Magazine IMPACT Bachelor Communication responsable ISCPA LYON Avril 23

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SEASPIRACY

DERRIÈRE NOS ÉCRANS DE FUMÉE

ADDICTION ?

DÉSTABILISATION DES DÉMOCRATIES ?

L’ALERTE EST LANCÉE

BOWLING FOR COLUMBINE

I AM GRETA GRETA THUNBERG, L’ESPOIR DE LA JEUNESSE

LES RAVAGES DE LA PÊCHE INDUSTRIELLE SUR LES ÉCOSYSTÈMES DON'T LOOK UP Le déni cosmique
LA VIOLENCE PROVOQUÉE PAR LES ARMES À FEU AUX ETATS-UNIS L 12166 . 536 .F : 5,50 € . RD Numéro 18 / Mars 2023

I’M GRETA #4

EDITO

Bienvenue dans les pages du magazine collaboratif “Impact”, réalisé par la promotion 2022—2023 des étudiants en première année Communication à l’ISCPA de Lyon.

Les objectifs de ce magazine sont multiples :

> Proposer aux lecteurs une vision sans concession du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.

> Offrir aux étudiants un cadre inspirant pour le développement de leurs compétences en graphisme et en rédaction.

> Faire découvrir aux étudiants des longs métrages qu’ils n’auraient peut-être pas regardé sans cette mise en pratique qui mélange deux de leurs modules que sont la création graphique et la conception/rédaction.

Neuf documentaires et un film sont à découvrir en images et en articles : I’m Greta, Une vérité qui dérange, Une suite qui dérange, Avant le déluge, Seaspiracy, Derrière nos écrans de fumée, Fahrenheit 911, Bowling for Columbine, Pierre Rabhi au nom de la Terre et Don’t look up : déni cosmique. Ces longs métrages ont été sélectionnés pour leurs aspects environnementaux, sociaux et sociétaux.

Pourquoi un tel choix ? Parce que cette édition 2023 est en lien direct avec le lancement cette année par l’ISCPA Lyon du bachelor impact : “un cursus 100% communication responsable qui forme en trois ans des professionnels qui choisissent, grâce à la communication, d’avoir une influence positive sur la société”. Voilà pourquoi ont été choisies des œuvres dites “coup de poing” tant d’un point de vue environnemental, social que sociétal qui ne peuvent laisser indifférents celles et ceux qui les regardent.

En trio ou en duo, les étudiants ont mené un important travail de recherche, d’écriture et de mise en page pendant plusieurs semaines, avant d’aboutir à cet ouvrage collectif. Comme des rédacteurs professionnels, ils ont dû trouver un angle, répartir l’information, créer des entrées de lecture pour vous plonger dans leurs textes. Et comme les directeurs artistiques et designers graphiques, il leur a fallu faire des choix typographiques et chromatiques, répartir et équilibrer les masses dans un tout cohérent pour révéler leur sujet.

Pour chaque œuvre, la première double-page présente le film. La deuxième s’attache aux scènes les plus marquantes. Enfin la troisième dresse le portrait d’un protagoniste... Et pas nécessairement le rôle principal !

Bonne lecture,

AVANT LE DELUGE #10

DON’T LOOK UP #16

FAHRENHEIT 9/11 #22

SEASPIRACY #28

DERRIÈRE NOS ÉCRANS DE FUMÉEE #34

UNE VÉRITÉ QUI DÉRANGE #40

UNE SUITE QUI DÉRANGE #46

BOWLING FOR COLUMBINE #52

PIERRE RABHI AU NOM DE LA TERRE #58

Conception rédaction et graphisme réalisés par les étudiants en 1ère année du Bachelor IMPACT Communication responsable 2022-2023 de l’ISCPA LYON (groupe IGS)

SOMMAIRE

Le symbole d’une génération

Documentaire I AM GRETA

dans le documentaire que l’obsession et l’angoisse de sa fille pour le climat sont causées par sa maladie, le syndrome d’Asperger. Un

des mots creux des politiciens lors de leurs entretiens avec la jeune fille. On se rend facilement compte que les politiciens l’invitent plus pour donner une bonne image d’eux-mêmes, que par respect ou considération pour son message. Dans I Am Greta, les enfants sont les seuls à vouloir faire bouger les choses. Greta agit comme une sonnette d’alarme : elle dénonce l’inaction des différents états et les conséquences désastreuses de cette indifférence.

Réalisation cohérente

l’état psychique de Greta mais également le reflet de la condition de la Terre.

I Am Greta est découvert aux Festivals de Venise et des Arcs 2020 et est plutôt bien reçu. Le portrait de Greta est salué par la critique mais il est reproché par Libération de trop mettre en avant les manifestations contrairement au combat de Greta.

Anecdote

IAm Greta raconte le quotidien d’une jeune activiste de 15 ans, responsable de la prise de conscience mondiale sur l’écologie. Il s’agit d’un documentaire, réalisé par Nathan Grossman d’août 2018 à septembre 2019. Ce dernier décide de réaliser ce reportage dès sa rencontre avec Greta. Elle se tient alors seule devant le Parlement au lieu d’aller à l’école, pour défendre ses idées sur l’écologie. Au cours de ce documentaire, le téléspectateur suit l’ascension médiatique de Greta, de son anonymat à son apogée en tant qu’égérie du mouvement écologique.

L’ambivalence de Greta Thunberg

I Am Greta expose Greta Thunberg sous toutes ses formes. Son combat pour l’écologie et sa maturité pour son jeune âge sont mis en valeur. Cependant, la relation qu’elle entretient avec son père est également mise en avant et rappelle que Greta n’est encore qu’une jeune fille. Son père la protège du début à la fin car cette dernière estvulnérable. En effet, il explique

Greta Thunberg reçoit dès le début de sa notoriété de nombreuses critiques. Elle souffre notamment d’harcèlement et de menaces de mort. Elle est par ailleurs victime de véritables humiliations publiques sur les plus grandes chaînes nationales par Donald Trump et Vladimir Poutine, du fait de son jeune âge. Ce documentaire permet alors de prendre conscience du déferlement de haine qu’a dû essuyer la jeune fille.

Tout comme Greta, le documentaire vise à dénoncer l’inaction des hommes politiques : le téléspectateur est témoin des bâillements des différents dirigeants lors des discours de Greta ou encore

Tout au long du documentaire règne une ambiance pesante. Il n’y a pas de musique, une luminosité souvent artificielle, un ciel toujours gris. À travers ces différentes techniques, Nathan Grossman cherche à provoquer un malaise chez le spectateur. Cette ambiance est le reflet de ,

Lorsque le réalisateur commence à suivre Greta Thunberg, il n’imagine pas qu’elle gagnera quelques mois plus tard une telle notoriété. Il ne pense à ce moment-là qu’à tourner un court-métrage sur un ou deux jours de tournage. Mais de fil en aiguille, Nathan Grossman suit Greta dans tous ses déplacements. Il entreprend d’ailleurs avec elle la traversée de l’Atlantique.

“coup
documentaire
de poing”
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À

Les 3 scènes marquantes

Leparcours de notre jeune activiste est long et semé d’embûches. Nous vous proposons donc de découvrir trois scènes qui ont une importance cruciale dans la vie de Greta : sa première manifestation devant le parlement, sa traversée de l’Océan Atlantique et son discours à l’ONU.

La traversée de l’océan Atlantique (1:19:20)

Greta est invitée pour donner un discours à l’ONU à New York. Logeant à Stockholm, elle doit traverser l’océan Atlantique pour s’y rendre. Néanmoins elle prend la décision d’y aller en bateau, les rejets de kérosène étant trop néfastes pour l’atmosphère Elle prend contact avec Boris Herrmann pour l’accompagner dans ce périple. Ce dernier est un navigateur

Les manifestations devant le parlement suédois (2:25)

seule. Elle est assise dans la rue, adossée contre le mur du parlement avec sa pancarte « Skolstrejk för klimatet » (grève des écoles pour le climat). Dans cette scène, la volonté de manifester de Greta est mise en valeur. Malgré les réprimandes des passants, elle reste manifester des heures durant. Cependant, plus elle reste assise et plus elle intrigue les citoyens qui s’intéressent alors à la cause qu’elle défend. Cette scène est un moment

clef, car c’est à cet instant qu’elle touche d’autres personnes. Elle gagne alors en notoriété dans les médias.

À la suite des élections, le parti écologique constitue 3,5% des votes. Elle décide donc de continuer à manifester devant le Parlement tous les vendredis avec tous ceux qui souhaitent la rejoindre. Son objectif ? Que la Suède soit en phase avec les accords de Paris de 2015.

3. Le discours à l’ONU (1:29:44)

Il s’agit du discours le plus emblématique de Greta Thunberg. Elle le donne à l’ONU à New York, quelques jours après la fin de sa traversée de l’Océan Atlantique. Durant sa prise de parole, Greta cède à la pression et au stress des derniers jours passés sur le voilier. Sa carapace se

et skippeur professionnel

Il accepte de réaliser cette aventure avec Greta à bord de son voilier, le Malizia II. Les conditions de voyages

confort, peu d’espace, risques de tempête, etc.

Le moral est également mis à rude épreuve car ils ignorent le temps que la traversée va prendre.

brise et laisse finalement percevoir son âme de jeune fille. Elle prononce alors, à l’intention de la soixantaine de dirigeants présents d’un ton accusateur : “Des gens souffrent, des gens meurent, et des écosystèmes s’écroulent. Nous sommes au début d’une extinction de masse, et tout ce dont vous parlez c’est d’argent, et de contes de fées racontant une croissance économique éternelle Comment osez-vous ?”.

Encore aujourd’hui, cette prise de parole de 4 mins 26 est considérée comme historique par nombre de médias. En effet, Greta a su taper fort. Son discours a marqué les esprits.

3. 2. 1.
«Jeneveuxpasêtrele genredepersonnequi dit “c’est très important”etquidans la seconde suivante prendl’avion,carc’est plussimple»
1. 2.
cet instant du documentaire, Greta Thunberg milite
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Svante Thunberg : l’exemple-même d’un parent impliqué

Une famille sous le feu des projecteurs

I am Greta met pas unique ment en avant Greta Thunberg. Bien que le titre éponyme induise que l’histoire tourne seulement autour de la jeune fille, son père, Svante Thunberg tient une place im portante dans ce documentaire. Dans cette double-page, vous comprendrez pourquoi l’omniprésence du père du Greta prend tout son sens.

Âgé de 53 ans, Svante Thunberg est le père de Greta Thunberg. Acteur dans le passé, puis producteur par la suite, l’homme est marié à la célèbre chanteuse d’opéra suédoise Malena Ernman. Ils ont écrit ensemble le mémoire Scènes du cœur en 2018. Ils y dévoilent l’histoire de la famille Thunberg ainsi que le combat qu’elle a mené contre les problèmes psychologiques de Greta. Une deuxième édition, davantage axée sur l’écologie, paraît en 2020. Cette dernière est intitulée “Our House is on Fire. Le titre est tiré de la célèbre allocution de la jeune activiste au forum économique mondial en 2019.

“ Je l’ai fait pour sauver mon enfant ”

Bien que Svante montre son engagement à travers cet ouvrage, il n’a pas toujours souhaité que sa fille prenne part au mouvement écologique. En effet, lorsque Greta milite devant le Parlement suédois, Svante est plutôt réticent. Il préfère que sa fille se rende à l’école au lieu de rester assise seule pendant des heures avec sa pancarte.

Toutefois, Greta lui ouvre les yeux sur la crise écologique et il commence alors à la soutenir dans son combat. Lors d’une interview donnée en 2019 pour BBC Radio, le papa officialise son soutien auprès de sa fille :

En effet, sa principale motivation à soutenir cette cause est Greta elle-même. Atteinte d’une dépression ainsi que du syndrome d’Asperger, Greta vit une période très difficile. Durant plus d’un an, elle ne sort pas de chez elle et fait l’école en distanciel. Cependant, se battre pour la cause écologique redonne un second souffle à la jeune fille. C’est pourquoi son père se rallie finalement à sa cause. Un

Greta dans sa lutte. Il fait alors des heures de voiture, de train et de bus pour qu’elle se rende à ses conférences. Il va même l’accompagner dans sa traversée de l’océan Atlantique. Ces différents voyages l’obligent à tracer une croix sur sa vie professionnelle. De plus, il est constamment séparé de son épouse et de sa fille cadette du fait des conférences incessantes. Dans I Am Greta, le téléspectateur est témoin de l’attention de Svante au bien-être de sa fille. La scène où il incite sa fille à manger durant une manifestation, bien que cette dernière refuse catégoriquement, en est le parfait exemple.

Finalement dans ce reportage est brossé le portrait d’un homme prêt à tout pour le bien-être de sa fille. Bien que ce dernier ne se prononce pas réellement sur ce qu’il pense de l’écologie, il soutient Greta corps et âme.

Du début jusqu’à la fin, celui-ci accompagne

«J’aifaittoutesces choses,jesavaisque c’était la bonne chose à faire...maisjenel’aipas faitquepoursauverle climat,jel’aifaitpour sauver mon enfant »
dévouement sans limite
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AVANT LE DÉLUGE

Un documentaire qui expose et dénonce

En 2014 Léonardo Dicaprio est élu messager de la paix. Il réalise avec National Geographic un documentaire sur l’impact de notre mode de vie sur la planète et sur les populations qui n’ont pas les mêmes moyens que nous et qui sont donc les plus rapidement touchés par la pollution.

Le réchauffement climatique et ses conséquences

Sorti en octobre 2016, le documentaire Avant le déluge est réalisé par Fisher Stevens et a été produit par Léonardo Dicaprio qui est également l’acteur principal et la voix off du film. Il est tourné dans l’ensemble du monde que ce soit le Groenland ou bien l’Indonésie. Ce documentaire porte sur le réchauffement climatique et ses conséquences sur la planète ainsi que sur la vie humaine. Il dénonce le mode de vie actuel du monde entier et sa manière de consommer mais il vise plus particulièrement les Etats-Unis qui sont les premiers pollueurs mondiaux

Le documentaire expose le fait que jadis on ne connaissait pas les conséquences de notre mode de vie et qu’aujourd’hui on continue d’agir, de consommer et de détruire à plus grande échelle qu’avant tout en étant conscient des conséquences

Un documentaire qui dénonce les climatosceptiques

Avant le déluge dénonce le fait qu’il y a encore trop de climato-sceptique aux pouvoirs et que cela créer une campagne de désinformation de l’opinion publique. Le congrès des Etats-Unis est plein de climatosceptique qui ne veulent rien entendre sur le changement climatique et qui censurent ou poursuivent en justice tous les scientifiques qui mettent en lumière cette problématique. Ce film est donc important parce qu’il met en avant le non-agissement des politiciens face aux changements climatiques. Cela illustre parfaitement la phrase de Jacques Chirac qui a dit lors du IVe Sommet de la Terre en 2002 “Notre maison brûle et nous, nous regardons ailleurs”.

Quelques annecdotes sur le documentaire:

1. En parallèle du tournage du documentaire Leonardo Dicaprio tournait sur son célèbre film The Revenant et paradoxalement à son reportage comme sur le tournage ils manquaient de neige pour certaines scènes ils s’en sont fait livrer à Alberta au Canada et ils ont finalement dû aller finir le tournage à Ushuaia en argentine

2. L’empreinte carbone du film a été compensé par le paiement d’une taxe dont les fonds serviront à la protection de la forêt tropicale

3. Le documentaire commence par le triptyque Le jardins des délices terrestres de Jérôme Bosch au XVIe. Ce tableau était dans la chambre de Léonardo quand il était petit. Pour l’acteur, aujourd’hui, ce tableau désigne notre destin c’est-à-dire celui d’une humanité capable de “dégrader et détruire en toute conscience son propre paradis”.

« L’accord de Paris est historique, non seulement parce qu’il nous oriente dans la bonne direction mais aussi parce que pour la première fois les pays ce sont engagés à prendre des mesures concrètes et atteindre des objectifs vérifiables »

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Des scènes chocs pour faire bouger les mentalités:

Dans ce documentaire nous avons été surpris par la destruction que l’homme impose à la planète et par les conséquences que cela engendre sur les populations. Certains ont des visions positives, d’autres moins. Le film est marqué de scènes marquantes et significatives. Nous avons décidé de vous en partager trois.

La destruction pour une vie aisée

Il y a une scène où Léonardo est dans un hélicoptère en train de survoler une zone de sable goudronneux canadien à Alberta. Le contraste entre l’étendue de forêt verte et cette zone noire et pleine de machines est flagrant. Le téléspectateur apprend que sur ce site actuellement, par jour, on réalise 350 000 barils de pétrole brut synthèse. Actuellement, notre économie est presque entièrement basée sur les énergies fossiles. Le sable bitumineux est la plus grande méthode pour produire des énergies fossiles. Malheureusement cette méthode nécessite de raser d’immenses forêts et empoisonne tous les cours d’eau ce qui a un impact gravissime sur les habitants et la vie sauvage. L’acteur dit carrément : “ comparaison au mordor”

Un regard sur le climat, vu du ciel

A la fin du film, il y a une scène qui montre Léonardo Dicaprio en train d’interviewer le directeur astronaute à la Nasa Pierre Sellers. Grâce à son expertise nous sommes confrontés à la réalité climatique vue du ciel. Les mots de Pierre Sellers marquent l’alerte sur le climat tout en restant optimiste. Il choisit de montrer son admiration pour la nature vue d’en haut, avec les différents changements de saisons, la faune, la flore, l’Homme. Grâce aux différents satellites positionnés qui analysent la terre 24 heures sur 24, on arrive vraiment à se projeter sur l’entièreté du monde. Cette scène nous montre comment cela se passerait si l’impact carbone et le réchauffement climatique était moindre. Avoir une vue sur le monde entier est très frappant et impressionnant. Cette scène nous apprend beaucoup de choses sur les différentes régions et continents du monde. Elle a pour but de sensibiliser, instruire mais également d’être pragmatique pour prendre le problème et le traiter de la meilleure des manières.

L’eau un ennemi redoutable

Dans cet extrait nous voyons Leonardo dicaprio interviewer, Sunita NARAIN la directrice du centre de la science et de l’environnement basé en Inde. Ce film déjà poignant nous montre dans cet extrait la réalité des pays sous-développés et de leurs habitants face au dégâts de la montée des eaux . La misère de leur quotidien est frappante. Dans cet extrait Sunita NARAIN met un point d’alerte sur la précarité des indiens et de l’inaction et du gouvernement. La montée des eaux touche l’Inde en plein fouet. Des années de travail pour faire pousser des denrées détruites en 5 mois, l’Inde ayant déjà de grandes difficultés pour garder un niveau de vie acceptable, cela ne fait qu’aggraver la situation. Cet extrait nous montre comment ces populations réussissent à survivre. Le scénario catastrophe de la mer qui engloutit des nations entières n’est pas seulement dans les films, ça a déjà commencé et depuis longtemps.

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« On dirait le mordor dans le seigneur des anneaux »

Léonardo un acteur multifonction :

Leonardo est un acteu r, producteur, scénariste et documentariste américain né le 11 novembre 1974 à Los Angeles. Le public l’a découvert dans son premier grand rôle Jack Dawson dans le film Titanic de James Cameron. Alors que tout le monde pense le conna ître par cœur, il ne cesse de nous surprendre. Léonardo est acteur aux multiple s facettes qui s’y connaît aussi bien en cinéma qu’en écologie.

Un acteur messager de la paix

Il est élu messager de la paix juste avant la réunion au sommet de la Terre en 2014. Dès lors, il a été chargé de promouvoir la lutte contre les changements climatiques et de mobiliser les énergies dans la perspective de l'accord mondial devant être conclu en 2015. Il fait face à des ennemis qui sont les climatosceptiques au pouvoir, le grand public et leur ignorance, mais a également des alliés qui l’aide tels que les scientifiques ou les personnes engagés que le spectateur peut voir dans le documentaire. Cette nomination en tant que messager de la paix n’est pas superficielle puisqu’elle s'inscrit dans la continuité de son mode de vie et de sa façon de penser et d’agir.

Un acteur engagé pour l’écologie

Depuis tout petit DiCaprio est attiré par le monde du cinéma. Encouragé par ses parents, il montre tout de suite son talent pour la comédie. Après sa carrière cinématographique, il se consacre dans les années 90 à l’écologie. En effet, luimême et sa famille ont créé la fondation Leonardo DiCaprio Foundation en 1998, pour soutenir les organisations et initiatives dédiées au développement durable. Il réalise de nombreux dons ou événements caritatifs pour l’écologie. Il essaie par sa popularité d’inviter les gens à changer leur vision de l’écologie et à s’investir dans la cause climatique. Il se sert de sa popularité comme un atout. De plus, DiCaprio soutient des projets innovants qui protègent des espèces en voie de disparition. Il protège également l’écosystème et les communautés menacées. Conserver les terres sauvages, les océans, la faune, la flore sont des choses qui lui tiennent à cœur. Depuis plusieurs années, il dédie sa vie à la transition énergétique. D’une part alarmiste, d’autre part prévenant des catastrophes naturelles, de la migration climatiaque, grâce à ses actions et sa fondation, il nous montre qu’ensemble, il est possible de changer les choses.

Pour parfaire sa mission en tant que messager de la paix il co-réalise donc le documentaire Avant le déluge dans lequel il donne des conseils pour agir pour l’écologie tels que consommer différemment ce que l’on achète et ce que l’on mange, réfléchir à comment on choisit son énergie ou encore voter pour des dirigeants qui luttent contre le changement climatique en mettant fin aux subventions bénéficiant aux énergies fossiles.

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DON’T LOOK UP : DON’T LOOK UP :

DON’T LOOK UP : ENTRE CIEL ET TERRE

Don’t Look Up : Déni Cosmique est un film réalisé par Adam McKay. Ce film est sorti le 5 décembre au cinéma et sur la plateforme Netflix le 24 décembre 2021, au bout d’une semaine ce film Top 1 dans plus de 94 pays. Adam McKay nous offre un très beau casting avec des personnalités telles que Jennifer Lawrence, Léonardo Dicaprio, Meryl Streep mais aussi Ariana Grande et Timothée Chalamet. Le scénario se déroule de nos jours, essentiellement aux États-Unis. Le tournage principal du film a commencé en novembre 2020 et s’est achevé en février 2021. Don’t Look Up a été tourné dans le Massachusetts et dans l’État de Washington.

TOP 1 DANS 94 PAYS

Don’t Look Up, c’est quoi ?

Kate Dijniasky, une docteure et jeune élève du docteur en astronomie Randall Mindy, fait une surprenante découverte en étudiant des explosions d’étoiles : une comète se dirige droit vers la Terre possédant la taille d’éradiquer la population entière. Suite à cette importante découverte, ces deux personnages vont devoir se battre afin d’être écoutés et pris au sérieux par le pays.

Que dit ce film sur notre société ?

Ce film est une satire de notre société, et montre l’influence néfaste que peuvent avoir les médias et les réseaux sociaux notamment en parlant des intox, les fausses informations qui circulent. Cette œuvre est avant tout une prévention face à l’inaction des gouvernements face au réchauffement climatique ainsi que le dénigrement des scientifiques.

On dit de ce film qu’il est une analogie du dérèglement climatique avec la comète qui menace la Terre. Il encourage la population à ouvrir les yeux et à davantage écouter les vérités scientifiques. C’est un parallèle intéressant après la publication du dernier rapport du GIEC qui alerte sur les effets irréversibles du changement climatique, un constat qui intéresse moins que Don’t Look Up depuis sa sortie.

Qu’en pensent les critiques ?

D’après les téléspectateurs du film : soit on le déteste, soit on l’adore !

En effet, le fond du film est intéressant. On retrouve un côté cynique et inquiétant d’une société en pleine décadence notamment avec un fort impact des réseaux sociaux sur les Hommes. Comme dit précédemment, le casting présenté nous offre de nombreux acteurs, qui sont eux, très engagés dans des luttes précises, notamment la lutte pour la préservation de l’écologie, sacré paradoxe ! L’œuvre est perçue par les médias comme étant une satire aussi drôle qu’inquiétante. Concernant les téléspectateurs, la présence de tant de grands acteurs semble plaire. De plus, on se sent concerné personnellement face à ce mode de vie, mettant les téléspectateurs euxmêmes face à leurs responsabilités.

le saviez-vous ?

Adam McKay trouve son inspiration dans le célèbre film Les Dents de la Mer dans lequel le maire de la ville ignore les avertissements d’un policier local sur la présence d’un requin. Autre source d’inspiration pour Léonardo DiCaprio qui prend exemple sur un vrai climatologue et géophysicien américain. Enfin, la présidente Orléan est inspirée de Donald Trump qui a même nié que le changement climatique existait durant son mandat. Ce film est une caricature de personnalités réelles, notamment Donald Trump ou même Elon Musk.

Ce film est une réussite, il fait partie des 10 meilleurs films de l’année selon les American Film institute Awads.

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«LA VÉRITÉ EST BIEN PLUS DÉPRIMANTE»

NOS SCÈNES COUP DE COEUR

Le film dure 2h30, et sur ce temps de film, nous retenons particulièrement 3 scènes emblématiques : la découverte de la comète, le discours de la présidente Orléans et pour finir, la scène post-générique.

Regardez dans le ciel !

L’apparition de la comète dans le ciel est sans doute une des scènes phare du film. Après l’annonce de son existence au monde entier, les avis divergent et de nombreuses personnes ne prennent pas les scientifiques au sérieux. Le téléspectateur peut se rattacher au documentaire de Al Gore “Une Vérité qui Dérange”, où James Hansen a été décrédibilisé suite à des accusations écologiques où personne ne l’a cru. Cependant, tandis que Kate s’enlace avec son petit copain à la belle étoile, elle remarque dans le ciel quelque chose d’inhabituel, la comète qui se rapproche. Le Docteur Mindy, quant à lui, se trouve en voiture lorsque lui aussi, il aperçoit tout à coup la boule de feu. Il sort sur la route et invite les autres automobilistes à regarder le ciel et hurle fièrement qu’ils avaient essayé de les prévenir, qu’ils ne mentaient pas. Les deux protagonistes au téléphone, sont émerveillés devant ce spectacle d’horreur qui confirme enfin leurs prévision alors que yule et le reste des gens semblent térrrifiés.

LES YEUX

strass et pailettes !

Plus tard dans le film, vient le discours de la présidente. Il a pour but d’expliquer au monde entier qu’elles vont être les solutions mises en place pour détruire la comète. Il est retranscrit dans plusieurs pays, sur plusieurs chaînes d’informations. Elle explique clairement que la comète va entrer en collision avec la terre et c’est pour cela qu’elle va mettre en place les solutions suivantes : un projet de loi de dépense d’urgence permettant à la NASA d’effectuer une frappe préventive, faisant exploser la comète. En réalité, ce discours ne peut être qualifié comme étant un discours sincère. Dans cette scène, il y a une superposition, c’est-à-dire que l’on voit le moment du discours mais en même temps la préparation qu’il y a en amont. Ce discours est de la pure propagande, l’objectif est de faire croire aux gens que la situation est sous contrôle, ce qui est complètement faux car le gouvernement reste dans un déni total. On peut s’inspirer du documentaire “I am Greta” où l’écologiste souhaite rallier tout le monde à sa cause. Il se termine sur des feux d’artifices et de la musique, ce qui montre une fois de plus que l’objectif ici est simplement d’être dans l’image et non dans la réalité.

Liker ou vivre ?

Après une séquence finale brusque et forte en émotion, on découvre Jason Orlean, le fils de la présidente, face à une situation dramatique. Cette scène se déroule après le premier générique. Il cherche sa mère, puis dégaine son téléphone afin de se filmer et montrer l’état dans lequel il se trouve. Il demande ensuite aux twittos de liker et partager sa vidéo. Encore un détail qui démontre une société absorbée par les réseaux sociaux où l’image de soi est plus importante que le reste. On peut également se baser sur le documentaire de Jeff Orlowski, “Derrière Nos Écrans de Fumée”, alertant toutes les générations sur les dommages causés par les réseaux sociaux.

« ILS VEULENT QUE VOUS LEVIEZ
PARCE QU’ILS VOUS REGARDENT DE HAUT. »
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« MERDE, C’EST FOUTU. N’OUBLIEZ PAS D’AIMER ET DE VOUS ABONNER . »

PORTRAIT D’UNE PRÉSIDENTE ATYPIQUE

une climatoscpetique.

Nous étudions le portrait de la présidente des États-Unis dans le film : Janie Orlean. Cette femme possède un caractère particulier se basant uniquement sur le paraitre et reste indifférente face à une crise dramatique qui touche son pays, mais aussi la planète.

Au début, Orlean ne prend pas au sérieux la menace rapportée par les deux scientifiques. Elle considère les deux protagonistes comme des ennemis, car leurs affirmations viennent chambouler son mandat. Son comportement est encore inspiré de celui de Donald Trump lors de son mandat et de sa campagne de réélection. La rédaction de TF1 Info rapporte : “... Donald Trump a régulièrement encouragé la défiance des climatosceptiques.”

QUI EST JANIE ORLEAN ?

Janie Orlean est la présidente des États-Unis. Alliant le rôle d’une femme dépourvue de toute conscience écologique, sociale et politique, elle fait preuve d’une personnalité de leader délirante. Le spectateur pense que ses intentions sont individualistes, voire égoïstes. Elle ne réfléchit qu’aux bénéfices qu’elle peut tirer de cette crise sociétale et son confort personnel. Son but : sauver sa place de pré-

UNE RESSEMBLANCE FRAPPANTE AVEC UN ANCIEN PRÉSIDENT.

La ressemblance physique est frappante avec l’ancien président des ÉtatsUnis : les cheveux blonds peroxydés, sa casquette où il est écrit “Don’t look up” est clairement inspirée de celle de Donald Trump où il est écrit “Make America Great Again !”, le slogan de la campagne présidentielle de ce dernier. De plus, certaines actions sont similaires à celles de Donald Trump. Dans le film, Orlean engage son fils en tant que chef de cabinet, comme Trump l’avait fait avec sa fille pour le poste de conseillère du président. Les mouvements de soutien autour de la campagne de la présidente peuvent rappeler les émeutes au Capitole en 2021 par les partisans de Trump.

Comme l’ancien président des États-Unis, Janie Orlean dément les rapports des scientifiques et pousse les personnes qui la soutiennent à les provoquer, un lien est possible avec une action de Donald Trump lorsqu’il décide en 2015 de quitter les Accords de Paris. Son principal allié lors de ses décisions est Peter Isherwell, un milliardaire et adorateur des innovations technologiques qui pense que la technologie peut sauver la Terre.

Afin d’aller plus loin dans une satire d’une Amérique effrayante, nous proposons la saison 7 d’American Horror Story. Dans cette énième saison, nous suivons Ally, une démocrate lesbienne détestant les Républicains. On retrouve singulièrement le caractère du président Trump.

Vous ne pouvez pas dire aux gens qu'il y a 100 % de chances qu'ils meurent.

Cependant, lors d’une interview, Adam McKay explique comment il a

Vousnepouvezpasdireauxgens

qu’il y a 10 % dechancesqu’ilsmeurent
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FAHRENHEIT 9/11

Fahrenheit 9/11, est un documentaire du réalisateur Michael Moore sorti en 2004 qui remporte la Palme d’or de cette année. Michael Moore est un réalisateur engagé ; toutes ses créations, qu’elles soient littéraires ou cinématographiques, ont un point commun : critiquer certains faits historiques ou sociétaux des États-Unis. Après avoir sorti un documentaire sur le port d’armes aux États-Unis, Bowling for Columbine, cette fois-ci Moore s’attaque aux élections présidentielles qui ont lieu trois ans avant la sortie de Fahrenheit 9/11. Il est possible que votre vision du rêve Il américain soit modifiée à la suite du visionnage de ce documentaire. Et rien ne vous échappera au sujet des attentats des tours jumelles et des évènements postérieurs à ceux-ci. Mais attention, ceci est confidentiel !

Une vérité qui dérange dévoilée

Dans Fahrenheit 9/11, Michael Moore se met dans la peau d’un détective pour récolter des preuves afin de faire éclater la vérité au grand jour. Il dénonce le trucage des votes des élections présidentielles de 2001, mais aussi le lien direct entre la famille Bush et la famille Ben Laden, la manipulation des citoyens infiniment liée à la guerre en Irak, en se servant de dossiers confidentiels.

L’effet choc des archives

L’utilisation d’archives illustrant les propos de Moore rend ce documentaire atypique et nous permet de mieux comprendre. Cela donne l’impression, à nous, spectateurs, de vivre ce que l’on voit, sans censure. Ainsi, nous ressentons une proximité avec les personnes qui ont vécu les faits.

Quelle blague !

Une bande originale qui a son importance

Certains passages sont accompagnés d’une musique, souvent humoristique pour appuyer le côté caricatural, comme la musique country pour les aventures de Bush au Texas. Un autre exemple frappant de l’importance de la musique, à un moment plus sérieux du documentaire, est lorsque les soldats écoutent la musique “Burn MF” pour se motiver pendant la guerre.

À présent, venez vivre le rêve américain à travers trois scènes chocs de ce documentaire primé.

Michael Moore fait en sorte de ridiculiser George W. Bush au maximum à travers les images d’archives tels que Bush en vacances, ou lorsqu’il fait une déclaration sur le terrorisme pour jouer ensuite au golf comme si de rien n’était, mais aussi à travers ses commentaires, ce qui ajoute une touche humoristique au documentaire et nous arrache quelques sourires. On peut également voir la publicité pour une chambre forte : “on peut y boire un verre de bordeaux tout en profitant de la vie”, ou encore celle cas de terrorisme n’arrive pas à mettre parachute. Ces exemples montrent que Bush a beau essayer d’être crédible à travers des discours, les actions qu’il effectue derrière décrédibilisent totalement sa personne.

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Un rêve américain ?

Cette scène est perturbante et marquante. Elle illustre le moment où Bush apprend que les tours jumelles viennent de se faire attaquer. Au moment des faits, le président des ÉtatsUnis se trouve dans une salle de classe de primaire en Floride. Mais suite à cette annonce, il décide tout de même de rester dans la salle de classe et de continuer sa séance photo avec une expression très neutre. Pendant ces 7 minutes où rien ne se passe, Michael commente en s’imaginant les questions que Bush se pose à ce moment-même. Aurait-il dû faire des réunions pour parler du terrorisme ? Pourquoi avoir baissé le salaire du FBI pour la lutte contre le terrorisme ?

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Dans cette double page, vous trouverez 3 scènes frappantes de ce documentaire. La première reprend les réactions de Bush lors de l’annonce de l’attentat des tours. La seconde montre la manipulation des personnes de pouvoir sur les citoyens américains. Et la dernière, atypique, représente la propagande de l’armée américaine pour que les adolescents s’engagent. 3

BURN MOTHERFUCKER

BURN MOTHERFUCKER BURN !

50% DE CHOMâge 2

Faire régner la peur

Pour pouvoir attaquer l’Irak, Bush sème la peur chez les citoyens en leur faisant croire que le risque terroriste est élevé. Ainsi, il y a une scène où l’on peut voir les infos indiquant aux étasuniens de se méfier de stylos qui pourraient contenir du poison “comme dans James Bond” déclare le présentateur de Fox News. Cela paraît ridicule ? Pourtant, on voit dans ce passage que les citoyens ont réellement peur, même ceux venant d’un petit village de 2016 habitants pensent pouvoir être la cible d’un attentat terroriste, ainsi une femme de Tappahannock affirme : “Il y a des gens, parfois, je les regarde et je me dis « Oh mon Dieu, et si c’était un terroriste ? »”

S’engager dans l’armée, la meilleure université ?

Cette scène suit l’annonce de la prolongation de la guerre en Irak. L’État a besoin de 24000 soldats. La propagande commence avec un spot publicitaire qui incite les citoyens américains à s’engager dans l’armée en présentant tous les bénéfices à en tirer. À la suite de cela, nous assistons à la scène entre deux soldats, dans une voiture, débattant pour savoir quoi choisir entre un quartier riche ou un quartier pauvre. La décision se fait rapidement : ils choisissent le quartier pauvre. L’armée américaine profite du taux de chômage présent pour inciter encore plus les adolescents à devenir soldat. Par exemple, à Flint le taux est de 50%. Une fois arrivé devant le centre commercial, ils commencent leur action de prosélytisme en abordant chaque jeune afro-américain ou latino pour qu’ils s’engagent. Ils mettent en place des stratégies pour aborder le plus de jeunes possible. D’après eux, la marine permet tous les possibles : « Tu sais, tu pourrais jouer pour les Marines » quand un jeune répond qu’après le lycée, il aimerait aller à la fac et jouer au basket ou encore « Les Marines peuvent t’arranger ça » quand un autre affirme vouloir faire carrière dans la musique.

Vous retrouverez l’histoire de Lila Lipscomd dans notre dernière double page, une maman qui ne jurait que par l’armée avant un basculement qui changea sa vie.

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L’imposture de Bush

Lila Lipscomb : portrait d’une femme qui avait foi en l’armée

Lila Lipscomb est une habitante de Flint, le village d’origine de Michael Moore. La première fois que Moore s’entretient avec elle, c’est une patriote pro-armée. Cependant, sa perception de l’État se dégrade à la suite du décès de son fils. Nous avons choisi cette femme, car se sont en réalité deux portraits très différents qu’elle présente à deux époques successives de sa vie face aux spectateurs.

“Je considère ma famille comme l’épine dorsale de l’Amérique”

Au début de son passage, Lila Lipscomb explique son parcours professionnel et son travail : secrétaire pour le directeur de son agence.

Une fois arrivée chez elle, le spectateur accède à un côté plus intimiste : elle présente sa perception sur l’armée et comment elle a éduqué ses enfants. Elle se considère comme “une démocrate conservatrice”. En effet, elle correspond aux critères de l’américaine typique : croyante, porte un tee-shirt Mickey, affiche le drapeau américain devant sa maison, ainsi elle affirme : “Je suis extrêmement fière d’être américaine [...] probablement plus que la moyenne des américains”.

Elle explique que toute sa famille a fait l’armée, ainsi, pour elle, la logique est que ses enfants y aillent aussi à cause du coût élevé des universités. D’après elle, on y apprend autant de choses, cela permet de voyager alors qu’elle, en tant que mère, n’a pas les moyens. Ce choix semble être la solution à leur famille.

Lila Lipscomb : en deuil face aux dégâts de la guerre

La deuxième fois où elle s’entretient avec Moore, l’ambiance est bien différente. Elle est dans son salon, toute la famille est réunie. La femme nous lit la dernière lettre de son fils, une semaine avant que celui-ci perde la vie dans un accident d’hélicoptère. Dans cette lettre, son fils déclare : “Qu’est-ce qui lui a pris, à George, de vouloir faire comme son papa Bush ? Il nous a fait venir ici pour rien”. Il y a une dernière scène où l’on voit L.Lipscomb, quand elle se rend à la maison blanche. En face de la résidence du président, une femme pacifiste, assise, manifeste contre la guerre. Cette dernière lui dit que Bush a envoyé sans aucune raison la jeunesse américaine et que cela fait de lui un terroriste. À ce moment-là, une autre femme s’immisce dans la conversation en rétorquant “Non, c’est faux. Tout ça, c’est du bidon”. “Des ignorants. On a affaire à des ignorants. Ils ne savent rien. Les gens croient savoir, mais ils ne savent rien” affirme par la suite L.Liscomb. Ces paroles reflètent le sentiment d’avoir été trahi par l’État auquel elle a fait confiance toute sa vie, celui pour lequel toute sa famille s’est engagée et qui faisait sa fierté

L.Lipscomb représente les familles américaines ayant perdu un proche lors de la guerre. Celles et ceux qui faisaient confiance à l’État et qui s’étaient fait une raison en pensant que cette guerre était nécessaire. Pour aller plus loin, on peut dire que L.Lipscomb incarne la douleur causée par la guerre, non seulement aux États-Unis, mais aussi en Irak.

4 800 MORTS DE LA COALLITION ENTRE 100 000 ET 1 000 000 MORTS IRAKIENS

En 2021, Michael Moore publie un podcast -disponible sur son site internet- où il discute avec L.Lipscomb. Elle explique qu’après la mort de son fils, elle s’est engagée à l’université de Columbia pour aider les familles en deuil à cause de la guerre.

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SEASPIRACY : UN DOCUMETAIRE POIGNANT

Seaspiracy est un film documentaire sur l’impact environnemental de la pêche.Sorti en mars 2021 sur Netflix. Ce documentaire remet en cause de nombreux problèmes affectant l’environnement et les océans comme la pollution plastique, la surpêche. De nombreux concepts sont remis en question comme celui de la pêche durable et des labels que l’on peut retrouver sur les produits d’origine marine. Ce film soutient les réserves marines et la fin de la consommation de poisson.

Ce film est réalisé par Ali TABRIZI un jeune britannique. Il est produit par Kip Andersen qui est aussi réalisateur du documentaire Cowspiracy un documentaire du même type. Le film dure 89 min et est à l’origine en anglais.

Il était au début question d’un tournage sur la beauté des mers dont le réalisateur à toujours été amoureux. Seaspiracy incarne aujourd’hui un des films révélateurs choc. De fil en aiguille Ali mettra de nombreuses fois sa vie en danger, ses expéditions prenant un autre tournant devant la dure réalité de l’exploitation des océans.

S EASPIRACY

LA SURPÊCHE, UN DANGER POUR

LA BIODIVERSITÉ MARINE ?

Depuis le 20e siècle, la population mondiale a subi une croissance accélérée, entraînant une augmentation excessive des ressources alimentaires, notamment la pêche. Les Hommes sont les premiers responsables de la disparition d’espèces marines dûes à la surpêche. Celle-ci a lieu tout autour du monde.

Un sujet alarmant

Avec une population en constante croissance et une demande en poisson grandissante, la pêche hauturière, de grande échelle, doit fournir toujours plus et toujours plus vite. Mais la pêche n’est pas régulée et les méthodes sont souvent barbares. Outre le point de vue moral, la disparition de nombreuses espèces marines entraîne un déséquilibre des écosystèmes marins entraînant alors une mise en danger de tous les écosystèmes et de leurs biodiversité dont les Hommes.

Des actions engagées

Un espoir positif sur le problème de la surpêche se révèle peu à peu. Grâce à des films tels que Seaspiracy, de nombreuses personnes commencent à prendre conscience des enjeux et des risques. De nombreuses organisations tel que Sea Shepherd mènent des actions directes en confrontations avec les bateaux de pêche afin de lutter contre les pratiques excessives et barbares.

Le documentaire à globlement été bien reçu par le grand public avec une note de 98% sur la plateforme netflix, elle a aussi continuer à engendrer du mouvement comme de nombreux articles sur des sites tels que greenpeace, qui dévoile les meilleurs moyens de s’investir contre la pêche intensive après le visionnage de “Seaspiracy”. Des organismes comme MSC qui se sont vu pointés du doigt pour leur inaction on eux aussi réagi en apportant des réponses claires quant à ces accusations, sans incriminer pour autant l’essence du film.

«Bien que nous ne soyons pas d’accord avec une grande partie de ce que disent les documentaristes de Seaspiracy, une chose avec laquelle nous sommes d’accord, c’est qu’il y a une crise de surpêche dans nos océans.”

Après la mise en ligne du documentaire, le site web

https://www.seaspiracy.org/ à été développé, il permet au spectateur d’aller plus loin dans la démarche rejoignant le mouvement en étant informé des dernières nouvelles, participer à des donations ou signer des pétitions

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S EASPIRACY

SEA SPIRACY COMPORTE DES SCÈNES QUI DÉNONCENT DE NOMBREUX PROBLÈMES DE SURPÊCHE. MAIS TROIS DE CES SCÈNES

SORTENT DU LOT. NOUS ALLONS ICI ÉTUDIER CES TROIS SCÈNES

MAJEURES QUI RENDENT LE FILM SI UNIQUE.

DES VIES HUMAINES EN DANGER

La surpêche met aussi l’humain et ses conditions en danger. Les premiers concernés sont les métiers exerçant directement sur les bateaux de pêche. Certaines zones comme la Thaïlande concentrent des organisations cachées d’exploitation de main- d’œuvre, à peine contrôlée par des policiers parfois véreux qui règne en maître sur cet empire de criminalité. On met Ali en garde sur les règles de sécurité qu’il doit appliquer, pour sa propre survie et celle de son équipe. Même son interprète refuse

d’être filmé par peur d’être recherché. Il décide tout de même de se rendre à Bangkok, et, dans un lieu tenu secret d’interviewer un foyer pour esclave fugitif. Les échanges anonymes s’accompagnent de visuels graphiques pour aider à mieux

reconstituer les récits. Les scènes d’exploitation des esclaves sont racontées par d’anciennes victimes, et prennent à la gorge les spectateurs de par leur violence inouïe.

« DOLPHIN SAFE »

UN LABEL CONTESTABLE ?

Dolfin safe est un label de l’institut Earth Island présent sur les boîtes de thon, il indique la conformité aux lois conçues pour réduire la mort de dauphins lors de la pêche au thon, il est une indication de sûreté du produit pour le consommateur.

Lors de la scène, Ali TABRIZI se rend au QG de Earth Island afin d’interroger l’un des membres de cet institut, Mark J.PALMER.

Il lui demande si l’on peut certifier que les pêcheurs portant le label ne tuent aucun dauphin, en lui répondant, il déclare : « Non,

impossible, une fois le bateau en mer comment peut-on savoir ce qu’il fait. On a des observateurs à bord mais ils peuvent être soudoyés » Mark J.Palmer.

Cependant, Mark J.Palmer dit que pour sauver les dauphins il faut acheter des boîtes de thon avec le label Dolphin Safe mais rien ne garantit leur

protection.

Cette contradiction décrédibilise tout le label et ses valeurs, on ne sait plus à qui faire confiance.

LA CÔTE SANGLANTE DES ÎLES FÉROÉ

Le reporter se rend sur les îles Féroé pour pouvoir assister à une chasse à la baleine

Durant ce moment durant cette chasse à la baleine des pêcheurs vont encercler des baleines et les pousser vers le rivage. avant de les égorger et de les échouer sur la plage tel un trophée .

Nous pouvons voir les baleiniers montrer cette scène a leurs enfants ce qui peut paraître inapproprié pour leurs âges. À la suite de cela le reporter interroge un des baleiniers qui lui répond

« je n’ai pas le sentiment d’être une mauvaise personne parce que je tue des baleines je préfère tuer une baleine que 2000 poulets c’est le même équivalent en viande (…) je n’accepte pas les gens qui disent qu’il faut arrêter le grind et qui ensuite tué ou mange d’autres animaux pour moi un poisson un poulet une baleine ça a la même valeur»

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S EASPIRACY

PAUL WATSON UN CAPITAINE EN GUERRE

Outre le réalisateur du documentaire, le portrait de Paul Watson est tout autant clé, il accepte en effet de témoigner dans le documentaire.

Découvrons en plus sur son parcours et les actions qui font de lui une personne influente dans le milieu de la défense marine et animale en général.

2 décembre 1950 : naissance de Paul Watson

1977 : il est exclu de l’ONU, en conflit avec leur philosophie

1970 : il navigue sur les eaux avec l’organisation Green Peace en tant que membre et marin

Entre 1990 : enseigne l’écologie dans les universités

1978 : Mis en mer du premier navire de Sea Shepered

QUI EST PAUL WATSON ?

Paul Watson, né à Toronto le 2 décembre 1950, est le fondateur de Sea shepherd. Il est militant pour l’écologie et prône l’égalité entre les animaux et les êtres humains . Déjà lors de sa jeunesse il traquait les trappeurs.

Il a étudié à l’université de Simon Fraser.

Il a travaillé pour Greenpeace mais sera exclu car il est en désaccord avec les pensées des dirigeants. Il est vrai qu'il est convaincu de devoir mener des actions directes , ce qui est totalement l’inverse de la philosophie de Greenpeace qui prône la non-violence.

A la suite de cela il fonde son propre groupe, la sea sheperd. Il est végétalien et tous les repas servis sur les bateaux de la fondation

UN TÉMOIGNAGE D’ALERTE

Richard Watson, est dans le documentaire interviewé et présenté comme fondateur d’ONG et défenseur de la vie marine. Il accepte de répondre aux questions d’Ali et fait part de sa vision de la pêche durable, et l’avancée des actions d’ONG dans le domaine. Il met en garde le spectateur contre la sincérité des hashtags et d’autres mouvements de réduction des consommations. Sa compagnie réalise des opérations que va tenter de suivre le réalisateur. Dans les eaux Libériennes, à 3h du matin, ils passent à l’action, le navire de pêche illégal est rapidement repéré, et maîtrisé.

SEA SHEPHERD : LES PIRATES DES TEMPS MODERNES ?

Sea Shepherd est l’une des Organisations

Non Gouvernementales les plus combatives. L'organisation de Paul Watson est focalisée sur la défense des océans. Leurs actions sur le terrain comportent des opérations au cœur de l’action.

À L’ABORDAGE CONTRE L’ILLÉGALITÉ

Leur objectif, “intervenir de manière active et non violente”. Paul Watson mène de nombreux projets pour la protection de la biologie marine, son ONG a également participé à un combat contre les bateaux de pêche qui tuent nombre de dauphins avec leurs filets. En effet plusieurs méthodes de pêches industrielles exterminent volontairement des espèces de mammifères marins

Depuis 2010 : continue de militer et participe à la COP21

le sont aussi. Enfin depuis 2007 une émission de téléréalité consacrée aux combats de l’association a été créée : justiciers de mers.

Les campagnes qu’il mène lui ont valu de nombreuses poursuites judiciaires, il a finalement quitté les États Unis pour venir vivre en France.

considérés comme principaux concurrents de la pêche.

Il mène également des missions de protection des tortues marines à Mayotte.

UN COMBAT TROP DANGEREUX ?

De par ses actions de confrontations, Paul Watson avec Sea Shepherd s’est fait beaucoup d’ennemis, de nombreuses personnes n’acceptent pas leur manière d’agir.

Le dimanche 18 fevrier, un dauphin a été retrouvé mutilé sur le port de La Rochelle, mit en évidence, les mutilations disent « Sea Shepherd PD ». Une menace dangereuse qui laisse à penser que le combat ne s’arrêtera pas ici.

Les combats de cette ONG ont un risque, il est devenu en effet dangereux pour la vie de Paul Watson et celle de ses adhérents de se battre pour les valeurs de protection de la nature dans une société qui prône « produire plus, gagner plus ».

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DERRIÈRE NOS ÉCRANS DE FUMÉE

COMMENT LES RÉSEAUX SOCIAUX NOUS MANIPULENT

Derrière nos écrans de fumée nous alerte sur les dommages causés par les réseaux sociaux dans la Génération Z. Un documentaire de Jeff Orloswki qui met en lumière les manières peu scrupuleuses adoptées par les dirigeants de ces réseaux, le tout entrecoupé de parties fictives mettant en image les propos révélés par les intervenants. Celui-ci fait prendre du recul sur l’addiction créée chez les utilisateurs, remettant en question leur relation avec les réseaux.

UNE ADDICTION PRÉMÉDITÉE AUX RÉSEAUX SOCIAUX

Ce documentaire dénonce les rapports que l’on entretient avec les réseaux sociaux, considérés comme une drogue. Facebook, Instagram ou encore Twitter utilisent des études psychologiques contre les usagers ainsi que des techniques de persuasion afin de les maintenir en alerte. Le fait de liker, commenter ou encore scroller rend addict et donne envie de se connecter constamment. Chaque connexion à votre profil aide l’algorithme à vous connaître encore plus et les contenus sont adaptés en fonction de vos préférences. Ces entreprises savent exactement le temps passé sur chaque publication ainsi que la manière dont les utilisateurs interagissent avec. Ainsi, celles-ci utilisent des outils qui ont pour but de nous faire passer de l’habitude à la dépendance en proposant un contenu toujours plus personnalisé.

DES INTERVENANTS

QUI ONT LEUR PART DE RESPONSABILITÉ

Ils ont aidé à créer Facebook, Instagram ou encore Twitter et lancent aujourd’hui l’alerte contre ces mêmes réseaux. Ces derniers étaient déjà conscients de ce qu’ils faisaient à l’époque, mais préviennent seulement maintenant des problèmes éthiques ou encore politique que ces réseaux provoquent. Tristan Harris (ancien éthicien du design de Google), Justin Rosenstein (co-créateur du bouton like pour Facebook), ou encore Tim Kendall (ancien président de Pinterest) : la liste d’intervenants est longue dans ce documentaire alarmiste. Ces spécialistes, militants ou anciens employés des géants de la technologie nous ouvrent les yeux sur la vérité cachée derrière nos écrans.

NOS DONNÉES SONT VITALES POUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

“Si c’est gratuit, vous êtes le produit”, une phrase souvent répétée au long du film. Chaque interaction, le temps passé sur une publication, toute l’activité sur les réseaux sociaux est prise en compte dans une collecte massive de données. Ces applis veulent provoquer une émotion chez l’utilisateur car c’est la chose la plus efficace pour créer une rentabilité. Cette collecte constante de données met à l’écart l’éthique au profit de la marchandisation générant des milliers de milliards de dollars de gains. Le documentaire mentionne les plus grands défauts des réseaux sociaux, tels que la désinformation ou la radicalisation des extrémistes (au Moyen-Orient). Chacun a son propre fil d’actualité, provoquant une absence totale de prise de recul et de réflexion. Cela crée des sphères d’utilisateurs n’ayant que des informations concordantes avec leurs opinions. Comme avec Google, les utilisateurs ne sont plus libres de penser par euxmêmes, faisant référence au totalitarisme.

Nous allons maintenant vous présenter 3 scènes que nous trouvons importantes. Tournez la page pour les découvrir !

Jaron Lanier, intervenant dans Derrière nos écrans de fumée.
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CES SCÈNES VOUS DONNERONT ENVIE DE CLIQUER SUR “PLAY”

Dans cette double-page, nous allons revenir sur 3 scènes marquantes du documentaire qui vous donneront envie de le regarder.

LA MÉTAPHORE DE L’ALGORITHME

Cette scène fictive et métaphorique montre comment fonctionne l’algorithme des réseaux sociaux. 3 personnes le représentant font tout leur possible pour maintenir l’attention du jeune homme sur son téléphone le plus longtemps possible. Le garçon s’est donné comme défi de ne plus toucher à son téléphone portable de la semaine, et les 3 hommes-algorithmes font tout leur possible pour le pousser à utiliser son téléphone. Ils envoient des notifications qui attirent son attention, comme : “Votre ex-petite amie est en couple !”. Cette scène montre que les algorithmes font tout leur possible pour proposer un contenu attirant à leurs utilisateurs.

UNE ADDICTION VIRALE

Cette scène est fictive aussi. Le jeune homme précédemment cité est sur son portable, dans son lit, et se fait littéralement envahir par des publications et vidéos en tout genre lorsqu’il se connecte aux réseaux sociaux. De posts de propagandes politiques à des vidéos de chat en passant par une publicité pour des nouveaux crampons : tout y est. Cette scène est une métaphore de ce qu’il se passe quand un utilisateur se connecte sur son compte en ligne. Il se fait inonder de messages ou de publications qui le déconnectent de la réalité. L’utilisateur n’a pas le temps de s’ennuyer car, peu importe où il regarde, son cerveau sera stimulé.

DES JEUNES SOUS LA MENACE

Une scène qui reflète la réalité des réseaux sociaux à travers un besoin de validation qui est davantage présent chez les jeunes. Une jeune fille d’une quinzaine d’années décide de publier une nouvelle photo sur son fil et reçoit de nombreux messages bienveillants la complimentant : cela lui donne automatiquement le sourire, elle est complètement aveuglée par les commentaires de ses amies.

Cependant, lorsqu’elle reçoit par la suite un commentaire se moquant de ses oreilles, l’adolescente change instantanément d’humeur, devenant triste, blessée et lui créant un complexe. Cette scène reflète la méchanceté gratuite de certains utilisateurs dès lors qu’ils sont derrière un écran mais aussi à quel

point une jeune personne peut être facilement touchée par des mots. Cela montre que les mots sont aussi durs que les coups parfois. La génération Z vit dans une ère où tout le monde donne son avis sur tout, et où l’image de soi est importante lors de l’adolescence. Les réseaux sociaux peuvent ainsi être un réel

Évolution du nombre de suicides pour 1 000 000 de personnes depuis l’arrivée des réseaux sociaux ( chez les filles de 10 à 14 ans )

danger pour les jeunes et peuvent même pousser au suicide pour les plus faibles mentalement. On constate même que depuis l’arrivée des réseaux sociaux (2009), le taux de suicide aux Etats-Unis chez les filles de 10 à 14 ans a augmenté de 151% par rapport aux années 2000, ce qui n’est pas anodin.

+ 151 %

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TRISTAN HARRIS : L’ANCIEN EMPLOYÉ DE GOOGLE QUI DÉNONCE

Ce docu-fiction alterne entre des scènes fictives et des interventions de spécialistes, militants ou encore des anciens employés des géants de la technologie. Parmi les plus importants intervenants se trouve Tristan Harris, ancien éthicien de Google et lanceur d’alerte, nous allons vous le présenter.

TRISTAN HARRIS DÉNONCE

SON ANCIENNE ENTREPRISE

D’ÉTHICIEN POUR GOOGLE À LANCEUR D’ALERTE…

Tristan Harris est un informaticien américain qui a travaillé en tant qu’éthicien du design pour Google. Là-bas, il devait faire en sorte que l’interface soit la plus attractive possible afin de maximiser le temps que passe l’utilisateur sur cette dernière. Après avoir quitté la firme en décembre 2015, ilcrée un mouvement appelé TimeWellSpent, ayant pour objectif de convaincre les créateurs de concevoir des applications moins addictives. Il déclare que les esprits humains peuvent être contrôlés, et que leurs décisions ne sont pas aussi libres qu’ils ne le pensent. Ainsi, son objectif à travers l’organisation TimeWellSpent est de créer des technologies autour de valeurs fondamentales, pour que les usagers fassent bon usage de leur temps. Plus tard, Timewellspent devient Center for Humane Technology, une organisation à but non lucratif qui cherche à renverser ce qu’ils appellent la “crise de l’attention numérique”. Ainsi, il se mobilise désormais pour sensibiliser sur les problèmes d’éthique que posent les grandes entreprises.

Cet ancien membre de Google nous explique comment, aujourd’hui, toutes les grosses firmes ont maintenant des techniques pour canaliser notre attention en continu. Cela se fait à travers “l’infinite scrolling”, les notifications ininterrompues qui empêchent l’utilisateur d’accorder de l’attention ailleurs, les trois petits points en mouvement lorsqu’un interlocuteur est en train d’écrire un message : tout est réfléchi pour que l’usager reste sur son écran. Leur objectif n’est pas uniquement de vendre de la publicité, l’intention est beaucoup plus ambitieuse : ils désirent influencer les actions et même la façon de penser des gens.

PRISE DE CONSCIENCE PARTAGÉE AVEC LE MONDE

Tristan Harris prend conscience que “Jamais, dans l’histoire, il n’y a eu cinquante concepteurs prenant des décisions ayant un impact sur deux milliards de personnes”. Cela signifie qu’il y a un risque que les 2 milliards de personnes soient influencées dans leur jugement et plus facilement manipulables. Pour empêcher l’utilisateur d’être agacé, “On intègre progressivement l’idée fausse que tout le monde est d’accord avec nous, parce que notre flux d’actualité ne montre que cela. Une fois dans cette disposition, on se fait aisément manipuler”. Face à ce qu’il a aidé à créer, Tristan Harris prend conscience de l’impact dramatique que cela engendre. Il veut provoquer une prise de conscience générale et s’implique désormais à la lutte contre cela.

Il participe maintenant à des conférences et apparaît dans plusieurs films ou documentaires dénonçant les dangers du web. Vous pouvez notamment le retrouver dans The Cleaners, un documentaire qui aborde le monde caché du nettoyage numérique.

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UNE VÉRITÉ QUI DÉRANGE, un documentaire qui vous fera agir

Une vérité qui dérange, sorti en 2006, est un documentaire réalisé par Davis Guggenheim, réalisateur et producteur américain. Avec son équipe il reconstitue une salle de conférence réservée au tournage du film. Davis G. remporte l’Oscar du meilleur film documentaire en 2007. Al Gore, homme d’affaires et homme d’État américain, en est le personnage principal.

Un « show » émotionnel

Suite à sa défaite aux élections présidentielles en 2000, Al Gore décide de donner une série de conférences écologiques sur le réchauffement climatique. Son «show» associe de façon originale humour, dessins et informations scientifiques pour illustrer les conséquences dramatiques de ce dernier. Plutôt qu’énumérer simplement des faits d’une façon mécanique, le film place son sujet dans un contexte moral et émotionnel.

Il en profite pour inviter le monde entier à prendre le problème de front. Présentée plus de mille fois en Amérique, la conférence rassemble sans publicité un vaste auditoire. Al Gore se consacre à ce qu’il considère comme son devoir après son échec aux élections américaines.

Le film présente des aspects catastrophiques, comme la fonte des glaciers, la montée des eaux ou encore l’arrivée de réfugiés climatiques. Il indique que si les mesures sont prises rapidement, les effets du réchauffement peuvent être inversés. Avec une démonstration convaincante, Al Gore invite les spectateurs à apprendre comment ils peuvent aider à se mobiliser. Le film dénonce la société et les activités humaines, qui ont un fort impact sur l’environnement. Il vise à faire prendre conscience du futur de notre planète et de l’avenir de l’humanité. C’est une véritable sonnette d’alarme qui nous fait réagir et nous sensibilise à la situation actuelle.

Un film qui a fait du bruit

Le premier week-end d’exploitation, ce film enregistre 91 447 dollars, soit une recette record pour un documentaire. Il ouvre le 27e Festival International du Film de Durban le 14 juin 2006 et devient le plus populaire au Festival international du film de Brisbane. En moins d’un an, Une vérité qui dérange rapporte plus de 23 millions de dollars, faisant de lui le troisième documentaire le plus vu au cinéma jusqu’ici. En 2007, il est également récompensé par l’Oscar de la meilleure chanson originale.

La réaction critique au film est souvent positive. C’est une présentation pédagogique illustrée d’images saisissantes et d’études scientifiques probantes. Al Gore fait tout ce qu’il peut pour sauver la planète et partage ainsi son courage. D’autres critiques, moins aimables, parlent d’un « mensonge qui arrange » au lieu d’une vérité qui dérange.

Combat et motivations

Dès le départ, Davis Guggenheim tente de se rapprocher au maximum d’Al Gore pour mieux le comprendre et découvrir les motivations intimes de son combat. Après plusieurs semaines passées aux côtés du réalisateur, Al Gore se dévoile davantage en révélant des anecdotes personnelles surprenantes et émouvantes.

Enfin, la société de production est aussi très active dans la lutte contre le réchauffement climatique, ce qui motive Al Gore dans ce projet. Cette société mène une véritable campagne d’action sociale dans tous ses films afin de faire réagir les spectateurs au message véhiculé.

climat ecologie impact danger agir confÉrence SHOW SCIENTIFIQUES RÉALIRÉ POLLUTION planète VÉRITÉ environnement
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Au cours de ce documentaire, certaines scènes sont plus poignantes que d’autres. Par ce qu’elles racontent, par les illustrations mais aussi les musiques utilisées, des émotions se transmettent. Le téléspectateur parvient à comprendre les motivations d’Al gore, à observer plus en détail le réchauffement planétaire mais aussi à distinguer plusieurs comportements.

Évolution de la masse de glace qui couvre les deux plus grands glaciers de la planète depuis 1992.

Un signe alarmant pour la planète

Cette première scéne qui traite de la fonte des glaciers est alarmante et montre l’intérêt de ce documentaire. Les événements qui se passe en Antarctique, là où il y a la plus grande masse de glace de la planète, présentent un véritable signal d’alarme pour le réchauffement planétaire.

A travers des chiffres, graphiques et images, le téléspectateur comprend que nous faisons face à un danger important aux conséquences lourdes. Alors que les scientifiques pensaient que ce processus s’étendrait sur des siècles, ils observent une très grande accélérations les années précédant ce documentaire.

Cette scène présente des scientifiques inquiets et étonnés, qui n’avaient pas envisagé une telle rapidité. Un autre sujet est donc amené, étroitement lié, la hausse du niveau marin. Ce phénomène présente de lourdes conséquences au danger extrême. Il est donc urgent d’agir en se mobilisant.

Dans cette scène, Al gore dévoile une période de sa vie privée. Il confie un fait qui se déroule le 3 avril 1989. Paul, son fils âgé de six ans, fini à l’hôpital après un grave accident. C’est à partir de ce moment que sa vie se chamboule, qu’il remet en cause sa place dans le monde et revoie comment employer son temps sur terre.

Pendant que son Paul se rétabli, Al gore se remets beaucoup en question. Il décide de parcourir le monde pour trouver réponses à ses questions et rencontrer les scientifiques qui peuvent l’aider à comprendre certains aspects. Le fait d’avoir failli perdre ce qu’il a de plus cher l’a forgé et lui a fait acquérir de nouvelles capacités.

31% De climato-sceptiques dans le monde, selon l’Obs’COP 2019

Une vérité qui en dérange beaucoup

Grace aux images utilisées et au choix de la musique, cette scène transmet beaucoup d’émotions. Elle explique les origines de son combat et de ses actions, qui ont un réel sens. C’est une scène qui fait réfléchir le téléspectateur et l’aide à comprendre. Cela montre que même les plus grandes personnalités traversent des périodes dures, ce qui crée une certaine proximité.

La dernière scène poignante traite des climatosceptiques et de ceux qui tentent de cacher ces faits pourtant bien réels. On fait face à l’idée fausse d’une controverse scientifique.

3 SCENES MARQUANTES

Pour certains, le but est de faire passer le réchauffement climatique pour une théorie plutôt que pour un fait avéré. Malgré les recherches, les études et les preuves, beaucoup remette en doute ce réchauffement. Produire du doute permet également de créer de la controverse dans l’esprit du public.

A travers cette scène, Al gore explique que des scientifiques sont persécutés, ridiculisés, privés d’emploi et même de salaire pour avoir découvert des faits qui conduisent à une vérité qui dérange. En rendant ces informations publiques, Ils peuvent être persécutés. Ils sont parfois dans l’obligation de modifier les rapports et conclusions de ces recherches afin de cacher au possible ces faits.

0 -1 000 -2 000 -3 000 -4 000 -5 000 0 +0,3 +0,6 +0,8 +1,1 +1,4 ‘92 ‘22‘10‘00 Groenland Antarctique Perte de glace (Gt) Équivalent niveau des océans (cm)
Un événement privé qui l’a motivé
De personnes sont inquiètes du réchauffement climatique dans le monde Al Gore et son fils, quelques temps après l’accident.
15 États-Unis, 13% Autres pays du G20 (hors Eu), 19% UE, 7% Pays hors G20, 15% Inde, 8% Chine, 38% Part des émissions de CO2 par pays, en mars 2021 Source Parry (2021) 42 43
James Hansen, climatologue en chef de la NASA en 1988. Il a averti le monde entier que le réchauffement climatique s’aggravait, mais personne ne l’a cru.
69%

carrière inattendue

Né à Washington en 1948, Al Gore est un homme politique américain. En 1984, il remporte l’élection sénatoriale. Diplômé de Harvard, il fait la preuve de ses compétences dans deux domaines principaux, les nouvelles technologies et l’environnement. Deux thèmes qu’il fait évoluer en tant que vice-président des Etats-Unis (1993-2001), aux côtés de Bill Clinton. L’environnement est un domaine qui lui tient à cœur et pour lequel il se bat dans la suite de sa carrière. Après avoir perdu de justesse la présidentielle de 2000, Al Gore devient un militant très actif en faveur du développement durable.

Un « écolo show » qui se démarque

Après sa défaite, il se lance dans une société qui investit dans des entreprises respectueuses de l’environnement et se donne une mission sacrée : la lutte contre le réchauffement climatique. Al Gore, désormais âgé de 74 ans se démène pour nous sauver de la catastrophe écologique. Une carrière inattendue pour celui qui n’a pas perdu son sens de l’humour avec un « écolo show » qui fait ses preuves. Son documentaire « Une Vérité qui dérange » fait le tour des festivals et est maintes fois récompensé. Al Gore reçoit le prix Nobel de la Paix en 2007 pour son activisme écologique. Préoccupé par les questions écologiques, il est l’acteur et l’orateur du documentaire « Une vérité qui dérange ».

Les jeunes et leur pouvoir

Dans cette conférence, on retrouve Al Gore comme on ne l’a jamais vu. On retrouve l’écologiste activiste, le showman et l’inlassable messager sillonnant la planète pour sensibiliser ses habitants aux risques du réchauffement climatique. Au fil de sa conférence, Al Gore, drôle et incisif, emploie son énergie à démontrer l’évidence de ce phénomène, encore et toujours contesté. Il verse par ailleurs « 100 % » du montant de son prix à sa fondation, l’ACP (Alliance for Climate Protection). Pour Al gore, les plus grandes révolutions de l’humanité sont menées par les jeunes. Le mouvement pour résoudre la crise climatique et le faire à temps doit selon lui être conduit par ces derniers. Ils ont un sens de l’autorité morale que les adultes n’ont pas. Les jeunes peuvent et doivent faire changer les choses. La possibilité de s’exprimer avec insistance, audace, force et acharnement leur appartient, ils peuvent réclamer le changement.

En plus de motiver les jeunes et de les lancer dans cette lutte, Al gore à pour objectif, à travers cette conférence documentaire, d’inciter les dirigeants mondiaux à agir plus vite. On fait selon lui face à une urgence mondiale et nous devons en faire plus et tous nous mobiliser. Il dit que nous disposons de technologies nécessaires pour sortir de la crise. Elles créent des emplois et nettoient notre air et océans tout en préservant notre avenir.

Onze ans plus tard, Al gore continue son combat à travers le documentaire « Une suite qui dérange : le temps de l’action ». Il tente d’influencer sur la politique climatique internationale en voyageant à travers le monde entier, pour former une réelle armée de défenseurs du climat.

AL GORE

“En ce qui concerne le climat, nous pouvons tous faire une grande différence” – Al Gore
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Al gore et sa

Une suite qui dérange réellement ?

Une suite qui dérange est la suite d’une vérité qui dérange, le film est réalisé en 2017. Cette fois-ci les spectateurs retrouvent Al Gore dans le documentaire réalisé par Bonni Cohen et Jon Shenk, le protagoniste est Al gore qui est l’ex-vice-président des États-Unis.

Le réchauffement climatique : le combat d’une vie pour Al Gore

Le film dépeint l’engagement de l’ex-vice-président Al Gore qui poursuit son combat contre le réchauffement climatique en voyageant autour du monde pour former et informer les défenseurs du climat. Pour essayer de changer du mieux qu’il peut la situation en s’appuyant sur son influence politique. Selon lui, notre planète est en crise, le climat ne cesse de croitre, la fonte des glaces va mal nous sommes en danger dans les années à venir. danger dans les années à venir.

La solitude d’Al Gore face aux américains

Le documentaire porte principalement sur la vue de l’ancien vice-président des Etats-Unis face aux dirigeants du monde, face à la puissance des lobbies industriels, face aux petites satisfactions et aux grandes déceptions. Al Gore consterné et ironique dans les inondations en Floride, didactique et enthousiaste en meeting aux quatre coins du monde pour former son armée de défenseurs de la planète, combatif et piquant en négociation avec les grands de ce monde, Al Gore ému et impuissant face à la fonte des glaciers dont les images sont aussi magnifiques qu’effroyables. Le documentaire se déroule dans le monde, les prédictions scientifiques relayées par Al Gore dans son premier documentaire, il y a 10 ans de cela se sont réalisées beaucoup plus tôt que prévu.

C’est d’ailleurs le postulat de départ de son second documentaire qui propose de nous montrer les actions menées depuis les années 80. Pour ce faire, une équipe de cameramen a suivi continuellement Al Gore lors de ses déplacements dans le monde afin de nous livrer des actions qui ne sont presque jamais relayées par les médias. Ce film est important pour nous, car il nous expose la situation de la planète sur laquelle nous vivons. Une suite qui dérange est pour beaucoup un film coup de poing car il nous montre la situation de la planète à l’heure actuelle et des dangers que nous courrons en continuant comme ça et en ne prenant pas les décisions nécessaires, il affirme que la situation peut encore être sauvée si on met des solutions nécessaires en place pour lutter contre le réchauffement climatique.

Une suite qui dérange a reçu un meilleur accueil que le film précédent : Une vérité qui dérange. En effet, le premier film d’Al Gore a subi de nombreuses critiques de la part des spectateurs qui ne croyaient pas aux théories de ce dernier. Cependant, une majorité de l’audience a pris du recul et constate les enjeux climatiques. Ce documentaire montre une réalité climatique souvent prise à la légère par le public.

Un combat dans le temps qui ne cesse d’empirer
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Les trois scènes les plus marquantes

Après le visionnage du film, trois scènes ont retenu notre attention et nous ont particulièrement marquées. Ces scènes illustrent trois catastrophes naturelles qui se sont produites dans cette dernière décennies, elles permettent de mettre des images sur les mots et les alertes lancées par Al Gore.

La fonte des glaces du Kangilerngata

Le 13 avril 2016, Al Gore se rend vers le glacier du Kangilerngata situé à l’ouest du Groenland afin d’apercevoir les désastres causés par la hausse des températures, des températures plus élevées que la moyenne de ces dernières années. On y aperçoit depuis un hélicoptère des glaciers en train de s’effondrer et des fragments de glaciers explosant de façon impressionnante en direct. Les gros glaciers ont disparu à cause du réchauffement climatique, il ne reste que des fragments de glaces.Selon la station climatique SWISS CAMP, une station fonctionnant chaque printemps en quasi-autonomie, au rythme de la météo située au centre du Groenland, la courbe de la fonte des glaces a perdu 12 mètres en à peine 12 ans entre les années 2004 et 2016, ce qui a provoqué une considérable montée des eaux et donc une hausse des inondations dans certaines régions du monde.

Les inondations dans la ville de Miami

Voici les propos d’Al Gore quand il est arrivé à Miami en Floride à la suite d’une inondation dû à la fonte des glaciers, l’océan prend de plus en plus de place et inonde la ville. Al Gore s’est rendu sur place afin de présenter une formation d’ambassadeur du climat avec 793 participants présent ce jour, venant de 18 pays différents.Une fois sur place, Al Gore rencontre l’ancien maire de Miami Tomás Regalado. Ce dernier lui explique qu’ils ont dû placer des pompes pour aspirer l’eau lors d’inondations et de surélever les routes de 30 centimètres afin de ne pas rouler dans l’eau.

La conférence sur les dangers des typhons

Dans divers passages d’Une suite qui dérange, Al Gore présente des conférences dont l’une qui parle du typhon Haiyan. Ce typhon a fait plus de 30 000 blessés aux Philippines et environ 7000 décès, entre le 3 et le 11 novembre 2013. Avec une vitesse des vents maximale à 315 km/h, ce typhon est à ce jour la tempête la plus destructrice de la région avec plus de 4 millions de réfugiés climatiques après la catastrophe. En effet, Al Gore nous explique que ce dernier a traversé le Pacifique avec une augmentation des températures anormales de plus de 3 degrés.Dans le film, nous pouvons voir des images d’archives avec des bâtiments complètement en ruine.Les typhons sont causés à 93% par des énergies thermiques qui sont absorbées par les océans, ce qui a pour conséquence des tempêtes plus destructrices en raison des courants d’eaux chaudes rencontres.

Ces trois scènes montrent les catastrophes liées au réchauffement climatique, ces dérèglements sont en partie causés par l’Homme. Ces images montrent la dure réalité du dérèglement climatique. Al Gore tente de faire réagir le monde grâce à ses conférences.

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« D’ici 30 ans conduire Boulevard de l’Océan reviendra à conduire dans l’océan »
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À la rencontre de Piyush

Goyal :

Dans Une suite qui dérange, Al Gore part à la rencontre de Piyush Goyal, le Ministre d'État au charbon, à l'énergie, aux énergies nouvelles et aux énergies renouvelables, afin de développer une stratégie pour accélérer la transition écologique de L’Inde et des États-Unis.

La vie de ministre toute tracés

Piyush Goyal naît le 13 juin 1964 en Inde, il est issu d’une famille de politiciens, son avenir était donc tracé. Depuis 2014, il occupe plusieurs postes de ministres, il est notamment Ministre d’État au charbon, à l’énergie, aux énergies nouvelles et aux énergies renouvelables au sein du gouvernement de Modi. Le gouvernement de Modi est le 21ème ministère de la République de l’Inde. Il fait partie du Bharatiya Janata Party, c’est un parti politique aux idées conservatistes et nationaliste, les intérêts du pays passent avant tout.

Il est ensuite ministre des chemins de fer de 2017 à 2021 et depuis 2022 il est ministre de la consommation, de l’alimentation et de la distribution publique. Dans le film, le ministre évoque le développement de son pays. En effet, l’Inde est un pays en cours de développement depuis une vingtaine d’années. Par conséquent, c’est un pays extrêmement pollué, l’Inde enregistre le troisième taux de pollution le plus élevé dans le monde avec 2200 millions de tonnes de CO2 rejeté en 2020. C’est un pays pauvre qui tente de compenser leur retard technologique face aux pays du Nord, ces pays sont situés au nord du globe et sont tous développés.

Lors de cette entrevue, Al Gore propose à Piyush Goyal d’accélérer ensemble la transition vers les énergies renouvelables afin d’affaiblir leurs émissions de CO2. Cependant, le ministre indien ne semble pas être en accord avec Al Gore. En effet, pour lui le monde occidental ne semble pas apporter d’aide significative pour précipiter la transition des pays en cours de développement, tel que l’Inde. Piyush Goyal demande 150 ans pour moderniser son pays, créer des infrastructures, des routes et donner du travail à la population indienne grâce aux énergies fossiles à prix bas comme l’on fait les États-Unis auparavant. Pour lui, il effectuera sa transition lorsqu’il aura « la technologie nécessaire et que le revenu par habitant sera de 50 ou 70 000 $». Mais pour l’ex-vice-président américain, le temps est compté et d’ici 150 ans, l’avenir de la planète n’est pas certain. Ce dernier donne la priorité au développement de son pays et de son peuple sans penser aux risques écologiques.

Cette entrevue montre la réticence de Piyush Goyal face aux enjeux climatiques. Aujourd’hui, l’Inde continue son développement sans se soucier du climat. En Août 2022, National Geographic déclare sur son site internet : « Au cours des dix prochaines années, les émissions de gaz à effet de serre de l’Inde devraient croître avec le développement économique et l’augmentation de la population ». Pour Sophie Landrin, journaliste Le Monde « L’Inde se livre dans un suicide écologique ».

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« L’Inde se livre dans un suicide écologique »
Une entrevue entre L’ex vice président des États-Unis et le ministre de l’Inde
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Etats-Unis 11 127 54 55
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la terre fait vivre, l’homme la tue.

L’homme détruit la terre

La Terre fait vivre, l’Homme la tue...

Pierre Rhabi est un agriculteur et un écrivain engagé au service de l’Homme et de la Terre. C’est une des plus grande figure française de l’agroécologie. Il a dédié sa vie à cette cause, et est le sujet de ce film documentaire poignant qui fait réfléchir sur l’Homme et son impact sur notre Terre. Pendant 1h38, Pierre Rhabi cherche à faire prendre conscience sur les problèmes de la consommation de masses de cette société. Il veut créé une « sobriété heureuse » où notre agriculture respecterait la terre et serait suffisante à nous faire vivre.

l’agroécologie, une solution claire montré dans ce film.

Ce film nous montre que des solutions bios existent pour subvenir à nos besoin en respectant beaucoup plus la terre. En effet, nos méthodes d’agriculture moderne « tuer pour reconstruire » ne sont pas fiables à long terme. Seulement, l’agroécologie nécessite beaucoup plus de connaissance que l’agriculture moderne, et est donc moins attractive qu’une méthode plus simple et plus productive, malgré une terre qui souffre. L’agriculture bio a de nombreux avantages : elle est durable, saine et non polluante. Elle limite également l’érosion des sols, ce qui permet de produire sur une terre plus longtemps sans l’usée. Elle ne dépend pas du pétrole, ce qui permet à des paysans et agriculteurs de se nourrir eux et les autres sans s’endetter, grâce seulement à ce que la nature offre.

culture et démontre que le respect de la nature suffit largement à subvenir à nos besoin si cela entrait dans la conscience de tout le monde. Ce n’est pas les sois disant« mesures écologiques » des grandes firmes tel que Mosanto qui vont sauver nos terres et permettre à l’agroécologie de s’imposer comme la principale méthode d’agriculture. Cette logique et cette simplicité montre que la solution ne vient pas des plus puissants, mais qu’elle vient de chaque individu et d’une prise de conscience collective. Si chacun fait sa part du travail, alors le respect de la terre pourra se mettre en œuvre.

une cause imPortante mais Peu attractive

avec des pesticides et des OGM nocifs pour l’environnement, et cela ne dérange personne. Pierre Rhabi, au nom de la terre, est un film documentaire

par Marie-Dominique Dhelsing, qui apporte des solutions aux problème de la surconsommation et de la production intensive mauvaise pour l’environnement.

un film qui n’est Pas lanceur d’alerte, mais qui Peut faire bouger les choses.

Dans ce film, la réalisatrice Marie-Dominique

Dhelsing ne nous montre pas un monde en catastrophe, ni de grand projet politique pour la sauver. Elle insiste sur la simplicité de l’agri

Au nom de la Terre est un documentaire très intérressant qui traite d’une cause primordial pour l’avenir de l’humanité. Seulement, le façon dont il a été produit a fait que les spectateur se sont vite ennuyés en le regardant. Certains spectateurs parlent même d’amateurisme : «Une deception. Pierre Rabhi a tout d’un homme intéréssant, de par sa provenance ou de son parcours à travers ses nombreuses actions. Alors pourquoi, pourquoi en faire un documentaire proche de l’amateurisme ?».

Pierre rhabi, au nom de la terre
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un documentaire « coup de poing »

réalisé par Marie-Dominique Dhelsing en 2013, ce documentaire suscite de fortes émotions chez les spectateurs notamment à travers ces 3 scènes qui nous ont particulièrement touchées

Le film débute par une scène qui se déroule dans l’enfance de Pierre Rabhi, au Burkina Faso. Cette scène montre l’importance de préserver les pratiques agricoles traditionnelles et le respect de la nature pour une agriculture plus viable dans le temps pour les futures générations.

Pierre Rabhi a été élevé dans une culture qui valorisait le respect de la terre et de la nature. Cela l’a amené à développer une approche de l’agriculture qui prend en compte les écosystèmes et les cycles naturels.

Cette scène est emblématique, car elle expose les racines de l’engagement de Pierre Rabhi pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement.

les problèmes que pose l’agriculture intensive pour la santé, l’environnement et la sécurité alimentaire.

Pierre Rabhi constate que les animaux sont élevés dans des conditions exécrables, gavés de médicaments et d’anti-

biotiques pour résister aux maladies. Il pointe également du doigt l’utilisation massive de pesticides et d’engrais chimiques qui dégradent les sols et polluent les eaux.

Cette scène est emblématique, car elle montre l’impact néfaste de l’agriculture industrielle sur notre environnement et sur notre santé, ainsi que l’urgence de changer de modèle agricole.

Le documentaire se poursuit avec une scène où Pierre Rabhi visite une ferme industrielle.

Cette scène est particulièrement marquante, car elle expose

Enfin, le documentaire se clôt sur une scène très émouvante où Pierre Rabhi rencontre des jeunes engagés pour un monde meilleur. Cette scène est également emblématique, car elle met en lumière l’influence de Pierre Rabhi sur les mouvements écologistes et altermondialistes. Pierre Rabhi a influencé de nombreuses générations de jeunes en leur transmettant les valeurs de respect de la nature et de l’humain. Cette scène montre l’importance de transmettre ces valeurs aux générations futures pour permettre un changement de paradigme en faveur d’une vie plus respectueuse de la nature.

En résumé, le documentaire «Pierre Rabhi, au nom de la terre» est un film «coup de poing» qui invite les spectateurs à réfléchir sur l’impact de notre modèle économique et sur la nécessité de vivre en harmonie avec notre environnement pour assurer notre survie. Les trois scènes emblématiques du documentaire illustrent l’importance de préserver notre environnement, de changer nos modes de production agricole et de réfléchir à notre place dans la nature. Le film nous montre l’exemple de Pierre Rabhi, qui incarne une alternative au modèle économique dominant en prônant un mode de vie plus respectueux de l’environnement et de l’humain.

« Pierre Rabhi, au nom de la terre »
1. Une culture qui pense aux prochaines générations 2. Dire « non » à l’élevage intensif
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3. Le mouvement Colibiris

Pierre Rabhi, de son vrai nom Rabah Rabhi, est né le 29 mai 1938 à Kenadsa en Algérie Française. Entre des

origines musulmanes et une éducation à l’occidentale, Rabhi fut le témoin de populations écartelées entre traditions

et modernités. D’abord employé de banque, puis ouvrier, confronté au racisme et à l’absurdité de l’univers urbain,

Pour Monsieur Rabhi, l’agroécologie a « le pouvoir de refertiliser les sols, de lutter contre

la désertification, de préserver la biodiversité, d’optimiser l’usage de l’eau. Elle est

une alternative peu coûteuse et adaptée aux populations les plus démunies ». Il défendait l’idée selon

LES DEBUTS DANS L’AGROTHERAPIE

Ils décident de se rendre en Ardèche pour s’y installer définitivement en 1960. Ils se marient à Thines en avril 1961. Pierre devient alors père et sans aucune connaissance agricole (il est sculpteur), il s’inscrit dans une maison familiale rurale. Il achète une ferme cévenole à Lablachère, la ferme étant dépourvue d’électricité et d’eau courante il réalise son rêve de retour à la terre. Fort de cette réussite, il chercha dès lors à transmettre son savoir-faire agronomique, et lança en France, en Afrique et au Maghreb, de nombreuses initiatives pour contribuer à l’autonomie, la sécurité et la salubrité alimentaires des populations. Ainsi, pendant plus de cinquante ans, il a soutenu le développement de l’agroécologie à travers le monde.

VUE EXTERIEUR

Très populaire pour ses appels à penser l’agriculture autrement et sa défense de la sobriété, il est

néanmoins critiqué pour ses prétentions en matière de méthodes agriculturales relevant de la superstition pour certains.

En 2003, il rencontre Michel Valentin avec qui il crée en 2004 Les Amanins sur la commune de la Roche-sur-Grane, dans la Drôme.

L’APRES FERME

En parallèle, il publie plusieurs livres, teintés de mysticisme, Pierre  fait l’éloge d’une pauvreté vue comme une façon d’aller vers l’essentiel, voire d’accéder au bonheur, Pierre Rabhi a abandonné par la suite ce terme de pauvreté pour le concept de sobriété heureuse. La même année, il fonde l’association Les Amis de Pierre Rabhi, rebaptisée en 1994 Terre & Humanisme. Constituée de quelques fidèles elle a pour objet la promotion et la transmission de l’agroécologie.

Cette infrastructure d’agrotourisme

maraîcher qui s’étend sur cinquante-cinq hectares accueille des séminaires d’entreprise, des vacanciers et des

personnes en formation de maraîchage. Créée sous forme d’association à but non lucratif, elle compte aujourd’hui une quinzaine de salariés.

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«La sobriété permet de retrouver la vibration de l’enchantement» Pierre Rabhi

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-niveau 6 (BAC+3)-

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