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Demain, on le planifie aujourd'hui

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DEMAIN, ON LE PL ANIFIE AUJ OURD'HUI

Depuis que l’Allemagne a initié la marche vers l’industrie connectée; les autres pays industrialisés n’ont pas tardé à répliquer. Ils sont conscients que demain, on le planifie aujourd’hui. D’où le fait que plusieurs pays développés ont imité l’Allemagne en établissant des plans nationaux pour développer les smart factories. Focus sur quelques politiques qui anticipent l’avenir.

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Par S.Z.

La vision de chaque pays concernant l’Industrie 4.0 varie selon son contexte industriel ; des points forts et ses faiblesses. C’est pourquoi, les plans que l’on va énumérer ci-dessous ne se ressemblent dans la mesure où chaque pays a mis l’accent sur des facteurs différents. Toutefois, on constate que les politiques relatives à l’industrie 4.0 de ces pays prennent tous en compte trois paramètres : le développement de l’offre technologique ; la modernisation de l’industrie et l’adaptation des compétences. Concernant le premier facteur, il englobe : l’investissement en recherche publique ; la création de centres de recherche ; la mise en relation des acteurs et enfin la normalisation. Quant à la modernisation de l’Industrie, elle s’attaque à la sensibilisation aux enjeux de l’industrie 4.0 ; au soutien à la robotisation et à l’accompa gnement de la transition numérique. Pour ce qui est de l’adaptation des compétences, elle concerne la réflexion prospective quant aux contenu de formation et aux compétences que doivent avoir les profils 4.0 et enfin, elle met l’accent sur la mise en place de parcours de formation adaptés pour que l’industrie 4.0 dispose des ressources humaines capable de tra vailler en étroite collaboration avec la machine (ici on entend par machine, l’entité à intelligence artificielle ; pas celle facturière).

Allemagne : Industrie 4.0 C’est le nom que porte le plan national allemand pour le développe ment des usines du futur. Son objectif est de développer au sein du tissu industriel allemand des « systèmes de production cyber-physiques» qui reposent sur une modélisation numérique de tous les facteurs qui entre dans le cadre de l’usine 4.0 : processus de production ; échange de don nées, etc. ce plan allemand a comme mission de financer « la recherche dans les domaines de la robotique industrielle, de l’automatisation, de la mise en réseau, etc., avec le souci de garantir l’avance de l’Allemagne dans ces technologies », puis les promouvoir au sein de tout le tissu indus triel allemand. La Corée du Sud : Manufacturing Industry Innovation 3.0 Strategy « Avec sa Manufacturing Industry Innovation 3.0 Strategy, la Corée du Sud vise la montée en gamme de l’ensemble de son industrie, condition né cessaire pour pérenniser la croissance de ce secteur qui représentait près de 29 % du PIB en 2012. Ce plan a pour objectif de dynamiser un secteur dont les principales forces demeurent centrées sur des activités tradition nelles. La notion de la convergence industrielle constitue le cœur du projet coréen et peut être explicitée de deux manières. Elle traduit d’une part l’émergence d’un nouveau tissu industriel qui doit mêler production, digi talisation et TIC afin de proposer des produits à plus fort contenu technologique et davantage de services liés. À d’autres occasions, ce terme doit se comprendre comme la fusion de plusieurs technologies digitales (internet des objets, capteurs, etc.) dans une même entité, qu’il s’agisse d’un pro duit ou d’une chaîne de production. Le souci est ici d’améliorer l’efficacité de la production et de proposer des produits de meilleure qualité ».

Etats-Unis : NNMI La sonnette d’alarme a été sonné en 2011 dans le pays de l’Oncle Sam, dans un rapport rédigé par le President’s Council of Advisors on Science and Tech- nology (PCAST) en 2011. « Dans la foulée de ce rapport, le gou vernement fédéral a acté la création de l’Advanced Manufacturing Partnership qui a lui-même débouché sur la création du National Network for Manufacturing Innovation (NNMI) en 2013 ». « Doté d’un budget d’un milliard de dollars sur huit ans, il ambitionne la création de quinze Insti tutes for Manufacturing Innovation (et vise même un objectif de 45 d’ici 2025) ; neuf aujourd’hui sont référencés sur le site web du NNMI ». Et Le Maroc dans tout ce qui se trame ? Peut-il saisir cette chance historique au vu des points forts dont dispose le pays ? Verra-t-on le Plan d’Accélération Industrielle en Plan d’Accélération 4.0 ? Difficile d’y réponse, mais ce que l’on peut dire, c’est que demain se planifie aujourd’hui. Et aujourd’hui bien des experts mondiaux pensent que le Maroc disposent de points forts qui pourrait lui permettre de voir grand. Pour rappel, les écosystèmes peuvent être d’excellentes « briques pour une bâtir » une industrie 4.0.

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