M A G A Z I N E
P R O F E S S I O N N E L
D ’ I N F O R M A T I O N
M É D I C A L E
N° 51 - JANVIER 2013
Dr Abdelhakim ZALIM, Chef de division de la Pharmacie à la Direction du Médicament et de la Pharmacie.
Dispensé de timbrage, Autorisation n° 1397 - www.doctinews.com
« Le cadre juridique est au cœur de toute politique pharmaceutique. »
lithiases urinaires
moins Bénignes qu’il n’Y ParaÎt Fondamentaux
les uvÉites PREMIÈRE FORME D’INFLAMMATION DE L’ŒIL
Editorial
03
assises nationales de la toxiComanie
le Cadre de rÉFÉrenCe pour les plans d’intervention
L
a toxicomanie, voilà un phénomène qui inquiète de plus en plus au Maroc. En 2007, déjà, 4,6% de la population étaient touchés par ce phénomène. Aujourd’hui, ce chiffre est loin de baisser. N’épargnant aucune tranche d’âge ou catégorie sociale, il va au contraire en s’accroissant. Cannabis, tabac, alcool, cocaïne, héroïne … des drogues dangereuses qui empruntent bien des chemins pour arriver entre les mains de ceux qui s’autodétruisent, quasiment en connaissance de cause. Sur le terrain, les données le montrent bien, la drogue fait à la fois souffrir et mourir. La charge médicale de l’usage de ce genre de produits reste en effet trop importante. Leur consommation est associée à un risque accru de survenance d’autres problèmes de santé comme le VIH/sida, l’hépatite, la tuberculose, sans compter le suicide, le décès par surdose et les maladies cardiovasculaires. Sur le plan social, légal et judiciaire, les répercussions sur l’entourage le sont tout autant. Les drogues peuvent également être la cause directe d’accidents survenus sur la voie publique et en milieu de travail, de crimes, de délinquance diverse... Certes, la lutte contre la drogue relève de la compétence de l’Etat. La stratégie nationale antidrogue et les saisies régulières des quantités de drogues en sont un exemple d’engagement à ce niveau. Toutefois, ces mesures ne semblent pas empêcher les Marocains, jeunes et adultes, de s’approvisionner en stupéfiants, toutes catégories confondues. Face aux exigences de santé et de sécurité qui concernent tout un chacun, la question de la toxicomanie doit pouvoir gagner en visibilité tant dans les politiques conduites par les instances gouvernementales que dans les propositions, actions, recommandations des ONG actives dans ce domaine. Reconnaître et déclarer que la consommation de drogue est un problème de santé publique au Maroc demeure le premier pas à franchir dans ce cadre. De là, toute réflexion à mener devient impactante et permettra de lever tous les tabous qui existent sur le sujet. Un appel solennel est ainsi lancé à toutes les forces vives du pays pour une mobilisation générale, notamment à travers l’organisation des Assises Nationales sur la toxicomanie. Ce dialogue ouvert devrait inciter à débattre des composantes spécifiques, techniques, épidémiologiques, sanitaires et sécuritaires du sujet, tout en s’appuyant sur des comparaisons internationales et ce, en parfait accord avec nos valeurs culturelles. L’objectif escompté est de pouvoir adopter, en matière de drogue, des politiques sanitaires qui facilitent la prévention de l’usage de drogues et l’accès des consommateurs à différents types de prévention, de soins et de réhabilitation une fois traités. La drogue menace la liberté, la dignité et la vie de la personne humaine. Pour le Maroc, la lutte contre ce fléau nécessite le concours de tous, à tous les niveaux de la société. Ce combat est un enjeu capital, mais il est aussi un impératif éthique émanant des valeurs démocratiques et du respect des droits de l’homme qu’il veille à consolider !
LA DROGUE MENACE LA LIBERTÉ, LA DIGNITÉ ET LA VIE DE LA PERSONNE HUMAINE. Par Ismaïl BERRADA
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Sommaire
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intervieW
36 dr aBdelhakim Zalim, Chef de division de la Pharmacie à la Direction du Médicament et de la Pharmacie et Président de l’Association Marocaine des Pharmaciens du Secteur Public..
intervieW
FondamentauX
20 les uvéites Première forme d’inflammation de l’œil
alternative
44 méthode Pecs dans la Prise en charge de l’autisme De l’échange à la relation sociale
institutionnel
20
40 samusocial de casaBlanca Urgence et proximité
les uvéites
28 dossier lithiases urinaires
Moins bénignes qu’il n’y paraît
44
méthode Pecs dans la Prise en charge de l’autisme
Pharmacovigilance
46 Pharmacovigilance en milieu Pédiatrique Augmenterle taux des notifications
Flash santé
10 PrescriPtion hors amm Le rôle de la formation continue
univers Pharma
26 Patrick Jordan Directeur Général MSD
sélection
48 « médecine clinique » Un ouvrage basé sur la médecine factuelle
M A G A Z I N E P R O F E S S I O N N E L D ’ I N F O R M AT I O N M É D I C A L E
Directeur de publication et de la rédaction, Ismaïl BERRADA - Consultante à la Rédaction, Maria MOUMINE - Rédactrice en chef, Corinne LANGEVIN - Journaliste, Chafik ETTOUBAJI - Secrétaire de rédaction, Amina LAHRICHI Design et infographie, Yassir EL HABBI - Direction commerciale, A. BERRADA - Chef de publicité, Leila BAHAR Impression, Idéale - DOCTINEWS est édité par Prestige diffusion, 81, avenue Mers Sultan, 5e étage, CP 20100, Casablanca. Tél. : +212 5 22 27 40 46/69 - Fax : +212 5 22 27 40 32 - E-mail : contact@doctinews.com - Site : www.doctinews.com Dossier de presse : 08/22 - Dépôt légal : 2008 PE0049 - ISSN : 2028 00 92 - DOCTINEWS est tiré à 25.000 exemplaires
HypercholestÊrolÊmie primaire ou dyslipidÊmie mixte non contrôlÊes de façon appropriÊe par une statine seule et le rÊgime lorsque l’utilisation d’une association est appropriÊe
Puissante Puissante contre le LDL-c contre le LDL-c grâce à à grâce la double action la double action
mĂŠcanismesd’action d’action 2 2mĂŠcanismes complĂŠmentaires complĂŠmentaires PARTIC ULIĂˆRES D’EMPLOI (*) : Des cas d’atteinte musculaire et de rhabdomyolyse ont ĂŠtĂŠ rapportĂŠs. Informer les patients du risque d’atteinte musculaire. Doser la CPK : • avant le dĂŠbut du traitement chez les patients ayant des facteurs prĂŠdisposant Ă la survenue d’une rhabdomyolyse lpendant le traitement chez tout patient prĂŠsentant des symptĂ´mes musculaires. ArrĂŞter le traitement une atteinte est QSPUĂ?BTF EV 7*) FU OĂ?GB[PEPOF WPJS SVCSJRVFT FU MISES EN GARDEsiSPÉCIALES ET musculaire PRÉCAUTIONS suspectĂŠe. Surveiller ĂŠtroitement les cas patients sousmusculaire acide fusidique, et suspendre ĂŠventuellement le PARTIC ULIĂˆRES D’EMPLOI (*) : Des d’atteinte et de rhabdomyolyse ont ĂŠtĂŠ rapportĂŠs. traitement. - Des tests hĂŠpatiques doivent ĂŞtre pratiquĂŠs avant le dĂŠbut du traitement et ensuite si cela *OGPSNFS MFT QBUJFOUT EV SJTRVF E BUUFJOUF NVTDVMBJSF %PTFS MB $1, t BWBOU MF EĂ?CVU EV USBJUFNFOU DIF[ MFT s’avère nĂŠcessaire cliniquement. - Non recommandĂŠ en cas d’insuffisance hĂŠpatique modĂŠrĂŠe ou sĂŠvère ou de QBUJFOUT BZBOU EFT GBDUFVST QSĂ?EJTQPTBOU Ă‹ MB TVSWFOVF E VOF SIBCEPNZPMZTF MQFOEBOU MF USBJUFNFOU DIF[ UPVU QBUJFOU QSĂ?TFOUBOU EFT TZNQUĂ™NFT NVTDVMBJSFT "SSĂ?UFS MF USBJUFNFOU TJ VOF BUUFJOUF NVTDVMBJSF FTU de lactose, contre-indiquĂŠ en cas de galactosĂŠmie congĂŠnitale, de syndrome malabsorption du glucose et TVTQFDUĂ?F 4VSWFJMMFS Ă?USPJUFNFOU MFT QBUJFOUT TPVT BDJEF GVTJEJRVF FU de TVTQFOESF Ă?WFOUVFMMFNFOU MF INTERACTIONS AVEC D’AUTRES MÉDICA MENTS ET AUTRES FORMES USBJUFNFOU %FT UFTUT IĂ?QBUJRVFT EPJWFOU Ă?USF QSBUJRVĂ?T BWBOU MF EĂ?CVU EV USBJUFNFOU FU FOTVJUF TJ DFMB D’INTERACTIONS (*) : - Associations contre-indiquĂŠes : • puissants inhibiteurs du CYP3A4 - Association T BWĂ’SF OĂ?DFTTBJSF DMJOJRVFNFOU /PO SFDPNNBOEĂ? FO DBT E JOTVĂłTBODF IĂ?QBUJRVF NPEĂ?SĂ?F PV TĂ?WĂ’SF PV EF QSJTF EF ĂśCSBUFT 1SVEFODF FO DBT EF QSJTF EF DJDMPTQPSJOF PV E "7, PV EF øVJOEJPOF &O SBJTPO EF MB QSĂ?TFODF ciclosporine • danazol • niacine • vĂŠrapamil • diltiazem • acide fusidique • anticoagulants oraux de lactose, contre-indiquĂŠ en cas• amiodarone de galactosĂŠmie congĂŠnitale, de syndrome de malabsorption du glucose et • jus de pamplemousse. GROSSESSE ET ALLAITEMENT (*) : INEGY est contre-indiquĂŠ. EFFETS SUR du galactose ou de dĂŠficit en lactase. INTERACTIONS AVEC D’AUTRES MÉDICA MENTS ET AUTRES FORMES L’APTITUDE A CONDUIRE DES VEHICULES ET A UTILISER: DES MACHINES (*) : desEV ĂŠtourdissements ont ĂŠtĂŠ D’INTERACTIONS (*) : - Associations contre-indiquĂŠes t QVJTTBOUT JOIJCJUFVST $:1 " "TTPDJBUJPO rapportĂŠs. EFFETS INDÉSIRABLES (*) EĂ?DPOTFJMMĂ?F t ĂśCSBUFT ̓"TTPDJBUJPOT OĂ?DFTTJUBOU EFT QSĂ?DBVUJPOT E FNQMPJ t BOUJ BDJEFT t DIPMFTUZSBNJOF t fatigue, constipation, nausĂŠes, pancrĂŠatite, hĂŠpatite/ictère, myopathie/rhabdomyolyse, rĂŠactions DJDMPTQPSJOF t EBOB[PM t OJBDJOF t BNJPEBSPOF t WĂ?SBQBNJM t EJMUJB[FN t BDJEF GVTJEJRVF t BOUJDPBHVMBOUT PSBVY incluant GROSSESSE rash, urticaire, angiooedème, lithiase biliaire, t d’hypersensibilitĂŠ KVT EF QBNQMFNPVTTF ET anaphylaxie, ALLAITEMENT (*) */&(: thrombocytopĂŠnie, FTU DPOUSF JOEJRVĂ? EFFETS SUR cholĂŠcystite,Aaugmentation desVEHICULES transaminases des CPK,DES dĂŠpression. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES L’APTITUDE CONDUIRE DES ET A etUTILISER MACHINES (*) : des ĂŠtourdissements ont ĂŠtĂŠ (*) : ClasseEFFETS pharmaco-thĂŠrapeutique : inhibiteurs de l’HMG-CoA reductase en association Ă d’autres rapportĂŠs. INDÉSIRABLES (*) DĂ?QIBMĂ?FT øBUVMFODFT EPVMFVST BCEPNJOBMFT EJBSSIĂ?F NZBMHJFT agents hypolipĂŠmiants. DONNEESQBODSĂ?BUJUF ADMINISTRATIVES : TITULAIRENZPQBUIJF SIBCEPNZPMZTF DE L’AUTORISATION DE MISESĂ?BDUJPOT SUR LE GBUJHVF DPOTUJQBUJPO OBVTĂ?FT IĂ?QBUJUF JDUĂ’SF MARCHE: MERCK SHARP DOHME SP LTD 166-168, Bd Zerktouni.Casablanca – Maroc.TĂŠl.: 0522 43 35 40.DATE E IZQFSTFOTJCJMJUĂ? JODMVBOU SBTI VSUJDBJSF BOBQIZMBYJF BOHJPPFEĂ’NF UISPNCPDZUPQĂ?OJF MJUIJBTF CJMJBJSF DE MISE A JOUR DU TEXTE: 02/11/2011.DOSIMETRIE: Sans objet.INSTRUCTIONS POURPHARMACOLOGIQUES LA PREPARATION DES DIPMĂ?DZTUJUF BVHNFOUBUJPO EFT USBOTBNJOBTFT FU EFT $1, EĂ?QSFTTJPO PROPRIETES RADIOPHARMACEUTIQUES: Sans objet.CONDITIONS ET DE DELIVRANCE: Liste I. Ă d’autres (*) : Classe pharmaco-thĂŠrapeutique : inhibiteursDEdePRESCRIPTION l’HMG-CoA reductase en association
$PEF .BSPD 999 9999Sept 13.CARD-1054102-0000
INEGYÂŽ 10 mg/20 mg, 10 mg/40 mg, comprimĂŠ. PRESENTATION ET COMPOSITION (*) : ĂŠzĂŠtimibe (10 mg) ; simvastatine (20 mg ou 40 mg) ; butylhydroxyanisole, acide citrique monohydratĂŠ, croscarmellose sodique, hypromellose, lactose monohydratĂŠ, stĂŠarate de magnĂŠsium, cellulose microcristalline, gallate de propyle. INDICATIONS : - HypercholestĂŠrolĂŠmie : • INEGY estPRESENTATION indiquĂŠ commeETtraitement adjuvant rĂŠgime (10 chezmg) les INEGYÂŽ 10 mg/20 mg, 10 mg/40 mg, comprimĂŠ. COMPOSITION (*) : au ĂŠzĂŠtimibe ayant(20une primaire (familiale hĂŠtĂŠrozygote et non familiale) sodique, ou une ;patients simvastatine mg hypercholestĂŠrolĂŠmie ou 40 mg) ; butylhydroxyanisole, acide citrique monohydratĂŠ, croscarmellose dyslipidĂŠmie mixte lorsque l’utilisation d’une de association est appropriĂŠe : patients non gallate contrĂ´lĂŠs façon hypromellose, lactose monohydratĂŠ, stĂŠarate magnĂŠsium, cellulose microcristalline, dede propyle. appropriĂŠe par: une statine seule, ou patients recevant dĂŠjĂ une statine et de l’ÊzĂŠtimibe. • INEGY contient de INDICATIONS - HypercholestĂŠrolĂŠmie : t */&(: FTU JOEJRVĂ? DPNNF USBJUFNFOU BEKVWBOU BV SĂ?HJNF DIF[ MFT l’ÊzĂŠtimibeayant et deune la simvastatine. La simvastatine (20 Ă (familiale 40 mg) a montrĂŠ une rĂŠduction la frĂŠquence des patients hypercholestĂŠrolĂŠmie primaire hĂŠtĂŠrozygote et non defamiliale) ou une ĂŠvĂŠnements cardiovasculaires (cf. rubrique 5.1).association Des ĂŠtudesest dĂŠmontrant ou de l’Êde zĂŠtimibe dyslipidĂŠmie mixte lorsque l’utilisation d’une appropriĂŠel’efficacitĂŠ : patientsd’INEGY non contrĂ´lĂŠs façon dans la prĂŠvention des complications de l’athĂŠrosclĂŠrose sont en cours. - HypercholestĂŠrolĂŠmie familiale BQQSPQSJĂ?F QBS VOF TUBUJOF TFVMF PV QBUJFOUT SFDFWBOU EĂ?KĂ‹ VOF TUBUJOF FU EF M Ă?[Ă?UJNJCF t */&(: DPOUJFOU EF (HFHo) : • inegy est indiquĂŠ comme traitement adjuvant au rĂŠgime chez les patients ayant une M homozygote Ă?[Ă?UJNJCF FU EF MB TJNWBTUBUJOF -B TJNWBTUBUJOF Ă‹ NH B NPOUSĂ? VOF SĂ?EVDUJPO EF MB GSĂ?RVFODF EFT HFHo. Ces patients peuvent recevoir ĂŠgalement des traitements adjuvants (exemple : aphĂŠrèse Ă?des LDL). Ă?WĂ?OFNFOUT DBSEJPWBTDVMBJSFT DG SVCSJRVF %FT Ă?UVEFT EĂ?NPOUSBOU M FĂłDBDJUĂ? E */&(: PV EF M [Ă?UJNJCF POSOLOGIE ET MODE (*) : • Suivre unsont rĂŠgime hypolipidĂŠmiant adaptĂŠ. • La posologie dans la prĂŠvention desD’ADMINISTRATION complications de l’athĂŠrosclĂŠrose en cours. - HypercholestĂŠrolĂŠmie familiale usuelle est 10/20 ou 10/40 mg une fois par jour le soir. Tous les dosages peuvent ne pas ĂŞtre homozygote (HFHo)mg : t JOFHZ FTU JOEJRVĂ? DPNNF USBJUFNFOU BEKVWBOU BV SĂ?HJNF DIF[ MFT QBUJFOUT BZBOU VOF commercialisĂŠs. • La posologie doit ĂŞtre individualisĂŠe (si nĂŠcessaire, ajustements Ă intervalles d’au moins 4 )')P $FT QBUJFOUT QFVWFOU SFDFWPJS Ă?HBMFNFOU EFT USBJUFNFOUT BEKVWBOUT FYFNQMF BQIĂ?SĂ’TF EFT -%- semaines). • ET En MODE association Ă une rĂŠsine ĂŠchangeuse d’ions, inegy sera pris soit > 2 h avant ou > 4 h après. • POSOLOGIE D’ADMINISTRATION (*) t 4VJWSF VO SĂ?HJNF IZQPMJQJEĂ?NJBOU BEBQUĂ? t -B QPTPMPHJF En association avecNH de l’amiodarone du vĂŠrapamil, la posologie d’INEGY ne devraQFVWFOU pas dĂŠpasser VTVFMMF FTU PV NH ouVOF GPJT QBS KPVS MF TPJS 5PVT MFT EPTBHFT OF QBT 10/20 Ă?USF mg/j. • En association avec de la ciclosporine, du danazol ou de la niacine Ă doses hypolipĂŠmiantes (≼ 1 g/j), DPNNFSDJBMJTĂ?T t -B QPTPMPHJF EPJU Ă?USF JOEJWJEVBMJTĂ?F TJ OĂ?DFTTBJSF BKVTUFNFOUT Ă‹ JOUFSWBMMFT E BV NPJOT la posologie d’INEGY ne devra pas dĂŠpasser 10/10 mg/j (non disponible). • Non recommandĂŠ chez l’enfant et TFNBJOFT t &O BTTPDJBUJPO Ă‹ VOF SĂ?TJOF Ă?DIBOHFVTF E JPOT JOFHZ TFSB QSJT TPJU I BWBOU PV I BQSĂ’T t l’adolescent. • InsuďŹƒsant rĂŠnal sĂŠvère : prudence pour des posologies supĂŠrieures Ă 10 mg/10 mg/j CONTRE-INDICA&O BTTPDJBUJPO BWFD EF M BNJPEBSPOF PV EV WĂ?SBQBNJM MB QPTPMPHJF E */&(: OF EFWSB QBT EĂ?QBTTFS TIONS : • HypersensibilitĂŠ Ă l’ÊzĂŠtimibe, Ă la simvastatine ou Ă l’un des constituants du mĂŠdicament. • Grossesse et NH K t &O BTTPDJBUJPO BWFD EF MB DJDMPTQPSJOF EV EBOB[PM PV EF MB OJBDJOF Ă‹ EPTFT IZQPMJQĂ?NJBOUFT Ĺť H K allaitement (voir rubrique 4.6). • Affection hĂŠpatique ĂŠvolutive ou ĂŠlĂŠvation prolongĂŠe inexpliquĂŠe des MB QPTPMPHJF E */&(: OF EFWSB QBT EĂ?QBTTFS NH K OPO EJTQPOJCMF t /PO SFDPNNBOEĂ? DIF[ M FOGBOU FU transamnases sĂŠriques. • Administration concomitante avec des puissants inhibiteurs du CYP3A4 (par M BEPMFTDFOU t *OTVĂłTBOU SĂ?OBM TĂ?WĂ’SF QSVEFODF QPVS EFT QPTPMPHJFT TVQĂ?SJFVSFT Ă‹ NH NH K $ 5 + exemple, itraconazole, kĂŠtoconazole, ĂŠrythromycine, clarithromycine, tĂŠlithromycine, inhibiteurs de Ăť Ă‹ Ăť */&(: NH NH Ăť Ă‹ Ăť */&(: NH NH CONTRE-INDICATIONS : t protĂŠase du VIH et nĂŠfazodone) (voir rubriques 4.4 et 4.5). MISES EN GARDE SPÉCIALES ET PRÉCAUTIONS )ZQFSTFOTJCJMJUĂ? Ă‹ M Ă?[Ă?UJNJCF Ă‹ MB TJNWBTUBUJOF PV Ă‹ M VO EFT DPOTUJUVBOUT EV NĂ?EJDBNFOU t (SPTTFTTF FU
agents hypolipÊmiants. DONNEES ADMINISTRATIVES : 5*56-"*3& %& - "6503*4"5*0/ %& .*4& 463 -& BMMBJUFNFOU WPJS SVCSJRVF t "òFDUJPO I�QBUJRVF POUR �WPMVUJWF PV �M�WBUJPO QSPMPOH�F JOFYQMJRV�F EFT CONSULTER ."3$)& .&3$, 4)"31 %0).& 41 -5% #E ;FSLUPVOJ $BTBCMBODB o .BSPD 5�M %"5& AVANT DE PRESCRIRE, DES INFORMATIONS COMPLETES, VEUILLEZ LE RESUME COMPLET DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT USBOTBNOBTFT T�SJRVFT t "ENJOJTUSBUJPO DPODPNJUBOUF BWFD EFT QVJTTBOUT JOIJCJUFVST EV $:1 " QBS %& .*4& " +063 %6 5&95& %04*.&53*& 4BOT PCKFU */4536$5*0/4 1063 -" 13&1"3"5*0/ %&4 exemple, itraconazole, kÊtoconazole, Êrythromycine, clarithromycine, tÊlithromycine, inhibiteurs de 3"%*01)"3."$&65*26&4 4BOT PCKFU $0/%*5*0/4 %& 13&4$3*15*0/ &5 %& %&-*73"/$& -JTUF * AVANT DE PRESCRIRE, POUR DES INFORMATIONS COMPLETES, VEUILLEZ CONSULTER LE RESUME COMPLET DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT
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Flash Santé
Guide pratiQue du sida et ist
extrait du livre du doCteur ahmed Bourra edition dÉCemBre 2005
« Lors d’un symposium de dermatologues à l’hôpital de San Francisco, en décembre 1981, j’ai assisté à une rubrique d’un dermatologue américain intitulée « Quel est votre diagnostic à propos de ce cas ? ». Il a rapporté l’histoire clinique d’un patient homosexuel mort d’une pneumopathie aiguë compliquant une éruption cutanée polymorphe d’étiologie inconnue. Il s’agissait probablement d’un des premiers cas de syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) dont le diagnostic a été confirmé en post-mortem par l’analyse du sérum conservé du malade. Cette nouvelle et redoutable maladie a éveillé toute mon attention et j’ai commencé à la rechercher devant toute éruption cutanée traînante. Au Maroc, j’ai eu à ma consultation, en 1985, un cas clinique dont voici l’état de santé : Monsieur F. Ahmed, 40 ans, bien portant, s’est présenté à ma consultation en octobre 1985 pour des éruptions cutanées, non douloureuses, d’apparition récente, au niveau de la verge. L’examen montre des vésicules d’herpès génital, infection sexuelle récidivante. Un traitement de début et des analyses de laboratoire sont prescrits. Ce n’est qu’un an plus tard que le malade est revenu à ma consultation. Les lésions génitales sont plus importantes avec ulcérations cutanées, molluscum contagiosum et adénopathies. L’état général est altéré avec fièvre prolongée et diarrhée. « Docteur, je suis très inquiet pour mon état de santé car malgré votre premier traitement puis un second prescrit par l’un de vos collègues je continue à aller mal. » Devant ce tableau clinique, le terrible diagnostic de SIDA est évoqué. Au Maroc, on ne faisait pas à l’époque les tests biologiques du SIDA. J’adresse donc mon patient au service de dermatologie de mon maître et ami le professeur Touraine, à l’hôpital Henri Mondor de Paris. Quelques jours plus tard, je reçois une lettre précisant que mon patient présente des tests positifs du SIDA et que son état de santé est alarmant. L’herpès est une affection opportuniste du SIDA. Le malade décède après deux ans d’évolution de sa maladie.
Après plusieurs années de pratique médicale, j’ai jugé utile de rapporter ma contribution et mon expérience sur les infections sexuellement transmissibles (IST) et le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) en éditant ce guide. Ce guide répond à un besoin, celui d’éclairer le lecteur sur les infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes. Toute personne a le droit d’être bien informée sur ces infections vénériennes. L’information doit porter sur les aspects cliniques, les causes et les traitements de ces affections. Elle renseigne sur la façon d’éviter les contagions et de lutter contre la propagation de ces maladies. Les infections sexuellement transmissibles, en raison du développement de la médecine et de l’information, sont devenues facilement curables. Les traitements sont spécifiques et bien connus. Toutefois, le syndrome d’immunodéficience acquise est venu entraver ce progrès car son traitement n’est pas encore très efficace. De par le monde, les spécialistes, les chercheurs et les scientifiques font un travail considérable pour mieux combattre le virus du syndrome d’immunodéficience acquise et tester l’efficacité de nouveaux traitements et d’éventuels vaccins. Les découvertes et les progrès scientifiques sont nombreux et très importants, particulièrement dans le domaine de la virologie et de l’immunologie. Tous les aspects des virus du SIDA sont actuellement bien connus. Mais comment se fait-il que malgré la diffusion de l’information expliquant le danger de ces maladies, certaines personnes continuent-elles toujours à s’y exposer et à négliger certaines règles élémentaires d’hygiène ? Il serait donc souhaitable d’améliorer, de développer et d’adapter l’information, la communication et l’éducation sanitaire sur ce fléau social que sont les IST et le SIDA pour que la population respecte et adopte une prévention rigoureuse. Dans le but de mieux informer, nous allons dans ce guide insister sur les aspects cliniques, les complications et la prévention de ces maladies. Par ailleurs, la proposition de différents protocoles thérapeutiques va faciliter aux médecins le choix d’un traitement actuel bien adapté. ».
sidaCtion 2012
plus de 13 millions de dhs promis La quatrième édition de la campagne de sensibilisation Sidaction Maroc a été axée sur la lutte contre le VIH chez les jeunes. Selon les chiffres officiels, cette population est la plus touchée par le sida au Maroc avec 51 % des porteurs du VIH âgés entre 15 et 34 ans et la majorité qui l’ignore. Plusieurs actions de sensibilisation et de dépistage ont été organisées au cours de cette campagne 2012, qui s’est déroulée du 6 au 31 décembre, et près de 13,7 millions de dirhams de dons ont été promis lors de l’émission diffusée le 14 décembre 2012. Avec ces dons, l’Association de Lutte Contre le Sida (ALCS), organisatrice du Sidaction Maroc, financera des programmes de prévention et de prise en charge des personnes vivant avec le VIH, de recherche et surtout d’accès au dépistage.
aCtion urGenCe FÈs
CampaGne au proFit des dÉmunis La population démunie du quartier Al Mechouar de Fès a bénéficié, les 8 et 9 décembre derniers, d’une campagne de sensibilisation et de dépistage des maladies. Organisée par l’association Action Urgence, section de Fès, cette action médicale a touché plus de 1000 personnes issues de quartiers défavorisés de Fès, et a mobilisé des médecins de différentes spécialités, notamment des ORL, des pédiatres, et des gynécologues. Grâce à la mise en place d’un hôpital mobile, doté, entre autres, d’un échographe et d’un colposcope pour dépister le cancer du col de l’utérus, les patients ont été reçus en consultations gratuites et ont été sensibilisés aux dangers de certaines pathologies. « À travers cette action, nous avons voulu sensibiliser la population locale sur les risques de certaines maladies silencieuses telles que le diabète, l’hépatite C et le VIH », a expliqué le Dr Jaouad Ammor, président du bureau de Fès de l’association.
Flash Santé
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Flash Santé
rhinite virale
modalitÉs de prise en CharGe La rhinite virale est une des affections les plus fréquentes, notamment chez l’enfant de moins de six ans. En moyenne, au cours de la saison hivernale, un enfant sera infecté à six reprises par un virus responsable de la rhinite virale, et un adulte, à deux reprises. S’il guérit spontanément, en l’absence de surinfection, le rhume provoque des symptômes parfois très gênants qu’il faut soulager. Infection fréquente de la sphère ORL, la rhinite virale, plus communément appelée rhume, est provoquée par des virus appartenant essentiellement à deux familles, les rhinovirus et les coronavirus. Ils se fixent sur les muqueuses (nez, bouche et œil), un milieu particulièrement favorable à leur développement, et déclenchent des symptômes tels que des maux de gorge, des éternuements, une sensation de nez bouché, un écoulement nasal et parfois de la fièvre lorsque le système immunitaire n’a pas réussi à les combattre. L’infection est bénigne et guérit spontanément en 7 à 10 jours (excepté en cas de surinfection bactérienne qui nécessite une consultation médicale) mais elle se propage facilement d’une personne à l’autre et les symptômes peuvent se révéler particulièrement gênants (fièvre, asthénie, courbatures, céphalées…).
Eviter la contamination
La rhinite virale est une affection qui se transmet par voie aérienne interhumaine. Pour éviter la contamination, quelques mesures d’hygiène sont à respecter. Il est préférable d’utiliser des mouchoirs en papier jetables et recommandé de se laver systématiquement les mains à l’eau et au savon après s’être mouché, avoir éternué ou toussé. Il faut éviter de fréquenter les endroits confinés comme les transports en commun, les salles de réunions, les cafés… car la proximité favorise la propagation du virus, et s’abstenir d’entrer en contact physique avec les personnes fragiles comme les enfants en bas âge, les per-
Avec la collaboration du Pr Mohammed Amine HESSISSEN, médecin ORL.
sonnes âgées ou les personnes malades. Enfin, il faut aérer les pièces de vie pour décharger l’air intérieur des virus.
Des médicaments pour soulager les symptômes
Pour atténuer les symptômes de la rhinite, quelques gestes simples sont à suivre, qui consistent, essentiellement, à observer un repos au lit, à humidifier la muqueuse nasale à l’aide de solutions de lavage (sérums physiologiques, sprays d’eau thermale ou d’eau de mer) et à se moucher régulièrement. Il faudra également veiller à éviter les climatiseurs responsables d’un assèchement de ces muqueuses. Lorsque, malgré tout, les symptômes persistent et occasionnent une véritable gêne, le recours aux médicaments peut être nécessaire. Plusieurs spécialités à administration par voie nasale ou orale ont été développées, certaines ayant la particularité d’associer plusieurs substances actives (antipyrétiques, antihistaminiques, vasoconstricteurs) pour atténuer les symptômes de la fièvre, de la congestion nasale et de l’écoulement (1). Largement utilisés pour leur efficacité, certains de ces médicaments, notamment ceux à base de vasoconstricteurs, sont réservés à l’adulte et doivent respecter les règles de prescription. Une règle qui ne s’applique d’ailleurs pas uniquement à cette classe de médicaments, mais à tous les médicaments de manière générale, qu’ils soient ou non délivrés sur ordonnance. Ces médicaments peuvent être associes à de la vitamine C. Dans le cas des personnes fragiles ou ayant une pathologie chronique (bronchites chroniques, asthme modéré à sévère, personnes âgées…), la vaccination en début de saison froide est d’un apport très utile. En conclusion, la rhinite virale est une affection bénigne dans l’immense majorité des cas dont le traitement est symptomatique. Cependant, sa fréquence et le risque de complication chez le sujet fragile exigent une prise en charge précoce et des mesures hygiéniques pour restreindre le risque de contagion.
1- L’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé a diffusé une liste des produits contenant des vasoconstricteurs décongestionnants de la sphère ORL qui précise la voie d’administration, les noms du médicament et de la substance active et les conditions de prescription. Elle est accessible sur Internet : http://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/Decongestionnantsde-la-sphere-ORL-renfermant-un-vasoconstricteur-Mise-en-garde-de-l-ANSM-Point-d-information
mÉdiCaments À Base de vasoConstriCteurs
rÈGle de Bon usaGe
Le Centre National de Pharmacovigilance a diffusé des règles de bon usage des médicaments à base de vasoconstricteurs. Elles se déclinent ainsi :
Ce Qu’il Faut Faire ■ Avant de commencer le traitement, toujours vérifier les
contre‐indications : - Enfant de moins de 15 ans, - Femme enceinte ou qui allaite, - Hypertension artérielle sévère ou mal équilibrée, - Antécédents d’accident vasculaire cérébral ou de facteurs de risque susceptibles de favoriser la survenue d’AVC, - Insuffisance coronarienne sévère, - Antécédents de convulsion, ■ Signaler au médecin ou pharmacien la prise d’autres médicaments,
■ Respecter les conditions d’utilisation indiquées dans la
notice du produit (dose, durée, de traitement).
Ce Qu’il ne Faut pas Faire ■ Recourir de manière abusive à ces médicaments, ■ Dépasser la dose journalière indiquée dans la notice, ■ Prolonger le traitement au-delà de 5 jours, ■ Associer entre eux plusieurs médicaments à base de
vasoconstricteurs, parexemple une forme nasale et une forme orale (association inutile et potentiellement dangereuse), ■ Donner le médicament à un proche même s’il présente des symptômes Similaires.
Flash Santé SOgélib
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Flash Santé
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presCription hors amm
le rÔle de la Formation Continue La prescription de médicaments hors autorisation de mise sur le marché (AMM) a été le thème central du 6e Forum pour la réflexion et le développement pharmaceutique MED CONTACT. L’édition 2012 de cet événement pharmaceutique, qui s’est tenu le 15 décembre dernier à Casablanca, a été marquée par la participation de plusieurs experts marocains étrangers. Selon les spécialistes, la prescription hors AMM représenterait entre 15 et 20 % de l’ensemble des prescriptions à l’échelle mondiale, voire davantage pour certaines spécialités médicales telles que la cancérologie et la psychiatrie. En France, la prescription d’un produit hors AMM est un acte encadré par une réglementation qui vise à protéger aussi bien le patient que le prescripteur. « La loi du 29 décembre 2011 a permis de mieux encadrer cette pratique en créant des recommandations temporaires d’utilisation des médicaments et en autorisant les médecins à prescrire en fonction des données de la science les plus récentes. Il existe cependant des procédures réglementaires que le praticien est tenu de respecter, notamment l’obligation d’informer le patient de la nature du produit prescrit hors AMM et de recueillir son consentement », a expliqué le Pr Philippe Arnaud, professeur à la faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques Paris-Descartes. Un encadrement qui fait cruellement défaut au Maroc puisque, à l’heure actuelle, aucune loi ne réglemente l’usage des médicaments hors AMM dans notre pays. « Au Maroc, il n’y a aucune législation qui régit les prescriptions hors AMM. Dans les faits, plusieurs produits sont utilisés en dehors de leurs indications thérapeutiques, mais cette prescription relève de la responsabilité du prescripteur », a indiqué le Dr Baghdadi Meriem, chef de service visa et homologations au ministère de la Santé, qui, par la même occasion, a insisté sur l’importance de la formation continue des pharmaciens et des médecins pour
De g. à d. : Pr Philippe ARNAUD, Dr Rachid LAMRINI.
limiter les risques liés à cette pratique. Pour le Dr Rachid Lamrini, président du Conseil de l’ordre des pharmaciens fabricants, cette formation continue doit revêtir un caractère obligatoire pour s’assurer que les professionnels de la santé soient au fait de l’actualité pharmaceutique et puissent prescrire les médicaments en connaissance de cause. « La formation continue obligatoire et indépendante des médecins et des pharmaciens d’officine et l’amélioration de la diffusion de l’information sur les médicaments et l’évolution de leurs mentions légales sont des éléments clés dans une démarche visant à minimiser les risques des prescriptions hors AMM », a-t-il souligné.
CanCer de l’ovaire
l’importanCe de la ConCertation multidisCiplinaire « Selon le registre des cancers de Rabat, le cancer de l’ovaire occupe la quatrième place parmi les cancers les plus fréquents au Maroc. Son incidence est estimée entre 2,7 et 3,1 pour 100 000 habitants. Bon nombre de ces cas ne sont diagnostiqués qu’à un stade tardif, ce qui peut compliquer la prise en charge thérapeutique des patientes », a indiqué le Pr Hassan Errihani, président de l’Association marocaine de recherche et de formation en oncologie médicale (AMFROM) qui a organisé une journée scientifique dédiée au cancer de l’ovaire le 15 décembre dernier. Le traitement de cette pathologie est basé sur la chirurgie et la chimiothérapie et la prise en charge des patientes nécessite une concertation multidisciplinaire impliquant plusieurs spécialistes. « Discuter entre spécialistes impliqués dans le traitement du cancer
de l’ovaire est le meilleur moyen pour choisir la stratégie la plus adaptée au stade de cancer de la patiente », a expliqué le Pr Errihani. Une approche qui, contrairement aux pays européens, n’est pas encore institutionnalisée au Maroc, faute d’organisation et d’absence d’un cadre juridique réglementant l’instauration des stratégies thérapeutiques pour les patients cancéreux. « En France, par exemple, les consultations pluridisciplinaires face à des cas de cancer sont obligatoires. Les organismes gestionnaires ne remboursent pas les traitements anti-cancer, qu’ils soient médicaux ou chirurgicaux, si la stratégie thérapeutique prescrite au patient n’a pas été discutée dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire, impliquant notamment le radiologue,
l’oncologue et le chirurgien », a souligné le Pr Errihani. Malgré cette lacune, les spécialistes marocains envisagent l’avenir de la prise en charge du cancer de l’ovaire avec optimisme grâce à une nouvelle molécule appelée Bévacizumab. Utilisée initialement pour traiter le cancer colorectal évolué, elle a également prouvé son efficacité dans le traitement du cancer de l’ovaire. « Plusieurs études réalisées en Europe et aux Etats-Unis ont démontré que la combinaison de ce traitement avec une chimiothérapie standard permet d’améliorer significativement le taux de réussite de la thérapie. Il s’agit d’un traitement révolutionnaire qui représente un espoir pour toutes les patientes atteintes de ce type de cancer », a précisé le président de l’AMFROM.
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iie ConGrÈs du sYndiCat national de mÉdeCine GÉnÉrale
revaloriser le rÔle du mÉdeCin GÉnÉraliste
De g. à d. : Pr El Houssaine LOUARDI et Dr Rachid CHOUKRI.
La place du médecin généraliste libéral dans le système de santé national a été le thème central du IIe congrès du Syndicat national de médecine générale (SNMG) qui s’est tenu à Rabat le 22 décembre dernier. Des dizaines de médecins généralistes, issus des quatre coins du royaume, sont venus débattre des défis auxquels est confrontée la profession et proposer des initiatives à même de revaloriser leur statut. Pour le Dr Rachid Choukri, président du SNMG, les généralistes attendent des mesures concrètes qui leur permettraient d’améliorer leur qualité de
traitement de l’oBÉsitÉ
l’importanCe d’une prise en CharGe multidisCiplinaire « Les statistiques internationales révèlent que l’obésité touche plus de 500 millions de personnes dans le monde et qu’elle enregistre une progression inquiétante, à tel point que les institutions internationales n’hésitent plus à utiliser le terme de pandémie pour la qualifier », a expliqué le Pr Ghizlane Belmejdoub, chef de service d’endocrinologie et diabétologie de l’hôpital militaire et d’instruction Mohammed V de Rabat, lors d’une journée dédiée à cette pathologie, le 1er décembre dernier. Au Maroc, une enquête réalisée en 2000 sur un échantillon représentatif de la population marocaine âgée de plus de 20 ans a montré que 39,3 % des participants souffraient d’un excès pondéral (indice de masse corporelle égal ou supérieur à 25 kg/m²) et 13,3 % d’obésité. D’autres études plus récentes sont venues confirmer ces chiffres. « Outre ses nombreuses complications, notamment cardiovasculaires et rhumatismales, chez les personnes qui en sont atteintes, l’obésité a un coût socio-économique élevé, surtout dans les pays en voie de développement », a indiqué le Pr Belmejdoub, avant de souligner qu’un traitement efficace repose sur une prise en charge thérapeutique multidisciplinaire du patient, surtout lorsque ce dernier opte pour la chirurgie. « Les conseils psychologique et diététique doivent aller de pair avec une intervention chirurgicale visant à réduire le poids d’une personne obèse, car si les praticiens procèdent à la pose d’un anneau gastrique sans sensibiliser le patient sur l’importance de modifier son régime alimentaire et sans suivi diététique et psychologique adéquat, les risques de rechute seront considérables », a-t-elle précisé..
vie et de revaloriser leur statut. Ils réclament, entre autres, des mesures incitatives à l’installation dans les régions enclavées, un allégement de la fiscalité et, surtout, la couverture médicale et sociale leur permettant d’exercer leur métier en toute sérénité. Une revendication qui semble sur le point d’être concrétisée puisque le ministre de la Santé a annoncé, lors du congrès, le lancement imminent de la couverture médicale et sociale de base pour les professionnels de la santé exerçant dans le privé. Le Pr El Houssaine Louardi a également insisté sur la place centrale de la médecine de famille dans la politique du ministère visant l’amélioration de la prise en charge des patients. « Le médecin généraliste joue un rôle primordial dans notre système de santé. Il est un acteur incontournable dans l’organisation et la prise en charge des patients, et particulièrement des personnes bénéficiaires du RAMED dans le secteur public », a-t-il indiqué. Il a ajouté que le choix du thème du congrès trouve toute sa légitimité dans la politique de santé que le ministère a la volonté de construire avec le secteur privé. « Aucune stratégie adoptée par le ministère de la Santé ne peut atteindre les résultats escomptés sans l’action complémentaire et participative des secteurs public et privé. Nous sommes en bonne voie pour exploiter toutes les options destinées à promouvoir le partenariat public/privé, et contribuer ainsi à faciliter davantage l’accès aux soins à nos concitoyens », a-t-il indiqué..
GlauCome et CataraCte
la voie du laser diode Les patients atteints de glaucome ou de cataracte devraient bénéficier d’une meilleure prise en charge thérapeutique grâce à une nouvelle chirurgie innovante. Pratiquée pour la première fois au Maroc, à Mohammedia, le 1er décembre dernier, par une équipe franco-marocaine, la chirurgie du glaucome à l’aide du laser diode consiste à introduire un endoscope muni d’une caméra et d’une sonde laser afin de traiter la structure responsable de la production de l’humeur aqueuse. Sept patients ont été opérés avec succès par le Pr Isabelle Riss, ophtalmologiste connue pour ses recherches dans le domaine du glaucome et précurseur de cette technologie en France, et par le Dr Sidi Mohammed Ezzouhairi, ophtalmologiste et président de l’Association marocaine contre le glaucome (AMG). Les interventions chirurgicales ont été transmises en direct dans une salle de conférence, ce qui a permis un échange interactif entre les deux chirurgiens et les ophtalmologistes marocains qui ont assisté aux interventions. « Les voies thérapeutiques qui étaient envisagées jusqu’à présent pour traiter ces pathologies ont montré une certaine efficacité. Toutefois, leurs nombreuses complications et leur coût relativement élevé rebutaient de nombreux patients », explique le Dr Sidi Mohammed Ezzouhairi. « Les interventions à base de laser diode constituent une alternative intéressante. Simples à réaliser et présentant moins de complications postopératoires, elles offrent une meilleure prise en charge thérapeutique du glaucome et de la cataracte », ajoute-t-il.
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Flash Santé hÔpital marie Feuillet de raBat
son histoire retraCÉe dans un ouvraGe Un nouvel ouvrage consacré à l’Hôpital Marie Feuillet de Rabat, ancêtre de l’actuel Hôpital militaire d’instruction Mohammed V, vient de paraître. Ecrit par le Pr Ali Akhaddar, professeur de neurochirurgie à hôpital militaire d’instruction Mohammed V et intitulé « L’Hôpital Marie Feuillet de Rabat : origines, histoire et évolution », ce livre comprend 12 chapitres richement iconographiés, basés sur des documents d’archives dont certains inédits. Il reprend les circonstances de la naissance de l’Hôpital Marie Feuillet, son expansion, ses activités et les efforts accomplis par son personnel et ses dirigeants depuis sa création en 1912. Préfacé par le médecingénéral Jean-Didier Cavallo, directeur adjoint de l’Ecole du Val-de-Grâce, à Paris, cet ouvrage est destiné à tous ceux qui souhaitent découvrir ou revivre le passé captivant, fascinant et parfois nostalgique de ce prestigieux édifice à
travers plus d’une centaine de cartes postales, photos, documents d’archives, récits historiques et témoignages.
neuroChirurGie
de nouvelles teChniQues prometteuses La 5e Conférence africaine de neurochirurgie a été l’occasion d’échanger autour des thérapies les plus innovantes utilisées par les neurochirurgiens marocains dans le traitement des symptômes de la maladie de Parkinson et des mouvements anormaux. « Il existe aujourd’hui deux méthodes qui permettent d’obtenir une amélioration et une diminution importante des principaux symptômes de la maladie de Parkinson », explique le Pr Abdeslam El Khamlichi, président de la conférence et directeur du Centre de référence internationale de Rabat pour la formation des neurochirurgiens africains. « La stimulation cérébrale profonde permet, à l’aide d’électrodes placées à l’intérieur de zones déterminées au niveau du cerveau, d’envoyer des impulsions électriques pour stimuler les cellules nerveuses de cette région. La deuxième méthode vise la destruction de certaines zones au niveau du cerveau, soit par thermocoagulation, soit par radiochirurgie Gamma Knife, technologie plus moderne », indique-t-il. Depuis trois ans, ces deux méthodes sont
pratiquées au Centre national de réhabilitation et des neurosciences à l’Hôpital des spécialités de Rabat. Le Maroc est d’ailleurs le seul pays sur le continent africain et dans le monde arabe à disposer d’un appareil de radiochirurgie « Gamma Knife Perfexion » dernière génération, et plus de 700 patients ont pu être traités grâce à la compétence acquise par les neurochirurgiens marocains. « Je pense que les neurochirurgiens marocains ont prouvé que la neurochirurgie au Maroc a atteint un niveau respectable à l’échelle internationale. Le fait que la Fédération mondiale des sociétés de neurochirurgie et le Comité des experts de l’Organisation mondiale de la santé aient choisi le Maroc en 2002 pour créer un Centre de référence internationale pour la formation des neurochirurgiens africains prouve l’excellence du niveau atteint par la neurochirurgie dans notre pays », souligne-t-il. La 5e conférence internationale de neurochirurgie a d’ailleurs été l’occasion de célébrer le 10e anniversaire de la création de ce centre de formation à Rabat, en 2002.
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GreFFe d’orGane
les donneurs enCore rares au maroC « Au Maroc, malgré les nombreuses initiatives lancées par les autorités publiques, le don d’organes est encore très peu développé à cause de la rareté des donneurs. Il s’agit d’une véritable problématique qui empêche les personnes atteintes de certaines pathologies telles que l’insuffisance rénale, par exemple, de bénéficier d’une meilleure qualité de vie », a expliqué le Pr Bahya Charaf, professeur d’immunologie à la Faculté des Sciences de Settat. « À l’étranger, les structures hospitalières disposent de banques d’organes qui permettent aux patients de trouver plus aisément un donneur compatible. Pour cela, elles réalisent un typage HLA, une analyse qui consiste à identifier les antigènes présents sur la surface des cellules de l’organisme pour évaluer la compatibilité tissulaire, sur tous les receveurs potentiels. Lorsqu’un cadavre se présente à l’hôpital, les spécialistes effectuent le HLA pour apprécier la compatibilité entre les patients enregistrés et les donneurs », a-t-elle ajouté lors des 4e Journées de la Société marocaine d’immunologie qui se sont déroulées du 6 au 7 décembre 2012. Au Maroc, les organes proviennent souvent de membres de la famille, surtout pour la transplantation rénale, et la compatibilité totale n’est retrouvée que chez les vrais jumeaux ou chez certains frères et sœurs (une chance de 25 %). « Pour toutes les greffes qui ne sont pas compatibles à 100 %, il est nécessaire pour le receveur de suivre un traitement à vie à base d’immunosuppresseurs pour éviter le rejet de l’organe greffé. Le patient doit en outre adopter une hygiène et un mode de vie sains pour éviter des complications, notamment des infections », a indiqué la spécialiste, tout en expliquant qu’en cas d’absence de compatibilité totale entre donneur et receveur, la durée de vie de la greffe est limitée dans le temps. Elle reste toutefois, dans certains cas, une excellente alternative à certaines prises en charges thérapeutiques lourdes comme la dialyse.
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auto-mesure de la tension artÉrielle
Que dire au patient ?
LA PRATIQUE DE L’AUTO-MESURE DE LA PRESSION ARTÉRIELLE PRÉSENTE DE NOMBREUX AVANTAGES ET DOIT ÊTRE ENCOURAGÉE. TOUTEFOIS, L’OBTENTION DE VALEURS FIABLES ET REPRODUCTIBLES NÉCESSITE UNE ÉDUCATION DU PATIENT. CETTE ÉDUCATION ASSOCIÉE À L’AUTOMESURE PERMET D’AMÉLIORER L’OBSERVANCE THÉRAPEUTIQUE. DÉCLINAISON EN 9 ÉTAPES. Par le Dr. Abdelmajid BOUZERDA, service de cardiologie, hôpital militaire Mohammed V, Rabat.
1-Définir la pression artérielle
(pression artérielle systolique et diastolique). La pression artérielle doit être exprimée en mmHg et non en cmHg, car la précision de la mesure est importante non seulement sur un plan épidémiologique, mais aussi sur le plan individuel.
2-Expliquer la variabilité de la tension artérielle
La pression artérielle présente 2 types de variabilité : une variabilité spontanée et une variabilité provoquée qui se surajoute à la variabilité spontanée. Cette variabilité est en relation avec le patient lui-même, son état psychosensoriel, son activité physique et son environnement. L’appréciation du niveau de la tension artérielle nécessite pour cette raison une multiplicité des mesures.
3-Définir l’hypertension artérielle et préciser les conséquences de l’hypertension artérielle
(atteinte des organes cibles, maladies cardiovasculaires).
4-Justifier l’auto-mesure
■ Aide au diagnostic de l’hypertension artérielle : par la
multiplication des mesures, l’auto-mesure permet de confirmer le caractère permanent de l’hypertension artérielle (élimination de l’hypertension blouse blanche) et d’évaluer le niveau tensionnel moyen. ■ Aide à l’évaluation de l’efficacité du traitement : l’automesure aide au choix et à l’adaptation du traitement et permet ainsi une individualisation du traitement. Elle permet également de vérifier l’efficacité du traitement sur les 24 heures.
5-Conseiller l’appareil d’auto-mesure à utiliser
Les Sociétés savantes recommandent d’utiliser des appareils automatiques (disposant si possible d’une mémoire) mesurant la pression artérielle au niveau huméral et figurant sur la liste des appareils valides (disponible sur le site de l’ANSM) avec un brassard adapté à la circonférence du bras (brassard large au-dessus de 33 cm).
6-Apprendre au patient l’utilisation de l’appareil et préciser les conditions de mesure
La mesure doit se faire en position assise après au moins 5 minutes de repos sur un bras dénudé. Le bras légèrement fléchi est posé sur la table à hauteur du cœur. Il faut effectuer trois mesures espacées de 1 minute le matin avant la prise du traitement et le soir avant le coucher. En cas d’utilisation d’un appareil mesurant au poignet, le poignet doit être placé au niveau du cœur.
7-Durée et fréquence des mesures
La durée et la fréquence des mesures seront adaptées à chaque patient en fonction de l’objectif, mais elles seront effectuées au minimum 3 jours de suite. Il est conseillé d’effectuer les mesures pendant 7 jours pour le diagnostic, pendant 14 jours pour l’évaluation thérapeutique et 7 jours par trimestre pour le suivi.
8-Interprétation des résultats
Toutes les mesures doivent être notées ou mémorisées sur l’appareil et communiquées au médecin. Le seuil de pression artérielle est de 140/90 (130/80 en cas de diabète et/ou d’insuffisance rénale) pour la mesure en cabinet, mais de 130-135/85 pour la mesure au domicile. L’interprétation des résultats se fera par le médecin en présence du patient.
9-Expliquer les autres facteurs de risque cardiovasculaire et préciser les règles hygiéno-diététiques indispensables
Les mesures hygiéno-diététiques sont recommandées chez tout hypertendu quel que soit son niveau de pression artérielle. Le patient doit lutter contre le surpoids (IMC < 25 kg/m2), arrêter sa consommation tabagique, limiter sa consommation d’alcool à 2 verres par jour, modifier son alimentation [(limiter la consommation de sel (≤ 6 g/j)], diminuer la consommation de graisses saturées et de sucres rapides au profit de fruits et légumes et de céréales et avoir une activité physique régulière (au moins 30 minutes 3 fois par semaine).
QualitÉ de l’auto-mesure
les points À vÉriFier aveC le patient ■ Posséder un appareil validé ; ■ Être muni d’un brassard adapté à la circonférence du bras
(brassard large si > 33 cm) ; ■ Retrousser sa manche sans comprimer le bras ; ■ Placer son bras ou son poignet à hauteur du cœur ; ■ Ajuster le brassard (position et serrage) ; ■ Connaître les horaires de prises dans la journée ; ■ Savoir que l’auto-mesure doit être effectuée au moins 3
jours de suite ; ■ Bien transmettre ses résultats au médecin (fiche papier,
mémoire, imprimante) ; ■ Connaître les valeurs seuils de l’auto-mesure (130-135/85).
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Infections Infections Infections : : : Infections Infections Infections : : :
Urinaires Urinaires Urinaires Broncho-pulmonaires Broncho-pulmonaires Broncho-pulmonaires Intestinales Intestinales Intestinales Urinaires Urinaires Urinaires Broncho-pulmonaires Broncho-pulmonaires Broncho-pulmonaires Intestinales Intestinales Intestinales Génitales Génitales Génitales Ostéo-articulaires Ostéo-articulaires Ostéo-articulaires Cutanées Cutanées Cutanées Génitales Génitales Génitales Ostéo-articulaires Ostéo-articulaires Ostéo-articulaires Cutanées Cutanées Cutanées ORL ORL ORL ORL ORL ORL
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Actu produits
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RAMIPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ■ Laboratoires : Sanofi-aventis Maroc ■ Indication : Tritazide est indiqué dans le traitement de l’hypertension quand un traitement d’association est approprié ■ Présentation : Boîte de 28 Cp PPM : 234 Dhs
TRITAZIDE 10 MG/12,5 MG RAMIPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ■ Laboratoires : Sanofi-aventis Maroc ■ Indication : Tritazide est indiqué dans le traitement de l’hypertension quand un traitement d’association est approprié. ■ Présentation : Boîte de 14 Cp PPM : 131 Dhs
TRITAZIDE 10 MG/12,5 MG
RAMIPRIL / HYDROCHLOROTHIAZIDE ■ Laboratoires : Sanofi-aventis Maroc ■ Indication : Tritazide est indiqué dans le traitement
de l’hypertension quand un traitement d’association est approprié. ■ Présentation : Boîte de 28 Cp PPM : 234 Dhs
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PARACETAMOL
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■ Laboratoires : FARMOZ du Groupe Tecnimede et Zenith Pharma ■ Indication : Antifongique systémique de la famille des imidazolés. ■ Présentation : Boîte de 14 gélules dosées à 200 mg PPM : 256,20 Dhs
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premiÈre Forme d’inFlammation de l’Œil L’UVÉITE EST LA FORME LA PLUS FRÉQUENTE DES INFLAMMATIONS DE L’ŒIL. SA PRÉVALENCE VARIE, SELON LES PAYS, DE 38 À 714 PERSONNES POUR 100 000 HABITANTS. ELLE PROVOQUE UNE BAISSE DE VISION SIGNIFICATIVE CHEZ UN TIERS DES PERSONNES TOUCHÉES ET REPRÉSENTE ACTUELLEMENT LA TROISIÈME CAUSE DES CÉCITÉS -10 % D’ENTRE ELLES EN SONT LA CAUSE- OU DE PERTE DE VISION SÉVÈRE DANS LE MONDE, APRÈS LA CATARACTE ET LE GLAUCOME. Par le Dr Khadija MOUSSAYER, Spécialiste en médecine interne et en gériatrie, Présidente de l’Association Marocaine Des Maladies Auto-immunes et systémiques (AMMAIS).
U
ne uvéite correspond à l’inflammation de l’uvée qui est la membrane intermédiaire (entre la rétine et la sclérotique), vasculaire et nourricière de l’œil. Selon la localisation principale de l’inflammation, l’uvéite est soit antérieure, soit intermédiaire ou postérieure. Elle peut aussi être totale (panuvéite) quand elle touche ces trois segments.
Classification anatomique des uvéites
L’uvéite antérieure (relative principalement à l’iris et/ou au corps ciliaire) se manifeste par une douleur oculaire intense, une photophobie (peur de la lumière) et/ou une rougeur oculaire et/ou encore une baisse de l’acuité visuelle.
L’uvéite intermédiaire (qui touche le corps vitré et/ou la partie postérieure du corps ciliaire), généralement indolore, provoque une baisse de l’acuité visuelle, une sensation de brouillard visuel et la perception de petites tâches noires irrégulières et fluctuantes. L’uvéite postérieure ou choroïdite se conjugue souvent avec une inflammation de la rétine adjacente. Elle se manifeste par une diminution de la vision et la sensation de corps flottants. Toutes ces uvéites peuvent se limiter à une seule et unique poussée ou, au contraire, être à l’origine de récidives fréquentes pendant des mois, voire des années. Elles peuvent concerner un seul œil ou les deux yeux et être bénignes ou potentiellement cécitantes.
Une centaine de maladies en cause
Au-delà d’une forme idiopathique, dans 25 % à 50 % des cas, ou d’une cause évidente comme une infection locorégionale ORL ou dentaire de voisinage, ou encore d’une rare cause médicamenteuse, une uvéite peut provenir d’une maladie infectieuse de type bactérien (syphilis, tuberculose, maladie de Lyme, brucellose, rickettsioses, lèpre, leptospirose, chlamydiae…), viral (herpès, EpsteinBarr, cytomégalovirus, oreillons…), parasitaire (toxoplasmose, toxocarose…),
fongique ou d’une maladie auto-immune et/ou systémique. Parmi ces dernières, outre les plus incriminées comme la spondylarthrite et la sarcoïdose ou la maladie de Behçet, l’uvéite est susceptible d’accompagner les pathologies de Wegener, Horton, Gougerot-Sjögren, Takayasu et Kawasaki, la périartérite noueuse, le lupus, la polychondrite chronique atrophiante… La localisation de l’uvéite et l’épidémiologie permettent déjà d’en appréhender les causes les plus probables. L’uvéite antérieure est prépondérante ; elle représente environ la moitié de ces inflammations. La présence de l’antigène HLA-B27 constitue un facteur de risque pour l’uvéite antérieure aiguë : environ 55 % des patients caucasiens atteints d’une uvéite antérieure sont HLA B27 positif. Dans les maladies typiquement liées à l’HLA B27, on observe d’ailleurs une uvéite antérieure dans 25 % des spondylarthrites ankylosantes, 20 à 40 % des maladies de Reiter, 50 % des maladies inflammatoires intestinales chroniques avec sacro-iliite et, enfin, un tiers des rhumatismes psoriasiques avec sacro-iliite. Dans ces deux dernières pathologies, la survenue d’une sacroillite est corrélée à l’HLA B27 positif. Les spondylarthropathies représentent ainsi le groupe d’affections systémiques les plus fréquemment associées à une uvéite antérieure.
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SERRAPEPTASE
Action Mucolytique et fluidifiante
Libération des voies aériennes supérieures Seul mucolytique naturel, en comprimé, adapté aux régimes hypocaloriques et aux diabétiques. Pas d'altération de la muqueuse digestive. Pas d'interactions médicamenteuses. Boite de 40 comprimés Posologie moyenne
1 Cp x 3 /jour
IDENTIFICATION DU MEDICAMENT : DENOMINATION : DAZEN 10 000 U, comprimé enrobé gastro-résistant. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Serrapeptase …………… 10 000 Unités*. Excipients : stéarate de magnésium, amidon de maïs, lactose, acétophalate de cellulose, jaune orangé S (E 110), dioxyde de titane, poloxamère 188. Pour un comprimé enrobé gastro-résistant. *1Unité correspond au nombre de µg de tyrosine libérée par 5 ml de substrat (caséin e) en 1 minute à partir de 1 mg de serrapeptase. FORME PHARMACEUTIQUE : Comprimé enrobé gastro-résistant, Boite de40. CLASSE PHARMACO-THERAPEUTIQUE : ENZYMOTHERAPIE à visée antiœdémateuse et fluidifiante, (M : système locomoteur, M : système respiratoire) Exploitant/Fabricant : Laboratoires SYNTHEMEDIC. 20-22, Rue Zoubeir Bnou Al aouam. Roches Noires- Casablanca. A.BENKABBOU Pharmacien Responsable DANS QUEL (S) CAS UTILISER CE MEDICAMENT: Ce médicament, modificateur des sécrétions bronchiques, est indiqué en cas d’affection respiratoire récente avec difficulté d’évaluer les crachats. Il également utilisé pour traiter les œdèmes consécutifs à un traumatisme ou une intervention chirurgicale. ATTENTION ! DANS QUEL(S) CAS NE PAS UTILISER CE MEDICAMENT: Ce médicament NE DOIT PAS ETRE UTILISER en cas d’allergie connue à l’un des constituants notamment à la Serrapeptase (enzyme). EN CAS DE DOUTE, IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN. MISES EN GARDE SPECIALES : En cas de réaction allergique, le traitement doit être arrêté immédiatement et définitivement Un avis médical est nécessaire : ■ En cas de fièvre, de crachats gras ou purulents, ■ Si vous êtes atteint d’une maladie chronique (au long cours) des bronches et des poumons. Ce traitement doit toujours être accompagné d’efforts volontaires de toux permettant de cracher. La prise simultanée d’un médicament destiné à calmer la toux est donc illogique. Ne pas prendre de médicament asséchant les sécrétions bronchiques durant la période de traitement. PRECAUTIONS D’EMPLOI: EN CAS DE DOUTE. NE PAS HESITER A DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES ET AUTRES INTERACTIONS: AFIN D’EVITER D’EVENTUELLES INTERACTIONS ENTRE PLUSIEURS. IL FAUT SIGNALER SYSTEMATIQUEMENT TOUT AUTRE TRAITEMENT EN COURS A VOTRE MEDECIN OU A VOTRE PHARMACIEN. GROSSESSE-ALLAITEMENT: Il est préférable de ne pas administrer ce médicament pendant la grossesse. Cependant, aucun effet indésirable n’a été rapporté au cours de la grossesse. Par prudence, éviter l’administration de ce médicament pendant l’allaitement. D’une façon générale, il convient, au cours de la grossesse et de l’allaitement de toujours demander l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien avant d’utiliser un médicament. LISTE DES EXCIPIENTS DONT LA CONNAISSANCE EST NECESSAIRE POUR UNE UTILISATION SANS RISQUE CHEZ CERTAINS PATIENTS: Ce médicament contient du lactose. Si votre médecin vous a informé d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament. Ce médicament contient du Jaune orangé S (E 110) qui peut provoquer des réactions allergiques. COMMENT UTILISER CE MEDICAMENT ? Posologie: RESERVE A L’ADULTE: 1 comprimé 3 fois par jour. CE MEDICAMENT VOUS A ETE PERSONNELLEMENT DELIVRE DANS UNE SITUATION PRECISE : ■ IL PEUT NE PAS ETRE ADAPTE A UN AUTRE CAS ■ NE PAS LE CONSEILLER A UNE AUTRE PARSONNE. MODE ET VOIE D’ADMINISTRATION: Voie orale , Avaler sans croquer avec un verre d’eau. Durée du traitement, Ne pas dépasser quelques jours de traitement. Si les troubles persistent, consulter votre médecin. EFFETS NON SOUHAITES ET GENANTS: COMME TOUT PRODUIT ACTIF, CE MEDICAMENT PEUT, CHEZ CERTAINES PERSONNES ENTRAINER DES EFFETS PLUS OU MOINS GENANTS : ■ Manifestations allergiques, notamment urticaire et œdème de Quincke (variété d’urticaire se traduisant par un gonflement de la face et du cou et pouvant entraîner des difficultés respiratoires), exceptionnellement réactions allergiques généralisées. Dans ce cas, il est impératif d’arrêter immédiatement et définitivement le traitement et de consulter votre médecin. ■ Manifestations cutanées d’origine allergique ou non. De très rares cas de réactions cutanées graves (réactions bulleuses). SIGNALEZ A VOTRE MEDECIN OU A VOTRE PHARMACIEN TOUT EFFET NON SOUHAITE ET GENANT QUI NE SERAIT PAS MENTIONNE DANS CETTE NOTICE. CONSERVATION: NE PAS DEPASSER LA DATE LIMITE D’UTILISATIONFIGURANT SUR LE CONDITIONNEMENT EXTERIEUR.
Laboratoires SYNTHEMEDIC
20-22 Rue Zoubeir Bnou El Aouam,Roches Noires; Casablanca
Laboratoires TAKEDA
11-15 Quai Dion Buton 92816 PUTEAUX Cedex
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Parmi les autres origines possibles sont évoquées la sarcoïdose (qui atteint surtout les poumons, mais aussi n’importe quel autre organe dont l’œil dans environ 1 fois sur 10) ou une maladie infectieuse, notamment la kérato-uvéite herpétique qui représente entre 10 et 20 % de ces uvéites antérieures. L’étiologie pour les enfants, jusqu’à seize ans, est singulière puisqu’elle est majoritairement liée à une arthrite juvénile idiopathique. Des inflammations touchant principalement le segment antérieur sont également signalées dans la cyclite hétérochrome de Fuchs, une pathologie ophtalmologique qui se caractérise par une absence de synéchies et la formation de cataractes. L’uvéite intermédiaire est la forme la plus rare des uvéites, et le plus souvent idiopathique (70 à 100 % des cas). Ailleurs, la sarcoïdose est relevée dans 20 % des cas, la sclérose en plaques -une autre maladie auto-immune- dans 10 % des cas. Le virus T-lymphotrope 1 humain (HTLV-1) n’est par contre mis en évidence que de façon minime. L’uvéite postérieure est la deuxième forme, en termes de fréquence, avec 15 à 30 % d’incidence. La rétinochoroidite toxoplasmique est en cause dans 30 à 60 % des cas, la sarcoïdose dans 8 à 10 % des cas et la maladie de Behçet, responsable de 3 à 16 % des uvéites postérieures. Les formes idiopathiques sont fréquentes (30 à 70 % des cas selon les pays). La tuberculose peut également être en cause et on constate depuis l’arrivée du Sida des rétinopathies dues au cytomégalovirus (CMV). Les panuvéites sont associées notamment à la sarcoïdose (dans 20 % des situations), la maladie de Behçet (10 à 30 %) ou encore la maladie de Vogt-Koyanagi-
Harada (entre 2 et 30 %). L’onchocercose, appelée encore cécité du fleuve et due à un ver parasitaire, en est une manifestation importante en Afrique Noire équatoriale. La toxoplasmose s’observe également en Afrique dans une proportion assez significative, car pouvant aller jusqu’à 40 % des cas. Néanmoins, les formes idiopathiques sont aussi très fréquentes, totalisant jusqu’à 70 % des panuvéites dans certaines régions (Amérique du Sud, notamment).
Diagnostic causal non garanti
(bartonellose), la toxocarose, la maladie de Whipple… sont demandées selon le contexte clinique et le type anatomique de l’uvéite. L’analyse de l’humeur aqueuse peut apporter aussi une aide estimable, notamment pour l’isolement du germe impliqué ou la mise en évidence de la production locale d’anticorps spécifiques dirigés contre tel ou tel autre virus. L’HLA B51 peut apporter un argument en faveur de la maladie de Behçet et l’HLA -A29 dans les tableaux de rétinopathie de type Birdshot.
Les étiologies des uvéites restent Consulter et traiter malheureusement souvent obscures. Au moindre signe d’alerte, un Un bilan paraclinique exhaustif et non ophtalmologiste doit être rapidement orienté a un coût élevé et est rarement consulté afin de diagnostiquer l’uvéite utile au diagnostic. Les et que soient prises investigations doivent les premières mesures s’effectuer en fonction thérapeutiques. Sinon, L’uvéite des données cliniques, il peut en résulter une est la forme la en n’hésitant pas, selon altération de l’œil ou plus fréquente l’évolution observée chez des complications chaque patient, de s’écarter compromettant la vision, d’inflammation de tout schéma préétabli. notamment le glaucome de l’oeil et Compte tenu des perset la cataracte. la troisième pectives thérapeutiques, Le traitement initial cause des les uvéites infectieuses des uvéites repose sur cécités. bénéficient le plus du bila corticothérapie par lan biologique. Un pour voie locale ou générale, cent d’entre elles est lié laquelle reste, de manière à la syphilis au cours de sa phase secon- consensuelle, indiquée en première daire ou tertiaire, en particulier sous intention, et ce, quelle que soit la cause forme de choriorétinite et de vascularite de l’uvéite. Des dilatateurs de la pupille rétinienne. L’atteinte uvéale observée au (atropine) sont appliqués pour éviter la cours de la tuberculose est polymorphe et constitution de synéchies (accolement les tests à la tuberculine ainsi que le test iridocristalinien). En cas d’inflammation Quantiféron apportent une aide au dia- oculaire réfractaire, un traitement gnostic. immunosuppresseur classique et/ou un Les sérologies de la brucellose, la maladie traitement biothérapique (anti-TNF de Lyme, la maladie des griffes du chat alpha notamment) peut s’imposer.
Bibliographie - Abad S., P. Sève, R. Dhote, A.-P. Brézin - Uvéites et médecine interne : stratégies diagnostique et thérapeutique - La Revue de Médecine Interne, 2009, volume 30, Issue 6, pages 492-500 ; - Bodaghi B., Cassoux N., Wechsler B., Hannouche D., Fardeau C., Papo T., Huong D.L., Piette J.C., LeHoang P. - Chronic severe uveitis: etiology and visual outcome in 927 patients from a single center. Medecine (Baltimore). 2001; 80:263-70 ; - Frésard A. (Rousset H., Vital Durand, Dupond J-L) – Diagnostics difficiles en médecine interne – éditions Maloine 1999, 969-1010 ; - Herbort C P, V. Tao Tran, C. Auer et F. Spertini. Les uvéites : approche diagnostique multidisciplinaire actualisée à l’usage de l’ophtalmologue et de l’interniste - Revue Médicale Suisse N° 554 -15/08/2003 ; - Laghmari M., Karim A., Guédira K., Ibrahim W., Dahredine M., Essakallin H. - Les uvéites de l’enfant : à propos de 20 cas - Journal français d’ophtalmologie 2003, vol. 26, no6, pp. 609-613 ; - Sahnoune I., Filali Ansary N., Mohattane A., Maaouni A .– Les urgences ophtalmologiques en médecine interne – CHU Ibn Sina, Rabat Maroc ; - Suhler EB, Smith JR, Giles TR et Als. Infliximab therapy for refractory uveitis : 2-year results of a prospective trial, Arch Ophthalmol, 2009 ; 127:819-22 ; - Sturm Veit, Meier Fabio - Épidémiologie et diagnostic de l’uvéite – Forum Médical Suisse – 2007 ; 7 ; 1012-1017 ; - Wakefield D., Chang JH.- Épidemiology of uvéitis – International Ophtalmology Clinics 2005, 45 (2) : 1-13.
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etudes de BioÉQuivalenCe
voie roYale pour la ConsÉCration du GÉnÉriQue
A
« BIOÉQUIVALENCE ET MÉDICAMENTS », TEL A ÉTÉ LE THÈME CENTRAL DU SÉMINAIRE ORGANISÉ PAR LES LABORATOIRES PROMOPHARM, EN COLLABORATION AVEC LE LABORATOIRE NATIONAL DE CONTRÔLE DES MÉDICAMENTS (LNCM), LE 6 DÉCEMBRE DERNIER, À SKHIRAT.
nimé par des spécialistes marocains et jordaniens, le séminaire dédié à la bioéquivalence a été l’occasion de débattre des différentes réglementations relatives aux médicaments génériques aussi bien au Maroc qu’à l’étranger. Il a été question notamment des études nécessaires à la bioéquivalence des produits génériques ainsi que la place de la bioéquivalence dans le circuit d’obtention de l’autorisation de mise sur le marché d’un médicament générique. Les participants ont pu découvrir l’expérience jordanienne en la matière grâce aux interventions des représentants du groupe multinational pharmaceutique jordanien Hikma et des responsables de l’Agence jordanienne des produits alimentaires et médicamenteux ( JFDA). Les débats ont également porté sur les perspectives de développement du générique qu’inaugure le nouveau décret sur les études de bioéquivalence publié en juillet 2012.
De nouvelles perspectives pour le générique
Pour le Dr Salah Mawajdeh, directeur des affaires réglementaires du groupe Hikma et ex-ministre de la Santé en Jordanie, le décret sur les études de bioéquivalence aura à coup sûr des répercussions positives sur la santé des citoyens marocains en leur permettant de disposer de médicaments à la fois sûrs et de qualité. « Les études de bioéquivalence constituent la seule garantie
Dr Salah MAWAJDEH, directeur des affaires réglementaires du groupe Hikma et ex-ministre de la Santé en Jordanie.
pour le consommateur que les médicaments génériques disponibles sur le marché sont conformes aux produits princeps. Le nouveau décret est conforme aux normes de bioéquivalence en vigueur à l’étranger, et notamment en Jordanie », a-t-il indiqué. Il a rappelé l’intérêt des réglementations qui régissent la mise sur le marché des produits génériques dans le monde et qui constituent des garde-fous, tout en incitant à l’innovation et à la créativité. « L’industrie, en général, considère que les réglementations sont une forme d’interventionnisme de la part de l’Etat qui empêche son épanouissement. J’appelle aujourd’hui les entreprises à adopter une nouvelle approche et à développer des stratégies et des politiques qui vont
au-delà des lois et des réglementations, qu’elles fassent preuve d’innovation et de créativité, et qu’elles n’attendent pas les réglementations pour agir. Il y a une trentaine d’années, la direction de notre groupe s’est engagée à faire de la qualité son credo. Depuis, nous n’avons cessé d’innover afin d’être à la pointe de la technologie. Aujourd’hui, le groupe Hikma dispose de 25 usines dans 11 pays du Moyen-Orient, en Europe et aux Etats-Unis. Nous produisons des médicaments innovants dont la qualité est reconnue au niveau international », a-t-il expliqué.
Des études cliniques encadrées
Au Maroc, les copies de médicaments
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sont disponibles depuis les années 70. Il a fallu toutefois attendre la loi 17-04, qui a vu le jour en 2006, pour obtenir une définition claire du générique. « Ce texte définit un médicament générique comme étant une spécialité qui a la même composition qualitative et quantitative en principe actif et la même forme pharmaceutique que la spécialité princeps, et dont la bioéquivalence a été démontrée par les études appropriées », a indiqué le Dr Mohammed Abdelmoumen Mahly, directeur du LNCM. Le nouveau décret relatif à la bioéquivalence des médicaments qui devrait entrer en vigueur en janvier 2013, a présenté en détail les modalités de réalisation des études de bioéquivalence. Il définit, entre autres, les différents cas de figure qui peuvent se présenter lors de l’introduction d’un nouveau générique sur le marché national et les modalités de comparaison entre un médicament générique et un princeps. « Lorsque le médicament princeps avec lequel le produit générique faisant l’objet d’une demande d’AMM peut être interchangeable dans la pratique clinique, la spécialité de référence sera le médicament original titulaire d’une autorisation de mise sur le marché au Maroc. Si cette spécialité n’est pas disponible sur notre marché, le produit de référence sera la spécialité dans le pays d’origine ou, à défaut, la première spécialité enregistrée au Maroc qui a pu démontrer, par des études cliniques, l’ensemble des propriétés du médicament », a précisé le Dr Mahly. Il a également souligné que, selon le nouveau décret, les études de bioéquivalence devront être réalisées sur le premier lot déclaré conforme aux spécifications du dossier pharmaceutique de demande d’AMM si le générique est fabriqué au Maroc. Pour les produits importés, les études de bioéquivalence devront porter sur au moins un lot industriel. Pour autant, tous les médicaments génériques ne sont pas systématiquement soumis à des études de bioéquivalence avant leur mise sur le marché. La nouvelle loi prévoit une dispensation dans certains cas, notamment en cas de duplication
Dr Mohammed Abdelmoumen Mahly, directeur du LNCM.
du dossier d’autorisation d’AMM d’un médicament déjà commercialisé et ayant fait l’objet d’une bioéquivalence validée par le ministère de la Santé. Toutefois, pour que le dossier soit recevable, le site de fabrication, le procédé de fabrication et le fabricant du principe actif du médicament doivent être les mêmes que ceux du médicament de référence.
Respecter les principes d’éthique
Outre le cadre technique et réglementaire de la bioéquivalence, le décret évoque également l’aspect éthique des études cliniques. Il précise qu’elles doivent être réalisées dans le respect des dispositions législatives et réglementaires en vigueur en matière d’essais cliniques. Un cadre juridique visant la protection des personnes et le respect des bonnes pratiques est en cours d’approbation. « Nous disposons d’ores et déjà d’une circulaire publiée en mars 2012 qui exige que les études cliniques soient menées conformément aux principes d’éthique reconnus sur le plan international et qui permettra aux études de bioéquivalence qui seront menées au Maroc d’être recevables pour l’enregistrement », a précisé le Dr Mahly. Il a souligné que les études de bioéquivalence permettront une
consécration définitive des médicaments génériques au Maroc et contribueront à lever les doutes qui subsistent sur leur qualité et leur efficacité. « La question de la fiabilité du générique revient très souvent lors des congrès médicaux et des événements scientifiques auxquels je prends part. Nombreux sont les praticiens qui sont encore réticents à l’idée de prescrire des produits génériques. Pourtant, les médicaments génériques qui sont actuellement sur le marché ont déjà prouvé leur qualité et leur bioéquivalence à travers des études qui ont été effectuées à l’étranger avant leur mise sur le marché. », a noté le directeur du LNCM qui estime, par ailleurs, que l’augmentation du taux de pénétration du générique contribuera à la maîtrise du coût de la santé au Maroc. Une idée également défendue par le ministre de la Santé dans son allocution qui a été lue par le Dr Mahly lors de l’inauguration du séminaire. « 40 % des frais liés à la santé dépensés par les ménages concernent les médicaments et les biens médicaux. Ce chiffre n’est que de 15 % dans les pays développés. Ces dépenses se font au détriment d’autres prestations de santé dans notre pays. L’augmentation conséquente de la consommation du générique est de nature à corriger cette anomalie », a affirmé le Pr El Houssaine Louardi.
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univers pharma patriCK Jordan
direCteur GÉnÉral msd DEPUIS LE 1ER DÉCEMBRE 2012, PATRICK JORDAN OCCUPE LA FONCTION DE DIRECTEUR GÉNÉRAL DES LABORATOIRES MSD SUR LA RÉGION MAROC, TUNISIE ET AFRIQUE FRANCOPHONE (23 PAYS AU TOTAL). IL SUCCÈDE AINSI À YASMINE BENGELOUN SUR LA DIRECTION GÉNÉRALE MAROC.
Doctinews. Vous venez de prendre la direction des Laboratoires MSD Maroc. Pouvez-vous nous parler brièvement de votre parcours dans l’industrie pharmaceutique ? Patrick Jordan. J’ai intégré
la compagnie Merck Sharp & Dohme en 2010, voilà tout juste deux ans (le 1er décembre 2010). Avant de rejoindre le Maroc, j’étais en charge de la division vaccins pour la région EEMEA, qui couvre un vaste territoire, depuis la Russie jusqu’à l’Afrique du Sud, en passant par le Moyen-Orient et le Maghreb. Les Laboratoires MSD produisent douze vaccins distribués dans différents marchés. Au Maroc, par exemple, les deux vaccins disponibles sont RotaTeq® et Gardasil®. En Arabie Saoudite, nous en commercialisons 6. Les Etats-Unis sont le seul marché où l’ensemble de nos 12 vaccins est commercialisé. Avant d’intégrer MSD et la division
vaccins en Suisse, j’ai travaillé pour Pfizer (historiquement Wyeth pour être plus précis) en tant que responsable « Business Operations » pour les marchés émergents européens, basé à Bruxelles. J’étais en charge de l’activité support auprès des directeurs généraux régionaux sur une région englobant 13 pays. Toujours avec Wyeth et Pfizer, j’ai également travaillé dans d’autres pays comme la Grèce, la Russie ou le Royaume-Uni. Je connais bien les spécificités des pays émergents du côté de l’Europe de l’Est, mais également l’Afrique et le Moyen-Orient depuis que je suis chez MSD. Concernant mon parcours universitaire, j’ai fait mes études aux Etats-Unis. J’ai un bachelor en biologie/chimie et un MBA.
Quelle est votre perception du secteur de l’industrie pharmaceutique au Maroc ?
J’ai pu connaître le Maroc pour être venu en mission auprès de nos distributeurs lorsque j’étais chez Wyeth, mais aussi depuis que je suis chez MSD dans la section des vaccins. Le Maroc est considéré comme un marché émergent certes, mais nous ne parlons pas du Vietnam ou du Kazakhstan. Nous parlons du Maroc ! Sur les marchés émergents, beaucoup de sociétés pharmaceutiques tendent à développer leur activité dans le secteur public d’où elles tirent l’essentiel de leurs revenus. Au Maroc, il est possible d’évoluer sur un autre marché, le marché privé. Je ne qualifierai donc pas le marché marocain de marché émergent, mais plutôt de marché mature, déjà bien structuré et établi.
Par ailleurs, de nombreux indicateurs sont en croissance, les niveaux de santé et d’éducation sont en progression, et le gouvernement commence à jouer un rôle de plus en plus important pour assurer un accès à la santé à l’ensemble des citoyens marocains. Ce contexte est prometteur, très challengeant, et je considère qu’il s’agit d’une opportunité qui m’est offerte d’évoluer sur un tel marché.
Quelles sont vos ambitions pour la filiale marocaine ?
Tout d’abord, je dois dire qu’après avoir rencontré une grande partie des collaborateurs qui m’entourent, j’ai été agréablement surpris par le niveau de connaissances et de professionnalisme dont ils font preuve. Je n’ai pas l’intention de tout changer, pour la simple raison que les chiffres et la croissance sont au rendezvous pour 2012 ! Mon challenge n°1 consiste d’abord à maintenir notre position sur le marché marocain. La majeure partie de la croissance de l’entreprise est le fruit du travail de Yasmine Bengeloun, qui a occupé le poste de directeur général de MSD Maroc pendant 12 ans, et je suis heureux de succéder à une collègue qui a su mener l’entreprise à ce niveau de performance. J’espère donc capitaliser sur ces acquis, maintenir la dynamique de croissance et l’améliorer encore. Nous sommes actuellement 6e laboratoire et 4e multinationale sur le marché local et mon ambition est d’atteindre le top 3 du classement dans les deux prochaines années. Et nous avons les produits, les collaborateurs et la stratégie pour y parvenir !
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lithiases urinaires
MOINS BÉNIGNES QU’IL N’Y PARAÎT LA MALADIE LITHIASIQUE SE DÉFINIT PAR LA FORMATION DE CONCRÉTIONS URINAIRES QUI SERONT, DANS LA MAJORITÉ DES CAS, SPONTANÉMENT ÉLIMINÉES SANS QU’AUCUN SYMPTÔME NE LES RÉVÈLE. DANS D’AUTRES CAS, ELLE PEUT METTRE EN JEU LE PRONOSTIC FONCTIONNEL DU REIN. DANS LES FORMES SÉVÈRES OU NÉGLIGÉES, CETTE PATHOLOGIE RÉPANDUE PEUT CAUSER UNE INSUFFISANCE RÉNALE CHRONIQUE DÉFINITIVE. LORSQU’ELLE EST AVÉRÉE, IL FAUT LA CONSIDÉRER COMME UNE AFFECTION CHRONIQUE À SURVEILLER DE PRÈS, CAR LE TAUX DE RÉCIDIVE EST IMPORTANT ET LES MESURES DE PRÉVENTION SECONDAIRES S’AVÈRENT EFFICACES POUR ÉVITER CELLES-CI.
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SARGENOR® (Aspartate d’arginine) FORMES PHARMACEUTIQUES ET PRESENTATIONS Sargenor® g/5 ml, solution buvable en ampoule de 5 ml, boîte de 20. Sargenor® sans sucre 1 g, comprimés effervescents édulcorés à la saccharine sodique. COMPOSITION - Solution buvable Aspartate d’arginine ................. 1 g Excipient : qsp ampoule buvable de 5 ml. - Comprimés effervescents Aspartate d’arginine ...................... 1 g Excipient : qsp 1 comprimé effervescent. CLASSE PHARMACOTHERAPEUTIQUE Antiasthénique (A : appareil digestif et métabolisme). INDICATION THERAPEUTIQUE Traitement symptomatique de l’asthénie fonctionnelle. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION - Posologie : - Solution buvable : Adulte : 2 à 3 ampoules par jour. Enfant de plus de 12 ans : 1 à 2 ampoules par jour. - Comprimés effervescents : Adulte : 2 à 3 comprimés par jour. Enfant de plus de 12 ans : 1 à 2 comprimés par jour. - Mode d’administration : Voie orale - Solution buvable : Les ampoules sont à prendre diluées dans un peu d’eau, de préférence avant les repas. Le traitement sera limité à 15 jours. - Comprimés effervescents : Faire dissoudre les comprimés effervescents dans un verre d’eau, avant de boire. Le traitement s’effectue par cures d’une durée de 8 à 15 jours.CONTRE-INDICATIONS La solution buvable est contre-indiquée en cas d’hypersensibilité à l’un des constituants de la solution, notamment le parahydroxybenzoate de méthyle ou de propyle. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI En cas de persistance des troubles, la situation doit être réévaluée. En cas de régime hypoglucidique ou de diabète, tenir compte, dans la ration journalière, de la quantité de saccharose par ampoule : 1 g. Le traitement d’une asthénie chez l’enfant de moins de 12 ans nécessite un avis médical. Tenir compte de la quantité de sodium présente dans les comprimés effervescents chez les patients suivant un régime désodé strict. Chaque comprimé effervescent contient 100 mg de sodium. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES SARGENOR® contient de l’aspartate d’arginine. D’autres médicaments contiennent ces acides aminés. Il est préférable de ne pas les associer afin de ne pas dépasser les doses maximales conseillées. PHARMACODYNAMIE Antiasthénique (A :appareil digestif et métabolisme). PHARMACOCINETIQUE L’arginine et l’acide aspartique sont bien absorbés par voie orale. Les deux amino-acides présentent une forte diffusion tissulaire. Leur élimination s’effectue par voie rénale. EXCIPIENTS A EFFET NOTOIRE - Solution buvable : Saccharose, parahydroxybenzoate de méthyle, parahydroxybenzoate de propyle. - Comprimé effervescent : Jaune orangé S, arôme orange, sodium. CONSERVATION A conserver à l’abri de l’humidité.
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LITHIASES URINAIRES moins BÉniGnes Qu’il n’Y paraÎt Avec la collaboration du Dr Zakaria BELAHNECH, Ancien professeur d’urologie au CHU Avicenne, Rabat.
ment en cristaux lithogène à PH acide. Les apports élevés en graisses favorisent l’oxalurie, les apports élevés en sucre raffiné élèvent la calciurie tout comme les apports élevés en sel qui ont également pour effet d’augmenter la polymérisation des THP (Styrols in Tetrahydropyran)(1).
La lithiase au Maroc
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es données statistiques internationales évoquent une progression constante de la lithiase urinaire dans les pays industrialisés, et plus particulièrement depuis les soixante dernières années, avec une modification de la nature chimique des calculs. En France, par exemple, environ 10 % de la population est concernée par la formation de calculs dans les voies urinaires (lithiase urinaire) avec un taux de récidive de l’ordre de 50 % à 5 ans et un ratio homme/femme légèrement supérieur à 2. Actuellement, la majorité des lithiases, autrefois généralement constituée de purines, est de nature calcique (90 %) avec une prédominance de calculs oxalocalciques. De nombreux facteurs favorisant la formation de calculs sont évoqués dont des facteurs génétiques, des anomalies anatomiques de la voie excrétrice, certaines infections ou l’insuffisance d’apport hydrique, mais la modification des habitudes alimentaires et des conditions de vie de type occidental semblent avoir eu un impact majeur sur cette évolution. À titre d’exemple, l’évolution des consommations alimentaires en Europe par rapport au XIXe siècle montre une consommation de sucres raffinés multipliée par 20, celle de graisses par 10, celle de protéines animales par 5 et celle de sel par 3 (1). Parallèlement, la consommation de fibres à diminué. Or, les apports élevés en protéines animales diminuent l’acide citrique urinaire, puissant agent anti-lithiasique, et augmentent la calciurie et l’uricurie qui précipitent facile-
Au Maroc, où les modes de consommation alimentaire se rapprochent de plus en plus de ceux des pays industrialisés, une étude (2) s’est penchée sur les facteurs impliqués dans l’épidémiologie des calculs urinaires. « Cette étude apporte, d’une part, une confirmation sur le profil épidémiologique des calculs marocains qui se rapproche de celui des pays industrialisés (dominance masculine, localisation essentiellement haute, prépondérance de l’oxalate de calcium monohydraté) », notent les auteurs.
Douloureuses ou asymptomatiques
La colique néphrétique est l’expression la plus courante de la maladie lithiasique. Elle signe une distension aigüe des cavités rénales provoquée par l’accumulation des urines dont l’écoulement est bloqué par la présence d’un calcul dans l’uretère. La douleur unilatérale, localisée au niveau lombaire, est marquée par un début brutal. Elle est irradiante vers la fosse iliaque ou les organes génitaux externes. Le patient décrit souvent des nausées et vomissements et se plaint parfois de troubles urinaires (impériosités, pollakiurie) qui peuvent être associés à une hématurie. Mais la présence de calculs rénaux doit être évoquée dans d’autres circonstances telles qu’une plainte d’un patient pour douleur chronique dans la région lombaire, la découverte d’une hématurie visible à l’œil nu ou révélée par une analyse d’urine, une infection urinaire à répétition ou, plus rarement, une insuffisance rénale. Dans d’autres cas, il arrive que la découverte soit fortuite, à l’occasion d’une imagerie de l’abdomen,
échographie le plus souvent. La colique néphrétique nécessite une prise en charge rapide, pour soulager la douleur. Le consensus est en faveur de l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS, en intraveineuse). En cas de contre-indications aux AINS, un antalgique morphinique est recommandé. À noter qu’en cas de douleurs très intenses, une association AINS/ antalgique morphinique peut être proposée. Aucun consensus n’est établi sur l’injection d’un antispasmodique, bien que ce geste soit courant. La prise en
traitement mÉdiCal
spÉCiFiQue À la Composition de la lithiase En cas de lithiase urique, le traitement consiste en l’alcalinisation des urines pour atteindre et maintenir un pH urinaire à 7 qui permettra la dissolution du calcul, résultat obtenu dans près de 80 % des cas. Les agents connus pour être alcalinisants sont le bicarbonate de soude et le citrate de sodium ou de potassium. Le pH urinaire sera contrôlé trois fois par jour à l’aide de bandelettes. Une mise en garde est adressée aux patients hypertendus et insuffisants cardiaques chez qui l’apport sodé de sels alcalinisants doit être évité. La lithiase infectieuse (calculs phospho-amoniaco-magnésiens) a pour origine des germes uréasiques. Le traitement consiste en une antibiothérapie adaptée à laquelle il faudra associer l’interdiction de consommer des boissons alcalines (le pH alcalin favorise la formation de ces calculs).
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LITHIASES URINAIRES moins BÉniGnes Qu’il n’Y paraÎt charge repose également sur l’adaptation des apports hydriques en fonction de la soif et de la diurèse, en évitant de conseiller une boisson abondante pendant la colique néphrétique. Il faut demander au patient de filtrer ses urines à la recherche de lithiase émise. La prescription de produits alpha bloqueurs est également à prescrire pour une durée courte (10 à 15 jours), car ils ont démontré leur efficacité dans l’expulsion des calculs de moins de 6 mm de diamètre par rapport au placebo. Une colique néphrétique fébrile avec douleur à la palpation de fosse lombaire est évocatrice d’une pyélonéphrite aiguë obstructive susceptible de mettre en jeu le pronostic fonctionnel du rein et parfois vital par septicémie avec choc septique. Elle nécessite un drainage en urgence des urines par néphrostomie ou montée de sonde double J et l’instauration d’une antibiothérapie prolongée. Le traitement du calcul est programmé ultérieurement une fois l’épisode infectieux jugulé.
L’imagerie comme outil de diagnostic
Pour affirmer le diagnostic de lithiase urinaire, et après avoir instauré les mesures d’urgence précitées lorsqu’elles s’imposent,l’examen clinique,qui s’appuie essentiellement sur un interrogatoire à la recherche d’antécédents familiaux et personnels, doit être complété par deux actes d’imagerie. La radiographie abdominale sans préparation (ASP) permet rapidement, et à moindre frais, de visualiser les calculs radioopaques (lithiases calcique, phosphoammoniaco-magnésienne et cystinique). L’échographie permet d’identifier les lithiases radio-transparentes (lithiases urique et médicamenteuse), celles de petite taille (inférieure à 5 mm) pouvant passer inaperçues sur le cliché de l’abdomen sans préparation. Enfin, elle permet d’évaluer le retentissement sur le haut appareil (dilatation des cavités, épaisseur du parenchyme). Les informations recueillies sur le nombre et la taille du ou des calculs
servent d’indicateurs pour mesurer les chances d’expulsion spontanée du calcul (diamètre inférieur à 6 mm). Actuellement, avec les scanners de dernière génération (possibilité de reconstruction, irradiation moindre, temps d’acquisition rapide), ce dernier examen est devenu l’exploration radiologique à demander devant tout syndrome douloureux abdominal. Dans ce contexte, il permet une étude urétérale fine avec possibilité de localiser des lithiases que ne pourraient montrer ni l’ASP, à cause de l’iléus intestinal réflexe en période de colique néphrétique, ni l’échographie, celle-ci étant incapable de visualiser l’uretère. Une TDM avec injection (uroscanner) sera demandée en cas de lithiases volumineuses, bilatérales, ou si une intervention endoscopique ou chirurgicale sont envisagées. En raison des risques allergiques, elle n’est pas prescrite en première intention. Toutefois, elle permet de révéler des anomalies anatomiques des voies urinaires favorisant la stase. Enfin, des examens biologiques de type ECBU, créatininémie, cristallurie sont à prescrire pour compléter le diagnostic.
Elimination spontanée ou geste urologique
Environ 80 % des calculs sont éliminés spontanément. Face à des calculs rénaux de petite taille qui ne déclenchent pas de trouble et ont toutes les chances de migrer, une simple surveillance s’impose. En revanche, les calculs à faible chance de migration ou les calculs responsables de complications (obstruction urétérale prolongée, infection, colique néphrétique à répétition…) doivent être éliminés à l’aide d’un traitement médical (voir encadré page précédente.) ou d’un geste urologique. Plusieurs techniques, de plus en plus sophistiquées et de moins en moins invasives, développées dans ce domaine, trouvent leurs indications en fonction de la taille, de la nature et de la position du ou des calculs. La technique de la lithotritie extracorporelle, la plus utilisée en France (75 % des calculs), consiste à détruire le calcul
à l’aide d’ondes de choc produites par un générateur externe. Le repérage radiologique ou échographique permet de focaliser les ondes sur le calcul pour le fragmenter. Les fragments sont ensuite éliminés par les voies naturelles. Elle est indiquée en première intention pour les calculs rénaux d’une taille inférieure à 2 cm (limitée à 1,5 cm pour les calculs du calice inférieur) Cette technique permet la fragmentation suivie de l’élimination des calculs dans 60 à 80 % des cas. Elle est également efficace pour détruire les calculs urétéraux lombaires et iliaques et pelviens d’une taille inférieure à 15 mm de diamètre dans 70 à 80 % des cas. Un contrôle radiologique dans les semaines qui suivent permet de valider les résultats. Lorsque les calculs sont plus volumineux ou de nature à résister à la lithotritie extracorporelle (calculs de cystine, par exemple), le praticien peut envisager de les fragmenter puis de les extraire par voie endoscopique. La technique dite de néphrolithotomie percutanée, qui consiste à créer un trajet par dilatation pariétale vers les cavités rénales, utilise les ultra-sons, les ondes pneumatiques ou le laser pour fragmenter les calculs. Elle est pratiquée sous anesthésie générale, sous contrôle radioscopique, et comporte peu de risques (essentiellement hémorragiques). L’urétéroscopie est une autre méthode utilisée pour fragmenter les calculs insitu, ou les extraire directement. Il s’agit
lithoGÉnÈse
les sept Étapes du proCessus ■ Sursaturation des urines ; ■ Germination cristalline ; ■ Croissance des cristaux ; ■ Agrégation des cristaux ; ■ Agglomération cristalline ; ■ Rétention des particules
cristallisées ; ■ Croissance du calcul.
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LITHIASES URINAIRES moins BÉniGnes Qu’il n’Y paraÎt d’une endoscopie rétrograde de l’uretère par les voies naturelles. Elle nécessite une anesthésie générale et bien souvent la pose d’une sonde urétérale en double J à la fin de l’intervention pour quelques jours. Enfin, la chirurgie ouverte n’intéresse que des calculs spécifiques (calculs complexes tels que les calculs coralliformes) et les patients qui présentent des anomalies anatomiques à corriger pendant le même geste opératoire : syndrome de la jonction, méga uretère…
Prévenir les récidives
La maladie lithiasique est récidivante, avec un risque estimé à plus de 50 % à cinq ans. Il est donc indispensable, en présence d’un calcul et après traitement de la phase d’urgence lorsqu’elle s’impose, de mettre en place des mesures préventives. La première étape consiste à interroger le patient (âge de survenue du premier épisode, chronologie, évolution, interventions, séjour récent en pays chaud…) pour rechercher des antécédents familiaux qui pourraient faire évoquer une maladie lithiasique héréditaire et les antécédents personnels favorisants (infections urinaires multiples, prise de médicaments lithogènes…). La recherche s’orientera ensuite sur les habitudes alimentaires et plus particulièrement la consommation de produits laitiers, de protéines animales, de chocolat (riche en oxalate), de sel et de sucre ainsi que sur la quantité d’apports hydriques. Le bilan métabolique à prescrire comprend un bilan sanguin (calcium, protides, créatinine, glycémie à jeun et acide urique) et une analyse des urines des 24 heures (créatinine, calcium, sodium, acide urique, urée). Dans la mesure du possible (recueil du calcul par filtration des urines lors d’une colique néphrétique ou après extraction), le calcul doit être analysé par spectrophotométrie
à infrarouge. Cet examen met en évidence la composition chimique et cristalline du calcul, permet d’évoquer des facteurs de risque particuliers (plaque de Randall, corps étrangers…) et de mettre en exergue l’anomalie métabolique responsable pour la corriger (voir encadré ci-dessous). Lorsque le calcul n’a pas pu être recueilli, le praticien peut recourir à la cristallurie, un examen pratiqué sur les urines fraîches du matin et destiné à rechercher la présence de cristaux à l’aide d’un microscope optique avec polarisation. Le typage de l’espèce cristalline peut orienter sur les causes, les risques de récidive et permettre de diagnostiquer certaines maladies rares. Par ailleurs, au cours du suivi, la cristallurie constitue un excellent examen de suivi et de contrôle qui témoigne de l’efficacité ou non des mesures diététiques et/ou médicamenteuses de prise en charge (disparition ou non des cristaux).
Augmenter le débit urinaire
A l’aide de tous ces indicateurs, le praticien pourra adapter les mesures préventives qui s’imposent. L’une des plus efficaces, aussi bien pour éliminer un calcul que pour prévenir la réapparition, passe par l’augmentation du débit urinaire. L’apport hydrique recommandé s’élève à deux à trois litres répartis sur 24 heures pour réduire la cristallisation et l’agrégation en calcul. Elle sera associée
à des mesures d’hygiène diététique adaptées à la nature du calcul. Ainsi, en cas de lithiase urique, le traitement préventif s’appuie sur le respect d’un régime hypocalorique, pauvre en purines, complété par un traitement hypourécimiant, s’il existe une hyperuricémie avec hyperuricurie. Pour prévenir la récidive d’une lithiase calcique avec hypercalciurie, il est recommandé d’éviter les aliments trop riches en calcium. Un apport calcique en excès (supérieur à 1200 mg/jour) augmente l’absorption intestinale du calcium et le calcium urinaire (le sel augmente également le calcium urinaire). Un apport normal doit tout de même être maintenu car s’il est inférieur à 600 mg/jour, l’absorption intestinale de l’oxalate est favorisée exposant à une hyperoxalurie. La réapparition d’une lithiase calcique avec hyperoxalurie pourra être maîtrisée, notamment par la réduction de la consommation d’aliments riches en oxalates (rhubarbe, cacao, thé, oseille, betterave...) et en évitant l’apport élevé de protéines animales. La sensibilisation du patient à la nécessité d’une prise en charge de fond est importante car les calculs urinaires sont trop souvent considérés comme une pathologie bénigne. Or, la lithiase urinaire représente au Maroc la 2e cause d’hospitalisation en urologie après l’adénome de la prostate avec 20,8 %.
Composition du CalCul
les anomalies mÉtaBoliQues À suspeCter Composition majoritaire Oxalate de calcium monohydratée (whewellite) Oxalade de calcium dihydratée (Weddellite) Acide urique Phospho-ammoniacomagnésien Cystine Médicament
Répartition en France 50 % 25 % 6% 2% 1% 1%
REFERENCES (1) « Epidémiologie de la lithiase urinaire », Paul Jungers et Michel Daudon, Hôpital Necker –Paris. (2) Facteurs impliqués dans l’épidémiologie des calculs urinaires marocains F. LAZIRI1, F. RHAZI FILALI1, A. OUSSAMA2, A. SOULAYMANI3, A. QARRO4, M. LEZREK4 1. Laboratoire d’Analyses Chimie Biologie Appliquées à l’Environnement, Faculté des Sciences, Université Moulay Ismail, Meknès, Maroc ; 2. Laboratoire de Spectrochimie Appliquée et Environnement (LSCAE), Faculté des Sciences et Techniques de Béni Mellal, Maroc ; 3. Laboratoire de Génétique et Biométrie, Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail, Kénitra, Maroc ; 4. Service d’Urologie, Hôpital Militaire Moulay Ismail, Meknès, Maroc.
Anomalie métabolique Hyperoxalurie Hypercalciurie pH urinaire acide Infection à germe uréasique Cystinurie Précipitation d’un médicament
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« le Cadre JuridiQue est au CŒur de toute politiQue pharmaCeutiQue.» DR ABDELHAKIM ZALIM, CHEF DE DIVISION DE LA PHARMACIE À LA DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE ET PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION MAROCAINE DES PHARMACIENS DU SECTEUR PUBLIC.
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Abdelhakim ZALIM
CHEF DE LA DIVISION DE LA PHARMACIE DEPUIS 2008, LE DR ABDELHAKIM ZALIM ENVISAGE L’AVENIR AVEC OPTIMISME. LES MUTATIONS QUE CONNAÎT LE SECTEUR LE PRÉPARE À RELEVER LES DÉFIS DE DEMAIN. EXPLICATIONS. doctinews. pouvez-vous nous présenter la division de la pharmacie ? dr abdelhakim Zalim. La Division de la Pharmacie est une composante de la Direction du médicament et de la pharmacie en charge des aspects administratifs, réglementaires et économiques relatifs au médicament. Elle gère également les aspects administratifs et réglementaires ayant trait aux autres produits de santé à savoir les compléments alimentaires, les dispositifs médicaux, les réactifs de diagnostic in vitro et, depuis peu, les produits cosmétiques. Son champ d’action englobe le médicament et l’ensemble des produits qui sont en relation avec la santé. Le rôle de la division de la pharmacie consiste à évaluer, tant au niveau administratif, réglementaire que scientifique, toutes les demandes d’autorisation de mise sur le marché pour les médicaments et toutes les demandes de certificat d’enregistrement pour les autres produits en vue d’autoriser leur commercialisation. Le volet économique concerne essentiellement la fixation des prix des médicaments. Nous intervenons également dans le cadre de la veille et de la sécurité sanitaire qui englobe l’évaluation, le contrôle,
l’inspection, la vigilance et l’information pour un usage rationnel du médicament. le médicament, à travers son prix, est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre aujourd’hui. pouvez-vous nous parler du système de fixation des prix ? Le système de fixation des prix est clair. Lorsqu’il s’agit d’un médicament fabriqué localement, nous tenons compte du coût des matières premières, du coût de production et des marges appliquées. En ce qui concerne les médicaments importés, le prix était jusque là calculé à partir du prix FOB (Free On Board), un prix communiqué par l’importateur incluant notamment des marges. Aujourd’hui, il est fixé à partir du prix grossiste hors taxes, un prix connu et accessible à tous par le biais de bases de données ou communiqué par un organisme étatique. Il s’agit du coût industriel que nous tenons pour prix de référence et à partir duquel nous pouvons élaborer une formule de calcul permettant d’obtenir un prix correct pour tout le monde, en tenant compte du contexte marocain. Notre objectif consiste à trouver la bonne équation pour déterminer un prix juste pour tout le monde.
un pas important vient d’être franchi dans le dossier relatif à la baisse des prix des médicaments. après de nombreuses concertations, les différents intervenants sont parvenus à un accord. Qu’en est-il exactement ? Pour la première fois, l’ensemble des intervenants du secteur (industriels, grossistes, officinaux et ministère) ont pu se réunir autour d’une même table pour discuter du prix du médicament. Nous n’étions jamais parvenus à ce résultat auparavant. Nous travaillons tous dans le secteur du médicament, mais chacun a des intérêts divergents et tout le monde essaie de tirer son épingle du jeu. Aujourd’hui, tout le monde est prêt à travailler ensemble pour résoudre la problématique du prix du médicament et participer à l’élaboration d’une politique pharmaceutique. Faut-il comprendre que chacun est prêt à faire des concessions ? Il ne faut jamais parler de concessions. Dans un secteur comme celui du médicament, il n’y a pas de concessions. Il s’agit d’améliorer l’accès du patient au médicament. En revanche, il faut prévoir des mesures d’accompagnement pour
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aider les intervenants à répondre aux besoins de la population. Au niveau de l’industrie, le ministère a prévu un plan Emergence assorti d’incitations fiscales pour développer le secteur de l’industrie pharmaceutique à l’export. En direction des pharmaciens d’officine, des mesures ont été déjà mises en place pour leur donner la possibilité de parvenir à un équilibre financier. Ces mesures concernent le monopole des pharmaciens pour certains produits, la révision des marges… La révision des marges était de toute façon nécessaire. Depuis 1969, la marge des pharmaciens d’officine est fixée à 30 % bruts pour tous les médicaments. Dès lors que les produits dits « onéreux » entrent dans le circuit de distribution de l’officine, les marges doivent être révisées, sinon les produits chers deviendront encore plus chers. Il est inconcevable d’appliquer la même marge sur un produit qui coûte 10 dirhams et sur un autre qui en coûte 5 000. Il fallait définir des mesures logiques pour permettre l’accès aux médicaments aux patients et aider les pharmaciens à supporter la baisse des prix. La disponibilité des produits onéreux en pharmacie d’officine en est une, la révision des marges en est une autre. le prix du médicament ne suffit pas à garantir à lui seul l’accès aux soins. le système de couverture médicale y contribue largement. pensez-vous que le secteur privé puisse, à terme, être intégré dans ce système, comme le souhaitent les officinaux ? La mise en place de la généralisation du Ramed est récente. Il s’agit d’un système ambitieux qui vise à couvrir 8 millions de citoyens marocains qui, jusque-là, n’avaient pas accès aux soins de manière équitable et démocratique. Il faut d’abord lui laisser le temps de se mettre en place. L’essentiel est d’instaurer, parallèlement, des indicateurs de suivi, de surveillance, et de réajuster en fonction des besoins pour parvenir à élever le niveau de santé de la population qui, avec le niveau d’éducation, figurent au rang des indices de développement d’un pays. A terme, je ne pense pas que le secteur
public pourra, à lui seul, couvrir les besoins de cette population en matière de santé (infrastructures, moyens humains…). Je crois que dans un système de santé, il ne faut pas penser secteur public d’un côté, et secteur privé de l’autre. Il faut réfléchir à un partenariat qui permette de mutualiser les moyens pour offrir à la population la possibilité de se soigner. Nous avons su relever le challenge dans le domaine de la dialyse en utilisant les centres de dialyse privés avec une prise en charge de l’Etat. Le système de santé privé est développé, il serait dommage de ne pas profiter de l’existant aussi bien dans le domaine officinal que dans le domaine des soins. vous faites référence, un peu plus haut, à l’élaboration d’une politique pharmaceutique. verra-t-elle bientôt le jour ? Le Pr Louardi, ministre de la Santé, a ouvert un chantier très important avec la mise en place d’une politique pharmaceutique. Comme tout le monde le sait, malgré les avancées réalisées dans le secteur pharmaceutique (textes de loi, stratégies…), nous ne
sommes jamais arrivés à mettre en place une politique pharmaceutique selon les recommandations de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), c’est-à-dire une politique qui définit clairement des objectifs, qui précise le cadre, dont la mise en place est suivie. Or, sans une politique pharmaceutique qui trace la vision à court, moyen et long terme et qui définit clairement le champ d’action et les responsabilités de chacun, nous ne pouvons pas préparer le secteur aux défis qui l’attendent, notamment avec l’amélioration de l’accessibilité aux médicaments dans le cadre de l’AMO et du Ramed. Cette politique commence à prendre forme. Elle sera bientôt présentée pour être discutée, enrichie et validée la publication récente de certains textes réglementaires, très attendus, ne constitue-t-elle pas les prémices de cette politique ? Le cadre juridique est au cœur de toute politique pharmaceutique. Nous disposons désormais d’un décret qui institue la commission de la pharmacopée nationale. Nous avons un décret qui relatif à la bioéquivalence des
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médicaments génériques. Deux projets de loi relatifs aux essais cliniques et aux dispositifs médicaux ont été déposés au Parlement, et d’autres textes vont suivre. Ces textes, que nous attendions depuis 2006, sont essentiels pour le secteur officinal et s’inscrivent, effectivement, dans le cadre de la politique pharmaceutique. dans un contexte où l’accessibilité aux médicaments est l’une des priorités, comment expliquez-vous que la pénétration des médicaments génériques ne soit pas à la hauteur des ambitions ? Les médicaments génériques représentent 30 % de la consommation de médicaments au Maroc ce qui traduit une légère augmentation de la consommation, même si elle n’est pas suffisante. L’accès aux médicaments, l’accès aux soins passe par l’économie de santé, et l’économie de santé passe par le médicament générique. Or, l’équilibre financier du système du Ramed passe par l’économie de santé. Donc, le médicament générique occupe une place cruciale dans notre système de santé. Le secteur public a d’ailleurs réalisé d’importantes économies avec le générique ces dernières années et il faut s’attendre, dans les années à venir, à ce qu’il prenne une place encore plus importante. Dans les pays développés, son taux de pénétration est de l’ordre de 70 %. Nous n’atteindrons peutêtre pas ce taux, mais je crois pouvoir dire raisonnablement que nous nous situerons autour de 50 % dans quelques années. Nous n’avons pas suffisamment communiqué sur l’efficacité et la qualité de ce produit et, d’une manière plus générale, nous ne communiquons pas suffisamment sur les aspects liés à la santé au Maroc. Le médicament générique souffre d’une image négative. Il est considéré comme une copie, vendue à un prix inférieur et donc de qualité inférieure. La mise en place de la bioéquivalence qui, je le rappelle, ne concerne pas tous les produits et toutes les formes, va aider le générique à gagner en crédibilité même si, au Maroc, nous n’avons pas attendu la loi pour effectuer
les analyses nécessaires qui garantissent l’efficacité et la qualité des produits.
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attendant l’édiction d’une réglementation spécifique à ce domaine.
au maroc, l’industrie pharmaceutique vous êtes président de l’association produit des médicaments (génériques des pharmaciens du secteur public. ou princeps) mais n’en développe pas. Comment se porte la profession ? vous ne le regrettez pas ? La pharmacie du secteur public a été Le Maroc dispose de tous les atouts pour délaissée pendant des années. C’est faire de la recherche et développement. seulement à partir des années 2000 que Nous sommes l’un des premiers pays en l’on a commencé à comprendre qu’elle Afrique et dans le monde arabe à avoir avait un rôle très important à jouer. industrialisé le secteur de la pharmacie. Dans les années 90, nous étions une Notre industrie a aujourd’hui acquis un dizaine de pharmaciens à exercer dans le haut niveau de qualité et le pays dispose, secteur public. Nous sommes près de 300 avec ses centres hospitaliers universitaires, aujourd’hui et la gestion des médicaments ses universités et son vivier d’experts, s’en est trouvée nettement améliorée. d’un environnement favorable et propice Le secteur est phase de développement, à la recherche et au développement. Il notamment avec la généralisation du fallait un encadrement législatif adapté Ramed. Pour répondre aux besoins de la qui réglemente le champ population, le ministère a des essais cliniques. Le triplé le budget alloué aux projet de loi, actuellement médicaments entre 2008 au Parlement, est une et 2011. Il faut octroyer étape clé pour relancer plus de prérogatives aux LE SECTEUR l’activité de recherche et pharmaciens qui exercent PUBLIC A développement. dans le secteur public et RÉALISÉ procéder à une refonte D’IMPORTANTES vous parliez, tout à des aspects législatifs et ÉCONOMIES l’heure, des produits réglementaires pour leur cosmétiques qui sont, permettre de mener leur AVEC LE depuis peu, entrés dans mission à bien. Ils doivent MÉDICMAENT le champ d’action de la être partie prenante de GÉNÉRIQUE direction du médicament l’équipe soignante et CES DERNIÈRES et de la pharmacie. participer à la prise des ANNÉES. Qu’est-ce qui a motivé grandes décisions, tout cette introduction ? spécialement en matière Le secteur des produits de médicaments. Nous cosmétiques et d’hygiène corporelle est assistons actuellement à une prise en plein développement au Maroc. La loi de conscience dans ce domaine car 17-04 portant code sur le médicament et les pharmaciens sont de plus en plus la pharmacie distingue les médicaments consultés. des autres produits. La commercialisation d’un médicament est soumise à une Finalement, au terme de cette interview, AMM (Autorisation de Mise sur le peut-on affirmer que vous êtes Marché) alors que les autres produits optimiste ? n’étaient régis par aucun texte de loi. Je suis très optimiste. Nous avons Dans le contexte de la mondialisation, de enregistré beaucoup d’avancées ces nombreux produits arrivent sur le marché derniers temps et nous allons continuer marocain et nous devions protéger le dans l’intérêt du pays et de la génération à consommateur. Nous avons préparé un venir. Nous sommes à une étape cruciale projet de circulaire afin de mettre en place et tout le monde doit être conscient que la un système d’enregistrement destiné à période de transition que nous vivons est garantir la qualité et l’innocuité de ces importante pour nous tous. Nous devons produits pour les citoyens. La circulaire continuer à communiquer, à échanger… a été publiée le 17 août dernier en pour trouver, ensemble, des solutions.
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samusoCial de CasaBlanCa
urGenCe et proximitÉ NE PAS SORTIR DE L’URGENCE, TEL EST LE SOUHAIT DU SAMUSOCIAL DE CASABLANCA. POUR Y PARVENIR, L’ASSOCIATION CHERCHE À ÉLARGIR SON RÉSEAU DE PARTENAIRES À MÊME D’ASSURER UN RELAIS DANS LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES EN SITUATION DE RUE ET FACILITER LEUR RÉINSERTION SOCIALE DURABLE. Avec la collaboration du Dr Wafa BAHOUS, Directrice du Samusocial.
C
réé en 2006, dans le cadre de l’INDH (Initiative nationale pour le développement humain) et restructuré en 2009, le Samusocial (Service d’aide mobile et d’urgence social) de Casablanca est une association à but non lucratif intégrée dans le réseau du Samusocial international. Sa principale mission consiste à venir en aide aux personnes en situation de rue dans le souci de les protéger et de les soustraire aux abus de toute sorte. Chaque nuit, entre 21h00 et 6h00, les équipes sont sur le terrain. Elles effectuent des « maraudes » pour entrer en contact avec ces personnes isolées et leur fournir, en fonction de leurs besoins, des soins médicaux, de la nourriture, des vêtements, un hébergement, une médiation familiale, une orientation, un accompagnement, une écoute, un soutien psychologique et, si possible, favoriser leur réinsertion sociale. « Nous privilégions l’écoute car il est important pour nous d’identifier les besoins, les problématiques et les attentes. Lorsqu’une
personne refuse notre aide, nous respectons Prise en charge pluridisciplinaire ce choix. L’approche est participative car nous savons par expérience qu’il n’est pas Toutes les autres personnes en situation possible d’extraire une personne de la rue de rue peuvent trouver refuge au centre tant qu’elle n’est pas prête. Cependant, d’accueil d’urgence (CAU) de jour. Les nous sommes très vigilants avec les statistiques de l’association indiquent que mineurs. Il faut les aider rapidement 46 % des bénéficiaires des services offerts pour éviter qu’ils ne soient l’objet de trafic par le CAU ont franchi spontanément la et victimes d’addictions », souligne le Dr porte. Vingt-huit pour cent d’entre elles Wafaa Bahous, directrice du Samusocial ont été accompagnées par les équipes mode Casablanca. biles d’aide, 22 % ont été adressées par des Les 32 lits dont dispose le Samusocial associations et 4 % par les autorités. Des de Casablanca au sein de son centre médecins, infirmiers et assistantes sociales d’hébergement d’urgence temporaire se relayent pour fournir soins médicaux et (CHUT) sont donc en assistance juridique, admipermanence occupés. Ils nistrative et sociale. Le sont réservés aux femmes service d’hygiène permet et aux enfants en situation de prendre une douche, de rue, des critères de se coiffer et fournit des Il faut aider qui se sont imposés vêtements aux sans-abris rapidement d’eux-mêmes face à la qui peuvent également, les mineurs vulnérabilité de cette sur présentation d’un bon, pour éviter catégorie de population. obtenir un repas auprès de « Nous rencontrons de Riad Al Amal, le Resto du qu’ils ne soient plus en plus de jeunes Cœur casablancais. Parmi l’objet de trafic filles mineures, et plus ses projets, le Samusocial et victimes spécifiquement des jeunes souhaite d’ailleurs étendre d’addictions. filles enceintes ou des filles les prestations du centre mères qui finissent bien de jour à toutes les préfecsouvent par vendre leur tures de la ville en créant enfant lorsqu’elles ne sont pas accompagnées des annexes grâce à l’implication de tous et soutenues. Elles vivent de la mendicité, les intervenants (autorités locales, minisde la prostitution, et n’ont aucune éducation tères…). Ce projet sera présenté lors de la à la sexualité et aux risques auxquels elles prochaine assemblée générale au conseil s’exposent. L’accueil, au niveau du centre d’Administration composé de cinq minisd’hébergement, est limité à deux semaines. tères ( Justice, Intérieur, Eduction, Santé et Mais tant que nous n’avons pas d’autre Famille), de la Wilaya de Casablanca, du solution à proposer à nos bénéficiaires, nous CHU, de l’entraide nationale… De quoi continuons de les héberger », explique le Dr prêter main-forte à l’association qui a déjà Bahous. obtenu l’accord et les fonds pour l’étude de
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construction d’un étage supplémentaire pour l’augmentation des capacités d’accueil du CHUT. Ces travaux permettront, d’une part, d’héberger plus de personnes en situation de rue et, d’autre part, d’installer les filles et les garçons à des étages séparés dans des dortoirs organisés par tranches d’âge et en fonction des situations (mères avec bébés, femmes enceintes…).
Des relais nécessaires
« Nous sommes le premier maillon de la chaîne de solidarité », poursuit la directrice de l’association. « Nous travaillons dans
l’urgence, dans la rue, mais nous ne pouvons pas exister sans nos relais. Nous avons établi un partenariat avec des structures sanitaires, en cours avec le ministère de la Santé et le CHU, nous avons signé une convention avec l’association Riad Amal qui fournit des repas , Bayti, L’heure joyeuse, SOS village, Insaf, Tilila… mais nous manquons encore de relais. Chaque association a ses critères. Les structures qui accueillent les mères célibataires refusent les toxicomanes, les malades mentaux et physiques. Or, dans la rue, nous ne choisissons pas nos bénéficiaires. De plus, les capacités d’hébergement dans les structures dédiées,
lorsqu’elles existent, sont limitées, ce qui est aussi le cas pour notre CHUT ». Un travail important de recensement des associations a été entrepris par le Samusocial pour élargir et développer la coordination entre les différents intervenants institutionnels et associatifs dans la prise en charge des enfants et des femmes en situation difficile. Certains partenariats se développent, d’autres se renforcent, mais beaucoup de chemin reste à parcourir car la prise en charge des personnes en situation de rue est un domaine complexe, et le social est un secteur tout juste naissant au Maroc.
trois Questions
au dr WaFaa Bahous, mÉdeCin urGentiste et direCtriCe du samusoCial de CasaBlanCa vous aveZ CrÉÉ un oBservatoire, vÉritaBle outil de veille sanitaire et soCiale À l’aide d’un loGiCiel perFormant, et ÉtaBli une CartoGraphie de sites de sQuat. Que peut-on retenir auJourd’hui des inFormations dont vous disposeZ ?
Les cartographies des sites de squat nous permettent de suivre le mouvement de notre population cible. Nous savons, par exemple, que les sites diffèrent en fonction des saisons. Nous connaissons les caractéristiques des populations (tranches d’âge, genre…) en fonction des sites et nous affectons nos ressources et déterminons notre travail d’approche en tenant compte de ces données. Nous avons pu identifier que plus de 50 % des personnes qui vivent dans la rue sont concentrées dans les préfectures de Casa-Anfa et El Fida. Ces lieux sont plein de vie, il est plus facile de se fondre dans la masse, de mendier, de voler… Nous savons que plus de 50 % des personnes rencontrées dans la rue sont âgées de moins de 17 ans et que 62 % d’entre elles sont originaires de Casablanca. Nos statistiques nous ont également
permis d’analyser les principaux motifs qui mènent à la rue. Quarante pour cent des personnes accueillies déclarent avoir été victimes de violences familiales, 19 % sont des femmes enceintes non mariées, 15 % évoquent la précarité, 7 % sont toxicomanes, 6 % n’ont aucune identité…
Quelles sont les prestations Fournies par le serviCe mÉdiCal ? Les consultations médicales, les soins infirmiers et les démarches sanitaires (accompagnement et orientations des bénéficiaires vers les structures sanitaires) avec une prise en charge totale (achat des médicaments). En médecine, les pathologies les plus fréquemment rencontrées relèvent de la pneumo-phtisiologie, de la dermatologie, de la gynécologie, de l’ORL et de la pédiatrie. Elles représentent 53 % de l’ensemble. Dans la rue, lors des maraudes, les infirmiers sont surtout amenés à soigner des plaies et des brûlures. Les besoins en matière de santé sont importants puisque 29 % des personnes accueillies prennent contact avec nous pour bénéficier d’une consultation médicale.
En fonction de leur état de santé, nous les prenons en charge ou les accompagnons à l’hôpital, grâce aux partenariats que nous avons noués.
d’oÙ proviennent vos ressourCes pour mener À Bien vos missions ?
Le ministère du Développement social, de la Femme et de la Famille, notre ministère de tutelle, nous octroie un budget de fonctionnement qui s’élève à trois millions de dirhams. Le ministère de la Santé fournit les médicaments, le consommable médical et les ressources humaines (médecins, infirmiers). Le conseil de la ville prend en charge l’eau et l’électricité, la commune fournit le local… soit un complément de près de 3 millions de dirhams. Nous sommes heureusement soutenus et nous faisons appel aux bienfaiteurs et bailleurs de fonds. Hors ressources, nous sommes, par ailleurs, fortement encouragés et soutenus par notre président, le Pr El Houssaine Louardi qui, comme vous le savez, est aussi notre ministre de la Santé. Parallèlement à ses fonctions de ministre, il reste très investi pour l’association qu’il préside depuis janvier 2009. Un grand réconfort pour nous.
institutionnel
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alternative
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mÉthode peCs dans la prise en CharGe de l’autisme
de l’ÉChanGe À la relation soCiale CONÇUE ET DÉVELOPPÉE INITIALEMENT AUX ETATS-UNIS, EN 1985, PAR ANDY BONDY, DOCTEUR EN PSYCHOLOGIE, ET SON ÉPOUSE LORI FROST, ORTHOPHONISTE, POUR AIDER LES ENFANTS AUTISTES À COMMUNIQUER, LA MÉTHODE PECS (PICTURE EXCHANGE COMMUNICATION SYSTEM) PERMET À DES PERSONNES QUI PRÉSENTENT DES DIFFICULTÉS D’ACCÈS À LA PAROLE DE COMMUNIQUER DE MANIÈRE FONCTIONNELLE ET AUTONOME ET D’ACCÉDER À LA RELATION SOCIALE. Avec la collaboration de Sanaa FASSI FIHRI, Orthophoniste enseignante, certifiée PECS.
demande. Ce n’est pas parce qu’un enfant autiste ne communique pas qu’il n’en a pas besoin ni envie. La difficulté, pour lui, consiste à transmettre des messages, d’exprimer son besoin ou son envie, ce pour quoi le PECS a été conçu. »
Une méthode en six étapes
L
a méthode PECS (Picture Exchange Communication System) est un système de communication par l’échange d’images qui peut être utilisé aussi bien avec des enfants que des adultes qui présentent une difficulté à communiquer à l’aide du langage, et tout particulièrement les enfants autistes. « Nous savons que l’empreinte visuelle est plus forte que l’empreinte auditive », explique Sanaa Fassi Fihri, orthophoniste enseignante et responsable de la filière Orthophonie de l’Université Internationale de Casablanca (UIC). « Avec la méthode PECS, nous utilisons un support visuel pour soutenir la compréhension et favoriser la représentation de l’image mentale, avec comme objectif de permettre à l’enfant d’initier l’échange pour exprimer une
La méthode PECS se décline en six étapes qui visent chacune l’atteinte d’objectifs spécifiques. La première étape doit permettre à l’enfant d’accéder à la relation d’échange. Il s’agit, pour le thérapeute, d’amener l’enfant à tendre une image. « Cette démarche peut prendre quelques secondes, quelques jours ou plusieurs mois, tout dépend de la nature du trouble de l’enfant », explique Sanaa Fassi Fihri. Le thérapeute travaille toujours avec un(e) assistant(e) qui accompagne l’enfant dans ses gestes, si nécessaire. L’assistant(e) peut, par exemple, aider ce dernier à tendre son bras vers l’image pour la saisir, guider son bras vers le thérapeute… jusqu’à ce que l’enfant acquiert seul ce geste. L’assistant(e) ne parle pas et est placé(e) derrière l’enfant (contrairement au thérapeute qui se trouve toujours face à l’enfant pour établir un contact visuel) et qui verbalise sa demande. Lorsque la relation d’échange est instaurée, c’est-à-dire lorsque l’enfant est en mesure, seul, de tendre l’image, le thérapeute introduit une notion de
distance, dans le cadre de la deuxième étape. À l’aide d’un velcro, il accroche l’image sur un classeur, outil qui sera le matériel de travail de base, et le pose à proximité de l’enfant. Le patient doit aller vers le classeur, saisir l’image et la remettre au thérapeute. « La relation devient triangulaire (enfant, thérapeute et classeur) et, peu à peu, le thérapeute élargit la distance entre le classeur et l’enfant pour qu’il puisse acquérir de l’autonomie, évoluer dans l’espace », poursuit la spécialiste. Lorsque l’enfant est capable de se diriger seul vers le classeur pour saisir l’image et la montrer au thérapeute, il peut accéder à la troisième étape, celle de la distinction. Plusieurs images sont alors proposées à l’enfant qui porte son choix sur 4 à 5 d’entre elles. Ces images forment les objets désirés (choisies antérieurement) et sont placées à l’intérieur du classeur. L’enfant doit formuler une demande en retirant du classeur l’image qui représente ce qu’il désire à ce moment-là. « S’il veut jouer au ballon, il montre le ballon. S’il veut écouter de la musique, il montre le CD… Il est important, à ce stade, de toujours accéder à sa demande pour qu’il associe son geste à la reconnaissance de sa demande et d’encourager la parole. Le thérapeute nomme et parle au nom de l’enfant en utilisant le « je » pour l’aider à s’identifier. »
« Je veux », une étape cruciale
Lorsque l’enfant a acquis cette notion de distinction, il peut passer au stade de la construction de phrases simples,
alternative
quatrième étape. Le classeur est étoffé d’images, dont celles qui symbolisent le « je veux ». Dans un premier temps, le thérapeute place l’image du « je veux » sur le classeur et l’enfant doit y associer celle de l’objet désiré parmi toutes les autres images placées à l’intérieur du classeur. Puis, le symbole du « je veux » est glissé à l’intérieur du classeur. « Il ne faut pas donner à l’enfant ce qu’il demande tant que la demande n’est pas correctement
formulée », insiste Sanaa Fassi Fihri. « En revanche, une demande correctement formulée doit toujours trouver un écho positif. » Au cours de la cinquième étape, l’enfant est amené à exprimer des sentiments, des émotions telles que la colère, la joie… à faire parler ses sens (« je regarde », « j’entends »…). La parole, vivement encouragée, conduira à la dernière étape, celle du développement du langage
spontané. « Tous les enfants ne parviennent pas à accéder au langage, il existe différentes formes d’autisme et certaines sont associées à d’autres troubles, mais le travail mène toujours à une satisfaction car il leur permet d’échanger, de communiquer, d’exprimer des besoins et envies, et d’acquérir une certaine autonomie. Il améliore de façon certaine la qualité de vie », souligne Sanaa Fassi Fihri qui conclut : « Il ne faut jamais baisser les bras ».
intervieW de sanaa Fassi Fihri,
orthophoniste enseiGnante, CertiFiÉe peCs Qui peut utiliser la mÉthode peCs ? Cette méthode peut être utilisée par toutes les personnes qui interviennent dans le champ de la petite enfance et des enfants en difficulté, et par tous ceux qui côtoient l’enfant quotidiennement (parents, fratrie, éducateurs…). Elle ne doit pas être limitée au cadre de la prise en charge. Il s’agit d’un travail d’équipe qui vise à permettre à l’enfant d’évoluer au quotidien.
À Quel ÂGe est-il ConseillÉ de mettre en plaCe la mÉthode ? Le secret de la réussite est basé sur la prise en charge précoce. Dès que le diagnostic est posé, il faut instaurer une prise en charge qui peut associer plusieurs méthodes. L’utilisation du PECS s’intègre dans les stratégies éducatives comportementales. Elle peut être mise en place parallèlement à la méthode TEACCH (Treatment and Education of Autistic and related Communication Handicapped Children) par exemple, qui privilégie l’approche éducative, pédagogique ou à la méthode ABA (Applied Behaviour Analysis), basée sur l’approche comportementale. Quand une méthode ne fonctionne pas avec un enfant, il ne faut pas hésiter à en appliquer une autre. Mais l’expérience que j’ai acquise me permet d’affirmer que l’on obtient de très bons résultats
avec la méthode PECS à condition de respecter le potentiel et le rythme de l’enfant. On peut même dire aujourd’hui que 75 % des petits de moins de 7 ans qui ont utilisé la méthode PECS ont pu accéder au langage. On se rend compte aussi que les troubles du comportement disparaissent. Aujourd’hui, le PECS est pratiqué dans 27 pays et s’applique sans problème chez des enfants autistes, dès 10 mois. Je fais souvent référence à une citation de Descartes : « L’homme est composé d’un corps, d’un esprit et d’une âme ». Il faut croire en l’âme de chacun, la respecter et lui permettre de s’exprimer.
Comment se dÉroule la Formation À la mÉthode peCs ? La formation dure en moyenne trois jours. Elle s’articule autour de chacune des étapes que les intervenants doivent connaître. Ces étapes sont chronologiques et validées à l’aide d’une grille d’évaluation que l’on apprend à utiliser au cours de la formation. La formation doit également permettre à l’intervenant d’être en mesure de rectifier les erreurs en fonction du comportement de l’enfant, de manière à ce qu’il puisse progresser.
l’outil de travail est-il standard ? Le classeur et les images sont les outils de travail de base. Le support visuel a toutes les qualités pour être le point
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de départ du travail. Cependant, il faut savoir adapter le matériel à l’enfant, à sa culture, à son environnement, à ses capacités. La méthode PECS procure des images de base qui seront enrichies par des images qui représentent le quotidien de l’enfant. Il est important, au départ, de le laisser choisir les images qui représentent les « objets désirs ». Elles constituent un élément de motivation et la motivation constitue un point d’appui permanent de la méthode et de l’apprentissage en général. L’enfant demande et obtient quelque chose qu’il aime, il est gratifié, reconnu. J’insiste sur ces aspects de gratification, de valorisation et d’encouragement sur lesquels tous les intervenants doivent s’appuyer.
Cette mÉthode est-elle utilisÉe au maroC ? Le PECS est utilisé par quelques associations dont les intervenants ont suivi des formations. La difficulté aujourd’hui consiste à la faire adopter par les familles et l’entourage des enfants pour ne pas en limiter l’utilisation au cadre de la prise en charge. Malheureusement, au Maroc, l’autisme continue à être ignoré et tardivement dépisté, lorsqu’il l’est. Il faut poursuivre le travail d’information et de sensibilisation à l’autisme pour permettre aux familles de s’impliquer davantage. Mais la situation évolue peu à peu et elle continuera à évoluer.
46 en direCt du Centre national de pharmaCoviGilanCe
pharmaCoviGilanCe en milieu pÉdiatriQue
auGmenterle taux des notiFiCations
L
« SÉCURITÉ DU PATIENT ET MALADIES À PROGRAMME », TEL A ÉTÉ LE THÈME DU 6e CONGRÈS NATIONAL DE PHARMACOVIGILANCE QUI S’EST TENU DU 13 AU 14 DÉCEMBRE 2012. DES SPÉCIALISTES DE DIFFÉRENTES DISCIPLINES MÉDICALES ONT DÉBATTU TOUT AU LONG DE CE CONGRÈS DE L’ÉTAT DES LIEUX DE LA PHARMACOVIGILANCE ET DES MOYENS DE LA DÉVELOPPER, NOTAMMENT EN MILIEU PÉDIATRIQUE.
a vaccinovigilance compte parmi les nombreux thèmes abordés lors de la session consacrée à la pharmacovigilance en pédiatrie durant le 6e congrès de pharmacovigilance. Basée sur la notification des effets indésirables des vaccins par les professionnels de la santé, elle permet d’assurer la surveillance post-commercialisation d’un vaccin afin de mieux définir les contre-indications et les précautions à respecter pour éviter d’éventuelles complications. Elle vise aussi à aider les autorités compétentes dans l’évaluation continue des programmes de santé et à prendre les décisions les plus judicieuses en matière de vaccination.
Insister sur la formation
Pour le Pr Thimou Amal, professeur de pédiatrie à la faculté de pharmacie et de médecine de Rabat, une vaccinovigilance efficace passe obligatoirement par une sensibilisation des professionnels de la santé sur l’importance de la notification des effets indésirables des vaccins. « Nous avons effectué une enquête prospective dans 22 centres de santé de Rabat visant à évaluer l’attitude des professionnels de
santé face à des effets indésirables postvaccinaux ainsi que leurs connaissances de ces manifestations. Les résultats obtenus montrent que les infirmières de santé materno-infantile de ces centres sont mal informées sur les effets indésirables et leurs facteurs favorisants, la modalité de leurs prises en charge et la finalité de la vaccinovigilance », a-t-elle indiqué. « Nous devons renforcer la formation des professionnels de la santé en matière de vaccinovigilance, surtout ceux qui sont chargés de la vaccination afin de réduire le taux de sous-notification. D’ailleurs, 90 % des interrogés de notre enquête ont exprimé ce besoin », a ajouté la pédiatre.
Eviter les erreurs médicamenteuses
Les risques relatifs à l’utilisation de certains médicaments tels que le paracétamol chez l’enfant est un autre thème abordé lors de cette session. Les participants ont souligné bon nombre de problématiques liées à l’usage de ce médicament. « Le paracétamol est l’antalgique antipyrétique le plus prescrit en pédiatrie. En vente libre au Maroc, il est largement utilisé en automédication pour traiter la fièvre
chez l’enfant. Une étude rétrospective basée sur les données recueillies par le CAPM entre 2007 et 2011 a révélé que 25 % des erreurs médicamenteuses chez l’enfant sont liées à la consommation de ce médicament », a noté le Dr Loubna Alj, pharmacienne au Centre antipoison et de pharmacovigilance (CAPM). « La majorité de ces erreurs est liée à une confusion entre les suppositoires paracétamol enfant et adulte, mais aussi des erreurs de calcul des doses à administrer et le non respect des intervalles entre les prises de ce médicament par les parents », a-t-elle ajouté. Pour éviter la survenue de telles complications, la pharmacienne a insisté sur l’importance de l’éducation de l’entourage du patient sur les dangers de l’automédication en général, et particulièrement pour le paracétamol chez l’enfant. Elle a également appelé l’industrie pharmaceutique à adapter le conditionnement des formes pédiatriques de ce médicament en fonction de notre contexte marqué par un taux élevé d’analphabétisme en ajoutant des pictogrammes sur les prospectus afin d’aider les parents à mieux comprendre la posologie et le dosage.
Sélection
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« mÉdeCine CliniQue »
un ouvraGe BasÉ sur la mÉdeCine FaCtuelle DANS SON CABINET, LE PRATICIEN EST CONFRONTÉ À DE NOMBREUSES SITUATIONS CLINIQUES QUI NE RELÈVENT PAS TOUJOURS DE SON DOMAINE DE COMPÉTENCE. L’UNE DES AMBITIONS DE L’OUVRAGE « MÉDECINE CLINIQUE » EST DE L’ACCOMPAGNER DANS SA PRISE DE DÉCISION EN S’APPUYANT SUR L’« EVIDENCE BASED MEDECINE » OU LA MÉDECINE FACTUELLE.
D
Titre : Médecine clinique Auteurs : T. Génereau, B. de Wazières et O. Lortholary Editeur : Masson Nombre de pages : 548 Prix : 370 dirhams
ivisé en quatre sections, et adoptant une démarche à la fois pédagogique et synthétique, « Médecine clinique » fournit aux praticiens les outils nécessaires à une prise en charge des patients en fonction des différentes manifestations cliniques qu’ils présentent. Les auteurs, des spécialistes en médecine interne et en infectiologie, consacrent la première partie aux syndromes sans orientation spécifique d’organe tels que l’amaigrissement, la fièvre prolongée inexpliquée, le syndrome inflammatoire, les adénopathies et polyadénopathies superficielles. Ils proposent une définition claire et concise de chaque syndrome, en précisant son étiologie, ses critères de gravité et la démarche diagnostique à suivre par le personnel soignant. Tout aussi bien structurée, la deuxième partie est dédiée aux pathologies spécifiques dont le diagnostic n’est pas toujours facile à effectuer. L’éventail traité couvre les vascularites, les maladies auto-immunes, les maladies de surcharge, les syndromes lymphoprolifératifs atypiques, les syndromes paranéoplasiques, les carences vitaminiques et d’autres pathologies telles que les spondylarthropathies, les phacomatoses, la maladie de Rendu Osler… Ce chapitre livre aux médecins de nombreuses informations permettant
une meilleure compréhension de l’origine et des manifestations de ces pathologies avec des indications sur les mécanismes pathogéniques, les facteurs génétiques, hormonaux, environnementaux favorisant leur apparition. Pour confirmer le diagnostic, le recours aux examens complémentaires est souvent nécessaire. Ces derniers sont présentés en détail dans la troisième partie du livre. Les auteurs précisent l’indication, les techniques de prélèvement et les valeurs prédictives afin d’aider les médecins à prescrire les traitements les mieux adaptés, lesquels font d’ailleurs l’objet du dernier chapitre. Encore une fois, bien détaillé, ce chapitre décrit les modes d’action, les caractéristiques pharmacocinétiques, la toxicité, les indications et contre-indications de chaque médicament. Toutes les sections de l’ouvrage sont rédigées selon le même plan, permettant au lecteur de repérer aisément l’information qu’il recherche, et chaque article comprend des encadrés résumant ses points clés et reprenant les définitions des différentes notions abordées. « Médecine clinique » est un outil actualisé d’aide au diagnostic destiné aux étudiants en médecine de deuxième cycle, aux internes, aux médecins généralistes et aux spécialistes.
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Agenda
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CONGRÈS D’ ICI
CONGRÈS D’ AILLEURS
13
MARS
13 au 15 mars 2013 Diabetes UK Professional Conference Manchester, Angleterre http://www.diabetes.org.uk/DiabetesUK-Professional-Conference/
01
FÉVRIER
1 au 2 février 2013
2 au 9 mars 2013
Premières Journées Pharmaceutiques du Syndicat de la Wilaya de Guelmim-Essmara Guelmim
07
02
MARS
FÉVRIER
7 au 9 février 2013
31st International Cardiovascular Surgical Symposium Zûrs, Autriche www.surgery-zuers.at
04
MARS
4 au 6 mars 2013
XXVIe Congrès National d’Ophtalmologie El Jadida
International Symposium on Targeted Anticancer Therapies - TAT 2013 Paris, France
www.smo.ma
www.tatcongress.org
21
FÉVRIER
21 au 23 février 2013 Urgences 2013 Marrakech
MARS
7 au 9 mars 2013 6th Dubai Anaesthesia 2013 Dubai www.dubaianaesthesia.com
www.urgences-maroc.ma
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07
FÉVRIER
23 au 24 février 2013 2e Salon des Pharmaciens du Sud et 1ère journée Pharmaceutique de la ville de Dakhla Dakhla
12
MARS
12 au 13 mars 2013 Next Generation Sequencing : Bioinformatics and Data Analysis 2013 Oxford, Angleterre www.lpmhealthcare.com/NGS2013/ NGSHome.htm
13
MARS
13 au 16 mars 2013 15th World Congress on Human Reproduction Venise, Italie www.humanrep2013.com
15
MARS
15 au 19 mars 2013 International Basic Neurosurgery Course Antalya, Turquie http://www.basicneurosurgery.info/2013/
20
MARS
20 au 21 mars 2013 Early Pregnacy and Emergency Gynaecology Londres, Angleterre http://www.rcog.org.uk/events/ early-pregnancy-and-emergencygynaecology-2
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MARS
23 mars 2013 23e Réunion de Dermatologie Pratique Tlemcen, Algérie rdptlemcen.skyrock.com