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MAScIR, un cas d’école
Moroccan Foundation for Advanced Science, Innovation and Research (MAScIR) a été créée en 2007. La fondation a pour objet de mettre en place l’infrastructure physique et technologique. Sa mission est de promouvoir et de développer un centre d'innovation et de compétitivité basée sur les besoins du marché.
La fondation MAScIR est basée au Technopolis de Rabat, un environnement qui lui assure une infrastructure indus trielle de pointe, un centre d’incubation pour les entreprises innovantes ainsi qu’une offre de formation sur site et un lien avec les universités et les instituts de formation. MASC IR a été créé en 2007 avec la vocation d'être un pôle d'in novation basé sur la R&D au Maroc. Les principaux objectifs qui lui ont été assignés furent : la réalisation de la recherche appliquée et le développement des applications technolo giques orientées marché ; la génération de propriété intellectuelle et industrielle, ainsi que des publications pour augmenter sa crédibilité et enfin la promotion du développement des ressources humaines et des compétences de standard interna tional. Moins de 10 ans après sa création, le modèle MAScIR, unique en son genre au Maroc a pu relever plusieurs défis et réaliser des résultats très encourageants. La fondation MASC IR rassemble, actuellement, plus de 100 chercheurs, ingénieurs et étudiants doctorants, marocains et étrangers, œuvrant dans des domaines aussi innovants que complémentaires. MAScIR mène des projets qui sont posi tionnés sur des niches technologiques et d'applications avec une forte valeur ajoutée dans les trois domaines de la tech nologie de pointe : les Biotechnologies, La Microélectronique, et les Matériaux et Nanomatériaux. De l’environnement, aux énergies renouvelables, en passant par la santé, la recherche à MAScIR s’adapte aux besoins de la société et de l’industrie. Pour accomplir sa mission, un montant budgétaire de l’ordre de 471 millions DHS a été accordé à cette institution publique à but non lucratif pour la période 2008-2013. Ce soutien finan cier a permis à MAScIR d’investir dans l’acquisition d’équipements, de mettre en place des plateformes de base et des laboratoires de recherche. Quant à la propriété industrielle (PI) des recherches menées, elle est gérée par MAScIR Valor. 75 brevets ont été déposés par MAScIR à ce jour (statistique 2015). En outre, 280 articles scientifiques ont été publiés dans des revues spécialisées par
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MAScIR depuis sa création. Ces réalisations visent à faire de la Fondation un pôle d’excellence et une passerelle pour le trans fert de technologie et de savoir-faire vers le tissu industriel. En juin 2016, MAScIR a signé une convention de collaboration de recherche et développement (R&D) avec la startup Farasha Systems opérant dans les technologies vertes, l’Institut de Re cherche pour le Développement (IRD) de Marseille en France et le Centre National de la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) à Rabat au Maroc. Ce partenariat « MAScIR – Farasha Systems » a pour objectif d’assurer un transfert de technologie et de savoir-faire du centre de recherche vers la startup en ma tière de systèmes embarqués. Ceci permettra à cette dernière de développer son deuxième prototype, qui va améliorer net tement la preuve de concept développée au sein de la startup. MAScIR constitue une plateforme scientifique et technologique qui a pour vocation de doter le pays d’une infrastructure de pointe et de créer une chaîne dynamique liant formation, recherche, développement, innovation, transfert et entreprise aussi bien au niveau national qu’international. En fin, toutes les réalisations de MAScIR témoignent qu'il est un acteur clé de la réussite de l’innovation au Maroc et est un modèle qui devrait être suivi par chaque Université Marocaine.
Distinctions et Prix •MAScIR certifié OHSAS 18001 en 2015 •Prix Meilleur employeur au Maroc 2015 •Prix de l’innovation au SIAM 2015 •Centre d'Excellence Africain en diagnostics des cancers et maladies infectieuses 2015 •Prix de l'innovation en santé de l'ANDI, the African Network for Drugs & Diagnostics Innovation 2015 •Prix national de la compétitivité et partenariat université-en treprise 2015 •Trois médailles d’or au concours international de l’invention iCAN 2016
Trois écosystèmes textile voient le jour
Dans le cadre du Plan d’Accélération industrielle, le secteur du textile vient de se renforcer par trois nouveaux écosystèmes, lancés le jeudi 6 octobre 2016. C’est trois écosystèmes bouclent la boucle et permettent à l’AMITH de réaliser l’un de ses objectifs majeurs soulevés lors de son assemblé le 28 septembre dernier. Par Said zinnid
Avec ces trois nouveaux écosystèmes, le textile dispose désormais de 6 écosystèmes : le Fast Fashion ; la Maille ; le Denim ; celui des Distributeurs industriels de marques nationales ; le Textile de maison et le Textile à usage technique. Le contrat de performance concernant ces trois nouveaux écosystèmes, signés par Moulay Hafid Elalamy, Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, Mohammed Boussaid, Ministre de l’Economie et des Finances, et Karim Tazi, Président de l’Association Marocaine des Industries du Textile et de l’Habillement (AMITH), ont
arrêté trois objectifs de croissance majeurs à l’horizon 2020. Les trois filières structurées citées ci-dessus doivent créer 16.763 emplois ; réaliser un CA additionnel de 8,4 Md Dhs dont 2,75 Md Dhs à l’export. Par ailleurs, selon le ministère de tutelle, « l’organisation de ces trois nouvelles filières du textile en écosystèmes performants permettra de renforcer leurs atouts tout en apportant des réponses concrètes aux défis auxquelles elles sont toujours confrontées, à savoir, notamment, l’amélioration de la compétitivité de l’offre Maroc, le développement de l’amont des filières et de l’innovation pour mieux se positionner sur le marché local et capter sa croissance, le déve
DES INGENIEURS EN OR L’EMSI
loppement d’une offre intégrée au profit des locomotives, la dynamisation de l’investissement dans les activités à forte valeur ajoutée, ainsi que l’intégration des opérateurs informels ». A cette occasion Moulay Hafid Elalamy a affirmé que « les trois nouveaux écosystèmes du textile complètent la vision globale et intégrée développée pour le secteur et lui assurent une croissance plus intense, une compétitivité améliorée et un positionnement plus affirmé tant à l’export, qu’au niveau du marché local ». Il est à rappeler que « depuis le lancement en février 2015 des premiers écosystèmes textiles, une réelle dynamique de l’investissement s’est enclenchée dans le secteur : 36 projets d’investissement d’un montant de 1 milliards 138 millions Dhs et générant 20.673 emplois ont été initiés ».
Des écosystèmes inscrits dans une démarche globale Selon la stratégie de l’AMITH, ces écosystèmes s’inscrivent dans son projet global qui s’articule autour de 5 méga pôles, 6 écosystèmes et la confirmation des spécificités régionales. Les pôles en question, concernent : la formation, l’innovation et l’expertise ; le marché local et TPE ; la promotion et la communication ; la veille, la compétitivité et l’accompagnement des membres de l’AMITH et enfin la bonne gouvernance et les relations institutionnelles et sociales. A propos de ces trois nouveaux écosystèmes, IDM a sollicité M. Mohamed Lahlou, président du directoire de l'ESITH, et il a déclaré ce qui suit : « Tout d’abord, on peut dire que cet accord s’inscrit dans le cadre de la stratégie économique du Maroc mise en œuvre à travers le Plan d’Accélération Industrielle. Les six Ecosystèmes qui constituent le dispositif mis en place pour le secteur dont les trois concrétisés courant octobre 2016 vont permettre de mettre à la disposition des entreprises du secteur et notamment dans les TUT (Textiles à Usage Technique) un cadre incitatif avec une orientation importante vers l’innovation et le développement de produits à forte valeur ajoutée. Ces incitations concernent aussi bien des subventions à l’investissement que dans la mobilisation d’une expertise spécifique pour favoriser une montée en compétences des entreprises de l’Ecosystème TUT. Nous avons besoin d’entreprises locomotives ayant les prédispositions pour un positionnement sur des marchés exigeants en technicité tels que le secteur de l’automobile, les équipements de protection individuels (EPI), les agro textiles, la santé... Le cluster C2TM (Cluster des Textiles Techniques Marocains) aura un rôle prépondérant dans l’accompagnement des entreprises et dans la concrétisation des projets de développement de
produits innovants. Sa mission concerne principalement le montage de projets R&D, la recherche de financement et l’accompagnement de ces projets en mobilisant l’expertise la plus adaptée ». Par ailleurs, avec ses nouveaux écosystèmes d’une part, et les belles performances enregistrés par le secteur à l’export, le tableau semble rose. Or, le textile souffre encore de gangrènes qui plombent le marché local et l’empêche d’enregistrer de belles performances. Parmi ces fléaux : le dumping et la contrebande. Deux grands maux que l’AMITH s’est fixé comme défi d’enrayer, avec le concours de tous les opérateurs concernés, publics ou privés.
LE SECTEUR DU TEXTILE EN CHIFFRES
•165 000 emplois stables
•1 milliard de pièces pro
duites par année
•31,4 Md DH en termes de
CA à l’export en 2015
•1200 entreprises
Karim Tazi, Président de l’AMITH
Monsieur Karim Tazi, un mot sur ces trois écosystèmes dont l’accord vient d’être signé ? Ces écosystèmes viennent compléter les autres écosystèmes qui existent déjà (NDLR : Fast Fashion, Denim et Distributeurs industriels de marques marocaines). Ces trois nouveaux écosystèmes supplémentaires concernent la maile, le tissu d’ameublement et le tissu à usage technique. A cette occasion je tiens à réitérer ce que j’ai l’habitude de dire : pour réussir une ambition ou un projet qui sera une success story, il faut trois éléments. D’abord, les hommes, un facteur fondamental. Puis, des acteurs ambitieux. Enfin des écoles et des instituts de formation de qualité. L’AMITH a une vision claire qu’elle a partagée avec les pouvoirs publics et qu’elle a enrichie avec cette logique des écosystèmes et que tous les acteurs partagent, quelle que soit leur position, en amont ou en aval. Il n’y a plus de conflits d’intérêt. J’ajoute à cela qu’il faut un environnement porteur. Le dispositif du Plan d’Accélération Industrielle, nous permet des initiatives nouvelles, extrêmement dynamiques et ambitieuses. Si nous continuons à travailler (puisqu’il y a encore quelques défis internes à régler), nous pourrons aller vers la réalisation de nos objectifs socioéconomiques. Pourquoi ? Parce qu’il y a plusieurs facteurs qui permettent une conjoncture très favorable. Nous avons la nouvelle confiance qui existe désormais entre les pouvoirs publics et les industriels. Il y aussi le changement de paradigme qu’on avait prédit concernant le fait que la Chine sera moins compétitive et qui s’avère aujourd’hui une réalité. Ajoutez à tout cela les choix faits par le secteur du textile marocain d’aller vers la Fast Fashion qui est un modèle économique qui se développe dans le monde ; etc.
Interviewé par Hicham Rahaoui
Quels sont les défis qui se dressent face au secteur du textile? Il y en a beaucoup. Par exemple, pour créer 100 000 emplois, il faut améliorer tout : la formation, l’expertise apportée aux entreprises, l’innovation, la promotion des investissements, celle des produits et celle du secteur. Il faudra résoudre les problématiques de la concurrence déloyale ; celle du dumping des enseignes low cost qui s’installent au Maroc, qui importent des produits du Bangladesh en bénéficiant de subventions ; attaquer dans ses racines le mal de la contrebande ; etc. Donc, il y a un ensemble de sujets et de défis à relever encore. Toutefois, ce qui est important, c’est cette confiance et cette dynamique dont je vous ai parlées, et non les dispositifs. Si les pouvoirs publics adoptent une réelle politique globale, alors tout est possible.
Lors de la signature de l’Accord, Monsieur Le Ministre Moulay Hafid Elalamy a dit qu’il n’a pas de problème avec l’informel de bouche. Et vous, en avez-vous ? Non pas du tout. Vous savez il s’agit là d’un informel à dimension sociale avec lequel on n’a pas de problème. Par contre, le type d’informel avec lequel on a de véritables conflits, c’est celui de l’importation et la contrebande.
Qu’en est-il de l’intégration de l’informel, alors ? L’intégration de l’informel se fera naturellement, mais il faut faire les choses dans l’ordre. La priorité est d’attaquer la problématique de la contrebande.
Un dernier mot pour les industriels du textile, M. Tazi ? Je leur dirai juste que rien n’est possible sans eux en tant qu'acteurs. Maintenant, il faut se mobiliser. On a mis ensemble un des dispositifs d’appui ; c’est à eux maintenant de venir se servir et consommer ce dispositif.
* Lion de l’Atlas
Maroc Export a pour vocation, la promotion du label Maroc à l’international. Maroc Export est chargé de:
Organiser les participations nationales aux salons sectoriels spécialisés au niveau international et ce pour une meilleure visibilité de l’offre exportable marocaine;
Concevoir des missions d’affaires avec rendez-vous B2B dont l’objectif est de faciliter le démarchage direct des clients étrangers sur les marchés ciblés;
Faciliter l’accès des exportateurs marocains aux marchés de l’Afrique subsaharienne et des pays arabes à travers une stratégie multisectorielle bien définie;
Asseoir des campagnes de communication sectorielles pertinentes avec l’objectif d’assurer un bon positionnement de l’offre exportable marocaine sur les marchés internationaux;
Elaborer des opérations Business to Consumer (B to C) afin de faciliter le référencement des produits marocains auprès des grandes chaines de distribution au niveau international;