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L’Afrique affronte seule la question de l’adaptation
Les fameux 100 milliards de dollars dont on parle depuis le Sommet de Copenhague ne profitent pas aux pays africains, mais plutôt aux pays pollueurs comme la Chine ; l’Inde ; etc. Ainsi, bien que le montant paraisse énorme, l’Afrique n’en aura que des miettes. Eclairage.
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Par S. Z.
Concernant ce Fond Vert, il est ainsi ironique de dire que c’est un Fond qui « a pour objectif de réaliser le transfert de fonds des pays les plus avancés à desti nation des pays les plus vulnérables afin de mettre en place des projets pour combattre les effets des change ments climatiques ». De l’aumône venant des pays qui polluent le continent. On pille ses terres et on jette des miettes à ses gouvernements pour qu’ils affrontent des problèmes aussi lourds que le développement durables ; l’accès aux énergies renouvelables ; etc. Des problématiques qui pour en venir à bout, ce ne sont pas juste 100 milliards qu’il faut, mais bien plus.
Comment faire pour résoudre la question de l’adaptation ? Commençons d’abord par savoir ce que signifie ce terme. L’adaptation est définie dans le Troisième Rapport d’évalua tion du GIEC comme l’« ajustement des systèmes naturels ou humains en réponse à des stimuli climatiques ou à leurs effets, afin d’atténuer les effets néfastes ou d’exploiter des opportunités bénéfiques ».
Quelles sont les actions pour y parvenir ? Diverses actions permettent de réduire les impacts négatifs ou d’améliorer la capacité d’adaptation. D’abord, anticiper et limiter les dégâts éventuels par intervention au préalable sur les facteurs qui vont déterminer l’ampleur des dégâts (par exemple l’urbanisation des zones à risques). Pour cette action il faut des billets verts, beaucoup de billets verts. Deuxièmement, il faut organiser des moyens de remise en
état rapide après avoir subi les impacts liés au changement climatique (par exemple en rétablissant rapidement la dis tribution électrique après un événement extrême). Là aussi l’Afrique a besoin de billets verts. A la différence près que ce n’est pas pour rétablir la distribution électrique, mais pour l’établir. Troisièmement, l’adaptation consiste à faire évoluer les modes de vie pour éviter les risques (par exemple en ré duisant et/ou en rationalisant sa consommation d’eau). Là aussi il faut des billets verts, non pas pour rationnaliser la consommation d’eau, mais pour en trouver d’abord. La logique qui veut que les pays pollueurs compensent ceux qui en subissent les impacts n’est pas du tout respectée. Au lieu de la grande part des fonds aux pays qui doivent ré soudre la question de l’adaptation comme les pays africains et les îles péninsulaires Ceci dit, en tant qu’Africains, nous gardons espoir pour que nos problèmes deviennent des leviers de réussite. Conver tir un problème en opportunité, c’est là tout le travail qui attend les pays africains dans l’après COP22 qui sortira avec tes textes permettant l’entrée en vigueur de l’Accord de Pa ris. Dans ce registre, nous rappellerons ce qu’avait dit Seyni Nafo, le représentant du Groupe africain lors de la COP21 : « Pour l’Afrique il ne s’agit pas de décarbonner son économie à l’instar de la Chine ou de l’Inde, mais plutôt de profiter de la dynamique de la diplomatie du climat et celle de la finance climat pour accélérer son développement via l’accès aux énergies renouvelables propres et intégrer le CC dans la planification de son agriculture et de ses infrastructures ».