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Interview avec Taoufiq Boussaid, Président de Bombardier Transport Maroc

« Je pense que les décideurs publics ont parfaitement compris l’intérêt des écosystèmes » Taoufiq Boussaid , Président de Bombardier Transport Maroc Ferroviaire

Où en est la présence de Bombardier au Maroc actuellement ? Bombardier est une entreprise avec deux activités indus trielles principales : l’Aerospace et le Transport. Pour l’Aerospace, lors de cette journée, Monsieur Abdelkrim Marfouk a fait une intervention pour expliquer l’ambition de Bombardier à ce niveau en terme d’investissement. Pour le Maroc, nous y sommes depuis 2011. D’abord à travers un contrat de rénovation des trains ZM pour le compte de l’ONCF. Nous sommes également le 2e fournisseur des systèmes de signalisation sur la ligne de grande vitesse TGV.

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Quel est l’objectif de cette rencontre que vous avez or ganisée avec les fournisseurs ? Notre objectif est double. Comme l’intitulé de cette ren contre l’indique (NDRL: La Journée des Fournisseurs de Bomabardier) , c’est d’abord une journée fournisseurs. La finalité est donc de montrer à nos partenaires, aux déci deurs et au public marocain, ce que Bombardier Transport veut faire au Maroc ; qu’elle est notre vision ; nos ambi tions ; etc. Comme on ne veut pas être un simple acteur qui va fabriquer des trains à l’étranger et les ramener au Maroc, on a besoin de nous appuyer sur nos fournisseurs. C’est là, le premier volet d’une stratégie d’implantation. Le deuxième volet est tout aussi important: c’est celui des ressources humaines et de la formation.

Est-ce que le Maroc aujourd’hui est assez prêt pour vous accompagner dans le cluster que vous souhaitez créer ? Je pense qu’au-delà d’être prêt, le Maroc possède tous les atouts. Déjà il existe une démarche très volontariste des autorités. Je pense que les décideurs publics ont parfaite ment compris l’intérêt des écosystèmes et, en fait, c’est nous, qui quelque part, nous nous adossons aux autorités en mettant en avant nos compétences et nos avantages. Nous sommes un leader mondial dans le ferroviaire. Ce secteur est un secteur du futur. Nous pensons qu’il est le seul moyen de résoudre le problème de mobilité. C’est pourquoi, en collaboration avec les autorités du pays, nous avons toutes les cartes à jouer pour le développe ment de cet écosystème.

Est-ce qu’on peut avoir plus de détails sur le cluster que vous allez créer ? La création d’un écosystème, comme je l’ai expliqué lors de mon intervention à l’occasion de cette journée Four nisseurs, et chaque fois qu’on l’a fait dans un pays étranger, il y avait un catalyseur. Ce catalyseur c’est la commande locale. Cette commande locale permet de justifier l’investissement ; le recrutement, la formation… Or, les marchés locaux ne permettent pas d’assurer une activité sur le long terme. Toutefois, et en raison de la position du Maroc ; de sa proximité avec l’Afrique subsaharienne ; de la stratégie marocaine relative à ses régions et de la proxi mité avec l’Europe, nous pouvons avoir une vision sur le très long terme. On ne fait pas un investissement sur un ou dans ans. Dans notre activité, si on ouvre un site de 40 000 m 2 , l’investissement a besoin de 15 à 20 ans pour être rentable.

Un dernier mot pour les lecteurs du magazine Industrie du Maroc ? Je leur dis tout simplement, qu’ Maroc de façon générale, comme dans bien d’autres pays, il y a une méconnais sance du secteur ferroviaire, alors qu’il est passionnant. Beaucoup de choses s’y passent. C’est un secteur incon tournable pour la résolution du problème de la mobilité. J’invite donc tous les jeunes qui veulent s’y investir et ceux qui aimeraient savoir ce qui s’y passe, de nous approcher chez Bombardier Transport pour leur expliquer ce qu’on fait, comment on le fait, etc.

UNION INTERNATIONALE DES ARCHITECTES

CONSEIL NATIONAL DE L’ORDRE DES ARCHITECTES

Architecture et Changements Climatiques

Dîner de Gala 20H30 - Dar Soukkar

Conférence Internationale Le 07 Novembre 2016 Palais des Congrès - Marrakech

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M. Mohammed AZMI, PD G d’Univers Acier Maroc

« Certes, nos réalisations sont importantes, mais nos ambitions sont encore plus grandes »

C’est en s’immergeant dans le monde du commerce dès son jeune âge, aux côtés de son père, que Mohamed AZMI, président d’Univers Acier a forgé son ambition de devenir un industriel. En 2002, il créa LONGOFER, qui quelques années plus tard, fusionne avec le turc DEMSITRAN. Univers Acier est née. Interview avec un homme qui a dédié toute sa vie professionnelle à la métallurgie-sidérurgie.

La partie marocaine se focal ise sur l a vision stratégique et sur l a ges- tion du business ( marché natio nal, ba nques , admi nis - tratio n… ) ta ndis que le parte - naire turc ap- porte so n so utie n irr épro - chab le sur le plan tech nique et sur la pros pec tio n à l’inter natio nal.

D’abord une question classique : qui est Monsieur Mohammed AZMI ? Mon père était commerçant dans le domaine de la métallurgie. J’ai été amené à l’assister dans son commerce dès mon jeune âge. Ma volonté étant grande, j’ai toujours ambitionné de devenir indus triel. C’est ainsi que je suis parvenu à créer ma première société en 1986, à savoir LONGOFER. Au fil des ans et avec l’aide de Dieu, j’ai pu créer plu sieurs sociétés opérant toutes dans le domaine de la métallurgie-sidérurgie et ce, généralement, en partenariat avec des sociétés étrangères de renom.

Fondée en 2002, UNIVERS ACIER nait d’un joint-venture de deux grands opérateurs dans le domaine de l’acier : le marocain LONGOFER et le turc DEMIRSAN. 14 ans après, Univers Acier est leader dans son domaine. Quel est le secret de cette réussite ? Le secret réside dans notre « projet d’entreprise» commun et notre complémentarité dans le tra vail. La partie marocaine se focalise sur la vision stratégique et sur la gestion du business (mar ché national, banques, administration…) tandis que le partenaire turc apporte son soutien irré prochable sur le plan technique et sur la prospection à l’international. Certes, nos réalisations sont importantes, mais nos ambitions sont en core plus grandes.

Quel bilan faites-vous de ces 14 années d’acti vité ? Alors que nous avons commencé en 2002 par un seul laminoir, nous sommes parvenus au jourd’hui à avoir un complexe sidérurgique intégré qui vient de fêter son sixième anniversaire. Ce complexe se compose de : 1- Une aciérie à deux fours permettant de fabri quer la matière première qu’elle importait auparavant, à savoir la billette : la capacité annuelle de production des 2 fours avoisine les 900 000 tonnes. 2- Un deuxième laminoir pour compléter sa gamme de produits finis : production de rond à

béton en couronnes et de fil machine pour divers tréfilages ; ce qui porte la capacité totale de pro duction à près de 600 000 tonnes de produits finis par an. Ce complexe qui génère 800 emplois directs et 5000 emplois indirects permet à la société Uni vers Acier de se positionner aujourd’hui parmi les leaders du secteur de la métallurgie-sidérurgie au Maroc.

Quelles sont les grandes orientations futures pour le développement d’Univers Acier au niveau de l’implantation dans les pays subsahariens, sa chant que la Coopération Sud-Sud est une stratégie royale, illustrée par les visites de Sa Majesté Mohammed VI et les accords de partenariat qui s’en suivent ? Nos ambitions, comme je vous le disais, sont grandes. Au moins 20 pays ont fait l’objet d’études approfondies de notre part. Nous avons tous les atouts pour réussir l’exportation de nos produits (Rond à béton, fil machine et même la billette) sur ces pays. D’ailleurs notre société Univers Acier a déjà réussi quelques opérations dans ce sens, à l’instar de sa consœur LONGOFER qui est habituée à l’export sur les pays d’Afrique depuis plusieurs années.

La COP 22 étant l’événement majeur de ces der nières semaines. Sachant que le Slogan d’Univers Acier est « Tous pour construire un monde meilleur », quelles mesures avez-vous prises dans le cadre de l’écologie ? Tout d’abord, pour lutter contre la pollution de l’air, Univers Acier a mis en place une installation d’équipements high-tech pour le traitement des fu mées. Ensuite, elle s’est équipée d’une station de traitement et de recyclage des eaux. Aujourd’hui, nous sommes en train d’étudier les différentes possibilités d’une production propre avec un maxi mum d’économie énergétique. Aussi, consacronsnous un budget considérable pour la protection de l’environnement et l’optimisation de la consomma tion d’énergie, à quel niveau que ce soit.

Le secteur de la sidérurgie est l’un des plus gros consommateurs d’énergie. Peut-on savoir com ment l’Association des Sidérurgistes du Maroc, dont vous êtes le vice-président, compte-elle aider le Maroc à tenir ses engagements en pol luant moins ? Avez-vous anticipé en établissant une stratégie dans ce sens ? L’Association des Sidérurgistes du Maroc (ASM) dispose d’un contrat programme avec l’Etat dans le cadre de la politique des « Ecosystèmes », ce lui-ci contient un certain nombre d’engagements que L’ASM suit scrupuleusement pour générali ser l’utilisation des énergies renouvelables (éoliennes, par exemple).Nous sommes sur la bonne voie.

Le secteur industriel mondial est en train de connaitre une véritable révolution, qu’on dé nomme communément « Industrie 4.0 » ou Industrie du futur ou smart factory. Quel regard portez-vous sur cette révolution ? C’est l’avenir mais il faut s’y préparer intelligem ment. La prise de conscience existe ; il faut un partenariat Public/Privé pour que cela réussisse.

Une dernière question, la relève familiale estelle assurée ? Tout comme je l’ai fait avec mon père, mon fils Brahim est venu m’épauler depuis 2013. Après avoir réussi des études supérieures poussées et suivi des formations conséquentes dans notre domaine d’activité tout particulièrement, Il m’accompagne dans l’administration des socié tés existantes ( LONGOFER, Univers Acier…) et m’assiste dans le choix des projets stratégiques et des nouvelles créations d’entreprises que nous avons lancées depuis quelque temps et qui com mencent à se concrétiser avec succès.

Nos ambitions, comm e j e vous l e disais, sont grandes. Au moins 20 pays ont fait l’obj et d’études approfondies de notre part. No us avons to us les ato uts pour r éussir l’ex por tatio n de nos pro duits sur ces pays .

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