AMBASSADE DE HONGRIE EN FRANCE
Au-delà de Rubik’s Cube
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Au-delà de Rubik’s Cube
Éditeurs : Ambassade de Hongrie en France, Ministère des Affaires étrangères et du commerce extérieur (KKM), Office national de la recherche, du développement et de l’innovation de Hongrie (NKFIH) Rédactrice : Szilvia Szántó, attachée scientifique et technologique, Ambassade de Hongrie en France Remerciements à Andrea, Rebecca, Mariann, Isabelle, Noémi et Daniel Graphiste : Csaba Varga, Saci Sources principales des photos et des textes : Office national de la recherche, du développement et de l’innovation de Hongrie (NKFIH) ; Agence de promotion des investissements hongrois (HIPA) La présente publication est disponible en ligne : sur le site Internet de l’Ambassade de Hongrie en France : www.mfa.gov.hu/kulkepviselet/FR/fr/ ; sur le site Internet de l’Office national de la recherche, du développement et de l’innovation (NKFIH) : www.nkfih.gov.hu ; sur le site Internet du réseau des chercheurs hongrois en France, Science Innovation France – Hongrie : www.sifrah.eu . Septembre 2015
Chères Lectrices, chers Lecteurs, Pays de traditions et de culture, la Hongrie est souvent dépeinte comme une nation de musiciens, de peintres et de poètes reconnus. Destination touristique incontournable de l’Europe centrale, elle est autant appréciée pour la finesse de sa gastronomie que pour la richesse de son patrimoine. Ce que l’on sait peut-être moins, c’est qu’elle est aussi, depuis plusieurs siècles, une terre propice aux inventeurs. Citons par exemple la dynamo d’Ányos Jedlik (1861), le téléphone de Tivadar Puskás (1878), la Ford Model T de József Galamb (1908), le Prix Pulitzer de József Pulitzer (1917), l’hélicoptère d’Oszkár Asboth (1928), le réfrigérateur de Leo Szilárd (1929), la méthode Kodaly de Zoltán Kodály (1929), la vitamine C d’Albert Szent-Györgyi (1932), l’ordinateur de János Neumann (1944), la télévision en couleur de Károlyi Péter Goldmark (1948) ou encore le moteur diesel BWV de Ferenc Anisits (1983). Leurs inventions, qui ont provoqué de véritables raz-de-marée dans leurs domaines respectifs, font toujours la fierté des Hongrois. Et l’on pourrait en citer bien d’autres ! Nous venons, certes, de célébrer son 40ème anniversaire, pour autant, la créativité magyare ne se limite décidément pas au Rubik’s cube ! C’est afin de vous le démontrer que la présente brochure a été éditée. Celle-ci revient sur les plus grandes avancées scientifiques et techniques de ces dernières années ayant leur source en Hongrie. En Hongrie comme en France – et ce en dépit des difficultés économiques et financières –, l’importance accordée à la recherche et à l’enseignement sont des valeurs centrales. Clés de la croissance économique et de la compétitivité, l’excellence scientifique et l’innovation technologique bénéficient aujourd’hui d’un soutien accru de la part du Gouvernement hongrois, qu’il s’agisse de l’écosystème émergent des start-ups, ou bien de la coopération internationale à travers Horizon 2020, le programme de recherche et d’innovation de l’Union européenne. Les relations franco-hongroises dans les domaines de la recherche et de l’innovation ont toujours été riches et fructueuses. La tradition française de diplomatie scientifique est bien connue et appréciée en Hongrie, aussi les talents et la créativité hongroise ont-ils toujours pu trouver des homologues en France – qu’il s’agisse de biotechnologie, de physique, du secteur médical, de celui de l’automobile, de l’agriculture ou encore de l’industrie aérospatiale. Dans ces différents domaines, les coopérations bilatérales, qui ont toujours existé, donnent lieu depuis plusieurs années à des échanges intenses. De par sa situation géographique, la Hongrie offre une proximité intéressante avec l’Europe centrale et orientale. Le pays possède une économie très ouverte et un important secteur manufacturier. La solidité des relations entre l’industrie et la science et celle des collaborations entre unités de recherche y conduisent à l’éclosion d’inventions technologiques d’envergure, saluées à l’échelle internationale, et au dépôt d’un grand nombre de brevets. La présente brochure ne vise pas à une présentation exhaustive de l’activités du pays dans le domaine de l’innovation technologique et scientifique, ni à établir une hiérarchie entre elles. Sa vocation est plus limitée : elle vise à mettre en lumière, les secteurs scientifiques et technologiques hongrois les plus dynamiques et prometteurs, par une présentation générale de ces secteurs, suivie de quelques exemples-phares. C’est dans un ordre alphabétique qu’ils se succèderont au fil des pages suivantes. Que vous soyez représentants du monde académique, «business angels» dans le secteur de l’innovation, ou tout simplement intéressés par la Hongrie, j’espère que cette brochure constituera pour vous une porte d’entrée utile vers le paysage riche et varié de la recherche et de l’innovation hongroise. Peut-être vous donnera-t-elle également l’envie de tenter vous aussi l’expérience magyare ! Je vous souhaite une très bonne lecture, Szilvia Szántó Attachée scientifique et technologique
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TABLE DES MATIERES AU-DELÀ DE RUBIK’S CUBE TABLE DES MATIERES TABLE DES ILLUSTRATIONS RECHERCHE, DEVELOPPEMENT ET INNOVATION EN HONGRIE AERONAUTIQUE ET ESPACE QUELQUES SUCCÈS RÉCENTS ALUINVENT – Mousse d’aluminium PICAM – Spectromètre de masse d’ions MASAT 1 et 2 – Satellites hongrois
ALIMENTATION ET AGRICULTURE QUELQUES SUCCÈS RÉCENTS YASO – Germination industrielle du soja MYCOHUNT – Protection du blé contre le DON IHIVEPRO – Protection des abeilles SmartVineyard – Protection du raisin
3 5 8 10 14 15 15 16 16
18 20 21 21 22 22
« AUTOMOBILITÉ » 23 QUELQUES SUCCÈS RÉCENTS Moveo – Un scooter pliable KENGURU – Une voiture pour conducteur en fauteuil roulant FLIKE – Un vélo volant
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EAU ET ASSAINISSEMENT QUELQUES SUCCÈS RÉCENTS Le jumelage Dordogne – Tisza Project Rainhouse – Une maison qui rend l’eau de pluie potable Thermowatt – Récupérer la chaleur des eaux usées
ENERGIES RENOUVELABLES, CLIMAT
27 29 29 29 31
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Energie solaire
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UN SUCCÈS RÉCENT
39
ODOO – Une maison, autonome grâce à l’énergie solaire, primée au Solar Décathlon
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Energie éolienne Biomasse, biogaz et granulés Bioéthanol, biodiesel Centrales hydroélectriques à faible chute Filière hydrogène : Projets R&D de production et de stockage de l’énergie Energie géothermique
ELECTRONIQUE 41 QUELQUES SUCCÈS RÉCENTS Hand-in-scan – Un outil de progrès pour l’hygiène des mains
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INDUSTRIE DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION (TIC)
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Génie des dispositifs d’électrons : Coopération université-entreprises iKnife – Un bistouri intelligent
QUELQUES SUCCÈS RÉCENTS Balabit – Sécurité informatique des échanges privilégiés CloudSME – plateforme sur cloud pour les activités d’ingéniérie en PME Quelques entreprises des TIC récemment distinguées par un prix international
48 48 48 48
MATHEMATIQUES 50 QUELQUES RÉCOMPENSES RÉCENTES Des chercheurs hongrois confirmés, distingués au plan international Des jeunes chercheurs, distingués par le programme Elan de l’Académie hongroise des Sciences
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NANOTECHNOLOGIES 52 QUELQUES SUCCÈS RÉCENTS
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NAD – Des nanoparticules pour soigner la maladie d’Alzheimer
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Un bloc opératoire autonettoyant
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SECTEUR PHARMACEUTIQUE, MÉDICAL ET DES BIOTECHNOLOGIES Secteur pharmaceutique Technologie médicale Biotechnologies
QUELQUES SUCCÈS RÉCENTS Imagerie médicale – Le centre de R&D de GE Healthcare AUTOCAST – L’avenir du dépistage du cancer du col utérin INSERT – Associer résonnance magnétique et émissions gammas pour détecter les gliomes LACERTA – Par l’albumine, faire progresser la tolérance aux allogreffes
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PHYSIQUE 61 L’Institut Wigner de Budapest, des capacités de calcul supplémentaires pour le CERN Le pilier hongrois au grand projet européen ELI – Extreme light infrastructure Laser
QUELQUES RÉCOMPENSES RÉCENTES Des chercheurs hongrois en physique récemment distingués
61 62
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START-UPS 65 RÉUSSITES HONGROISES LES PLUS CONNUES
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LogMeIn – Des services de gestion à distance pour parcs d’appareils mobiles connectés
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Prezi – Un logiciel de présentation sans contraintes de linéarité et de modularité Ustream – Un site de vidéostreaming pour tous Tresorit – Un service de cryptage et décryptage de données avant et après leur séjour sur le cloud
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET RECHERCHE Balaton – Le partenariat Hubert Curien franco-hongrois pour l’échange de chercheurs Masters européens ayant un membre hongrois (masters Erasmus +) Formations hongroises francophones en sciences sociales et politiques Institut Balassi, Fondation TEMPUS, Campus Hungary
ORGANISMES CLES L’Académie hongroise des sciences – MTA La Chambre de commerce et d’industrie franco-hongroise – MFKI La Conférence nationale des recteurs – MRK EIT – L’Institut européen d’innovation et de technologie HIPA – L’Agence hongroise de promotion des investissements NKFIH – L’Office national de la recherche, du développement et de l’innovation OTKA – Le Fonds national de recherche scientifique SIFraH – Le réseau des chercheurs hongrois travaillant en France
HONGRIE, L’ENDROIT IDEAL POUR L’INVESTISSEMENT SIGLES ET ACRONYMES LIENS UTILES
68
69 69 70 71
73 73 73 74 74 74 74 75 75
76 78 80
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RECHERCHE, DEVELOPPEMENT ET INNOVATION EN HONGRIE La Hongrie dispose d’excellentes conditions pour le développement d’une économie basée sur la connaissance. Avec seize lauréats d’origine hongroise, le pays se classe parmi les premiers en termes de nombre de lauréats du prix Nobel par habitant. Il possède une main d’œuvre dotée d’une formation de haut niveau incluant la maîtrise de plusieurs langues étrangères. Les Objectifs stratégiques de Recherche et Développement (R&D) formulés par la Hongrie à l’horizon 2020 s’articulent autour de trois axes : la création de centres de connaissances compétents à l’échelle internationale, le développement de transferts de savoir efficaces et l’encouragement des entreprises qui s’appuient sur les résultats de la recherche dans leurs activités innovantes.
Quelle place pour la Hongrie dans le champ de l’innovation ?
TABLEAU DE BORD DE L’UNION DE L’INNOVATION 2011 (%) 111-130
Figure 1 - Comment se situe la Hongrie dans le champ de l’innovation ?
91-110 81-90 117,9
60-80
LES NOUVEAUX ETATS MEMBRES DE L’UE
127,5 84,3
La Hongrie se situe a la tête du Tableau de bord de l’Union de l’innovation* parmi les nouveaux Etats membres (EU13) 50 60 HONGRIE
70
80
90
100
102,8
77,6
103,1 120,7
CHYPRE
126,1 89,0 81,0
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
106,7
ESTONIE
96,4 92,8
MALTE SLOVAQUIE POLOGNE
65,9
112,8
SLOVÉNIE
ROUMANIE
72,1
119,7
124,8
74,3
96,0 81,5
77,6
94,6
87,4
* Le tableau de bord de l’Union de l’innovation est établi à partir des éléments suivants: innovation technologique mesurée par le nombre de brevets ; emploi dans les activités à forte intensité de connaissances en pourcentage de l’emploi total ; compétitivité des biens et des services à forte intensité de connaissances appréciée en fonction de la contribution de la balance commerciale des produits de haute technologie et de moyenne technologie à la balance commerciale totale et de la part des services à forte intensité de connaissances dans le total des exportations de services ; emploi dans les entreprises à croissance rapide des secteurs d’activité innovants.
64,9
CROATIE LETTONIE
83,9
LITUANIE BULGARIE Source: Commission Européenne, 2013
83,5 90,3
9
INVESTISSEMENTS 1. Pays d’Europe Centrale et Orientale / PECO : Bulgarie, Croatie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Slovénie, Slovaquie, République tchèque. INSEE Définitions (2015) : www.insee.fr/fr/methodes/ default.asp?page=definitions/ pays-europe-cent-orient.htm
L’investissement étranger est un vecteur important de l’innovation et de la recherche et de l’économie hongroise en générale. Le stock des investissements directs étrangers (IDE) en Hongrie est d’environ 65 milliards d’euros ; rapporté au nombre d’habitants, c’est un des plus élevés d’Europe centrale et orientale1. La majorité de ces investissements a afflué vers le secteur des services ainsi que dans les branches de l’industrie de transformation : construction automobile, fabrication d’appareils électriques etc. 77 % des investissements directs étrangers en Hongrie proviennent de l’Union européenne (UE) et presque 30 % des investissements ont été effectués par des entrepreneurs de nationalité allemande. La France est également un investisseur important en Hongrie (3e rang) et sa présence y est très diversifiée. Les 323 entreprises françaises présentes en Hongrie emploient plus de 52 000 salariés pour un chiffre d’affaires de 10,4 milliards d’€, soit 1/10e du PIB hongrois. Les investissements directs hongrois à l’étranger dépassent les 18,5 milliards d’euros ; rapportée au nombre d’habitants, il s’agit là de la valeur la plus élevée en Europe centrale. La majorité de ces investissements concerne le domaine des services ainsi que celui du traitement des produits pétroliers. 37 % des investissements directs hongrois ont été réalisés en Europe centrale. Ajoutons que les investissements hongrois en R&D, bien que lentement, progressent. En 2013, ils représentaient 1,44 % du PIB contre 1,2 % en 2011. Ce taux demeure cependant inférieur à la moyenne dans l’UE qui s’établit à 1,9 % du PIB. C’est pourquoi le Gouvernement hongrois, qui a pris la mesure de l’importance d’une stratégie de long terme dans le domaine de la R&D afin d’accroitre la rentabilité de l’effort d’investissement du pays, s’est fixé pour objectif d’augmenter la contribution de l’Etat au financement de la R&D, afin que celle-ci représente 1,8 % du PIB en 2020 et 3 % en 2030. Pour ce faire, l’Etat hongrois dispose de moyens indirects (appels d’offres de recherche, politique de conseil) mais également de moyens directs : dispositifs de subvention ou de réduction des charges patronales ou fiscales, ce dernier étant analogue au Crédit d’impôt recherche (CIR) en France. Le secteur a bénéficié des fonds structurels 2007-2013 (7e programme-cadre pour la recherche et le développement) ; il a bénéficié et bénéficie toujours du programme national de subvention appelé Fond de recherche et d’innovation technologique (KTIA), du Fonds national de recherche scientifique (OTKA), et du crédit d’impôt hongrois en faveur de la recherche ; il est toutefois nécessaire aujourd’hui qu’il fasse appel à des nouvelles ressources comme celles du programme de l’Union Européenne Horizon 2020 déjà évoqué ou les fonds structurels de la période 2014-2020. Le nouvel organisme de gestion du financement de la recherche en Hongrie, l’Office National de la Recherche, du Développement et de l’Innovation gère ces soutiens sous le même toit afin d’en optimiser la mise en œuvre.
Projection des tendances relatives au financement des dépenses en matière de R&D (en millions de forints)
Figure 2 - Financement de la R&D en Hongrie : les tendances de ces dernières années 400 000 350 000
ENTREPRISES
300 000 BUDGET DE L’ETAT 250 000 200 000 150 000 100 000
INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS
50 000 0
SECTEUR NON MARCHAND 2010
2011
2012
Source: Ministère de l’Économie nationale
10
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Depuis 2008, la tendance est positive dans le secteur de la R&D. Aujourd’hui, la contribution des entreprises au financement de la R&D dépasse considérablement celle de l’Etat. Après la Pologne, c’est la Hongrie qui, parmi les nouveaux Etats membres de l’UE, a reçu le plus de financements de l’Union, comme en atteste le bilan du septième programme cadre pour la recherche et le développement (7e PCRD).
Comment nos chercheurs réussissent-ils en Europe?
NOMBRE DES CANDIDATURES SUBVENTIONNÉES 130-340
Figure 3 - Score de réussite des chercheurs hongrois en Europe
Participation aux projets du Conseil européen de la Recherche (ERC)*
60-129 10-59 1-9
23 13
LES NOUVEAUX ETATS MEMBRES DE L’UE
56 1
La Hongrie se trouve en tête parmi les nouveaux Etats membres eu égard au nombre de candidatures subventionnées de 2010 à 2012. 0
2 HONGRIE
4
6
8
29
16 330 125
10
60
7 216 2
POLOGNE
1
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
213
ESTONIE
40
88
CHYPRE SLOVÉNIE
Les autres Etats membres n’ont pas reçu de subvention.
10
1
SLOVAQUIE 12 80
* Le Conseil européen de la recherche (C.E.R.) ou European Research Council est un organe de l’Union européenne chargé de coordonner les efforts de la recherche entre les Etats membres de l’UE et la première agence de financement pan-européenne pour une « recherche à la frontière de la connaissance ». Il fut institué officiellement le 27 février 2007 dans le cadre du Septième programmecadre. Le Conseil européen de la recherche a comme principale activité de soutenir les carrières de chercheurs indépendants excellents, dans tous les domaines scientifiques. Son budget était d’environ 7.51 milliards d’euros pour le programmecadre 7, qui courait de 2007 à 2013. Le budget total alloué à l’ERC pour la période allant de 2014-2020 est de € 13.1 milliard, représentant une augmentation de 60% par rapport au programme précédent PC7.
78
11
2
1
L’effectif des centres de recherche en entreprise est moins important que celui des centres de recherche publics. Il se concentre à Budapest et dans ses alentours. La Hongrie a une longue et solide tradition de R&D technologique dans certains domaines clés : l’industrie pharmaceutique et biotechnologique, l’industrie automobile ainsi que le secteur de l’informatique. Les coopérations entre les centres de recherche publics et l’industrie se développent conformément à la tendance mondiale. Les relations déjà étroites des centres de recherche publics avec leurs homologues internationaux sont des atouts dans ces efforts vers le secteur privé à l’échelle internationale.
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Figure 4 - Les centres de recherche et le nombre des chercheurs en entreprise en Hongrie
NOMBRE DE CHERCHEURS TRAVAILLANT EN CENTRES DE RECHERCHE NOMBRE DE POSTES DE RECHERCHE EN ENTREPRISE
BORSOD-ABAÚJZEMPLÉN 40
SZABOLCSSZATMÁR-BEREG
341 49
9
NÓGRÁD
GYŐR-MOSONSOPRON VAS 116 16
HEVES
KOMÁROMESZTERGOM 7875 601
FEJÉR
VESZPRÉM
631 112
15
JÁSZ-NAGYKUNSZOLNOK
HAJDÚ-BIHAR
BÁCS-KISKUN SOMOGY
66
TOLNA 28
78
459 53
129 10
ZALA 64
21
BARANYA
23
HAJDÚ-BIHAR
PEST
369 52
259 38
72
123 27
198 29
301 53
9
378 50
485 88
CSONGRÁD
16
NOMBRE MOYEN DES POSTES DE RECHERCHE EN ENTREPRISE 12,9 - 13,1 (2) 8,7 (1)
264 44
6,8 - 7,6 (6) 5,5 - 6 (4)
Source: Institut national de la Statistique et des Études économiques de Hongrie
3,1 - 4,6 (7)
Un potentiel non négligeable réside également dans le développement d’un environnement favorable à la création d’incubateurs, de start-ups (jeunes entreprises innovantes) et de spin-offs (entreprises dérivées de la recherche publique), développement qui est désormais érigé en priorité de la politique gouvernementale à l’investissement.
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AERONAUTIQUE ET ESPACE La Hongrie a signé l’accord d’adhésion à la Convention de l’Agence spatiale européenne (ESA) le 24 février 2015 et devenue membre officiel le 4 novembre 2015. Après avoir eu de nombreuses années de statut de membre associé, elle est ainsi devenue le 22ème Etat membre de l’Agence. Les professionnels du secteur aérospatial hongrois se félicitent vivement cette adhésion qui constitue un élément clé du renouveau du secteur dans le pays. L’industrie aéronautique et spatiale hongroise s’appuie sur des développements de haute technologie internationalement reconnus. De la fabrication à la recherche scientifique, le secteur hongrois a désormais de nombreuses relations d’affaires et références à l’international ; il est, de plus, reconnu comme fournisseur de l’industrie de la défense. Les grandes entreprises nationales de l’aérospatiale et de l’électronique, qui constituent l’élite du secteur et créent des produits à forte valeur ajoutée, ciblent principalement les marchés d’exportation (UE, Etats-Unis, Inde, Corée, Indonésie), et leur présence à travers le monde contribue grandement à l’excellente réputation dont jouit la haute technologie hongroise. L’industrie spatiale s’appuie sur une longue et brillante tradition en Hongrie. C’est en 1980 que l’astronaute hongrois Bertalan Farkas a effectué son premier voyage spatial, équipé du dosimètre Pille, développé par des chercheurs hongrois de l’Institut de recherche pour la physique nucléaire et corpusculaire (KFKI RMKI). Compte tenu des restrictions administratives imposées durant la période communiste, il faudra attendre le changement de régime (1989-1990) pour que l’industrie redémarre. Aujourd’hui, le secteur est l’un des plus dynamiques en Hongrie et peut faire état de résultats concrets, comme la participation hongroise à la mission phare de l’ESA, la mission Rosetta, par l’apport d’une partie des équipements électro-informatiques de l’atterrisseur Philae. L’industrie spatiale couvre un champ diversifié. Les acteurs du marché proviennent généralement des industries de l’électronique, de la métallurgie, de l’automobile ou encore de l’industrie plastique et des technologies la matière. Le nombre d’employés du secteur dépasse les 2 300. Les activités de R&D des universités et des spin-offs universitaires sont nombreuses et importantes, le secteur étant classé comme prioritaire par le Ministère de l’Economie nationale. Le secteur spatial comprend plus d’une trentaine d’instituts de recherche hongrois ainsi que nombre d’entreprises classiques et de spin-offs. Les compétences des entreprises hongroises, testées sur l’Intercosmos russe, Vega 1 et 2, le projet d’actualité Rosetta de l’ESA, MarsExpress et VenusExpress et d’autres projets de la NASA et de l’ESA, ont été récompensés par une reconnaissance internationale de l’industrie. Les compétences hongroises dans le domaine spatial sont extrêmement larges : les entreprises nationales sont compétitives dans la plupart catégories du plan directeur de la technologie spatiale européenne (ESTMP).
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Le secteur de l’aéronautique comprend 60 à 65 fabricants de composants et sociétés sous-traitantes ainsi que plusieurs fabricants de machines. Quelques exemples: • Drones : BHE Bonn Hungary Kft. ; • Hydravions : Avana Aerospace Kft. - 7 places, Idea Aircraft Kft. - 2 places ; • Avions de sport et deltaplanes motorisés : Halley Kft., CorvusAircraft Kft. ; • Hélicoptères : Dióferr Kft.
ORGANISATION ET CLUSTERS DU SECTEUR En phase de renaissance, de « réémergence », l’industrie spatiale et aéronautique hongroise a apporté de remarquables changements à ses modes de faire : de nouvelles organisations, de nouvelles relations, de nouveaux projets, produits et solutions apparaissent chaque année. La Fondation hongroise de l’industrie d’aviation (HAIF) a été créée en 2003 avec la mission de devenir le catalyseur et le promoteur de cette industrie. Elle rassemble des organismes publics et des entreprises, afin d’accélérer le développement et la croissance du secteur. HAIF a initié et organisé la mise en place du pôle aérospatial hongrois (HAC) en 2006 et celle de la plateforme hongroise de technologie aérospatiale (HATP) en 2007. Pour compléter le panorama, il faut également mentionner le Cluster spatial hongrois, HUNSPACE, qui regroupe une trentaine de PME et centres de recherche. Les acteurs hongrois suivent l’évolution de l’Espace européen de la recherche et sont activement impliqués dans les institutions historiques ainsi que dans les institutions et projets européens de coopération en matière de recherche aéronautique tels que l’ACARE, AirTN, Clean Sky NSRG, EASN ainsi que le Comité de Programme pour les Transports. Fondation hongroise de l’industrie d’aviation : www.haif.org Cluster spatial hongrois : www.hunspace.org
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QUELQUES SUCCÈS RÉCENTS ALUINVENT – Mousse d’aluminium Après plusieurs années de recherche, ALUINVENT, une startup hongroise établie en 2012, a développé un nouveau type de mousse d’aluminium qui présente des propriétés mécaniques remarquables et une distribution homogène et contrôlée de la taille des pores. Photo 1 - La Mousse d’aluminium d’ALUINVENT
Les mousses ainsi développées sont extrêmement stables ; elles peuvent être exprimées dans des formes complexes, refondues sans perte de leur intégrité et recyclées. Site Internet : www.aluinvent.com
PICAM – Spectromètre de masse d’ions L’activité de l’Institut de recherche pour la physique nucléaire et corpusculaire (KFKI RMKI) de Hongrie mobilise un large éventail de compétences techniques, incluant la maîtrise du développement de dispositifs électroniques résistant au rayonnement ainsi que de la mécanique de haute précision. Les ingénieurs du KFKI RMKI sont particulièrement expérimentés dans le développement de dispositifs de contrôle et d’acquisition de données, de systèmes tolérants et résistants aux pannes, ainsi que d’équipements électriques de soutien au sol. Les chercheurs du RMKI ont ainsi participé au projet Planetary Ion Camera ou PICAM qui sera installé à bord de la sonde spatiale Bepi/Columbo à destination de Mercure prévue pour 2016. Il s’agit d’un spectromètre de masse d’ions de 3200 x 3200 microns qui a pour mission d’informer les chercheurs des substances chimiques en circulation près de Mercure. Ce projet est développé par le consortium international EUROPRACTICE. Piloté par l’Institut de recherche spatiale de l’Académie autrichienne des sciences (IWF), il s’appuie sur la contribution de nombreux pays. Pays participants : AT, BL, FR, D, HU, IR, RU Site Internet : http://picam.iwf.oeaw.ac.at
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Photo 2 - MASAT-1, Le premier satellite hongrois
MASAT 1 et 2 – Satellites hongrois MASAT-1, dont le nom associe le mot hongrois magyar et le mot satellite (sa retranscription hongroise, maszat, signifie « tâche ») est le premier satellite hongrois ; il a été développé et construit par des étudiants de l’Université des sciences techniques et économiques de Budapest (BME). C’est un nano satellite d’une unité au format CubeSat. Il a été lancé en orbite basse de la Terre le 13 février 2012. Il a fourni des données télémétriques ainsi que des images de résolution VGA à la longueur d’onde de radio amateur 70 cm (437,345 MHz), reçues au centre de suivi à Budapest. Le centre a été testé le 31 mars 2009 avec l’aide de Charles Simonyi, premier touriste spatial d’origine hongroise à bord de la Station spatiale internationale. Avec le lancement réussi de MASAT-1, la Hongrie est devenue la 47e nation à mettre un satellite en orbite. MASAT-2 est actuellement en cours de développement à l’Université des sciences techniques et économiques de Budapest (BME). Site Internet : http://cubesat.bme.hu
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ALIMENTATION ET AGRICULTURE La production agricole hongroise est un pilier important de l’économie, elle contribue à la fois à l’équilibre à sa balance commerciale et à l’alimentation d’une dynamique industrie agroalimentaire. Les deux tiers de la production agricole nationale vont au secteur de transformation alimentaire. Cela signifie que, outre les 126 000 personnes employées directement par l’industrie agro-alimentaire, des centaines de milliers de citoyens hongrois qui gagnent leur vie grâce à l’agriculture. L’industrie agro-alimentaire – y compris la nourriture pour animaux, les boissons gazeuses et le tabac – est traditionnellement l’un des secteurs les plus importants de l’économie hongroise. Cette industrie est le deuxième plus grand employeur et le troisième plus grand producteur de l’industrie de transformation en Hongrie. Etant l’un des secteurs alimentaires les plus modernes en Europe centrale et orientale, ses recettes d’exportation sont essentielles au bilan commercial global du pays : La Hongrie est le seul exportateur net de produits agricoles et alimentaires de la région. Le pays dispose de bonnes infrastructures et de connaissances dans la transformation des aliments et l’activité agricole. L’infrastructure physique de la Hongrie est considérée comme l’une des meilleures de la région, ce qui facilite considérablement la distribution. Les principaux produits agricoles par région sont les suivants : Nord de la Hongrie : vin, avec les deux régions traditionnelles de viticulture les plus connus (Tokaj et Eger) ;
Présentation par région des principaux produits hongrois
Figure 5 - Les principaux produits hongrois par région
Grande Plaine du Nord : blé, maïs, légumes, fruits, volailles ; Grande Plaine du Sud : blé, maïs, légumes, betteraves à sucre, tournesol, colza, volaille, porc ; Transdanubie centrale : maïs, pois, colza, tournesol, etc. ; l’élevage de chevaux est fortement présent dans la région ; Transdanubie occidentale : blé, maïs, pommes de terre, colza ; Transdanubie du Sud : maïs, betterave à sucre, colza.
Source: Institut de recherche GKI
La Hongrie est le deuxième exportateur le plus important parmi les pays de l’Europe centrale et orientale. Le bilan du commerce extérieur de l’industrie alimentaire enregistre un excédent constant. Le pays est un grand producteur de blé, de tournesol et de maïs. Les produits les plus exportés sont les fruits et légumes, la viande, la volaille, les confiseries ou encore les produits laitiers.
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Le secteur est dominé par des entreprises multinationales, en particulier pour le traitement de l’huile végétale, des confiseries et des snacks. On compte environ 200 grands producteurs de produits alimentaires au total, dont les deux tiers ont des propriétaires étrangers. Parmi les grandes multinationales présentes en Hongrie, on peut citer Nestlé, Unilever, Coca-Cola, Agrana, Sio-CKES Ltd, Sara Lee, Friesland Foods, Bunge, Givaudan, Kraft Foods, Pepsi, Dr Oetker ou encore Rauch. Ces grands producteurs utilisent principalement des matières premières hongroises. La viande, la volaille, le poisson, le gibier, les légumes, les fruits, les usines et l’industrie de cuisson, toute fois, sont majoritairement traitées par des entreprises à capitaux hongrois. La part de capitaux étrangers dans l’industrie agricole s’élève à 48 % et environ 70 % de la production totale sont fournis par les grandes entreprises. En même temps, la plupart des entreprises de l’industrie alimentaire (plus de 96 %) sont des micro entreprises employant moins de 10 personnes. La Hongrie s’appuie sur un système solide et hautement différencié pour développer les compétences et les aptitudes requises par l’industrie agro-alimentaire. Les métiers classiques de l’artisanat (boucher, boulanger, etc.) sont enseignés dans le cadre de formations professionnelles dès le secondaire. En revanche, il faut attendre la fin d’une première formation professionnelle dans le secondaire pour pouvoir prétendre à une formation de technicien, de gestionnaire ou encore de professionnel de l’hygiène. Les niveaux de formation les plus élevés pour les ingénieurs alimentaires (licence ou master) sont accessibles dans plusieurs collèges d’enseignement supérieur et universités et l’on compte une centaine de facultés (spécialisations) : • Centre de la Hongrie : Université Corvinus de Budapest, Université Szent István de Gödöllő (avec plusieurs campus dans des différentes villes) ; • Grande Plaine du Nord : l’Université de Debrecen, Collèges de Kecskemét et de Nyíregyháza ; • Grande Plaine du Sud : Université de Szeged ; • Transdanubie du Sud : Université de Kaposvár ; • Transdanubie occidentale : Université de l’Ouest de la Hongrie à Sopron ; • Transdanubie centrale : Université de Pannonie à Veszprém ; • Nord de la Hongrie : Collège Károly Robert à Gyöngyös. A l’image du système éducatif, les activités de recherche dans l’agriculture et l’industrie agro-alimentaire sont en Hongrie héritières d’une longue tradition. Le nouveau Centre national de la recherche et de l’innovation agricole et alimentaire (NAIK) regroupe et pilote, sous la tutelle du Ministère de l’agriculture, treize instituts de recherches en économie agroalimentaire précédemment indépendants. Il a ouvert ses portes en janvier 2014. Son siège se trouve à Gödöllő (30 km de Budapest). Site Internet : www.naik.hu Les organisations suivantes enregistrent également d’excellents résultats en la matière : • Institut de recherche de Karcag, Université de Debrecen ; • Institut de recherche de Nyíregyháza, Université de Debrecen ; • Centre de recherche sur la culture des légumes, Kecskemét ; • Recherches sur les céréales, organisme à but non lucratif, Szeged ; • Centre pour la recherche agricole de l’Académie hongroise des sciences, Martonvásár ; • Université de Kaposvár ; • Université de Pannonie, Centre de recherche sur la pomme de terre, Keszthely.
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QUELQUES SUCCÈS RÉCENTS YASO – Germination industrielle du soja Fitorex Kft. est une société hongroise qui a développé le YASO ®, un processus breveté de germination industrielle du soja qui obtient le rendement le plus élevé au monde. Créée en 2008, la société s’appuie sur ce processus pour développer et produire de nouveaux aliments fonctionnels à la fois innovants, 100 % naturels et dotés de bonnes qualités nutritionnelles. Prix obtenus : Lauréat du « Prix d’excellence pour la différenciation des produits », Frost&Sullivan 2012, Londres ; Lauréat du prix « Innovation de l’année dans la maîtrise du poids et de la faim », Health Ingredients Europe 2012, Anuga, Cologne, 2013. Site Internet : www.yaso.hu
Photo 3 - MYCOHUNT : Protection du blé contre le DON
MYCOHUNT – Protection du blé contre le DON Les conséquences économiques, pour les éleveurs, de l’infection du bétail par les mycotoxines, les conséquences pour les agriculteurs ainsi que les exploitants de moulins et de silos, de l’infection des céréales, sont de plus en plus préoccupantes, tandis que les effets de ces toxines sur la santé et la sécurité alimentaire humaine sont, et doivent être, de mieux en mieux pris en compte par les politiques publiques. Le projet MYCOHUNT vise à détecter plus efficacement l’infection du blé par le deoxynivalenol (DON), une menace majeure pour le secteur. Une technologie de détection automatique du DON a été proposée et développée dans le cadre de ce projet et un groupement d’associations de PME européennes a conduit une phase d’expérimentation en vue de l’acquisition de connaissances permettant de tirer un meilleur parti de la nouvelle technologie ; pendant cette phase un procédé approfondi d’échantillonnage et de mesure des propriétés du blé a été utilisé. Ateknea Solutions Hungary Kft. a été coordinateur de l’expérimentation après avoir participé aux recherches ayant mis au point le procédé. Le projet s’est terminé avec succès en août 2013. Budget total / financements européens : 3,6 M€ / 2,7 M€. Partenaire français :
ETIA (Evaluation technologique, Ingénierie et Applications, www.etia.fr)
Partenaires hongrois : Ateknea Solutions Hungary Kft. (www.ateknea.com) Hungarian Grain and Feed Association (www.gabonaszovetseg.hu) DUNAGABONA Kft. (www.dunagabona.hu) Pays participants : BE, IT ,GR, ES, P, SE, FR, UK, NL Site Internet : www.mycohunt.eu
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IHIVEPRO – Protection des abeilles Le système complexe de surveillance iHivePro vise à suivre et contrôler les ruches à distance. Une douzaine de capteurs intégrés dans les ruches envoie en continu des données sur les activités des abeilles qui sont traitées instantanément et automatiquement par le logiciel développé par la start-up iHivePro, établie en 2013. Site Internet : www.ihivepro.com
Photo 4 - Fonctionnement schématique et intsallation de SmartVineyard TM
SmartVineyard – Protection du raisin Le procédé SmartVineyardTM de l’entreprise hongroise QuantisLabs Kft. a pour ambition de mettre fin à la sur-utilisation des pesticides dans la viticulture par des innovations technologiques pour la protection du raisin. Il est bien connu que les pesticides peuvent causer un large éventail de problèmes sociaux et environnementaux, tels que la diminution de la fertilité des sols à long terme et l’accroissement de la pollution. Le cercle vicieux des pesticides est également bien connu : l’augmentation de la résistance des nuisibles aux pesticides pousse les agriculteurs à utiliser des produits chimiques de plus en plus forts, ce qui élimine les espèces bénéfiques qui ont jusque-là maintenu les nuisibles sous contrôle. Grâce à des capteurs de précision installés dans les vignobles, la technologie unique de SmartVineyardTM permet la mesure précise des paramètres de l’environnement, du microclimat notamment, qui jouent un rôle important dans le développement et la propagation des maladies de la vigne. La carte GSM que contient le dispositif transmet les données mesurées à un serveur sur lequel des applications mathématiques déterminent la probabilité d’infection dans un territoire donné et les viticulteurs sont en mesure de surveiller en ligne ces développements sur leur propre équipement. Site Internet : www.smartvineyard.com
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« AUTOMOBILITÉ » L’Europe centrale et orientale est un centre de premier plan pour la production mondiale de véhicules. Dans un marché très compétitif et sensible au prix, la région est principalement axée sur la production en masse de véhicules de petites et moyennes catégories. L’impact des investissements des constructeurs sur le réseau des équipementiers spécialisés de la région est de plus en plus important, entrainant une augmentation considérable de la densité des entreprises de production et de l’innovation de haute qualité. L’industrie automobile est l’une des branches principales de l’industrie hongroise, employant directement ou indirectement dans la construction plus de 100 000 personnes. Compte tenu du bon niveau de formation de la main d’œuvre et des caractéristiques économiques favorables du pays, de nombreuses multinationales y ont implanté non seulement leurs activités de fabrication, mais aussi leur centre de R&D, comme par exemple, Knorr-Bremse, Bosch, GE, Continental ou encore Audi. Environ 90 % des véhicules fabriqués en Hongrie sont destinés à l’exportation ainsi que plus de 80 % des moteurs et des composants. Près de 86 % des exportations sont à destination de l’UE. La Hongrie a une relation d’exportation particulièrement importante avec l’Allemagne et, s’agissant des pays hors de l’UE, avec la Russie. La Hongrie occupe la première place en Europe centrale pour la fabrication de moteurs. Significativement présentes dans le domaine de la construction d’automobiles et d’équipements dits « classiques », les entreprises hongroises se distinguent en outre par leurs performances exceptionnelles dans le domaine de la propulsion alternative, auquel s’intéressent les industriels de l’automobile soucieux d’orienter leur production vers des véhicules plus propres et économes en énergies non renouvelables. Les grands constructeurs automobiles, qui continuent à développer le
Photo 5 - Véhicules participants à la course Széchenyi
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moteur à combustion interne, mettent ainsi également l’accent sur le développement et la fabrication de modèles à propulsion alternative. La course annuelle Széchenyi à Győr (www.szechenyirace.com) constitue une belle illustration des compétences hongroises en la matière. Il s’agit de la course entre automobiles innovantes la plus importante d’Europe. L’inscription est réservée aux véhicules à mode de propulsion alternatif. Les instituts d’enseignement supérieur hongrois formant des ingénieurs sont des partenaires de premier plan pour les constructeurs automobiles et leurs fournisseurs. Ils assurent la formation d’ingénieurs hautement qualifiés, parlant couramment les langues étrangères et familiarisés avec les systèmes d’information. En outre, ces instituts prennent également part à l’activité d’innovation et de R&D des constructeurs et répondent à leurs besoins de développement. Afin de faciliter cette coopération, certains collèges d’enseignement supérieur et universités établissent des centres de recherche et se spécialisent dans un ou plusieurs sous-domaines de l’automobile. L’université de Győr concentre principalement ses efforts sur les moteurs à combustion interne, l’Université de Pannonie de Veszprém sur les carburants et lubrifiants, l’Université des Sciences techniques et économiques de Budapest (BME) sur l’électronique et la mécatronique, l’Université de Miskolc sur les systèmes de transmission et le Collège de Kecskemét sur les sciences de la matière et l’assemblage des véhicules. Cette organisation par spécialité permet à chaque institution de proposer des solutions innovantes aux entreprises du sous-domaine concerné. Figure 6 - Les compétences régionales de l’industrie automobile hongroise MISKOLC NYÍREGYHÁZA ESZTERGOM
GYŐR
BUDAPEST
SZÉKESFEHÉRVÁR VESZPRÉM
SZENTGOTTHÁRD
KECSKEMÉT
KAPOSVÁR
Compte tenu des attentes élevées des constructeurs automobiles et de leurs fournisseurs, la formation en alternance s’est de plus en plus axée sur une approche pratique. Actuellement, deux programmes de formation ont été mis en place, au Collège de Kecskemét ainsi qu’à l’Université István Széchenyi de Győr. Dans le cadre de ces programmes, les étudiants reçoivent la plus grande partie de l’enseignement pratique en entreprise, tandis que la formation théorique de haut niveau leur est dispensée dans l’établissement d’enseignement supérieur. Cette double approche, de formation en alternance, intégrée et professionnalisante, garantit la haute technicité des connaissances acquises par les étudiants.
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QUELQUES SUCCÈS RÉCENTS Moveo – Un scooter pliable Antro Kht., un organisme à but non lucratif, a conçu un scooter électrique hybride pliable et extrêmement léger qui peut être transporté comme une valise à roulettes. Actuellement à l’état de prototype et financé par capital-investissement, il devrait être commercialisé prochainement. Site Internet : www.moveoscooter.com Photo 6 - Moveo, le scooter électrique, hybride et pliable
KENGURU – Une voiture pour conducteur en fauteuil roulant Il s’agit d’une voiture urbaine électrique, spécialement conçue pour les personnes handicapées se déplaçant en fauteuil roulant. L’habitacle de cette citadine monoplace contient des dispositifs de fixation afin d’arrimer la chaise roulante durant la conduite. De plus, le système de commandes a été modifié – un guidon remplace le volant – afin que les utilisateurs ne contrôlant que la partie supérieure de leur corps puissent conduire en toute autonomie et sécurité. Ce dispositif ne nécessite aucun réglage pour les jambes ; il a également l’avantage d’optimiser l’espace du poste de conduite. La Kenguru ne possède pas de mobilier intégré et ses utilisateurs y accéderont par l’unique portière située à l’arrière du véhicule. N’excédant pas les 2,10 m, elle est plus petite que la célèbre Smart ! Photo 7 - Kenguru, la voiture pour conducteurs en fauteuil roulant
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Cette voiture, dont le nom se prononce comme le mot « kangourou » en français, a d’abord été imaginée en Hongrie. L’entreprise, peinant à trouver des financements, s’est finalement associée avec l’américaine Stacy Zoern, séduite par le concept, qui a convaincu trente investisseurs d’injecter quatre millions d’euros dans le projet. Amicalement soutenue par le président des Etats-Unis Barack Obama, la Kenguru vise le marché des dix millions d’Américains handicapés se déplaçant en fauteuil roulant. Avec une autonomie d’une trentaine de kilomètres, la Kenguru peut sensiblement améliorer la qualité de vie des personnes invalides. Le fabricant, basé à Austin (Texas), entend commercialiser le produit en 2015. Le prix de vente de ce futur moyen de locomotion devrait avoisiner les 25 000 dollars, soit plus de 18 000 euros. Site Internet : www.kenguru.com
Photo 8 - Flike, le vélo volant
FLIKE – Un vélo volant Flike est un appareil révolutionnaire, un instrument de vol personnel tout électrique, en cours de développement en Hongrie. Pour les techniciens : c’est un tricoptère coaxial, avec une disposition Y6, ce qui signifie que l’ascension est générée par six rotors groupés par paires en contre-rotation des trois axes et situés sur un cercle (une sorte de gros drone, doté de trois hélices, sur lequel un pilote peut monter à califourchon). Le projet de développement Flike - contraction de «fly» («voler») et «bike» («vélo») - a commencé à l’été 2014, initié par quelques passionnés de vol de l’institut de recherche Bay Zoltan, le plus grand organisme de recherche appliquée à but non lucratif en Hongrie. Après six mois seulement, l’appareil de démonstration du concept Flike intégré a décollé de l’aérodrome de Miskolc. Ce véhicule expérimental peut atteindre une vitesse d’environ 50 km/h et s’élever jusqu’à 4,5 mètres de hauteur. Il n’a pas besoin d’essence ou de gaz : il fonctionne uniquement à l’électricité. Des batteries au lithium se cachent sous sa structure pour alimenter six hélices. Grâce à elles, le prototype est capable de manœuvrer comme un hélicoptère et dispose donc d’une fonction de vol stationnaire. Il pourrait être commercialisé dans un avenir proche. Site Internet : www.whatisflike.com
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EAU ET ASSAINISSEMENT La Hongrie se situe dans le bassin des Carpates. Principalement alimenté par le Danube et entouré par l’arc des Carpates, il forme un ensemble unitaire topographiquement singulier dans le paysage européen. Presque toutes les rivières hongroises arrivent de pays voisins et 96 % des ressources en eau de surface du pays sont donc d’origine étrangère. Ceci contribue à expliquer l’activité forte du pays en matière de protection des eaux de surfaces au niveau international. La Hongrie a accueilli et co-organisé avec l’ONU le Sommet Mondial de l’Eau en 2013 à Budapest, avec la participation d’une centaine de pays et envisage de lancer la deuxième édition à la fin de 2016. Des recommandations concrètes pour la mise en place des objectifs pour le développement durable après 2015 ont été formulées en conclusion du sommet et rapportées à l’Assemblée Générale des Nations Unies. Du fait de son exposition exceptionnelle à divers risques hydrologiques, la Hongrie a historiquement développé une expertise importante dans les secteurs liés à la gestion de l’eau : protection des eaux de surface et souterraines, exploitation des eaux thermales, prévention des inondations et gestion des crues, purification de eaux destinées à la consommation humaine et des eaux usées. Pour protéger ses ressources en eau, le pays a mis en place un régime juridique rigoureux de gestion de l’eau et d’assainissement. L’acquis d’une tradition de plusieurs siècles dans ce domaine est maintenu et développé par un dispositif solide de formation universitaire et de recherche scientifique. Enfin, la conception et la mise en œuvre de solutions d’ingénierie de l’eau complexes pour les pays en développement ont toujours été et sont une zone privilégiée de la politique de coopération internationale de la Hongrie. Le pays est extrêmement riche en eaux thermales ; ses réserves sont importantes à l’échelle européenne et mondiale. Les minéraux dissous fournissent des principes médicinaux actifs tandis que les eaux thermales sont adaptées à la baignade comme aux cures de boisson. Parmi les 150 thermes qui, dans le pays, exploitent ces ressources, il y a en particulier 36 établissements de bains médicinaux, dont l’eau contient de la radioactivité, de l’acide sulfureux, du carbonate de brome ou des sels d’iode. Depuis des décennies, Budapest, où se trouvent deux douzaines de bains et treize spas a gagné le surnom de « capitale mondiale des villes d’eaux ». Il y a actuellement plus d’un millier de puits en Hongrie qui donnent une eau à plus de 30°C ayant dans la plupart des cas des vertus médicinales ; il s’en trouve dans presque toutes les régions du pays, toutefois les trois quarts environ sont situés dans la grande plaine hongroise. En dehors de leur utilisation médicale et de loisir, ces sources d’eau thermale sont également utilisées à des fins énergétiques : elles alimentent notamment des installations de chauffage urbain dans le respect de l’équilibre délicat des fluides souterrains. Des masses d’eaux souterraines (aquifères poreux et karstiques) sont disponibles dans tout le pays en quantité suffisante et constituent la principale source d’approvisionnement en eau potable. En raison des caractéristiques hydrogéologiques dominantes dans le pays, d’importantes ressources souterraines en eau géologiquement et physiquement protégées contiennent des sels minéraux, des gaz et d’autres éléments dissous. Il y a actuellement en Hongrie 120 puits ou sources reconnues comme fournissant de l’eau minérale naturelle dont 45 à 50 font l’objet d’une exploitation par mise en bouteilles. L’eau minérale mise en bouteille est devenue l’un des secteurs les plus dynamiques de l’industrie agroalimentaire hongroise.
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En raison de leur nature, il est inimaginable que les questions liées à la gestion de l’eau soient traitées par un seul pays. La Hongrie est donc partie prenante à plusieurs coopérations internationales. • Elle a adhéré à la Convention d’Helsinki de 1992 sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers, des lacs internationaux et à ses différents protocoles et participe à d’autres coopérations transfrontalières au premier rang desquelles la Stratégie régionale pour le Danube (www.danube-region.eu) lancée en 2011 sous la présidence hongroise de l’Union Européenne ; elle vise à développer le potentiel économique de la région, tout en y améliorant l’environnement et la sécurité. Incluant quatorze pays, dont huit sont membres de l’Union européenne, la stratégie encourage la coopération à long terme pour résoudre divers problèmes locaux, relancer le développement économique, améliorer l’interconnexion des réseaux de transport et d’énergie, enfin, protéger l’environnement et renforcer la sécurité. • Accords gouvernementaux bilatéraux et collaborations internationales : la coopération dans le domaine de l’eau hongroise-française, le comité de l’eau hongrois-néerlandais, les coopérations dans le domaine de l’eau hongroise-bavaroise, -chinoise, -tchèque, -espagnole, et -mongole. Les chercheurs hongrois sont des experts internationaux reconnus. Citons à cet égard le parcours emblématique d’András Szöllösi-Nagy, depuis 2009 recteur de l’Institut UNESCO-IHE pour l’éducation relative à l’eau, précédemment directeur de la division de l’Eau, secrétaire du Programme hydrologique international (PHI) et sous-directeur général adjoint du secteur des sciences naturelles de UNESCO. La Hongrie a également construit des coopérations internationales dans l’enseignement supérieur et la recherche. Ainsi l’Université des sciences techniques et économiques de Budapest (BME) a piloté entre 2004 et 2011 un programme de formation intitulé « Hydro-informatique et gestion de l’eau » en collaboration avec quatre universités partenaires européennes. Au total, 200 étudiants étrangers provenant de 30 pays ont obtenu leur diplôme en participant à ce projet éducatif international unique. De la même façon, l’institut de recherche VITUKI (ses activités sont reprises par d’autres organismes depuis) a participé entre 1966 et 2004 à un exceptionnel programme de formation de troisième cycle, en partie financé et soutenu par l’UNESCO, en génie de l’hydrologie. Au cours du programme, chaque année, 20 ingénieurs de 80 pays en développement et en transition ont étudié à Budapest. Grâce à l’influence à long terme du programme, le savoir-faire hongrois dans la gestion de l’eau est grandement reconnu dans le monde entier. Instituts de recherches liés à la gestion de l’eau et à l’hydrologie : • Institut de l’Académie hongroise des sciences (MTA, www.mta.hu) Centre de recherches écologiques (www.okologia.mta.hu) et ses sous-organisations : · Institut de limnologie « Balaton » (www.bli.okologia.mta.hu) · Institut de recherche « Danube » (www.mta-dki.hu) • Centre de recherches de l’astronomie et des sciences de la Terre (www.csfk.mta.hu) et ses sous-organisations : · Institut de recherches géologiques et géochimiques (www.geochem.hu) · Bay Zoltan, organisme à but non lucratif pour la recherche appliquée (www.bayzoltan.hu) Institut de biotechnologie de Szeged (www.brc.hu) • Institut géologique et géophysique de la Hongrie (MFGI, www.mfgi.hu) • l’Université des sciences techniques et économiques de Budapest (BME, www.bme.hu) Faculté de génie civil (www.epito.bme.hu), Faculté de génie mécanique (http://gpk.bme.hu) • Institut de recherche de la pêche, de l’aquaculture et de l’irrigation (Szarvas) (http://haki.hu)
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QUELQUES SUCCÈS RÉCENTS Le jumelage Dordogne – Tisza Ce jumelage s’inscrit dans un partenariat entre les départements de la Dordogne et de Jász-NagykunSzolnok et bénéficie du soutien du Ministère français des affaires étrangères et du développement international ainsi que du programme européen Twinbasin. Ce jumelage, axé sur la notion de gouvernance de l’eau, a pour objectif d’approfondir l’échange de connaissances et les retours d’expérience sur les pratiques de gestion des cours d’eau : le franchissement des barrages et les passes à poissons, la maîtrise de la végétation environnante, la gestion de l’espace rivière, la prévention des inondations ou encore la stratégie de communication autour de ces questions. Partenaires : • L’EPIDOR, établissement public territorial de Bassin (EPTB) du bassin de la Dordogne, créé en 1991 par les six départements traversés par cette rivière - le Puy de Dôme, le Cantal, la Corrèze, le Lot, la Dordogne ainsi que la Gironde-, vise à promouvoir le dialogue territorial au travers d’études et de programmes de gestion et d’animation menés sur tout le bassin de la Dordogne ; • KOTIKOVIZIG, établissement public hongrois qui a pour mission de gérer la rivière Tisza ; • Le Conseil départemental de la Dordogne ; • Le Conseil du département de Jász-Nagykun-Szolnok ; • L’Ambassade de France en Hongrie.
Project Rainhouse – Une maison qui rend l’eau de pluie potable Rainhouse est un prototype de maison qui transforme l’eau de pluie en eau potable. Présenté au Salon international du meuble de Milan en avril 2012 par le studio hongrois IVANKA, le dispositif s’inscrit dans le projet intitulé « The Water of Life ». Les visiteurs ont pu assister à une démonstration un peu particulière. Dans les jardins du Superstudio Più, un nuage en coton menaçant était suspendu audessus d’une petite maison dont seul le toit et l’ossature porteuse en bio concrete, étaient réalisés pour la démonstration. Lorsque le nuage s’est mis à produire de la pluie artificielle, la maison s’est animée pour convertir cette eau de pluie en une eau claire et rafraîchissante, prête à être consommée par les curieux qui s’amassaient sous le toit transparent.
Photo 9 - Rain House I, Rain House II
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Rainhouse s’appuie sur le bio-concrete, expression qui rend compte à la fois des qualités du matériau (du béton biocompatible) et de celles du processus de filtration développé et breveté par IVANKA – laquelle conçoit de nombreux objets en béton. Installé sur le toit, ce dispositif permet de traiter l’eau sans mettre en œuvre de produits chimiques pour la débarrasser de ses impuretés et rétablir un bon pH (entre 6,5 et 8,5) pour produire une eau potable. L’eau de pluie ruisselant sur le toit va passer au travers de plusieurs filtres : le béton, d’abord, puis des tuyaux en acier inoxydable qui vont en retirer les dernières particules polluantes. L’eau est ensuite stockée dans une citerne, également en béton. La technologie bio-concrete peut être installée partout. Qu’il s’agisse du toit d’une maison ancienne ou d’une construction en cours. Elle peut s’adapter à toutes les tailles de bâtiments, du pavillon à l’usine, en passant par la petite ferme familiale. Bien sûr, le système ne sera efficace que dans les lieux où les précipitations sont suffisantes, mais ses créateurs assurent que cela concerne la moitié des villes du monde ! Site Internet : www.ivanka.hu ; www.drinkrain.com
Photo 10 - Thermowatt: de l’eau usée à la production de la chaleur
Thermowatt – Récupérer la chaleur des eaux usées Utilisation de la chaleur perdue : le concept relève à la fois de la réutilisation des eaux usées et de la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, le chapitre suivant de la présente brochure. L’entreprise THERMOWATT Kft. est entrée sur le marché en 2008 avec l’introduction d’une nouvelle solution brevetée, sans précédent dans la pratique internationale, utilisant un nouveau moyen, la chaleur transportée par les eaux usées, comme source de production d’énergie thermique. Au-delà de la réalisation de projets fondés sur sa technologie d’utilisation de la chaleur perdue, THERMOWATT participe à la gestion, à l’exploitation et à la surveillance des systèmes déjà installés. En 2013, à l’occasion du WEX Global Water Energy Exchange, conférence internationale où sont présentées les meilleures réalisations du domaine de l’eau et de l’énergie en matière de technologies/programmes/ projets innovants, THERMOWATT a été distinguée par le prix Aqualia Award for Innovation, créé par la compagnie espagnole Aqualia, qui lui a été attribué hors catégorie, pour « une innovation complexe prééminente ». L’année suivante, THERMOWATT a été honorée, à la même conférence, par le WEX Water&Energy Award, pour son projet mettant en œuvre sa technologie pour alimenter l’Hôpital de la Honvéd (hôpital militaire) à Budapest. En janvier 2015, l’entreprise a été récompensée dans un autre contexte. Dans le cadre du Sommet international de l’eau à Abu Dhabi, elle a gagné le premier prix au concours de technologies innovantes en matière de développement durable Innovate@IWS dans la catégorie «Eau pour le domaine de l’immobilier » en tant que développeur le plus remarquable. Site Internet : www.thermowatt-global.fr
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CLIMAT, ÉNERGIES RENOUVELABLES La vulnérabilité de la Hongrie aux incidences du changement climatique est un des plus significatives à l’échelle européenne, le parlement hongrois a donc adopté en 2015 la deuxième Stratégie nationale du climat (Nemzeti Éghajlatváltozási Stratégia II ou NÉS II), visant la viabilité et l’habitabilité du pays, la préservation de ses trésors naturels et culturels, la protection des ressources naturelles élémentaires (la terre, l’eau, la biodiversité) ainsi que la protection de la santé humaine. Les émissions des gaz à effet de serre ont diminué de 40 % en Hongrie dans les 25 dernières années, principalement en raison du déclin de l’industrie lourde et de la baisse de la production agricole. Cependant, le rythme mondial du changement climatique s’accroit et, du fait de la nature de bassin de la Hongrie, ses impacts y sont plus forts que dans les autres zones géographiques de l’Europe. La stratégie contient également une feuille de route nationale de décarbonisation et des orientations pour 2050. Elle propose également d’importantes mesures pour le développement des réservoirs d’eaux douces, la reforestation, la promotion de villes durables avec plus d’espaces verts, enfin pour l’équilibre des grandes masses d’eau, comme le lac Balaton. Pour ces raisons, il est fondamental d’y accélérer les mesures d’adaptation. Dans le cycle budgétaire 2014-2020 de l’Union européenne prévoit environ huit milliards d’euros pour les investissements de réduction des émissions, de capture du dioxyde de carbone et d’adaptation au changement climatique.
2010
2020
1 0 1 0
Énergie hydraulique 0,70 PJ
1%
0,86 PJ
1%
Pompe à chaleur
0,25 PJ
0%
5,99 PJ
5%
Biogaz
0,32 PJ
1%
4,63 PJ
4%
Énergie solaire
0,25 PJ
0%
3,73 PJ
3%
Énergie éolienne
2,49 PJ
5%
5,56 PJ
5%
Géothermie
4,23 PJ
8%
16,43 PJ 14 %
Trafic
6,28 PJ 11 %
22,40 PJ 18 %
Biomasse
40,74 PJ 74 %
60,97 PJ 50 %
TOTAL
55,25 PJ
5
8 11
74
1
5
4
50
3
5 14
18
120,57 PJ
En complément des efforts gouvernementaux, il est demandé aux secteurs industriels de mettre en œuvre des mesures d’efficacité énergétique et de développer la production d’énergie renouvelable. Cette mobilisation est d’autant plus importante, que les besoins énergétiques de l’industrie et de la population hongroise augmentent de façon continue depuis des décennies. Les installations suivent difficilement la demande et le pays est ainsi obligé d’importer 62 % de sa consommation en énergies fossiles, dont 82 % de gaz naturel en provenance de la Russie. Ce déséquilibre du mix énergétique s’explique par la vétusté des équipements de production thermique et l’obsolescence des installations existantes en Hongrie.
Figure 7 - Volume et répartion par source de l’énergie renouvelable consommée en 2010 et 2020 pour la production d’électricité, le chauffage, la climatisation et le transport
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2 Groupe informel réunissant quatre pays d’Europe centrale : la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, et la Slovaquie. Site Internet : www.visegradgroup.eu/about
Dans sa stratégie, le Gouvernement hongrois a par ailleurs fixé à l’horizon des vingt prochaines années l’indépendance énergétique. Trois grands principes ont été délimités pour sa mise en œuvre : la durabilité, la compétitivité économique et la sécurité de l’approvisionnement. La Hongrie participe également au déploiement d’un réseau énergétique purement européen au sein du Groupe de Visegrád2, également appelé V4. En Hongrie, la part des énergies renouvelables de la consommation totale s’établit actuellement à 7,3 %. Les sources d’énergie renouvelable sont diverses et leur répartition géographique est équilibrée. Ceci constitue un appui fort dans l’utilisation des énergies renouvelables dans l’économie hongroise. D’après le Plan d’action hongrois d’utilisation de l’énergie renouvelable, en 2020, l’utilisation de sources d’énergie renouvelable brute aura doublé par rapport à 2010. Des progrès significatifs sont attendus dans tous les segments de la production d’énergie renouvelable.
Energie éolienne Les enquêtes menées au cours de ces dernières années se sont attachées à déterminer les sites hongrois où l’installation d’éoliennes serait à la fois rentable et respectueuse de l’environnement. D’après ces travaux, la Hongrie aurait plusieurs milliers de mégawatts (MW) d’énergie éolienne potentielle : 43 % de la superficie du pays se prête à l’utilisation efficace de l’énergie éolienne. Dans les zones qui se trouvent à 75 m au-dessus du niveau de la mer, la vitesse moyenne annuelle du vent est supérieure à 5,5 m/s. Les possibilités s’avèrent encore plus prometteuses dans des altitudes plus élevées. Depuis des années, la Hongrie dispose de 37 éoliennes de 176 tours par minute et d’une puissance de 329 MW au total. La majorité de ces éoliennes se trouve dans le nord-ouest, aux environs de Komárom et de Mosonmagyaróvár. La production annuelle atteint 733 MW, soit 1,73 % de la consommation énergétique du pays. Figure 8 - Implantation des éoliennes en Hongrie
Source: L’énergie éoliennes de Hongrie
Plusieurs projets innovants sont en phase de développement ou de test en Hongrie : • Une éolienne à axe vertical (5,5 m de diamètre, 29 m de hauteur), basée à Felcsút. Elle est développée par Viktor Györgyi ; • De nouveaux types d’éoliennes (de 5 kW et 49 kW) adaptés à des conditions locales particulières. Les recherches sont menées dans le Département de génie électrique de l’Université des sciences techniques et économiques de Budapest (BME), par Gábor Horváth de la société Horváth Ingénierie 2003 ; • Une machine à vent avec transmission de puissance pneumatique, développée par Endre Mucsy, de la société Mucsy Endre Ingénierie.
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Biomasse, biogaz et granulés La Hongrie possède d’excellentes conditions agro-écologiques pour une production compétitive de biomasse. L’agriculture hongroise est capable de produire de la biomasse de manière durable, en quantités excédant la demande alimentaire humaine et animale. Elle recèle également un potentiel important de production de biogaz – marché qui est appelé à croître, puisque seulement 10 % du potentiel est actuellement utilisé et que celui-ci est estimé entre 24 et 48 PJ/an. Sa part actuelle dans la production totale d’électricité est de 2 %, mais il devrait atteindre d’ici 2020 les 8 %. Le plan d’action hongrois d’utilisation de l’énergie renouvelable prend en charge l’acheminement du biogaz propre vers le réseau de pipelines de gaz naturel ainsi que le développement d’installations de biogaz décentralisées. La biomasse agroalimentaire est également utilisée pour la production des granulés agricoles (en anglais agropellets). On estime que les pellets satisfont aujourd’hui environ 7 % de la demande hongroise pour le chauffage et 250 000 ménages en ce qui concerne la production d’eau chaude. Actuellement, la Hongrie possède dix usines de granulés, mais la demande de pellet pourrait être satisfaite par 41 usines (calcul fait sur une hypothèse de 5 tonnes par an).
CENTRALE À BIOMASSE DE PÉCS Dalkia a inauguré le 7 novembre 2010 à Pécs (au sud-ouest de la Hongrie) une nouvelle centrale biomasse. Il s’agit de la première installation de cogénération de l’Union européenne produisant de la chaleur et de l’électricité à partir de paille. Dalkia prévoit d’alimenter cette nouvelle centrale grâce au secteur agricole local et par l’achat de 240 mille tonnes de paille par an. Cette solution innovante en matière d’énergie permet la création de plus de 170 emplois locaux pour gérer l’approvisionnement de cette installation en biomasse. Ce projet élargit le mix énergétique de la Hongrie en réduisant les importations de gaz de 80 millions de m3 par an. Il permettra également à la Hongrie de remplir ses engagements en matière de changement climatique : cette installation permet d’éviter l’émission de près de 150 mille tonnes de CO2 par an. Cette centrale fait de Pécs la ville la plus verte de Hongrie.
Bioéthanol, biodiesel Le marché des biocarburants est encore émergent en Hongrie, comme en témoigne le récent afflux d’investissements dans le secteur. Il y a cependant un énorme potentiel de croissance dans la production de biocarburants provenant de l’agriculture. Le projet annoncé « Pannónia éthanol » de Dunaföldvár, est déjà en phase de planification : l’usine représente 120 millions d’euros d’investissement, créera 77 nouveaux emplois et traitera 500 000 tonnes de maïs par an pour produire 240 millions de litres d’éthanol, ainsi que 170 000 tonnes de protéines à des fins d’alimentation animale.
CAPACITÉS EXISTANTES Bioéthanol • Hungrana Kft. à Szabadegyháza • Győri Szeszgyár Rt. à Győr Biodiesel • Közép Tiszai MG Rt. à Kunhegyes • Inter-Tram Kft. à Mátészalka (capacité au total : 12,000 tonnes) • Rossi Biofuel SARL à Komárom (capacité au total : 150,000 tonnes)
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Centrales hydroélectriques à faible chute Le Plan d’action hongrois pour l’utilisation de l’énergie renouvelable s’appuie également sur des centrales miniatures dites hydroélectriques d’une puissance de moins de 10 MW. Celles-ci jouent déjà un rôle important dans la régulation des petits cours d’eau et peuvent être installées dans les barrages existants, avec ce qu’on appelle des turbines à faible chute, d’une puissance comprise entre 100 et 500 kW, qui sont installées dans le lit des rivières. Les possibilités et les sites pour l’implantation de centrales miniatures hydroélectriques ont été évalués et il est apparu qu’un total de 16 à 17 MW de puissance électrique pourrait raisonnablement être installé avant 2020.
Filière hydrogène : Projets R&D de production et de stockage de l’énergie L’Association Hongroise de l’hydrogène et des piles à combustibles (HHFC) comprend des entreprises et des organismes de recherche ; elle a pour objectif de promouvoir la filière Hydrogène : organisation de colloques, événements grand public, éducation etc. Site Internet : www.hfc-hungary.org Les activités académiques sont menées en majorité par l’Académie hongroise des sciences, comme par exemple le développement de catalyseurs : • développement d’électro catalyseurs pour piles à combustible avec une activité élevée et tolérant un haut niveau de monoxyde de carbone ; • développement de catalyseurs pour la production d’hydrogène à partir d’éthanol, avec un rendement de 75% d’hydrogène à des températures relativement basses (inférieures à 500°C) ; • développement de catalyseurs pour la production d’hydrogène à partir de méthanol - réacteur photo-catalytique à haut débit utilisé pour les tests ; • développement de catalyseurs pour la purification de l’hydrogène, élimination du CO. Quelques exemples d’innovations dues à des entreprises hongroises : • Batterie à hydrogène – Production et stockage de l’hydrogène par des panneaux solaires – développé par Accusealed Kft. L’équipement génère, par décomposition de l’eau, de l’hydrogène liquide qui est ensuite stocké dans le même récipient et, si nécessaire, peut être détendu. L’ensemble du système fonctionne à la température ambiante sans utiliser une surpression. Le stockage est complètement inflammable et antidéflagrant, il peut donc aussi être utilisé dans les véhicules. L’invention a remporté le prix Genius en 2004. La densité d’énergie du système est de 140 à 190 Wh / kg, calculé avec de l’hydrogène gazeux, poids des parties de production et de stockage compris. Le coût de l’appareil est comparable à celui d’une batterie plomb-acide d’une capacité similaire. Une voiture hybride hydrogène expérimentale de démonstration a été développée en coopération avec l’institut MTAMFA, l’université BME et l’entreprise VHJ Kft., avec le soutien du NKFIH. La voiture a participé à la course Széchenyi où elle a remporté le premier prix dans sa catégorie, et aussi le prix de l’innovation. Site Internet : www.hydrogenbattery.eu • 100W PILE - source d’énergie pour les piles à combustible – développé par Kontakt-Elektro Kft. Site Internet : www.kontakt-elektro.hu • Développement, essais et fabrication de piles à combustible – Fuel Cell Hongrie Kft. ; Innovation : véhicule alimenté par cellules électriques et carburants – HY-GO ™, projet dirigé par Ákos Kriston, de Université ELTE
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Energie géothermique Le gradient géothermique en Hongrie dépasse largement la moyenne mondiale et représente l’un des trésors naturels du pays. Conformément à l’exigence posée par la loi d’une gestion durable des ressources naturelles, une attention particulière doit être prêtée à la préservation de ce patrimoine lors de l’implantation de nouvelles capacités de production d’énergie, ce qui passe généralement par la réinjection ou la récupération des fluides usés. Figure 9 - Les systèmes géothermiques en Hongrie
MISKOLC BÜKKSZÉK 40 °C
GYŐR
BUDAPEST
HAJDÚSZOBOSZLÓ 70 °C
BÜK 58 °C SZOLNOK 62 °C ANDRÁSHIDA 93 °C NAGYLENGYEL
HÉVÍZ 50 °C ZALAKAROS 95-99 °C
SZENTES 96 °C
FÁBIÁNSEBESTYÉN 170 °C
ALGYŐ MÉLYKÚT 101 °C
SZEGED 91 °C
MAKÓ 89 °C
L’énergie géothermique étant déjà une méthode de chauffage généralisée dans plusieurs secteurs (notamment dans l’horticulture) en Hongrie, il existe un potentiel important de développement de cette dernière. Outre les coûts directs induits par la construction de puits et les dispositifs de réinjection, ceux liés à la mise en place d’un système d’approvisionnement et de distribution de chaleur sont aussi très élevés. Les pompes à chaleur constituent l’une des sources d’énergies renouvelables les plus utilisées en Hongrie.
PANNERGY L’objectif de PannErgy, qui a succédé en 2008 à Pannonplast Plc, est de devenir la première société géothermique du bassin des Carpates. En raison de la situation exceptionnellement favorable de la Hongrie en termes d’énergie géothermique – des quantités importantes de chaleur et d’électricité peuvent y être produites à partir de ressources géothermiques –, l’entreprise a l’objectif ambitieux de produire un minimum de 60-70 MW nets de capacité intégrée par la construction de plusieurs centrales géothermiques, fournissant ainsi 0,8 % de la capacité électrique totale de la Hongrie. Pour cela, un investissement de 350 à 500 millions d’euros seraient nécessaire pour chauffer au moins 70 000 appartements (3,5 millions de GJ) en énergie géothermique.
Energie solaire L’utilisation de l’énergie solaire en Hongrie n’atteint pas 1 % de la consommation totale d’énergie renouvelable. La grande majorité de celle-ci est générée par des collecteurs solaires pour réchauffer l’eau. La plupart des panneaux photovoltaïques et des collecteurs sont achetés par des particuliers et non par les institutions publiques ou des établissements privés. La mise en œuvre du droit de la concurrence de l’UE, celle des programmes nationaux des Fonds Structurels ainsi que d’autres dispositifs incitatifs pèsent pour changer cette tendance et jouent un rôle central dans la diffusion de systèmes à énergie solaire.
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Universités et centres de R&D hongrois travaillant sur la thématique de l’utilisation et du développement de l’énergie solaire : • Université des sciences techniques et économiques de Budapest (BME) – formations et R&D dans la technologie de l’énergie solaire photovoltaïque ; • Institut de recherches de physique et de science des matériaux (www.mfa.kfki.hu/en), Budapest – R&D sur l’efficacité de modules A-Si en couches minces et sur la conception des lignes de production ; • Université Szent István, Gödöllő – Transfert de technologie, démonstration et échanges scientifiques pour un secteur européen photovoltaïque – R&D et modélisation des centrales solaires ; • Université de Debrecen – R&D sur l’efficacité d’une centrale solaire pilote ; • Université de Miskolc – Cours sur les énergies renouvelables avec un accent particulier sur l’énergie solaire pour les étudiants en génie mécanique ; • Université de Pécs – R&D sur l’efficacité des différents modules solaires ; • Université de Veszprém – R&D sur l’efficacité et le stockage de l’énergie solaire.
UN SUCCÈS RÉCENT ODOO – Une maison, autonome grâce à l’énergie solaire, primée au Solar Décathlon En 2012, un groupe d’environ soixante étudiants de l’Université des sciences techniques et économiques de Budapest (BME), avec leurs professeurs en soutien, a été la première équipe originaire d’un pays d’Europe centrale ou orientale à participer au prestigieux concours Solar Decathlon. Le concours est ouvert à des équipes universitaires qui doivent concevoir et faire construire une maison éphémère autonome grâce à l’énergie solaire. Les concurrents sont également jugés sur leurs solutions dans neuf autres domaines : qualité architecturale, automatisation, ingénierie électronique, parti constructifs originaux etc. Le projet de l’équipe de Budapest, ODOO, s’est classé sixième. Site Internet : www.odooproject.com Photo 11 - La maison ODDO à l’énergie solaire
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ÉLECTRONIQUE Selon les données du Bureau central de statistiques de Hongrie, on dénombre 8 300 entreprises actives dans le secteur de l’électronique, dont 170 moyennes et grandes entreprises, telles que Alpine, Bosch, Elcoteq, Electrolux, Flextronics, Foxconn, IBM, Jabil, National Instruments, Nokia, Philips, Samsung, Sanmina-SCI et Siemens ainsi que des sociétés nationales basées en Hongrie, comme par exemple Videoton. Une grande partie de la capacité de production électronique se situe en dehors de Budapest – à Székesfehérvár, Zalaegerszeg, Szombathely, Debrecen, Komárom, Vác, Hatvan, Miskolc et Pécs – ce qui contribue à réduire les inégalités géographiques observées dans le pays. Figure 10 - Localisation des grandes entreprises de l’industrie électronique en Hongrie
ÓZD SALGÓTARJÁN MISKOLC TISZAÚJVÁROS HATVAN
GÖDÖLLŐ BIATORBÁGY SZIGETSZENTMIKLÓS
SÁRVÁR
NYÍREGYHÁZA HAJDÚNÁNÁS
VÁC
KOMÁROM GYŐR
KISVÁRDA
NAGYKÁTA
JÁSZFÉNYSZARU JÁSZBERÉNY
HAJDÚBÖSZÖRMÉNY DEBRECEN
SZÉKESFEHÉRVÁR VESZPRÉM
DUNAÚJVÁROS SÁRBOGÁRD
ZALAEGERSZEG TAB
TAMÁSI NAGYKANIZSA KAPOSVÁR
PÉCS
La contribution de l’industrie électronique à la valeur ajoutée nationale est presque aussi élevée en Hongrie qu’en Corée, en Finlande ou au Japon. Près de 90 % de la production de l’industrie électronique émane de sociétés multinationales. En même temps les PME nationales, qui détiennent un capital intellectuel important, effectuent une grande partie du développement antérieur et R&D ; néanmoins, leurs capacités de fabrication et leur intégration à la division internationale du travail demeurent relativement faibles.
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Figure 11 - La Hongrie est le plus grand producteur d’électronique en Europe centrale et orientale
UKRAINE 2 %
BULGARIE 1 %
SLOVÉNIE 1 % SLOVAQUIE 12 %
CROATIE 1 % ESTONIE 4 % HONGRIE 25 %
RUSSIE 9 %
LITUANIE 1 % RÉPUBLIQUE TCHÈQUE 23 %
POLOGNE 17 %
Près de 80 % des ventes à l’exportation de l’industrie électronique hongroise sont réalisés par le soussecteur des télécommunications et par celui de la fabrication de biens électroniques de consommation ; d’autres sous-secteurs dominants sont la fabrication de composants électroniques, de l’équipement conçu pour les ordinateurs, d’instruments de communication, d’accessoires électroniques et électriques de véhicules, la fabrication d’instruments de soins de santé et d’instruments de fabrication pour l’industrie d’automobile. L’importance du secteur est également remarquable dans le domaine de l’industrie spatiale. L’industrie électronique est d’une importance stratégique pour l’économie hongroise. La qualité et le niveau de l’équipement électronique hongrois conçu pour la défense nationale - en particulier le logiciel de localisation par radio ainsi que l’équipement de l’industrie spatiale- ont été également soulignés par l’armée américaine. Les principaux domaines de la R&D et les acteurs clés : • Technologie de communication mobile (Ericsson, Siemens) • Dispositifs médicaux (GE Healthcare, B. Braun, Mediso) • Électronique automobile (Continental, Denso, Visteon, Thyssen Krupp, ZF Hungária, Bosch, GE) • Nanoélectronique
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QUELQUES SUCCÈS RÉCENTS Génie des dispositifs d’électrons : Coopération université-entreprises Le Département de génie des dispositifs d’électrons de la Faculté de génie électrique et informatique de l’Université technologique et économique de Budapest coopère sur des projets communs avec les grands groupes Philips, Nokia, STMicroelectronics, Infineon, Tima et Oriered dans les domaines de la théorie, de la conception, de la fabrication et de l’expérimentation des dispositifs semi-conducteurs, de la micro- et nano- électronique, de l’électronique à très grande échelle d’intégration (VLSI), des capteurs à semi-conducteurs, des systèmes de transfert d’énergie, enfin dans les domaines des systèmes dits MEMS (microelectronic mechanical systems) et SIP (systems in a package).
iKnife – Un bistouri intelligent En se fondant sur une invention du chercheur hongrois Zoltán Takáts, la société hongroise MediMass et l’Imperial College de Londres ont créé un bistouri intelligent, capable de différencier tissus sains et tissus cancéreux en trois secondes, facilitant l’ablation des tumeurs par les chirurgiens. Un gain de temps et de précision qui pourrait changer la vie des chirurgiens, mais aussi celle des patients. Lorsque le bistouri, baptisé iKnife, coupe du tissu, un petit courant électrique génère de la vapeur. L’analyse de cette vapeur permet à l’instrument de déterminer si le tissu découpé est sain ou bien cancéreux (Rapid Evaporative Ionization Mass Spectrometry, REIMS technology) L’iKnife aide les médecins à être plus précis et à prendre des décisions en cours d’opération. Actuellement, faute que l’on puisse différencier tissus sains et tumeurs, certains patients doivent subir plusieurs interventions chirurgicales. Des essais sur 91 patients ont démontré que le « diagnostic du iKnife est particulièrement précis » et qu’il est « assez fiable pour une utilisation dans les salles d’opération », affirme une étude parue dans le journal américain Science Translational Medecine. L’iKnife, récemment acquis par l’entreprise Waters Corporation du Massachusetts, sera bientôt disponible à la vente sur le marché. Plus d’information : http://www3.imperial.ac.uk/ newsandeventspggrp/imperialcollege/newssummary/ news_17-7-2013-17-17-32
Photo 12 - iKnife, le bistouri intelligent
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Hand-in-scan – Un outil de progrès pour l’hygiène des mains La société hongroise spin-off de l’Université technique et économique de Budapest (BME) a développé le système d’hygiène des mains Hand-In-Scan, qui fournit une évaluation objective de la qualité du lavage des mains à l’aide de l’imagerie numérique et de la technologie de traitement d’image. Il s’agit d’un appareil mobile utilisant les rayons ultraviolets (UV) et l’imagerie numérique pour visualiser l’application d’un désinfectant ordinaire à base d’alcool qui a été mélangé à de la poudre reflétant la lumière UV. L’outil met en évidence les zones désinfectées par le lavage des mains et fournit une note globale de qualité. Grâce à cette solution innovante brevetée, le personnel des hôpitaux ou établissements agro-alimentaires peut acquérir une meilleure pratique de l’hygiène des mains qui mène à taux réduit d’infection. L’équipe de Hand-in-Scan a remporté le premier prix du Tournoi de l’Institut de l’innovation sociale de la BEI (Banque européenne d’investissement) à Luxembourg en 2015. Site Internet : www.handinscan.com Photo 13 - Hand-in-Scan
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INDUSTRIE DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION (TIC) Ces dernières années, le secteur hongrois de l’industrie des technologies numériques et de la communication a connu une forte croissance. Partie intégrante de l’économie, sa contribution – environ 10% – au PIB national est significative. Ces huit dernières années, ce secteur a été responsable de près de 25 % de la croissance économique hongroise ! A la fin de l’année 2014, un nouveau plan d’orientation et d’action pour le développement du secteur des TIC a été adopté par le gouvernement hongrois pour la période 2014-2020. Ce livre vert vise à accroitre les opportunités ouvertes dans l’infrastructure, les compétences numériques, l’économie numérique et les possibilités de développement et la promotion par l’Etat. L’accent est également mis sur des programmes améliorant la compétitivité des entreprises et des plans d’action d’aide à l’innovation, d’éducation et de formation sont lancés. Les domaines de production et de service clés en Hongrie sont : • La production et la distribution de matériels et logiciels informatiques ; • La construction et l’exploitation de dispositifs de communication de données, de réseaux et de périphériques ; • Les services de télécommunications ; • La prestation de services informatiques professionnels (intégrateurs, prestataires de maintenance, consultants en IT et autres). Au cours des 15 dernières années, la Hongrie a développé une important activité nearshore et offshore de services informatiques, devenant ainsi l’un des centres principaux en la matière. Outre l’émergence de l’industrie de services partagés, plusieurs sociétés internationales reconnaissent la Hongrie comme un emplacement optimal pour leurs centres de R&D en raison du coût raisonnable et du profil hautement qualifié de la main d’œuvre locale. Les capacités d’innovation du secteur hongrois des TIC sont illustrées par le nombre élevé d’entreprises innovantes locales qui ont émergé au cours des dernières années. Beaucoup d’entre elles opèrent sur les marchés internationaux et sont considérées comme les principaux innovateurs au monde dans leurs domaines respectifs.
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Tableau 1 - Les cinq établissements d’enseignement supérieur les plus importants coopérant avec des entreprises privées
ÉTABLISSEMENT D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
ÉTUDIANTS EN INFORMATIQUE EN 2012
ENTREPRISE(S)
Université des Sciences Techniques et Economiques de Budapest (BME)
6 000
Cisco, HP, IBM, Microsoft, Nokia, Tata Consulting
Université Loránd Eötvös (ELTE)
3 500
4D Soft, AdNovum Hungary Kft., Alerant Informatikai Zrt., Areus Zrt., Atigris informatikai Zrt., Balabit IT security, Conet Kft., Deverto Kft., Eriscsson Hungary Kft.
Université de Óbuda
2 500
Alcatel-Lucent, GTS Hungary Kft., HP, Microsoft, Symantec, VMware
Université de Szeged
2 200
CAS Software, EPA M Systems, Morgan Stanley, Nokia, Régens, Tata Consulting, T-Systems
Université de Debrecen
2 200
IT Services
Les parcs scientifiques jouent un rôle particulier dans la coopération entre les sociétés informatiques internationales, les coopératives R&D et les entreprises de technologies de l’information (IT). Aujourd’hui, ces parcs abritent les filiales des fournisseurs internationaux en IT ainsi que des entreprises hongroises qui ont évolué suite à la coopération entre ces entreprises et les universités qui forment un nombre croissant de professionnels hautement qualifiés. Les plus importants parcs scientifiques en informatique sont : • Le Parc Corvin de Budapest (Site Internet : http://www.corvinsetany.hu/tudaspark_corvintudaspark.php) • Le Parc industriel de Debrecen (Site Internet : www.xanga.hu/dipa) • Le Parc Graphisoft de Budapest (Site Internet : www.graphisoftpark.com) • L’Infopark Budapest (Site Internet : http://www.infopark.hu) • Le Parc Talentis Business de Zsámbék (Site Internet : www.talentis.hu) Afin de faciliter l’innovation, les activités et les résultats en R&D, les entreprises et les universités coopèrent dans la création de pôles d’innovation. Ces pôles représentent un format très efficace pour réunir des ressources, créer des synergies, et leurs membres sont souvent lauréats des appels d’offres de l’UE pour des projets communs de R&D. Outre les activités de R&D, les membres de pôles d’innovation coopèrent également dans le domaine de la prestation de services aux entreprises et agissent également comme un forum d’échange d’informations. Les plus grands pôles d’innovation informatique comprennent : • L’Alliance Cluster (Site Internet : www.alliance.hu) • Le Cluster régional en IT de Transdanubie (Site Internet : www.innoskart.eu) • L’Innovation Cluster en gestion de l’information (Site Internet : www.i2k.hu) • Le Pôle Mobilité et Multimédia (Site Internet : www.mmklaszter.com) • Le Cluster en IT du Nord de la Hongrie (Site Internet : www.infoklaszter.hu) • Le Pannonpolus Cluster (Site Internet : www.pannonpolus.hu) • Le Champ silicone – cluster régional en IT (Site Internet : www.sziliciummezo.hu) • Le logiciel d’innovation Cluster (Site Internet : www.infopolus.hu) • Le Cluster en IT de la région de Sopron (Site Internet : www.itklasztersopron.hu)
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QUELQUES SUCCÈS RÉCENTS Balabit – Sécurité informatique des échanges privilégiés BalaBit, fondée en 1996, est une société innovante en sécurité informatique et un leader mondial dans le développement de la surveillance de l’activité privilégiée et des technologies de passerelle sur la base proxy. La société possède des bureaux en France, en Allemagne, en Italie, en Russie et aux Etats-Unis. La R&D ainsi que des centres de support répondant aux besoins émergeant de partout dans le monde, sont situés en Hongrie. En 2010, BalaBit a été répertoriée comme la deuxième société de sécurité des technologies de l’information à plus forte croissance de la région d’Europe centrale selon Deloitte Technology. Site Internet : www.balabit.com
CloudSME – plateforme sur cloud pour les activités d’ingénierie en PME Le projet CloudSME vise la construction d’une plateforme de simulation à destination des PME, basée sur des services en cloud pour la fabrication et l’ingénierie. Elle offre une solution « one-stop-shop » pour améliorer leurs opérations. Budget total / financements européens : 5,4 M €/ 4,5 M € Période : 2013 - 2015 Partenaire hongrois : Institut de recherche informatique de L’Académie hongroise des Sciences Partenaires français : 2MORO SOLUTIONS, EUROBIOS Pays membres : UK, CH, ES, FR, DE Site Internet : www.cloudsme.eu
Quelques entreprises des TIC récemment distinguées par un prix international Digic Pictures : Digic Pictures, studio d’animation haut de gamme spécialisé dans l’animation 3D et les effets visuels pour les longs métrages, les publicités et l’industrie du jeu vidéo a remporté le prix Best of Technical Siggraph Asia 2010, ainsi que le Prix de la meilleure post-production d’Animago Prix & Conference 2010. Dolphio : En 2011, engagé dans la R&D et le conseil relatif aux technologies de l’information, Dolphio a été nominé pour les « European Business Awards ». ECON Consulting : Econ Consulting Ltd a été fondée en 2006 dans le but de développer des solutions nouvelles et innovantes pour l’affichage, la modélisation, et l’animation 3D, principalement pour les exploitants de cinéma et de l’industrie du jeu. Elle a été nominée en 2011 pour les European Business Awards. Kürt Zrt : En 2006, Kürt Zrt. qui offre des solutions innovantes pour éliminer les conséquences des catastrophes informatiques et pour prévenir les abus et les problèmes des systèmes informatiques a remporté le prix de l’Europe 500 consacré à l’amélioration des entreprises les plus dynamiques.
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Leonar3Do : La technologie de Leonar3Do transforme la dimension plate en 2D des ordinateurs de bureau et d’autres dispositifs en un environnement réel de travail en 3D. Elle promet une véritable interaction entre l’ordinateur et les objets 3D et fournit la meilleure façon de créer et de visualiser des objets virtuels en 3D dans l’espace réel. En 2006, Leonar3Do a remporté six prix à l’Intel ISEF, le plus grand concours scientifique pré-universitaire international au monde. NNG : Depuis le premier lancement international de son produit en 2006, NNG est devenue un leader dans le secteur de la navigation automobile sans fil (IGO Navigation). Axée sur le développement continu de solutions riches en fonctionnalités (notamment la géolocalisation), NNG a été nominée en 2011 pour les European Business Awards ainsi que pour le prix du Meilleur agrégateur télématique. Prezi : Se positionnant comme une (LA) alternative à PowerPoint, Prezi est un outil de bureautique interactif qui permet de modéliser une présentation sans diapositives. L’interface est très légère et le plan de travail « infini » : il est possible de zoomer ou dé-zoomer, d’ajouter un texte à n’importe quelle échelle, d’éditer les styles de textes, d’insérer des vidéos YouTube simplement en collant le lien, etc. Prezi a été nominé pour les European Business Awards en 2011. En 2010, la société a reçu le Sceau européen de l’e-Excellence Award, et a remporté en 2009 le World Technology Award dans la catégorie des arts.
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MATHEMATIQUES « L’usage des mathématiques par les hongrois est extraterrestre » - ANONYME
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Dotées d’universités d’excellence en la matière, la Hongrie occupe une place importante et séculaire dans le monde international des mathématiques. Le pays a offert au monde plusieurs chercheurs reconnus (comme Pál Erdős ou Alfréd Rényi). László Lovász, président actuel de l’Académie hongroise des sciences est un mathématicien renommé pour ses travaux en combinatoire et dans la théorie des graphes. Il a aussi travaillé en théorie de la complexité, notamment autour du théorème PCP et des algorithmes d’approximation. Reconnu pour le lemme local de Lovász et son travail sur la méthode de l’ellipsoïde, László Lovász a reçu de nombreux prix en mathématiques tels que le Prix Wolf (1999), le Prix Knuth (1999), le Prix Gödel (2001), le Prix de théorie John von Neumann (2006, partagé avec Martin Grötschel et Alexander Schrijver) ou encore le Prix de Kyoto (2010).
QUELQUES RÉCOMPENSES RÉCENTES
3 Se référant à Leon Lederman, prix Nobel américain, qui affirme en plaisantant avoir percé le secret des Hongrois à l´aide de Sherlock Holmes et du dr Watson, son collaborateur: Neumann et les autres hongrois sont des extraterrestres qui, ayant créé leur première base sur Terre à Budapest, se sont dispersés puis, dans la première moitié du XXe siècle. Ainsi qu’une des solutions au paradox d’Enrico Fermi, prix Nobel italien, qui se demandait où sont les extraterrestres si ils sont partout? La réponse de Leo Szilárd se référait au nombreux hongrois participants au projet Manhattan avec Fermi : « ils sont parmis nous, mais se font appeler Hongrois ».
Photo 14 - La médaille Fields
Des chercheurs hongrois confirmés, distingués au plan international Le prix Abel constitue la récompense la plus prestigieuse pour la reconnaissance de travaux en mathématiques, aux côtés de la médaille Fields, souvent comparée au prix Nobel. Elle est décernée à des mathématiciens par l’Académie norvégienne des sciences et des lettres.
DEUX MATHÉMATICIENS HONGROIS ONT ÉTÉ RÉCOMPENSÉS PAR LE PRIX ABEL : ENDRE SZEMERÉDI ET PÉTER LAX Endre Szemerédi, spécialisé dans la recherche en analyse combinatoire a été lauréat du prix Abel en 2012 pour ses contributions fondamentales en mathématiques discrètes, en informatique théorique, et en reconnaissance de l’influence de ces contributions à la théorie additive des nombres et à la théorie ergodique.
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Péter Lax est quant à lui un mathématicien d’origine hongroise de nationalité américaine. Il a reçu en 2005 le prix Abel pour l’ensemble de sa contribution aux mathématiques pures et appliquées, en particulier pour son travail sur les équations aux dérivées partielles. Citons également le prix Frank Nelson Cole, ou plus simplement le prix Cole. Celui-ci fait partie des récompenses décernées par l’American Mathematical Society (AMS). Il est en réalité double : l’un des prix couronne une contribution remarquable en algèbre, tandis que le second distingue une contribution remarquable en théorie des nombres. Bien que l’éligibilité au prix ne soit pas strictement fondée sur la nationalité, il est toutefois nécessaire que les futurs lauréats soient membres de l’AMS et publient leurs travaux de recherche mathématique dans les plus importantes revues scientifiques américaines.
DEUX MATHÉMATICIENS HONGROIS ONT ÉTÉ RÉCOMPENSÉS PAR LE PRIX COLE : JÁNOS KOLLÁR ET JÁNOS PINTZ János Kollár fut lauréat en 2006 dans la catégorie algèbre pour ses exceptionnelles réalisations dans la théorie des variétés rationnellement connectées et pour son travail d’éclairage sur une conjecture de Nash. János Pintz est, lui, spécialiste de théorie analytique des nombres, membre de l’Institut de recherches mathématiques Alfréd Rényi ainsi que de l’Académie Hongroise des Sciences. Conjointement avec Cem Yıldırım et Daniel Goldston, il fut lauréat en 2014 pour un travail sur les petites lacunes entre nombres premiers.
Des jeunes chercheurs, distingués par le programme Elan de l’Académie hongroise des Sciences Le 14 janvier 2009, le président de l’Académie hongroise des sciences en exercice, József Pálinkás a annoncé le lancement du programme « Élan » (Momentum en anglais). Celui-ci vise à combattre la migration des jeunes chercheurs, à assurer le recrutement des talents et à renforcer la compétitivité du réseau des instituts de recherche académiques et des universités. Le but du programme est de dynamiser la coopération entre les institutions académiques et les groupes de recherche universitaires en faisant revenir les jeunes talents hongrois. L’importance et les résultats du programme sont également reconnus au niveau international. Le programme a été récemment ouvert aux chercheurs étrangers, dans le but d’accueillir en Hongrie les talents de tous les coins du monde. Des jeunes chercheurs de toutes disciplines, astronomie, biologie, médicine (neurologie, cancérologie, etc.), physique, chimie, nanosciences, économie… ont répondu à cet appel. C’est dans le cadre de ce programme que plusieurs chercheurs en mathématique ont reçu des financements de la part de l’Académie hongroise des sciences : • Miklós Abért (théorie des groupes asymptotiques, limites de graphes et théorie ergodique). • Lajos Molnár (analyse fonctionnelle, théorie des opérateurs, transformations sur les algèbres d’opérateurs, algèbres de fonctions et structures quantiques). • András Stipsicz (topologie symplectique, fibrations de Lefschetz, topologie de contact, homologies Seiberg-Witten et Heegaard Floer et théorie des nœuds legendrienne et transversale). • Gábor Tardos (combinatoire et informatique). Il est actuellement professeur à la chaire de recherche canadienne de l’Université Simon Fraser. Site Internet : www. mta.hu/articles/momentum-program-of-the-hungarian-academy-of-sciences-130009
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NANOTECHNOLOGIES Le Gouvernement hongrois a identifié les nanotechnologies comme l’un des secteurs-clés du pays en termes d’innovation et soutient cette discipline par diverses mesures. Les chercheurs hongrois sont engagés dans une dynamique de réseau de recherche sur les nanotechnologies et travaillent en coopération avec les entreprises. Quelques entreprises hongroises importantes dans le domaine des nanotechnologies : • NANOBAKT Kft. fondée en 2008 afin de lancer la recherche et le développement ainsi que la production dans le domaine des nanotechnologies en Hongrie ; ses principaux projets comprennent différentes applications de nanoparticules d’argent (additifs, désinfectant Nanosep, prothèses), ainsi que le développement et la fabrication de nanotubes de titane et de nano-fer. • NanGenex Kft. Membre du Groupe DRGT, elle utilise sa plateforme intégrée pour fournir des solutions de pointe aux sociétés pharmaceutiques et biotechnologiques afin de développer de nouvelles générations de produits avec des avantages de performance significatifs par rapport aux méthodes classiques. Cette plateforme génère des matériaux exclusifs en modifiant leurs propriétés physicochimiques et permet d’améliorer leur solubilité, leur vitesse de dissolution et leur biodisponibilité. • Technoorg Linda Kft. La société opère dans plusieurs domaines des nanotechnologies mais son activité principale est le développement et la fabrication d’instruments de base de la technologie ionique pour une utilisation prolongée dans la préparation des échantillons, la profondeur du profil connecté à la transmission et la microscopie électronique à balayage. Ces produits sont entièrement compatibles avec toutes les marques de microscopes électroniques et couvrent toute la gamme du processus d’amincissement mécanique, de la préparation de l’échantillon à l’usinage d’ions et de fin de polissage. Les applications sont adaptés à de nombreuses fins dans les domaines de la recherche de matériaux, de la géologie, des semi-conducteurs et de l’optique, comme les systèmes multicouches, les semi-conducteurs, le diamant, les matériaux composites, des métaux, des céramiques, des verres, des roches et des minéraux. • GetNano Kft. Créée en 2006, la société se spécialise dans les nano-revêtements. Tous les produits H2OFF répondent aux plus hautes normes en vigueur en termes de qualité et la R&D est financée par les entreprises en nanotechnologie haut de gamme de toute l’Europe. Leurs produits automobiles garantissent des solutions sûres, saines et rentables pour pare-brises, couvercles en plastique et jantes en alliage.
ÉDUCATION ET RECHERCHE DANS LES NANOTECHNOLOGIES La Hongrie est le foyer de nombreuses universités permettant des travaux de recherche et d’enseignement dans les nanotechnologies, comme le Centre de recherche chimique de l’Académie hongroise des Sciences, l’Université de Szeged et l’Institut de physique de l’état solide et d’optique, partie du Centre de recherche Wigner.
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• Le Centre de recherche chimique de l’Académie hongroise des sciences est impliqué dans les recherches nano de la chimie des matériaux qui comprend la synthèse et la caractérisation de couches nanométriques, dans la formation de nanomatériaux et de micromètres de taille de pointe dans le réacteur à plasma thermique RF, dans le développement de particules de micro- et nanométrique composites fonctionnels et dans les études sur l’électrochimie, la corrosion et l’électrosorption. • L’Université de Szeged compte, parmi ses principaux domaines d’intérêt, la recherche en nano technologieó et en science des matériaux, notamment l’examen de films d’auto-organisation et de matériaux biocomposites et la recherche de matières nanostructurales explorées de CES nanodispersions. • A l’Institut de physique de l’état solide et d’optique, partie du Centre de recherche Wigner pour la physique, les départements suivants sont impliqués dans la recherche en profondeur en nanotechnologie : spectroscopie de neutrons, théorique solide de physique, physique solide expérimentale, fluides complexes.
QUELQUES SUCCÈS RÉCENTS NAD – Des nanoparticules pour soigner la maladie d’Alzheimer Le projet NAD (Nanoparticles for therapy and diagnosis of Alzheimer’s disease) vise à développer des nanoparticules pour le diagnostic et la thérapie de la maladie d’Alzheimer. Des statistiques récentes estiment qu’aujourd’hui, 24,3 millions de personnes dans le monde sont atteintes de démence, et l’on compte chaque année 4,6 millions nouveaux cas (soit un toutes les 7 secondes). Au sein de l’Union européenne, environ 5 millions de personnes sont atteintes de démence, dont la maladie d’Alzheimer, qui atteint plus de 3 millions de personnes. L’objectif de l’étude est de créer des nanoparticules capables de traverser la barrière hémato-encéphalique pour atteindre le cerveau, principal foyer de la maladie d’Alzheimer. Les molécules qui peuvent reconnaître (diagnostic) et détruire (thérapie) les dépôts amyloïdes caractéristiques de la maladie, seront associées aux nanoparticules et testées sur des modèles animaux de la maladie (souris transgéniques). Si les objectifs de la recherche sont atteints, les futures expériences pourront être effectuées sur des êtres humains. Les résultats pourraient avoir un impact énorme sur le diagnostic et le traitement d’une maladie à incidence élevée, qui représente aussi un coût social très lourd. Le projet NAD est conduit par un consortium international impliquant 19 centres de recherches européens de 13 Etats membres (France, Hongrie, Italie, Slovaquie, Suède, Pays-Bas, Finlande, Grèce, Belgique, Espagne, Royaume-Uni, Portugal, Danemark). Site Internet: www.nadproject.eu
Un bloc opératoire autonettoyant Au sein de l’Université des sciences de Szeged en consortium avec la spin-off Nanocolltech Kft. et General Electric Lighting Hungary Kft., les recherches nano technologiques se concentrent sur deux domaines : les sciences des matériaux et les sciences de la vie. Actuellement, une expérience menée uniquement dans des conditions de laboratoire développe des matériaux intelligents ayant un effet bactéricide en interagissant avec la lumière (photocatalysis). Dans le cadre de ce projet, l’entreprise GE fabrique une lampe spéciale que l’on dispose dans le bloc opératoire dont les murs sont recouverts d’une peinture spéciale à capacité bactéricide. L’éclairage seul permet donc de désinfecter la salle minéralisation des tensio-polluants et de substances chimiques dangereuses. Site internet : www.nanocolltech.com
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SECTEUR PHARMACEUTIQUE, MÉDICAL ET DE BIOTECHNOLOGIES SECTEUR PHARMACEUTIQUE L’industrie pharmaceutique hongroise est aujourd’hui l’une des plus performantes au monde. Les plus grandes multinationales y sont présentes, dont le groupe français Sanofi, qui occupe une place de leader. La Hongrie est devenue l’un des centres de fabrication de médicaments génériques les plus importants, couvrant 50 % du marché. Depuis 2007, 289 médicaments peuvent désormais être vendus hors pharmacie. Les plus grandes formations en pharmacie sont dispensées à : • L’Université de Debrecen. L’université et la société TEVA ont signé en 2011 un accord de coopération afin de promouvoir l’enseignement orienté vers l’industrie, dans le cadre du département de pharmacie externalisé sur le site de l’entreprise. • L’Université Semmelweis de Budapest • L’Université de Pécs • L’Université de Szeged • l’Université des sciences techniques et économiques de Budapest (BME).
TECHNOLOGIE MÉDICALE L’un des secteurs économiques traditionnellement les mieux établis en Hongrie est la technologie médicale. Celle-ci s’appuie sur plus de 100 ans d’innovations largement reconnues, allant du dévelop pement technique hautement spécialisé aux exportations notables sur le marché mondial. Plusieurs entreprises hongroises ont acquis une reconnaissance internationale grâce aux produits et technologies de pointe. Un nombre croissant de PME innovantes nationales ainsi que plusieurs producteurs de technologie médicale internationaux sont présents dans l’industrie hongroise.
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Figure 12 - Les compagnies médicales internationales basées en Hongrie
MÁTÉSZALKA
GYÖNGYÖS BUDAPEST TATABÁNYA
BUDAÖRS
NYÍRBÁTOR DEBRECEN
GYÁL
SZEGED
La formation et la recherche en biotechnologie médicale s’effectuent : • Au Centre de sciences médicales et de santé de l’Université de Debrecen • A la Faculté générale de médecine de l’Université de Pécs • A l’Université Semmelweis • A la Faculté générale de médecine de l’Université de Szeged • A l’Université des sciences techniques et économiques de Budapest (BME, Faculté d’ingénierie biomédicale) • Au Centre de recherches biologiques de l’Académie hongroise des sciences de Szeged En Hongrie, la disponibilité d’ambitieux scientifiques et la proximité des instituts de recherche soutenant l’industrie constituent des arguments de poids aux yeux des entreprises pour leur stratégie d’innovation et d’implantation de leur recherche. S’appuyant sur une riche tradition dans les sciences naturelles, techniques et médicales, plusieurs centres hongrois de savoir et de recherche en matière de technologie médicale fournissent une base de ressources parfaite pour les entreprises innovantes.
BIOTECHNOLOGIES L’importance du secteur de la biotechnologie en Hongrie est étayée par le fait qu’il est l’un des secteurs les plus dynamiques du monde et que son exigence en matière de connaissances implique la création d’emplois axés sur le savoir. En Hongrie, les conditions sont particulièrement propices à la consolidation de l’industrie de la biotechnologie compte-tenu des résultats de classe mondiale du pays en matière de recherche fondamentale, de la haute qualification des chercheurs ainsi que de la vivacité de l’industrie pharmaceutique et des industries connexes. Les principales entreprises de biotechnologie hongroises ciblent principalement les marchés d’exportation (l’Union européenne, les Etats-Unis et le Japon). Leur présence dans le monde améliore non seulement la réputation de la biotechnologie hongroise, mais aussi celle des industries de haute technologie dans leur ensemble.
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3DHistech Abomics AMRI Cell Pharma ChemAxon Cryo Innovation Cyclolab Biostatin BioSystems International BioTechHungary Diagnosticum Zrt. DSS Consulting
Egis Genetic Immunity Geno ID InFarmatik HYD Kineto KPS L&Mark Informatika NanGenex Nanoform Noene Omixon
Richter Gedeon Sanofi Sero Science Talentum Bio Targetex Biosciences Thales Nanotechnology Ubichem Vichem Chemie Virtua Drug
BUDAPEST
Figure 13 - Les entreprises bioinformatiques et de biotechnologie rouge se regroupent dans les grandes villes universitaires : Budapest, Debrecen, Szeged et Pécs
DEBRECEN
Astrid Biomer BBS NanoTech UD Genomed Theranostics
SZEGED PÉCS
Histopathology Soft Flow
Au sein des pays qui ont rejoint l’UE depuis 2004, les plus grandes et les plus dynamiques entreprises se trouvent en Hongrie, avec le plus grand nombre d’employés et le plus haut niveau de valeur de création intellectuelle (voir l’étude EuropaBio4). Actuellement, une centaine d’entreprises de biotechnologie opère dans le secteur de la biotechnologie hongroise. La répartition géographique suit les grandes villes universitaires, expliquée par les nombreuses spin-offs issues des laboratoires de recherche : pour 60 % d’entre elles à Budapest, 20 % à Debrecen, 10 % à Szeged, les autres étant localisées à Pécs, Kaposvár, Gödöllő, ou encore Veszprém. Plus de 90 % des entreprises de biotechnologie sont engagées dans le domaine de la biotechnologie rouge, mais les biotechnologies blanches et vertes sont également représentées à haut niveau.
Acheuron Hungary Avicor Creative Laboratory Delta Bio 2000 PharmaHungary Seqomics Solvo
4 Association européenne des bio-industries EuropaBio et société Venture Valuation (2009), Biotech in the new EU Member States: an emerging sector.
On compte 70 entreprises sous-traitantes de biotechnologie et 50 sous-traitantes de technologie médicale. Dans une acception plus large de la biotechnologie, le nombre de sociétés sous-traitantes œuvrant dans le secteur avoisine les 150. L’organisation faîtière du secteur de la biotechnologie hongroise est l’Association Hongroise de Biotechnologie. Son but consiste à œuvrer pour que ce secteur devienne stratégique dès que possible ; l’association contribue à la réalisation des objectifs sociaux et économiques de la Hongrie en soutenant le développement du domaine des sciences de la vie et l’utilisation rapide des résultats scientifiques. Site Internet : www.hungarianbiotech.org Une base appropriée de R&D, de connaissances humaines, un réseau de collaboration internationale, ainsi qu’une infrastructure industrielle et intellectuelle ont été créés en Hongrie pendant les dernières décennies, ce qui permettra au secteur hongrois de la biotechnologie d’accéder à la notoriété mondiale à l’horizon 2030.
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QUELQUES SUCCÈS RÉCENTS Imagerie médicale – Le centre de R&D de GE Healthcare Le centre de R&D de GE Healthcare basé à Budaörs, près de Budapest, emploie environ 200 ingénieurs hautement qualifiés – pour la plupart de nationalité hongroise – pour façonner l’avenir de l’imagerie médicale. GE Healthcare dépense chaque année plus de 13 millions de dollars en recherche et en développement en Hongrie. En 2010, le master conjoint de développement de logiciel médical de l’université Lóránd Eötvös (ELTE), de l’université technique et économique de Budapest (BME) et de l’université Semmelweis a été créée en coopération avec les professionnels de GE Healthcare. Site Internet : www.ge.com/hu
AUTOCAST – L’avenir du dépistage du cancer du col utérin 5 GenoID Molecular Biological Research, Manufacturing and Health Provider Ltd
Autocast (Automatic Cancer Screening Based on Real-time PCR) est un Consortium européen inter-disciplinaire de recherche qui comprend quatre instituts de recherche et trois entreprises industrielles dont la PME hongroise GenoID5, créée en 2001. Les partenaires ont été choisis pour leur expérience dans l’utilisation expéri mentale de tests de réaction en chaîne par polymérase (PCR) sur des biopuces. Ils mettent cette expérience au service de l’objectif d’AUTOCAST : développer une méthode et des instruments pour le diagnostic de cancer en temps réel, au chevet du patient, reposant sur ce type d’analyse. Plus précisément, AUTOCAST vise à la détection en un seul test de panneaux de biomarqueurs multiples concernant tant les virus que les cellules hôtes. C’est la détection du cancer du col utérin qui a été choisie comme domaine de déploiement du projet. Le cancer du col utérin et son virus associé, le virus du papillome humain (VPH), est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes à travers le monde et une cause majeure de morbidité et de mortalité. Les résultats du programme auront un impact énorme sur les programmes actuels de dépistage du cancer du col en particulier dans le contexte de la vaccination contre le VPH. L’incorporation de la recherche de groupes de biomarqueurs dans les programmes de dépistage du col utérin permettra de stratifier les patientes en fonction de leur sous-type de VPH, en définissant différentes cohortes de traitement, d’où une meilleure prise en charge de ces dernières et une réduction des coûts des systèmes de santé. La technologie d’analyse par PCR à partir de biopuces développée sur le terrain choisi pour le programme AUTOCAST pourra non seulement être utilisée dans le domaine médical pour la recherche et le diagnostic du cancer en général, mais elle pourra également être appliquée dans un but de sécurité alimentaire, de surveillance de l’environnement ou de sécurité intérieure si des panneaux de biomarqueurs appropriés sont adoptés. Budget total / financements européens 4,1 M € / 2,99 M € Partenaire hongrois : GENOID Hungary Kft. Pays partenaires : AT, FR, BE, DE, IE Site Internet : www.genoid.net/autocast
Photo 15 - Le projet Autocast de dépistage du cancer du col de l’utérus
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Photo 16 - Le projet INSERT d’analyse des gliomes
INSERT – Associer résonnance magnétique et émissions gammas pour détecter les gliomes Les gliomes, des tumeurs du système nerveux central, sont rarement curables. Le pronostic pour les patients atteints de gliomes très avancés est généralement défavorable, spécialement pour les patients plus âgés. Malgré de nombreuses innovations dans les domaines du diagnostic et du traitement, ces maladies restent un défi pour la communauté scientifique. L’espérance de vie est très faible, et l’opération chirurgicale n’est pas toujours appropriée. Le projet INSERT vise à développer un système innovant combinant des technologies de SPET (tomographie d’émission gamma) et d’IRM (imagerie à résonance magnétique), lesquels permettront de mesurer simultanément les informations anatomiques (IRM) et fonctionnelles (SPET & IRM) des patients atteints de gliome. Grâce à la possibilité d’obtenir des paramètres multiples, le système INSERT améliorera la définition de la biologie tumorale et offrira les informations adéquates pour un traitement personnalisé, avec un impact considérable sur l’efficacité du traitement en soi. Le système sera validé au niveau préclinique grâce à la création des modèles animaux, et au niveau clinique, grâce à une étude pilote qui impliquera des patients atteints de gliomes. Le consortium est composé de dix organisations, comprenant des organisations de recherche et des sociétés privées provenant de cinq pays européens. Le projet a officiellement débuté le 1er Mars 2013 et s’étendra sur une période de quatre ans, soutenu par une contribution accordée au titre du septième programme-cadre (7e PC) de la Commission européenne. Budget total / financements européens : 5,9 M € / 4,6 M € Période : 2013 - 2017 Partenaires hongrois : Mediso Kft., Cromed Kft. Pays partenaires : IT, UK, DE, NL Site Internet : www.insert-project.eu ; www.cordis.europa.eu/news/rcn/35624_fr.html
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Photo 17 - Le projet LACERTA de renforcement de la tolérance aux allogreffes
LACERTA – Par l’albumine, faire progresser la tolérance aux allogreffes L’objectif de Lacerta, entreprise spin-off hongroise basée en Autriche, est de porter la biocompatibilité des allogreffes osseuses humaines lyophilisées à un niveau comparable à la capacité de régénération des autogreffes. La société a développé un procédé de « coating » à l’aide de matériaux 100 % humains de donneurs vivants qui est facile à intégrer dans les procédés de fabrication des banques de tissus. Pour cela de l’albumine sérique humaine est lyophilisée sur la surface d’allogreffes minéralisées. Des tests à la fois in vitro et in vivo, ainsi qu’une phase d’étude clinique ont été effectués. L’Albumine « coating » seul a nettement amélioré la prolifération des cellules souches sur la surface des allogreffes sans l’ajout de facteurs de croissance recombinants. Dans des modèles animaux de désunion d’os avec albumine « coating », on aboutissait à la consolidation osseuse du défaut, même sans l’ajout de cellules souches. Chez une série de patients subissant une révision aseptique de prothèses de la hanche ou du genou, des greffes structurelles avec albumine « coating » ont été implantées pour soutenir la prothèse métallique avec des résultats prometteurs. Site Internet : www.lacertatechnologies.com
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PHYSIQUE La Hongrie, grâce à ses universités d’excellence possède de nombreux chercheurs de haut niveau en physique. Ces chercheurs participent à des recherches internationales dans différents domaines. L’un des programmes nationaux qui encourage les chercheurs en physique est le programme Élan de l’Académie hongroise des sciences (qui vise à combattre la migration des jeunes chercheurs, à assurer le recrutement des talents et à renforcer la compétitivité du réseau des instituts de recherche académiques et des universités (cf. plus haut, le chapitre MATHEMATIQUES) mais on trouve des chercheurs hongrois parmi les lauréats des prix d’excellence également. Choisie parmi plusieurs établissements prestigieux européens, la Hongrie accueille par ailleurs un des centres du CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire.
L’Institut Wigner de Budapest, des capacités de calcul supplémentaires pour le CERN Le CERN est l’un des plus grands et des plus prestigieux laboratoires scientifiques du monde. Il a pour vocation la physique fondamentale, la découverte des constituants et des lois de l’Univers. Il utilise des instruments scientifiques très complexes pour sonder les constituants ultimes de la matière : les particules fondamentales. En étudiant ce qui se passe lorsque ces particules entrent en collision, les physiciens appréhendent les lois de la Nature. Les instruments qu’utilise le CERN sont des accélérateurs et des détecteurs de particules. Les accélérateurs portent des faisceaux de particules à des énergies élevées pour les faire entrer en collision avec d’autres faisceaux ou avec des cibles fixes. Les détecteurs, eux, observent et enregistrent le résultat de ces collisions. Sélectionné parmi une trentaine de candidats, le Centre de recherche Wigner (anciennement KFKI) pour la physique à Budapest, assure depuis 2013 une extension du centre de données du CERN. Le projet permet d’accroître notablement les capacités du centre d’infrastructure de calcul Tier-0, et joue un rôle clé dans le traitement des données du Large Hadron Collider (LHC), comme ce fut le cas dans le processus de la découverte du boson de Higgs. Photo 18 - Extension à Budapest du centre de données du CERN
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Photo 19 - Centre hongrois d’étude et d’application du Super Laser européen ELI – Szeged
Le pilier hongrois au grand projet européen ELI – Extreme light infrastructure Laser ELI – ou Extreme Light Infrastructure –, plus connu dans le langage courant sous le nom de SUPER LASER, sera l’un des grands équipements de l’Union européenne dans le domaine de la recherche. Le projet ELI vise à la construction, sur la base d’une coopération européenne, d’un laser super puissant d’une grande importance scientifique, générant des impulsions ultracourtes avec une densité de performance d’une magnitude de plusieurs ordres de plus que celle du laser le plus puissant connu actuellement. ELI est l’un des grands projets faisant partie du plan stratégique européen sur les infrastructures de recherche (ESFRI Roadmap: www.cordis.europa.eu/esfri). Il sera le premier projet mondial permettant l’étude des interactions laser-matière à des niveaux d’intensité extrêmement élevés, appelés ultra-relativistes, créant de nouveaux horizons dans la recherche en physique et servant de base pour les développements technologiques tels que la microélectronique relativiste ou les accélérateurs de particules au laser de petites dimensions. ELI aura également un grand impact sur de nombreux domaines dans les sciences de la matière, la médecine et la protection de l’environnement. La Hongrie dispose d’une tradition bien établie dans le domaine de la recherche sur le laser, reconnue à l’échelle mondiale avec cent cinquante chercheurs environ travaillant en étroite coopération institutionnelle. Les ateliers de recherche sur le laser forment une base pour des projets de R&D d’entreprise, de spin-offs notamment. Tous les domaines d’application possible d’ELI sont susceptibles d’attirer l’intérêt en Hongrie. Outre la Hongrie, la République Tchèque, la France, la Grande Bretagne et la Roumanie étaient en concurrence pour accueillir le dispositif. Après un examen attentif, la direction du projet préparatoire a décidé, le 1er octobre 2010, d’implanter le projet sur trois sites, avec des programmes scientifiques complémentaires légèrement différents : • Centre de technologie et d’application du laser en République Tchèque, à Prague ; • Centre de technologie et d’application du laser à impulsions ultracourtes en Hongrie, à Szeged ; • En Roumanie, près de Bucarest, un centre se concentrant sur la technologie photonucléaire et son application. Cette solution comprenant trois sites a permis l’élargissement du programme scientifique ELI. Les centres de recherche seront construits avec un budget de développement de 250 à 280 M€ chacun. Chaque centre accueillera 200 à 300 experts locaux et internationaux. L’activité de chaque site sera sous la coordination d’un consortium international basé sur le nouveau cadre légal de l’Union européenne (European Research Infrastructure Consortium, ERIC). Les membres du consortium incluront les trois pays-sites (la République Tchèque, la Hongrie, la Roumanie), ainsi que les Etats membres leaders dans la technologie laser (la France, en premier lieu, ainsi que la Grande Bretagne et l’Allemagne), et sera ouvert aux autres partenaires du projet ELI-Phase Préliminaire, et par la suite aux pays tiers. L’établissement du centre laser hongrois à Szeged (dans un bâtiment qui doit être achevé avant la fin de l’année 2016), sera une force motrice pour le développement technologique et scientifique en Hongrie, pour la compétitivité des industries liées, et renforcera l’économie de la région. Le parc d’innovation et d’industrie qui est projeté sera un atout pour faire de Szeged un centre régional en devenir pour de la vie scientifique internationale ; le projet contribuera à attirer des professionnels du monde scientifique et industriel venant de l’étranger ainsi qu’au retour de chercheurs hongrois. Site Internet : www.eli-hu.hu
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QUELQUES RÉCOMPENSES RÉCENTES Des chercheurs hongrois en physique récemment distingués Ferenc Krausz est un physicien hongrois, dont l’équipe de recherche a généré et mesuré la première impulsion lumineuse d’une attoseconde et l’a utilisée pour capturer le mouvement de l’intérieur des électrons, marquant la naissance de l’attophysique. Pour ce travail, en 2013, Ferenc Krausz et Paul B. Corkum ont conjointement reçu le Prix international du roi Fayçal pour la science. Ádám Gali est un chercheur dans le domaine de la physique computationnelle. Il étudie les défauts de matériaux en vrac et semi-conducteurs nanostructurés par approximatives et avancée des méthodes ab initio. Dans la dernière décennie, il a caractérisé plusieurs défauts ponctuels dans le silicium, le diamant et le carbure de silicium et son récent intérêt porte les cellules solaires, les biomarqueurs et les applications de la spintronique. Il travaille au centre Wigner et son travail a été encouragé par les financements du programme Élan. Zoltán Bajnok est un physicien, également récompensé par le programme Élan. Ses recherches portent sur la quantification géométrique, les symétries non linéaires, les W-algèbres, la théorie conforme des champs y compris les aspects limites, les théories conformes perturbées, les théories des champs limitrophes y compris les défauts, les fluides de Coulomb, l’effet Casimir, les chaînes de spin et les correspondances AdS/CFT. Il travaille au Centre Wigner. Zsolt Frei est professeur associé d’astrophysique à l’Université Loránd Eötvös de Budapest. Ses intérêts de recherche portent sur la classification morphologique automatique de galaxies pour études du ciel grands, les codes d’arbres de fusion pour simuler la formation de la structure de l’univers primordial, l’analyse de données LIGO et les études astrophysiques homologues ondes de gravité à la fois pour LIGO et le projet LISA. Péter Domokos est physicien au Groupe d’optique quantique de Budapest. Il a remporté le prix Élan en 2011. Cette subvention appuie la recherche sur la « mesure quantique dans les systèmes et réseaux mésoscopiques hybrides » pour la période 2011-2015. Ses recherches portent sur la simulation d’interactions à longue portée artificielles, la supersolidité et les transitions de phase quantique dans les systèmes hors d’équilibre.
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START-UPS Les start-ups d’origine hongroises qui connaissent un succès mondial sont nombreuses. Depuis quelques années, les entreprises en démarrage qui portent un projet innovant peuvent recevoir le soutien du Gouvernement quel que soit le domaine de leur innovation a certainement ; ce choix de politique industrielle est un avantage comparatif dans la région. Le groupe de travail BudapestHUB sur l’écosystème hongrois des start-ups s’est dès lors fixé comme objectif de faire de Budapest la capitale régionale des start-ups d’ici la fin de la décennie ; ce projet est soutenu par le gouvernement qui considère que c’est la responsabilité de l’Etat que d’agir comme un catalyseur et d’effacer tous les obstacles le long du chemin. Selon le groupe de travail, Budapest doit se bâtir une masse critique de start-ups, préciser l’ensemble de ses avantages comparatifs et s’appuyer sur les caractéristiques locales afin de devenir la plateforme des start-ups de l’Europe centrale et orientale. Site Internet : www.nkfih.gov.hu/the-office/rdi-related-publications/budapest-2-0-2-0-runway Les experts de BudapestHUB ont souligné également l’importance de l’éducation et de l’encouragement à la création de sociétés essaimées (spin-offs) ayant la capacité d’utiliser et transférer les résultats des recherches universitaires. Il est tout aussi important de mettre en place des incubateurs où les jeunes talents étudiants, chercheurs ou professeurs d’université peuvent acquérir par l’expérience les connaissances nécessaires pour la pratique des affaires. Quelques incubateurs hongrois à titre d’exemple : • Design Terminal : www.designterminal.hu • Bridge Budapest : www.bridgebudapest.org • Technopolitan, membre du réseau Demola à Budapest : www.technopolitan.biz • KiBu – Kitchen Budapest : www.kitchenbudapest.hu • L’office Budapest : http://budapest.lofficecoworking.com En 2013 l’Office national de la recherche, du développement et de l’innovation a organisé pour la première fois (et organise depuis annuellement) la conférence international INNOTRENDS HUNGARY dont le but est d’encourager la R&D nationale, de construire un réseau pour les start-ups du pays et de faire connaître les innovations aux investisseurs. L’édition 2014 a vu une forte participation française avec plusieurs conférenciers, et un stand de l’Institut Français de Budapest. Site Internet : www.nkfih.gov.hu/innotrends/programme/innotrends-hungary-2014
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Photo 20 - Prezi, la présentation autrement
RÉUSSITES HONGROISES LES PLUS CONNUES LogMeIn – Des services de gestion à distance pour parcs d’appareils mobiles connectés LogMeIn conçoit des logiciels informatiques tels que Hamachi et propose principalement des services de gestion, de contrôle à distance de parc informatique, de gestion de fichiers et de liaison entre appareils mobiles connectés (tablettes et smartphones, voire camionnettes Ford 150), via un cloud (nuage). La société possède des bureaux en Europe et en Asie. Ses centres de développement sont installés en Europe, à Budapest et à Szeged en Hongrie. L’entreprise, créée en 2003, est cotée en bourse au NASDAQ. En juillet 2015 le Mass Technology Leadership Council (MassTLC) Massachusetts, l’a nommé finaliste dans trois catégories (Société cotée en bourse de l’année ; Technologie innovante de l’année, internet des objets (IdO) – Xively ; Technologie innovante de l’année, la technologie mobile - Rescue Lens) pour la 18e Technology Leadership Awards annuels en reconnaissance pour une croissance continue, l’innovation et la réussite de l’entreprise. Site Internet : www.logmeininc.com
Prezi – Un logiciel de présentation sans contraintes de linéarité et de modularité Prezi est un logiciel de présentation dévoilé à la conférence 2009 The Next Web et lancé en Hongrie la même année. Il refuse le principe contraignant des « diapositives sur l’ordinateur » qui impose des raisonnements séquentiels dont les éléments sont présentés dans un cadre de dimension fixe. Au lieu de couper les visuels en petits morceaux limités par la taille d’une diapositive, le présentateur peut s’exprimer en utilisant une surface « infinie » sur laquelle il passe d’une partie à une autre avec des mécanismes de translation, de rotation et de zoom. Images, vidéos et toutes sortes d’informations peuvent être insérées sur la surface de présentation. Depuis 2009, 50 millions d’utilisateurs ont choisi Prezi, à travers le monde. Prezi emploie plus 170 salariés, basés à Budapest, à San Francisco et en Corée. Site Internet : www.prezi.com
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Photo 23 - Le centre de Design Terminal, l’agence pour le développement du sécteur créatif
Photo 21 - Le centre de développement de LogMeIn
Photo 22 - L’équipe des jeunes talents de Tresorit
Ustream – Un site de vidéostreaming pour tous Ustream est une plateforme en-ligne offrant des services en streaming pour plus de 80 millions d’internautes. Lancé en version bêta en mars 2007, Ustream est aujourd’hui un des sites vidéo en live qui concurrençent le plus efficacement d’autres plateformes telles que Justin.tv, Veetle, Livestream, Bambuser, et BlogStar (anciennement Operator11.com). La société s’améliore dans les domaines technologiques, politiques et de divertissement. Ustream a aidé à la communication de nombreuses personnalités politiques telles que Hillary Clinton, Barack Obama, John Edwards et à celle d’artistes comme Tori Amos et les Plain White T’s. Elle ne compte pas moins de 180 employés dans ses offices de San Francisco, Los Angeles, et de Budapest. Ses partenaires incluent Panasonic, Samsung, Logitech, CBS News, PBS NewsHour, Viacom et IMG Media. On annonce qu’Ustream sera la plateforme en streaming disponible sur la PlayStation 4 de Sony. Site Internet : www.ustream.tv
Tresorit – Un service de cryptage et décryptage de données avant et après leur séjour sur le cloud Tresorit, fondée en 2011 par les programmeurs hongrois István Lam (actuel directeur) et Szilveszter Szebeni (actuel directeur technique) est un service de stockage et de partage de fichiers dans le cloud, basé en Suisse et en Hongrie. Il offre plusieurs GO (Gb) de stockage gratuit et a la particularité de crypter les fichiers avant stockage. Les fichiers sont consultables depuis l’Internet via une application installée sur le poste, ce qui en fait un système très sécurisé. Site Internet : www.tresorit.com
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ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET RECHERCHE Les centres d’enseignement supérieur de Hongrie sont composés d’institutions dynamiques et modernes qui s’adaptent constamment aux nouveaux défis de la société, de la connaissance et du marché, en formant leurs étudiants à l’emploi dans une large variété de domaines. Les universités se sont fermement attelées à la tâche de transformer leurs campus en pôles d’attraction pour les talents internationaux. Les établissements d’enseignement supérieur hongrois font partie de l’Espace européen de l’enseignement supérieur (EEES) et c’est ainsi qu’ils entretiennent et développent des importantes relations avec un grand nombre d’EES dans le monde entier. Il y a presque 70 établissements d’enseignement supérieur situés partout en Hongrie qui offrent aux étudiants des formations dans d’innombrables spécialités enseignées en hongrois, en anglais, en allemand et en français. L’enseignement supérieur est tout d’abord dispensé dans quatorze grandes universités publiques dont cinq ont reçu le label « université de recherche » : l’Université Semmelweis (médecine), l’Université des sciences techniques et économiques de Budapest, l’Université de Szeged, l’Université de Debrecen et l’Université Eötvös Loránd (ELTE) de Budapest ainsi que dans vingt et une écoles supérieures ou collèges (Főiskola) qui offrent, en six ou sept semestres (parfois plus), des formations un peu équivalentes à celles qui, dans les IUT notamment, conduisent à la délivrance de licences professionnelles. On trouve aussi en Hongrie huit établissements de formation artistique ; une université des services publics nationaux, regroupant la faculté militaire, l’école supérieure de police et l’école d’administration ; ainsi que trois universités en langues étrangères : l’Université d’Europe Centrale créée par la fondation Soros (Central European University - CEU), l’université de langue allemande Andrassy, soutenue par l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse et la région autonome du Tyrol du Sud et, depuis peu, l’Université francophone de Szeged qui fonctionne sous forme de projet au sein de l’Université de Szeged et qui propose des formations de niveau Master en études internationales (études européennes et développement Europe-Afrique) et mène des recherches académiques dans le domaine des sciences sociales et humaines. On y trouve également vingt-trois établissements d’enseignement confessionnel privé, qui peuvent offrir des cursus dans la plupart des disciplines, ou se spécialisent dans un certaine domaine. La Conférence des recteurs d’universités met en ligne tous les ans une présentation de l’enseignement supérieur en Hongrie, notamment la liste des cours et cursus dispensés en langues étrangères. Plus d’information : www.mrk.hu/en/brochure
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Balaton – Le partenariat Hubert Curien franco-hongrois pour l’échange de chercheurs Balaton est le Partenariat Hubert Curien (PHC) franco-hongrois ; il a comme objectif de développer les échanges scientifiques et technologiques d’excellence entre les laboratoires de recherche des deux pays, en favorisant les nouvelles coopérations par le financement de la mobilité et des actions conjointes. Tous les domaines scientifiques, y compris les sciences humaines et sociales, sont concernés par ce programme. Depuis l’édition 2014, une attention particulière est accordée aux projets adhérant aux thématiques du programme Horizon 2020. L’appel à candidatures est ouvert aux laboratoires de recherche rattachés à des établissements d’enseignement supérieur, à des organismes de recherche ou à des entreprises. La participation active et la mobilité de jeunes chercheurs, en particulier thésards ou post-doctorants, est un des tous premiers critères de sélection. Balaton est mis en œuvre en Hongrie par l’Office national de la recherche, du développement et de l’innovation (NKFIH) en ce qui concerne les projets de sciences exactes et par le Ministère des Ressources Humaines (EMMI) en ce qui concerne les projets de sciences humaines et sociales ; en France, il est mis en œuvre par les ministères des Affaires étrangères (MAEDI) et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MENESR). Site internet : www.campusfrance.org/fr/balaton
Masters européens ayant un membre hongrois (masters Erasmus+) Nombreuses sont les universités en Hongrie qui dispensent des formations en langues étrangères et qui participent à des programmes internationaux de formation de haut niveau dont le programme Erasmus Mundus (désormais rebaptisé Erasmus +), financé par l’Union européenne.
ONZE PROGRAMMES DE MASTER ERASMUS+ ONT UN MEMBRE HONGROIS ; CE SONT LES SUIVANTS : Master International « Vintage » vigne, vin, terroir, marketing Membre hongrois : Université Corvinus de Budapest Site internet : www.vintagemaster.com CoDe : Master européen conjoint en développement local comparatif Membre hongrois : Université Corvinus de Budapest Site internet : www.erasmusmundus-code.eu Scribe 21 Programme de double diplôme –avec la participation d’EM Strasbourg - Business School Membre hongrois : Université Corvinus de Budapest Site internet : http://economics.uni-corvinus.hu/index.php?id=55520 IMESS : International Master en Économie, État et Société Membre hongrois : Université Corvinus de Budapest Site internet : www.imess.eu EURO-AQUAE : Euro Hydro-informatique et gestion de l’eau Membre hongrois : Université des sciences techniques et économiques de Budapest (BME) Site internet : www.euroaquae.org ME3 – Master européen conjoint de Management et d’ingénierie de l’Environnement et de l’Énergie Membre hongrois : Université des sciences techniques et économiques de Budapest (BME) Site internet : http://web.emn.fr/x-de/me3-site
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MESPOM : Sciences de l’environnement, de la politique et de la gestion Membre hongrois : Université de l’Europe Centrale Site internet : http://mespom.eu MUNDUS MAPP – Master Erasmus Mundus des politiques publiques Membre hongrois : Université de l’Europe Centrale Site internet : www.mundusmapp.org GEMMA : Master en études des femmes et de l’égalité Membre hongrois : Université de l’Europe Centrale Site internet : www.gender.ceu.edu/erasmus-mundus-gemma TEMA : Territoires européens (civilisation, nation, région, ville): identité et développement Membre hongrois : Université Loránd Eötvös de Budapest Site internet : www.mastertema.eu DOCNOMADS : réalisation des films documentaires Membre hongrois : Université du théâtre et de la cinématographie Site internet : www.docnomads.eu
Formations hongroises francophones en sciences sociales et politiques Il est important de souligner que la Hongrie s’attache également à offrir des formations francophone en sciences sociales et politiques ; bien que ces domaines ne soient pas au cœur de la présente brochure, il a paru intéressant de les présenter aux lecteurs. Master en Etudes internationales et Formation en civilisation et intégration européenne à l’Université francophone de Szeged – Centre universitaire francophone et Faculté de droit et des sciences politiques de l’Université de Szeged : www2.u-szeged.hu/cuf Le Master s’organise autour de deux spécialités – Etudes européennes et Développement EuropeAfrique- toutes les deux permettant aux étudiants en licence dans des programmes en sciences sociales et sciences humaines d’obtenir des doubles diplômes à la fin de leur formation (avec l’Institut d’études politiques de Lille pour les études européennes et l’Université Senghor d’Alexandrie, l’opérateur des sommets de la Francophonie, pour le développement Europe-Afrique). Autres universités partenaires : l’Université catholique de Louvain (Belgique) et l’Université Babeş-Bolyai (Roumanie). L’Université francophone de Szeged offre également l’Université européenne d’été, ouverte à tous. Filière francophone d’ingénieurs de l’Université des sciences techniques et économiques de Budapest (BME) avec des partenariats avec l’Ecole nationale supérieure des arts et métiers (ENSAM), le programme TIME (Ecoles centrales), l’Ecole nationale des ponts et chaussées et l’Ecole nationale supérieure des mines de Paris (Ponts Paris Tech et Mines Paris Tech), et le programme N+I MBA-Master d’administration des affaires à l’Université des sciences techniques et économiques de Budapest (BME) : http://iae.univ-lyon3.fr/master-mae-management-general-budapest-hongrie--54608.kjsp?RH=IAE-INTEform-deloc École supérieure des études économiques de Budapest : Master de Net Economie et Filière Francophone de la Faculté de Commerce Extérieur de l’École supérieure des études économiques de Budapest. L’objectif de la formation est de former en trois ans des gestionnaires de haut niveau, francophones, maîtrisant l’ensemble des domaines de la gestion d’entreprise (finance, marketing, comptabilité, ressources humaines...) en partenariat avec l’Université de Picardie Jules Verne : www.master-economie.com
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Maîtrise de droit comparé (Master 1) à l’université ELTE (Loránd Eötvös - Budapest) en partenariat avec l’université Paris 2 Master d’urbanisme et de développement des territoires mis en place par l’université Paris 4 en partenariat avec l’Université des sciences techniques et économiques de Budapest (BME) et l’université de Debrecen Plus d’information concernant les formations francophones en Hongrie : www.ambafrance-hu.org/Formations-francophones-en www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/Formationssuprecad-3.pdf www.ccifh.hu/services/formation-francophone La Fondation Tempus fournit des informations précieuses sur les bourses, les appels à candidatures, les stages, la vie étudiante et la vie en Hongrie en général : www.tka.hu/english
Institut Balassi, Fondation TEMPUS, Campus Hungary L’Institut Balassi, animateur du réseau des instituts hongrois à l’étranger, joue un rôle clé dans la diplomatie culturelle hongroise. Semblable à l’Institut français, au Goethe Institute de l’Allemagne, au British Council du Royaume-Uni ou à l’Instituto Cervantes d’Espagne, il a pour objectif principal de projeter une image axée sur la qualité de notre nation, augmentant ainsi le prestige de la Hongrie dans la sphère internationale, tout en renforçant et en préservant tous les aspects de l’héritage culturel et scientifique hongrois tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières du pays.
Institut Hongrois à Paris : La fondation du premier établissement ayant pour mission d’assurer la présence culturelle hongroise à Paris, le Bureau d’information universitaire franco-hongrois, précurseur de l’Institut hongrois actuel, remonte à la fin des années 1920. L’Institut hongrois est donc l’un des plus anciens centres culturels étrangers à Paris. Il organise de multiples manifestations culturelles et cours de hongrois. Site Internet : www.balassiintezet.hu ; www.parizs.balassiintezet.hu
La Fondation TEMPUS est un organisme à but non lucratif créé en 1996 par le gouvernement hongrois, avec la tâche de gérer les programmes de coopération internationale et des projets spéciaux dans le domaine de l’éducation, de la formation et des questions liées à l’UE. Site Internet : www.tka.hu
Le Programme Campus Hungary, géré par un consortium de l’Institut Balassi et de la Fondation Tempus, vise à améliorer la mobilité internationale des étudiants dans l‘enseignement supérieur, en soutenant à la fois la venue d’étudiants étrangers en Hongrie et le séjour d‘étudiants hongrois à l’étranger. Le programme offre aux étudiants, aux universitaires et au personnel administratif de l›enseignement supérieur hongrois différents types de bourses finançant des programmes courts d’étude à l’étranger et d’acquisition d‘expérience. Ces programmes ne sont pas diplômants mais ils sont pris en compte dans les cursus hongrois. L‘objectif principal du programme est de soutenir et de faciliter l‘internationalisation de l‘enseignement supérieur hongrois en initiant et en approfondissant des coopérations avec les institutions d‘enseignement supérieur étrangères et de stimuler l’échange de connaissances par le biais de la mobilité des étudiants. Site Internet : www.campushungary.org
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ORGANISMES CLÉS L’Académie hongroise des sciences – MTA L’Académie hongroise des sciences (MTA) est la première des institutions nationales du domaine de la recherche en Hongrie. Elle couvre l’ensemble du champ scientifique : sciences exactes, humaines et sociales. Elle joue un rôle consultatif pour les politiques scientifiques. Elle gère et finance le plus important réseau de centres de recherche en Hongrie et collabore également avec les universités : dans ces derniers fonctions est analogue au CNRS en France. La MTA est résolument engagée dans la coopération internationale dans le domaine de la recherche scientifique. Elle vise à promouvoir, dans le respect mutuel des intérêts des participants, un dialogue de qualité sur les questions d’intérêt mondial, notamment l’énergie, l’eau, le changement climatique, la sécurité alimentaire et la santé. Dans ses relations européennes et mondiales, elle s’attache à mettre en évidence la pertinence sociale de la science et son importance dans l’élaboration des politiques publiques avec une vue dégagée sur les questions éthiques, sociales, culturelles et environnementales de la recherche scientifique. Les activités internationales de l’Académie comprennent la gestion du programme Lendület (Elan) qui soutient financièrement les jeunes chercheurs hongrois (et étrangers) dans leur choix de continuer leurs activités de recherche en Hongrie et l’organisation des manifestations bisannuelles du Forum mondial de la science, l’évènement mondial de la science qu’elle a conçu et lancé et qui est toujours depuis lors co-organisé par elle et par l’UNESCO, et a lieu d’ailleurs à Budapest tous les quatre ans (en novembre de 2015 dernièrement). Site Internet Elan (Lendület) : http://mta.hu/articles/momentum Site Internet World Science Forum : www.sciforum.hu Site internet de l’Académie hongroise des sciences : http://mta.hu Le bureau des relations internationales : http://mta.hu/articles/?node_id=26076
La Chambre de commerce et d’industrie franco-hongroise – MFKI Depuis vingt ans, la Chambre de commerce et d’industrie franco-hongroise propose une large gamme de services commerciaux adaptés aux besoins des sociétés françaises qui sont en quête d’informations sur la Hongrie et qui souhaitent élargir leur activité dans ce pays. Quel que soit votre demande commerciale, les équipes de la Chambre essaient de trouver la meilleure solution pour vous aider dans les différentes étapes de vos démarches de prospection ou d’implantation sur le marché hongrois. Site internet : www.ccifh.hu
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La Conférence nationale des recteurs – MRK La Conférence Nationale des Recteurs hongrois (MKR) est une société publique habilitée à représenter les institutions d’enseignement supérieur et protéger leurs intérêts. C’est un organisme consultatif indépendant qui participe à des projets de l’Etat ; son bon fonctionnement est assuré par les institutions d’enseignement supérieur. Site internet: www.mrk.hu
EIT – L’Institut européen d’innovation et de technologie L’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT) est un organisme de l’Union européenne implanté à Budapest. Il a été établi par le règlement (CE) n° 294/ 2008 du Parlement européen et du Conseil du 11 mars 2008. Il est opérationnel dans les locaux de son siège de Budapest depuis 2010. Il y emploie actuellement environ 50 personnes ; son directeur est Martin Kern. L’Europe est confrontée à un défi de l’innovation significatif car, malgré une base de recherche d’excellence et des entreprises dynamiques au talent créatif, les bonnes idées sont trop rarement transformées en nouveaux produits ou services. L’Europe a besoin d’un véritable changement de mentalité pour promouvoir la culture de l’innovation et l’esprit d’entreprise. Dans ce contexte, l’IET vise à renforcer la capacité de l’Europe à innover, à être une longueur d’avance dans l’offre de solutions aux problèmes de société émergents et dans le développement de produits qui répondent aux exigences et besoins des consommateurs. Site internet : www.eit.europa.eu
HIPA – L’Agence hongroise de promotion des investissements L’Agence hongroise de promotion des investissements (HIPA) a été créée par le gouvernement hongrois avec pour mission principale de soutenir l’activité d’investissement en Hongrie ; elle fonctionne sous la tutelle du Ministère des affaires étrangères et du commerce. L’HIPA assure la coopération professionnelle entre les diplomates hongrois spécialisés qui œuvrent dans 49 pays et 63 agences locales pour renforcer les relations économiques extérieures de la Hongrie. Site internet : www.hipa.hu
NKFIH – L’Office national de la recherche, du développement et de l’innovation La mission de l’Office national de la recherche, du développement et de l’innovation (NKFIH) est de susciter et faire vivre des structures administratives de coopération, les réseaux de coopération, le service national d’innovation et la capacité d’analyse dans le domaine de la R&D et de l’innovation. Le NKFIH concourt à la représentation de l’innovation et de la recherche hongroises au niveau européen et pilote les relations bilatérales ainsi que la mise en œuvre des programmes de financements nationaux, européens et internationaux. Dans son rôle d’observatoire, le NKFIH construit des bases de données concernant l’état de la recherchedéveloppement-innovation (RDI) hongroise, produit des statistiques et des analyses et les exploite pour soutenir des plans stratégiques dans le domaine de l’innovation et de la recherche en Hongrie. Site internet : www.nkfih.gov.hu
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OTKA – Le Fonds national de recherche scientifique Placé sous la tutelle du NKFIH depuis le 1er janvier 2015, les Fonds nationaux de recherche scientifique (OTKA) est le principal source de financement de la science fondamentale depuis que la Hongrie, en 1986, a entamé sa transition vers un dispositif compétitif de mise en place des financements publics de la recherche. Pendant les deux dernières décennies de son fonctionnement, l’OTKA a soutenu environ quinze mille projets de recherche avec un financement global de 218 millions d’euros. Parallèlement à l’introduction progressive depuis 2004 de l’anglais comme langue des dossiers de soumission et des évaluations, l’OTKA a commencé à développer un réseau international d’examen par les pairs et d’évaluation a posteriori. Presque tous les chercheurs et scientifiques reconnus de Hongrie ont été, ou sont, subventionnés par l’OTKA et participent au processus de sélection des projets retenus pour un financement du Fonds. Site internet : www.otka.hu
SIFraH – Le réseau des chercheurs hongrois travaillant en France Réseau des chercheurs hongrois travaillant en France, l’association SIFraH (Science Innovation France Hongrie) vise à développer et renforcer les liens entre les groupes de recherche hongrois et français, à améliorer la visibilité des résultats scientifiques dans les deux pays ainsi qu’à faciliter l’échange et la coopération entre le monde de la recherche publique et les secteurs industriels des deux pays sur les projets innovants. Site Internet : www.sifrah.eu
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HONGRIE, L’ENDROIT IDEAL POUR L’INVESTISSEMENT La situation centrale de la Hongrie en fait une destination de prédilection pour les investisseurs étrangers qui ont l’intention d’étendre leurs activités en Europe centrale et orientale. De fait, ses systèmes de télécommunication, ses infrastructures de transport et de logistique et la qualité de son système éducatif ont attiré d’importants investissements étrangers au cours des dernières années. La capitale, Budapest, est le centre de l’activité économique du pays mais le rôle des principales villes de province va croissant.
L’ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE La Hongrie est située au milieu de l’Europe centrale, entourée de pays qui ont connu au cours des deux dernières décennies un développement économique rapide et une augmentation sensible de la demande intérieure. La région se caractérise par son orientation industrielle et un bon potentiel d’exportation.
LES TRANSPORTS La Hongrie est à la croisée des chemins de quatre corridors de transport transeuropéens dont la longueur totale dépasse 2 000 km. La plupart des pays des Balkans ne peut être atteinte que par la Hongrie.
LA HONGRIE ET L’UNION EUROPÉENNE Dans le commerce des pays de l’Union entre eux et avec les tiers, le pays a une position stratégique traditionnelle en tant que place de commerce de transit et centre de distribution régional. Dans le cadre du processus d’adhésion qui s’est déroulé entre 1991 et 2004, le système juridique hongrois a été harmonisé avec la législation de l’UE, et, en tant qu’Etat membre, la Hongrie développe sa législation en conformité avec les exigences européennes. Une protection adéquate et effective des droits de propriété intellectuelle y favorise l’innovation, la qualité et la créativité hongroise.
UNE MAIN-D’ŒUVRE COMPÉTITIVE Une main-d’œuvre bien formée, soucieuse de progresser, dynamique et mobile est disponible à un coût inférieur de 30 à 50% à celui observé en Europe occidentale ou aux Etats-Unis. Les salaires sont inférieurs au tiers de ceux des pays d’Europe occidentale tandis que la productivité du travail est parmi les plus élevées dans le groupe des pays d’Europe centrale et orientale. Le système hongrois d’éducation et de formation professionnelle est de longue date l’un des meilleurs en Europe, de sorte que la maind’œuvre est aussi l’une des meilleures par son sens de l’innovation et de la créativité.
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LE CLIMAT DES AFFAIRES Les formalités administratives ont été réduites et les procédures simplifiées au cours des dernières années. Sur le fondement du cadre juridique commun de l’UE, la Hongrie soutient dans leurs investissements et, le cas échéant, subventionne, les entreprises étrangères qui souhaitent s’installer sur son territoire. Agence hongroise de promotion des investissements Hungarian Investment Promotion Agency www.hipa.hu Business Guide de la Hongrie www.businessguidehungary.com
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SIGLES ET ACRONYMES ACARE, Advisory Council for Aeronautics Research in Europe, Conseil consultatif pour la recherche aéronautique en Europe AirTN, Air Transport Net - The European Research Area Network in Aeronautics BME, Budapesti Műszaki és Gazdaságtudományi Egyetem, Université des sciences techniques et économiques de Budapest CERN, Organisation européenne pour la recherche nucléaire CIR, Crédit d’impôt (français) en faveur de la recherche Clean Sky NSRG, Clean Sky6 National states representatives group EASN, European Aeronautics Science Network Association
6 CLEAN SKY est un partenariat entre la Commission européenne et l’industrie aéronautique européenne.
EIT, European Institute of Innovation and Technology, Institut européen d’innovation et de technologie ELI, Extreme Light Infrastructure ELI PP, Extreme Light Infrastructure, Preparatory Phase ELTE, Eötvös Loránd Egyetem, Université Loránd Eötvös EMMI, Emberi Erőforrás Minisztérium, Ministère des Ressources Humaines ENSAM, Ecole nationale supérieure des arts et métiers ERIC, European Research Infrastructure Consortium, Consortium pour une infrastructure européenne de recherche ESA, European spatial Agency, Agence spatiale européenne ESFRI, European Strategy Forum on Research Infrastructures, Plan stratégique européen sur les infrastructures de recherche ESTMP, European Space Tecnology Masterplan, Plan d’ensemble pour la technologie spatiale européenne EU-LISA, European Union Agency for large-scale IT systems, Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle HAC, Hungarian Aerospace Cluster, Pôle aérospatial hongrois HAIF, Hungarian Aviation Industry Foundation, Fondation hongroise de l’industrie aéronautique HATP, Hungarian Aerospace Technology Platform, Plateforme hongroise de technologie aérospatiale
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HHFC, Hungarian Hydrogen and Fuel Cell Association, Association Hongroise de l’hydrogène et des piles à combustibles HIPA, Hungarian Investment Promotion Agency, Agence hongroise de promotion des investissements HUNSPACE, Hungarian Space Cluster, Cluster spatial hongrois, IWF Graz, Grazer Institut für WeltraumforschungInstitut, Institut de recherche spatiale de Graz KFKI, Központi Fizikai Kutatóintézet, Institut central de recherche en physique KFKI RMKI, KFKI Részecske- és Magfizikai Kutatóintézet, KFKI Research Institute for Particle and Nuclear Physics, Institut de recherche pour la physique nucléaire et corpusculaire du KFKI Kft., Korlátolt Felelősségű Társaság, Compagnie à responsabilité limitée KKM, Külgazdasági és Külügyminisztérium, Ministère des Affaires étrangères et du commerce extérieur KTIA, Kutatási és Technológiai Innovációs Alap, Fond de recherche et d’innovation technologique Lendület program, Momentum program, Programme Elan 7 LIGO est un des observatoires d’ondes gravitationnelles du CERN.
LIGO, Laser Interferometer Gravitational wave Observatory 7 ; MFGI, Magyar Állami Földtani Intézet , InstituT national hongrois de géologie ; MFKI, Magyar-Francia Kereskedelmi és Iparkamara, Chambre de Commerce et d’Industrie France Hongrie MRK, Magyar Rektori Konferencia, Conférence des recteurs hongrois MTA, Magyar Tudományos Akadémia, Académie hongroise des sciences MTA-MFA, National Academy of Science- Institute of Technical Physics and Materials Science MTA Wigner Fizikai Kutatóközpont Részecske- és Magfizikai Intézet, MTA Research Centre for Particle and Nuclear Physics Institute – couramment appelé MTA WIGNER RCP NKFIH, Nemzeti Kutatási, Fejlesztési és Innovációs Hivatal, Office national de la recherche, du développement et de l’innovation de Hongrie NAIK, Centre national de la recherche et de l’innovation agricole et alimentaire OTKA, Országos Tudományos Kutatási Alapprogramok, Fonds nationaux de recherche scientifique PICAM, Planetary Ion Camera, spectromètre de masse d’ions de la mission Bepi-Colombo à destination de Mercure SIFraH, Science Innovation France Hongrie (Association) VHJ Kft., Villamos Hajtások és Járműelektronika Kft., Entraînements et équipements électroniques pour véhicules électriques
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TABLE DES ILLUSTRATIONS Figure 1 - Comment se situe la Hongrie dans le champ de l’innovation ?
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Figure 2 - Financement de la R&D en Hongrie : les tendances de ces dernières années
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Figure 3 - Score de réussite des chercheurs hongrois en Europe
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Figure 4 - Les centres de recherche et le nombre des chercheurs en entreprise en Hongrie
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Figure 5 - Les principaux produits hongrois par région
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Figure 6 - Les compétences régionales de l’industrie automobile hongroise
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Figure 7 - Volume et répartion par source de l’énergie renouvelable concommée en 2010 et 2020 pour la production d’électricité, le chauffage, la climatisation et le transport
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Figure 8 - Implantation des éoliennes en Hongrie
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Figure 9 - Les systèmes géothermiques en Hongrie
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Figure 10 - Localisation des grandes entreprises de l’industrie électronique en Hongrie
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Figure 11 - La Hongrie est le plus grand producteur d’électronique en Europe centrale et orientale
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Figure 12 - Les compagnies médicales internationales basées en Hongrie
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Figure 13 - Les entreprises bioinformatiques et de biotechnologie rouge se regroupent dans les grandes villes universitaires : Budapest, Debrecen, Szeged et Pécs
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Tableau 1 - Les cinq établissements d’enseignement supérieur les plus importants coopérant avec des entreprises privées
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Photo 1 - La Mousse d’aluminium d’ALUINVENT
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Photo 2 - MASAT-1, Le premier satellite hongrois
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Photo 3 - Les produits Yaso
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Photo 4 - Fonctionnement schématique et intsallation de SmartVineyard 20 TM
Photo 5 - Véhicules participants à la course Széchenyi
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Photo 6 - Moveo, le scooter électrique, hybride et pliable
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Photo 7 - Kenguru, la voiture pour conducteur en fauteuil roulant
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Photo 8 - Flike, le vélo volant
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Photo 9 - Rain House I, Rain House II
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Photo 10 - Thermowatt: de l’eau usée à la production de la chaleur
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Photo 11 - La maison ODDO à l’énergie solaire
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Photo 12 - iKnife, le bistouri intelligent
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Photo 13 - Hand-in-Scan
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Photo 14 - MYCOHUNT : Protection du blé contre le DON
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Photo 15 - Le projet Autocast de dépistage du cancer du col de l’utérus
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Photo 16 - Le projet INSERT d’analyse des gliomes
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Photo 17 - Le projet LACERTA de renforcement de la tolérance aux allogreffes
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Photo 18 - Extension à Budapest du centre de données du CERN
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Photo 19 - Centre hongrois d’étude et d’application du Super Laser européen ELI – Szeged
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Photo 20 - Prezi, la présentation autrement
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Photo 21 - Le centre de développement de LogMeIn
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Photo 22 - L’équipe des jeunes talents de Tresorit
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Photo 23 - Le centre de Design Terminal, l’agence pour le développement du sécteur créatif
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LIENS UTILES Attachée scientifique et technologique à l’Ambassade de Hongrie en France : Szilvia Szántó, scitech.par@mfa.gov.hu www.facebook.com/ambahongrieparis Office national de la recherche, du développement et de l’innovation : www.nkfih.gov.hu Service de l’Innovation : www.nkfih.gov.hu/innovation-services Service d’Information Kaleidoszkop: www.nkfih.gov.hu/kaleidoszkop-120731 Académie hongroise des sciences : www.mta.hu Agence Hongroise de promotion des investissements : www.hipa.hu Communauté hongroise des start-ups : www.facebook.com/magyar.startup.kozosseg Association hongroise pour l’Innovation : www.innovacio.hu Réseau des agences régionales de l’innovations : www.riunet.hu Conférence Nationale des Recteurs : www.mrk.hu Campus Hungary – Institut Balassi : www.campushungary.org ; www.balassiintezet.hu TEMPUS, Fondation gouvernementale de l’éducation et de la formation internationale : www.tka.hu SIFraH, Science Innovation France Hongrie : www.sifrah.eu
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