Doctinews N° 54 Avril 2013

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M A G A Z I N E

P R O F E S S I O N N E L

D ’ I N F O R M A T I O N

M É D I C A L E

N° 54 - AVRIL 2013

Dr Saâd AGOUMI, président du Collège syndical national des médecins spécialistes privés.

Dispensé de timbrage, Autorisation n° 1397 - www.doctinews.com

« Personne n’est capable, au jour d’aujourd’hui, de prendre en charge notre assurance maladie. »

MALFORMATIONS ORTHOPÉDIQUES CHEZ L’ENFANT

DES SOLUTIONS EXISTENT FONDAMENTAUX

TROUBLES DU SOMMEIL ET SYNDROME MÉTABOLIQUE UN LIEN ÉTABLI

ALTERNATIVE

PÉRINATALITÉ IL FAUT UNE POLITIQUE SUIVIE D’EFFETS



Editorial

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CANCÉROLOGIE AU MAROC

A QUAND « UN PERMIS DE SOINS DE QUALITÉ »

L

es « Irradiés d’Epinal », on sait des choses sur cette affaire, mais pas autant que ces plus de 5 500 personnes victimes d’une sur-irradiation au centre hospitalier JeanMonnet, entre 1987 et 2006… le plus grave accident de radiothérapie recensé en France sème le doute ! En matière de lutte contre le cancer au Maroc, les progrès sont certes énormes. Tout comme d’ailleurs les compétences et les performances de nos médecins spécialistes. Mais la bataille est encore loin d’être gagnée, sachant que toute autocritique n’a d’importance que si on la transforme en éléments positifs. Ainsi, comme pour la suspension de l’AMM de Diane 35, les mesures de précaution doivent être de mise. La recommandation de mener des études évaluatives de la qualité et de la sécurité des soins en cancérologie dans nos hôpitaux publics et cliniques privées serait tout à fait légitime. Il en serait de même pour la codification des pratiques de suivi médical des patients pendant et après les traitements anticancéreux. En hissant le cancer au rang de priorité sanitaire nationale, les pouvoirs publics entendent assurer, partout au Maroc, une égalité d’accès aux soins. Mais il ne suffit pas uniquement de veiller à combler les lacunes en ressources humaines et matérielles, encore faut-il que la qualité et la sécurité des soins soient assurées de sorte que soient respectée la dignité de l’être humain dans ces moments les plus difficiles de sa faiblesse. Et c’est là, à mon sens, la condition sine qua non pour la réussite de toute stratégie nationale de lutte mise en place. S’inscrivant dans cette optique, la qualité des pratiques dans les établissements sanitaires publics ou privés, ainsi que la pertinence des choix thérapeutiques, objet d’une concertation pluridisciplinaire, constituent quelques-uns des éléments les plus élémentaires d’une prise en charge plus personnalisée et plus humanisée. Traitement de la douleur, soutien psychologique, assistance sociale, ateliers de nutrition, soins esthétiques… sont autant de soins complémentaires aux traitements anticancéreux que les hôpitaux et les cliniques privées sont censés obligatoirement proposer aux malades. De ce fait et pour pallier l’hétérogénéité des niveaux de performance des établissements sanitaires, les autorités sanitaires concernées sont vivement appelées à mettre en place une batterie d’indicateurs pour assurer des soins de qualité pour tous. D’où l’intérêt du « permis de soins de qualité » grâce auquel les structures sanitaires en charge des malades atteints de cancer seront autorisées à pratiquer des actes de cancérologie, conformément aux normes requises. L’instauration de ce concept et l’évaluation permanente de la qualité des soins en cancérologie au niveau des hôpitaux publics et des cliniques privées pourraient représenter une révolution. En fait, ne dit-on pas que l’optimisme est la foi des changements !

IL FAUDRAIT MENER DES ÉTUDES ÉVALUATIVES DE LA QUALITÉ ET DE LA SÉCURITÉ DES SOINS EN CANCÉROLOGIE DANS NOS HÔPITAUX PUBLICS ET CLINIQUES PRIVÉES. Par Ismaïl BERRADA


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Sommaire

INTERVIEW

44 DR SAÂD AGOUMI, président du Collège syndical national des médecins spécialistes privés

FONDAMENTAUX

24 TROUBLES DU SOMMEIL ET SYNDROME MÉTABOLIQUE Un lien établi

ALTERNATIVE

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52 PÉRINATALITÉ Il faut une politique suivie d’effets

INSTITUTIONNEL

INTERVIEW

48 CELLULES SOUCHES AU MAROC Vers une meilleure intégration de la thérapie cellulaire

34 DOSSIER 24

T ROUBLES DU SOMMEIL ET SYNDROME MÉTABOLIQUE

MALFORMATIONS ORTHOPÉDIQUES CHEZ L’ENFANT Des solutions existent PHARMACOVIGILANCE

54 LASERS MÉDICAUX Des risques maîtrisables

FLASH SANTÉ

06 JOURNÉE MONDIALE DU REIN L’association REINS se mobilise contre l’insuffisance rénale aiguë

UNIVERS PHARMA 28 TIERS PAYANT Mode d’emploi

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SÉLECTION PÉRINATALITÉ

M A G A Z I N E P R O F E S S I O N N E L D ’ I N F O R M AT I O N M É D I C A L E

56 PÉDIATRIE EN MATERNITÉ : RÉANIMATION EN SALLE DE NAISSANCE Les bases d’une prise en charge efficace Directeur de publication et de la rédaction, Ismaïl BERRADA - Consultante à la Rédaction, Maria MOUMINE - Rédactrice en chef, Corinne LANGEVIN - Journaliste, Chafik ETTOUBAJI - Secrétaire de rédaction, Amina LAHRICHI Design et infographie, Yassir EL HABBI - Direction commerciale, A. BERRADA - Chef de publicité, Leila BAHAR Impression, Idéale - DOCTINEWS est édité par Prestige diffusion, 81, avenue Mers Sultan, 5e étage, CP 20100, Casablanca. Tél. : +212 5 22 27 40 46/69 - Fax : +212 5 22 27 40 32 - E-mail : contact@doctinews.com - Site : www.doctinews.com Dossier de presse : 08/22 - Dépôt légal : 2008 PE0049 - ISSN : 2028 00 92 - DOCTINEWS est tiré à 25.000 exemplaires


HypercholestĂŠrolĂŠmie primaire ou dyslipidĂŠmie mixte non contrĂ´lĂŠes de façon appropriĂŠe par une statine seule et le rĂŠgime lorsque l’utilisation d’une association est appropriĂŠe

Puissante Puissante contre le LDL-c contre le LDL-c grâce à à grâce la double action la double action

mĂŠcanismesd’action d’action 2 2mĂŠcanismes complĂŠmentaires complĂŠmentaires PARTIC ULIĂˆRES D’EMPLOI (*) : Des cas d’atteinte musculaire et de rhabdomyolyse ont ĂŠtĂŠ rapportĂŠs. Informer les patients du risque d’atteinte musculaire. Doser la CPK : • avant le dĂŠbut du traitement chez les patients ayant des facteurs prĂŠdisposant Ă la survenue d’une rhabdomyolyse lpendant le traitement chez tout patient prĂŠsentant des symptĂ´mes musculaires. ArrĂŞter le traitement une atteinte est QSPUĂ?BTF EV 7*) FU OĂ?GB[PEPOF WPJS SVCSJRVFT FU MISES EN GARDEsiSPÉCIALES ET musculaire PRÉCAUTIONS suspectĂŠe. Surveiller ĂŠtroitement les cas patients sousmusculaire acide fusidique, et suspendre ĂŠventuellement le PARTIC ULIĂˆRES D’EMPLOI (*) : Des d’atteinte et de rhabdomyolyse ont ĂŠtĂŠ rapportĂŠs. traitement. - Des tests hĂŠpatiques doivent ĂŞtre pratiquĂŠs avant le dĂŠbut du traitement et ensuite si cela *OGPSNFS MFT QBUJFOUT EV SJTRVF E BUUFJOUF NVTDVMBJSF %PTFS MB $1, t BWBOU MF EĂ?CVU EV USBJUFNFOU DIF[ MFT s’avère nĂŠcessaire cliniquement. - Non recommandĂŠ en cas d’insuffisance hĂŠpatique modĂŠrĂŠe ou sĂŠvère ou de QBUJFOUT BZBOU EFT GBDUFVST QSĂ?EJTQPTBOU Ă‹ MB TVSWFOVF E VOF SIBCEPNZPMZTF MQFOEBOU MF USBJUFNFOU DIF[ UPVU QBUJFOU QSĂ?TFOUBOU EFT TZNQUĂ™NFT NVTDVMBJSFT "SSĂ?UFS MF USBJUFNFOU TJ VOF BUUFJOUF NVTDVMBJSF FTU de lactose, contre-indiquĂŠ en cas de galactosĂŠmie congĂŠnitale, de syndrome malabsorption du glucose et TVTQFDUĂ?F 4VSWFJMMFS Ă?USPJUFNFOU MFT QBUJFOUT TPVT BDJEF GVTJEJRVF FU de TVTQFOESF Ă?WFOUVFMMFNFOU MF INTERACTIONS AVEC D’AUTRES MÉDICA MENTS ET AUTRES FORMES USBJUFNFOU %FT UFTUT IĂ?QBUJRVFT EPJWFOU Ă?USF QSBUJRVĂ?T BWBOU MF EĂ?CVU EV USBJUFNFOU FU FOTVJUF TJ DFMB D’INTERACTIONS (*) : - Associations contre-indiquĂŠes : • puissants inhibiteurs du CYP3A4 - Association T BWĂ’SF OĂ?DFTTBJSF DMJOJRVFNFOU /PO SFDPNNBOEĂ? FO DBT E JOTVĂłTBODF IĂ?QBUJRVF NPEĂ?SĂ?F PV TĂ?WĂ’SF PV EF QSJTF EF ĂśCSBUFT 1SVEFODF FO DBT EF QSJTF EF DJDMPTQPSJOF PV E "7, PV EF øVJOEJPOF &O SBJTPO EF MB QSĂ?TFODF ciclosporine • danazol • niacine • vĂŠrapamil • diltiazem • acide fusidique • anticoagulants oraux de lactose, contre-indiquĂŠ en cas• amiodarone de galactosĂŠmie congĂŠnitale, de syndrome de malabsorption du glucose et • jus de pamplemousse. GROSSESSE ET ALLAITEMENT (*) : INEGY est contre-indiquĂŠ. EFFETS SUR du galactose ou de dĂŠficit en lactase. INTERACTIONS AVEC D’AUTRES MÉDICA MENTS ET AUTRES FORMES L’APTITUDE A CONDUIRE DES VEHICULES ET A UTILISER: DES MACHINES (*) : desEV ĂŠtourdissements ont ĂŠtĂŠ D’INTERACTIONS (*) : - Associations contre-indiquĂŠes t QVJTTBOUT JOIJCJUFVST $:1 " "TTPDJBUJPO rapportĂŠs. EFFETS INDÉSIRABLES (*) EĂ?DPOTFJMMĂ?F t ĂśCSBUFT ̓"TTPDJBUJPOT OĂ?DFTTJUBOU EFT QSĂ?DBVUJPOT E FNQMPJ t BOUJ BDJEFT t DIPMFTUZSBNJOF t fatigue, constipation, nausĂŠes, pancrĂŠatite, hĂŠpatite/ictère, myopathie/rhabdomyolyse, rĂŠactions DJDMPTQPSJOF t EBOB[PM t OJBDJOF t BNJPEBSPOF t WĂ?SBQBNJM t EJMUJB[FN t BDJEF GVTJEJRVF t BOUJDPBHVMBOUT PSBVY incluant GROSSESSE rash, urticaire, angiooedème, lithiase biliaire, t d’hypersensibilitĂŠ KVT EF QBNQMFNPVTTF ET anaphylaxie, ALLAITEMENT (*) */&(: thrombocytopĂŠnie, FTU DPOUSF JOEJRVĂ? EFFETS SUR cholĂŠcystite,Aaugmentation desVEHICULES transaminases des CPK,DES dĂŠpression. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES L’APTITUDE CONDUIRE DES ET A etUTILISER MACHINES (*) : des ĂŠtourdissements ont ĂŠtĂŠ (*) : ClasseEFFETS pharmaco-thĂŠrapeutique : inhibiteurs de l’HMG-CoA reductase en association Ă d’autres rapportĂŠs. INDÉSIRABLES (*) DĂ?QIBMĂ?FT øBUVMFODFT EPVMFVST BCEPNJOBMFT EJBSSIĂ?F NZBMHJFT agents hypolipĂŠmiants. DONNEESQBODSĂ?BUJUF ADMINISTRATIVES : TITULAIRENZPQBUIJF SIBCEPNZPMZTF DE L’AUTORISATION DE MISESĂ?BDUJPOT SUR LE GBUJHVF DPOTUJQBUJPO OBVTĂ?FT IĂ?QBUJUF JDUĂ’SF MARCHE: MERCK SHARP DOHME SP LTD 166-168, Bd Zerktouni.Casablanca – Maroc.TĂŠl.: 0522 43 35 40.DATE E IZQFSTFOTJCJMJUĂ? JODMVBOU SBTI VSUJDBJSF BOBQIZMBYJF BOHJPPFEĂ’NF UISPNCPDZUPQĂ?OJF MJUIJBTF CJMJBJSF DE MISE A JOUR DU TEXTE: 02/11/2011.DOSIMETRIE: Sans objet.INSTRUCTIONS POURPHARMACOLOGIQUES LA PREPARATION DES DIPMĂ?DZTUJUF BVHNFOUBUJPO EFT USBOTBNJOBTFT FU EFT $1, EĂ?QSFTTJPO PROPRIETES RADIOPHARMACEUTIQUES: Sans objet.CONDITIONS ET DE DELIVRANCE: Liste I. Ă d’autres (*) : Classe pharmaco-thĂŠrapeutique : inhibiteursDEdePRESCRIPTION l’HMG-CoA reductase en association

$PEF .BSPD 999 9999Sept 13.CARD-1054102-0000

INEGYÂŽ 10 mg/20 mg, 10 mg/40 mg, comprimĂŠ. PRESENTATION ET COMPOSITION (*) : ĂŠzĂŠtimibe (10 mg) ; simvastatine (20 mg ou 40 mg) ; butylhydroxyanisole, acide citrique monohydratĂŠ, croscarmellose sodique, hypromellose, lactose monohydratĂŠ, stĂŠarate de magnĂŠsium, cellulose microcristalline, gallate de propyle. INDICATIONS : - HypercholestĂŠrolĂŠmie : • INEGY estPRESENTATION indiquĂŠ commeETtraitement adjuvant rĂŠgime (10 chezmg) les INEGYÂŽ 10 mg/20 mg, 10 mg/40 mg, comprimĂŠ. COMPOSITION (*) : au ĂŠzĂŠtimibe ayant(20une primaire (familiale hĂŠtĂŠrozygote et non familiale) sodique, ou une ;patients simvastatine mg hypercholestĂŠrolĂŠmie ou 40 mg) ; butylhydroxyanisole, acide citrique monohydratĂŠ, croscarmellose dyslipidĂŠmie mixte lorsque l’utilisation d’une de association est appropriĂŠe : patients non gallate contrĂ´lĂŠs façon hypromellose, lactose monohydratĂŠ, stĂŠarate magnĂŠsium, cellulose microcristalline, dede propyle. appropriĂŠe par: une statine seule, ou patients recevant dĂŠjĂ une statine et de l’ÊzĂŠtimibe. • INEGY contient de INDICATIONS - HypercholestĂŠrolĂŠmie : t */&(: FTU JOEJRVĂ? DPNNF USBJUFNFOU BEKVWBOU BV SĂ?HJNF DIF[ MFT l’ÊzĂŠtimibeayant et deune la simvastatine. La simvastatine (20 Ă (familiale 40 mg) a montrĂŠ une rĂŠduction la frĂŠquence des patients hypercholestĂŠrolĂŠmie primaire hĂŠtĂŠrozygote et non defamiliale) ou une ĂŠvĂŠnements cardiovasculaires (cf. rubrique 5.1).association Des ĂŠtudesest dĂŠmontrant ou de l’Êde zĂŠtimibe dyslipidĂŠmie mixte lorsque l’utilisation d’une appropriĂŠel’efficacitĂŠ : patientsd’INEGY non contrĂ´lĂŠs façon dans la prĂŠvention des complications de l’athĂŠrosclĂŠrose sont en cours. - HypercholestĂŠrolĂŠmie familiale BQQSPQSJĂ?F QBS VOF TUBUJOF TFVMF PV QBUJFOUT SFDFWBOU EĂ?KĂ‹ VOF TUBUJOF FU EF M Ă?[Ă?UJNJCF t */&(: DPOUJFOU EF (HFHo) : • inegy est indiquĂŠ comme traitement adjuvant au rĂŠgime chez les patients ayant une M homozygote Ă?[Ă?UJNJCF FU EF MB TJNWBTUBUJOF -B TJNWBTUBUJOF Ă‹ NH B NPOUSĂ? VOF SĂ?EVDUJPO EF MB GSĂ?RVFODF EFT HFHo. Ces patients peuvent recevoir ĂŠgalement des traitements adjuvants (exemple : aphĂŠrèse Ă?des LDL). Ă?WĂ?OFNFOUT DBSEJPWBTDVMBJSFT DG SVCSJRVF %FT Ă?UVEFT EĂ?NPOUSBOU M FĂłDBDJUĂ? E */&(: PV EF M [Ă?UJNJCF POSOLOGIE ET MODE (*) : • Suivre unsont rĂŠgime hypolipidĂŠmiant adaptĂŠ. • La posologie dans la prĂŠvention desD’ADMINISTRATION complications de l’athĂŠrosclĂŠrose en cours. - HypercholestĂŠrolĂŠmie familiale usuelle est 10/20 ou 10/40 mg une fois par jour le soir. Tous les dosages peuvent ne pas ĂŞtre homozygote (HFHo)mg : t JOFHZ FTU JOEJRVĂ? DPNNF USBJUFNFOU BEKVWBOU BV SĂ?HJNF DIF[ MFT QBUJFOUT BZBOU VOF commercialisĂŠs. • La posologie doit ĂŞtre individualisĂŠe (si nĂŠcessaire, ajustements Ă intervalles d’au moins 4 )')P $FT QBUJFOUT QFVWFOU SFDFWPJS Ă?HBMFNFOU EFT USBJUFNFOUT BEKVWBOUT FYFNQMF BQIĂ?SĂ’TF EFT -%- semaines). • ET En MODE association Ă une rĂŠsine ĂŠchangeuse d’ions, inegy sera pris soit > 2 h avant ou > 4 h après. • POSOLOGIE D’ADMINISTRATION (*) t 4VJWSF VO SĂ?HJNF IZQPMJQJEĂ?NJBOU BEBQUĂ? t -B QPTPMPHJF En association avecNH de l’amiodarone du vĂŠrapamil, la posologie d’INEGY ne devraQFVWFOU pas dĂŠpasser VTVFMMF FTU PV NH ouVOF GPJT QBS KPVS MF TPJS 5PVT MFT EPTBHFT OF QBT 10/20 Ă?USF mg/j. • En association avec de la ciclosporine, du danazol ou de la niacine Ă doses hypolipĂŠmiantes (≼ 1 g/j), DPNNFSDJBMJTĂ?T t -B QPTPMPHJF EPJU Ă?USF JOEJWJEVBMJTĂ?F TJ OĂ?DFTTBJSF BKVTUFNFOUT Ă‹ JOUFSWBMMFT E BV NPJOT la posologie d’INEGY ne devra pas dĂŠpasser 10/10 mg/j (non disponible). • Non recommandĂŠ chez l’enfant et TFNBJOFT t &O BTTPDJBUJPO Ă‹ VOF SĂ?TJOF Ă?DIBOHFVTF E JPOT JOFHZ TFSB QSJT TPJU I BWBOU PV I BQSĂ’T t l’adolescent. • InsuďŹƒsant rĂŠnal sĂŠvère : prudence pour des posologies supĂŠrieures Ă 10 mg/10 mg/j CONTRE-INDICA&O BTTPDJBUJPO BWFD EF M BNJPEBSPOF PV EV WĂ?SBQBNJM MB QPTPMPHJF E */&(: OF EFWSB QBT EĂ?QBTTFS TIONS : • HypersensibilitĂŠ Ă l’ÊzĂŠtimibe, Ă la simvastatine ou Ă l’un des constituants du mĂŠdicament. • Grossesse et NH K t &O BTTPDJBUJPO BWFD EF MB DJDMPTQPSJOF EV EBOB[PM PV EF MB OJBDJOF Ă‹ EPTFT IZQPMJQĂ?NJBOUFT Ĺť H K allaitement (voir rubrique 4.6). • Affection hĂŠpatique ĂŠvolutive ou ĂŠlĂŠvation prolongĂŠe inexpliquĂŠe des MB QPTPMPHJF E */&(: OF EFWSB QBT EĂ?QBTTFS NH K OPO EJTQPOJCMF t /PO SFDPNNBOEĂ? DIF[ M FOGBOU FU transamnases sĂŠriques. • Administration concomitante avec des puissants inhibiteurs du CYP3A4 (par M BEPMFTDFOU t *OTVĂłTBOU SĂ?OBM TĂ?WĂ’SF QSVEFODF QPVS EFT QPTPMPHJFT TVQĂ?SJFVSFT Ă‹ NH NH K $ 5 + exemple, itraconazole, kĂŠtoconazole, ĂŠrythromycine, clarithromycine, tĂŠlithromycine, inhibiteurs de Ăť Ă‹ Ăť */&(: NH NH Ăť Ă‹ Ăť */&(: NH NH CONTRE-INDICATIONS : t protĂŠase du VIH et nĂŠfazodone) (voir rubriques 4.4 et 4.5). MISES EN GARDE SPÉCIALES ET PRÉCAUTIONS )ZQFSTFOTJCJMJUĂ? Ă‹ M Ă?[Ă?UJNJCF Ă‹ MB TJNWBTUBUJOF PV Ă‹ M VO EFT DPOTUJUVBOUT EV NĂ?EJDBNFOU t (SPTTFTTF FU

agents hypolipÊmiants. DONNEES ADMINISTRATIVES : 5*56-"*3& %& - "6503*4"5*0/ %& .*4& 463 -& BMMBJUFNFOU WPJS SVCSJRVF t "òFDUJPO I�QBUJRVF POUR �WPMVUJWF PV �M�WBUJPO QSPMPOH�F JOFYQMJRV�F EFT CONSULTER ."3$)& .&3$, 4)"31 %0).& 41 -5% #E ;FSLUPVOJ $BTBCMBODB o .BSPD 5�M %"5& AVANT DE PRESCRIRE, DES INFORMATIONS COMPLETES, VEUILLEZ LE RESUME COMPLET DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT USBOTBNOBTFT T�SJRVFT t "ENJOJTUSBUJPO DPODPNJUBOUF BWFD EFT QVJTTBOUT JOIJCJUFVST EV $:1 " QBS %& .*4& " +063 %6 5&95& %04*.&53*& 4BOT PCKFU */4536$5*0/4 1063 -" 13&1"3"5*0/ %&4 exemple, itraconazole, kÊtoconazole, Êrythromycine, clarithromycine, tÊlithromycine, inhibiteurs de 3"%*01)"3."$&65*26&4 4BOT PCKFU $0/%*5*0/4 %& 13&4$3*15*0/ &5 %& %&-*73"/$& -JTUF * AVANT DE PRESCRIRE, POUR DES INFORMATIONS COMPLETES, VEUILLEZ CONSULTER LE RESUME COMPLET DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT


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Flash Santé JOURNÉE MONDIALE DU REIN

L’ASSOCIATION REINS SE MOBILISE CONTRE L’INSUFFISANCE RÉNALE AIGUË A l’occasion de la journée mondiale du rein, l’Association marocaine de lutte contre les maladies rénales « REINS », présidée par le Pr Amal Bourquia, a organisé une conférence de presse le 12 mars dernier axée sur le thème de la prise en charge de l’insuffisance rénale aiguë (IRA). Selon le Pr Amal Bourquia, cette affection rénale n’est pas suffisamment évoquée au Maroc, que ce soit dans les médias ou au sein des milieux scientifiques. Ses complications peuvent pourtant être dramatiques lorsqu’elle n’est pas prise en charge précocement. « En absence de traitement, l’IRA peut entrainer de nombreuses complications, évoluer vers l’insuffisance rénale chronique ou même entrainer le décès du patient. Pourtant, elle est mal prise en compte dans la formation clinique et est pratiquement absente des programmes de sensibilisation qui ont trait aux pathologies rénales au Maroc », a indiqué le Pr Bourquia. « Au Maroc, la plupart des cas d’IRA sont observés en ambulatoire, suite à une déshydratation due à une diarrhée ou à des infections non traitées, ou compliquant des prises médicamenteuses ou de toxiques. Ils sont donc évitables, à condition que les patients aient le réflexe de consulter un médecin pour être pris en charge rapidement », a-t-elle ajouté. Certains facteurs tels que le diabète et l’hypertension artérielle peuvent également favoriser l’apparition de l’IRA, d’où l’importance de sensibiliser la population aux complications de ces pathologies. A l’issue de la conférence, les participants ont assisté à un témoignage émouvant d’une jeune patiente atteinte d’insuffisance rénale chronique traitée par hémodialyse périodique, confrontée au quotidien aux affres de la maladie. Face à un auditoire visiblement conquis par son éloquence, la jeune patiente a récité des poèmes extraits de son recueil de poésie édité par l’association Reins.

CARAVANE DE DÉPISTAGE

L’ASSOCIATION REINS SE DÉPLACE À AZEMMOUR L’association Reins a organisé le 17 mars à Azemmour une caravane de dépistage et de sensibilisation sur l’importance de la prévention dans la lutte contre la maladie rénale chronique. « Le choix d’Azemmour n’est pas fortuit car la ville manque cruellement de spécialistes tels que les endocrinologues, malgré la grande fréquence du diabète dans notre pays qui est une cause de l’insuffisance rénale chronique. Aucun spécialiste n’exerce en effet dans cette ville, que ce soit dans le secteur public ou privé. En organisant une caravane médicale dans cette ville sinistrée, nous espérons contribuer à la prise de conscience de l’importance du dépistage des pathologies pourvoyeuses de maladie rénale chronique telles que le diabète et l’hypertension artérielle », a souligné le Pr Bourquia. La caravane a mis en place des séances de sensibilisation à la maladie rénale et d’éducation des patients diabétiques, et proposé des séances de dépistage d’une hypertension artérielle, d’une maladie rénale par la bandelette urinaire et l’examen échographique avec collaboration de la fondation Mohamed V pour la solidarité. Les malades dépistés ont également bénéficié de consultations avec des médecins spécialistes (cardiologie, la néphrologie, la rhumatologie…).


Flash Santé

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Flash Santé Pr Hassan ERRIHANI, président de l’AMFROM

ONCOLOGIE MÉDICALE

LA NÉCESSITÉ D’UNE CONCERTATION MULTIDISCIPLINAIRE

Le 4e congrès de l’Association marocaine pour la formation et la recherche en oncologie médicale (AMFROM) a été l’occasion de discuter de nombreuses thématiques relatives à la réalité de l’oncologie médicale au Maroc. Les participants ont pu notamment débattre de la prise en charge de certains cancers parmi les plus fréquents au Maroc, comme les cancers du poumon et du sein. Selon le Pr Hassan Errihani, président de l’AMFROM, les récentes avancées en matière de diagnostic et de traitement de ces deux cancers ont permis d’améliorer significativement la prise en charge des patients. « Grâce aux progrès remarquables de la biologie, nous sommes aujourd’hui en mesure de cibler précisément les cancers selon leurs caractéristiques biologiques et moléculaires. Les traitements disponibles

aujourd’hui sont en outre nettement plus efficaces et leur toxicité est moindre », a-t-il indiqué. Il a toutefois expliqué que le coût élevé de ces nouvelles thérapeutiques ne permet pas à une grande partie des patients de bénéficier pour l’instant de leurs avantages. Les participants au congrès ont également débattu des moyens les plus efficaces pour améliorer la prise en charge des patients cancéreux. L’accent a été notamment mis sur l’importance d’institutionnaliser les réunions de concertation multidisciplinaires dans le processus de traitement. « Les réunions de concertation multidisciplinaires revêtent une grande importance car elles permettent de choisir la meilleure stratégie thérapeutique pour le patient. En France, par exemple, les actes thérapeutiques ne sont remboursés que si le patient cancéreux est passé par une réunion de concertation multidisciplinaire », a illustré le Pr Errihani. À noter que, pour la première fois, une session a été consacrée à l’oncologie maghrébine avec la participation d’oncologues algériens et tunisiens.

MALADIES RARES

MÉCONNUES ET OUBLIÉES AU MAROC Pour sensibiliser la communauté scientifique et les autorités et offrir aux enfants atteints de maladies rares un moment de joie et de partage, l’association Hajar, qui vient en aide aux enfants atteints de déficits immunitaires primitifs, célèbre le 28 février de chaque année la journée des maladies rares. « Sur le plan international, les maladies rares gagnent de l’importance. Elles sont de plus en plus reconnues et soutenues. Mais au Maroc, les maladies rares sont encore trop souvent méconnues », déplore le Pr Aziz Bousfiha, pédiatre, responsable de l’Unité d’immunologie clinique à l’Hôpital des enfants du CHU Ibn Rochd de Casablanca et président de l’Association Hajar. « Elles sont plus rares dans notre pays qu’en Occident, si l’on se réf ère aux registres, alors que la consanguinité, par exemple, à l’origine de certaines d’entre elles, est plus fréquente ici qu’en Occident », constate-t-il. « Nous devrions certainement comptabiliser plus de maladies rares, mais elles ne sont pas diagnostiquées », poursuit-il. Pour le Pr Bousfiha, les patients atteints de maladies rares sont confrontés à trois obstacles majeurs. Le premier concerne l’accès aux soins et notamment aux structures de niveau trois. Le deuxième obstacle vient de la méconnaissance de ces pathologies, aussi bien de la part du grand public que de la part des professionnels de santé, et le troisième est lié au manque de moyens dans le cadre de la prise en charge. « Pour les patients qui ont franchi les deux premiers obstacles, rien n’est acquis car les médecins ressources sont rares.

Une journée réussie pour les enfants grâce à l’Association Hajar

Au CHU Ibn Rochd, par exemple, nous avons un seul neurologue pédiatre, un seul gastropédiatre, un seul endocrinopédiatre et aucun néphrologue pédiatre... Nous n’avons pas, non plus, les outils indispensables au diagnostic de certaines pathologies. Or, sans confirmation de diagnostic, il est difficile d’entamer un traitement. Enfin, lorsqu’un traitement peut être entrepris, les parents n’ont pas toujours les moyens financiers de l’assumer. Les maladies rares ont finalement trouvé une solution dans les pays qui respectent les droits de l’enfant, les droits de l’Homme. De nombreuses associations et fédérations ont été créées et l’Etat propose une prise en charge. Ce n’est malheureusement pas encore le cas au Maroc », regrette le président de l’association Hajar.


Flash Santé

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1810 FONDAMENTAUX

VOLTFAST® 50 mg Composition et présentation(s) :

DCI : Diclofenac potassique Excipients : aspartam, saccharine sodique, arômes d’anis et de menthe qsp 1 sachet. Poudre pour solution orale à 50 mg de diclofénac potassique, en sachet papier/aluminium/polyéthylène. Boite de 9 sachets. Indications : Traite• • nexite, par ex.). • Crises de migraine avec ou sans aura. • par ex. pharyngoamygdalite, otite. • Syndromes vertébraux douloureux. • Rhumatisme extra-articulaire. Conformément aux principes généraux de thérapeutique, Posologie/Mode d’emploi : se référer aux mentions légales complètes* durée la plus courte possible. Adultes La posologie recommandée est de 2–3 sachets (100–150 mg/jour) de Voltfast par jour. Dans les cas bénins et chez les tionnée en 2–3 prises. La dose maximale de 150 mg par 24 h ne doit pas être dépassée. Enfants En raison de leur dosage élevé, les sachets de Voltfast ne sont pas recommandés chez l’enfant de moins de 14 ans. Administration Le contenu d’un sachet doit être dissous en le remuant dans un verre d’eau (non

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les repas. Effets indésirables : se référer aux mentions légales complètes* Les effets indésirables mentionnés ci-dessous comprennent ceux qui ont été ra pportés pour Voltfast et/ou d’autres formes de présentation du diclofénac, en traitement de courte ou de longue durée. • Système nerveux Fréquents: céphalées, étourdissements. • Oreille et oreille interne: vertiges. • Troubles gastro-intestinaux : nausées, vomissements, diarrhées, dyspepsie, douleurs abdominales, • Foie et vésicule biliaire : augmentation des transaminases sériques (SGOT, SGPT). • Troubles cutanés : éruptions cutanées. • Reins et voies urinaires : rétention de liquide, oedèmes, hypertension artérielle. Des études cliniques et des données épidémiologiques montrent que l’utilisation du diclofénac, en particulier à hautes doses (150 mg par jour) et sur une longue durée, peut être mise en corrélation avec des événements tromboemboliques artériels (infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral par ex.) (cf. «Mises en garde et précautions»). Contre-indications : se référer aux mentions légales complètes* Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients selon la composition. • Antécédent de bronchospasme, urticaire, rhinite aiguë, polypes de • Durant le 3e trimestre de la grossesse (cf. «Grossesse/Allaitement»). • Ulcères gastriques et/ou duodénaux actifs ou hémorragies ou perforations gastro-intestinales. • Mala• • • • Traitement de douleurs post-opératoires après un pontage coronarien (et utilisation d’une circulation extracorporelle). • Rhumatisme extra-articulaire. • Enfants de moins de 14 ans. Conformément aux prinMises en garde et précautions d’emploi : se référer aux mentions légales complètes* Des ulcérations, des hémorragies ou des perforations gastro-intestinales non stéroïdiens (AINS), COX sélectifs ou non. • L’indication sera établie avec rigueur et la surveillance médicale sera effectuée soigneusement chez les patients présentant des troubles gastro-intestinaux, des antécédents évocateurs d’ulcère gastro-intestinal ou une atteinte de la fonction hépatique. • Le diclofénac doit • Chez les personnes âgées, les conséquences sont généralement plus sévères. En cas d’hémorragie ou d’ulcération gastro-intestinale chez un patient sous Voltfast, le traitement doit être interrompu. • La prise de Voltfast doit être interrompue lors des premiers signes d’éruption cutanée, de lésions des muqueuses ou d’autres signes d’hypersensibilité. • Comme avec d’autres AINS, des réactions allergiques, y compris anaphylactiques/anaphylactoïdes, peuvent apparaître dans de rares cas avec le diclofénac, même en l’absence de tout traitement antérieur par ce médicament. • Voltfast peut masquer une symptomatologie infectieuse, comme d’autres AINS. Précautions Généralités • L’application conjointe de Voltfast et d’autres AINS systémiques, comme les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2, est à éviter, vu que la synergie augmente le risque d’effets indésirables additifs. • Il est recommandé en particulier d’administrer la dose mini• Voltfast contient une source de phénylalanine et peut donc être nocif pour les patients souffrant de phénylcétonurie. Asthme préexistant • Chez les patients avec un asthme, une rhinite allergique saisonnière, une bronchopneumopathie chronique obstructive ou une infection chronique des voies respiratoires, les réactions aux AINS sous la forme d’une exacerbation de l’asthme, un oedème de Quincke ou une urticaire sont plus fréquentes que chez d’autres patients. Effets gastro-intestinaux • Une surveillance médicale étroite est préconisée comme pour tous les AINS, y compris le diclofénac et une précaution particulière est indiquée lors de la prescription de Voltfast aux patients ayant des symptômes évoquant des affections gastro-intestinales ou des patients avec une anamnèse d’ulcères, d’hémorragies ou de perforations gastriques ou intestinales (cf. «Effets indésirables»). • Les patients qui ont des antécédents de toxicité gastro-intestinale, en particulier les patients âgés, devraient signaler tout symptôme abdominal inhabituel (surtout une hémorragie gastro-intestinale). Effets hépatiques • Une surveillance médicale étroite est nécessaire en cas d’admi• Comme avec tous les AINS, dont le diclofénac, les valeurs d’une ou de plusieurs enzymes hépatiques peuvent augmenter sous Voltfast. Il faut toutefois rappeler que Voltfast n’est recommandé que pour les traitements de courte durée (maximum 3 jours). • Le traitement par Voltfast doit être interrompu lorsque les anomalies des valeurs hépatiques persistent ou s’aggravent ainsi que lorsque apparaissent des signes ou symptômes cliniques faisant suspecter le développement d’une hépatopathie ou d’autres manifestations (p.ex. éosinophilie, éruption cutanée, etc.). • La prudence s’impose chez les patients atteints de porphyrie hépatique car Voltfast pourrait déclencher une crise. Effets rénaux • Une prudence particulière s’impose chez les sujets présentant une atteinte fonctionnelle cardiaque ou rénale, une chirurgicales lourdes (cf. «Contre-indications»). Effets hématologiques • Voltfast n’est recommandée que pour un traitement de courte durée. Toutefois, si Voltfast est administré sur une période plus longue, il est conseillé, comme pour tous les AINS, de contrôler régulièrement la formule sanguine. • Une inhibition temporaire de l’agrégation plaquettaire est aussi possible avec Voltfast comme avec les autres AINS. Interactions : se référer aux mentions légales complètes* Les interactions suivantes peuvent être observées sous Voltfast et/ou sous d’autres formes d’application du diclofénac. • Lithium • Digoxine • Diurétiques et anti-hypertenseurs • Autres AINS et corticostéroïdes • Anticoagulants et anti-thrombotiques • Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) • Antidiabétiques • Méthotrexate • Ciclosporine • Antibiotiques du groupe des quinolones • Inhibiteurs puissants du CYP2C9 • Phénytoïne Grossesse/ Allaitement : se référer aux mentions légales complètes* Grossesse Durant les premier et deuxième trimestres de la grossesse, le diclofénac ne devrait être administré qu’en cas de nécessité absolue. Le diclofénac est contre-indiqué pendant le troisième trimestre de la grossesse. Allaitement Comme d’autres AINS, le diclofénac passe en faibles quantités dans le lait maternel. Pour cette raison et par mesure de précaution, le diclofénac ne doit pas être utilisé par les femmes qui allaitent. Fertilité L’administration de diclofénac peut entraver la fertilité féminine et n’est donc pas recommandé chez les femmes désirant être enceintes. Surdosage : se référer aux mentions légales complètes* Un surdosage peut engendrer des symptômes tels des vomissements, une hémorragie gas tro-inteshépatiques. Propriétés pharmacodynamiques se référer aux mentions légales complètes* Code ATC: M01AB05 Propriétés pharmacocinétiques : se référer aux mentions légales complètes* Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines Les patients qui souffrent de troubles de la vue, d’étourdissements, de vertiges, de somnolence ou d’autres troubles nerveux centraux doivent renoncer à conduire un véhicule ou utiliser des machines. Conditions de stockage A conserver le médicament inférieur à 30 °C. A conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de l’humidité. Condition de délivrance : Liste II (Tableau C). Titulaire de l’autorisation de Mise sur le Marché Novartis Pharma Maroc, 82 Bd Chefchaouni, Q.I. Aïn Sebaâ 20590 CASABLANCA. Tel 00212-5-22-34-92-92, Fax 00-212-5-22-78-66-09. * les mentions légales complètes sont disponibles sur simple demande à Novartis Pharma.


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TROUBLES DU SOMMEIL

DES SOLUTIONS POUR MIEUX DORMIR « Comment aider les personnes qui souffrent de troubles du sommeil à mieux dormir ? », tel a été le thème de l’atelier organisé à Casablanca le 16 mars dernier. Animé par plusieurs spécialistes du traitement des pathologies du sommeil, cet atelier a ouvert la discussion autour des techniques thérapeutiques les plus utilisées dans la prise en charge de certains troubles. « L’orthèse d’avancée mandibulaire compte parmi les thérapeutiques les plus efficaces dans le traitement des apnées du sommeil. Il s’agit d’un dispositif conçu pour maintenir les voies respiratoires ouvertes pendant le sommeil et d’éviter ainsi les apnées. Les études scientifiques ont révélé que cette thérapie permet d’améliorer la qualité du sommeil de plus de 70 % », a précisé le Dr Saïd Zizi, orthodontiste et posturologue à Casablanca. D’autres types de pathologies liées au sommeil tels que le bruxisme et l’insomnie ont été évoqués, pour lesquels les thérapies pouvant être envisagées ne sont pas toujours conventionnelles. Certaines, comme le Feng Shui sont, en effet, issues de philosophies orientales. Elles permettent d’agir sur l’environnement du patient, comme l’explique Marion

Dr Saïd ZIZI et Marion ALMER

Almer, experte et formatrice en Feng Shui à Casablanca. « Né en Chine il y a plus de 5000 ans, le Feng Shui consiste à aménager le lieu de vie du patient de façon à établir une certaine harmonie énergétique nommée « chi », une énergie vitale qui existe partout et qui influence l’être humain. Lorsque le

« chi » est perturbé, il peut avoir une incidence sur l’harmonie générale et entraîner, entre autres, un dérèglement du sommeil. Notre action vise à rétablir cet équilibre perdu en procédant à un agencement des éléments de l’appartement du patient pour que l’énergie circule librement », a-t-elle indiqué.

GLAUCOME

PRÈS DE 85 % DES GLAUCOMATEUX IGNORENT LEUR STATUT « Au Maroc, selon des estimations basées sur des statistiques mondiales, le nombre de personnes atteintes de glaucome avoisine les 600 000. À peine 100 000 d’entre elles sont sous traitement. Les autres ignorent totalement leur statut », explique le Dr Ezzouhairi Sidi Mohamed, président de l’Association marocaine du glaucome (AMG), en marge de la semaine mondiale du glaucome, célébrée du 10 au 16 mars derniers. Des chiffres qui, selon le praticien, montrent l’ampleur de la tâche qui reste à accomplir pour améliorer la prise en charge des patients souffrant de cette affection oculaire au Maroc. « Le principal risque du glaucome est son caractère

sournois. La vue commence en effet à s’altérer progressivement, sans que le patient s’en rende forcément compte. Lorsque les symptômes de la maladie apparaissent, l’atteinte est généralement très avancée, ce qui peut compliquer considérablement le traitement », indique-t-il. Pour stopper la progression de cette maladie, l’ophtalmologiste recommande de multiplier les actions de sensibilisation à travers le Royaume. « Certains facteurs tels que l’âge, l’hérédité et le diabète peuvent favoriser l’apparition du glaucome, d’où l’intérêt de sensibiliser les populations exposées au risque du glaucome sur l’importance de consulter régulièrement un ophtalmologiste,

surtout à partir de 40 ans », soulignet-il. Au volet du traitement, le spécialiste explique que de nouvelles solutions thérapeutiques permettent désormais de mieux prendre en charge les malades. « Lorsque le traitement par collyre ne produit pas l’effet escompté, d’autres thérapeutiques peuvent alors être envisagées. Une nouvelle technique thérapeutique récemment introduite au Maroc permet d’éviter les complications du glaucome à cette catégorie de patients. Il s’agit d’un traitement par laser diode couplé à un endoscope qui, contrairement au laser « classique », ne présente pratiquement aucun risque de complication pour le patient », précise-t-il.


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31e CONGRÈS DE LA SRMGO

UNE MANIFESTATION RICHE EN ENSEIGNEMENTS

Dr Aïcha KHARBACH, gynécologue obstétricienne

Etalé sur deux jours, les 1er et 2 mars derniers, à Casablanca, le 31e Congrès national de la Société royale marocaine de gynécologie obstétrique s’était fixé comme objectif, cette année, d’apporter une analyse critique et exhaustive des développements les plus récents et innovants en gynécologie obstétrique.

Pari tenu pour cette manifestation qui a réuni de très nombreux participants dès la première session dont le thème a été consacré au surpoids en gynécologie obstétrique. « Au Maroc, l’obésité est en augmentation constante et le surpoids ne doit plus être considéré comme un signe de beauté », a affirmé le Dr Aïcha Kharbach, gynécologue obstétricienne à la maternité Souissi de Rabat. « Au cours des grossesses, l’obésité multiplie les risques de fausses couches à répétition, d’anomalies congénitales du tube neural, de diabète gestationnel, de macrosomies, de malformations cardiovasculaires… et, au moment de l’accouchement, le travail est souvent prolongé et les extractions instrumentales sont plus fréquentes », a-t-elle expliqué. Par ailleurs, l’obésité contrarie la qualité de l’échographie et les examens, tels que les biométries, au cours du troisième trimestre, sont donc plus compliqués à réaliser. Les spécialistes réunis ont été unanimes pour encourager les futures mamans à perdre du poids

avant la grossesse et adapter la prise en charge obstétricale face à une patiente enceinte en surpoids. D’autres thèmes liés à la pratique tels que l’endométriose, le prolapsus, l’hémorragie de la délivrance, la thrombose, la cancérologie… ont été mis en exergue au cours de ce congrès qui a également été l’occasion de mener des réflexions sur les difficultés liées à la couverture des frais médicaux et l’absence de consensus thérapeutiques nationaux permettant aux malades de bénéficier de tous les traitements recommandés. Pour le Dr Houcine Maaouni, président de la Société royale marocaine de gynécologie obstétrique, « la mise en place de référentiels thérapeutiques en gynécologie obstétrique permettra à la fois d’homogénéiser les pratiques médicales et de parfaire la prise en charge diagnostique, thérapeutique et de suivi. Pour suivre ces démarches méthodologiques rigoureuses, il s’avère également indispensable de garantir à tous les malades une couverture médicale totale et préalable des frais de soins ».

MALADIES RÉNALES

RESTRUCTURER LA FILIÈRE DE SOINS Les néphrologues marocains ont été nombreux à prendre part au 11e congrès national de néphrologie, organisé à Marrakech du 21 au 23 mars derniers. Plus de 350 médecins spécialistes ont, en effet, participé aux différentes sessions de cet événement scientifique dédié à la prise en charge des pathologies rénales. Il a été l’occasion d’évoquer, entre autres, les difficultés qui entravent encore le traitement des insuffisances rénales au Maroc. De l’avis des spécialistes, la consultation tardive du néphrologue est l’une des principales problématiques qui compliquent grandement la prise en charge. « La majorité des patients atteints de maladies rénales ne consultent un spécialiste qu’en situation d’échec, après avoir consommé toutes les options thérapeutiques, et lorsqu’une thérapie de suppléance telle que la dialyse devient nécessaire », a expliqué le Pr Rabiaa Bayahia, présidente de la Société marocaine de néphrologie. Selon la spécialiste, la consultation tardive s’explique par le caractère généralement silencieux et asymptomatique de la maladie rénale. Pour remédier à cette situation, elle préconise une restructuration de la filière de soins et insiste sur l’importance d’adopter une approche multidisciplinaire dans le traitement des maladies rénales. « Il est important de réorganiser la filière de soins en restructurant l’ensemble des spécialités impliquées dans la prise en charge de la maladie, notamment la diabétologie, la cardiologie et

Marrakech a accueilli le 11e congrès de néphrologie

l’urologie, autour du patient. Une démarche qui passe par la mise en place de réseaux ou de centres de prise en charge multidisciplinaires basés sur des recommandations nationales de bonnes pratiques médicales », a-t-elle précisé.


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XIXes ÉCHANGES DERMASTIC

LA PEAU, UN ORGANE À FONCTIONS MULTIPLES

Dr Ahmed BOURRA, au centre, Président de Dermastic

« La peau, vitrine ou rempart », tel a été le thème de la conférence inaugurale du congrès Dermastic qui s’est tenu les 1er et 2 mars 2013 à Casablanca. « La peau a pour mission de défendre un territoire, celui du corps humain. Elle est également l’organe le plus exposé au regard d’autrui », a indiqué Philippe Humbert, chef du service de dermatologie du centre hospitalier universitaire de Besançon. Elle est donc à la fois vitrine et rempart -rempart contre les rayons UV, les agressions chimiques, thermiques et bactériennes- et mérite, dès les premiers instants de la vie, une attention toute particulière. « Le vernix caseosa est la substance qui protège le nouveauné pendant toute la durée de sa vie in utéro. Il est la première barrière anti-microbienne qui limite la pullulation des germes. Malheureusement, en essuyant trop vite le nouveau-né à la naissance, nous ne laissons pas au vernix caseosa le temps de terminer son travail car, dans les heures qui suivent la naissance, il contribue à la mise en place du PH physiologique de la peau et participe à la répartition homogène des bactéries sur le corps », a-t-il expliqué. Pour cet expert, le vernix caseosa est en quelque sorte le précurseur du sébum qui concourt à donner à la peau une propriété essentielle : la mouillabilité, objet d’étude d’une équipe qu’il dirige à Besançon. Ces XIXes échanges, organisés par l’association Dermastic présidée par le Dr Ahmed Bourra, ont également permis de couvrir des champs de la pathologie propres aux cliniciens dermatologues et autres professionnels de la santé tels que la dermatite atopique, l’acné, les cicatrices, le mélasma ou les cancers cutanés, et de traiter de problématiques d’ordre esthétique relatives à cette discipline.

IMAGERIE DU SEIN

LA TOMOSYNTHÈSE S’INSTALLE AU MAROC L’avènement du numérique, d’abord indirect par plaques (systèmes les plus répandus dans les cabinets de radiologie au Maroc), et surtout d’appareils équipés de numérisation directe, a permis une grande avancée en matière d’imagerie du sein. Aujourd’hui, le mammographe numérique avec tomosynthèse, un appareil de détection de cancer de sein de dernière génération, fait progressivement son entrée au Maroc. Ainsi, le centre de radiodiagnostic Roudani à Casablanca est équipé de ce type d’appareil depuis un an et demi, et le centre de radiologie Anoual vient d’en faire l’acquisition. « Les mammographes de ce type, permettent, en prenant un cliché du sein sous différents angles, d’obtenir des coupes millimétriques de ce dernier. Grâce à la lecture assistée par ordinateur, nous pouvons visualiser les différentes coupes sur notre écran et détecter beaucoup plus facilement une tumeur qui aurait été masquée sur une image 2D classique. Avec cette méthode, le cancer n’a désormais plus où se cacher », explique le Dr Naima Benjelloun Debbagh, radiologue au Centre de radiodiagnostic Roudani.

Mammographe numérique avec tomosynthèse

Cet appareil est également doté d’un système de macrobiopsie sous stéréotaxie, lequel permet d’éviter le recours systématique à la chirurgie chez les femmes qui présentent des microcalcifications. « Auparavant, lorsque le radiologue repérait une anomalie de ce type, la patiente devait subir une intervention chirurgicale pour effectuer des analyses sur les fragments prélevés. Grâce à la macrobiopsie, nous effectuons, sous simple anesthésie locale, des prélèvements à travers une minuscule incision, guidés par l’appareil. Ils sont ensuite analysés au laboratoire. Si les microcalcifications sont bénignes, on aura évité à la patiente une chirurgie inutile, avec tout ce qu’elle implique en termes d’hospitalisation, de risque anesthésique, de cicatrice et de coût. Si elles sont malignes, le chirurgien pourra opérer en un seul temps, en respectant d’emblée les règles de chirurgie cancérologique, sans obliger la patiente à subir une double intervention, l’une à visée diagnostique, la seconde thérapeutique », conclut la radiologue.


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MÉDECINE GÉNÉRALE

UNE PREMIÈRE JOURNÉE RÉGIONALE À FÈS Les laboratoires Cooper Pharma ont organisé, le 16 mars dernier, « La première journée de médecine générale de Fès », qui marque un tournant dans la formation continue dispensée aux médecins de la région. Plus de 160 médecins généralistes de toute la région ont été présents à cette manifestation, organisée en partenariat avec les associations des médecins de la ville de Fès, à savoir : l’AMG (Association des médecins généralistes privés) et

l’ANMSP/RCN (Association des médecins hospitaliers de la ville de Fès). Cette journée, animée par les Professeurs A. Ibrahimi, N. Aqodad et M. Mikdame, des professeurs de renom, avait pour thèmes le « Diagnostic et Traitement de l’HP en 2O13 », le « Traitement non chirurgical du kyste hydatique du foie » et « Les anémies ». Selon une enquête de satisfaction établie sur place, les interventions des trois professeurs ont été d’une grande

qualité et ont répondu aux attentes des praticiens présents qui ont fait montre d’une une interactivité à la hauteur de la manifestation et de la qualité de la formation dispensée par ces éminents professeurs. S’inscrivant dans une dynamique intense de formation continue pour les professionnels de la santé, Cooper Pharma s’engage à continuer à innover et à proposer des réunions à forte valeur ajoutée.

LYMPHOMES MALINS NON HODGKINIENS

UN GROUPE D’ÉTUDE EN GESTATION

Intérêt réel manifesté par l’auditoire

Le Service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique du CHU Ibn Rochd a organisé du 15 au 16 mars derniers, à Marrakech, un séminaire dédié aux lymphomes malins non hodgkiniens. De nombreux spécialistes, notamment des hématopathologistes et des cliniciens spécialisés dans le lymphome et la greffe de cellules souches hématopoïétiques,

sont venus débattre de l’actualité en matière de traitement de cette pathologie. Au Maroc, selon le registre des cancers du Grand Casablanca, l’incidence de ce type de cancer ganglionnaire est estimée entre 4 et 6 pour 100 000 habitants et par an. Le développement des moyens de diagnostic et de traitement et l’amélioration des connaissances des facteurs pronostiques

ont permis d’améliorer significativement sa prise en charge. « Aujourd’hui, un malade sur deux peut guérir de ce cancer grâce aux avancées enregistrées dans le domaine du diagnostic. Les nouvelles méthodes de diagnostic permettent d’identifier avec plus de précision les entités cancéreuses et proposer ainsi les thérapeutiques les plus adaptées », a expliqué le Pr Asmaa Quessar, hématologue à l’hôpital du 20 Août de Casablanca. Pour améliorer davantage la prise en charge des patients souffrant de lymphomes malins non hodgkiniens, la praticienne préconise de multiplier les centres spécialisés dans le traitement des lymphomes et de mettre en place des équipes multidisciplinaires de praticiens qui ont pour mission d’évaluer la stratégie thérapeutique la plus adaptée à chaque patient. Elle insiste également sur l’importance de la formation continue et des rencontres entre les spécialistes impliqués dans la prise en charge des lymphomes. « Il est important de multiplier les séminaires et les rencontres dédiés à ce type de pathologie pour échanger et mettre à niveau nos connaissances et nous évaluer. Nous avons d’ailleurs tenu dans le cadre de ce séminaire une table ronde en vue de la création d’un groupe d’étude dédié aux lymphomes au Maroc. Les experts européens présents au séminaire nous ont proposé un parrainage de ce groupe en gestation », a-t-elle indiqué.


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RAMED

UN PREMIER BILAN PLUTÔT POSITIF De g. à d. : Pr El Houssaine Louardi, ministre de la Santé et Abdelilah Benkirane, chef du Gouvernement

À l’occasion du premier anniversaire du Ramed, une conférence de presse a été organisée à Rabat le 13 mars dernier pour présenter un premier bilan de la généralisation de ce régime de couverture médicale destiné aux populations démunies. Pour Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, le Ramed constitue un motif de fierté pour le pays, compte tenu de ses résultats encourageants depuis son lancement. « Le Ramed est un projet sociétal qui consacre les valeurs de solidarité et d’entraide qui ont toujours caractérisé le peuple marocain. Un an après son lancement, et en dépit de certaines

difficultés observées au cours de cette année, nous avons assisté à une nette amélioration de l’accès aux soins pour les personnes les plus démunies », a affirmé le chef du gouvernement. Un avis partagé par le ministre de la Santé, le Pr El Houssaine Louardi, pour qui le Ramed est en passe de devenir une véritable « success story ». « Plus de 5 260 000 personnes nécessiteuses ont profité du Ramed depuis son lancement en mars 2012, soit environ 60 % de la population à laquelle est destinée ce régime. Le nombre de dossiers déposés a avoisiné, quant à lui, 1 833 807, dont 1 757 745 ont d’ores et déjà été traités », a-t-il souligné. Il a ajouté que, grâce au Ramed, les personnes démunies ont pu accéder à un panier de soins plus large. Ainsi, certains patients ont profité d’interventions chirurgicales lourdes telles que des greffes d’organe. Malgré ces résultats encourageants, le Pr El Houssaine Louardi a reconnu que certains dysfonctionnements doivent encore être réglés, notamment en ce qui concerne la répartition des dotations en médicaments. « En 2013, le ministère de la Santé a octroyé 1, 4million de dirhams à l’achat de médicaments, soit 800 millions de dirhams de plus par rapport à 2012. Malgré cet effort colossal, les citoyens éprouvent toujours des difficultés à accéder aux médicaments dans certaines régions du Royaume à cause de dysfonctionnements dans la répartition », a-t-il indiqué. Pour pallier cette insuffisance, le ministre a affirmé vouloir accentuer la coordination entre les différents partenaires au niveau local, régional et national pour une meilleure répartition des dotations.

MALADIE D’ALZHEIMER

« BRISER LES TABOUS QUI ENTOURENT LA MALADIE » Mohamed OUADDI, président d’AMAMA

« La maladie d’Alzheimer constitue la première cause de démence au Maroc. Bien qu’il n’existe pas de chiffres officiels relatifs à sa prévalence dans notre pays, les spécialistes estiment le nombre de personnes souffrant de cette pathologie à 20 000, un chiffre très en dessous de la réalité », a expliqué le Dr Soumaya Rachidi, du service de la santé mentale et maladies dégénératives de la direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies au ministère de la Santé. La praticienne intervenait dans le cadre de la deuxième édition des « Rencontres Alzheimer », organisée par l’Association marocaine d’Alzheimer et maladies apparentées (AMAMA), le 23 mars dernier, à Rabat. Une manifestation qui visait à sensibiliser l’opinion publique sur la situation des personnes atteintes de cette pathologie au Maroc et à engager une réflexion sur les moyens d’améliorer sa prise en charge. D’autant que les prévisions des organismes scientifiques révèlent que le nombre des personnes touchées par la maladie d’Alzheimer augmentera fortement lors des prochaines décennies. « À l’horizon 2030, la maladie d’Alzheimer devrait toucher près de 225 000 personnes au Maroc. En 2050, ce chiffre atteindrait 524 000. Une situation

qui s’explique par le fait que la maladie progresse plus rapidement dans les pays à faible niveau de revenu, compte tenu des conditions socio-économiques défavorisées des populations », a indiqué Marc Wortman, directeur exécutif d’Alzheimer’s Disease International, une organisation internationale qui soutient les personnes atteintes de démence et leur famille. Les participants aux journées ont été unanimes à dire que les tabous qui entourent la maladie compliquent grandement la prise en charge des patients au Maroc. Selon Mohamed Ouaddi, président d’AMAMA, les malades sont souvent victimes de stigmatisation du fait que leur entourage est mal informé sur cette maladie, très souvent associée à la folie. « Les patients sont l’objet de moqueries et sont condamnés au confinement. De peur d’affronter le regard de la société, les familles préfèrent garder le malade à la maison, coupant peu à peu tout lien avec le monde extérieur », a-t-il noté. « Il est urgent de lever le voile sur cette maladie en cassant les tabous qui les entourent. Un objectif qui ne peut être atteint qu’à travers la sensibilisation de la population et des familles par le biais des médias », a-t-il ajouté. Pour aider les familles, et surtout les aidants des malades, à mieux faire face à la pathologie et à briser le mur du silence, AMAMA a mis en place une permanence téléphonique gratuite, disponible 7j/7 sur le numéro 06 66 90 94 22.


OREX

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Cefal e x i ne

À l’abri des infections Angines, bronchites...

Adultes 2 à 4 gélules / j

Nourrissons et Enfants 25 à 50 mg / kg / j

FORMES ET PRESENTATIONS : Orex 500 mg : Gélules : Boite de 12. Orex 250 mg : Poudre pour suspension buvable : Flacon pour 60 ml (12 cuillères-mesure de 5ml). Orex 125 mg : Poudre pour suspension buvable : Flacon pour 60 ml (12 cuillères-mesure de 5ml). INDICATIONS : Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de la céfalexine. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu ce médicamment et de sa place dans l'éventail de produits antibactériens actuellement disponibles. Elles sont limitées aux infections dues aux germes sensibles, lorsque ces infections autorisent une antibiothérapie orale et à l'exclusion des localisations méningées, notamment : - Infections des voies respiratoires (ORL et broncho-pulmonaires), - Infections des voies génito-urinaires, - Infections cutanées, - Infections ostéo-articulaires. CONTRE-INDICATION : Allergies aux antibiotiques du groupe des céphalosporines. MISE EN GARDE : La survenue de toute manifestation allergique impose l'arrêt du traitement. La prescription de céphalosprines nécessite un interrogatoire préalable. L'allergie aux pénicillines étant croisée avec celle aux céphalosporines dans 5 à 10% des cas : L'utilisation des céphalosporines doit être extrêmement prudente chez les patients pénicillinorésistants dès la première administration. L'emploi des céphalosporines est à proscrire formellement chez les sujets ayant des antécédents d'allergie de type immédiat aux céphalosporines. En cas de doute, la présence du médecin auprès du patient est indispensable à la première administration afin de traiter l'accident anaphylactique possible. Les réactions d'hypersensibilité (anaphylaxie) observées avec ces deux types de substances peuvent être graves et parfois fatales. PRECAUTIONS D'EMPLOI : - En cas d'insuffisance rénale, adapter la posologie en fonction de la clairance de la créatinine ou de la créatinimie (cf. Mode d'emploi et posologie). - Il est prudent de surveiller la fonction rénale en cours de traitement en cas de traitement en cas d'association de la céfalexine avec des antibiotiques potentiellement néphrotoxiques (aminosides en particulier) ou des diurétiques type furosémide ou acide étacrynique. Grossesse : Chez la femme enceinte, l'innocuité de la céfalexine n'a pas été établie; cependant les études effectuées sur plusieures espèces animales n'ont pas montré d'action tératogène ou foetotxique. Allaitement : Le passage de la céfalexine dans le lait est faible mais il est recommandé d'éviter le traitement lors de l'allaitement si celui-ci doit être poursuivi. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES : Examens paracliniques : - Une positivation du test de Coombs a été obtenue en cours de traitement par des céphalosporines. Ceci pourrait également survenir chez des sujets traités par la céfalexine. - Il peut se produire une réaction faussement positive lors de la recherche de glucose dans les urines avec des substances, mais non lorsqu'on utilise des méthodes spécifiques à la glucose oxydase. EFFETS INDESIRABLES : Manifestations allergiques : - Eruptions cutanées, fièvre, choc anaphylactique, prurit anogénital avec ou sans candidose. - Manifestations hématologique : éosinophilie, trombocytopenie, leucopénie. - Manifestations digestives : diarrhées, nausées, vomissements. - Elévation transitoire des transaminases ASAT et ALAT. - Néphrotoxicité et altérations de la fonction rénale ont été observées avec des antibiotiques du même groupe, surtout en cas de traitement associé avec les diurétiques puissants. MODE D'EMPLOI ET POSOLOGIE : - Chez l'adulte, la posologie est de 1 à 2 g par jour en prises fractionnées. -Chez l'enfant et le nourisson, la dose recommandée est de 25 à 50 mg/kg/24 heures en doses fractionnées ; Enfants : 500 mg à 1 g, soit 1 ou 2 cuillères-mesure de suspension à 250 mg 2 fois par jour. - Nourrisson : 250 à 500 mg, soit 1 ou 2 cuillères-mesure de suspension à 125 mg 2 fois par jour. - Insuffisants rénaux : En cas d'insuffisance rénale, la posologie est adaptée en fonction de la clairance de la créatinine ou de la crétininémie. PHARMACODYNAMIE : La céfalexine est un antibiotique de la famille des bêta-lactamines, du groupe des céphalosporines, dites de première génération. Elle est bactéricide in vitro par inhibition de la synthèse de la paroi cellulaire. Activité antibactérienne : le spectre antibactérien naturel de la céfalexine est le suivant : - Espèces habituellement sensibles : staphylocoques y compris les souches productrices de pénicillinase et non méti-R ; streptocoques à l'exclusion des streptocoques du groupe D ; pneumocoques ; bacille diphtérique clostridies ; klebsielles ; proteus mirabilis ; gonocoques ; méningocoques ; salmonellesshigelles ; - Espèces inconstamment sensibles : Haemophilus influenzae ; - Espèces résistantes : staphylocoques méti-R ; entorobacter ; proteus indole positif ; pseudomonas ; acinetobacter ; serratia ; providencia ; citobacter ; pour une espèce donnée ; la notation d'une sensibilité constante des souches n'a pas été établie, seule une étude in vitro de la souche en cause permetde confirmer si elle est sensible, résistante ou intermédiaire. PHARMACOCINÉTIQUE : Absorption : - Prise par voie orale, la céfalexine est rapidement et presque totalement absorbée au niveau du duodénum. - L'absorption est retardée, mais non diminuée par la présence d'aliments dans l'estomac. Elle n'est pas modifiée par : maladie coeliaque, gastrectomie partielle, achlorhydie, ictère, diverticulose duodénojéjunale. Distrubition : après administration orale chez l'adulte de 250 mg, 500 mg et 1 g, le pic sérique moyen est respectivement de 8 à 10 µg/ml, 18 à 20 µg/ml et 32 à 40 µg/ml est atteint environ une heure après l'ingestion. - La demi-vie d'élimination est de l'ordre de 50 à 70 min. - Peu lié aux protéines, cet antibiotique présente une bonne diffusion et une distribution tissulaire étendue : poumons, foie, rate, cerveau, coeur, et surtout rein. - Il passe dans le placenta. - Il ne diffuse que faiblement dans le liquide céphalorachidien. - Liaison aux protéines : 6 à 10%. Biotransformation : cet antibiotique n'est pas métabolisé dans l'organisme. Excrétion : - la céfalexine est excrétée en majeure partie par le rein (filtration glomérulaire et secrétion tubulaire) sous forme active (80-100% en 24 heures) ; après administration de 250 mg et 1 g, des concentrations urinaires de 1000 µg/ml et 4000 µg/ml sont atteintes. - L'élimination biliaire est très faible. Pour toute information complémentaire Direction Marketing : Casa-Plaisance, Rue 3, N°25, Val d'anfa. Casablanca. Tél.: 0522 95 13 49/50 - 0522 36 23 11- Fax: 0522 36 23 48 Site web: www.sothema.com

PharmaCare


Flash Santé

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PARAPHARMACIE

UN NOUVEL ESPACE DÉDIÉ AUX PROFESSIONNELS

Depuis le 1er avril 2013, la centrale d’achat Paramédical Services (CAPMS) a ouvert à Kénitra un espace cash & carry entièrement dédié à la parapharmacie et propose des offres exceptionnelles à l’occasion de cet événement. Conçu sur plus de 300 mètres carré et destiné aux professionnels de santé, cet espace comprend également une salle de formation destinée à la formation continue des pharmaciens et des vendeurs en pharmacie.

QUATRIÈMES JOURNÉES DE MÉDECINE GÉNÉRALE D’AGADIR

VALORISER LE RÔLE DE LA MÉDECINE DE FAMILLE Les Quatrièmes Journées de médecine générale d’Agadir, organisées par l’Association des médecins généralistes privés de la wilaya d’Agadir (AMGPA), ont été l’occasion de débattre de plusieurs thématiques en lien avec la situation des médecins généralistes au Maroc, notamment l’absence de couverture médicale et sociale. « Nous vivons un véritable paradoxe. Nous, professionnels de

la santé, sommes privés de toute couverture médicale ou sociale. L’instauration d’une assurance maladie et d’une retraite pour les médecins du secteur privé nous permettra d’exercer notre métier dans la sérénité en nous souciant moins des aléas de la vie », a expliqué le Dr Lhoucine Boutaam, président de l’AMGPA. Outre les difficultés auxquelles font face les médecins généralistes, les participants

ont abordé les moyens d’une prise en charge optimale des patients. Ils ont ainsi insisté sur la nécessité de valoriser le rôle de la médecine de famille en la plaçant au centre du parcours de soins suivi par le patient. Une démarche qui permettra d’améliorer significativement la prise en charge des patients, en leur évitant le vagabondage médical et les consultations inutiles et inefficaces.

MALADIES DU SANG

DÉVELOPPER LES UNITÉS D’HÉMATOLOGIE Comment améliorer la prise en charge des patients atteints de maladies du sang dans la région Chaouia-Ouardigha ? Une question à laquelle les participants à la table ronde organisée par le Centre hospitalier provincial de l’hôpital Hassan II de Settat, le 7 mars dernier, ont tenté d’apporter des réponses. Selon le Dr Mohamed Zaidani, hématologue à l’hôpital Hassan II de Settat, « une prise en charge optimale d’une hémopathie repose

essentiellement sur un diagnostic précoce. Or, actuellement, nous manquons cruellement de moyens de diagnostic, notamment d’anatomie pathologique, au niveau de la région », a-t-il expliqué. Ce spécialiste, le seul exerçant dans une structure hospitalière publique de la région, a par ailleurs précisé que l’hôpital Hassan II n’est pas doté de médicaments de chimiothérapie dont pourraient profiter les patients atteints d’hémopathies malignes. Pour remédier à

ces insuffisances, le praticien préconise la création d’une unité d’hématologie. « La mise en place d’une unité d’hématologie, dotée d’infirmiers spécialisés et d’une salle d’accueil de jour, permettra sans aucun doute d’améliorer significativement la prise en charge des pathologies du sang dans la région car nous serons en mesure de traiter les patients sur place et de ne plus les référer systématiquement aux hôpitaux des autres villes », a-t-il indiqué.


Flash Santé

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Actu produits

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SOULAGE RAPIDEMENT LA DOULEUR AIGUË Les laboratoires Novartis ont le plaisir de vous annoncer la mise sur le marché de ( ). est indiqué dans le traitement des douleurs aiguës, notamment les douleurs musculo-squelettiques. possède une action rapide. Il est absorbé dès la 5ème minute Grâce à sa forme galénique, après la prise et procure un soulagement en moins de 13:30 minutes. est proposé en boite de 9 sachets de poudre pour solution à boire au PPM de 49,70 dirhams.

UNE RÉPONSE AUX TROUBLES DIGESTIFS DES JEUNES PATIENTS Blédina a le plaisir d’annoncer la mise sur le marché de

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constitue une réponse adaptée pour soulager efficacement les coliques, ballonnements et constipation des petits patients. renferme :

nU ne activité lactasique garantie et quantifiée (3,3 UBgal/g) destinée à permettre une

meilleure digestion du lactose ;

nU ne teneur réduite en lactose (29,3 f/100 g – 50 % glucides totaux) contribuant à limiter la

fermentation intestinale ;

nU ne fraction protéique 100 % caséine acidifiée pour contribuer à réguler le transit

intestinal.

rest adapté à la Aliment diététique destiné à des fins médicales spéciales, prise en charge nutritionnelle en cas de troubles digestifs sévères et persistants de la sphère digestive basse. Il peut être proposé dès la naissance.

LA SYNERGIE ANTI-DOULEUR Les laboratoires SYNTHEMEDIC ont le plaisir de vous annoncer la mise sur le marché de leur nouvelle spécialité . A base de paracétamol (400 mg) et de codéine (20 mg), est indiqué chez l’adulte (à partir de 15 ans) dans le traitement des douleurs d’intensité modérée à intenses qui ne sont pas soulagées par l’aspirine ou le paracétamol utilisé seul. est disponible en boite de 20 comprimés. PPM : 22,00 Dh


Actu produits NO-DOL®FEN 20 MG/ML

UN DOSAGE ADAPTÉ AUX ENFANTS Les laboratoires Sanofi-Aventis Maroc ont le plaisir de vous informer de la mise sur le marché d’une nouvelle spécialité à base d’Ibuprofène dosé à 20 mg/ml : NO-DOL® FEN 20 mg/ml suspension buvable. NO-DOL® FEN 20 mg/ml est un antipyrétique, antalgique de Palier 1 et anti-inflammatoire. Il est indiqué dans : nL e traitement de la fièvre et/ou des douleurs ; nL ’arthrite chronique juvénile. NO-DOL® FEN 20 mg/ml est indiqué chez le nourrisson et l’enfant de 3 mois à 12 ans (soit environ 40 kg). NO-DOL® FEN 20 mg/ml suspension buvable, en flacon de 150 ml avec seringue doseuse, est commercialisé au PPM de 22,50 dirhams.

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FONDAMENTAUX TROUBLES DU SOMMEIL ET SYNDROME MÉTABOLIQUE

UN LIEN ÉTABLI

LE SYNDROME D’APNÉES-HYPOPNÉES OBSTRUCTIVES DU SOMMEIL (SAOS) EST UN TROUBLE RESPIRATOIRE CLASSÉ DANS LES PATHOLOGIES DU SOMMEIL. IL EST ACTUELLEMENT ÉTABLI QU’IL EXISTE UN LIEN ENTRE LE SAOS ET LES COMPOSANTS DU SYNDROME MÉTABOLIQUE, À SAVOIR L’OBÉSITÉ, L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE, L’INSULINORÉSISTANCE, LA DYSLIPIDÉMIE. LES RISQUES D’AVOIR UN SYNDROME MÉTABOLIQUE SONT NEUF FOIS PLUS ÉLEVÉS CHEZ LES SUJETS APNÉIQUES QUE CHEZ LES TÉMOINS. CETTE FRÉQUENCE ÉLEVÉE JUSTIFIE LA RECHERCHE SYSTÉMATIQUE D’UN SYNDROME MÉTABOLIQUE DANS LE SAOS ET VICE-VERSA. Par le Dr Fouzia KADIRI, Chef du service ORL du CH Mohammed V, Casablanca, et responsable du Centre régional du sommeil du Grand Casablanca.

L

e syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est une pathologie chronique associée à un ronflement sévère, caractérisée par des pauses respiratoires survenant pendant le sommeil. Ces pauses sont liées au collapsus répété des voies aériennes supérieures (VAS). La fermeture des VAS peut être totale (apnée) ou partielle (hypopnée), responsables de micro-éveils nocturnes et d’hypoxies intermittentes de l’ensemble des tissus. Dans une population générale, le SAOS touche 7 % des hommes et 4 % des femmes. La prévalence atteint 50 % dans la population de sujets obèses. Le diagnostic de SAOS repose sur des critères cliniques et polysomnographique :

association des critères A et/ou B et C. Le critère A est défini par une somnolence diurne excessive inexpliquée, mesurée par l’échelle d’Epworth. Le critère B associe au moins 2 des critères suivants : n Ronflement sévère, n arrêts respiratoires nocturnes, n Éveils nocturnes répétés, n Sommeil non réparateur, n Fatigue diurne, n Altération de la concentration. Le critère C est polysomnographique. Il est défini par plus de 5 apnéeshypopnées par heure de sommeil. Il existe différents appareils de dépistage du SAOS : l’oxymétrie nocturne qui est peu précise, la polygraphie ventilateur et la polysomnographie qui est l’examen de choix. Le calcul de l’Indice d’Apnée-Hypopnée respiratoires permet de classer le SAOS en SAOS léger (IAh entre 5 et 15/h), SAOS modéré (IAh entre 15 et 30/h) et SAOS sévère (IAh ≥ 30/h). Les facteurs qui favoriseraient l’apparition d’un SAOS sont multiples et variés. Il s’agit de l’obésité de type androïde, des anomalies maxillo-faciales, de certaines pathologies endocriniennes telles que l’acromégalie et l’hypothyroïdie, de la prise de toxiques comme l’alcool, du tabac, des neuroleptiques, des hypnotiques ou des benzodiazépines.

Le SAOS est un problème de santé publique car il est associé à un risque métabolique, cardiovasculaire, de dépression et d’accidents de travail et sur la route.

Le Syndrome métabolique

Le syndrome métabolique est caractérisé par une hypertrophie du tissu adipeux viscéral se traduisant par une obésité androïde associée à une résistance à l’insuline responsable de troubles métaboliques. Il est défini (définition IDF 2005) par une obésité abdominale ≥ 94 cm pour les hommes et 80 cm pour les femmes et la présence d’au moins deux des critères suivants : n TG ≥ 1.5 g/l n HDL < 0.4 g/l H, 0.5 g/l F n TA ≥ 130/85 ou traitement n G à jeun ≥ 1g/l ou diabète.

Relation SAOS/syndrome métabolique

87 % des patients suivis pour SAOS présentent un syndrome métabolique. Le SAOS augmente de 40 % le risque de développer un syndrome métabolique. Le traitement du syndrome métabolique améliore l’index d’apnée hypopnée. Le traitement du SAOS améliore légèrement l’évolution naturelle du syndrome métabolique. Deux mécanismes entrent en jeu :


FONDAMENTAUX

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FONDAMENTAUX

l’hypoxie intermittente et les micro-éveils ainsi que l’augmentation de la leptine et la diminution de l’adiponectine. L’hypoxie intermittente et les micro-éveils entraînent un stress oxydant à l’origine de plusieurs réactions : n Une activation sympathique à l’origine d’une hyperactivation adrénergique avec sécrétion de catécholamine (stimulation de la glycogénolyse et de la néoglucogenèse avec élévation de la glycémie puis de l’insulinémie). n Une suppression tonique du système parasympathique se traduisant par une élévation de la TA et de la fréquence cardiaque. n Une activation de l’axe hypothalamohypophyso-surrénaliens à l’origine d’une stimulation de la sécrétion de cortisol (action hyperglycémiante) se traduisant par une insulinorésistance puis par la survenue du diabète. En ce qui concerne l’augmentation de la leptine et la diminution de l’adiponectine, il a été décelé des concentrations sanguines circulantes d’au moins 50 % de leptine chez les sujets apnéiques versus les sujets non apnéiques. La leptine est une hormone adipocytaire impliquée dans la régulation de la faim et l’obésité.

Relation SAOS et obésité

L’obésité est un facteur de risque essentiel du SAOS. En effet, 2/3 des patients atteints de SAOS sont obèses. Une prise de poids de 10 % en 4 ans augmente l’IAh de 32 %, alors que, dans le même temps, une baisse pondérale de 10 % le réduit de 25 %. Le principal facteur de risque de SAOS (périmètre abdominal) réside dans l’accumulation de graisses viscérales androïdes. Une augmentation de 1cm du tour de taille augmente la probabilité de SAOS de 10 %. Une augmentation du tour de cou par accumulation de graisse cervicale et le dépôt de graisse sur les parois pharyngées latérales sont également un élément favorisant. En parallèle, le SAOS prédispose à une prise de poids en raison de la fragmentation du sommeil qui entraîne une résistance à la leptine et entretient l’accumulation de tissu adipeux viscéral. Une perte de poids associée à une augmentation de l’activité physique diminue le risque de SAOS de 60 %.

Relation SAOS et hypertension artérielle

La sévérité d’une HTA est corrélée à celle du SAOS avec un effet dose-réponse. Le SAOS est un facteur de risque d’HTA indépendant. Chez les patients apnéiques, la prévalence de l’HTA est de 40 % alors que dans l’HTA résistante elle est de 60 %. La recherche d’un SAOS fait partie du bilan étiologique de toute HTA car il a été prouvé par les études que le traitement du SAOS (associé au traitement médicamenteux de l’HTA) améliore l’équilibre tensionnel. En pratique, la recherche d’un trouble respiratoire nocturne doit être systématique lors du bilan étiologique initial d’une hypertension et renouvelée en cas d’HTA résistante (HTA persistante après 3 mois de traitement).

Relation SAOS et diabète

Le SAOS est corrélé au métabolisme glucidique et favorise la survenue du diabète. La prévalence du SAOS dans des populations diabétiques est de 30 %. Dans une population de diabétiques obèses, la prévalence est de 80 %. Il est estimé que 40 % des personnes qui présentent un SAOS auront un jour un diabète. La durée et la qualité du sommeil sont nettement liées au contrôle glycémique (hbA1c). Chez les diabétiques, le taux d’hbA1c est corrélé à la sévérité du SAOS, elle-même corrélée au risque cardiovasculaire. Le SAOS favorise le déséquilibre du diabète et ses conséquences angiopathiques ; il est un facteur de risque indépendant Le traitement du SAOS améliore l’équilibre du diabète et retarde sa survenue. Ainsi, Cuhadaroglu et al. ont montré que huit semaines de traitement du SAOS par pression positive améliorent significativement le taux de leptine et la capacité d’insulinosécretion pour des SAOS sévères à modérés. En pratique, l’association diabèteSAOS est aujourd’hui reconnu par la Fédération internationale du diabète (IDF) qui a édité des recommandations demandant à la fois de rechercher un diabète chez tout patient apnéique et un trouble ventilatoire chez tout diabétique. Les services de diabétologie doivent s’impliquer dans la prise en charge

du SAOS pour éviter que celui-ci ne vienne aggraver l’enjeu métabolique et vasculaire de leurs patients.

Relation entre SAOS et métabolisme lipidique

Le SAOS induit des perturbations du bilan lipidique. Le SAOS est associé à une augmentation des triglycérides (Tg) et à une baisse du HDL-cholesterol (HDLc). L’augmentation des Tg et la baisse du HDL-c sont secondaires à une augmentation de l’activité sympathique et à la sécrétion de cortisol dans le cadre du SAOS. Par ailleurs, les hypoxémies nocturnes intermittentes ont un effet sur la captation hépatique du LDL-cholesterol (LDL-c), ou sur la hMg CoA réductase qui est l’étape limitante de la synthèse du cholestérol. Le traitement du SAOS améliore à court terme les paramètres lipidiques. Ainsi, Sopkava et al. montrent qu’après six mois de traitement par PPC, les Tg diminuent et le HDL-c augmente (pour une observance de traitement de plus de trois à cinq heures par nuit). Le taux de LDL-c est corrélé à la graisse viscérale qui diminue par le traitement par PPC, améliorerait l’insulinorésistance et diminuerait le LDL-c.

Traitement préventif SAOS

Le traitement préventif repose sur une prise en charge ORL des ronflements avant l’apparition du SAOS, associée à une bonne hygiène de vie et à un poids santé. La prise en charge du SAOS s’appuie sur la pression positive continue (PPC), l’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) et la chirurgie ORL. Les résultats de la prise en charge du SAOS montrent une diminution du poids et du périmètre abdominal, une diminution de l’insulinorésistance (état pré-diabète), une baisse de la TA, une diminution des TG et une augmentation du HDL. La prise en charge est donc multifactorielle et nécessite d’entreprendre un dépistage du SAOS chez tout patient présentant un syndrome métabolique. En effet, la prise en charge du SAOS conduit à une amélioration du profil métabolique des sujets à risque.


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PARACÉTAMOL / CODÉINE

... et la douleur Cède Boîte de 20 Comprimés.

la synergie anti-douleur

IDENTIFICATION DU MEDICAMENT COMPOSITION Paracétamol……………………………………………......………………...…400,00 mg Phosphate de codéine hémihydratée……………………………..…….……..20,00 mg (Quantité correspondante en codéine base)……………………………………14,8 mg Excipients q.s.p. …………………………………………….…….....………un comprimé FORME PHARMACEUTIQUE: Comprimé sécable – boîte de 20. CLASSE PHARMACO-THERAPEUTIQUE: ANTALGIQUE CENTRAL ET PERIPHERIQUE (N. Système nerveux central) DANS QUELS CAS UTILISER CE MEDICAMENT: Traitement chez l’adulte des douleurs d’intensité modérée à intense, qui ne sont pas soulagées par l’aspirine ou le paracétamol utilisé seul. DANS QUELS CAS NE PAS UTILISER CE MEDICAMENT : Ce médicament NE DOIT PAS ETRE UTILISE dans les cas suivants : ■allergie connue au paracétamol ou à la codéine, ■ maladie grave du foie, ■ chez l’asthmatique, ■ en cas d’insuffisance respiratoire, ■ Allaitement. Ce médicament NE DOIT GENERALEMENT PAS ETRE UTILISE, sauf avis contraire de votre médecin avec des médicaments contenant de la buprénorphine, de la nalbuphine ou de la pentazocine. EN CAS DE DOUTE, IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN. MISES EN GARDE SPECIALES: En cas de maladie chronique (au long cours) des bronches ou des poumons s’accompagnant d’expectoration, en cas de maladie du foie ou d’insuffisance rénale ainsi que chez les sujets âgés, un avis médical est indispensable. Ne pas utiliser ce médicament de façon prolongée en raison du risque de dépendance. PRECAUTIONS D’EMPLOI: La prise de boissons alcoolisées durant le traitement est déconseillée. EN CAS DE DOUTE NE PAS HESITER A DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES ET AUTRES INTERACTIONS: AFIN D’EVITER D’EVENTUELLES INTERACTIONS ENTRE PLUSIEURS MEDICAMENTS, notamment avec la buprénorphine, la nalbuphine ou la pentazocine, IL FAUT SIGNALER SYSTEMATIQUEMENT TOUT AUTRE TRAITEMENT EN COURS A VOTRE MEDECIN OU A VOTRE PHARMACIEN. Ce médicament contient du paracétamol et de la codéine. D’autres médicaments en contiennent. Ne les associez pas afin de ne pas dépasser les doses maximales conseillées (cf. posologie).

GROSSESSE – ALLAITEMENT: GROSSESSE:L’utilisation ponctuelle et aux doses recommandées de ce médicament peut être envisagée au cours de la grossesse si besoin. Cependant, en fin de grossesse, la prise abusive de codéine peut entraîner un effet néfaste chez le nouveau né. Par conséquent, il convient de toujours demander l’avis de votre médecin avant de prendre ce médicament et de ne jamais dépasser la dose préconisé. ALLAITEMENT : Ce médicament passe dans le lait maternel. De fortes doses de codéine administrées chez les femmes qui allaitent peuvent entraîner des pauses respiratoires ou des baisses de tonus du nourrisson. En conséquence, la prise de ce médicament est contre-indiquée pendant l’allaitement. CONDUCTEURS ET UTILISATEURS DE MACHINES: L’attention est attirée notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines sur la possibilité de somnolence attachée à l’usage de ce médicament. COMMENT UTILISER CE MEDICAMENT : POSOLOGIE: CEDOL EST RESERVE A L’ADULTE:1 comprimé à renouveler en cas de besoin au bout de 4 à 6 heures, éventuellement 2 comprimés en cas de douleur sévère, sans dépasser 6 comprimés par jour. CE MEDICAMENT VOUS A ETE PERSONNELLEMENT DELIVRE DANS UNE SITUATION PRECISE. IL PEUT NE PAS ETRE ADAPTE A UN AUTRE CAS. NE PAS LE CONSEILLER A UNE AUTRE PERSONNE. MODE ET VOIE D’ADMINISTRATION: Voie orale. Les comprimés sont à avaler avec un verre d’eau. FREQUENCE ET MOMENT AUQUEL LE MEDICAMENT DOIT ETRE ADMINISTRE: Les prises doivent être espacées de 6 heures, et 4 heures au minimum. En cas de douleur persistante, les prises systématiques permettent d’éviter les pics de douleur. En cas de maladie grave des reins (insuffisance rénale sévère), les prises seront espacées de 8 heures au minimum. DUREE DU TRAITEMENT : Si la douleur persiste plus de 4 à 5 jours, ne pas continuer le traitement sans l’avis de votre médecin. CONDUITE A TENIR EN CAS DE SURDOSAGE: Prévenir un médecin rapidement. EFFETS NON SOUHAITES ET GENANTS: COMME TOUT PRODUIT ACTIF, CE MEDICAMENT PEUT, CHEZ CERTAINES PERSO NNES, ENTRAINER DES EFFETS PLUS OU MOINS GENANTS. -Liés à la présence de codéine : constipation, nausées, vomissements, somnolence, vertiges, gêne respiratoire, réactions cutanées. -Liés à la présence de paracétamol : dans certains cas rares, il est possible que survienne une réaction allergique avec une éruption sur la peau : il faut immédiatement arrêter le traitement et avertir votre médecin. -Exceptionnellement taux anormalement bas de certains éléments du sang (plaquettes), pouvant se manifester par des saignements du nez ou des gencives. NE PAS HESITER A DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN ET A SIGNALER A VOTRE MEDECIN OU A VOTRE PHARMACIEN TOUT EFFET NON SOUHAITE ET GENANT QUI NE SERAIT PAS MENTIONNE DANS CETTE NOTICE. CONSERVATION: NE PAS DEPASSER LA DATE LIMITE D’UTILISATION FIGURANT SUR LE CONDITIONNEMENT EXTERIEUR.

SYNTHEMEDIC


UNIVERS PHARMA

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TIERS PAYANT

MODE D’EMPLOI SIGNÉE EN FÉVRIER DERNIER ENTRE LES ORGANISMES GESTIONNAIRES DE L’ASSURANCE MALADIE OBLIGATOIRE (AMO) ET LES REPRÉSENTANTS DES PHARMACIENS D’OFFICINE, LA CONVENTION DU TIERS PAYANT EST ENTRÉE EN VIGUEUR LE 1ER AVRIL DERNIER. POUR POUVOIR Y ACCÉDER, LES OFFICINAUX ET LES ASSURÉS CONCERNÉS SONT TENUS DE RESPECTER UNE DÉMARCHE BIEN ÉTABLIE.

L

a convention du tiers payant concerne plus de 15 000 assurés de la CNSS (Caisse nationale d’assurance maladie). Elle vise à améliorer l’accès aux soins, en dispensant les patients de l’avance des frais des médicaments coûteux hors ticket modérateur. Vingt-neuf médicaments, indiqués dans le traitement de 32 maladies et correspondant à 10 affections longues durées (ALD) et 5 affections lourdes et coûteuses (ALC), sont concernés par cette convention. La liste des médicaments a été arrêtée d’un commun accord entre les pharmaciens et les organismes gestionnaires de l’AMO, sous l’égide de l’ANAM (Agence nationale d’assurance maladie). Elle comprend des médicaments coûteux, administrés à titre ambulatoire. Il s’agit principalement d’antiviraux, d’immunosuppresseurs, d’antinéoplasique cytotoxique et d’antianémique. Selon les responsables de la CNSS, cette liste sera régulièrement mise à jour.

une attestation de prise en charge si les conditions suivantes sont réunies : nA voir des droits ouverts à l’AMO et dans le cadre de l’ALD pour laquelle il demande une prise en charge ; nP résenter l’original de l’ordonnance de prescription du ou des médicament(s) inscrit(s) à la liste de la convention du tiers payant. La validité de l’ordonnance est de deux mois à partir de la date de prescription. Attention, la durée du traitement prescrit ne doit pas être supérieure à trois mois. Les autres médicaments non admis en tiers payant doivent être prescrits sur une ordonnance séparée. L’attestation de prise en charge (PEC) est délivrée sur papier sécurisé. Elle comporte un numéro de PEC généré automatiquement par l’applicatif de gestion des attestations et mentionne le ticket modérateur à charge de l’assuré si tel est le cas. D’une durée de validité d’un mois, elle est valable dans toutes les pharmacies adhérentes à la convention.

Marche à suivre pour le patient Marche à suivre pour le Pour bénéficier du tiers payant, l’assuré pharmacien -ou le bénéficiaire- doit se présenter à l’une des agences de la CNSS de son choix, muni de sa carte CNSS et de sa carte d’identité. Il recevra immédiatement

Tout pharmacien d’officine est adhérent d’office à la convention du tiers payant, sauf déclaration expresse de sa part auprès de l’ANAM. Afin de

faciliter l’information aux patients, les pharmaciens sont tenus d’afficher dans leur officine leur déclaration d’adhésion ou de non adhésion à la convention. Pour être remboursés des frais des médicaments délivrés dans le cadre du tiers payant, les officinaux adhérents doivent adresser à la CNSS un dossier comprenant : nL a facture détaillée établie selon le modèle arrêté dans le cadre de la convention tiers payant ; nL ’original de l’ordonnance exclusive au médicament admis en tiers-payant sur laquelle est apposé le cachet de l’agence CNSS et sur laquelle figure le numéro de la prise en charge ; nL ’original de l’attestation de prise en charge, délivrée sur papier sécurisé par la CNSS, assortie du cachet de la pharmacie d’officine ; nL es PPM et codes à barre des médicaments pris en charge. Le dossier doit être déposé dans un délai qui n’excède pas 3 mois à compter de la date de délivrance des médicaments (date d’établissement de la facture). Pour sa part, la CNSS s’engage à rembourser par virement bancaire au pharmacien d’officine toute facture conforme dans un délai de 30 jours fin de mois.


UNIVERS PHARMA

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UNIVERS PHARMA

LUTTE CONTRE LA MORTALITÉ MATERNELLE ET NÉONATALE L’ASSOCIATION AL HAYAT CHAÎNES DE VIE RÉCOMPENSÉE

De g. à d. : Dr Soren Bo CHRISTIANSEN, Pr Moulay Driss ALAOUI, Meriem OTMANI et Patrick JORDAN

L’association Al Hayat Chaînes de vie a reçu le prix international « MSD for Mothers » pour son programme de formation des sages-femmes et de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale au Maroc. Ce prix international, lancé en 2011 par les laboratoires pharmaceutiques MSD, est destiné à soutenir les efforts des Nations Unis dans leur lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. « Il s’agit d’un programme international d’un montant de 500 millions de dollars dont l’objectif est d’aider à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale de 75 %, à l’horizon 2015, dans le monde. Il s’inscrit dans le cadre du programme « Objectifs de Développement du Millénaire » élaboré par les Nations Unies », a expliqué le Dr Soren Bo Christiansen, président de la région Europe de l’Est, Moyen-Orient et Afrique chez MSD. Le prix octroyé à l’association Al Hayat Chaînes de vie devrait servir, entre autres, au financement de formations destinées aux sages-femmes sur

les gestes de base qui permettent d’éviter des complications liées à l’accouchement chez la mère et le bébé. « Au Maroc, près de 600 000 bébés naissent chaque année. Environ 12 000 d’entre eux décèdent et 24 000 souffrent d’un handicap parfois très lourd des suites de complications liées à l’accouchement », a indiqué le Pr Moulay Driss Alaoui, président de l’association. Il a ajouté que ces drames peuvent, dans la plupart des cas, être évités facilement si certains gestes simples de prise en charge des nouveau-nés à la naissance, appelés « 4 chaînes de vie », sont respectés par la sagefemme. « Respecter les règles d’hygiène, désobstruer le nez du nouveau-né pour lui permettre de bien respirer, veiller à ce que la température de la salle ne soit pas trop basse et allaiter le bébé dans la demi-heure qui suit l’accouchement sont autant de gestes simples et peu coûteux qui peuvent éviter la mort ou le handicap à des milliers de nouveau-nés marocains », a-t-il précisé.

MALADIE COELIAQUE

LE RÔLE DES PHARMACIENS Une conférence/débats de sensibilisation à la maladie cœliaque destinée aux pharmaciens a été organisée avec le soutien du laboratoire Distribio à l’occasion du salon Officine Expo qui s’est déroulé les 1er et 2 mars 2013 à Marrakech. Le Dr Khadija Moussayer, spécialiste en médecine interne et présidente de l’Association Marocaine des Maladies AutoImmunes (AMMAIS) a d’abord fait le point sur cette pathologie due à une intolérance au gluten qui provoque des atteintes aux intestins et à d’autres organes extradigestifs. Elle a insisté sur le fait que, contrairement à certaines idées reçues, la maladie coeliaque ne se limite plus à des manifestations de diarrhées et/ou d’amaigrissement chez l’enfant en bas âge surtout. Elle se présente de plus en plus chez l’adulte sous des formes atypiques et peu ou pas symptomatiques telles qu’une anémie ferriprive, des aphtoses buccales, des douleurs osseuses, une ostéoporose, un surpoids dans 20 à 30 % des cas, etc. Le Dr Moussayer a souligné également que la fréquence de la maladie est forte au Maroc, notamment dans le sud où une étude menée en 1999 a montré un taux de prévalence de 5,6 % sur des populations sahraouies, soit le plus haut taux connu au monde. Brigitte Jolivet, présidente de l’Association française des Intolérants au Gluten (AFDIAG), a ensuite présenté le régime alimentaire sans gluten, seule base du traitement de la maladie à l’heure actuelle. Elle a souligné que si, en théorie, il s’agit d’une des prescriptions médicales les plus simples, son application est contraignante et peut constituer une atteinte à la vie sociale, notamment pour les adolescents. En effet, le gluten est présent non seulement dans tous les produits à base de blé, seigle et orge comme le pain et les pâtes, mais aussi dans un nombre très important de produits issus de l’industrie agroalimentaire, en particulier les plats cuisinés, les entremets, certains desserts… De nombreuses denrées sont cependant maintenant disponibles (farines de sarrasin, de millet, de quinoa, de riz, etc.) qui offrent une alternative alimentaire satisfaisante et sûre pour la bonne santé des malades cœliaques.


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UNIVERS PHARMA OFFICINE EXPO 2013

SUCCÈS POUR LA DIXIÈME ÉDITION

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OFFICINE EXPO A CÉLÉBRÉ CETTE ANNÉE SON 10E ANNIVERSAIRE. POUR MARQUER L’ÉVÉNEMENT, LES ORGANISATEURS ONT OPTÉ POUR UNE PROGRAMMATION À LA FOIS RICHE ET VARIÉE QUI A PERMIS AUX VISITEURS DU SALON DE FAIRE UN TOUR D’HORIZON TRÈS COMPLET DE L’ACTUALITÉ PHARMACEUTIQUE DANS LE ROYAUME.

rganisé du 1er au 2 mars derniers, Officine Expo 2013 a été l’occasion pour les acteurs du secteur pharmaceutique, qu’ils soient pharmaciens d’officine, industriels ou grossistes répartiteurs, de débattre autour de thématiques touchant à la situation des officinaux, confrontés aujourd’hui à de nombreux défis, notamment celui de la sauvegarde de leur activité dans un contexte marqué par de profondes mutations.

Le modèle suisse à l’honneur

Pour beaucoup d’officinaux, la rémunération des prestations fournies par les pharmaciens constitue une véritable bouée de sauvetage qui permettra à la profession de sortir du marasme. La table ronde dédiée à ce sujet, organisée lors du salon, a permis aux officinaux de découvrir l’expérience de certains pays qui ont instauré un mode de rémunération basé sur les prestations. Celle de la Suisse est souvent citée en exemple, compte tenu de ses résultats probants. « Tout est parti d’une résolution du Conseil de l’Europe en 1993 sur le rôle du pharmacien d’officine qui préconisait une rémunération sur la base du service fourni, et non plus uniquement sur la marge. Le but était de rémunérer le pharmacien d’officine sur la base d’un travail effectif afin de mieux tenir compte de la réalité économique du secteur pharmaceutique », a expliqué le Dr Dominique Jordan, président de la Société suisse des pharmaciens. Depuis, la profession a connu un véritable bond en avant. Les officinaux profitent aujourd’hui d’un système de rémunération

à la fois simple, fiable et facile à contrôler, prenant en considération leur formation et leurs compétences. « Pour garantir le succès du nouveau système, nous avons tenu à impliquer tous les acteurs du secteur pharmaceutique, surtout les organismes d’assurance qui jouent un rôle clé dans le mode de rémunération sur prestations. Les résultats obtenus ont été satisfaisants. Aujourd’hui, nous sommes devenus beaucoup moins dépendants de la marge qu’auparavant », a souligné le Dr Jordan.

Pour atteindre ce résultat, il fallait faire preuve de beaucoup d’imagination, en mettant en place des prestations innovantes. À titre d’exemple, les officinaux suisses ont lancé un service baptisé « Entretien polymédication », remboursé à hauteur de 440 dirhams par patient. « Il s’agit d’un entretien proposé aux patients souffrant d’une pathologie chronique, destiné à renforcer l’observance au traitement. D’une durée d’une demiheure, il peut être assuré deux fois par an par

De g. à d. : Dr Abderrahman HASSOUNI, Dr Oualid AMRI, Dr Dominique Jordan, Dr Philippe LIEBERMANN, Dr Abdellah JALEL et Dr El Mostafa SADISS

Visite des stands du salon


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Dr Dominique JORDAN, président de la Société Suisse des Pharmaciens

officines dans la réussite de tout système visant à rémunérer les pharmaciens sur la base de prestations fournies. « Au Maroc, les pharmacies accueillent chaque mois près de 40 millions de patients. Elles sont un espace privilégié de conseil et d’orientation médicale, surtout dans les régions les plus éloignées du royaume. Nous estimons qu’il est grand temps que ces prestations fournies gratuitement depuis des dizaines d’années soient rémunérées », a-t-il indiqué, ajoutant que la rémunération du service

de garde figure désormais dans la liste des priorités des instances syndicales. Le président du FNSPM s’est montré, par ailleurs, confiant quant à l’avenir de la profession, tout en rappelant les acquis des derniers mois, notamment ceux relatifs aux décrets sur les dispositifs médicaux et la pharmacopée. « Les pharmaciens sont aujourd’hui conscients que leur destin est entre leurs mains. L’espoir est là, et il est permis de rêver de lendemains meilleurs », a-t-il conclu.

« INCROYABLES TALENTS »

LES PHARMACIENS DÉVOILENT LEUR PASSION

le pharmacien », a indiqué le Dr Jordan. Selon lui, la réussite du système de rémunération tient aussi à la valorisation du rôle que joue le pharmacien dans le système de santé. Désormais, l’officinal n’est plus perçu comme un simple dispensateur de médicaments, mais comme un acteur incontournable dans la politique pharmaceutique suisse, notamment à travers sa contribution à l’amélioration des taux d’observance aux traitements.

Les officinaux marocains confiants

Pour le Dr Oualid Amri, président de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM), l’expérience suisse constitue un exemple vivant du rôle de l’innovation et de la créativité dans l’amélioration de la situation des officinaux. Il insiste aussi sur l’importance de la prise de conscience, non seulement chez les décideurs, mais aussi chez les officinaux eux-mêmes, de l’utilité des services prodigués par les

Au premier plan, à partir de la gauche les lauréates : Rachida SAADI FAKRI (2e), Rajaa CHBANI (3e) et Dalal ERRIH (4e)

Dans le cadre de la célébration de son 10e anniversaire, Officine Expo a tenu à honorer les pharmaciens d’officine en récompensant leurs talents professionnels ou artistiques. Les organisateurs ont ainsi conçu un concours, baptisé « Incroyables talents », qui a permis de distinguer trois lauréats, toutes des femmes, aux passions très éclectiques. Le premier prix est revenu à Rajaa Chbani, une consultante en nutrition passionnée par l’alimentation bio. Persuadée qu’une alimentation saine est la base d’une bonne santé, elle œuvre pour que la part des produits naturels et frais dans

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l’alimentation soit plus importante. Tout aussi passionnée, mais dans un autre registre, Errih Dalale a décroché le deuxième prix du concours. Cette styliste fascinée par les podiums, les strass et les paillettes, a organisé plusieurs défilés de mode au Maroc et compte se lancer bientôt dans des défilés à l’étranger. Le troisième prix a été décerné à Saadi Fakri Rachida, une cinéphile qui voue un véritable culte au 7ème art au point d’en faire son deuxième métier. Elle compte à son actif un court métrage et un documentaire et a travaillé sur plusieurs productions marocaines.


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MALFORMATIONS ORTHOPÉDIQUES CHEZ L’ENFANT

DES SOLUTIONS EXISTENT

UNE MALFORMATION DE MEMBRE INFÉRIEUR CONSTITUE TROIS VOLETS QUE LE MÉDECIN SPÉCIALISTE DOIT ENVISAGER. IL S’AGIT DU VOLET FONCTIONNEL ENTRAVANT LA MARCHE, DU VOLET PSYCHOLOGIQUE POUR LES PARENTS ET L’ENFANT SURTOUT À LA PUBERTÉ, ET DU VOLET SOCIOLOGIQUE LIÉ À LA PERCEPTION DU CORPS DANS LA SOCIÉTÉ. LE VOLET FONCTIONNEL TROUVE SA SOLUTION DANS UN PROGRAMME CHIRURGICAL OU UN APPAREILLAGE. SUR LE PLAN PSYCHOLOGIQUE, LA MALFORMATION SE PRÉSENTE CHEZ LES PARENTS COMME UNE AFFECTION INACCEPTABLE EN PÉRIODE NÉO-NATALE, MAIS FINIT PAR ÊTRE CONSIDÉRÉE COMME UN « DESTIN DIVIN ». LA « MALADIE SOCIALE », LIÉE À LA SIGNIFICATION SOCIALE DU CORPS, NE GUÉRIT JAMAIS ET POSE TOUJOURS UN PROBLÈME SÉRIEUX DE RELATIONS SOCIALES.



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MALFORMATIONS ORTHOPÉDIQUES CHEZ L’ENFANT DES SOLUTIONS EXISTENT Par le Pr Mohammed EL ANDALOUSSI, Chef du service de Chirurgie Orthopédique et de Traumatologie Pédiatrique, Hôpital d’Enfants – CHU Ibn Rochd

L

e diagnostic anténatal des malformations des membres se fait par l’échographie. Le choc de l’annonce d’une malformation, les possibilités de prise en charge de cette malformation expliquent l’importance des consultations anténatales. Les consultations des obstétriciens, des échographistes ou des experts, quand une interruption médicale de grossesse est envisagée, ont essentiellement un rôle d’information. Elles permettent à la famille d’avoir des renseignements sur la malformation, les causes possibles, les projets thérapeutiques et les implications sur la vie de l’enfant à naître et de sa famille. Ces consultations multidisciplinaires (effectuées par plusieurs spécialistes : médecins, psychologue, kinésithérapeute) comportent une charge affective importante. L’essentiel est d’aider le couple en lui donnant le temps de la réflexion pour qu’il puisse avancer dans un cheminement difficile alors que la réaction initiale est habituellement un refus de l’enfant à naître. L’orthopédiste pédiatre a un rôle essentiel dans ces consultations anténatales.

Faible prévalence

La prévalence des anomalies fœtales des membres inférieurs est globalement faible et varie selon le type de dysmorphie. La sensibilité du diagnostic

anténatal des anomalies squelettiques est médiocre : moins d’une anomalie sur quatre est actuellement repérée quel que soit le niveau de dépistage. Une réalité qui s’explique en partie par la rareté de ces anomalies et par la difficulté de visualiser des anomalies réductionnelles ou positionnelles très localisées. En pratique courante, les anomalies squelettiques des membres inférieurs bien dépistées par l’échographie sont les pieds bots et les amputations partielles ou complètes des membres. Il est important de souligner la difficulté pour l’examinateur d’affirmer qu’il se trouve bien face à une anomalie squelettique isolée et non devant le signe d’appel d’un syndrome complexe, d’une chondrodysplasie ou d’une anomalie chromosomique. Ainsi, un examen de contrôle en centre spécialisé s’impose lors de la suspicion ou du dépistage d’une anomalie des membres inférieurs. L’embryologie des membres a beaucoup progressé ces dernières années grâce à la biologie moléculaire et à la génétique. Les mécanismes d’induction sont mieux compris et les agents inducteurs sont pour un bon nombre individualisés. Une classification des anomalies du membre inférieur s’avère cependant encore difficile car les malformations bien connues par l’orthopédiste sont encore mal élucidées.

Prise en charge globale

La conduite à tenir devant les malformations des membres concerne tout autant les parents que les enfants. Il n’y a pas d’ailleurs, pour les parents, de grandes et de petites malformations. Toutes représentent pour eux une catastrophe. De l’attitude initiale des médecins peut découler tout l’avenir de l’enfant. Une prise en charge globale des parents et de l’enfant, en connaissance de cause par une équipe spécialisée,

permet d’éviter des catastrophes. Les malformations des membres supérieurs et celles des membres inférieurs ne posent pas les mêmes problèmes. Chez le petit enfant, les parents pensent avant tout à la marche et beaucoup moins à l’usage des membres supérieurs car ils suppléent à cet usage dans les actes quotidiens. L’objectif primordial devant des malformations des membres inférieurs est de permettre à l’enfant de marcher et, dans la mesure du possible, à un âge normal.

Malformations des membres supérieurs

Les anomalies sont multiples et le caractère héréditaire pour nombre d’entre elles ne fait aucun doute. Elles sont visibles, et perturbent souvent les fonctions essentielles de la main : une approche psychologique appropriée et une bonne connaissance de l’appareillage sont nécessaires au chirurgien orthopédiste pédiatre qui va s’occuper de l’enfant. La chirurgie plastique et la chirurgie de reconstruction, quand elles sont possibles, doivent être connues de tous. De toute manière, l’orthopédiste doit avoir une vision globale d’une malformation, c’est à dire intégrer l’anomalie osseuse dans le membre pris dans son entier, mais aussi penser aux autres appareils qui peuvent aussi être anormaux. Une autre notion s’avère fondamentale, celle de la maturation cérébrale qui fixe la date de l’acte chirurgical. Il y a une date où l’enfant intègre la forme de son membre et son fonctionnement. Si le geste chirurgical même bien mené est réalisé trop tardivement, cela peut conduire à l’échec car le cerveau risque de ne pas pouvoir se réadapter au mieux. Surélévation congénitale de l’omoplate Il s’agit d’une malformation rare, volontiers unilatérale qui survient de


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MALFORMATIONS ORTHOPÉDIQUES CHEZ L’ENFANT DES SOLUTIONS EXISTENT façon sporadique. Elle s’associe souvent à des anomalies du rachis cervical. L’omoplate est plus ou moins ascensionnée vers le rachis cervical. Elle est de plus petite taille par rapport à l’omoplate controlatérale. La musculature est elle-même perturbée. Bien souvent, le diagnostic est aisément évoqué sur l’asymétrie de la ceinture scapulaire, celle des moignons d’épaules et, de dos, la morphologie et la position différente des omoplates. Les radiographies visualisent le degré de la malformation. La classification de Rigault tient compte de la surélévation sur une radiographie par rapport au niveau des vertèbres cervicales. Le traitement a pour objet de réduire la déformation et d’améliorer la fonction de la ceinture scapulaire. Seule la chirurgie peut permettre d’atteindre ce but. L’idéal est de réaliser l’acte à la fin de la première année afin d’obtenir la meilleure adaptation du schéma moteur ainsi qu’un meilleur modelage de la paroi thoracique. Synostoses radio-cubitales Cette affection est peu fréquente. Elle se traduit par un blocage de la pronosupination. Elle est bilatérale une fois sur deux et s’associe à des déformations des extrémités proximales du radius et du cubitus. Elle peut être reconnue aisément de façon précoce dès la naissance par un examen clinique systématique. La position de la main est variable. Elle est exceptionnellement fixée en supination, le plus souvent la main est en position intermédiaire ou en pronation plus ou moins marquée. La synostose radiocubitale est souvent haute et isolée. Il est unanimement admis que les interventions chirurgicales visant à libérer la synostose sont inutiles. Seules sont indiquées les techniques chirurgicales moins ambitieuses qui serviront à restaurer une position plus satisfaisante de la main par

des ostéotomies de dérotation anti brachiale. Cette intervention devrait être réalisée vers l’âge de 2 à 3 ans. La main bote La main bote correspond à une attitude vicieuse permanente du poignet. Quand l’inclinaison se fait en dedans, il s’agit d’une main bote cubitale. Dans le cas contraire, il s’agit d’une main bote radiale. La main bote radiale est une hémimélie longitudinale externe avec aplasie ou hypoplasie variable du radius. Elle se traduit par une inclinaison radiale, dans le plan frontal accompagné d’une pronation-flexion palmaire, le carpe se trouve ascensionné donnant un aspect inesthétique au membre (1 et 2). La malformation est unilatérale une fois sur deux. Des cas similaires sont retrouvés au sein de certaines familles. Des associations malformatives sont présentes dans 50 % des cas définissant des syndromes bien codifiés. Il est important de tenir compte de l’ensemble de ces malformations car elles peuvent modifier la chronologie du traitement chirurgical des mains botes. Celui ci commence par une centralisation du carpe en regard des os de l’avant bras pour une période la plus longue possible aboutissant à une arthrodèse à la fin de la croissance. Ce traitement est complété par une pollicisation de l’index en cas d’agénésie du pouce et par la cure des camptodactylies. La chronologie doit être expliquée aux parents. Elle est pratiquement la même pour toutes les équipes : nR ééducation dès la naissance jusqu’au traitement chirurgical. nL ’acte chirurgical à programmer à l’âge de 12 mois. Il consiste en une centralisation associée à une ostéotomie cubitale de réaxation en cas d’incurvation importante du cubitus. La stabilité est assurée par un embrochage aussi définitif que possible.

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Main bote radiale par agénésie du radius (face palmaire) 2

Radiographie montrant l’agénésie du radius

nL a pollicisation 6 mois après. La main bote cubitale est beaucoup mois fréquente que la main bote radiale. Il s’agit d’une aplasie ou hypoplasie médiale avec attitude vicieuse en déviation cubitale sans atteinte de la colonne du pouce et de l’index. Le cubitus peut être légèrement plus court que la normale. Un allongement du cubitus peut alors être proposé.

Malformations des membres inférieurs

Amputations congénitales : les grandes agénésies : Les amputations congénitales sont des malformations transversales des membres relevant soit d’une agression précoce durant la formation des bourgeons des membres, soit entrant dans le cadre de la maladie amniotique. Les phocomélies (absence du segment proximal : bras ou cuisse et/ou du segment moyen : avant bras ou jambe) représentent la forme la plus sévère des malformations longitudinales. De


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l’amélie (absence totale des 4 membres) ou de la phocomélie à l’aphalangie (absence partielle ou totale des phalanges), tout peut se rencontrer. Les atteintes bilatérales sont possibles, de même que celles concomitantes des membres inférieurs et supérieurs. La nocivité de la thalidomide est encore dans tous les esprits. Il est de la responsabilité du monde médical de tout faire pour éviter que ne se réédite une telle tragédie. Si le rôle de la chirurgie est limité dans le cadre de ces malformations congénitales des membres, il est du devoir de tout chirurgien orthopédiste de permettre à la famille d’obtenir les meilleures informations concernant l’étiologie et le devenir de ces cas douloureux. Malformations du fémur La fréquence réelle des malformations fémorales est de l’ordre de 2 pour 100 000 naissances. Même rares, elles restent pour les chirurgiens une grande inquiétude, pour l’enfant et pour ses parents une rude épreuve : au terme d’un traitement douloureux, répétitif, le membre malformé, même égalisé, ne deviendra jamais tout à fait normal. Ces malformations ont, dans leurs variétés, des caractères constants : l’hypoplasie touche tout le fémur mais inégalement. L’extrémité proximale est davantage malformée que l’extrémité distale et c’est d’autant plus évident que la malformation est sévère. Au pire, l’articulation coxofémorale manque. Le col fémoral peut être interrompu par une solution de continuité. Les éléments anatomiques voisins sont habituellement malformés : l’acétabulum est hypoplasique. Les malformations fémorales sont fortuites, sans cause connue, toxique ou génétique. Elles sont isolées, ne faisant que très rarement partie de syndromes polymalformatifs, viscéraux ou squelettiques. Cependant, elles s’intègrent comme les hypoplasies

fibulaires dans le cadre des malformations longitudinales latérales des membres inférieurs. La croissance des fémurs malformés obéit à la même loi que celle de tous les os longs malformés : elle est régulière. Il manque, par rapport à un fémur controlatéral normal, un pourcentage constant. Cet élément est important puisqu’il en résulte la possibilité de prévoir très tôt l’évolution spontanée ce qui permet de prévoir l’inégalité de longueur à la fin de la croissance et par là même d’établir une stratégie thérapeutique d’égalisation des 2 membres inférieurs. Le traitement des malformations fémorales tient compte de plusieurs facteurs et notamment la différence de longueur des membres inférieurs. Il ne faut tenter de la corriger que si elle n’excède pas spontanément 20 cm. Chaque opération d’allongement du fémur est une aventure, et rien ne permet de prévoir qu’elle aboutira à un gain de plus de 5 à 6 cm. Lorsqu’il faut renoncer à l’égalisation, la prothèse externe est définitive. Des opérations aideront le membre et l’enfant à s’y adapter. Si la malformation du fémur est bilatérale et que les deux fémurs sont très courts, la petite taille de l’enfant, puis de l’adulte, doit être compensée par des prothèses de rehaussement. De la naissance à l’âge adulte, ces enfants malformés doivent être aidés par les renseignements, les conseils, l’assistance que leur donne une équipe. Le chirurgien y tient une place essentielle mais il doit être accompagné par une équipe pour toutes les conséquences fonctionnelles, scolaires, sociales, psychologiques de ces graves atteintes que sont les malformations fémorales. Hypoplasies du rayon tibial Les aplasies tibiales sont une malformation grave dont le traitement et les indications sont difficiles à porter. Les moyens d’investigation modernes sont très utiles à l’étude des

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MALFORMATIONS ORTHOPÉDIQUES CHEZ L’ENFANT DES SOLUTIONS EXISTENT anomalies anatomiques rencontrées dont la présence peut venir entraver les tentatives de reconstruction. Les indications thérapeutiques dépendent de l’existence d’un genou, de sa stabilité, du caractère uni - ou bilatéral de la malformation, du contexte socioculturel, des facteurs psychologiques, et des possibilités d’appareillage. Mais on peut néanmoins dire qu’à ce jour, aucune solution satisfaisante au traitement des aplasies tibiales ne peut être réellement proposée. Aplasies et hypoplasies du péroné Les malformations fibulaires (péronières) ne sont qu’un élément d’une anomalie plus étendue. Son atteinte revêt tous les degrés d’hypoplasie jusqu’à l’aplasie, mais jamais le tibia ne manque totalement ; il n’est qu’hypoplasique. Tous les éléments des parties molles peuvent aussi être englobés dans cette hypoplasie régionale. Tout cela contribue à la brièveté du membre et à sa déformation et doit être pris en compte lorsque le traitement est envisagé avec les parents. Lorsque l’inégalité de longueur est très importante et que la malformation du pied est sévère, une amputation distale doit être faite très tôt. La première prothèse permettra l’acquisition de la marche à un âge presque normal et, plus tard, une vie normale. Lorsque l’inégalité est modérée et que le pied peut être plantigrade, la reconstruction de la jambe par allongement et la correction chirurgicale des déformations du membre inférieur sont la solution idéale. Entre ces deux situations extrêmes, le choix du bon traitement est difficile. Hypertrophies des membres inférieurs Les hypertrophies congénitales des membres présentent différents aspects. Elles sont soit localisées, soit étendues à un hémicorps réalisant une hémi-hypertrophie corporéale. Les hypertrophies d’origine vasculaire


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Pied talus

Pied bot varus équin (face médiane)

Pied bot varus équin (face latérale)

sont dues à des malformations capillaires, veineuses, artério-veineuses, lymphatiques ou mixtes. L’hypertrophie d’origine capillaire est modérée. L’hypertrophie liée à des shunts artérioveineux donne une inégalité souvent importante. Dans les lymphœdèmes congénitaux, l’hypertrophie est liée à un œdème lymphatique sans inégalité de longueur. Les syndromes de Klippel-Trenaunay et de Parkes-Weber constituent les hypertrophies d’origine veineuse ou mixte. Ces syndromes associent un nævus, des dilatations veineuses et une hypertrophie du membre. Peuvent s’y ajouter des fistules artério-veineuses et des anomalies lymphatiques. L’hypertrophie est souvent volumineuse avec impotence fonctionnelle. nL a neurofibromatose de Von Recklinghausen provoque des hypertrophies liées aux tumeurs nerveuses et à l’excès de croissance du membre. nL ’hémi-hypertrophie s’associe, de façons diverses, à une macrodactylie, à des signes cutanés, à des tumeurs sous-cutanées de différentes natures, à des anomalies crâniennes, à des déformations rachidiennes, à des exostoses épiphysaires, et/ou à des déformations des membres... Il existe aussi des hémi-hypertrophies dites essentielles et les hypertrophies localisées aux extrémités que sont les macrodactylies et gigantismes localisés du pied.

Les anomalies du pied

dorsale du pied qui s’applique contre la face antérieure de la jambe. Il se différencie du pied talus physiologique congénital par l’absence de la flexion plantaire. Il peut s’agir d’un talus direct si le talon est direct ou bien d’un talus valgus si l’arrière pied est en valgus.

Les anomalies du pied chez l’enfant sont nombreuses et variées. Pendant les trois premiers mois de la vie intra-utérine, la croissance du pied dépend de facteurs purement endogènes car le fœtus flotte dans le liquide amniotique. C’est au cours de cette période que se constituent les malformations. Au-delà, ce sont les contraintes mécaniques du pied contre la cavité utérine qui expliquent les malpositions. Distinguer les malpositions des malformations est important dès le premier examen car le traitement des premiers est toujours orthopédique, celui des malformations est souvent chirurgical. Malpositions Le métatarsus adductus Autrefois appelé métatarsus varus, cette malposition est fréquente. Elle est bénigne. Il s’agit d’une adduction de l’avant pied par rapport à l’arrière pied, qui est en position normale. La déformation est le plus souvent découverte à la naissance. Elle est uni ou bilatérale. La radiographie n’a pas d’intérêt avant l’âge de la marche. C’est l’examen clinique qui permet la meilleure appréciation de la déformation. La réductibilité du pied dicte l’attitude thérapeutique.

Le pied talus (3) Il est défini par la position de la face

Malformations Il s’agit d’anomalies loco-régionales de la jambe et du pied concernant non seulement les éléments ossseux mais aussi les articulations, les parties molles (muscles), les vaisseaux et les nerfs.

Le pied bot varus équin (PBVE) Il se présente avec 3 composantes : (4 et 5) nu n varus équin de l’arrière pied, irréductible, nu ne adduction de l’avant pied témoin d’une luxation interne du naviculaire (scaphoïde), irréductible, nu ne suppination : la plante du pied regarde en arrière. L’incidence serait de 1,24/1000 naissances. De nombreuses hypothèses ont tenté d’expliquer la pathogénie des malformations, depuis les théories exogènes rendant la malposition in utéro responsable, jusqu’aux théories endogènes faisant intervenir une anomalie primitive du tissu germinatif pré-osseux, du système neuromusculaire localisé, ou des parties molles postérointernes. Le caractère malformatif du PBVE semble acquis, et il est fort probable qu’un contrôle génétique


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MALFORMATIONS ORTHOPÉDIQUES CHEZ L’ENFANT DES SOLUTIONS EXISTENT soit responsable d’une malformation neurologique, elle-même responsable des anomalies musculaires. Dès la naissance, le diagnostic clinique d’un PBVE ne pose pas de difficulté car le pied présente des déformations caractéristiques telles que l’enroulement interne du pied sur le squelette jambier, une saillie de la malléole externe, un bord externe convexe, un bord interne court, des sillons tibio-tarsien, médiotarsien et médio-plantaire. La coque de l’arrière-pied se présente en équin et en varus calcanéen, l’avant pied en varus et en supination. Le degré de la déformation varie d’un pied à un autre et il est indispensable d’évaluer le degré de réductibilité par un examen dynamique passif. La stimulation cutanée renseigne sur l’action des muscles. L’examen clinique locorégional et général recherche une éventuelle malformation associée (sans oublier l’examen des hanches). L’examen radiographique permet la mesure angulaire de l’équin, des adductions du bloc calcanéopédieux et de la médio- tarsienne. Il n’est indiqué qu’à partir de l’âge de 3 à 4 mois. Tous les auteurs sont unanimes pour affirmer que le traitement orthopédique doit débuter dès la naissance. Son objectif est de restaurer une anatomie aussi normale que possible avec un jeu articulaire satisfaisant. La rééducation, douce et non traumatisante, doit assurer l’étirement des structures fibreuses rétractées sans écraser ni déformer le squelette dont une grande partie est cartilagineuse. C’est ce mode de traitement qui est réalisé dans notre structure par des kinésithérapeutes rompus à cette méthode et qui nous

donne une entière satisfaction. Certains préfèrent la méthode de Ponseti qui consiste à traiter par plâtres successifs qui immobilisent le pied en position de correction non forcée et le redressent progressivement par des changements de plâtre ou par des gypsotomies. Il faut reconnaitre que seuls les pieds initialement souples sont traités exclusivement par le traitement orthopédique. En effet, l’évaluation de ce traitement se fait au fur et à mesure de son déroulement. Si, cliniquement, un équin persiste et que le varus de l’avant pied est confirmé à la radiographie à 9 mois par la persistance d’un parallélisme astragalo-calcanéen (6), le pied doit alors être opéré entre 10 et 12 mois. L’intervention chirurgicale sera « à la carte », tenant compte des anomalies résiduelles. Il faut noter l’existence de cas exceptionnels de PBVE qui doivent être respectés dès lors qu’ils seraient les seuls à pouvoir aider l’enfant à réaliser des gestes fondamentaux comme l’écriture.

Le pied convexe Il s’agit d’un vrai pied bot, dont le diagnostic est souvent difficile à la naissance car la frontière avec le pied plat grave n’est pas bien précisée. Seule la radiographie permet de faire la différence. En effet, la divergence astragalo-calcanéénne est importante, associée à une luxation astragaloscaphoïdienne qui est quasi irréductible. Le diagnostic doit être fait le plus précocement possible, c’est-à-dire pendant les premiers jours de la vie par le pédiatre ou le médecin généraliste qui s’occupe des enfants. L’examen dynamique montre une certaine rigidité du pied. Le traitement du pied convexe est chirurgical. Il est néanmoins admis de démarrer très tôt un traitement orthopédique d’assouplissement de la médio-tarsienne et de la sousastragalienne. Le traitement chirurgical doit être réalisé avant l’âge de la marche. Il repose sur le rechaussementreposition. De toute façon, les résultats de cette chirurgie sont relativement décevants.

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Radiographie réalisée à l’âge de 9 mois d’un pied bot varus équin ayant suivi un traitement orthopédique. La persistance d’un parallélisme astragalo-calcanéen est une indication chirurgicale.

Références Bibliographiques (pour en savoir plus) : - El Andaloussi M. et Co. Prise en charge des pieds bots varus équin à propos de cas. Revue Marocaine de Médecine et Santé. - Malformations congénitales du membre inférieur. Cahier d’enseignement de la SOFCOT n° 74. - Les anomalies congénitales du membre supérieur. Sauramps médical - 1998. - Le pied de l’enfant, chirurgie et orthopédie. Sauramps médical - 2001. - Pediatric Orthopaedics. Lovell and Winter. 6e Edition. Lipincott W. - 2006.


DOSSIER

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INTERVIEW INSTITUTIONNEL

Saâd

AGOUMI

« PERSONNE N’EST CAPABLE, AU JOUR D’AUJOURD’HUI, DE PRENDRE EN CHARGE NOTRE ASSURANCE MALADIE. »

DR SAÂD AGOUMI, PRÉSIDENT DU COLLÈGE SYNDICAL NATIONAL DES MÉDECINS SPÉCIALISTES PRIVÉS.


INTERVIEW

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LE CNSMPS N’ENTEND PAS CÉDER SUR LES POINTS ESSENTIELS QUI FIGURENT AU MÉMORANDUM D’ETENTE SIGNÉ AVEC LE PRÉCÉDENT GOUVERNEMENT. IL EXPRIME, PAR LA VOIE DE SON PRÉSIDENT, LE DR SAÂD AGOUMI, SA POSITION SUR LE SUJET ET SON POINT DE VUE SUR LES DIFFÉRENTS PROJETS EN COURS. Doctinews. Nous avions publié, en mai 2011, une première interview dans laquelle le Collège syndical national des médecins spécialistes privés exprimait un certain nombre de doléances, relatives notamment à la convention de l’Assurance maladie obligatoire (AMO). Deux ans après, comment la situation a-t-elle évolué ? Docteur Agoumi. La situation n’a pas évolué. Nous percevons toujours la même volonté, toujours la même disponibilité, nous recevons toujours la même promesse de la part des autorités de tutelle mais, sur le terrain, rien n’a changé. En ce qui concerne l’AMO, les négociations sont pratiquement au statu quo. Nous étions parvenus à un accord dans le cadre d’un mémorandum d’entente qui comportait un certain nombre de dispositions, toutes validées par les différentes parties prenantes. J’entends par parties prenantes la ministre de la Santé de l’époque, Mme Yasmina Baddou, puisque la signature de cet accord date de la fin de son mandat, les directeurs généraux de l’Anam (Agence nationale d’assurance maladie), de la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale), de la Cnops (Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale), le conseil de l’Ordre des médecins, l’ANCP (Association nationale des cliniques privées) et le Collège. Ces dispositions auraient dû être traduites dans les faits au maximum six mois après la signature. Lorsque nous avons reçu la proposition de l’ANAM relative à la séparation de la convention, le premier point traité dans le mémorandum, elle correspondait à tout sauf à ce que nous attendions. Dans le mémorandum, il est

question d’instaurer deux conventions séparées, une pour les médecins et une autre pour les cliniques pour permettre la séparation des honoraires. L’article 1 de cette proposition ne s’attache qu’aux actes réalisés au cabinet du praticien et exclut les actes dispensés en clinique, alors que nous avions longuement discuté de ces aspects allant même jusqu’à détailler la feuille de prise en charge qui serait proposée au médecin. Nous sommes revenus vers l’ANAM qui nous a opposé, pour toute explication, que nous n’avions pas suivi le débat. Faute d’avoir suivi le débat, nous avons arrêté tout débat.

pas été pris en compte. Quelles sont les autres dispositions que n’ont pas été appliquées ? J’en citerais deux, la mise en place du secteur 2 et l’inversion de la convention. La création du secteur 2 doit permettre au médecin d’appliquer les honoraires qui lui conviennent sans pénaliser le patient qui peut tout de même prétendre au remboursement de la consultation selon le tarif conventionnel. Le dépassement d’honoraires reste à la charge de ce dernier, qui en est préalablement informé et conserve sa liberté de choix. L’inversion de la convention vise à permettre à tous les établissements de soins et aux praticiens d’aller Et depuis, que s’est-il ou non volontairement passé ? vers ladite convention. Nous avons pris attache avec le ministre de Actuellement, la loi IL EST DU la Santé et le chef du 65-00 portant code de RESSORT DU Gouvernement pour la couverture médicale les tenir informés de de base stipule que MÉDECIN, tous les médecins et la situation. Depuis, OU DE LA toutes les cliniques sont l’ANAM nous a CLINIQUE QUI conventionnés d’office, suggéré de modifier LE SOUHAITE, sauf s’ils font mention la proposition. En D’ADHÉRER À LA d’un désistement. Nous collaboration avec CONVENTION ET pensons qu’il est du l’ANCP, nous avons ressort du médecin, ou de revu la proposition et en NON L’INVERSE. avons adressé la nouvelle la clinique qui le souhaite, mouture à l’ANAM. d’adhérer à la convention Avec l’Association et non l’inverse. Dans ce nationale des cliniques privées, nous cas de figure, le médecin qui appose sa avons appris à travailler ensemble. signature pour demander son adhésion Car même si certains de nos intérêts signifie clairement qu’il accepte les divergent, nous nous rejoignons termes de la convention, au moins lorsqu’il s’agit de défendre l’intérêt du jusqu’à échéance de ladite convention. patient et l’intérêt de la profession. À ce propos, je tiens à préciser que l’échéance légale de la remise en débat La séparation de la convention n’est de toute convention est triennale. pas le seul point de l’accord qui n’a Autrement dit, la convention qui date


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de 2006 aurait dû être rediscutée en 2009. Nous sommes en 2013 et elle ne l’a toujours pas été. Pourquoi nous diton d’un côté que la loi ne permet pas l’inversion de la convention alors que, de l’autre, la loi n’est pas respectée, du moins celle de l’échéance légale. Nous avons chargé nos conseillers juridiques de rédiger des articles de loi pour aller vers la mise en place du secteur 2 et l’inversion de la convention. Nous les avons proposés à l’ANAM afin qu’ils puissent être soumis au circuit légal. Notre proposition est entière. Elle s’attache à la séparation des conventions et inclut le secteur 2 et l’inversion de la convention. Nous ne reviendrons pas sur ces aspects qui avaient fait l’objet d’un accord. Il suffit de peu pour débloquer la situation. Certaines dispositions du projet de réforme de la loi 10-94 relative à l’exercice de la profession étaient également source d’inquiétudes pour le Collège. Avez-vous pu avancer dans les négociations ? Depuis la mise en place de la nouvelle équipe ministérielle, nous n’avons pas été contactés pour discuter de cette loi. Elle a cheminé jusqu’au secrétariat général du Gouvernement avant que le ministère de la Santé ne se ressaisisse du dossier à l’issue de la mise en place de la nouvelle Constitution. Mais aucune discussion n’a été engagée. En attendant, les projets de création d’unités médicales avec des capitaux privés non médicaux se multiplient. Ils sont autorisés, médiatisés et officiellement inaugurés alors que la loi 10-94 impose la présence de médecins dans le capital. Certains projets s’appuient même sur des prête-noms. Que faut-il en penser ? Le Collège national syndical des médecins spécialistes privés a toujours soutenu le projet d’un partenariat entre le secteur public et le secteur privé. Comment avez-vous accueilli les propositions qui ont été formulées dans ce sens ? En mai 2008, nous avons signé un projet

de partenariat entre le secteur public médicale) a été lancé voilà tout juste et le secteur privé. Ce projet s’inscrit un an. Ce projet d’envergure constitue dans une dynamique de partenariat un réel progrès dans le domaine de gagnant-gagnant. L’objectif est double. la santé pour le pays. Comment en Il s’agit, d’une part, de renforcer les analysez-vous les premiers résultats ? ressources humaines dans le secteur La généralisation du Ramed constitue public dont on sait qu’elles accusent un une réelle avancée pour le pays. Il déficit et, d’autre part, de permettre aux s’agit d’un projet global qui s’adresse médecins du secteur privé d’exercer plus à 8,5 millions de personnes, un chiffre régulièrement. Nous avons reçu, fin conséquent. Il faut être réaliste, on ne 2012, une proposition de rémunération peut pas imaginer proposer un système qui s’articule sur un forfait fixé de couverture médicale à un si grand à 259 dirhams par demi-journée nombre de citoyens en si peu de temps. d’exercice, soit 195 dirhams nets. Cette Il s’agit d’un chantier énorme qui proposition, selon un système de forfait, implique plusieurs ministères et pour n’est pas acceptable. Nous demandons lequel il a fallu tout construire, mettre une rémunération à l’acte à hauteur en place une organisation, former les de 60 dirhams, soit le coût hôpital ressources humaines… Il n’est pas préconisé dans le cadre de l’AMO, ce juste de critiquer, ce n’est pas la bonne qui représente 40 dirhams nets pour le attitude à adopter. Bien sûr que tout n’est pas parfait, mais il médecin. Ce modèle est faut laisser au système plus juste pour l’Etat qui le temps de s’installer, ne perdra pas d’argent, de se rôder et, surtout, car la consultation sera communiquer. Il faut facturée ce qu’elle coûte LES PROJETS communiquer à tous les aujourd’hui. De plus, DE CRÉATION niveaux et plus encore l’Etat n’aura pas à payer D’UNITÉS auprès de la population pour des consultations MÉDICALES concernée par ce régime qui n’auraient pas eu lieu. AVEC DES pour ne pas la décevoir. Il n’y a aucune raison pour qu’un médecin perçoive CAPITAUX Le médicament, et plus 259 dirhams s’il effectue PRIVÉS NON particulièrement le prix une seule consultation MÉDICAUX SE du médicament, a fait dans la matinée. En MULTIPLIENT. l’objet de l’actualité revanche, un médecin qui au cours de ces effectue 10 consultations derniers mois. Pour le sera plus justement rémunéré. Il ne faut pas oublier que, médecin prescripteur, l’accès aux pendant ce temps, le praticien ferme médicaments est primordial. Baisse son cabinet privé et ne reçoit pas ses des prix, prescription de médicaments patients. Toutefois, je le rappelle, nous génériques… comment les médecins sommes convaincus que le partenariat que vous représentez accueillent public-privé peut bénéficier à tous, et toutes ces propositions ? encore plus au citoyen, notamment Il est clair que pour nous, médecins, dans le cadre du Ramed. Il est, je l’accès aux médicaments pour le patient pense, une condition sine qua non est nécessaire. En ce qui concerne la de la réussite du Ramed. Pour aider à baisse des prix des médicaments, cellel’avancement du projet, le Collège a ci profitera positivement d’abord aux proposé que les médecins spécialistes citoyens. Par ailleurs, je tiens à dire privés travaillent bénévolement la que le Collège a toujours argumenté première année (décision validée par dans le sens de la préservation du chiffre d’affaires des pharmacies par son conseil d’administration). l’instauration de mesures spécifiques. La prescription de médicaments Le Ramed (régime d’assistance


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génériques est un autre volet. Nous ne sommes pas opposés à prescrire des médicaments génériques à condition de ne pas y être obligés, et à condition que la qualité de ces médicaments puisse être vérifiée car le médecin est responsable de sa prescription. La mise en place de la législation dans ce domaine était nécessaire, et essentiellement l’obligation de la bioéquivalence pour les produits qui doivent y être soumis. Le dossier de la couverture médicale de base des professions libérales est inscrit au rang de priorité des priorités du ministre de la Santé, le Pr El Houssaine Louardi. Les médecins réclament cette couverture depuis longtemps. Êtes-vous optimiste ? Le ministre de la Santé s’est exprimé à ce sujet et le chef du Gouvernement nous a récemment garanti la mise en place d’un système de couverture médicale de base pour la fin de l’année. Nous espérons et restons optimistes, mais le temps s’écoule vite. La couverture des professions indépendantes, hormis toute modification de la loi, est un

dossier sûrement complexe pour la CNSS dans la mesure où de nombreuses professions sont concernées et où bon nombre de professionnels exercent dans l’informel. Pourquoi, dans ce cas, ne pas commencer par mettre en place un système destiné à une certaine catégorie de professionnels et l’étendre par la suite à d’autres professions indépendantes ? Et pourquoi ne pas commencer par les médecins qui sont des citoyens solvables ? Ce discours peut paraître égoïste, mais ce sont tout de même les médecins qui soignent. Et pour soigner, il faut être en bonne santé. Il existe un véritable paradoxe à ce sujet, sans compter que l’on nous demande sans cesse de faire des efforts, mais que personne n’est capable, au jour d’aujourd’hui, de prendre en charge notre assurance maladie. Faute d’un encadrement de la formation médicale continue, les praticiens s’organisent comme ils peuvent pour mettre à jour et développer leurs connaissances. Ne pensez-vous pas qu’il serait temps

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de mettre un peu d’ordre dans ce domaine ? La formation continue a un coût. Lorsqu’un médecin participe à un congrès, il prend à sa charge les frais d’inscription, de déplacement, d’hébergement… et ferme son cabinet. Les dépenses atteignent rapidement 10 à 15 000 dirhams. Pour tenter de résoudre cette problématique, le Collège avait proposé un modèle viable de financement de la formation continue. Nous avions d’ailleurs été approchés par un membre du ministère, vraisemblablement intéressé par la démarche. Depuis, nous n’avons eu aucune nouvelle. En France, par exemple, le médecin qui s’inscrit et participe à un congrès reçoit une attestation de présence. Elle lui permet d’obtenir le remboursement des frais engagés et de percevoir une compensation pour son absence au cabinet auprès d’un fond dédié. Des solutions existent qui méritent d’être étudiées. La médecine que vous exercez, médecine de spécialité, attirent de plus en plus de candidats au Maroc. Qu’est-ce qui motive, selon-vous, les futurs médecins dans leur choix ? L’une des raisons tient au fait que le rôle du médecin généraliste n’est pas suffisamment valorisé au Maroc. Le médecin généraliste, en tant que médecin de famille, joue un rôle essentiel. Il connaît les antécédents du patient, il connaît son entourage, il est en quelque sorte une référence médicale, ce à quoi ne peut pas prétendre le médecin spécialiste lorsqu’il est consulté ponctuellement pour un problème spécifique. Au Maroc, les médecins généralistes n’ont peut-être pas suffisamment capitalisé sur cet aspect essentiel de leur métier, préférant suivre des formations complémentaires pour se « spécialiser » à leur tour. Il faut aujourd’hui réfléchir à la place du médecin généraliste dans le système de soins pour lui permettre d’exercer pleinement son rôle et d’être reconnu à ce titre.


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CELLULES SOUCHES AU MAROC

VERS UNE MEILLEURE INTÉGRATION DE LA THÉRAPIE CELLULAIRE LA THÉRAPIE CELLULAIRE EST LE PROCÉDÉ QUI CONSISTE EN LA PRÉVENTION OU LE TRAITEMENT DES PATHOLOGIES PAR L’ADMINISTRATION DE CELLULES VIVANTES. ELLE PRÉSENTE TROIS FINALITÉS : LA MÉDECINE RÉGÉNÉRATIVE (LE REMPLACEMENT DES CELLULES DÉFICIENTES OU LA RÉPARATION D’ORGANES ENDOMMAGÉS), LE SUPPORT HÉMATOPOÏÉTIQUE EN ONCOLOGIE ET L’IMMUNOTHÉRAPIE. Par le Dr Loubna MAZINI, Laboratoire Cellules Souches et Thérapie Cellulaire, Institut Pasteur Maroc.

À

l’heure où le monde entier salue les avancés scientifiques et thérapeutiques des cellules souches embryonnaires et adultes, le Maroc reste confiné à un système de santé répondant le plus souvent aux besoins par des traitements allopathiques. L’augmentation du champ d’application de ces produits cellulaires issus des cellules souches est la conséquence du pouvoir thérapeutique que leur confèrent les manipulations ex-vivo auxquelles ces

cellules sont soumises. Ainsi, depuis 2004, les principaux centres de biotechnologies se sont-ils lancés dans des applications portant sur la dystrophie musculaire, l’os-cartilage, le diabète I (insulino-dépendant), les cellules souches mésenchymateuses, les pathologies du système nerveux central et les cellules T régulatrices. La majorité de ces cellules sont issues du sang placentaire. Actuellement, plus de 170 banques de sang placentaire existent à travers le monde -la plupart privées ou semi-privées-, spécialisées dans le banking de cellules souches et de lignées de cellules souches pour la recherche scientifique et les investigations thérapeutiques. Le laboratoire de Cellules souches et thérapie cellulaire de l’Institut Pasteur Maroc œuvre à la création de la banque marocaine de cellules souches issues du sang placentaire depuis 2008. Seul obstacle culminant pour cette mise en œuvre, la révision de la loi relative au don d’organes et l’autorisation des essais cliniques.

Réglementation européenne

Au niveau européen, ces produits de thérapie cellulaire peuvent être considérés comme des spécialités pharmaceutiques ou autres médicaments fabriqués industriellement et relevant du régime d’enregistrement des médicaments de thérapies innovantes (MTI). Ils peuvent également être considérés comme des préparations de thérapie cellulaire mises en œuvre dans des unités de thérapie cellulaire n’ayant pas le statut d’établissement pharmaceutique et relèvent d’un enregistrement national donné par l’établissement de tutelle (Ansam en France, Direction des médicaments). Les produits de thérapie cellulaire peuvent être : n des cellules souches hématopoïétiques CD34+ ou cellules mononucléées (CMN), utilisées comme support en cas de cancer du sein, d’artériopathie des membres inférieurs, d’infarctus du myocarde ; n des lymphocytes T purifiés du donneur sain pour la prévention de la réaction du greffon contre l’hôte (GVH) ;


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n des macrophages activés et armés avec

l’anticorps anti-CD20 en traitement du cancer de l’ovaire, de lymphome ; n des cellules dendritiques différenciées à partir de monocytes et dirigées spécifiquement contre les tumeurs (biovaccins) ; n des kératinocytes en traitement des grands brûlés ; n des cellules souches mésenchymateuses utilisées comme immuno-modulateurs lors des allogreffes ; n et actuellement des lignées de cellules souches : langerhans-like pour le traitement du diabète insulinodépendant, neuronale-like pour les maladies neuro-dégénératives, cardiomyocyte-like pour les pathologies cardiovasculaires, les cellules endothéliales vasculaires rénales en traitement de l’insuffisance rénale …

Les enjeux au Maroc

Au Maroc, les enjeux liés à la création d’une banque de cellules souches, révélés par l’étude de faisabilité réalisée par notre laboratoire depuis 2008 (en cours de publication), sont multiples et très importants. L’enjeu bio-médical Il vise à développer des produits de biotechnologie médicale hautement qualifiés selon les normes internationales avec une rentabilité plus importante, en terme de coût, et une amélioration de la qualité de vie des patients. Les cliniciens marocains, intéressés d’ailleurs par ces thérapeutiques nouvelles, pourraient plus facilement disposer de lignées de cellules souches ou différenciées pour certaines transplantations en l’absence de donneurs d’organes et de banque d’organes (exemple du diabète-I). Les domaines d’applications médicales sont multiples et concernent l’oncologie, l’endocrinologie, les pathologies rénales, les grands brûlés, l’immunothérapie, les études toxicologiques, la dystrophie musculaire et la dégénérescence nerveuse. L’opportunité de marché Le marché mondial de la thérapie cellulaire et tissulaire, estimé à 145

La recherche en matière de cellules souches ne demande qu’à s’exprimer

millions de $ en 2005, devrait croître familiale sont tout simplement interdits, à un rythme de 28 % par an pour même si le besoin thérapeutique l’impose atteindre 2,1 milliards de $ en 2015. (absence de donneurs compatibles intraLes besoins médicaux non couverts familiaux dans le cas des hémopathies dans des domaines pathologiques ciblés malignes). ainsi que le manque d’alternatives thérapeutiques satisfaisantes sont les Pistes directives et deux principaux facteurs de croissance recommandations du marché. La demande marocaine Dans une perspective de développement en produits de thérapie cellulaire est de ces nouvelles thérapeutiques, le Maroc énorme et peut engendrer des retours devrait suivre des pistes directives et financiers importants pour peu qu’une certaines recommandations primordiales réglementation adéquate soit mise en pour son attractivité et sa compétitivité place et qu’un bon modèle dans le domaine de financier soit identifié. la thérapie cellulaire. L’aspect réglementaire et Ces recommandations éthique portent principalement La loi n°16-98 relative au sur les volets juridiques et La demande don d’organes n’autorise techniques de l’utilisation pas le don altruiste, même des cellules souches ou de marocaine gratuit. Cependant, les leurs dérivés en thérapie. est énorme et prélèvements d’organes Pôle de référence et peut engendrer sur personne en état de d’excellence pour la des retours mort encéphalique ont thérapie cellulaire financiers finalement été autorisés Le laboratoire de cellules importants. pour une éventuelle souches et thérapie banque d’organes. Il cellulaire de l’Institut reste néanmoins que Pasteur Maroc a le prélèvement anonyme du sang développé plusieurs projets de recherche placentaire, considéré comme « un déchet sur la production des lignées et cellules opératoire », ainsi que sa manipulation souches et d’autres produits cellulaires. ex-vivo et son administration extra- Les procédures de prélèvement,


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L’Institut Pasteur s’investit dans la création d’une banque marocaine de cellules souches

de manipulation in vitro ainsi que les différents tests de qualifications biologiques sont dorénavant bien maîtrisés. Réglementation Notre approche consultative et analytique a fait ressortir bien des points qu’il serait bon de cadrer dans des textes officiels. Pour réussir une bonne intégration des produits ou médicaments de thérapie cellulaire, plusieurs points critiques sont à prendre en considération. Tout d’abord, autoriser les dons altruistes de tissus ou d’organes chez les personnes de leur vivant (à but thérapeutique ou pour la recherche médicale) sous contrôle réglementaire. Il faudrait également autoriser les manipulations ex-vivo des cellules souches et la production de lignées de cellules souches, de produits cellulaires ou de dispositif médical (exemple : valves cardiaques, kératinocytes...) destinés à la thérapie cellulaire. L’intégration de la thérapie cellulaire passe également par l’institutionnalisation de l’établissement impliqué dans la manipulation des cellules souches (ou autres types cellulaires) et leur conservation, ainsi que leur mise sur le marché via la création d’une banque nationale de cellules souches ou de produits de thérapie cellulaire. Finalement, il serait judicieux de valoriser un partenariat privé ou public-

privé, seul modèle de fonctionnement et de réussite d’un projet de banque de cellules souches, d’autoriser la recherche biomédicale avec les produits de thérapie cellulaire via la réalisation d’essais cliniques dans la perspective de validation de nouveaux protocoles de traitement et d’autoriser l’utilisation de ces produits au sein des institutions publiques et privées agréées préalablement par le ministère de la Santé. Toutefois, il est nécessaire de fixer le statut juridique des produits de thérapie cellulaire sans pour autant leur conférer le statut de médicaments pharmaceutiques qui retarderait leur intégration au Maroc, d’autoriser l’exportation de ces produits vers des centres de greffe internationaux car ils pourraient servir de dons compatibles à nos Marocains résidents à l’étranger (MRE) et de créer un service de biovigilance qui aurait la responsabilité de prendre en charge les cas des patients présentant des effets secondaires liés à l’utilisation des produits de biothérapie. Marché-applications cliniques Il s’agit de mettre en place une production en rapport avec les besoins nationaux, d’adopter une politique de prix et de remboursement de ces produits (ou médicaments) de thérapie cellulaire, d’inciter les institutions publiques à mener des projets en phase clinique et

finalement d’encourager la formation des start-up qui réunissent des compétences dans le développement et la production des nouvelles thérapeutiques. Groupe d’experts en produits issus de nouvelles technologies Ce groupe jouerait le rôle d’une agence de réglementation qui statuerait sur les demandes d’autorisation pour la mise en œuvre de médicaments de thérapie cellulaire ou de dispositif médical pour des recherches biomédicales. Il pourrait aussi donner un avis sur les modifications des recherches biomédicales utilisant des médicaments de thérapie cellulaire, ou dans le cas d’effets secondaires graves observés après administration de ces thérapeutiques. Comité de pilotage pour l’application des procédures de thérapie cellulaire Des comités de pilotage peuvent être créés avec divers objectifs et calendriers d’exécution, le but étant de définir et d’approuver les investigations cliniques nouvelles en rapport avec les priorités nationales en termes de santé publique, de coût et d’éthique.

Une lueur d’espoir

La majorité des pays du Golfe ont dû adopter la réglementation américaine de la FDA relative aux banques de sang placentaire. Ces banques orientales ne sont, en réalité, que des points de collecte du sang placentaire qui représentent une firme anglaise, la manipulation et la conservation étant réalisées en Angleterre où une réglementation souple permet un banking de cellules souches autologues. L’Algérie a opté pour une réglementation européenne et la Tunisie est à son début. Au Maroc, les projets de loi présentés dans le plan d’action du ministère de la Santé pour 2012-2016 sont une lueur d’espoir dans ce domaine fort prometteur, mais qui peine à démarrer et à répondre à la demande pressante des patients (associations nationales de diverses pathologies, particuliers, …) ainsi qu’à celle des investisseurs (industries pharmaceutiques, sociétés de capital, privés…).


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ALTERNATIVE PÉRINATALITÉ

IL FAUT UNE POLITIQUE SUIVIE D’EFFETS

LA SANTÉ MENTALE, EN MATIÈRE DE PÉRINATALITÉ, DEVRAIT ÊTRE L’OBJET D’UNE ATTENTION TOUTE PARTICULIÈRE, CAR ELLE AFFECTE NON SEULEMENT LA SANTÉ DE LA MÈRE, MAIS ÉGALEMENT CELLE DE L’ENFANT NÉ OU À NAÎTRE. UNE PRISE EN CHARGE SPÉCIFIQUE DEVRAIT DONC LUI ÊTRE ACCORDÉE AU MAROC. Avec la collaboration du Pr Nadia KADIRI, Responsable du Laboratoire de Santé Mentale, Cognition et Psychopathologie, Unité de périnatalité, Faculté de Médecine, Université Hassan II.

d’autres pathologies sont à cependant la pathologie la plus considérer tels que les troubles fréquemment rencontrée, avec une anxieux et les troubles de prévalence de l’ordre de 20 % au l’adaptation qui sont les plus Maroc. Les critères diagnostiques fréquents. D’autres troubles, sont identiques à ceux d’un épisode plus sévères, perturbent le dépressif majeur décrit dans le DSMprocessus de rencontre de IV et les plaintes des patientes, la maman avec son bébé. Il lorsqu’elles sont exprimées, s’orientent s’agit des psychoses délirantes autour de l’asthénie, de céphalées, de aiguës, de l’aggravation de manque de concentration, d’impression pathologies préexistantes avec d’épuisement, d’insomnie… La survenue d’accès mélancoliques, détection précoce est un facteur d’accès maniaques et d’épisodes de important dans la prise en charge. réactivation schizophrénique. Il est En effet, la dépression du postà noter que toutes les études montrent partum, tout comme d’ailleurs les que la grossesse, cet évènement heureux autres troubles mentaux, n’affecte pas dans la vie d’un couple, seulement la mère. Elle a périnatalité, au sens est un facteur de risque concerne également le chronologique du terme, recouvre de déstabilisation de tous devenir immédiat et à plus la période du développement les troubles mentaux. long terme du nouveaugrande majorité qui va de la grossesse jusqu’à la La né, si ces troubles se Une bonne deuxième année de vie environ après des troubles mentaux chronicisent. santé mentale post-partum se l’accouchement. « Sous le terme de du À l’échelle mondiale, de la maman périnatalité, on entend tous les mécanismes déclenche autour des deux l’OMS (Organisation inter et transgénérationnels concernant premiers mois qui suivent mondiale de la santé) est garante le désir d’enfant, la grossesse, la naissance l’accouchement, les deux estime que 200 millions d’une bonne semaines et la petite enfance », explique le Pr premières d’enfants de moins de santé de son également Kadiri, psychiatre et responsable du constituant cinq ans ne réalisent bébé. laboratoire de recherche en périnatalité. une période de grande pas leur potentiel de De fait, la santé mentale périnatale vulnérabilité. Parmi les développement cognitif est une discipline caractérisée par facteurs de risque établis, en raison d’une déficience la pluridisciplinarité de ses acteurs on retrouve toute pathologie mentale des soins fournis par les dispensateurs (pédiatres, gynécologues-obstétriciens, antérieure à la grossesse, des difficultés de soins primaires et de l’absence endocrinologues, puéricultrices et sages- relationnelles avec les partenaires, le d’alimentation et de soins de santé femmes, éducatrices de jeunes enfants, milieu familial, le jeune âge de la maman, adéquats. « La dépression périnatale travailleurs sociaux, radiologues, un milieu socio-économique bas. est définie comme l’un des facteurs de psychiatres, psychothérapeutes et risque modifiables pour le développement psychologues d’adultes et d’enfants). La dépression du post-partum physique, émotionnel, psychologique et Avec la dépression du post-partum, La dépression du post-partum est intellectuel des enfants, dont les effets

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ALTERNATIVE

peuvent s’étendre largement à l’âge adulte », poursuit l’organisation dans un document technique intitulé « Santé mentale de la mère, de l’enfant et de l’adolescent : défit et orientations stratégiques 2010 -2015 ».

L’enjeu des interactions mèreenfant

Comme l’explique le Pr Nadia Kadiri, « À travers le monde, et dans notre pays, la dépression du post-partum, à bien distinguer du classique baby-blues, atteint environ une femme sur cinq accouchées. Elle a des conséquences importantes sur le

développement physique, affectif, cognitif et social de l’enfant. Une mère dépressive instaure des interactions pathogènes avec son nourrisson. Or, la qualité des premiers échanges mère-bébé est primordiale pour le devenir psychique de l’enfant. La dépression anténatale, qui couvre la période de la grossesse, affecte également 10 à 20 % des grossesses avec un impact négatif sur le développement et la maturation cérébrale du fœtus, dû à l’altération du climat intrautérin secondaire aux modifications des hormones maternelles et de la fonction monoamine en rapport avec la dépression maternelle. Elle peut être un facteur de

risque d’accouchement prématuré, de complications obstétricales et de dépression du post-partum… » Il est donc essentiel de mettre en place une politique de périnatalité qui soit suivie d’effets, car la démarche préventive, diagnostique et thérapeutique, initiée pour la future mère, s’inscrit aussi à titre préventif pour l’enfant né ou à naître. Le rapport du Conseil national des droits de l’Homme de 2012, sur la santé mentale, relève l’absence d’une spécificité de prise en charge dans ce domaine et la non prise en compte de la dimension genre.

QUESTIONS AU PR NADIA KADIRI,

RESPONSABLE DU LABORATOIRE DE SANTÉ MENTALE, COGNITION ET PSYCHOPATHOLOGIE, UNITÉ DE PÉRINATALITÉ, FACULTÉ DE MÉDECINE, UNIVERSITÉ HASSAN II QUEL EST LE CHAMP D’ACTION DE LA PÉRINATALITÉ ? Le domaine de la périnatalité est un domaine très vaste qui englobe des aspects psychologiques, psychiatriques, sociaux, relationnels et médicamenteux. Son champ d’action recouvre la prise en charge des patientes présentant des troubles mentaux plus ou moins sévères et qui sont désireuses d’enfants. Un accompagnement idéal se faisant avant la conception et après l’accouchement. À noter la problématique de la prise médicamenteuse, notamment des psychotropes, qui est à soupeser de manière très précise, en fonction de plusieurs facteurs, tels que : état psychiatrique de la parturiente, type de la maladie psychiatrique, type du psychotrope et ses éventuels effets secondaires sur le fœtus. En tant que médecin, notre rôle est de soigner le patient qui sollicite nos compétences. Être en face d’une patiente enceinte nous engage à lui assurer un soin tout en tenant compte de la sécurité de l’être en devenir en elle. Cette sécurité dépend de l’état de la maman et des médicaments éventuellement tératogènes. Cette

tératogénéicité pouvant être physique ou comportementale, immédiate ou tardive. Le rôle du médecin est d’expliquer aux futurs parents tous les avantages et les risques d’une prise de traitement et de leur donner le choix. Son champ d’action recouvre également la prévention et le soin des troubles qui surviennent en cours de grossesse et en post-partum, et la prise en charge des troubles psychologiques en rapport avec la problématique de la grossesse, de l’avortement, de l’accouchement, de la maternalité et de la parentalité.

VOUS DIRIGEZ LE LABORATOIRE DE RECHERCHE EN PÉRINATALITÉ. QUELLES SONT SES ACTIVITÉS ? Le laboratoire de recherche entre dans le cadre de la formation doctorale en santé mentale, cognition et psychopathologie. Nous menons depuis quelques années des recherches sur la dépression du post-partum et la dépression anténatale. Nous travaillons également sur l’interaction mèrebébé, ses aspects physiologiques et chez des patientes qui présentent un trouble mental. Une recherche en cours

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concerne la reconnaissance faciale du bébé et l’impact que peut avoir le visage d’une mère déprimée sur son développement.

QUEL MESSAGE POURRAIT-ON TRANSMETTRE AUX MÉDECINS (GÉNÉRALISTES, PÉDIATRES, GYNÉCOLOGUES…) FACE À UNE FUTURE MÈRE OU À UNE JEUNE MAMAN PRÉSENTANT DES SIGNES DE FRAGILITÉ ? Il existe des moyens de prise en charge psychothérapeutique, médicamenteuse ou sociale efficaces. Je pense que la prise en charge sociale au Maroc est essentielle. La présence de la famille, de l’entourage dans notre culture doit être renforcée. Il s’agit d’une spécificité culturelle qu’il faut savoir préserver dans un pays où les manques sont nombreux. Malheureusement, elle a tendance à se perdre avec l’éloignement géographique, l’étroitesse des lieux… Mais lorsqu’une maman est indisponible, si elle est obligée de se soustraire de son rôle, l’image maternelle pourra être préservée pour l’enfant grâce à la présence d’un relais qui saura instaurer une interaction aimante et chaleureuse.


54 EN DIRECT DU CENTRE NATIONAL DE PHARMACOVIGILANCE

LASERS MÉDICAUX

DES RISQUES MAÎTRISABLES BIEN UTILISÉ, LE LASER MÉDICAL OFFRE DES AVANTAGES CONSIDÉRABLES DANS LE TRAITEMENT DE CERTAINES PATHOLOGIES. IL EXPOSE ÉGALEMENT À DES RISQUES MAÎTRISABLES PAR LA MISE EN PLACE DE MESURES PRÉVENTIVES.

L

Par le Dr Fatima ABADI, médecin pharmaco-toxicologue, responsable de la matériovigilance.

e laser (lumière amplifiée par stimulation d’émission de rayonnements) est une source de rayonnements incorporée dans un appareil appelé laser médical, considéré comme dispositif médical lorsque son utilisation est à but thérapeutique. Il existe plusieurs lasers médicaux dont le matériau actif est variable (CO2, diodes lasers, hélium…), responsables de longueurs d’ondes variables et d’énergies différentes selon les utilisations. Les lasers sont utilisés pour de nombreux actes dans plusieurs spécialités médicales (dermatologie, gastroentérologie, ophtalmologie, ORL, gynécologie…) et nécessitent une bonne maîtrise et un respect strict des recommandations d’utilisation pour en éviter les risques. En effet, le laser médical expose, lors de son utilisation, à plusieurs risques pouvant toucher le patient ou le manipulateur. Les symptômes peuvent aller des céphalées, nausées, simple irritation des yeux, de la peau et des voies aériennes, aux brûlures, voire aux infections de contact. Ces signes cliniques diffèrent selon le matériau actif utilisé et les conditions d’utilisation. Plusieurs facteurs contributifs sont identifiés dans la survenue de ces risques : n Facteurs liés au dispositif laser luimême qui doit répondre aux normes, et doit être accompagné d’une notice

d’utilisation et de consignes de sécurité ; n Facteurs liés au milieu de travail qui doit être bien aéré, d’accès limité, muni d’un système sonore qui se déclenche à chaque émission effective du laser et d’un système d’aspiration à la source, tout en étant dénué de toute surface réfléchissante ; n Facteurs liés aux manipulateurs qui doivent avoir des connaissances suffisantes et un bon niveau d’expertise dans l’utilisation de ces dispositifs médicaux ; n Par ailleurs, des mesures de protection

individuelle sont indispensables pour le patient et le manipulateur, particulièrement au niveau de la peau et des yeux. Afin de prévenir la survenue de ces risques et d’améliorer la sécurité du patient, il est nécessaire de mettre en place des mesures préventives. Ces mesures consistent à respecter les bonnes pratiques d’utilisation du laser, à contrôler les dispositifs laser, à promouvoir la culture de la sécurité, à encourager la culture de notification de tout incident lié à l’utilisation du laser médical, tout en rejetant la culture du blâme et de la pénalisation et, enfin, en mettant l’accent sur une culture d’apprentissage.

Références Le point des connaissances sur le laser. Publication INRS ED 5009 décembre 2000. Bruno J Muller : Attention rayonnement laser, 10e édition mars 2010. Risques liés à l’utilisation des lasers à des fins médicales et cosmétiques. Bulletin 38 de l’office fédéral de la santé publique - 29 septembre 1997.



Sélection

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« PÉDIATRIE EN MATERNITÉ : RÉANIMATION EN SALLE DE NAISSANCE »

LES BASES D’UNE PRISE EN CHARGE EFFICACE DEPUIS LES ANNÉES DEUX MILLE, LA PRATIQUE DE LA PÉDIATRIE EN MATERNITÉ A BEAUCOUP ÉVOLUÉ DU FAIT, D’UNE PART, DU RACCOURCISSEMENT DE LA DURÉE DE SÉJOUR EN MATERNITÉ ET, D’AUTRE PART, DE L’AUGMENTATION DU NOMBRE DE TÂCHES À ACCOMPLIR AUPRÈS DES NOUVEAU-NÉS ET DES MAMANS. « PÉDIATRIE EN MATERNITÉ : RÉANIMATION EN SALLE DE NAISSANCE » PRÉSENTE LES FONDEMENTS DE L’EXERCICE DE LA PÉDIATRIE DANS CE LIEU.

D Titre : Pédiatrie en maternité : réanimation en salle de naissance Auteurs : Les Pr Francis Gold, Dr Marie-Hélène Blond, Dr Corinne Lionnet et le Dr Inès de Montgolfier Editeur : Masson Nombre de pages : 417 Prix : 320 DH

epuis la salle de naissance jusqu’à la sortie du bébé et de la maman de la maternité, les pédiatres, mais aussi les obstétriciens, les sages-femmes et les puéricultrices, se livrent à un exercice de pédiatrie très spécifique. Amenés à intervenir en cas d’urgence vitale ou fonctionnelle, dans le cadre de la détection d’éventuelles anomalies ou, plus simplement, de la surveillance, ils sont également au cœur de l’instauration de la relation mèreenfant et doivent prendre les précautions nécessaires pour la favoriser. Afin d’aider ces professionnels de la santé à faire face à ces différentes situations, les auteurs de « Pédiatrie en maternité : réanimation en salle de naissance », des pédiatres et néonatologues, ont bâti leur ouvrage sur les éléments qui fondent l’exercice de la pédiatrie en maternité. Il s’agit, essentiellement, de la réanimation en salle de naissance, des dépistages néonatals, de la diététique et nutrition, des situations cliniques et symptomatiques courantes, de la mise en condition et du

transfert du nouveau-né. De nombreux schémas et tableaux permettent un accès rapide à l’information et une bonne compréhension des gestes à accomplir, notamment dans le chapitre dédié à la réanimation du nouveauné. Des schémas précis décrivent ainsi le positionnement des mains pour la ventilation au masque et ballon, la mise en place du laryngoscope ou le massage cardiaque externe (technique utilisant les deux pouces et technique à deux doigts) par exemple. Un chapitre est également consacré aux particularités de l’exercice pédiatrique en maternité dans les pays en voie de développement dans lequel sont décrits les gestes simples à pratiquer, les pratiques obstétricales à moindre risque au cours du travail et de l’accouchement, les pratiques de soins sans risque chez le nouveau-né à la naissance… Cette troisième édition, qui s’adresse aux pédiatres, obstétriciens, sages-femmes et puéricultrices, a bénéficié d’une entière actualisation et a été enrichie pour répondre aux besoins des praticiens.

Rubrique sponsorisée par livremoi.ma Pour vos commandes, consultez le site www.livremoi.ma Ou appelez le : 06 57 77 77 87 ou 05 22 26 08 66 Ou par mail : contact@livremoi.ma



Agenda

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CONGRÈS D’ ICI

02

MAI

MAI

2 au 4 mai 2013 11es Journées scientifiques de résidanat Casablanca www.arc-ibnrochd.org

MAI

4 mai 2013

31 mai au 1 juin 2013

31e Congrès de la Société Marocaine de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique Marrakech

42e Congrès Médical Maghrébin de la Société Marocaine des Sciences Médicales Casablanca

MAI

1er colloque National de Pharmacoépidémiologie et Pharmacoéconomie Rabat

16

16 au 18 mai 2013 3e Congrès International «Santé et Ramadan» Marrakech

17

MAI

17 au 18 Mai 2013 4e Edition du Prix SRPOO de la recherche et des sciences pharmaceutiques Oujda

24

MAI

30

MAI

CONGRÈS D’ AILLEURS

MAI

04

3 Congrès National de Médecine Générale Rabat

er

www.smsm-maroc.com

23e Congrès National de Rhumatologie Agadir

e

MAI

9 au 11 mai 2013

3e Journée Nationale de l’Amicale des GastroEntérologues de la Région Tadla-Azilal Beni Mellal

4 au 5 mai 2013

31

11 mai 2013

Xe Congrès de l’Association Franco-Marocaine de Pathologie Thoracique Saidia

04

MAI

11

2 au 4 mai 2013

02

09

24 mai 2013

MAI

4 au 7 mai 2013 14th European Congress for Trauma and Emergency Surgery Lyon, France www.estesonline.org

08

MAI

8 au 11 mai 2013 12th International Symposium on Myelodysplastic Syndromes Berlin, Allemagne www2.kenes.com/mds/pages/home.aspx

www.smr.ma

MAI

30 mai au 1 juin 2013 er

33 Journées scientifiques d’internat Essaouira es

04

15

MAI

15 au 17 mai 2013 Congrès annuel de la Société Française de Pédiatrie Clermont-Ferrand, France www.pediatrie2013.org


PPM : 58,90 Dhs

PPM : 77,90 Dhs



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