le produit, dans l’air du temps, répond à une attente. « Nous n’achetons que des fruits frais à maturité et de grande qualité chez des fournisseurs, ou directement chez des producteurs, majoritairement locaux et qui partagent nos valeurs. Nous traitons directement les fruits, tout est cuit le jour même et mis en pots. Nous produisons nos confitures de façon 100 % artisanale, traditionnelle, dans le

n voulait bosser ensemble », commence Céline Maghin (32 ans) qui, avec son mari Anthony (34 ans), a lancé les Confitures Célinette. Avant de créer son entreprise en région liégeoise, le couple tient un bar belge sur un marché près d’Alicante, en Espagne. En fin de journée, les maraîchers leur font cadeau de leurs surplus de fruits et légumes. « Nous ne savions qu’en faire, mais comme nous n’aimons pas jeter, nous avons commencé à les transformer. » Attendant un heureux évènement, le couple rentre en Belgique… sans plus de travail. « Comme on a l’esprit d’entreprendre, c’était le moment ou jamais. On a repensé aux fruits en Espagne. Pourquoi ne pas faire des confitures ? Ce qui était proposé sur le marché était, soit industriel, soit ‘confitures de mamy’. Mais rien de vraiment artisanal et qualitatif. » Des fournisseurs sont trouvés, des tests effectués… et la sauce prend rapidement. « Nous avons commencé en 2017 sur des marchés artisanaux en région liégeoise, pour avoir un avis des clients. Nos parents trouvaient que c’était génial, mais nous voulions un avis objectif et d’autres clients ! » Des magasins se manifestent, tandis que la clientèle souhaite retrouver ces confitures dans des points de vente. « Nous avons commencé à démarcher les premiers magasins, près de chez nous, à travailler avec Wattitude, Sobelvin… » La demande est là, l’effet boule de neige aussi.

plus pur respect du fruit. Depuis le début, nous avons opté pour une méthode de fabrication unique. Nous attachons une grande importance à proposer des confitures avec peu de sucre et beaucoup de fruits (64 %). Notre particularité est de cuire nos confitures par petites quantités, maximum 3 ou 4 kg par cuisson, ce qui nous permet de n’utiliser aucun additif, ni gélifiant ni acide citrique, dans de petites bassines en cuivre. Nos confitures se composent uniquement de fruits, de sucre et de jus de citron. Le pot fermé se conserve deux ans et, une fois ouvert, deux mois dans le frigo. » Cette qualité et l’originalité des goûts comme, par exemple, poire pirate (avec du rhum !), ananas, kiwi-poire, ou encore le parfum fraise-mûre-violette, qui leur a permis d’être sélectionnés pour les Épicures et récompensé par le jury. Une reconnaissance méritée, Céline et Anthony se donnent à fond pour offrir le meilleur aux amateurs de confitures. En deux ans, ce jeune couple a su faire sa place sur le marché.

Stages pour enfants Actuellement, environ 2.000 pots de confitures sont produits par mois. « Nous aimerions déménager, car cela devient difficile pour le stockage. Un atelier plus grand, dans le même

Céline et Anthony Maghin ont commencé à vendre leurs confitures sur les marchés artisanaux en 2017.

coin, nous permettrait de développer l’activité différemment. » La dynamique Céline fourmillent d’idées. « L’année prochaine, nous aimerions organiser des stages pour enfants, cueillir les fruits avec eux et leur montrer les différentes étapes de la confection d’une confiture. » Un autre objectif visé est l’augmentation du nombre de points de vente en Belgique et en France. « Nous faisons tout nous-mêmes, tous les deux. Heureusement, pour nous donner un coup de main et garder le petit, nous pouvons compter sur une famille formidable ! »

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CCIMAG’ N° 09 – NOVEMBRE 2019

COMMUNICATION DIGITALE : ET COMPORTEMENTS Quels types d’informations intéressent les dirigeants d’entreprise dans le cadre de leur activité professionnelle ? Quelles sont les thématiques qui retiennent principalement leur attention ? Quels canaux privilégient-ils pour s’informer ? Ces questions étaient au cœur d’une récente enquête menée par le bureau d’études de marché Listen en collaboration avec la Chambre de Commerce. Pas moins de 255 managers ont pris part à cette étude aux résultats parfois surprenants. CÉLINE LÉONARD

oute entreprise a aujourd’hui conscience que la communication digitale occupe un rôle clé dans sa stratégie marketing globale. Pour autant, il n’est pas évident de définir la meilleure manière de communiquer à l’attention de dirigeants de société. Quelles informations distiller ? Quels canaux de communication adopter ? Ces interrogations, le bureau d’études de marché Listen se les est également posées. « Notre entreprise célèbre cette année ses 15 années d’existence », débute Philippe Geerts, Directeur. « Dans le cadre de cet anniversaire, nous avons voulu repenser notre politique de communication. Notre société s’est jusqu’à présent essentiellement développée grâce au bouche-à-oreille, mais nous avons la conviction que cela n’est plus suffisant. Pour autant, nous ne savions pas comment mettre en œuvre une communication digitale capable de toucher notre cible. Plutôt que de

cogiter en vase clos, nous avons considéré qu’il serait utile de transformer cette réflexion personnelle en une vaste étude susceptible d’intéresser d’autres sociétés. »

Une première étude du genre Menée en partenariat avec la CCI Liège-Verviers-Namur, cette enquête constitue une première du genre. « En tant que bureau d’études, nous sommes régulièrement sollicités par de grands comptes qui souhaitent comprendre les habitudes digitales des consommateurs. Mais nous n’avions encore jamais sondé les comportements digitaux des managers. Nous n’avons parallèlement trouvé aucune étude comparable en Belgique. Cette enquête effectuée auprès de membres de la CCI constitue donc une première. »

LES PRINCIPAUX RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE 1 Thématiques générales Tout d’abord interrogés sur les objectifs qu’ils poursuivent généralement lorsqu’ils recherchent de l’information, les répondants ont dit prioritairement vouloir s’informer et se tenir au courant des tendances de leur secteur ensuite, rechercher des conseils et idées pour leur business et dans une moindre mesure faire de la veille concurrentielle. Le tableau ci-dessous présente l’intérêt – ou non – porté à certaines thématiques par les répondants dans le cadre de leur activité professionnelle.

55%

La technologie & l’innovation

54%

29%

La digitalisation

53%

28%

Les tendances sociétales (qui impactent les comportements de consommation, d’achat…)

24%

46%

L’économie

42%

L’écologie & l’environnement

39%

La politique

20%

Sujets d’autres secteurs d’activité

20% 8-10

6-7

28%

25%

32%

26%

31%

28%

La mobilité

18% 19%

26%

43%

La législation (RGPD, réformes…)

22%

27% 26% 37%

30% 45% 54% 43%

INTÉRÊT CIBLÉ

Les tendances en matière d’organisation-management

PEU D’INTÉRÊT

93%

Sujets spécifiques à mon secteur d’activité

INTÉRÊT GLOBAL

1-5

En matière de fréquence, près de 7 répondants sur 10 consultent du contenu au moins une fois par jour. Et sur le plan géographique, enfin, l’info recherchée est principalement régionale (64 %) ou nationale (61 %). Les informations locales et internationales sont quant à elles recherchées par 4 personnes sur 10. 56

CCIMAG’ N° 09 – NOVEMBRE 2019

Emilie Colleye, Account et Research Manager chez Listen : « Sans grande surprise, 93 % des personnes interrogées recherchent prioritairement des informations en lien avec leur secteur d’activité. On constate que 43 % des répondants ne s’intéressent pas aux sujets des autres secteurs ce qui appuie l’importance d’une communication ciblée… On peut s’étonner de l’intérêt relatif affiché pour certaines thématiques telles que l’économie, la mobilité ou encore la politique. 54 % des répondants en revanche sont en quête d’informations relatives à la technologie et à l’innovation. Un résultat – que l’on retrouve tant dans le chef des PME que des grandes entreprises – qui constitue un indice de vitalité de notre économie. »

ENQUÊTE

QUELS SONT LES ATTENTES DES DIRIGEANTS ? 2 Thématiques d’entreprise

Philippe Geerts, Directeur de Listen : « Lorsque l’on se penche sur des thématiques spécifiques au monde de l’entreprise, on observe un intérêt marqué pour les informations traitant des ressources humaines. La gestion des équipes retient ainsi davantage l’attention des dirigeants que des sujets liés au marketing (comportements et attentes des consommateurs, les marques, la publicité…). Ces résultats nous éclairent également sur le souhait latent des managers de s’informer sur le capital humain dans une dynamique positive. Ainsi, alors que les médias abordent énormément la problématique du stress ou du burn-out, on constate que la santé et les risques psychosociaux se classent, par exemple, loin derrière l’engagement (ndlr : au sens motivation) et la performance des collaborateurs ou encore derrière le bien-être. »

Le bien-être des travailleurs L’engagement des collaborateurs et la performance de l’entreprise Les comportements et attentes des clients ou consommateurs

20%

27%

16%

47%

32%

21%

Les bonnes pratiques pour attirer des talents

46%

17%

50%

20%

YouTube

23%

Les marques (l’image, l’identité, la réputation…)

54%

20%

57%

18%

22%

50%

Instagram

24%

29%

Pourcentage des répondants qui utilisent ces réseaux sociaux au minimum plusieurs Facebook fois par semaine

17%

58%

17%

49%

Facebook

22%

56%

La communication digitale et la publicité

54%

61%

La gestion du capital humain

Instagram

YouTube

39%

La santé et les risques psychosociaux 8-10

6-7

29% 31%

25% 30%

1-5

3 Supports et canaux • Pour s’informer, les répondants utilisent en moyenne 1,8 support chaque jour (ordinateur, tablette, smartphone et/ou papier). • Lorsqu’ils se mettent en quête d’une information, 53 % recourent en premier lieu aux moteurs de recherche avant de basculer vers le site web dédié (35 %). • LinkedIn et Facebook arrivent en tête des réseaux sociaux les plus utilisés dans le cadre de l’activité professionnelle. Twitter peine en revanche à convaincre (62 % des personnes sondées ne possèdent pas de compte). • Les magazines business (71 %) arrivent en tête des canaux non digitaux auxquels les dirigeants accordent le plus de crédit pour s’informer suivis des séminaires/formations (65 %), de la presse généraliste (63 %) et des conférences (62 %). • Les newsletters s’inscrivent comme un canal digital très plébiscité : 83 % des répondants les consultent et 50 % sont inscrits à plus de 6 newsletters. Les vidéos informatives séduisent quant à elles 43 % des répondants (un score plus élevé encore chez les moins de 35 ans). • La majorité des répondants ne consultent pas les webinaires (31 %) essentiellement par méconnaissance de ce canal.

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Fondée en 2004, Listen est aujourd’hui l’un des principaux bureaux d’études et de conseils belges et indépendants. Listen est spécialisée à la fois dans les domaines du marketing et du capital humain. Forte de son expérience, cette PME liégeoise de premier plan collabore avec plus de 150 organisations issues de secteurs très variés : FMCG & distribution, automobile, banques et assurances, soins de santé, médias, construction, industries, énergie… D’une part, Listen accompagne ces acteurs dans la compréhension des besoins de leurs clients et prospects et la mise en place de stratégies différentiantes. D’autre part, elle contribue à améliorer la motivation et la performance de leur capital humain grâce à diverses approches axées sur le bien-être, l’agilité, les leviers de l’engagement, une culture d’entreprise et une réputation fortes et durables.

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5 pièges à éviter si vous devez licencier Un licenciement constitue toujours un moment difficile, dans la vie du travailleur et celle de l’employeur. Il y a une série d’obligations à respecter, pour que les choses se passent le plus correctement possible pour lui et pour vous. Quels sont les principaux pièges à éviter dans ce le parcours délicat d’un licenciement ? 1 un défaut dans la lettre de licenciement

3 un ‘motif grave’ qui n’en est pas un

5 oubli de l’obligation de reclassement

Pour mettre fin au contrat de travail d’un collaborateur, il ne suffit pas de lui en faire part oralement : la loi vous oblige à le lui notifier par écrit. Et cette lettre de résiliation du contrat de travail doit respecter certaines règles.

Un ‘motif grave’ vous autorise à mettre fin sur le champ à un contrat de travail, sans délai de préavis ni paiement d’une indemnité de rupture, ni aide au reclassement. Mais le ‘motif grave’ n’est pas clairement défini dans la loi.

Votre lettre de licenciement devra impérativement : - mentionner la date de début du délai de préavis, et sa durée ; - être rédigée dans la langue de la région où l’entreprise a son siège ; - être envoyée par recommandé ou remise en mains propres par un huissier.

Le piège ici, c’est de prendre pour un manquement grave des faits qui ne mériteraient pas cette qualification aux yeux d’un juge. Un juriste pourra vous aider à faire la part des choses, et à éviter une contestation devant un tribunal. Il vous informera aussi sur la procédure spécifique à suivre pour ce type de licenciement.

Si le travailleur que vous licenciez a déjà un certain âge, n’oubliez pas de vérifier s’il a droit à un outplacement. Sauf dans le cas d’un licenciement pour motif grave, vous êtes tenu(e) d’offrir ces services au collaborateur que vous licenciez, si : - il a droit à un délai de préavis ou à une indemnité de licenciement de 30 semaines minimum, ou - il a 45 ans ou plus, et travaille pour vous depuis au moins un an, dans le secteur privé.

2 une motivation insuffisante du licenciement

4 une protection contre le licenciement non prise en compte

Quand vous communiquez à votre collaborateur votre décision de le licencier, il est obligé de lui en expliquer le motif. Si vous ne le faites pas explicitement, le travailleur a le droit d’exiger une motivation écrite. C’est du moins le cas pour les travailleurs fixes (donc pas intérimaires ni étudiants) en activité chez vous depuis plus de six mois, et licenciés pour une autre raison que la fermeture de l’entreprise, une cessation d’activité, un licenciement collectif ou un ‘motif grave’. Ils peuvent vous interpeler dans les deux mois qui suivent leur licenciement (six mois s’il y a un délai de préavis) pour obtenir cette motivation.

De nombreux travailleurs bénéficient d’une protection spécifique contre le licenciement. Elle ne vous empêche pas de les licencier, mais elles exigent des démarches supplémentaires. Si vous les omettez, vous commettez un licenciement abusif, et vous risquez de devoir payer des indemnités de rupture non négligeables (forfaitaires ou spécifiques).

Certains motifs sont tout simplement exclus : c’est le cas de la maladie ou de l’état de santé, qui ne peuvent jamais servir de justification à un licenciement.

Quelques exemples Votre voyant d’alerte doit s’allumer si la personne dont vous souhaitez vous séparer : - est enceinte - a sollicité un congé d’éducation, un crédit-temps ou une interruption de carrière - exerce un mandat syndical ou assume un mandat politique - est active comme conseiller en prévention, responsable des déchets toxiques, coordinateur du rapport d’impact sur l’environnement - …

Comment veiller à un départ en douceur en tant qu’employeur ? Tout employeur se trouve tôt ou tard confronté à la tâche difficile de licencier un collaborateur. Comment s’y prendre ? À quoi faut-il absolument penser ? Et comment se séparer de quelqu’un de manière constructive et respectueuse ? Prenez contact avec nos experts : Marielle Grégoire Directrice régionale Liège marielle.gregoire@sdworx.com Virginie Bertrumé Directrice régionale Namur virginie.bertrume@sdworx.com

DRINK DE RENTRÉE CHÂTEAUFORM’ - VAL SAINT-LAMBERT - 23 SEPTEMBRE 2019

n palais abbatial du XIIe siècle entièrement rénové dans un style contemporain : quel plus beau décor pour abriter ce drink de rentrée ? Les participants ne s’y sont pas trompés. Venus en nombre, ils ont découvert les infrastructures multiples – dont 15 salles de réunion – du site Châteauform’.

LÉGENDE : 1 À Seraing, le complexe Châteauform’ permet d’accueillir des

séminaires, formations et évènements ;

2 Le site affiche une décoration raffinée ; 3 Visite des salles de réunion ; 4 Caroline HUBIN (Châteauform’ Benelux) ; 5 Carole HENRAR (Grow to Excellence) -

Vanessa TOFFOLI (Toffoli Vanessa) ;

6 Michèle POURIGNEAUX (Select Human Resources) -

Laurence BOUHY - Hicham JABRANE - Marine MASSOT (Triangle Solutions RH) - Aurélie VICTOR (Robert Half) ;

7 Stéphane MOERMANS et Thomas HANNECART

(Cushman & Wakefield) ;

8 Benjamin CONDE (The Profile Group) ; 9 Dominique BEUKEN (RMB)- Mélanie VERHAGE - Delia LECCA -

Anaëlle HENRARD - Olivier CEYSSENS et Benjamin CONDE (The Profile Group) ;

10 Une centaine de participants ont répondu présent. 11 Didier HENROZ (Illustrateur – Caricaturiste) ; 12 Didier ZOVI (Eurofides et administrateur CCI Liège Verviers

Namur) - Gilles NERRINCK (BMW-MINI Discar Liège) - Manu NAVA (Discar- Schyns-Citropol)

CCIMAG’ N° 09 – NOVEMBRE 2019

EVENT

DE LIÈGE 2

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entre à la pointe de la recherche appliquée, SIRRIS s’est mué en hôte d’un soir en accueillant cette édition spéciale de MADE IN placée sous le signe des nouvelles technologies. L’occasion pour les entrepreneurs de découvrir comment ce centre pouvait les accompagner dans leur démarche d’innovation, tant d’un point vue produit, que d’un point de vue process.

LÉGENDE : 1 & 2 Présentation des infrastructures de SIRRIS ; 3 Jean-Claude NOBEN (Directeur régional de SIRRIS) ; 4 Démonstration d’un robot à la pointe de la technologie ;

5 Geoffrey ANTHOON (Fabricom Industries Sud) - Manu XHAUFLAIR (Applicair) ; 6 François STRYKERS (Jobs@skills) - Julien DEUSE (Deuse) Maxime REICHLING (Travelec) ; 7 Thierry FABRITIUS (Technord Belgium) - Gilles NERRINCK (BMW - Mini - Discar Liège) - Marc NAEDENOEN (Leyskens) Christophe TAMINIAUX (GoStore) ; 8 Bertrand TOUSSAINT (Triangle Solutions RH) Christophe NAA (Administrateur délégué CCI Liège Verviers) ; 9 Jacques HALLEUX (SIRRIS) - Thomas SCHLOESSER (CCI Liège Verviers Namur) - Joeri NEUTJENS (CRM Group) 10 Gilles KARTHEUSER (Improof Solutions) - Jonathan VAES (Leyskens) Joëlle ANTOINE (Blueexpert) - Michel SAINT-MARD (Taipro Engineering) Pierre PINARD (123CDI et 2begood) - Simone MOSENA (Arexo Consulting) 11 Passage de flambeau à la CCI. Après avoir organisé durant 9 années les évènements de la Chambre de Commerce, Sonia Henkinet (au centre, en noir) a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure. Jessica Noirot et Valentine de Brogniez lui ont succédé. À leurs côtés, Christophe Naa (Administrateur délégué de la CCI) ; 12 Michel LOMBART (Srtt.Be) - Patrik ROSEMBOOM (Radisson Blu Balmoral) - Olivier GRAMACCIA (SIRRIS) Youcef VERDIN (Craft Engineering) ; 13 Plus de 100 convives étaient présents pour cette découverte des infrastructures de SIRRIS.

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LE LIVRE DU MOIS

“AVANT, J’ÉTAIS UN PATRON DE M*RDE” :

le témoignage sans complaisance d’une entrepreneuse qui a su inverser la tendance Un titre percutant pour un ouvrage qui ne l’est pas moins. Dix années après avoir mis en place un processus de management participatif au sein de son entreprise, Anne-Catherine Trinon livre un témoignage sans fard sur le patron qu’elle était et celui qu’elle est devenue. Une réflexion enrichie d’apports théoriques, du vécu de certains collaborateurs et d’outils pratiques. CÉLINE LEONARD

Vous avez opté pour un titre pour le moins incisif… A-C. T. : « J’ai en effet choisi un titre susceptible de marquer les esprits (rires). Au travers de cet intitulé, j’ai décidé d’un peu forcer le trait. Je pense que je n’étais pas véritablement un patron de m*rde mais un dirigeant comme il y en a beaucoup, assez autoritaire, qui aspirait à être sur tous les fronts et à prendre toutes les décisions. L’objet qui me caractérisait le mieux à cette époque était la lance incendie : je m’obligeais en permanence à régler les problèmes des autres. Mais avec le temps, j’ai compris que ce mode de management n’était pas celui qui ferait avancer mon entreprise. » Quel a été le déclic ? A-C. T. : « Il s’est produit en 2006. Cette annéelà, je me suis séparée de mon associé. J’ai préparé cette transition dans ses moindres détails, à un près… : mes collaborateurs ! En fin de processus, je me suis en effet rendu compte que j’avais complètement oublié d’associer mon équipe à cette réflexion ! Ce manquement a fait office d’électrochoc. D’emblée, j’ai fait appel aux services d’une consultante en gestion du changement. Deux années durant, elle m’a coachée. Grâce à son accompagnement, j’ai compris que j’étais parfois à côté de la plaque dans ma façon de gérer une entreprise. De ces échanges est née l’envie de développer un management participatif basé sur l’intelligence collective. » Aujourd’hui, comment vous qualifieriez-vous en tant que patron ? A-C. T. : « Je suis devenue un patron simplement humain, conscient que ses collaborateurs sont le moteur de sa société. Je veille à impliquer chacun dans les prises de décision, j’accepte les erreurs des autres et accorde plus d’autonomie. J’ai compris que mon rôle n’était pas d’être partout, tout le temps, mais de fixer un cadre au sein duquel chacun peut évoluer et prendre 64

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L’AUTEURE C’est à l’âge de 28 ans seulement qu’Anne-Catherine Trinon s’est lancée dans le grand bain de l’entrepreneuriat en cofondant l’agence en communication ACTStar. Consciente des limites de son management, elle décide d’instaurer dès 2009 un processus de mise en intelligence collective. Aimant mettre son expérience entrepreneuriale à profit, elle est impliquée au sein de différents structures associatives (Réseau Entreprendre Bruxelles, Azimut, APM…).

des initiatives. Bien évidemment, mon entreprise n’est pas devenue le monde des “bisounours’’, mais les avantages d’une telle approche sont nombreux (sentiment d’appartenance, dialogue, sens du travail, développement personnel…) et bénéficient à toute l’entreprise. » En 2014, vous avez fait l’acquisition d’une agence digitale avant de fusionner, en 2015, avec un grand groupe français. Avez-vous craint que cela mette en péril votre dynamique participative ? A-C. T. : « Non. Dans le premier cas, nous avions fusionné avec une société qui avait des valeurs communes aux nôtres. Les collaborateurs ont très rapidement adopté ce modèle managérial tout comme nous nous sommes inspirés de points forts qui étaient les leurs. Dans le

second cas, j’avais posé comme condition à la vente le fait de pouvoir transmettre cette dynamique d’intelligence collective. Pour éviter une transition trop brutale, nous avons donné à chacun le temps d’appréhender cette forme de management. Au final, tout s’est passé sans encombre. » Toute entreprise a-t-elle la capacité de mettre en place un mode de management participatif ? A-C. T. : « J’en suis convaincue. Cette évolution managériale s’impose même comme un enjeu essentiel des prochaines années. Nul n’ignore en effet que la jeune génération qui se profile sur le marché de l’emploi a besoin d’être impliquée, de faire bouger les choses, de développer des projets au sein même de l’entreprise… Il est donc essentiel pour les sociétés qui aspirent à recruter ces jeunes de délaisser certaines méthodes traditionnelles pour s’ouvrir à de nouvelles formes de management. »

Anne-Catherine TRINON, AVANT, J’ÉTAIS UN PATRON DE M*RDE - COMMENT LE MANAGEMENT PARTICIPATIF A TRANSFORMÉ MA VIE ET CELLE DE MON ENTREPRISE, Éditions : L’attitude des Héros, Collection Vision d’entreprise (2019 ).

Mon entreprise

car mes dépenses énergétiques font marche arrière L’efficacité énergétique est un défi majeur pour toute entreprise. Demandez donc à Caroline Craenhals, CEO de Belgian Scrap Terminal. Luminus guide son entreprise tout au long des grandes étapes de sa transition énergétique. Et cela, grâce à des solutions durables pour l’optimisation de ses bâtiments et de ses procédés et en harmonie avec sa passion pour le recyclage. Ces solutions lui permettent de réduire l’impact de son entreprise sur l’environnement et d’alléger sa facture. Mais l’efficacité énergétique, c’est aussi produire de l’énergie soi-même : avec des panneaux solaires, des éoliennes ou de la cogénération. En bref, c’est tout ce qui améliore l’efficacité énergétique de vos bâtiments, systèmes et équipements, ainsi que le confort et la performance de vos employés. Découvrez nos conseils personnalisés pour être plus économe et plus durable sur www.luminus.be/entreprise

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