Doctinews N° 53 Mars 2013

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M A G A Z I N E

P R O F E S S I O N N E L

D ’ I N F O R M A T I O N

Dispensé de timbrage, Autorisation n° 1397 - www.doctinews.com

N° 53 - MARS 2013

INTERVIEW

PR EL HOUSSAINE LOUARDI MINISTRE DE LA SANTÉ « Je me rÉJouis Que L’ÉLaBoraTion De La poLiTiQue Du mÉDiCamenT soiT menÉe en ConCerTaTion ÉTroiTe aveC Tous Les aCTeurs. »

M É D I C A L E



Editorial

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poWernappinG au maroC

Le ConCepT esT-iL envisaGeaBLe Dans nos enTreprises eT aDminisTraTions?

P

our les employés dont chaque heure correspond à une tâche précise, comme pour les fonctionnaires qui malgré toute leur bonne volonté, ne parviennent pas toujours à atteindre les objectifs fixés, les stations assises prolongées et les mauvaises positions sont un surmenage pour le corps. Les supporter pendant les 44 heures ou plus de travail ne peut se faire sans altérer leur productivité, et avant cela leur santé ! Se permettre donc une power-nap peut-il être envisageable dans nos entreprises et administrations ? Les scientifiques ont déjà dit leur mot là-dessus ! Nombreuses en effet sont les études qui montrent que couper sa journée de travail par une sieste permettrait d’être plus concentré. Le début de l’après-midi est considéré comme une période de moindre vigilance et ce « médicament » est tout recommandé pour la restaurer. En effet, tout comme une bonne nuit réparatrice est bénéfique pour notre efficacité à mémoriser, comprendre, à être concentré et attentif, une power-nap améliore les capacités intellectuelles, régénère et favorise la mémoire, dope la créativité et aide à se concentrer. Ceci est d’autant plus vrai si l’on sait que l’horloge biologique est programmée pour dormir 2 fois chaque 24 heures – une fois entre minuit et 7h et encore entre 13h et 15h. Mais attention ! Pour chasser les tensions accumulées, la durée idéale d’une power-nap doit se situer entre de 15 et 20 minutes. Certains employeurs ont bien compris son intérêt pour améliorer la productivité de leurs salariés et encouragent cette pratique au sein de leur entreprise. C’est le cas notamment du Japon qui a instauré une pause sieste pour économiser l’énergie après Fukushima… Et avant le pays du Soleil-Levant, la Chine. Du côté des employés, la méthode n’est aussi pas mauvaise; Un mini sondage réalisé au sein de notre équipe révèle qu’une personne sur quatre déclare ne pas en avoir le temps, en raison notamment des contraintes professionnelles ; certains luttent même pour s’empêcher de dormir au bureau … Toutefois, si elles sont fortement recommandées sous d’autres cieux, ces siestes flash resteront probablement un rêve pour plusieurs employés marocains vu l’environnement économique, social et culturel exigeant dans lequel nous vivons. Plusieurs chefs d’entreprises ne réalisent pas que le manque de sommeil puisse avoir (sur le long terme) un impact néfaste sur le rendement de leur structure. De ce fait, au lieu de stigmatiser les courts assoupissements au bureau, il est peut être temps d’encourager la power-nap. Nos entreprises comme nos administrations devraient faire preuve d’une plus grande ouverture d’esprit à ce niveau. Il y va du développement de notre économie, et surtout de la préservation de notre capital humain. Si des hommes politiques tels que Winston Churchill ou Napoléon, des hommes d’affaires célèbres, des génies tels qu’Edison et Einstein ont été ou sont de fervents adeptes de la sieste, alors pourquoi pas nous ?

UNE POWERNAP AMÉLIORE LES CAPACITÉS INTELLECTUELLES, RÉGÉNÈRE ET FAVORISE LA MÉMOIRE, DOPE LA CRÉATIVITÉ ET AIDE À SE CONCENTRER. Par ismaïl BErrADA


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Sommaire INTERVIEW

42 PROFESSEUR EL HOUSSAINE LOUARDI Ministre de la Santé

FONDAMENTAUX

14 VACCINATION DES ADOLESCENTS À suivre de près

ALTERNATIVE

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50 LA MÉDECINE MORPHOLOGIQUE ET ANTI-ÂGE Prévenir pour vivre mieux

INSTITUTIONNEL

46 DISPARITÉS ENTRE LES NIVEAUX DE SANTÉ DANS LE MONDE Des facettes multiples

INTERVIEW

32 DOSSIER 50

VACCINATION DES ADOLESCENTS

L’ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL ISCHÉMIQUE

Point de vue du cardiologuemaîtriser PHARMACOVIGILANCE

54 EVÉNEMENTS INDÉSIRABLES EN PHARMACOVIGILANCE L’intérêt de la notification par le patient

FLASH SANTÉ

08 PRISE EN CHARGE DE LA SCHIZOPHRÉNIE le rôle déterminant de la famille

UNIVERS PHARMA

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30 PRISE EN CHARGE DE L’ASTHME L’importance d’un traitement de fond

LA MÉDECINE MORPHOLOGIQUE ET ANTI-ÂGE

M A G A Z I N E P R O F E S S I O N N E L D ’ I N F O R M AT I O N M É D I C A L E

SÉLECTION

56 150 PROBLÈMES D’ECG etude de cas cliniques

Directeur de publication et de la rédaction, Ismaïl BERRADA - Consultante à la Rédaction, Maria MOUMINE - Rédactrice en chef, Corinne LANGEVIN - Journaliste, Chafik ETTOUBAJI - Secrétaire de rédaction, Amina LAHRICHI Design et infographie, Yassir EL HABBI - Direction commerciale, A. BERRADA - Chef de publicité, Leila BAHAR Impression, Idéale - DOCTINEWS est édité par Prestige diffusion, 81, avenue Mers Sultan, 5e étage, CP 20100, Casablanca. Tél. : +212 5 22 27 40 46/69 - Fax : +212 5 22 27 40 32 - E-mail : contact@doctinews.com - Site : www.doctinews.com Dossier de presse : 08/22 - Dépôt légal : 2008 PE0049 - ISSN : 2028 00 92 - DOCTINEWS est tiré à 25.000 exemplaires


HypercholestĂŠrolĂŠmie primaire ou dyslipidĂŠmie mixte non contrĂ´lĂŠes de façon appropriĂŠe par une statine seule et le rĂŠgime lorsque l’utilisation d’une association est appropriĂŠe

Puissante Puissante contre le LDL-c contre le LDL-c grâce à à grâce la double action la double action

mĂŠcanismesd’action d’action 2 2mĂŠcanismes complĂŠmentaires complĂŠmentaires PARTIC ULIĂˆRES D’EMPLOI (*) : Des cas d’atteinte musculaire et de rhabdomyolyse ont ĂŠtĂŠ rapportĂŠs. Informer les patients du risque d’atteinte musculaire. Doser la CPK : • avant le dĂŠbut du traitement chez les patients ayant des facteurs prĂŠdisposant Ă la survenue d’une rhabdomyolyse lpendant le traitement chez tout patient prĂŠsentant des symptĂ´mes musculaires. ArrĂŞter le traitement une atteinte est QSPUĂ?BTF EV 7*) FU OĂ?GB[PEPOF WPJS SVCSJRVFT FU MISES EN GARDEsiSPÉCIALES ET musculaire PRÉCAUTIONS suspectĂŠe. Surveiller ĂŠtroitement les cas patients sousmusculaire acide fusidique, et suspendre ĂŠventuellement le PARTIC ULIĂˆRES D’EMPLOI (*) : Des d’atteinte et de rhabdomyolyse ont ĂŠtĂŠ rapportĂŠs. traitement. - Des tests hĂŠpatiques doivent ĂŞtre pratiquĂŠs avant le dĂŠbut du traitement et ensuite si cela *OGPSNFS MFT QBUJFOUT EV SJTRVF E BUUFJOUF NVTDVMBJSF %PTFS MB $1, t BWBOU MF EĂ?CVU EV USBJUFNFOU DIF[ MFT s’avère nĂŠcessaire cliniquement. - Non recommandĂŠ en cas d’insuffisance hĂŠpatique modĂŠrĂŠe ou sĂŠvère ou de QBUJFOUT BZBOU EFT GBDUFVST QSĂ?EJTQPTBOU Ă‹ MB TVSWFOVF E VOF SIBCEPNZPMZTF MQFOEBOU MF USBJUFNFOU DIF[ UPVU QBUJFOU QSĂ?TFOUBOU EFT TZNQUĂ™NFT NVTDVMBJSFT "SSĂ?UFS MF USBJUFNFOU TJ VOF BUUFJOUF NVTDVMBJSF FTU de lactose, contre-indiquĂŠ en cas de galactosĂŠmie congĂŠnitale, de syndrome malabsorption du glucose et TVTQFDUĂ?F 4VSWFJMMFS Ă?USPJUFNFOU MFT QBUJFOUT TPVT BDJEF GVTJEJRVF FU de TVTQFOESF Ă?WFOUVFMMFNFOU MF INTERACTIONS AVEC D’AUTRES MÉDICA MENTS ET AUTRES FORMES USBJUFNFOU %FT UFTUT IĂ?QBUJRVFT EPJWFOU Ă?USF QSBUJRVĂ?T BWBOU MF EĂ?CVU EV USBJUFNFOU FU FOTVJUF TJ DFMB D’INTERACTIONS (*) : - Associations contre-indiquĂŠes : • puissants inhibiteurs du CYP3A4 - Association T BWĂ’SF OĂ?DFTTBJSF DMJOJRVFNFOU /PO SFDPNNBOEĂ? FO DBT E JOTVĂłTBODF IĂ?QBUJRVF NPEĂ?SĂ?F PV TĂ?WĂ’SF PV EF QSJTF EF ĂśCSBUFT 1SVEFODF FO DBT EF QSJTF EF DJDMPTQPSJOF PV E "7, PV EF øVJOEJPOF &O SBJTPO EF MB QSĂ?TFODF ciclosporine • danazol • niacine • vĂŠrapamil • diltiazem • acide fusidique • anticoagulants oraux de lactose, contre-indiquĂŠ en cas• amiodarone de galactosĂŠmie congĂŠnitale, de syndrome de malabsorption du glucose et • jus de pamplemousse. GROSSESSE ET ALLAITEMENT (*) : INEGY est contre-indiquĂŠ. EFFETS SUR du galactose ou de dĂŠficit en lactase. INTERACTIONS AVEC D’AUTRES MÉDICA MENTS ET AUTRES FORMES L’APTITUDE A CONDUIRE DES VEHICULES ET A UTILISER: DES MACHINES (*) : desEV ĂŠtourdissements ont ĂŠtĂŠ D’INTERACTIONS (*) : - Associations contre-indiquĂŠes t QVJTTBOUT JOIJCJUFVST $:1 " "TTPDJBUJPO rapportĂŠs. EFFETS INDÉSIRABLES (*) EĂ?DPOTFJMMĂ?F t ĂśCSBUFT ̓"TTPDJBUJPOT OĂ?DFTTJUBOU EFT QSĂ?DBVUJPOT E FNQMPJ t BOUJ BDJEFT t DIPMFTUZSBNJOF t fatigue, constipation, nausĂŠes, pancrĂŠatite, hĂŠpatite/ictère, myopathie/rhabdomyolyse, rĂŠactions DJDMPTQPSJOF t EBOB[PM t OJBDJOF t BNJPEBSPOF t WĂ?SBQBNJM t EJMUJB[FN t BDJEF GVTJEJRVF t BOUJDPBHVMBOUT PSBVY incluant GROSSESSE rash, urticaire, angiooedème, lithiase biliaire, t d’hypersensibilitĂŠ KVT EF QBNQMFNPVTTF ET anaphylaxie, ALLAITEMENT (*) */&(: thrombocytopĂŠnie, FTU DPOUSF JOEJRVĂ? EFFETS SUR cholĂŠcystite,Aaugmentation desVEHICULES transaminases des CPK,DES dĂŠpression. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES L’APTITUDE CONDUIRE DES ET A etUTILISER MACHINES (*) : des ĂŠtourdissements ont ĂŠtĂŠ (*) : ClasseEFFETS pharmaco-thĂŠrapeutique : inhibiteurs de l’HMG-CoA reductase en association Ă d’autres rapportĂŠs. INDÉSIRABLES (*) DĂ?QIBMĂ?FT øBUVMFODFT EPVMFVST BCEPNJOBMFT EJBSSIĂ?F NZBMHJFT agents hypolipĂŠmiants. DONNEESQBODSĂ?BUJUF ADMINISTRATIVES : TITULAIRENZPQBUIJF SIBCEPNZPMZTF DE L’AUTORISATION DE MISESĂ?BDUJPOT SUR LE GBUJHVF DPOTUJQBUJPO OBVTĂ?FT IĂ?QBUJUF JDUĂ’SF MARCHE: MERCK SHARP DOHME SP LTD 166-168, Bd Zerktouni.Casablanca – Maroc.TĂŠl.: 0522 43 35 40.DATE E IZQFSTFOTJCJMJUĂ? JODMVBOU SBTI VSUJDBJSF BOBQIZMBYJF BOHJPPFEĂ’NF UISPNCPDZUPQĂ?OJF MJUIJBTF CJMJBJSF DE MISE A JOUR DU TEXTE: 02/11/2011.DOSIMETRIE: Sans objet.INSTRUCTIONS POURPHARMACOLOGIQUES LA PREPARATION DES DIPMĂ?DZTUJUF BVHNFOUBUJPO EFT USBOTBNJOBTFT FU EFT $1, EĂ?QSFTTJPO PROPRIETES RADIOPHARMACEUTIQUES: Sans objet.CONDITIONS ET DE DELIVRANCE: Liste I. Ă d’autres (*) : Classe pharmaco-thĂŠrapeutique : inhibiteursDEdePRESCRIPTION l’HMG-CoA reductase en association

$PEF .BSPD 999 9999Sept 13.CARD-1054102-0000

INEGYÂŽ 10 mg/20 mg, 10 mg/40 mg, comprimĂŠ. PRESENTATION ET COMPOSITION (*) : ĂŠzĂŠtimibe (10 mg) ; simvastatine (20 mg ou 40 mg) ; butylhydroxyanisole, acide citrique monohydratĂŠ, croscarmellose sodique, hypromellose, lactose monohydratĂŠ, stĂŠarate de magnĂŠsium, cellulose microcristalline, gallate de propyle. INDICATIONS : - HypercholestĂŠrolĂŠmie : • INEGY estPRESENTATION indiquĂŠ commeETtraitement adjuvant rĂŠgime (10 chezmg) les INEGYÂŽ 10 mg/20 mg, 10 mg/40 mg, comprimĂŠ. COMPOSITION (*) : au ĂŠzĂŠtimibe ayant(20une primaire (familiale hĂŠtĂŠrozygote et non familiale) sodique, ou une ;patients simvastatine mg hypercholestĂŠrolĂŠmie ou 40 mg) ; butylhydroxyanisole, acide citrique monohydratĂŠ, croscarmellose dyslipidĂŠmie mixte lorsque l’utilisation d’une de association est appropriĂŠe : patients non gallate contrĂ´lĂŠs façon hypromellose, lactose monohydratĂŠ, stĂŠarate magnĂŠsium, cellulose microcristalline, dede propyle. appropriĂŠe par: une statine seule, ou patients recevant dĂŠjĂ une statine et de l’ÊzĂŠtimibe. • INEGY contient de INDICATIONS - HypercholestĂŠrolĂŠmie : t */&(: FTU JOEJRVĂ? DPNNF USBJUFNFOU BEKVWBOU BV SĂ?HJNF DIF[ MFT l’ÊzĂŠtimibeayant et deune la simvastatine. La simvastatine (20 Ă (familiale 40 mg) a montrĂŠ une rĂŠduction la frĂŠquence des patients hypercholestĂŠrolĂŠmie primaire hĂŠtĂŠrozygote et non defamiliale) ou une ĂŠvĂŠnements cardiovasculaires (cf. rubrique 5.1).association Des ĂŠtudesest dĂŠmontrant ou de l’Êde zĂŠtimibe dyslipidĂŠmie mixte lorsque l’utilisation d’une appropriĂŠel’efficacitĂŠ : patientsd’INEGY non contrĂ´lĂŠs façon dans la prĂŠvention des complications de l’athĂŠrosclĂŠrose sont en cours. - HypercholestĂŠrolĂŠmie familiale BQQSPQSJĂ?F QBS VOF TUBUJOF TFVMF PV QBUJFOUT SFDFWBOU EĂ?KĂ‹ VOF TUBUJOF FU EF M Ă?[Ă?UJNJCF t */&(: DPOUJFOU EF (HFHo) : • inegy est indiquĂŠ comme traitement adjuvant au rĂŠgime chez les patients ayant une M homozygote Ă?[Ă?UJNJCF FU EF MB TJNWBTUBUJOF -B TJNWBTUBUJOF Ă‹ NH B NPOUSĂ? VOF SĂ?EVDUJPO EF MB GSĂ?RVFODF EFT HFHo. Ces patients peuvent recevoir ĂŠgalement des traitements adjuvants (exemple : aphĂŠrèse Ă?des LDL). Ă?WĂ?OFNFOUT DBSEJPWBTDVMBJSFT DG SVCSJRVF %FT Ă?UVEFT EĂ?NPOUSBOU M FĂłDBDJUĂ? E */&(: PV EF M [Ă?UJNJCF POSOLOGIE ET MODE (*) : • Suivre unsont rĂŠgime hypolipidĂŠmiant adaptĂŠ. • La posologie dans la prĂŠvention desD’ADMINISTRATION complications de l’athĂŠrosclĂŠrose en cours. - HypercholestĂŠrolĂŠmie familiale usuelle est 10/20 ou 10/40 mg une fois par jour le soir. Tous les dosages peuvent ne pas ĂŞtre homozygote (HFHo)mg : t JOFHZ FTU JOEJRVĂ? DPNNF USBJUFNFOU BEKVWBOU BV SĂ?HJNF DIF[ MFT QBUJFOUT BZBOU VOF commercialisĂŠs. • La posologie doit ĂŞtre individualisĂŠe (si nĂŠcessaire, ajustements Ă intervalles d’au moins 4 )')P $FT QBUJFOUT QFVWFOU SFDFWPJS Ă?HBMFNFOU EFT USBJUFNFOUT BEKVWBOUT FYFNQMF BQIĂ?SĂ’TF EFT -%- semaines). • ET En MODE association Ă une rĂŠsine ĂŠchangeuse d’ions, inegy sera pris soit > 2 h avant ou > 4 h après. • POSOLOGIE D’ADMINISTRATION (*) t 4VJWSF VO SĂ?HJNF IZQPMJQJEĂ?NJBOU BEBQUĂ? t -B QPTPMPHJF En association avecNH de l’amiodarone du vĂŠrapamil, la posologie d’INEGY ne devraQFVWFOU pas dĂŠpasser VTVFMMF FTU PV NH ouVOF GPJT QBS KPVS MF TPJS 5PVT MFT EPTBHFT OF QBT 10/20 Ă?USF mg/j. • En association avec de la ciclosporine, du danazol ou de la niacine Ă doses hypolipĂŠmiantes (≼ 1 g/j), DPNNFSDJBMJTĂ?T t -B QPTPMPHJF EPJU Ă?USF JOEJWJEVBMJTĂ?F TJ OĂ?DFTTBJSF BKVTUFNFOUT Ă‹ JOUFSWBMMFT E BV NPJOT la posologie d’INEGY ne devra pas dĂŠpasser 10/10 mg/j (non disponible). • Non recommandĂŠ chez l’enfant et TFNBJOFT t &O BTTPDJBUJPO Ă‹ VOF SĂ?TJOF Ă?DIBOHFVTF E JPOT JOFHZ TFSB QSJT TPJU I BWBOU PV I BQSĂ’T t l’adolescent. • InsuďŹƒsant rĂŠnal sĂŠvère : prudence pour des posologies supĂŠrieures Ă 10 mg/10 mg/j CONTRE-INDICA&O BTTPDJBUJPO BWFD EF M BNJPEBSPOF PV EV WĂ?SBQBNJM MB QPTPMPHJF E */&(: OF EFWSB QBT EĂ?QBTTFS TIONS : • HypersensibilitĂŠ Ă l’ÊzĂŠtimibe, Ă la simvastatine ou Ă l’un des constituants du mĂŠdicament. • Grossesse et NH K t &O BTTPDJBUJPO BWFD EF MB DJDMPTQPSJOF EV EBOB[PM PV EF MB OJBDJOF Ă‹ EPTFT IZQPMJQĂ?NJBOUFT Ĺť H K allaitement (voir rubrique 4.6). • Affection hĂŠpatique ĂŠvolutive ou ĂŠlĂŠvation prolongĂŠe inexpliquĂŠe des MB QPTPMPHJF E */&(: OF EFWSB QBT EĂ?QBTTFS NH K OPO EJTQPOJCMF t /PO SFDPNNBOEĂ? DIF[ M FOGBOU FU transamnases sĂŠriques. • Administration concomitante avec des puissants inhibiteurs du CYP3A4 (par M BEPMFTDFOU t *OTVĂłTBOU SĂ?OBM TĂ?WĂ’SF QSVEFODF QPVS EFT QPTPMPHJFT TVQĂ?SJFVSFT Ă‹ NH NH K $ 5 + exemple, itraconazole, kĂŠtoconazole, ĂŠrythromycine, clarithromycine, tĂŠlithromycine, inhibiteurs de Ăť Ă‹ Ăť */&(: NH NH Ăť Ă‹ Ăť */&(: NH NH CONTRE-INDICATIONS : t protĂŠase du VIH et nĂŠfazodone) (voir rubriques 4.4 et 4.5). MISES EN GARDE SPÉCIALES ET PRÉCAUTIONS )ZQFSTFOTJCJMJUĂ? Ă‹ M Ă?[Ă?UJNJCF Ă‹ MB TJNWBTUBUJOF PV Ă‹ M VO EFT DPOTUJUVBOUT EV NĂ?EJDBNFOU t (SPTTFTTF FU

agents hypolipÊmiants. DONNEES ADMINISTRATIVES : 5*56-"*3& %& - "6503*4"5*0/ %& .*4& 463 -& BMMBJUFNFOU WPJS SVCSJRVF t "òFDUJPO I�QBUJRVF POUR �WPMVUJWF PV �M�WBUJPO QSPMPOH�F JOFYQMJRV�F EFT CONSULTER ."3$)& .&3$, 4)"31 %0).& 41 -5% #E ;FSLUPVOJ $BTBCMBODB o .BSPD 5�M %"5& AVANT DE PRESCRIRE, DES INFORMATIONS COMPLETES, VEUILLEZ LE RESUME COMPLET DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT USBOTBNOBTFT T�SJRVFT t "ENJOJTUSBUJPO DPODPNJUBOUF BWFD EFT QVJTTBOUT JOIJCJUFVST EV $:1 " QBS %& .*4& " +063 %6 5&95& %04*.&53*& 4BOT PCKFU */4536$5*0/4 1063 -" 13&1"3"5*0/ %&4 exemple, itraconazole, kÊtoconazole, Êrythromycine, clarithromycine, tÊlithromycine, inhibiteurs de 3"%*01)"3."$&65*26&4 4BOT PCKFU $0/%*5*0/4 %& 13&4$3*15*0/ &5 %& %&-*73"/$& -JTUF * AVANT DE PRESCRIRE, POUR DES INFORMATIONS COMPLETES, VEUILLEZ CONSULTER LE RESUME COMPLET DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT


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Flash Santé

TraiTemenT De La mYopie

nouveauX maTeriauX eT nouveLLes TeChniQues Pr Abdelouahed AMrAoUi, président de la SMO.

La prise en charge de la myopie a été le thème central du 26e congrès de la Société marocaine d’ophtalmologie (SMO), organisé du 7 au 9 février derniers à El Jadida. Ce trouble de la vision, qui apparaît généralement à l’enfance, est caractérisé par une difficulté à voir d’une manière nette les objets éloignés. Une anomalie oculaire qui s’explique par le fait que l’image d’un

objet éloigné se forme chez le myope en avant de la rétine et non sur celleci. La classification clinique des myopies distingue la myopie simple (ou vice de réfraction) et la myopie maladie. Cette dernière est la plus redoutée par les praticiens, car ses complications peuvent être très graves. « La myopie forte se distingue par son caractère évolutif et associe des altérations oculaires portant surtout sur la rétine et la choroïde. Des complications peuvent survenir chez le patient, notamment un décollement de la rétine, des hémorragies maculaires et le glaucome », a expliqué le Pr Abdelouahed Amraoui, président de la SMO. Grâce à l’apparition de nouvelles solutions thérapeutiques, les personnes souffrant de myopie peuvent désormais bénéficier d’une meilleure prise en charge de leur trouble. En matière de contactologie, par exemple, de nouveaux matériaux ont vu le jour, que ce soit pour les lentilles souples ou rigides. « Il s’agit de lentilles à haute perméabilité en oxygène qui offrent une meilleure sécurité

et un meilleur confort pour le patient. Leur utilisation doit toutefois respecter le cadre d’une prescription ophtalmologique afin d’assurer un bon suivi aux patients », a indiqué le Pr Amraoui. Le traitement au laser de la surface cornéenne est une autre technique thérapeutique qui a fait récemment son apparition. Elle consiste à « sculpter » la face antérieure de la cornée afin d’en réduire la courbure selon plusieurs procédés. « Ces nouvelles techniques de laser, associées aux moyens d’analyse de la cornée comme la topographie ou l’aberrométrie, ont permis une correction parfaite, avec une préservation d’un maximum de tissu cornéen et ont ainsi contribué à diminuer les complications de la myopie », a noté le Pr Amraoui. Chez les patients atteints d’une myopie forte chez qui la photoablation au laser est contreindiquée, les spécialistes disposent d’une technique elle aussi innovante. Elle consiste en la mise en place d’un implant phaque de chambre postérieure afin de placer entre l’iris et le cristallin une lentille de puissance négative qui permet de corriger l’amétropie.

DiaBÈTe De TYpe 2

aCTuaLiTÉs mÉDiCaLes La 7e journée d’endocrinologiediabétologie, organisée par le service d’endocrinologiediabétologie de l’hôpital Ibn Sina, le 2 février dernier, à Rabat, a été l’occasion de débattre de l’actualité médicale en matière de prise en charge du diabète de type 2. Selon le Pr Abdelmjid Chraibi, chef de service d’endocrinologiediabétologie au CHU Ibn Sina, les thérapies destinées à cette catégorie de diabétiques ont connu un développement remarquable depuis une dizaine d’années. « Même si les biguanides

et les sulfamides gardent une place privilégiée dans la pharmacopée antidiabétique, ils sont de plus en plus concurrencés par d’autres médications, dont les nouvelles formes d’insuline. Cette dernière a beaucoup évolué tant au niveau de sa nature que de son conditionnement », a-t-il indiqué. Par ailleurs, le développement de la recherche scientifique a permis de mettre au point des analogues de l’insuline qui associent des acides aminés ou un radical non aminé à la molécule d’insuline. « De nouveaux analogues rapides et lents de l’insuline ainsi

que des insulines mixées contenant un analogue rapide ont récemment vu le jour. Ils sont tous disponibles au Maroc et se caractérisent par leur faible risque d’hypoglycémie », a-t-il précisé. « Outre les analogues de l’insuline, d’autres médications innovantes sont actuellement en cours d’essai, notamment celles reposant sur un mode d’action différent des autres antidiabétiques. Ils agissent par un mécanisme glucorétique et visent à diminuer l’absorption rénale du glucose grâce aux inhibiteurs de SGLT2 », a ajouté l’endocrinologue.


Flash Santé

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Flash Santé

prise en CharGe De La sChiZophrÉnie

Le rÔLe DÉTerminanT De La FamiLLe « Grâce aux recherches scientifiques menées depuis une dizaine d’années sur le cerveau, les scientifiques commencent peu à peu à déchiffrer le fonctionnement de cet organe, une étape décisive dans la compréhension des mécanismes de déclenchement de certaines pathologies psychiques telles que la schizophrénie », a expliqué le Pr Omar Bettas lors d’une conférence-débat dédiée à la prise en charge de la schizophrénie au Maroc et organisée à l’initiative de l’Association marocaine pour l’appui, le lien, l’initiation des familles des personnes souffrant de troubles psychiques (AMALI). Pour ce praticien qui exerce au Centre psychiatrique universitaire Ibn Rochd de Casablanca, les avancées scientifiques permettront bientôt de mettre au point de nouvelles thérapies plus efficaces contre la schizophrénie. « Il existe d’ores et déjà sur le marché une nouvelle génération de médicaments qui, même si elle n’est pas plus efficace que celle utilisée jusqu’à présent dans la prise en charge de la schizophrénie, offre l’avantage de présenter moins d’effets secondaires. Les médicaments qui seront disponibles dans quelques années seront encore plus efficaces et mieux tolérés par les patients »,

Pr omar BETTAS

a-t-il indiqué. Toutefois, aussi efficace soit-il, le traitement médicamenteux ne suffit pas, à lui seul, à améliorer l’état des personnes schizophrènes. En effet, les spécialistes sont aujourd’hui unanimes à dire que les thérapies médicamenteuses doivent être associées à une sensibilisation du patient et de sa famille à la nécessité de bien comprendre la pathologie et d’évaluer ses complications. « Actuellement, en Europe et aux Etats-Unis, aucun programme de traitement n’est initié sans l’implication des

associations ou des proches des malades. Ils se sont rendu compte, dans ces pays, à partir des années 90, que la compréhension des enjeux des traitements par le malade et son entourage facilite grandement la prise en charge thérapeutique. Cette démarche passe par la mise en place de programmes psycho-éducatifs basés sur le concept de « remédiation cognitive » qui permettent au patient de reprogrammer sa façon de penser et d’interagir avec les événements et les situations au quotidien », a précisé le Pr Bettas.

ConGrÈs urGenCes 2013

Le rÔLe Des urGenCes De proXimiTÉ La treizième édition du congrès annuel Urgences, seul congrès accrédité par le Collège français de médecine d’urgence au Maroc, a été l’occasion de faire le point sur les nouveautés en matière de prise en charge des patients au sein des services des urgences. Organisée du 21 au 23 février derniers, cette édition a rassemblé près de 4 000 professionnels de la santé, notamment des médecins urgentistes, des infirmiers et des réanimateurs. Au programme, de nombreux ateliers et tables rondes dédiés à des thèmes liés aux urgences vasculaires, à la traumatologie vitale et aux états de choc notamment. Selon le Pr Mohamed Mouhaoui, président du congrès, l’événement a permis aux participants

de mettre à jour leurs connaissances en matière des techniques thérapeutiques les plus récentes utilisées dans le cadre des urgences pré-hospitalières ou hospitalières. Une occasion également de dresser un état des lieux de la spécialité au Maroc et de mettre l’accent sur certains dysfonctionnements qui caractérisent la profession, notamment le manque de ressources humaines. « Près de 200 personnes consultent chaque jour les services des urgences au CHU de Casablanca, soit 73 000 par an. Bon nombre de ces patients arrivent dans un état de stress très important et exigent une prise en charge rapide. Compte tenu du manque en ressources humaines, ils doivent

parfois faire preuve de beaucoup de patience avant de pouvoir consulter un médecin », a expliqué le Pr Mouhaoui. Il a ajouté que la multiplication des urgences de proximité peut contribuer significativement à l’amélioration de la prise en charge des patients admis aux urgences. « Pour certains patients, le facteur temps joue un rôle déterminant. Les personnes souffrant d’un infarctus du myocarde, par exemple, doivent être hospitalisées en urgence pour leur éviter des complications qui peuvent leur être fatales. Les urgences de proximité permettent à cette catégorie de malades, d’une part, de raccourcir le délai de prise en charge et, d’autre part, d’être orientée vers la structure la plus adaptée », a-t-indiqué.


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mÉDiCamenTs GÉnÉriQues

nÉphroLoGie pÉDiaTriQue

premiÈre rÉunion aFriCaine FranCophone Les néphrologues d’Afrique francophone réunis au Maroc.

L’International Pédiatrique Nephrology Association (IPNA) a organisé une réunion des néphrologues pédiatres d’Afrique francophone à Casablanca. La réunion s’est déroulée sur deux jours dont une première journée a été consacrée à l’atelier de dialyse péritonéale et au projet de l’IPNA-Afrique francophone. La deuxième a été dédiée à l’enseignement et aux mises au point. Les principaux objectifs de cette réunion étaient nombreux. Il s’agissait de permettre aux collègues de se connaître et d’échanger, afin de structurer un groupe IPNA de néphrologie pédiatrique d’Afrique francophone. Ce réseau a vu le jour à Casablanca. À l’ordre du jour également, le développement des projets d’enseignement et de formation médicale et paramédicale (« teaching courses », «IPNA fellowship program », « sister center program », etc.) et l’élection d’un représentant qui siégerait au bureau de l’IPNA (IPNA Council).

Le professeur Amal Bourquia a été élue à l’unanimité à ce poste. D’autres projets d’acquisition de matériels et de coopération ont été discutés. Largement suivi, l’atelier de dialyse péritonéale (DP) a été organisé en collaboration avec la société Fresenius. Le Professeur Amal Bourquia a présenté la technique de dialyse péritonéale,ses avantages et ses complications. Le Pr Laurence Adonis (Abidjan) et le Dr Francis Lalya (Bénin) ont ensuite exposé leurs expériences respectives avant de laisser la place au Dr Ali Mouncef Gasmi dont l’intervention a été centrée sur les détails des systèmes de DP, leurs avantages et la sécurité qu’ils procurent, notamment en matière d’infection. Par la suite, le formateur M. Loutfi a effectué une démonstration des deux techniques, à savoir la DPCA (dialyse péritonéale continue en ambulatoire) avec le recours à la poche et la DPA (dialyse péritonéale automatisée) avec l’aide du cycleur.

viiies JournÉes pÉDiaTriQues De raBaT

un proGramme sCienTiFiQue variÉ L’Amicale des pédiatres de libre pratique de la wilaya de Rabat (APELIP) a organisé les huitièmes Journées pédiatriques du 15 au 17 février derniers à Rabat. Les participants à cet événement scientifique ont pu prendre part à plusieurs conférences et ateliers pratiques animés par des praticiens marocains et étrangers. De nombreux thèmes ont été débattus autour de la prise en charge des pathologies de l’enfant, notamment l’approche diagnostique des tumeurs malignes de l’os, les troubles fonc-

tionnels digestifs de l’enfant, les interactions cardiorespiratoires du nouveau-né et l’intérêt de l’EEG en réanimation néonatale. À l’issue des journées, les participants se sont donné rendez-vous en novembre prochain pour évoquer l’état des lieux de la pédiatrie au Maroc à l’occasion du congrès national de la Société marocaine de pédiatrie. Une manifestation qui devrait également permettre de définir des recommandations visant à améliorer la prise en charge des pathologies touchant les enfants.

De pLus en pLus aCCessiBLes

Le rôle du médicament générique dans l’accès aux soins est l’un des thèmes abordé lors de la table ronde organisée par la Chambre de commerce britannique au Maroc le 13 février dernier à Casablanca. En présence du ministre de la Santé, le professeur El Houssaine Louardi, et devant de nombreux représentants des laboratoires pharmaceutiques et des professionnels de la santé, M. Reda Hajoui, secrétaire général des laboratoires Cooper Pharma, a exposé, chiffres à l’appui, l’impact du recours au générique sur l’amélioration de l’accès au médicament au Maroc. Il a pris pour exemple le marché des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) qui a crû de manière significative avec le développement des génériques. « En 2000, le marché comptait 3 princeps et 6 génériques seulement des IPP, proposés respectivement à un prix de vente moyen de 289 et 267 dirhams. Grâce à la multiplication des médicaments génériques, 22 en 2012, ce tarif est passé à 238,80 dirhams en moyenne pour les princeps et 68,50 dirhams pour les génériques », a-t-il illustré. Une tendance qui, selon lui, devrait se poursuivre durant les prochaines années et toucher d’autres classes pharmaceutiques. « La part de marché du médicament générique représente actuellement 30 % environ du marché global du médicament. Ce chiffre devrait augmenter durant les prochaines années compte tenu du nombre important de produits chers qui peuvent être génériqués. Les citoyens pourront alors accéder à de nouvelles classes thérapeutiques à des prix encore plus accessibles », a-t-il précisé. Il a par ailleurs souligné que la percée du médicament générique contribuera également à l’amélioration de l’observance aux traitements, surtout chez les patients démunis. « Malgré l’existence des systèmes de sécurité sociale et le lancement du Ramed, nous constatons qu’une frange importante de la population éprouve toujours des difficulté pour acheter régulièrement les traitements onéreux, notamment ceux destinés aux pathologies chroniques comme l’hypertension artérielle ou le cancer. En rendant ces médicaments plus accessibles, nous leur permettrons de mieux observer leur traitement et améliorerons ainsi la prise en charge thérapeutique de leur pathologie », a-t-il ajouté.

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Flash Santé

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RMUL FO

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N OU V DÉC EAU OR

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H A N G ÉE

0 à 6 mo is 6 à 12 mois

A partir d'un an

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande que les femmes enceintes et les mères de nourrissons et de jeunes enfants soient particulièrement bien informées sur : - les avantages du lait maternel, qui constitue l’aliment idéal du nourrisson. Il est le mieux adapté à ses besoins spécifiques et le préserve des maladies ; - l’importance d’une bonne alimentation maternelle pour la préparation et la poursuite de l’allaitement au sein ; - l’effet négatif d’une alimentation mixte du nourrisson en alternance entre allaitement au sein et prise d’un biberon pourra gêner l’allaitement maternel ; - la difficulté de revenir sur le choix de ne pas allaiter ; les implications socio-économiques à prendre en considération dans les choix de la méthode d’allaitement. - Il est important de rappeler le coût qu’engendre l’utilisation des laits infantiles, en précisant les quantités à utiliser selon l’âge de l’enfant. En cas d’utilisation d’un lait infantile, lorsque la mère ne peut ou ne souhaite pas allaiter, il importe de respecter scrupuleusement les recommandations relatives à la qualité de l’eau, les indications de préparation et d’utilisation et de suivre l’avis du corps médical. Une utilisation incorrecte pourrait présenter un risque pour la santé de l’enfant.

DBN A&O SAS au capital de 30.689.148€ - RCS Ville franche Tarare 517 441 820. BA12-216


Actu produits

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L’hYGiÈne De L’oreiLLe Le laboratoire IdexPharme-groupe Biocodex a le plaisir d’annoncer le lancement de son nouveau produit sur le marché marocain. est une solution d’eau de mer filtrée et contrôlée microbiologiquement contenant environ 24g/L de NaCl. permet de nettoyer les Naturellement riche en sels minéraux et oligoéléments, oreilles de façon naturelle et non agressive et réduit les risques de formation des bouchons de cérumen. est réservé aux enfants de plus de six mois et aux adultes. Sans gaz ni conservateur,

est proposé en flacon de 30 ml au PPM de 65 dirhams.

nouveau DÉCor pour L’ensemBLe De La Gamme

ORS DEC

Danone Baby Nutrition a le plaisir d’annoncer le changement de décor sur la gamme de ses produits Blédina. Les décors des emballages des laits infantiles, lait de croissance et céréales infantiles de la marque Blédina ont ainsi tous été retravaillés afin de permettre une harmonisation de la gamme. La gamme se dote de nouveaux emballages mais les formules restent inchangées.

La sYnerGie anTi-DouLeur Le laboratoire Synthemedic a la plaisir de vous annoncer la mise sur le marché de sa nouvelle spécialité . est A base de paracétamol et de codéïne, indiqué chez l’adulte dans le traitement des douleurs d’intensité modérée à intense qui ne sont pas soulagées par l’aspirine ou le paracétamol utilisé seul. Disponible en boite de 20 comprimés sécables,

est proposé au PPM de 22 dirhams.


Actu produits

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vaCCinaTion Des aDoLesCenTs

À suivre De prÈs LA VACCINATION DES ADOLESCENTS EST UNE MISSION DIFFICILE, MAIS PAS IMPOSSIBLE ! MALGRÉ LES FREINS EXISTANTS ET UN SUIVI MÉDICAL MOINS RÉGULIER, CHAQUE CONSULTATION EST L’OCCASION DE VÉRIFIER LE CARNET DE SANTÉ ET DE METTRE À JOUR LEURS VACCINATIONS. DANS CE CONTEXTE, LE RÔLE DES PARENTS ET L’ATTENTION PARTICULIÈRE QU’ILS DOIVENT AVOIR POUR VEILLER À CE QUE LEUR ADOLESCENT SE MUNISSE DE LEUR CARNET DE SANTÉ À CHAQUE VISITE SONT DES ÉLÉMENTS ESSENTIELS. Pr Mohammed BoUSkrAoUi, Département de Pédiatrie, Université Cadi Ayyad et CHU Mohammed VI (Marrakech).

20,8 % pour le méningocoque C. Les données relatives à la couverture vaccinale au Maroc concernent essentiellement les enfants et montrent qu’à l’âge de un an, le taux de couverture atteint 89 à 99 % pour les vaccins inscrits au calendrier. Mais la vaccination des adolescents reste un sujet encore méconnu !

Protection de soi et des autres

L

a vaccination des adolescents a été déclarée priorité nationale en France, en 2012. Les dernières données publiées par l’Observatoire Vaccinoscopie (2011) montraient en effet que seuls 27 % des adolescents étaient bien vaccinés, c’està-dire avaient reçu au moins six doses de DTP, cinq doses de coqueluche, le schéma complet de l’hépatite B et au moins deux doses de RRO. Une analyse plus fine des données révèle que 87 % des adolescents de 15 ans étaient à jour pour le DTP, 88,6 % pour le ROR, 77,3 % pour la coqueluche, 36,6 % pour l’hépatite B, 33,7 % pour le HPV et

Or, la vaccination de l’adolescent poursuit un double objectif, celui de la protection individuelle directe pour l’adolescent lui-même et celui de la protection collective. Ainsi, plusieurs rappels ou rattrapages vaccinaux contre des maladies graves ou potentiellement plus graves ou plus mal tolérées que chez les enfants concernent directement les 15‐30 ans, mais ils en sont peu informés (rougeole, oreillons, rubéole, coqueluche). Les adolescents sont également particulièrement vulnérables face à la rougeole et à la méningite. La vaccination permet enfin de se protéger efficacement contre deux infections sexuellement transmissibles : HPV et hépatite B. Chaque motif de consultation

pourra donc être considéré comme une rare occasion de faire le point sur les vaccinations et d’informer. De même

voYaGes inTernaTionauX penser À La vaCCinaTion

Pour l’essentiel, les adolescents qui voyagent peuvent être traités de la même façon que les adultes en matière de vaccination, compte tenu de l’exposition antérieure, des antécédents vaccinaux et de leur état de santé. Cependant, de nombreux adolescents voyagent de façon plus aventureuse, ce qui peut exposer ces “routards” à des risques plus élevés dans certains pays. Le vaccin antiamaril (fièvre jaune) est le seul qui soit imposé par le règlement international aux personnes se rendant dans un pays d’endémie, et cela s’applique aux adolescents comme aux autres.


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que la vaccination chez l’adolescent représente une opportunité d’instaurer une consultation de prévention pour repérer et prévenir des comportements à risques comme les addictions (alcool, tabac, cannabis…), les comportements sexuels, les troubles du sommeil, les troubles alimentaires et de parler des maladies transmissibles évitables (HIV, HBV, Herpès, Chlamydia, Mycoplasmes, HPV ) ainsi que de la place du préservatif.

Améliorer l’information

Dans la majorité des cas, l’adolescent n’est pas opposé à la vaccination, mais il manque d’informations. Améliorer les connaissances de tous (adolescents, parents, professionnels de santé) sur la vaccination apparaît comme un préalable indispensable. Chaque médecin doit être convaincu de la nécessité d’une démarche globale de santé incluant la vaccination, chaque

fois qu’un adolescent le consulte. autres- tout en laissant une place à Même si, en définitive, la confiance va l’expression des craintes et des doutes. d’abord au médecin pour s’informer, Il est important de le sensibiliser sur une demande de renseignement les modes de transmission de certaines maladies comme passe bien souvent l’hépatite B (tatouages, d’abord par Internet. piercing, utilisation Adolescents, parents de seringues…) ou et professionnels de Dans la sur l’infection au santé doivent pouvoir HPV et de répondre y disposer de sources majorité à ses interrogations. d’information validées, des cas L’objectif consiste à simples d’emploi et l’adolescent laisser à l’adolescent une actualisées. Une étude n’est pas part d’initiative dans sa américaine concernant opposé à la décision pour obtenir le vaccin contre le HPV vaccination. son adhésion. a montré que les mères informées incitaient Il manque majoritairement leurs Faciliter l’accès à d’informations. filles à se faire vacciner. la vaccination L’information diffusée Pour améliorer la au jeune patient doit couverture vaccinale, être claire. Elle doit lui permettre de il faut rendre l’accès à la vaccination prendre conscience des avantages de plus facile. Le Dr Georges Picherot, la vaccination -pour lui et pour les chef du service de Pédiatrie du

variCeLLe, Grippe, mÉninGoCoQue... au Cas par Cas

■ La vaccination contre la varicelle peut être proposée

aux adolescents âgés de 11 à 15 ans et aux jeunes adultes qui n’ont pas contracté la maladie. En effet, plus cette pathologie se déclare tardivement et plus elle est sujette à complications. Le schéma vaccinal comporte deux doses à administrer à un mois d’intervalle au minimum. ■ Le vaccin contre l’hépatite A est recommandé au Maroc entre 12 et 18 mois. Une vaccination peut être proposée aux adolescents qui n’ont pas été vaccinés en tenant compte du contexte. Elle est aussi conseillée aux jeunes qui fréquentent des collectivités dans le cadre de leur activité professionnelle où s’ils présentent

une infection chronique par le virus de l’hépatite B ou C. Deux doses seront administrées à un intervalle 6 mois. ■ La vaccination contre le méningocoque de sérogroupe non B ne sera proposée qu’aux adolescents voyageurs dans des régions à risque (Ceinture africaine, Arabie Saoudite). Elle s’administre en une seule dose. ■ Enfin, le vaccin contre la grippe, à renouveler chaque année, ne sera prescrit qu’aux jeunes patients atteints d’affections broncho-pulmonaires chroniques, d’affections cardiaques ou neurologiques, de diabète, de drépanocytose, de néphropathie ou de déficit immunitaire cellulaire.


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CHU de Nantes et membre du groupe d’experts qui a mis au point le guide pratique ADOVAC, défend l’adoption de plusieurs mesures : « Il serait bien d’instaurer une consultation de prévention obligatoire à 13 ans, pour un bilan de santé complet, comportant le statut vaccinal, les rappels vaccinaux et le rattrapage éventuel pour les vaccins manquants. Par ailleurs, une écoute attentive est aimportante pour dépister d’éventuels comportements à risque et répondre aux questions (éducation sexuelle, notamment) », suggère-

t-il dans un document intitulé « Santé, prévention, vaccination de l’adolescence, comprendre les jeunes et mieux les informer ». Quoi qu’il en soit, le suivi vaccinal des adolescents reste très insuffisant au Maroc. Les recommandations vaccinales à cet âge sont inexistantes ce qui laisse une grande anarchie des décisions de chacun. Ainsi, les couvertures vaccinales pour la rougeole, les oreillons et la rubéole sont les plus préoccupantes. Il est important de développer la

réflexion sur les outils nécessaires aux professionnels pour améliorer les connaissances et les pratiques : les vaccinations sont de plus en plus nombreuses et les protocoles souvent modifiés. Les contre-indications, les effets indésirables sont mal connus ainsi que les associations vaccinales. Il n’existe pas de structure de prévention d’accès facile à cet âge, à l’image de ce dont on dispose pour les enfants plus jeunes. Le débat sur le rôle de la santé scolaire et de l’école en matière de vaccinations reste donc ouvert.

Du rappeL au raTTrapaGe QueL vaCCin À QueL ÂGe ? Les rappeLs enTre 11 eT 12 ans :

■ Vaccin de rappel contre la Diphtérie (D), le Tétanos (T)

et la Poliomyélite (Polio). ■ La coqueluche peut atteindre aussi les adolescents

sous une forme moins grave, mais très contagieuse pour les nourrissons. Compte tenu de la persistance d’une incidence élevée de cas de coqueluche observés chez de très jeunes nourrissons contaminés par des adolescents ou de jeunes adultes, un rappel est recommandé par certains pays, entre l’âge de 11 et 13 ans, et doit être pratiqué en même temps que le troisième rappel diphtérie, tétanos et poliomyélite à concentration normale (DTCaPolio). Au Maroc, aucune recommandation n’est encore émise dans ce sens. ■ Pour les enfants qui ont échappé à ce rappel à 11-13 ans, un rattrapage sera pratiqué par l’administration d’un vaccin quadrivalent dTcaPolio5, à l’âge de 16-18 ans. Au Maroc, aucune recommandation n’est encore émise dans ce sens. ■ Dès 11 ans, la vaccination contre le HPV est recommandée à toutes les jeunes filles et en rattrapage aux jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n’ont pas eu de rapport sexuel ou, au plus tard, dans l’année suivant le début de leur vie sexuelle. Le schéma vaccinal comporte 3 doses à administrer en respectant les intervalles préconisés par le fabricant du vaccin (il en existe deux au Maroc). La vaccination protège contre 70 % des HPV responsables du cancer du col de l’utérus. Cependant, même après vaccination, il est nécessaire d’effectuer régulièrement des frottis de dépistage.

Les vaCCins De raTTrapaGe Le rattrapage concerne tous les adolescents qui n’ont pas été vaccinés. Il ne s’agit pas d’un rappel. Dans ce domaine, il faut savoir que chaque dose de vaccin administrée compte.

enTre 11 eT 15 ans : ■ Vaccin contre la Diphtérie (D), le Tétanos (T), la

Poliomyélite (Polio) et la Coqueluche (Ca) à raison de trois doses (0, 2 et entre 8 et 12 mois). Prévoir ensuite un rappel tous les 10 ans. ■ Vaccin contre l’hépatite B à raison de deux doses. La deuxième dose sera administrée à 6 mois d’intervalle de la première. Il faudra toutefois s’assurer que le ou la jeune patient(e) ne présente pas de risque élevé d’infection au cours de ces 6 mois d’intervalle. À partir de 16 ans, la vaccination n’est recommandée que si l’adolescent présente un risque élevé d’exposition (toxicomanie, par exemple).

enTre 11 eT 18 ans : ■ Vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons.

Le schéma d’injection comporte deux doses à un mois d’intervalle.

enTre 15 eT 23 ans : ■ Un schéma de rattrapage du vaccin contre l’HPV est

conseillé à condition que la patiente n’ait pas encore eu de rapport sexuel ou que la consultation ait lieu dans l’année qui suit le premier rapport. Trois doses seront administrées selon les intervalles préconisés par le fabricant du vaccin (il en existe deux au Maroc).


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prise en CharGe Des DYsLipiDÉmies

LDL-C, CiBLe ThÉrapeuTiQue TouJours priviLÉGiÉe

LES LABORATOIRES MSD ONT ORGANISÉ LES 7 ET 8 FÉVRIER DERNIERS, RESPECTIVEMENT À FÈS ET À MARRAKECH, UNE MANIFESTATION SCIENTIFIQUE SOUS LE THÈME « PRISE EN CHARGE DES DYSLIPIDÉMIES : QUOI DE NEUF EN 2013 ? ». ANIMÉE PAR LE PR PIERRE SABOURET, CARDIOLOGUE À L’HÔPITAL DE LA PITIÉ-SALPÊTRIÈRE, À PARIS, CETTE MANIFESTATION A ÉTÉ L’OCCASION DE DÉBATTRE DES PERSPECTIVES QU’OFFRE LA THÉRAPIE COMBINÉE DANS LE TRAITEMENT DES DYSLIPIDÉMIES. Pr Pierre SABoUrET, cardiologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris

«

L

e LDL-C reste, à ce jour, le meilleur marqueur qui permet aux praticiens d’évaluer les risques de survenue de complications cardiovasculaires chez les patients à haut ou à très haut risque », a affirmé le Pr Pierre Sabouret, cardiologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris. « Certains spécialistes s’appuient sur le dosage de la CRP (C-réactive protéine, -un marqueur de l’inflammation aiguë sécrété par le foie NDLR) dans la prévention des événements

cardiovasculaires, mais les recommandations internationales basées sur les études scientifiques insistent toutes sur l’importance de réduire le taux de LDL-C ».

De nouveaux objectifs thérapeutiques

Ces recommandations évoluent au rythme de l’enrichissement des connaissances scientifiques, et les plus récentes, édictées conjointement par la Société européenne de cardiologie et la

Société européenne d’athérosclérose, préconisent de réduire le taux de LDL-C à 1 g/l chez les patients à haut risque et à 0,7 g/l chez les patients à très haut risque. Les patients diabétiques de type 2 et les patients diabétiques de type 1 avec atteinte d’un organe noble, par exemple, sont considérés comme des patients à très haut risque. « À taux de LDL-C similaire », a expliqué le Pr Pierre Sabouret, « 1,20 g/l, par exemple, le patient diabétique présente un risque cardiovasculaire plus élevé car ses LDL sont petites et denses, contrairement à celles d’un patient non diabétique. Or, les LDL petites et denses fragilisent la chape fibreuse et concourent à la formation de thrombus susceptibles de provoquer un syndrome coronarien aigu ou un accident vasculaire cérébral ischémique ». D’où la révision à la baisse des objectifs thérapeutiques chez certaines catégories de patients dont les personnes diabétiques, celles qui présentent un antécédent de maladie cardiovasculaire, une insuffisance rénale modérée à sévère ou qui cumulent des facteurs de risque.

L’amplitude de la baisse

Ces objectifs ne sont cependant pas toujours faciles à atteindre, surtout si le patient a un taux particulièrement élevé de LDL-C au départ. Dans ce cas, l’objectif thérapeutique à viser consiste à baisser le taux initial de 50 %. « La notion


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d’amplitude de la baisse est essentielle », a poursuivi le cardiologue. « Les études montrent que pour ralentir l’évolution de l’athérome, il faut atteindre une baisse d’au moins 50 % du LDL-C. La méta-analyse de Law, la meilleure à mon sens, car elle tient compte des données individuelles des patients, montre clairement que l’amplitude de la baisse est corrélée à la réduction du risque cardiovasculaire ». Donc, même si l’objectif de 0,7 g/l est atteint pour un patient à très haut risque, il est à considérer en tenant compte de l’amplitude de baisse. Selon le Pr Pierre Sabouret, un taux de LDL-C bas, à 0,5 par exemple, ne met pas un patient à haut risque en danger. « Les données scientifiques les plus récentes montrent en effet qu’un patient ayant un taux de LDL-C bas n’a pas plus de myalgie, d’atteinte hépatique, de myosites, d’élévation des CK et des ALAT au cours de son traitement car la tolérance des statines est dose dépendante. En revanche, il obtient un bénéfice cardiovasculaire. »

Les bénéfices des associations thérapeutiques

Indiqué en première intention, le traitement par statine ne permet pas toujours d’atteindre l’objectif visé. D’une part, certains patients sont de bons répondeurs au traitement par statines alors que d’autres le sont moins et, d’autre part, un doublement de la dose ne procure pas de bénéfice supérieur à 6 % de ce qui a été obtenu avec la dose initiale. La stratégie thérapeutique consiste alors à utiliser un traitement qui associe une statine à un inhibiteur de l’absorption du cholestérol. « La statine est un inhibiteur de la HMG-CoA réductase. Son action permet de diminuer la synthèse du cholestérol à l’intérieur du foie », a expliqué le Pr Sabouret. « L’organisme réagit alors en augmentant les récepteurs au niveau du foie qui, à leur tour, captent le LDL circulant. En réponse à la baisse du LDL circulant, un système de contre-régulation se met en place qui renforce l’absorption du cholestérol au niveau de l’intestin ». L’association fixe

simvastatine/ézétimibe, commercialisée sous le nom d’Inegy®, permet d’agir à deux niveaux pour éviter cette contrerégulation. « Depuis le lancement d’Inegy®, il y a cinq ans en France, nous avons enregistré des progrès significatifs dans le traitement des patients qui synthétisent peu de cholestérol et qui ne répondent pas bien aux traitements par statines. Grâce

à la bithérapie, nous obtenons de très bons résultats », a indiqué le Pr Sabouret, avant de conclure : « En France, Inegy® est un médicament proposé en seconde intention en prévention primaire. Sur le plan scientifique, lorsque l’objectif thérapeutique visé est bas et compte tenu de l’efficacité de ce traitement, il a toute sa place en première intention. »

Trois QuesTions au pr pierre saBoureT, CarDioLoGue À L’hÔpiTaL De La piTiÉ-saLpÊTriÈre De paris DoCTineWs. penseZ-vous Que La prise en CharGe Des DYsLipiDÉmies esT auJourD’hui opTimaLe eT Que Les paTienTs parviennenT À se ConFormer auX oBJeCTiFs ThÉrapeuTiQues ? pr pierre saBoureT. Chez les patients diabétiques qui cumulent les facteurs de risques cardiovasculaires ainsi que chez les patients en prévention secondaire pour lesquels le taux de LDL-C doit être inférieur à 0,7 g/l, les objectifs ne sont souvent pas atteints. Environ 60 à 70 % d’entre eux ne parviennent pas à se conformer aux recommandations de traitement. Cette situation s’explique principalement par la réduction des taux préconisée par ces recommandations que les traitements par statines seules ne permettent pas toujours d’atteindre.

CommenT ineGY® peuT-iL aiDer Les mÉDeCins À aTTeinDre Les oBJeCTiFs ThÉrapeuTiQues ? Il a été prouvé scientifiquement que le doublement de la dose de statines permet d’obtenir un bénéfice supplémentaire de baisse du taux de LDL-C de l’ordre de 6 %. Ce gain est généralement insuffisant par rapport aux objectifs visés alors

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qu’Inegy® permet de réduire le taux de LDL-C de plus de 50 % par rapport à son niveau initial. Son efficacité est supérieure à celle des statines utilisées en monothérapie, notamment chez les patients mauvais répondeurs aux statines. Autre avantage non négligeable pour les praticiens et les patients, Inegy® est bien toléré grâce à sa faible dose de statine et aux effets minimes de son limiteur d’absorption du cholestérol sur le système digestif.

ineGY® a prouvÉ son eFFiCaCiTÉ sur Le LDL-C. Qu’en esT-iL De La rÉDuCTion Du risQue CarDiovasCuLaire CheZ Le paTienT À hauT risQue ? Plusieurs études ont montré l’efficacité clinique d’Inegy® dans la réduction des événements cardiovasculaires majeurs, en particulier chez les patients insuffisants rénaux. L’étude SHARP, par exemple, qui a fait l’objet d’une publication dans plusieurs revues scientifiques, a révélé une baisse de 18 % des événements cardiovasculaires tels que l’infarctus du myocarde et l’accident vasculaire cérébral (AVC), là où les statines n’avaient pas montré d’efficacité dans d’autres études.


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prise en CharGe Des pLaies eT LÉsions ChroniQues

une nouveLLe ThÉrapie innovanTe DisponiBLe au maroC LA SOCIÉTÉ INNOVE PHARMA ET LES LABORATOIRES SOTHEMA ONT ORGANISÉ LE 21 FÉVRIER DERNIER, À CASABLANCA, UNE CONFÉRENCE DE PRESSE DÉDIÉE AU LANCEMENT DE CACIPLIQ 20, UN PRODUIT DONT LA PROMOTION A ÉTÉ CONFIÉE À LA SOCIÉTÉ PHARMACARE, INDIQUÉ DANS LA CICATRISATION DES PLAIES CHRONIQUES. thérapie matricielle, nous avons pu éviter l’amputation à un patient obèse qui présentait, depuis quinze ans, une plaie profonde suite à un accident. Après avoir appliqué Cacipliq 20, nous avons observé l’apparition de petits îlots de peau qui ont commencé à grandir au fil du traitement. La jonction entre ces îlots a permis pratiquement de couvrir toute la zone de la plaie », a-t-il affirmé. Pr Ghizlane BELMEJDoUB

F

Pr Hassan EL GHoMAri

ruit de 20 ans de recherches menées par l’Université de Paris Est Créteil et le Centre national de recherche scientifique (CNRS), Cacipliq 20 est un traitement développé à partir d’agents de régénération tissulaire RGTA utilisés pour traiter les ulcères chroniques. La particularité de ce nouveau traitement réside dans le fait qu’il pénètre dans les microfissures de la matrice extracellulaire de la peau lésée pour se fixer sur les protéines de structure, à la place des héparanes sulfates dégradés. Il agit à l’intérieur de la peau en fixant les facteurs de croissance et en réorganisant l’architecture matricielle. De nombreuses publications et études scientifiques ont été consacrées à la nouvelle thérapie et ont permis de mettre en avant ses bénéfices thérapeutiques, notamment chez les patients souffrant du pied diabétique.

Eviter l’amputation chez les diabétiques

Au Maroc, la prévalence du pied diabétique chez la population diabétique

Dr rachid ADiEL

est d’environ 20 %. Entre 5 et 10 % de patients doivent subir chaque année une amputation du pied. « Les lésions du pied qui peuvent affecter les personnes diabétiques sont nombreuses. Elles sont souvent méconnues et sous-estimées par les patients et leur entourage et peuvent favoriser l’apparition des plaies infectées », a expliqué le Pr Hassan El Ghomari, professeur d’endocrinologie au CHU de Casablanca. « Grâce à l’avènement des nouveaux produits cicatrisants, nous sommes actuellement en mesure de proposer aux patients courant un risque d’amputation une excellente alternative thérapeutique », a-t-il indiqué. De nombreux patients, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger, ont été traités par cette nouvelle thérapie. Les résultats obtenus sont, de l’avis des médecins traitants, très satisfaisants. Pour le Dr Rachid Adiel, spécialiste en chirurgie esthétique-plastique à la clinique Souissi de Rabat, Cacipliq 20 a permis une amélioration très nette de la prise en charge des personnes atteintes de lésions cutanées chroniques. « En utilisant la

Des bénéfices confirmés

Un autre cas illustre bien les bénéfices de la thérapie régénératrice dans le traitement des lésions de la peau. Il s’agit d’une femme diabétique de 77 ans souffrant d’une fasciite nécrosante, une infection des tissus sous-cutanés profonds, et prise en charge par le service d’endocrinologie-diabétologie de l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat, dirigé par le Pr Ghizlane Belmejdoub. « La plaie traitée était caractérisée par un décollement circonférentiel de ses pourtours, et présentait deux poches, dont l’une dans la région périnéale. Située à proximité des organes génitaux de la femme, elle a posé un vrai défi à l’équipe soignante, compte tenu du risque élevé d’infection. Au bout de 11 semaines de traitement par Cacipliq, nous avons obtenu une fermeture quasi-totale des deux berges et une disparition des deux poches sans recourir aux antibiotiques », a indiqué le Dr Meftah Azzelarab, endocrinologue-diabétologue à l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat. Le produit est distribué par les laboratoires Sothema et sa promotion a été confiée à la société Pharmacare.


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pharmaCiens D’oFFiCine

L’urGenCe D’un pLan De reDressemenT Malgré les avancées récentes dans les discussions entre le ministère de la Santé et les représentants de leurs instances syndicales, les pharmaciens d’officine continuent d’afficher leurs inquiétudes quant aux menaces qui pèsent sur l’avenir de leur profession. Lors du dernier colloque national de la pharmacie, organisé du 1er au 2 février derniers, à Marrakech, par le syndicat des pharmaciens de Marrakech (SPM), ils ont été nombreux à réclamer des mesures rapides et efficaces à même de sauvegarder leur activité, notamment le renforcement du monopole du médicament. « L’état actuel du monopole du médicament n’est nullement conforme à la législation en vigueur. Il est fortement ébréché par l ’existence illégale des pharmacies de la CNOPS, par les points de vente de parapharmacie dont le nombre ne cesse d ’augmenter, ainsi que par les préjudices occasionnés par les échantillons médicaux gratuits », a indiqué le Dr Nazih Lghorfi, président du SPM, qui appelle les officinaux à une mobilisation générale pour faire aboutir cette doléance. Il a toutefois

Les membres du Syndicat des pharmaciens de Marrakech.

expliqué que le recouvrement du monopole du médicament par les pharmaciens ne saurait, à lui seul, redresser la situation économique des officines sans l’instauration d’autres mesures d’accompagnement. « Nous pensons qu’il est impératif de mettre en place un plan de redressement et d ’émergence destiné à assurer la survie

socio-économique de la pharmacie d ’off icine », a précisé le président du SPM. « Ce plan devra promouvoir et mettre en place de vraies mesures f iscales incitatives et appropriées pour accompagner la promulgation et l ’application des nouveaux décrets réglementant la f ixation des prix des médicaments » a-t-il ajouté.

pharmaCiens Des provinCes Du suD

pLus De reprÉsenTaTiviTÉ Dans Les insTanCes rÉGionaLes Le 2e Salon des pharmaciens du Sud et la 1ère Journée pharmaceutique de la ville de Dakhla, organisés du 23 au 24 février derniers, ont été l’occasion de débattre des problèmes auxquels font face les officinaux exerçant dans les provinces du sud. Pour le Dr Bekkaoui Mohamed Amine, président du Syndicat des pharmaciens de la région de OuedEddahab et Lagouira, ces dernières années ont vu une amélioration significative dans les conditions de travail des pharmaciens de la région. « La problématique liée aux délais de livraison, par exemple,

dont souffraient les officinaux depuis des années, est en passe d’être réglée grâce à l’augmentation du nombre de vols aériens desservant les villes du sud », a-t-il expliqué. Il n’en demeure pas moins que certains points doivent encore être reconsidérés pour améliorer le quotidien des pharmaciens du Sud, notamment celui relatif à la représentativité des pharmaciens issus des provinces du Sud dans les instances régionales représentant la profession. Selon le pharmacien, cette question revêt une importance capitale, car elle permettra de mieux

faire entendre les doléances des pharmaciens de cette région. « Il est aujourd’hui inadmissible qu’un conseil censé représenter les régions du Sud du Maroc soit composé presque exclusivement de membres exerçant dans des villes du Nord telles que Casablanca ou El Jadida. Nous pensons que les officinaux du Sud sont plus aptes à comprendre les aspirations et les problèmes des pharmaciens de cette région. Nous allons d’ailleurs faire valoir ce droit lors des prochaines élections du Conseil régional des pharmaciens d’officine du Sud », a-t-il souligné.


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prise en CharGe De L’hÉpaTiTe C

La TriThÉrapie oFFiCieLLemenT LanCÉe au maroC À L’OCCASION DU LANCEMENT DE VICTRELIS AU MAROC, LES LABORATOIRES MSD ONT ORGANISÉ UN SYMPOSIUM AUQUEL ONT ÉTÉ CONVIÉS DE NOMBREUX SPÉCIALISTES. ANIMÉ PAR LE PR JEAN-PIERRE BRONOWICKI, HÉPATO-GASTRO-ENTÉROLOGUE AU CHU DE NANCY-BRABOIS ET LE PR SALWA NADIR, DU CHU DE CASABLANCA, CET ÉVÉNEMENT SCIENTIFIQUE A PERMIS DE METTRE EN AVANT LES BÉNÉFICES THÉRAPEUTIQUES DE LA TRITHÉRAPIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D’HÉPATITE C DE GÉNOTYPE 1.

P

remière thérapie incluant une anti-protéase disponible au Maroc, la trithérapie à base de bocéprevir constitue un véritable bond en avant dans la prise en charge de l’hépatite C. En France, cette thérapie est devenue depuis quelques années le traitement de référence du VHC de génotype 1, et ce, quel que soit le profil des patients. Avant son apparition, le traitement de l’hépatite C reposait sur une bithérapie combinant deux médicaments, les interférons pégylés et la ribavirine, qui permettait de guérir moins d’un cas sur deux des patients cités. Pour le Dr Anis El Mekaoui, directeur du pôle Hôpital-Spécialité chez MSD, l’introduction de la trithérapie à base de bocéprevir ouvre de nouvelles perspectives dans la prise en charge des patients marocains, qu’ils soient naïfs ou en échec de traitement. « Comparée à la bithérapie, la trithérapie a permis d’augmenter de façon significative les chances de guérison chez les patients atteints d’hépatite C de génotype 1. Il s’agit d’une véritable innovation thérapeutique qui a d’ailleurs été récompensée par le prestigieux prix Galien en 2012 et qui améliorera sans doute la prise en charge de l’hépatite C de génotype 1 au Maroc », a-t-il indiqué.

Le génotype 1 dans la ligne de mire

Bien que les spécialistes estiment que la trithérapie pourrait aussi être efficace contre d’autres types de génotypes de l’hépatite C, elle est pour l’instant réservée

Pr rhimou ALAoUi

uniquement au génotype 1, le plus fréquent au Maroc, comme l’explique le Pr Rhimou Alaoui, présidente de la Société marocaine des maladies de l’appareil digestif (SMMAD). « Le génotype 1 est de loin le plus répandu au Maroc. Sa prévalence est estimée entre 55 et 60 % de l’ensemble des cas d’hépatite C enregistrés chez nous. Compte tenu de ses excellents résultats obtenus à l’étranger, la trithérapie devrait améliorer significativement le traitement de l’hépatite C de génotype 1 au Maroc », a-t-elle précisé. Les études multicentriques internationales ont montré que ce traitement est efficace chez les patients atteints de l’hépatite C de génotype 1 aussi bien naïfs qu’en échec de traitement. Toutefois, les patients en échec de traitement devraient particulièrement

Pr Salwa nADir

profiter de ses bénéfices. « Jusqu’à présent, les personnes en échec de traitement avec les anciennes thérapies ne disposaient d’aucune autre alternative thérapeutique. Ils étaient simplement maintenus sous surveillance médicale en attendant le développement de nouveaux produits. L’initiation de la trithérapie chez ces patients permettra d’augmenter considérablement leurs chances de guérison et évitera l’évolution vers des complications telles que le carcinome hépatocellulaire », a souligné le Pr Salwa Nadir, hépato-gastro-entérologue au CHU Ibn Rochd de Casablanca. Le nouveau traitement représente également un espoir pour les patients cirrhotiques qui comptent parmi les plus difficiles à traiter. En l’absence d’alternative de traitement, ces patients deviennent à très haut risque de


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complications et peuvent développer une insuffisance hépatique, une hémorragie digestive ou un cancer primitif du foie. En éradiquant le virus chez ces patients, les praticiens obtiennent un bénéfice thérapeutique très rapide, tout en diminuant significativement le risque de complications liées à la cirrhose. Outre l’amélioration des chances de guérison chez les patients en échec de traitement, la trithérapie contribue aussi à diminuer la durée de traitement de près de 60 % d’entre eux, ce qui représente un gain non négligeable en termes de qualité de vie pour les malades qui peuvent renouer plus vite avec la vie active.

Des bénéfices thérapeutiques plus nets

Les bénéfices thérapeutiques de la trithérapie chez les patients en échec de traitement ont été confirmés par plusieurs études de phase III qui ont été menées aux Etats-Unis et en Europe. Dans l’étude RESPOND 2, des patients rechuteurs qui ont suivi un traitement guidé par la réponse, avec une phase initiale de bithérapie de 4 semaines, ont obtenu un bénéfice très net. « Lorsque vous retraitez des patients qui ont rechuté après un traitement par bithérapie avec une même bithérapie pégylée, vous obtenez environ 29 % de chances de guérison. Ce pourcentage atteint 69 % si vous optez pour un traitement guidé par la réponse à base de trithérapie. Quant au pourcentage de patients qui ont un ARN indétectable à la 8e semaine de traitement, il est de 53 %. Pour ces patients, les chances de guérison sont proches de 90 %, un résultat qui augure d’une nouvelle ère dans le traitement des patients rechuteurs », a souligné le Pr Bronowicki, hépato-gastro-entérologue au CHU de Nancy-Brabois. Chez les patients naïfs, les résultats obtenus ont été également remarquables. Une étude baptisée SPRINT II consacrée à cette catégorie de patients a montré qu’un traitement par trithérapie guidé par la réponse ou à durée fixe produit des résultats supérieurs à ceux d’une bithérapie classique. « Les résultats de l’étude permettent d’envisager l’avenir avec espoir pour les patients naïfs. Nous sommes

passés de 38 % de réponse virologique soutenue obtenue avec la bithérapie à 63 % chez les patients ayant reçu un traitement guidé par la réponse, et à 66 % chez ceux qui ont reçu une trithérapie durant une durée fixe. Nous avons donc gagné près de 30 % de chances de guérison supplémentaires », a précisé l’hépatologue. L’impact positif de la trithérapie sur la diminution de la charge virale est un autre élément important révélé par l’étude SPRINT II. Près de 60 % de patients naïfs traités par bocéprevir ont eu en effet une réponse virologique rapide, c’est-à-dire un ARN indétectable après 8 semaines de traitement. Il s’agit d’une avancée importante dans le traitement de l’hépatite C car la baisse de la charge virale est un élément de motivation et d’adhésion au traitement majeur pour les patients, surtout que le traitement de l’hépatite C présente des effets secondaires qui peuvent inciter bon nombre d’entre eux à abandonner le traitement.

Des règles d’arrêt strictes

La gestion des effets secondaires du traitement est d’ailleurs un volet important dans la prise en charge thérapeutique des patients. Les études consacrées à cet aspect montrent que l’anémie compte parmi les principales complications notées chez les patients suivant une trithérapie par bocéprevir. Pour gérer au mieux le risque de cet effet secondaire, les spécialistes insistent sur l’importance de bien surveiller les patients durant le traitement en vérifiant régulièrement leur numération de formule sanguine. « Une étude menée par MSD qui visait à définir la meilleure stratégie de gestion de l’anémie a par ailleurs montré que la diminution des doses de ribavirine permettait d’agir positivement sur l’anémie. D’autant plus que l’utilisation des érythropoïétines (EPO) avait une efficacité égale sur la gestion de l’anémie », a noté le Pr Bronowicki, ajoutant qu’ hormis l’anémie et la dysgeusie, les autres effets secondaires tels que les éruptions cutanées, les rashs et les symptômes digestifs observés avec d’autres trithérapies n’ont pas été

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Pr Jean-Pierre Bronowicki

rapportés aussi fréquemment dans les études scientifiques relatives au bocéprevir. Il a enfin expliqué que des recommandations basées sur l’analyse de l’étude SPRINT II et relatives aux règles d’arrêt du traitement existent et doivent être observées par les praticiens pour éviter à leurs patients des complications qui pourraient résulter du prolongement du traitement lorsqu’ils ne répondent pas à une trithérapie. « Les patients ayant une charge virale supérieure ou égale à 100 Ul/ml après 12 semaines de traitement ou ceux dont la charge virale n’a pas diminué de moins de 3 logs au bout de 8 semaines de traitement doivent arrêter la trithérapie car leurs chances de guérison sont nulles. Un prolongement du traitement chez ce profil de patients pourrait en effet compliquer leur prise en charge thérapeutique », a-t-il affirmé. Cela dit, de l’avis des spécialistes, la nouvelle thérapie s’est imposée comme le traitement de référence du VHC de génotype 1. « Grâce à ce nouveau traitement à base d’anti-protéases, les praticiens disposent désormais d’un outil thérapeutique nettement plus efficace pour lutter contre l’hépatite C de génotype 1. La trithérapie ouvre incontestablement de nouvelles perspectives dans la prise en charge des patients atteints de cette pathologie, ce quel que soit leur profil », a conclu le Pr Bronowicki. La mise sur le marché marocain de cette thérapie innovatrice constitue donc un réel progrès pour les patients marocains.


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univers pharma Diane 35 au maroC

Le poinT De vue Des LaBoraToires BaYer LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ A SUSPENDU L’AMM DE DIANE 35 AVEC UN ARRÊT DE LA COMMERCIALISATION DANS UN DÉLAI DE TROIS MOIS. UNE DÉCISION QUI INTERVIENT APRÈS CELLE DE L’ANSM EN FRANCE ET QUI S’APPUIE SUR LE PRINCIPE DE PRÉCAUTION. INTERVIEW DE JACQUES-HENRI CHARPENTIER, DIRECTEUR GÉNÉRAL DES LABORATOIRES BAYER HEALTHCARE MAROC. M. Jacques-Henri cHArPEnTiEr, directeur général des laboratoires Bayer HealthCare Maroc.

pendre l’AMM de Diane 35 au Maroc et ce, sur un délai de 3 mois.

L’Agence européenne du médicament mène des études pour se prononcer sur la réévaluation du profil bénéfice/ risque de Diane 35. Un avis positif pourrait-il conduire les autorités marocaines à renoncer à cette décision ?

Doctinews. Le ministère de la Santé a pris la décision de suspendre l’autorisation de mise sur le marché (AMM) du médicament Diane 35. Quels sont les critères qui ont motivé sa décision ? Jacques-Henri Charpentier. Diane 35

est une combinaison d’acétate de cyprotérone 2 mg (un puissant progestatif anti-androgénique) et 35µg d’éthinylestradiol. Diane 35 est indiqué pour le traitement de maladies androgéno-dépendantes chez les femmes, comme l’acné, particulièrement pour les formes prononcées et celles s’accompagnant de séborrhée ou par une inflammation, pour l’alopécie androgénique et les formes légères de l’hirsutisme. Suite à la décision française de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), et en faisant prévaloir le principe de précaution, le ministère de la Santé a décidé de sus-

Tout d’abord, nous ne sommes pas habilités à répondre à la place des autorités de santé. L’agence européenne a rassuré les utilisatrices de Diane 35 dans son communiqué du 30 janvier 2013 : « En attendant l’issue de l’examen du PRAC (Pharmacovigilance Risk Assessment Committee), il est conseillé aux femmes qui prennent actuellement Diane 35 ou un de ses génériques de ne pas arrêter le médicament. Si une femme a des doutes, elle peut en discuter avec son médecin » et a lancé une procédure de réévaluation de Diane 35 en se basant sur les bases de pharmacovigilance. Les autorités marocaines étudieront les positions européennes et prendront leur décision en conséquence et en toute souveraineté. À ce jour, et à notre connaissance, aucune donnée nouvelle ne permet de remettre en cause le rapport bénéfice/risque favorable de Diane 35 lorsque celui-ci est employé dans son indication.

Des cas d’effets indésirables liés à la prise du médicament Diane 35 ont-ils été notifiés au Maroc ?

Chez Bayer, et partout dans le monde, nous avons des processus de pharmacovigilance bien établis et conformes aux dispositions réglementaires. Depuis sa date de commercialisation en 1990 (AMM renouvelée en 2011), nous avons reçu une seule déclaration de pharmacovigilance au Maroc. Nous sommes proactifs dans la formation des visiteurs médicaux et concernant les informations que nous délivrons aux professionnels de santé relatives aux indications, contre-indications et effets secondaires potentiels (potentiellement liés à la prescription) de tous nos médicaments.

Le médicament Diane 35 est autorisé sur le marché marocain dans le traitement de l’acné, une indication clairement mentionnée sur la notice, tout comme ses contre-indications. La prescription, au titre de contraceptif, ne relève-t-elle pas du mésusage ?

Diane 35 est autorisé au Maroc depuis 1990 dans l’indication de l’acné. Diane 35 n’est pas un contraceptif et est destiné aux manifestations androgénodépendantes dont l’acné. Les composants de Diane lui confèrent des propriétés contraceptives de telle sorte à ce qu’une patiente n’ait pas besoin d’une contraception orale additionnelle pendant la durée de son traitement, ce qui constitue un avantage pharmacologique de la molécule lors du traitement de l’acné. Au Maroc, de très nombreuses pilules contraceptives sont disponibles et, à notre connaissance, Diane n’est pas prescrit comme contraceptif seul, mais bien comme un anti-acnéique.


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prise en CharGe De L’asThme

L’imporTanCe D’un TraiTemenT De FonD

C

DANS LE CADRE DE LEUR PARTENARIAT AVEC LE SYNDICAT DES PHARMACIENS DE CASABLANCA, LES LABORATOIRES MSD ONT ORGANISÉ LE 14 FÉVRIER DERNIER UNE FORMATION AU PROFIT DES PHARMACIENS D’OFFICINE SUR LA PRISE EN CHARGE DE L’ASTHME ET DE L’ALLERGIE, ANIMÉE PAR LE PR ABDELAZIZ AICHANE, PROFESSEUR EN PNEUMOLOGIE ET ALLERGOLOGIE AU CHU IBN ROCHD DE CASABLANCA.

aractérisé par une inflammation des bronches, l’asthme est une maladie inflammatoire qui touche le système respiratoire. Elle provoque une obstruction bronchique et aboutit à une gêne respiratoire chez le patient. Selon l’OMS, environ 300 millions de personnes dans le monde souffrent de cette affection respiratoire, et les différentes études menées par des organismes scientifiques internationaux montrent que la pathologie est en progression constante. Au Maroc, une enquête réalisée dans le cadre d’une étude internationale intitulée ISAAC (International Study of Asthma and Allergies in Childhood) l’a confirmé. En 1988, le taux de prévalence de l’asthme chez les enfants à Casablanca se situait autour de 4 à 5 %. Ce chiffre est passé à 14,6 % en 2001. L’étude a également révélé que la maladie touche surtout les enfants (deux fois plus que les adultes).

Traiter la rhinite allergique pour prévenir l’asthme

Selon le Pr Aichane, la multiplication des cas d’asthme s’explique par plusieurs facteurs, notamment par l’augmentation du niveau de pollution dans les grandes villes et la prise en charge tardive des allergies, surtout la rhinite allergique, une cause majeure de l’asthme. « Un enfant atteint d’une rhinite allergique a de fortes chances de développer un asthme. Lorsqu’il est exposé en permanence à la fumée de cigarette, au pollen ou aux gaz d’échappement, il entame un phénomène de sensibilisation allergique qui peut aboutir à un asthme », a-t-il expliqué. Il a ajouté que les parents

ont un rôle très important à jouer dans la prévention de l’asthme chez un enfant atteint d’une rhinite allergique. « Face à un enfant qui présente des symptômes d’une rhinite allergique tels que l’écoulement nasal, la plupart des parents pensent à une grippe et ne jugent pas utile de consulter un médecin. Ils retardent ainsi la prise en charge thérapeutique de leur l’enfant. Pour éviter que l’allergie n’évolue vers l’asthme, il est essentiel de consulter un médecin pour entamer un traitement et stopper l’évolution de la rhinite allergique », a-t-il précisé.

Pr Abdelaziz Aichane, Professeur en pneumologie et allergologie au CHU Ibn Rochd de Casablanca.

Stabiliser la maladie

Le traitement contre l’asthme vise à stabiliser la maladie. Il aide le patient à retrouver une fonction respiratoire normale et lui évite des complications telles que les crises aiguës graves et les infections bronchiques. Il agit sur le bronchospasme et l’inflammation bronchique, les deux manifestations cliniques de l’asthme. « Le bronchospasme est caractérisé par un rétrécissement temporaire des bronches dû à l’exposition à un allergène -tel que les acariensqui entraîne une respiration sifflante et une dyspnée. Quant à l’inflammation des bronches, elle se manifeste par une hypertrophie du muscle lisse bronchique. Pour soulager le patient, nous avons recours à des agonistes béta-adrénergiques comme le salbutamol ou la terbutaline », a indiqué le Pr Aichane. Le praticien a cependant déploré l’utilisation systématique de cette classe thérapeutique en automédication par les patients asthmatiques. Il a invité les pharmaciens d’officine à sensibiliser davantage leurs patients à consulter leur médecin traitant

pour démarrer un traitement de fond. « Lors d’une crise d’asthme, le patient consulte très souvent le pharmacien d’officine pour acheter des béta-adrénergiques. Or, ces médicaments permettent seulement de surmonter une crise d’asthme. Seul un traitement de fond, à base notamment de corticothérapie ou d’anti-leukotriéne, peut les aider à contrôler efficacement leur maladie. D’une durée minimale de deux mois, il ne doit pas être interrompu sans l’avis du médecin traitant », a-t-il précisé.


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L’aCCiDenT vasCuLaire CÉrÉBraL isChÉmiQue

POINT DE VUE DU CARDIOLOGUE

LES ACCIDENTS VASCULAIRES CÉRÉBRAUX ISCHÉMIQUES (AVCI) CONSTITUENT LA TROISIÈME CAUSE DE MORTALITÉ ET LA PREMIÈRE CAUSE DE HANDICAP MAJEUR DANS LE MONDE. ENVIRON 20 % SONT D’ORIGINE CARDIO-EMBOLIQUE LA RECHERCHE D’UNE SOURCE CARDIAQUE POTENTIELLE EST DONC UNE ÉTAPE FONDAMENTALE DANS L’ÉVALUATION URGENTE D’UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL, D’AUTANT PLUS QUE L’IMPLICATION THÉRAPEUTIQUE PEUT ÊTRE IMPORTANTE. DE CE FAIT, LE RÔLE DU CARDIOLOGUE, DANS LE CADRE D’UNE PRISE EN CHARGE MULTIDISCIPLINAIRE, S’IMPOSE DANS L’APPROCHE DIAGNOSTIQUE, THÉRAPEUTIQUE ET PRÉVENTIVE D’UN AVC ISCHÉMIQUE.



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L’ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL ISCHÉMIQUE poinT De vue Du CarDioLoGue A. BOUZERDA, M. RAISSOUNI, A. BENYAS, A. MOUSTAGHFIR, E. ZBIR, A. BOUKILI Service de cardiologie, Hôpital Militaire Mohammed V, Rabat.

transoesophagienne seront réalisées en cas de forte suspicion d’une cause cardioembolique. La reconnaissance rapide de la cardiopathie est fondamentale, car un traitement spécifique permettra le plus souvent d’éviter la récidive de l’AVC.

Caractéristiques d’un AVC cardio-embolique

L

es accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent un problème majeur de santé publique. Ils représentent la troisième cause de mortalité et la première cause de handicap acquis de l’adulte. Nous allons nous limiter aux AVC ischémiques, car ils sont estimés à 80 % des AVC. Ces derniers sont secondaires dans 20 % des cas à une origine cardioembolique. Un bilan cardiologique minimal est nécessaire devant tout AVC ischémique, d’autres explorations telles que l’enregistrement Holter ECG et l’échocardiographie transthoracique ou

La présentation clinique du patient victime d’embolie cérébrale est déterminée par plusieurs facteurs qui sont la taille de l’embolie, la localisation de l’artère récipiendaire et la durée de l’interruption du flux sanguin par l’embolie. Certaines caractéristiques cliniques et radiologiques sont également suggestives d’une origine cardio-embolique (1) (Tableau1). Cependant, le diagnostic formel de l’AVC cardio-embolique demeure souvent difficile à porter du fait des associations fréquentes des sources cardiaques elles-mêmes, d’une part, et de plusieurs localisations de l’athérosclérose, d’autre part (par exemple, carotidienne et aortique) (2).

Sources cardiaques potentielles de l’embolie

La fibrillation auriculaire (FA) non valvulaire (3) Elle est la cause la plus fréquente des AVC cardio-emboliques. Sa prévalence augmente avec l’âge. Elle pose un problème de diagnostic d’imputabilité en raison de la coexistence chez le sujet âgé d’autres facteurs potentiels d’AVC (HTA, athérosclérose cérébrale). Le risque d’AVC est 5 fois plus élevé par rapport à la population générale. Plusieurs scores ont été utilisés pour évaluer le risque thromboembolique de la FA non valvulaire. Le plus populaire est le score de CHA2 DS2 vasc (Tableau 2). Les valvulopathies (4) Le rétrécissement mitral est la cardiopathie la plus emboligène. Le risque est 3 à 7 fois plus élevé quand il est associé à une FA. La présence d’un contraste spontané -et/ou d’une dilatation importante de l’oreillette gauche- et un antécédent embolique justifient un traitement anticoagulant, même chez les patients en rythme sinusal. Les patients porteurs d’une prothèse valvulaire, surtout mécanique d’ancienne génération (à billes ou à disque), en

TaBLeau 1.

CaraCTÉrisTiQues CLiniQues eT raDioLoGiQues Des avC CarDio-emBoLiQues (1) Caractéristiques cliniques ■ Début soudain ; ■ Déficit neurologique focal isolé ; ■ Déficit neurologique maximal dès le début ; ■ Perte de conscience à la présentation ; ■ Episode convulsif à la présentation et signes ; ■ Evidence d’atteinte de plus d’un territoire vasculaire ; ■ Evidence d’embolisation systémique ; ■ Début lors d’un effort physique ou manoeuvre de Valsalva.

Caractéristiques radiologiques ■ Lésions ischémiques multiples impliquant plus d’un territoire

vasculaire ; ■ Lésions ischémiques impliquant à la fois les régions corticales et

sous-corticales ; ■ Transformation hémorragique ; ■ Absence de sténose ou d’occlusion du réseau artériel cérébral ; ■ Recanalisation précoce des vaisseaux intracrâniens.

Références 1. Camden MC, Verrault S. : « L’AVC cardioembolique : la sémiologie et l’investigation étiologique ». Le Clinicien, mai 2008. 2. Beyounes N., Haddour N., Cohen A. « Echocardiographie et sources cardiaques d’embolie ». Kardiovasskulare Medizin 2010 ; 13(1) : 6 – 17. 3. Hart RG, Rearce LA. “Current Status of Storke risk stratification in patients with atrial fibrillation”. Stroke 2009 ; 40 ; 2607- 2610.


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L’ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL ISCHÉMIQUE poinT De vue Du CarDioLoGue position mitrale, sont exposés à un risque élevé d’accident embolique. Ceci justifie un traitement anticoagulant à vie. L’endocardite infectieuse est responsable de 3 % des embolies cérébrales. L’AVC peut être la première manifestation de l’endocardite infectieuse. Le thrombus intra-ventriculaire gauche (5) Le thrombus intra-ventriculaire gauche est une complication fréquente à la phase aiguë d’un infarctus du myocarde, en cas d’un anévrysme ventriculaire gauche ou de cardiomyopathie dilatée. Le foramen ovale perméable (6) Le foramen ovale perméable (FOP) est l’une des causes potentielles des AVC cardio-emboliques. Le mécanisme le plus souvent évoqué est l’embolie paradoxale. Ce risque semble plus élevé chez les sujets âgés chez qui l’incidence de la maladie thromboembolique veineuse est plus élevée. D’autres mécanismes sont incriminés : formation d’un thrombus au niveau du septum et la survenue d’une FA paroxystique. Les sources cardioemboliques sont subdivisées en sources majeures (à risque élevé) et en sources mineures (à risque faible à modéré et ou à risque indéterminé). Une classification en fonction du risque emboligène, différenciant les sujets jeunes et les sujets âgés, peut être proposée (2) (tableau 3).

Quel bilan à visée cardiaque ?

L’ECG basal de repos L’ECG standard 12 dérivations est réalisé de manière systématique lors d’un bilan initial d’un AVC. Il permet de mettre en évidence le mécanisme (FA, sus décalage ST), la coexistence d’une cardiopathie aiguë ou chronique. L’ECG a un intérêt pronostique dans la prise en charge d’un AVC. Les arythmies ventriculaires, un infarctus du myocarde

TaBLeau 2.

sCore Cha2Ds2-vasC eléments

score

Insuffisance cardiaque/dysfonction VG Hypertension Âge 75 ans Diabète AVC/AIT ou embolie périphérique Pathologie vasculaire (IDM, artérite périphérique, plaque d’athérome) Âge 65 – 74 ans Sexe féminin Score maximum

1 1 2 1 2 1 1 1 9

Le traitement anti-thrombotique sera proposé en fonction du score CHA2DS2--VASc : Score 0 : rien (pas de traitement anti-thrombotique). Il s’agit de patients, homme ou femme, âgés de moins de 65 ans avec FA idiopathique et sans facteur de risque. Score 1 : un traitement anticoagulant oral par un AVK (INR 2--3) ou un inhibiteur direct de la thrombine (dabigatran) ; ou un inhibiteur du Facteur Xa oral (ex. rivaroxaban, apixaban) doit être envisagé en se basant sur une évaluation du risque hémorragique et les préférences du patient. Score ≥ 2 : anti-coagulation par AVK (INR entre 2 et 3) ou dabigatran ou les antiXa (rivaroxaban, apixaban) sauf contre-indication.

concomitant et un QT allongé sont en effet associés à une mortalité plus élevée. Enregistrement ECG de longue durée Le holter cardiaque est essentiel pour détecter la présence d’une arythmie cardiaque emboligène. Toutefois, sa capacité à détecter une telle arythmie chez les patients victimes d’AVC est faible. Il n’identifie une FA paroxystique ou un flutter que dans 1 à 5 % des cas (7). Apport de l’Echocardiographie transthoracique (ETT) (8) L’ETT est la technique d’imagerie cardiaque la plus utilisée dans la pathologie cérébro-vasculaire. Il s’agit

d’un examen non invasif, disponible à un coût relativement faible. Elle permet de rechercher une cardiopathie sous-jacente, un thrombus dans l’oreillette gauche, en cas de FA, de poser le diagnostic d’un thrombus du VG et d’une tumeur cardiaque (myxome de l’oreillette gauche). L’ETT permet de poser le diagnostic positif et la sévérité d’une valvulopathie, d’une végétation ou d’une dysfonction prothétique, d’évaluer la contractilité segmentaire et globale du VG ainsi que la fonction systolique et diastolique ventriculaire gauche. Les limites de l’ETT résident dans la

Références 4. 2008 Focused Update I ncorporated into the ACC/AHA2006 guidelines for the Management of patients with valvular heart disease J.Am . Coll . Cardiol .2008 ; 52 ; el –el 42. 5. ACC/AHA Guidelines for the management of patients with ST elevation myocardial infarction. Journal of the American College of Cardiology, volume 44, issue 3, 4 August 2004 , Page 671- 719.


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L’ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL ISCHÉMIQUE poinT De vue Du CarDioLoGue difficulté d’exploration de l’auricule gauche et du septum interarticulaire, sources potentielles d’une embolie paradoxale. L’Echocardiographie transoesophagienne (ETO) L’ETO est plus sensible pour mettre en évidence des anomalies de l’oreillette gauche et plus particulièrement de l’auricule (thrombus), du septum interauriculaire (FOP, anévrysme du SIA), des valves (végétations), des prothèses et de la crosse aortique (athérome). L’ETO avec épreuve de contraste est la technique de référence dans la recherche d’un shunt droit-gauche secondaire à un FOP. L’exploration des artères cervicales Elle doit être réalisée précocement devant tout AVCI. Celle-ci est urgente en cas d’AIT, d’infarctus mineur, d’accident ischémique fluctuant ou évolutif. L’examen de première intention peut être un echodoppler des troncs supra-aotiques, une angiographie par résonnance magnétique des vaisseaux cervico-encéphaliques avec injection de gadolinium ou un angioscanner des troncs supra-aortiques. Le bilan biologique minimal Sont à demander systématiquement : hémogramme, VS, glycémie, ionogramme sanguin, fonction rénale, bilan hépatique, bilan lipidique, enzymes de souffrance myocardique. En pratique (8) Tous les patients victimes d’un AVC doivent bénéficier d’un examen cardiovasculaire complet, d’un ECG standard, d’un dosage des enzymes cardiaques et d’une surveillance continue de l’ECG pendant 24 heures. Une imagerie du cerveau et des vaisseaux intra et extra-crâniens est indispensable pour

déterminer le mécanisme de l’AVC. Les patients présentant des signes en faveur d’une cardiopathie ou une imagerie cérébro-vasculaire en faveur d’un AVC cardio-embolique doivent bénéficier d’une ETT complétée par une ETO si le doute persiste. Si l’ETO ne montre pas une source cardio-embolique, un enregistrement ECG de longue durée est recommandé. Chez le groupe de patients chez qui une source cardio-embolique occulte (comme le FOP) est rarement diagnostiquée à l’ETT, la réalisation d’une ETO d’emblée semble être une stratégie plus logique. Sont concernés les sujets jeunes < 45 ans n’ayant pas de signes en faveur d’une cardiopathie et les patients victimes d’un AVC cryptogénique.

Quelle attitude thérapeutique ?

Prise en charge en unité neurovasculaire (UNV) La prise en charge précoce en UNV, qui permet de diminuer la mortalité et les séquelles fonctionnelles, peut être proposée à tous les patients (9). Lorsque le patient n’est pas candidat à une thrombolyse, le traitement antithrombotique vise la prévention précoce des récidives et repose sur la prescription d’aspirine (160 à 300 mg/j) associée la plupart du temps à une héparine de bas poids moléculaire à doses préventives, prescrite pour prévenir la maladie thromboembolique veineuse. Les prescriptions d’héparine à doses hypocoagulantes sont réduites à quelques indications : dissections artérielles, cardiopathies hautement emboligènes. En cas d’infarctus cérébral étendu, le délai d’introduction des anticoagulants doit être discuté au cas par cas. Les autres mesures visent à prévenir et/ou à traiter les complications, neurologiques ou générales. La mobilisation précoce et

l’évaluation des troubles de déglutition préviennent les complications de décubitus et les surinfections pulmonaires. L’hyperglycémie, qui est un facteur de mauvais pronostic, doit être corrigée dès les premières heures. L’hyperthermie est également un facteur délétère qui peut s’observer. Elle est traitée de manière symptomatique par du paracétamol. La poussée hypertensive, fréquente dans les premières 24 heures, est respectée pendant la phase aiguë. Lorsque le traitement antihypertenseur est indispensable, la voie intraveineuse est utilisée à la dose de 10 à 20 mg/h de labétalol (Trandatre) ou de Nicardipine (Loxen) 5 mg/h ou l’urapidil (eupressyl) à la dose de 30 mg/h, sous réserve d’un monitorage tensionnel dans le but d’obtenir une diminution progressive des chiffres tensionnels, car la chute brutale de la pression artérielle est susceptible d’aggraver l’infarctus cérébral (10). Traitement spécifique d’une cause cardiaque à l’AVCI En cas de fibrillation atriale et d’infarctus cérébral, le traitement anticoagulant oral est indiqué, quand le score CHA2DS2 VASC est supérieur ou égal à 1. Le traitement par aspirine est une alternative en cas de contre-indication aux anticoagulants oraux. En cas de syndrome coronarien aigu, le traitement anticoagulant est justifié en cas de FA associée ou de thrombus intracavitaire. Les patients porteurs de prothèses valvulaires cardiaques doivent être anticoagulés avec un INR cible entre 2,5 et 3,5. Un traitement anticoagulant est également recommandé après un AVCI compliquant un rétrécissement mitral, un prolapsus valvulaire mitral. En cas de foramen ovale perméable (FOP) isolé, un traitement antiplaquet-

Références 6. Handke M., Harloff A. et al. “Patent Foramen Ovale and Cryptogenic Stroke in Older Patients”.N Engl J M ed , 2007; 357 : 2262 – 8. 7. Liao J., Khalid Z., Scallan C., “ noninvasive cardiac monitoring for detecting paroxysmal atrial fibrillation of flutter after acute ischemic stroke : a systematic review”. Stroke, 2007 ; 38 : 2935 – 2940. 8. Moris JG., Duffis EJ., Fischer M., “Cardiac Workup of ischemic Stroke : Can We Improve Our Diagnostic Yield ?” Stroke 2009 ; 40 ; 2893 – 2898.


Cédol

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PARACÉTAMOL / CODÉINE

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... et la douleur Cède Boîte de 20 Comprimés.

la synergie anti-douleur

IDENTIFICATION DU MEDICAMENT COMPOSITION Paracétamol……………………………………………......………………...…400,00 mg Phosphate de codéine hémihydratée……………………………..…….……..20,00 mg (Quantité correspondante en codéine base)……………………………………14,8 mg Excipients q.s.p. …………………………………………….…….....………un comprimé FORME PHARMACEUTIQUE: Comprimé sécable – boîte de 20. CLASSE PHARMACO-THERAPEUTIQUE: ANTALGIQUE CENTRAL ET PERIPHERIQUE (N. Système nerveux central) DANS QUELS CAS UTILISER CE MEDICAMENT: Traitement chez l’adulte des douleurs d’intensité modérée à intense, qui ne sont pas soulagées par l’aspirine ou le paracétamol utilisé seul. DANS QUELS CAS NE PAS UTILISER CE MEDICAMENT : Ce médicament NE DOIT PAS ETRE UTILISE dans les cas suivants : ■allergie connue au paracétamol ou à la codéine, ■ maladie grave du foie, ■ chez l’asthmatique, ■ en cas d’insuffisance respiratoire, ■ Allaitement. Ce médicament NE DOIT GENERALEMENT PAS ETRE UTILISE, sauf avis contraire de votre médecin avec des médicaments contenant de la buprénorphine, de la nalbuphine ou de la pentazocine. EN CAS DE DOUTE, IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN. MISES EN GARDE SPECIALES: En cas de maladie chronique (au long cours) des bronches ou des poumons s’accompagnant d’expectoration, en cas de maladie du foie ou d’insuffisance rénale ainsi que chez les sujets âgés, un avis médical est indispensable. Ne pas utiliser ce médicament de façon prolongée en raison du risque de dépendance. PRECAUTIONS D’EMPLOI: La prise de boissons alcoolisées durant le traitement est déconseillée. EN CAS DE DOUTE NE PAS HESITER A DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES ET AUTRES INTERACTIONS: AFIN D’EVITER D’EVENTUELLES INTERACTIONS ENTRE PLUSIEURS MEDICAMENTS, notamment avec la buprénorphine, la nalbuphine ou la pentazocine, IL FAUT SIGNALER SYSTEMATIQUEMENT TOUT AUTRE TRAITEMENT EN COURS A VOTRE MEDECIN OU A VOTRE PHARMACIEN. Ce médicament contient du paracétamol et de la codéine. D’autres médicaments en contiennent. Ne les associez pas afin de ne pas dépasser les doses maximales conseillées (cf. posologie).

GROSSESSE – ALLAITEMENT: GROSSESSE:L’utilisation ponctuelle et aux doses recommandées de ce médicament peut être envisagée au cours de la grossesse si besoin. Cependant, en fin de grossesse, la prise abusive de codéine peut entraîner un effet néfaste chez le nouveau né. Par conséquent, il convient de toujours demander l’avis de votre médecin avant de prendre ce médicament et de ne jamais dépasser la dose préconisé. ALLAITEMENT : Ce médicament passe dans le lait maternel. De fortes doses de codéine administrées chez les femmes qui allaitent peuvent entraîner des pauses respiratoires ou des baisses de tonus du nourrisson. En conséquence, la prise de ce médicament est contre-indiquée pendant l’allaitement. CONDUCTEURS ET UTILISATEURS DE MACHINES: L’attention est attirée notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines sur la possibilité de somnolence attachée à l’usage de ce médicament. COMMENT UTILISER CE MEDICAMENT : POSOLOGIE: CEDOL EST RESERVE A L’ADULTE:1 comprimé à renouveler en cas de besoin au bout de 4 à 6 heures, éventuellement 2 comprimés en cas de douleur sévère, sans dépasser 6 comprimés par jour. CE MEDICAMENT VOUS A ETE PERSONNELLEMENT DELIVRE DANS UNE SITUATION PRECISE. IL PEUT NE PAS ETRE ADAPTE A UN AUTRE CAS. NE PAS LE CONSEILLER A UNE AUTRE PERSONNE. MODE ET VOIE D’ADMINISTRATION: Voie orale. Les comprimés sont à avaler avec un verre d’eau. FREQUENCE ET MOMENT AUQUEL LE MEDICAMENT DOIT ETRE ADMINISTRE: Les prises doivent être espacées de 6 heures, et 4 heures au minimum. En cas de douleur persistante, les prises systématiques permettent d’éviter les pics de douleur. En cas de maladie grave des reins (insuffisance rénale sévère), les prises seront espacées de 8 heures au minimum. DUREE DU TRAITEMENT : Si la douleur persiste plus de 4 à 5 jours, ne pas continuer le traitement sans l’avis de votre médecin. CONDUITE A TENIR EN CAS DE SURDOSAGE: Prévenir un médecin rapidement. EFFETS NON SOUHAITES ET GENANTS: COMME TOUT PRODUIT ACTIF, CE MEDICAMENT PEUT, CHEZ CERTAINES PERSO NNES, ENTRAINER DES EFFETS PLUS OU MOINS GENANTS. -Liés à la présence de codéine : constipation, nausées, vomissements, somnolence, vertiges, gêne respiratoire, réactions cutanées. -Liés à la présence de paracétamol : dans certains cas rares, il est possible que survienne une réaction allergique avec une éruption sur la peau : il faut immédiatement arrêter le traitement et avertir votre médecin. -Exceptionnellement taux anormalement bas de certains éléments du sang (plaquettes), pouvant se manifester par des saignements du nez ou des gencives. NE PAS HESITER A DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN ET A SIGNALER A VOTRE MEDECIN OU A VOTRE PHARMACIEN TOUT EFFET NON SOUHAITE ET GENANT QUI NE SERAIT PAS MENTIONNE DANS CETTE NOTICE. CONSERVATION: NE PAS DEPASSER LA DATE LIMITE D’UTILISATION FIGURANT SUR LE CONDITIONNEMENT EXTERIEUR.

SYNTHEMEDIC


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L’ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL ISCHÉMIQUE poinT De vue Du CarDioLoGue TaBLeau 3.

CLassiFiCaTion Des sourCes CarDio-emBoLiQues (sCe) (2) sCe majeures Risque élevé Fibrillation atriale* Maladie de l’oreillette * Prothèses valvulaires Rétrécissement mitral Infarctus du myocarde récent Thrombus ventriculaire gauche Tumeurs des cavités gauches Végétations Cardiomyopathie dilatée** Athérome aortique

sCe mineures Risque modéré Calcifications annulaires mitrales **

Risque indéterminé ou intermédiaire Prolapsus valvulaire mitral **

Rétrécissement aortique calcifié * Contraste spontané auriculaire gauche* Anévrysme SIA** Foramen ovale perméable**

Cardiomyopathie hypertrophique ** Filaments valvulaires Réseau de Chiari Vulnérabilité auriculaire **

* Source cardiaque d’embolie prédominant chez le sujet âgé de plus de 55 ans ; ** Source cardiaque d’embolie prédominant chez le sujet jeune (< 50- 55 ans) ; Pas d’étoile : Source cardiaque d’embolie trouvée indifféremment chez les sujets jeunes et âgés.

taire est recommandé. La fermeture du FOP endo-vasculaire ou chirurgicale est envisagée chez les patients ayant des infarctus cérébraux récidivants malgré un traitement anticoagulant bien conduit. Contrôle des facteurs de risque vasculaires L’hypertension artérielle, trouvée dans 50 % des cas, est le principal facteur de risque vasculaire d’infarctus cérébral. L’étude Progress (11) a testé l’efficacité et la tolérance d’un traitement antihypertenseur (périndopril ± indapamide) en prévention secondaire dans une population de patients ayant fait un AVC ischémique. L’essai montre une réduction significative de la morbi-mortalité dans le groupe traité par indapamide/périndopril. Le bénéfice est d’autant plus important que le patient était hypertendu auparavant, mais PROGRESS a démontré également que le bénéfice de la réduction de la pression artérielle s’exerce aussi chez le patient normotendu.

L’étude SPARCL (12) (Stroke Prevention by Agressive Reduction of Cholesterol Levels) est le premier essai qui a évalué l’efficacité et la tolérance d’une statine en prévention secondaire des AVC chez des patients non coronariens ayant eu un AVC ou un AIT et ayant un taux de LDL-C compris entre 1 et 1,9 g/L. Dans le groupe traité par atorvastatine, on observe une réduction significative du risque de survenue de tous les AVC de 16 %, et de 22 % des AVC ischémiques (p = 0,01). SPARCL démontre qu’une stratégie hypocholestérolémiante intensive, par 80 mg d’atorvastatine, réduit le risque cérébro et cardiovasculaire en prévention secondaire après un AVC. La tolérance clinique et biologique des fortes doses d’atorvastatine a été satisfaisante. Un contrôle glycémique strict est recommandé pour réduire les complications micro et macro-vasculaires.

Un sevrage tabagique, une consommation modérée d’alcool, une alimentation riche en fruits, en légumes à haute teneur en fibres et une activité physique régulière adaptée aux possibilités du patient sont recommandés au décours d’un AVCI.

Cardiologues et AVCI

Les AVCI représentent une pathologie fréquente en pratique courante. L’intérêt du bilan cardiovasculaire est crucial, notamment pour le diagnostic étiologique. La reconnaissance d’une source cardiaque potentielle d’embolie est impérative du fait des implications thérapeutiques. Les cardiologues concourent pour une bonne part à la prise en charge des AVCI qui nécessitent des centres spécialisés et multidisciplinaires afin de mettre en oeuvre les mesures thérapeutiques adéquates en urgence, seules garantes d’une amélioration du pronostic.

Références 9. Collaborative systematic review of the randomized trials of organised inpatient (stroke unit) care after stroke. Stroke Unit Trialists Collaboration. BMJ. 1997; 314 : 1151-9. 10. Hack W., Kaste M., Bogousslavsky J., Brainin M., Chamorro A., Lees K.et al. European Stroke Initiative Executive Committee and the EUSI Writing Committee. European Stroke Initiative Recommendations for Stroke Managementupdate 2003. Cerebrovasc Dis. 2003 ; 16 : 311-37. 11. Progress Collaborative group. Randomized trialof a perindopril-based blood pressure lowering regimen among 6105 individuals with previous stroke or transient ischemic attack. Lancet. 2001 ; 358 : 1033-41. 12. Amarenco P., Bogousslavsky J., Callahan 3rd A., Goldstein LB, Hennerici M., Rudolph AE et al. for Stroke Prevention by Aggressive Reduction in Cholesterol Levels (SPARCL) Investigators. High-dose atorvastatin after stroke or transient ischemic attack. N Engl J Med. 2006 ; 355 : 549-59.


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PPM : 58,90 Dhs

PPM : 77,90 Dhs


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« Je me rÉJouis Que L’ÉLaBoraTion De La poLiTiQue Du mÉDiCamenT soiT menÉe en ConCerTaTion ÉTroiTe aveC Tous Les aCTeurs. » PROFESSEUR EL HOUSSAINE LOUARDI, MINISTRE DE LA SANTÉ.


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El Houssaine LOUARDI

UN PEU PLUS D’UN AN APRÈS SA NOMINATION, LE PR EL HOUSSAINE LOUARDI, MINISTRE DE LA SANTÉ, DRESSE UN BILAN D’ÉTAPE DES ACTIONS MISES EN PLACE. IL LISTE LES PRIORITÉS DU MINISTÈRE POUR LES MOIS À VENIR. ENTRETIEN. Doctinews. L’année 2012 aura été marquée par la généralisation du rameD, un projet qui vous tenait particulièrement à cœur. Quel bilan peut-on dresser aujourd’hui de la mise en place de ce dispositif ? professeur el houssaine Louardi. Le RAMED est une obligation pour l’Etat et un droit pour les citoyens. La réussite de ce système est essentielle et impérative. Huit millions et demi de citoyens sont concernés par ce régime d’aide médicale. Entre le 13 mars 2012 et le 20 février 2013, plus de deux millions de cartes ont été délivrées, ce qui représente 5,3 millions de bénéficiaires, et près de 2,5 millions de demandes sont à l’étude (le pourcentage de rejet est de l’ordre de 8 à 10 % des dossiers déposés). Contrairement au certificat d’indigence, le RAMED permet de posséder une carte valide trois ans, valable pour toute la famille dans tous les hôpitaux et dans tous les services. Cet aspect est important car il contribue au respect de la dignité du citoyen. Il s’agit d’un droit et non pas d’une aumône. Nous avons atteint une vitesse de croisière et travaillons en étroite collaboration avec l’ensemble des intervenants, notamment le ministère de l’Intérieur.

Tout n’est pas parfait, mais il me semble normal que la mise en place d’un tel système, qui intéresse un tiers de la population, qui nécessite la collaboration de plusieurs ministères, de différents partis politiques... se heurte à quelques difficultés. Nous travaillons à les résoudre. Nous avons pris des décisions, comme celle d’interdire aux professionnels de santé du secteur public d’exercer dans le secteur privé. Pourquoi ? Parce que nous demandons aux patients de consulter en premier lieu le médecin du centre de santé, habilité ensuite à les orienter vers l’hôpital local, régional ou universitaire en fonction des besoins. Nous devons donc veiller à ce que les professionnels de santé soient présents dans le secteur public. C’est une des conditions de la réussite du RAMED. Nous avons également déployé d’importants efforts pour mettre des médicaments à la disposition des patients. En décembre 2011, le ministère a consacré 675 millions de dirhams à l’achat de médicaments. En 2012, au moment de la généralisation du RAMED, nous avons dépensé 1,4 milliard de dirhams. Le budget, pour 2013, s’élève à 2,2 milliards de dirhams. Nous avons également accordé une dotation supplémentaire,

à chaque CHU, de 150 millions de dirhams pour faire face aux besoins en dispositifs médicaux. Cette initiative sera reconduite cette année pour les CHU, et les hôpitaux régionaux recevront 40 millions de dirhams car nous ne voulons pas que les patients bénéficiaires du RAMED aient à acheter eux-mêmes les dispositifs médicaux. Aujourd’hui, des patients Ramedistes ont pu bénéficier de greffes de rein, de greffes de cornée et d’interventions cardiovasculaires lourdes. Des réalisations encore timides, mais nous sommes sur la bonne voie. L’année 2012 aura également été marquée par d’âpres négociations avec l’ensemble des intervenants du secteur de la pharmacie. La politique du médicament a finalement vu le jour. Quelle est la prochaine étape ? Je me réjouis que l’élaboration de cette politique du médicament soit menée en concertation étroite avec tous les acteurs, qu’ils soient producteurs, grossistes répartiteurs ou officinaux. Je tiens à dire que la politique du médicament n’existe pas seulement à travers le prix du médicament. Nous avons réduit le prix de 320 médicaments de près de 50 % (ces


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320 médicaments représentent à eux seuls un chiffre d’affaires de 827 millions de dirhams) et nous travaillons sur la deuxième phase qui consiste à revoir l’arrêté qui fixe les prix du médicament. Ce texte date de 1969. Il est ancien, trop ancien, et a été élaboré au moment même où les génériques n’existaient pas. L’objectif consiste à déterminer le meilleur prix pour nos concitoyens, pour les grossistes-répartiteurs, pour les officinaux et pour les producteurs. Dans le cadre de la politique du médicament, nous avons publié des décrets que les professionnels attendaient depuis longtemps (pharmacopée, bioéquivalence, interdiction de vendre des médicaments en dehors du circuit légal de distribution...), nous allons en publier d’autres, nous avons pris position vis-à-vis de la pharmacie de la CNOPS... Nous avons élaboré une politique pharmaceutique qui vise 10 objectifs et comprend 35 engagements de la part de l’Etat. La prochaine étape consiste à l’appliquer. La santé mentale est un thème que vous avez souvent abordé lors de vos différentes interventions. Que prévoyez-vous en 2013 pour améliorer la situation ? La santé mentale constitue la deuxième priorité du ministère de la Santé, après les urgences. Il suffit de visiter les hôpitaux psychiatriques pour se rendre compte que la santé mentale n’a jamais été une priorité des ministères depuis l’Indépendance, ces derniers ayant sûrement été confrontés à d’autres priorités. Mais je ne tolérerai plus, en tant que médecin, que nos compatriotes soient traités de la manière dont ils le sont. En 2012, nous avons débloqué 52 millions de dirhams destinés à l’achat de psychotropes de 3e génération, contre 30 millions auparavant. Nous allons renforcer l’offre de soins psychiatriques par la création de trois hôpitaux régionaux de 120 lits à Kénitra, Agadir et El Kelâa et créer trois services intégrés de psychiatrie de 30 lits à El Jadida, Khouribga et Kénifra. Nous allons également concentrer nos efforts sur la création de cinq centres d’addictologie

(Oujda, Tétouan, Agadir, Kénitra et Tanger) et la prise en charge gratuite de plus de 70 000 patients schizophrènes et 3 000 malades dépressifs, et nous allons également renforcer la formation et la disponibilité des ressources humaines dans ce secteur.

après les urgences, la santé mentale et la politique pharmaceutique, quelles sont vos autres priorités pour l’année 2013 ? Le Maroc s’est engagé à atteindre les objectifs du millénaire en 2015. Le ministère de la Santé est particulièrement concerné par les objectifs 4 et 5 qui vous venez de citer les urgences comme s’attachent à la réduction de la mortalité la première priorité du ministère de la infanto-juvénile et à la réduction de santé. vous êtes vous-même médecin la mortalité maternelle. En termes de urgentiste et donc très sensible à ce mortalité infanto-juvénile, le Maroc sujet. par quoi faut-il commencer ? enregistrait un taux de 83 décès pour 1000 Les urgences sont la vitrine de naissances en 1990. Ce taux a été réduit l’hôpital, la vitrine du ministère de à 30,5 et notre objectif se situe à 25 d’ici la Santé. Actuellement, la situation 2015. La mortalité maternelle s’élevait est catastrophique, ces services sont à 332 décès pour 100 000 naissances délaissés. Nous avons mis en place, en vivantes en 1990. Elle est actuellement 2012, un certain nombre d’actions qui de 112. Nous devons la réduire à 83 nous ont permis de déployer 30 unités décès pour 100 000 naissances vivantes. d’urgence de proximité sur les 80 qui Il s’agit d’un engagement pour lequel un seront opérationnelles plan national comportant à terme, 6 SMUR (9 51 mesures a été mis sont à venir) et un hélien place. Nous devons SMUR sur la région désormais concentrer nos JE NE de Marrakech. Nous efforts sur la mortalité du TOLÉRERAI avons acquis un numéro nouveau-né qui contribue PLUS, EN TANT d’appel d’urgence à hauteur de 62 % au taux unique et gratuit pour de mortalité infantoQUE MÉDECIN, l’ensemble du territoire juvénile. Nous allons QUE NOS qui sera rapidement investir en équipements COMPATRIOTES fonctionnel, le 141, (mise en place de centres SOIENT nous avons programmé régionaux de réanimation TRAITÉS DE LA la construction de deux néonatale, de 20 SAMU MANIÈRE DONT nouveaux centres de obstétricaux) et dans la prise en charge des formation du personnel. ILS LE SONT. grands brûlés à Oujda et La deuxième action que Marrakech et d’un centre nous allons mener dans de traumatologie à Marrakech (un autre ce domaine concerne le milieu rural et pourrait voir le jour à Casablanca). pauvre pour atteindre ces femmes qui Il s’agit d’un grand projet d’organisation n’ont pas les moyens de se faire suivre au et de développement des urgences cours de la grossesse et de l’accouchement. médicales qui se met en place et La cinquième priorité du ministère qui inclut la réorganisation et la vise l’augmentation et l’amélioration restructuration des urgences médicales de l’offre hospitalière. Le Maroc a reçu pré-hospitalières. En effet, il ne faut 90 millions de dollars de la part de la pas oublier, par exemple, que 63 % des Banque Mondiale pour la construction accidentés graves de la voie publique de 16 hôpitaux qui auraient tous dû être décèdent soit sur les lieux de l’accident opérationnels en 2010. Aucun n’a vu le soit au cours du transport. Les urgences jour, en partie parce que le ministère de la hospitalières sont une chose, mais Santé gère tout à la fois. Il faut, à ce niveau l’hôpital doit sortir de ses murs car le et dans le cadre d’une vision globale, devenir du patient dépend en grande revoir le positionnement du ministère partie de la qualité et de la précocité de de la Santé qui doit se concentrer sur les la prise en charge de départ. activités de soins. Quoi qu’il en soit, pour


INTERVIEW

l’année 2013, nous avons prévu d’ouvrir le CHU d’Oujda, la deuxième tranche du CHU de Marrakech et le centre hospitalier d’El Jadida qui sera annexé au CHU de Casablanca. Nous avons par ailleurs acquis deux hôpitaux mobiles destinés au milieu rural. Enfin, les deux dernières priorités sont, d’une part, de poursuivre les négociations dans le cadre de la concertation, tout particulièrement avec les syndicats des secteurs public et privé qui sont nos partenaires et, d’autre part, d’organiser, au mois de juillet 2013, un colloque national de la santé pour arriver à élaborer une charte nationale de la santé. L’ensemble des professions libérales réclame depuis longtemps une couverture médicale. Qu’avez-vous prévu dans ce sens ? La couverture médicale de base ne concerne pas seulement les patients démunis. Nous allons certes renforcer les mesures de généralisation du RAMED, mais nous travaillons parallèlement à rendre opérationnelle la couverture médicale de base pour les professions libérales. Nous avons fait appel à un bureau d’études et nous menons une réflexion avec les partenaires tels que la CNSS et la CNOPS pour mettre en place le plus rapidement possible un régime adapté. J’ai cité plus haut les priorités du ministère de la Santé pour l’année 2013. La couverture médicale des professions libérales est inscrite au rang de priorité des priorités. Lors de l’interview que vous nous aviez accordée l’année dernière, vous aviez longuement exposé votre vision globale de la santé. Quels sont aujourd’hui les principaux axes que vous avez définis ? Ils sont au nombre de quatre. Nous devons tout d’abord revoir et renforcer le positionnement institutionnel du ministère de la Santé. Le ministère ne peut pas tout faire, il doit se concentrer sur les activités de soins et être le garant de l’équité dans l’offre de soins et dans l’accès aux soins. Le deuxième axe de la vision s’articule autour du partenariat public/privé. Nous disposons, de part et d’autre,

de nombreux moyens et compétences que nous devons mutualiser, mettre en commun. Il faut que les médecins du secteur libéral puissent travailler dans les hôpitaux publics, et que les médecins du secteur public puissent aller vers le privé, à condition de mettre en place une réglementation pour éviter l’anarchie qui s’est installée. Le troisième axe vise la gestion des ressources humaines. Jusqu’à présent, nous appliquions le modèle de la gestion « sapeur-pompier », c’est-à-dire dans l’urgence. Nous devons élaborer un référentiel des emplois et compétences sur lequel nous pourrons nous appuyer et mettre en place un système de gestion prévisionnelle des emplois. Toujours dans ce domaine, et en termes de gouvernance, nous devons instaurer la transparence et la participation. Plutôt que de nommer et d’affecter un responsable, nous allons lancer des appels à candidatures. Nous avons déjà instauré cette procédure pour 192 postes à responsabilité et nous allons poursuivre dans ce sens. Nous devons également valoriser nos ressources humaines et plus particulièrement les infirmiers et infirmières qui font un travail colossal. Nous travaillons sur un nouveau statut pour les infirmiers, la création d’un Conseil de l’Ordre pour les professions paramédicales, la mise en place d’une formation sur la base du système LMD (Licence-Master-Doctorat)... Enfin, le dernier axe concerne la régionalisation. Pour aboutir à une efficience économique et gestionnaire, tout ne doit pas et ne peut pas être centralisé au niveau du ministère. Lorsque vous avez pris vos fonctions en qualité de ministre, vous attendiez-vous à une telle intensité d’activité ? Dès mon investiture, ni l’intensité des activités ni la charge de travail au ministère de la Santé ne m’ont impressionné puisque, et comme vous le savez, je suis avant tout un professionnel de santé et des urgences en particulier. Donc, je suis bien habitué au travail d’équipe et au stress du travail. Par contre, c’est la difficulté d’agir sur les facteurs multisectoriels et sur les déterminants sociaux de la santé qui constitue pour

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moi un enjeu de taille. C’est pour cela que je me suis fixé l’objectif d’atténuer son impact par une approche participative auprès de mes collègues en charge des ministères à caractère social. En interne, c’est plutôt envers la région sanitaire que je me soucie le plus. Mon objectif est de renforcer davantage l’autonomie des responsables du niveau déconcentré et leur aptitude à prendre des initiatives et anticiper les solutions. Avez-vous un dernier mot à ajouter ? J’espère que, dans la mouvance actuelle, le secteur de la santé puisse profiter de ce nouveau contexte de transparence politique et sociale instaurée par la Constitution de 2011, et qui exige de notre part beaucoup de justice et d’équité dans la disponibilité et dans l’accès aux soins et aux services du ministère de la Santé, en parfaite concordance avec la promotion des droits humains. La Santé, qui est le droit le plus légitime de nos concitoyens, est au cœur de nos obligations et constitue donc notre souci majeur parce que nous la considérons tous comme le garant d’un avenir meilleur pour ce pays qui nous est très cher.


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DispariTÉs enTre Les niveauX De sanTÉ Dans Le monDe

Des FaCeTTes muLTipLes LE DÉVELOPPEMENT DURABLE ENGLOBE UN PROCESSUS VISANT À PROMOUVOIR LA DIGNITÉ ET LE BIEN-ÊTRE DE L’HOMME ET À ÉLIMINER TOTALEMENT LA MISÈRE QUI CONSTITUE LE PLUS GRAND OBSTACLE AU PROGRÈS ET À LA PAIX. LA DÉGRADATION GRANDISSANTE DE LA SITUATION SANITAIRE, SOCIALE ET ÉCONOMIQUE DES POPULATIONS DES PAYS PAUVRES RISQUE DE REMETTRE EN CAUSE TOUT L’ÉDIFICE DES RELATIONS INTERNATIONALES. Par le Dr Ahmed LARBI MANSOURI, Chirurgien et Docteur en droit public à Marrakech

L’

analyse des données de mortalité et de morbidité permet de répartir les pays en deux grands groupes, en fonction de leur profil épidémiologique. Le premier groupe englobe une très grande proportion de pays en développement où dominent les maladies infectieuses et parasitaires, les affections aiguës des voies respiratoires supérieures et de malnutrition, occasionnant des taux élevés de mortalité infantile et maternelle, avec de fortes incidences d’incapacités chez les enfants, une fécondité élevée et une faible espérance

de vie à la naissance. Le second groupe, qui se compose essentiellement des pays industrialisés, se caractérise par la prédominance des maladies cardiovasculaires, des cancers, des affections neuropsychiatriques, des maladies dégénératives et des maladies liées au mode de vie et aux comportements. Les taux de mortalité infantile et maternelle sont faibles et l’espérance de vie à la naissance est élevée. La fécondité est généralement faible. Les morts violentes occupent la troisième place dans les causes de décès, les incapacités chroniques sont très fréquentes, notamment chez les personnes âgées (cf Tableaux 1 et 2).

Affections liées au mode de vie et au comportement

Les modes de vie et les comportements contribuent largement à la situation sanitaire dans le monde. La faim endémique et la malnutrition chronique constituent le lot constant de beaucoup d’habitants dans nombre de pays en développement. Par contre, dans les pays développés, l’obésité, les cardiopathies et le diabète sont associés à

une consommation abusive de sucres, de graisses et de produits animaux. La malnutrition est l’affection la plus fréquente chez les enfants, particulièrement des pays en développement. Une centaine de millions d’enfants souffre de malnutrition protéino- énergétique, dont plus de 10 % sous sa forme grave, mortelle en l’absence de traitement. Les accidents et les traumatismes figurent parmi les principales causes de mortalité et d’incapacité dans les pays industrialisés et les pays en développement. Ce sont les accidents des véhicules à moteur qui viennent en premier dans la plupart des pays. Les accidents de sports peuvent être à l’origine de graves traumatismes et d’incapacités sévères. Les accidents du travail sont également une cause de décès et d’incapacité dans les pays développés comme dans les pays en développement.

Détérioration de l’environnement

Une industrialisation rapide, une urbanisation massive et anarchique, la consommation de plus en plus importante de combustibles fossiles sont autant de facteurs qui, parallèlement à la surpopulation, ont intensifié le


insTiTuTionneL

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insTiTuTionneL

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Tableau 1

Espérance de vie, taux de mortalité et taux de mortalité infantile dans le monde moyenne 2005-2010 espérance de vie à la naissance hommes(en années) Femmes (en années)

Taux de mortalité (en ‰)

Taux de mortalité infantile (en ‰)

France

77,5

84,3

8,6

4

afrique du sud

50,1

52,1

15,2

55

soudan

58,6

62,0

9,4 64 Source : Organisation des Nations unies (Onu).

Tableau 2

Principales causes de décès selon les catégories de revenu (2008) millions de décès

% de décès

infections des voies respiratoires inférieures

pays à faible revenu

1,05

11,3 %

maladies diarréhiques

0,76

8,2 %

vih/sida

0,72

7,8 %

millions de décès

% de décès

Cardiopathie ischémique

1,42

15,6 %

avC et maladies cérébro-vasculaires

0,79

8,7 %

Cancer de la trachée ou des poumons

0,54

pays à revenu élevé

processus de dégradation et la pollution de l’environnement. Les effets sanitaires de la pollution industrielle sont particulièrement apparents dans les grandes agglomérations urbaines industrialisées telles que Los Angeles, Saô Paulo, Rio De Janeiro, Mexico, Le Caire, Casablanca, Marrakech. La pollution marine est un sujet d’intérêt commun des Etas riverains de la Méditerranée Orientale. La pollution atmosphérique est désormais un problème sérieux dans les pays du Golfe. Par ailleurs, un exode rural anarchique, essentiellement dû au manque d’emploi dans les campagnes, pose de graves problèmes dans de nombreuses grandes villes des pays en développement où les pauvres s’entassent dans des taudis et des bidonvilles, et où les catastrophes naturelles n’épargnent pas certaines populations. En Afrique, la sécheresse a provoqué des crises économiques et sociales plus ou moins graves dans 34 pays, dont la plupart n’ont pu faire face à l’ampleur des problèmes sociaux et sanitaires. Cette analyse succincte des différences de niveaux de santé entre les pays montre à quel point ces différences sont

5,9 % Source : OMS , juin 2011

liées au degré du développement socioéconomique. Le sous-développement de la plupart des Etats n’avait pas été combattu avec une grande vigueur ; les différentes tentatives d’assistance, bilatérales ou multilatérales, se caractérisent par la modestie de leurs objectifs et de leurs moyens. De ce fait, l’ordre économique international paraît consolider les avantages des nantis plus que promouvoir le développement de tous. L’accession des nouveaux Etats à la souveraineté politique ne s’est pas accompagnée de l’indépendance économique. Le système colonialiste et impérialiste, qui avait fait prospérer le centre au détriment de la périphérie, a laissé les nouvelles nations démunies sur le plan économique et même dépendantes des Etats développés.

Démesure des inégalités

Au-delà des différences, de nombreuses caractéristiques d’unité sont constantes dans les pays en voie de développement aux situations économiques et sociopolitiques caractérisées par la persistance de la pauvreté, du sous-emploi et de la faim, une explosion de croissance démographique, une dépendance accrue

vis-à-vis des puissances industrielles et autres bailleurs de fonds, des structures économiques archaïques, désarticulées, un commerce extérieur déséquilibré marqué par une détérioration constante des termes de l’échange, une architecture sociale inégale et injuste, un espace sous-aménagé, avec des réseaux urbains inachevés et des voies de communication inefficaces. La rareté des ressources mises à la disposition des populations caractérise l’économie des pays du tiers-monde comme peuvent en témoigner la faible valeur moyenne du produit intérieur brut par habitant, l’insuffisance des capitaux et des denrées alimentaires, un solde négatif des échanges commerciaux et de la balance des paiements, une situation de dépendance financière vis-à-vis des grandes puissances industrielles et pétrolières. Les pays en développement, qui souffrent de leur misère et de leur retard, ont manifesté la volonté d’entrer dans la vie économique moderne. Ce qui leur pose une série de problèmes de réorganisation de leurs structures d’investissement et de planification. Dans une communauté mondiale qui subit aujourd’hui des transformations politiques, sociales, économiques et technologiques fondamentales, les principaux problèmes sont perçus par les dirigeants du tiersmonde comme étant économiques, et la gamme des solutions qu’ils préconisent consiste à remédier aussi rapidement que possible au déséquilibre grave qui, en ce qui concerne l’accès aux richesses et aux ressources du monde, existe actuellement entre les sociétés industrialisées privilégiées et tout le reste du monde, déséquilibre dans lequel réside essentiellement le conflit Nord-Sud. Dans cette optique, il est nécessaire de procéder à une révision générale des politiques et priorités pour les adapter dans les plus brefs délais aux besoins essentiels de l’humanité tout entière, promouvoir la justice sociale et économique et permettre à tous de jouir des droits fondamentaux de l’être humain : le droit à la santé et le droit au développement.


Institutionnel

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50

aLTernaTive

La mÉDeCine morphoLoGiQue eT anTi-ÂGe

prÉvenir pour vivre mieuX SI LA MÉDECINE CONVENTIONNELLE A PLUTÔT TENDANCE À TRAITER UN ORGANE OU UN TISSU, LA MÉDECINE MORPHOLOGIQUE ET ANTI-ÂGE EST AVANT TOUT UNE MÉDECINE PRÉVENTIVE QUI SE DISTINGUE PAR UNE PRISE EN CHARGE GLOBALE POUR AIDER LE PATIENT À MIEUX VIVRE EN BONNE SANTÉ. Avec la collaboration du Dr Mouna BENABDALLAH, Omnipraticienne et diplômée en médecine morphologique, esthétique, anti-âge et micro-nutrition (Paris XIII).

«

A

ujourd’hui, avec l’allongement de l’espérance de vie, chacun aspire à rester en bonne santé le plus longtemps possible. En luttant contre le vieillissement accéléré, à l’origine de certaines pathologies, il est possible de mieux vivre en bonne santé », explique le Dr Mouna Benabdallah, omnipraticienne et diplômée en médecine morphologique, esthétique, anti-âge et micro-nutrition (Paris XIII).

Un interrogatoire complet

Chaque consultation en médecine morphologique et anti-âge débute par un interrogatoire minutieux qui tient compte des antécédents familiaux, des pathologies éventuelles, des traitements médi-

camenteux, de l’hygiène de vie… qui pourra être corrigé si besoin. « Cet interrogatoire permet au Certaines personnes ont un âge métabolique praticien de poser le cadre dans de 50 ans, alors qu’elles sont âgées de 40 lequel évolue le patient pour, ans », indique la spécialiste. « En général, ensuite, proposer une dé- lorsque l’âge métabolique d’un individu marche thérapeutique adap- est supérieur à son âge réel, nous sommes tée. « Nous nous intéressons souvent en présence d’un surpoids. Une aux habitudes alimentaires, rééquilibration de l’alimentation permet au fonctionnement intestinal, alors de rétablir l’équilibre ». à l’état hormonal, au bien-être physiologique et psychologique du Corriger les déficits patient… autant d’éléments qui Pour le Docteur Mouna Benabdallah, orienteront sur la nature du bilan le rééquilibrage alimentaire n’est pas à prescrire et celle du synonyme de régime. suivi à mettre en place Il s’agit, avant tout, par la suite. La médecine de corriger les déficits morphologique et anti-âge en micronutriments est en effet une médecine (vitamines, antioxydants, La médecine préventive qui se préocacides gras ou acides morphologique cupe de l’intérieur comme aminés). Hippocrate et anti-âge est de l’extérieur et considère disait : « Ton aliment sera l’individu comme un être ton premier médicament ». personnalisée à part entière. Elle propose L’alimentation, en en fonction des une prise en charge de l’oreffet, contribue au bon besoins et de la ganisme dans son ensemble fonctionnement des demande. pour conserver son équicellules de l’organisme libre ou le rétablir », pouret permet de prévenir suit le Dr Benabdallah. l’apparition de certaines L’interrogatoire est complété par pathologies liées au vieillissement un examen clinique et un test accéléré. «Nous disposons aujourd’hui de d’impédancemétrie qui permet d’obtenir bilans nutritionnels qui permettent de le pourcentage de graisse, d’eau, de masse déterminer la constitution de la membrane de maigre, de masse musculaire et de masse la cellule. Les examens sont réalisés au Maroc osseuse du patient. Ces indications et adressés en Belgique pour interprétation », aident à déterminer l’âge métabolique, relève le Dr Benabdellah.


Alternative

51


52

aLTernaTive

En médecine morphologique et antiâge, il n’existe pas de règle unique dans la prise en charge du patient. Elle est personnalisée et adaptée en fonction des besoins et de la demande. Les examens prescrits, par exemple, diffèrent en fonction de l’âge du patient et de ses habitudes de vie. « Il est possible de prescrire une mammographie ou un frottis à une patiente qui n’est pas suivie régulièrement en parallèle, une radiographie des poumons à un patient fumeur, un bilan biologique complet avec recherche de cholestérol, de triglycérides, de sucre, de ferritine, de marqueurs d’une inflammation…, une

coloscopie en cas d’antécédents familiaux de cancers colorectaux… En cas de doute ou si les résultats révèlent une pathologie, nous référons le patient à un spécialiste », continue-t-elle.

Penser à soi

Le bien–être est un autre aspect de la prise en charge du patient. « Il faut prendre le temps de s’occuper de soi, de se faire plaisir. Le bien-être participe au maintien en bonne santé », insiste la spécialiste. « Beaucoup de patients négligent cet aspect et notre rôle consiste à les accompagner dans ce sens. Nous nous aidons

de compétences diverses lorsque cela est nécessaire, en fonction des centres d’intérêts et des besoins des patients. » Certains gestes esthétiques aident également les patients à se sentir mieux dans leur corps. Dans ce domaine, les interventions proposées consistent à agir sur les signes extérieurs du vieillissement physiologique tels que les rides, la déshydratation, le relâchement des tissus, les dépôts de cellulite. « Ces gestes, qui ne sont pas invasifs, ne visent pas à transformer un patient. Il s’agit simplement de lui redonner bonne mine », conclut le Dr Mouna Benabdallah.

Trois QuesTions au Dr mouna BenaBDaLLah À QueL TYpe De paTienTs s’aDresse La mÉDeCine morphoLoGiQue eT anTi-ÂGe ?

La médecine morphologique et anti-âge est avant tout une médecine préventive. Or, la prévention s’exerce à tout âge, depuis l’enfance jusqu’à un âge plus avancé. Cependant, beaucoup de patients consultent aux alentours de la quarantaine, période au cours de laquelle l’aspect de la peau se modifie, le corps change sous l’effet des déséquilibres hormonaux, la récupération n’est plus la même après un effort ou un excès… Ce processus est naturel, mais des attitudes et des gestes simples permettent de prévenir non pas le vieillissement, mais le vieillissement accéléré.

en Quoi L’ÉQuiLiBre aLimenTaire parTiCipeT-iL, pour une GranDe parTie, À prÉvenir Le vieiLLissemenT aCCÉLÉrÉ ?

Notre organisme a besoin de micronutriments (vitamines antioxydants, gras ou acides aminés) pour bien fonctionner. Les vitamines B6, B9 et B12, par exemple, contribuent à la bonne duplication des cellules qui se renouvellent sans cesse, selon des cycles qui diffèrent en fonction des organes. Une mauvaise duplication de l’ADN peut conduire au mauvais fonctionnement d’une protéine comme un récepteur hormonal, par exemple. De même, pour que la membrane cellulaire, constituée d’acides gras, conserve une bonne souplesse et assure correctement les échanges cellulaires, il faut lui fournir les bons acides gras, notamment des Oméga 3 longue chaîne. Or, beaucoup de personnes sont déficitaires en Oméga 3 car elles ne consomment pas suffisamment de poissons gras. L’huile de colza, par exemple, renferme de l’acide alpha-linolénique, que notre organisme transforme en Oméga 3 longue chaîne grâce à des enzymes. Mais ces enzymes fonctionnent moins

bien avec l’âge, en période de stress, en cas de diabète… D’où l’intérêt, chez un patient déficitaire, de complémenter son alimentation. Nous sommes également de plus en plus en contact avec des matières polluantes, des pesticides… et notre organisme doit lutter encore plus pour éliminer ces toxines. Il faut donc lui fournir les éléments nécessaires en quantité suffisante. Ni trop, ni trop peu, car les excès en micronutriments sont tout aussi nocifs que les déficits.

Les soins À visÉe esThÉTiQue sonT-iLs inConTournaBLes Dans Le CaDre De La mÉDeCine morphoLoGiQue eT anTi-ÂGe ?

La médecine morphologique et anti-âge agit à deux niveaux, au niveau interne et au niveau externe. Au niveau externe, il s’agit d’intervenir sur les signes extérieurs du vieillissement tels que les rides, par exemple, uniquement lorsque le patient le souhaite. Comme je l’expliquais plus haut, les gestes que nous pratiquons ne sont pas invasifs et ne visent pas à transformer le patient. L’acide hyaluronique, par exemple, est naturellement présent dans la peau. Avec l’âge, la synthèse diminue. Les injections contribuent à une meilleure hydratation et permettent de combler les rides. Le traitement de la cellulite répond au même objectif. La graisse de type gynoïde, qui s’installe au niveau des hanches et des cuisses chez la femme, est physiologique et joue un rôle de réservoir énergétique. La présence de cellulite est aggravée par les troubles circulatoires (insuffisance veineuse, oedème, troubles de la circulation lymphatique). Plutôt que de l’éliminer au risque de la voir réapparaître ailleurs, il est plus judicieux de procéder à un drainage lymphatique pour rétablir la circulation de la lymphe, éliminer les toxines et remodeler le corps. Ces soins répondent au désir naturel de plaire exprimé par les femmes, et de plus en plus par les hommes.


aLTernaTive

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54 en DireCT Du CenTre naTionaL De pharmaCoviGiLanCe

evÉnemenTs inDÉsiraBLes en pharmaCoviGiLanCe

L’inTÉrÊT De La noTiFiCaTion par Le paTienT LES SYSTÈMES DE PHARMACOVIGILANCE ACTUELS ONT PROUVÉ LEUR EFFICACITÉ DANS LA PROMOTION DE L’USAGE RATIONNEL DES MÉDICAMENTS ET DANS LA SÉCURITÉ DES PATIENTS. LA NOTIFICATION SPONTANÉE DES ÉVÉNEMENTS INDÉSIRABLES (EI) DES MÉDICAMENTS ET PRODUITS DE SANTÉ CONSTITUE LA PIERRE ANGULAIRE D’UNE PHARMACOVIGILANCE PERFORMANTE. À L’ÉCHELLE NATIONALE ET INTERNATIONALE, LES SYSTÈMES DE PHARMACOVIGILANCE FONT FACE À UNE SOUS-NOTIFICATION.

L

Par Ghita Benabdallah, pharmacienne au Centre National de Pharmacovigilance

e patient représente une source d’information de grande valeur et contribue à une pharmacovigilance de qualité. De nombreuses études réalisées* sur l’impact de la notification par le patient sur la qualité d’un système de pharmacovigilance ont montré que ces notifications représentent des particularités concernant les motifs de notification, la manière de notifier, et l’engagement des patients dans les décisions concernant leur santé.

Qualité des informations

Les patients fournissent des informations sur les prises des médicaments OTC (qui nécessitent d’être surveillés même s’ils ne sont pas prescrits par un professionnel de santé), sur l’impact que peuvent avoir les médicaments sur la qualité de vie, sur certaines associations et sur certains effets

indésirables non décrits dans les RCP, improbables pour le médecin, mais pouvant s’avérer être des signaux. De plus, les EI* graves seraient plus notifiés par les patients que par les professionnels de santé. Par ailleurs, il existe des similitudes* dans la qualité des notifications des patients avec celles des professionnels de santé concernant les EI des médicaments et des produits de santé, et les médicaments les plus fréquemment notifiés. La promotion de la notification par les patients au Centre National de Pharmacovigilance (CNPV) permet d’améliorer la communication et la confiance du patient dans les systèmes de soins.

Une procédure simple

La possibilité d’une notification directe du patient au CNPV lui permet de se libérer des contraintes liées à la notifica-

tion au médecin prescripteur. En effet, une étude réalisée** aux Pays-Bas a montré que les patients ne notifieraient pas au professionnel de santé principalement par peur du ridicule et par un sentiment de culpabilité. Cependant, la notification par le patient ne se substitue en aucun cas à celle des professionnels de santé, mais elle reste complémentaire. Le CNPV reçoit, depuis sa création, des notifications par le patient via la ligne téléphonique (numéro économique 0801 000 180). En 2012, les notifications par le patient ont représenté 14,2 % de l’ensemble des EI reçus. Dans le but d’améliorer notre système de pharmacovigilance, le CNPV a mis en place, cette année, un portail électronique (www.capm.ma) de notifications des EI incluant un espace dédié au public.

* De Langen J, van Hunsel F, Passier A, de Jong-van den Berg L, van Grootheest K. Adverse drug reaction reporting by patients in the Netherlands : three years of experience. Drug Saf 2008 ; 31: 515-24. Van Grootheest K, de Jong-van den Berg L. Patients’ role in reporting adverse drug reactions. Expert Opin Drug Saf 2004 ; 3 : 363-8. Blenkinsopp A, Wilkie P, Wang M, Routledge PA. Patient reporting of suspected adverse drug reactions : a review of published literature and international experience. Br J Clin Pharmacol 2007 ; 63(2) : 148–156. DO I : 10.1111/j.1365- 2125.2006.02746.x. Herxheimer A, Crombag MR, Alves TL. Direct patient; reporting of adverse drug reactions ; a twelve-country survey & literature review. 2010 ; Health Action International (HAI). Ref Type : Report. Hazell L, Cornelius V, Shakir S, Avery A. Patient reporting of ADRs in the UK : How do patient reports affect potential signals generated by healthcare professionals ? Pharmacoepidemiol Drug Saf 2010 ; 19 : S1–S347. 24-8-2010 ** Florence PAM van Hunsel. What Motivates Patients to Report an Adverse Drug Reaction ? The Annals of Pharmacotherapy 2010 May, Volume 44. p 936



Sélection

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« 150 proBLÈmes D’eCG »

eTuDe De Cas CLiniQues SIMPLE ET SANS DANGER, L’ECG (ÉLECTROCARDIOGRAMME) FOURNIT DES INFORMATIONS QU’AUCUN AUTRE EXAMEN NE PERMET D’OBTENIR. L’INTERPRÉTATION DU TRACÉ, TOUJOURS LIÉE À L’HISTOIRE DU PATIENT, REPOSE SUR LES CONNAISSANCES ET L’EXPÉRIENCE. LA TROISIÈME ÉDITION DE « 150 PROBLÈMES D’ECG » PROPOSE L’ÉTUDE DE 150 CAS CLINIQUES, TRACÉS À L’APPUI, POUR PERMETTRE AU PRATICIEN DE S’EXERCER ET D’APPROFONDIR SES CONNAISSANCES.

«

Titre : 150 problèmes d’ECG Auteur : John R. Hampton Editeur : Elsevier Masson Nombre de pages : 304 Prix : 320 Dhs

U

n homme de 50 ans est admis à l’hôpital en urgence, souffrant d’une douleur thoracique apparue 4h00 plus tôt. La douleur est caractéristique d’un infarctus du myocarde. En dehors de la douleur thoracique, l’examen est normal. Que montre cet ECG et qu’allez-vous faire ? » Pour répondre à cette question, qui constitue l’un des 150 cas cliniques réels présentés dans « 150 problèmes d’ECG », l’auteur a reproduit le tracé de l’ECG (électrocardiogramme) du patient qu’il va falloir interpréter. Il propose ensuite une réponse qui s’articule autour des éléments fournis par le tracé, de l’interprétation clinique et de la conduite à tenir. Ainsi, au fil des pages, 150 cas cliniques sont présentés et expliqués avec trois niveaux de difficultés gradués par le nombre d’étoiles (une étoile pour les plus simples et trois étoiles pour les plus complexes). Pour le praticien qui le souhaite, l’index publié en fin d’ouvrage permet d’atteindre rapidement un tracé d’ECG en fonction d’une pathologie. Comme l’indique l’auteur dans sa préface, aucun livre ne peut remplacer l’expérience du clinicien. Mais pour tirer le meilleur parti d’un tracé ECG, rien ne remplace le fait d’en avoir interprété un grand nombre

auparavant. D’où l’intérêt de cet ouvrage, plus proche de la clinique que de l’enseignement classique. Certains cas intéresseront plus particulièrement les étudiants en médecine ou les infirmiers spécialisés, d’autres les jeunes médecins, d’autres encore les médecins spécialistes, selon les cas proposés. Ce guide pratique est également très utile à la préparation du concours d’internat en médecine. Pour sa troisième édition, « 150 problèmes d’ECG » a par ailleurs été enrichi par le renouvellement d’un cinquième des tracés, considérés comme plus démonstratifs, parfois assortis de radiographies thoraciques, elles aussi à interpréter. Le format s’est également adapté afin de permettre une analyse ou une comparaison plus aisée des données (ECG à l’effort et ECG au repos présentés sur une même page, par exemple). L’auteur, John R. Hampton, est professeur en cardiologie à l’université de Nottingham, au Royaume-Uni. Il est également l’auteur de « L’ECG facile » et « L’ECG en pratique ». La traduction de cette troisième édition a été confiée à François Jan, cardiologue, professeur honoraire de médecine interne à la faculté de médecine de Créteil.

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Agenda

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CONGRÈS D’ ICI

04

AVRIL

29e Congrès de l’Association des Dermatologistes Francophones Marrakech www.smdermato.org

AVRIL

4 au 6 avril 2013 Congrès annuel de l’association Marocaine d’Urologie Rabat www.uromaroc.co.ma

05

AVRIL

Congrès annuel de la Société Marocaine d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique Casablanca www.smhop.org.ma

AVRIL

5 au 6 avril 2013 22 Congrès national de l’Association Marocaine des Psychiatres d’Exercice Privé Tetouan e

www.ampep-maroc.ma

12

AVRIL

19

AVRIL

24

AVRIL

25

AVRIL

6 avril 2013

19 au 20 avril 2013

14e Congrès de la Société Marocaine de Médecine Physique, Rééducation et de Réadaptation Tanger

15e Congrès National de la Société Marocaine d’Endoscopie Gynécologique Rabat

XIXes Journées Nationales d’Hypertension Artérielle Fès

12

AVRIL

12 au 14 avril 2013 36e Congrès de la Société Marocaine d’ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale Marrakech www.smorl.ma

12

AVRIL

12 au 14 avril 2013

5 au 6 avril 2013

05

AVRIL

12 au 13 avril

4 au 6 avril 2013

04

06

1er Congrès national de la Société Marocaine d’Infectiologie pédiatrique et de Vaccinologie Marrakech

18

AVRIL

18 au 20 avril 2013 Congrès national de chirurgie Marrakech

18

AVRIL

18 au 21 avril 2013 9e Congrès du Forum National des Médecins Marrakech

24 au 27 avril 2013 36e Congrès d’Endocrinologie Diabétologie Agadir

25 au 27 avril 2013 22e Congrès national de la Société Marocaine de Neurochirurgie Casablanca www.smneurochirurgie.org

26

AVRIL

26

AVRIL

26 au 27 avril 2013 Xes Journées Scientifiques d’Internat et de Résidanat en Pharmacie Rabat

26 au 28 avril 2013 10es Journées scientifiques de l’Association des Médecins de la Santé de Ben Msik Sidi Othmane Agadir




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