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Ka rim Cheikh, Présiden t du Groupemen t des ind ustries ma rocain es aérona utiques et spatial es GI MAS
nous dépasserons les objectifs fixés car la croissance sera portée fortement par la croissance organique et par les nouveaux investisseurs. Concernant les emplois, la croissance n’est pas linéaire, et nous devons accueillir davantage d’investisseurs et surtout accompagner les besoins en formation sur de nouveaux métiers non encore couverts.
Karim Cheikh, Président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMA S) « En matière de formation, nous avons récemment signé un partenariat avec l’OFPPT qui permettra de créer une forte synergie entre l’IMA et L’ISMALA. » I DM : Dans quel contexte évolue le secteur aéronautique marocain actuellement? Karim Cheikh : Le secteur aéronautique marocain continue sa croissance pour atteindre 20% au cours de la dernière année. Cette progression s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, une conjoncture internationale favorable dans le marché aéronautique ou les carnets de commandes ne cessent de se remplir et la demande moyen long-terme en nombre d’avions dans le monde reste importante.Les grands constructeurs aéronautiques exigent de leurs fournisseurs une meilleure compétitivité par une réduction des coûts et une augmentation des cadences de production. Ainsi, le Maroc se présente comme une solution Best-Cost compétitive avec une vision long-terme. En effet, les taux horaires marocains sont correctement positionnés avec le même niveau de qualité et de délais que nos partenaires européens. De plus, les infrastructures en place, la formation adaptée, l’accompagnement de l’Etat, font que le Maroc est la base idéale pour l’implantation des acteurs de l’aéronautique. Le secteur aéronautique marocain évolue aussi dans un contexte de continuité. À travers les mesures du Plan d’accélération Industrielle, le Maroc vise à atteindre des objectifs encore plus élevés, notamment, au niveau de la formation, de la supply chain et des aspects règlementaires. Certains des objectifs ont même été revus à la hausse. Nous citerons par exemple le taux d’intégration local dont l’objectif est passé à 42% au lieu de 35%. IDM : Le secteur aéronautique marocain vise à franchir la barre de 26 milliards de dirhams de chiffre d’affaires et créer 23.000 nouveaux emplois en 2020. Est-ce que vous pensez que cet objectif est atteignable? Karim Cheikh : Le chiffre d’affaires est atteignable par le prévisionnel des entreprises à horizon 5 ans, est IDM : Quelles sont les mesures mises en place par le GIMAS (en termes de formation, de financement..) pour concrétiser cette ambition? Karim Cheikh : Les mesures sont élaborées spécifiquement pour chacun des écosystèmes : Assemblage, EWIS – Electric WiringInterconnectedSystems, MRO – Maintenance RepairOverhaul et Ingénierie, et s’articulent sur les 4 chantiers transverses : Formation, Supply Chain, Facilitation et Communication. Les mesures se croisent pour répondre à des besoins spécifiques en infrastructures, formation, financement et évolution réglementaire, etc. La formation est un levier fondamental du secteur aéronautique. À ce niveau, la création de l’IMA, l’institut des métiers de l’aéronautique en 2011 a permis d’accroître l’attractivité du Maroc auprès des investisseurs. Le GIMAS continuera sur cette lancée. En effet, nous avons récemment signé un partenariat avec l’OFPPT qui permettra de créer une forte synergie entre l’IMA et L’ISMALA (Institut spécialisé des métiers de l’aéronautique et la logistique aéroportuaire. L’objectif est d’assurer une complémentarité entre les 2 instituts et de couvrir des besoins plus spécifiques notamment, en MRO, écosystème à très fort potentiel. IDM : Quelle est la feuille de route du GIMAS pour l’année 2019 ? Karim Cheikh : Le Gimas continuera, plus que jamais, à accompagner ses membres au quotidien et à œuvrer sur les chantiers du PAI avec le Ministère de l’Industrie. L’année 2019 sera axée, entre autres actions, sur le développement de la Supply Chain, de la formation avec une accélération dans la formation MRO, le Middle Management et l’ingénierie. Concernant la Supply Chain, en partenariat avec Maroc PME, nous entamons un chantier structurant qui amènera la performance industrielle dans nos entreprises, structurées en grappe avec les donneurs d’ordre, à des niveaux d’excellence encore plus avancés, à l’instar de ce qui se fait en Europe.
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Ingénierie
Trop d’information tue l’information, c’est bien connu et c’est un précepte impératif dont il faut tenir compte lorsqu’il s’agit de se créer des tableaux de bord destinés à prendre des décisions. Quelles données choisir, comment les collecter de manière qualitative ? On en revient au même problème que celui de la qualité de la presse : quel prix à la qualité de l’information? Quelles sources, expertises et expériences permettent de donner les meilleurs indicateurs? Quel prix est-on prêt à y mettre pour être certains de gagner en qualité et du coup en efficacité? La Business Intelligence (informatique décisionnelle) est désormais un outil incontournable dans toutes les entreprises marocaines, quels que soient leurs tailles ou leurs secteurs. Cela dit, la mise en place de la BI n’est pas sans complexités. Ce projet transformateur pour l’entreprise demande une attention particulière et une gestion de projet bien ficelée pour éviter des erreurs coûteuses en temps et en argent. Le Consultant Business Intelligence (BI), ou informatique décisionnelle en français, est l’informatique destinée aux décideurs et dirigeants d’entreprise. Le consultant en business intelligence a ainsi pour rôle de fournir aux décideurs des indicateurs pertinents pour les aider à piloter leurs activités. Le consultant en business intelligence est métier stratégique, en raison de la nécessité d’être en veille permanente, ainsi que des enjeux concurrentiels très forts.
Missions principales Les entreprises, aujourd’hui, évoluent dans un contexte de surinformation où la désinformation peut coûter cher à la vie et la pérennité des sociétés. Le consultant en business intelligence est ce spécialiste qui a en charge de gérer cette abondance d’information, en mettant en place un système de tableaux de bords synthétiques, adaptés à chaque décideur. Les missions du consultant en business intelligence consistent à : -Analyser les besoins fonctionnels -Localiser les données de production -Extraire les données d’un entrepôt de
données (Datawarehouse) et traiter les informations pour produire des rapports lisibles pour les décideurs : reporting divers génériques ou spécifiques par type de public, fonction, départements, métier… -Déterminer les spécificités techniques -Intervenir dans toutes les phases du cycle de vie des projets décisionnels: analyse des besoins, architecture, modélisation, développement applicatif et formation. -Participer à la modélisation d’un Datawarehouse -Réaliser, maintenir et tester en autonomie les développements de couche sémantique ou reporting. -Administrer une plateforme de diffusion -Accompagner le client dans la réalisation du projet. -Compétences techniques Le consultant en business intelligence doit, par ailleurs, posséder une double compétence, technique et fonctionnelle. -Une connaissance du métier des différents interlocuteurs, -Maîtrise de la récupération des informations dans différents systèmes informatiques hétérogènes et la restitution d’information aux utilisateurs en paramétrant différents outils spécialisés. -Savoir gérer les phases de conduite de changement, pour faire accepter aux utilisateurs ces nouveaux systèmes et tableaux de bords. -Une connaissance des outils de base de données de Microsoft (SQL Server, Reporting Services, Analysis Services). -Une maîtrise certains autres outils décisionnels (Business Objects, Coqnos, Hypérion, SAS). -Une connaissance pointue des systèmes de gestion de base de données (SGDB) -Le consultant en business intelligence doit, d’autre part, être à l’aise avec l’environnement graphique Windows.
Qualités personnelles De nombreuses qualités doivent venir compléter et mettre en valeur des aptitudes techniques avérée (Polyvalence, Rigueur, Esprit de synthèse, Capacités d’analyse, Autonomie, Maîtrise de l’anglais très souhaitée, Qualités relationnelles, Capacités de vulgarisation, Goût pour les nouvelles technologies).
Big Data Architect : Expert des infrastructures informatiques permettant le stockage la manipulation et la restitution des « mégadonnées », il conçoit et administre des data centers, en hybride ou dans le coud sur des plateformes comme Amazon web services ou Micro-soft Azure. Il travaille en amont dans la chaine de traitement de la donnée et est le pilier de tout projet Big Data.
Data Scientist : Au cœur des projets Dta, il s’appuie sur ses compétances techniques et scientifiques avancées contextualisées par des connaissances métier indisponsables. Ilélabore des algorithmes complexes utilise des outils mathématiques statistiques et du marché (SAP, Python, etc) par extraire, analyser et transformer des données (massives ou non) rn info, en information pour répondre à un besoin métier.
Data Consultant : Interagissant avec les divers acteurs de la chaine des projets Data du Big Data, Architect au CDO, il aide les entreprises à définir et à implémenter leur startégies Data, sa connaissance générale des outils du marché, sa créativité et sa compréhension des enjeux métier lui permettent de leur proposer des solutions innovantes.
Data Protection Officer : Nouvel interlocuteur de la CNIl, le délégué à la protection des données a pour mission d’assister le responsable du traitement des données afin de veiller au respect du règlement général sur la protection des données (RGPD).Il doit recueillir les informations visant à connaitre les opérations de traitement et apprécier leur conformité au cadre légal informer, conseiller et émettre des recomandations à chaque étape du processus de collecte et d’analyse des données. Il n’est pas obligatoirement un employé du responsable du traitement.
Chief Data Officer : Manager de haut niveau expérimenté rattaché à la Direction générale, il est
responsable de toute la gouvernance des données et de leur valorisations, il est le garant des données, de leur agrégation et de leur exploitation pour réondre aux enjeux décisionnels de l’entreprise.
BIG DATA ENG INEER : De concert avec le Big Data Architect, il conçoit, construit et assure la maintenance des architectures de données massives. Avec de bonnes connaissances sur les environnements Big Data (Cloudera, Hortonworks, etc.) et sur les langages de manipulation des données Python, Java, Scala, etc.), ce programmeur implémente les algorithmes du Data Scientist et travaille sur des modèles de données complexes (bases de données NoSQL, orientées graphes, etc.) et sur des volumétries importantes.
Data Analyst Plutôt en fin de chaîne des projets Data et avec l’appui du Data Scientist sur les dimensions technico-scientifiques, il se concentre sur l’exploration et l’exploitation des données métier, Coding Skills dont il extrait des KPI pertinents. Il peut ainsi vulgariser et restituer les résultats aux décideurs, notamment avec des Data Visualisations.
DATAVIZ EXPERT C’est un expert de la mise en valeur graphique des données : il permet aux décideurs et managers d’avoir une vue claire et synthétique de l’information, en l’organisant et en la hiérarchisant. Pouvant s’appuyer sur des techniques de « storytelling », il raconte une histoire à partir des indicateurs et KPI identifiés par le Data Analyst et élaborera ses « DataViz » avec des outils comme Tableau Software, PowerBI, QlikView, Spotfire ou enocre D3.js.
CYBER SECURITY EXPERT Ses connaissances approfondies des référentiels de sécurité, réglementations, produits et systèmes lui permettent de traiter toutes les problématiques relatives à la sûreté et à la fiabilité des données. Il traque les points faibles du système d’information (SI) et assure l’interface avec les diverses parties prenantes (responsables métier, utilisateurs du SI, instances de régulation, prestataires, etc.).
CH IEF TECHNO LOG Y OFFICER Manager de haut niveau expérimenté rattaché à la Direction Générale, il est en charge des outils et des solutions technologiques innovantes, dont il est l’instigateur au sein de l’entreprise. Il pilote leur conception, leur mise en œuvre et les fait évoluer.