Dossier pedagogique VDD

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Expositions

LES VALS DU DAUPHINÉ

Inventaire Patrimoine en Isère

*[Enseignants, entrez dans l’expo!]

Dossier pédagogique



Les Vals du Dauphiné Inventaire du patrimoine dans les cantons de la Tour-du-pin, LE Pont-de-Beauvoisin et Virieu

* [Enseignants, entrez dans l’expo !]

Conseil général de l’Isère Direction de la Culture et du Patrimoine Service du patrimoine culturel 4 place Saint-André 38000 Grenoble 04 76 00 31 21 sce.pac@cg38.fr www.isere-patrimoine.fr



Préface

Inventorier le patrimoine du département de l’Isère est une démarche de longue haleine. Abordée d’un point de vue archéologique durant une décennie, elle s’est ouverte depuis quinze ans au sein du Conseil général à une approche plus large, tant chronologiquement que thématiquement. L’inventaire est toujours une aventure pleine de surprises. Non seulement arpenter lieux et archives en tous sens favorise les découvertes, mais c’est aussi l’occasion de tisser des liens avec tous ceux, chercheurs, associations, musées, élus ou particuliers, qui accompagnent l’émergence de ce panorama. La collecte et l’analyse de données n’ont de sens que parce qu’elles s’insèrent dans une démarche plus générale de protection et de valorisation. Outre la publication et l’exposition, dans chacun des cantons concernés comme à Grenoble, sont mises en œuvre des animations diverses, la sensibilisation d’enfants dans le cadre scolaire, la diffusion d’une carte touristique... Autant d’actions indissociables de la démarche d’inventaire. Ce dossier pédagogique à l’usage des enseignants est un outil qui vous permettra de découvrir l’exposition, et les possibilités d’exploitation avec votre classe, et plus largement le patrimoine des Vals du Dauphiné.


Sommaire


L’inventaire du patrimoine des Vals du Dauphiné

Préface Sommaire Le service du Patrimoine culturel du Conseil général de l’Isère L’exposition et son propos Informations pratiques

3 4 6 8 8

L’Inventaire du patrimoine des Vals du Dauphiné - l’exposition 10

L’inventaire, de quoi s’agit-il? Géographie et paysages Premiers pas, premiers hommes Temps antiques Un Moyen Âge mouvementé De l’urbain dans les Vals Sur la place publique Vivre sur cette terre Tenir son rang Modernité et dévotion Ateliers, fabriques et usines Points de vues Mon patrimoine des Vals du Dauphiné

12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36

L’Inventaire du patrimoine des Vals du Dauphiné - Annexes

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*[Enseignants, entrez dans l’expo !], mode d’emploi Crédits Index

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Le service du Patrimoine culturel Héritier d’une véritable tradition issue du Centre d’Archéologie des Musées de Grenoble et de l’Isère puis de la Conservation du Patrimoine de l’Isère, ce service mène tout à la fois des activités de recherche, d’étude et de protection, afin de fonder et de mettre en place une politique départementale en matière de patrimoine. Ces missions s’exercent dans un souci de service du public au sens le plus large, ce qui implique de les mener jusqu’à la valorisation pour donner autant que possible vie et avenir à la connaissance. INVENTAIRE : UN PEU D’HISTOIRE Depuis 1982, Archéologie chez vous donnait rendez-vous chaque année aux habitants d’un canton du département pour partir sur les chemins de leur histoire. Coordonnées par les conservateurs du Centre d’Archéologie de l’Isère, ces opérations se proposaient de réaliser un inventaire principalement archéologique puis de présenter au public, à partir des résultats de ce bilan, une exposition accompagnée d’une publication. L’opération riche de plus de dix années d’expérience a depuis trouvé une nouvelle expression. Le travail de recherche et de collecte dépasse l’inventaire des sites archéologiques pour intégrer un repérage et une analyse du patrimoine mobilier et immobilier, depuis la Préhistoire jusqu’à nos jours. UNE VASTE CAMPAGNE D’INVENTAIRE Inventorier le patrimoine de l’Isère est une démarche de longue haleine. Du Trièves il y a près de quinze ans à ce secteur frontalier avec la Savoie (les quarante-trois communes des cantons de La Tour-du-Pin, Le Pont-de-Beauvoisin et Virieu) en passant par l’Oisans ou encore le canton de Roussillon, les équipes du Conseil général, archéologues, architectes, historiens ont déjà catalogué le patrimoine de près de deux cents communes. L’inventaire propose un tableau à un instant donné de ce qui existe et caractérise le territoire exploré. Certains éléments des Vals du Dauphiné sont déjà bien connus. De la grange dîmière du Pin aux inscriptions antiques d’Aoste, sans oublier la maison des dauphins à La Tour-du-Pin et le pont… de Beauvoisin ou encore la gare de Saint-André-le-Gaz, les découvertes ne manquent pas. Au-delà des châteaux et musées bien médiatisés et en s’appuyant sur les repérages existants, c’est l’ensemble des champs patrimoniaux qui a été moissonné. LA RECHERCHE à une première phase de bilan de la documentation existante succède rapidement le travail de terrain : relevés topographiques, plans, prospection archéologique, repérage systématique des éléments patrimoniaux de chaque commune, mais aussi enquêtes et collectes orales auprès des populations.

6 Les Vals du Dauphiné, l’exposition


LE TERRITOIRE ÉTUDIÉ Les Vals du Dauphiné, au-delà des appellations administratives, évoquent un paysage à l’apparente simplicité bucolique mais qui dissimule dans ses mille replis bien des surprises. On peut s’y croire isolé du monde à 100 mètres d’un axe routier majeur, la brume et les miroitements de l’eau lui confèrent un mystère certain tandis qu’à l’arrière-plan les Alpes constituent une toile de fond pittoresque. C’est que, quoiqu’on croie déjà savoir, l’on est toujours surpris lorsqu’on regarde de près un territoire. Ici se mêlent l’industriel et l’agricole, la contrebande à la Mandrin et le petit train du marché noir, les puissants barons de La Tour-du-Pin, princes souverains du Dauphiné dont il reste si peu, et Antonin Dubost président du Sénat… Trésors archéologiques préservés dans le lac de Paladru et la terre d’Aoste ou semis serré de demeures de qualité, statues de marbre en mémoire des morts ou multitude de bâtiments agricoles conjuguant terre et bois, une très grande diversité et une indéniable richesse patrimoniale caractérisent ces Vals. LES ACTEURS DE LA RECHERCHE Le Conseil général mobilise toute l’équipe du service du Patrimoine culturel pour la réalisation de cet inventaire. Il s’appuie également sur les associations locales de sauvegarde du patrimoine qui ont une connaissance souvent irremplaçable de leur pays, mais aussi sur les municipalités et toutes les structures susceptibles de collaborer (bibliothèques, centres culturels, offices du tourisme…). Autour de l’équipe du service, ce sont aussi de nombreuses institutions, Drac, Universités, Écoles d’architecture qui ont bien voulu confier le savoir réuni souvent depuis plusieurs années ou conduire de nouvelles études. DES PERSPECTIVES DE MISE EN VALEUR Le travail d’inventaire s’accompagne d’une réflexion sur des actions de valorisation du patrimoine à des fins culturelles et touristiques. En liaison avec les instances locales, un repérage rapide des sites méritant un dispositif particulier sera réalisé, qui pourra être suivi des premières mesures de conservation et de mise en valeur (signalétique de proximité, édition de documents de promotion, etc.). Véritable outil au service de tous, l’inventaire est un support éducatif et pédagogique (« Mon patrimoine en Isère », une sensibilisation de dix classes d’enfants à cette question), une occasion de loisirs pour les amateurs (exposition itinérante, carte du patrimoine, cycles de conférences…) et même un support artistique (création d’œuvres contemporaines). Plus encore, par la remise à chaque commune des données qui la concernent, c’est un apport majeur pour les élus confrontés chaque jour à des choix d’aménagement. Les reconnaissances réalisées à l’occasion de cet inventaire devraient permettre parallèlement de prendre des mesures plus lourdes : une attention particulière des collectivités pour leur PLU (Plan local d’Urbanisme), la labellisation au titre du Patrimoine de l’Isère, la protection de certains éléments au titre des Monuments historiques, voire la mise en place pour certains édifices de programmes de restauration.

7 Les Vals du Dauphiné, l’exposition


L’exposition et son propos Le but de l’inventaire du service Patrimoine culturel est de : - recenser, - étudier, - faire connaître et valoriser les éléments du patrimoine qui présentent un intérêt culturel, historique ou scientifique. à travers cette exposition mêlant matériel archéologique, objets divers, photographies, cartes, textes, mobilier et diaporamas, nous vous offrons la possibilité d’avoir une vue globale du patrimoine présent sur notre territoire. Dans le cadre de cet évènement, une exposition d’art contemporain est également présentée. De la préhistoire à nos jours, les traces laissées par les hommes sont variées et soulignent le lien étroit entre l’homme et la nature, mais aussi entre l’histoire et le patrimoine. Nota Bene Un ouvrage richement illustré et documenté propose une synthèse de l’ensemble des données recueillies. Par son approche chronologique (Préhistoire et Protohistoire, période galloromaine, Moyen Âge, périodes moderne et contemporaine) et thématique, cette publication est à l’usage de tous !

Informations pratiques LIEUX ET DATES > La Tour-du-Pin, les Halles Du 26 avril au 18 août 2013 Mai-juin : mer. et vend. 15h-18h, samedi 9h-12h. Juillet-août : du mardi au vendredi, 15h-18h, samedi 9h-12h. Fermé les jours fériés Visite guidée de l’exposition : gratuite pour les groupes et scolaires. Réservation indispensable. Place Antonin-Dubost, 04 74 97 14 87

8 Les Vals du Dauphiné, l’exposition


> Virieu-sur-Bourbre, Château de Virieu Du 24 août au 03 novembre 2013 Du mardi au dimanche : 14h-18h Visite guidée de l’exposition : > gratuite pour les groupes, 10h-12h et 14h30-16h30 > gratuite pour les individuels : pendant les horaires d’ouverture Possibilité de coupler avec une visite du château : 4,50€. Sur réservation. Renseignements : 04 74 88 27 32 ou www.chateau-de-virieu.com > Grenoble, Palais du Parlement Du 08 novembre 2013 au 30 avril 2014 4 Place Saint-André, 04 76 00 31 21 > La Bâtie-Montgascon, Musée du Tisserand Dauphinois (inventaire) Dès fin avril 2014 à fin août 2014 6 rue des Tisserand, 04 74 83 08 99 Aoste, Musée gallo-romain (art contemporain) Dès fin avril 2014 à fin août 2014 43 place du Musée, 04 74 32 58 27 GENRE Exposition itinérante PUBLIC Tout public – à partir de 7 ans DURÉE DES VISITES Variable selon l’âge (30 minutes pour les plus jeunes, 1h30 pour les adultes) TARIF Entrée libre CONTACT Service du Patrimoine culturel du Conseil général de l’Isère 04 76 00 31 21 www.isere.fr / www.isere-patrimoine.fr

Professeurs et enseignants : Afin de répondre au mieux à vos attentes lors des visites avec vos classes, n’hésitez pas à prendre rendez-vous auprès du lieu de l’exposition pour une visite particulière. Nous pourrons ainsi mieux adapter l’exposition à vos programmes. Les visites sont gratuites !

9 Les Vals du Dauphiné, l’exposition



Au Fil de l’Exposition


Les Vals du Dauphiné - L’exposition

Inventaire? > Une exposition itinérante bi-partite Une invitation au voyage C’est à un voyage multiple aux confins de l’Isère que cette exposition vous convie, à travers une approche chronologique. Voyage dans le temps sur les traces des hommes et des femmes qui ont occupé et façonné ces basses terres du Dauphiné au fil de leurs activités agricoles et industrielles ; voyage touristique dans ces vallées lumineuses où se côtoient la ville et la campagne au fil de l’eau… Voyage initiatique où la création contemporaine viendra rencontrer le patrimoine, s’y confronter ou s’y lover. Voyage culturel enfin au gré de l’itinérance de cette présentation qui proposera de nombreux moments de rencontre et de partage. Une confrontation des regards Durant quatre mois Muriel Rodolosse et Josué Rauscher, artistes, ont été invités en résidence afin de réaliser une exposition d’art contemporain en écho à cet inventaire patrimonial. Leurs œuvres questionnent la notion de l’archive et de sa présentation. Les monumentales peintures sur Plexiglas de Muriel Rodolosse et l’ensemble des objets moulés dupliqués par Josué Rauscher composent l’exposition « L’inventaire ».

> Un ouvrage Deux ans de recherches dans les quarante-trois communes explorées sont synthétisés dans cet ouvrage, abondamment illustré et documenté. Il rend compte de la richesse et de la diversité du patrimoine du territoire inventorié. Organisé de façon à ce que chaque lecteur puisse y picorer au gré de ses envies, il invite à regarder comme à comprendre. édition Conseil général de l’Isère, 240 pages, 30 €

> Une carte touristique L’inventaire du patrimoine des Vals du Dauphiné comprend également l’édition d’une carte touristique. Disponible début juillet 2013, dans tous les Offices de tourisme, ce document permettra à tous ceux qui le désirent de découvrir les nombreux trésors de ce territoire. Prix : 2 € >

Vals du Dauphiné

(Visuel provisoire)

12 Les Vals du Dauphiné, l’exposition


21.05.2013 - 20h

« Château et bourg fortifié de La Tour-du-Pin »

03.06.2013 - 20h

« Promenade buissonnière dans le patrimoine urbain de La Tour-du-Pin »

02.07.2013 - 20h

13.09.2013 - 20h

Sur le plateau aujourd’hui presque déserté qui domine la ville actuelle s’élevait l’une des plus importantes fortifications du Dauphin… Venez découvrir ce site disparu, berceau des puissants seigneurs de La Tour, princes du Dauphiné. A. Clavier, archéologue; J.-P. Moyne, historien; A. Perrin, historienne. Les Halles, La Tour-du-Pin

Connu ou méconnu, La Tour-du-Pin regorge de lieux et de détails constructifs ou décoratifs qui témoignent de son histoire depuis la fin du Moyen Âge. Ceux qui seront évoqués permettront peut-être d’en débusquer d’autres... D. Chancel, architecte-historien Les Halles, La Tour-du-Pin

« Les Vals du Dauphiné sous le regard des peintres (xixe-xxe s.)» Si les Vals du Dauphiné ne s’inscrivent pas dans l’histoire de l’art comme un haut-lieu de la création picturale, les paysages de ce territoire n’en ont pas moins inspiré de talentueux artistes. De Virieu au lac de Paladru, de Corbelin au Pontde-Beauvoisin, de Saint-Victor-de-Cessieu à La Tour-du Pin, partons ensemble sur les traces de ces peintres attachants. V. Huss, conservateur Les Halles, La Tour-du-Pin

« Un Moyen Âge mouvementé. Fortifications des Vals du Dauphiné » Au-delà de l’image du château-fort hérissé de tours, les fortifications prirent au Moyen Âge des formes variées. Mottes portant un édifice en bois, enceintes protégeant les bourgs, résidences de la noblesse locale se trouvèrent au cœur des conflits entre Savoie et Dauphiné. A. Clavier, archéologue & J.-P. Moyne, historien Château de Virieu, Virieu-sur-Bourbre

« Colletière : un habitat fortifié de l’an 1000 » 18.10.2013 - 20h

Après la désertion qui suit l’époque gallo-romaine, les abords du lac de Paladru sont une nouvelle fois durablement fréquentés à partir de l’an mil. Grâce aux fouilles entreprises entre 1971 et 2009, le site de Colletière est le mieux connu de ces établissements. Les découvertes qu’on y a faites offrent une perspective unique sur la vie quotidienne de ces riches « chevaliers-paysans », leurs ressources, leurs activités artisanales, leurs loisirs et leur équipement militaire. E. Verdel, archéologue Château de Virieu, Virieu-sur-Bourbre 13 Les Vals du Dauphiné, l’exposition

Inventaire Vals du Dauphiné

> Des conférences


> Les VALS du Dauphiné Couvrant le nord-est du Bas-Dauphiné, les Vals du Dauphiné sont caractérisés par leurs mille replis. Ces vallons, si particuliers au territoire, sont un des éléments de la longue dépression méridienne qui sépare les chaînes du Jura et des Alpes des hauteurs du MassifCentral. Une frontière montagneuse nette les délimite du côté oriental : le Jura méridional et le massif de la Chartreuse, d’Aoste à Saint-Albin-de-Vaulserre. Ces reliefs ne sont pourtant pas la seule particularité du secteur. Les Vals du Dauphiné sont également une terre d’eaux. On observe, encore au xviiie siècle, que les cantons actuels de La Tour-du-Pin, Le Pont-de-Beauvoisin et Virieu étaient largement marécageux. La carte de Cassini indique ainsi au fil de la Bourbre un large ruban continu de marais sur ses deux rives, jusqu’au-delà du bien nommé « La Palud » (Saint-André-le-Gaz), puis à nouveau une vaste poche entre La Tour-du-Pin et Cessieu. Les abords du lac de Paladru, tant en remontant vers Le Pin et Valencogne qu’à son extrémité nord ne sont que palus et bourbiers. Enfin aux abords du Guiers puis à distance du Rhône, fange et tourbières s’étalent d’Aoste à Morestel.

> Ecrivains, étangs et vallons, en Dauphiné Une des zones humides du Nord-Isère les plus connues, à proximité du territoire étudié, est l’étang du Grand-Lemps qui s’est fortement comblé au cours du temps. Il est classé parmi les « lacs-tourbières ». Alphonse de Lamartine l’a découvert et en parle avec émotion. Ses mésaventures mettent bien en évidence les caractéristiques de ce type de marais:

U

n soir en revenant au Grand Lemps, nous descendîmes de cheval, nous remîmes la bride à des petits bergers, nous ôtâmes nos habits et nous nous jetâmes dans l’eau d’un petit lac qui borde la route. Je nageais très bien et je traversais facilement la nappe d’eau, mais en croyant prendre pied sur le bord opposé, je plongeais dans une forêt sous-marine d’herbes et de joncs si épaisse qu’il me fut impossible, malgré les plus vigoureux efforts, de m’en dégager. Je commençais à boire et à perdre le sentiment quand une main vigoureuse me prit par les cheveux et me ramena sur l’eau à demi-noyé.

Tourbière: Schéma explicatif

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Les Vals du Dauphiné - L’exposition

Géographie

C’était Virieu qui connaissait le fond du lac et qui me traîna évanoui sur la plage… - Lamartine (de) A., Méditations poétiques, première édition: 1820.

14 Les Vals du Dauphiné, l’exposition


Géographie & Paysages 1

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légende

: (1) Emprise des marais au xviiie siècle dans les Vals du Dauphiné,

d’après la carte de Cassini ; (2) Virieu et ses environs, extrait de la carte de Cassini, xviiie siècle ; (3) étang, La Chapelle-de-la-Tour.

3 15 Les Vals du Dauphiné, l’exposition


> La Préhistoire dans les Vals du Dauphiné Dans une région pourtant dégagée des glaces depuis 20 000 ans avant J.-C., on ne connaît aucun témoignage de l’occupation humaine avant la fin du Néolithique. Mais le village des Baigneurs, installé au bord du lac de Paladru il y a près de 5000 ans et connu par quinze années de fouilles subaquatiques, constitue un site de référence pour cette période. À cette importante exception près, les autres découvertes relèvent de l’âge du bronze et ne concernent que la moitié nord du territoire. Des objets isolés (haches, épingles) et quelques sites mis au jour dans les marais d’Aoste et à Cessieu, suggèrent que les hommes y pratiquaient l’élevage. L’âge du fer est un peu mieux documenté ; plusieurs trésors monétaires témoignent de l’instabilité politique de la fin de l’époque gauloise.

> Le lac de Paladru : le site des baigneurs et Colletière Installé dans une auge formée lors de la dernière glaciation du quaternaire, le lac mesure 5 km sur 1 km. Ses rives ont été occupées à de nombreuses reprises depuis la Préhistoire. À Charavines, les sites subaquatiques des Baigneurs (Néolithique) et de Colletière (Moyen Âge) ont livré des vestiges d’habitats et un mobilier très riche, préservés par leur immersion. Lieu de pêche et de chasse, environnée de bois, de champs et de prés cultivés par les habitants des rives, cette étendue d’eau pure et riante devient, au xixe s., touristique. Avec l’essor des loisirs, notamment des bains, et grâce au développement de liaisons depuis Lyon, Grenoble ou Chambéry, des hôtels se créent pour les classes moyennes tandis que fleurissent les villégiatures inspirées de l’architecture balnéaire.

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Les Vals du Dauphiné - L’exposition

Premiers pas, premiers hommes

L’habitat immergé des chevaliers-paysans de l’an mil - vidéo

1) évolution de l’habitat à travers les époques historiques. 2) Exploitation du territoire par l’homme quelles activités en découlent ? 3) Métier d’historien : comment connaît-on le passé ? 4) Étude de la chronologie.

16 Les Vals du Dauphiné, l’exposition


Permiers pas, Premiers hommes 1

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légende : (1) Lac de Paladru ; (2) Vase à manger, à cuire et à stocker, site des Baigneurs, Charavines ; (3) «Le premier village en 2660 av. J.C.», dessin de Perrin Keller, site des Baigneurs, Charavines ; (4) Poignard emmanché, silex de Touraine, site des baigneurs, Charavines.

17 Les Vals du Dauphiné, l’exposition


> La période gallo-romaine L’occupation humaine à l’époque gallo-romaine est perceptible partout dans les Vals du Dauphiné. Les axes de communication ont joué un rôle important dans l’organisation de l’habitat comme la grande voie reliant Vienne à Milan via Chambéry ou Seyssel. Entre Cessieu et Romagnieu, elle est jalonnée d’un grand nombre de sites d’habitat, dont le vicus (petite agglomération) d’Aoste. Les vallées du Guiers, de l’Hien et de la Bourbre connaissent également une occupation dense, avec l’implantation de nombreux domaines agricoles (ou villae) comme à Saint-Jean-d’Avelanne, Panissage ou Chélieu. Les rives du lac de Paladru ont aussi été investies : on y relève la présence à la fois de sites terrestres et de sites lacustres.

> Aoste à la croisée des chemins Probablement fondé par l’empereur Auguste entre 16 et 13 avant J.-C., vicus Augusti devait être un chef-lieu de la Cité de Vienne. Situé au carrefour de deux axes majeurs (les voies de Vienne aux Alpes et de Grenoble à Genève), il occupait une superficie d’un peu plus de 68 hectares et se développait en deux pôles principaux, sous le bourg actuel et sur le plateau des Côtes. Loin d’être un simple bourg de potiers, l’agglomération présente en effet, outre les quartiers d’ateliers (potiers, tuiliers, verriers, bronziers, plombiers...) et d’habitat, de nombreux vestiges d’architecture monumentale (colonnes...) et des inscriptions. Ce qui démontre l’existence d’un centre urbain, pourvu de bâtiments publics et religieux comme les thermes ou le temple du culte impérial. De récentes observations archéologiques sur l’ancien cours du Rhône mettent en évidence la présence d’un port fluvial antique.

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Les Vals du Dauphiné - L’exposition

Temps Antiques

Ateliers pédagogiques

Musée gallo-romain, Aoste.

1) La cité : Aoste, ville antique. 2) Être citoyen au coeur de l’Empire romain. 3) La religion romaine : son expression et ses divinités. 4) Le métier d’archéologue.

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Temps Antiques 1

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: (1) Pièces antiques, Musée d’Aoste au début du xxe siècle ;

(2) Borne milliaire, Saint-Clair-de-la-Tour ; (3) Bouteille et gobelet galloromains, Aoste.

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19 Les Vals du Dauphiné, l’exposition


> Des fortifications malmenées Des neuf châteaux que compta le territoire au Moyen Âge, seul Virieu présente encore des restes évocateurs avec ses tours et son enceinte. La puissante forteresse de la famille de La Tour-du-Pin a disparu. Seul souvenir de son existence, la motte qui domine la ville rappelle que la terre et le bois tenaient une place importante dans les fortifications de ce temps : tertre, talus et fossés sont encore bien lisibles… Pendant les conflits, on complète le réseau défensif par l’édification de petits fortins, les bâties, telle la motte du Passage. Bourgs et villages sont protégés par des enceintes cernées de fossés. Quant aux maisons fortes qui existèrent en grand nombre, ces résidences plus ou moins fortifiées de la petite noblesse ont pour la plupart connu des reconstructions importantes après les guerres de religion.

> L’héritage d’une ferveur Les vestiges remontant au Moyen Âge sont en nombre infime et la plupart du temps très mal conservés. La frénésie de reconstruction du xixe s. n’a laissé que de rares témoins épars des innombrables églises héritées des temps antérieurs. Seule celle de Saint-Didier d’Aoste a échappé aux attentions trop pressantes des rénovateurs : abside et travée de chœur remontent pour le gros œuvre au xiies. Quoique largement repris, certains édifices conservent encore des parties médiévales : abside romane à Chélieu, chapelle gothique à Doissin, portails de la fin du xves. remontés dans la façade à Virieu et Saint-Jean-de-Soudain. Quelques fragments sculptés épars complètent le legs religieux médiéval dans nos cantons.

> Musée archéologique du lac de Paladru à Charavines - la «visiteenquête» Néolitique ou Moyen Âge.

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Les Vals du Dauphiné - L’exposition

Un Moyen Âge mouvementé

> Château de Virieu visites guidées, animations.

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> Cessieu : sur les traces du château du

Châtelard- vestiges des remparts, tour de l’horloge, chapelle de la Salette.

1) Château fort : architecture d’un emblème du Moyen Âge. 2) L’art médiéval. 3) L’organisation de la société à l’époque médiévale. 4) Vivre au Moyen Âge.

20 Les Vals du Dauphiné, l’exposition


Un Moyen Âge mouvementé 1

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: (1) Château de Virieu, façade sud ; (2) Voûte de la chapelle médiévale, église de Doissin ; (3) Reconstitution du site de Colletière, Charavines (cf. : page 16, vidéo), infographie J. Martel.

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21 Les Vals du Dauphiné, l’exposition


> La Tour-du-Pin Au Moyen Âge, la ville se développe d’une part sur le plateau, à partir du château sur motte et de l’église Saint-Clair, d’autre part en contrebas autour de l’église du prieuré et le long de la voie menant en Italie. Enserrée de fortifications renforcées de tours et de fossés, sans doute entre les xiiie et xive s., elle est assiégée pendant les guerres de religion. On n’y connaît que peu de bâtiments antérieurs à la fin du xvie siècle, d’autant qu’un plan d’urbanisme a transformé de nombreuses maisons pour élargir la rue principale peu avant la Révolution. Très commerçante, la cité est stimulée sous l’Empire par l’installation de la souspréfecture. Au milieu du xixes., la création du Champ-deMars et de la gare attire les maisons cossues, tandis que l’essor industriel se déploie peu après vers les coteaux nord et l’hôpital.

Les Halles, La Tour-du-Pin

> Le Pont-de-Beauvoisin De plan sensiblement rectangulaire, le bourg ancien est cerné d’un rempart avant 1362 et traversé par la grande route de Lyon qui franchit le Guiers et la frontière vers la Savoie. Place de commerce actif, de douane et de contrebande, la ville conserve arcades de boutiques, devantures et noms de rue évocateurs. Le « faubourg », tôt développé, étend vers Lyon et la Folatière (rattachée en 1963) ses ateliers et maisons mitoyennes. Au xixe s., l’extension vers le sud accueille immeubles, maisons bourgeoises, entrepôt des tabacs et champ-de-mars sur tout l’espace plat. La gare créée en 1884 sur la Folatière attire hôtels et cafés, ainsi que des villas cossues profitant du coteau, jusqu’à créer de nos jours une urbanisation continue. La conquête des pentes s’est poursuivie tant autour de l’hôpital et du couvent voisin qu’en arrière du centre-ville.

>La Tour-du-Pin - «Balade contemporaine», évoluez au coeur de la ville et de son projet artistique Ronde d’un art du monde.

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Les Vals du Dauphiné - L’exposition

De l’urbain dans les Vals

>Le Pont-de-Beauvoisin - «Intri’ Guiers», menez l’enquête tout en visitant la ville! >Virieu - «Dans les pas du peintre Jongkind», découvrez la ville en empruntant ce circuit patrimonial guidé. 22 Les Vals du Dauphiné, l’exposition

Le Pont-de-Beauvoisin

1) évolution des villes au cours des siècles. 2) La politique de conservation du patrimoine dans une ville. 3) Vivre en ville, vivre à la campagne. 4) Le patrimoine de la ville.


Descendu du voisinage du château, le bourg s’entoure au Moyen Âge d’un rempart le défendant des prétentions savoyardes. Avec le déplacement de l’église vers la vallée et la nouvelle route, l’urbanisation s’étend sous l’Ancien Régime en direction de la Bourbre, son pont et ses moulins. La création de la voie ferrée en 1862 sur l’autre rive donne naissance à la gare, qu’un quartier industriel vient peu à peu relier au centre ancien. La position de chef-lieu n’entraîne qu’un développement modeste, laissant encore aujourd’hui toute leur place aux bâtisses anciennes. Ainsi les halles ou la mairie-école-justice de paix avoisinent les maisons de notables. De même, l’intense présence religieuse des xixe et xxe s. autour de l’éducation et des soins s’entremêle-t-elle avec le patrimoine industriel.

Halle, place du marché, Virieu

De l’urbain dans les Vals

> Virieu

> Cessieu Le bourg, de taille modeste, a été protégé au xive s. par un rempart et un fossé, comme d’autres impliqués dans le conflit opposant Dauphiné et Savoie. L’urbanisation s’articule autour de la place de l’église et de deux rues principales orientées estouest convergeant vers les deux portes. Un troisième accès par une portelle (porte fortifiée) ouvrait probablement en direction de la maison forte du Chatelard. Deux fragments d’enceinte subsistent là, non loin de la tour de l’horloge. Le commerce, déjà attesté par la foire médiévale, est stimulé par la route, vraisemblablement d’origine antique. La Bourbre a facilité la présence de moulins et battoirs. La reconstruction in situ de l’église au xixe s. avec un étonnant décor en ciment et l’installation de soieries s’ajoutent aux maisons cossues pour donner au bourg un nouvel essor.

La Tour de l’horloge, Cessieu

> Les Abrets Le cœur ancien concentré autour de l’église est conforté à la fin du xii s. par l’installation d’une maison templière. En contrebas, le carrefour de plusieurs voies anciennes très fréquentées constitue un second pôle. Il explique la présence séculaire de très nombreux commerces, hôtels et relais de poste. La création entre les deux d’un nouveau centre, regroupant les équipements publics autour d’une place, témoigne au xixes. d’un réel souci d’urbanisme. Simultanément, l’industrie (usines, cités, villas patronales) vient étoffer le bourg au nord de la nationale avec les soieries, puis au sud du bourg avec l’aluminium. La gare, implantée sur Fitilieu en 1884, développe également un nouveau quartier, tandis que le bâti s’étire toujours plus le long des routes. e

23 Les Vals du Dauphiné, l’exposition

Hôtel de ville, Les Abrets


> Le patrimoine de tous Cœur de la commune, la mairie regroupe souvent sous le même toit d’autres fonctions: école ou poste. Sa façade met en avant les symboles républicains : buste de Marianne, drapeau, devise nationale, initiales RF. Les écoles aux cours plantées de tilleuls, bordées de préaux sur poteaux de bois montrent souvent la même insistance avec des inscriptions comme « École Publique » ou « Travail, Paix, Liberté ». Cette dernière figure par ailleurs sur un monument aux morts municipal, en forme d’obélisque comme la plupart d’entre eux. À leur pied s’appuie une plaque de marbre avec les photos des « Morts pour la France ». Les communes célèbrent également dans l’espace public leurs grands hommes politiques, artistes ou scientifiques en bustes ou en médaillons. Quant aux épisodes majeurs de la Résistance, ils sont commémorés par des stèles.

> Accueillir vivants et morts Nombre de communes aménagent jeu de boules, fontaines, lavoirs, poids publics, etc., sans oublier la présence des très nombreux ponts. Plusieurs ont conservé leurs halles, qu’elles soient d’allure rurale en bois ou monumentales en pierre. Dans ou aux abords des plus citadines, les bâtiments administratifs, de soins ou d’éducation se conjuguent avec ceux destinés aux loisirs : piscine, hippodrome, aérodrome… La mémoire des habitants défunts est perpétuée au cimetière par de nombreuses croix métalliques, parfois en style Art Nouveau, ou des stèles le plus souvent ornées de couronnes de baies d’if. Quelques outils sculptés ou une épitaphe particulière peuvent personnaliser la tombe. L’atelier Descotes des Abrets a sculpté d’intéressantes statues de marbre blanc pour les familles ou les monuments communaux.

> À vous de jouer!

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Sur la place publique

Partez à la découverte de votre villarge et identifiez le patrimoine public à l’aide de ce dossier pédagogique !

1) Qu’appelle-t-on «Patrimoine public»? 2) L’importance des axes de communication dans une ville. 3) Les monuments commémoratifs : mémoire d’une ville et de ses habitants.

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Sur la place publique 1

> Des rails et des hommes Entre 1860 et 1930, l’effervescence économique et touristique ainsi que la nécessité de raccorder les réseaux français et savoyards suscitent un nombre impressionnant de voies ferrées. En bord de route, les tramways à vapeur se multiplient pour une desserte locale à petite vitesse dont il ne reste que bien peu de traces. Très tourné vers l’industrie, le chemin de fer de l’Est de Lyon marque surtout Aoste où se trouve sa gare-terminus. Le Paris-LyonMéditerranée développe pour sa part trois lignes dont deux sont toujours actives. Les gares suscitent cafés, hôtels, restaurants et pensions de famille qui donnent naissance à de nouveaux quartiers. Les maisons de garde-barrière, mêmes reconverties, restent très typées, tandis que halles aux marchandises, ouvrages d’art et remblais ponctuent encore les voies.

3 légende : (1) Maison de garde-barrière, Pressins ; (2) Pleureuse affligée, réalisée par Descotes, devant le monument aux morts, Aoste ; (3) Pont franchissant le Guiers, Saint-Albin-de-Vaulserre.

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Les Vals du Dauphiné, l’exposition


> Un paysage humain En 1789, l’agronome britannique Arthur Young arrivant d’Italie au Pont-de-Beauvoisin se réjouit : « C’est l’entrée la plus avantageuse de France par rapport à la beauté du pays ». Il faut imaginer cette campagne « superbe et bien plantée » maillée de mûriers, châtaigniers, noyers et arbres fruitiers, où alternent prés, vergers et cultures intercalées de vignes en hautains. Les fermes et les hameaux isolés parsèment ces paysages vallonnés, en bordure des terres marécageuses ou sur les plateaux. Au xixe siècle, la croissance démographique et les progrès de l’agriculture favorisent les constructions nouvelles et les transformations du bâti rural existant. Le développement du réseau ferré et de l’industrie remodèlent le terroir et dessinent de nouveaux quartiers dans les villages.

Paysage rural, Chassignieu

> Se loger... Les fermes abritent hommes, bêtes et récoltes sous un toit unique ou, plus couramment, dans des bâtiments distincts disposés autour d’une cour. Au centre trônent le puits couvert, ou le bassin, et quelques arbres. On construit en exploitant les matériaux disponibles sur place : paille de seigle, tuiles de bois (essendoles) ou de terre (cuites localement) pour les couvertures ; branchages pour les clôtures ; bois d’œuvre pour les charpentes et les linteaux ; galets, moellons de pierre ou pisé pour les murs ; sable et chaux pour les enduits. À l’intérieur du logis, le muret désigne un placard ménagé à l’arrière de la cheminée, tempéré par la plaque foyère. Le lait y est mis à cailler dans des pots en terre, avant d’être transformé en beurre et en fromage dans l’arrière-cuisine, appelée évier.

> La Grange dimière expositions, ateliers céramiques et visites commentées, Le Pin.

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Vivre sur cette terre

> Ferme du Rousset activités thématiques autour de la chèvre angora, Doissin.

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> Ferme de la Bardelière visite commentée, jeu de piste, Corbelin. > Ferme Desvignes - circuit de la fabrication des produits laitiers, Rochetoirin.

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Puits couvert, ferme Garapon, Fitilieu

1) Exploitation du sol par l’homme : quelles activités ? 2) Le patrimoine rural : les richesses du monde agricole.


Vivre sur cette terre

> élever et cultiver La polyculture est de règle jusqu’à l’arrivée des premiers engrais chimiques. Chaque famille cultive des céréales, des légumes, un peu de vigne et possède quelques noyers ou autres arbres fruitiers. Sous l’Ancien Régime, les châtaignes constituent une part substantielle de l’alimentation familiale. Elles sont mises à sécher au-dessus du foyer ou dans la claye, petit local aménagé sous les combles. Les animaux (vaches, cochon, volailles, chèvres) fournissent un apport en protéines et quelques revenus. La culture du mûrier et l’éducation des vers à soie, bien présents sur ce territoire, déclinent dans la seconde moitié du xixe s. Dans les années 1880, l’invasion du phylloxéra détruit les vignes et facilite le développement de la culture du tabac. Les premiers essais isérois voient le jour dans le canton du Pont-de-Beauvoisin.

Ferme, Chélieu

> De la ferme à la laiterie Chaque matin s’effectue la collecte du lait pour l’approvisionnement des centres urbains et des fromageries locales. Le ramassage des bidons, d’abord en voitures à chevaux puis en automobiles, cède peu à peu le pas aux camions citernes à partir des années 1970. Chaque ferme fabrique du beurre à la baratte et du fromage. Les tommes sont confectionnées à partir de laits de vache et de chèvre mélangés, au gré des recettes familiales ou de la traite du jour. Le caillé est égoutté en faisselles dans le tommassier, sorte d’égouttoir en bois rainuré sur quatre pieds. Les tommes fraîches garnissent la panière suspendue sous l’avant-toit ou rejoignent le séchoir installé devant l’une des fenêtres de l’étage. Les rayons sont tapissés de paille de seigle ou de laîche, une herbe cueillie dans les terres humides.

Ferme en pisé, Valencogne

> De la graine à la feuille La qualité des sols et du climat autour du Pont-de-Beauvoisin conviennent bien à la culture du tabac brun, présent depuis 1861 sur les terres savoyardes limitrophes. La consommation croissante de tabac à fumer, associée à un contexte agricole et politique favorable, explique en partie son extension à l’Isère à partir de 1872, pour l’approvisionnement des manufactures de l’état. La structure en petites exploitations familiales fournit une main-d’œuvre abondante et laborieuse. La plante exige des soins délicats. Une dizaine d’opérations se succèdent de la distribution des graines à la livraison des feuilles : semis, repiquage, binage, buttage, épamprement, écimage, récolte en feuilles, enfilage, séchage, triage, manocage. En janvier, les planteurs livrent leurs balles au magasin du Salle à atmosphère, magasin de tabac, Pont-de-Beauvoisin édifié en 1883. Le Pont-de-Beauvoisin, 1950

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> L’héritage médiéval Dans un secteur assez fortement marqué par la violence des guerres de Religion qui ruinèrent bourgs, châteaux et demeures privées, les maisons nobles conservent jusqu’au xviie siècle. un caractère défensif affirmé. Que l’on aménage un édifice plus ancien ou que l’on bâtisse à neuf, le modèle du château médiéval cantonné de tours circulaires fait florès. Le logis n’est accessible qu’après avoir traversé une ou deux cours fermées. La présence de dispositifs de tir est systématique, même si leur rôle paraît plus symbolique ou dissuasif que d’une réelle efficacité. La partie habitée s’ouvre en effet vers l’extérieur par de grandes croisées et s’agrémente de galeries et d’éléments décoratifs, même s’ils sont souvent limités aux encadrements de portes.

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> Le goût classique À partir du règne de Louis XIV, le souci d’articuler architecture et jardins s’affirme tout comme l’exigence d’avoir au moins une façade majeure régulière. Le corps de logis central est souvent flanqué de deux ailes. Les fenêtres abandonnent les croisillons de pierre et s’alignent en travées verticales. Ces ouvertures s’organisent autour d’axes de symétrie forts où la porte principale continue à recevoir un traitement particulier, que prolonge à l’occasion un grand fronton inscrit dans la toiture. Isolé et séparé des communs, mis en scène au cœur d’un parc d’agrément, le château donne à voir et détermine l’agencement des terrasses, promenoirs, parterres, allées, bassins et perspectives. À l’intérieur, le vaste escalier d’apparat mène aux appartements au décor et au mobilier raffinés.

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Tenir son rang

Circuit touristique des châteaux, proposé par les

Vallons de la Tour

28 Les Vals du Dauphiné, l’exposition

1) Châteaux, bâtisses et maisons fortes, du Moyen Âge à l’époque moderne. 3) Embellir sa demeure, montrer son rang.


Tenir son rang 2

> Notables, industriels et bourgeois à la campagne... Bien d’autres que les nobles tentent de distinguer leur habitation de celle du commun. Si les notables ruraux n’ont pas la place d’éloigner dépendances et bâtiments d’exploitation, ils marquent l’entrée de leur cour par un portail soigné et empruntent nombre de détails aux châteaux. Haute toiture couverte en tuiles écaille, édifice massif agrémenté de cadrans solaires, porte d’entrée travaillée, voici les poncifs de la demeure cossue. Avec l’industrialisation apparaissent aux xixe et xxes., surtout en périphérie des bourgs, nombre de maisons au goût du jour pour dirigeants locaux ou de résidences secondaires pour citadins fortunés. Les styles s’y succèdent, agrémentés de décors nouveaux et abondants : polychromie des carreaux émaillés, motifs appliqués en relief que permet le ciment moulé, ferronneries, consoles de bois sculpté, jeux de volumes...

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: (1) Moulage d’un motif de cheminée évoquant peut-être la famille Rivoire, château dit Perret ou Bayard, xvie s., Les Abrets ; (2) Maison forte du Chatelard, xvi-xviie s., Montagnieu ; (3) Villa Clerget, 1954-57, La Tourdu-Pin ; (4) Château de Maison Blanche, xviie s., Saint-Didier-de-la-Tour. légende

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Les Vals du Dauphiné, l’exposition


> Lieux de culte à l’époque moderne Du xvie au xviiie s., les édifices religieux se composent souvent d’une nef unique terminée par un chevet plat ou en hémicycle. Quelques chapelles rurales en attestent encore. Parfois couverts d’un plafond à pans coupés dissimulant la charpente, les sobres volumes intérieurs réservent la voûte au chœur et peuvent aussi porter un décor peint. Le mobilier conservé est toujours de grande qualité. Il peut être prestigieux comme les pièces d’orfèvrerie, les tableaux (notamment connus par le célèbre triptyque de La Tour-du-Pin) ou la chaire à prêcher. Il peut aussi se montrer plus modeste : objets de dévotion, statues en bois polychrome, ornements textiles. Dans tous les cas, ces bâtiments comme ces œuvres ont traversé les siècles en témoins des pratiques religieuses et de leur évolution.

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> Le xixe siècle, la ferveur des reconstructions Après la Révolution, un large mouvement de reconstruction des lieux de culte est financé par les fidèles, les congrégations religieuses voire certaines mairies pour avoir des églises plus spacieuses et plus luxueuses. Les architectes - oscillant entre standardisation, « néo » et éclectisme - s’inspirent des styles du passé ou de l’Orient chrétien. Ils mettent en œuvre des matériaux moins nobles que la pierre : ciment et parfois pisé ou mâchefer. Ces édifices appellent un mobilier assorti et des décors peints dont il ne reste aujourd’hui que peu de traces. L’art du vitrail alors en plein renouveau crée des ensembles homogènes toujours en place qui ajoutent à l’agrément une dimension pédagogique et de reconnaissance aux bienfaiteurs. La remarquable production des ateliers des maîtres verriers grenoblois se poursuit au xxe s.

> Ciruit des croix de Valencogne - randonnée de 12 km, 230 m de dénivelée, 9 croix.

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Modernité et dévotion

> Chapelle Saint Hilaire d’Avaux - visite de l’église, Romagnieu. > Église Notre Dame de l’Assomption - visite de l’église et des Triptyques, La Tour-du-Pin.

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1) L’architecture et l’art religieux. 2) Qu’est-ce que le patrimoine religieux? 3) Le xixe siècle : la ferveur des reconstructions.

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Modernité et dévotion

> Cures, couvents... Au-delà des églises, d’autres édifices témoignent de l’organisation du culte. Les presbytères, reconstruits pour la plupart au xixe siècle, se reconnaissent encore aujourd’hui par leur implantation et leurs dispositions : un jardin clos de murs avec des dépendances, une grille marquée d’une croix. Des couvents antérieurs à la Révolution ne subsistent aujourd’hui que de rares parties comme au Pin ou à Corbelin. Au xixe s., de nouvelles communautés religieuses impliquées dans l’éducation des enfants, les soins ou la charité investissent des bâtiments existants ou en font construire de neufs avec l’aide financière des Chartreux. Au siècle dernier, la vie religieuse s’enrichit d’un édifice supplémentaire aux usages communautaires et culturels multiples (ballets, théâtre et parfois cinéma) : la salle paroissiale.

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> Le petit patrimoine religieux Croix, statues monumentales et oratoires sont encore très présents sur ce territoire. Plus de 250 d’entre eux ponctuent le paysage, dont la moitié sur le canton de Virieu, moins touché par l’urbanisation. Au xixes. se multiplient les croix de mission ou de jubilé, imposantes vigies le plus souvent de fer et de fonte. Quelques croix de la Passion de la même période, mais en châtaignier, sont aujourd’hui menacées. Pourtant le bois reste le matériau privilégié au xxe s. lorsqu’on souhaite en reconstruire une sur un emplacement ancien. Moins fragiles, les croix de pierre portent souvent des inscriptions gravées qui attestent de leur ancienneté. Qu’elles soient monumentales ou très modestes, au sein de petits oratoires, les nombreuses évocations de la Vierge témoignent de l’ampleur de son culte au xixe s.

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légende : (1) Chapelle Saint-Roch, Torchefelon, 1670 ; (2) église SaintJean-Baptiste, Saint-Jean-d’Avelanne, 1891 ; (3) Presbytère, Virieu, 1892 ; (4) Vierge à l’enfant, Blandin, 1886 ; (5) Rose de l’Église Saint-Pierre, réalisé par le verrier Bessac, Montagnieu, 1891.

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> Une large palette de métiers Très diversifiée, souvent discrète et bien répartie géographiquement, cette palette fait émerger quelques points forts. Le travail du bois va du débitage aux objets finis, avec une forte densité à proximité du Guiers autour du meuble. Le façonnage de la terre en récipient, remontant au moins à l’Antiquité, ou en tuiles écailles remplaçant le chaume est particulièrement présent dans le même secteur. Le papier s’est concentré depuis le xviie s. dans la basse vallée de l’Hien. Le métal, fondu et surtout transformé partout, devient fer à cheval, pièce de motocyclette, outils tranchants ou ustensiles de cuisine. Sans oublier le chocolat, lié au travail du lait, et les boissons, alcoolisées ou non, non plus que les innombrables moulins et gruoirs actionnés par les cours d’eau !

> De fil en fil Comme tout le Nord-Isère, les Vals du Dauphiné accueillent après 1850 l’essor de la Fabrique lyonnaise à la recherche de main-d’œuvre souple et peu chère. Le chanvre cède alors la place à la soie, le tissage devient une activité complémentaire pour beaucoup, permanente pour certains. Le travail à domicile s’effectue dans la maison-même ou dans une petite annexe bien éclairée. Des usines de toutes tailles fleurissent, les façonniers logeant parfois les ouvrières sur place. De grandes usines de pierre aux baies en briques sont vite complétées par de vastes halles couvertes de sheds. L’essor est laminé par la crise des années 1930 et la seconde guerre mondiale. Le textile s’est diversifié (confection, couvertures de laine, corderie ou tissus techniques).

> Exposition - «Les dessous de l’Isère», Musée Dauphinois, Grenoble, jusqu’en juin 2014.

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Les Vals du Dauphiné - L’exposition

Ateliers, fabriques et usines

> Circuit touristique Chemin de Soie, office de tourisme, Les Abrets.

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> Musées - Musée du Tisserand Dauphinois, La Bâtie-Montgascon ; Musée de la machine à bois, Le Pont-de Beauvoisin ; Musée de Bourhoin-Jallieu. > Visiter - Usine Sirop Bigallet, Virieu.

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1) Artisanat et industrie. 2) La Révolution industrielle. 3) L’industrie textile dans les Vals du Dauphiné.


Ateliers, fabriques et usines 1

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: (1) Soierie Rabatel, Corbelin ; (2) Détail fenêtre de l’usine d’Emballage du Dauphiné, Saint-Victor-de-Cessieu ; (3) Gruoir du moulin du Cachard, Torchefelon ; (4) Intérieur des Ateliers Guiguet, Corbelin.

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> Sous le regard des artistes Bien que ne possédant pas de curiosités particulières propres à susciter la venue d’artistes en quête de motifs, les Vals du Dauphiné n’en ont pas moins inspiré de nombreux peintres qui ont trouvé dans cette campagne vallonnée de multiples sujets de représentation. L’artiste le plus illustre, enfant de Corbelin, est sans nul doute François Guiguet. Peintre intimiste et portraitiste il est encouragé par Auguste Ravier qui fut son premier maître. Il accède ensuite à une carrière parisienne où il fréquente les artistes de son époque. À l’instar de Stéphanie de Virieu, d’autres peintres de renom, tel Pierre Bonnard (originaire du Grand-Lemps) ou Johan Bartold Jongkind (de passage à Châbons puis installé à La CôteSaint-André) ont assidûment représenté ce territoire.

> Confrontation des regards À la suite de cet inventaire du patrimoine, Muriel Rodolosse et Josué Rauscher, plasticiens, ont, à leur tour, posé leur regard sur ce territoire. Leurs œuvres sont à découvrir dans le prolongement de cette exposition. Durant quatre mois, ces artistes ont été invités en résidence afin de réaliser une exposition d’art contemporain en écho à l’inventaire patrimonial des Vals du Dauphiné. Leurs oeuvres questionnent la notion de l’archive et de sa présentation. Cette initiative du Service du patrimoine culturel a été conduite en partenariat avec MolySabata. Situé à Sablons, en Isère, sur la rive gauche du Rhône, propriété de la Fondation Albert-Gleizes, ce lieu accueille des artistes plasticiens en résidence.

> Art et patrimoine : un partenariat gagnant Flashez ce code

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Les Vals du Dauphiné - L’exposition

Points de vues

Moly-Sabata, résidences d’artistes : www.moly-sabata.com

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Bibliographie : Arcabas, vitraux en Rhône Alpes, P. Gonnet, Musée Saint-Hugues-de-Chartreuse, 2013. Alpes d’huez, Notre-Dame des Neiges, B. Freysseliard, Huitième jour, 2009. Résidence d’été, Cyrille André, direction L. Huault-Nesme, Musée Hébert, 2008. Inventaire de plein pied, R. Neumiller, Département de l’Isère, 2007.

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Point de vue > Muriel Rodolosse

> Josué Rauscher

Le support de la peinture de Muriel Rodolosse est le Plexiglas, au revers duquel l’artiste peint de l’avant vers l’arrière. Figures masquées, détails, paysages, architectures composent les tableaux, souvent grand format, que le spectateur observe, scrute, contourne physiquement, telles ces pièces autoportantes créées pour « L’inventaire ».

Pour «L’inventaire», Josué Rauscher a produit ce qui semble être des fragments de sculptures, expérimentant la technique du moulage appliquée à des objets glanés ou chinés. Les éléments ainsi réalisés constituent un ensemble de pièces détachées qui sont ensuite mises en relation et organisées dans l’espace d’exposition.

3 : (1) Moly-Sabata, résidence d’artistes ; (2) Muriel Rodolosse, Tableau-expression N°1, détail, 2013, peinture sous Plexiglas, 200 x 420 cm ; (3) Josué Rauscher, Le Pèlerinage à Emmaüs, détail, 2013, plâtre, colorants, bois aggloméré, cliché J. Rauscher.

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> à l’école du patrimoine Alors que les historiens, architectes et archéologues sillonnaient les Vals du Dauphiné, de nombreux autres petits chercheurs enquêtaient de leur côté pour identifier cet inconnu : le patrimoine. Un peu rapidement qualifié de « vieux », il fut rapidement accueilli en voisin, reconnu partout au coin de la rue et suscita l’envie de mieux le connaître pour le partager. 10 classes - près de 250 élèves ! - ont ainsi participé à un projet pédagogique. Accompagnés par un intervenant de l’association Histoire de…, ils ont défini et inventorié le patrimoine de leur village, de leur quartier ou de leur rue. Fidèles à la méthodologie employée par les professionnels, ils ont eux aussi restitué leurs trouvailles lors d’une journée de rencontres inter-classes ou lors des fêtes des écoles et ils en conservent la mémoire sous la forme de jeux.

> Un grand merci à : La promotion 2012 : - CM1-CM2, La Tour-du-Pin - CE1-CE2, Le Passage - CM1, Rochetoirin - CM1-CM2, Saint-Jean-de-Soudain - CM2, Saint-Victor-de-Cessieu.

Légende : jeu de carte «Patrimo familio»

La promotion 2013 :

Un espace jeu est aménagé dans l’exposition : - Patrimo familio (15-20 min) - Jeux sur tablette numérique

- CP-CE1, Les Abrets - CM1-CM2, Fitilieu - CP-CE1, CE1-CE2, Le Pont-de-Beauvoisin - CP-CE1, Saint-Ondras.

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Mon patrimoine

accédez aux blogs des élèves

(10 min)

1) Qu’est-ce que le patrimoine ? Pourquoi le conserver et le protéger ? 2) La notion de patrimoine : quels enjeux et quels moyens pour sa conservation ? 3) Inventorier le patrimoine.

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Mon patrimoine des Vals du Dauphiné légende

: Rencontre inter-classes, château de Cuirieu, SaintJean-de-Soudain, juin 2012. 37

Les Vals du Dauphiné, l’exposition



Annexes


*[Enseignants, entrez dans l’expo!], mode d’emploi Enseignants, dans le cadre de l’exposition « Patrimoine en Isère, les Vals du Dauphiné », le service du Patrimoine culturel du Conseil général de l’Isère met à votre disposition ce dossier pédagogique. Conçu à la manière d’un manuel, ce document vous propose quelques outils pour vous permettre d’entrer au coeur de l’évènement, d’en comprendre la démarche et les objectifs avec vos élèves.

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> Boîte à outils Cette première rubrique, qui complète les textes et l’iconographie, vous propose, selon les cas, différentes problématiques, axes de réflexions ou encore de courtes bibliographies. N’hésitez pas à vous les approprier et vous inspirer pour familiariser les élèves à l’exposition et, de manière générale, les sensibiliser à la richesse de l’histoire et du patrimoine de leur territoire.

> Qr code Parce que *[le patrimoine, c’est aujourd’hui !], nous avons souhaité intégrer à ce dossier une dimension interactive, qui vous propose d’aller au-delà de l’exposition. Ainsi, les qr codes présents renvoient vers différents éléments utiles pour saisir l’ampleur de la démarche qui est la notre. (vidéos, blogs...) Tous les liens sont recensés dans l’index.

> à voir ! S’émerveiller, comprendre et découvrir les trésors que recèle le territoire est une expérience que l’on peut faire à tous les âges. C’est pourquoi nous avons sélectionné pour vous des évènements culturels à découvrir collectivement ou à titre individuel.

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Crédits Aimé Bocquet : page 17 (2 et 4) Thierry Chassepoux : page 35 H. Muller : page 19 (1). David Richalet : pages 4, 10-11, 15 (3), 21 (2), 22, 26, 29 (2), 33 (1 et 2), 38-39, 42-43. Isère Tourisme : page 17 (1) Denis Védélago : visuel de la première de couverture. En l’absence de mention particulière, les photographies et documents ont été réalisés par le service du patrimoine culturel. Malgré tous nos efforts pour retrouver les auteurs des photographies, certains n’ont pu être joints. Nous nous tenons à leur disposition pour considérer avec eux les droits de reproductions. > Conception graphique et mise en page Audrey Andriollo > Sous la direction de Béatrice Ailloud, adjointe au chef de service, chargée de la valorisation du patrimoine, service du patrimoine culturel.

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Index > Liens internet Premiers pas, premiers hommes, page 16 : http://www.isere-patrimoine.fr/TPL_CODE/TPL_ACTUALITECULTURE/ PAR_TPL_IDENTIFIANT/1229/661-archeologie.htm Temps antique, page 18 : http://mairie-aoste.fr/page-details-121.html Tenir son rang, page 28 : http://www.lesvallonsdelatour.fr/L-OFFICEDE-TOURISME-DECOUVRIR-LES-VALLONS-DE-LA-TOUR Mon patrimoine, page 36 : http://mon-patrimoine-en-isere.blogspot.fr/

> Informations pratiques des sites touristiques

> Musées

Musée archéologique du lac de Paladru, place de l’Église à Charavines. La «visite-enquête» sur le thème du Néolitique ou du Moyen Âge. Temps: 1h30 visite + 2h atelier. Coût par élève: 2€ visite + 4€ atelier. Renseignements/réservations : 04 76 55 77 47

Musée de la machine à Bois, place Trillat au Pont-de-Beauvoisin. Renseignements au 04 76 37 27 90 Informations supplémentaires : www.mairie-pontdebeauvoisin38.fr

Musée du Tisserand Dauphinois, 76 rue des Tisserands à La Bâtie-Montgascon. Renseignements au 04 74 83 08 99 et au 04 76 32 11 24 Informations supplémentaires : www.tisserand.dauphinois.free.fr

Musée Dauphinois, 30 rue Maurice Gignoux à Grenoble. Exposition du 22 mars 2013 au 30 juin 2014. Renseignements au 04 57 58 89 01 Informations supplémentaires : www.musee-dauphinois.fr

Musée de Bourgoin-Jallieu, 17 rue Victor Hugo à Bourgoin-Jallieu. Renseignements au 04 74 28 19 74 > Établissements privés

Ferme du Rousset, 12 chemin des Touvières à Doissin. Renseignements au 04 74 96 49 87 et 06 58 14 68 99 Informations supplémentaires : www.mohairdaure.com Ferme de la Bardelière, 725 route de la Chèvre à Corbelin. Renseignements au 04 74 88 96 70 et 06 82 11 21 56 Informations supplémentaires : contact@la-bardeliere.com

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Ferme Desvignes, 36 route Vuisset à Rochetoirin. Renseignements/réservations au 04 74 97 16 84

Usine Sirop Bigallet, rue de la Gare à Virieu. Renseignements/réservations au 04 74 88 25 13 > Monuments et sites

Château de Virieu, à Virieu. Ouvert toute l’année pour les groupes sur réservation. Renseignements au 04 74 88 27 32 Informations supplémentaires : www.chateau-de-virieu.com

Chapelle Saint Hilaire d’Avaux, à Romagnieu Renseignements au 04 76 37 02 49

Église Notre Dame de l’Assomption et ses Triptyques, à la Tour-du-Pin. Renseignements au 04 74 97 14 87 Informations supplémentaires: www.latourdupin.fr - tourisme@latourdupin.fr

La Grange Dimière, au Pin. Renseignements et informations: www.paysvoironnais.info

> Circuit touristiques

Intri’Guiers : Secrets sur les Ponts, au Pont-de-Beauvoisin, en extérieur. Renseignements au 04 76 32 70 74 Informations supplémentaires : www.intriguiers.com

Visiter la ville de Cessieu, Renseignements au 04 74 33 21 27 Informations supplémentaires : www.cessieu.fr

« Dans les pas du peintre Jongkind», 2 rue de la Barbenière, à Virieu. Renseignements au 06 70 71 41 78 Informations supplémentaires : www.jongkind.fr - jongkind@free.fr

Circuit des Croix et des Étangs de Valencogne. Renseignements au 04 74 88 25 92

« Balade contemporaine », Office de Tourisme de la Tour-du Pin. Renseignements au 04 74 97 14 87 Informations supplémentaires : www.latourdupin.fr - tourisme@latourdupin.fr

« Chemin de Soie », Office de Tourisme de la Chaîne des Tisserands aux Abrets. Renseignements au 04 76 32 11 24 et 04 76 32 70 74 Informations supplémentaires : www.chainedestisserands.fr

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www.isere-patrimoine.fr

Conseil général de l’Isère Direction de la Culture et du Patrimoine Service du patrimoine culturel 4 place Saint-André 38000 Grenoble 04 76 00 31 21 sce.pac@cg38.f


LES VALS DU DAUPHINÉ

*[Enseignants, entrez dans l’expo!]

C

’est à un voyage multiple aux confins de l’Isère et de la Savoie que cette exposition vous convie. Voyage dans le temps sur les traces des hommes et des femmes qui ont occupé et façonné ces basses terres du Dauphiné au fil de leurs activités agricoles et industrielles ; voyage touristique dans ces vallées souples et lumineuses où se côtoient la ville et la campagne au fil de l’eau... Voyage initiatique où la création contemporaine viendra rencontrer le patrimoine, s’y confronter ou s’y lover ... Voyage culturel enfin au gré de l’itinérance de cette présentation qui, de La Tourdu-Pin à Grenoble en passant par Virieu, La BâtieMongascon et Aoste, proposera de nombreux moments de rencontre et de partage. Depuis 20 ans le Conseil général s’attache à connaître et faire connaître le patrimoine de l’Isère. Avec les Vals du Dauphiné (cantons de La Tour-du-Pin, Le Pont-de-Beauvoisin et Virieu), ce sont maintenant 240 communes qui ont fait l’objet d’un inventaire, véritable tableau du patrimoine existant mais aussi synthèse des caractéristiques d’un territoire.

www.isere-patrimoine.fr


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