Environnement
À Noël aux États-Unis, des traditions dangereuses pour le climat À Noël, les États-Unis se transforment en un pays très énergivore. La consommation d’électricité pour les fêtes de fin d’année serait même nettement supérieure à la consommation d’un pays comme l’Éthiopie en un an. Les achats de Noël sont aussi vecteurs d’une forte pollution dans le pays au moment des fêtes. Les États-Unis consomment davantage d’électricité pour illuminer leurs villes à Noël que de nombreux pays sous-développés en un an. Les lumières décoratives de Noël qui ornent les maisons américaines sont une tradition à cette période et pèsent 6,6 milliards de kilowatts /heure. Un chiffre faramineux qui représente bien plus que ce qui est consommé chaque année par des pays comme le Salvador avec 5,35 milliards, l’Éthiopie avec 5,30 milliards ou encore la Tanzanie avec 4,81 milliards. Une consommation qui fait polémique quand on sait que 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité en Afrique. De plus, cela suffirait à éclairer 800 000 foyers américains pendant un an. Conséquence : les villes américaines sont 50 % plus lumineuses à Noël. Ces 6,6 milliards de kilowatts/heure ne représentent que 0,2 % de la consommation d’énergie des États-Unis sur un an, même s’ils permettent de faire tourner 14 millions de réfrigérateurs. Enfin, les éclairages ne représentent que 14 % de la consommation d’électricité utilisée par les ménages américains. La consommation des ménages ne représente en moyenne que 25 % de l’énergie utilisée par un pays. Pour le dire autrement, 70 % de l’électricité sont utilisées en dehors des domiciles, dans des zones commerciales et industrielles. Les ménages ne peuvent être qu’un élément d’une stratégie efficace pour faire des économies d’énergie. Réduire son impact, c’est possible. Par exemple, remplacer ses guirlandes énergivores par des LED, cela représente 495 kg de CO2 par foyer en moins.
À Noël, les Américains décorent leurs maisons de gui ultra-énergivores. Crédit : Cho
Les articles doivent arriver dans les boîtes aux lettres plus rapidement, leurs envois nécessitent l’utilisation de camions roulant au diesel et les systèmes d’expédition sont moins efficaces. Bien qu’une étude menée par l’Institut technologique du Massachusetts ait démontré que l’empreinte carbone d’un achat en ligne était inférieure à celle d’un achat effectué en magasin, l’Université de Californie a découvert que cet avantage était perdu lorsque les acheteurs choisissaient une expédition express. Pour compenser en partie cette pollution par le carbone, certaines entreprises, comme Dell, achètent des crédits carbone. Ce système encourage la réduction des émissions de CO2 afin de compenser l’impact négatif de la pollution par le carbone dans une autre région. Cela peut prendre la forme du financement d’un projet d’énergie renouvelable ou de la promotion de la gestion durable des forêts.
Autre tradition américaine polluante pour les fêtes, le «Black Friday», ce jour de promotion où les Américains achètent leurs cadeaux. 57% des achats ce jour-ci sont réalisés en ligne au lieu des magasins physi ques. L’impact sur l’environnement des achats en ligne sera positif ou négatif en fonction de la méthode d’expédition. Une étude menée par Vox et le Climate Lab de l’Université de Californie a révélé que l’expédition sous deux jours, privilégiée aux États-Unis pour cette période, a une empreinte carbone plus importante que les expéditions plus lentes, effectuées sous une semaine.
Antoine Cantin-Galland
Furoshiki est devenu une alternative au traditionnel papier cadeau Plus qu’une tradition Japonaise le Furoshiki est aujourd’hui une alternative zéro déchets. Venu 8 tout droit du Japon, à l’origine ce carré de tissu aussi appelé Furo était destiné à transporter leurs affaires personnelles et était utilisé comme tapis de bain pour s’asseoir. Cette pratique peut être un bon moyen d’utiliser des tissus ou foulards non utilisés. Romane Thevenot
À Noël aux États-Unis, des traditions dangereuses pour le climat
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