Numéro 039 Décembre 2011

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M A G A Z I N E

P R O F E S S I O N N E L

D ’ I N F O R M A T I O N

M É D I C A L E

N° 39 - DÉCEMBRE 2011 PPr Abd Abdeslam l EL KHAMLICHI KHAMLICH , Chef du service de neurochirurgie à l’Hôpital des Spécialités de Rabat.

Dispensé de timbrage, Autorisation n° 1397 - www.doctinews.com

« Il ne faut pas faire l’erreur de sous-estimer l’importance de la formation sous prétexte du manque de moyens. La locomotive de développement d’une spécialité, c’est d’abord le spécialiste. »

INFECTIONS GÉNITALES MASCULINES À TRAITER RAPIDEMENT FONDAMENTAUX OTITE MOYENNE AIGUË UNE AFFECTION FRÉQUENTE CHEZ L’ENFANT

ALTERNATIVE HYPNOSE UNE ALTERNATIVE THÉRAPEUTIQUE EFFICACE


INDICATIONS THERAPEUTIQUES : Traitement préventif des crises d'angor : angor d'effort, angor spontané (dont l'angor de Prinzmetal) ; Hypertension artérielle. CONTRE-INDICATIONS : Absolues : - Hypersensibilité aux dihydropyridines. Relatives : - Dantrolène (cf. Interactions). EFFETS SECONDAIRES : Les effets indésirables le plus fréquemment notés sont en rapport avec l'action vasodilatatrice du produit : céphalées, rougeurs ou sensation de chaleur de la face. Habituellement, ils apparaissent durant les premières semaines de traitement et s'atténuent lors de sa poursuite. Comme avec les autres dihydropyridines, un œdème des chevilles et/ou de la face peut apparaître. Son apparition est plus fréquente aux doses élevées. On observe plus rarement : - effets cardiaques : tachycardies, palpitations, syncope. - effets cutanéomuqueux : alopécie, augmentation de la sudation, réaction allergique incluant prurit, éruption et angio-œdème. Comme avec les autres dihydropyridines, un élargissement gingival léger a été rapporté chez les patients atteints d'une gingivite/parodontite prononcée. L'élargissement peut être évité ou disparaître avec une hygiène buccale soigneuse. - effets digestifs : douleurs abdominales, dyspepsie, dysgueusie, perte de l'appétit, nausées, diarrhée, constipation, bouche sèche. - effets neuromusculaires : crampes musculaires, myalgie, arthralgie. - effets hépatiques : ictère et élévation des enzymes hépatiques ont été très rarement rapportés (principalement en rapport avec une cholestase) dont quelques cas assez sévères pour entraîner une hospitalisation. Ils sont réversibles à l'arrêt du traitement. - effets pulmonaires : dyspnée. - effets génito-urinaires : pollakiurie, impuissance comme cela a été décrit sous d'autres antihypertenseurs, gynécomastie. - effets neuropsychiques : asthénie, sensations vertigineuses, troubles du sommeil, paresthésies, tremblements, troubles de la vue, troubles dépressifs. - effet général : malaise. - effet sanguin : thrombopénie. - effet vasculaire : vascularite. Comme avec les autres antagonistes calciques, les événements suivants ont été rarement rapportés : douleurs angineuses, infarctus du myocarde, arythmie. Ils peuvent être liés à la pathologie préexistante au traitement et doivent faire discuter la poursuite du traitement. PHENOMENES TOXIQUES OU D’INTOLERANCE POSSIBLES ET EVENTUELS : Sans objet. POSOLOGIE USUELLE, VOIES ET MODES D’ADMINISTRATION : Hypertension artérielle : La dose initiale est d'un comprimé (5 mg) une fois par jour, qui pourra être augmentée à 10 mg (1 comprimé de 10 ou 2 comprimés de 5 mg) par jour en une seule prise en fonction de la réponse au traitement. - Angine de poitrine : La dose initiale est d'un comprimé (5 mg) une fois par jour, qui pourra être augmentée à 10 mg (1 comprimé de 10 ou 2 comprimés de 5 mg) par jour en une seule prise en fonction de la réponse a u traitement. Dose quotidienne maximale : 10 mg. - Il n'est pas nécessaire d'ajuster les doses chez le sujet âgé et chez l'insuffisant rénal (cf. Pharmacocinétique). En dehors de l'infarctus du myocarde récent, l'amlodipine peut être administrée quel que soit le degré d'altération de la fonction ventriculaire gauche. L'amlodipine n'est pas dialysable. Il n'est pas nécessaire d'ajuster les doses d'amlodipine en cas d'association avec des diurétiques thiazidiques, des bêta-bloquants ou des inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine. CONDITIONS PARTICULIÈRES D’EMPLOI ET SURVEILLANCE BIOLOGIQUE EVENTUELLE : Mises en garde et précautions d'emploi : Mises en garde : - L'efficacité et la tolérance de l'amlodipine n'ayant pas été étudiées chez l'enfant, son utilisation chez l'enfant est déconseillée. - En cas de survenue de signes cliniques (asthénie, anorexie, nausées persistantes), il est recommandé de doser les enzymes hépatiques. En cas d'élévation des taux et, à plus forte raison en cas d'ictère, le traitement doit être interrompu. Précautions d'emploi : - Insuffisance hépatique : la demi-vie de l'amlodipine est prolongée chez l'insuffisant hépatique (cf. Pharmacocinétique). Les recommandations posologiques à suivre dans ce cas n'ayant pas encore été établies, il convient d'administrer le produit avec précaution chez ces patients. - Femme enceinte ou qui allaite : cf. Grossesse et Allaitement. Grossesse et allaitement : Grossesse : Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces. Il n'existe pas actuellement de données pertinentes, ou en nombre suffisant, pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique de l'amlodipine lorsqu'elle est administrée pendant la grossesse. En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser l'amlodipine pendant la grossesse. Allaitement : Il n'existe pas de données concernant le passage d'AMEP dans le lait maternel. Cependant, comme avec d'autres dihydropyridines, les quantités retrouvées dans le lait maternel sont faibles, et aucun effet indésirable n'a été rapporté sur la base de quelques cas isolés. Par mesure de précaution, il convient d'éviter, si cela est possible, l'administration de ce médicament chez la femme qui allaite. Effets sur la capacité de conduire des véhicules ou d'utiliser des machines : En début de traitement, une prudence particulière devra être observée chez les conducteurs de véhicules automobiles et les utilisateurs de machines, en raison du risque de sensation de vertiges (cf. Effets secondaires). Interactions médicamenteuses et autres interactions. - Associations déconseillées (par mesure de prudence) : • Dantrolène (perfusion) : chez l'animal, des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sont constamment observés lors de l'administration de vérapamil et de dantrolène par voie IV. L'association d'un antagoniste du calcium et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse. Cependant, quelques patients ont reçu l'association nifédipine et dantrolène sans inconvénient. Associations nécessitant des précautions d'emploi : • Alpha-1-bloquants (alfuzosine, prazosine) : majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique sévère. Surveillance clinique. Recherche d'hypotension orthostatique dans les heures qui suivent la prise du médicament -1-bloquant (en particulier en début de traitement par celui-ci). • Baclofène : majoration de l'effet antihypertenseur. Surveillance de la tension artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire. • Rifampicine (décrit pour vérapamil, diltiazem et nifédipine) : diminution des concentrations plasmatiques de l'antagoniste du calcium par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'antagoniste du calcium pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt. • Itraconazole (par extrapolation à partir de la nifédipine, de la félodipine et de l'isradipine) : risque majoré d'œdèmes par diminution du métabolisme hépatique de la dihydropyridine. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la dihydropyridine pendant le traitement par l'itraconazole et après son arrêt. Associations à prendre en compte : • Bêta-bloquants : hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro des dihydropyridines, plus ou moins marqué en fonction des produits, et susceptible de s'additionner aux effets inotropes négatifs des bêta-bloquants). La présence d'un traitement bêta-bloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.• Antidépresseurs imipraminiques (tricycliques) : effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majorés (effet additif). • Corticoïdes, tétracosactide par voie générale : diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes). • Neuroleptiques : effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majorés (effet additif). Autres associations : • Digoxine : par ailleurs, l'amlodipine ne modifie pas les taux plasmatiques ou la clairance rénale de la digoxine chez le volontaire sain. Surdosage : Les données disponibles suggèrent qu'un surdosage massif pourrait provoquer une importante vasodilatation périphérique entraînant une hypotension systémique marquée et probablement prolongée. Toute hypotension consécutive à une intoxication aiguë nécessite une surveillance en unité de soins intensifs cardiologiques. Un vasoconstricteur peut être utilisé pour restaurer le tonus vasculaire et la pression artérielle. L'amlodipine n'est pas dialysable. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES : Pharmacodynamie : Antagoniste calcique, antihypertenseur, antiangoreux (C: système cardiovasculaire). L'amlodipine est un antagoniste du calcium appartenant à la famille des dihydropyridines qui agit à la fois sur les sites de fixation des canaux calciques de la 1-4 dihydropyridine et du diltiazem. Elle inhibe de manière prolongée l'entrée du calcium empruntant les canaux calciques lents au niveau des cellules musculaires lisses et des cellules myocardiques. Comme les autres dihydropyridines, l'amlodipine possède chez l'animal des propriétés diurétiques et natriurétiques. Le mécanisme de l'action antihypertensive est lié à un effet relaxant direct au niveau du muscle lisse vasculaire. Chez les patients hypertendus, une prise quotidienne unique permet d'obtenir une réduction significative des valeurs tensionnelles en position couchée ou debout sur l'ensemble du nycthémère sans entraîner d'accélération de la fréquence cardiaque. L'action progressive de l'amlodipine permet d'éviter les accès d'hypotension. L'amlodipine diminue les résistances périphériques totales (post-charge) sans induire de tachycardie réflexe. Ceci s'accompagne d'une baisse de la consommation énergétique du myocarde et de ses besoins en oxygène. Elle entraîne une vasodilatation des artères et artérioles coronaires en augmentant ainsi l'apport myocardique en oxygène. Chez les patients angoreux, l'administration d'amlodipine augmente la durée de l'effort, le délai d'apparition de l'angor et du sous décalage du segment ST ; elle réduit à la fois la fréquence des crises d'angine de poitrine et la consommation de trinitrine. Comme les autres antagonistes du calcium, l'amlodipine est métaboliquement neutre et ne modifie pas les taux de lipides plasmatiques. Elle peut être utilisée chez les patients présentant diabète ou goutte. Chez les patients transplantés rénaux hypertendus traités par ciclosporine, l’amlodipine, administrée à la posologie usuelle, diminue la pression artérielle, augmente le flux sanguin rénal et le débit de filtration glomérulaire, et diminue les résistances vasculaires rénales. Les conséquences à long terme de ces modifications sur la fonction du greffon ne sont pas évaluées. Pharmacocinétiques : Après administration orale aux doses thérapeutiques, l'amlodipine est totalement absorbée. La biodisponibilité absolue de l'amlodipine varie de 64 à 80 %. Le pic plasmatique est tardif, survenant 6 à 12 heures après la prise. Le volume de distribution est de 21 l/kg. La demi-vie d'élimination terminale est de 35 à 50 heures et permet une prise unique quotidienne. Les concentrations à l'état d'équilibre sont atteintes après 7 à 8 jours d'administration. L'amlodipine est presque entièrement métabolisée en métabolites inactifs. 10 % de la molécule mère et 60 % des métabolites sont excrétés dans les urines. Les études in vitro ont montré que l'amlodipine circulante est liée à 97,5 % aux protéines plasmatiques. Chez le sujet âgé, les concentrations plasmatiques d'amlodipine sont plus élevées que chez le patient jeune, sans traduction clinique, la demi-vie d'élimination terminale étant inchangée. Une augmentation de la demi-vie est observée en cas d'insuffisance hépatique. Chez le patient insuffisant rénal, les concentrations plasmatiques d'amlodipine ne sont pas corrélées au degré d'insuffisance rénale. Tableau A (Liste I).


Editorial

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RUPTURE CONJUGALE

SURMONTER L’ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE ela ne fait pas l’ombre d’un doute, rien ne vaut un mariage réussi et une famille heureuse. Mais lorsque les conflits deviennent trop fréquents et que la médiation familiale ne peut aider les partenaires à trouver un moyen d’être satisfaits ensemble, la rupture peut devenir une solution envisageable. Dans une société en pleine mutation telle que la nôtre, la procédure tend à se banaliser. Mais elle n’en reste pas moins, comme toutes les séparations d’ailleurs, une alternative parmi les plus douloureuses. Qu’elle soit conflictuelle ou à l’amiable, elle s’accompagne toujours d’une phase de turbulences et de perturbations. « État de stress post-traumatique (ESPT) », c’est ainsi qu’on appelle ses conséquences sur la santé tant mentale que physique. Les études menées dans ce domaine ont pris pour principale cible les enfants de couples séparés. Malheureusement, le divorce n’est pas nécessairement dans le meilleur intérêt des enfants et encore moins des adultes, parents pauvres de ces études au Maroc. Les recherches faites ailleurs mettent en effet au jour une grande diversité d’expériences. Chez les ex-conjoints, les ruptures conjugales comptent parmi les facteurs de stress les plus importants. Le divorce rime généralement avec stress, instabilité, sentiments blessés, une hostilité fréquente… sans oublier la solitude, cette sensation d’isolement davantage aggravée en cas d’absence d’un bon réseau familial et social de l’individu. Par ailleurs, le sentiment d’échec reste profond et l’estime de soi est souvent écorchée, d’autant plus si la rupture a lieu après quarante ans de vie commune. L’abus d’alcool et la probabilité de sombrer dans une dépression sont plus souvent observés chez les sujets concernés. Il n’est donc pas rare qu’ils soient plus souvent victimes d’accidents de la route et qu’ils perdent davantage de journées de travail. Côté sentimental, ils se montrent plus prudents, prenant moins de risques dans leur relation et obtenant, ipso facto, moins de résultats positifs. Pour la société marocaine, la dissolution d’un mariage est une solution lourde. Elle tente de l’organiser au niveau juridique, économique et social. Mais les grandes oubliées restent incontestablement les séquelles psychiques de la rupture conjugale qui peuvent durer des dizaines d’années et retentir sur tous les niveaux de la vie des divorcés. Aussi, la prise en charge de l’ESPT devrait-elle être aussi précoce que possible car une fois installé, il est souvent difficile à soigner. L’intervention professionnelle est à inscrire dans le cadre d’un programme national où tous les acteurs impliqués ont un rôle à jouer. Le but essentiel étant de maintenir chez la victime le meilleur fonctionnement socioprofessionnel et familial possible, en l’aidant à faire un travail de deuil sur le mariage et à parvenir à accepter la séparation. En somme, il s’agit d’apprendre à la personne concernée à savoir arrêter une histoire, pour passer à autre chose ! Bonne année à toutes et à tous !

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CHEZ LES EXCONJOINTS, LES RUPTURES CONJUGALES COMPTENT PARMI LES FACTEURS DE STRESS LES PLUS IMPORTANTS. LE DIVORCE RIME GÉNÉRALEMENT AVEC STRESS, INSTABILITÉ, SENTIMENTS BLESSÉS…. Par Ismaïl BERRADA


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Sommaire

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INTERVIEW INTERVIEW

44 PR ABDESLAM EL KHAMLICHI, Chef du service de neurochirurgie à l’Hôpital des Spécialités de Rabat et Directeur du Centre International de Formation des Neurochirurgiens Africains

FONDAMENTAUX 20 OTITE MOYENNE AIGUË Une affection fréquente chez l’enfant

ALTERNATIVE 52 PRISE EN CHARGE DES PATIENTS PAR L’HYPNOSE Une alternative thérapeutique efficace lorsqu’elle est bien menée

INSTITUTIONNEL 48 AIDE À L’ENFANCE Le combat de Bayti

40 DOSSIER 20

OTITE MOYENNE AIGUË

INFECTIONS GÉNITALES MASCULINES À traiter rapidement FLASH SANTÉ 08 PROTOCOLE ANTAGONISTE EN FIV Les conclusions prometteuses des études cliniques

UNIVERS PHARMA 28 MÉDICAMENTS Deux AMM supsendues au Maroc

GLOSSAIRE 36 ANTIDEPRESSEURS

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SÉLECTION HYPNOSE

56 PUBLICATION D’ARTICLES Un processus démystifié Directeur de publication et de la rédaction, Ismaïl BERRADA - Consultante à la Rédaction, Maria MOUMINE Rédactrice en chef, Corinne LANGEVIN - Journaliste, Elise RODRIGUEZ -Secrétaire de rédaction, Amina LAHRICHI Design et infographie, Yassir EL HABBI Direction commerciale, A. BERRADA - Chef de publicité, Leila BAHAR Impression, IMPRIGEMA - DOCTINEWS est édité par Prestige diffusion, 81, avenue Mers Sultan, 5e étage, CP 20100, Casablanca. Tél. : +212 5 22 27 40 46/69 - Fax : +212 5 22 27 40 32 - E-mail : contact@doctinews.com - Site : www.doctinews.com Dossier de presse : 08/22 - Dépôt légal : 2008 PE0049 - ISSN : 2028 00 92 - DOCTINEWS est tiré à 25.000 exemplaires

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Flash Santé


Flash Santé

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6e JOURNÉE D’ENDOCRINOLOGIE, DIABÉTOLOGIE

L’AUTO-IMMUNITÉ EN QUESTION La 6e journée de l’UFR (Unité de Formation et de Recherche) d’endocrinologie, diabétologie Inb Sina s’est déroulée samedi 15 octobre 2011 sous l’égide de la SMEDIAN (Société Marocaine d’Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition). Un programme riche a été déployé autour de communications orales, de cas cliniques, d’ateliers et de conférences. Les six communications présentées ont porté sur le devenir des patients opérés pour la maladie de Cushing (CHU de Rabat), le traitement des adénomes hypophysaires par analogues de la somatostatine (CHU de Rabat, hôpital militaire), les gynécomasties (CHU de Fès), le profil lipidique chez la femme diabétique ménopausée versus non ménopausée (CHU de Marrakech), les fasciites nécrosantes (CHU de Casablanca) et un bilan de l’activité du service d’endocrinologie diabétologie et nutrition Rabat 2010. Le thème principal des conférences, « diabète et auto-immunité », a été décliné autour du diabète de type 1, une maladie auto-immune spécifique d’organe, des particularités du diabète de l’enfant, du référentiel de diabète de type 1, et de la place des analogues GLP1 dans la prise en charge du diabète de type 2.

Pr Abdelmjid CHRAIBI (à gauche) et Pr Ghizlaine BELMEJDOUB (à droite) félicitant un résident de Rabat à l’occasion de sa réussite à l’examen de fin de spécialité d’endocrinologie. Il est l’un parmi les huit nouveaux spécialistes.

Enfin, conscients du rôle du personnel paramédical dans la prise en charge du diabète, les organisateurs avaient programmé un atelier paramédical sur le

rôle de l’infirmier en qualité d’éducateur en diabétologie. De quoi satisfaire les nombreux participants venus enrichir et actualiser leurs connaissances.

SANTÉ MÈRE ENFANT AU MAROC

LES CHERCHEURS SE PRÉOCCUPENT DE LA SITUATION Dans le cadre du programme « Santé et vulnérabilités au Maroc », un partenariat de recherche, animé par des équipes de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) des Universités d’Aix-Marseille et de l’Université Cadi Ayyad, a organisé à Marrakech, les 10 et 11 novembre derniers, des Journées scientifiques internationales consacrées à « la santé de la mère et de

l’enfant au Maroc », thème actuel de préoccupation pour les chercheurs et les responsables des services de santé marocain. Ces journées ont été organisées afin de mettre l’accent sur les changements qui affectent la santé maternelle et infantile au Maroc en ce début de XXIe siècle : dresser un bilan des progrès enregistrés, sur les inégalités et des vulnéra-

bilités qui subsistent, mettre en évidence les nouveaux phénomènes sanitaires qui affectent mères et enfants en constituant de nouvelles contraintes à la poursuite des progrès récents et de nouveaux défis pour le système de santé marocain. Autant d’enjeux pour la recherche et le développement qui ont été débattus à partir de la trentaine de communications présentées.


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Flash Santé

PROTOCOLE ANTAGONISTE EN FIV

LES CONCLUSIONS PROMETTEUSES DES ÉTUDES CLINIQUES Organisé du 24 au 27 novembre derniers à Casablanca, le 29e congrès national de la Société marocaine de fertilité et de contraception s’est penché sur la prise en charge de l’infertilité au Maroc. Promouvoir l’échange d’expériences entre les spécialistes nationaux et internationaux dans ce domaine était l’un des objectifs de ce rendez-vous scientifique. Un intérêt particulier a été accordé aux nouveautés thérapeutiques enregistrées. A un moment où l’infertilité au Maroc constitue un véritable problème de santé publique touchant 17 % des couples en âge de procréer, il s’est avéré indispensable d’encourager les études scientifiques et de concentrer les efforts pour un accès aux meilleurs traitements disponibles. C’est ainsi que les apports du protocole antagoniste ont été au centre des réflexions

menées lors d’un petit-déjeuner débat organisé par le laboratoire MSD en marge de cette édition. Animée par le Pr Paul Devroey, centre de médecine reproductive à l’UZ Brussels, et le Pr Samir Hamamah, pôle Naissance et pathologie de la femme au CHU de Montpellier, cette rencontre a porté respectivement sur « La stimulation ovarienne : aujourd’hui et demain » et « Les antagonistes : impact sur l’ovocyte et l’endomètre ». S’appuyant sur des études scientifiques réalisées dans ce domaine, les intervenants ont insisté sur la sécurité du protocole et son efficacité, évaluée à 38,1 % en termes de grossesses évolutives. Comparativement au protocole agoniste long, ce schéma permet une stimulation plus simple, et donc un meilleur confort pour les patientes, assorti d’un risque d’effets secondaires réduit.

Pr Samir HAMAMAH, pôle Naissance et pathologie de la femme au CHU de Montpellier.

Pr Paul DEVROEY, centre de médecine reproductive à l’UZ Brussels

SIDA

DES RÉSULTATS ET DE L’ESPOIR Si le fléau du Sida semblait impossible à éradiquer il y a quelques années, aujourd’hui apparaissent des résultats tangibles, fruit des efforts de la recherche scientifique, de l’appui politique et des actions de solidarité. Le programme commun des Nations Unies ONUSIDA a publié le 21 novembre dernier un rapport empreint d’optimisme qui annonce un tournant dans l’histoire du virus de l’immunodéficience humaine. Les chiffres révèlent en effet les progrès obtenus. Les nouvelles infections au VIH dans le monde affichent une baisse de 21 % de 1997 à 2010, soit 2,7 millions de cas. Le nombre de décès associés au Sida passe de 2,2 millions en 2005 à 1,8 million en 2010. Et le rapport

indique que 34 millions de personnes vivent avec le VIH, soit 17 % de plus qu’en 2001. L’élargissement massif de l’accès au traitement antirétroviral semble être à l’origine de ces progrès. Les médecins affirment que les personnes porteuses du VIH qui suivent le traitement ont la même espérance de vie que le reste de la population. Aujourd’hui, 47 % des personnes atteintes ont accès au traitement. Une telle prise en charge explique également la diminution du nombre de nouvelles infections. Le thème choisi cette année pour la célébration de la Journée mondiale du Sida (1er décembre) « Objectif zéro : zéro nouvelle infection, zéro discrimination, zéro décès lié

au Sida » est clair. Face à de tels résultats, l’objectif est de redoubler d’efforts pour accélérer le recul de la maladie dans un cadre d’investissements plus rapides, plus intelligents et plus efficaces pour stopper les nouvelles infections et maintenir les gens en vie. Afin d’optimiser les bénéfices de cette lutte et accroître l’efficacité de la prévention, des traitements, des soins et du soutien en matière de VIH, il faudra notamment se baser sur une épidémiologie spécifique à chaque pays pour mieux affecter les ressources et adapter les actions aux contextes locaux. L’espoir de venir à bout du Sida n’est plus utopique, mais le combat n’est pas terminé.


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FORMES PHARMACEUTIQUES ET PRESENTATIONS - Comprimés effervescents dosés à 25 mg en boîte de 30 (2 tubes de 15 comprimés). - Comprimés dispersibles dosés à 25 mg en boîtes de 30 comprimés - Gélules dosées à 25 mg (imprimé « DI-INDO 25 mg ») ivoireorange en boîtes de 30 gélules - Suppositoires dosés à 50 mg en boîtes de 10 suppositoires - Suppositoires dosés à 100 mg en boîtes de 10 suppositoires COMPOSITION . DI-INDO Comprimés effervescents à 25 mg Indométacine calcique pentahydrate 25 mg Excipient : qsp un comprimé effervescent. . DI-INDO Comprimés dispersibles à 25 mg Indométacine calcique pentahydrate 25 mg Excipient : qsp un comprimé dispersible. . DI-INDO Gélules à 25 mg Indométacine calcique pentahydrate 25 mg Excipient : qsp une gélule . DI-INDO Suppositoires à 50 mg Indométacine calcique pentahydrate 50 mg . DI-INDO Suppositoires à 100 mg Indométacine calcique pentahydrate 100 mg Excipient : qsp un suppositoire CLASSE PHARMACOTHERAPEUTIQUE Anti-inflammatoire non stéroïdien. INDICATIONS THERAPEUTIQUES DI-INDO® inhibiteur préférentiel de la COX-2 est préconisé commeanti-inflammatoire dans : A/ Pathologies douloureuses et inflammatoires chroniques : - Spondylarthrite ankylosante - Polyarthrite rhumatoïde - Arthroses invalidantes et douloureuses B/ Le traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës des : - Rhumatismes abarticulaires (périarthrites scapulo-humérales, tendinites, bursites) - Arthrites microcristallines - Radiculalgies sévères - Arthrose. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION Posologie La dose journalière habituelle est de 50 à 200 mg - Voie orale : 2 à 6 gélules ou comprimés dispersibles ou comprimés effervescents en doses fractionnées par jour. - Suppositoires : 1 à 2 suppositoires à 50 mg par jour ou 1 suppositoire à 100 mg par jour (le soir au coucher). - La posologie peut exceptionnellement atteindre 200 mg de DI-INDO ® notamment en cas d’arthrite microcristalline : 150 mg à 200 mg en doses fractionnées jusqu’à disparition de la douleur. - Une dose plus élevée pouvant aller jusqu’à 100 mg de DI-INDO® est envisageable chez les malades présentant des douleurs nocturnes et/ou avec raideur matinale. - Réduire la posologie en cas d’insuffisance rénale. Mode et voie d’administration - Les formes orales doivent être prises au milieu des repas - Se laver les mains après manipulation du suppositoire. CONTRE INDICATIONS - Hypersensibilité avérée à l'indométacine et aux substances d'activité proche telles qu'autres AINS, aspirine - Ulcère gastroduodénal en évolution - Antécédent d’allergie à l’un des excipients - Hémorragie gastro-intestinale - Insuffisance hépatocellulaire sévère - Insuffisance rénale sévère - Antécédents récents de rectite ou de rectorragies (lié à la forme suppositoire) - Femme enceinte (à partir du 5ème mois révolu) - Enfant de moins de 15 ans. MISES EN GARDE ET PRECAUTION D’EMPLOI MISES EN GARDE En raison de la présence de lactose, les comprimés dispersibles et les gélules ne peuvent être administrés en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase. Prendre en compte la teneur en sodium présent dans les comprimés effervescents chez les patients suivant un régime désodé strict. En raison de la gravité possible des manifestations gastrointestinales, notamment chez les malades soumis à un traitement anticoagulant, il convient de surveiller particulièrement l’apparition d’une symptomatologie digestive; en cas d’hémorragie gastrointestinale, interrompre le traitement. PRECAUTIONS D’EMPLOI - Antécédents digestifs (ulcère gastro-duodénal, hernie hiatale, hémorragie digestive...) - Antécédents allergiques (asthme, rhinite allergique) - Troubles neurologiques (épilepsie, maladie de Parkinson) - Anomalies de fonctionnement des reins, du foie - Insuffisance cardiaqueINTERACTIONS MEDICAMENTEUSES Ne pas associer DI-INDO® : - avec un autre anti-inflammatoire non stéroïdien, l’aspirine ou autres salicylés - avec les anticoagulants oraux, l’héparine, le diflunisal, le lithium, le méthotrexate, la ticlopidine - avec les médicaments utilisés contre l’hypertension artérielle - avec la ciclosporine, la digoxine. GROSSESSE ET ALLAITEMENT Grossesse La prescription d’AINS ne doit être envisagée que si nécessaire pendant les 5 premiers mois de la grossesse. En dehors d’utilisations obstétricales extrêmement limitées et qui justifient une surveillance spécialisée, la prescription d’AINS est contre-indiquée à partir du 6ème mois. Une prise par inadvertance au-delà de 24 semaines d’aménorrhée nécessite une surveillance cardiaque et rénale, foetale et/ou néonatale selon le terme d’exposition. Allaitement Les AINS passent dans le lait maternel, par mesure de précaution, il convient d’éviter de les administrer chez la femme qui allaite. CONDUCTEURS ET UTILISATEURS DE MACHINES Prévenir les patients de l’apparition possible de somnolence, vertiges et troubles visuels. EFFETS INDESIRABLES - Gastro-intestinaux : nausées, vomissements, douleurs abdominales - Neuro-sensoriels : céphalées, vertiges, asthénie, étourdissements - Cutanés : éruption, prurit - Plus rarement : réactions allergiques, asthme, vision floue, bourdonnements d’oreilles, gynécomastie - Locaux (suppositoires) : brûlures rectales, prurit, ténesme, rectorragies. SURDOSAGE . Gélule, comprimé dispersible, comprimé effervescent : - Transfert immédiat en milieu hospitalier - Evacuation rapide du produit ingéré par lavage gastrique - Charbon activé pour diminuer l’absorption de l’indométacine - Traitement symptomatique. . Suppositoire Bien que la forme suppositoire limite les risques de surdosage, un transfert en milieu hospitalier est nécessaire. PHARMACODYNAMIE DI-INDO® est un anti-inflammatoire non stéroïdien, inhibiteur préferentiel de la cyclo-oxygénase 2 (COX-2). L'Indométacine calcique pentahydrate (DI-INDO®), est un des antiinflammatoires non stéroïdiens les plus efficaces cliniquement, et un des plus puissants inhibiteurs de la cyclo-oxygénase biologiquement. Le mode d'action des AINS y compris le DI-INDO ®, repose principalement sur l'inhibition de la biosynthèse des prostaglandines (responsables en partie des phénomènes inflammatoires). Par ailleurs, une étude de biologie moléculaire comparant DI-INDO ® à l’Indométacine a permis de constater que l’Indométacine Calcique Pentahydrate (DI-INDO®) a inhibé la COX2 de façon comparable à l’Indométacine, ce qui confirme une efficacité antiinflammatoire identique révélée par l’étude clinique. Concernant la COX1, l’Indométacine Calcique Pentahydrate est moins affine vis-à-vis de l’enzyme : la IC50 est 6 fois supérieure à celle de l’Indométacine. L’encombrement stérique dû à la structure de l’Indométacine Calcique Pentahydrate perturbe probablement la liaison à la COX1 (alors que le site de la COX2 supporte les groupes volumineux). EXCIPIENTS A EFFET NOTOIRE . Comprimé dispersible : lactose - sodium : environ 0,56 mg de sodium par comprimé . Gélule : lactose - sodium : environ 0,950 mg de sodium par gélule . Comprimé effervescent : sodium environ 594 mg de sodium par comprimé effervescent CONSERVATION - Ne pas dépasser la date limite d’utilisation figurant sur le conditionnement extérieur - Suppositoires à l’abri de la chaleur (température inférieure à 25°C) - Gélules à l’abri de la chaleur (température inférieure à 25°C). - Comprimés dispersibles et comprimés effervescents à l’abri de la chaleur (température inférieure à 25°C) et à l’abri de l’humidité. Liste I

SIEGE SOCIAL : 16 -18, Bd. Emile Zola - 20300 Casablanca - Maroc - Tél. : 212 5 22 54 38 38 (LG) - Fax : 212 5 22 44 43 97 - Site WEB : www.laprophan.ma / E-mail : siege@laprophan.com DEPARTEMENT MARKETING MEDICAL : Km 7, Rte. de l’unité - Aïn Sebaâ - Rte. de Rabat - 20250 Casablanca - Maroc - Tél. : 212 5 22 66 33 20 (LG) - 212 5 22 66 26 42 / 43 Fax : 212 5 22 66 25 89 / 97- Site WEB : www.laprophan.ma / E-mail : marketing@laprophan.com SITE INDUSTRIEL : 21, Rue des Oudaya. 20300 Casablanca - Maroc - B.P. : 3047 - Tél. : 212 5 22 61 83 83 / 212 5 22 61 82 20 / 212 5 22 61 81 60 - Fax : 212 5 22 62 08 04 Site WEB : www.laprophan.ma - E-mail : lphsi@iam.net.ma

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FORMATION EN ONCOLOGIE

LE BILAN D’UN PARTENARIAT Le 26 mars 2010, l’Association Lalla Salma de lutte contre le cancer (ALSC) signait, avec Sanofi-Aventis Maroc, filiale du groupe SANOFI, un accord de partenariat visant à renforcer la sensibilisation et la formation en oncologie. Lors d’une conférence de presse, le 14 novembre dernier, un premier bilan de leurs actions a pu être dressé. Dans un premier temps, des programmes de formation en psycho-oncologie ont été déployés avec la collaboration de l’Institut National du Cancer en France (INCa), au profit de 45 médecins oncologues opérant dans les centres hospitaliers publics marocains. Les modules de formation, sous l’intitulé « Ensemble Parlons Autrement du Cancer » (EPAC), visent une meilleure prise en charge des patients et de leur famille. En sensibilisant les médecins aux bénéfices cliniques d’une communication efficace et à l’affirmation de soi, et en les formant à la gestion des conflits interpersonnels et aux comportements lors de l’annonce d’une mauvaise nouvelle, il s’agit d’améliorer le lien entre les différents intervenants dans la prise en charge d’un patient atteint de cancer. L’amélioration de l’accompagnement des patients et de leur entourage pour une meilleure qualité de vie est également l’objectif des modules de formations qui ont

Remise des prix par le Dr Rachid BEKKALI de l’ALSC.

été dispensés à 45 infirmiers des hôpitaux publics, par les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) à Casablanca et Rabat. Sur une durée de 21 jours, le personnel infirmier a pu aborder plusieurs thématiques telles que, entre autres, l’éthique et la responsabilité envers le patient, le soutien psychologique, les précautions et techniques pour l’administration et le suivi d’une chimiothérapie, les soins d’hygiène et de prévention des infections dans le contexte de ce traitement. Signalons qu’un cycle de formation du corps infirmier est en cours à Marrakech, et qu’une autre session est programmée à Fès pour 2012. Le programme s’est également préoccupé de la sensibilisation et de la formation

du patient lui-même en mettant à sa disposition une information didactique et accessible sur le cancer. L’édition de fiches de chimiothérapie sur le thème « Mieux vivre son traitement contre le cancer » complètera l’organisation de réunions de groupe entre patients et personnel soignant. À travers ces différentes actions, le partenariat transmet l’idée que la disponibilité des médicaments et des équipements techniques doit être accompagnée de ressources humaines qualifiées, en phase avec l’évolution des traitements. L’objectif étant de délivrer au patient une prise en charge holistique, tenant compte des volets thérapeutiques, nutritionnels, psychologiques et sociaux.

CANCER

UNE JOURNÉE NATIONALE AU MAROC À l’occasion de la Journée nationale de lutte contre le cancer, célébrée le 22 novembre, l’Association Lalla Salma de lutte contre le Cancer a présenté un bilan d’étape après six ans d’activité. Une occasion également de revenir sur l’épidémiologie du cancer au Maroc qui s’appuie sur les informations issues du registre du cancer de la région du Grand-Casablanca, soit 10 % de la population marocaine. Sur 3 336

cas de cancers enregistrés en 2004 dont 1 833 chez les femmes et 1 503 chez les hommes, les cancers du sein et du col utérin sont les plus fréquents chez les femmes (respectivement 36,1 et 12,8 %). Chez les hommes, les cancers du poumon et de la prostate ont prédominé (36,1 et 12,8 %). Par extrapolation, l’incidence est estimée à 30 000 nouveaux cas de cancer par an dont 7,2 % de décès attribués à cette

maladie. L’accent a été également mis sur les réalisations de ces dernières années en matière de prévention, sachant qu’elle est l’approche la plus efficace en santé publique et économiquement la plus efficiente pour une lutte à long terme. Le dépistage et le diagnostic précoces sont un autre domaine pour lequel l’ALSC a consacré et consacre encore de nombreux moyens.


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JOURNÉE MONDIALE DU DIABÈTE

PRÉVENIR L’ÉPIDÉMIE Face à l’augmentation inquiétante du nombre de diabétiques, la prévention compte parmi les meilleures armes pour lutter efficacement contre ce véritable problème de santé publique. Les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) parlent d’eux-mêmes : 356 millions de personnes sont atteintes de diabète dans le monde, dont 3 millions au Maroc, soit plus de 10 % des Marocains. Les prévisions ne sont pas optimistes puisque le diabète pourrait devenir la 7e cause de décès dans le monde d’ici 2030, en particulier dans les pays en développement. Une progression attribuée en partie aux changements de modes de vie qui allient alimentation riche et sédentarité, deux facteurs de risque de déclenchement

d’un diabète de type 2. Dans ce contexte, la Fédération Internationale du Diabète a placé la Journée mondiale du diabète du 14 novembre dernier, également célébrée au Maroc, sous le thème « Diabète, Education, Prévention ». L’éducation, en faveur des patients atteints, a pour objectif de les aider à s’émanciper en leur apprenant à vivre avec leur maladie. Les médecins, quant à eux, sont appelés à une grande vigilance dans le diagnostic. En effet, nombreux sont les patients dont le diabète n’est pas dépisté. Car les symptômes (excrétion excessive d’urine, sensation de soif, faim constante, perte de poids, altération de la vision et fatigue) assez visibles pour le diabète maigre, ne le sont pas toujours pour les

diabètes de type 2. La prévention s’adresse aussi aux personnes en bonne santé, certaines pouvant être prédisposées génétiquement. Dans son programme contre le diabète, l’OMS recommande le maintien d’un poids corporel normal, une alimentation saine et équilibrée, et une activité sportive quotidienne minimale. Ces mesures simples peuvent permettre de prévenir le diabète de type 2 et ses conséquences parfois lourdes à gérer (infarctus, insuffisance cardiaque, AVC, neuropathie, cécité, insuffisance rénale…). Enfin, c’est aux autorités de la santé que cette campagne de sensibilisation s’adresse, pour la mise en place d’une politique de prévention, pour le déblocage de fonds pour les plus démunis et le soutien à la recherche.


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PNEUMONIE

PRÉVENIR LA SIXIÈME CAUSE DE DÉCÈS DANS LE MONDE DEUX JOURS APRÈS LA JOURNÉE MONDIALE DE LA PNEUMONIE (12 NOVEMBRE), LES LABORATOIRES PFIZER ONT ORGANISÉ UNE CONFÉRENCE DE PRESSE INTITULÉE « SENSIBILISER ET PRÉVENIR LA PNEUMONIE ». OCCASION IDÉALE POUR MIEUX CONNAÎTRE UNE MALADIE SOUVENT MÉCONNUE, MAIS DONT LE TAUX DE MORTALITÉ EST INCHANGÉ DEPUIS 50 ANS. Le Pr Mohammed Tawfik EL FASSY FIHRY, Chef du service de Pneumologie à l’hôpital Ibn Sina de Rabat.

Néanmoins, ce traitement peut se heurter au problème de la résistance aux antibiotiques de la bactérie. Les pneumonies virales et mycosiques concernent plus souvent les sujets à risques (personnes âgées, diabétiques,…). Dans ces cas, les traitements sont plus spécifiques et la prise en charge est plus complexe. L’antibiotique n’est pas toujours suffisant et la pneumonie reste une maladie dont la mortalité n’ est pas négligeable. Sa gravité est plus impressionnante chez les personnes immunodéprimées et chez l’enfant.

D

éfinie comme une infection respiratoire aiguë affectant les poumons, la pneumonie est causée par différents agents infectieux tels que bactéries, virus ou champignons. Le patient atteint de pneumonie présente en général une forte toux, une dyspnée d’intensité variable, une fièvre élevée, souvent accompagnée de frissons. Cette affection se distingue avant tout par la sévérité et la rapidité de son évolution. En ce sens, le Pr Mohammed Tawfik El Fassy Fihry, chef du service de Pneumologie à l’hôpital Ibn Sina de Rabat, a insisté lors de la conférence sur le fait que « le traitement doit être démarré dans l’heure qui suit le diagnostic d’une pneumonie, sinon le risque de mortalité augmente. » Parmi les pneumonies infectieuses, celles dues à des bactéries (pneumocoque, haemophilus, staphylocoque…) se traitent, entre autres, par une antibiothérapie. Celle-ci, qui doit être correctement orientée (par rapport à la bactérie responsable de la maladie), à bonne dose et bonne durée, suffit à venir à bout d’une pneumonie bactérienne à condition d’être prescrite suffisamment tôt pour éviter la septicémie.

Première victime, l’enfant En effet, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) estime que 1,4 million d’enfants de moins de 5 ans en meurent chaque année, soit presque 20 % des décès dans cette tranche d’âge. Les enfants dont le système immunitaire est affaibli sont les sujets les plus vulnérables : les enfants dénutris, notamment ceux qui ne sont pas allaités exclusivement au sein ou qui présentent une carence en zinc, ainsi que les enfants souffrant d’autres maladies telles que le sida ou la rougeole. Le risque de contracter la maladie et l’aggravation de son évolution augmente si l’enfant est exposé à certains facteurs environnementaux (promiscuité des familles dans des logements exigus, tabagisme des parents, pollution de l’air à l’intérieur des locaux). En cas d’aggravation, les symptômes classiques peuvent s’accompagner d’une décompensation respiratoire, dont l’un des signes est le « tirage intercostal », qui se manifeste par une rétractation de la cage thoracique lorsque l’enfant respire. Les nourrissons peuvent présenter de l’anorexie, de l’hypothermie ou des convulsions et sombrer dans l’inconscience. Au Maroc,

le constat s’élève à 4 000 décès d’enfants de moins de 5 ans par an.

Vacciner et informer Ces chiffres accablants ont conduit le ministère de la Santé au Maroc à inscrire le vaccin anti-pneumococcique 13-valents au calendrier national de vaccination, le 29 octobre 2010, suivant les recommandations de l’OMS. Disponible gratuitement dans les différents centres de santé du Royaume, le vaccin conjugué anti-pneumococcique 13-valents protège les nourrissons et jeunes enfants des infections à pneumocoque (50 % des pneumonies, mais aussi méningites, septicémies, bactériémies et otites moyennes aiguës). En administrant le vaccin en 3 doses (à l’âge de 2 mois, 4 mois et 12 mois), l’enfant est protégé des infections susceptibles d’entraîner des pneumonies ou des maladies dont la pneumonie pourrait être une complication. La prévention doit également passer par l’information en sensibilisant le patient et ses parents à la maladie, à ses divers symptômes et aux facteurs de risque. Sur un autre plan, pour progresser dans la lutte contre la pneumonie, le corps médical doit atteindre un plus grand contrôle de la maladie et cela n’est possible que par une meilleure connaissance de ses différentes formes. Le professeur Mohammed Tawfik El Fassy Fihry souligne d’ailleurs le fait que la recherche ne dispose au Maroc que de chiffres issus de séries hospitalières. Or, seulement 20 % des patients atteints de pneumonie sont hospitalisés. Il serait donc réellement nécessaire de créer un Observatoire National pour des études de prévalence en ambulatoire, afin de mieux cerner la pneumonie et en diminuer le taux de mortalité.


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XXe CONGRÈS MONDIAL DE NEUROLOGIE

UN DÉFI RELEVÉ À MARRAKECH PLUS DE 3000 NEUROLOGUES DU MONDE ENTIER SE SONT RÉUNIS DU 12 AU 17 NOVEMBRE DERNIERS À MARRAKECH POUR LE XXE CONGRÈS MONDIAL DE NEUROLOGIE, ORGANISÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS EN AFRIQUE ET DANS UN PAYS ARABE. UN ÉVÉNEMENT TRÈS POSITIF POUR LA RECONNAISSANCE DE L’EXPERTISE DE LA NEUROLOGIE MAROCAINE À L’ÉCHELLE INTERNATIONALE.

P

ersonne ne croyait que la candidature du Maroc pour accueillir le XXe Congrès Mondial de Neurologie serait acceptée. En adoptant une démarche stratégique et volontaire, la Société Marocaine de Neurologie (SMN), présidée à l’époque par le professeur Hicham Chafiq, par ailleurs premier vice-président de ce XXe congrès mondial, a obtenu le soutien et le vote de nombreux pays européens, entre autres, et de l’ensemble des treize pays arabes de la Fédération Mondiale de Neurologie. La SMN a alors relevé le défi d’utiliser la renommée de Marrakech pour accueillir plus de 3000 participants issus des cinq continents. L’événement a « permis à la neurologie marocaine de révéler ses capacités à la fois sur le plan organisationnel, mais aussi et surtout sur le plan scientifique », a souligné le Pr Hicham Chafiq. Pour le Pr Mohammed Yahyaoui, du service de neurologie et de neurogénétique de l’hôpital des spécialités, également auteur d’une communication présentée lors du congrès et co-lauréat du prix Merck Serono (voir encadré), « l’événement est un véritable stimulant pour la médecine marocaine et pour la collaboration internationale. »

Une large place aux neurologues africains Le Congrès a été l’occasion de présenter et de discuter des grandes avancées des principales spécialités de la neurologie, en s’attachant tout particulièrement aux réalisations des neurologues africains et aux challenges qu’ils relèvent

Le Pr Mostafa EL ALAOUI FARIS, Président du Congrès lors d’une présentation.

tous les jours. C’est en effet sous le aussi d’aborder des sujets plus pointus thème « With Africa, for Africa » que comme la neuro-oncologie, la neuro300 conférenciers de renommée mon- génétique, ou le traitement au moyen diale ont abordé de de cellules souches. Un nombreux sujets en grand nombre de sujets resituant la place de la abordés au cours de neurologie en Afrique. séances plénières, sous La candidature du Dans l’intention de forme de débats, de Maroc a obtenu couvrir un maximum de tables rondes, de conféle soutien de thèmes, le programme rences, de communicanombreux pays scientifique a proposé tions libres, ou encore européens et du de traiter des grandes de lectures, avec, en pamaladies neurologiques rallèle et dans le cadre monde arabe telles que l’épilepsie, la de la formation contisclérose en plaques, les nue, des cours, ateliers maladies de Parkinson et d’Alzheimer, ou workshop autour de sujets cliniques les accidents vasculaires cérébraux et et généralistes (AVC, infections, somles maladies neuromusculaires, mais meil, douleur, démence...).


Flash Santé Rebif® Nouvelle Formule Un nouveau progrès dans la prise en charge de la SEP

Une Efficacité Reconnue ƒ 80% des patients sous RNF sont maintenus SEP RR. 1 ƒ Efficacité prouvée par plus de 8 années de données cliniques. 2

Une Tolérance Améliorée

216-912-002-10

ƒ Trois fois moins de réactions aux sites d’injection. 3

Références : 1. Kappos et al. Neurology 2006;67:944-53. 2. PRISMS - PRISMS LTFU. 3. Giovannoni G et al. Mult Scler 2009; 15: 219-228.

Merck Serono is a division of Merck

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Traitement précoce de la SEP Les laboratoires Merck Serono Nord West Africa ont organisé des symposiums satellites relatifs au traitement individualisé de la sclérose en plaques, l’hétérogénéité étant en effet une des caractéristiques chez les patients atteints de cette maladie en lien avec des différences de symptômes, d’évolution de la maladie et de réactions au traitement. Au cours du symposium intitulé « Le cours évolutif de la SEP entre un traitement précoce et un suivi rapproché », les participants ont pu apprécier l’intervention de deux illustres spécialistes français. Le premier, le Pr Lucien

Rumbach, chef du service de neurologie du CHU de Besançon et président des Journées de Neurologie de Langue Française, a consacré son intervention à l’impact du diagnostic, dont les critères, de plus en plus individualisés, rendent ce dernier de plus en plus rapide. Soulignant l’apparition du nouveau concept de syndrome cliniquement isolé (SCI), sa présentation s’est focalisée sur le traitement précoce, dès la détection du SCI. Un traitement par immunomodulateurs qui diminue de 50 % le risque d’évolution vers une SEP, mais qui présente tout de même un rapport bénéfice/risque à améliorer et qui nécessite aussi l’adhésion du patient. Pour

sa part, le professeur Marc Debouverie, responsable de l’unité des pathologies inflammatoires du système nerveux au CHU de Nancy-Lorraine, président du réseau de santé LROSEP et responsable de l’enseignement de la neurologie à la faculté de médecine de Nancy, a souligné le rôle majeur du neurologue sur ce dernier point. Il a par ailleurs insisté sur les modalités de suivi des patients de plus en plus harmonisées qui passent par un choix consenti, une éducation thérapeutique pluridisciplinaire, une évaluation de l’intérêt du traitement et de la stabilité de l’invalidité, mais aussi une possibilité de proposition thérapeutique de seconde ligne.

PRIX DE RECHERCHE MERCK SERONO

LA COOPÉRATION MAROC, ALGÉRIE, TUNISIE RÉCOMPENSÉE Dans le cadre du programme Excellence Academy Neurology et afin de soutenir les progrès de la recherche médicale, la filiale Afrique du Nord et de l’Ouest des laboratoires pharmaceutiques Merck Serono (NWA) a organisé la deuxième édition du prix de recherche Merck Serono SEP. L’initiative de ce concours régional est « une forme d’engagement inédite pour encourager la communauté scientifique maghrébine à avoir une vision innovante sur la SEP », explique le Dr Karim Bendhaou, Directeur général de Merck Serono NWA. Parmi les quinze dossiers de candidatures anonymes provenant du Maroc, d’Algérie et de Tunisie, trois projets de recherche ont été sélectionnés par un comité scientifique composé d’experts européens et du directeur médical de Merck Serono NWA, en se fondant sur des critères précis : l’intérêt scientifique, la pertinence thématique au Maghreb, la faisabilité du projet et la méthodologie. Le

De g. à d. le Pr AREZKI (Algérie), le Pr YAHYAOUI (Maroc) et le Pr GOUIDER (Tunisie).

prix de recherche a été attribué au Pr Gouider (Tunisie), en collaboration avec le Pr Arezki (Algérie) et le Pr Yahyaoui (Maroc), pour un projet maghrébin portant sur les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et évolutives de la sclérose en plaques

au Maghreb. En récompense, le groupe de recherche maghrébin s’est vu attribuer une bourse qui lui permettra de financer son projet et contribuer ainsi à l’amélioration des avancées scientifiques sur la sclérose en plaques au Maghreb.


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Rhufene

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Ecoulement nasal. Sensation de nez bouché Maux de tête et fièvre Courbatures Boite de 20 comprimés enrobés

La posologie usuelle est de 1 à 2 comprimés par prise à renouveler si nécessaire au bout de 6 heures. Rhufene® est réservé à l'adulte et à l'enfant à partir de 15 ans 1.Identification du médicament a)Composition qualitative et quantitative: Chlorhydrate de pseudoéphédrine … 30 mg Ibuprofène…… 200 mg Excipients ………………………………………………………………………………......................… q.s. pour un comprimé enrobé b)Forme et présentation pharmaceutique: Comprimés enrobés, boîtes de 20 c)Classe pharmaco-thérapeutique : Anti-inflammatoire non stéroïdien- vasoconstricteur 2.Indications thérapeutiques: Ce médicament contient un anti-inflammatoire non-stéroïdien : ibuprofène et un vasoconstricteur, la pseudoéphédrine.Il est indiqué dans le traitement au cours des rhumes de l’adulte à partir de 15 ans, des sensations de nez bouché, maux de tête et/ou de fièvre. 3.ATTENTION ! a)Contre- indications;Ce médicament NE DOIT PAS ETRE UTILISE dans les cas suivants : ■A partir du 6ème mois de grossesse. ■Antécédent d’allergie ou d’asthme déclenché par la prise de ce médicament ou d’un médicament apparenté, notamment autres anti-inflammatoires non stéroïdiens, aspirine, ou antécédent d’allergie aux autres constituants du comprimé, Ulcère de l’estomac ou du duodénum en évolution, Maladie grave du foie, Maladie grave des reins ■ Lupus érythémateux disséminé,■ Certaines maladies du cœur (hypertension artérielle sévère, angine de poitrine), ■Certaines formes de glaucome (augmentation de la pression dans l’œil), Difficultés à uriner d’origine prostatique ou autre, Traitement par des médicaments antidépresseurs à base d’IMAO ou moins de 15 jours après l’arrêt de la prise de ceux-ci (médicaments prescrits dans certains états dépressifs), Convulsions anciennes ou récente. Ce médicament NE DOIT GENERALEMENT PAS ETRE UTILISE, sauf avis de votre médecin : ■Jusqu'au 5ème mois inclus de la grossesse ■En cas d’allaitement ■En association avec les anticoagulants oraux, les autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (y compris les salicylés à fortes doses), l’héparine injectable, le lithium, le méthotrexate (utilisé à des doses supérieures à 15 mg par semaine) et la ticlopidine. b)Mises en garde spéciales : NE PAS LAISSER CE MEDICAMENT A LA PORTEE DES ENFANTS. En cas de surdosage ou de prise par erreur d’une dose trop élevée, prévenir immédiatement un médecin. AVANT D’UTILISER CE MEDICAMENT, CONSULTEZ VOTRE MEDECIN EN CAS : ■D’antécédent d’asthme associé à une rhinite chronique, une sinusite chronique ou des polypes dans le nez. L’administration de cette spécialité peut entrainer une crise d’asthme, notamment chez certains sujets allergiques à l’aspirine ou à un anti-inflammatoire non stéroïdien (cf. contre-indications). ■De prise d’un traitement anticoagulant. Ce médicament peut entrainer des manifestations gastro-intestinales graves. ■D’antécédents digestifs (hernie hiatale, hémorragie digestive, ulcère de l’estomac ou du duodénum ancien). ■De maladie du cœur, du foie ou du rein. ■ D’hypertension artérielle, d’affections cardiaques, d’hyperthyroïdie (hyperfonctionnement de la grande thyroïde), de troubles de la personnalité ou de diabète. AU COURS DU TRAITEMENT, EN CAS : ■De troubles de la vue, PREVNIR VOTRE MEDECIN.■De sensations d’accélération des battements du cœur, de palpitations, d’apparition ou d’augmentation de maux de tête, d’apparition de nausées, de troubles de comportement : INTERROMPRE VOTRE TRAITEMENT.■D’hémorragie gastro-intestinale (rejet de sang par la bouche ou dans les selles, coloration des selles en noir) ou de signes évocateurs d’allergie à ce médicament, notamment une crise d’asthme ou un œdème de Quincke, (cf. Effets non souhaités et gênants du médicament), ARRETEZ LE TRAITEMENT ET CONTACTEZ IMMEDIATEMENT UN MEDECIN OU UN SERVICE MEDICAL D’URGENCE. En raison de la présence de saccharose, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas d’intolérance au fructose, syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en sucrase-isomaltase, (maladies métaboliques rares). c)Précaution d’emploi: En cas : D’écoulement nasal purulent, de persistance de la fièvre, d’absence d’amélioration au bout de 5 jours de traitement, CONSULTEZ VOTRE MEDECIN. Si vous êtes enceinte ou si vous allaitez : ne prenez pas ce médicament sans avoir demandé l’avis de votre médecin ou pharmacien. d)Grossesse – Allaitement: L’utilisation de ce médicament est déconseillée jusqu’au 5ème mois inclus de grossesse et est contre-indiquée à partir du 6ème mois de la grossesse. En raison de possibles effets néfastes chez le nourrisson, la prise de ce médicament est déconseillée si vous allaitez. e)Conduite de véhicules et utilisation de machines Dans de rares cas, la prise de ce médicament peut entrainer des vertiges et des troubles de la vue. f)Liste des excipients à effet notoire Saccharose, lécithine de soja. g)Sportifs La pseudoéphédrine peut induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage. h)Interactions médicamenteuses ou autres interactions: Veuillez indiquer à votre médecin ou à votre pharmacien si vous prenez ou avez pris récemment un autre médicament, même s’il s’agit d’un médicament obtenu sans ordonnance notamment des anticoagulants oraux, d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (y compris l’aspirine et ses dérivés à fortes doses), de l’héparine injectable, du lithium ou du méthotrexate à fortes doses (supérieures à 15mg par semaine), de la ticlopidine. 4.Posologie et mode d’administration:Voie orale; Les comprimés sont à avaler tels quels avec un grand verre d’eau, de préférence au cours des repas.Posologie : Réservé à l’adulte (à partir de 15 ans). 1 comprimé par prise, à renouveler si besoin au bout de 6 heures, sans dépasser 4 comprimés par jour, En cas de symptômes plus intenses, prendre 2 comprimés par prise, sans dépasser 4 comprimés par jour. 5.Effets indésirables éventuels. Comme tous les médicaments, rhufene rhume, comprimé enrobé est susceptible d’avoir des effets indésirables : ■Peuvent survenir des réactions allergiques : cutanées, respiratoires et générales (œdème de Quincke). ■Dans certains cas rares, il est possible que survienne une hémorragie gastro-intestinale (cf. rubrique « Mise en garde »). Celle-ci est d’autant plus fréquente que la posologie utilisée est élevée. ■il peut exceptionnellement être observé des vertiges, de rares troubles de la vue, des maux de tête accompagnés de nausées, de vomissements, et de raideur de la nuque. ■Dans tous ces cas, il faut immédiatement arrêter le traitement et avertir votre médecin. Au cours du traitement il est possible que surviennent : ■Des troubles digestifs ■Troubles urinaires en particulier en cas d’anomalie de l’urètre, de la prostate, d’insuffisance rénale. ■Sécheresse de la bouche, palpitations, modification de la pression artérielle, sueurs, convulsions, hallucinations, troubles du comportement, agitation, anxiété, insomnie en particulier chez l’enfant. ■Possibilité de déclenchement d’une crise de glaucome à angle fermé chez les sujets prédisposés. Exceptionnellement, ont été observées des modifications du bilan hépatique ou de la formule sanguine pouvant être graves. Si vous remarquez des effets indésirables non mentionnés dans cette notice, veuillez en informer votre médecin ou votre pharmacien. 6.Conditions de conservation: A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.Ne laisser ni à la portée des enfants.

SYNTHEMEDIC


Actu produits

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LANCEMENT DE PATCHS UNE PREMIÈRE AU MAROC IdexPharme a le plaisir de vous annoncer le lancement de 2 nouveaux patchs sur le marché marocain.

ICE COLD ■ Patch

chauffant-refroidissant à base de menthol naturel pour soulager le mal de dos, et atténuer les tensions et les contractures musculaires. ■ Ce patch, positionnable facilement sur le bas du dos, l’épaule ou la nuque a une action ciblée et : - calme par effet refroidissant - relaxe par effet chauffant ■ L’effet du patch ICE COLD dure jusqu’à 8 heures. ■ Les patchs ICE COLD sont vendus par étuis de 5 patchs au PPC de 87,00 dhs

ICY PADS ■ Patch apaisant à effet refroidissant à base d’huiles de menthe, de lavande et d’euca-

lyptus pour soulager l’inconfort dû à la fièvre et aux maux de tête. ■ Ce patch, positionnable facilement sur le front ou les tempes soulage rapidement et atténue les signes d’inconfort liés à la fièvre. ■ L’effet du patch ICY PADS dure jusqu’à 6 heures. ■ Les patchs ICY PADS sont vendus par étuis de 4 patchs au PPC de 64,00 dhs ICE COLD et ICY PADS sont des patchs pratiques et sans risques. A base de plantes, ils ne contiennent pas de médicaments actifs. Ils se placent facilement sur la peau et ne laissent pas de résidus collants pour un effet apaisant immédiat. Pour toute information sur ces patchs, contactez IdexPharme : www.idexpharme.com

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DOXYCYCLINE ■ Laboratoire : Synthemedic ■ Présentations : Boîte de 10 comprimés dosés à 100mg PPM : 22,00 Dhs Boîte de 10 comprimés dosés à 200mg PPM : 33,00 Dhs

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TELBIVUDINE ■ Laboratoire : Novartis ■ Indications : Traitement de l’hépatite B chronique chez les patients adultes atteints d’une maladie hépatique compensée avec mise en évidence d’une réplication virale, d’une élévation persistante des taux sériques d’alanine aminotransférase (ALAT) et d’une inflammation hépatique active et/ou une

fibrose histologiquement prouvées. ■ Présentation : Boîte de 600 mg /8 Comprimés Prix hospitalier : 1 782,60 Dhs

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■ Laboratoire : MAPHAR ■ Indications : Traitement préventif des crises d’angor : angor d’effort, angor spontané (dont l’angor de Prinzmetal). Egalement indiqué dans le traitement de l’hypertension artérielle. ■ Présentations : Boîte de 5 mg/14 comprimés PPM 19,00 Dhs Boîte de 5 mg/28 comprimés PPM 19,00 Dhs Boîte de 10 mg/14 comprimés sécables

PPM 33,60 Dhs Boîte de 10 mg/28 comprimés sécables PPM 64,00 Dhs

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AMISULPRIDE ■ Laboratoire : SANOFI AVENTIS ■ Indications : Traitement des psychoses, en particulier les troubles schizophréniques aigus ou chroniques, caractérisés par des symptômes positifs (par exemple délires, hallucinations, troubles de la pensée) et/ ou des symptômes négatifs (par exemple émoussement affectif, retrait émotionnel et social) y compris lorsque les symptômes négatifs sont prédominants. ■ Nouvelle Présentation : Boîte de 200 mg/60 comprimés sécables PPM : 590 Dhs


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OTITE MOYENNE AIGUË

UNE AFFECTION FRÉQUENTE CHEZ L’ENFANT L’OTITE MOYENNE AIGUË (OMA) CHEZ L’ENFANT EST UNE AFFECTION QUI SE DISTINGUE PAR SA TRÈS GRANDE FRÉQUENCE. ELLE FAIT L’OBJET D’UN SUIVI RÉGULIER DANS PLUSIEURS CENTRES À TRAVERS LE MONDE, DU FAIT DE SES GRANDES VARIATIONS BACTÉRIOLOGIQUES ET DE LEURS CONSÉQUENCES THÉRAPEUTIQUES. Par le Dr Fouzia KADIRI, Chef du service ORL du CH Mohammed V, Casablanca, Responsable du Centre Régional du Sommeil du Grand Casablanca,

L

otite moyenne aiguë (OMA) reste la deuxième maladie infectieuse de l’enfant et le premier motif de prescriptions d’antibiotiques. L’antibiothérapie est justifiée par la possibilité de complications rares, mais graves, telles que les méningites ou les mastoïdites. Un diagnostic tardif, une mauvaise surveillance ou un traitement antibiotique mal conduit majorent le risque de séquelles auditives qui restent néanmoins très fréquentes.

Des facteurs prédisposants

Et le Pr Mustapha DETSOULI, Spécialiste en ORL et chirurgie maxillo-faciale.

L’anatomie et la physiologie de l’oreille chez l’enfant sont particulières. L’oreille interne et le système tympano-ossiculaire sont matures à la naissance, en revanche la Trompe d’Eustache (TE), qui a un rôle fondamental de drainage et de ventilation des cavités de l’oreille moyenne, est béante et courte. À la moindre rhinopharyngite, virale et/ou microbienne, l’enfant est exposé au risque d’une OMA par propagation. Par ailleurs, la fréquence de l’hypertrophie des tissus lymphoïdes et en particulier des végétations adénoïdes constitue un véritable réservoir de germes pathogènes, un obstacle au drainage et une source de stagnation des sécrétions de l’oreille moyenne. Entre l’âge de un à six mois, les OMA sont rares, en raison de la protection maternelle par les anticorps. Elles peuvent cependant survenir sur des terrains prédisposés : prématurité, inhalation de liquide amniotique, ventilation assistée, infection materno-foetale. La bactériologie est particulière sur ce terrain et à cet âge. Entre six mois et trois ans, quatre enfants sur cinq feront une OMA, ensuite, la fréquence décroît progressivement jusqu’à six/sept ans.

Diagnostiquer une OMA simple L’otite moyenne aiguë de l’enfant (OMA) étant une infection banale, mais non bénigne, elle doit toujours être considérée comme une urgence diagnostique et thérapeutique. Plusieurs études ont montré que la triade classique « fièvre, otalgie, otorrhée » n’est pas du tout constante, d’où la place prépondérante qu’occupe, en particulier, l’examen otoscopique dans le diagnostic et le suivi de l’OMA. Chez le grand enfant, l’otalgie et la fièvre accompagnent généralement une rhinopharyngite ; le diagnostic clinique est simple. Les rhinopharyngites sont favorisées par le séjour en crèche, le reflux gastro-œsophagien, le tabagisme passif, l’allergie et la carence martiale. Chez le nourrisson, l’OMA se manifeste par des signes d’appels divers : digestifs avec refus du biberon, diarrhée, vomissements, et généraux avec fièvre, pleurs inexpliqués et troubles du sommeil. Parfois, c’est devant une déshydratation aiguë que le médecin a la surprise de découvrir une otite. L’examen des tympans est important et doit être systématique chez tout nourrisson malade. Au stade de début, le tympan est congestif, épaissi et sa transparence diminuée. Ces signes peuvent être discrets et difficiles à relever, mais l’examen de l’oreille saine, à titre comparatif, rend l’observation plus évidente. En quelques heures, le tympan devient bombé, signe d’une collection rétrotympanique. La membrane tympanique, sous l’effet de la pression de la collection purulente, devient blanche, ce qui révèle une otite suppurée. L’otite aiguë avec otorrhée est le stade de l’otite spontanément perforée avec perte de substance de la membrane tympanique laissant passer un écoulement de pus dans le conduit auditif externe.


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L’otorrhée spontanée révèle parfois une otite jusque-là non soupçonnée. Chez l’enfant de plus de six mois, la suppuration est due à l’Haemophilusinfluenzae, le Streptococcus pneumoniae ou pneumocoque, le Moraxellacatarrhalis, le Streptococcus pyogènes (streptocoques) et le Staphylococcus Auréus (staphylocoque doré). Quand l’OMA n’est pas compliquée, la recherche du germe responsable n’est pas nécessaire. Avant trois mois, on retrouve, en plus des germes habituels, des entérobactéries. Certaines données cliniques ont une valeur d’orientation bactériologique, telles que le syndrome « otite – conjonctivite » en faveur de l’haemophilus, alors qu’une « otalgie à 40° » évoque un pneumocoque, surtout entre six et douze mois.

Quand l’OMA se complique Avec un traitement adapté, les complications aiguës sont rares. L’évolution favorable sous un traitement correct se traduit par une disparition très rapide de la fièvre et des signes digestifs éventuels. Le tympan doit retrouver un aspect normal en sept à dix jours. La mastoïdite aiguë Les cavités de l’oreille moyenne communiquent toutes entre elles, depuis l’orifice de la Trompe d’Eustache jusqu’à la mastoïde. De fait, la propagation de l’infection se fait aisément. Une infection de la mastoïde est évoquée en cas d’otite ne guérissant pas dans les délais habituels, de troubles digestifs traînants, d’une fièvre persistante ou d’un tympan remanié. En l’absence d’un traitement adapté, on peut aboutir à une mastoïdite extériorisée caractérisée par un bombement sous la peau, en arrière et au-dessus du pavillon de l’oreille, traduisant une ostéite de la corticale osseuse. Le traitement est chirurgical (mastoïdectomie) pour enlever le pus et les foyers de nécrose osseuse. La méningite purulente C’est la complication la plus redoutée par les médecins au cours de l’OMA de l’enfant. Les méningites à pneumocoques peuvent s’observer à tout âge. Les méningites à hae-

mophilusinfluenzae s’observent surtout chez le nourrisson et le petit enfant de moins de quatre ans. Le vaccin contre l’haemophilus doit être proposé à tous les nourrissons. La paralysie faciale C’est une complication rare à laquelle il faut penser devant une asymétrie des traits de la face, notamment lorsque l’enfant pleure, sourit ou fait la moue. Cette paralysie disparaît avec la guérison de l’otite. La labyrinthite Elle se manifeste par des vertiges, des vomissements, un nystagmus, une surdité.

Quand l’OMA devient chronique Le passage de l’OMA à l’otite moyenne chronique à tympan fermé, ou otite moyenne séreuse (OMS), est la complication la plus fréquente et aussi la plus insidieuse. L’OMS survient en cas de retard thérapeutique et sur des terrains particuliers d’allergie, d’hypertrophie de végétations adénoïdes et/ou de reflux gastro-œsophagien. Le seul signe d’appel est la diminution de l’audition qui passe souvent inaperçue. Le traitement est médical et chirurgical et consiste en la mise en place d’un drain transtympanique. L’otite moyenne chronique à tympan ouvert peut également compliquer une OMA mal traitée.

Traiter une OMA Pour soulager la douleur et faire baisser la fièvre, le paracétamol reste le traitement de référence, l’ibuprofène étant une alternative. La désinfection rhino-pharyngée par des lavages de nez au sérum physiologique est indispensable. Les gouttes auriculaires sont contre-indiquées en cas de perforation tympanique. Le traitement par antibiotique est probabiliste et s’effectue par palier, en fonction du contexte. Il est en effet impossible et illusoire de faire des prélèvements d’oreille à tous les enfants souffrant d’otite. ■ Le traitement de premier palier indiqué dans les otites simples, chez un enfant âgé de plus de deux ans ne présentant pas de

facteurs de risque mentionnés ni de récidive, consiste en la prescription d’Amoxicilline 80-90 mg/kg avec évaluation à 72 h. ■ Le traitement de deuxième palier est envisagé en cas d’échec d’un antibiotique du premier palier, de suspicion d’haemophilus (conjonctivite associée), de suspicion d’un pneumocoque à sensibilité diminuée à la pénicilline retenue si le nourrisson a moins de deux ans, et si l’enfant fréquente une crèche. Il consiste en l’association d’AmoxAC.Clav(80mg/kg/j), ou de céfuroximeaxetil (30mg/kg/j), ou de cefpodoximeproxétil (8mg/kg/j), ou decetriaxone 30 à 50 mg/kg/j. ■ Le traitement de troisième palier concerne les otites traînantes, récidivantes ainsi que les otites compliquées. Un antibiotique adapté sera prescrit après identification bactériologique du germe avec antibiogramme. La paracentèse consiste en l’incision du tympan à l’aide d’une aiguille au niveau du bombement postérieur, suivie, si possible, de l’aspiration des sécrétions purulentes. L’avantage de la paracentèse est qu’elle permet d’évacuer le pus, de soulager instantanément la douleur, de raccourcir l’évolution générale, d’éviter la constitution de séquelles et d’identifier le germe. Elle n’entraîne aucune conséquence à long terme sur le tympan et peut être renouvelée sans dommage, le tympan n’en conservant pas de séquelle ultérieure. Contrairement à ce que croient beaucoup de parents, les destructions tympaniques des otites chroniques ne sont pas la conséquence de paracentèses répétées, mais elles résultent du processus infectieux lui-même. La problématique de la prise en charge de l’OMA se pose au quotidien pour le praticien, le pédiatre et l’ORL. L’épidémiologie de l’OMA fait souvent l’objet de réunions, de consensus et de recommandations pour adapter continuellement les moyens thérapeutiques. La réussite de la prise en charge passe par un diagnostic otoscopique précis et un choix antibiotique adapté au contexte clinique.


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UNIVERS PHARMA SYNTHÈSE DES DÉCISIONS RÉGLEMENTAIRES EN MATIÈRE DE PHARMACOVIGILANCE AU MAROC (ANNÉE 2011) Le système de pharmacovigilance au Maroc est organisé autour du Centre National de Pharmacovigilance (CNPV) qui a un rôle technique et la Commission Nationale de Pharmacovigilance qui propose au ministère de la Santé les mesures réglementaires concernant les médicaments en matière de pharmacovigilance. Durant l’année 2011, le ministère de la Santé marocain a suspendu les autorisations de mise sur le marché (AMM) des spécialités pharmaceutiques à base des médicaments suivants : Pioglitazone (antidiabétique oral), Kétoconazole par voie orale (antifongique), Métoclopramide destiné à l’usage pédiatrique (antiémétique) et Méprbamate forme comprimé (anxiolytique). Il a été également décidé l’arrêt de la commercialisation des spécialités à base des antihistaminiques-H1 de 1ère génération strictement indiquées chez l’enfant de moins de 2 ans : phénothiazines (Prométhazine, Alimémazine et Oxomémazine), Chlorphénamine, Pimétixène et Fenspiride, utilisées dans le traitement de la toux, avec rappel de lots. Les AMM des spécialités à base d’Oxacilline orale ont également

été retirées. Les autres mesures de réglementation prises par le ministère de la Santé en matière de pharmacovigilance concernent soit l’introduction de nouvelles contre-indications, soit des restrictions au niveau des indications. En effet, le Metoclopramide est désormais contre-indiqué chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans et les antihistaminiques-H1 cités ci-dessus chez les enfants de moins de 2 ans. Les indications de Nimésulide (AINS) sont quant à elles limitées à la douleur aiguë et à la dysménorrhée primaire avec suppression de son indication dans le traitement symptomatique de l’arthrose. Le ministère de la Santé a également informé les professionnels de santé (PS) sur le rôle potentiel de la Pholcodine (traitement symptomatique des toux non productives gênantes) dans la sensibilisation aux curares avec risque de réactions anaphylactiques graves. Concernant l’Isotrétinoine (antiacnéique), il a été rappelé à l’ensemble des PS son risque tératogène et psychiatrique et que les produits à base de ce principe actif ne devraient être prescrits que par des

médecins ayant une parfaite connaissance des risques de l’isotrétinoine et de la surveillance qu’elle impose. Aux pharmaciens d’officines, il a été rappelé que les spécialités à base d’isotrétinoine ne peuvent être délivrées que sur prescription médicale. Suite au retrait des spécialités à base d’Oxacilline orale (pénicilline M), une analyse des données des paramètres pharmacocinétiques et pharmacodynamiques (PK-PD) de la flucloxacilline a été effectuée. À la lumière de cette analyse, le ministère de la Santé a décidé de maintenir la flucloxacilline sur le marché marocain. Cependant, il a décidé de sensibiliser les professionnels de santé à la déclaration des échecs thérapeutiques au Centre National de Pharmacovigilance et au respect du schéma posologique établi de la flucloxacilline. Les raisons qui ont suscité l’ensemble de ces mesures ainsi que les spécialités pharmaceutiques concernées sont rapportées dans le tableau ci-après. Pour plus d’information, consultez le site web du Centre Anti-Poison et de Pharmacovigilance du Maroc : www.capm.ma.


UNIVERS PHARMA BILAN DES DÉCISIONS RÉGLEMENTAIRES EN MATIÈRE DE PHARMACOVIGILANCE AU MAROC (ANNÉE 2011) DCI (indication)

Noms de spécialités

Sujet de l’alerte

Décision du ministère de la Santé

Spécialités anti-H1 de 1ère génération: Phénothiazines (prométhazine, Alimémazine et Oxomémazine), Chlorphénamine, Pimétixène et Fenspiride utilisées dans le traitement de la toux

THERALENE Pectoral® Nourrisson, sirop THERALENE® 0.05 % sirop TOPLEXIL® 0.025 % sirop CLAMIXENE® sirop HEXAPNEUMINE® Nourrisson, sirop.

Complications neuropsychiatriques (convulsions, agitation) ou de dépressions respiratoires chez l’enfant.

Contre-indication de ces médicaments chez l’enfant de moins de 2 ans et arrêt de la commercialisation, avec rappel de lots, des spécialités strictement indiquées pour cette population.

Antitussifs contenant de la Pholcodine

HEXAPNEUMINE® Enfant, sirop HEXAPNEUMINE® Adulte, sirop HEXAPNEUMINE® Enfant, suppo HEXAPNEUMINE® Adulte, suppo HEXAPNEUMINE® comprimé DENORAL® Adulte, sirop - DENORAL® Enfant, sirop - TROPHIRES® Adulte, sirop - TROPHIRES® Enfant, sirop PULMOFLUIDE® Enfant, sirop

Risque de sensibilisation croisée avec les Curares entraînant des réactions anaphylactiques.

Informer les professionnels de santé (PS) sur le rôle potentiel de la pholcodine dans la sensibilisation aux Curares.

Pioglitazone (diabète de type 2 )

GLUSTIN® GLITEX®

Risques potentiels d’événements Suspension des AMM des spécialités à base de cardiovasculaires et de cancer de pioglitazone. la vessie.

Isotrétinoine (acné sévère)

Les formes orales de: ROACCUTANE® CURACNE® OROTREX® TRETACINE® ACNO®

Risque de malformations congénitales et risque potentiel de troubles psychiatriques. En mai 2010, un rappel concernant ces risques a été adressé aux PS.

Rappeler aux pharmaciens d’officines que les spécialités à base d’isotrétinoine ne peuvent être délivrées que sur prescription médicale. Ces produits doivent être prescrits par des médecins ayant une parfaite connaissance des risques de l’isotrétinoine et de la surveillance qu’elle impose.

Kétoconazole (infections fongiques)

NIZORAL® comprimé

Toxicité hépatique plus fréquente et plus sévère qu’avec d’autres traitements antifongiques

Suspension de l’AMM de NIZORAL® 200mg comprimé.

Nimésulide (douleurs aiguës, arthrose douloureuse et dysménorrhées)

AULIN®

Risque d’atteinte hépatique

Limiter les indications du nimésulide à la douleur aiguë et à la dysménorrhée primaire. Supprimer l’indication du nimésulide dans le traitement symptomatique de l’arthrose.

Oxacilline (anti-infectieux)

BRISTOPEN® OXAPEN® STAPHYMYCINE® OXACIL PHARMA®

Les recommandations de posologie en vigueur exposaient à des sous-dosages avec risques d’échecs notamment pour les infections potentiellement graves tout en favorisant l’antibiorésistance.

• Retrait des AMM des spécialités à base d’Oxacilline orale. • Suppression du recours à la voie IM des spécialités à base d’oxacilline. • Maintien de la voie IV pour l’oxacilline avec révision de son schéma posologique.

Flucloxacilline (anti-infectieux)

FLOXAPEN®, STAPHYPEN® FLOXIL®, FLOXAM® PENISTAPH®, FLUSTAPH® ASTAPH®, NAUREUS®

Retrait des AMM des spécialités à base d’Oxacilline orale qui est une pénicilline M du même groupe que la Flucloxacilline.

Sensibiliser les professionnels de santé : - A la déclaration des échecs thérapeutiques au Centre National de Pharmacovigilance. - Au respect du schéma posologique de la flucloxacilline. Demander aux établissements pharmaceutiques détenteurs des AMM des spécialités à base de flucloxacilline de se conformer au niveau des notices au schéma posologique établi.

Métoclopramide (nausées et vomissements)

PRIMPERAN® CLOPRAME® VOMISTOP® METAGLIZ®

Prépondérance des effets indésirables neurologiques et risque de mésusage en pédiatrie pouvant conduire à un surdosage.

Suspension des AMM des spécialités à base de métoclopramide destinées à l’usage pédiatrique et rappel des lots correspondants ; Contre-indication du métoclopramide chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans.

Méprobamate (anxiété)

EQUANIL® comprimé

Risque d’intoxications volontaires Suspension des AMM des spécialités à base de graves et de mésusage. méprobamate forme comprimé.

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N BIOTHÉRAPIES COMMENT MIEUX COMPRENDRE LA DÉNOMINATION COMMUNE INTERNATIONALE ■ L’avant dernière syllabe signe son

Dr Khadija MOUSSAYER, spécialiste en médecine interne et en gériatrie, Présidente de l’Association marocaine des maladies autoimmunes et systémiques (AMMAIS).

Les biothérapies produites grâce aux biotechnologies et à partir d’organismes vivants, agissent en interférant avec des fonctions précises de la réponse immunitaire, et en ciblant très précisément et spécifiquement une molécule ou une cellule clé intervenant dans le processus de la maladie. La cible peut ainsi être une protéine qui circule dans le sang tel que le TNF-alpha ou bien des protéines présentes à la surface des cellules servant de récepteur à des cytokines. Les biothérapies ont une appellation commerciale et une dénomination commune internationale. Si cette dernière permet aux professionnels de la santé et aux patients du monde entier de reconnaître les médicaments usuels au-delà de leurs appellations commerciales qui peuvent varier selon les pays, la nomenclature des biothérapies quant à elle permet d’avoir des informations précises sur l’origine et la cible du produit. La terminologie concernant les biothérapies s’organise comme suit : ■ Suffixe mab= monoclonal (monoclonal antibody) ou « cept » pour les protéines de fusion, en dernière syllabe de la dénomination.

origine : « a » pour le rat, « e » pour le hamster, « i » pour le primate, « o » pour la souris (mouse), « u » pour l’homme (human), « xi » si l’anticorps est chimérique et « zu » s’il est humanisé. ■ La syllabe antépénultième indique la maladie ou le système ciblé par l’anticorps : « bac » pour bactérien, « cir » pour cardiovasculaire, « les » pour lésions infectieuses, « lim » pour immunomodulateur, « vir » pour viral, et « tum » pour les lymphomes et autres tumeurs. Pour les cancers, c’est l’organe impliqué qui est nommé : « col » pour colon ; « got » pour testicules, « gov » pour l’ovaire, « pro » pour prostate, « mar » pour mammaire et « mel » pour le mélanome. La dernière lettre de la syllabe peut être élidée pour une meilleure prononciation, exemple : dacli(m)zumab. ■ La première syllabe est choisie de façon à composer un nom identifiable pour l’anticorps. Des exemples : Adalimumab (Humira) : « ada », le nom propre, « lim » pour immunitaire, « u » pour homme et « mab » pour monoclonal Infliximab (Remicade) : « infli », le nom propre, « li(m) » pour immunitaire, « xi » pour chimique et « mab » pour monoclonal. Rituximab (Mabthéra) se décompose en « ri », le nom propre de la molécule, « tu(m) » pour autres tumeurs, « xi », l’anticorps est chimérique, et « mab » pour monoclonal.

Sources : ■ OMS ■ HAS ■ Revue Prescrire, 1er octobre 2005 ■ Les biothérapies immunomodula-

trices du futur : Quelles perspectives ? par L. Arnaud, J. Haroche, J-C. Piette et Z. Amoura ; Presse Med 2009 ; 38 : 749-760

PRODUCTION D’INSULINE LA FABRICATION LOCALE BIENTÔT DÉLOCALISÉE Producteur d’insuline au Maroc depuis 1982, le laboratoire pharmaceutique Sothema réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires sur le marché public, sa part dans le marché privé ne dépassant pas 10 %. Aujourd’hui, face à la domination du marché public par Novonordisk, l’entreprise se déclare contrainte d’arrêter la fabrication d’insuline et de transférer cette activité en Algérie. « Depuis 3 ans, Novonordisk commençait à pratiquer des prix anormalement bas pour les appels d’offres publics. En 2010, Novonordisk a soumissionné à 19 dirhams le flacon, soit 45 % de moins que sa soumission en 2009 qui était de 28 dirhams. En 2011, il a remporté un marché à 16,80 dirhams le flacon. Pour justifier ses prix « prédateurs », Novonordisk a déclaré pratiquer des prix préférentiels sur les insulines qui correspondent à des réductions de -80 % par rapport aux prix réels », explique Sothema dans un communiqué. Depuis deux ans, l’industriel a entamé de nombreuses démarches auprès des pouvoirs publics marocains, notamment pour demander une préférence nationale. « Cette mesure est encouragée par la Banque mondiale. Elle largement utilisée par des pays comme les Etats-Unis, l’Europe et la Chine. Des pays voisins comme l’Algérie ou l’Egypte ont également pris des mesures pour sauvegarder leur modeste fabrication d’insuline qu’ils considèrent stratégique. En 2010, l’Algérie a suspendu toute importation d’insuline jusqu’à nouvel ordre, tandis que l’Egypte avait consacré les deux tiers de ses besoins aux fabricants locaux et 1/3 aux importateurs », indique encore le laboratoire dans son communiqué. Faute de mesures concrètes prises par les autorités, Sothema, seul fabricant local d’insuline, a décidé de transférer son usine de production d’insuline en l’Algérie.


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DÉRIVÉS TERPÉNIQUES LES SUPPOSITOIRES CONTRE-INDIQUÉS EN DESSOUS DE 30 MOIS

PRODUITS ANTITRANSPIRANTS ATTENTION À L’ALUMINIUM À la demande de la Direction générale de la Santé en France, l’Afssaps (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) a réalisé une évaluation sur le lien entre cancer du sein et l’exposition aux produits anti-transpirants à base d’aluminium. Afin de limiter les risques d’exposition, l’agence propose une restriction de la concentration en aluminium à 0,6 % dans les produits anti-transpirants ou déodorants. Elle recommande, par ailleurs, de ne pas utiliser des produits contenant de l’aluminium sur peau lésée (après rasage ou microlésion) car l’absorption cutanée de l’aluminium est augmentée. Pour en savoir plus : www.afssaps.fr

Les suppositoires contenant des dérivés terpéniques sont désormais contre-indiqués en France chez les enfants de moins de 30 mois et chez les enfants ayant des antécédents de convulsion fébrile ou d’épilepsie. Cette décision a été prise par l’Afssaps (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) en accord avec l’EMA (Agence Euro-

péenne du médicament) en raison du risque d’atteinte neurologique, essentiellement convulsif, auxquels ils sont associés. A noter que le retrait des spécialités strictement indiquées chez l’enfant de moins de 30 mois interviendra à compter du 15 décembre 2011. Pour en savoir plus : www.afssaps.fr

MÉDICAMENTS DEUX AMM SUPSENDUES AU MAROC Le ministère de la Santé suspend les autorisations de mise sur le marché (AMM) des médicaments à base de Métoclopramide et de Méprobamate. La décision, qui fait suite à la consultation de la Commission Nationale de Pharmacovigilance, concerne la suspension des AMM et le rappel des lots pédiatriques des médicaments à base de Métoclopramide. Cette spécialité, prescrite dans le traitement préventif

des vomissements, est désormais contre-indiquée chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans, en réponse à la prépondérance d’effets indésirables neurologiques et aux risques de mésusage chez les enfants. À propos du Méprobomate, la suspension de l’AMM concerne la forme comprimés 400mg, spécialité indiquée comme anxiolytique et pour laquelle le rapport bénéfice/ risque a été jugé défavorable.

DÉPIGMENTATION DE LA PEAU L’AFSSAPS IDENTIFIE DES PRODUITS TOXIQUES La pratique de dépigmentation volontaire de la peau, une pratique courante au Maroc, comporte des risques. L’Afssaps (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) et la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) en France ont procédé à des contrôles de plus de 160 produits entre 2009 et 2010. 30 % parmi ces derniers, en 2009, et 40 %, en 2010, contenaient des proportions élevées de substances non conformes à la réglementation européenne des produits cosmétiques et dangereuses pour la santé comme les dermocorticoïdes, l’hydroquinone et certains dérivés mercuriels dont l’utilisation est strictement interdite dans les produits cosmétiques. La liste des produits identifiés en France et dans d’autres pays et le rapport de l’Afssaps sont disponibles sur le site : www.afssaps.fr


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UNE RÉVOLUTION CONTRACEPTIVE À L’OCCASION DU 29e CONGRÈS NATIONAL DE FERTILITÉ ET DE CONTRACEPTION, QUI S’EST DÉROULÉ LES 25, 26 ET 27 NOVEMBRE 2011 À CASABLANCA, LES LABORATOIRES MSD ONT CONSACRÉ UN SYMPOSIUM À « L’IMPORTANCE DE LA CONSULTATION EN CONTRACEPTION ». ANIMÉ PAR LE DR CHRISTIAN JAMIN, GYNÉCOLOGUE AU CHU BICHAT, À PARIS, IL A PERMIS AUX NOMBREUX PRATICIENS PRÉSENTS DE SE FAMILIARISER AVEC NUVARING®, UN CONTRACEPTIF HORMONAL MENSUEL.

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es laboratoires MSD, leader aisément pendant une semaine. Le en contraception hormonale progestatif et l’œstrogène sont difet acteur majeur dans le do- fusés à travers la membrane de l’anmaine de la fertilité au Ma- neau et absorbés par la membrane roc, ont lancé l’année dernière un muqueuse vaginale avant de passer nouveau concept de contraception dans la circulation sanguine. La avec l’anneau vaginal Nuvaring®, libération contrôlée des deux prinpremier contraceptif oestropro- cipes actifs évite les fluctuations gestatif menjournalières des suel. Ce produit, taux hormonaux qui se présente observés après sous forme d’un administration anneau souple et orale, et permet transparent, est de diminuer Le praticien doit composé de copol’incidence des tenir compte des lymère d’éthylène saignements besoins exprimés d’acétate de viirréguliers par par la patiente nyle (EAV ), marapport à une en adoptant une tériau utilisé en pilule dosée à 30 attitude neutre ophtalmologie, μg d’éthinylesce qui lui confère tradiol. Par aillorsqu’il fournit une innocuité leurs, au-delà de des informations. importante. Il l’efficacité théooffre une contrarique prouvée de ception efficace l’anneau contraet bien tolérée par ceptif, l’étude la libération quotidienne de 15 μg a démontré qu’il était bien toléré, d’éthinylestradiol combiné à l’éto- au vu de la faible incidence d’effets nogestrel pendant trois semaines indésirables tels que céphalées, vaconsécutives. ginites, prise de poids, nausées ou troubles de l’humeur.

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L’insertion de l’anneau se fait par la femme elle-même au début de chaque cycle, et se retire tout aussi

Nécessaire adhésion Cependant, contrairement aux idées reçues, la prescription d’une


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contraception n’est pas si simple et ne repose pas exclusivement sur l’efficacité du produit. « La démarche est complexe pour le médecin qui doit tenir compte de nombreux autres critères tels que l ’adhésion de la patiente, la persistance dans la prise du traitement ou l ’acceptabilité qui consiste à trouver l ’adéquation entre le mode de contraception et la vie du couple », souligne

le Dr Christian Jamin. D’où l’importance de la consultation dans le choix d’une contraception qui peut s’appuyer sur le counseling, une démarche de conseil et d’accompagnement qui favorise l’expression du choix de la patiente. Le praticien doit tenir compte des besoins exprimés par la patiente tout en adoptant une attitude neutre lorsqu’il fournit des informations.

« Laisser les personnes choisir une méthode contraceptive est associé à une plus grande satisfaction de ces dernières ainsi qu’à une utilisation plus élevée des méthodes », indique l’Anaes (Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé) dans un rapport intitulé « Stratégies de choix des méthodes contraceptives chez la femme ».

INTERVIEW DU DR CHRISTIAN JAMIN, GYNÉCOLOGUE AU CHU BICHAT, PARIS

Doctinews. Selon vous, sur quels critères repose une bonne prescription contraceptive ? Dr Christian Jamin. J’ai l’habitude de dire que ce qui rend une contraception efficace, c’est sa prise ! En d’autres termes, l’observance et la persistance sont fondamentales pour que le produit soit efficace. Or, de nombreuses patientes arrêtent leur traitement à cause des effets secondaires. Aux EtatsUnis, la majorité des abandons est liée aux spottings alors qu’en France, l’argument qui prime est la prise de poids. Le problème est que, d’une manière générale, les médecins ne sont pas suffisamment attentifs à ces effets secondaires (douleurs mammaires, prises de poids, saignements irréguliers, troubles de l’humeur…) qualifiés de « sans importance médicale ». Par conséquent, la tolérance est un critère essentiel à prendre en

compte qui conditionne l’efficacité et l’observance. Pour s’assurer de la prise du traitement, l’adhésion de la patiente doit également être optimale. Le médecin doit être à l’écoute de sa patiente et tenir compte de la vie du couple. Or, les médecins ont tendance à projeter sur elles leurs propres préférences ou réticences à l’utilisation de certains contraceptifs et n’obtiennent pas l’adhésion nécessaire. L’idéal serait d’impliquer la patiente dans le choix de sa contraception en lui proposant différents modèles.

En quoi Nuvaring® représentet-il pour vous une « révolution contraceptive » ? Mis à part le fait que son efficacité ne soit pas affectée par des troubles gastriques ou intestinaux comme peut l’être celle des contraceptions par voie orale, Nuvaring® est très faiblement dosé en oestroprogestatifs, ce qui confère une moindre incidence des effets secondaires hormonodépendants. De plus, la libération des deux principes actifs est constante et régulière, permettant ainsi d’éviter les fluctuations dues aux pics hormonaux provoqués par les prises quotidiennes de pilules. Cette amélioration de la tolérance est précieuse quand on sait le nombre d’arrêts de traitement dus

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à ces gênes. Mais Nuvaring® constitue surtout une grande avancée parce que ce concept de contraception libère la femme de la contrainte quotidienne de la prise de comprimés. Il faut savoir qu’une femme sous pilule avale en moyenne 8000 comprimés dans sa vie ! En proposant une contraception mensuelle, la première cause d’échec de la contraception orale, à savoir l’oubli, est évitée. De plus, la demi-vie de ce progestatif est plus longue et la quantité d’hormones prévue pour plus de trois semaines permet d’augmenter la tolérance à l’oubli. Voilà un produit qui facilite la vie quotidienne des femmes tout en leur assurant une contraception efficace.

Existe-t-il des contre-indications particulières à la prescription de Nuvaring® ? Non, les contre-indications sont exactement les mêmes que pour les autres contraceptifs à base d’oestroprogestatifs. Mais en proposant des doses plus faibles, Nuvaring® diminue l’incidence des effets secondaires et les risques d’accidents. Autre avantage de la contraception hormonale, elle minimise les risques de cancer des ovaires et du col de l’utérus, et aucune augmentation des risques de cancer du sein n’a été observée.


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UNIVERS PHARMA

TRAITEMENTS DE L’HÉPATITE C

DE PLUS EN PLUS EFFICACES THÈME CENTRAL DU SOMMET MAROCAIN D’HÉPATO-GASTRO-ENTÉROLOGIE ORGANISÉ PAR LES LABORATOIRES MSD SOUR L’ÉGIDE DE LA SMMAD LES 26 ET 27 NOVEMBRE DERNIERS À L’AMPHITRITE PALACE DE SKHIRAT, LE TRAITEMENT DE L’HÉPATITE C (BITHÉRAPIE PÉGYLÉE ET TRITHÉRAPIE) EST SANS CESSE RÉÉVALUÉ POUR PERMETTRE UNE MEILLEURE OPTIMISATION. LES PROFESSEURS DOMINIQUE LARREY ET GEORGES-PHILIPPE PAGEAUX DU CHU DE MONTPELLIER ET LE PR ARMAND ABERGEL DU CHU DE CLERMONDFERRAND (HÉPATO-GASTRO-ENTÉROLOGUES) ONT FAIT LE POINT SUR LES PLUS RÉCENTES AVANCÉES DANS CE DOMAINE.

G

râce aux progrès réalisés au le Pr Georges-Philippe Pageaux, cours de ces dix dernières hépato-gastro-entérologue au CHU années, la prise en charge de Montpellier et secrétaire général thérapeutique des malades de l’AFEF. Ces facteurs concernent infectés par le virus de l’hépatite C a à la fois le patient et le virus. Il s’agit du sexe, de l’âge, de connu de réels boul’obésité, de l’insuleversements. Alors lino-résistance, du que le pourcentage stade de fibrose, du de guérison (réponse génotype du virus virologique prolonLe traitement et de la charge virale gée) dépassait à peine doit être mis 10 % avec l’interféron notamment. « Les en place et découvertes récentes standard, l’associapoursuivi selon les ont introduit un noution de la Ribavirine veau facteur prédictif à l’interféron Pégylé recommandations majeur de réponse au (interféron conjugué sans céder à traitement, le polyau polyéthylène glyla demande morphisme génétique col) permet de guérir du patient de l ’IL28B qui offre près de 90 % des paface aux effets des voies de pénétratients infectés par les secondaires. tion de l ’interféron virus de génotypes 2 dans la cellule stiet 3. « Cependant, tous les patients ne sont pas mulant ainsi la réégaux face aux traitements. Il existe un ponse virale », explique le Pr Pageaux. certain nombre de facteurs dits prédictifs Conséquence, la réponse virologique dont le praticien doit tenir compte lors au traitement, notamment pour le de la mise en place du traitement dans virus de génotype 1, sera meilleure en un objectif d ’optimisation », indique fonction de l’origine du patient (type

asiatique, africain ou caucasien). Toutefois, quels que soient les résultats escomptés, le Pr Pageaux préconise la prudence concernant l’ajustement des traitements. « Même avec une réponse virologique rapide, c’est-à-dire négative dès la semaine 4, il faut suivre les recommandations et ne pas céder à la demande du patient face aux effets secondaires. La Ribavirine est un traitement anti-rechute dont l ’eff icacité est liée au respect de la posologie et à la durée d ’administration ».

La trithérapie s’attaque au génotype 1 Au cours de ces dernières années, les recherches ont également porté sur le développement d’un traitement ciblant plus spécifiquement le virus de génotype 1. La trithérapie, qui associe un inhibiteur de la protéase NS3 à la bithérapie, a obtenu son autorisation de mise sur le marché l’été dernier en France et devrait bientôt arriver au Maroc. « Le premier concept qui a été introduit dans les études cliniques consiste à mettre


UNIVERS PHARMA

Pr Dominique LARREY CHU de Montpellier

Pr Georges-Philippe PAGEAUX CHU de Montpellier et secrétaire général de l’AFEF

en place une phase initiale de traite- logie, les tests, au moins pendant les 12 ment par bithérapie, nommée ‘lead in’, de premières semaines, doivent être traités quatre semaines, nécessaire pour dimi- de la même façon, avec la même technuer le risque de résistance aux nouvelles nique, de préférence dans le même labomolécules » souligne le Pr Armand ratoire », précise le Pr Armand AberAbergel, hépato-gastro-entérologue gel. D’où l’avantage des laboratoires de au CHU de Clermont-Ferrand. Cette virologie intégrés au service. Ce que phase précède l’introconfirme le Pr Domiduction de la trithérapie nique Larrey, chef du dont la durée varie de 28 service d’hépatologie à 44 semaines. « Le deuau CHU de Montpelxième aspect fondamenlier. « Pour démarrer La charge tal, lors de la mise en place un traitement dans de virale doit du traitement, repose sur bonnes conditions, il est le concept du traitement indispensable de proêtre mesurée guidé par la réponse qui céder à une évaluation fréquemment permet de déterminer la rigoureuse de la malaet les tests durée du traitement en die hépatique et de ses réalisés dans fonction de la réponse caractéristiques virole même obtenue après 4 semaines logiques ». Le pratilaboratoire. de trithérapie, soit 8 cien doit s’assurer que semaines après le début les tests sont récents, du traitement », pourconcordants et bien suit-il. Ce concept exige interprétables, partique la charge virale soit mesurée fré- culièrement lorsque le stade de fibrose quemment, en différenciant 3 stades : est déterminé par un examen non inval’indétectable, le détectable (mais non sif. quantifiable) et le quantifiable. Or, les seuils de mesure diffèrent selon les la- Intégrer le traitement dans boratoires d’analyse et cette méthode la vie du patient en particulier n’est pas standardisée. Pour optimiser le traitement et préve« Pour être certain des résultats de viro- nir les interactions, il convient égale-

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Pr Armand ABERGEL du CHU de Clermond-Ferrand

ment de considérer les co-morbidités, coïnfections et co-médications, et le parcours thérapeutique antérieur pour un patient non naïf de traitement, et de porter une attention particulière aux conditions socio-économiques dans lesquelles le patient évolue. « Il est important de réintégrer le traitement dans la vie du malade, d ’évaluer son impact sur sa vie sociale, sur son travail ou sur l ’induction d ’une incapacité de travail », mentionne le Pr Dominique Larrey. L’accompagnement du patient tout au long du traitement est un autre élément garant de la réussite. Dès le premier jour du traitement, il doit bénéficier d’une éducation thérapeutique qui sera assortie d’un livret de suivi, véritable petit guide du traitement. La présence du conjoint, quand elle est possible, est vivement recommandée pour favoriser l’adhésion et l’observance. Enfin, les effets secondaires fréquents et variés doivent être surveillés et contrôlés, et la durée du traitement préconisée par les recommandations respectée. « Bien préparer le démarrage du traitement, surveiller et gérer les effets secondaires pour pouvoir corriger le tir et mener le traitement à son terme », tel est le message de conclusion du Pr Dominique Larrey.


GLOSSAIRE

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ANTIDEPRESSEURS Utilisés pour diminuer et améliorer la symptomatologie des états dépressifs dits endogènes tels que l’anxiété, la perte d’intérêt, le ralentissement psychique ou encore l’anorexie, les antidépresseurs agissent par augmentation du taux des amines libérés au niveau de la fente synaptique, d’où résulte une augmentation de la fixation sur les récepteurs cibles, ce qui permet de corriger le dysfonctionnement des trois systèmes de neurotransmission monoaminergique.

INHIBITEUR DE LA RECAPTURE DE LA SEROTONINE ET DE LA NORADRELANINE Indiqué pour les états dépressifs et la prévention des récidives dans les troubles bipolaires, la venlaflaxine est un composé presque totalement métabolisé, principalement en O-déméthylvenlaflaxine. Elle est contre-indiquée en cas d’hypersensibilité à la venlaflaxine, pour l’allaitement et chez les enfants/adolescents.

VENLAFAXINE DESIGNATION ®

VELAXOR LP

Présentation / PPM (en dirhams)

LABORATOIRES

37.5MG BTE 30CPS

75MG BTE 30CPS

94,00

179,00

AFRICPHAR

DULOXÉTINE DESIGNATION CYMBALTA

®

Présentation / PPM (en dirhams)

LABORATOIRES

60MG BTE 28 GEL

ELI LILLY/SOTHEMA

570,00

ANTIDEPRESSEURS IMIPRAMINIQUES OU TRICYCLIQUES Ils vont avoir, en plus de leur action sur les états dépressifs, un effet sur antalgique, antiulcéreux adrénolytique (maprolitine), antihistaminique et anticholinergique. Ils sont indiqués en fonction du principe actif qu’ils contiennent, et sont contre-indiqués, en plus de son association avec l’IMAO, pour le glaucome par fermeture de l’angle ou des troubles cardiaques, du fait de son action anticholinergique. DESIGNATION

TRICYCLIQUES CLASSIQUES IMIPRAMINE

Présentation / PPM (en dirhams)

LABORATOIRES

TOFRANIL

25MG BTE 100CPS

NOVARTIS PHARMA

57,15

TRICYCLIQUES A ACTION SEDATIVE ET ANTIANXIOLYTIQUE AMITRIPTYLINE DESIGNATION LAROXYL

LABORATOIRES BOTTU

Présentation / PPM (en dirhams) 25MG BTE 60CPS

50MG BTE 20CPS

GTTE BUV 40MG/ML FL 20ML

38,75

38,30

23,20

Afin d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne figurent pas dans cette liste.


GLOSSAIRE

Pour un soulagement rapide, les patients ont besoin de plus que les IPPs. IPP + Gaviscon PRESCRIVEZ VOTRE FORMULE GAGNANTE.

Les patients auxquels on a prescrit que des IPPs pour le traitement de RGO peuvent toujours souffrir de symptômes de reflux d’acide gastrique – “breakthrough” - de pepsine ou de bile. Augmenter simplement la dose d’IPP n’est pas la solution idéale pour un soulagement rapide. Gaviscon Liquide assure un soulagement beaucoup plus rapide que les IPPs ou les antihistaminiques H2* vu qu’il forme une puissante barrière physique qui soulage et empêche les symptômes douloureux de reflux oesophagien. Alors, lorsque vous prescrivez des IPPs, prescrivez Gaviscon: il assure un soulagement rapide que les patients peuvent réellement ressentir. * Soulagement ressenti par 74% des patients dans un intervalle de 5 minutes. Aubertin et Al Dietology 1985

Un soulagement rapide que vous pouvez réellement ressentir.

Composition: alginate de sodium 500 (mg/10 ml), bicarbonate de sodium 267(mg/10 ml), carbonate de calcium, carbomère, parahydroxybenzoate de méthyle, parahydroxybenzoate de propyle, hydroxide de sodium, saccharinate de sodium, essence de fenouil, erythrosine et eau purifiée, ce produit est sans sucre et sans gluten. Indications: peut être utilisé pour le traitement du reflux gastro-oesophagien, des brûlures d’estomac et de flatulence causés par le reflux gastrooesophagien. Posologie et mode d’emploi: Adultes et enfants de plus de 12 ans: 10 à 20 ml (deux à quatre cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 6 à 12 ans: 5 à 10 ml (une à deux cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 2 à 6 ans: doit uniquement être donné sur avis médical. Mécanisme d’action: forme une barrière physique qui flotte sur le contenu de l’estomac et aide à garder tous les composants agressifs (acide, pepsine et bile) du contenu de l’estomac là où ils doivent demeurer. Utilisation en période de grossesse et de lactation: ne pose aucune inquiétude pour la mère ou le bébé. Précautions: la teneur en sodium impose des précautions particulières chez les patients pour lesquels un régime désodé strict est recommandé, ne pas prendre en cas d’allergie à l’un des composants. Effets indésirables: dans de très rares cas, les patients sensibles à certains constituants peuvent présenter des manifestations allergiques, une utilisation prolongée pourrait augmenter la quantité de calcium dans le sang. Interactions: Aucune interaction médicamenteuse n’est à ce jour connue avec Gaviscon, en cas de précaution ne prendre aucun autre médicament dans un délai de 2 heures. Conservation: ne pas conserver à une température supérieure à 30° C, ne par réfrigérer ou congeler, ne pas garder plus de 3 mois après ouverture du flacon.

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GLOSSAIRE

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MAPROTILINE

TRIMIPRAMINE

DESIGNATION LUDIOMIL

LABORATOIRES

Présentation / PPM (en dirhams) 25MG BTE 30CPS

75MG BTE 20CPS

54,10

105,70

NOVARTIS PHARMA

DESIGNATION SURMONTIL

Présentation / PPM (en dirhams)

LABORATOIRES

25MG BTE 50CPS

4 % FL 30ML

49,50

54,30

SANOFI-AVENTIS/MAPHAR

INHIBITEURS DE LA RECAPTURE DE LA SEROTONINE Leur action antidépressive se fait par inhibition de la recapture de la sérotonine au niveau de la terminaison synaptique, sans effet sur les autres récepteurs monoaminergique ou anticholinergique. Ils sont indiqués dans le traitement des états dépressifs, épisodes majeurs de dépression (fluvoxamine) ou des TOC (paroxetine) et comme tous les autres antidépresseurs entraînent une diminution du sommeil.

FLUOXETINE DESIGNATION

LABORATOIRES

FLUCTINE

GENPHARMA

FLUOXET

SOTHEMA

Présentation / PPM (en dirhams) 20MG BTE 14CPS

20MG BTE 28CPS

20MG BTE 10CPS

20MG BTE 20CPS

20MG BTE 30CPS

79,00

135,00

180,00

94,25

169,25

241,00

50,00

FLUZOFT

POLYMEDIC

83,00

150,00

SERDEP

IBERMA

89,70

163,20

PROQUIET

PHARMA 5

56,00

TUNELUZ 20

BALDACCI/AFRIC-PHAR

SERTRALINE Le sertraline est un traitement symptomatique de la dépression. Il est contre-indiqué en cas d’hypersensibilité. DESIGNATION NO DEP

LABORATOIRES PHI

Présentation / PPM (en dirhams) 50MG BTE 15CPS

50MG BTE 30CPS

50MG BTE 60CPS

77,00

147,00

260,00

FLUVOXAMINE DESIGNATION FLOXYFRAL

LABORATOIRES

Présentation / PPM (en dirhams) 100MG BTE 15CPS

SOLVAY PHARMA/MAPHAR

150,40

PAROXETIN DESIGNATION DIVARIUS

LABORATOIRES CHIESI/PROMOPHARM

Présentation / PPM (en dirhams) 20MG BTE 14CPS

20MG BTE 28CPS

98,00

190,00

Afin d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne figurent pas dans cette liste.


GLOSSAIRE

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DOSSIER

DOSSIER OSSIER

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INFECTIONS GÉNITALES MASCULINES

À TRAITER RAPIDEMENT

LES INFECTIONS GÉNITALES MASCULINES SONT ESSENTIELLEMENT LOCALISÉES AU NIVEAU DE L’URÈTRE ET DE L’ÉPIDIDYME, RAREMENT AU NIVEAU DE LA PROSTATE OU DES VÉSICULES SÉMINALES, AVEC POUR GERMES FRÉQUEMMENT RESPONSABLES LE NEISSERIA GONORHOEAE ET LE CHLAMYDIAE TRACHOMATIS CHEZ L’HOMME JEUNE (GERMES DES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES). CHEZ L’HOMME PLUS ÂGÉ, LES ENTÉROBACTÉRIES TYPE ESCHERICHIA COLI (GERME À POINT DE DÉPART URINAIRE) SONT PLUS FRÉQUENTS.


INFECTIONS GÉNITALES MASCULINES À TRAITER RAPIDEMENT Avec la collaboration du Dr Zakaria BELAHNECH Ancien Professeur d’urologie au CHU Avicenne, à Rabat.

L

urétrite, inflammation d’origine infectieuse de l’urètre, est la manifestation la plus fréquente des infections sexuellement transmissibles chez l’homme. Sa négligence peut aboutir à la colonisation rétrograde de la voie séminale occasionnant prostatites, orchiépididymites, vésiculites séminales… Un traitement efficace, pour éviter les complications, doit autant que possible être basé sur un diagnostic bactériologique exact, même si la mise en évidence de certains germes n’est pas toujours simple. La Neisseria gonorrhoeae, les mycoplasmes ainsi que le Chlamydiae trachomatis restent cependant les principaux agents infectieux.

L’urétrite, un risque fréquent après un rapport sexuel non protégé… L’urétrite à gonocoque (Neisseria gonorrhoeae) se rencontre en général chez des patients âgés de 20 à 50 ans. Elle s’exprime par des brûlures mictionnelles, des douleurs urétrales, une pollakiurie, une dysurie et un écoulement urétral épais et purulent associé à une inflammation méatique. Au cours de l’examen clinique, le praticien doit s’assurer que l’infection ne s’est pas diffusée à l’épididyme et à la prostate par examen

scrotal et toucher rectal. vaginalis peut être ciblé par du mitroniLes signes cliniques de l’urétrite à Chla- dazol à 1,5 gramme par jour. mydiae sont les mêmes que pour l’in- Lorsque le traitement est correctement fection à gonocoque, mais ils sont mené, l’évolution de l’urétrite à gonomoins marqués. L’écoulement uré- coque est favorable et les complications tral est plutôt perceptible le matin telles que récidives, sténose urétrale, (goutte matinale). Il est plus clair et prostatite ou épididymite sont rares. Il moins abondant. Les douleurs sont est toutefois fortement conseillé d’effecmoins fortes et, dans certains cas, tuer un suivi du patient après traitement. l’urétrite peut être asymptomatique. La prostatite, une L’examen sera complété par un complication redoutable prélèvement microbiologique avec demande d’antibiogramme et la pres- Les prostatites aiguës constituent un cription d’un traitement antibiotique motif fréquent de consultation, essentielprobabiliste dans l’attente des résultats lement chez les patients adultes. Il s’agit de du laboratoire. Le traitement proba- l’infection d’une partie ou de l’ensemble de biliste sera dirigé contre le gonocoque la glande prostatique qui doit être traitée et le Chlamydiae trachomatis ainsi rapidement pour éviter une évolution vers que contre les mycoplasmes car ces un sepsis généralisé nécessitant une prise agents infectieux sont souvent asso- en charge en milieu de soins intensifs. Néciés. Le choix de l’antibiotique sera gligée ou mal traitée, cette prostatite peut réajusté en fonction des résultats de évoluer vers la formation d’abcès prostal’antibiogramme. En tenant compte tiques, vers l’apparition d’une épididymite des résistances du gonocoque à certains ou, plus rarement, vers la chronicité (prosantibiotiques, les recommandations de tatite chronique). l’OMS (Organisation Mondiale de la Les infections bactériennes à germes Santé) préconisent la prescription de urinaires sont souvent rencontrées avec ceftriaxone en 1ère intention par voie une prédominance pour l’Escherichia intraveineuse ou intramusculaire (500 Coli. D’autres germes à Gram négatifs mg en monodose). Pour les patients qui tels que les Proteus, Klesbsiella, Enterobacter, Pseudomanas ne peuvent pas receSerratia peuvent dévoir de traitement par clencher une prostatite voie injectable, il est La prostatite aiguë. La présence de possible de prescrire doit être traitée germes à Gram positif, un traitement à base rapidement plus rare, ne doit pas de cefixime à la dose pour éviter une être négligée (Entéde 400 mg en une prise rocoque, essentielleorale unique. Enfin, et évolution vers un ment). Chez les jeunes, seulement en cas de sepsis généralisé la prostatite constitue contre-indication aux nécessitant une souvent une complibêtalactamines, un prise en charge cation d’urétrite mal traitement à base de en milieu de soins traitée. spectinomycine pourra intensifs. Sur le plan clinique, être envisagé (2 g en les prostatites aiguës une seule injection par infectieuses se manivoie intramusculaire). Le traitement anti-Chlamydiae et my- festent par une hyperthermie (39 à 40°C) coplasmes sera à base d’azithromycine accompagnée de frissons et une fatigue en monodose (1g) ou de doxycycline intense associés à des signes fonction(200 mg/jour en deux prises par voie nels urinaires caractérisés par des brûorale pendant 7 jours). Le trichomonas lures à la miction, une pollakiurie, une

DOSSIER

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DOSSI DOSSIER SSIE S ER

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INFECTIONS GÉNITALES MASCULINES À TRAITER RAPIDEMENT dysuri dysurie dy urie pouvant po aller jusqu’à la rétention d’urine. Certains patients se plaignent de d’urin douleurs pelviennes, périnéales et urédo trales. À l’examen, les urines, troubles et malodorantes, traduisent une infection confirmée par la douleur ressentie par le patient lors du toucher rectal et le volume augmenté de la prostate, tendue et congestionnée. L’examen testiculaire permettra d’évoquer une orchi-épididymite parfois associée. L’hémogramme révèle souvent une hyperleucocytose avec polynucléaires et ECBU, une pyurie, une hématurie microscopique et surtout une bactériurie confirmant le diagnostic. Cependant, des hémocultures sont préconisées lorsque la fièvre est supérieure à 38,5°C, auxquelles pourront être associés, en fonction des cas, un prélèvement urétral (mise en évidence de la présence de gonocoque ou de germes intracellulaires), une spermoculture et une sérologie des germes intracellulaires. La prostatite aiguë bactérienne est une urgence médicale qui doit être traitée le plus rapidement possible, sans attendre les résultats des différents prélèvements. Le traitement repose sur la prescription d’une antibiothérapie probabiliste par voie parentérale associant une fluoroquinolone ou une céphalosporine de 3e génération à un aminoside. Ce traitement sera adapté à la nature du germe, une fois les résultats obtenus, et poursuivi entre 4 à 6 semaines à l’issue desquelles la stérilité des urines doit être vérifiée. Des anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent être associés pour soulager l’inflammation et la douleur en phase aiguë. Le repos au lit est obligatoire. À noter que dans certains cas, en phase aiguë de l’infection notamment, l’hospitalisation est recommandée. L’évolution clinique est généralement rapide avec une nette amélioration constatée après 48 heures de traitement. En cas de récidive rapide, il convient de s’interroger sur l’efficacité du traitement. Il faut savoir également que le phénomène infectieux et inflammatoire peut être entretenu par la persistance

Il est également nécessaire de procéder à un toucher rectal pour éliminer la prostatite et un écoulement en faveur d’une urétrite. Lorsque le diagnostic est confirmé par l’examen clinique, la démarche consiste à prescrire une antibiothérapie probabiliste parallèlement à un bilan bactériologique avec ECBU, prélèvement urétral et sérologie du chlamydiae qui sera complété par une hémoculture si la température est supérieure à 39°C. Le traitement probabiliste, qui L’épididymite, souvent très sera adapté si nécessaire dès réception douloureuse des résultats du bilan bactériologique, L’origine de l’épididymite, infection diffère selon l’âge du patient et l’oride l’épididyme, diffère selon l’âge du gine suspectée de l’infection (infection patient. Chez l’homme jeune, elle est sexuellement transmissible ou épididysouvent la conséquence d’une infection mite liée à une pathologie obstructive sexuellement transmissible à Neisse- du bas appareil urinaire). Pour soularia gonorrhoeae ou Chlamydiae. Chez ger la douleur, le repos au lit et le port l’homme plus âgé, elle est provoquée par d’un suspensoir scrotal sont nécessaires. des entérobactéries, secondairement à Des anti-inflammatoires complèteront une pathologie obsle traitement, partructive du bas appaticulièrement chez reil compliquée d’une les jeunes pour lesFace à une infection urinaire. La quels des corticoïdes infection génitale, douleur, particulièpeuvent être prescrits le praticien doit rement forte, débute afin de réduire l’inciau niveau scrotal dence des sténoses d’emblée mettre puis irradie vers le des voies génitales et en place une haut (cordon et canal leurs conséquences antibiothérapie inguinal). Elle est sur la fertilité. probabiliste. Le choix accrue par le mouLa surveillance du de l’antibiotique sera vement et la palpapatient est indispenréajusté en fonction tion et à peine apaisable pour s’assurer sée par le repos. Le de l’efficacité du traide la nature du germe. patient présente une tement et prévenir fièvre, aux alentours la formation d’abcès de 39°C, accompagnée de frissons, et ou une atrophie testiculaire en cas ressent un malaise général. Des signes d’orchi-épididymite. L’évolution favomictionnels tels que dysurie, brûlures rable est assez rapide si le traitement ou pollakiurie évoquent une prostatite est bien mené. associée alors que l’écoulement urétral À côté des épididymites bruyantes, oriente vers une urétrite compliquée. il existe des formes à bas bruit qui se L’examen clinique demande une cer- manifestent par des douleurs épiditaine délicatesse en raison de la douleur dymaires bien souvent chez les sujets ressentie par le patient. Comparative- prédisposés aux infections urinaires ment à la bourse saine, la bourse dou- (diabétiques, immunodéprimés). La loureuse est rouge, inflammatoire et son douleur à la palpation de l’épididyme volume plus important. À la palpation, d’aspect normal permet d’évoquer le l’épididyme aura également augmenté diagnostic. La conduite thérapeutique de volume. Il est tendu et douloureux. est identique.

des germes dans les sécrétions prostatiques malgré des urines stériles. Lorsqu’aucun agent bactérien pathogène n’a pu être identifié dans les urines, il convient de pousser les investigations, notamment en présence de fièvre et de signes inflammatoires dans les sécrétions prostatiques. Des analyses du premier jet urinaire et des sécrétions prostatiques prélevées par massage prostatique pourraient les mettre en évidence.



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INTERVIEW INSTITUTIONNEL

« IL NE FAUT PAS FAIRE L’ERREUR DE SOUSESTIMER L’IMPORTANCE DE LA FORMATION SOUS PRÉTEXTE DU MANQUE DE MOYENS. LA LOCOMOTIVE DE DÉVELOPPEMENT D’UNE SPÉCIALITÉ, C’EST D’ABORD LE SPÉCIALISTE. IL FAUT UN PIONNIER QUI SOIT DÉDIÉ À SA SPÉCIALITÉ ET DÉDIÉ À SON PAYS. » PR ABDESLAM EL KHAMLICHI, CHEF DU SERVICE DE NEUROCHIRURGIE À L’HÔPITAL DES SPÉCIALITÉS DE RABAT ET DIRECTEUR DU CENTRE INTERNATIONAL DE FORMATION DES NEUROCHIRURGIENS AFRICAINS


INTERVIEW

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Abdeslam

EL KHAMLICHI NOMMÉ EN SEPTEMBRE DERNIER PRÉSIDENT HONORAIRE À VIE DE LA FÉDÉRATION MONDIALE DES SOCIÉTÉS DE NEUROCHIRURGIE (WORLD FEDERATION OF NEUROSURGICAL SOCIETIES – WFNS), LE PROFESSEUR ABDESLAM EL KHAMLICHI A LONGTEMPS MILITÉ POUR DÉVELOPPER LA NEUROCHIRURGIE AU MAROC. AVEC L’IMPLANTATION DU CENTRE DE RÉFÉRENCE POUR LA FORMATION DES NEUROCHIRURGIENS AFRICAINS AU MAROC ET LA CRÉATION DU CENTRE NATIONAL DE RÉHABILITATION ET DES NEUROSCIENCES (CNRNS), CETTE SPÉCIALITÉ A DÉSORMAIS ACQUIS NOTORIÉTÉ ET RECONNAISSANCE, NON SEULEMENT À L’ÉCHELLE DU MAROC, MAIS ÉGALEMENT À L’ÉCHELLE INTERNATIONALE. LE PROFESSEUR ABDESLAM EL KHAMLICHI Y A LARGEMENT CONTRIBUÉ. Doctinews. La neurochirurgie est une spécialité pointue dont le champ d’intervention est assez large. Pouvezvous nous en tracer les contours ? Pr Abdeslam El Khamlichi. La neurochirurgie est une discipline chirurgicale qui se consacre au système nerveux, aussi bien central (cerveau et moelle épinière) que périphérique, et qui s’applique également à toutes les enveloppes du système nerveux, en l’occurrence le crâne et la colonne vertébrale. Cette spécialité est née au début du XXe siècle, aux Etats-Unis et en Europe, mais elle s’est surtout affirmée à partir des années soixante et soixantedix avec l’utilisation, dès 1965, du microscope en chirurgie, puis l’apparition, en 1972, du scanner. La mise en service de l’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) en 1980 et le développement de plus en plus rapide de la technologie biomédicale ont largement contribué à son

développement remarquable au cours des quarante dernières années. Quels types de pathologies le neurochirurgien est-il amené à traiter ? Un neurochirurgien est d’abord confronté à de nombreux traumatismes crânio-cérébraux et à des traumatismes de la colonne vertébrale. Ces traumatismes, liés aux accidents, chutes ou agressions notamment, constituent la première cause de mortalité partout dans le monde, y compris au Maroc. Il s’agit d’une épidémie « silencieuse » qui ne retient pas suffisamment l’attention des pouvoirs publics. Pour donner une idée exacte du fléau que représentent les traumatismes crânio-cérébraux, il suffit de se pencher sur les statistiques d’un pays comme les Etats-Unis qui, pour 300 millions d’habitants, enregistre environ 2 millions de traumatismes

crâniens chaque année et où 52 000 victimes décèdent et un million conservent des séquelles de traumatismes plus ou moins importantes. En transposant ces chiffres à une population de 30 millions d’habitants, l’ampleur du phénomène prend toute sa dimension. Le neurochirurgien intervient également pour traiter les tumeurs du cerveau, de la moelle épinière ou des enveloppes, l’hydrocéphalie, des affections vasculaires telles que les anévrysmes, les malformations des artères, des veines… et, depuis une trentaine d’années, la douleur et les symptômes liés à certaines pathologies comme l’épilepsie ou la maladie de Parkinson dans le cadre de la neurochirurgie fonctionnelle. Dans ces derniers cas, il ne s’agit pas de traiter une maladie, mais ses symptômes pour permettre au patient de retrouver une qualité de vie.


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INTERVIEW INSTITUTIONNEL

Vous avez participé à des études de l’anévrysme et la conduite à tenir. épidémiologiques concernant les Conséquence, entre 1982 et aujourd’hui, maladies du système nerveux. Quelles le nombre d’anévrysmes a doublé tous les sont les particularités existant au cinq ans dans les hôpitaux. Au service de Maroc ? neurochirurgie de l’hôpital des spécialiIl est difficile de parler d’études épidémio- tés, il est passé de 1 à 2 cas par an en 1980 logiques précises si l’on se réfère à la mé- à plus de 50 cas par an actuellement. Les thodologie moderne. Beaucoup d’études maladies sont donc à peu près les mêmes ont été réalisées, mais elles sont limitées partout, la manière de les soigner aussi. au secteur hospitalier. Cependant, je ne À condition d’y faire face et, pour cela, de crois pas que le profil des pathologies du moderniser à la fois les esprits et la techsystème nerveux au Maroc soit différent nologie. de ce qui existe ailleurs. Tout au plus, nous pouvons rencontrer quelques varia- Au regard des normes préconisées par tions dans la fréquence qui ne doivent l’Organisation Mondiale de la Santé, pas être exagérées pour autant. Prenons qui sont de 1 neurochirurgien pour 300 l’exemple des anévrysmes. En 1972, 000 habitants, le Maroc, qui compte lorsque j’ai débuté mon internat, nous actuellement plus de 200 spécialistes, étions huit neurochirurgiens au Maroc est plutôt bien positionné. Comment dont trois étrangers. Peu de recherches expliquez-vous le développement de avaient été menées sur les pathologies cette spécialité ? du système nerveux et il était coutumier Au-delà des normes préconisées par d’affirmer que les anévrismes cérébraux l’OMS, la moyenne à l’échelle internan’existaient pas. Or, l’anévrysme cérébral tionale est de 1 neurochirurgien pour est une maladie congénitale qui se révèle 230 à 240 000 habitants. Le Maroc s’inslors d’une hémorragie cérébrale. Si elle crit, certes, dans cette moyenne, mais n’est pas décelée et traitée rapidement, seulement depuis une dizaine d’années. cette hémorragie conduit au décès. De En 1970, il y avait cinq neurochirurfait, nombre de personnes décédaient giens pour une population de 15 millions chez elles sans avoir le temps de consul- d’habitants. En revanche, la situation ter. Pour celles qui est beaucoup plus décédaient à l’hôpidramatique dans les tal, les conclusions pays d’Afrique subLES MALADIES du décès se limitaient saharienne. En 1998 SONT DONC À PEU PRÈS à un arrêt cardiaque. et 1999, j’ai présenté LES MÊMES PARTOUT, Entre 1976 et 1980, deux études sur la LA MANIÈRE DE LES j’ai effectué plusieurs situation de la neurochirurgie en Afrique séjours en Europe et SOIGNER AUSSI. À aux responsables de j’ai été frappé par la CONDITION D’Y FAIRE l’OMS et de la Fédéfréquence des anéFACE ET, POUR CELA, ration Mondiale des vrysmes à ce moDE MODERNISER À LA Sociétés de Neuroment-là. En 1983, FOIS LES ESPRITS ET LA chirurgie (World lorsque j’ai comTECHNOLOGIE. Federation of Neumencé à diriger le rosurgical Societies – service de neurochiWFNS). Ces études rurgie, j’ai demandé à trois internes de réaliser des thèses sur montraient que le ratio, pour l’ensemble les anévrysmes à partir d’autopsies. Ces de l’Afrique, s’élevait à un neurochirurthèses, qui ont été publiées, montrent gien pour plus d’un million d’habitants. que le pourcentage d’anévrysme retrouvé Mais la majorité était concentrée dans est le même que ce qui est rapporté ail- les pays d’Afrique du Nord et en Afrique leurs dans la littérature. Pour les mettre du Sud. Entre ces deux extrémités, le à jour, il fallait les chercher. Nous avons ratio passait à un pour 7 millions. Cette communiqué auprès des médecins géné- réalité a impulsé la création par l’OMS et ralistes, des neurologues… pour expli- la WFNS du centre de référence pour la quer quelles étaient les manifestations formation des neurochirurgiens africains

au Maroc en 2002. Depuis, une vingtaine de jeunes neurochirurgiens a été formée et treize autres sont en formation. Dans la pratique, ces neurochirurgiens ne sont-ils pas limités par le manque de moyens lorsqu’ils repartent exercer dans leur pays ? Il ne faut pas faire l’erreur de sous-estimer l’importance de la formation sous prétexte du manque de moyens. La locomotive de développement d’une spécialité, c’est d’abord le spécialiste. Il faut un pionnier qui soit dédié à sa spécialité et dédié à son pays. Beaucoup de neurochirurgiens et médecins spécialistes formés en Europe ou en Amérique du Nord demandent à bénéficier des mêmes équipements et conditions de travail qu’ils avaient lorsqu’ils étaient en formation. Ils ne l’obtiendront jamais car personne ne comprend leur langage. La première démarche consiste à sensibiliser la population, les malades, les responsables et les décideurs en leur prouvant, chiffres à l’appui, qu’il est possible de diminuer le nombre de décès liés à certaines pathologies lorsqu’elles sont diagnostiquées à l’aide d’un équipement spécifique. Nous avons vécu cette situation et demandé à des étudiants de rédiger des thèses qui ont prouvé que pratiquement 80 % des patients qui arrivaient dans un état de coma à la suite d’un accident ou d’un traumatisme décédaient au service de réanimation. Les autopsies ont montré que plus de 15 % d’entre eux présentaient un hématome qui aurait pu être traité s’il avait été diagnostiqué grâce au scanner. Face à de tels constats, les décideurs politiques sont obligés de suivre. Le neurochirurgien qui milite n’obtiendra peutêtre pas 100 % de ce qu’il demande, mais s’il en obtient 50, le progrès est énorme, surtout dans un pays qui n’a rien. Le manque de moyens, que ce soit pour les patients ou les médecins, ne doit pas être vécu comme une fatalité. Pour donner un autre exemple, en 1983, l’Hôpital des Spécialités était un hôpital très moderne de 450 lits doté du premier scanner introduit au Maroc. Quelques années plus tard, la situation des hôpitaux au Maroc s’est dégradée. En tant que médecins enseignants, plusieurs options s’offraient à nous. Soit continuer à travailler


INTERVIEW dans des conditions difficiles et accepter permis de traiter les premiers patients. cette situation comme une fatalité, soit nous détourner vers le secteur privé ou Pour exercer cette spécialité dans l’étranger, soit réfléchir à une autre solu- les meilleures conditions, les tion. Avec d’autres collègues, nous avons investissements sont lourds. Comment, opté pour la création, en 1989, d’une fon- ensuite, rendre la technologie dation que nous avons appelée Fonda- accessible au patient en l’absence de tion Hassan II pour être mieux entendu, moyens et de couverture médicale ? et à travers laquelle nous avons demandé D’abord, par la sensibilisation, qui perde l’aide pour nos met d’agir avant qu’il malades et nos hôpine soit trop tard. Un taux. À travers cette médecin qui reçoit fondation et grâce à un patient qui se un don du Royaume plaint de maux de POUR PERMETTRE UN d’Arabie Saoudite, tête répétés doit presMEILLEUR ACCÈS À LA nous avons pu doter crire un scanner. Un HAUTE TECHNOLOGIE, l’Hôpital des Spéciapatient qui perçoit LE SYSTÈME DES lités du premier appaune diminution de COUVERTURES reil d’IRM au Maroc, sa vision doit consulen 1992, et équiper ter un médecin qui PAR L’AMO OU LES notre bloc opératoire doit prescrire les exaMUTUELLES MÉRITE avec du matériel haumens adéquats. Si le D’ÊTRE DÉVELOPPÉ. tement performant. responsable est une CAR IL EST VRAI Puis nous sommes lésion intracrânienne, QUE LE TRAITEMENT devenus plus ambipar exemple, il est DE CERTAINES tieux et l’idée de créer possible d’agir avant un centre de neurosde perdre la vision. La PATHOLOGIES RESTE ciences regroupant sensibilisation passe COÛTEUX. toutes les technoloaussi par l’éducation, l’alphabétisation, les gies nécessaires pour médias… prodiguer des soins aux malades, sans qu’ils aient besoin d’al- En ce qui concerne l’accès à la technololer à l’étranger, a germé progressivement. gie, il faut savoir que pratiquement tous les hôpitaux régionaux de santé publique sont équipés de scanner. Avec un cerCe matériel, hautement performant, tificat d’indigence, l’examen coûte 400 ne peut être utilisé que par des professionnels qualifiés. Comment sont- dirhams. Lorsqu’un diagnostic est posé, le patient peut se rendre dans un service ils formés au Maroc ? Lorsque nous avons réfléchi à la de neurochirurgie (onze en province, construction du centre de neurosciences, et huit dans les hôpitaux universitaires) dès 2003/2004, des groupes de jeunes pour recevoir des soins à moindre frais médecins sont partis se former à l’étranger. ou gratuitement. Nous avons formé des radio-chirurgiens, Cependant, pour permettre un meilleur des radiothérapeutes, des radio- accès à la haute technologie, le système physiciens, des spécialistes en neuro- des couvertures par l’AMO ou les munavigation, en chirurgie de l’épilepsie… tuelles mérite d’être développé. Car il est Dans ce dernier domaine, par exemple, vrai que le traitement de certaines patholes premiers patients ont été opérés pour logies reste coûteux. Nous avons investi traiter leur épilepsie en 2005. Depuis, 50 millions de dirhams dans un appareil 57 patients ont été opérés. La chirurgie de radiochirurgie. Nos remboursements par neuro-navigation, destinée aux s’élèvent à 2 millions de dirhams par interventions sur les lésions situées dans trimestre. Dans ces conditions, nous ne le voisinage des zones que l’on appelle pouvons pas prendre gratuitement en hautement fonctionnelles, comme charge tous les patients. Nous sommes celles qui commandent la motricité, la tenus de demander la participation des sensibilité, l’audition, la mémoire, a déjà patients. Cependant, grâce à la Fon-

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dation, 20 patients ont pu être traités à titre gracieux. Mais nous avons encore au moins 70 personnes sur liste d’attente. Nous faisons appel aux associations et à tous les donateurs pour les aider. Votre nomination, en qualité de Président Honoraire de la Fédération Mondiale des Sociétés de Neurochirurgie (WFNS) est une reconnaissance de votre engagement et de votre travail. Quels en sont les bénéfices pour le Maroc ? Cette nomination résulte d’une activité assez longue menée au sein de la Fédération Mondiale. La Société Marocaine de Neurochirurgie (SMNC), dont j’ai eu le privilège d’être le fondateur en 1986, a adhéré à la WFNS dès 1987, soit un an après sa création. Donc, dès 1987, j’étais délégué de la SMNC au niveau de la Fédération Mondiale. En 1997, j’avais présenté la candidature du Maroc pour organiser le congrès mondial de neurochirurgie et j’ai été nommé 2e vice-président de la Fédération Mondiale. À partir de 2001, date à laquelle la candidature du Maroc a été validée pour l’organisation du congrès mondial de 2005, en qualité de président du Congrès de Marrakech, je suis devenu membre du comité exécutif de la Fédération Mondiale. Tout au long de ces années, j’ai pu participer à l’élaboration et au développement de nombreux projets et je me suis beaucoup impliqué dans le cadre de la formation. Cette nomination consacre l’ensemble du travail qui a été réalisé à l’échelle régionale (Afrique et Maroc) et internationale. Ces années de collaboration étroite avec la Fédération Mondiale ont permis au Maroc d’acquérir une reconnaissance méritée. Avec l’organisation du congrès mondial à Marrakech, la neurochirurgie marocaine a pu dévoiler ses talents. Son investissement et sa volonté de développer cette spécialité ont été des éléments en faveur de l’implantation du Centre de Référence pour la Formation des Neurochirurgiens Africains au Maroc, car plusieurs pays étaient candidats, puis de la création du Centre National de Réhabilitation et des Neurosciences (CNRNS) qui a hissé la neurochirurgie marocaine au niveau des normes internationales.


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AIDE À L’ENFANCE

LE COMBAT DE BAYTI LORS DU RECENSEMENT DU HAUT COMMISSARIAT AU PLAN EN 2004, LES STATISTIQUES ONT DÉNOMBRÉ 300 000 ENFANTS DÉSCOLARISÉS OU N’AYANT JAMAIS ÉTÉ SCOLARISÉS, 43 % D’ANALPHABÈTES CHEZ LES JEUNES DE MOINS DE QUINZE ANS, 30 000 ENFANTS TRAVAILLANT COMME DOMESTIQUES ET 1,5 À 2 MILLIONS D’ENFANTS VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ. DE TELS CHIFFRES TÉMOIGNENT DE L’IMPORTANCE DU CONTINGENT D’ENFANTS EN DIFFICULTÉ ET JUSTIFIENT LA NÉCESSITÉ DE DÉVELOPPER UNE POLITIQUE NATIONALE INTÉGRÉE DE PROTECTION DE L’ENFANCE. LES PROGRAMMES DE BAYTI ONT TOUCHÉ, DEPUIS SA CRÉATION, PRÈS DE 18 000 ENFANTS ET 10 000 FAMILLES, PREUVE QUE L’ASSOCIATION BAYTI FAIT PARTIE DES INSTANCES LES PLUS ACTIVES DANS L’AIDE À L’ENFANCE.

L

association Bayti, en français « Ma maison », fondée en 1995 par le Dr Najat M’Jid, a pour objectif de donner toit, foyer, protection et éducation aux enfants « en situation difficile ». Sous cette appellation large et imprécise, se cachent divers profils : des enfants qui vivent dans la rue, des enfants exploités sexuellement ou économiquement, des enfants victimes de violences et des enfants candidats à l’immigration clandestine (mineurs non-accompagnés). Généralement originaires de milieux fortement défavorisés, ils se trouvent souvent en rupture scolaire et familiale. Leurs conditions de vie précaires les exposent régulièrement à divers dangers : addictions aux drogues, accidents, infections sexuellement transmissibles, abus sexuels, rafles policières, exploitation par les adultes….

Réinsérer les enfants des rues La réinsertion des enfants des rues est un processus de durée variable qui nécessite un travail en plusieurs étapes, la collaboration et l’adhésion de l’enfant. Pour ce faire, les éducateurs vont d’abord repérer et identifier les enfants de rue, puis les aborder et établir une relation de confiance grâce à des activités diverses : des soins médicaux d’urgence, le paiement de séances de « hammam » ou de coiffeur, la fourniture de vêtements et de nourriture, des séances d’écoute, des séances de sport, l’offre d’un hébergement de quelques heures pour dor-

mir, etc. L’objectif visé, en premier lieu, est la sortie de la rue. En second lieu, après une prise en charge adéquate et un travail avec la famille, c’est la réintégration familiale, chaque fois que cela est possible, que les équipes essaieront d’atteindre. Dans les cas où une réintégration familiale s’avère inenvisageable, les enfants sont pris en charge en foyer d’accueil ; il s’agira là de les resocialiser et de construire avec eux un projet de vie personnalisé, tout en gardant un lien familial aussi faible soit-il. Pour mener à bien sa mission, Bayti dispose d’un « SAS rue » à Casablanca et à Essaouira ainsi que de deux foyers d’accueil, un à Casablanca et l’autre à Essaouira. Par ailleurs, Bayti a lancé un nouveau programme en 2006, le programme « Ferme Ecole », dont la mission est la réhabilitation psychosociale et la formation théorique et pratique aux métiers de l’agriculture. Il cible les jeunes de 15 à 18 ans en très grande difficulté, issus des programmes de Bayti. Cette ferme se situe à Mnasra, dans la province de Kénitra.

L’enfant, acteur de son projet Dans le cadre de ces programmes, l’équipe d’éducateurs s’adapte aux besoins de l’enfant et lui prodigue le soutien nécessaire. Elle met en place, en premier lieu, un environnement protecteur et un accompagnement psychosocial individualisé qui vont lui permettre d’élaborer progressivement son projet de vie. L’enfant passe

ainsi progressivement du statut de victime à celui d’acteur. Pour créer cet environnement protecteur, l’association subvient à l’ensemble des besoins fondamentaux de l’enfant en matière d’hébergement, de santé (consultations médicales, dépistage, vaccination, désintoxication, suivi psychologique si nécessaire), d’hygiène, d’alimentation, d’éducation (scolarisation, éducation non formelle, ateliers de sensibilisation), de formation, et propose plusieurs activités susceptibles de favoriser son développement (sport, musique, dessin, peinture, théâtre…) . Bayti apporte, par ailleurs, son assistance juridique et administrative aux enfants et aux familles dans diverses situations (régularisation de l’état-civil, enfants victimes de violences, pensions…) et fait un travail de médiation et de suivi en vue d’une éventuelle réintégration des enfants dans leur famille, à travers des séances de renforcement des compétences parentales et de soutien éducatif. L’expertise Bayti est aujourd’hui reconnue tant sur la scène nationale qu’internationale, car son action repose sur une approche des Droits de l’enfant et elle suit une méthodologie de prise en charge qui considère l’enfant comme acteur de son projet de vie.

Toujours s’améliorer Depuis sa fondation, l’association a développé une solide crédibilité de par son expérience et sa quête incessante d’amélio-


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ration. Bien conscientes de la nécessité de s’adapter à un environnement en mutation permanente, les 50 personnes composant l’équipe pluridisciplinaire participent à un plan de développement dynamique. Ce plan de développement vise le renforce-

ment des capacités institutionnelles et la pérennisation des actions. Ainsi ont été créés, il y a trois ans, un pôle « Formation et Expertise » qui s’occupe de la formation interne du personnel et assure la transmission de l’expertise acquise à d’autres associations

nationales et étrangères, et un « Pôle Communication et Partenariats » dont la mission est la levée de fonds et l’amélioration de la communication interne et externe avec, par exemple, la création d’un nouveau site web www.bayti.ma.

TROIS QUESTIONS AU DOCTEUR JAWAD CHOUAIB, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION BAYTI QUELS SONT LES PROBLÈMES QUE LES ÉQUIPES RENCONTRENT AU QUOTIDIEN ?

DANS QUEL ÉTAT DE SANTÉ SE TROUVENT LES ENFANTS RECUEILLIS PAR L’ASSOCIATION ? DR. JAWAD CHOUAIB. Selon la durée de vie dans la rue, les enfants peuvent présenter un état de santé plus ou moins altéré. Ils sont souvent dénutris, et cette malnutrition peut avoir entraîné des complications, des retards de croissance. Ils peuvent également souffrir de problèmes respiratoires dus à l’addiction à la colle, le « sniffing ». À cause des conditions dans lesquelles ils vivent, certains développent tuberculose, pneumonies. Les mauvaises conditions d’hygiène sont susceptibles de provoquer des maladies de peau, comme la gale. Voilà les problèmes physiques que l’on retrouve régulièrement, indépendamment des IST dont sont victimes certains adolescents. Au niveau de la santé mentale, les enfants souffrent également de troubles du sommeil car ils ont perdu l’habitude de dormir sereinement, de crises d’angoisses, d’énurésie nocturne. Bayti essaie de leur prodiguer les soins nécessaires et de les accompagner psychologiquement.

C’est là une question vaste ! Les principales difficultés se rencontrent à plusieurs niveaux. Sur le plan administratif, la gestion d’une association est assez lourde et il n’est pas évident de gérer ses budgets quand on a plus de 50 salariés à payer, en plus des impôts et des besoins matériels pour mener nos actions. Le problème du financement s’est accru avec la crise financière internationale, mais aussi à cause d’une concurrence internationale. De plus, nous ne recevons aucune subvention étatique, c’est d’ailleurs notre plaidoyer auprès du gouvernement. Pour pérenniser nos actions et véritablement améliorer la prise en charge des enfants, nous avons besoin d’une aide financière substantielle, notre budget de fonctionnement annuel s’établissant autour de 6,5 millions de dirhams. Un autre problème qui survient après 15 à 16 ans d’activité est celui de la transmission des compétences. Les personnes qui ont travaillé avec nous ont acquis une expérience certaine, et au bout d’un certain temps, certaines nous quittent. Comme la transmission des compétences n’est pas systématique, il faut alors recruter et à nouveau former. C’est donc un aspect sur lequel il faut travailler, par l’échange, la communication des savoirs. Enfin, sur le terrain, le problème peut venir de l’enfant lui-même. Il y a des enfants qu’on ne pourra pas sortir de la situation dans laquelle ils se trouvent, parce qu’à leurs yeux, il n’y a pas d’alternative valable. Si un enfant ne veut pas sortir du système dans lequel il vit, nos éducateurs ne peuvent pas le forcer. Nos équipes entrent en contact, animent des activités, essaient de

comprendre et d’analyser leur situation, mais l’essentiel du travail rue est de détecter de nouveaux cas, des enfants qui ne sont pas encore entrés dans le circuit de la rue et qui ont la volonté de s’en sortir. Quand une certaine confiance s’installe et que l’enfant fait preuve d’une réelle motivation, alors le projet de sortie de rue se met en place pour le réintégrer dans sa famille lorsque c’est possible, ou pour l’accueillir dans nos institutions afin de le réintégrer socialement, scolairement ou professionnellement.

AVEZ-VOUS LE SENTIMENT QUE LES EFFORTS DE L’ETAT (RATIFICATION DES DROITS DE L’ENFANT, PLAN D’ACTION NATIONALE POUR L’ENFANT) ONT PORTÉ LEURS FRUITS ? Pour ce qui est des conventions, des lois et des traités en faveur des Droits de l’enfant, il s’agit d’outils que nous, associations, avons réclamés et qui sont les bases de l’amélioration des conditions de vie de l’enfant. En ce qui concerne le PANE, nous n’avons pas le sentiment qu’il y ait de réelles avancées. Il y a certainement eu un effet d’annonce et le projet est une belle intention. Aucune véritable action n’a été mise en œuvre, aucune réalisation forte n’a donné matière au texte. Financièrement parlant, nous avons parfois des aides de divers secteurs étatiques ponctuelles et aléatoires de l’ordre de 50 000 dirhams ou 100 000 dirhams, mais pas de subvention inscrite dans la durée. Ce que nous demandons, c’est une véritable politique de l’enfance, intégrée sur les plans national, régional et local, et des contrats programmes avec les différents acteurs, qui définiraient les missions et les moyens d’action.


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ALTER ALTE ALTERNATIVE RNAT NA ATIV VE PRISE EN CHARGE DES PATIENTS PAR L’HYPNOSE

UNE ALTERNATIVE THÉRAPEUTIQUE EFFICACE LORSQU’ELLE EST BIEN MENÉE BIEN QU’ELLE AIT FAIT SES DÉBUTS DANS LE DOMAINE MÉDICAL DEPUIS LE 19e SIÈCLE EN EUROPE (DR FREUD, DR BRAID, PR BERNHEIM, LES DR JANET ET PAVLOV), CE N’EST QU’AVEC LES TRAVAUX DU DOCTEUR MILTON ERICKSON, PSYCHIATRE AMÉRICAIN (1904-1984), QUE L’HYPNOSE THÉRAPEUTIQUE A CONNU UN VÉRITABLE ESSOR. Par le Dr Bouchra AMMOR, médecin généraliste et hypno-praticienne, approche holistique et psychosomatique des patients.

comportement tels que la boulimie, l’anorexie, les addictions (alcool, tabac, drogues...), l’énurésie, ou les troubles sexuels. Elle trouve particulièrement son champ d’action dans les troubles psychosomatiques : migraines, maladies dermatologiques (lichen plan, psoriasis, pelades, certains eczémas), les troubles fonctionnels digestifs (colopathie, synL’hypnose, pour quelles situations ? drome de l’intestin irritable...), autant L’utilité et l’efficacité de la pratique de symptômes qui peuvent être améde l’hypnose ont été scientifiquement liorés par des traitements médicamendémontrées dans un large panel de cas. teux, mais dont le caractère chronique ou récidivant laisse L’hypnose est indisupposer un proquée pour soigner blème intrapsychique différents types de non résolu, et soudouleurs, de malavent non conscient. dies ou de situaDes études ont Dans ces situations, tions d’inconfort, démontré que 87 % l’hypnose s’avère perrencontrés sur les des patients atteints tinente pour accéplans psychique et/ de fibromyalgie der à l’origine de la ou somatique. En obtenaient un maladie. Les résultats effet, une thérapie soulagement grâce à sont également propar hypnose est tout bants pour certaines à fait indiquée dans l’hypnose. pathologies bien des manifestations particulières telles variées d’anxiété et que la fibromyalgie. de stress ou encore dans les phobies qui mettent l’individu Des études ont démontré que 87 % des en situation d’inconfort ou de souf- patients atteints de fibromyalgie obtefrance. L’hypnose s’avère efficace dans le naient un soulagement grâce à l’hyptraitement des dépressions, notamment nose. réactionnelles. Son utilité est également Un des domaines où l’hypnose est fordémontrée dans les cas de troubles du tement utilisée est celui des douleurs : munication entre le conscient, le corps et l’inconscient, la technique hypnotique est basée sur les suggestions indirectes et sur les métaphores. Le médecin les utilise tout au long des séances, avec un langage poétique, de façon adaptée et subtile.

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lassiquement, on définit l’hypnose comme un état de conscience modifiée : on parle d’état de transe hypnotique. Les personnes hypnotisées ne sont pas endormies, mais bien conscientes, tout en ayant accès à leur inconscient. Elles sont donc dans un espace de la psyché le plus large possible ! Tous les mécanismes sensoriels sont en éveil et certaines zones du cerveau, particulièrement sollicitées, travaillent de manière synchrone. C’est pourquoi, actuellement, on parle plutôt d’expansion de la conscience pendant l’état de transe. Après une phase d’induction, qui permet au patient de se relâcher et d’entrer dans le processus hypnotique avec une com-


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dans différentes localisations, de différente intensité, ainsi que celles du patient en fin de vie. Dans ces derniers cas, l’objectif consiste non seulement à soulager le patient de sa douleur, mais aussi à lui apporter un certain bien-être et lui permettre une meilleure qualité de vie. Enfin, n’oublions pas que l’hypnose est utilisée en anesthésie, seule ou en association : l’hypnosédation est souvent pratiquée en chirurgie dentaire, en obstétrique ou dans d’autres actes chirurgicaux ou exploratoires.

L’accès à l’inconscient Cet important champ d’action s’explique par le fait que l’hypnose est un travail sur l’inconscient, cette partie subtile de la psyché, acteur majeur du fonctionnement de l’être humain tout autant que la partie consciente. Cette part intérieure, inconnue, a un impact primordial sur nos actions, nos pensées, nos sensations vécues de manière consciente, et interfère sur elles, même imperceptiblement. L’hypnose est d’ailleurs un état naturel que chaque personne vit sans s’en rendre compte, un état qui nous permet de faire plusieurs choses en même temps comme conduire, surveiller la route, le tableau de bord, écouter de la musique et répondre à un passager qui pose une question. L’inconscient peut alors être considéré comme une mémoire interne cachée, qui enregistre tout ce qui est vécu par une personne (inconscient individuel), prenant en compte l’impact de l’environnement, mais aussi l’impact de tout ce qui précède la vie intra-utérine, dépasse le

vécu du seul individu, et que le Dr Karl Gustave Jung a nommé « inconscient collectif ». Ainsi, l’inconscient peut nous signifier l’existence de conflits internes qui se traduisent par des troubles psychiques, somatiques ou du comportement. Le médecin dirige donc ses patients vers des séances de thérapie par l’hypnose. Il les aide à accéder à leur inconscient parce que ce dernier recèle toutes leurs ressources, alors qu’elles n’en ont pas connaissance. L’hypnose sollicite ces ressources insoupçonnées pour les mettre au service de la personne, ce qui induit une dynamique du changement et un accès au bien-être et au soulagement.

La nécessaire implication du patient dans le processus Bien que l’hypnose fasse partie des thérapies dites brèves, le nombre de séances varie selon la pathologie, son vécu par le patient, mais aussi selon l’implication du patient et son engagement dans le processus thérapeutique. En effet, la démarche consiste à amener le patient à se connecter à son inconscient, à accueillir ce qu’il lui révèle, puis de laisser faire, de manière subtile, le travail s’accomplir. Pour progresser entre chaque séance et permettre une continuité du processus thérapeutique, le patient est d’ailleurs amené à pratiquer l’autohypnose chez lui, quand il le souhaite. La réussite du processus dépend avant tout de son désir de s’engager dans le chemin qui va l’amener d’un état de souffrance ou d’inconfort à un état d’amélio-

ration, voire de guérison ou de confort. Pour que changement il y ait, le patient est amené à être dans une attitude de lâcher prise (par rapport à ses limitations internes, ses croyances erronées), et d’ouverture vers des possibilités non imaginées auparavant.

L’ÉCOUTE, UN PRÉALABLE INDISPENSABLE L’objectif d’un médecin est de soigner, de soulager les souffrances et de faciliter le chemin vers la guérison, par ses différentes approches et moyens dont il dispose. Passer plus de temps avec les patients, les écouter, tenir compte de leur ressenti, particulièrement dans les situations ou l’absence de cause organique laisserait supposer l’existence d’un conflit interne, est un préalable indispensable avant de proposer une thérapie par l’hypnose. Celle-ci peut être proposée seule ou comme traitement complémentaire. Mais la pratiquer sans historique de la maladie et surtout de certains éléments de la vie du patient n’est pas recommandé. De même, l’hypnose ne peut remplacer un traitement médicamenteux chez les patients ayant un cancer. Néanmoins, une association, en support/soutien, est bénéfique pour ces patients.

DES PROFESSIONNELS FORMÉS Pour accéder à l’inconscient et y puiser les ressources qui vont permettre au patient de trouver ses solutions, la transe hypnotique doit être guidée par un médecin. Le médecin peut utiliser cet outil qu’est l’hypnose dans toutes les indications ou situations citées plus haut, et qui relèvent de son domaine habituel de pratique. Une formation spécifique aux objectifs et techiques de cette thérapie

est indispensable. Il existe plusieurs écoles de formation, qui permettent l’obtention d’un diplôme destiné aux divers professionnels de la santé, mais aucune au Maroc. Pourtant, nombreux sont les patients marocains susceptibles d’être aidés et soulagés grâce au recours à l’hypnose. Beaucoup de médecins, quelle que soit leur spécialité, rencontrent des patients qui sont des candidats potentiels à l’hypnose.

Une meilleure connaissance de cet outil thérapeutique permettrait à ces praticiens d’orienter leurs patients vers des confrères formés. Car cette voie, qui a fait ses preuves à l’étranger, reste encore à explorer et exploiter au Maroc. À savoir que l’Association Marocaine d’Hypnose Clinique a vu le jour en mars 2011, et regroupe une quarantaine de médecins formés, toutes spécialités confondues.


ALTERNATIVE

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Sélection

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PUBLICATION D’ARTICLES

UN PROCESSUS DÉMYSTIFIÉ LE PROCESSUS DE LA RÉDACTION D’ARTICLES BIOMÉDICAUX DÉCOURAGE PLUS D’UN ENSEIGNANT-CHERCHEUR À PUBLIER SES TRAVAUX. SOUVENT PERÇU COMME COMPLEXE ET INSURMONTABLE, CE PROCESSUS MÉRITAIT D’ÊTRE DÉMYSTIFIÉ AFIN D’ENCOURAGER LES TALENTS MAROCAINS À ACCÉDER À LA RECONNAISSANCE. AVEC L’OUVRAGE DU PR ALI AKHADDAR, LE PAS EST FRANCHI.

S

Titre : Publier dans les revues biomédicales internationales & Accroître sa visibilité Auteur : Le Pr Ali Akhaddar Imprimerie : Rabat net maroc Date de parution : Octobre 2011 Nombre de pages : 87 Prix : 50 DH

i le véritable but de la recherche Sans prétendre détailler de manière exest de poser de nouvelles ques- haustive les aspects de la rédaction biotions et d’y répondre pour faire médicale, l’auteur livre en 15 chapitres, progresser la connaissance, brefs et pratiques, des conseils utiles et le travail d’un chercheur est perdu s’il pertinents à propos des grands principes n’est pas communiqué. La publication de publication. Les astuces proposées dans les revues internationales, qui en guideront le futur auteur vers le « savant est le meilleur moyen, mélange d’originalité, devient indispensable de détermination et de à la reconnaissance des rigueur scientifique » Publier jeunes chercheurs face qu’est la publication en à la concurrence interplusieurs étapes : troudans les revues nationale. Le Pr Ali ver les idées d’articles à internationales Akhaddar, professeur publier, comprendre le devient agrégé de neurochirurprocessus de la publicaindispensable à la gie, propose un manuel tion biomédicale, optireconnaissance succinct, accessible et miser ses chances pour des jeunes condensé, pour initier se faire publier à l’interles futurs auteurs à la national, connaître les chercheurs face rédaction biomédicale méthodes et les outils de à la concurrence et aux règles à respecmesure des publications internationale. ter pour se démarquer (bibliométrie), cultiver et devenir plus prolison h-index et respecfiques. ter les considérations Cet ouvrage est destiné aux résidants, éthiques. L’expertise que souhaite transdoctorants et jeunes enseignants-cher- mettre le Pr Ali Akhaddar est remercheurs qui rencontrent des difficultés à ciée et recommandée par les préfaces de faire publier leurs manuscrits dans les deux éminents professeurs : le Professeur revues biomédicales internationales et William Summerskill, senior executive qui évoquent souvent le manque d’idées editor de la revue scientifique médicale originales, d’informations pratiques et britannique The Lancet, et le Profesde motivation. L’auteur s’inspire de ses seur Najia Hajjaj-Hassouni, doyen de la quinze années d’expérience personnelle Faculté de médecine et de pharmacie de (1997-2011) et de sa propre courbe Rabat et membre de l’Académie natiod’apprentissage, lesquelles l’ont mené à nale de médecine de France. Tous deux la publication réussie de plus d’une cen- ont souligné l’utilité et la pertinence de ce taine de manuscrits, dont deux articles guide empreint de simplicité, qui pourra dans le New England Journal of Medi- encourager de nombreux scientifiques à cine. franchir le pas.



Agenda

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CONGRÈS D’ ICI

CONGRÈS D’ AILLEURS

02

FÉVRIER

02 - 04 février 2012 ASCO Geniyourinary Cancers Symposium Francisco, Etats-Unis

12

JANVIER

12 - 15 janvier 2012 12èmes édition du salon Medical expo Casablanca, Maroc

27

06

06 - 07 février 2012 10e Journées du Collège National des Sages-Femmes

JANVIER

27 - 28 janvier 2012 64èmes Journées Internationales Francophones d’Angiologie Paris, France

20

JANVIER

20 - 21 janvier 2012 Dermastic : XVIIIe Echanges internationaux en dermatologie chirurgicale, médecine esthétique, cosmétologie et médecine anti-âge Casablanca, Maroc

30

FÉVRIER

Issy les Moulineaux, France

08

FÉVRIER

08 - 11 février 2012 The 5th International Conference on Advanced Technologies & Treatments for Diabetes Barcelone, Espagne

JANVIER

30 - 31 janvier 2012 5th Paris Hepatitis Conference

09

FÉVRIER

09 - 10 février 2012

Paris, France

2nd International Congress of Breast Disease Centers Paris, France

27

JANVIER

27 - 29 janvier 2012 Formation pour les pharmaciens en conseils nutritionnels Casablanca, Maroc

31

JANVIER

31 janvier - 03 février 2012 23rd International Congress on Anti-Cancer Treatment Paris, France

24

FÉVRIER

24 - 28 février 2012 European Association of Urology Paris, France




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