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IN DUSTRI E DU MAROC MAGAZIN E

Rentrant d’emblée dans le vif du sujet, le ministre a commencé son discours par donner un chiffre: «Le Maroc a investi 14 milliards de DHS, soit 0,8% du PIB marocain, et dont 73% le sont par le secteur public. Le Maroc est classé 3e pour ce qui est de la recherche et développement , donc on peut dire que cela est satisfaisant ou presque.» Ce qui d’après lui est encore loin de la moyenne mondiale en la matière. Moulay Hafid Elalamy a tout de même nuancé son propos en estimant la moyenne mondiale en la matière et qui est de 2,3%, du PIB selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ce qui équivaut à presque trois fois ce que le royaume investi dans la recherche et donc le ministre a parlé d’une «marge de progression importante» pour le Maroc. Continuant son discours, le ministre a évoqué avec fierté l’exemple d’organismes marocaines qui brillent en matière de R&D à l’instar de MASCIR: « En 2007, il y a eu la création de MASCIR, un centre de recherche extrêmement important dans notre pays. MASCIR regroupe 120 chercheurs, 178 brevets de recherche enregistrés et plus de 500 articles publié. » Et de continuer : «J’étais agréablement surpris en visitant MASCIR de découvrir que nos chercheurs font de la recherche y compris pour de grands industriels mondiaux , par exemple le japonais SUMITOMO. Connaissant SUMITOMO du côté industriel automobile, c’est une fierté personnelle que je partage avec vous à chaque fois.» Le ministre a poursuivi son discours par des illustrations de réalisations de L’État INTERVENTION DE MOULAY HAFID ELALAMY, MINISTRE DE L’INDUSTRIE MAROCAINE, AUTOUR DE L’INNOVATION ET LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ORIENTÉES MARCHÉ PENDANT LA 3 ÈME ÉDITION DES MATINÉES DE L’INDUSTRIE ORGANISÉE PAR INDUSTRIE DU MAROC MAGAZINE

pour accompagner le déploiement de la recherche au Maroc et a donné l’exemple des cités d’innovation : «Nous avons créé des cités d’innovations qui sont au nombre de 5 à ce jour : Marrakech, Fès, Rabat, Settat et Agadir . Ces cités d’innovation permettent à l’innovation d’émerger de la TPE jusqu’aux plus grandes entreprises. » En outre, Moulay Hafid Elalamy a relevé les efforts consentis par le ministère en matière de soutien financier accordé aux centres techniques et industriels appelés « CTI », mais également en ce qui est de la promotion de clusters sectoriels de l’innovation qui sont 11 à être opérationnels aujourd’hui. Dans son élan, le ministre n’a pas manqué de lancer un appel au secteur privé pour prendre part au processus d’accélération du développement de ce secteur :« 2Comme je vous l’ai expliqué, l’État investit presque les ¾ dans la

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recherche et développement dans notre pays et ce n’est pas tenable à long terme. Donc nous attendons à ce que le secteur privé s’y intéresse davantage parce que la compétition mondiale est et sera de plus en plus forte et effroyable. Et seules des industries avec une forte innovation pourrons survivre dans le futur. » Par ailleurs, le ministre a insisté sur l’importance de la formation comme un élément fondamentale pour le développement du secteur de la recherche et de l’innovation. Pour lui, il faudrait aller vers des modèles de formation alternée qui permettrait de bien connaitre l’évolution du terrain. Il a déclaré à ce sujet : «Nous n’en faisons pas assez puisque ce sont des programmes quasi-inexistants au Maroc en termes de formation. A titre d’exemple, les Allemands l’ont intégré fortement et la France est en train de revenir à cette démarche. Nous devons

aussi former nos ressources humaines à l’intérêt de l’innovation et de la recherche et développement.» Le ministre a également recommandé d’être pratique en sachant exactement quels sont les besoins et à partir de là mettre en place des formations qui y correspondent : «Au niveau du ministère et dans le cadre du plan d’accélération industrielle nous avons recensé par fédérations et par entreprises les besoins en formation sur les 5 prochaines années», a indiqué le ministre. Le ministre a terminé son allocution par une note positive : «Il faut que l’on soit optimistes, vigilants , ouverts et intégrés à cette mondialisation que nous appelons tous de nos vœux. En tout cas, bravo pour ce qui est accompli en termes d’innovation au Maroc. Nous sommes très fiers de ce que nos opérateurs font et nous restons attentifs à ce qui se passe dans le monde.»

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