Numéro 006 Décembre 2008

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N° 6 - Décembre 2008

DOCTI

news

Magazine Professionnel d’Information Médicale

L’ALCS réalise environ 60% de la totalité des actions de prévention et la quasi-totalité des actions de prise en charge des personnes vivant avec le VIH.

Dispense de timbrage, Autorisation N° 1397

Pr Hakima Himmich, Présidente de l’ALCS

Génériques finances Avis de professionnels sur le contexte du marché boursier

Faut-il leur faire confiance ? FONDAMENTAUX

diététique

Polyarthrite rhumatoïde. Le fardeau personnel, social et médical

Alimentation et médicaments. Les liaisons dangereuses



Editorial

Pour une approche intersectorielle de la santé

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Par Ismaïl Berrada

Récemment, un accord cadre de coopération a été conclu entre le ministère des Habous et des Affaires islamiques et celui de la Santé. Ayant pour objectif la promotion et la modernisation des soins de santé mentale et psychologique, une telle initiative ne peut être que louable. Ce volet important de la santé est resté trop longtemps cautionné dans les coins les plus sombres des préoccupations gouvernementales. Cette initiative ne manquera donc pas de contribuer à combler les insuffisances énormes détectées à ce niveau. Important, l’est aussi cet accord parce qu’il est un exemple de ce que peut être une coopération interministérielle. Celle-ci mérite d’être davantage intensifiée dans le cadre d’une stratégie nationale mûrement élaborée. Car on ne le répétera jamais assez, la santé est l’affaire de tout un chacun, et en particulier, des ministères. En effet, comment faciliter l’accès aux soins de base alors qu’il n’y a pas de routes pour transporter un malade à l’établissement sanitaire le plus proche de son village? Comment prévenir les cancers, ce fléau bien ancré dans notre pays, sans l’intervention du ministère de l’agriculture pour rationaliser l’usage des pesticides notamment? Comment lutter contre les maladies hydriques et parasitaires si la population est privée d’approvisionnement en eau potable? Comment s’assurer du bon suivi des traitements quand le malade ne sait ni lire ni écrire? Ces exemples sont simplistes, bien entendu. Une analyse plus approfondie permettra de dégager tant d’enseignements vertigineux. Gageons encore une fois que ce type de convention se généralise pour une coopération interministérielle effective, durable et nul doute fructueuse !

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Magazine Professionnel d’Information Médicale

Directeur de publication et de rédaction Ismaïl BERRADA Rédactrice en chef Maria MOUMINE

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> Dossier Médicaments génériques.

Les voies de développement > Fondamentaux Polyarthrite rhumatoïde.

Une maladie invalidante mais méconnue 14

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> Institutionnel ALCS.

Un combat de tous les jours 4 > Flash santé AVC. Le mal est mis sous la loupe 40 > Sélection Psychanalyse en terre d’Islam 18 > Univers Pharma Dawafric 2008. Echos de la deuxième édition 34 > Finances Fiscalité des valeurs mobiliéres

Secrétaire de rédaction Rania KADIRI

Directrice de la clientèle Khadija ALAOUI

Design et infographie Yassir EL HABBI

Impression Idéale

Régie publicitaire Ecran Bleu

DOCTINEWS est édité par Prestige diffusion

36 > Diététique Médicaments et aliments.

Les associations à éviter 32, Rue El Banafsaj Résidence Zaitouna App 12 Casablanca. Tel : +212 22 27 40 46/69 Fax : +212 22 27 40 32 E-mail : contact@doctinews.com

Dossier de presse : 08/22 Dépôt légal: 2008 PE0049 ISSN: en cours DOCTINEWS est tiré à : 25.000 exemplaires


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AVC. Le mal est mis sous la loupe Au Maroc, un colossal travail scientifique visant à brosser l’état des lieux des accidents vasculaires cérébraux (AVC) vient d’être lancé. Les résultats sont attendus pour 2011. En effet, 44 universitaires marocains (neurologues, radiologues, généticiens, biologistes, pharmaciens, statisticiens, neurophysiologistes, cardiologues, endocrinologues et nutritionnistes) planchent sur une étude qui vise à évaluer le rôle des affections cardiaques, des facteurs nutritionnels, biologiques et génétiques dans la genèse de l’accident vasculaire cérébral ischémique (AVC). Un budget de 4 millions de DH a été alloué à cette étude initiée par le collège «Sciences et techniques du vivant», dépendant de l’Académie Hassan II des sciences techniques. Ladite étude a pour objectif de faire des recommandations précises pour le développement d’une véritable politique de santé concernant les AVC (mise en place de structures de prise en charge à la phase aiguë et développement de centres de rééducation et de réadaptation pour les patients).

Flash santé

Le Patient et l’AMO au cœur d’un colloque national

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SOS Hépatites organise en collaboration avec un réseau associatif, le premier Colloque national sur le patient et l’assurance maladie sous le thème : « Le patient et l’AMO, acquis et perspectives», et ce le mardi 2 décembre 2008 à l’hôtel Palace d’Anfa à Casablanca. Pour les organisateurs, malgré les avancées de l’AMO au Maroc, bon nombre de barrières entravent encore l’accès au traitement du patient marocain atteint de maladies graves. De la CNOPS où

certains médicaments contre des maladies lourdes sont indisponibles, à la CNSS qui oblige ses patients à payer au préalable et de se faire rembourser par la suite, en passant par les assurances privées qui leur imposent un plafond… La liste des peines des affiliés est longue. Le patient est otage d’un système qui cherche encore ses repères, mais en attendant des vies humaines sont perdues. Ainsi, la première édition de ce colloque se veut une plate-forme de dialogue, une dynamique

d’échange d’informations pour contribuer à l’essor de la protection sociale dans le Royaume et répondre aux défis qui lui sont posés. Mais au-delà du fait de vouloir contribuer à la vulgarisation de l’AMO, la finalité du Colloque national sur le patient et l’assurance maladie est de souligner l’urgente nécessité de poursuivre sa révision structurelle eu égard aux enjeux liés aux pressions démographiques et leurs répercussions sur notre système de santé en général.

Une course féminine contre le cancer du sein

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En marge de la campagne nationale de sensibilisation au cancer du sein mise en place par l’association «Cœur de Femmes» en octobre dernier, a été organisée la 5e course féminine pour la lutte contre le cancer du sein. Placé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en collaboration avec l’As-

sociation Lalla Salma de lutte contre le cancer (ALSC), cet événement a eu lieu samedi 22 novembre 2008 sur la corniche de Casablanca. Objectif : allier le plaisir de participer à une activité sportive à l’utilité de contribuer à la sensibilisation sur un mal aussi redoutable que le cancer du sein, s’il n’est pas détecté à temps.


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En bref

Santé mentale. Le ministère des Habous crée un Fonds

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Le ministère des Habous

Afin de promouvoir et de moderniser les soins de santé mentale et psychologique, le ministère des Habous et des Affaires islamiques et celui de la Santé ont signé un accord-cadre de coopération visant la promotion et la modernisation des soins de santé mentale et psychologique. Par cet accord, le ministère des Habous et des Affaires islamiques s’en-

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gage à créer un Fonds (Waqf) dédié à la protection de la santé mentale, à soutenir les efforts des institutions œuvrant dans ce domaine en répondant à leurs besoins en termes d’équipements et de médicaments, et à améliorer les conditions d’hospitalisation au sein de ces établissements. D’une durée de cinq ans renouvelables, il prévoit également la diffusion des concepts de la santé mentale et l’organisation de campagnes de sensibilisation parmi les malades et leurs familles ainsi qu’au sein de la société.

Insuffisance rénale en chiffres

Plus de 9.114 personnes sont atteintes d’insuffisance rénale au Maroc. 6.114 d’entre elles bénéficient des services de 160 centres dont 54 relèvent du ministère de la Santé. Pour faire face aux demandes de soins, le ministère de tutelle ambitionne, à travers la mise en place d’un plan visant la satisfaction de toutes les attentes à l’horizon 2012, d’assurer à terme les services de santé à 3.000 cas inscrits sur la liste d’attente. Il a également programmé 25 centres d’hémodialyse, outre le soutien à

cinq autres centres qui s’occupent des patients ne bénéficiant pas des séances d’hémodialyse.

LNH. Place du bilan complet dans la prise en charge

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Autour de la thématique : « Lymphomes non hodgkiniens : diagnostic et traitement » se sont réunis, à Fès en novembre dernier, un groupe de praticiens pour discuter de la problématique que pose cette maladie, certes fatale, si elle n’est pas prise en charge à temps. Objectifs : assurer aux malades de meilleures chances de guérison. Pour Dr Faouzi Habib, qui a animé la rencontre, l’instauration d’un panier de soins devant un LNH acquiert une importance particulière dans le contexte marocain nettement marquée par l’insuffisance des infrastructures sanitaires appropriées de prise en charge, l’inégalité d’accès aux soins d’une région à l’autre et l’absence d’une couverture médicale adéquate. Outre le fait qu’elles diminueraient passablement la morbidité des diagnostics tardifs, elles éviteraient aux malades des déplacements multiples et inutiles, ainsi que des dépenses contraignantes pour la santé et la bourse du patient.

2ème journée de Pharmacovigilance

La Société marocaine de Pharmacovigilance (SMPV) organise du 19 au 20 décembre 2008 au Conseil national de l’Ordre des médecins de Rabat ses deuxièmes journées scientifiques sous le thème : « Sécurité du patient et gestion du risque ». Des différents thèmes qui seront débattus lors de cette manifestation, on retient « Erreurs médicamenteuses », « Gestion du risque en milieu hospitalier » et « Circuit informel et contrefaçon des médicaments ».

La CNOPS dresse son bilan d’activité Plus de 60.000 dossiers relatifs aux maladies chroniques et coûteuses ont été traités par la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) durant la période août 2007août 2008 pour une enveloppe de plus d’un milliard DH, soit 55 % des ressources financières de la Caisse. Disposant d’une pharmacie, cet organisme a fourni gratuitement 150 médicaments aux assurés atteints de maladies coûteuses et de longue durée. Récemment, elle a mis sur son portail la consultation à distance des remboursements des dossiers maladie de ses assurés. Selon un communiqué de la Caisse, ce service s’adresse à plus de 1.171.000 assurés, soit 3.200.000 bénéficiaires qui ont actuellement la possibilité de consulter, en temps réel, leurs dossiers déposés au niveau des mutuelles, l’évolution de leur traitement, les remboursements prévus ou effectués, ainsi que le mode de paiement attendu (en mandat ou virement).


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Une nouveau centre d’oncologie voit le jour à Casablanca

Le CHU Ibn Rochd de Casablanca vient de se doter d’un centre d’oncologie pour adultes et enfants. Une enveloppe globale de plus de 53 millions DH a été allouée à cet établissement. D’une capacité d’accueil de 3500 malades par an, ce centre est érigé sur une superficie de 3.300 m2. S’élevant sur deux étages, la nouvelle structure comprend un service d’hospitalisation, une unité d’oncologie pédiatrique, des unités de radiothérapie et de chimiothérapie ainsi que des salles de conférences et de traitement pour personnes atteintes de cancer. Le centre dispose aussi d’une pharmacie, d’une unité de préparation des médicaments et d’une unité consacrée à l’enseignement. Cette importante structure, qui vient renforcer l’offre des soins médicaux dans la métropole casablancaise, a été réalisée par le ministère de la Santé, la Région du Grand Casablanca et le Conseil préfectoral avec la contribution de l’ALSC. L’intérêt qu’accorde l’ALSC au cancer du sein et de l’utérus n’est pas fortuit puisque ces cancers touchent 50% des personnes atteintes de cette maladie au Maroc. Le cancer du sein, à lui seul, touche 12.000 nouveaux cas par an. Il demeure la principale cause de Sar la Princesse Lalla Salma lors de l’inauguration du mortalité des femmes âgées entre 40 et 50 ans. Centre d’oncologie du CHU Ibn Rochd à Casablanca

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IVème congrès mondial du SIDIIEF

Le IVème congrès mondial du Secrétariat international des infirmières et infirmiers de l’espace francophone (SIDIIEF), organisé en partenariat avec l’Association marocaine des sciences infirmières et techniques sanitaires (AMSITS) et l’Association Lalla Salma de lutte contre le cancer (ALSC), aura lieu du 7 au 11 juin 2009 à Marrakech au Maroc. Plus de 1500 infirmières et infirmiers provenant d’au moins 25 pays de la francophonie (cliniciens, professeurs, chercheurs en soins infirmiers, décideurs, gestionnaires du système de santé, médecins et sages-femmes) participeront à ce congrès ayant pour thème : « Le savoir infirmier, promoteur du développement humain ».

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Fès abrite le congrès de MG Maroc

Actif depuis 2003, le Collectif national des médecins généralistes du Maroc, MG Maroc, a organisé sous l’égide de l’IFDA, la première édition du Congrès international de médecine pluridisciplinaire, et ce les 22 et 23 novembre 2008 à Fès. Cette importante manifestation à laquelle ont pris part un panel d’experts nationaux et internationaux, a été marquée par un programme tout aussi riche en genre qu’en nombre, et ce, dans le but de confronter les expériences et d’homogénéiser les pratiques.

En bref La détresse des affiliés cancéreux Les souffrances des affiliés à la CNOPS atteints de cancers s’intensifient de plus en plus en raison de l’indisponibilité de certains anticancéreux dans la pharmacie de cet organisme. Depuis de longues années en effet, ces patients faisaient l’exception de leurs semblables en bénéficiant de la gratuité et de la disponibilité des anticancéreux. Mais du jour au lendemain, voilà qu’ils se retrouvent contraints de se procurer eux-mêmes certains produits avant que la caisse ne les rembourse. Les produits en question font partie de la liste de médicaments anticancéreux indispensables dans les protocoles thérapeutiques en usage. selon Pr Abdelkader Acharki, vice-président de l’association Néo Vie House, le problème réside dans le fait que ces médicaments de fond sont chers pouvant atteindre jusqu’à 42 000 dhs l’unité. « Vendre tous ses biens, s’endetter ou abandonner les traitements restent ainsi les principales issues face aux malades, profondément flétris par les lourdes conséquences de leur maladie », explique-t-il en soulignant le retard de remboursement.

Erratum Dans l’article « Cancer du colon, les nouvelles techniques en ceoliochirurgie » paru dans le numéro 5 de Doctinews, il faudrait lire dans la légende de la photo (page 6), Dr Ahmed EL Hijri, Professeur d’anesthesie-réanimation à la faculté de médecine et de pharamcie de Rabat, Service de Réanimation ChirurgicaleBloc Opératoire Central, Hopital Avicenne-Rabat, au lieu de « Résident en formation ».


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Polyarthrite rhumatoïde, cette maladie systémique

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Maladie systémique, la polyarthrite rhumatoïde (PR) attaque aussi le système cardio-vasculaire. C’est tellement vrai que cette maladie doublerait le risque cardiovasculaire. Même en l’absence d’autres facteurs de risque tels que le diabète, l’hypertension artérielle ou l’excès de cholestérol… C’est ce qui ressort d’une étude présentée au dernier Congrès de l’American College of Rheumutalogy » à San Francisco. Le Pr Marie Gunnarsson de l’Institut Karolinska à Stockholm, a suivi pendant 10 ans, près de 8.000 patients atteints de polyarthrite, et près de 39.000 personnes en bonne santé. Dans les suites immédiates du diagnostic de PR, elle a ainsi observé une forte augmentation du nombre d’infarctus du myocarde parmi le groupe des malades. Une hausse qui s’est accentuée durant les 5 années suivantes. Résultat : 10 ans après l’annonce de la maladie, le risque de décès par infarctus était deux fois plus élevé chez les polyarthritiques.

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De la marche contre les problèmes de mémoire

Flash santé

Selon une étude australienne, une activité très modérée peut conduire à une légère amélioration des fonctions cognitives chez les personnes de plus de 50 ans qui présentent des troubles mnésiques. Selon Lautenschlager et les collaborateurs qui l’ont réalisé, « cet essai est le premier à démontrer que l’exercice améliore la fonction cognitive chez les plus de 50 ans avec de légers troubles cognitifs subjectifs ou objectifs ». Ils rappellent aussi que le nombre de patients atteints de la maladie d’Alzheimer dans le monde pourrait dépasser 105 millions de personnes en 2050. Si l’apparition de la maladie ne pouvait être retardée que de six mois, ceci se traduirait par 9,2 millions de cas en moins.

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La santé passe par les mains En utilisant une puissante technique de séquençage génétique, les chercheurs de l’Université du Colorado ont déterminé qu’une main contenait environ 150 espèces de bactéries différentes qui varient d’une personne à l’autre. En effet, pour un même individu, la flore trouvée sur la main droite n’est pas forcément identique à celle de la main gauche et encore moins à celle du voisin. Les scientifiques ont trouvé, en tout, plus de 4700 bactéries différentes sur 102 mains appartenant à 52 volontaires. Fort heureusement, la plupart de ces germes sont inoffensifs pour l’Homme. Les quelques colonies de pathogènes (entérocoques, colibacilles, staphylocoques…) retrouvées sont pourtant à l’origine de nombreuses maladies, dont certaines très difficiles à

traiter en raison du développement de résistances aux traitements. Ainsi, pour lutter contre ces bactéries, le meilleur moyen reste encore le lavage régulier des mains.


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Inégalités de santé. Rôle des espaces verts

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Des chercheurs de l’Université de Glasgow viennent de montrer que les inégalités de santé imputables à des différences de revenus sont plus faibles dans les zones où les espaces verts sont plus nombreux. Dans ce travail mené par Mitchell et ses collaborateurs, les chercheurs ont étudié les données de près de 41 millions d’Anglais avec notamment des chiffres de mortalité de 366348 personnes afin de savoir si l’association entre les revenus et la mortalité variait en fonction d’un

environnement riche en espaces verts ou non. Dans le cas de la mortalité totale, ils ont montré que les inégalités de santé entre les plus riches et les plus pauvres étaient deux fois plus faibles dans les endroits riches en espaces verts comparés aux zones qui en étaient le plus dépourvues. Cette différence était encore un peu plus marquée pour la mortalité par maladies circulatoires. Par contre, les auteurs n’ont pas trouvé d’effet significatif pour la mortalité

dont les causes ne sont vraisemblablement pas affectées par un environnement vert tels que les cancers du poumon.

Fibromyalgie et désordre neuronal. Quel lien ?

Flash santé

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Dans un article publié dans la revue Rheumatology, une équipe de scientifiques expose une nouvelle théorie mettant en cause un dysfonctionnement du système nerveux. Selon eux, c’est un déséquilibre entre les neurones du système nerveux sensoriel et ceux du système moteur qui est à l’origine de la fibromyalgie. Pour appuyer leur hypothèse, ils ont soumis des patients à différents tests sensori-moteurs. Ils ont réussi à faire apparaître les douleurs en créant, à l’aide de miroirs, un décalage entre le mouvement effec-

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tué et celui observé, ce qui confirme qu’un conflit entre les voies sensorielles et motrices est bien

à l’origine du syndrome algique. Plus probant encore, les médecins ont soulagé les douleurs présen-

tes dans un bras en induisant le cerveau en erreur : le malade face à un miroir bouge le bras opposé non douloureux mais visuellement pour le cerveau, c’est le bras souffrant qui se déplace. Cette explication s’avère donc prometteuse mais certainement pas suffisante. En effet, si elle permet de comprendre l’existence de douleurs musculaires voire tendineuses ou articulaires en revanche elle n’explique pas les troubles du sommeil ni la fatigue chronique.

Améliorer les modèles prédictifs pour le cancer du poumon Selon deux articles présentés par des épidémiologistes de l’Université du Texas, les modèles de prédiction utilisés pour le cancer du poumon peuvent être améliorés par la prise en compte de nouvelles variables telles que l’origine ethnique ou encore la capacité individuelle de réparation de l’ADN. « Les Afro-Américains ont des facteurs de risque similaires à ceux des Caucasiens, mais les risques semblent être plus élevés et il existe une plus forte association avec les expositions professionnelles telles que la sciure de bois

ou l’amiante », explique le Dr Carol Etzel dans un premier article. De plus, les risques associés à la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) étaient aussi plus élevés que ceux trouvés dans

la population caucasienne. Dans un deuxième article présenté par des membres de la même équipe, Spitz et ses collaborateurs expliquent que leur modèle basé sur des données cliniques et sur les facteurs de risque peut être optimisé en y ajoutant des données sur la capacité de réparation de l’ADN. Selon Spitz, des fonctions de réparation de l’ADN, qui ne sont pas optimales, sont associées à une augmentation significative d’un facteur deux des chances de cancer.


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Les hypertendus s’ignorent en Europe

En bref

L’étude Immidiet a examiné 1.604 personnes dans trois zones géographiques différentes: sud-ouest de Londres, Limburg en Belgique et Abruzzo en Italie. Les chercheurs ont trouvé que 24% des personnes incluses dans l’étude avaient une pression artérielle élevée, mais que 56% de ces hypertendus ignoraient leur condition. Elle a aussi montré que moins de la moitié des personnes se sachant hypertendues et sous traitement avaient une pression artérielle conforme aux recommandations internationales. Autre point analysé, les différences entre les régions. Les résultats ont révélé que le pourcentage d’hypertendus était plus faible en Angleterre qu’en Belgique et en Italie. Ces résultats pourraient refléter des changements de modes de vie, selon les chercheurs.

Un pacemaker autoalimenté par les battements du cœur !

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Une expérience, présentée lors de la réunion de l’American Heart Association, a validé la possibilité d’exploiter l’excès d’énergie produit par le cœur pour alimenter certains dispositifs implantables. Pour l’heure, le microgénérateur utilisé lors de l’expérience n’a produit que 17% de l’électricité nécessaire au fonctionnement d’un pacemaker, appareil qui contrôle le rythme cardiaque. Selon les cardiologues, cette technologie pourrait équiper la prochaine génération de stimulateurs leur procurant ainsi une plus grande autonomie ou un apport d’énergie supplémentaire leur permettant de remplir d’autres fonctions de surveillance de la pompe cardiaque. Quand le cœur bat à 80 battements par minute, le microgénérateur expérimental, appelé SIMM (Self-energizing Implantable Medical Microsystem),

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récupère 4,3 microjoules par cycle cardiaque. Cette production d’énergie peut augmenter de 140% quand le rythme s’accélère entre 104 et 128 pulsations par minute. A l’inverse, une diminution de la fréquence ou de la tension artérielle entraîne une moindre production d’électricité.

Investir dans la santé pour faire face à la crise L’OMS a lancé un appel à « faire face au ralentissement de l’activité économique par un accroissement des investissements en faveur de la santé et du secteur social ». Il faut tout d’abord « protéger les pauvres (...) dans les pays riches comme dans les pays pauvres », a souligné Margaret Chan, directrice générale de l’OMS. Pour elle, l’investissement dans la santé contribue d’ailleurs à «la relance de l’économie» car la bonne santé des travailleurs «est le fondement de la productivité économique et il permettra d’accélérer le retour à la stabilité économique».

Tunisie. Nouvel endoscope offert au CHU de la Marsa Le Centre hospitalo-universitaire (CHU) Mongi Slim à la Marsa vient d’être doté d’un endoscope pour la greffe du foie. Cet endoscope, dont le coût est estimé à 48 mille dinars, est offert par l’association Rotary International, club de la Marsa, en collaboration avec ses homologues d’Italie. Il permettra d’entreprendre des greffes du foie avec une plus grande précision et efficacité.

Le Prix Jean Bernard attribué à Olivier Hermine Directeur de recherche et professeur d’hématologie, Olivier hermine, médecin de 46 ans, est l’auteur de plus de 200 publications scientifiques dans le domaine des maladies du sang. Il a notamment mis au point un nouveau traitement antiviral contre des lymphomes, et travaille aujourd’hui sur la mastocytose, une maladie rare du sang. « Je suis très honoré par ce prix, avoue-t-il. Si j’ai choisi de me spécialiser en hématologie, c’est notamment parce que cette discipline forme un pont remarquable entre la science et la clinique. Et c’est Jean Bernard qui l’a créée, il a aussi établi les bases de la recherche clinique. C’était un homme impressionnant à plus d’un titre : par son savoir médical et scientifique bien sûr, mais aussi sa culture, ses qualités littéraires, son humanisme. »


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Philips AVENT, le N°1de la petite puériculture en Angleterre, arrive au Maroc

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hilips, en collaboration avec IphaBiotics, distributeur agréé, annonce le lancement officiel de la marque Philips AVENT au Maroc. AVENT conçoit et fabrique en Angleterre depuis près de 25 ans des produits de puériculture qui s’inspirent de la nature, et qui ont été élaborés suite à des recherches et à des tests cliniques intensifs. Faisant maintenant partie du groupe Philips, la nouvelle marque Philips AVENT continue à fournir des solutions innovantes qui répondent aux besoins des mamans et qui simplifient les repas et les soins nécessaires au bébé. Importé par Philips et distribué au Maroc par IphaBiotics, les produits Philips AVENT sont disponibles dans les pharmacies, parapharmacies et les magasins spécialisés depuis le 15 novembre 2008.

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Rhumix, le médicament complet

actu produits

ommercialisé par les laboratoires Galenica, Rhumix® est un médicament ayant une activité à la fois antalgique, antipyrétique et anti-inflammatoire. Sa composition basée sur l’ibuprofène, le paracétamol, la vitamine C, chlorphénamine maléate, pseudo-éphédrine et cafeine, profère à ce produit, l’indication thérapeutique par excellence contre les états grippaux et le cortège de maux qui les accompagne. Outre l’obstruction et l’hypersécrétion nasale, il est également d’usage en cas d’affections des voies respiratoires supérieures et ORL : rhume, rhinites allergiques, rhinopharyngites.

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PHYSIOMER Hygiène nasale

Laboratoires : BOTTU Indication thérapeutique : Hygiène nasale. Présentations : Uni doses pour nouveau-nés 30 unités de 5 ml. PPM 109.00 DH Spray doux de 115 ml pour bébé et jeunes enfants. PPM 99.00 DH Spray de 135 ml jet normal pour adultes et enfants. PPM 99.00 DH

AUDICLEAN Hygiène de l’oreille

Laboratoires : BOTTU Indication thérapeutique : Hygiène auriculaire Présentation : Spray de 60 ml. PPM 99.00 DH

TERIX 250 mg

Laboratoires : SOTHEMA Indications thérapeutiques : Traitement des mycoses cutanées et des onychomycoses avec atteinte matricielle. Présentations : Boîte de 14 comprimés. PPM 157.00 DH Boîte de 28 comprimés. PPM 298.00 DH

MORPHINE SOTHEMA

Laboratoires : SOTHEMA Indications thérapeutiques : Traitement symptomatique des douleurs intense et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible, quelles soient aiguës ou chroniques. Présentations: Boîte de 10 ampoules 10 mg/ml. PPM 50.00 DH Boîte de 10 ampoules 30 mg/ml. PPM 83.00 DH


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VASCOR LM®, le nouveau-né de Cooper Maroc es laboratoires Cooper Maroc viennent de mettre à la disposition du corps médical une nouvelle formulation de sa spécialité Vascor : VASCOR LM®. VASCOR LM® est une nouvelle forme galénique performante qui permet la libération progressive du principe actif assurant ainsi une meilleure couverture du nycthémère avec seulement 2 prises par jour (un comprimé matin et soir). De ce fait, la prise de midi est supprimée pour une meilleure adhésion au traitement. VASCOR LM® se présente en boîte de 60 comprimés pelliculés à libération modifiée, dosés à 35 mg de trimétazidine.

Soin et prévention pour le pied diabétique

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a crème AKILDIA a été spécifiquement étudiée, formulée et conçue pour l’hygiène et la protection de la peau très fragile du pied diabétique. Ayant fait l’objet de nombreuses études cliniques en France et à l’étranger, elle est prescrite par des diabétologues du monde entier, dans le cadre de la prévention des risques podologiques liés au diabète.

Un biberon anti-colique… Oui ça existe !!!

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ans un biberon, les bulles d’air se mélangent au lait pendant la tétée. Ce mélange malsain provoque chez le bébé des coliques, régurgitations, renvois et gaz… La solution tant attendue, le biberon anti-colique Dr Brown’s Natural Flow®. C’est le premier biberon médical muni d’un système de ventilation interne breveté qui élimine le vide et les bulles d’air. Grâce au biberon • Natural Flow®, le bébé ne souffre plus ni de coliques, ni de régurgitations, ni renvois, ni de gaz… Avantages directs, le bébé retient son lait, prend du poids et pleure moins. Ça va changer la vie de maman ! Vente en Pharmacie. Distribué par Valpharma.

Complé Mat Grossesse

SINAWET

Laboratoires : Centre Africain Pharmaceutique. Promotion : AFROMEDIC Indications thérapeutiques : Complément de vitamines et minéraux chez la femme enceinte Présentation: Boîte de 60 gélules. PPM 129.00 DH

Laboratoires : PHD International Indications thérapeutiques : Traitement de la toux aiguë productive, pneumonie et bronchite aiguë et chronique. Présentation : Flacon de 120 ml. PPM 65.00 DH

Vitamine Et Minéraux

Grasse

DIMAZOL

SINADRY

Laboratoires : PROMOPHARM Indications thérapeutiques : Normalisation de la fonction thyroïdienne en cas d’hyperthyroïdie Présentation : Boîte de 50 comprimés à 10 mg. PPM 48.00 DH

Laboratoires : PHD International Indications thérapeutiques : Traitement de la toux chronique non productive, asthme bronchique et allergie respiratoire. Présentation: Flacon de 120 ml PPM 61.00 DH

Carbimazole 10 mg

Sèche


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Polyarthrite rhumatoïde.

Une maladie invalidante mais méconnue

Généralement confondue avec d’autres maladies rhumatismales, la polyarthrite rhumatoïde altère considérablement la qualité de vie des malades si elle n’est pas prise en charge à temps.

Avec la collaboration du Pr. Ouafa MKINSI SLAOUI Chef du Service de Rhumatologie au CHU Ibn Rochd - Casablanca

fondamentaux

cette maladie qui, jusqu’à un passé très récent, aboutissait dans de nombreux cas, à un handicap fonctionnel et donc une détérioration de la qualité de vie des malades.

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Une origine inconnue Les causes de cette maladie sont inconnues. Mais l’on sait qu’il s’agit d’une maladie auto-immune c’est-à-dire que le système immunitaire y est perturbé, des anticorps étant dirigés non plus contre des substances étrangères au corps mais contre le corps lui-même, ici en l’occurrence les articulations. Comme de nombreuses maladies auto-immunes, la polyarthrite rhuService de rhumatologie au CHU Ibn Rochd - Casablanca matoïde est polyfactorielle, releensemble des maladies dans tous les pays du monde, est vant de facteurs immunologiques, rhumatismales, le rhuma- un véritable problème de santé pu- génétiques, environnementaux, tisme étant un terme qui blique en raison de ses conséquen- hormonaux et psychologiques. englobe des maladies qui peuvent ces médico-socio-économiques. Dans certaines familles, on peut toucher les articulations et ce qui les En effet, elle nécessite une prise rencontrer d’autres cas. entoure (tendons, ligaments, os …), en charge prolongée par des rhu- Dans la majeure partie des cas, la est subdivisé en plusieurs groupes. matologues, voire des chirurgiens maladie s’installe de façon proParmi ces rhumatismes, les rhugressive et graduelle sur plumatismes inflammatoires chronisieurs semaines ou mois. Mais, ques forment un groupe où figure des débuts soudains sont posAu Maroc, la polyarthrite la polyarthrite rhumatoïde. sibles. Elle est caractérisée par rhumatoïde touche entre 100.000 Elle touche près de 0,5 à 1 % de la survenue d’arthrites, c’est-àet 350.000 personnes. la population occidentale et trois dire, d’inflammation articulaire fois plus souvent les femmes plus exactement synoviale. Ces que les hommes et peut apparaître orthopédistes, des spécialistes en arthrites entraînent des douleurs à tout âge, mais tout particulière- médecine physique et en réédu- articulaires souvent nocturnes, ment entre 40 et 60 ans. Au Maroc, cation fonctionnelle, ainsi que des avec raideur fréquente au réveil le on peut estimer, bien que l’on man- examens biologiques et radiologi- matin, gonflement et chaleur des que de statistiques précises, que le ques multiples dans le temps. De articulations; le début se situant nombre de personnes qui en sont plus, son traitement, qui a connu souvent au niveau des mains, c’estatteintes, se situe entre 100.000 et des progrès récents énormes grâ- à-dire, aux poignets et aux petites 350.000. ce aux biothérapies, est coûteux, articulations des doigts. ProgresC’est une maladie articulaire qui, mais, cela a changé le visage de sivement, dans la plupart des cas,

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Doctinews - N°6 - Décembre 2008 l’extension se fait vers d’autres articulations, généralement de façon bilatérale et symétrique. Il faut cependant d’emblée distinguer deux grandes formes : - les formes sévères qui, en l’absence de traitement adapté, évoluent vers une invalidité du fait des atteintes destructrices et déformantes des articulations ; - les formes plus bénignes, dont la bénignité est attestée par le caractère peu évolutif et/ou peu destructeur. Il convient, en outre, de rappeler que cette maladie peut atteindre d’autres organes que les articulations, tels les poumons, le cœur ou le système nerveux. Parfois, la maladie est associée à d’autres maladies auto-immunes, telles que le syndrome de Gougerot-Sjögren ou le syndrome sec qui entraîne une sécheresse des yeux et de la bouche entre autres. Alternatives thérapeutiques. Il n’existe à l’heure actuelle aucun moyen de prévenir l’apparition de la maladie mais des progrès considérables ayant été faits tant dans les moyens de reconnaître préco-

cement la maladie, que dans les traitements qui institués tôt, augmentent les chances de rémission prolongée, c’est-à-dire d’accalmie de l’inflammation, voire même de guérison ce qui est possible dans des cas limités. Les objectifs des traitements sont le soulagement des symptômes, l’induction et le maintien d’une ré-

La polyarthrite rhumatoïdes est une inflammation des articulations

mission, le maintien du bon fonctionnement des articulations et la prévention de l’invalidité et des dommages que peut causer cette maladie sur les organes.

Ces traitements sont constitués par des traitements symptomatiques tels les anti-inflammatoires non stéroïdiens, des traitements de fond qui sont le pivot central du traitement et les biothérapies qui ciblent des substances que l’on croit responsables de l’inflammation et de sa destruction. La chirurgie orthopédique est utile pour remplacer une articulation atteinte par une prothèse, ou pour retirer une membrane synoviale trop épaisse parfois. L’intervention d’un physiothérapeute contribue au maintien des capacités physiques de ces patients, tant dans leur vie personnelle que professionnelle. Au Maroc, la polyarthrite rhumatoïde a rejoint la liste des affections de longue durée pour les personnes couvertes par la CNSS mais il n’en reste pas moins que les personnes non couvertes voient leurs dépenses de santé augmenter de façon considérable, lorsque ce sont elles qui les couvrent ou leurs familles. Quant aux indigents, ils n’ont que peu de recours vu l’expérimentation pilote du RAMED qui vient de débuter.


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FINANCEMENT DE PROJETS IMMOBILIERS

Prêt In Finé : C’est le client qui y gagne !

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Le crédit immobilier jouit de beaucoup de nouveaux avantages au Maroc depuis peu. Les ménages marocains, après l’avoir boudé (d’ailleurs, les conditions proposées il y a quelques années faisaient fuir tout le monde) l’exploitent aujourd’hui sans complexe. Il faut bien reconnaître que les mentalités ont changé : le crédit immobilier est devenu un levier, un outil et au final un moyen d’accession à la propriété pour l’ensemble de la population marocaine. Même les plus démunis sont soutenus par l’Etat pour devenir propriétaires. C’est dans ce contexte que l’on voit apparaître de nouveaux produits financiers, qui réduisent les coûts pour le client, en lui proposant des solutions « intégrées ».

Voici un exemple : Un ménage marocain à haut revenu aujourd’hui a plusieurs problématiques auxquelles il doit trouver une réponse : - Prendre un crédit immobilier pour acheter sa maison - Placer son épargne - Réduire son IGR de manière légale ! Le prêt In Finé permet de répondre à toutes ces questions en même temps.

Un prêt In Finé : C’est quoi ?

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C’est un prêt immobilier dont on ne rembourse que les intérêts sur le capital emprunté, et pas le capital luimême. Pendant la durée du prêt, une épargne sur un produit d’épargne retraite sans risques va garantir à la banque le remboursement et pour le client fructifier pour rembourser le capital emprunté d’un coup à la fin du prêt, d’où le terme « In Finé ».

Un prêt In Finé : C’est pour qui ?

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Pour les hauts revenus (> 10.000 DH) et les ménages à forte imposition de manière générale. Dans le cas des investissements locatifs, l’opération est encore plus intéressante. Sur le plan fiscal, prêt In Finé permet de déduire les intérêts d’emprunt des revenus locatifs et de diminuer son imposition tout en profitant de placements performants.

Comment y accéder ?

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Le prêt In Finé est un prêt légèrement complexe et peu habituel qui nécessite une maîtrise des montages de financement qu’un spécialiste comme CAFPI peut offrir. CAFPI est en mesure de vous conseiller, de vous accompagner et de vous trouver la meilleure solution de crédit aux meilleures conditions. Consultez nos simulateurs de crédit en ligne sur : www.cafpi.ma


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Dawafric 2008

Echos de la deuxième édition La « grande messe » des pharmaciens africains s’est tenue, de nouveau, du 31 octobre au 1er novembre dernier à l’Office des changes de Casablanca. L’équipe de Doctinews a suivi pour vous cette importante rencontre scientifique et vous propose une synthèse en texte et en images des principaux points forts.

univers pharma

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Fort de sa première expérience en 2007, Dawafric récidive cette année encore et réunit pharmaciens, industriels, grossistes, fournisseurs, chargés de promotion ou autres prestataires de service autour de sa deuxième édition à laquelle a pris part le ministre du Commerce extérieur, M. Abdellatif Maazouz. Près de 100 exposants nationaux et étrangers venant d’Algérie, du

dont 350 étrangers et 150 professionnels de la santé ont participé à cette rencontre. Objectif : nouer des partenariats entre les pharmaciens d’Afrique et initier des relations économiques, scientifiques, touristiques et culturelles entre les pays africains. Mais au-delà de cette volonté de consolider les liens de coopération intercontinentale, il a été également question de s’attaquer en interne aux fléaux sanitaires

d’une série de conférences portant sur des thèmes étroitement liés aux problèmes sanitaires en Afrique, à savoir «Le cancer» et «Le sida». Dans ce cadre, un hommage a été rendu à l’Association Lalla Salma de lutte contre le cancer pour ses multiples actions d’information et de sensibilisation sur ces maux redoutables au Maroc, ainsi qu’au Professeur Jean-Claude Chermann, co-découvreur du virus du Sida. Un trophée leur a été remis, signe de reconnaissance de leur engagement et de leur dévouement à ces deux causes humanitaires. Ce programme a été également ponctué par plusieurs autres thèmes comme : «La prescription des médicaments dangereux au cours de la grossesse» et «Rôle du pharmacien dans le sevrage tabagique» présenté par les laboratoires Pfizer.

Mais Dawafric 2008 était aussi l’occasion pour valoriser toute recherche scientifique innovante dans le domaine de la santé. C’est ainsi qu’un séminaire a été entièrement consacré à la préPr Abdellatif Benider recevant le trophée Dawafric au nom de l’Association sentation du produit innovant, Lalla Salma de lutte contre le cancer IXOR®. Fruit de longues années Cameroun, du Bénin, du Burkina les plus préoccupants à l’échelle de recherche, ce premier IPP efFaso, du Mali, du Sénégal, du mondiale. L’enjeu est de taille. Il fervescent à base d’oméprazole a Congo, de la Mauritanie, de Côte y va de la santé des populations, valu aux laboratoires Laprophan d’Ivoire, du Gabon, d’Egypte, du base et objectif de tout projet de le premier prix R & D dans la Togo, du Soudan, de la Tunisie, développement économique. catégorie « Entreprises innovandu Liban, d’Espagne, de France Côté scientifique, ce rendez-vous tes » de l’Association marocaine et d’Allemagne, et 2000 visiteurs a été marqué par l’organisation pour la R & D et tout récemment,


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M. Abdellatif Maazouz, ministre du Commerce extérieur, visitant le stand des laboratoires Laprophan

une seconde distinction remise à Genève par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) au Dr Farid BENNIS. En définitive, ce Salon est désormais le rendez-vous incontournable de l’ensemble des professionnels du secteur pharmaceutique

en leur permettant des échanges scientifiques, culturels et économiques, de valoriser leurs compétences, en consolidant leurs relations. Ainsi, une participation plus massive à ce salon est vivement recommandée pour donner à ce projet positif et fédérateur tout l’éclat qu’il mérite. Car « si

auparavant, on disait que le malade était au sud et le médicament au nord, Dawafric prouve que le médicament existe aussi au Sud et qu’il est même en bonne santé. », conclut Dr Danielle Tobias, responsable de l’export aux laboratoires Laprophan.

Trois questions au Docteur Mohamed Tazi, Directeur Médical des laboratoires Laprophan préconisé pour le traitement et la prévention des lésions occasionnées par les AINS.

Quels sont les apports thérapeutiques du produit IXOR® ? IXOR® est le premier IPP effervescent à base d’oméprazole. Cet antisécrétoire d’acide gastrique est indiqué en cas d’ulcère gastro-duodénal et de reflux gastro-oesophagien. Il est également

Que représentent pour les laboratoires Laprophan les distinctions nationales et internationales reçues suite à la mise au point de ce produit innovant ? C’est d’abord un grand honneur pour notre firme pharmaceutique. Ces reconnaissances viennent récompenser les longues années passées pour mettre sur le marché un produit aussi novateur qu’IXOR®. Pour l’industrie pharmaceutique, c’est une fierté

partagée. Nous faisons partie de cette famille et je pense que cela peut même constituer pour elle une émulation pour développer elle-même des recherches dans le domaine pharmaceutique. Quelles sont vos perspectives d’exportation? L’exportation a des exigences qui sont liées aux législations des différents pays. Nous avons certainement comme ambition de mettre le produit à l’export. Nous ferons tout pour lui donner le rayonnement international qu’il mérite.


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Le GDNF pour traiter l’alcoolisme

Des chercheurs ont montré sur un modèle animal que le facteur de croissance GDNF est un agent d’action rapide pour lutter contre la recherche et l’envie de consommer de l’alcool. Ces résultats ont établi que lorsque le GDNF (Glial cell line-derived neurotrophic factor) était administré directement dans l’aire tegmentale ventrale (ATV) de rats, la motivation des animaux à rechercher de l’alcool était fortement réduite dans un délai court, de l’ordre de 10 minutes après l’administration du GDNF.

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Événements cardio-vasculaires. Les vitamine E et C ne préviennent pas

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Une complémentation en vitamine E ou C ne permet pas de réduire le risque d’évènements cardiovasculaires majeurs chez les hommes. Ce résultat publié dans le JAMA, est issu d’une analyse qui a porté sur les données de plus de 14.600 patients de plus de 50 ans. Les participants ont reçu 400 UI de vitamine E un jour sur deux ou un placebo et 500 mg de vitamine C par jour ou un placebo. Le suivi moyen était de huit ans. Les auteurs expliquent que « comparée au placebo, la vitamine E n’avait pas d’effet sur l’incidence des évènements cardio-vasculaires majeurs (…). Il n’y avait pas non plus d’ef-

Novartis et Xoma. Une coopération consolidée

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Entamée en 2004, la collaboration entre le bâlois Novartis et le californien Xoma a permis le développement de six produits candidats dont le HCD122. Ce médicament contre les lymphomes est actuellement en phase I/B-2A, et contre les myélomes, en phase I.

fet significatif de la vitamine C sur les évènements cardio-vasculaires majeurs ainsi qu’individuellement sur les infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et la mortalité de cause cardio-vasculaire ». Une augmentation du risque d’AVC hémorragique a par ailleurs été associée à la vitamine E (HR=1,74 (1,04-2,91), P=0,04). En conclusion, les auteurs estiment que ces données ne soutiennent pas l’emploi de ces complémentations en vitamine pour la prévention cardio-vasculaire chez les hommes de 50 ans et plus.

Vaccin contre le sida. Merck arrête un essai clinique

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Un vaste essai clinique mené sur 3.000 volontaires, destiné à tester l’efficacité d’un vaccin contre le virus du sida, a été suspendu par la firme Merck. Les contrôles, effectués par une société indépendante, ont révélé en cours d’essai que le vaccin ne protégeait pas contre l’infection par le VIH et qu’il ne permettait pas non plus de réduire la charge virale (la quantité de virus dans le sang) chez les personnes infectées. Virus du sida

Dans le cadre de cette collaboration élargie, Novartis procédera à un versement anticipé d’un montant maximum de 14 mio CHF. Le laboratoire bâlois consentira également des royalties sur le chiffre d’affaires du HCD122, à un taux à deux chiffres, indique Xoma. En contrepartie, Novartis aura la main haute sur le programme HCD122 et sur les projets de recherche en cours dans le domaine de l’oncologie et autres applications.


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Médicaments génériques

Les voies de développement Réduction du coût des traitements, meilleure accessibilité aux soins, élargissement de la couverture médicale au Maroc… sont autant de facteurs qui jouent en faveur de la floraison des génériques. Pourtant, leur part dans les ventes de médicaments ne décollent toujours pas. Avec la collaboration du Pr Abdelaziz Agoumi, Directeur de la DMP

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une composition similaire au produit d’origine et proposant donc des performances thérapeutiques équivalentes, les médicaments génériques présentent l’avantage d’un moindre coût, inférieur au moins de 30 % à celui de l’original. Dans la plupart des cas, l’arrivée de médicament générique pousse d’ailleurs le laboratoire commercialisant le princeps à réviser ses prix à la baisse. Cette accessibilité matérielle est liée à la vie même du médicament. Lorsqu’un laboratoire découvre une molécule potentiellement efficace, il dépose un ou des brevets auprès des autorités compétentes. Cette mesure protège son invention pendant 20 ans. Une fois les essais cliniques achevés, le découvreur peut exploiter commercialement son médicament sans crainte d’être copié, pendant plus de 12 ans. A la fin de cette période, le brevet expire et la molécule tombe dans le domaine public. Ainsi, tout autre établissement pharmaceutique peut fabriquer et vendre des médicaments avec cette même molécule. Produits soit par des sociétés spécialisées, soit par des sociétés

pharmaceutiques qui souhaitent défendre leurs produits tombés dans le domaine public, les médicaments génériques ne sont pas soumis à une procédure complète, mais bien à une procédure allégée dans la mesure où il n’est pas nécessaire de fournir les résultats d’essais pharmacologiques, toxicologiques ou cliniques. Toutefois, il faut démontrer que le médicament générique est complètement similaire à l’original, ce qui signifie la même composition qua-

Salle à Infrarouge

litative et quantitative en principe actif, la même forme galénique et surtout une même bioéquivalence dans certains cas (voir entretien avec le Dr Mahli). Sachant que toute la chaîne de fabrication et de distribution fait l’objet de contrôles aussi nombreux et rigoureux, que le médicament soit un générique ou non. Enjeux thérapeutiques et économiques Conscients des enjeux sanitaires

Le saviez-vous ? En 2007, la consommation de médicaments génériques des Français s’est vue augmenter de 22,1% comparativement à 2006, d’après l’édition 2008 du «Mémento médicament» de la Mutualité Française. Dans huit cas sur dix, les médicaments génériques ont été préférés aux médicaments de marque, ce qui a permis une économie de 1,16 milliard d’euros à l’Assurance maladie. Ce bond en avant des génériques serait surtout lié au fait que les pharmaciens ont désormais la possibilité de refuser le tiers payant aux personnes qui n’accepteraient pas de prendre un médicament générique. Initiée en janvier 2007, cette mesure, qui oblige les récalcitrants à avancer l’argent de leurs médicaments, semble porter ses fruits.


Doctinews - N°6 - Décembre 2008 mondiaux, bon nombre de pays ont fait de la promotion des médicaments génériques leur champ de bataille. Car non seulement ils contribuent largement à faciliter l’accès aux traitements, mais aussi à réduire la morbidité et la mortalité liée à certaines maladies réputées pour leur gravité comme le Sida. Aux États-Unis par exemple, en 2007, ils ont représenté 63% du marché américain, 65% au Canada, 50% au Danemark et 40% en Grande-Bretagne. Au Maroc, les médicaments génériques connaissent un regain d’intérêt grâce notamment à l’introduction du système de couverture médicale. Existant au Maroc depuis les années 70, ils n’ont pas connu l’essor attendu et ce pour plusieurs raisons dont la méconnaissance de ces produits par le grand public et l’absence d’une stratégie promotionnelle. En 2008, une étude réalisée par l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) a remis à l’ordre du jour l’apport indéniable des génériques. Cependant, ce sondage d’opinion, mené auprès des professionnels dont le conseil de l’Ordre des médecins et les gestionnaires de l’AMO, à savoir la CNSS et la CNOPS, a révélé que nombre de médecins préfèrent prescrire la molécule originale (princeps) à la copie (générique). Selon l’Association Marocaine des Industries Pharmaceutiques (AMIP), seules 60 millions d’unités de médicaments génériques sont vendues, sur un total estimé de 200 millions dans le secteur privé chaque année. Malgré leur caractère abordable, les médicaments génériques n’ont vu leurs ventes augmenter que de 19 à 30% au cours des dix dernières années. Là, le lobbying des grandes firmes pharmaceutiques n’est plus un secret pour personne. Résultat : le taux de pénétration des génériques n’est aujourd’hui que d’environ 25%, avec une large utilisation dans le secteur public (91%). Pourtant, l’enjeu est de taille. Il y va de la santé de la population.

Entretien avec Dr Abdelmoumen Mahly, Directeur du L.N.C.M L’étude de la bioéquivalence estelle toujours nécessaire à réaliser sur les génériques ? Il faut remettre la bioéquivalence à sa juste proportion scientifique car elle a été sujet de grande polémique. L’OMS a classé les médicaments en quatre catégories par rapport à la bioéquivalence. Une seule de ces catégories est soumise à la bioéquivalence. Il s’agit de molécules qui ont un profil de dissolution particulier et un indice thérapeutique étroit (dose toxique proche de la dose thérapeutique). Donc tous les produits ne nécessitent pas la bioéquivalence, en particulier les anticancéreux. Ces derniers sont injectables dans la majorité des cas et cette forme galénique n’est jamais soumise à ce test. Il en est de même pour la forme solide de cette classe médicamenteuse. On ne peut pas donner des produits hautement toxiques à des sujets saints pour le réaliser. Est-ce que les molécules mère sont protégées au Maroc ? Pour qu’une molécule nouvellement découverte ne soit pas copiée, le laboratoire doit la breveter dans tous les pays où il souhaite la commercialiser. Au Maroc, ce n’est qu’en 2004 que le brevetage de médicaments était possible. De fait, tous les produits qui existaient avant cette date sont susceptibles d’être copiés. Quelles sont les procédures de contrôle des matières premières destinées à la fabrication des génériques ? Au Maroc, nous avons un système calqué sur nos voisins européens pour le contrôle des matières

premières. D’après l’OMS et toutes les sociétés savantes qui s’intéressent à la question, cet aspect est beaucoup plus important que la bioéquivalence. Il suffit de changer la cristallisation d’un principe actif pour aboutir à un autre principe actif. Toutes les matières premières utilisées dans notre pays ont ce qu’on appelle un Drugs Master File (DMF), c’est-à-dire, une signature qui atteste de la conformité du produit : absence de solvants résiduels, produits de dégradation, de métaux lourds... Une matière première sans DMF est donc nettement moins chère. C’est la raison pour laquelle les génériques peuvent être, dans certains pays, disponibles à des prix encore moins chers. Le laboratoire national de contrôle des médicaments peut, en collaboration avec la direction des douanes, dresser la traçabilité de toutes les matières premières importées et destinées à la fabrication des génériques au Maroc. En cas de non respect des normes exigées à ce niveau, les laboratoires pharmaceutiques sont assujettis au retrait de l’AMM. Le conditionnement peut-il altérer la qualité du générique ? La stabilité du médicament dépend étroitement du conditionnement. C’est pour cela que le laboratoire national de contrôle des médicaments exige des tests de stabilité dans des conditions extrêmes. Si le médicament ne répond pas à ces exigences, le laboratoire pharmaceutique est tenu soit de changer le conditionnement soit de revoir son processus de fabrication.


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Etalons primaires pour le contrôle de la qualité des matières premières

Les médicaments génériques permettent au système de l’assurance maladie de répondre aux besoins de santé avec le moins de dépenses possibles. Sur le nouveau plan d’action 2008-2012, ces produits représentent un outil d’amélioration de l’accès aux soins pour les plus démunis et notamment en ce qui concerne les maladies chroniques qui nécessitent des traitements d’un coût onéreux. A cela s’ajoute le fait que dans les années à venir, ils peuvent constituer un moyen efficace pour faire face à l’ampleur des conséquences négatives sur le système de santé liées entre autres au changement de la structure démographique de la population marocaine, qui tend

de plus en plus au vieillissement. La situation nécessite donc une mobilisation d’urgence, d’autant plus si l’on sait que si pour les uns, l’utilisation à large échelle des génériques constitue la panacée et le frein à la hausse des coûts de la santé, pour d’autres les génériques soulèvent réticences, craintes, voire une opposition totale à l’emploi de ce type de médicaments. Les péripéties des médicaments génériques au Maroc n’en sont qu’à leur début. De la conscientisation à la responsabilisation Les médicaments fabriqués au Maroc en général et les génériques en particulier sont issus d’une indus-

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Trois questions au Pr Abdelaziz Agoumi, Directeur de la DMP

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Quelles sont les procédures de mise sur le marché et de contrôle, établies par le département de la santé ? La demande de mise sur le marché d’un générique est régie par un certain nombre de mesures dont la formulation, l’origine de la matière première, les études classiques exigées pour tout produit pharmaceutique comme la validation des processus de fabrication, celle du contrôle et de la stabilité selon les conditions ICH (International Conference on Harmonization) et le prix. Concernant ce dernier point, il faut savoir que le prix du premier générique doit être au moins inférieur de 30% au princeps et de 5% moins cher à chaque demande d’AMM d’un générique ayant la même DCI. Le fabricant est obligé de se conformer à tous les engagements pris au moment de sa demande. À partir de là, tout un arsenal de procédures de contrôle est mis en place, que ce soit au niveau de la matière première qu’au niveau du produit semi-fini et fini. Des contrôles sont également effectués d’une manière fortuite soit à partir d’échantillons pris dans les pharmacies ou suite à une réclamation du patient. A ce propos, la politique du ministère de la Santé concernant les contrôles est prioritaire. D’ailleurs, l’investissement en équipement du laboratoire est de plus en plus important. Aujourd’hui, on peut dire que nous disposons d’un outil extrêmement performant. Je profite de cette occasion

pour lancer un appel aux responsables de Doctinews et à ses lecteurs pour organiser une journée porte ouverte au laboratoire national de contrôle. Comment le ministère intervient pour limiter le nombre croissant de génériques fabriqués à partir de la même molécule ? Le ministère de la Santé ne peut en aucun cas barrer le chemin à une demande d’AMM qui répond aux exigences de qualité arrêtées. Toutefois et vu notre politique de fixation des prix, précédemment expliquée, qui est de minorer de 5% à chaque demande d’AMM d’un même princeps, la limitation se fait d’elle-même, une fois que le produit n’est plus rentable pour le postulant. Qu’en est-il du droit de substitution ? Le développement du générique au Maroc ne peut se faire qu’à travers la mise en application du droit de substitution. D’ailleurs, la question est déjà inscrite dans la stratégie 2008-2012. Il est certain qu’avec la floraison du générique, la responsabilité du pharmacien est amenée à devenir plus importante. D’où la nécessité d’accompagner cette mesure d’une formation continue et d’un effort permanent de communication sur les nouveaux produits, ainsi que l’instauration d’un outil technologique hautement performant.


Doctinews - N°6 - Décembre 2008 trie pharmaceutique classée par l’OMS dans la zone Europe. Une telle reconnaissance n’est certainement pas le fruit du hasard. Mais elle résulte en grande partie des efforts déployés par le ministère de la Santé, particulièrement de la direction du médicament et de la pharmacie qui veille en permanence à assurer à ces produits la qualité exigée par les standards internationaux et la sécurité des médicaments mis sur le marché marocain. Dans ce cadre, les procédures de contrôle de la qualité des génériques au laboratoire national de contrôle des médicaments (L.N.C.M.) sont devenues de plus en plus rigoureuses. Il s’appuie pour cela sur des outils performants et des ressources humaines hautement qualifiées (170 personnes dont plus de 70% ont un doctorat) pour mener à bien leurs missions. Profitant de tous ces atouts, le département de tutelle a mis au point une politique multifactorielle visant la promotion de ces produits. Celle-ci a été amorcée par la campagne de communication sur les génériques en septembre dernier. Lancée conjointement avec l’ANAM, elle a ciblé les citoyens et les professionnels de la

Trois questions au Dr. Mohamed ZAIDANI, Président de l’AMIC Qu’attendez-vous aujourd’hui des laboratoires génériqueurs pour pouvoir vous insérer dans une politique de prescriptions du médicament générique ? L’Association des Médecins Internes du CHU Ibn Rochd de Casablanca (AMIC) a fait le pari du médicament générique dès les balbutiements de cette tendance au Maroc. En effet, étant donné la catégorie sociale défavorable de la majorité des patients que nous sommes amenés à traiter au quotidien, l’arrivée sur le marché de ces thérapeutiques d’efficacité similaire à des coûts moins élevés que les molécules princeps nous a convaincu de nous inscrire rapidement dans cette logique. Néanmoins, nous estimons que certains efforts restent à faire de la part des laboratoires génériqueurs, notamment dans les domaines de la communication, de la qualité de certains produits et des prix. De plus, ces laboratoires gagne-

raient à s’astreindre à un code d’éthique commun, seul garant d’une concurrence loyale et responsable. Selon vous, quelles sont les retombées de la campagne lancée par le ministère de la Santé ? En tant que praticiens hospitaliers, nous avons surtout remarqué la réorientation de l’approvisionnement des pharmacies hospitalières en direction des médicaments génériques. Que pensez-vous du droit de substitution qui pourrait être accordé au pharmacien ? Nous y sommes opposés. Certaines situations justifient le recours au princeps. Il relève de la responsabilité exclusive du médecin de prescrire le produit qu’il juge le mieux adapté à son patient. Pharmacien et médecin prescripteur doivent toujours exercer leurs rôles dans une logique de complémentarité et non pas de substitution.

Trois questions au Dr Mohamed Belghazi, Pharmacien d’officine Quelle est l’incidence économique du stockage de plusieurs médicaments génériques sur le fonctionnement d’une pharmacie ? Avec le développement des génériques, le pharmacien ne peut plus se permettre de stocker plusieurs médicaments d’une même DCI. L’attente de la prescription médicale est donc indispensable à la mise en place du médicament. Heureusement la loi n’exige pas la détention de tous les produits. Cependant, elle exige du pharmacien d’être en mesure de répondre aux besoins de sa clientèle habituelle. En matière de stockage, nous traitons donc les génériques de la même manière que les princeps. Que pensez-vous de la campagne de génériques lancée récemment par le ministère de Santé ?

Je ne pense pas que cette campagne soit suffisante pour promouvoir les génériques au Maroc. Une telle initiative mérite d’être intensifiée pour atteindre les buts escomptés. Je ne pense pas que le grand public ait bien compris la totalité du message diffusé. Quels pourront être les avantages du droit de substitution ? Le droit de substitution serait, s’il est institué, une bonne initiative, sachant que nous l’avons déjà revendiqué il y a quelques temps dans le but de permettre aux personnes démunies d’accéder aux traitements les plus basiques. Le ministère de tutelle n’était pas suffisamment préparé à nous l’accorder. Aujourd’hui, avec l’AMO, ce droit s’impose de lui-même pour la viabilité de cet important projet.


Doctinews - N°6 - Décembre 2008 santé (médecins et pharmaciens). Objectif : redynamiser le marché des médicaments génériques en augmentant le taux de pénétration des génériques pour atteindre probablement les 40 à 50% en 2012. Fiabilité, efficacité et performance étaient les maîtres-mots de cette opération de sensibilisation, première en son genre au Maroc. Côté financier et en se basant sur le principe de l’équité à l’accès aux soins qui constitue un des fonde-

ments de la stratégie 2008 - 2012, le nouveau plan ministériel prévoit de mettre en place une politique de En 2008, des 450 demandes d’AMM, 300 d’entre elles sont des génériques. fixation des prix destinée à contenir le coût des soins de santé. Pour ce qui est de la problémati-

que des tests de bioéquivalence des génériques par rapport aux princeps, constamment soulevés par les professionnels de la santé en particulier les prescripteurs, les responsables ministériels affirment qu’un texte de loi est en cours d’élaboration et qu’il verra le jour très prochainement. Enfin, les actions entreprises jusqu’ici sont certes importantes, mais insuffisantes pour une promotion forte et soutenue des médi-

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Entretien avec Dr Souhail Tebib, Directeur des laboratoires Mylan Pharmaceuticals Maroc

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Votre laboratoire est une multinationale spécialisée dans les médicaments génériques. Parleznous de votre expérience au Maroc? Mylan Pharmaceuticals, anciennement appelé Merck Générique Maroc, est la première filiale multinationale dans le générique installée au Maroc. Notre stratégie commerciale dans un premier temps était de lancer les produits injectables dans les classes thérapeutiques comme l’oncologie, l’antibiothérapie et la corticothérapie. Ne disposant pas d’un site industriel, c’est notre partenaire marocain qui importe et distribue nos produits. En matière de générique, notre laboratoire a ouvert l’accès aux soins sur ce type de produits qui étaient chers d’une façon générale. Lorsque nous avons commercialisé des génériques en oncologie, les prix ont baissé de l’ordre de 30 % voire plus versus le princeps. Aujourd’hui, nous réalisons notre chiffre d’affaires aussi bien grâce aux secteurs publics qu’aux prescriptions privées. Il est fréquent de dire que les génériques sont moins chers parce qu’ils ne sont pas de bonne qualité. Qu’en pensez-vous ? C’est une idée tout à fait erronée. Un médicament générique c’est d’abord un médicament, donc il est soumis aux mêmes procédures légales pour l’obtention de l’autorisation de sa mise sur le marché. Malheureusement, le médicament générique au Maroc souffre d’un manque de communication auprès du consommateur et du professionnel de la santé, pour véhiculer une information sur la qualité et l’efficacité du médicament générique.

Si on prend l’exemple de nos produits commercialisés sous DCI+Merck, les produits qui existent sur le marché marocain sont exactement les mêmes que ceux commercialisés en France ou d’autres pays européen. Des études de bioéquivalence pour les formes solides démontrent bien l’équivalence entre le générique et son princeps. Ces études sont exigées pour l’enregistrement du produit. Quel est l’impact de la campagne lancée par le ministère de la Santé ? Je crois que c’est très important de communiquer autour de la qualité et de l’efficacité des génériques, égales à celle de la molécule mère. Une qualité dont le garant est le ministère de la Santé. Le médecin, le pharmacien et le patient doivent être parfaitement informés sur ces produits. Pour le moment, il est difficile d’évaluer l’impact de cette campagne. Mais ce qu’on peut retenir c’est que les gens savent que les génériques existent et qu’ils en parlent. Pour optimiser son rendement, il importe de mener des actions de proximité auprès des médecins et des pharmaciens et de concevoir des moyens de communication en usant de tous les supports pour une plus large diffusion de l’information. Maintenant il ne faut pas s’attendre à ce que la campagne seule fasse progresser la part des génériques dans le marché global du médicament.


Doctinews - N°6 - Décembre 2008 caments génériques. D’autres mesures d’accompagnement sont en cours d’étude par le département de tutelle. Elles visent notamment la responsabilisation des médecins et des pharmaciens. Dans ce sens, le droit de substitution pourrait constituer la clé de voûte d’un tel dispositif. Par ce droit, les officinaux pourront délivrer un générique. À côté de la réalisation d’un système d’information très fiable pour documenter tous les actes de substitution, des incitations financières peuvent être mises en place pour les encourager à adhérer à ce plan. Autre moyen pour favoriser le générique est la possibilité pour le

praticien de faire sa prescription en utilisant le nom de la molécule (DCI pour dénomination commune internationale) et non pas le nom de marque du médicament. Au pharmacien ensuite de prendre la responsabilité de choisir la spécialité pharmaceutique adéquate. La généralisation des génériques ne peut pas se faire d’un coup de baguette magique. La concentration d’efforts de la part des différentes parties concernées - médecins, pharmaciens et patients - par la problématique est indispensable. Mais pour y parvenir, long est le chemin à parcourir avant de rattraper nos voisins européens. Appareil de difraction à rayon X

Entretien avec Ali SEDRATI, Président de l’AMIP Quelle est la politique générale de l’AMIP vis-àvis du générique ? L’Association Marocaine de l’Industrie Pharmaceutique est composée de membres représentant aussi bien des multinationales que de sociétés nationales appartenant à des opérateurs marocains n’exploitant que des génériques. Du fait donc de son statut, l’AMIP a une politique qui s’intéresse aussi bien aux médicaments d’innovation qu’aux médicaments génériques. L’AMIP a pour mission principale d’encourager aussi bien la mise à disposition de médicament innovant qui contribue au progrès de la médecine que le développement du médicament générique qui permet d’élargir l’accès aux soins. On dit toujours que le médicament générique est un médicament à bas prix aux dépens de la qualité de la matière première et du conditionnement. Qu’en est-il aujourd’hui ? Le médicament générique est un médicament à bas prix car il n’a pas à en supporter les investissements de recherche et de développement qui ont servi à la découverte et au lancement du médicament princeps qui lui a permis d’exister après la durée légale de protection du brevet. Ce médicament générique est donc produit à partir d’une matière pre-

mière tombée dans le domaine public et disponible auprès de nombreux producteurs. Aujourd’hui le générique est généralement mis sur le marché à un prix bien inférieur au produit original, et ce pour le bénéfice du malade. Quelle est la contribution de l’AMIP dans la réussite de la campagne du ministère ? L’AMIP a accueilli très favorablement la campagne du ministère de la Santé publique pour la sensibilisation du public en faveur de l’acceptation du médicament générique. La contribution de l’AMIP est de veiller à ce que les opérateurs de l’industrie pharmaceutique marocaine mettent à la disposition du corps médical et pharmaceutique et du citoyen marocain un médicament de qualité irréprochable et aux meilleures conditions économiques qu’il s’agisse du médicament d’innovation ou du médicament générique. Selon vous, quelles sont les retombées de cette campagne ? Il est trop tôt pour se prononcer sur le plan quantitatif. Cependant, une retombée positive que nous pouvons souligner est la confiance que le ministère de la Santé va donner au citoyen dans la qualité du médicament mis à sa disposition.


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Entretien avec Abdelghani EL GUERMAI - Fondateur et Président des Laboratoires Pharmaceutiques GALENICA

dossier

Vu votre longue expérience, pouvez-vous nous donner un aperçu sur la faisabilité et le développement d’un générique ? Il y a lieu de constater d’abord que de nombreux laboratoires fabriquaient déjà des génériques bien avant que l’on ne commence à parler de ce terme de générique et sans que cela ne soulève ni réticence ni objection. Aussi faut-il se féliciter des efforts énormes de recherche que maintiennent les grands laboratoires pour le progrès thérapeutique. Car le princeps d’aujourd’hui est bien le générique de demain !

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Mais comment et quand peut-on fabriquer et exploiter un générique ? La création d’un médicament générique doit répondre d’abord à des critères réglementaires et administratifs admis sur le plan international. Son développement nécessite plusieurs étapes techniques identiques à celles appliquées dans le cas du produit original : formulation, fabrication, contrôle de qualité, stabilité, distribution… Il est admis qu’un brevet d’invention d’une molécule (et non une spécialité pharmaceutique) bénéficie d’un délai de protection de 20 ans au bout duquel la molécule concernée tombe dans le domaine public. Elle peut, par conséquent, être génériquée, c’est-à-dire copiée et la spécialité pharmaceutique, pour laquelle elle servira de principe actif, sera également la copie conforme de la spécialité originale ou princeps : dosage identique du principe actif, efficacité, innocuité, stabilité… Il est nécessaire d’insister sur l’intérêt de ce délai de 20 ans. D’abord il permet –à juste titreà son inventeur de rentabiliser ses frais de recherche qui sont de plus en plus lourds. Ce délai permet aussi de connaître mieux la molécule et de suivre concrètement son comportement dans le temps, notamment en ce qui concerne des effets secondaires que l’on ne connaît

pas toujours lors de l’utilisation des premières années. Enfin, ce délai constitue un recul qui devient précieux pour la fabrication des génériques en offrant une garantie supplémentaire. La question fondamentale à se poser ne réside pas dans le process de fabrication de la spécialité que nous produisons mais plutôt dans la qualité de la molécule autrement dit du principe actif qui doit être absolument conforme à celle de la molécule originale. Au Maroc, aucun laboratoire ne synthétise des molécules, mais tous les laboratoires sont bien équipés pour contrôler la qualité des principes actifs et de tous les intrants des spécialités pharmaceutiques qu’ils fabriquent conformément aux normes de BPF (Bonnes Pratiques de Fabrication). Ces normes sont tout à fait identiques à celles pratiquées en Europe et aux Etats-Unis. N’oublions pas que l’industrie pharmaceutique marocaine a plus de 50 ans d’existence et constitue une garantie indiscutable. De nombreuses spécialités pharmaceutiques, princeps et génériques sont fabriquées au Maroc et exportées sur divers marchés extérieurs : européens et autres. C’est dire que la qualité est assurée et je rappellerai que le Maroc est classé par l’OMS dans la zone Europe en ce qui concerne la qualité de la fabrication pharmaceutique. Comme vous le savez, toutes les multinationales font fabriquer leurs médicaments au Maroc : génériques, ou princeps sont produits sur les mêmes chaînes, dans les mêmes conditions et selon les mêmes normes. Votre exposé est tout à fait clair mais quelle différence y a-t-il alors entre le générique et le produit original ? Qui fabrique à présent le générique? Et est-ce qu’il n’y en a pas déjà trop au Maroc ? En respectant les normes des BPF et en disposant d’installations techniques, de matériel de production et de contrôle performants et fiables, le médicament générique doit être la copie absolument conforme du médicament princeps. Bien entendu, le dossier pharmaceutique du pro-


Doctinews - N°6 - Décembre 2008 duit générique est simplifié et ne comporte pas cer- que finira par tuer le générique ! taines études telles que les études cliniques, toxi- Certaines conditions commerciales aberrantes de cologiques, vu que celles-ci ont été déjà pratiquées plus en plus pratiquées par les laboratoires ne sont sur le produit original. De plus lors du recul des 20 pas non plus de nature à développer le générique ans, souvent, des éléments complémentaires vien- dans le bon sens. nent enrichir ces études : ce qui n’oblige pas le génériqueur à les refaire. L’intérêt unique du générique étant le prix, que Néanmoins, pour obtenir l’AMM (Autorisation de pensez-vous de la politique du ministère de la mise sur le marché) le génériqueur doit présenter Santé qui consiste à diminuer sans cesse les prix un dossier technique identique à celui du princeps des nouveaux médicaments ? pour prouver la qualité, l’efficacité et la sécurité de N’y a-t-il pas là des répercussions sur la crédibison produit, notamment le process de fabrication lité et le développement du générique ? validé sur la base de plusieurs lots pilotes et indus- Il est vrai que l’intérêt premier du médicament gétriels ; méthodes d’identification et de dosage de nérique est son prix qui doit être plus avantageux tous les intrants validés ; tests de stabilité en temps pour le patient et les caisses de remboursement. réel ; recherche des impuretés… En général, dans la plupart des pays, il existe un Avant d’être présenté au ministère de la Santé, le prix de référence et le différentiel entre prix du gédossier est d’abord validé par un pharmacien expert. nérique et du princeps est de 30%. Ensuite, le laboratoire national de contrôle des médi- Au Maroc, cette procédure n’est pas encore mise caments procède à un contrôle complet et minutieux en place et la détermination des prix publics par le de toutes les composantes du dossier et du produit. ministère de la Santé ne tient pas toujours compte Actuellement, le délai d’obtention de l’AMM est de de facteurs objectifs et industriels. Maintenir une 2 à 4 ans ! Ce qui est trop long et qui aboutit à des politique de baisse systématique pour chaque noucoûts très élevés. veau générique aboutit inévitablement à des situaCeci étant, le générique intétions aberrantes et risque de resse tous les laboratoires et freiner le développement des le princeps d’aujourd’hui est particulièrement les grandes génériques. bien le générique de demain ! multinationales qui disposent Ainsi l’on se trouve devant de plus en plus de filiales spédes cas de spécialités de même cialisées dans les médicaments génériques. molécule dont la différence de prix est telle qu’il est La recherche coûtant de plus en plus cher, les dé- difficile de la comprendre et de l’accepter. couvertes de moins en moins fructueuses, tout le Un tel comportement suscite automatiquement des monde se rabat sur le générique. réticences tant au niveau des prescripteurs et des A titre d’illustration, le générique est surtout pharmaciens qu’au niveau des patients. consommé aux Etats-Unis du Nord, Canada, An- Mais je reste confiant dans la régularisation de ce gleterre, Allemagne, France… marché en espérant une mise en place d’une régleEn ce qui nous concerne, au Maroc, le médicament mentation mieux adaptée. générique -particulièrement marocain- est encore loin d’atteindre la place qu’il mérite. Et ce pour de Devons-nous croire alors que l’avenir du génémultiples raisons : rique au Maroc est incertain ? Où le nécessaire Jusqu’à présent il n’existe pas une réglementation n’est-il pas encore fait ? adéquate et rationnelle en matière de générique. Lors Voilà déjà trente ans que je me suis spécialisé dans le des cinq dernières années, la plupart des laboratoi- générique et ce n’est certainement pas aujourd’hui res ont déposé un nombre considérable de demandes que le générique connaît un succès international, d’AMM et, dans un esprit démocratique, j’estime que je vais me décourager. que la Direction de la Pharmacie a été trop généreuse. Néanmoins, il faut tenir compte, plus qu’auparavant, Il s’en est suivi une profusion rapide de génériques d’un certain nombre de facteurs. Comme vous le alors que le marché est restreint, le pouvoir d’achat savez, la concurrence est plus agressive aussi bien très faible, une couverture médicale limitée. de l’intérieur que de l’extérieur. Le démantèlement Effectivement, il y a déjà trop de génériques au Ma- douanier, les accords de libre-échange que le roc et si ce système tel qu’il est, perdure : le généri- Maroc a signés avec de nombreux pays ne feront


Doctinews - N°6 - Décembre 2008 qu’augmenter cette compétition. Il est indispensable de rester vigilant et surtout d’être plus professionnel et au top niveau non seulement pour sauvegarder son propre marché mais pour conquérir des parts de marché à l’exportation. En conclusion, j’aimerais insister sur un autre avantage que je trouve fondamental dans le développement maximum du générique marocain. Car, en plus du gain dans le prix, on oublie souvent de parler de cet atout aussi important : Constituer une gamme de génériques de plus en plus nombreux et diversifiés, touchant toutes les pathologies, c’est enrichir l’arsenal thérapeutique national et ceci permet à notre pays de disposer d’une autonomie et d’une indépendance précieuses. Savez-vous que, depuis plusieurs années déjà, les besoins totaux de nombreux médicaments de tous les hôpitaux du Maroc sont fournis exclusivement par les génériques nationaux et en offrant une économie qui atteint parfois 60% ! Par ailleurs, lorsque l’on voit ce qui se passe dans les pays les plus riches, l’avenir du générique ne peut être qu’encourageant.

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La consommation des génériques y est approximativement de : USA : 55 % Canada : 60 % Allemagne : 45 % Angleterre : 50 % (A titre de comparaison, au Maroc 20% à peine) Bien entendu pour y arriver, certaines mesures d’accompagnement doivent être apportées et de nouvelles stratégies administratives doivent être mises en place. La campagne de sensibilisation entamée par le ministère de la Santé est bénéfique certes, mais reste insuffisante. Une action plus directe et plus appropriée devra être mené surtout au niveau des donneurs d’ordre, c’est-à-dire, les médecins et les pharmaciens afin d’augmenter sérieusement et durablement la prescription et la consommation des génériques. Le principal objectif étant toujours une plus grande accessibilité aux soins : toutes les parties concernées y gagneront. Il s’agit là d’expériences qui ont bien réussi ailleurs, pourquoi pas au Maroc !? sque d’avoir ée a plus de ri ss re st t en v u e trop so Une personn . sion artérielle n de l’hyperte t n’est plus , le traitemen ée is al rm o n tension Une fois la r nécessaire. flue pas su mmée n’in so n co l se de La quantité artérielle. n o si l’hyperten e permettent d ptômes qui m sy es d t en s souv Il y a le plu artérielle. ypertension h l’ r suspecte par la les hommes e u q s ée ch u sont plus to Les femmes maladie.

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ALCS

Un combat de tous les jours

Elle a fait de chaque jour de ses 20 ans d’existence un 1er décembre. Sensibiliser, écouter et accompagner sont ainsi les maîtres-mots de l’ALCS qui s’est engagée avec persévérance et déterminisme à faire face à l’épidémie du Sida.

institutionnel

C’

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est un malheur qui n’arrive qu’aux autres, croit-on ! Mais hélas l’épidémie du Sida n’épargne personne. Pas même une seule région du monde. Les chiffres sont alarmants : 33 millions de séropositifs dans le monde et près de 7500 nouvelles infections chaque jour. A défaut d’une thérapeutique radicale, la prévention demeure la principale arme. Au Maroc, la lutte contre ce fléau est l’un des domaines où l’action des OGNs est remarquable. Mais celle de l’Association marocaine de lutte contre le Sida (ALCS), créée en 1988, reste sans conteste exemplaire. Non seulement parce qu’elle est la première dans la région du Maghreb et du MoyenOrient à avoir eu le courage de lever le couvercle sur une problématique aussi complexe que le Sida. Mais aussi parce que ses 20 ans d’existence témoignent d’un bilan des plus positifs. Une lutte sur tous les fronts D’une structure principalement composée de médecins spécialistes, à leur tête Pr Hakima Himmich, chef de service des maladies infectieuses et figure emblématique des combattants antisida des pays du Sud, l’ALCS a très vite évolué vers une association de type communautaire. Actuellement, ses

objectifs englobent à la fois la prévention de l’infection à VIH/SIDA, l’accès aux traitements, la prise en charge des malades, et la défense de leurs droits.

peler qu’il y a 10 ans, le Sida était encore un sujet tabou dans notre société et rarement abordé dans les médias. Aujourd’hui, les choses ont beaucoup évolué.

Dans les 16 villes où elle est active, c’est l’approche de proximité qu’elle prône afin de toucher toute la population marocaine, même celle des régions les plus reculées. A cette fin, ses interventions tout aussi variées en genre qu’en nombre ne sont plus à démontrer et ses acquis ne peuvent être dénombrés. Ainsi, il suffit juste de rap-

Les personnes vivant avec le VIH trouvent de moins en moins de gêne à prendre la parole pour discuter de leur vie avec la maladie. Il était également difficile d’avoir accès aux établissements scolaires pour sensibiliser les jeunes. Les demandes de l’ALCS d’organiser des séances de prévention étaient souvent refusées. Maintenant ce sont les écoles ellesmêmes qui la sollicitent et le Sida et les autres infections sexuellement transmissibles font désormais partie des programmes scolaires marocains. Bien plus que cela. Les «Journées Nationales du Dépistage » tendent à devenir un rendez-vous national incontournable auquel est consacrée une grande campagne de communication pour inciter le maximum de

personnes à faire des tests, tous gratuits et anonymes. Outre ces réalisations de taille, sa stratégie de lutte réserve une attention particulière à la prévention dans le milieu du travail et aux catégories sociales les plus vulnérables dont les travailleur(se)s du sexe auxquels des programmes spéciaux ont été mis au point. Pour cibler les jeunes, la tranche d’âge la plus concernée par le danger du Sida, l’association profite de leur groupement massif dans différentes manifestations culturelles comme le festival d’Essaouira pour intensifier ses actions d’information et de sensibilisation. Au menu, projection de films, animation de stands et distribution de supports de communication (flyers, cartes mémo, dépliants…). Mais l’ALCS est aussi un espace d’écoute et de parole sur la sexualité dans l’extrême anonymat. Et c’est là où réside l’importance de la ligne d’écoute « Allo info Sida 0810 025 25 » lancée en décembre 2002. Cette ligne spécialisée dont la gestion est confiée à des écoutants professionnels, permet à chacun de poser en toute confidentialité ses questions relatives au Sida, aux IST et aux hépatites virales. Elle est également mise à la disposition des médecins pour indiquer aux usagers le centre de diagnostic et de prise en


Entretien charge le plus proche. Grâce au partenariat avec diverses institutions dont Sida Info Service France, la Mairie de Paris, le ministère des Affaires étrangères français, Maroc Telecom et le ministère de la Santé, Allo Info Sida est devenue un outil essentiel dans la lutte contre ce danger mortel. Pour ce qui est de la prise en charge des malades, l’un des principaux mérites de l’ALCS est de s’être battue pour permettre aux malades d’avoir accès aux traitements antirétroviraux d’un coût insupportable. Ces médicaments qui sauvent aujourd’hui des vies, sont disponibles chez nous et gratuitement pour les personnes qui en ont besoin. Pour juger de l’importance de cet acquis, il suffit de comparer notre situation avec celle des pays voisins. Selon l’OMS, seuls Sensibiliser, écouter et accompagner, tels sont les maîtresmots de l’approche de proximité adoptée par l’ALCS 5% des sujets vivants avec le VIH dans la région Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sont traités. Chez nous, presque tout le monde peut en avoir accès. Maillon fort du dispositif de lutte contre le Sida au Maroc, l’ALCS offre une alternative efficace et pertinente pour réduire la vulnérabilité, la morbidité et la mortalité en assurant une prise en charge adéquate aux personnes atteintes. Ces malades bénéficient également d’un accompagnement psychologique, d’une éducation thérapeutique ainsi que d’un soutien juridique en cas de besoin. Toutefois, une telle initiative mérite d’être renforcée et multipliée si on veut que cette épidémie n’atteigne pas au Maroc des dimensions catastrophiques, comme c’est le cas dans les pays subsahariens.

Addresse : 17, Bd Al Massira Al Khadra Casablanca Tél : 022 23 63 73 E-mail : alcscasa@gmail.com Site Web : www.alcsmaroc.ma Horaire: Mardi, Mercredi : de 15h00 à 18h00 Samedi : de 10h00 à 12h00

Doctinews - N°6 - Décembre 2008

Entretien avec Pr Hakima Himmich, Présidente de l’ALCS

Quelle évaluation faites-vous de la lutte contre le Sida au Maroc ? L’évaluation qu’on peut faire aujourd’hui de la lutte contre le Sida au Maroc est globalement positive. Il est certain qu’au Maroc, le ministère de la Santé et la société civile ont plusieurs longueurs d’avance sur tous les pays de la région Maghreb - MoyenOrient. Au Maroc, nous n’avons pas hésité à regarder la réalité en face et à nous adresser aux populations les plus vulnérables. Nous avons été parmi les premiers pays de la région à instaurer la généralisation de l’accès au traitement. Cependant, les actions de prévention sont loin d’être suffisantes. La preuve en est le très faible nombre de tests de diagnostic de l’infection à VIH réalisés au Maroc, 25 000 par an, alors que la France en réalise 3 millions par an. L’autre preuve est la progression inquiétante de l’épidémie dans la région Souss-Massa-Draa, notamment parmi les professionnelles du sexe. Qu’en est-il de la coordination de vos actions avec le ministère de tutelle ? La coordination de toutes les actions de lutte contre le Sida financées par le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme (qui représente la grande partie des actions menées dans notre pays) , est faite par un organisme appelé CCM, présidé par le ministère de la Santé, qui réunit tous les acteurs de la lutte contre le Sida qu’ils soient institutionnels ou membres de la société civile, ce qui permet d’avoir une bonne coordination des actions avec le ministère. Par ailleurs, l’ensemble de la société civile essaye d’inscrire ses activités dans le plan stratégique national de lutte contre le Sida, du ministère de la Santé.

Quelles sont vos principales sources de financement ? Qu’il s’agisse de l’ALCS, des autres associations de lutte contre le Sida ou du ministère de la Santé, la principale source de financement aujourd’hui est le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme qui finance une bonne partie des actions de prévention et 50% des médicaments antirétroviraux. En ce qui concerne l’ALCS, la deuxième importante source de revenus est la collecte de fonds du Sidaction 2005, que nous espérons renouveler au cours du Sidaction Maroc 2008 programmé pour le 19 décembre 2008. Nous avons, par ailleurs, d’autres bailleurs qui financent des actions de prévention ou de prise en charge. Je ne les citerais pas tous de crainte d’en oublier. Je peux dire qu’il y a parmi eux des fondations, des institutions notamment françaises, des entreprises privées, etc. Comment les ONG œuvrant dans ce domaine pourront-elles compléter vos actions ? Certaines associations mènent des actions dans des domaines très spécifiques qui s’inscrivent toutes dans le cadre du plan stratégique national de lutte contre le Sida. C’est ainsi que, par exemple, la ligue de lutte contre les IST/Sida organise un cours annuel à l’Université de Rabat et prend en charge la formation des imams en matière de prévention de l’infection à VIH et du Sida. Par contre, d’autres associations mènent des actions moins spécifiques et qu’on peut retrouver chez plusieurs d’entre elles tels que les centres de diagnostic anonymes et gratuits, la prévention auprès des jeunes ou des professionnelles du sexe. Cependant, l’ALCS reste la plus ancienne et la plus importante association de lutte contre le Sida dans notre pays et réalise à ce titre environ 60% de la totalité des actions de prévention et la quasi-totalité des actions de prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Quelles sont vos perspectives d’avenir ? L’avenir immédiat c’est la réussite de Sidaction 2008 qui nous permettra d’assurer la pérennité de nos actions de prévention et de prise en charge. Un problème nous préoccupe beaucoup. C’est celui de l’accès aux nouveaux médicaments antirétroviraux, qui ne sont pas disponibles sous forme de génériques parce qu’ils sont protégés par les brevets et dont le coût est extrêmement élevé. De ce fait, ils ne sont pas disponibles dans notre pays.


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Avis de professionnels sur le contexte du marché boursier

par Integra bourse

Fiscalité des valeurs mobilières : Le nerf de la guerre d’une reprise du marché actions La fiscalité des valeurs mobilières a souvent fait office de curseur de la politique gouvernementale en matière de promotion du marché financier. En effet, la carotte fiscale a été tendue à plus d’une reprise aux opérateurs du marché par le biais d’incitations fiscales diverses telles que : • Exonération totale puis taxation préférentielle à 10% des profits des valeurs mobilières pour les particuliers. • Abattement en fonction de la durée de détention des actions pour les personnes morales.

I ncitations fiscales pour les investisseurs institutionnels. Cependant, la loi de Finances 2008 a marqué une cassure de cette dynamique incitative essentiellement à travers (1) le relèvement pour les particuliers de la taxe sur les plus values de cession des valeurs mobilières de 10% à 15% (2) l’augmentation de l’imposition des plus values des OPCVM de 10% (OPCVM diversifiés) et 15% (OPCVM actions) à 20% et (3) la mensualisation des déclarations des plus values pour les personnes physiques. Conséquence directe de ces change-

ments : les actionnaires ont essayé de neutraliser l’effet de la nouvelle fiscalité sur leurs plus values 2007 par vente massive d’actions et/ou rachat d’OPCVM en fin d’année et parfois sans retour. D’un autre coté, le délai d’imputation des moins values aux plus values de cession a été réduit à un mois au lieu d’une année (ce qui est de nature à limiter les chances de compensation entre plus et moins values ex-antes). Cependant, le droit de reporter les moins values non imputées sur 4 ans à compter de leur réalisation a été maintenu.

FINANCES

Tout de même quelques astuces d’optimisation fiscale demeurent possibles :

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1- Avez-vous une idée sur le seuil d’exonération de vos plus values ? L’article 68 du code général des impôts stipule les profits mobiliers ne dépassant pas 24000 DH par année civile sont exonérés d’impôt. Par conséquent, le contribuable ayant subi la retenue à la source, peut souscrire une déclaration, valant demande de régularisation, récapitulant annuellement toutes les cessions effectuées pendant une année déterminée ; cette demande doit être adressée par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise contre récépissé, avant le 1er avril de l’année suivante, à l’inspecteur des impôts du lieu du domicile fiscal. La déclaration est rédigée sur un imprimé-modèle établi par l’administration et doit être accompagnée de toutes les pièces justificatives relatives au prix de cessions et d’acquisitions des titres cédés. 2- Comment faut-il gérer les plus ou moins values ? L’investisseur en bourse peut se trouver face à trois scénarios : - Moins values et plus values réalisées au cours du même mois : l’imputation est applicable. - Moins values précédant la réalisation des plus values (moins values et plus values se produisant au cours de mois différents) : l’imputation est applicable. - Plus values précédant les moins values (plus values

et moins values se produisant au cours de mois différents) : l’imputation n’est pas applicable. Ainsi le choix du timing pour réaliser les plus ou moins values devrait être judicieux : précéder l’encaissement des plus values par la réalisation d’éventuelles moins values permettrait une économie d’impôt. 3- Attendez vos dividendes avant d’encaisser les plus values ! Les dividendes sont imposés à 10% au titre de la TPA (Taxe sur Produit d’action) alors que les plus values le sont à 15% au titre de la TPCVM (Taxe sur Plus value de Cession des Valeurs Mobilières). Par conséquent, il est recommandé aux investisseurs d’encaisser les plus values après détachement de dividende. En effet l’ajustement du cours suite au détachement est de nature à transférer une partie de la plus value de cession (taxable à 15%) en produit sur action (taxable à 10%) : le gain sur le différentiel (15%-10%) peut s’avérer important quant il s’agit d’investissement important. Lamia CHADDANI, Contrôleur Interne Integra Bourse

Quid de la relance Boursière par la Fiscalité

La morosité qui a caractérisé l’année boursière ayant suivi les changements fiscales, aussi bien en terme de baisse que de volatilité, devrait orienter le législateur vers une réflexion sur le développement de l’épargne stable en bourse par des mécanismes d’imposition proportionnels à la durée de détention et la création de nouveaux canaux de collecte de cette épargne stable tel que le plan d’épargne d’actions. Ces mesures permettraient (1) aux particuliers d’investir en bourse à moyen terme dans un cadre fiscal avantageux (exonération des profits des actions détenues dans le cadre du programme PEA), (2) au marché boursier de renouer avec la croissance stable et de reconquérir la confiance des intervenants et (3) à l’économie d’atteindre ses objectifs en terme de croissance via la relance de la consommation.


Doctinews - N°6 - Décembre 2008


Doctinews - N°6 - Décembre 2008

Médicaments et aliments

Les associations à éviter La santé passe par l’assiette, conseille-t-on par mesure préventive. Mais en cas de prise médicamenteuse, les précautions doivent être doublées. Car prendre plusieurs thérapeutiques en même temps peut provoquer autant de mauvaises surprises que de mélanger ces médicaments avec certains aliments. Avec la collaboration du Dr Farid Tadlaoui Diététicien nutritionniste - Casablanca

Q

Diététque

«

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uel régime alimentaire pourrais-je suivre avec mon traitement ?» Voici une des questions auxquelles peut être confronté le médecin. Toutefois, si les interactions médicamenteuses sont de mieux en mieux documentées, les associations médicaments – aliments et boissons restent moins prises en compte en pratique médicale. D’ailleurs, la littérature médicale est peu bavarde à ce sujet et c’est la raison pour laquelle ce problème reste relativement méconnu tant du corps médical que du grand public. Les facteurs influants Pris par voie orale, les médicaments suivent le même sort que celui des aliments. Les interactions étant inévitables, l’influence de l’alimentation peut concerner les différentes phases du devenir du produit thérapeutique dans l’organisme : absorption, métabolisme, distribution et élimination. La prise alimentaire peut ainsi modifier certains paramètres tels que la biodisponibilité, la demi-vie, le volume de distribution et la clairance du médicament. Il arrive ainsi que certains aliments et boissons ralentissent, diminuent ou, plus rarement, augmentent l’action des médicaments

ou leurs effets secondaires. A la phase de l’absorption, et d’une manière générale, les aliments, en «diluant» les médicaments, retardent l’accès des principes actifs à leurs sites d’absorption. Ils limitent l’absorption dite passive des médicaments (effet barrière) mais aussi l’absorption active de certains médicaments (L- Dopa) en entrant en compétition Alimentation, forme galénique et moment de prise, principaux facteurs influant l’effet thérapeutique des médicaments et leur tolérance. avec ceux-ci au niveau de leurs systèmes de transport. Le métabolisme des médicaments est également influé par l’ingestion d’aliments (riches en protéines en particulier) qui augmente le débit sanguin splanchnique et hépatique. Elle diminue par ce biais l’effet de premier passage hépatique et augmente la biodisponibilité de certains médicaments (propranolol - métoprolol – labétolol). L’intérêt pratique de telles actions est très variable selon le médicament considéré. Pour ce qui est de la distribution des

Avec quelle boisson prendre ses médicaments ?

thérapeutiques, l’alimentation peut modifier la concentration plasmatique de leurs protéines de transport ou la concentration en acides gras «libres». Les protéines de transport des médicaments (albumine notamment) fixent les acides gras «libres» dont la concentration, élevée à jeun, diminue après les repas; on peut donc observer à jeun une diminution de la fixation albuminique des médicaments acides faibles par phénomène de compétition avec les acides gras «libres». Quant à l’élimination urinaire des médicaments, l’alimentation, en faisant varier le pH urinaire, peut influer sur l’élimination urinaire des médicaments. En effet, le pH urinaire influence la vitesse d’élimination et de réabsorption tubulaire des médicaments acides ou bases faibles en modifiant leur degré d’ionisation. Il en résulte une meilleure réabsorption tubulaire prolongeant ainsi l’effet de ces médicaments. Toutefois, ces modifications ne sont pas uniquement l’apanage de facteurs alimentaires. L’efficacité des spécialités pharmaceutiques peut également être modifiée selon la forme galénique prescrite : solide ou liquide, à libération immédiate, gastro-résistante, à libération progressive uni-

L’idéal est de prendre ses médicaments avec de l’eau et en quantité suffisante (100ml minimum) car des boissons anodines à première vue peuvent interférer avec certains médicaments. Les eaux en bouteille ne sont pas toujours recommandées pour la prise de médicaments : certaines eaux ont une teneur en calcium suffisamment élevée pour former des complexes avec certains produits. De même, la teneur en fluor peut influencer sur l’absorption du calcium. Les boissons gazeuses accélèrent la vidange gastrique par stimulation des mouvements péristaltiques et peut modifier la biodisponibilité de certains principes actifs. Source : Afssaps


Doctinews - N°6 - Décembre 2008 taire ou multiple (microgranules). A titre d’exemple, la prise per-prandiale n’altère pas la biodisponibilité de l’aspirine sous forme de micro granules dont l’enrobage est gastro-résistant mais diminue celle de comprimés gastro-résistants. Autre exemple : la biodisponibilité de la théophylline à libération progressive en comprimé à matrice augmente quand elle est ingérée au cours d’un repas tandis que celle de microgranules n’est pas modifiée par l’alimentation. Ceci dit et afin d’optimiser l’effet pharmacologique et/ou d’améliorer la tolérance des médicaments, certains doivent être pris avec l’estomac vide, à distance des repas, 1 ou 2 h avant ou après, dans un grand verre d’eau, d’autres, pendant le repas avec les aliments. En dehors des repas, il est conseillé de prendre des produits comme les antituberculeux (isoniazide, rifampicine), les antiacides et les médicaments du reflux gastrooesophagien pour être en phase avec le mode d’action du médicament. Tandis que les antibiotiques, les hypolipéminants et les antiépileptiques par exemple doivent être prescrits au cours des repas. Si les interactions alimentation - médicaments sont multiples, seules certaines combinaisons sont susceptibles d’avoir des conséquences indésirables, voire dangereuses. Au Maroc, les aliments à éviter et la nature du risque encouru ne sont pas mentionnés dans la notice dans la majorité des cas. En attendant de combler cette lacune, toute prescription médicamenteuse doit s’accompagner de mise en garde sur l’intérêt de respecter un régime approprié, évitant certaines associations alimentaires responsables d’effets délétères. Avec un taux d’analphabétisme qui avoisine les 14% de la population, de telles mesures s’imposent avec acuité. Dans ce cadre, le rôle du pharmacien n’est plus à démontrer. Il lui revient le devoir d’orienter et de conseiller, sur* Source : Afssaps

tout en cas d’automédication, si fréquente dans notre pays et qui peut se révéler catastrophique dans certains cas. Les combinaisons à proscrire Dans un communiqué rendu public tout récemment, l’Afssaps a dressé une liste d’aliments pouvant accentuer les effets indésirables ou diminuer l’efficacité d’un traitement médicamenteux. Nous vous proposons ci-après les combinaisons les plus fréquentes à éviter* : Le jus de pamplemousse Il peut augmenter de façon importante l’absorption du médicament dans l’organisme. Deux classes de médicaments sont particulièrement concernées: - Certains médicaments utilisés pour faire baisser le taux de cholestérol

dans le sang : la simvastatine, et dans une moindre mesure, l’atorvastatine. Un jus de pamplemousse pris en même temps que la simvastatine peut multiplier par 15 l’absorption du médicament et provoquer des atteintes musculaires graves ; - Les immunosuppresseurs préconisés contre les rejets de greffes (tacrolimus, ciclosporine...). Une prise concomitante avec un jus de pamplemousse, de façon régulière, peut endommager le rein. L’Afssaps conseille d’éviter de prendre un jus de pamplemousse dans les deux heures qui précèdent la prise de ces médicaments, et de limiter la

consommation à moins d’un quart de litre par jour. En revanche, il faut savoir que jus de pomme et d’orange ne provoquent pas d’interactions connues. Les aliments riches en vitamine K (choux, brocolis, épinards, avocats, persil, laitue, abats)

Ils sont à consommer avec parcimonie avec les médicaments anticoagulants oraux, destinés à fluidifier le sang. Ces aliments sont à l’origine d’une diminution de l’efficacité du traitement et donc d’un risque accru de thromboses (formation de caillot dans les veines). Il est conseillé, en cas de traitement avec des anticoagulants oraux, de ne pas manger plus d’une portion de légume par jour, ainsi que de ne pas modifier soudainement ses habitudes alimentaires, en cessant ou augmentant toute consommation. L’alcool L’alcool doit être évité avec tous les médicaments qui réduisent la vigilance. C’est le cas des tranquillisants (anxiolytiques de type benzodiazépines), analgésiques ou antitussifs à base de codéine ou de tramadol, neuroleptiques, certains antidépresseurs, et certains médicaments antiallergiques commercialisés depuis longtemps. Pris conjointement avec


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Diététque

ces médicaments, l’alcool peut provoquer une somnolence et réduire les réflexes. Ces effets peuvent avoir des conséquences dramatiques, notamment en cas de conduite automobile ou d’utilisation de machines. De plus, la consommation d’alcool avec les anti-inflammatoires (type ibuprofène) ou l’aspirine peut être à l’origine de brûlures d’estomac ou de reflux acides. Les agrumes (citron, pamplemousse, orange, par ordre décroissant d’acidité)

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Ils doivent être évités avec les anti-inflammatoires ou l’aspirine, sous peine de majorer voire de déclencher des brûlures d’estomac ou des reflux acides. Il est ainsi conseillé de prendre les anti-inflammatoires au milieu du repas, c’est-à-dire mélangés au bol alimentaire, pour limiter ces effets. La caféine Il faut éviter de consommer de la caféine lors d’un traitement contenant certains antibiotiques comme l’énoxacine, la ciprofloxacine et la norfloxacine, utilisés notamment pour traiter des infections urinaires (cystites), ainsi qu’avec la théophylline, un anti-asthmatique qui a les mêmes effets que la caféine. Ces antibiotiques gênent l’élimination de la caféine et peuvent donc conduire à un surdosage en caféine, ou à une addition d’effets indésirables, pour la théophylline. L’excès de caféine se traduit par une excitation, des palpitations, des tremblements, des sueurs voire des hallucinations. Il est conseillé d’éviter la consommation de café, thé, ou soda contenant de la caféine

En bref

pendant la durée du traitement antibiotique ou de la réduire notablement si l’asthme est traité par un médicament à base de théophylline. La réglisse Elle est à l’origine d’une augmentation de la pression artérielle. Il convient de limiter, ou mieux, d’abandonner la consommation de réglisse (bonbon ou boisson anisée sans alcool) en cas d’hypertension. Le lait Il diminue l’absorption des tétracyclines (antibiotique) par un mécanisme de compétition de l’absorption entre les ions calcium, contenus en grande quantité dans l’aliment, et l’antibiotique. Le thon

Le thon peut provoquer des manifestations aiguës de type allergique chez les personnes traitées par isoniazide (antibiotique utilisé dans le traitement de la tuberculose) ; Les aliments cuits sur charbon de bois Ils favorisent l’élimination des bronchodilateurs (théophylline et dérivés), ce qui nuit à leur efficacité. Les fromages fermentés Les fromages peuvent provoquer des crises d’hypertension artérielle paroxystique chez les patients recevant des inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), un antidépresseur très largement utilisé autrefois ; Quand on prend des corticoïdes, le sel, comme la réglisse si l’on est traité pour une hypertension artérielle, et le sucre lorsqu’on reçoit de l’insuline, est un produit dont la consommation doit être très surveillée. Mais, ces cas-là sont particuliers : l’aliment agit sur l’organisme et, de ce fait, peut déséquilibrer l’effet de médicament.

Qu’en est-il des autres associations?

Fibres alimentaires Les fibres alimentaires peuvent faciliter l’action de nombreux médicaments en particulier les hypoglycémiants oraux et les statines. Graisses Un repas riche en matières grasses, - favorise la dissolution des grosses particules : griséofulvine, nitrofurantoïne, spironolactone. La résorption intestinale du saquinavir est améliorée par les graisses. D’où l’intérêt de les prendre au cours d’un repas. - favorise la dissolution: des substances liposolubles : sulfamides, phénytoïne, carbamazépine, kétoconazole, vitamines A, D, E, K (résorption augmentée mais avec un pic plasmatique retardé) - modifie la biodisponibilité des antirétroviraux: Lopinavir + Nitonavir et Ténofovir à prendre au cours d’un repas riche en graisse; Efavirenz, Indanavir et Stavudine à prendre à jeun ou avec un repas pauvre en graisses. Pain complet, les céréales complètes Le pain complet contient une forte proportion d’acide pythique pouvant former des complexes insolubles (non résorbés) avec de nombreux cations : Fer, zinc, calcium induisant à la longue un effet déminéralisant. Ces aliments sont à éviter si le patient est traité pour l’ostéoporose, carence martiale ou traitement antiacnéique à base de zinc Viandes et protéines La lévodopa, l’alphaméthyldopa, les digitaliques ou la vitamine C sont résorbés par transport actif comme l’absorption des acides aminés (des protéines). Il existe un risque de compétition entre les médicaments et les protéines. Il est conseillé donc de prendre ces traitements juste avant les repas.


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Psychanalyse en terre d’Islam A travers l’histoire de l’introduction de la psychanalyse au Maroc par le colonisateur au début du siècle dernier, retracée grâce à une riche documentation, Jalil Bennani dévoile un aspect de l’histoire du Maroc.

sélection

Dr Jalil Bennani Psychiatre à Rabat

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sychiatre et psychanalyste installé à Rabat depuis 1981, Jalil Bennani est également auteur de plusieurs ouvrages dont Le Corps suspect (1980), La Psychanalyse au pays des saints (1996), Parcours d’enfants (1999), Le Temps des ados (2002) et enfin Psychanalyse en terre d’Islam, une réédition toute récente revue et complétée. Dans cet essai, l’auteur dresse l’histoire de la psychanalyse au Maghreb, plus particulièrement au Maroc, et apporte un éclairage actuel sur les sociétés psychanalytiques et leur développement, en rupture avec les représentations traditionnelles mais en lien avec les contextes sociopolitiques et les individus qui s’y impliquent. En 1910, alors qu’une colonisation rampante s’étend à la grande partie du Maroc,

« Il n’y a plus de médecins au Maroc et tout enseignement médical a disparu. Les malades se livrent aux saints, aux marabouts ou aux talebs. La chirurgie est aux mains des guérisseurs ou des barbiers qui pratiquent circoncisions et saignées, réduisent les fractures… Les seules institutions sont les maristanes. », rapporte Bennani. Suite au rapport de deux psychiatres Lwoff et Sérieux, dépêchés en mission au Maroc pour une tournée des «maristanes» à travers le pays et dans lequel ils signalent leur aspect carcéral pour fous furieux qu’autre chose, ces structures ont été transformées en établissements hospitaliers pour différentes maladies, dont la maladie mentale. Les maristanes étant de vieilles bâtisses devenues caduques, on décida en

1931 de bâtir l’hôpital pour aliénés mentaux de Berrechid. C’est le docteur Mazel qui en est le premier médecin directeur. D’autres structures suivirent après. En 1935, un service à Marrakech pour les malades « musulmans »; en 1947, l’hôpital psychiatrique de Fès. En 1949, l’assistance psychiatrique au Maroc comprend plusieurs structures dont l’hôpital Colombani à Casablanca, un grand hôpital à Berrechid, un pavillon à Marrakech, etc. C’est à cette même date que revient l’introduction de la psychanalyse au Maroc grâce au concours de personnages étonnants, à leur tête la grande figure de René Laforgue, en contact avec Freud et qui vécut au Maroc après la Deuxième Guerre mondiale. Laforgue et son « groupe de Casablanca ». Composé de psychiatres, de psychologues et d’amis de la psychanalyse, ce groupe baptisé « Groupe d’études de psychologie de l’inconscient et de la médecine psychosomatique » exercera une forte influence sur les psychiatres français exerçant au Maroc avant l’indépendance. Récompensé en 2002 du prix pour l’ensemble de ses oeuvres « Sigmund Freud de la ville de Vienne », « L’auteur nous dit comment s’opéra la transmis-

sion de cette discipline (…). On ne verra pas dans ce livre l’analyse d’expériences thérapeutiques originales vouées à en rester au stade expérimental ; mais on s’interroge sur la place de la psychanalyse dans une société où le collectif l’emporte, et l’auteur nous emmène vers plus complexité. Aussi on ne repart pas de cette lecture avec des réponses, mais avec un questionnement, construit à partir de toute une trajectoire, partant de l’histoire coloniale à l’après indépendance du Maroc. (…). », note dans la préface de l’ouvrage, Benjamin Stora.

Fiche technique Auteur : Jalil Bennani Titre :

Psychanalyse en terre d’Islam. Introduction à la psychanalyse au Maghreb Préface : Benjamin Stora Edition : Eres (mai 2008) et Le Fennec Collection : Hypothèses, Nombre de pages : 291 pages Prix : 90 Dh


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Venez rire un bon co

Dans la salle d’attente du gynécologue une patiente discute avec sa voisine et lui raconte : « Depuis que j’ai la pré ménopause, j’ai des mensualités tous les deux mois ».

Envoyez-nous vos histoires vécues et drôles sur detente@doctinews.com Toute histoire publiée sera primée

détente

Génétique Moléculaire 14

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REPONSE N°5 NOVEMBRE 2008

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Un dentiste met en garde son patient : - Vous avez tort de ne pas suivre mon traitement, vous allez bientôt perdre toutes vos dents. - Et après ? - Après ? Vous vous en mordrez les doigts.

Un homme va consulter le médecin. Il s’assied dans la salle d’attente du cabinet médical et prend un magazine. À ce moment là, un de ses amis le rejoint et vient s’asseoir à côté de lui. Il engage la conversation: - T-t-t-tiens... Beu-beu-bonjour Mo-MoMo-mohamed Alors t-t-t-tu viens concon-consulter t-t-t-toi aussi? Que-quequ’est-ce qui ta-ta-t’arrives? Le gars répond : - Eh bien, si tu veux tout savoir, j’ai un problème de prostate. - Un pro-pro-problème de pro-pro-prostate? Que-que-qu’est-ce que-que-que c’est que ça? - Oh ben, c’est simple: je pisse comme tu parles.

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1- Désigne l’ARN portant le code génétique 2- Un brin d’ADN est ... en ARN 3- L’ARN est ensuite ... en protéine 4- Signification de la lettre «N» de ARN ou ADN 5- Nature chimique du «R» de l’ARN et du «D» de l’ADN 6- Ensemble des gènes d’un individu 7- Signification de la lettre «R» de l’ARN 8- Nom de la base désignée par la lettre «T» 9- Changer, varier 10- Nom de la base désignée par la lettre «U» 11- Perte d’un fragment de chromosome 12- Science de l’hérédité 13- Localisation de l’ADN 14- Résultat de la transcription de l’ADN 15- Résultat de la traduction du 14 16- Composant azoté de l’ARN et de l’ADN

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