Pascale Violland conduit depuis longtemps un travail d’expression sur la montagne. Elle récolte, ramasse et s’empare de matériaux naturels pour exprimer son sentiment sur le paysage alpin. Dans le parcours qu’elle propose au Musée dauphinois, on chemine à ses côtés, mettant nos pas dans les siens. On partage le rythme de ses itinérances relatées à l’encre verte sur les cartes IGN qui ont accompagné ses marches. On s’imprègne de l’herbe, qu’elle a patiemment collectée, séchée et tissée maille après maille, dans un geste proche de celui des femmes qui filaient le chanvre ou le crin. Son travail sur le henné, déposé comme du limon sur de grandes tentures, ou les concrétions végétales faites de graines d’aulne et de mélèze compactées et disposées à même le sol du choeur des religieuses, introduisent un nouveau rapport au temps et à la nature. Reste le murmure des hommes perceptible dans la chapelle, à travers le vêtement, les gants, les chaussures, de petites choses de carton et de papier, évoquant la présence et l’activité humaine. Une création en résonance avec le patrimoine.
Pascale Violland
Installation Du 1er juin au 3 septembre 2007 au Musée dauphinois
Pascale Violland est artiste plasticienne. Elle vit à Grenoble. Dernières expositions présentant son travail sur la montagne : Le souffle de la vache (Galerie Antoine de Galbert, Grenoble, 1996) ; 0304 GRE Marquise (Maison de l’Architecture de l’Isère, Grenoble, 1998) ; Des mots pour le dire (La Halle de Pont-en-Royans, 2003) ; Le souffle de la vache- paysage N°2 (Musée du Haut Val d’Arly, 2006).