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Les artistes relèvent la tête
Dans le 2e arrondissement, l’artiste-peintre Laurence Sénelonge a réalisé des fresques pour dénoncer les effets du second confinement
©Léo Ballery Les artistes relèvent la tête
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Six mois après le premier choc, artistes et acteurs de la culture ont su s’adapter au retour du confinement.
Le confinement est loin d’être une partie de plaisir, autant pour les commerçants et les indépendants, que pour les étudiants, les retraités immobilisés chez eux, et peut-être davantage pour les acteurs du monde culturel. Depuis le 29 octobre dernier, ceux dont l’inspiration est essentiellement puisée par le monde extérieur, ont été marqués par l’interdiction d’ouvrir leurs ateliers, l’arrêt soudain des activités auprès du public et l’annulation de leurs expositions. Les conséquences : artistes et artisans sont privés de ventes, les chiffres d’affaires tombent à zéro. Une crise économique considérable, qui s’ajoute à celle déjà survenue en début d’année. L’avenir paraît bien sombre, surtout lorsqu’on apprend, que les productions d’oeuvres des artistes sont stoppées à 80%, reportées ou supprimées (Source : Cipac*)
Fort heureusement, le 19 novembre dernier, 4 millions d’euros ont été débloqués par la Ville de Lyon pour soutenir les structures et artistes touchés par la crise, suite à un conseil municipal. À cette mesure, s’est récemment ajouté le service de click & collect au grand bonheur des lecteurs. Bibliothèques et librairies peuvent continuer leurs activités de livraisons et retraits de commandes. Pour faire simple, on peut commander à distance (par téléphone ou sur internet) et récupérer son livre dans l’établissement concerné. Une petite bouffée d’air méritée pour le monde culturel, clairement négligé lors du premier confinement.
Le confinement comme source d’inspiration
Et si la crise du coronavirus était profitable ? Paradoxalement, l’enfermement semble avoir fait renaître les liens sociaux entre personnes. Bien que ces liens soient virtuels, les réseaux sociaux se sont transformés en un véritable lieu de vie. Où initiatives de partage, de solidarité et d’inventivité culturelle se multiplient. Certains s’engagent dans des actions préventives. À l’instar de Laurence Sénelonge, artiste-peintre et gérante de l’Atelier de l’Oasis dans le 6e arrondissement de Lyon. Depuis le début du confinement, elle a, à plusieurs reprises, arpenté les rues de Lyon bombes de peintures en mains, pour y inscrire messages de solidarité et fresques d’hommages. Sur un mur du 6e arrondissement, on peut d’ores et déjà lire «artistes, artisans, commerçants. #Stop confinement.» Par ailleurs, de nombreux artistes, premiers conscients de l’importance de la vie culturelle continuent de faire vivre leurs créations à travers leurs réseaux sociaux. Entre expositions d’œuvres en réalité virtuelle, concerts en «live», podcasts en streaming (Twitch), c’est une flopée d’alternatives menant à de nouveaux chemins artistiques qui s’offrent à eux. L’expérience est nouvelle, mais cultiver ses talents et sa créativité c’est s’armer pour l’avenir.