Pulsations

L’infographie
L’eczéma atopique

Juillet-Septembre2024

Mieux-vivre L’alimentation anti-inflammatoire
DOSSIER Activité physique Aussi sur ordonnance
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L’eczéma atopique
Juillet-Septembre2024
Mieux-vivre L’alimentation anti-inflammatoire
DOSSIER Activité physique Aussi sur ordonnance
ADRIANA KAREMBEU est mannequin, présentatrice et égérie de plusieurs marques. Elle a fait quelques incursions dans le cinéma (Trois petites filles, Astérix aux Jeux Olympiques). À la télévision, elle a participé à des émissions comme présentatrice (Tops Models, Les pouvoirs extraordinaires du corps humain) ou candidate (Danse avec les stars, Pékin Express) et a joué dans la série Plus belle la vie sur France 3. Adriana Karembeu met sa notoriété au service des autres, elle est une fidèle ambassadrice de la Croix-Rouge.
Nouvelle application : « AudioRehab+ »
Rencontre
Pre Alexandra Calmy, directrice du Centre de recherche clinique
Fin du tablier en plomb
Octobre - Décembre 2020
Juillet - Septembre 2024
Garantir la sécurité des médicaments
Vrai-faux
Reportage
Un week-end sportif
Pourquoi faut-il boire de l’eau ?
L’alimentation anti-inflammatoire
Nicolas Durand : savoir sortir de sa zone de confort
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Pour en savoir plus
IMPRESSUM Editeur Alain Kolly, Hôpitaux universitaires de Genève, Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, CH-1211 Genève 14, www.hug.ch Réalisation Bertrand Kiefer, Michael Balavoine, Planète Santé / Médecine et Hygiène, www.planetesante.ch Responsable de publication Frédérique Tissandier Rédactrice en chef Suzy Soumaille Edition Joanna Szymanski, Giuseppe Costa Maquette et mise en page Jennifer Freuler, Bogsch & Bacco Publicité Michaela Kirschner, pub@medhyg.ch Abonnements Version électronique : gratuit, www.hug.ch/pulsationsmagazine. Version papier : gratuit, Tél. 022 702 93 11, www.pulsations.swiss Fiche technique Tirage :39 000 exemplaires, 4 fois par an. Référence 441696, ISSN 2813-5385 — La reproduction totale ou partielle des articles contenus dans Pulsations est autorisée, libre de droits, avec mention obligatoire de la source. Crédits couverture: Gettyimages, Adobe Stock Crédits sommaire : Gettyimages, François Wavre | Lundi 13, Fred Merz | Lundi 13
Accueil rapide et dédié aux personnes de 75 ans et plus
Une équipe médicale et soignante spécialement formée pour prendre soin des personnes âgées
Pour les urgences non vitales et non chirurgicales
Ouvert 7 jours sur 7 de 8h à 19h
Hôpital des Trois-Chêne
Chemin du Pont-Bochet 3, 1226 Thônex
Accueil d’urgence : 022 305 60 60
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Protection contre les maladies cardiovasculaires, certains cancers, le diabète, l’hypertension et d’autres affections chroniques : en mode préventif, les pouvoirs de l’activité physique sur la santé de tous et toutes sont connus depuis longtemps. C’est moins le cas dans un cadre thérapeutique.
L’exercice, sous diverses formes, s’invite pourtant toujours plus à l’hôpital, pendant la maladie et lors du rétablissement. De nombreuses spécialités médicales profitent de ses bienfaits – en individuel ou en groupe –, comme la cardiologie, la neurologie, l’oncologie, la pneumologie, la néphrologie et même la psychiatrie.
Suzy Soumaille
Rédactrice en chef
En raison de ses effets positifs, validés par de multiples études, l’activité physique a droit désormais à son ordonnance au même titre qu’un
médicament (lire le dossier en pages 14 à 21). Utilisée le plus souvent en association avec les autres approches, elle est devenue un traitement à part entière.
La physiothérapie est, par exemple, prescrite pour ralentir les symptômes et l’évolution de la maladie de Parkinson. De son côté, la valorisation du mouvement, par le biais d’un programme personnalisé, diminue les effets secondaires des traitements contre le cancer et le risque de récidive. Et les bénéfices psychologiques ne sont pas en reste ! Outre ses vertus antidépressives, l’activité physique booste la confiance en soi et renforce l’autonomie en remobilisant un corps souffrant ou perçu comme morcelé.
Signe tangible de la place grandissante du mouvement dans la prise en charge des patients et patientes, les HUG ont ouvert en juin, sur le site de Beau-Séjour, le tout nouveau Centre d’activité physique adaptée, accessible avant, pendant et après les traitements.
Pour améliorer le bien-être des patientes et patients, mais aussi pour valoriser la prise des repas, un nouveau métier a été créé aux HUG : celui d’agent ou agente hôtelière. Une innovation qui porte des fruits inattendus.
Au commencement de l’hôpital, il y avait les soins. Changer un pansement, prendre la tension, administrer un traitement… Autant de gestes professionnels et indispensables réalisés chaque jour par le personnel soignant. En quelques décennies, les métiers du soin se sont diversifiés, sont devenus plus techniques et plus spécialisés. En parallèle, des tâches liées uniquement au confort et au bien-être des personnes hospitalisées, comme s’assurer
de leur satisfaction ou leur servir les repas, cherchaient encore leurs spécialistes.
Un manque désormais comblé par la création d’un nouveau métier au sein des HUG, celui d’agent ou agente hôtelière. « L’idée est d’améliorer la prise en charge hôtelière des patientes et patients, ce qui participe à lutter contre les problèmes de dénutrition, tout en permettant au personnel soignant de se replacer au cœur de son métier. Il y a maintenant des personnes dont la priorité est le confort des personnes hospitalisées, avec des tâches comme prendre la commande des repas, proposer des collations, entretenir l’environnement de la chambre, etc. », explique Julia Raë, responsable du secteur hôtelier et cheffe de projet.
Du côté du plateau, il y a donc désormais le personnel hôtelier. Du côté du lit, les équipes soignantes peuvent se concentrer sur les actes de soin. Une répartition des tâches et une distinction entre deux métiers qui commencent par une différence vestimentaire : les agentes et agents portent les seules tenues grises dans un océan de blouses blanches, les rendant particulièrement visibles et identifiables.
Au sein des équipes, les deux métiers semblent avoir déjà trouvé un rythme commun et une complémentarité, comme l’explique Rodolphe Gaignard, responsable d’équipe de soins : « Nous ne pouvons plus rien faire les uns sans les autres. C’est très riche de pouvoir intégrer les agentes et agents dans nos réflexions, parce que leur regard n’est pas le même que celui du personnel soignant. C’est de l’intelligence collective, et nous sommes toutes et tous liés par la notion de service. »
Des bénéfices inattendus
Des bénéfices inattendus
Avec un déploiement progressif depuis octobre 2022, les effets de cette nouveauté n’ont pas tardé à se voir. Du côté des patientes et patients, les retours sont particulièrement positifs. Grâce aux agentes et agents, les passages en chambre dans la journée sont plus nombreux. Les nouvelles blouses grises sont aux petits soins pour les malades, qui pourraient presque se croire à l’hôtel.
« Leur présence m’a donné l’impression d’être en vacances », raconte Jean-Claude, 75 ans, hospitalisé pendant quelques jours en décembre 2023.
Avec un déploiement progressif depuis octobre 2022, les effets de cette nouveauté n’ont pas tardé à se voir. Du côté des patientes et patients, les retours sont particulièrement positifs. Grâce aux agentes et agents, les passages en chambre dans la journée sont plus nombreux. Les nouvelles blouses grises sont aux petits soins pour les malades, qui pourraient presque se croire à l’hôtel. « Leur présence m’a donné l’impression d’être en vacances », raconte Jean-Claude, 75 ans, hospitalisé pendant quelques jours en décembre 2023.
Répondant à l’objectif initial, le taux de prises de commandes de repas est passé de 30 à 80%, ce qui signifie que les patientes et patients reçoivent plus souvent un repas qui leur plaît et, en conséquence, mangent plus volontiers. Mais il y a également des bénéfices « surprise », comme autant d’heureuses retombées du projet. « Le taux d’insatisfaction concernant la nourriture a diminué de 8%, alors que les repas n’ont pas changé », se réjouit Julia Raë. Une nouvelle présence hôtelière aux HUG qui semble finalement contribuer d’une certaine façon à la mission première de l’hôpital : soigner.
Répondant à l’objectif initial, le taux de prises de commandes de repas est passé de 30 à 80%, ce qui signifie que les personnes reçoivent plus souvent un repas qui leur plaît et, en conséquence, mangent plus volontiers. Mais il y a également des bénéfices « surprise », comme autant d’heureuses retombées du projet. « Le taux d’insatisfaction concernant la nourriture a diminué de 8%, alors que les repas n’ont pas changé », se réjouit Julia Raë. Une nouvelle présence hôtelière aux HUG qui contribue d’une autre façon à la mission première de l’hôpital : soigner.
Témoignage
Témoignage
ISABELLE, agente hôtelière
ISABELLE, agente hôtelière
« Mon travail, c’est de leur apporter du positif dans la journée »
« Mon travail, c’est de leur apporter du positif dans la journée »
« J’ai passé trente ans dans les soins et j’ai choisi de devenir agente hôtelière parce que ce qui me tient à cœur, c’est la relation humaine. Dans ma nouvelle fonction, je ne suis là que pour le confort et le bien-être des personnes hospitalisées. Mon travail, c’est de leur apporter du positif dans la journée. Je passe dans les chambres une fois par heure.
J’amène les plateaux-repas, je débarrasse, je propose des cafés, je remplace un fruit par un yogourt. Les moments privilégiés sont ceux de la prise de commande et du goûter, qui est très attendu. J’ai le temps de m’asseoir et de discuter un peu. Les retours que je reçois sont très positifs. Il ne faut pas oublier que ce sont des personnes malades, si je peux rendre leur séjour à l’hôpital agréable, c’est la moindre des choses. »
« J’ai passé trente ans dans les soins et j’ai choisi de devenir agente hôtelière parce que ce qui me tient à cœur, c’est la relation humaine. Dans ma nouvelle fonction, je ne suis là que pour le confort et le bien-être des personnes hospitalisées. Mon travail, c’est de leur apporter du positif dans la journée. Je passe dans les chambres une fois par heure. J’amène les plateaux-repas, je débarrasse, je propose des cafés, je remplace un fruit par un yogourt. Les moments privilégiés sont ceux de la prise de commande et du goûter, qui est très attendu. J’ai le temps de m’asseoir et de discuter un peu. Les retours que je reçois sont très positifs. Il ne faut pas oublier que ce sont des personnes malades, si je peux rendre leur séjour à l’hôpital agréable, c’est la moindre des choses. »
Étroitement liée à l'hygiène de vie, la stéatose hépatique affecte le foie en silence. Potentiellement grave, elle est réversible si elle est détectée et prise en charge à un stade précoce.
Son nom est compliqué et peu connu, mais elle est très fréquente. La stéatose hépatique liée au syndrome métabolique (lire ci-contre), aussi appelée « maladie du foie gras » ou « maladie du soda », est une pathologie en apparence bénigne. Il n’en est rien : décelée à un stade tardif, elle peut évoluer en cirrhose ou en cancer du foie. Or, entre 20 et 25% de la population suisse adulte serait touchée par cette maladie, évoluant de la stéatose simple à la fibrose du foie, souvent sans le savoir. Une prévalence très importante qui en fait une bombe à retardement et rend sa détection précoce essentielle. Un fait majeur puisque, prise en charge suffisamment tôt, la maladie peut être réversible.
Le problème, c'est qu’elle est silencieuse, sans symptômes ou presque. « Le foie est
comme un ami très gentil qui ne dit rien jusqu’à ce qu’il soit très malade », explique le Dr Nicolas Goossens, médecin adjoint agrégé au Service de gastro-entérologie et hépatologie. Heureusement, les facteurs de risque, bien connus (surpoids, diabète, consommation excessive d’alcool, alimentation trop grasse ou trop sucrée), permettent de mettre en place des stratégies de prévention ciblées. Quant au dépistage, il repose sur deux tests indolores et rapides : une échographie du foie et un fibroscan qui mesure la rigidité (ou dureté) de l’organe grâce à des ondes de vibration.
Dépistage aux HUG
Si la stéatose hépatique est aussi appelée « maladie du foie gras », c’est parce qu’elle est bel et bien causée par l’accumulation de gras au niveau des cellules du foie. « La majorité des facteurs de risque re-
lèvent de l’hygiène de vie. Ce sont donc des facteurs dits “modifiables”, mais sur lesquels il est toutefois difficile d’agir, car ils vont de pair avec notre mode de vie occidental », constate le Dr Goossens.
Tout ne repose donc pas sur l’individu, mais il peut néanmoins agir sur le cours de la maladie en commençant par s’assurer, avec son médecin, de son dépistage le plus tôt possible.
En février dernier, les personnes concernées par les facteurs de risque les plus courants (le diabète et le surpoids) ont été invitées à s’inscrire en ligne pour un dépistage aux HUG. « Nous avions 50 places à disposition, mais nous avons dû refuser du monde. Cet intérêt nous a surpris, mais il démontre qu’il commence à y avoir une prise de conscience sur les liens entre diabète, surpoids et maladie du foie », raconte l’expert. Sur les 46 personnes finalement dépistées, 74% présentaient au moins une stéatose hépatique et 6,5% avaient déjà une fibrose, qui est une inflammation et une lésion du foie, l’une des premières complications de la maladie.
Des conséquences sur la vie de tous les jours
Une fois que la stéatose hépatique est détectée, la prise en charge implique principalement une perte de poids, qui passe par un changement d’alimentation, la pratique d’une activité physique et une diminution de la consommation d’alcool. Valérie, 46 ans, est suivie aux HUG depuis 2015 pour une stéatose qui a rapidement évolué en fibrose, puis en cirrhose. Elle ressent au quotidien l’impact de la maladie et du changement de style de vie qui l’accompagne. « Il faut réapprendre à manger. Mon foie ne peut pas se permettre la même chose que celui de la plupart des gens. Le plus handicapant, c’est la fatigue : il y a des périodes où je n’ai plus assez d’énergie pour ma famille. J’ai dû baisser mon taux d'activité et réduire ma vie sociale. J’aimerais beaucoup qu’il existe des groupes de parole pour les personnes touchées par cette maladie. »
Qu’est-ce
Le syndrome métabolique réunit plusieurs maladies ou troubles touchant le métabolisme des graisses et des sucres : l’obésité (en particulier l’accumulation de graisse abdominale), le diabète de type 2, l'hypertension artérielle, l’hyperglycémie (excès de sucre dans le sang) et l’hypercholestérolémie (excès de cholestérol).
Cumulées, elles constituent un facteur de risque pour d’autres maladies, telles que la stéatose hépatique ou les maladies cardiovasculaires.
JuilletSeptembre 2024
L’Hôpital de Bellerive dispose désormais de quatre lits pour soigner, sur le long terme, ces patients et patientes aux besoins particuliers. Sans oublier leurs proches qui peuvent bénéficier d’un soutien.
Après un accident de la route, par exemple, certaines victimes souffrent de graves lésions cérébrales. Elles se retrouvent alors dans un état de veille minimal ou végétatif. Ces personnes nécessitent des soins et une surveillance 24 heures sur 24, malheureusement souvent à vie.
Pour accueillir ces patients et patientes gravement cérébrolésées dans les meilleures conditions possibles, l’Hôpital de Bellerive a inauguré, en mars dernier, une nouvelle unité dotée de quatre lits. « Par le passé, il
n’y avait pas de structure adéquate pour ces personnes. Elles sont, pour la plupart, jeunes et ont besoin de soins techniques et de personnel spécifiquement formé », explique le Dr Christian Thomas, médecin adjoint au Service de médecine interne et réadaptation de l’Hôpital de Bellerive. Et le Dr Mauro Oliveira Pinto Silva, médecin adjoint au Service de réadaptation et gériatrie à l’Hôpital de Bellerive, de préciser : « Ces personnes restent longtemps à l’hôpital en attente d’un placement définitif éventuellement dans un EMS ou à domicile, lorsque c’est possible. Désormais, elles sont accueillies dans des chambres spacieuses et adaptées techniquement à leurs besoins. En outre, celles-ci sont personnalisables par la famille. Un ou une proche peut aussi y dormir confortablement. »
Équipement spécifique
Les personnes hébergées dans cette unité sont nourries par sonde et ont souvent subi une trachéotomie. Elles ne peuvent ainsi ni se mouvoir ni s’exprimer. Leur chambre dispose donc d’un équipement adapté. « Par exemple, leur lit peut être placé à la verticale. Mettre le ou la patiente dans cette position est très important pour éviter les calculs rénaux, les infections pulmonaires, améliorer le retour veineux, entre autres. Tout est ergonomique pour les personnes concernées et le personnel soignant », explique Isabelle Pegatoquet Dufournet, infirmière responsable d'équipe de soins.
Véritable projet de soins
Plusieurs corps de métier sont appelés à intervenir auprès de cette patientèle particulière : neuropsychologues, ergothérapeutes ou encore logopédistes. L’unité dispose aussi d’une baignoire thérapeutique pour soulager les douleurs et de dispositifs permettant une stimulation visuelle et auditive. « Nous avons un véritable projet de soins pour assurer le meilleur confort possible à ces personnes et à leurs proches », poursuit le Dr Oliveira Pinto Silva. Un avis partagé par son collègue, le Dr Thomas : « La famille est toujours en souffrance, même si l’accident est survenu des mois ou des années plus tôt. Cette unité leur apporte un soutien psychologique. Les proches peuvent aussi participer à des
séances de groupe avec d’autres familles qui sont dans la même situation. » Et Isabelle Pegatoquet Dufournet de conclure : « C’est un grand défi émotionnel que de soigner des personnes avec lesquelles il n’est pas possible d’avoir de véritables interactions. Les familles nous font confiance et elles nous aident à mieux comprendre leur proche. Cela donne du sens à ce que nous faisons. »
Ce nouveau dispositif d’accueil des personnes cérébrolésées a été rendu possible grâce à un double financement. Les 80% du budget proviennent de la Fondation privée des HUG, les 20% restants d’un fonds privé découlant de l’histoire personnelle du donateur.
« J’ai l’impression de me rendre chez mon frère, plutôt qu’à l’hôpital »
Miriam passe beaucoup de temps à l’Hôpital de Bellerive. Son frère aîné y a été admis il y a quatre ans après un long parcours entre différents services hospitaliers et des centres de rééducation. « Il a eu un grave accident en 2017. Il reconnaît les visages de ses proches, il interagit avec nous par ses sourires, mais il ne parle pas et est alimenté par sonde. » Admis en mars dans la nouvelle unité, l’aîné d’une fratrie de six enfants bénéficie d’une chambre spacieuse et décorée par sa famille. « Désormais, lorsque je lui rends visite, j’ai l’impression d’aller chez lui et non à l’hôpital. Le fait d’avoir personnalisé la chambre lui a fait du bien à lui autant qu’à nous. Comme elle est plus spacieuse, nous sommes tous plus à l’aise », conclut Miriam.
Les appareillages auditifs sont des aides précieuses. Sans entraînement préalable, les informations sonores perçues ne sont toutefois pas aussi précises que pour une personne entendante. L’application AudioRehab+ propose des exercices auditifs à pratiquer à la maison.
«Entendre avec un implant cochléaire, c’est comme jouer du piano avec des gants de boxe », résume Angélica Pérez-Fornos, ingénieure responsable du Centre universitaire romand d’implants cochléaires (CURIC) des HUG. Un implant cochléaire est un dispositif médical qui permet aux personnes présentant une surdité sévère à profonde d’entendre et d’accéder à la compréhension du langage. Mais une fois que l’aide auditive est posée – cela vaut également pour les prothèses externes –, l’audition ne ressemble pas à celle d’une personne entendante. Une période d’adaptation est donc nécessaire et un accompagnement logopédique est recommandé, ainsi que des exercices à réaliser à la maison.
Plus facile à dire qu’à faire. Les séances de logopédie ne sont pas forcément accessibles pour tout le monde et suivre un programme d'exercices de manière autonome peut être ardu. Sans accompagnement, de nombreuses personnes se retrouvent seules confrontées à des problèmes d'adaptation. « Les premières étapes d’un appareillage auditif peuvent être difficiles à traverser et certaines personnes peuvent se décourager. L’appareillage finit parfois dans un tiroir, alors qu’une réhabilitation pourrait les aider », explique Maëlys le Magadou, assistante de recherche et cheffe de projet au CURIC.
Comprendre et reprendre confiance
C’est là qu’intervient la nouvelle application AudioRehab+, innovation du CURIC, disponible depuis mars dernier et financée par la Fondation privée des HUG. À utiliser idéalement en complément d’un suivi avec un ou une logopédiste, l’application est téléchargeable gratuitement sur smartphone ou sur tablette. Connectée directement aux aides auditives, AudioRehab+ donne accès à des parcours ludiques d’exercices sonores. « Si l’application ne redonne pas l’audition, elle entraîne des capacités qu’il est possible de récupérer avec un appareillage. Le but est de mieux comprendre la parole et, surtout, de redonner confiance à la personne appareillée », précise Maëlys le Magadou.
Prioriser la qualité de vie
L’autre objectif important de cette approche est l’amélioration de la qualité de vie. Lorsqu’une perte auditive survient, les interactions sociales et au travail en sont souvent très affectées. Chez les personnes âgées, cela peut également constituer un facteur accélérant le déclin cognitif. « Avec un entraînement auditif, il est possible de retrouver une vie sociale, d’avoir une conversation avec une autre personne, de poursuivre son activité professionnelle. Pour obtenir les meilleurs résultats possibles avec l’appareillage, il est conseillé de mettre toutes les chances de son côté », relève Angélica Pérez-Fornos.
Témoignage
JAMIL, porteur d’implants cochléaires
« Tout le monde avait la même voix de robot »
« Je suis atteint de surdité profonde depuis tout petit et implanté dans les deux oreilles depuis que j’ai 18 et 24 ans. Aujourd’hui, mon audition me permet de vivre pleinement dans le monde des personnes entendantes. Je peux percevoir par exemple les cris d’oiseaux, même s’il me reste des limitations comme le fait de ne pas comprendre les chuchotements. Mais directement après la pose des implants, mon cerveau était incapable de distinguer les sons. Une sirène d’ambulance faisait le même bruit qu’un marteau-piqueur et tout le monde avait la même voix de robot. L’application AudioRehab+ donne accès au même type d’exercices que ceux que j’effectuais avec mon logopédiste. Dans mon cas, elle n'aurait pas pu remplacer complètement un suivi personnalisé et professionnel, mais elle permet de travailler son audition chez soi, à tout moment, ce qui est d’une très grande utilité. »
Nommée en novembre dernier au poste de directrice du Centre de recherche clinique (CRC) des HUG, la Pre Alexandra Calmy travaille activement à la mise en avant de cette discipline multidisciplinaire essentielle à la construction du savoir.
Pulsations Quelle place occupe la recherche clinique dans votre parcours professionnel ?
Pre Alexandra Calmy La recherche s’est invitée très tôt dans mon métier de médecin. J’ai toujours été convaincue de son importance dans mes domaines d’expertise que sont le VIH et les maladies infectieuses (lire ci-contre). Ainsi, lors des premiers projets d’accès aux traitements antirétroviraux au Cameroun, en collaboration avec Médecins sans frontières, nous avons pu améliorer l’accès au traitement grâce à la publication des résultats d’une étude que nous avions menée sur l’efficacité de médicaments génériques. Seule la démonstration d’une efficacité de ces traitements par la recherche clinique a rendu cela possible.
La recherche joue donc un double rôle, sur le plan médical, mais également politique ?
En effet. Selon moi, la décision de conduire une recherche, puis l’usage des résultats
qui en est fait, offrent un plaidoyer destiné aux communautés médicale, scientifique, citoyenne et politique pour, par exemple, améliorer la qualité des soins ou en modifier certains modèles. Plurielle et multidisciplinaire, la recherche, au-delà de faire avancer la science, doit permettre de construire du savoir. Ce savoir est d’ailleurs dynamique et évolutif, comme l’a confirmé l’« époque Covid ».
Vous vous référez régulièrement au Covid-19 en parlant de recherche… Pourquoi ?
Car cette période a été un moment clé pour la recherche. Le Covid-19 l’a mise sur le devant de la scène. Par de nombreux aspects, il l’a rendue visible, mais aussi largement questionnée, à raison. En 2020, il a fallu répondre en seulement quelques mois à une crise sanitaire majeure. Des réponses très rapides étaient attendues, autant sur le plan des traitements que de la prévention.
Quels sont les différents rôles du Centre de recherche clinique (CRC) ?
Il cherche à promouvoir et à accompagner le développement et la réalisation de projets de recherche cliniques et translationnels, en soutenant activement les investigatrices et investigateurs. Le centre a aussi un rôle académique et s’investit activement dans l’enseignement. Le CRC s’occupe de plus de 400 projets et conduit des audits pour
valider leur qualité. Il propose également des consultations personnalisées.
Quelles sont vos principales ambitions en tant que directrice du CRC ?
L’une de mes priorités est de rendre la recherche attractive. Cette dernière ne doit pas être enfermée dans une tour d’ivoire. La recherche, multidisciplinaire par nature, implique la participation de nombreuses personnes : médecins, infirmiers et infirmières, pharmaciens et pharmaciennes, biostatisticiens et biostatisticiennes, épidémiologistes, et bien sûr les participantes et participants. Elle doit bénéficier à tous et toutes et améliorer la qualité des soins. Ces objectifs figurent dans la « Vision 20+5 » des HUG, qui contient un programme dédié à la recherche et à l’innovation, auquel j’adhère totalement. La recherche doit être inclusive, miser sur la diversité et les collaborations externes, mais également s’inscrire pleinement dans nos pratiques médicales quotidiennes.
La Pre Alexandra Calmy exerce une activité clinique en tant que responsable de l’Unité VIH (Service des maladies infectieuses), en parallèle de ses fonctions de vice-doyenne en charge de la recherche clinique et de directrice du Centre de recherche clinique. Elle s’est, dès le début de ses études de médecine, engagée dans la prise en charge et la prévention du VIH, domaine dans lequel la recherche demeure très active. La Pre Calmy a collaboré avec Médecins sans frontières et l’Organisation mondiale de la santé afin que les avancées scientifiques profitent au plus grand nombre. Infectiologue de formation, elle est aussi fortement impliquée dans les recherches portant sur les traitements antiviraux contre le Covid-19 ou la variole du singe.
Si c’était un médicament… il serait à la fois anti-inflammatoire, antidouleur, antihypertenseur, antidiabétique, mais également parade aux effets secondaires de divers traitements, remarquable pour doper le moral et la confiance en soi, ou encore facteur clé du rétablissement après un incident cardiaque ou un accident vasculaire cérébral. Derrière ces exploits ? L’activité physique, sous toutes ses formes ou presque. Rien d’étonnant donc à ce qu’elle s’invite de plus en plus à l’hôpital, sur les ordonnances comme dans des programmes spécifiques et même dans le tout nouveau Centre d’activité physique.
A« Lors de la pratique d’une activité physique, l’ensemble de l’organisme est concerné. »
Dr Philippe TSCHOLL
près un infarctus du myocarde, à l’approche d’une intervention chirurgicale pour suturer un ménisque usé comme dans les jours suivant l’opération, pendant les traitements visant à traiter un cancer ou bien encore à l’annonce d’un diabète : aucune situation ou presque n’échappe à la recommandation de faire de l’activité physique une alliée du rétablissement et de la qualité de vie. « De nombreuses études ont validé ses bienfaits, notamment pour les personnes ayant subi un infarctus du myocarde ou souffrant d’insuffisance cardiaque. Ainsi, des travaux portant sur des programmes de réadaptation de trois mois par exemple ont montré une augmentation de la capacité physique de 15 à 20%, une amélioration des symptômes comme l’essoufflement et les troubles de l’humeur (anxiété notamment), et une diminution du risque de récidive d’infarctus », explique le Dr Philippe MEYER, médecin adjoint agrégé au Service de cardiologie.
Prouesses physiologiques
de l’organisme est concerné, qu’il s’agisse des systèmes hormonal, métabolique, psychologique, immunitaire ou encore musculosquelettique », rappelle le Dr Philippe TSCHOLL, médecin adjoint au Service de chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil moteur.
Des bénéfices concrets qui s’expliquent par la multitude de processus physiologiques s’activant lorsque le corps se met en mouvement et dont chaque cellule tire profit. Et pour cause, « lors de la pratique d’une activité physique, l’ensemble
Dans le détail de ces prouesses physiologiques s’illustrent plusieurs phénomènes clés, aussi subtiles que spectaculaires sous l’œil d’un microscope. Parmi eux : l’amélioration de la fonction endothéliale – autrement dit le renforcement des cellules tapissant l’intérieur des vaisseaux sanguins –, une diminution des états inflammatoires nuisant à l’organisme, la libération hormonale d’endorphines aux vertus notamment apaisantes et antidouleur, ou encore la production d’hormones de croissance spécifiques réduisant le risque de résistance à l’insuline présent en cas de diabète. Et ce n’est pas tout, puisque ces phénomènes induisent euxmêmes en cascade d’autres effets positifs aboutissant notamment à une diminution de l’hypertension artérielle, une élévation du « bon » cholestérol (HDL), une baisse du « mauvais » cholestérol (LDL) et des triglycérides, et une stimulation des cellules musculaires, osseuses et nerveuses.
« De nombreuses études ont validé les bienfaits de l’activité physique. »
Dr Philippe MEYER
Chaque mouvement compte
Autant de vertus qui font de l’activité physique un puissant levier de prévention face à de nombreuses maladies cardiaques, pulmonaires, rénales ou osseuses, à l’obésité, au diabète ou encore au cancer, tout en constituant également une force de traitement en soi. Mais comment s’y prendre ? Si l’Organisation mondiale de la santé préconise un minimum hebdomadaire de 150 minutes d’activité physique à intensité modérée (marche, vélo, etc.) ou de 75 minutes à intensité soutenue (footing, basket, etc.), le tout associé à deux séances hebdomadaires de renforcement musculaire*, il est aussi reconnu aujourd’hui que chaque mouvement compte.
« Au-delà des innombrables bienfaits de l’activité physique, tout l’enjeu est de lutter contre la sédentarité qui sévit dans nos sociétés actuelles et qui s’accroît souvent lorsque la maladie survient et engendre douleurs et perte de motivation. L’activité physique n’en est pourtant que plus importante encore, avec un maître mot : l’adaptation », souligne le Dr Meyer. Et le Dr Tscholl d’ajouter : « Bien sûr, certaines contre-indications existent, comme pratiquer une activité physique en cas de syndrome grippal ou de fièvre. Mais le plus souvent, une multitude d’exercices restent possibles pour garder le corps actif, même lorsqu’une personne est alitée après une intervention chirurgicale ou éprouvée par la maladie. L’important est qu’elle soit rassurée et guidée pour intégrer en toute sécurité l’activité physique à son rétablissement. »
prendre conscience et à faire en sorte que le corps ne soit plus une victime du mal-être présent, mais une ressource pour aller mieux. Cela passe notamment par des exercices de respiration, de relaxation, puis de mise en mouvement. »
Corps ressource
Un constat partagé par Sandra SACHETTO, référente pour la filière des psychomotriciens et psychomotriciennes, qui intervient au sein du Service de psychiatrie : « De nombreuses maladies psychiques se répercutent sur le corps, par des douleurs, des crispations, des tensions. Une partie de notre travail est d’aider les personnes à en
Aux HUG, l’activité physique prend donc une place grandissante, autant dans les consultations que via des programmes adaptés et sur mesure, pendant les traitements comme après. Parmi les nombreux modules existants, dont certains se déroulent désormais dans le nouveau Centre d’activité physique (CAP) (lire page 18) : le programme de réadaptation cardiovasculaire (l’un des précurseurs, né il y a plus de vingt ans), les programmes « 4F » pour les personnes souffrant de troubles psychiques (lire en page 21), « Santé et mouvement » pour les enfants en surpoids, « ProMiDos » en cas de pathologie du dos, « Diafit » pour les personnes diabétiques, « Arteriofit » pour l’insuffisance artérielle ou encore « Eureca » (Ensemble unis pour une réadaptation cardiaque) pour la réadaptation cardiovasculaire au long cours.
* www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/physical-activity
L'OMS préconise un minimum de 150 minutes d’activité physique à intensité modérée ou 75 minutes à intensité soutenue par semaine.
ANTONIETTA, 63 ans
« J’ai pu reprendre confiance en moi et en mon cœur »
« C’est après la pose d’un stent que j’ai intégré le programme de réadaptation cardiovasculaire des HUG. Ce que j’y ai trouvé ? Une équipe géniale – ultraprofessionnelle, à l’écoute, bienveillante et pleine d’humour –, grâce à laquelle j’ai pu reprendre confiance en moi et en mon cœur. Moi qui ai toujours été sportive, j’ai été très déstabilisée par la faiblesse que j’ai ressentie au niveau de mon cœur lors d’une randonnée. Sans la pose de ce stent, j’aurais sans doute fait une crise cardiaque. Ce que je n’avais pas prévu, c’est la peur que cela a généré en moi. Après l’intervention, je n’osais plus bouger, encore moins refaire une randonnée ou courir. Grâce à ce programme de six semaines mêlant activités physiques et colloques sur divers sujets, j’ai appris à m’écouter, à doser les efforts et ainsi à prendre soin de moi et de mon cœur. Depuis, tout va bien, j’ai repris mes ascensions du Salève ! »
Destiné aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson, suivies ou non aux HUG, le programme de physiothérapie adapté est né d’une étude pilote menée dans les années 2000 par les HUG. Le constat, sans appel : « Une activité physique régulière ralentit les effets de la maladie et prolonge de près de dix ans la qualité de vie, surtout si elle est initiée dès les premiers symptômes. Dans le détail, des bénéfices peuvent être observés sur de nombreux aspects impactés par la maladie, comme l’amplitude et la coordination des mouvements, la souplesse des articulations, l’équilibre, le souffle et par conséquent l’élocution et la déglutition. Ces bienfaits améliorent le quotidien, mais également la confiance en soi et le degré d’autonomie », détaille Emmanuel GUYEN, physiothérapeute responsable au sein du Service de neurorééducation. Concernant le programme lui-même, place à la gymnastique, au yoga, au tai-chi, aux exercices en piscine, à la danse ou encore à la boxe. « La diversité des séances permet de stimuler un maximum d’aptitudes », poursuit le physiothérapeute. À noter que le programme est soumis à des critères en lien avec l’autonomie résiduelle, comme la capacité de marcher quelques mètres sans moyen auxiliaire et de réaliser les exercices proposés. Et Emmanuel Guyen de souligner l’intérêt du travail en groupe : « La maladie de Parkinson tend à isoler socialement, or nous constatons que les personnes qui participent au programme osent de nouveau échanger avec les autres, sortir de chez elles, recevoir du monde à leur domicile. Tout cela aussi contribue à améliorer leur qualité de vie. »
En pratique Sessions de neuf semaines reposant sur deux séances d’activité physique hebdomadaires, en groupe.
Plus d'informations www.hug.ch/neurologie/maladie-parkinson
Financé par la Fondation privée des HUG et le soutien d’un mécène, le tout nouveau CAP a ouvert ses portes en juin sur le site de Beau-Séjour. Tour d’horizon d’un lieu dédié à l’activité physique adaptée avant, pendant ou après les traitements, avec celui qui l’a pensé depuis ses prémices, Philippe Sigaud, infir mier et chef de projet au Service de cardiologie.
Pulsations En quoi consiste le CAP ?
Philippe Sigaud Il regroupe tous les programmes d’activité physique ambulatoire.
La partie extérieure du complexe sportif a été réalisée sur les 630 m2 situés au-dessus de la piscine de Beau-Séjour. Son pendant intérieur comprend notamment un nouvel espace de 150 m2 et les 530 m2 de salles de gym et de fitness qui nécessitaient des travaux. Les machines ont été remplacées, celles dont nous disposons désormais permettent des activités de grande précision et sur mesure.
À qui s’adresse le CAP ? Il accueille les personnes participant aux programmes en cardiologie, pneumologie et oncologie. Plusieurs nouveaux projets sont en cours, notamment avec le Service de néphrologie. Au sein du CAP s’organisent à la fois des sessions de groupe durant les traitements ou au long cours, comme Eureca (Ensemble unis pour une réadaptation cardiaque). Pour promouvoir le maintien de l'activité physique, nous organisons chaque année des défis sportifs, à la fois strictement encadrés médicalement et placés sous le signe de la convivialité. Place cette année, du 5 au 13 septembre, au projet « Les HUG sur les traces de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB)® », pour réaliser le tour du Mont-Blanc.
« Quelles que soient les circonstances, bouger aide à vivre mieux. »
Dr Philippe SIGAUD
Qu’est-ce qui vous a motivé à penser un tel centre sportif au sein des HUG ?
L’envie d’optimiser ce qui existait déjà et d’aller plus loin encore, tant l’activité physique est essentielle dans le cadre du rétablissement et de la vie en général. L’esprit du CAP est de la rendre la plus accessible et personnalisée possible pour motiver à l’intégrer durablement dans son quotidien. Derrière cela, l’idée est simple, mais essentielle : quelles que soient les circonstances, bouger aide à vivre mieux.
Penser « activité physique et impose soudain un quotidien dicté par les soins la démarche n’est pas toujours facile et pourtant…
« De plus en plus d’études montr face aux symptômes de la maladie et aux effets secondaires des traitements, comme les nausées ou la perte d’autonomie liée à
essentiel, il y a l’activité physique poursuit l’expert. D’où la valorisation du mouvement en consultation, comme au travers du programme de réhabilitation oncologique proposé aux personnes suivies aux HUG, qui a bénéficié du soutien de la Fondation privée des HUG. Après une première consultation, un programme personnalisé est élaboré, privilégiant par exemple le renforcement musculaire sur des machines ou l’endurance par le biais de marche en extérieur.
« Tout l’enjeu est que les personnes se sentent mieux sur le moment, mais également qu’elles intègrent l’activité physique dans leur vie, y compris pour limiter le risque de récidive jeu notamment : son effet stimulant sur le système immunitaire et sur la façon dont il peut défier la maladie. « La recherche avance, mais tout porte à croire que l’activité physique pourrait un jour devenir une des composantes du traitement du cancer », ajoute l’expert.
En pratique
Sessions de trois mois reposant, chaque semaine, sur deux séances d’activité physique adaptée (en intérieur ou en extérieur ; en groupe) et une table ronde autour de thématiques diverses.
Plus d'informations
www.hug.ch/departement-doncologie/programmerehabilitation-oncologique
de traverser pour un cancer du sein et mon moral n’était pas au beau fixe, mais ce programme a changé ma vie. De semaine en semaine, je voyais des progrès sur mon souffle, mon équilibre, mon endurance, ma confiance en moi… et même sur les effets secondaires des traitements (j’étais encore sous hormonothérapie), comme les nausées, les douleurs et la fatigue. J’ai eu l’impression de naître une seconde fois. Au-delà des activités, j’ai été conquise par l’ambiance si motivante du groupe et l’équipe de physiothérapeutes, que j’ai trouvée douce, à l’écoute et d’une bienveillance extraordinaire. »
Son nom : Xavier Martin. Sa profession : « Maître de sport adapté » ou « Maître d’éducation physique adaptée ». Sa mission : intervenir sur la base d’une prescription médicale pour concevoir des séances d’activité physique adaptée à des patients et patientes des HUG. « Nous sommes plusieurs à exercer cette profession aux HUG. Pour ma part, je travaille dans la nouvelle salle de fitness de la Maison de l'enfance et de l'adolescence auprès du jeune public recevant des soins en ambulatoire ou dans le cadre d’une hospitalisation. Les séances peuvent être individuelles ou en groupe et concerner des jeunes souffrant autant de problèmes physiques (handicap, maladies chroniques, surpoids, etc.) que psychologiques. Le point commun à toutes les séances est d’adapter les exercices proposés aux besoins et aux possibilités de chacun et chacune dans un esprit ludique. L’objectif n’est pas la performance, mais de renforcer la confiance en soi et le bienêtre en remobilisant le corps », explique Xavier Martin. Pour ce faire, place aux machines, aux jeux de ballon et à la créativité ! « Parties de volley avec d’énormes ballons tout légers, séances “catapultes” avec l’aide d’élastiques spécifiques ou yoga adapté aux ados : tout est possible pour remettre le corps en mouvement », résume l’expert.
JEAN, 75 ans
« Un mélange de bien-être général et de satisfaction »
« Ce que j’ai préféré dans le programme de réhabilitation oncologique ? Marcher en extérieur avec d’autres patients et patientes. Au-delà de l’activité physique en elle-même, ces sorties en groupe offrent l’opportunité d’échanger autour de la maladie, mais aussi sur d’autres sujets qui permettent de se changer les idées, cela est vraiment précieux. Mais je n’en ai pas moins apprécié les séances en intérieur et ai été frappé par la qualité exceptionnelle de l’encadrement. J’ai même adopté plusieurs exercices que je pratique désormais chaque jour ou presque à la maison. Je suis aujourd’hui en rémission du cancer du poumon pour lequel je reste suivi aux HUG, mais je m’apprête à refaire une session de ce programme. Je me réjouis de ressentir à nouveau ce mélange si agréable de bien-être général et de satisfaction qui suit chaque séance d’activité physique. »
Mue par l’ambition de faciliter l’activité physique chez les enfants suivis aux HUG dans le cadre d’hospitalisation, de maladie chronique ou d’une situation de handicap, une équipe dirigée par la Dre Marine CACIOPPO, cheffe de clinique à l'Unité de neuropédiatrie, œuvre au développement d’une nouvelle spécialité médicale, la neuroréhabilitation pédiatrique. « Son objectif est de rendre l’activité physique accessible à chaque enfant, en tenant compte de ses besoins et de ses difficultés. Les projets s’élaborent ensuite avec les familles en fonction des souhaits de l’enfant, grâce à un réseau incluant médecins, physiothérapeutes, ergothérapeutes, maîtres ou maîtresses d’activité physique adaptée, mais également, en dehors de HUG, avec des orthoprothésistes, clubs de sports ou associations », explique Florence Klimczak, ergothérapeute et coordinatrice neuroréhabilitation pédiatrique. Une impulsion nouvelle est ainsi donnée pour favoriser le mouvement au quotidien, comme par le biais d’événements ponctuels. « C’est ainsi que s’est déroulé un atelier de danse, le 3 décembre dernier à la Maison de l'enfance et de l'adolescence (MEA), avec l’association dansehabile, l’École de pédagogie spécialisée de la Roseraie et la Fondation Clair-Bois. Cela a été un pur moment de joie et de partage pour les jeunes, leurs proches et leurs équipes soignantes », raconte l’ergothérapeute. Avant de souligner : « L’activité physique est infiniment précieuse pour les enfants malades ou en situation de handicap. Au-delà des bienfaits sur leur santé, elle leur permet de sortir de leur statut de “patient” ou “patiente” et de leur insuffler une énergie importante pour leur évolution et leur vie d’enfant. »
GettyImages, Louis Brisset/HUG
Le Programme 4F est né dans une salle de consultation des HUG, suite à la réaction d’une patiente délivrée de ses bouffées délirantes grâce à un traitement antipsychotique, mais bien décidée à l’arrêter en raison des dix kilos qu’il lui avait fait prendre. « Sa colère m’a fait beaucoup réfléchir, notamment à ce qui est une évidence : il n’est pas possible de soigner les troubles mentaux sans penser au corps et à la qualité de vie. Et la prise de poids associée à certains traitements n’est pas le seul problème. La maladie mentale elle-même a une répercussion sur le corps, au travers notamment d’une baisse d’énergie et d’une fatigabilité qui peuvent être intenses et globales, mais aussi en raison de l’hygiène de vie. En effet, les personnes concernées ont tendance à être moins actives, à moins bien se nourrir et à consommer davantage de tabac ou d’alcool », souligne le Dr Othman SENTISSI, psychiatre et responsable du secteur de la Jonction et du Centre ambulatoire de psychiatrie et de psychothérapie intégrées (CAPPI). D’où l’idée du programme 4F, pour les 18-35 ans, puis sa déclinaison 2F (Fit & Fun) pour les plus de 35 ans. « L’un des ingrédients phares : l’activité physique, dont les bienfaits sont infinis, tant sur le psychisme que pour contrer la prise de poids découlant de certains traitements », rappelle le psychiatre. À noter que dans le domaine de la santé mentale, l’activité physique est de plus en plus considérée comme un soin à part entière. « En cas de dépression légère à modérée par exemple, certaines recommandations à travers le monde en font la première ligne de traitement », rappelle le Dr Sentissi. Avant d’évoquer les problèmes qui peuvent accompagner les troubles psychiques : « La perte de contact avec un corps perçu comme lourd ou ralenti, la stigmatisation encore souvent associée aux maladies mentales ou les possibles ruptures sociale, amicale, scolaire ou professionnelle. Or l’activité physique peut contribuer à amoindrir ces difficultés, en apportant un bien-être, un regain de vie sociale et d’estime de soi. Elle participe aussi à lutter contre la sédentarité. »
En pratique
Programme de huit semaines composé de deux séances hebdomadaires alternant sport collectif et renforcement musculaire, associé à des activités autour de la nutrition et du bien-être.
Plus d'informations
www.hug.ch/psychiatrie-adulte/activites-groupe
« L’activité physique apporte un regain de vie sociale et d’estime de soi. »
Dr Othman SENTISSI
LIDIA, 49 ans
« Ce sont des moments où l’on oublie nos soucis »
« Après plusieurs tentatives de suicide, j’ai été prise en charge aux HUG et, depuis deux ans et demi, je suis suivie au CAPPI (Centre ambulatoire de psychiatrie et de psychothérapie intégrées, ndlr). Grâce à cela, je participe au programme “Fit & Fun“, qui comprend des activités physiques d’intérieur – gym, exercices de cardio et musculation notamment – et d’extérieur, comme le handball ou le rugby. Ce que cela m’apporte est extraordinaire : de vrais moments de bonheur physique, mais aussi psychique. Les exercices et jeux proposés aident à faire travailler le cerveau tout en apaisant les pensées. Ce sont vraiment des moments où l’on oublie nos soucis. Ce programme m’a motivée à intégrer l’activité physique dans mon quotidien : tous les matins, je pars marcher, au moins trente minutes. Et là encore, même les jours où je suis contrariée, tout se calme… »
JuilletSeptembre 2024
50 à 70%
Le risque d’eczéma atopique si l’un des parents en souffre.
Synonyme de plaques rouges, sèches et source de démangeaisons, l’eczéma –ou dermatite –atopique est une maladie inflammatoire, chronique et complexe. Si aucun médicament n’existe aujourd’hui pour l’éliminer complètement, de plus en plus de traitements sont à disposition pour soulager les crises, y compris dans les cas les plus sévères.
Experte : Dre Yassaman Götti-Alipour, cheffe de clinique au Service de dermatologie et vénérologie des HUG
La proportion* d’enfants souffrant d’eczéma atopique (elle est de 4 à 5% chez les adultes). 20%
Petits boutons (vésicules) et plaques rouges
L’atopie est une prédisposition génétique à développer des réactions allergiques comme l’eczéma, la rhinite allergique et l’asthme. Les personnes atopiques ont tendance à avoir une hypersensibilité accrue à certains allergènes tels que les acariens, les pollens ou divers aliments. À noter toutefois que l’éviction d’aliments (hors cas d’allergies avérées) est déconseillée, car elle peut entraîner une perte de tolérance et accroître le risque d’allergie alimentaire.
Épaississement des plis de la paupière inférieure de l’œil
Plaques rouges suintantes associées à une desquamation ou « peau morte » (perte des couches supérieures de l’épiderme)
lésions
La forme prise par l’eczéma atopique évolue au fil du temps. Chez les bébés L’eczéma apparaît surtout sur les zones convexes (ou « bombées »), comme le menton, les joues, coudes, genoux et chevilles. Plus tard dans l’enfance, puis à l’âge adulte Les lésions se trouvent plus fréquemment au niveau des plis (intérieur des coudes et des genoux notamment) et des surfaces planes (dessus des mains par exemple).
Sécheresse et épaississement de la peau
* En Suisse
3
Réaction du système immunitaire La pénétration d’allergènes, mais également de substances irritantes et de microbes, induit un dérèglement du système immunitaire, impliquant notamment des lymphocytes T, cellules responsables de la réponse inflammatoire.
1 Plusieurs mécanismes sont à l’œuvre en cas d’eczéma atopique.
Barrière cutanée fragilisée
Tout commence par un dysfonctionnement de la barrière cutanée. Plusieurs facteurs génétiques sont impliqués, dont les mutations du gène de la filaggrine, une protéine essentielle de la peau. Cette dernière laisse plus facilement échapper l’eau par évaporation et devient alors plus sèche. Dans le même temps, cette barrière cutanée fragilisée favorise l’entrée d’allergènes (acariens par exemple) et modifie la composition bactérienne de la peau (microbiome).
2 Peau normale La peau fait office de barrière physique et biologique. Elle limite ainsi la perte d’eau et la pénétration d’allergènes.
Face à l’eczéma, la stratégie est double : r enforcer la barrière cutanée et apaiser les pics d’inflammation lorsqu’ils surviennent. Adaptées à chaque situation et à l’ampleur des lésions, plusieurs approches sont possibles.
Pour les cas sévères
Si besoin, des approches visant à atténuer les réactions excessives du système immunitaire existent, notamment la cyclosporine sous forme de comprimés (usage limité dans le temps en raison de possibles effets secondaires), des traitements dits « biologiques » (injections deux fois par mois) et d’autr es appelés « à petites molécules » ou « inhibiteurs de JAK » (comprimés à pr endre quotidiennement).
Ponctuellement Pour réduire l’inflammation, une photothérapie peut être proposée. Elle repose sur deux à trois séances hebdomadaires de rayons UVB ou UVA au sein de structures médicales adaptées.
Première ligne
Prendre soin de la peau (lire ci-contre) et traiter l’inflammation à l’aide de dermatocorticoïdes (crèmes à base de cortisone) ou d’inhibiteurs de la calcineurine topique (crèmes anti-inflammatoires sans cortisone).
Une peau atopique nécessite une routine de soins adaptée et la plus douce possible. Parmi les gestes préconisés au quotidien :
• Usage de pr oduits de toilette non agressifs et sans savon (huile lavante par exemple).
• Application r égulière d’une crème hydratante.
• Port de vêtements confectionnés avec des tissus doux et naturels comme le coton, le lin ou la soie.
JuilletSeptembre 2024
Le Dr Joel Fluss est neuropédiatre aux HUG. Il a très vite été séduit par cette discipline en plein développement qu’est la neuropédiatrie.
Pourquoi se diriger vers la neuropédiatrie ? « Peut-être parce qu’un ami de mon père était un pionnier de cette spécialité en Grande-Bretagne Cet homme m’a beaucoup marqué durant mon enfance, notamment avec ses tours de magie inoubliables », raconte le Dr Joel Fluss, médecin adjoint au sein de l’Unité de neuropédiatre. Plus tard, ce sont ses études de médecine qui l’ont conforté dans son choix de combiner la pédiatrie et la neurologie. Une passion rapidement partagée avec un camarade d’études avec lequel il avait une volée d’écart, le Pr Christian Korff, actuel responsable de l’Unité de neurologie pédiatrique. « Nous sommes très proches depuis trente ans maintenant et partageons, au-delà de notre enthousiasme pour le métier de neuropédiatre, les mêmes passions, comme le tennis et la gastronomie. Il devait être écrit que nous nous retrouverions à travailler ensemble à l’Hôpital des enfants des HUG... », s’amuse le Dr Fluss.
Une discipline en mouvement
Passionné par le fonctionnement du cerveau, le médecin genevois s’est donc naturellement tourné vers la neuropédiatrie. Une spécialité exigeante qui, grâce à une prise en charge multidisciplinaire, soigne des maladies très variées affectant le cerveau de l’enfant : troubles des apprentissages, déficience intellectuelle, migraine, épilepsie, accident vasculaire cérébral (AVC), paralysie cérébrale ou encore myopathie.
À l’aide de nouveaux outils diagnostiques, la neuropédiatrie ne cesse d’évoluer. Elle nécessite souvent une spécialisation de la part des équipes soignantes. « Même si j’adore l’éclectisme de ma discipline et que je suis très attaché à cette diversité, j’ai en effet dû faire des choix », confirme le Dr Fluss.
Comprendre l’AVC de l’enfant
Ainsi, après une formation en pédiatrie générale à Genève, le jeune médecin part
1970
Naissance à Genève.
2000
Spécialisation en pédiatrie.
20062007
Fellowship en neurologie pédiatrique à l’Hospital for Sick Children de Toronto, Canada.
20072008
Séjour de recherche sur les troubles des apprentissages scolaires à l’Hôpital KremlinBicêtre de Paris, France.
2018
Participation à la création du Registre suisse de la paralysie cérébrale.
deux ans au Canada, à Toronto, pour se perfectionner dans le domaine des maladies cérébrovasculaires pédiatriques, alors peu explorées. Pour rappel, plusieurs enfants sont chaque année pris en charge aux HUG suite à un AVC. Ces événements représentent à chaque fois un choc et bien souvent une incompréhension, tant ce phénomène reste méconnu chez l’enfant. « Pour moi, il est essentiel de comprendre les mécanismes en jeu, mais aussi et surtout de se focaliser sur les répercussions pour l’enfant », insiste le médecin.
Fasciné par le langage depuis toujours – « peut-être parce que j’ai parlé très tard, mais que je suis devenu un grand bavard », confie le Dr Fluss –, il se consacre ensuite aux troubles des apprentissages, scolaires notamment. « J’ai eu envie de mettre mon énergie dans un domaine général ayant un impact significatif sur le quotidien des enfants », explique celui qui part alors travailler durant deux ans à l’hôpital parisien Kremlin-Bicêtre. Il y mène une étude d’envergure sur les difficultés à lire chez des élèves de 7-8 ans. Il s’intéresse à l’impact de l’environnement socio-économique sur la dyslexie, mais également aux autres facteurs susceptibles d’être impliqués, qu’il tente de mieux comprendre grâce à l’imagerie cérébrale.
Entre scolarité et handicap
À son retour en Suisse, le Dr Fluss se consacre au développement des consultations de neuropédiatrie aux HUG et explore le handicap dans ses multiples facettes, de ses origines à ses conséquences. Il organise une consultation pluridisciplinaire neuromusculaire et de neurologie fœtale, disciplines émergentes et complexes. « J’essaie toujours d’avoir une vision intégrative. Nous devons traiter ces maladies, mais aussi mener une réflexion globale autour du vécu de l’enfant, dans sa vie familiale comme scolaire, et réfléchir au soutien que nous pouvons apporter. L’enfant, l’élève et le ou la patiente ne font qu’un ou qu’une », conclut-il.
Le perfectionnement des équipements et
l’évolution des connaissances sur les effets des rayons X rendent cet outil de protection inutile dans la quasi-totalité des cas. Explications.
Si lors de votre prochaine radiographie, le personnel en radiologie ne vous propose plus de vêtir le lourd tablier en plomb : pas de panique ! Ce n’est pas un oubli, mais une évolution des pratiques. Marta Sans Merce, physicienne médicale au Département diagnostique, explique : « Depuis l’automne dernier, le tablier n’est plus préconisé. Cette décision est le fruit d’un groupe de travail pluridisciplinaire, dont je fais partie, qui est composé de techniciens et techniciennes en radiologie médicale, de médecins radiologues et de physiciennes. Nous avons suivi les recommandations européennes en la matière, ainsi que celles de la Société suisse de radiobiologie et physique médicale. »
« Grâce aux équipements modernes, les doses de rayons X utilisées pour une radiographie sont très basses et le faisceau envoyé par l’appareil est canalisé sur la partie du corps dont on souhaite obtenir une image », précise la physicienne. « Les rayons X diffusés se propagent à l’intérieur du corps principalement dans la zone imagée et aucun tablier en plomb ne peut empêcher cela. L’utilisation du tablier peut être parfois contre-productive, car celui-ci
peut altérer la qualité de l’image, nuisant ainsi au diagnostic. Cela peut également fausser le contrôle automatique de l’exposition de l’appareil radiologique qui va délivrer une dose plus élevée », explique Cesare Zingariello, chef technicien adjoint en radiologie médicale du Service de radiologie.
Pour mieux comprendre comment agissent les rayons, imaginons un faisceau d’eau envoyé sur le pied. Il va principalement mouiller celui-ci, mais des éclaboussures vont toucher la cheville et quelques gouttes peuvent aussi atteindre la jambe.
En revanche, il n’est pas assez puissant pour mouiller la taille. Les rayons X agissent de la même manière et les petites « éclaboussures » qui pourraient atteindre une autre partie du corps sont sans conséquence. « Lorsque le tablier gêne l’examen, il faut refaire une deuxième radiographie
et la personne est doublement irradiée », précise la Dre Sana Boudabbous, médecin radiologue responsable de l’Unité de radiologie ostéo-articulaire.
Les pros gardent le tablier
Ce changement de pratique, après plus de cinquante ans d’utilisation des tabliers en plomb, n’est pas du goût de tout le monde.
« En pédiatrie, certains parents sont sceptiques, car ils craignent que des rayons puissent endommager les organes proches de la zone à explorer », poursuit la médecin. Une réticence qui s’explique aussi parce que, en salle de radiologie, le personnel soignant et les personnes accompagnantes doivent continuer à se protéger, soit derrière une
Les radiographies, les scanners et les différentes techniques de radioscopie font appel aux rayons X selon des dosages différents, mais relativement bas. Le but est de visualiser une partie du corps sans l’endommager. À l’inverse, la radiothérapie contre le cancer utilise ces mêmes rayons, mais à des doses élevées afin de détruire les cellules tumorales. Les faisceaux sont canalisés de manière très précise pour limiter l’exposition des tissus sains.
vitre plombée, soit en portant le tablier. « On peut faire une analogie avec les médicaments. Lorsqu’on est malade, on est d’accord de prendre un traitement qui peut avoir quelques effets secondaires. En revanche, il est inutile de se soumettre à cela si on n’est pas souffrant », poursuit Marta Sans Merce. En d’autres termes, s’exposer à une légère diffusion de rayons dans le but d’obtenir un diagnostic : oui. Mais s’exposer, même à des doses infimes, à ces mêmes radiations pour rien : non.
Et Cesare Zingariello de préciser : « Le personnel soignant passe des heures en salle de radiologie. Il doit donc se protéger, car sinon il serait soumis toute l’année à des rayonnements inutiles. »
Directeur de la Fondation
Campus Biotech Geneva depuis mars dernier, l’ingénieur et entrepreneur Nicolas Durand est aussi impliqué à la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie, à Économiesuisse et au sein d’Abionic, société qu’il a fondée il y a quatorze ans.
Pulsations Pourriez-vous nous rappeler ce qu’est la Fondation Campus Biotech Geneva ?
Nicolas Durand Depuis sa création en 2013 par l’École polytechnique fédérale de Lausanne et l’Université de Genève, avec le soutien de la famille Bertarelli et d’Hansjörg Wyss, la fondation a pour ambition de réunir en un même lieu des acteurs majeurs des sciences de la vie – et des neurosciences en particulier –, qu’ils soient scientifiques, cliniciens, ingénieurs ou entrepreneurs. Depuis quelques années, les HUG et la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève ont également participé à ce rassemblement de talents, qui n’est pas uniquement
géographique : il repose sur l’optimisation de synergies entre les diverses équipes scientifiques et start-up présentes, dans une logique transversale allant de la recherche à la clinique. L’objectif final vise le développement de technologies inédites dans les neurosciences et les neurotechnologies.
Et ainsi de nouvelles perspectives thérapeutiques ?
Oui, et le champ des possibles est immense. Les projets menés vont ainsi de recherches spécifiques à certaines pathologies, comme la dépression ou la schizophrénie, à l’étude du sommeil, en passant par l’enregistrement en temps réel du cerveau pour mieux comprendre son fonctionnement, en temps normal, mais également en cas d’accident ou de maladie.
La fondation joue-t-elle un rôle tout au long des divers projets ?
Absolument, elle s’implique pour apporter un accompagnement global aux projets, mais également pour mettre à disposition des plateformes technologiques de pointe, comme l’unique magnétoencéphalographe de Suisse ou encore un exceptionnel système d’IRM à très haut champ magnétique (7 teslas). Il n’en existe
que 200 dans le monde. De tels investissements sont indispensables, tant pour faire avancer les connaissances que pour perpétuer l’excellence scientifique et académique dont peuvent se targuer historiquement le canton de Genève et la Suisse dans son ensemble.
Pensez-vous cette situation en péril ?
Je dirais qu’une grande vigilance s’impose, car nous avons longtemps bénéficié de conditions exceptionnelles en Suisse. Le risque est de s’y complaire et de perdre un élan indissociable aux progrès. Or rester dynamique suppose parfois de sortir de sa zone de confort pour continuer à innover. La crise financière que traverse notre système de santé a amené le Conseil fédéral à envisager une réduction drastique des coûts, y compris pour la recherche, la formation et l’innovation.
Le danger est que les solutions d’économie à court terme s’élaborent au détriment d’investissements essentiels pour construire la médecine de demain.
D’où votre engagement en tant que membre du Comité et du Conseil stratégique de la Chambre vaudoise de commerce et du conseil d’administration d’Économiesuisse ?
En effet, car je pars du principe que si nous voulons améliorer les conditions-cadres pour notre industrie, il faut remonter ses manches et non simplement se plaindre. Les défis
budgétaires actuels sont complexes et nécessitent de s’investir pour trouver les meilleures solutions possibles.
Vous évoquiez l’importance de savoir sortir de sa zone de confort. Est-ce ce qui vous a motivé à quitter votre poste de CEO d’Abionic, société de diagnostic médical reconnue comme l’une des plus innovantes de Suisse ?
Oui, en partie. J’ai créé cette société il y a quatorze ans et j’ai tenté de l’amener le plus loin possible. Mais j’ai senti que j’atteignais mes limites, notamment pour la développer à l’étranger. Quitter la direction de cette aventure extraordinaire, même si je reste membre du conseil d’administration, n’a pas été une décision facile. Dans le même temps, l’opportunité de travailler à la Fondation Campus Biotech Geneva s’est présentée. Elle alliait tout ce qui me plaît : l’innovation, les neurotechnologies, la gestion de projets complexes et des perspectives de développement inouïes au sein de la Genève internationale.
Un mot sur votre passion, la voltige aérienne : comment est-elle entrée dans votre vie ?
Par un concours de circonstances associé au fait que j’ai toujours été fasciné par la mécanique, l’électronique et le monde de l’aviation. Aujourd’hui, je mesure ma chance de pratiquer une activité aussi exaltante et extraordinaire.
De nombreuses actions sont mises en place aux HUG pour encourager l’adhésion thérapeutique. Présentation de deux solutions pour gérer au mieux sa trousse de médicaments, notamment lors du retour à domicile.
L’hospitalisation peut impliquer des changements de traitements encadrés par le personnel soignant. « Les patientes et patients témoignent souvent d’une perte d’autonomie en matière de gestion médicamenteuse durant cette période et peuvent avoir de la peine à s’approprier les nouveaux traitements », explique la Dre Laure-Zoé Kaestli, pharmacienne adjointe à la Direction médicale et qualité et à la Pharmacie des HUG. « Dans ce cas, il est probable que l’adhésion aux traitements soit moins bonne et qu’ils ne soient pas suivis correctement au retour à domicile. Il est essentiel d’impliquer au mieux les personnes, à l’hôpital déjà, pour les aider à intégrer leur maladie et leurs traitements dans leur vie quotidienne dès le début », ajoute le Pr Pascal Bonnabry, pharmacienchef à la Pharmacie des HUG.
Tout comme la « Fondation sécurité des patients suisse », les HUG proposent des actions de sensibilisation démontrant le rôle essentiel que jouent les personnes elles-mêmes dans leur prise en charge. L’application Concerto, financée par la Fondation privée des HUG, incite les personnes hospitalisées à devenir actrices de leur prise en charge. Depuis août 2023, sa nouvelle fonctionnalité « Mes médicaments » propose un accès à la liste des traitements prescrits à l’hôpital, à leurs posologies, aux heures d’administration ainsi qu’aux motifs de prescription. « Nous espérons impliquer encore davantage les patientes et patients dans le suivi de leur traitement pendant leur séjour à l’hôpital », affirme la Dre Laure-Zoé Kaestli. L’application Swiss-Meds constitue quant à elle une aide à la gestion des traitements médicamenteux lors du retour à domicile. « Elle se présente comme une carte de traitements digitale permettant d’enregistrer tous les médicaments en scannant leurs boîtes. Des alertes et des rappels peuvent être programmés et un historique des prises envoyé aux équipes soignantes pour mieux les informer », précise la Dre Katherine Blondon, médecin adjointe agrégée à la Direction médicale et qualité des HUG.
Applications
Concerto et Swiss-Meds
Le Dr Emmanuel Biver, médecin adjoint agrégé au Service des maladies osseuses, fait le point sur cette vitamine aux multiples fonctions, primordiale notamment pour l’absorption digestive du calcium.
Une carence en vitamine D comporte des risques pour la santé.
Vrai. Le risque est une fragilisation osseuse avec développement d’ostéoporose. En cas de carence sévère et prolongée ou d’anomalie génétique dans le métabolisme de la vitamine D, un trouble de la minéralisation osseuse peut se développer (lire en pages 36-37). La carence en vitamine D peut également s’accompagner d’une faiblesse musculaire, d’une augmentation du risque de chutes et de fractures chez la personne âgée et d’une susceptibilité accrue aux infections respiratoires virales hivernales.
La vitamine D est uniquement sécrétée grâce à l’exposition solaire.
Faux. Elle est principalement synthétisée par la peau à partir de précurseurs du cholestérol sous l’effet de l’exposition au soleil (rayons UVB). Elle peut également provenir d’apports alimentaires comme les poissons gras, les champignons, le jaune d’œuf et le beurre. Ceux-ci sont toutefois insuffisants pour couvrir les besoins.
Les compléments alimentaires ne sont pas nécessaires chez tout le monde. Vrai. Ils sont prescrits uniquement chez les individus présentant une insuffisance ou un déficit en vitamine D et dans les situations dans lesquelles les bénéfices d’une optimisation des réserves ont été démontrés. Une supplémentation est par exemple recommandée, sans dosage sanguin préalable de la vitamine D, chez l’enfant dès l’âge de deux semaines et jusqu’à trois ans, et chez les adultes après 60 ans.
Nous sommes toutes et tous carencés en vitamine D.
Faux. Bien que l’insuffisance en vitamine D soit fréquente, cette carence ne concerne pas tous les individus. Les personnes âgées, en surpoids ou obèses, sédentaires avec peu d’expositions solaires, à la peau de phototype foncé ou avec des habitudes vestimentaires couvrant l’ensemble du corps, sont toutefois plus à risque. Certaines maladies hépatiques rénales ou induisant un trouble de l’absorption digestive, ainsi que la prise de médicaments augmentant le catabolisme de la vitamine D, sont également des facteurs de risque de carence.
Quatorze jeunes souffrant d’un diabète de type 1 se sont retrouvés à Jaun (FR) le temps d’un week-end hivernal. L’occasion d’échanger, mais aussi de bien s’amuser, notamment raquettes aux pieds.
«T«Ta glycémie est à com bien ? » est certaine ment la question la plus entendue lors de cette randonnée en raquettes de mars dernier. Mais elle n’em pêche en rien la quinzaine de jeunes âgés de 10 à 17 ans atteints de diabète de type 1 de profiter du magnifique paysage sur les hauteurs de Jaun (région de la Gruyère), en présence de deux guides et de six soignantes et soignants.
a glycémie est à combien ? » est certainement la question la plus entendue lors de cette randonnée en raquettes de mars dernier. Mais elle n’empêche en rien la quinzaine de jeunes âgés de 10 à 17 ans atteints de diabète de type 1 de profiter du magnifique paysage sur les hauteurs de Jaun (région de la Gruyère), en présence de deux guides et de six soignantes et soignants.
Au cours de la promenade sportive de plus de trois heures, tous les jeunes contrôlent régulièrement leur taux de sucre dans le sang, grâce à un capteur. Et savent agir en conséquence. Un chiffre trop bas (hypoglycémie) ? Arrêt « barre sucrée et jus de fruit ». Le chiffre est au contraire trop élevé (hyperglycémie) ? Ajustement de la quantité reçue d’insuline (hormone régulant la
Au cours de la promenade sportive de plus de trois heures, tous les jeunes contrôlent régulièrement leur taux de sucre dans le sang, grâce à un capteur. Et savent agir en conséquence. Un chiffre trop bas (hypoglycémie) ? Arrêt « barre sucrée et jus de fruit ». Le chiffre est au contraire trop élevé (hyperglycémie) ? Ajustement de la quantité reçue d’insuline (hormone régulant la
Juste avant le départ, les derniers détails sont réglés et les derniers conseils donnés.
Juste avant le départ, les derniers détails sont réglés et les derniers conseils donnés.
glycémie faisant défaut en cas de diabète de type 1).
glycémie faisant défaut en cas de diabète de type 1).
À midi, tout le monde profite d’une première vraie pause bien méritée. Après quelques sandwichs et une bataille de boules de neige généralisée, personne ne repart sans avoir à nouveau vérifié sa glycémie.
À midi, tout le monde profite d’une première vraie pause bien méritée. Après quelques sandwichs et une bataille de boules de neige généralisée, personne ne repart sans avoir à nouveau vérifié sa glycémie.
Penser à tout et anticiper
Penser à tout et anticiper
Le matin même, les jeunes ont veillé à ne rien oublier : lunettes de soleil, crème solaire, eau, gants, insuline, capteur de glucose, aliments sucrés, sandwichs, etc. « Toutes et tous savent combien de glucides sont contenus dans le pique-nique prévu pour midi », décrit le Dr Philippe Klee, médecin à l’Unité d’endocrinologie et de diabétologie pédiatriques et organisateur du week-end. Cela leur permet, au moment de la pause déjeuner, de s’injecter la bonne quantité d’insuline.
Le matin même, les jeunes ont veillé à ne rien oublier : lunettes de soleil, crème solaire, eau, gants, insuline, capteur de glucose, aliments sucrés, sandwichs, etc. « Toutes et tous savent combien de glucides sont contenus dans le pique-nique prévu pour midi », décrit le Dr Philippe Klee, médecin à l’Unité d’endocrinologie et de diabétologie pédiatriques et organisateur du week-end. Cela leur permet, au moment de la pause déjeuner, de s’injecter la bonne quantité d’insuline.
Les moments de partage permettent de se sentir écoutés et compris.
Témoignage #1
Témoignage #1
ESTEBAN,
patient aux HUG, 16 ans « Différence entre la théorie et la pratique »
ESTEBAN, patient aux HUG, 16 ans « Différence entre la théorie et la pratique »
« Le diabète de type 1 est une maladie contraignante méconnue, avec des répercussions physiques et sociales importantes, qui demande une adaptation permanente. Elle se vit au jour le jour et est très difficile à contrôler. Et la différence entre la théorie et la pratique est monstrueuse ! Un week-end comme celui-ci permet de confronter les deux et d’améliorer notre gestion de la maladie au quotidien. J’adore ces moments de partage. Ici, je me sens écouté et compris. »
« Le diabète de type 1 est une maladie contraignante méconnue, avec des répercussions physiques et sociales importantes, qui demande une adaptation permanente. Elle se vit au jour le jour et est très difficile à contrôler. Et la différence entre la théorie et la pratique est monstrueuse ! Un week-end comme celui-ci permet de confronter les deux et d’améliorer notre gestion de la maladie au quotidien. J’adore ces moments de partage. Ici, je me sens écouté et compris. »
Les accompagnants et accompagnantes – médecins, infirmiers et infirmières spécialisées en diabétologie et diététiciennes –, ont aussi pris des lecteurs de glycémie classiques et du sucre, au cas où. « Il est impossible de tout prévoir, mais certains événements, comme une baisse de la glycémie avec l’activité physique, doivent être anticipés », précise le Dr Klee.
Les accompagnants et accompagnantes – médecins, infirmiers et infirmières spécialisées en diabétologie et diététiciennes –, ont aussi pris des lecteurs de glycémie classiques et du sucre, au cas où. « Il est impossible de tout prévoir, mais certains événements, comme une baisse de la glycémie avec l’activité physique, doivent être anticipés », précise le Dr Klee.
Discuter et s’entraider
Discuter et s’entraider
Les deux jours en Gruyère ont été organisés par les HUG, soutenus et financés par deux associations genevoises*. Au-delà de rappeler à toutes et tous qu’il est possible (et même très recommandé) de pratiquer
Les deux jours en Gruyère ont été organisés par les HUG, soutenus et financés par deux associations genevoises*. Au-delà de rappeler à toutes et tous qu’il est possible (et même très recommandé) de pratiquer
une activité physique avec un diabète de type 1, ce week-end a surtout fait naître des discussions riches et variées. « Il combine moments conviviaux et apprentissages, allie théorie et pratique. Le samedi soir, par exemple, nous avons regardé et commenté les courbes de glycémie de chacun et chacune durant la randonnée. Nous avons beaucoup appris, jeunes comme adultes, dans une très chouette ambiance », confirme le Dr Klee. Durant deux jours, l’équipe accompagnante a également observé comment les jeunes géraient, au quotidien, certaines situations compliquées ou faisaient le nécessaire pour le bon fonctionnement de leurs pompes à insuline ou capteurs de glucose. Elle en a
une activité physique avec un diabète de type 1, ce week-end a surtout fait naître des discussions riches et variées. « Il combine moments conviviaux et apprentissages, allie théorie et pratique. Le samedi soir, par exemple, nous avons regardé et commenté les courbes de glycémie de chacun et chacune durant la randonnée. Nous avons beaucoup appris, jeunes comme adultes, dans une très chouette ambiance », confirme le Dr Klee. Durant deux jours, l’équipe accompagnante a également observé comment les jeunes géraient, au quotidien, certaines situations compliquées ou faisaient le nécessaire pour le bon fonctionnement de leurs pompes à insuline ou capteurs de glucose. Elle en a
Les jeunes contrôlent régulièrement leur glycémie et l’ajustent si nécessaire.
profité pour leur glisser quelques conseils et rappels, hors du cadre des consultations médicales.
Entre jeunes aussi, les échanges ont été fructueux. Ils et elles ont partagé leur vécu et discuté des difficultés rencontrées, à l’école ou ailleurs, là où le diabète n’est pas toujours bien connu et compris. « Ici, c’est une deuxième famille. Durant ce week-end, je ne suis pas seule. Les autres me comprennent. Je n’ai pas besoin de me justifier si je dois me faire une injection ou si j’ai besoin de faire une pause. Je peux même laisser traîner un stylo d’insuline ou manger un bonbon sans crouler sous les questions ou les remarques ! », raconte une participante.
* Diabète Genève (www.diabete-geneve.ch) et Vivre avec le diabète de type 1 (www.diabete1.ch).
Témoignage #2
ALEXANDRE AIELLO, patient partenaire aux HUG
« Proches et solidaires »
« C’est bien plus qu’un week-end à la montagne. Durant deux jours, une maladie qui apparaît comme étrange aux yeux du monde est tout à fait normale ici. Il est important de rappeler qu’il est possible de bien vivre avec le diabète, avec quelques adaptations bien sûr… En tant qu’éducateur atteint de diabète de type 1, les enfants s’identifient souvent à moi. Des liens se tissent facilement. Proches et solidaires, nous nous comprenons, même si nous vivons tous et toutes le diabète à notre façon. »
Témoignage #3
MONTSERRAT CASTELLSAGUE, infirmière spécialiste clinique en diabétologie aux HUG
« Les jeunes nous apportent beaucoup »
« Il est essentiel pour l’équipe soignante de bien comprendre comment les personnes vivent au quotidien avec leur diabète, maladie chronique qui exige une attention permanente. Ici, nous voyons concrètement la façon dont elles gèrent leur maladie, dans leur vie de tous les jours. Nous avons de vrais échanges hors des murs de l’hôpital, c’est génial ! Grâce au partage de leur vécu, les jeunes nous apportent beaucoup. »
Le squelette représente bien plus que la charpente du corps. Il agit aussi comme son réservoir de calcium et de cellules sanguines. Si les os sont capables de se régénérer après une fracture, ils peuvent aussi fortement se fragiliser avec l’âge.
Expert
Pr Serge Ferrari, médecin-chef du Service des
Un design optimisé
Le squelette humain permet notamment la locomotion, ce qui exige une structure solide et légère. Cette performance est assurée grâce au « design » des os, compacts et creux. Ces derniers fonctionnent aussi comme un réservoir à calcium et contiennent la moelle osseuse, qui joue un rôle dans la production des cellules sanguines et dans le fonctionnement du système immunitaire.
L’importance du capital osseux
La croissance du squelette se termine vers 20 ans. Le capital de masse osseuse atteint alors son maximum. Il est crucial de le renforcer avant, avec des apports suffisants en calcium, en protéines et de l’exercice physique. Chaque 10% de surplus de masse osseuse à 20 ans fait reculer la fragilisation des os de dix ans.
3,6 milliards
Le coût en francs suisses des soins liés à l’ostéoporose en Suisse en 2019.
270
Le nombre d’os chez un nouveau-né. Ils sont 206 chez l’adulte.
82 000
Le nombre de fractures liées à l’ostéoporose survenues en Suisse en 2019. Ce chiffre devrait s’élever à 113 000 en 2034.
L’ostéoporose, enjeu de santé publique
L’ostéoporose, maladie qui fragilise les os, peut entraîner des fractures dont l’impact sur la qualité de vie est conséquent. Elle est favorisée par l’âge, des apports trop faibles en calcium et en vitamine D (lire en page 31), le manque d’exercice, mais aussi la ménopause. C’est pourquoi les femmes peuvent souffrir d’ostéoporose dès l’âge de 50 ans. Les hommes peuvent aussi en être atteints, mais généralement à partir de 65 ans. En Suisse, 50% des femmes et 25% des hommes souffrent de fractures ostéoporotiques durant leur vie.
10%
Le surplus de capital de masse osseuse chez les hommes à l’âge de 20 ans, par rapport aux femmes.
Les fractures au cours de la vie
Les os peuvent se régénérer après une blessure. Traitées par un plâtre ou par une chirurgie, la majorité des fractures n’entraînent aucune séquelle. Chez la personne âgée néanmoins, elles peuvent entraîner une perte de mobilité durable. C’est le cas notamment de la fracture du col du fémur : bien que l’opération comporte peu de risques, elle représente une épreuve majeure pour des personnes âgées souffrant déjà d’autres problèmes de santé.
JuilletSeptembre 2024
Le squelette, victime silencieuse de diverses maladies
Les inflammations chroniques telles que l’arthrite peuvent fragiliser les os, tout comme leurs traitements à base de cortisone. Le diabète peut également avoir des répercussions négatives sur le système osseux. Certains cancers entraînent quant à eux des métastases osseuses et certaines thérapies anticancéreuses dégradent la santé des os.
Des maladies génétiques invalidantes
Les maladies génétiques affectant les os sont souvent invalidantes. Citons par exemple l’ostéogenèse imparfaite ou « maladie des os de verre », qui entraîne des mutations du collagène (protéine naturellement présente dans l’organisme) et dont les symptômes et la gravité sont variables. Alors que certains nouveau-nés touchés par la maladie voient leur pronostic vital engagé, les symptômes n’apparaissent parfois qu’à l’âge adulte, souvent avec des fractures à répétition.
Hervé Annen
Geneviève
Malvina Vermot
Desroches consacre deux après-midis par semaine à des patients et patientes de l’Hôpital des Trois-Chêne*. Elle n’échangerait pour rien au monde ces précieux instants.
* Formation flexible : la quarantaine de bénévoles des HUG bénéficie d’une formation spécifique avant de débuter le travail auprès des patients et patientes. Le groupe y aborde la posture du bénévole – qui se veut responsable et inclusive –, la communication empathique, la prévention des transmissions microbiennes ou la sensibilisation à la violence. Développée par le Centre de développement de compétences des HUG en collaboration avec une équipe d’experts et d’expertes, cette formation peut être suivie module par module, pour davantage de flexibilité.
* Formation flexible : la quarantaine de bénévoles des HUG bénéficie d’une formation spécifique avant de débuter le travail auprès des patients et patientes. Le groupe y aborde la posture du bénévole – qui se veut responsable et inclusive –, la communication empathique, la prévention des transmissions microbiennes ou la sensibilisation à la violence. Développée par le Centre de développement de compétences des HUG en collaboration avec une équipe d’experts et d’expertes, cette formation peut être suivie module par module, pour davantage de flexibilité.
«J’accompagne depuis deux ans des personnes en soins palliatifs », raconte
Malvina Vermot
Desroches, bénévole aux HUG et acupunctrice. Et d’ajouter : « Je tiens à souligner que je suis moi-même très bien accompagnée par les HUG pour accomplir cette tâche. »
C’est durant la pandémie que cette dynamique quadragénaire a postulé en tant que bénévole à l’hôpital. Elle souhaitait faire quelque chose pour les personnes souffrant de solitude. « J’ai grandi avec mon arrièregrand-mère et ma grand-mère, et je considère avoir eu beaucoup de chance de tisser ces liens intergénérationnels. Je voulais rendre un peu de ce que j’avais reçu. »
Après un entretien, Malvina Vermot
Desroches a bénéficié d’une formation. « C’était intéressant. Il y avait beaucoup d’intervenants et d’intervenantes de différents domaines, comme la psychologie, la spiritualité, les troubles neurocognitifs, l’oncologie ou encore la sécurité à l’hôpital. Nous avons acquis des outils pour adopter une posture d’écoute non jugeante tout en nous préservant face à des situations difficiles. » Intégrée dans l’équipe soignante de l’Hôpital des Trois-Chêne, Malvina Vermot
Desroches s’est sentie bien accueillie. « Le personnel soignant est content que je passe du temps de qualité avec les patients et patientes. Il m’informe aussi des événements liés au service ou des restrictions pour certaines visites. »
Comprendre les besoins de la personne
Concrètement, la bénévole effectue une « tournée » durant deux heures. « Lorsque j’entre dans une chambre, j’observe. J’essaie de comprendre ce dont la personne a besoin. Sa posture, son expression ou un bouquet de fleurs sur sa table de nuit peuvent me donner des indices sur son humeur, le niveau de douleur ressenti, etc. Parfois, nous écoutons un morceau de musique. Nous pouvons nous rendre au jardin ou à la cafétéria pour
bavarder. Certaines personnes parlent de littérature, me racontent leurs souvenirs ou leurs projets. D’autres préfèrent passer un moment en silence. Un regard, une main tendue suffisent. Je suis juste là pour leur apporter de l’apaisement. Parfois, un peu de bonheur. »
La plupart des personnes sont âgées ou en fin de vie. Certaines n’ont plus de famille et se sentent seules. « Elles séjournent parfois plusieurs mois à l’hôpital et n’ont de relations qu’avec le personnel soignant. Ma présence est “ hors cadre ” : nous pouvons parler d’autre chose que de leur maladie. Je ne fais pas partie du système de soin, nous avons plus de liberté. C’est un moment d’exception. »
Malvina Vermot Desroches chérit ces instants privilégiés où ces personnes lui confient des histoires de vie fascinantes et des souvenirs d’autres époques. « Je connais désormais diverses anecdotes sur l’histoire de Genève », plaisante-t-elle. Elle n’échangerait pour rien au monde ces temps à part. Ils l’enrichissent tant d’un point de vue humain que de sa connaissance du système de soin. « Il m’arrive en effet d’orienter les personnes vers certains services de l’hôpital lorsqu’elles en ont besoin. Il y a par exemple cette dame qui n’ose pas dire à la diététicienne qu’elle ne mange pas les plats en sauce, ce monsieur dont les appareils acoustiques sont déficients, cette autre personne qui a besoin de soutien administratif. »
Le rôle essentiel du groupe de parole
Si Malvina Vermot Desroches assure passer beaucoup de moments joyeux à l’hôpital, il y en a forcément d’autres, marqués par la souffrance. « Je suis parfois confrontée à de la colère, des rancunes familiales, des tensions avec le personnel soignant » Pour gérer ces situations, elle apprécie le groupe de parole des bénévoles auquel elle participe tous les mois. « Nous pouvons y exprimer nos ressentis, prendre du recul. Cet accompagnement est essentiel. »
Selon une étude, plus de 70% des enfants n'ont pas assez bu et sont déshydratés dès le matin lorsqu'ils arrivent à l'école. Or consommer de l'eau tout au long de la journée est essentiel pour la santé. Alors dès que tu as soif, n'oublie pas de boire !
Pre Paloma Parvex, responsable du Service de néphrologie p édiatrique
Pourquoi faut-il boire régulièrement ?
Ton organisme est composé d’une grande quantité d’eau. Chez l’enfant, elle représente 60% du corps, chez l’adulte environ 50%. Chez le nourrisson, c’est même 75%, raison pour laquelle il peut rapidement être déshydraté. Tu dois donc boire assez chaque jour, dès le petit-déjeuner, pour permettre à tes cellules d’être bien hydratées et à tous tes organes de bien fonctionner. Cela vaut en particulier pour les reins, qui sont notamment chargés de nettoyer le sang et d’éliminer ce dont le corps n’a pas besoin. Une bonne hydratation est aussi importante pour maintenir la température corporelle.
En partenariat avec
Nous avons à différents endroits du corps des récepteurs qui mesurent notre état d’hydratation. En cas de déshydratation, une hormone appelée <<vasopressine >> est libérée par le cerveau. C’est elle qui va donner le signal aux reins de garder l’eau présente dans ton corps. Ainsi, l’eau que tu bois et qui compose certains aliments que tu manges va être davantage retenue. Elle pourra ensuite être redistribuée dans la circulation sanguine pour être disponible ailleurs dans le corps.
Comment savoir si je bois suffisamment ?
Tes urines doivent être jaune clair. Si elles sont jaune foncé ou que tu ne vas pas souvent faire pipi durant la journée, cela veut généralement dire que tu dois boire davantage.
sont les signes de déshydratation ?
La soif ! Mais aussi : des urines foncées et en petites quantités. Tu peux avoir mal à la tête, ressentir de la fatigue, avoir plus de peine à réfléchir, à te concentrer et à mémoriser. Tu as également moins d’énergie pour les activités physiques.
qui peut causer une déshydratation ?
L’exercice physique, la transpiration, les fortes chaleurs et la fièvre augmentent les besoins en eau. Attention aussi à la diarrhée et aux vomissements qui font perdre beaucoup de liquide. Une sévère déshydratation peut conduire à l’hôpital, il faut éviter d’en arriver là en buvant suffisamment !
Quelle est la meilleure boisson ?
L’eau du robinet ! Les sodas et jus de fruits sont riches en sucre et doivent être consommés avec modération, c’est-à-dire de temps en temps seulement. Comme ils sont très caloriques, ils peuvent, à force, te faire prendre du poids. Les boissons sucrées font également davantage travailler l’estomac, ce qui n’est pas souhaitable. L’eau en revanche est assimilée plus rapidement et peut ainsi être utilisée directement par ton corps.
?
Les très jeunes enfants devraient boire environ un litre par jour. Les enfants un peu plus âgés, environ un litre et demi par jour. Les adolescents et adolescentes ainsi que les adultes environ deux litres. Il faut savoir que 80% de nos besoins en eau sont apportés par les boissons. L’alimentation participe également aux apports, notamment grâce aux fruits et aux légumes.
L’inflammation chronique est un état pathologique peu connu, mais qui peut être néfaste. De quoi s’agit-il vraiment ?
Un régime équilibré, privilégiant des aliments d’origine végétale et les oméga 3, pourrait-il aider à en limiter les effets négatifs ?
De nombreuses personnes souffrent d’inflammation chronique (lire ci-contre). Cet état, durant lequel le processus naturel d’inflammation perdure au-delà de la durée nécessaire, est dû à la présence de pathologies telles que le diabète, l’obésité ou certains rhumatismes, qui augmentent le niveau inflammatoire de l’organisme. L’alimentation semble être un des leviers
possibles pour lutter contre l’inflammation chronique. « Elle ne saurait la soigner seule et un traitement médical ciblé de la maladie sous-jacente est généralement nécessaire. Mais un régime adapté et sain pourrait contribuer à en diminuer les effets délétères, ainsi que ceux des troubles qui y sont souvent associés », souligne la Dre Kim Lauper, médecin adjointe au sein du Service de rhumatologie. Si une alimentation équilibrée améliore la santé générale, certains aliments pourraient réduire l’inflammation, composant ainsi un régime dit anti-inflammatoire ».
L’alimentation anti-inflammatoire, de quoi s’agit-il ?
Il n’y a pas de définition exacte de l’alimentation anti-inflammatoire, mais elle inclut généralement des éléments des régimes méditerranéen et Okinawa. Le premier met l’accent sur les légumes, fruits, poissons et l’huile d’olive. Le second, originaire du Japon, se caractérise par une consommation importante de fruits et de légumes et l’absence de produits laitiers et de viande rouge. « En cas d’inflammation chronique, nous conseillons l’adoption du régime méditerranéen, qui permet de consommer de tout avec modération.
En revanche, les régimes restrictifs (sans gluten, sans lactose, etc.) sont à éviter, sauf en cas d’intolérance avérée. Supprimer des classes entières d’aliments n’a pas d’effet anti-inflammatoire prouvé et augmente le risque de carences », observe la Dre Lauper.
L’assiette idéale
Le régime conseillé est ainsi composé d’un à deux tiers de fruits et légumes (avec une préférence pour ces derniers en raison de leur faible indice glycémique), de céréales complètes et de protéines d’origine végétale, comme les légumineuses et le soja. Concernant les protéines d’origine animale, mieux vaut privilégier les poissons riches en oméga 3, comme le saumon, la sardine ou le hareng, et la viande blanche. Pour compléter les apports en lipides, l’idéal est de miser sur les oléagineux (noix, graines de chia, lin ou chanvre) et cuisiner à l’huile d’olive.
Les produits transformés ou à haute teneur en sucre sont quant à eux à éviter, tout comme le tabac, qui favorise l’inflammation. L’occasion de rappeler également que l’alcool est à consommer avec modération, en raison notamment de son impact sur le risque de cancers.
L’inflammation est une réaction naturelle de défense du corps face à une agression, comme une blessure ou une infection. Sur le corps, une inflammation aiguë peut être visible par une rougeur, une douleur, une sensation de chaleur et, parfois, un gonflement. Lorsque la réponse inflammatoire ne se résorbe pas après avoir accompli sa fonction initiale, ou lorsqu’elle est déclenchée sans présence réelle de danger, elle peut devenir chronique. L’inflammation chronique est préjudiciable pour l’organisme, augmentant notamment les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer. Elle est le plus souvent associée à des pathologies telles que le diabète, l’obésité, le cancer, certains types de rhumatismes, les maladies cardiovasculaires ou encore les maladies inflammatoires chroniques intestinales. Il n’est généralement pas nécessaire de dépister l’inflammation chronique en tant que telle, mais il faut traiter la pathologie sous-jacente pour la faire disparaître.
Vous êtes de futurs parents ou votre enfant a moins de 18 mois et vous souhaitez savoir comment le protéger et pratiquer les gestes de premiers secours en cas, par exemple, d’ingestion d’un corps étranger, de perte de connaissance ou d’étouffement ? Participez au cours de premiers secours proposé par l’Hôpital des enfants des
HUG et conçu spécifiquement par une équipe spécialisée en réanimation pédiatrique. Ce cours a pour objectif de former les parents en cas de situation grave pour la santé de leur enfant. Ils apprennent à prendre les bonnes décisions dans un minimum de temps, gérer leurs émotions et agir de manière appropriée face, par exemple, à un bébé ou un enfant qui s’étouffe, ne respire pas ou a perdu connaissance. Il a lieu une fois par mois, les lundis de 15h30 à 17h30. Réunissant dix personnes au maximum, une inscription préalable est nécessaire à cours-premiers-secours @hug.ch
Plus d’infos sur : https://www hug.ch/enfants-ados/courssecours-parents
Le Conseil d’État a ratifié fin avril la nomination de Robert Mardini en tant que directeur général des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) au 1er septembre 2024. Cette ratification fait suite à sa nomination par le conseil d’administration des HUG le 25 mars
dernier. Alain Kolly, directeur général adjoint, assure l’intérim de la direction générale jusqu’à l’entrée en fonction de Robert Mardini. Avant de rejoindre les HUG, ce dernier a occupé le poste de directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). À la tête du CICR, de mars 2020 à mars 2024, il a dirigé les opérations humanitaires de l’organisation qui compte environ 20 000 employées et employés répartis dans plus de cent pays pour un budget annuel moyen de 2,3 milliards de francs suisses. Robert Mardini succède à Bertand Levrat, directeur général de l’institution durant onze ans.
Un bureau des outils numériques a ouvert sur le site Cluse-Roseraie. Situé à l’étage 0 du bâtiment Jean-Louis Prévost, ce guichet propose à la population genevoise un espace de renseignement et d’aide à l’utilisation des outils numériques développés par les HUG : Concerto, SwissMeds, InfoMed. Il est également un lieu d’inscription
pour CARA, la plateforme romande du Dossier électronique du patient, qui offre la possibilité de disposer d’un dossier médical en ligne, accessible depuis votre ordinateur ou une tablette. Ce dossier contient tous les documents de santé utiles à votre prise en charge : ordonnances pour la pharmacie, rapports de sortie de l’hôpital, résultats de laboratoire, rapports de radiographies, etc. Au même endroit, un deuxième bureau offre la possibilité de s’inscrire à CARA en prenant rendezvous au 079 553 77 07 ou cara.hug@hcuge.ch. Plus d’infos sur hug.plus/rdv-cara
HUG : chiffres-clés 2023
694 418 journées d’hospitalisation.
142 458
urgences, dont 108 583 adultes et 33 875 enfants.
30 011 interventions chirurgicales, dont 9 931 réalisées en ambulatoire et 2 699 en pédiatrie. Retrouvez le rapport d’activité des HUG sur https://panorama. hug.ch
Mis en service en 1962, l’Hôpital Beau-Séjour nécessite d’importantes rénovations pour améliorer le confort des personnes hospitalisées et les conditions de travail du personnel. Ces travaux visent à optimiser l’isolation thermique du bâtiment, à réaliser des salles
de bains et sanitaires dans toutes les chambres et à généraliser les chambres à un, deux ou trois lits. Afin de minimiser les nuisances, la majeure partie des activités médicales sont délocalisées à partir du mois de juin 2024. Les gymnases et la piscine de Beau-Séjour restent en activité pendant toute la durée des travaux (jusqu’à l’été 2026), mais leur accès est modifié. Davantage d’informations pratiques sur https://www. hug.ch/travaux-beau-sejour
Les équipes du Secteur jardin des HUG ont obtenu le label Bourgeon de Bio Suisse pour les 23,6 hectares de l’hôpital déclarés en surfaces vertes, comprenant jardins fleuris et plantés, prairies, arbres et bosquets. Ce label garantit que les équipes mettent en œuvre les pratiques d’entretien des espaces verts les plus respectueuses de l’environnement
et les plus favorables à la biodiversité. Deux années de reconversion ont été nécessaires à l’obtention de ce label. Les jardiniers et jardinières ont notamment effectué diverses formations, allant de la reconnaissance des plantes exotiques envahissantes aux pratiques régénératives des prairies, en passant par l’éco-pâturage, la préservation des orchidées sauvages, le changement des pratiques d’entretien, la suppression des engrais chimiques ou encore le renoncement à l’utilisation des produits phytosanitaires. Les HUG sont le premier hôpital suisse à obtenir ce label pour l’entretien des espaces verts.
Expositions
Domaine de Belle-Idée
Ch. du Petit-Bel-Air 2
1226 Thônex
ArtHUG vous invite à découvrir trois nouvelles expositions, chacune révélant une facette intrigante de l’expérience humaine. Découvrez les photographies envoûtantes de Fred Boissonnas, la vision novatrice du Pr Charles Ladame sur l’art brut et les voyages mystiques d’Hélène Smith.
mois en juillet et en août ainsi que le 20 septembre pour terminer l’été. Chaque concert propose un univers musical différent : du blues, jazz (Blue Velvet, le 26 juillet) à la cumbia (Na’Ma’, le 30 août), en passant par la musique gnawa et l’afrobeat (Boli, le 20 septembre), il y en a pour tous les goûts. En cas de pluie, les concerts ont lieu à l’accueil de l’hôpital.
des consultantes en lactation proposent à la Maternité des ateliers gratuits autour du nouveau-né portant sur les bases de l’allaitement, les pleurs et la méthode Brazelton pour communiquer avec votre bébé et l’alimentation.
Inscriptions et détails sur les ateliers : hug.plus/ smam-2024
14/09
Zumba
Cancers
Jardin anglais
Quai du Général-Guisan 34 11h-12h Entrée libre
26/07 & 30/08 & 20/09
Concert
Midi en musique
12h
Terrasse Opéra
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4
1205 Genève
Entrée libre
Pour la deuxième année consécutive, ArtHUG invite à des pauses musicales d’une heure le dernier vendredi du
Ateliers gratuits
13h-16h30
Maison de l’enfance et de l’adolescence
Bd de la Cluse 26
À l’occasion de la semaine mondiale de l’allaitement, en présence de pédiatres,
Chaque année, le Service de gynécologie des HUG et la Ligue genevoise contre le cancer se mobilisent par solidarité avec les patientes et leurs proches en mettant sur pied, en septembre, les dix jours du cancer de l’ovaire. De son côté, le Centre du sein des HUG organise des événements destinés aux patientes, au grand public et aux professionnels et professionnelles de la santé, en octobre, à l’occasion du mois du cancer du sein.
Cette année, un cours de zumba gratuit devant le kiosque du Jardin anglais marque le lancement de ces deux rendez-vous annuels. Habillez-vous en vert ou… en rose ! Programmes complets sur : www.hug-ge.ch/ agenda
Stands d’information
À l’occasion de la Journée nationale du don d’organes au mois de septembre, l’équipe de la coordination du don d’organes et de tissus organise cinq journées d’information destinées au grand public et aux collaborateurs et collaboratrices. Ces spécialistes seront sur place pour vous informer et répondre à vos questions. Informations complémentaires disponibles dans l’agenda en ligne des HUG.
Lundi 16 de 11h à 14h
Hôpital des Trois-Chêne
Cafétéria
Ch. du Pont-Bochet 3 / Rte de Mon-Idée 1226 Thônex
Mardi 17 de 9h30 à 17h
Entrée de l’Hôpital
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4
Jeudi 19
de 11h à 14h
Clinique de Jolimont
Av. Trembley 45
Mercredi 25 de 11h à 14h
Hôpital des enfants Hall d’accueil
Rue Willy-Donzé 6
Jeudi 26
de 11h à 14h
Bâtiment Gustave Julliard Hall d’entrée
Rue Alcide-Jentzer 17
Journée genevoise
18h-20h30
Auditoire Marcel Jenny et hall d’accueil
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4
Entrée libre
Le Centre de la mémoire des HUG, l’Association suisse pour la recherche sur l’Alzheimer (APRA) ainsi que Alzheimer Genève proposent aux patientes et patients du Centre, à leurs proches, aux partenaires de recherche et au personnel professionnel d’échanger sur les dernières avancées de la recherche sur la maladie d’Alzheimer, la venue sur le marché de nouveaux médicaments et la qualité de vie des personnes atteintes par la maladie et celle de leurs proches.
Dr Jack, héros malgré lui
Hôpital
Bâtiment Gustave Julliard,
niveau 1
Rue Alcide-Jentzer 17 1206 Genève
Le photographe Benoit Lange suit depuis ses débuts Jack Preger, médecin, dans les rues de Calcutta. Dr Jack est à l’origine d’un mouvement devenu mondial, la « Street Medicine ». L’exposition se tient jusqu’au 5 janvier 2025.
Corps Accords
Hôpital
Bâtiment Prévost, 1er étage
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4
1205 Genève
Les photographies de Camille Labbé sont tirées d’ateliers d’improvisation artistique destinés à des jeunes souffrant de troubles psychiques. Durant sept mois, la photographe les a accompagnés dans un projet d’expression qui a pris plusieurs formes : danse, musique ou vidéo. L’exposition se tient jusqu’au 30 septembre.
En collaboration avec la Bibliothèque de
La vitamine D : nouvel espoir de santé
François Baumann J. Lyon, 2e édition, 2014 Découvrez dans ce livre tous les atouts de la vitamine D, ses indications et les espoirs qui justifient des études nouvelles.
Comment sauver votre foie
La vérité sur la NASH
Laurent Castera Dunod, 2020
Fort de son expérience de spécialiste des maladies du foie, le Pr Laurent Castera dévoile la vérité sur la NASH (Nonalcoholic steatohepatitis) ou stéatose hépatique liée au syndrome métabolique : comment la reconnaître, la prendre en charge et surtout la prévenir.
Tous les livres référencés sont disponibles à la Bibliothèque de l’Université, site CMU. Ils peuvent être consultés et/ ou empruntés gratuitement par tous. La collection « patients » de la bibliothèque de médecine s’adresse à tout un chacun qui souhaite s’informer sur une thématique en lien avec la santé
Bibliothèque de l’Université de Genève Centre médical universitaire Avenue de Champel 9 1206 Genève Lu-ve : 8h-22h et sa-di : 9h-18h biblio-cmu@unige.ch 022 379 51 00
Pers. de contact : Annick W idmer www.unige.ch/biblio/patients/
50 dessins pour raconter la dermatite atopique
Magali Bourrel-Bouttaz
Ed. Ovadia, 2018
50 dessins pour comprendre la maladie, prévenir les facteurs déclencheurs, faire face aux préjugés et aux difficultés, et traiter. Un support ludique, accessible à toutes et tous, raconté par un jeune patient.
Informations sur l’eczéma atopique ou dermatite atopique. https://www.aha.ch/centre-allergie-suisse/peau/dermatite-eczema-atopique
Sport santé sur ordonnance Manifeste pour le mouvement
Alexandre Feltz Équateurs, 2020
Faire face au diabète de type 1
Guide à l’usage du patient, des proches et des aidants
Hanane Rhbali
Ellipses, 2019
Rédigé par une infirmière spécialisée en diabétologie et en éducation thérapeutique, cet ouvrage a pour objectif de décrypter toutes les facettes du diabète pour mieux le comprendre et faciliter le quotidien des patients et patientes ainsi que des personnes aidantes (famille, amis, équipe scolaire, etc.).
L’activité physique et sportive est bénéfique pour l’organisme et a de nombreux effets positifs sur la santé. L’auteur, médecin généraliste et adjoint à la mairie de Strasbourg, s’efforce de réduire la sédentarité et les inégalités de santé chez ses concitoyens et concitoyennes. Il propose un manifeste ludique et tonique pour le mouvement.
Guide du sport santé
Nutrition et activité physique adaptées à tous les âges
Rédigé par l’American College of Sport Medicine, sous la coordination de Barbara A. Bushman
4Trainer édition, 2023
Cet ouvrage scientifique et pratique est la référence en matière d’activité physique adaptée et de conseils en nutrition, selon votre âge et votre état de santé.
Le diabète. Parlons-en ! Sylvie Baussier Gulf Stream, 2019 Ce livre raconte l’histoire d’enfants confrontés de façon directe ou non à la maladie. Une façon de découvrir ce qu’être diabétique signifie aujourd’hui, en balayant au passage quelques idées reçues.
Soyons glucides !
Anne et Elise
Diab’Aide, 2e édition, 2023
Le premier livre qui initie au calcul de glucides. Il reprend les bases du diabète pour initier le lectorat au calcul de glucides de façon pratique, ludique et simplifiée.
Diabètesuisse
Cette association a pour but d’améliorer la situation des personnes diabétiques en Suisse. Cela notamment via un enseignement approprié, la promotion de l’aide à l’entraide et l’accompagnement des personnes touchées et de leurs proches.
https://www.diabetesuisse.ch/
Exemple de projet réalisé : favoriser la réhabilitation cardiaque par l’exercice physique encadré par des professionnels.
Infokids
Exemple de projet réalisé : création de l’application Infokids pour une assistance interactive lors d’urgences pédiatriques.
Exemple de projet réalisé : soutenir la recherche en immunothérapie pour lutter contre les tumeurs cérébrales.
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