INSPIREAFRIKA BIENVENUE UMFAZI MISS AFRIQUE MONTREAL
VOICI AFROMANIA ! Leader du e-commerce sur le continent
ETRE LEADER AUJOURD’HUI PAR TIBURCE CHAFFA
CHILD OF THE UNIVERSE
LA FEMME SELON INESKA
LE ROYAUME CREATIF DE PAUL SIKA
EDITORIAL Il y a un an, Inspire Afrika sortait son premier numéro pour promouvoir et encourager les jeunes entrepreneurs africains. Vous n’avez pas pu le rater, puisque nous avons mis un point d’honneur à vous remercier, tous autant que vous êtes, de votre indéfectible soutien. Nous réitérons cette démarche aujourd’hui : MERCI ! A l’époque, nous étions partis d’un postulat simple : pour arriver à la réussite, il faut montrer la voie. En d’autres termes, il faut conscientiser et il faut informer. Telle est, selon nous, la recette magique du succès. L’innovation a ceci de particulier qu’elle n’a pas de frontières. Si vous nous avez suivi tout au long de cette année, vous avez surement remarqué que quel qu’en soit le domaine, les jeunes africains savent entreprendre et innover. Certains se demandent surement combien de Jason Njoku (Iroko Tv) ou de Vérone Mankou (Way-C) il existe encore parmi nous. Hé bien, il y en a des milliers ! Oui, car nous avons tous le potentiel d’insuffler ce changement qui n’est plus attendu, mais qui est bel et bien présent. La volonté d’entreprendre. Celle de se réunir pour agir. La volonté de diriger par l’exemple. La volonté d’OSER ! Voici là ce qui caractérise tous ces jeunes qui font la fierté de notre continent et que nous vous présentons depuis plus d’un an maintenant. Nous avons tenu à le rappeler aujourd’hui : Notre salut passera uniquement si nous avançons comme un seul homme. Pour cette édition anniversaire, nous sommes revenu aux basiques. Nous avons réuni diverses nationalités, nous avons tapé dans tous les domaines. Pour que chacun puisse se reconnaître. Mais plus important encore, nous avons privilégié des jeunes qui se sont lançés à plusieurs dans l’aventure entrepreneuriale. Rappelez vous toujours de cette volonté collective ! Si vous souhaitez être des acteurs du devenir de l’Afrique, si vous souhaitez contribuer au changement sur le long terme, alors vous avez ouvert le bon magazine ! Une fois que vous aurez terminé et fait le plein d’inspiration, faites passer le message : L’Afrique bouge, et le monde désormais devra compter sur/avec nous. Dites-le partout ! Sur les réseaux sociaux, dans votre entourage, sur la lune ! L’heure n’est plus à la complainte ! Le moment est venu d’agir et d’avoir confiance en l’avenir. Bonne Lecture. Joan. Y et Chrys N.
SOMMAIRE 6 COUP DE COEUR INYE: La Tablette pour tous
20 FOCULTURE Miss Afrique Montreal
8 INSPIR’ INTERVIEW Le Royaume Creatif de Paul Sika
22 INSPIR’ START-UP Voici AFROMANIA
12 OSER L’Afrique Rendez-vous a Careers in Africa
24 INSPIR’ THOUGHTS Travailler Main dans la Main
14 INSPIR’ CAREER INES NGONO
28 4 QUESTIONS A Randy SOGAN
INSPIR’ NEWS Il y a du mouvement du coté du collectif O.S.E.R l’Afrique. Depuis le 16 Fevrier dernier, Babette Kizonzolo est la nouvelle presidente de l’association. D’origine Congolaise, Mlle Kizonzolo prend la place de Jacques Jonathan Nyemb et occupera ce poste pendant 3 ans. Mais ce n’est pas tout! Dans le but d’agrandir son équipe et elargir son champ d’action, O.S.E.R. L’Afrique organise une journée de recrutement de nouveaux membres. Si vous êtes interessés, retrouvez les le 2 Mars de 14heures a 17heures au café Carpe Diem, 21 rue des Halles 75001 (Métro Les Halles ou Chatelet).
C’est officiel! L’association des Jeunes de la Cemac organisera du 24 au 27 Avril 2013 le Forum des jeunes de la Cemac. Organisé en collaboration avec la commission de la CEMAC,Axe sur le theme de l’integration sous-regionale, ce forum se déroulera a Brazzaville. Au programme, tables rondes, networking, ateliers de discussion, etc...
L’African Business Club lance le Concours de Creation d’entreprise a destination de l’Afrique. Parmi les industries visees par le concours, ont retrouvent celles de l’agri-business et la sante. Vous avez jusqu’au 30 Avril 2013 pour envoyer votre dossier. Pour plus d’information, n’hesitez pas a visiter le site officiel de l’ABC sur http://www.africanbusinessclub.org
COUP DE COEUR
INYE: LA TABLETTE POUR TOUS Le domaine des nouvelles technologies est de plus en plus exploité sur le continent africain. Après Verone Mankou qui a créé la première tablette africaine WAY-C, c’est autour de Saheed Adepoju et Anibe Agamah, d’initier le projet INYE, une tablette tactile fonctionnant sur Androïde. Apres leur rencontre au lycée et leur six ans d’expérience dans le domaine de l’industrie du développement de logiciels pour Saheed et du web pour Anibe, ces deux jeunes nigérians ont décidé de créer ENCIPHER Limited en 2010. Comme Saheed l’explique: “Nous avons cree Encipher au départ pour mettre en commun nos deux compétences dans le domaine informatique. Par la suite, nous avons changé de stratégie quand nous avons réalisé que l’internet mobile prenait une nouvelle ampleur sur le continent en 2010”. Leur changement stratégique s’est avéré payant. En 2012, ils lancent INYE, une tablette spécialement créé pour les étudiants. Avec une autonomie de 6heures et un processeur dual core de 1ghz,INYE permet aux consommateurs d’avoir une expérience de navigation non négligeable.
gérian en prouvant qu’il existe un chemin pour construire une marque locale qui en meme temps sensibilise la communauté internationale. Cependant, les activités de Encipher ne se limite pas seulement à INYE. En effet, la compagnie fait également un effort pour impliquer les développeurs locaux dans ses projets. Ces-derniers envoient fréquemment des emails afin de proposer des applications adapter a INYE. “Quand ils sont bons, nous les préinstallons sur notre appareil”, explique Saheed. Encipher se fait un nom au Nigéria. Saheed a été invité à présenter l’E-Nigéria l’année dernière, un évènement organisé par le National Information Technology Development Agency (NITDA) au Nigéria. Saheed est bien conscient de la croissance constante du marché d’internet en Afrique. “Il a augmenté de manière considérable et les prix ont également baissé”, a-t-il ajouté.
Aujourd’hui, Saheed croit que leur produit a également eu un impact positif sur le marché ni-
Amma O.
INSPIR’ INTERVIEW LE ROYAUME CRÉATIF DE PAUL SIKA
Spontané, humble, et inspiré. Voilà les trois qualificatifs qui nous ont séduit dès notre première rencontre avec cet artiste d’un nouveau genre. Son univers coloré et très scénarisé a attiré des centaines de personnes à la galerie Cécile Fakhoury, le 30 Novembre dernier à Abidjan. Il était donc évident pour nous, de partager avec vous ce coup de cœur artistique. Chers lecteurs, découvrez Paul SIKA !
Sainte Justice - At the Heart of Me Inspire Afrika: Alors, qui est Monsieur SIKA? Paul Sika: Je suis Paul SIKA, photographe. J’ai 27 ans et j’aime la culture mondiale. L’art dans son entièreté, peu importe sa provenance. J’aime la vie, et j’aime bien la vivre. Voilà en résumé ! (Rires). I.A: Et voilà qui donne envie ! Raconte nous. Comment passe t-on d’ingénieur à photographe ? P.S: L’appel de la vie, qui prône sur tout. A un certain moment, certaines passions ou talents, que vous possédez vous « appellent ». Il faut y être sensible et y répondre. J’avais déjà commencé mes études en génie logiciel lorsque j’ai été frappé par la Bande annonce du film Matrix 2, qui a en fait révélé et cristallisé ma passion pour le cinéma, l’art, le conte et l’image. J’ai préféré suivre cet appel, au lieu de me restreindre dans un domaine dans lequel je n’allais pas nécessairement m’épanouir. I.A: Pourquoi avoir voulu rentrer à Abidjan alors que tu avais été accepté à la London School Of Communication ? P.S: Ça a été le même processus que celui de mon changement d’orientation. Un appel. Je devais le faire, car je sentais que je devais le faire, sans vraiment savoir pourquoi. Lorsqu’on apprend à sentir les choses, se révèle une forme d’intelligence, bien plus profonde que le mode de réflexion logique que l’on nous enseigne à l’école. I.A: Ton travail est à mi chemin entre photographie et peinture. Explique nous ta technique. P.S: Influencé par le cinéma et le conte, tout ce que je produis est d’abord imaginé comme une histoire, qui est découpée en plusieurs mini étapes, qui sont ensuite mises en scène, et enfin photographiées. Après la photographie, il y’a une forme de peinture numérique qui est mise en place. La photo « traditionnelle » et la peinture numérique qui suiv-
ent sont donc indissociables à mon travail d’aujourd’hui. I.A: En parlant de ton travail d’aujourd’hui. Comment en vient-on à mixer photographie et peinture ? Il fallait y penser quand même ! P.S: Je n’ai pas cherché dans un premier temps à mixer les deux arts, contrairement à ce qu’on pourrait croire. C’est la quête du beau qui m’a mené à cette manière de procéder. J’avais déjà une idée de comment j’envisageais mes œuvres : je les voulais photographiées, mais cinétiques. Je voulais recréer une histoire, un mouvement. Je voulais qu’on ai l’impression d’aller au cinéma en regardant mes œuvres. I.A: Tes tableaux racontent tous une histoire. Quelle est l’histoire de « At The Heart Of Me » ? P.S: At The Heart Of Me, se déroule le 14 Février. C’est l’histoire d’une jeune fille pleine de vertus, qui est à la quête de l’amour de sa vie. Elle est en pleine incertitude, car elle attend le bon. Celui qui correspondra à ses valeurs. I.A: Dans la photo « Sainte Justice » (ci-dessous), elle pose avec des armes. Que viennent chercher des armes dans une histoire d’amour ? P.S: Sainte Justice est en lien avec l’évaluation des actes que posent les êtres vivants. C’est une sorte de grand jugement. Vous remarquerez sur la photo des symboles de la justice : les balances, les bonhommes qui représentent des policiers, eux mon inspiration vient réellement de diverses choses qui m’entourent. J’ai aussi été particulièrement influencé par le cinéma. Comme je l’ai expliqué, le déclic pour moi est vraiment parti du film Matrix. Mais il y’a aussi eu le théâtre africain, les mangas, les animés africains, comme le fameux Kimbo, et bien entendu, les jeux vidéos (Soul Calibur, Mortal Kombat, Zelda, Mario etc.) J’étais très fan de jeux à l’époque. Je le suis toujours d’ailleurs.
L’appel de Lilian - L’appel de Lilian I.A: Parle nous de l’appel de Lilian. P.S: Il s’agit du titre de l’exposition de la nouvelle collection. Lilian est le personnage à la peau dorée qu’on voit avec un instrument de musique posé à côté de lui. Mais avant de vous raconter l’histoire de Lilian, je souhaite partager des notions fondamentales avec vous. La première notion est celle de «Yelen». Yelen est ce qui maintient et régule toute chose, de la plus petite à la plus grande. C’est en quelque sorte une entité qui organise le fonctionnement du monde et de ses espèces. La deuxième notion est celle de «Paisley» (lire « péilé »). Les Yélénistes, ainsi appelés parce qu’ils aspirent à atteindre Paisley définissent Paisley comme suit : « c’est ce qu’il y a de plus beau au monde ; Paisley, c’est quand on a toutes choses en bon nombre ». Ainsi, les personnages principaux de l’exposition sont des « Yélénistes », à la quête de Paisley. L’appel de Lilian est le dernier d’une série de 7 histoires dans cette nouvelle collection : Marmite Mousso, Mami Momi, La Barbe D’Alphabet, Dandelia, Puneu Puneu et Mister Tout-Mignon. Pour bien comprendre l’histoire de Lilian, il faut déjà comprendre son lien avec la première histoire, celle de Marmite Mousso. Marmite Mousso est une jeune femme dont le peuple a été frappé par une soudaine famine et pauvreté. Se souvenant de Yélénistes passés, (qu’on voit dans les collections précédentes), elle décide donc d’atteindre elle aussi « Paisley », afin de trouver une solution concrète pour son peuple. Or dans ce monde, plus on se rapproche de Paisley, plus on subit des transformations. Certaines sont subtiles, d’autres non. C’est le cas de l’apparition de la marmite sur le corps de la jeune femme. Ces transformations sont en lien avec la personnalité et les aspirations profondes du yéléniste. Marmite Mousso elle, était une passionnée de cuisine. Le personnage à gauche de Marmite Mousso s’appelle Mousse Man. Il va se rendre compte qu’au fil du temps, la
présence de la jeune yéléniste transforme graduellement certaines pierres en pierres précieuses. Il s’agit cette foisci de la transformation subtile liée à l’avancée de Marmite Mousso vers Paisley. Ainsi, Mousse Man va s’accrocher à la jeune femme, imaginant là un moyen de devenir riche rapidement. Cette première histoire pose donc les bases de l’univers dans lequel on évolue dans cette collection. Pour en revenir à Lilian, il s’agit d’un yéléniste royal. Royal, car il a réussi à atteindre Paisley. L’appel est ici rattaché à sa position de royauté yélénique. De manière simple, L’appel représente le mécanisme qui se met en place pour appeler des personnes vers Paisley. I.A: Après cette passionnante explication, on a forcément envie de te demander ce qui t’inspire… P.S: (Rires) La vie et son fonctionnement en général. Contrairement à d’autres, ce ne sont pas forcément les grands photographes qui m’ont inspiré. Bien sûr, je connais quelques classiques comme Lachapelle ou Jean Paul Goude, mais mon inspiration vient réellement de diverses choses qui m’entourent. J’ai aussi été particulièrement influencé par le cinéma. Comme je l’ai expliqué, le déclic pour moi est vraiment parti du film Matrix. Mais il y’a aussi eu le théâtre africain, les mangas, les animés africains, comme le fameux Kimbo, et bien entendu, les jeux vidéos (Soul Calibur, Mortal Kombat, Zelda, Mario etc.) J’étais très fan de jeux à l’époque. Je le suis toujours d’ailleurs. A quand la prochaine expo ? Je n’ai pas encore fixé de date. Mais l’expo précédente a eu tellement de succès, qu’il se pourrait qu’elle revienne. Nous sommes en train de voir dans quelle mesure nous pouvons assurer cela Propos Receuillis par Joan Y.
Adala - At The Heart of Me
Asita - At The Heart of Me
At The Heart of Me - At The Heart of Me
Mami Momi - L’appel de Lilian
Marmite Mousso - L’appel de Lilian
Mister Tout Mignon - L’appel de Lilian
O.S.E.R. L’ AFRIQUE
RETOURNER TRAVAILLER EN AFRIQUE AVEC CAREERS IN AFRICA Rentrer travailler en Afrique c’est désormais possible. Créée il y a 11 ans par Rupert Adcock, Global Career Company est une agence de conseil en recrutement pour les compagnies opérant sur les marchés émergents. Avec plus de six sommets de recrutements organisés par an de part le monde, Global Career Company se positionne comme le leader des évènements de recrutement sur le continent Africain avec Careers in Africa. Careers in Africa est le rendez-vous à ne pas manquer pour les multinationales souhaitant recruter en Afrique. La liste des entreprises ayant recruté via Careers in Africa est significative: IBM, Total, Chevron, Ericsson, Philips, Henkel, Alios Finance ou encore Nestlé. L’une des particularités des évènements Careers in Africa vient du fait qu’ils sont ouverts autant aux jeunes diplômés qu’aux professionnels avec une expérience. Tout le monde peut donc s’y inscrire.
Un évènement Careers In Africa ce n’est pas que du recrutement, c’est aussi des découvertes. L’espace d’un week-end, les candidats peuvent découvrir les projets d’associations conduits par d’autres jeunes africains. Lors de la prochaine édition qui se tiendra à Paris du 12 au 14 Avril, les candidats auront également l’occasion de participer à une table ronde organisée par O.S.E.R. L’Afrique. Si vous ne pouvez pas participer à Careers in Africa en Avril à Paris, Cinq autres dates sont à venir : •Lisbonne (Espagne) : du 10 au 12 Mai 2013 •Londres (UK) : du 17 au 19 Mai 2013 •Sao Paulo (Brésil) : du 20 au 22 Septembre 2013 •A Johannesburg (Afrique du Sud) : du 1er au 3 Novembre 2013 •A Houston (USA) : du 22 au 24 Novembre 2013 Karl N.
INSPIR’ CAREER
INES NGONO «LA FEMME, SES FORMES ET SES COULEURS » C’est après sa participation au salon du mariage Samedi dernier, qu’Inès nous a accordé quelques instants pour répondre à nos questions. La jeune styliste prend le parti de mettre en valeur LA femme, peu importe son identité. Elle nous explique son parcours, sa relation avec le continent, et les difficultés du métier de styliste. Rencontre.
Ma passion pour la mode Depuis toute petite, j’adorais dessiner. C’est d’ailleurs mon père, qui m’apprenait à dessiner des chaussures, étant donné que lui aussi avait un don pour le dessin. Ma mère, elle, a toujours été une passionnée de décoration. Donc on peut dire que j’ai été baignée toute mon enfance dans l’art et la création. J’ai toujours voulu devenir styliste, mais je ne pouvais pas exclure la difficulté à trouver un emploi à la sortie des écoles. J’ai donc décidé de demander des conseils à une styliste que j’avais repérée dans un magazine. Elle m’avait donné un très beau conseil : « continuez vos études et faites votre passion en parallèle ». Ces conseils rejoignaient ceux de ma mère inquiète, qui m’encourageait depuis toujours, à faire des études dans un autre domaine et renouer avec ma passion plus tard. Aujourd’hui, je leur dis un grand merci, puisque je termine actuellement une maîtrise en communication et je peux maintenant, envisager de me consacrer pleinement à la création. Le début de l’aventure INESKA Tout a commencé en deuxième année universitaire. Un jour, j’ai dessiné une robe, et je l’ai faite coudre par un couturier en mixant les matières africaines et occidentales. J’ai ensuite fabriqué des boucles en tissu africain que j’ai fait assortir à la robe. La première fois que j’ai porté mes créations, j’ai constaté, que dans la rue les femmes surtout, avaient l’air intriguées par la robe. J’ai perçu ces regards comme plutôt positifs. A l’issu de cette expérience, j’ai décidé de créer une petite collection. Aiguillée par un couturier et ami, j’ai réalisé une collection de cinq produits. Un jour, alors que j’avais apporté ma valise à la fac, une de mes amies l’a ouverte et a sorti un vêtement. La scène a été surprise par notre professeur qui nous a demandé ce que nous faisions. J’ai instinctivement caché le contenu de la valise, mais ma prof a absolument voulu voir ce que je dissimulais dans ma valise. Après avoir vu mes créations, elle m’a proposé de réaliser un défilé de mode au sein de la faculté Lyon 2 en me donnant l’opportunité d’occuper en tant que stagiaire, le poste de chargé de communication événementielle. Pendant un mois, j’ai occupé ce poste, tout en organisant mon premier défilé. J’ai convié à ce défilé, des étudiants de la faculté, par le biais des affiches publicitaires que j’avais collé sur des abris de tramway. Je peux dire que ce professeur et ma camarade de l’époque, font partie des éléments déclencheurs qui m’ont donné l’envie d’entreprendre.
Ma collaboration avec la Maison BRANCHINI FERIER Ma rencontre avec Monsieur Fabien Debuchy, responsable de la Maison Bianchini Ferier, s’est faite par le biais d’une connaissance commune, qui travaille également dans le domaine du textile et de la création. Elle a organisé une rencontre avec lui, suite à un projet que je lui avais exposé. J’ai soumis le projet à Monsieur Debuchy, qui a tout de suite adhéré. Nous sommes d’ailleurs en cours d’organisation de l’évènement qui conclura cette première collaboration.
Mon inspiration Je m’inspire de tout, d’abord de ma culture, que je représente comme des empreintes que je laisse sur chaque vêtement que je crée. Ensuite de la culture européenne, puisque je m’inspire de leur style vestimentaire. En faisant une association des matières venant de la culture européenne et africaine, je crée mon style, tout en prenant soin de penser à la femme, quelque soit ses formes, ses couleurs et ses origines. Vous remarquerez également que les formes géométriques, sont très représentées dans mes créations, et j’aime bien dans toutes mes collections, mettre en avant les La collection « bleue » formes de la femme dans des robes assez près du Vous faites bien de remarquer que ma collec- corps. tion est très « bleue ». En réalité, lorsqu’on travaille une collection, il faut toujours choisir un La place de l’Afrique dans mes créations thème. Au début, je représentais très souvent le Contrairement à la majorité des africains qui tissu africain dans mes vêtements, et je me suis sont arrivés en France presqu’adultes, je n’ai pas aperçue que le rendu n’était pas toujours harmo- « laissé tout mon cœur en Afrique » puisque nisé, il n’y avait pas de thème précis. Pourtant pratiquement toute ma famille vie en Europe. l’une des règles de la création vestimentaire c’est Cependant, l’Afrique reste mon continent, le l’harmonisation des couleurs. J’ai donc choisi Cameroun reste le pays de mes ancêtres et mon le bleu pour ma collection d’hiver, par coup de pays d’origine. Je ne l’oublie pas et c’est pour cecœur et surtout pour donner un thème à cette tte raison que dans mes créations, je ressens le collection. C’est bien plus tard que j’ai su que le besoin de rappeler mes origines. C’est d’ailleurs bleu était la tendance des collections de l’hiver très important pour moi. Mais je tiens à le faire dernier. Je trouve également que c’est une couleur par petites doses, pour respecter la femme, ses fraîche, sobre et qui s’adapte à tous les types de formes, ses couleurs et ses origines. Je tiens à peau. ce que chacune d’elles, conserve son identité en portant mes créations.
Un possible défilé en Afrique Pour le moment, il serait trop ambitieux et trop précipité d’organiser un défilé de mode en Afrique, pour la simple raison que je suis en Europe et en cours de développement de la marque et de la structure. Je n’ai pas encore les moyens de mettre en place un tel projet. Cependant, si le temps me le permet, c’est certain qu’un jour j’irai en Afrique présenter mes collections. Mon avis sur la tendance wax du moment Mon frère l’a très bien dit une fois: « Le tissu africain est malheureusement un effet de mode pour les créateurs». Je m’explique, la création ne se résume pas à un tissu, mais plutôt à ce qu’on en fait. Aujourd’hui, les créateurs utilisent le tissu africain pour se démarquer, comme si c’était un tissu nouveau qui n’existait pas avant. Il a pourtant toujours existé, mais on l’a longtemps dévalorisé et c’est toujours le cas aujourd’hui. Vous pouvez rentrer dans des magasins de luxe, il n’est pas ou à peine représenté. Parce qu’il n’est pas encore totalement intégré dans la société occidentale. Donc on pense innover avec, mais en réalité c’est pour pallier à un manque d’inspiration. Personnellement, les imprimés africains ne constituent pas la base de mes créations. C’est pour cette raison que vous n’en trouverez pas sur tous mes vêtements. Je l’utilise parce que je le côtoie depuis mon enfance et c’est pour moi un tissu ordinaire comme les autres. Je pense également que, personne d’autre qu’un créateur africain, ne saura mieux le mettre en valeur. Ne donnons surtout pas à ce tissu, un statut de
tissu à effet de mode. Pour la pérennité du tissu africain, il faudra que les créateurs qui l’utilisent, puissent s’adapter à l’évolution de la mode, aux tendances, afin que ce tissu puisse lui aussi être porté comme un tissu ordinaire, sans donner l’impression comme certains l’imaginent, d’être « déguisés ». Mon conseil Quand on veut créer ou entreprendre, il faut être passionné par ce que l’on souhaite faire. Nombreux sont ceux qui veulent devenir stylistes et lorsque vous discutez avec eux, vous constatez que pour ces derniers, le métier se résume à défilés et notoriété. Ils excluent qu’il s’agit d’un métier qui prend du temps, de l’argent et surtout qui est très élitiste. Il faut se faire un nom et encore, vous n’y arrivez que si vous avez de la persévérance, et savez saisir des opportunités. Il ne faut pas baisser les bras à la moindre difficulté, car il y’en aura toujours et plus vous allez grandir, plus les difficultés seront nombreuses. Sans oublier les problèmes de discrimination auxquels il faudra faire face lorsqu’on vient d’ailleurs. C’est une malheureuse réalité dans le milieu de la mode : votre couleur, origine, physique pourront avoir une influence sur votre carrière. Mais il faut pouvoir s’en servir comme d’une arme, et faire PLUS que les autres. Le bon côté des choses, c’est qu’en faisant plus, on augmente ces chances de réussite. Retrouvez INESKA créations pour un défilé le 18 Mai prochain, Place de la Bourse (Lyon). Plus d’infos sur www.ineskacreations.com ou contactez-la à l’adresse suivante Ineskacreations@gmail.com
Miss Afrique Montréal: <<Quand les Racines ont des Ailes...>> F O C U L T U R E
Il s’agit de l’un des évènements culturels les plus attendus au Canada. Organisé à Montréal, il a su s’imposer en 3 ans seulement, comme le rendez-vous incontournable de la diaspora africaine. Vous l’aurez compris, il s’agit du fameux Miss Afrique Montréal. VALORISER LA CULTURE AFRICAINE Miss Afrique Montréal est un concours de beauté dont le but est de mettre en valeur la culture africaine dans la ville de Montréal. La miss, qui sera élue le 23 Février prochain, doit être une femme moderne, proche de ses valeurs africaines. Elle sera pendant un an, l’ambassadrice de la diaspora africaine présente à Montréal. Le thème choisi cette année « Quand les racines ont des ailes », illustre bien cette fonction. Nos origines sont le socle sur lequel il faut s’appuyer pour aller toujours plus loin. Comme le précise M. Doro SAIZ, l’un des
coordonnateurs du concours, « Miss Afrique Montréal c’est aussi une aventure qui commence au mois de septembre et se termine au mois de Février». Encadrées par Djene DIAKITÉ et Charlotte BEYE, ces treize candidates sont appelées à apprendre à vivre ensemble et à se voir tous les week-ends pendant 6 mois. Durant ce laps de temps, elles vont également à l’Académie de Miss Afrique Montréal, où elles suivent des cours dispensés par des professionnels tels que Tassi KISSELE, Herman NGOUDJO ou encore Sarah DESAMOURS. On retrouve à L’académie des cours de sport, de marche, de danse, et d’expression scénique. Avec la journaliste Khady BEYE, Aïssatou, Anaïs,Anne-Merveille, Aminata, Arlette, Awa,
Bilkis, Babeth, Cora, Flore, Imane, Nahema et Ness pourront réfléchir et débattre autour du thème de l’évènement. Cet atelier leur permettra de préparer efficacement les questions auxquelles elles devront faire face le soir de l’élection.
Dasha Nicoué pour les défilés en maillot de bain, et en robe de soirée. Lors de leur dernière apparition, les candidates devront répondre aux questions qui leur seront posés par le jury. En plus de l’élection de la miss, les spectateurs auront droit à un spectacle exceptionnel qui alliera mode, humour, danse, chant et poésie. UMFAZI: un hommage à la femme. Cependant, comme le souligne M. Coulibaly, l’initiateur du concept, « Le gala UMFAZI est Le programme de l’évènement avant tout une célébration de la femme, qui est Miss Afrique Montréal 2013 est riche et diver- le pilier du foyer dans nos cultures africaines. sifié. C’est un hommage à la femme, à la féminité, et à notre terre mère. » Le 23 février prochain, les habitants de Montréal sont attendus au gala qui sera présenté par Eric M’BOUA. Le gala UMFAZI, qui signifie « femme » en swahili, sera articulé autour des quatre passages des miss. Tout d’abord, les miss défileront en tenue traditionnelle. Ce défilé sera suivi du «talent show» au cours du quel chacune des candidates aura l’occasion de s’exprimer dans un domaine de son choix: danse, chant, poésie, comédie ou autre. Ensuite, elles arboreront les tenues du designer Chrys N.
INSPIR’ startup
VOICI AFROMANIA ! Le e-commerce commence – lentement mais surement – à se faire une place sur le continent. Après Wontanara, voici Afromania, une boutique en ligne qui propose aux internautes africains une multitude de produits, un peu à la manière d’un Cdiscount. com. Tout est parti d’une rencontre à un forum sur l’entreprenariat entre Thierry Kientega et Florimond Labulle, tous deux fondateurs du groupe Afromania. Nous avons rencontré Thierry Kientega, pour plus de détails sur l’entreprise. Inspire Afrika: Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs? Thierry Kientega: Bonjour, je m’appelle Thierry Kientega. Je suis d’origine burkinabé et je suis âgé de 29 ans. Je suis le co-fondateur du groupe Afromania, qui a son siège social à Paris et des filiales au Burkina-Faso et au Sénégal. Je suis également ingénieur en télécommunication. IA: Parlez-nous d’Afromania. TK: Afromania est un concept assez novateur en Afrique, puisqu’il s’agit d’un e-commerce. L’idée de notre plateforme vient d’un constat que nous avons effectué sur le fait qu’il existe très peu d’e-commerce de qualité en Afrique. Peu d’entre eux sont dotés de systèmes de paiements sécurisés et innovants ou de services après-vente compétents. Ajouté à cela, nous avons remarqué que les africains de passage en Europe ont pour habitude de rentrer avec des produits européens dans leurs pays. Nous nous sommes donc demandé si il n’était pas intéressant de créer le plus grand site de ecommerce à destination des africains. Voilà comment Afromania est né. Nous offrons sur notre plateforme des centaines de milliers de produits neufs et garantis, destinés à l’exportation vers l’Afrique et livrés en 7
jours au Sénégal et au Burkina Faso. Le concept vise dans un premier temps la classe moyenne aisée soit environ 200millions de consommateurs potentiels en Afrique. Cependant, l’ensemble des pays africains ne sera pas desservi avant cinq ans. IA: Quelles sont les spécificités d’Afromania? TK: Premièrement, la plateforme est en lien avec des fournisseurs européens qui livrent des produits sur le marché africain. Il y a très peu d’entreprises qui le font, notamment à cause des problèmes de logistique. Deuxièmement, grâce à nos partenaires, tous nos produits sont conformes aux normes européennes en termes de qualité et de sécurité. Par conséquent sur Afromania, vous trouvez toute sorte de produits. allant du sel au champagne, en passant par les vêtements ou encore les jeux pour enfants. La qualité de nos produits est sûre et nous n’avons pas encore eu de retour de produits défectueux. Nous avons également comme avantage, nos délais de livraison, quasi imbattables car comme mentionné plus tôt, nous livrons en seulement 7 jours. De plus, l’utilisation des téléphones mobiles étant de plus en plus répandue en Afrique, nous avons également intégré des moyens de paiement via les mobiles. Enfin, nous proposons une
livraison à domicile dans 5 villes au Burkina Faso et 5 autres villes au Sénégal. Les clients peuvent également passer leur commande dans une de nos e-boutiques partenaires que ce soit au Sénégal ou au Burkina-Faso.
Aujourd’hui il y en a environ 520.000, soit une évolution de plus de 100%. Au Sénégal, ils sont plus de deux millions d’internautes. D’autre part, le nombre de personnes travaillant dans le secteur privé ou dans les zones reculées nous donne un avantage. En effet, I.A : Parlez nous de votre concept e-boutique. ces personnes n’ont pas toujours le temps de se déplacT.K : Nous sommes partis du constat très simple qu’en er pour effectuer leurs achats. Avec Afromania, ils ont Afrique tout le monde n’a pas accès à Internet. Nous des produits de bonne qualité à un prix moindre que avons donc crée des e-boutiques dans lesquelles il n’y celui proposé par les supermarchés locaux. Ils ont ausa pas de produits stockés, mais plutôt des ordinateurs si l’assurance qu’ils trouveront tout ce qu’ils cherchent et des bornes tactiles connectés à Internet. Aidés par sur notre plateforme, tout le temps et tous les jours. Ce nos hôtesses, les clients peuvent commander leurs qui n’est pas toujours le cas quand on se rend dans un produits sur place. Ils peuvent aussi contacter ces supermarché. hôtesses à tout moment après leur commande, pour avoir un suivi de leur colis. C’est important d’avoir ces IA: Combien de personnes employez-vous sur le conespaces, car cela augmente la confiance du client. Il se tinent? dit que même si le commerce est sur internet, il existe TK: Au Burkina, nous employons 3 personnes à temps un endroit physique où il peut avoir plus de rensei- plein et nous avons également des partenariats avec gnements. de nombreuses structures, notamment les sociétés de transit. Nous recruterons 10 nouveaux commerciaux I.A : Quel a été l’avantage de travailler avec Flori- dans les semaines à venir, ce qui portera notre nombre mond ? d’employés à 13. Au Sénégal, nous avons un directeur T.K: Nous avons initié le projet ensemble, et Flori- national et nous recruterons 2 personnes en plus. Au mond est le moins biaisé de nous deux. Je connais mois de mars, nous recruterons 5 commerciaux à Daun peu plus l’Afrique que lui. En plus, nous avons des kar. Nous avons également un partenariat avec Speed domaines de compétences différents. Florimond est Mail Service qui assure les livraisons dans cinq villes un expert en organisation et management, alors que au Sénégal. moi je suis plus axé technologie et finance. Nous nous complétons. IA: Quelles sont vos ambitions à long terme? T.K: Nous sommes actuellement implantés au Sénégal IA: Vous attaquez un marché où les habitudes d’achat et au Burkina-Faso. Cette année, nous comptons étenne sont pas encore adaptées à ce que vous proposez. dre nos activités au Gabon et à la Cote d’Ivoire. D’ici 5 Concrètement sur qui comptez-vous le plus, la dias- à 10 ans, nous avons l’ambition d’être l’Amazone africpora ou les locaux? ain, de livrer dans une trentaine de pays et d’atteindre TK: Nous comptons évidemment sur les locaux pour une masse critique d’acheminement de 200.000 pronous constituer une clientèle. Même si la répartition duits par jour. d’internet sur le continent est inégale, son évolution n’est pas négligeable. Au Burkina Faso par exem- ple il y a un an, il n’y avait que 250.000 internautes. Propos Receuillis par Chrys N.
INSPIR’ THOUGHTS
Tiburce Igbaowo Chaffa est un jeune entrepreneur, spécialisé dans l’autonomisation de la jeunesse et la technologie de l’information. Il est un produit de l’Université Du Ghana (Legon), où il a étudié les sciences politiques et la sociologie. Après avoir travaillé pour l’une des plus grosses entreprises d’informatique en Inde, il décide en 2012 de monter sa propre entreprise informatique. Il fait également parti du Global Youth Innovation Network, et collabore en tant que soutien pour l’impact académique des nations unies (UNAI).
DE LA NECESSITÉ DE TRAVAILLER MAIN DANS LA MAIN: LA LETTRE DE TIBURCE CHAFFA
Chers lecteurs, Avez vous déjà imaginé la place qu’aura l’Afrique dans quelques années et le rôle que vous aurez à jouer dans cette mutation ? Avant de répondre à cette question, je vais me permettre de vous raconter une petite histoire, en guise d’illustration. Actuellement, on parle beaucoup de leadership, comme étant LA solution au développement futur de notre continent. Ainsi, pendant que vous lirez cette histoire, imaginez vous le scénario comme un film, et essayez d’en tirer quelques conclusions. Samedi dernier, j’étais en soirée avec des amis, lorsque l’électricité a été brutalement coupée, provoquant l’arrêt de la musique. Rapidement, la fête est devenue ennuyeuse, et les gens ont commencé à rentrer chez eux peu à peu.
la mauvaise gouvernance. C’est vrai. Les études montrent que 50% de la population sur le continent est âgée entre 16 et 24 ans, et que 4 jeunes sur 6 sont au chômage. Il est donc clair que nos leaders actuels ont échoué. Ils ont manqué de clairvoyance en ce qui concerne le développement et la croissance, et continuent de sous estimer la contribution de la jeunesse à ce développement et à cette croissance. Chez Global Youth Innovation Network, nous avons la conviction que les jeunes ont un rôle crucial à jouer dans le développement économique, social et culturel du continent, en s’investissant en politique ou en créant des entreprises. Mes nombreuses expériences avec les jeunes de part le monde ont profondément modifié ma vision du monde et transformé mon individualisme en sens du bien commun. Si l’Afrique doit devenir ce que tout le monde espère qu’elle sera dans 50 ans, ce sera uniquement parce que nous aurons travaillé ensemble. Parce qu’au lieu de nous focaliser sur nos différences, nous nous les aurons utilisées comme armes pour proposer une nouvelle vision du continent.
Tout à coup, Koffi, un de mes amis, s’est placé au milieu de la scène et a commencé à danser, dans le but de ramener un peu d’ambiance. Bien qu’ayant du culot d’agir de la sorte, il paraissait ridicule. Pourtant, quelques instants plus tard, il fut rejoint sur la scène par Jerry. Koffi montra ses pas à Jerry, et les deux se mirent à danser. Dès lors, ce n’était plus Koffi qui était ridicule, c’était les deux. Ensuite, Assiba rejoignit Koffi et Jerry. Désormais, il n’y avait plus une personne « ridicule », mais trois ! Très vite, ils furent rejoint par d’autres « ridicules » et commencèrent à for- Très souvent, dans notre quête du leadership nous avons mer une foule. tendance à oublier LA RAISON pour laquelle nous nous battons, et à mettre de côté les idées de ceux qui De plus en plus de personnes commencèrent à joindre le ne pensent pas exactement comme nous. Ce n’est pas la mouvement, car plus il y’avait de personnes sur la piste bonne solution. Si vous êtes comme Koffi, rappelez vous de danse, moins cela apparaissait comme étant ridicule l’importance de traiter vos premiers « followers » au ou risqué. Ceux qui étaient restés assis au fond de la salle même pied d’égalité que vous. Parce que très clairement, n’avaient désormais plus aucune raison de ne pas se lever. il s’agit avant tout du mouvement et du changement, pas Au contraire, ils auraient été ridicules de rester assis là, de votre personne. sans rejoindre la foule. Ce que je veux faire passer comme message c’est Voilà exactement ce qui arrive aux leaders : ils se lèvent qu’aujourd’hui, les leaders sont mis sur le devant de la lorsque personne ne veut le faire. Ils initient le mouve- scène plus qu’il n’en le faut. Nous savons qu’à la fin de ment. Je pense que Jerry, en tant que premier « follower » soirée, Koffi sera érigé en « Héros », alors que c’est grâce a démontré là une forme de leadership. En réalité, il faut à Jerry que le reste de personnes présentes se sont levun leader pour reconnaître un leader. Lorsque Assiba re- ées pour danser. C’est le premier follower qui transforme joint à son tour Koffi et Jerry, on s’aperçoit que le change- le danseur « fou » en leader. Si vous vous souciez réellement se doit de devenir public. Il est important de mon- ment du changement, ayez le courage de suivre le moutrer les leaders, mais encore plus ceux qui les suivent, car vement, mais surtout d’encourager les autres à suivre le on se rend vite compte que les « nouveaux followers» sont mouvement. Ayez le courage d’être le premier à défendre, plus influencés par les « premiers followers », que par les à promouvoir et à partager une action que vous trouvez leaders. Selon moi, voilà comment nous devons procéder propice à l’évolution. C’est uniquement de cette manière, pour évoluer : suivre ceux qui apportent le changement. nous assurerons le rayonnement de notre Afrique. L’opinion publique affirme que les mauvaises conditions de vie des jeunes en Afrique sont dues à la corruption et à Tiburce Chaffa - Global Youth Innovation Network
4 Questions A...
PRIORISER L’ÉDUCATION ET LA JEUNESSE
Fournir aux élèves inscrits dans les écoles publiques un cadre propice à leur éducation. Voilà en quelques mots, la mission que s’est donnée Randy Sogan Koussou, un jeune panafricaniste aux origines triples, plus qu’il est « benino-togolo-libanais ». Après avoir travaillé 8 ans dans le secteur de la télécommunication et de l’informatique, Randy décide en 2010 de se tourner vers la finance et l’investissement en créant Black Lion Holding, un fond d’investissement. A travers ses multiples voyages en Afrique, il développe une passion pour l’éducation et décide de créer Child of the Universe Project. 1-Présentez-nous Child of The Universe Project. car de nos jours tout se passe sur internet, et ceChild of the Universe Project est un partenariat dernier permet d’en apprendre plus. A proximité public-privé philanthropique qui consiste à ré- de ces écoles nous souhaitons également changer soudre le problème du manque d’infrastructures les conditions de vies en créant des centres de sandans le secteur de l’éducation publique. Il existe té et des dortoirs pour les élèves habitant loin de 600.000 écoles publiques en Afrique dont 80% leurs écoles. souffrent d’un manque sérieux d’infrastructures. Les bâtiments abritant ces écoles sont souvent en- 2-Quelles sont les différentes étapes du projet ? dommagés, et les élèves n’ont accès ni à l’eau, ni Tout d’abord, nous identifions les régions où le à l’électricité. L’approche de Child of the Universe projet est nécessaire. Le déploiement du projet n’est pas de résoudre des problèmes isolés, mais commencera en Afrique de l’ouest avec le Ghana, plutôt d’avoir une vision tout à fait nouvelle qui où nous instaurerons le projet pilote. La seconde consiste à créer une nouvelle génération d’écoles étape est celle du financement. Nous parlons de publiques qui seraient écologique et à la pointe de restaurer plus d’un demi-million d’écoles et cela la technologie. Ecologique parce que les matéri- demande beaucoup d’argent. Les fonds nécessaire aux utilisés pour construire ces écoles seront des à la réalisation de ce projet vont être levés de plumatériaux locaux. A la pointe de la technologie, sieurs manières : premièrement, un autofinance-
autofinancement à travers black lion holding. Ensuite, nous créerons des partenariats avec des ONG et des multinationales qui ont un budget pour ce type d’action humanitaire. Nous mettrons également sur pied des évènements caritatifs tels que des concerts. Enfin, nous utiliserons les réseaux sociaux à travers des partenariats avec des marques et des artistes. 3-Parlez-nous du projet pilote Pour réaliser ce projet pilote nous avons choisi le Foundation Baptist School qui se situe à Agbozume dans le sud du Ghana. Cette école est très endommagée et se trouve en ce moment dans des bâtiments qui ne sont pas supposés abriter une école. Au lieu de détruire ces bâtiments pour les rénover, nous avons décidé d’acheter un terrain neuf et de construire l’école à partir de rien. Le terrain a été récemment acquis, et nous sommes en train d’y mettre des limites. Une équipe d’architectes, dont le chef de projet est Romarick Atoke, a été mis en place afin d’élaborer des plans. Dès que les plans auront été faits, il nous faudra 6 semaines pour construire l’école.
4-Comment peut-on faire pour vous aider ? Nous sommes ouverts à toutes suggestions. Le plus important c’est de tout faire pour que les gens prennent conscience qu’il y a un problème et que nous pouvons tous réagir. Nous mettons en place une stratégie de communication et de relations publiques pour que ce projet soit connu, même si il est encore jeune. Les gens doivent savoir que ce projet est avant tout panafricain, même si il n’a pas été initié par un gouvernement. Avant, les gens essayaient de résoudre les problèmes uns à uns, alors que Child of the Universe résout tous les problèmes en même temps. Le projet a besoin d’être connu afin d’attirer l’attention de différents fonds d’investissement et aboutir à sa réalisation.
Propos Receuillis par Chrys N.
AFRIKARCHI PRESENTE
EXPOSITION INTERNATIONALE ARCHIGENIEUR AFRIQUE LOGEMENTS COLLECTIFS EN AFRIQUE
Du 1 er au 16 Mars 2013 Mediatheque Francois Mauriac 20 rue Robert Peltier 95190 GOUSSAINVILLE
1er
www.afrikarchi.com
Vernissage Mars 2013 a 18h30
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Expo #1 : Paris - Goussainville