isère
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magazine
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Découvrez l’Isère
en marchant LE MENSUEL DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L ’ ISÈRE www.isere.fr
sommaire Isère Magazine
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Hors série
CONTACTS
Isère Tourisme Palais du Parlement 4 place St André 38024 Grenoble cedex 1 Tél. 04 76 00 33 82 Fax 04 76 54 08 74 www.isere-tourisme.com info@isere-tourisme.com
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BELLEDONNE - GRÉSIVAUDAN Un surprenant raccourci de la Provence au Spitzberg
Retrouvez toute l’information touristique en Isère sur
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Conseil général de l’Isère Hôtel du Département 7 rue Fantin Latour BP 1096 38022 Grenoble cedex 1 Tél. 04 76 00 38 38
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PAYS VOIRONNAIS - VALS DU DAUPHINÉ Entre lacs et montagnes
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CHARTREUSE Pastoralisme et grands espaces
Numéro spécial randonnée Isère Magazine printemps été 2014 Coproduction : Conseil général de l’Isère et Isère Tourisme Directeur de la publication : Erik Burdet Coordination : Alexandra Couturier et Sophie Battaglia Rédaction : Jean Daumas Cartographie : Mogoma, Bruno Fouquet Mise en page : Créaprim Crédits photos : Images et rêves.com, Pascal Saulay/PN des Ecrins, Sébastien Secchi, Alexandre Gelin, Uli Baecker/Pays Voironnais, Vals du Dauphiné Expansion, Chaix/Pays Voironnais, Anne David/Pays Voironnais, Gilles Cabella/Pays Voironnais, Pierre Jayet, Laget/Chartreuse Tourisme, Avial, Jean-Luc Rigaux/PNR Chartreuse, Mark Buscail, Association des Amis de l’Ile de la Platière, Mairie d’Artas, Emmanuel Thibert/PN des Ecrins, Papet/PN des Ecrins, Christian Martellet/SMPSG, Michel Battaglia, Sylvie Chappaz/Tourisme Bièvre Valloire, Maison du Patrimoine de Hières-sur-Amby, Alexis Chézières, Didier Junger, Isère tourisme, David Boudin, Alain Heyrrault, Michel Giraud, Fred Pattou, Oisans Tourisme, Yves Pillet, HenryLandeau, Office de Tourisme de Vienne, Pays Voironnais, Bernard Bellon, Bertrand Bodin et Jérôme Carlin.
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PAYS VIENNOIS - PAYS ROUSSILLONNAIS PORTE DES ALPES De plaines en collines
ÉDITO
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OISANS - SUD ISÈRE Aux portes des glaciers et des neiges éternelles
En Isère, à chacun son rythme
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Ce numéro spécial d’Isère Magazine vous invite à parcourir les 9 000 kilo-
mètres de sentiers qui sillonnent notre dépar-
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tement. Des douces campagnes vallonnées bordant le
BIÈVRE-VALLOIRE - SUD GRÉSIVAUDAN
Rhône aux montagnes du Vercors ou de la
Par monts et par vaux
Chartreuse, de Belledonne ou de l’Oisans, le département offre aux randonneurs des itinéraires variés tant par leurs paysages que par
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leurs difficultés. A petites ou grandes enjambées, pour de simples balades ou de belles
VERCORS - TRIÈVES
prouesses, prenez le temps de découvrir au
Une forteresse naturelle
rythme de vos pas toutes les richesses de l’Isère. Les chemins sont tracés, il ne tient qu’à vous
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ISLE CRÉMIEU - PAYS DES COULEURS Le pays de la pierre, le pays des couleurs
de les suivre. Christian Pichoud
André Vallini
Vice-président du Conseil général Président de Isère Tourisme
Président du Conseil général Sénateur de l’Isère
La La randonnée randonnée jusqu’au jusqu’au lac lac des des Quirlies Quirlies offre offre une une superbe superbe vue vue sur sur la la vallée vallée du du Ferrand. Ferrand. I s è r e
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Découvrez l’Isère en marchant L’Isère est un département rêvé pour la randonnée pédestre. Huit régions distinctes offrent, chacune, des dizaines de kilomètres de sentiers tracés et balisés. Des promenades faciles, qui se faufilent à travers les bocages, aux randonnées musclées et audacieuses, à la rencontre des glaciers et des neiges éternelles, en passant par les parcours vallonnés de la moyenne montagne, chacun peut trouver l’itinéraire de son choix.
PAYS VIENNOIS - PAYS ROUSSILLONNAIS PORTE DES ALPES
C’est la région des balades tranquilles, sans dénivellation importante où l’on peut marcher en toute décontraction, passant d’un environnement lacustre au sommet d’une colline.
BIÈVRE-VALLOIRE - SUD-GRÉSIVAUDAN
Ici, les parcours vallonnés alternent avec la découverte d’un terroir agricole. Les sentiers vont à la rencontre d’une abbaye, d’une chapelle, d’un petit village ou suivent des itinéraires historiques.
VERCORS - TRIÈVES
Ici, on peut marcher pendant des jours dans la solitude des grands plateaux, mais aussi faire de belles randonnées en famille, sans grandes difficultés. Aux joies de la balade s’ajoute la découverte d’une flore exceptionnelle aux confins des Alpes méridionales.
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BELLEDONNE - GRÉSIVAUDAN
C’est le massif qui rassemble tous les paysages de la montagne, dans l’authenticité d’un environnement de cimes, de lacs, de neige et de cascades, avec un maillage de sentiers offrant toutes les possibilités de balades.
ISLE CRÉMIEU – PAYS DES COULEURS
VENIR EN ISÈRE
Tout un réseau de sentiers faciles permet de marcher dans le sillage des grands peintres dauphinois, de parcourir une région riche en lumière, en couleur et de découvrir son patrimoine humain et architectural
L’ISÈRE
Gares TGV de Grenoble, St Marcel-lès-Valence, Lyon St-Exupéry ✆ 3635 www.sncf.com
Gare routière de Grenoble ✆ 08 20 08 38 38 www.transisere.fr
Aéroport de Grenoble Isère ✆ 04 76 65 48 48 www.grenoble-airport.com
Aéroport de Lyon-Saint-Exupéry ✆ 0 826 800 826 www.lyonaeroports.com
PAYS VOIRONNAIS - VALS DU DAUPHINÉ
Les Alpes s’inclinent doucement vers la plaine, avec une altitude modeste mais un relief tourmenté, pour des balades à la carte autour du plus grand lac du Dauphiné dans un paysage de châteaux et de maisons fortes.
Info routes Grenoble-Lyon 105 km Grenoble-Paris 570 km Grenoble-Turin 236 km Grenoble-Genève 158 km Grenoble-Marseille 274 km ✆ 0892 69 19 77 www.itinisere.fr
ADRESSES UTILES Isère tourisme www.isere-tourisme.com
Chartreuse Tourisme www.chartreuse-tourisme.com
Oisans Tourisme http://oisans.com
CHARTREUSE
Des balades intimistes, dans la profondeur des forêts aux randonnées vertigineuses en plein ciel, le massif répond aux motivations des marcheurs, avec, en prime, des espaces protégés et le contact avec le pastoralisme.
Vercors Tourisme http://vercors.fr
Espace Belledonne www.espacebelledonne.fr
Parc national des Écrins ✆ 04 76 80 00 51 www.ecrins-parcnational.fr
Parc naturel régional de Chartreuse ✆ 04 76 88 75 20 www.parc-chartreuse.net
Parc naturel régional du Vercors ✆ 04 76 94 38 26 www.parc-du-vercors.fr
Fédération de la Randonnée en Isère http://isere.ffrandonnee.fr/
OISANS - SUD ISÈRE
Maison de la Montagne 3, rue Raoul Blanchard. 38000 Grenoble ✆ 04 76 44 67 03
C’est le massif des grandes randonnées, des fortes dénivellations, du défi et du dépassement. Mais la récompense est au bout de l’effort en atteignant les neiges permanentes et en s’approchant des plus redoutables parois.
www.grenoble-montagne.com
Isère Cheval Vert ✆ 04 76 42 85 88 www.isere-cheval-vert.com
Météo Météo France Isère ✆ 08 99 71 02 38 http://france.meteofrance.com
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9 000 kilomètres de sentie L’Etat a confié aux Départements la compétence pour élaborer des plans départementaux d’itinéraires de promenade et de randonnée (PDIPR).
Belledonnen Grésivauda
Aujourd’hui le réseau PDIPR de l’Isère propose plus de 9 000 km de sentiers présentés dans 24 cartes. Régulièrement entretenus, ils permettent la pratique de la randonnée dans des conditions optimales de sécurité et de confort, à pied ainsi qu’à cheval et en VTT lorsque la géographie le permet.
Chartreuse
Outils indispensables pour choisir et préparer sa randonnée, les cartes des
différents pays et massifs isérois proposent des suggestions d’itinéraires, des informations sur l’histoire, les sites d’intérêts patrimoniaux et touristiques ainsi que les richesses naturelles.
Les cartes du PDIPR sont en vente à l’unité dans les offices de tourisme et syndicats d’initiatives isérois des territoires concernés et sur www.isere-tourisme.com
Dans chaque carte une vingtaine de randonnées avec pour chacune la durée, la longueur en kilomètres, la difficulté et le dénivelé.
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Exemple : Le sentier 2000 : • Durée de circuit : 1h15 • Distance : 2 km I s •è Dénivelé r e M: 50 a m g • Niveau : facile
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u Isle Crémie ouleurs Pays des c
Pour randonner l’esprit tranquille chaque itinéraire de balade est balisé et jalonné de poteaux directionnels.
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Oisans
Où se loger en Isère ? Des bords du Rhône aux cimes de l’Oisans, pour une semaine, un week-end ou une seule nuit, en famille, en duo ou en solo, choisissez l’hébergement adapté à vos besoins et vos envies.
ois Pays vienn illonnais Pays Rouss lpes Porte des A
En Isère, 330 hôtels et hôtelsrestaurants de la traditionnelle auberge familiale à l’hôtellerie haut de gamme vous réservent un accueil chaleureux. Toute l’information : www.isere-tourisme.com En tente, mobil-home, dans une cabane perchée ou une yourte, 200 campings, aires pour camping-cars et hébergements insolites, vous assurent l’évasion au plus près de la nature. Toute l’information : www.isere-tourisme.com www.campingisere.com
nnais Pays Voiro uphiné Vals du Da
audan Sud Grésiv oire Bièvre Vall
1360 locations meublées et gîtes, 493 chambres d’hôtes vous permettront de passer des vacances “comme à la maison”. Toute l’information : www.clevacances38.com www.gites-de-france-isere.com 36 refuges gardés vous offriront des nuits “au plus près des étoiles”, loin des zones urbanisées, dans le cadre exceptionnel des montagnes. Toute l’information : www.refuges-alpes.com
Quelques conseils avant votre départ L'équipement indispensable
Vercors Trièves
Un tee-shirt léger, un vêtement chaud type polaire et une veste à capuche étanche pour vous protéger de la pluie et du vent. Un chapeau ou une casquette et des lunettes de soleil. De bonnes chaussures de marche et une paire de bâtons qui accompagneront vos efforts. Le poids de votre sac à dos doit être raisonnable, prévoir : la carte détaillée de votre parcours, une crème solaire et un stick à lèvres, et de l'eau en quantité suffisante. Pour les vététistes vérifiez vos freins, vos pneus, portez un casque et emportez le nécessaire pour remédier aux crevaisons.
Les conseils de sécurité Evitez de partir seul et signalez votre itinéraire à un proche. Munissez-vous de la carte détaillée de votre randonnée et restez sur les sentiers balisés. Ne surestimez pas vos forces et sachez renoncer. Consultez la météo, ne vous fiez pas au temps matinal, il peut changer rapidement.
Le code de bonne conduite Respectez les alpages et les troupeaux qui y vivent, refermez les barrières derrière vous afin d’éviter leur dispersion. Tenez votre chien en laisse (attention ils sont interdits dans les parcs nationaux et certaines zones protégées). Privilégiez la photo à la cueillette. Evitez les bruits (cela augmentera vos chances d’apercevoir la faune sauvage). Ramenez vos détritus. I s è r e
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BELLEDONNE - GRÉSIVAUDAN
Un surprenant rac ra de la Provence Espace de transition entre la verdure des préalpes et les glaciers de la haute montagne, la chaîne de Belledonne rassemble toutes les composantes des paysages alpins. Des premières pentes où pousse la vigne, à ses plus hautes cimes, poudrées de neige, Belledonne propose un large panel de balades et de randonnées à travers tous les étages de la montagne.
Sept refuges gardés permettent des balades de quelques heures à plusieurs jours. Ici, étape au lac du Petit Doménon avant le refuge de La Pra.
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ccourci
au Spitzberg
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a chaîne de Belledonne constitue un cas unique dans la géographie de l’arc alpin en concentrant, dans un espace relativement restreint, l’ensemble des paysages du monde de l’altitude. Quelques vignobles et des figuiers s’accrochent à ses premières pentes où on entend chanter les cigales du mois de juin au mois d’août. Sur les sommets les plus élevés, la neige persiste toute l’année et on trouve même quelques petits glaciers. Du pied de la chaîne aux plus hautes cimes, en 2 700 m de dénivellation, c’est un peu comme si on passait de la Provence au Spitzberg !
La diversité de la faune est une des richesses de Belledonne. Les marmottes juvéniles, appelées marmottons, naissent fin mai à début juin.
On peut se contenter de modestes balades en balcons, dans les forêts de la moyenne
* Ile de Norvège située entre le Cap Nord et le pôle nord.
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C’est dire la diversité des paysages, la variété de la faune et la richesse de la flore qu’on peut rencontrer tout au long des pentes. Les possibilités de randonnées sont immenses, plus belles et plus originales les unes que les autres, facilitées par un important réseau de sentiers bien tracés, bien balisés permettant de réaliser des parcours à la carte, en fonction de ses propres capacités physiques et de sa disponibilité.
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BELLEDONNE - GRÉSIVAUDAN
En Belledonne, on passe de la Provence au Spitzberg : les plus hautes cimes grimpent jusqu’à 2977 mètres. Ici, les lacs Robert sont au nombre de trois et situés à proximité de Chamrousse.
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montagne. Modestes, certes, mais passionnantes par l’étonnant patrimoine humain qu’elles font découvrir, des vestiges d’anciennes mines de fer à l’habitat traditionnel des petits hameaux, en passant par un émouvant héritage de lavoirs et de
gner leurs parents. C’est suffisant pour surprendre un chevreuil ou débusquer un sanglier avant d’admirer le reflet des montagnes sur ses eaux. D’autres lacs imposent plusieurs heures de marche sur un sentier qui serre ses lacets dans la raideur de la pente, accompagné par le cri strident des marmottes. Mais la récompense se trouve au bout de l’effort, grâce à la beauté du paysage et à l’émotion suscitée par le dépassement de soi. Bien souvent, s’ajoute l’agréable surprise d’apercevoir un chamois ou les cornes imposantes d’un bouquetin. Souvent la balade s’amorce dans l’univers luxuriant de la forêt, d’abord, à l’ombre des feuillus, des érables, des hêtres, puis de sapins. Plus haut, la forêt s’éclaircit, les arbres deviennent plus ténus, plus rabougris avant de disparaître pour laisser place à une pelouse encore veloutée de fleurs et de verdure au
Entre intimité “ et dépaysement ”
fours à pain séculaires. Des balades agrémentées de points de vue magnifiques sur la vallée du Grésivaudan, la Chartreuse, les montagnes de Savoie et, toutes proches, les plus hautes cimes de Belledonne, arrogantes sous leur pèlerine de neige. On peut aussi partir à la découverte d’un lac d’altitude. Il y en a des dizaines dans le massif. Certains lacs sont d’un accès facile, comme le lac Achard, au point que même les plus jeunes enfants peuvent accompa-
sein de laquelle parviennent encore à survivre les troncs noueux de quelques pins cembro et de pins à crochets. En progressant encore en altitude, les plantes s’effacent et disparaissent. Seules, quelques minuscules fleurs, aux teintes magnifiques, qu’on ne trouve que dans les régions boréales attirent le regard de leur beauté délicate. En montant encore plus haut, audessus de la terre des hommes et de ses villages, quel que soit l’itinéraire choisi, lorsqu’on s’élève vers les plus hautes cimes, on a le sentiment d’entrer dans un autre monde. Par-delà les forêts, par-delà les prairies, un environnement minéral apparaît, implacable mais superbe par son dépouillement, son authenticité, ses couleurs, son silence. Ici, la nature se retrouve comme écorchée vive, sans le moindre artifice, sans la moindre concession, accordant au marcheur une intense impression de dépaysement et d’intimité. Lorsque, au terme d’un long che-
minement sur un sentier, le randonneur atteint un des plus hauts sommets de la chaîne, il reçoit, en prime, l’ampleur d’un panorama à couper le souffle qu’il peut contempler sans le moindre risque de saturation. La vue porte très loin, jusqu’aux cimes suisses et italiennes et à la croupe arrondie du mont Ventoux, en passant par les monts du Jura, des Cévennes et du Vivarais… La chaîne de Belledonne est aussi une terre d’histoire. Elle fut le témoin des premières traces de ski dans les Alpes, grâce à Henri Duhamel, en 1878. Elle connut la gloire des Jeux olympiques d’hiver en 1968 et partagea le triomphe de Jean-Claude Killy. L’eau de ses torrents a également donné naissance à la houille blanche, une des plus spectaculaires révolutions industrielles qui allait bouleverser l’économie de nombreuses vallées. Ce patrimoine apporte un intérêt supplémentaire à la beauté du paysage. Les remontées mécaniques des stations de Belledonne : le Collet d’Allevard, les 7 Laux et Chamrousse, permettent d’ouvrir de nouvelles possibilités de randonnées et d’effectuer des balades plus courtes mais avec le même sentiment de dépaysement. ■
CA RTE D’I DEN TIT É Belledonne Grésivaudan
La chaîne de Belledonne dom ine Grenoble et s’étire sur une soixante de kilomètres le long de la vallée du Grésivaudan jusqu’aux confins de la Savoie. Si son point le plus bas est à env iron 200 mètres d’altitude, elle culmine à 2 977 mètres et com pte pas moins de 90 sommets de plus de 2500 mètres, formant ain si une haute barrière nature lle, linéaire et majestueuse.
Souvent, une balade dans Belledonne s’amorce dans l’univers luxuriant de la forêt avant de gagner des cimes plus élevées.
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© Alain Herrault
Le lac de l’Infernet à proximité de Chamrousse.
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BELLEDONNE - GRÉSIVAUDAN
Le massif offre plus d’une centaine de randonnées, toutes bien balisées. La cascade de l’Oursière est facile d’accès. Sa chute d’eau impressionnera le promeneur.
LA DROSERA, UNE PLANTE CARNIVORE
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es zones humides de Belledonne, telles que la tourbière de Luitel, abritent une flore particulière dont la célèbre droséra. Il s’agit d’une plante carnivore qui parvient à capturer puis à digérer certains petits insectes, comme des moucherons ou des moustiques. Cette plante trouve son biotope de prédilection dans les marais, les landes humides ou les tourbières. Elle se développe souvent en colonies et cohabite au milieu des sphaignes. Pour attirer les insectes dont elle se nourrit, la droséra sécrète un mucilage, qui donne à la plante l’aspect de rosée ou même de nectar. En période de jeûne, la sécrétion s’active, accélérant ainsi le phénomène de piégeage. Lorsque le malheureux insecte se pose sur la plante, il se retrouve un peu dans les mêmes conditions que s’il se posait sur du papier tue-mouche. Ses ailes ou ses petites pattes se trouvent engluées dans la sécrétion visqueuse. Plus l’insecte se débat pour s’échapper, plus son agitation stimule la sécrétion. Très vite, il se retrouve prisonnier et ne tarde pas à mourir d’asphyxie. Les feuilles ou les fleurs de la droséra se referment ensuite lentement pour emprisonner l’insecte. C’est le moment pour les glandes digestives d’entrer en action pour consommer l’insecte. La digestion peut se prolonger pendant plusieurs journées. Deux semaines plus tard, la droséra retrouve son aspect initial, tentant et alléchant pour le moucheron imprudent qui voltige à proximité… Il ne reste de l’insecte digéré que quelques minuscules traces que la plante n’a pu absorber. Certaines variétés de droséras possèdent des vertus médicales, notamment pour le traitement des verrues. En France, la droséra est une espèce protégée.
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E LA CRODIOXNDNE BELLE
BALADE DE RÉFÉRENCE
➜ Départ : parking de Freydière, 1 370 m d’altitude. ➜ Altitude d’arrivée : 2 926 m. ➜ Temps aller-retour : 9 heures ➜ Dénivelé : 1 600 m. ➜ Cotation : difficile pour sa longueur et pour sa dénivellation. Possibilité de réaliser la balade en deux jours en couchant au refuge de la Pra. ➜ Caractéristiques : sans doute la plus belle balade de l’Isère pour sa diversité et pour la beauté de son environnement. ➜ Période optimale : du mois de juin au début du mois d’octobre.
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À VISITER...
MAISON BERGÈS - MUSÉE DE BLANCHE À VILLARD-BONNOT
LA
HOUILLE
PORTRAIT
Berger des alpages
Le site constitue un lieu de mémoire pour évoquer la naissance de l'hydroélectricité et rendre hommage aux hommes qui ont participé à cette aventure, source de développement de l'économie locale, régionale et nationale. Les collections sont constituées d'archives portant sur la vie de la famille Bergès et sur l'entreprise. Elles comprennent également un fonds photographique montrant l'évolution de l'usine, les membres de la famille et les œuvres d'art autrefois réparties dans la maison. ✆ 04 38 92 19 60 www.musee-houille-blanche.fr
Chaque jour on peut partir à la découverte d’un lac d’altitude : il y en a des dizaines dans le massif.
une clôture électrique. Nous les errine Delamarre et Fabien conduisons ensuite vers les pâMerminod passent, chaque turages d’altitude où ils passent été, deux mois dans les altoute la journée, sous le regard pages de Belledonne. Du mois assidu de deux chiens patou. de juillet au mois de septembre, Parfois, nous déplaçons les aniils veillent à la bonne santé de maux pour profiter des 300 brebis et de plusieurs dimeilleures prairies. La journée zaines de génisses qui trouvent ne s’achève qu’à la nuit, après le au fond du vallon du Muret, à rassemblement du troupeau et proximité des lacs de Vénetier, le comptage des bêtes. C’est le de la Dent du Pra ou de la cime moment où nous de la Jasse, la vérifions, une nourriture proJe travaillais dans le par une, s’il n’y pice à leur épanouissement. monde agricole, mais dans a pas de blessuou de bête Pour Perrine, la un bureau. Un jour j’ai re malade”. fonction de bergère correspond préféré la vie au grand air Le couple de bergers loge dans à un choix peret je ne regrette pas un espace résersonnel. “Je travé et privé du vaillais dans le petit refuge d’Aiguebelle, au monde agricole mais dans un pied du pas de la Coche. Ils probureau. Un jour, j’ai préféré la posent la vente de fromages de vie au grand air et je ne le rebrebis, fabriqués et affinés grette pas”. avant la montée en alpage. C’est Être berger dans les alpages exil’occasion de contacts, de disge une attention de tous les inscussions, de dialogue avec les tants. randonneurs, sur leur passion “La journée commence dès l’audu pastoralisme, de la monbe, explique Perrine. Nous libétagne, des animaux et de leur rons les moutons du parc à l’inplaisir à vivre un métier avec térieur duquel ils ont passé la autant de passion. ■ nuit en sécurité, protégés par
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PAYS VOIRONNAIS /VALS DU DAUPHINÉ
Entre les lacs et le A l’approche des Vals du Dauphiné, les pré-alpes s’inclinent vers les plaines en un relief apaisé, creusé de vallées verdoyantes où se blottissent des villages typiques. Anciens châteaux, architectures traditionnelles, forêts luxuriantes, lacs et rivières s’enchaînent pour surprendre le randonneur au moindre détour du chemin.
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Le lac de Paladru avec ses eaux cristallines et une couleur turquoise, est un magnifique cadre d’activités estivales : randonnées, promenades, baignades…
Belle perle bleue dans un écrin de verdure, le lac de Paladru constitue le décor privilégié de cet itinéraire, qui va aussi à la rencontre de trésors archéologiques et patrimoniaux, comme le musée de Charavines ou le château de Virieu.
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es montagnes
Vals du Dauphiné
Le val d’Ainan constitue l’épine dorsale nord du Pays Voironnais. Les sentiers, principalement situés en sous-bois, sont jalonnés de hameaux et de bourgades pittoresques, à l’image de SaintGeoire-en-Valdaine, au cachet authentique dont les maisons de style dauphinois, serrées autour de son église du XIIe siècle, bénéficient de la protection de sept châteaux ! Cette ancienne vallée glaciaire, classée en zone écologique protégée, déroule ses méandres en direction du Guiers, une rivière qui marquait autrefois la frontière entre la Savoie et le Dauphiné. Le caractère tour à tour accueillant du
paysage avec ses bocages ensoleillés ou plus sauvage avec des gorges encaissées, des pentes abruptes tapissées d’épaisses forêts, a favorisé l’émergence de lieux de cultes, à partir desquels les druides auraient pratiqué des sacrifices humains, notamment sur le site de la Pierre à Mata. Les randonneurs peuvent jouer les alpinistes en partant à l’assaut du mont Servelongue avec ses 779 mètres d’altitude. Il n’en coûte que quelques heures de marche mais le cheminement à travers les taillis et les prairies ne manque pas de charme, tout en gratifiant le marcheur
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es parcours de randonnées, sans difficulté technique ni dénivellation importante, se faufilent, par monts et par vaux à travers des croupes et des montagnes d’une altitude modeste, en marge du massif de la Chartreuse. Ils atteignent des points de vue superbes, espaces privilégiés de contemplation sur un monde de verdure au-dessus duquel émergent, l’élégante silhouette de la Dent du Chat, les cimes des pré-alpes, les monts du Bugey et, à l’horizon, la blancheur aveuglante des grandes Alpes.
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PAYS VOIRONNAIS / VALS DU DAUPHINÉ
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d’une bénéfique détente. En prime, un splendide panorama, qui s’étend du Jura au Vercors, récompense largement les efforts consentis. Face au sommet de Servelongue, une balade, au départ du col des Mille Martyrs, d’une telle facilité qu’elle peut se réaliser les mains dans les poches, apporte une saine paix de l’esprit et une apaisante impression de quiétude. Il suffit de se laisser guider par un bon chemin qui se faufile à travers les sapins
Balade en calèche : rythme tranquille, un moment paisible.
Espace de “respiration et d’évasion ” d’une des plus belles forêts de l’Isère… Au bas du val d’Ainan, s’étale la cuvette de Pont de Beauvoisin, à cheval sur deux départements, l’Isère et la Savoie. Baptisée la Cité du Meuble, cette ancienne ville frontière est au cœur d’une région parcourue de plusieurs pittoresques itinéraires de randonnées. Tel est le cas de la Saint Martinoise, une balade tranquille qui s’attarde au bas de vallons ombragés, surplombe le curieux canyon des gorges de Chaille, s’approche de bâtisses en pisé, tout en gratifiant le parcours de
Entre lacs et montagnes, ce territoire propose aussi des balades sportives. magnifiques points de vue qui imposent un arrêt. Tout proche du val d’Ainan, la vallée de la Bourbre, dominée par les tourelles du château de Virieu, émaillée de hameaux typiques et d’habitations construites en pisée, propose également un large éventail de balades, sous les feuillages et les
frondaisons d’un environnement au relief adouci. Au gré des itinéraires, on peut marcher d’étangs en étangs, tout en oubliant la chaleur estivale dans la fraîcheur des sous-bois, ou s’enfoncer dans l’intimité des vallons de La Tour-du-Pin qui s’ouvrent sur un large horizon. Le lac de Paladru-Charavines, sur-
nommé “lac bleu”, le cinquième lac naturel de France ayant une origine glaciaire, est un des joyaux du Pays Voironnais. Terre de légendes, théâtre de fouilles archéologiques (époque néolithique et An Mil), il se niche dans un écrin de verdure et compose un paysage magnifique. De nombreux parcours de randonnées,
UN AUTHENTIQUE ATELIER DE GALOCHES
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assionné d’histoire locale et de patrimoine, Louis Fournier est à l’origine de la création d’un lieu de mémoire consacré à la galoche. « À l’inverse des sabots, taillés dans le même morceau de bois, la galoche montante comprenait plusieurs parties et constituait une véritable chaussure, précise Louis Fournier. La galoche fut largement utilisée dans toutes les campagnes jusqu’au milieu du XXe siècle. Sa fabrication employait une centaine de personnes dans la vallée de la Bourbre. Malheureusement, à partir du début des années 1950, l’usage des
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galoches tomba en désuétude. En 1959, la dernière galocherie de Virieu-sur-Bourbre fermait ses portes ». Toute une mémoire risquait de tomber dans l’oubli, tant sur le plan d’un héritage collectif que sur celui d’un savoir-faire traditionnel. C’était sans compter sur l’abnégation et la détermination de Louis Fournier, bien décidé à pérenniser ce patrimoine avec le soutien de la municipalité de Virieu-sur-Bourbre. Toute l’histoire de la galoche se retrouve dans ce lieu de mémoire. Sa fabrication est longuement évoquée grâce aux anciens outils, machines et gabarits ré-
cupérés. Son usage se retrouve dans les diverses photos et collections. La galoche apparaît même dans la publicité, comme on peut le constater à travers une collection de buvards. Un hommage émouvant est ainsi rendu à une tradition rurale tout en perpétuant l’histoire d’une industrie locale qui a marquée l’économie de toute la vallée de la Bourbre. Pour l’instant, le lieu de mémoire sur la galoche, unique en France, occupe un local confidentiel à Virieu. Il devrait, dans un proche avenir, bénéficier d’un espace plus conséquent. www.virieu.fr/galoches.htm
À VISITER... tracés autour du lac, permettent d’apprécier le charme et la beauté du site. Un des sentiers emprunte une section de la “Via Gebennensis”. C’est le célèbre GR 65 des Chemins de Compostelle qui relie Genève à l’Espagne, un itinéraire qu’on retrouve dans plusieurs régions des plaines et des collines de l’Isère. Les balades sur les bords du lac gratifient de superbes images. Tracés au sein d’une nature préservée, les itinéraires offrent l’opportunité de découvrir et d’apprécier la flore et la faune, dont la richesse et l’originalité ont justifié la création de zones protégées. Elles peuvent se compléter par la visite du Musée archéologique du lac de Paladru, à Charavines, et se prolonger par la passionnante découverte d’un riche patrimoine historique sur les sentiers en direction de la Grange Dimière, une ancienne dépendance de la Chartreuse de la Sylve bénite, impressionnante par sa charpente, haute de 18 mètres. Les sous-bois des Côtes-du-Gay invitent, eux aussi, à la promenade en
famille sur des parcours faciles, dans une alternance de clairières et de bosquets, agrémentés de belles échappées sur le lac de PaladruCharavines et sur les collines environnantes. Certains tracés rejoignent le fameux GR 65, suivi pendant des siècles par les groupes de pèlerins, en route vers Compostelle. ■
MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE DU LAC DE PALADRU CHARAVINES
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CA RT E D’ ID EN TIT É Pays Voironnais é Vals du Dauphin
la CharA l’ouest du massif de au relief ion rég e un e tal treuse, s’é té dont en rm à la fois doux et tou 300 m. 1 à 250 de e tal s’é l’altitude s ou lée val s de Creusés de profon dulaon s uce do en nt ssa s’adouci hiné abritions, les Vals du Daup s grand plu le u, adr Pal de tent le lac lac de l’Isère. kilomètres Plusieurs centaines de pentes, les nt ne de sentiers sillon s parde rs eu nn do ran x au offrant ou ois s-b sou en cours intimistes n. rizo ho e ens imm un sur s’ouvrant
Le musée présente les découvertes des fouilles archéologiques effectuées dans le lac de Paladru. Deux sites engloutis ont été fouillés : le village des “Baigneurs” datant de la fin du néolithique et l'habitat médiéval de Colletière (An Mil). Les plus beaux objets retrouvés par les archéologues (outils, armes, jeux, instruments de musique) sont exposés et donnent, avec l'aide de maquettes et d'un audiovisuel, un aperçu de la vie quotidienne pour ces deux périodes essentielles de notre histoire. ✆ 04 76 55 77 47 www.museelacdepaladru.com
BALADE DE RÉFÉRENCE
offre aujourd'hui un écrin idéal à la mise en scène d'expositions de sculptures céramiques contemporaines. Sur place, possibilité de piqueniquer dans le verger, découverte des animaux de la ferme. Tél. 04 76 27 94 21 www.grangedimiere.com
Saison 2014 (de début mai à fin septembre) Comme chaque année, vous aurez l’occasion de découvrir tout au long de la saison deux expositions de sculptures céramiques, et les nombreuses animations, ouvertes à tous, qui les accompagnent.
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ituée à Le Pin, à proximité du lac de Paladru, la Grange Dîmière est un lieu à découvrir au gré d'une balade pédestre et un point de départ de balade à VTT... Ancienne dépendance du monastère des Chartreux de la Sylve
Bénite qui se situe à quelques mètres de là, la Grange Dîmière date de 1655. Elle servait à recueillir les récoltes et les redevances pour les moines. Murs en pierre, porche monumental, charpente magistrale culminant à 18 mètres de haut, elle
Festival “Les nuits hors la grange” (entrée gratuite) Du 1er au 3 août, le verger de la grange dîmière devient la scène de soirées animées. www.paysvoironnais.info
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LA GRANGE DIMIÈRE
LE CHÂTEEAUU DE VIRI
➜ Départ : Place de l’église à Virieu, 406 m d’altitude ➜ Altitude d’arrivée : 634 m ➜ Temps aller-retour : 2 heures ➜ Dénivelé : 228 m ➜ Cotation : facile ➜ Caractéristiques : jolis panoramas sur le village de Virieu, la vallée de la Bourbre et sur le lac de Paladru. Visite possible du château et de ses jardins de Pâques à la Toussaint. ➜ Période optimale : toute l’année
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Pastoralisme et g
au pays d Le massif de la Chartreuse offre une grande variété de paysages et constitue un terrain de prédilection pour la randonnée. Une large palette d’itinéraires, des plus débonnaires aux plus sportifs, permet de parcourir l’ensemble du massif et de découvrir son patrimoine naturel et architectural.
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grands espaces es Chartreux
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e massif de la Chartreuse présente un relief très tourmenté, à l’architecture complexe. Ses cimes élancées, comme la Dent de Crolles et le Grand Som, ses sommets tabulaires, à l’image du Granier, ou se déroulant en douces ondulations, tels le Charmant Som et la Grande Sure, composent un paysage attrayant qu’on ne se lasse pas de contempler. Au charme et à la beauté de l’environnement, s’ajoute l’eau, à l’origine du creusement de gorges pittoresques et d’une végétation luxuriante qui se traduit par une importante couverture forestière qui occupe 65% de la superficie du massif. La flore et la faune sont riches et diversifiées. Si les sangliers et les chevreuils peuplent la forêt, les chamois et les marmottes cohabitent pacifiquement en altitude. Terre de contraste, la Chartreuse offre une mosaïque de paysages avec, tour à tour, une montagne sauvage et protégée, comme on
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CHARTREUSE
Terre de contrastes, la Chartreuse offre une mosaïque de paysages, de la forêt qui couvre 65% du territoire jusqu’au sommet de la Dent de Crolles à 2 062 mètres. Au printemps, les chamois commencent à quitter la forêt pour regagner les cimes.
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peut le voir sur les hauts plateaux, ou une montagne humaine, urbanisée, rassemblée en villages dont l’architecture traditionnelle s’intègre parfaitement dans le site. Un environnement d’une telle richesse ne pouvait être qu’un espace propice à la randonnée pédestre. Chaque vallée, chaque sommet proposent tout un réseau d’itinéraires offrant, au gré des motivations et de la condition physique, des parcours faciles qui cheminent paresseusement à l’ombre des sous bois ou des tracés plus exigeants pour permettre aux mollets de s’exprimer en toute liberté ! Les inconditionnels d’une nature sauvage, vraie, authentique, protégée trouvent, sur les sentiers tracés au sein de la Réserve naturelle des hauts plateaux, créée en 1997, les réponses à leurs attentes. Du Granier à la Dent de Crolles, des dizaines d’itinéraires sillonnent ces grands espaces, des plus débonnaires aux plus audacieux. Certains sentiers, faciles, accessibles à tous les membres d’une famille, permettent d’accéder en quelques minutes de marche, au périmètre
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de la Réserve et de marcher à la rencontre de ses 820 espèces végétales, dont le sabot de Vénus, la vulnéraire du Dauphiné, et même le liparis de Loesel, une orchidée très menacée qui fait l’objet d’une protection particulière. Sur ces mêmes sentiers, les randonneurs ont les plus grandes chances d’apercevoir quelques unes des 150 espèces animales qui ont trouvé l’espace privilégié pour vivre et pour se développer en toute quiétude. La conquête des plus hauts sommets offre des panoramas qui comptent parmi les plus beaux des Alpes du nord. Les vues plongeantes et aériennes sur la vallée de l’Isère et un regard qui porte du Mont Blanc aux Cévennes, en passant par les monts du Jura, la Vanoise et les Alpes dauphinoises, laissent des images inoubliables. En période de forte chaleur, les cascades et les torrents apportent une réconfortante fraîcheur, tout en donnant l’opportunité de découvrir des sites remarquables. Un magnifique sentier chemine à travers les cascades du cirque Saint-Même qui s’écoulent d’une falaise à l’autre en
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une succession de cataractes plus belles et plus majestueuses les unes que les autres. A l’élégance des cascades, on peut préférer la fougue et le sympathique tumulte de torrents pleins de vie qui bondissent de rocher en rocher, au cours de randonnées dans les gorges et dans les canyons. Ce massif est aussi le pays des Chartreux qui ont trouvé dans ces montagnes, un refuge favorable à la
Pour les “ inconditionnels de la nature ”
réflexion et au recueillement. Au fil de leur histoire, ils ont légué un patrimoine cultuel qui s’articule autour du célèbre monastère de la Grande Chartreuse mais qu’on retrouve à travers des chapelles, des monastères, des oratoires qui rappellent l’environnement mystique de ces espaces privilégiés. La Chartreuse possède d’ailleurs un patrimoine spécifique qui se découvre lors des randonnées, avec
un habitat distinct, des villages pittoresques, des granges typiques, appelées haberts, aux lourdes toitures. Plusieurs itinéraires, aménagés sur les lignes de crêtes, se déploient sur l’ancienne frontière entre la Savoie et le Dauphiné, comme en témoigne la présence de bornes avec une fleur de lys d’un côté et une croix de Savoie de l’autre. Le patrimoine se prolonge par le respect d’une tradition pastorale. Des milliers de moutons déambulent sur les crêtes les plus élevées et partagent avec des génisses l’herbe grasse et généreuse des prairies d’altitude. Depuis la bergerie du Charmant Som, il est possible de conquérir un des plus beaux belvédères du massif tout en profitant de la présence amicale des troupeaux et de la dégustation de délicieux fromages ! Le massif de la Chartreuse offre également un terrain de jeux apprécié à tous ceux qui souhaitent concilier le dépassement à la contemplation. Certains itinéraires audacieux, spectaculaires, tracés au cœur des falaises, sont le théâtre de randonnées sportives ou vertigineuses, qui peuvent être étalées sur deux ou trois jours. Certaines balades peuvent aussi se combiner avec les remontées mécaniques de Saint-Pierre-de-Chartreuse ou le Funiculaire du Touvet, un monument historique, la plus raide installation de ce type en Europe, tout en assistant, dans le ciel, à l’évolution des adeptes du vol libre dans un environnement de toute beauté. ■
CA RT E D’ ID EN TIT É Chartreuse
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CANNES ET BÂTONS DE MONTAGNE TRADITIONNELS
En Chartreuse, l’eau est omniprésente. Au Cirque de Saint-Même, la cascade offre un spectacle d’une rare beauté.
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es randonneurs se déplacent aujourd’hui sur les sentiers avec le soutien de bâtons de marche. Contrairement à une idée répandue, l’usage d’un bâton ou d’une canne de montagne est une tradition très ancienne, comme en témoigne les activités de l’entreprise Cannes et Bâtons Boursier installée à Entre-deux-Guiers depuis 1898 !
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25 000 cannes et bâtons sont fabriqués en Chartreuse
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main qui impose 32 étapes, un contrôle à l’unité. Les 25 000 cannes et bâtons qui sortent chaque année des ateliers ne sont pas des objets d’ornement ou de décoration mais d’authentiques accessoires de randonnée. “Nous estimons, poursuit Cédric Boursier, que marcher dans un environnement protégé est encore plus agréable et plus respectueux de la nature s’il fait appel à un support traditionnel, tels que nos bâtons en bois”. En reconnaissance de son savoirfaire et du respect de ses méthodes traditionnelles, l’entreprise Boursier a reçu plusieurs labels qui garantissent l’authenticité et la qualité de ses produits.
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“Depuis plus d’un siècle, explique Cédric Boursier, responsable de l’entreprise, nous perpétuons la tradition de nos ancêtres pour fabriquer à la main des cannes et des bâtons de randonnée. Notre objectif est simple, il consiste à donner aux visiteurs de notre site et de nos ateliers l’envie de partir en balade dans notre magnifique région de Chartreuse ou partout ailleurs”. À sa naissance, l’entreprise concevait essentiellement des cannes. Aujourd’hui, elles ne représentent plus que 5 % de la production désormais presque essentiellement consacrée aux bâtons. Le procédé de fabrication est resté fidèle à une tradition artisanale avec le même matériau de base, en l’occurrence un solide bois de châtaignier, un façonnage à la
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CHARTREUSE
Un des grands plaisirs de la Chartreuse : on peut passer de parcours faciles qui cheminent paresseusement à des tracés bien
LA FROMAGERIE D’ALPAGE DU CHARMANT SOM
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a visite de l’alpage du Charmant Som mérite largement le détour. La beauté du cadre, avec une immense pelouse de verdure qui s’ouvre sur un large horizon, compose un magnifique tableau. La présence d’un imposant troupeau de vaches « tarines » attire les regards. Ce sont, sans doute, les plus beaux animaux des alpages avec leur pelage d’un brun fauve soyeux et des yeux soulignés d’un surprenant fond noir qui ressemble à un maquillage ! L’approche du troupeau peut se prolonger par un cheminement à travers les animaux pour la plus grande joie des enfants… et des photographes. En fin d’après-midi, c’est un véritable spectacle auquel le public peut assister avec la rentrée des bêtes à l’étable, le travail discret mais efficace des bergers, le rôle indispensable des chiens. À la bergerie, toute proche, chacun peut assister, en direct, autour d’un immense
Fabrication de fromage.
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chaudron en cuivre qui disparaît sous les fumeroles, à la préparation du fromage et d’autres produits laitiers. Le maître fromager se plie de bonne grâce aux questions tout en confiant quelques précieux conseils de consommation car il est possible d’acheter, sur place, les fromages, séracs, crèmes ou d’autres saveurs des alpages. Enfin, en prime, il est vivement recommandé de poursuivre une visite à l’alpage par la courte montée au sommet du Charmant Som qui se dresse juste au-dessus. Il n’en coûte qu’une heure de marche sur un sentier bien tracé et bien balisé qui offre, au fil de l’ascension, des superbes perspectives sur l’ensemble du massif de la Chartreuse. De la cime, à 1 867mètres d’altitude, le panorama s’étend du Mont Blanc aux glaciers de l’Oisans, tout en dévoilant le monastère de la Grande Chartreuse, niché dans un profond écrin de verdure.
plus exigeants telle l’ascension de Chamechaude qui culmine à 2082 mètres.
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À VISITER...
BALADE DE RÉFÉRENCE
LA DENT DE CROLLES
MUSÉE DE LA GRANDE CHARTREUSE À SAINT-PIERRE-DE-CHARTREUSE
La visite de la Corrererie, ancienne dépendance des moines Chartreux, à 2 km du monastère fondé par Saint-Bruno en 1084, permet de mieux comprendre le mystère de l’Ordre des Chartreux, leur 900 ans d’Histoire, leur mode de vie grâce à de nombreux documents, objets de la vie courante, gravures, films et témoignages inédits. Pour aller plus loin, la visite des Caves de la Chartreuse à Voiron complète la découverte du monde des Chartreux. ✆ 04 76 88 60 45 www.musee-grande-chartreuse.fr Caves de la Chartreuse à Voiron ✆ 04 76 05 81 77 www.chartreuse.fr
➜ Départ : col du Coq, 1420 m d’altitude ➜ Altitude d’arrivée : 2 062 m ➜ Temps aller-retour : 4 heures ➜ Dénivelé : 650 m ➜ Cotation : difficile (passages escarpés) ➜ Caractéristiques : immense panorama et possibilité de réaliser la balade en boucle avec descente par le trou du Glaz ➜ Période optimale : du mois de mai au mois d’octobre
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PAYS VIENNOIS / PAYS ROUSSILLONNAIS / PORTE DES
De plaines en col vignobles, vergers et Des bords du Rhône aux portes des Alpes, un chapelet de collines déroule ses douces ondulations. Axe de communication fréquenté depuis l’époque romaine, cette verdoyante contrée est aussi le théâtre de belles randonnées au sein des terroirs agricoles et de vastes espaces naturels, jalonnés d’un patrimoine historique qui s’appuie sur plus de 2 000 ans d’histoire.
L’île Barlet est un lieu de promenade pour tous, couverte de vastes peupleraies.
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l’extrémité du département, les rives du Rhône proposent un intéressant panel de balades pour s’imprégner d’une étrange atmosphère lacustre, à quelques mètres des eaux tumultueuses du fleuve. Les itinéraires tracés dans le périmètre de la réserve nationale de l’Île de Platière, invitent à découvrir un environnement aquatique passionnant qui protège une faune insolite et une végétation prolixe. Au fil des itinéraires, le marcheur peut apercevoir la loutre, le castor, des familles d’amphibiens ou l’inoffensive couleuvre à colliers, tout en portant son regard sur quelques uns des 700 végétaux qui ont trouvé un espace propice à leur épanouissement et dont certaines espèces, très rares, bénéficient d’une protection particulière. Ces premières promenades peuvent se compléter par un détour à la base de loisirs de Condrieules-Roches, dont les animations s’articulent autour des activités nautiques. Elles peuvent aussi se prolonger par une visite commentée de Vienne, afin de prendre pleinement conscience de son exceptionnel patrimoine historique, du Théâtre antique à la cathédrale Saint-Maurice. En s’éloignant des rivages du Rhône, les itinéraires de randonnées s’enfoncent dans les vallons, cheminent à travers les vergers et les vignobles ou grimpent à l’assaut des collines. Aux prairies ensoleillées, grouillantes de sympathiques sauterelles, succède la fraîcheur réconfortante des bosquets de châtaigniers, de frênes
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PAYS VIENNOIS / PAYS ROUSSILLONNAIS / PORTE DES ALPES
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A ne pas manquer, le port des Roches de Condrieu. Un petit air du sud de la France.
ou de bouleaux avec, en prime, le son cristallin d’une source, comme celle de Saint-Fond dont les eaux étaient déjà appréciées des Romains. En atteignant le sommet d’une butte ou en cheminant sur une crête, le promeneur reçoit, en pleine figure, l’ampleur d’un panorama qui surplombe la plaine de Roussillon, franchit la vallée du Rhône et s’étend aux montagnes bleutées du Pilat et du Vivarais. Les parcours ne présentent pas de forte dénivellation, ni de grande difficulté. Ils peuvent donc s’entreprendre avec tous les membres de la
En bordure du Rhône, les vignobles de l’Isère donnent des vins réputés.
famille. Les sentiers serpentent dans les collines, souvent sous le regard d’un château, d’une motte castrale, ou à l’ombre d’un monument. Car ici, on marche sur une terre d’histoire, parfois même dans les traces des lointaines légions romaines. Tel est le cas, par exemple, de l’itinéraire du chemin des Vieux Pavés à Reventin-Vaugris, superbe témoin du grand axe de communication romain qui reliait Lyon à Arles et à Marseille. Certains sentiers empruntent une partie des célèbres et mystiques Chemins de Compostelle qui
permettaient aux pèlerins de se rendre en Galice en passant par le Puy-en-Velay. Plusieurs randonnées présentent un attrait particulier par leur originalité, à l’image du sentier de la Reine Blanche. Au plaisir de la marche à l’ombre des hêtres, des chênes ou des châtaigniers, s’ajoute un supplément ludique pour trouver la réponse d’un étrange mystère, grâce à la présence de bornes thématiques. On peut ainsi, tout en se distrayant,
apprécier pleinement la richesse de la flore et de la faune ou s’attarder dans une zone d’intérêt ornithologique. Plus loin, de Saint-Quentin-Fallavier à Bourgoin-Jallieu s’ouvre un vaste bassin de cultures et de bocages, constellé de villages. C’est la Porte des Alpes, une entité sociale et économique, si bien nommée, qui regroupe 44 communes. C’est aussi un territoire propice à la marche au grand air grâce à ses 300 kilomètres
LA LOUTRE ET LE CASTOR AU MÉANDRE DES OVES ET À L’ÎLE DE PLATIÈRE diversité. Leurs situations privilégiées grâce à une excellente complémentarité entre des terres aquatiques et des terres agricoles, en font un intérêt majeur pour la vie et la protection des oiseaux. Le milan noir, le loriot, le héron cendré ou l’aigrette garzette cohabitent pacifiquement avec plusieurs couples de faucons hobereaux. Ces espaces protégés abritent également des amphibiens, des papillons, des reptiles ainsi que de nombreux mammifères dont la loutre et le castor. Menacée de disparition, la loutre apparaît à nouveau sur le méandre des Oves. Ce mammifère, jovial et joueur, le plus souvent solitaire, se caractérise par la beauté de son pelage qui lui donne un aspect de peluche. Ses puissantes pattes palmées font de la loutre une excellente
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abellisée réserve naturelle depuis 1986, l’île de Platière, sur les rives du Rhône, se présente comme une petite jungle avec ses forêts alluviales et ses zones marécageuses qui rassemblent plus de 700 espèces de végétaux (15 % de la flore française). Elle se prolonge par le méandre des Oves classé Espace naturel sensible. Ces vastes zones abritent et protègent une flore et une faune d’une grande richesse et d’une étonnante
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nageuse. Un atout quant on sait qu’elle se nourrit presque essentiellement de poissons (jusqu’à un kilo par jour) et complète son alimentation pour des batraciens et des petits mammifères. Comme la loutre, le castor possède un pelage recherché qui a failli contribuer à sa disparition. Aujourd’hui protégé, il bénéficie au sein du méandre des Oves d’un habitat privilégié. Ce mammifère est surtout connu pour les barrages qu’il construit sur les rivières. Il possède en effet une mâchoire et une denture parfaitement adaptées à la coupe du bois, un cas unique dans le monde animal. Essentiellement herbivore, le castor joue un rôle écologique prépondérant en étant tour à tour, bûcheron, terrassier et hydraulicien.
de sentiers, parfaitement balisés et entretenus. Les parcours sillonnent des terrains vallonnés, sans difficulté particulière et sans grande dénivellation, mais qui peuvent parfois se prolonger pendant de longues heures de marche. Les balades permettent de parcourir un territoire riche en histoire, parsemé de châteaux, de maisons fortes ou d’habitation traditionnelle, dont de magnifiques bâtisses en pisé. Certains itinéraires
BALADE DE RÉFÉRENCE
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nature “etEntre culture ”
LA FONTAINTEHERINE SAINTE-CA
➜ Départ : Anjou, 220 m d’altitude ➜ Altitude d’arrivée : 450 m ➜ Temps aller-retour : 4 heures ➜ Dénivelé : 150 m ➜ Cotation : moyenne ➜ Caractéristiques : sous-bois et patrimoine ➜ Période optimale : toute l’année
évoquent le début de notre ère et sont tracés sur l’ancienne voie romaine qui reliait Bourgoin-Jallieu à Vienne. À la richesse du patrimoine s’ajoute le plaisir de marcher dans un environnement champêtre et bucolique, enrichi par la présence de plusieurs étangs, dont celui de Rosière et surtout l’étang de Fichaillon, réputé pour son intérêt botanique et sur les eaux duquel, on peut contempler des superbes nénuphars aux couleurs surprenantes. Marcher à travers les collines, de promontoires en belvédères, tout en s’attardant à des points de vue sur les Alpes et les monts du Bugey, offre une véritable délectation. Mais pourquoi ne pas s’accorder un petit détour gustatif ? Les marchés des producteurs locaux de La Verpillière à Saint-Alban-de-Roche regorgent des saveurs du terroir… Autant en profiter ! Les lecteurs inconditionnels de Frédéric Dard, ne manqueront pas d’effectuer un pèlerinage pédestre au départ de Saint-Chef. Le père de San Antonio a passé une partie de son enfance dans cette com-
mune et il repose dans le cimetière du village. En marge de la mémoire au grand écrivain, cette balade tranquille propose un agréable parcours, en enchaînant la traversée de zones humides et l’ombrage de profonds sous-bois, sans oublier la visite de Saint-Chef, dont la remarquable abbatiale qui protège des fresques romanes. ■
Pays Viennois s Pays Roussillonnai s pe Al s de Porte
ntale C’est la région la plus occide . Elle du département de l’Isère e sur effleure le lyonnais et s’inclin tude la vallée du Rhône. Son alti m et 500 de ins mo à oscille de 140 es si s’ouvre sur la Porte des Alp elle à re, off qui e, bien nommé tres de seule, plus de 300 kilomè Les itisentiers de randonnées ! terres néraires s’attardent sur des cent fon s’en ou ire isto chargées d’h s de dans des forêts imprégnée légendes.
la Pierre du Diable. Pendant des siècles, cette roche fut le théâtre d’histoires invraisemblables, de récits maléfiques et de contes
Ville d’Art et d’Histoire, Vienne possède plus de 40 monuments ou sites classés et 5 musées complémentaires en matière de collections, sculptures, mosaïques ou encore machines à tisser eu égard à son passé industriel. Le temple d’Auguste et de Livie (photo), le jardin archéologique de Cybèle, la cathédrale Saint-Maurice, sont autant de témoignages historiques intégrés au paysage urbain. Le site de Saint-Romain-en-Gal, sur la rive droite du Rhône, est l’un des plus beaux musées et sites archéologiques d’Europe. ✆ 04 74 53 80 30 www.vienne-tourisme.com
macabres. Il n’était pas question de s’approcher de la Pierre sitôt la nuit venue. A une époque lointaine où les croyances religieuses rythmaient la vie dans les campagnes, on prétendait que la Pierre avait été amenée dans ce bois par un simple hasard. Le Diable en personne aurait parié avec Dieu le père, de transporter ce rocher des lointains monts Oural jusqu’en aval de Lugdunum (aujourd’hui la ville de Lyon) afin de la jeter sur le Rhône pour en détourner les eaux. Le Créateur aurait accepté le défi en posant une condition : que cette opération se déroule le jour du solstice d’été et qu’elle soit achevée avant le champ du coq. Ayant fait preuve d’un trop grand optimisme, le Diable fut surpris dans sa mission par un maudit « cocorico »
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alors qu’il survolait la commune d’Artas. Du coup, une pluie d’étoiles tomba sur le village et le gros bloc se planta dans le sol. De rage, le Diable coupa la pierre en deux en affirmant que, le jour où le bloc se serait entièrement enfoncé dans le sol la fin du monde surviendrait. La Pierre du Diable n’est sans doute qu’un bloc erratique déposé par les grands glaciers du Quaternaire, mais les habitants tiennent à entretenir la légende. Certains affirment qu’il s’agit d’un météorique géant, d’autres d’un ancien volcan. Mais peu importe son origine : la Pierre du Diable est aujourd’hui le thème d’une belle balade au départ d’Artois, dans un environnement riant et agréable, bien loin de toutes les sombres histoires dont elle est affublée.
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u cœur de la commune d’Artas, une curieuse roche noire dresse une double et imposante silhouette dans un bois de châtaigniers. C’est
VISITE DE VIENNE, SON PATRIMOINE ET SES MUSÉES
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LA PIERRE DU DIABLE
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À VISITER...
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OISANS - SUD ISÈRE
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Dans le massif de l’Oisans, marcher, c’est aller à la rencontre de la haute montagne, c’est atteindre la limite des neiges éternelles, le front des plus grands glaciers, pénétrer dans l’intimité des sanctuaires naturels, ou toucher du doigt les cimes les plus prestigieuses de l’Isère, comme la Meije et la Barre des Écrins.
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SI l’Oisans est par excellence le territoire de la haute montagne, il séduit aussi par la diversité de ses randonnées accessibles à tous. Ici à l’arrière plan, des paysages enneigés réservés au randonneurs chevronnés. Au premier plan, balade en famille au lac du Lauvitel.
e géographe Raoul Blanchard avait appelé les montagnes de l’Oisans : « le temple de la rudesse ». Ici, la nature se retrouve comme elle devait être à la naissance du monde. Elle n’accepte aucune concession et rien ne vient troubler son authenticité. Marcher dans ces grands espaces, au cœur d’une beauté sauvage, presque oppressante, offre une impression de bout du monde, un dépaysement total qui ne manque pas de surprendre. L’Oisans séduit et étonne par la diversité de ses paysages. Ses plus hautes cimes, fières et orgueilleuses, drapées de neige, se dressent très haut dans le ciel, cohabitant avec le calme tranquille d’une prairie constellée de fleurs, les frondaisons d’une épaisse forêt ou la reposante sérénité d’un lac d’altitude. Malgré l’importance du relief, la hauteur des parois, le spectaculaire chaos de séracs et de crevasses des glaciers, un étroit maillage des sentiers permet de trouver l’itinéraire adapté aux possibilités et aux motivations de chacun. Des balades d’une petite heure sur des par-
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OISANS - SUD ISÈRE
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cours pratiquement horizontaux, accessibles mêmes aux enfants les plus jeunes, sont suffisantes pour pénétrer au cœur d’un environnement grandiose, en vue des plus hautes parois, des plus impressionnantes faces nord, tapissées de neige et de verglas, dont certaines peuvent se comparer aux Grandes Jorasses ! Les balades se déroulent souvent sous le regard, parfois très proche, d’un chamois, d’un bouquetin ou sous le vol majestueux d’un aigle royal. Il est fréquent, au détour d’un sentier, de surprendre une colonie de marmottes, dont les cris stridents accueillent amicalement le promeneur. La grande variété des paysages, offre une grande diversité des randonnées. On peut s’enfoncer au plus profond des vallées, les yeux fixés sur un cortège de sommets qui se détachent dans le ciel, avant de déboucher soudain au bas d’un amphithéâtre fermé par un cortège de cimes acérées, véritables écueils du ciel sur lesquelles s’échoue par instant un nuage. On peut aussi cheminer, en toute quiétude, sur un tracé qui se faufile à l’ombre apaisante des sapins et des mélèzes pour atteindre les eaux tranquilles d’un lac dont le charme évoque les Rocheuses canadiennes. On peut encore partir à la conquête d’un sommet facile, accessible par un bon sentier qui s’accroche solidement à la pente et qui permet de se retrouver en plein ciel, éclaboussé de lumière, face à l’immensité d’un environnement qui se déploie jusqu’au bout de l’horizon. De partout des itinéraires partent en direction des gîtes et des refuges d’altitude, servant de fil conducteur aux randonneurs pour les entraîner jusqu’aux portes de la haute montagne. Ils laissent, derrière eux les
La variété des paysages offre une grande diversité de randonnées.
typiques maisons de pierres des villages pour traverser les forêts, s’attarder sur les pelouses alpines où s’épanouissent le lys martagon et la gentiane bleue, longer des longues casses d’éboulis, creusées de couloirs d’avalanches, s’élever encore plus haut dans un univers minéral, avant de déposer le marcheur à la porte accueillante d’une cabane qui se dresse face à la blancheur étincelante des neiges éternelles. Certains sentiers ont été tracés en balcon pour offrir des parcours panoramiques, propices à la contemplation. Ils s’attardent, entre monts et
Pour les amateurs “ de nature et de sports de montagne ” vallées, cheminent de promontoires en belvédères à la recherche des plus beaux points de vue, comme pour butiner les plus belles images qu’on peut admirer sans le moindre risque de saturation ! En Oisans, l’eau, omniprésente, est aussi le thème de randonnées. Des sentiers prennent un malin plaisir à s’approcher des torrents, dont les eaux bouillonnantes, fougueuses, pleines de vie, dégagent une impression de puissance. D’autres itinéraires n’hésitent pas à effectuer un détour pour conduire le promeneur au pied du panache majestueux des cascades qui s’écroulent du haut d’une falaise dans un nuage d’embruns. Enfin, certains sentiers veulent étonner et surprendre en amenant toute une famille jusqu’à la transparence des eaux d’un lac où vient parfois s’échouer la langue terminale d’un glacier. Les marcheurs plus entraînés, avides
LE LAC IRLIES DES QU
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BALADE DE RÉFÉRENCE
➜ Départ : Clavans-le-Haut, 1 600 m d’altitude ➜ Altitude d’arrivée : 2 570 m. ➜ Temps aller-retour : 7 heures ➜ Dénivelé : 1 600 m. ➜ Cotation : difficile ➜ Caractéristiques : Superbe lac de montagne avec un front de glacier venant mourir dans les eaux et vues magnifiques sur les sommets de l’Oisans ➜ Période optimale : du mois de juin au mois d’octobre
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d’effort ou de dépassement, n’ont que l’embarras du choix pour trouver, tout en restant dans le strict domaine de la randonnée pédestre, des itinéraires plus longs, plus musclés, plus audacieux et plus sportifs. Des sentiers bien tracés s’accrochent à la pente, grimpent en lacets, surmontent des barres rocheuses, laissant apparaître au fil de la montée un monde fantastique de neige, de glace et de rocher. Ils s’enfoncent parfois dans l’intimité des plus profondes vallées, véritables sanctuaires naturels, qui imposent la considération et le respect. D’autres parcours s’élèvent très haut dans la pente, dépassent les forêts, les prairies et les moraines, pour déboucher dans l’immensité des grands espaces, en pleine lumière, à portée de voix de la haute montagne, au cœur d’un environnement dont la saisissante beauté laissera des images inoubliables. Il est possible de bénéficier des remontées des stations (Alpe d’Huez, les Deux Alpes et La Grave), installées en marge des zones naturelles, pour élargir les possibilités de balades et profiter davantage de l’environnement alpin et des glaciers de l’Oisans. ■
CA RTE D’I DE NTI TÉ Oisans Sud Isère
sans Sillonné par six vallées l’Oi des se déploie sur le massif par une sur et s sse Rou Grandes re tie du massif Meije-Ecrins, ent les 390 m et 4 102 m. A l’ouest le chaînes de Belledonne et e rièr bar une t ren off Taillefer taprotectrice contre les précipi de tions. C’est un territoire des haute montagne, paradis rs alpinistes et des randonneu avec 800 km de sentiers.
L’Oisans, un territoire de haute montagne qui séduit et étonne par la diversité de ses paysages.
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Marcher, marcher... en regardant les neiges éternelles. Instants de bonheur inoubliables en Oisans. Ici, randonnée sur le plateau d’Emparis face à la Meije.
Randonnée sur le plateau d’Amparis.
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À VISITER... PORTRAIT
LA MAISON DES ALPAGES À BESSE-EN-OISANS
Frédi Meignan, gardien de refuge
La Maison des Alpages propose des expositions interactives et ludiques pour découvrir les hommes de la montagne, leur vie, leur travail, l'alpage, les chalets, les bergers, la transhumance. Des expositions temporaires, un espace boutique, une bibliothèque, une vidéothèque, des visites guidées du village, des alpages, des rencontres avec les bergers complètent l'offre. La Maison des alpages est également un point d'Information du Parc national des Ecrins. ✆ 04 76 80 19 09 www.maisondesalpages-besse.com
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a Meije est la montagne la plus emblématique du Dauphiné, sommet de contemplation pour les randonneurs, terre de défi et de dépassement pour les alpinistes. Au pied même de la cime, le refuge du Promontoire s’accroche sur ses premiers rochers, à portée de voix des grimpeurs qui s’élèvent dans les parois. Bien que situé à 3 091 m d’altitude, au cœur d’un environnement de roc, de glace et de neige, le refuge est accessible aux randonneurs entraînés, surtout depuis le spectaculaire recul des glaciers. « Le Promontoire occupe une place à part dans le monde de la montagne, précise Frédi Meignan, le gardien du refuge. Il a gardé l’authenticité, l’ambiance, la convivialité des refuges d’antan. Même les guides de Chamonix le reconnaissent ! En grande majorité (près de 90 %) ce sont des alpinistes qui dorment au refuge. La plupart d’entre eux viennent pour gravir la Meije, soit pour la classique traversée, soit pour tenter des voies plus difficiles. Mais il y a également des randonneurs. Leur émotion, leur émerveillement fait plaisir à voir. Ils ont le sentiment de découvrir un sanctuaire, de pénétrer dans un autre monde et me confient toute leur joie et leur admiration. En 2013, en un seul mois, j’ai accueilli des alpinistes et des randonneurs venus de 55 départements français. J’estime à 15 % le nombre d’étrangers, en provenance de tous les pays du monde. Tous sont attirés par le sommet mythique que la Meije représente et ne cachent pas leur enthousiasme”. Le refuge accueille aussi plus de 500 skieurs de randonnées au printemps, pour des itinéraires de toute beauté et de grande envergure dans le massif. ■
POUR SUIVRE LES BOUQUETINS DANS LE PARC DES ÉCRINS I ls se prénomment Diego, Clochette ou Pocoyo. Ce sont trois des huit bouquetins du Parc national des Écrins capturés et équipés d’un collier-émetteur GPS qui enregistrent leurs déplacements et leurs localisations plusieurs fois par jour. Les informations recueillies sont transmises quotidiennement par le réseau satellitaire Iridium. Ce suivi permet de mieux connaître les déplacements et la gestion de l’espace des bouquetins réintroduits dans l’enceinte du Parc il y a vingt ans. À terme, une trentaine d’animaux devraient être ainsi équipés.
Cette initiative s’est prolongée par une action pédagogique à l’intention des enfants de deux classes de l’école d’Entraigues, dans le Valbonnais, une commune associée à l’opération. Après avoir baptisé les bouquetins, les jeunes écoliers peuvent suivre à quelques mètres près, mais à distance et sans les déranger, les pérégrinations journalières des animaux en fonction des conditions météorologiques ou des saisons, tout au long de l’année. Une application mise en place par le Parc permet au public de visualiser sur son écran d’ordinateur ou à partir de son smartphone les
déplacements des huit bouquetins. Elle est directement accessible sur le site bouquetins.ecrins-parcnational.fr. Une telle opération permet de mieux connaître les mœurs des bouquetins, un des animaux les plus emblématiques des Alpes. Le mâle peut mesurer 90 cm au garrot, peser jusqu’à 100 kg et posséder des cornes atteignant près d’un mètre de longueur. La femelle, plus petite, se reconnaît facilement par la taille réduite de ses cornes et un poids qui ne dépasse pas 50 kg.
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BIÈVRE VALLOIRE / SUD GRÉSIVAUDAN
Par monts et par
dans les bocag Des rives de l’Isère à la plaine de Bièvre-Valloire, une barrière verdoyante de collines se dresse au-dessus de la plus grande noyeraie de France. Elle protège dans l’intimité de ses vallons quelques joyaux du patrimoine culturel isérois et offre l’opportunité d’effectuer des superbes balades en pleine nature.
Des dizaines d’itinéraires accessibles à tous s’enfoncent dans les vallons, ou serpentent le long des versants, affleurant des plans d’eau .
Héron cendré.
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es de l’Isère
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Grenouille sur nénuphar blanc.
Isère a longtemps constitué l’axe de communication principal entre les Alpes et la vallée du Rhône. Les anciens chemins de halage servent aujourd’hui de support à des itinéraires de randonnées, comme on peut le voir avec le Sentier du Pêcheur. Cette balade, pratiquement horizontale, à quelques mètres des eaux de l’Isère, va à la rencontre et à la découverte de la faune et de la flore aquatique, à portée de voix des couvées. Plusieurs postes aménagés permettent d’observer la faune, en aidant à reconnaître certains volatiles comme le héron cendré, la foulque ou le colvert. Il est possible de prolonger la marche jusqu’au pittoresque village de La Sône et de compléter la balade par une mini croisière exotique sur les eaux de la rivière à bord du Bateau à roue ou de visiter le site fantasmagorique des Fontaines pétrifiantes et de ses superbes sculptures de pierres. En s’élevant au-dessus de la vallée, des balades sont proposées au départ de chaque village. Les sentiers s’étirent en balcon à flanc de montagne, traversent des petits hameaux à l’architecture traditionnelle, frôlent des fermes ou des maisons fortes, avant d’atteindre des belvédères d’où le regard plonge sur la vallée et sur le bassin du Royans. Le parfait alignement géométrique des noyeraies de l’Isère (AOC de la noix de Grenoble) contraste avec le relief turbulent du Vercors qui dessine dans
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BIÈVRE VALLOIRE / SUD GRÉSIVAUDAN
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d’écrevisses et de batraciens, survolées de dizaines d’oiseaux et de rapaces. La nature du sol (glaise et quartzite) et des conditions climatiques particulières ont favorisé le développement d’une flore remarquable, dont l’osmonde royale, une sorte de fougère très ancienne qui peut vivre durant plusieurs centaines
le ciel une élégante dentelle de sommets. En s’éloignant encore un peu plus de la vallée, le terroir agricole bute contre les pentes des Chambaran. Au détour d’un vallon, le village de Saint-Antoine-l’Abbaye apparaît, sous le regard protecteur de son imposante abbatiale. Classé parmi les plus beaux villages de France, il se situe au départ de plusieurs itinéraires de randonnées qui permettent d’apprécier le site sous ses plus belles perspectives. On peut choisir des itinéraires faciles, à l’image de la boucle conduisant à la belle chapelle romane SaintJean-le-Fromental, ou préférer des parcours plus longs et plus exigeants, telle la Voie des Antonins avec ses cinq heures de marche, qui flirte avec les premiers sommets du massif des Chambaran. Le plateau des Chambaran trône audessus des collines environnantes, ouvrant ses grands espaces à un superbe maillage de sentiers. Malgré son altitude modeste (il culmine à 789 m au Camp de César), il rassemble des zones boisées, piquetées de mares, de tourbières et d’étangs, peuplées de chevreuils, de sangliers, de blaireaux, et même
ferme l’horizon d’un élégant feston de pics et de sommets. Le plateau des Chambarans domine la plaine de Bièvre-Valloire, la patrie d’Hector Berlioz et du célèbre contrebandier Louis Mandrin, terre de prédilection de Johan Barthold Jongkind, un des précurseurs de l’impressionnisme. Au début du printemps, elle se transforme en un damier de couleurs avec le jaune de ses champs de colza et la verdure tendre de ses pousses de blé et, tout au long de l’année, elle propose aux randonneurs une large palettes de balades pour profiter du charme de ses paysages et apprécier la richesse et l’originalité de son patrimoine architectural et humain. Des sentiers, parfumés de la bonne odeur des mousses, sillonnent la forêt de Taravas, couverte de châtaigniers et de frênes, ou la forêt de Bonnevaux, émaillée d’étangs, pour des promenades en toute quiétude. Au-delà du charme de l’environnement, c’est la rencontre avec l’histoire qui donne un grand intérêt aux randonnées grâce à la présence de châteaux, comme les tourelles de Bressieux ou de Bocsozel, de curiosités locales, tel le moulin à eau de
Des paysages “ et une vie préservés ” d’années ! Le plateau abrite aussi la dernière abbaye cistercienne du département de l’Isère. Les itinéraires, accessibles à tous, s’enfoncent dans les vallons, serpentent le long des versants, effleurent les plans d’eau et grimpent sur les crêtes les plus élevées d’où on découvre un panorama qui ne manque pas de surprendre. La vue s’étend des neiges du Mont Blanc qui brillent aux dessus du massif de la Chartreuse aux monts du Vivarais (Gerbier de Jonc, Mézenc) mais le regard est surtout attiré par la superbe barrière du Vercors qui
Nantoin et sa roue de dix mètres de diamètre, une des plus grandes de France, sans oublier les balades chères au peintre Jongkind. Les habitations en pisé, réalisées uniquement à base de sable et de terre, ou les maisons, les édifices publics, les chapelles, les églises, construites en galets roulés, étonnent par leur insolite conception architecturale. Plusieurs sentiers gravissent les collines pour atteindre de magnifiques belvédères d’où on peut laisser son regard balayer, sans la moindre modération, un immense panorama au-dessus des vagues ondulantes d’un océan de verdure. Enfin, certains itinéraires empruntent une partie des mystiques Chemins de Compostelle, suivis par les randonneurs et les pèlerins qui s’engagent sur le tracé reliant Genève au Puy-en-Velay, avant de rejoindre la lointaine Galice. ■
CA RT E D’I DE NT ITÉ Bièvre Valloire Sud Grésivaudan
ite du Du Voironnais à la lim , des me Drô la de ent départem rgées collines verdoyantes, go lée de de soleil, dominent la val du Verl’Isère, face aux falaises prise cors. D’une altitude com ltitude, entre 150 et 700 m d’a de vilelles abritent un chapelet te terlages et protègent un vas ranle ur po st, C’e le. roir agrico gié vilé pri donneur, un espace iint s lon val les où s de balade c un mistes alternent ave immense horizon.
LE RATAFIA : UN DES APÉRITIFS TRADITIONNELS DE L’ISÈRE L seire, résidant à Grenoble mais passionné d’agriculture et de jardinage, et surtout épicurien dans l’âme et grand amateur des saveurs du terroir ! Au terme de secrètes et mystérieuses manipulations il aurait découvert la précieuse recette qui se serait affinée au fil des générations. Le ratafia de cerise possède un taux d’alcool de 16°. Il se déguste le plus souvent en apéritif mais peut aussi se savourer individuellement. Les gastronomes conseillent de le consommer (toujours avec modération…) à une
a commune de Saint-Hilaire-duRosier, située dans le Sud Grésivaudan, aux confins des départements de l’Isère et de la Drôme, est la seule commune de la région Rhône-Alpes à cultiver une variété particulière de cerises noires. D’un goût agréable, fruité, légèrement acidulé, cette cerise juteuse et très sucrée, appelée guigne, représente l’élément de base à l’élaboration du ratafia, un des apéritifs traditionnels de l’Isère. L’origine de ce breuvage remonterait au XVIIIe siècle. Il aurait été conçu par un certain Mathieu Teis-
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température comprise entre 8° et 11°, mais sans glace pour ne pas en atténuer la saveur. Le terroir de la cerise guigne s’étend sur une soixantaine d’hectares situés en bordure de l’Isère. L’ensemble de la production est livré à des distillateurs professionnels. Plusieurs agriculteurs locaux procèdent, eux même, à la transformation du jus de cerises en ratafia ou en produits dérivés comme la confiture, des condiments de cerises aigres douces au vinaigre, ou du kirsch, une boisson plus forte avec un taux d’alcool de 48°.
À VISITER...
MUSÉE DÉPARTEMENTAL À SAINT-ANTOINE-L'ABBAYE
Dominé par son abbaye, le village médiéval de Saint-Antoine-l’Abbaye est classé parmi les plus Beaux Villages de France. Le Musée installé dans l’ancien noviciat propose deux expositions permanentes : "Chroniques d'une abbaye au Moyen-Âge, guérir l'âme et le corps" et "Jardins des cloîtres, jardins des princes... quand le parfum portait remède". Il propose également tout au long de l'année des expositions temporaires, des visites découvertes, des ateliers et des concerts. ✆ 04 76 36 40 68 www.musee-saint-antoine.fr
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LE SENTIER HDUEUR
BALADE DE RÉFÉRENCE
➜ Départ : Saint-Romans (bord de l’Isère), 170 m d’altitude ➜ Altitude d’arrivée : 140 m ➜ Temps aller-retour : 3 heures
MARTIN PÊ C
AVEC L’ATTELAGE EN BIÈVRE-VALLOIRE
A
ncien instituteur, Denis Beaumelle partage une double passion, celle de son terroir de Bièvre-Valloire, et celle du monde du cheval sous toutes ses formes. Il a décidé de faire partager aux autres sa double passion en créant une entreprise spécialisée dans les loisirs équestres. “Le terroir de Bièvre-Valloire se prête admirablement au tourisme équestre, précise-t-il, grâce à la présence de centaines de kilomètres de chemins, de vastes plaines avec des paysages préservés, sans oublier un patrimoine architectural et humain. J'ai privilégié l'attelage car il est accessible à tous, des parents aux enfants, et même aux personnes à mobilité réduite. On peut emmener des groupes comprenant jusqu'à une dizaine de participants, dans un contexte intimiste et chaleureux, favorisant ainsi la meilleure réceptivité à l'environnement”. Des sorties de quelques heures à la journée sont proposées. Au plaisir du cheminement à bord d'un attelage au sein d'un environnement privilégié, s'ajoute la surprise et l'étonnement de découvrir les murailles d'un château ou le charme d'une maison construite en pisée. Les randonnées attelées s'articulent autour de trois circuits de référence. Le premier propose une échappée en pleine nature, à la rencontre de la faune sauvage. Le deuxième s'inscrit dans la mémoire des personnages qui ont marqué l'histoire locale, d'Hector Berlioz à Jongkind, en passant par Louis Mandrin. Le troisième se présente sous la forme d'une sympathique escapade dans les coteaux et les collines, émaillée de points de vue sur un immense panorama. Les activités peuvent se prolonger par des sorties à la carte, en étroite association avec les centres équestres ou des opérations pour les scolaires.
Cette balade conduit à travers champs et forêts jusqu’au château de Bressieux et offre de beaux panoramas sur le massif du Vercors et celui du Pilat.
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VERCORS - TRIÈVES
Une forteresse nat
© Alain Herrault
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Ici vous êtes dans un autre monde. Au détour d’un sentier, des bouquetins, ces ongulés réintroduits en 1989, appelés les princes des Alpes, peuvent peser jusqu’à 120 kg.
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Par ses dimensions, le Vercors est le plus grand massif des Pré-Alpes. Situé à la charnière des Alpes du Nord et des Alpes du Sud, c’est un espace privilégié pour la randonnée sous toutes ses formes, grâce à la diversité de ses paysages, de sa flore et de sa faune. C’est aussi une terre de mémoire au riche patrimoine humain.
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ans le Vercors, deux mondes se télescopent et cohabitent pacifiquement. Le monde horizontal des Hauts Plateaux, tout d’abord, qui s’étire harmonieusement sur plus de 50 kilomètres et qui déroule ses douces ondulations jusqu’aux portes de la Provence. La verticalité des falaises, ensuite, qui tombent à pic sur le bassin du Trièves et qu’on surnomme à juste titre les Dolomites françaises, et qui défendent son accès depuis la vallée de l’Isère pour donner au massif l’image d’une spectaculaire forteresse naturelle. Randonner sur les Hauts Plateaux, sur des sentiers bien tracés et parfaitement balisés, peut se limiter à quelques heures ou se prolonger pendant plusieurs jours. Le marcheur sera surpris de progresser sur plusieurs dizaines de kilomètres sans apercevoir le moindre pylône électrique, sans franchir la moindre route goudronnée, sans apercevoir le moindre village. Il ne croisera que quelques rares habitations, des bergeries pour la plupart, et pourra ainsi profiter, sans le moindre risque de saturation, de longues heures en étroite
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VERCORS - TRIÈVES
Au fond, le Mont Aiguille, dans le Vercors, une des cimes les plus surprenantes de toute la chaîne des Alpes.
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dépaysement et un sentiment d’évasion surprenant. La traversée offre aussi l’opportunité de basculer des Alpes du Nord vers celles du Sud. La transition se déroule en douceur mais peut facilement s’observer, au fil de la balade, par les changements constatés sur la végétation et sur l’évolution de l’atmosphère qui
osmose avec la nature. La traversée intégrale des grands plateaux reste la randonnée de référence. Elle se déploie dans une agréable succession de vallonnements, de petits canyons, de larges cuvettes, un enchaînement de paysages qui se renouvellent au fil de la marche, tout en dégageant un
devient plus transparente, plus méridionale en se rapprochant des préalpes provençales. Au départ de Corrençon-en-Vercors, blotti dans une riante cuvette de forêts et de prairies, la traversée s’amorce par un long cheminement à travers les forêts de sapins, d’épicéas et de fayards. Elle se poursuit
par le franchissement de vastes pelouses, comme celle de Darbenouse, puis par la remontée de vallons étroits et encaissés, à l’image du canyon des Erges, avant de se prolonger dans l’immensité des steppes, du côté de la Grande Cabane. La descente des hauts plateaux vers Chichilianne ou Archiane, parmi les buis, les pins maritimes, les chênes verts, surprend par la présence d’une végétation déjà méridionale. La randonnée sur les crêtes du Vercors, avec l’ascension des plus hautes cimes, est totalement différente, même si les balades s’effectuent sur des itinéraires toujours bien tracés et balisés, comme on peut le constater en gravissant le Grand Veymont, le point culminant du massif avec ses 2 341 mètres d’altitude. Considérée comme le « point d’orgue » des randonnées dans le Vercors, la montée vers ce sommet se déroule dans un sauvage et authentique environnement de falaises, terrain de prédilection des chamois et des bouquetins, de longues casses d’éboulis, de rochers ruiniformes, et s’achève par un parcours en plein ciel au cœur d’un immense horizon. Le regard porte du Mont Blanc aux Cévennes ardéchoises, tout en surplombant les
La traversée des Hauts Plateaux, sur plus de 50 kilomètres, est une randonnée mythique du Vercors. Réservée aux bons marcheurs !
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nisme. Un important réseau de sentiers permet d’approcher le sommet, en toute quiétude, jusqu’au pied de ses falaises et de l’apercevoir sous toutes ses perspectives
citadelle “ Vercors, de liberté. ” grâce à un itinéraire tracé tout autour de la cime. Les balades peuvent se compléter par la découverte d’une autre « Merveille du Dauphiné » : la Fontaine ardente, une source naturelle de méthane qui s’enflamme au contact de l’air. Le massif des Coulmes, au nord du
Le tétras-lyre ou coq de bruyère.
Vercors, attire les regards des randonneurs avec ses immenses forêts de hêtres et de sapins, véritables havres de fraîcheur pendant les chaudes journées d’été. Des kilomètres de sentiers se faufilent entre les arbres, s’accrochent à la pente, gravissent des crêtes, s’attardent dans les prairies ou s’enfoncent au bas des plus profonds canyons, pour des balades à la carte, agrémentées de points de vue magnifiques sur les bocages du Royans et les plaines du Dauphiné. Le Vercors est aussi une terre de mémoire, théâtre d’un des plus grands sacrifices de la Résistance, lors du dernier conflit mondial. Plusieurs itinéraires, au départ de SaintNizier-du-Moucherotte, Villard-deLans, Valchevrière ou Chichilianne, permettent d’aller à la rencontre de
Deux gazés sur un lys Martagon.
l’histoire et d’ajouter à la marche une émotion supplémentaire. Les remontées mécaniques des stations peuvent faciliter et élargir le champ des randonnées. ■
CAR TE D’ID ENT ITÉ Vercors - Trièves Partagé entre l’Isère et la Drôme, le Vercors est une véritable île de calcaire bordée de falaises de 300 à 400 mètres de hauteur. On y accède par de profondes gorges créées par l’érosion due à l’écoulement des eaux. L’eau a également creusé les profondeurs, créant des gouffres et des grottes parmi les plus prisés d’Europe par les spéléologues. Sillonné par plus de 3 000 km de sentiers balisés, il offre une infinie variété de balades accessibles à tous.
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vastes étendues des Grands Plateaux. Le Vercors ne se limite pas aux seuls espaces naturels. Il présente, dans sa partie septentrionale, une montagne urbanisée avec des paysages émaillés de villages parfaitement intégrés dans l’environnement. Les balades sont tracées au sein d’un patrimoine architectural et humain, avec des curieuses toitures à chevrons, dans un cadre bucolique, aux teintes contrastées et dans une ambiance intimiste et confidentielle. Telle une sentinelle, le sommet mythique du mont Aiguille, une des cimes les plus surprenantes de toute la chaîne des Alpes, se dresse en marge du massif. Considéré comme une des Sept Merveilles du Dauphiné, sa première ascension, en 1492, a marqué l’histoire de l’alpi-
Le Vercors est aussi une terre de pastoralisme.
Des paysages grandioses... inoubliables.
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VERCORS - TRIÈVES
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LE PAS IDLELE L’ AIGU
BALADE DE RÉFÉRENCE
➜ Départ : Richardière (à deux km de Chichilianne), 1 050 m d’altitude ➜ Altitude d’arrivée : 1 700 m. ➜ Temps aller-retour : 4 heures ➜ Dénivelé : 650 m. ➜ Cotation : moyenne ➜ Caractéristiques : Mémorial de la Résistance et découverte des Hauts plateaux du Vercors. ➜ Période optimale : du mois de mai au mois d’octobre
Le Vercors : idéal pour un séjour en famille aussi. Dépaysement et air pur garantis.
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À VISITER...
MUSÉE DE L'EAU À PONT-EN-ROYANS
Marc Riboud, un ancien résistant du Vercors
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Le Musée de l'Eau est situé à Pont-en-Royans, un village pittoresque aux maisons suspendues au-dessus la rivière de la Bourne, à l'entrée du Parc naturel régional du Vercors. La visite invite à la découverte des eaux du monde et du massif du Vercors dans deux salles d'expositions interactives : quizz météo, tunnel climatique, ludisphère... Son bar à eaux permet de déguster les eaux les plus rares et les meilleures du monde et dispose d’une collection de plus de 1700 bouteilles du monde entier. ✆ 04 76 36 15 53 www.musee-eau.com
arc Riboud est universellement connu pour ses talents de photographe et les milliers de clichés ramenés notamment d’Asie, des Etats-Unis, du Japon et d’Afrique. On ignore souvent qu’il fut, en 1944, un combattant de la Résistance dans les maquis du Vercors. En 2009, Marc Riboud était retourné sur les lieux des comMarc Riboud à gauche. bats. “Je n’aime pas les histoires d’anciens combattants, avait-il alors confié, pourtant j’ai été heureux de retourner dans le Vercors. La nature y est belle et paisible mais les cœurs sont toujours marqués par la violence des morts et de la torture. Pourquoi j’avais rejoint le maquis ? Mon choix était simple : j’avais 20 ans et je ne supportais pas l’oppression. Alors, au mois de mai 1944, je suis parti rejoindre le maquis du Vercors. De Lyon, j’avais pris un train jusqu’à Valence, puis un bus m’avait amené au pied du massif, avant d’être pris en charge par des gars de l’Armée Secrète. Le 22 juillet, j’ai participé aux terribles combats de Valchevrière. Le lieutenant Chabal qui nous commandait avait hurlé : “Nous allons faire Sidi Brahim”, c’est-à-dire nous battre jusqu’à la mort. J’ai fait partie des rares survivants. Au terme de plusieurs jours de cachette sur le plateau, j’ai réussi à descendre dans la vallée puis rejoindre ma famille à Lyon. On me croyait mort et une messe avait même été célébrée pour moi ! J’ai ensuite intégré le 6e BCA (Bataillon de chasseurs alpins) et terminé la guerre sur le front des Alpes. Avec du recul, cette période de ma vie a été l’une des plus belles. Il y avait une sincérité, une pureté et une intensité exceptionnelles dans les relations humaines. Je n’ai retrouvé une tel esprit que plus tard, à Prague, lors de l’occupation soviétique”. ■
ENTRE ORCHIDÉES ET EDELWEISS A vec plus de 1 700 espèces recensées, de la lavande provençale à l’edelweiss des Alpes du nord, le massif du Vercors possède la flore la plus riche et la plus variée des massifs préalpins. Au fil des saisons, ses pentes se parent d’une véritable constellation de fleurs. Tout commence dès la fin du mois de mars avec l’apparition discrète des primevères. Elle se poursuit un mois plus tard avec l’éclosion des premières jonquilles avant de se prolonger tout au long du printemps. L’élégante gentiane bleue cohabite pacifiquement avec la blancheur laiteuse des narcisses. Puis, avec l’arrivée de la chaleur, les renoncules, les aconits, l’aster des Alpes, la tulipe sauvage, les campanules se déploient pour le plus grand plaisir des randonneurs. Plusieurs dizaines d’orchidées, des lis martagons, des genêts, des rhododendrons et bien d’autres espèces
peignent dans l’environnement une odorante mosaïque de couleurs. À la richesse de la flore, s’ajoute, dans le Vercors, la présence d’une faune remarquable avec les principaux mammifères des Alpes, de la marmotte au chamois, en passant par le bouquetin, le sanglier ou le chevreuil. Son ciel est sans cesse parcouru du vol de centaines d’oiseaux. On y retrouve les espèces fréquentes, à l’image des grives, merles et rossignols, mais aussi des volatiles plus spécifiques à la montagne, comme l’aigle royal, la chouette chevêchette ou le sympathique et familier chocard à bec jaune. Plus surprenant, plusieurs espèces de vautours attirent le regard par leur vol majestueux. Depuis peu, on peut observer le gypaète barbu, un des plus grands rapaces d’Europe, malheureusement menacé de disparition.
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Vautour fauve.
Sabot de Vénus. Surnommé « casseur d’os », il joue un rôle sanitaire prépondérant par un équarrissage naturel des carcasses d’ongulés sauvages ou domestiques.
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Le pays de la pie et le pays des C’est une des régions les plus insolites de l’Isère pour la diversité de ses paysages et pour l’originalité de son patrimoine. Elle se présente sous la forme d’un double livre de géologie et d’histoire, qui s’ouvre à l’époque du Bronze et dont on peut parcourir les pages, une à une, à travers des splendides randonnées.
Les amoureux d’histoire et de patrimoine trouveront leur bonheur. Ici, l’ancien prieuré des Bénédictins installé sur la colline Saint-Hippolyte.
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rre couleurs Un étroit réseau de sentiers étend ses filaments de vallons en promontoires pour la plus grande joie des marcheurs.
peu de difficulté technique, surtout dans la région de Morestel lorsqu’on chemine dans le périmètre du pays des couleurs. Dans ce contexte, on peut marcher en toute liberté et en toute décontraction pour apprécier à sa juste valeur le bruissement du vent dans les branches, les reflets chatoyants des étangs ou les lointaines tourelles d’une fortification. Certaines randonnées, plus exigeantes, apportent les réponses à ceux qui recherchent l’effort et le dépassement. Tel est le cas, entre autres, du tour intégral de Larina, au départ de Hières-sur-Amby. La montée vers le plateau sur un sentier escarpé et caillouteux permet aux mollets de se dégourdir…
Tout au long du chemin qui s’accroche à la pente et se faufile entre les falaises, l’œil aperçoit le vol majestueux des rapaces, du faucon pèlerin à la buse, en passant par des couples de circaètes, dont l’envergure des ailes atteint 1,70 mètre et qui se nourrissent de serpents et de lézards. Quelle émotion, lorsqu’au terme de la raide montée, on débouche soudain sur le plateau, en vue de sépultures et de vestiges dont les plus anciens remontent à l’âge du Bronze et quel panorama ! Le regard surplombe la vallée du Rhône et s’étend des monts du Bugey aux plus hautes cimes du Jura. La randonnée se poursuit sur un terrain plus
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est le pays de la pierre. C’est aussi le pays des couleurs. Le terroir se dresse fièrement au dessus de la vallée du Rhône en une redoutable falaise avant de s’incliner en pentes douces en direction de Crémieu et de Morestel. Telle une toile d’araignée, un étroit réseau de sentiers étend ses filaments, de vallons en promontoires, pour la plus grande joie des marcheurs. Ici, les balades se déroulent en général sur des parcours faciles, avec peu de dénivellation et
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intérêt dépasse largement la lumière et les couleurs dans les paysages. À chaque détour d’un sentier ou d’un chemin, une surprise attend le randonneur. Ici, un étang émerge du brouillard, plus loin, les murailles d’une maison forte ou les tourelles d’un château se dressent dans le ciel, à la pénombre d’une épaisse forêt succède un ciel bleu aveuglant et, après une courte montée, voilà que s’ouvre un immense horizon qui porte jusqu’aux glaciers des Alpes ! Les admirateurs de Paul Claudel et les inconditionnels de Stendhal, prendront beaucoup de plaisir à marcher dans le secteur de Brangues. Paul Claudel se rendait souvent à Brangues où il avait acheté un château et où il repose. La mémoire de Paul Claudel se perpétue lors des « rencontres de Brangues », créées en 1972 par la fille de l’écrivain. Par ailleurs, Stendhal s’est directement inspiré d’un authentique fait divers qui s’est déroulé à Brangues en 1827 et qui lui a inspiré un de ses chefs d’œuvre : le Rouge et le Noir... ■
facile, agrémentée de passages en corniche, assortie de vues aériennes sur le profond val d’Amby, entrecoupée de zones humides, terre de prédilection de la tortue cistude, malheureusement en voie de disparition. Plusieurs itinéraires traversent ce qu’on appelle le « Pays de la pierre ». La pierre est une des composantes essentielles du paysage. Elle apparaît dans les constructions, avec des lourdes toitures de lauze, mais, également dans les moindres détails, comme des lavoirs, des fours à pain et même, par des curieux alignements de pierres plantées, pour délimiter les champs et les propriétés. Les balades peuvent se compléter par un détour récréatif du côté de la base nautique de la Vallée Bleue, en bordure du Rhône, ou par une intéressante incursion féerique dans le monde souterrain avec la visite des grottes de la Balme. Au sud de l’Isle Crémieu, une autre belle balade, au départ de Chozeau, présente le double intérêt de parcourir un environnement agréable, moucheté d’étangs, et surtout d’effectuer une sorte de plongée dans le temps grâce à la présence d’un surprenant héritage historique. L’itinéraire s’amorce sur l’ancienne voie romaine qui reliait Vienne à Aoste et, tout au long du parcours, des maisons fortes traditionnelles alternent avec des châteaux, dont celui de Poizieu, très impressionnant par son architecture et son imposante tour circulaire. En marge de l’Îsle Crémieu, s’étend le Pays des couleurs, une entité intercommunale qui regroupe vingt communes, au cœur d’une région qui
L’étang de Lemps est situé sur le Méandre de Saugey.
attira, à la fin du XIXe siècle, les plus grands noms de la peinture dauphinoise. La courte balade du Coteau de Serrières, au départ de Morestel, pratiquement horizontale, donne un bon aperçu de cet environnement, surtout lorsqu’on réalise la promenade à l’heure où le soleil s’incline sur l’horizon. Les changements de teintes, de couleurs, les effets de brume, l’éclairage rasant du soleil, donnent au paysage cet aspect diaphane qui a inspiré plusieurs générations de peintres au
XIXeme siècle. Sur le chemin de retour, le regard est attiré par Morestel, le chef lieu du Pays des couleurs, avec ses tours et ses clochers qui se fondent de la brume, comme sur un tableau impressionniste. Le nom de Morestel est intimement lié au peintre Auguste Ravier, fer de lance de la peinture dauphinoise, qui réalisa dans les paysages environnants les plus belles de ses œuvres. Des balades permettent de marcher dans les traces de ces artistes qui ont marqué la culture dauphinoise. Leur
UN PATRIMOINE HISTORIQUE ET ÉCONOMIQUE D eux entités culturelles, le MuséeMaison du Patrimoine, à Hièressur-Amby et la Maison de la Pierre au Ciment, à Montalieu-Vercieu permettent de prendre pleinement conscience du patrimoine historique et géologique du plateau de l’Îsle de Crémieu. Leurs visites complètent admirablement une balade en pleine nature. Les prestations de la Maison du Patrimoine s’articulent autour des richesses archéologiques, architecturales et naturelles, tout en accordant une place prépondérante au site de Larina. Les deux Espaces naturels sensibles mis en place sur le plateau sont
Le château de Vertrieu.
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eux aussi, longuement évoqués. La Maison de la Pierre se dresse au cœur d’un bassin carrier et de taille de pierres dont l’exploitation remonte à l’époque romaine. Un parcours original retrace avec précision l’histoire de ce gisement, l’importance de la pierre dans l’environnement, l’histoire des techniques, le travail des hommes. L’extraction et le façonnage de la pierre dite “pierre de Villebois”, également appelée “choin”, ont alimenté les grands chantiers dès le XIXe siècle. On retrouve ce matériau, entre autres, sur les murs de l’Empire State Bulding, du Palais de Tokyo, du
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ment, un Au nord du départe be la valvaste plateau surplom mières pre x au e fac e, lée du Rhôn fléchit vers cimes du Jura, et s’in . De 200 à tel res Mo Crémieu et le pays de st 450 m d’altitude, c’e urs qui a ule co s de la pierre et ions de rat inspiré plusieurs géné ge de illa ma oit étr peintres. Un és ou arp esc sentiers, tour à tour peré, ilit fac te tan cer d’une décon de ble em ns met de parcourir l’e des re ind tte d’a et e ce territoir , en vue des superbes belvédères es. grandes Alp
Panthéon et des ponts de Lyon ! Le sous sol de l’Îsle de Crémieu, riche de marne et de pierre calcaire, a favorisé l’implantation d’une des plus modernes cimenteries d’Europe. C’est pourquoi, un nouvel espace d’exposition, inauguré en 2011, retrace l’invention du ciment artificiel et l’épopée industrielle qui lui a succédée. Le Centre de formation d’apprentis des industries de carrières et matériaux de construction de MontalieuVercieu forme des jeunes aux métiers de la pierre, perpétuant ainsi une séculaire tradition professionnelle.
À VISITER...
MUSÉE MAISON DU PATRIMOINE ET SITE ARCHÉOLOGIQUE À HIÈRES-SUR-AMBY
Le site archéologique de Hières-sur-Amby abrite de nombreux vestiges archéologiques, témoins d’une présence humaine depuis l’Age du Bronze jusqu’au début du Moyen-Age. En contrebas, le musée, installé dans l'ancienne cure en lauzes du XVIIIe siècle, permet de se plonger dans la vie quotidienne des hommes de la Préhistoire au Moyen-Age. L’espace d’exposition retrace l’histoire de l’occupation humaine de la région au fil d’une chronologie simple et illustrée. ✆ 04 74 95 19 10 www.musee-larina-hieres.fr
LA BIÈRE DES URSULINES
De nombreux itinéraires de randonnées traversent de belles forêts.
LE TOUR DE LARINA
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BALADE DE RÉFÉRENCE
L ➜ Départ : Hières-sur-Amby, 220 m d’altitude ➜ Altitude d’arrivée : 430 m ➜ Temps aller-retour : 3 heures 30 ➜ Dénivelé : 210 m ➜ Cotation : moyenne ➜ Caractéristiques : panorama et parc archéologique ➜ Période optimale : toute l’année
a région Rhône-Alpes comptait plus de 200 brasseries artisanales à la fin du XIXe siècle mais plus une en 1980 ! Heureusement, depuis une vingtaine d’années, à l’image de la Bière des Ursulines, des petites fabriques de bière on vu le jour, perpétuant ainsi un savoir-faire oublié et le retour à une saveur différente et originale. La brasserie artisanale est installée à Crémieu, dans l’ancien couvent des Ursulines, situé à moins de 100 m des célèbres halles. Plus d’une année de travaux a été nécessaire pour redonner une nouvelle vie à ce lieu chargé d’histoire. L’objectif consistait à fabriquer des
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bières savoureuses à déguster sur place à la pression ou à consommer chez soi. Pour donner le goût, le caractère et la saveur recherchés, la fabrication s’appuie sur l’utilisation de 200 à 400 grammes de malt, produit en agriculture biologique certifiée, pour faire un litre de bière, soit deux à trois fois plus que pour la conception d’une bière industrielle. Par ailleurs, la gestation du produit s’étale de quatre à huit semaines. Le 27 mai 2007, la première bière des Ursulines était enfin dégustée ! La brasserie propose aujourd’hui trois bières permanentes toute l’année : blonde, dorée, ambrée. Par ailleurs, pour permettre d’apprécier pleinement cette boisson selon les saisons, cinq types de bières sont également mis sur le marché : la blanche et la médiévale (en été), la brune (du mois d’octobre au mois de mars), la noël (au mois de décembre) et la printemps (du mois de mars au mois de mai). La bière des Ursulines s’adapte parfaitement à la gastronomie dauphinoise. Des visites de la brasserie et des animations sont proposées au public, au cours desquelles des conseils et des suggestions culinaires sont dévoilés.
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le Coffret des Cartes Indispensables