Numéro 008 Février 2009

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N° 8 - Février 2009

DOCTI

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Dispense de timbrage, Autorisation N° 1397

Magazine Professionnel d’Information Médicale

Infections urinaires

La transplantation rénale représente la meilleure thérapeutique de l’insuffisance rénale terminale. Pr Amal Bourquia, Présidente de l’association «Reins»

Une maladie qui mène la vie dure... ! FONDAMENTAUX

diététique

Dysfonction érectile. Un fait mais non une fatalité

Nutrition et dialyse. Guide diététique du dialysé



Editorial

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Carte sanitaire. Pour une offre de soins équitable

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Magazine Professionnel d’Information Médicale

Directeur de la publication et de rédaction Ismaïl BERRADA Rédactrice en chef Maria MOUMINE

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> Dossier Infections urinaires.

Par Ismaïl Berrada

Le plan de renforcement des infrastructures sanitaires du département de Yasmina Baddou semble aller bon train ! En ce début 2009, l’enveloppe budgétaire consacrée à la réalisation et à l’équipement d’infrastructures de santé dans la région de Marrakech est estimée à quelque 74 millions DH. Le déficit en la matière tend à ternir gravement le rayonnement touristique de la ville ocre. Avec, en effet, plus de 227 décès maternels pour 100.000 naissances enregistrés en 2007 (seuls chiffres disponibles), les objectifs du Millénaire en matière de mortalité maternelle fixés, pour 2015, 50 décès pour 100.000 naissances, relèverait du domaine de l’utopie. D’où l’intérêt de l’intervention ministérielle. Toutefois, cette intervention s’inscrit-elle dans un cadre organisationnel général ? Permettra-t-elle de corriger les anomalies liées à l’offre de soins? A-t-elle pris en considération les besoins fondamentaux de la région en soins ? Réussira-t-elle à réduire les disparités constatées en comparaison avec les régions mieux desservies ? En l’absence d’une carte sanitaire, la réponse ne peut être, à mon avis, qu’infirmative. Le Maroc est un des rares pays qui n’en dispose pas encore. Pourtant, ce dispositif demeure la condition sine qua non pour combler les lacunes d’un secteur vital dont l’Etat ne peut plus attendre.

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Attention à la résistance aux antibiotiques !

> Fondamentaux Dysfonction érectile.

Cet ennemi redoutable de l’homme

14 > Institutionnel « Reins ».

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Pour préserver la santé rénale

4 > Flash santé Les infrastructures sanitaires se renforcent à Fès. 40 > Sélection «Du droit de l’eau au droit à l’eau au Maroc et ailleurs». Tous pour une politique viable de l’eau. 18 > Univers Pharma Forum National du Pharmacien.

> Diététique Dialyse et alimentation.

32 > Finances La déclaration de la TVA. Aucune incidence sur la marge du pharmacien.

Secrétaire de rédaction Rania KADIRI

Direction commerciale A. BERRADA

Journaliste Rida ADDAM

Chef de publicité Leila BAHAR - Sanaâ MASTAKI

Design et infographie Yassir EL HABBI

Impression Idéale

38 Une relation pointue

DOCTINEWS est édité par Prestige diffusion 32, Rue El Banafsaj Résidence Zaitouna App 12 Casablanca. Tel : +212 22 27 40 46/69 Fax : +212 22 27 40 32

E-mail : contact@doctinews.com Dossier de presse : 08/22 Dépôt légal: 2008 PE0049 ISSN: en cours DOCTINEWS est tiré à: 25.000 exemplaires


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Les infrastructures sanitaires se renforcent à Fès.

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Ph: Linh

La première tranche du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Hassan II de Fès, auquel ont été alloués des investissements de l’ordre de 1,1 milliard de dirhams, est déjà opérationnelle. Un budget auquel le ministère de la Santé participe en fournissant plus de 500 millions de dirhams de matériel. Inauguré récemment SM Le Roi inaugurant le nouveau complexe hospitalo-universitaire Hassan II de Fès. par SM le Roi Mohammed VI, ce nouveau complexe hospitalo-universitaire est construit sur une superficie de 120.000 m², dont 78.102 m² couverts. Ce qui représente une capacité d’accueil de 880 lits et places répartis sur 42 services. Etant mitoyen à la Faculté de médecine et de pharmacie, le CHU comprend un hôpital des spécialités, un autre de MèreEnfant, un bloc opératoire, une salle de diagnostic, un laboratoire, un pavillon de consultations externes et un laboratoire central, ainsi que des centres d’oncologie et de médecine nucléaire.

Flash santé

Casablanca. Lancement d’une étude éco-épidémiologique

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SAR la Princesse Lalla Hasna, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, a présidé, dimanche 4 janvier, à Casablanca, la cérémonie de signature de deux conventions relatives à la mise en place du programme ‘’EcoEntreprises’’ et au lancement de l’étude éco-épidémiologique dans la région du Grand Casablanca. La première oblige les parties

prenantes (wilaya, département de la Santé, etc.) à engager cette étude. Mais aussi à concrétiser ses recommandations. La seconde implique la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), membre fondateur de la fondation, dans le processus qui doit inciter les opérateurs économiques à s’intéresser à la problématique environnementale. Les partenaires qui se sont unis pour

constituer cette banque de données et en suivre l’évolution sont, d’une part, la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement et, d’autre part, la wilaya du Grand Casablanca, le ministère de la Santé et le secrétariat d’Etat en charge de l’Environnement. Toutes ces parties collaboreront pour évaluer les effets de la pollution de l’air sur la santé des citoyens de la région du Grand Casablanca.

Non à l’agression contre les Palestiniens !

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Intervenant lors de la Conférence extraordinaire des ministres arabes de la Santé tenue à Ryad, la ministre de la Santé, Yasmina Baddou, a affirmé qu’il était temps pour la Communauté internationale d’assumer ses responsabilités à l’égard du peuple palestinien et des peuples de la région pour leur éviter de revivre les drames du passé et instaurer un climat propice pour la reprise du processus de négociations en vue d’un règlement juste et global de la crise au Moyen-Orient. Elle a également appelé, lors de cette rencontre consacrée à l’examen de la situation sanitaire à Gaza, à oeuvrer pour une réconciliation interpalestinienne, une réconciliation, a-t-elle dit, qui demeure «nécessaire» pour l’unification des rangs et la défense des droits légitimes du peuple palestinien, essentiellement l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec Al-Qods Acharif comme capitale.

Yasmina BADDOU, ministre de la Santé


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Produits alimentaires. Un Office pour la sécurité sanitaire

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Nouvellement créé, l’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires aura pour mission d’assurer l’application de la politique gouvernementale en matière de sécurité de la flore, de la faune et des produits alimentaires, de contrôle du produit végétal et animal et d’application des dispositions réglementant la santé vétérinaire et végétale. Il est également habilité à procéder à l’analyse des risques que pourraient receler les produits alimentaires et les aliments de bétail, de délivrer les autorisations de production et de donner son avis sur la conformité des établissements de la pêche maritime aux normes sanitaires. Le contrôle des additifs aux aliments, du matériel d’emballage, des substances pouvant être en contact avec les produits alimentaires, des engrais et des eaux d’irrigation relève également du ressort du futur Office.

Podologie : un premier congrès réussi

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Quand les 20 podologues exerçant au Maroc décident de communiquer, ils le font à la perfection. Affiliés à l’Association marocaine scientifique des podologues (AMSP), Hind Benziane (présidente) et ses confrères se mobilisent davantage à vulgariser leur profession à l’échelle nationale. Et pas n’importe comment. Après le succès qu’a connu leur premier congrès national de podologie, organisé fin novembre 2008 à la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, cette occasion riche d’une part de son contenu et d’autre part de la forte participation d’une panoplie de spécialistes marocains et étrangers, les membres de l’association poursuivent leur campagne de communication, d’ores et déjà, lancée. Objectif ? «Faire connaître la profession et créer par la suite un terrain d’échanges de compétences avec les autres spécialistes du domaine de la santé.», précise Melle Benziane. Chose primordiale pour une spécialité à peine connu au Maroc, surtout que le premier cabinet n’y était implanté qu’en 1998.

Depuis cette date, les podologues nationaux se donnent tout le mal pour gagner la confiance des patients qui ignoraient totalement l’existence de cette spécialité. Pire : ils affrontent toujours l’ignorance de certains spécialistes qui hélas méjugent la podologie malgré son importance dans le cursus de guérison de certaines maladies. Selon Hind Benziane, « le congrès récemment organisé entre dans le cadre de la stratégie globale de l’AMSP visant à améliorer le secteur et surtout y faire adhérer la quasi-totalité des autres spécialistes. D’où l’or-

ganisation de plusieurs thèmes à débattre ». A vrai dire, le programme du congrès a été bien garni à tel point que les participants ont fait le tour de presque tous les thèmes liés à la podologie. Pour s’en apercevoir, il suffit de voir le nombre des partenaires et des participants à cette initiative prometteuse. Hind Benziane, en tant que présidente de l’AMSP, s’engage, au nom de ses confrères, à militer davantage afin de mobiliser l’ensemble du corps sanitaire dans le développement de la profession. N’est-il pas temps de se joindre à eux ?!

Membres de l’association marocaine scientifique des Podologues lors de leur congrès


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CMM Consulting : Un portail pour la qualité

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Sur le net, www.isomaroc.ma est le nouveau portail dédié à la Qualité, la Santé et la Sécurité au travail et à l’Environnement au Maroc. Cette initiative de CMM Consulting, cabinet spécialisé en matière de conseil et de formation en Management de qualité, sécurité et environnement, vient contribuer à l’édification de la culture qualité au Maroc. Dans cet état d’esprit, le portail référence et indexe plus de 700 entreprises et structures œuvrant dans le domaine QSE (entreprise certifiée, organismes certificateurs, cabinets de conseil, laboratoires accrédités, instituts de formation, fonds d’appui,..).

La Société Internationale d’Otoneurologie à Tanger

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Après Paris et Lausanne, Tanger ouvre ses portes à la 43ème édition du Symposium de la Société Internationale d’Otoneurologie. Un événement international marqué par la grande participation d’éminents scientifiques de partout dans le monde. Un facteur important pour attirer bon nombres de participants nationaux, qui s’ajoute au programme diversifié : «le programme scientifique des plus innovants comprendra deux journées de séances plénières à la pointe de l’actualité et des ateliers de niveaux variés, des ateliers d’initiations à ceux d’experts». Ceci dit, les organisateurs de l’événement, prévu du 21 au 24 mai 2009, jouent sur trois facteurs clés : la richesse du programme, l’enchantement de Tanger et l’hospitalité marocaine.

GELEV. Déstination Ouarzazate.

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Ouarzazate n’est certes plus uniquement une ville de cinéma. En coïncidence avec le Festival des Roses, Kalaat M’Gouna joint l’utile à l’agréable. Elle abrite une grande manifestation destinée au monde de la santé. Les projecteurs cèdent alors la place au Laser, la chirurgie vasculaire et à la Dermatologie - Chirurgie Plastique.

Du 7 au 10 mai 2009, le Palais des congrès de la ville, tout en roses, accueille des milliers de congres-

sistes, qui participent à la fois aux 2èmes journées scientifiques du Groupe d’Evaluation en Lasers et Echographie Vasculaire du Maroc et aux 1ères journées marocaines d’Endo Vasculaire. Deux événements majeurs visant à réunir le plus grand nombre de spécialistes de Laser dans les différents domaines de la médecine.


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En bref

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Le Congrès SMEDIAN

SITeau pour l’«Eau-Energie»

Le 32ème Congrès national de la société marocaine d’endocrinologie, diabétologie et nutrition aura lieu les 20 et 21 février 2009 à Rabat. Une manifestation caractérisée par son programme d’ateliers et de conférences sur des points clés relatifs à l’exercice et l’avenir de la fonction au Maroc. Deux thèmes principaux sont à relever : « Goitres et Cancers thyroïdiens » et « Risque cardio-métabolique ». Une raison pour laquelle les organisateurs ont mis toute la logistique et les moyens nécessaires pour réussir ce nouveau challenge.

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Une nouvelle association voir le jour La presse médicale s’enrichit d’une structure regroupant les professionnels du domaine, baptisée « Association Marocaine de la Presse Médicale ». Cette nouvelle structure est née de la volonté de permettre à la presse médicale de jouer pleinement son rôle de partenaire privilégié dans toute stratégie visant l’éducation sanitaire de la population, d’une part, et de médiateur entre les différents acteurs œuvrant dans le secteur de la santé (public, privé et associatif), d’autre part. Une telle initiative vise avant tout à mettre à la disposition du grand public des informations médicales, répondant à la rigueur scientifique dans sa démarche comme dans ses limites.

De ce fait, l’association accorde une attention particulière à la formation et la mise à jour des connaissances de ses adhérents, composée essentiellement de journalistes et rédacteurs qu’ils soient de la presse écrite, électronique ou audiovisuelle.

Tenu du 14 au 18 janvier dernier à Casablanca, le Salon International des Technologies de l’Eau et de l’Assainissement (SITeau) s’est focalisé, entre discours et action, sur la question stratégique de l’eau. Liée à la vie, cette substance associée à l’existence, au développement durable, à la santé, à la sécurité et surtout à la paix, risque de disparaître. D’où, le signal d’alarme lancé par les organisateurs de SITeau, cet événement porteur qui permet aux participants, toutes catégories confondues, de présenter des technologies innovantes ou appropriées destinées aux milieux urbains, ruraux ou agricoles. Lors de cette édition, des experts nationaux et internationaux ont débattu plusieurs thèmes, entre autres l’«Eau géopolitique et globalisation», la «Technologie de l’eau, usages et milieux», «La responsabilité sociale des entreprises, une reconversion technologique est-elle envisageable ? », et l’«Eau, culture et spiritualité». Tous des thèmes qui constituent le noyau des débats prévus lors de la 5ème édition du Forum mondial de l’eau, organisé prochainement à Istanbul, du 16 au 22 mars 2009. Un événement au cours duquel le Maroc décerne le prestigieux Prix Hassan II.

Tanger. Arrêt sur des chiffres Avec un nombre moyen annuel de 1400 nouveaux cas de tuberculose, Tanger est considérée parmi les six grandes villes marocaines les plus touchées par cette maladie. De la santé respiratoire à la santé mentale, l’enquête intitulée « Santé mentale en population générale : image et réalité » a été menée par l’OMS dans 78 sites au niveau de 15 pays. Concernant le Maroc, l’étude qui a été réalisée au niveau de Tanger a révélé que la prévalence générale des troubles psychiatriques est de 38,9% dans la population tangéroise.


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Greffés et malades du Sida. Un nouvel espoir thérapeutique

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Un chercheur de l’Université de Montréal a découvert le mécanisme qui empêche la régénération des lymphocytes T de type CD4+, des globules blancs essentiels au bon fonctionnement du système immunitaire. Il a, en effet, identifié une boucle de régulation négative qui limite la capacité des lymphocytes T à se diviser. « En agissant sur cette boucle de régulation, on peut entraîner une prolifération homéostatique des lymphocytes T CD4+, ce qui permet de régénérer le système immunitaire », explique-t-il. Toutefois, de nombreux essais cliniques seront nécessaires pour valider cette nouvelle approche.

S Flash santé

Mortalité néonatale. Les inégalités persistent Selon son rapport annuel sur la situation des enfants dans le monde, consacré en 2009 à la santé maternelle et néonatale, l’Unicef a révélé que les femmes vivant dans les pays les moins avancés risquent 300 fois plus que celles des pays industrialisés de mourir de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. Ainsi, le risque de décès maternel sur une vie entière est de un sur sept au Niger contre un sur 47.600 en Islande, ajoute l’agence de l’ONU dans son rapport annuel sur la situation des enfants dans le monde, consacré en 2009 à la santé maternelle et néonatale. En moyenne, 1.500 femmes meurent chaque jour à cause de leur grossesse ou de l’accouchement, soit un demi-million par an, et 95% de ces décès surviennent en Afrique ou en Asie. Partant, l’agence conseille la mise en place d’un «continuum de soins» avec un suivi régulier des femmes tout au long de leur vie dans des structures auxquelles elles ont facilement accès.

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Café. Attention aux excès ! Absorber une trop grande quantité de caféine quotidiennement pourrait causer des hallucinations. Cette conclusion provient des résultats d’un sondage réalisé par des chercheurs de l’Université de Durham, en Angleterre. Ceux-ci ont interrogé 200 personnes (principalement des étudiants) pour connaître leur consommation de boissons contenant de la caféine ainsi que leurs éventuelles expériences hallucinatoires.

Leurs résultats publiés dans la revue Personality and Individual Differences font état d’une consommation moyenne de trois tasses par jour de café ou de thé fort. Ils associent également une plus grande prise de caféine avec un risque accru d’hallucinations. Parmi les « expériences » décrites, la sensation d’entendre des voix, de voir des personnes décédées ou des objets inexistants sont les plus fréquents.


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Diclofénac sodium

UNE GAMME ADAPTÉE À CHAQUE PATIENT

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Doctinews - N°8 - Février 2009 COMPOSITION :Principe actif : Diclofenac Sodium Excipient : q.s.p comprimé enrobé, suppositoire et solution injectable PRESENTATION : Voltarène 25 mg & 50 mg comprimé enrobé. Boite de 30 Voltarène LP 75 mg comprimé enrobé . Boite de 20 Voltarène LP 100 mg comprimé enrobé. Boite de 10 Voltarène 12,5 mg & 25 mg & 100 mg suppositoire. Boite de 10 Voltarène 75 mg/3 ml solution injectable. Boite de 2 & 5 ampoules. INDICATIONS THERAPEUTIQUES : Forme Comprimé enrobé 25 & 50 mg et Forme suppositoire tous dosages : Chez l’adulte : Traitement symptomatique au long cours des rhumatismes inflammatoires chroniques notamment polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante de certaines arthroses douloureuses et invalidantes Traitement symptomatique de courte durée des poussées aigues des rhumatismes abarticulaires, arthrites microcristallines, arthroses, lombalgies, radiculalgies sévères. Traitement adjuvant des manifestations inflammatoires en rapport avec le domaine ORL. Chez l’enfant : Rhumatismes inflammatoires infantiles Forme comprimé LP 50 & 100 mg : Traitement d’entretien des affections rhumatismales chroniques pour lesquelles, lors de l’utilisation des formes dosées à 25 mg & 50 mg , la posologie de 75 mg ou 100 mg s’est révélée adéquate. Pour le LP 50 mg : Traitement symptomatique de courte durée des poussées aigues d’arthrose. Forme injectable : Sciatiques aigues, lombalgies aigues, crises de coliques néphrétiques, rhumatismes inflammatoires en poussée aigue. PROPRIETE PHARMACODYNAMIQUE : Le Diclofénac est un anti-inflammatoire non stéroïdien dérivé de l'acide phénylacétique, du groupe des acides aryl-carboxyliques. Il a une activité anti-inflammatoire, antalgique et antipyrétique. Le Diclofénac inhibe la synthèse des prostaglandines et l'agrégation plaquettaire. Le Diclofénac soulage la douleur causée par les poussées inflammatoires, les enflures / oedèmes, la fièvre et il peut être utilisé dans le traitement de l'arthrite aiguë et chronique, les lombalgies, les syndrômes arthrosiques, les rhumatismes localisés dans les tissus mous, les enflures douloureuses ainsi que dans l'inflammation faisant suite à des traumatismes ou à la chirurgie. PROPRIETE PHARMACOCINETIQUE : Absorption L'absorption du diclofénac potassium, administré sous forme de dragées, est complète et rapide. L'absorption commence immédiatement après l'administration. La quantité de diclofénac absorbée est la même que lors de l'administration d'une dose équivalente de diclofénac sodium en dragées gastrorésistantes. Des concentrations plasmatiques maximales moyennes de 5,5 µmol/l sont atteintes environ 5 à 20 min après la prise d'un sachet à 50 mg. La prise avec de la nourriture ne diminue pas la quantité du diclofénac absorbé, mais peut légèrement retarder l'absorption et ralentir la vitesse d'absorption. Distribution Le diclofénac est lié à 99,7% aux protéines sériques, principalement à l'albumine (99,4%). Le calcul du volume de distribution apparent donne des valeurs se situant entre 0,12 et 0,17 l/kg. Le diclofénac pénètre dans le liquide synovial, où les concentrations maximales sont atteintes 2 à 4 h après le pic plasmatique. La demi-vie apparente d'élimination du liquide synovial est de 3–6 h. Les concentrations de principe actif dans le liquide synovial sont plus élevées que les concentrations plasmatiques déjà deux heures après le pic plasmatique et le restent pendant une période pouvant aller jusqu'à 12 h. Métabolisme La biotransformation du diclofénac s'effectue en partie par glucuroconjugaison de la molécule inchangée mais surtout par hydroxylation et par méthoxylation simples et multiples entraînant la formation de différents métabolites phénoliques (3'-hydroxy, 4'-hydroxy, 5-hydroxy, 4',5-dihydroxy et 3'-hydroxy-4'-méthoxy diclofénac) qui sont éliminés pour la plupart sous forme glycuroconjuguée. Deux de ces métabolites phénoliques sont pharmacologiquement actifs mais à un degré nettement moindre que le diclofénac. Élimination La clairance plasmatique totale du Diclofénac est de 263 ± 56 ml/min (moyenne ± écart-type). La demi-vie plasmatique terminale est de 1–2 h. Quatre des métabolites, dont les deux actifs, ont également une demi-vie plasmatique brève de 1–3 h. Un autre métabolite, le 3'-hydroxy-4'-méthoxy Diclofénac, a en revanche une demi-vie nettement plus longue mais il est pratiquement inactif. Environ 60% de la dose sont éliminés dans les urines sous la forme de métabolites. Moins de 1% est excrété sous forme inchangée. Le reste est éliminé sous forme de métabolites, par la bile avec les fèces. Cinétique pour certains groupes de patients Aucune relation significative entre l'âge des patients et l'absorption, le métabolisme ou l'excrétion du médicament n’a été observée. Chez les insuffisants rénaux, la cinétique de dose unique administrée selon le schéma posologique habituel ne permet pas de conclure à une accumulation du principe actif inchangé. Lorsque la clairance de la créatinine est inférieure à 10 ml/min, la concentration plasmatique des métabolites à l’état d’équilibre est environ quatre fois supérieure à celle enregistrée chez les sujets sains. Les métabolites sont finalement éliminés par voie biliaire. En présence d'une insuffisance hépatique (hépatite chronique ou cirrhose non décompensée), la cinétique et le métabolisme du diclofénac sont les mêmes que chez les patients dont le foie est intact. DONNEES PRECLINIQUES: Le Diclofénac n’a pas d’influence sur la fertilité des géniteurs (rats) ou sur le développement pré-, péri- et postnatal des jeunes animaux. Aucun effet tératogène n’a été observé chez le rat, la souris et le lapin. Au cours de différents tests in vitro et in vivo, aucun effet mutagène n’a été observé et les études à long terme chez le rat et la souris n’ont pas montré d’effet carcinogène. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION : Adultes Dragées gastrorésistantes, suppositoires 100 mg: La posologie initiale recommandée est de 100–150 mg par jour pour les dragées gastrorésistantes et les suppositoires Voltarène. Dans les cas bénins et lors de traitement à long terme, 75–100 mg par jour sont habituellement suffisants. La posologie quotidienne est généralement fractionnée en 2–3 doses. Pour supprimer les douleurs nocturnes et la raideur matinale, la prise de dragées gastrorésistantes dans la journée peut être complétée par l'application d'un suppositoire avant le coucher (la dose quotidienne maximale étant de 150 mg). Les dragées gastrorésistantes doivent être avalées entières avec beaucoup de liquide, de préférence avant les repas. Dragées LP La posologie quotidienne recommandée de Voltarène LP est de 100–150 mg, soit 1 dragée Voltarène LP 100 ou 2 Voltarène LP 75 par jour. Dans les cas bénins et lors de traitement à long terme, 1 dragée Voltarène LP 75 ou 1 dragée Voltarène LP LP 100 par jour est habituellement suffisant. Lorsque les symptômes sont plus marqués la nuit ou le matin, la prise de Voltarène LP s'effectuera plutôt le soir. Les dragées doivent être avalées entières avec un peu de liquide, de préférence au cours des repas. Enfants: Enfants à partir de 1 an: 0,5–2 mg/kg de poids corporel/jour selon la gravité de l'affection, répartis en 2–3 doses. Dans l'arthrite chronique juvénile, on peut augmenter la dose quotidienne jusqu'à un maximum de 3 mg/kg de poids corporel, répartis en plusieurs doses. Ne pas administrer Voltarène chez les enfants de moins de 1 an. Les dragées gastrorésistantes Voltarène à 50 mg, les dragées LP LP 75 & 100 mg et les suppositoires à 50 mg et 100 mg ne conviennent pas en pédiatrie. Ampoules injectables : Injection intramusculaire Traitement d'attaque des affections suivantes: Exacerbations de rhumatisme inflammatoire ou dégénératif: polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, arthroses et arthroses vertébrales, syndromes vertébraux douloureux, rhumatisme extra-articulaire. Crises de goutte aiguës. Colique néphrétique et hépatique. États inflammatoires et oedémateux douloureux post-traumatiques et post-opératoires. Crises de migraine sévères. Perfusion intraveineuse Traitement ou prévention des douleurs post-opératoires en milieu hospitalier. CONTRE –INDICATION : Hypersensibilité connue au principe actif ou à l’un des excipients du médicament Antécédent de réactions allergiques (comme bronchospasme, rhinite aiguë, polype de la muqueuse nasale, urticaire) après la prise d’acide acétylsalicylique ou d’un autre anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS); Antécédents récents de rectites ou de réctorragies, proctites (formes susppositoires) Durant le 3ème trimestre de la grossesse (cf. «Grossesse/Allaitement»); Ulcères gastriques et/ou duodénal actifs ou hémorragies gastro-intestinales; Maladies intestinales inflammatoires comme la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse; Insuffisance cardiaque grave; Insuffisance hépatique grave (Child-Pugh classe C); Insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine <30 ml/min); MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS P ARTICULIERES D’EMPLOI : L’indication sera établie avec rigueur et la surveillance médicale sera effectuée soigneusement chez les patients présentant des troubles gastro-intestinaux, des antécédents évocateurs d'ulcère gastro-intestinal ou une atteinte de la fonction hépatique. Les hémorragies gastrointestinales ou les ulcères/perforations peuvent avoir des conséquences graves chez les patients âgés et peuvent se produire à n'importe quel moment pendant le traitement sans qu'il y ait nécessairement de signes avant-coureurs ou d'antécédents. Dans les rares cas où une ulcération ou une hémorragie gastro-intestinale apparaissent sous Diclofenac, le traitement doit être interrompu. Compte tenu de l'importance des prostaglandines dans le maintien de l'irrigation rénale, une prudence particulière s'impose chez les sujets présentant une atteinte fonctionnelle cardiaque ou rénale, les patients âgés, les malades sous diurétiques et ceux présentant une importante diminution du volume de liquide extracellulaire, quelle qu'en soit la cause, p.ex. dans la phase pré- ou post-opératoire lors d'interventions chirurgicales lourdes. C'est pourquoi il est recommandé de surveiller par précaution la fonction rénale lorsque Diclofenac est utilisé dans ces cas-là. L'arrêt du traitement entraîne généralement un retour à l'état précédent du traitement. En se basant sur des considérations médicales générales, la prudence s'impose chez les sujets très âgés. Il est recommandé en particulier d'administrer la dose minimale efficace chez les patients âgés fragiles ou chez ceux dont le poids corporel est faible. Comme avec d’autres AINS, une ou plusieurs enzymes hépatiques peuvent augmenter sous Diclofenac. Ceci a été observé avec le diclofénac au cours d'études cliniques et peut apparaître chez environ 15% des patients mais s'accompagne cependant rarement de symptômes cliniques. L'importance clinique de ce phénomène n'est pas connue. Dans la plupart des cas, il s'agit d'élévations limitrophes. Occasionnellement (dans 2,5% des cas), il s’agissait d’une augmentation modérée des enzymes hépatiques (=3–<8× la limite supérieure des valeurs normales) alors que l'incidence des augmentations marquées (=8× la limite supérieure des valeurs normales) n’était que d’env. 1%. Au cours des études cliniques mentionnées ci-dessus, parallèlement à l'augmentation des enzymes hépatiques, des lésions hépatiques cliniquement manifestes ont été observées dans 0,5% des cas. En général, l'augmentation des enzymes hépatiques était réversible après l'arrêt du traitement. Il faut toutefois rappeler que Diclofenac n'est recommandé que pour les traitements de courte durée (maximum 3 jours). Le traitement par Diclofenac doit être interrompu lorsque les troubles de la fonction hépatique persistent ou s’aggravent ainsi que lorsque des signes ou symptômes cliniques d'hépatopathie (p.ex. hépatite) ou d’autres manifestations apparaissent (p.ex. éosinophilie, éruption cutanée, etc.). Parallèlement à l'augmentation des enzymes hépatiques de rares cas de réactions hépatiques graves, (y compris d'ictère) et de cas isolés d'hépatite fulminante mortelle, ont été rapportés. Une hépatite peut se produire sans symptômes avantcoureurs. La prudence s'impose chez les patients atteints de porphyrie hépatique car Diclofenac pourrait déclencher une crise. Un traitement de courte durée avec Diclofenac dans les indications citées ci-dessus se révèle généralement suffisant. Dans le cas où, contrairement aux recommandations d'utilisation, Diclofenac est administré sur une période plus longue, il est conseillé, comme pour tous les antiinflammatoires non stéroïdiens hautement actifs, de contrôler régulièrement la formule sanguine. Une inhibition temporaire de l'agrégation plaquettaire est aussi possible avec Diclofenac comme avec les autres AINS. Une surveillance attentive s'impose chez les patients souffrant de troubles de la coagulation. De par ses propriétés pharmacodynamiques, Diclofenac peut comme d'autres AINS masquer une symptomatologie infectieuse.Comme avec d'autres AINS, des réactions allergiques (y compris anaphylactiques/anaphylactoïdes) peuvent apparaître dans de rares cas, même en l'absence de tout traitement antérieur par le médicament. INTERACTIONS : Lithium, digoxine Lors d’administration concomitante, Diclofenac peut augmenter la concentration plasmatique du lithium et de la digoxine. Diurétiques Comme d’autres AINS, dont Diclofenac peuvent inhiber l'efficacité des diurétiques. En outre, le traitement concomitant par les diurétiques d'épargne potassique peut parfois s'accompagner d'une hyperkaliémie, d'où la nécessité de mesurer fréquemment la kaliémie. AINS L'administration concomitante d'un autre AINS par voie systémique peut augmenter la fréquence des effets indésirables. Anticoagulants Bien que les études cliniques n'indiquent pas que diclofénac influence l'effet des anticoagulants des cas isolés de risque accru d'hémorragie lors d'emploi concomitant de diclofénac et d'anticoagulants ont été rapportés; c’est pourquoi une surveillance clinique étroite est recommandée dans de tels cas. Antidiabétique Des essais cliniques ont montré que diclofénac peut être administré conjointement avec des antidiabétiques oraux sans en modifier leur effet clinique. Cependant, des cas isolés d'effets hypoglycémiants et hyperglycémiants en présence de diclofénac ont été rapportés, rendant nécessaire une modification de la posologie des médicaments hypoglycémiants. Méthotrexate La prudence s'impose lorsque des AINS sont administrés moins de 24 h avant ou après un traitement au méthotrexate, car la concentration sanguine et la toxicité du méthotrexate peuvent augmenter. Ciclosporine La néphrotoxicité de la ciclosporine peut être accrue par les effets des AINS sur les prostaglandines rénales. Antibiotiques du groupe des quinolones Des cas isolés de convulsions qui pourraient être dues à l'association d'AINS et de quinolones ont été rapportés. EFFETS INDESIRABLES : Fréquences: très fréquent (>1/10), fréquent (>1/100 <1/10), occasionnel (>1/1000 <1/100), rare (>1/10’000 <1/1000), très rare (<1/10’000). Circulation sanguine Très rare: thrombopénie, leucopénie, agranulocytose, anémie hémolytique, anémie aplasique. Système immunitaire Rare: réactions d’hypersensibilité, par ex. asthme, réactions générales anaphylactiques/anaphylactoïdes, y compris hypotension. Très rare: vasculite, pneumonite. Système nerveux Occasionnel: céphalées, étourdissements, vertiges. Rare: asthénie. Très rare: troubles de la sensibilité y compris paresthésies, troubles de la mémoire, désorientation, insomnie, irritabilité, convulsions, dépression, anxiété, cauchemars, tremblements, réactions psychotiques, méningite aseptique. Troubles oculaires Très rare: troubles de la vision (baisse de l’acuité visuelle, diplopie). Oreille Très rare: baisse de l’acuité auditive, bourdonnements d’oreilles. Troubles cardiaques Très rare: palpitations, douleurs thoraciques, hypertension, insuffisance cardiaque. Troubles gastro-intestinaux Occasionnel: douleurs épigastriques, autres troubles gastrointestinaux tels que nausées, vomissements, diarrhées, crampes abdominales, dyspepsie, flatulence, anorexie. Rare: hémorragie gastro-intestinale (hématémèse, melaena, diarrhées avec présence de sang), ulcère gastro-intestinal avec ou sans hémorragie/perforation. Très rare: stomatite aphteuse, glossite, troubles gustatifs, lésion oesophagiennes, sténoses intestinales de type diaphragmatique, affections abdominales basses, par ex.: colite hémorragique non spécifique, exacerbation de colite ulcéreuse ou de maladie de Crohn, constipation, pancréatite. Troubles hépatobiliaires Fréquent: augmentation des transaminases sériques (SGOT, SGPT), occasionnellement augmentation modérée (=3× la limite supérieure des valeurs normales) resp. marquée (=8× la limite supérieure des valeurs normales).Rare: hépatite accompagnée ou non d’ictère, très rarement fulminante Troubles cutanés Occasionnel: éruptions cutanées. Rare: urticaire. Très rare: éruptions bulleuses, eczéma, érythème polymorphe, syndrome de StevensJohnson, syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique), érythrodermie (dermatite exfoliatrice), chute de cheveux, réactions de photosensibilisation, purpura, y compris purpura allergique. Troubles rénaux Rare: oedème. Très rare: insuffisance rénale aiguë, hématurie, protéinurie, néphrite interstitielle, syndrome néphrotique, nécrose papillaire. SURDOSAGE: Le traitement de l'intoxication aiguë par les AINS consiste essentiellement en une surveillance clinique et en la mise en place de mesures symptomatiques. Le surdosage de Diclofenac n'engendre pas de tableau clinique caractéristique. Les mesures thérapeutiques en cas de surdosage sont les suivantes: Prévenir l'absorption le plus vite possible après l'ingestion de la surdose par lavage gastrique et administration de charbon actif. Les complications telles qu'hypotension, insuffisance rénale, convulsions, irritation gastro-intestinale et dépression respiratoire requièrent une surveillance clinique et un traitement symptomatique. Des mesures thérapeutiques spécifiques telles que diurèse forcée, dialyse ou hémoperfusion seront probablement inefficaces pour éliminer les AINS en raison de leur liaison protéique élevée et de leur métabolisme important. Titulaire de l’Autorisation de Mise sur le Marché : Novartis Pharma Maroc , 82 Bd Chefchaouni, Quartier industriel Aïn Sebaâ 20250 CASABLANCA. Tel 00-212-22-35-93-14 (1) Hernandez-Diaz S, Garcia Rodriguez LA. Association Between Nonsteroidal Anti-inflammatory Drugs and Upper Gastrointestinal Tract Bleeding/Perforation. An Overview of Epidemiologic Studies Published in the 1990s. ARCH INTERN MED/VOL 160, JULY 24, 2000. (2) RCP


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En bref Polyarthrite rhumatoïde. Les femmes en souffrent plus

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Maladie auto-immune chronique, la polyarthrite rhumatoïde engendre des douleurs qui seraient plus ressenties par les femmes que par les hommes qui en souffrent. Ce sont là les données de l’étude, menée par le Dr Sokka de l’hôpital central de Jyäskylä. Celle-ci a permis d’analyser les données de 6.000 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde dans 70 cliniques de 25 pays. Elle montre que, si hommes et femmes passent par les mêmes niveaux au cours de la maladie, les femmes souffrent plus. Ces observations n’ont pu être effectuées que sur les dégâts causés par la maladie car aucun outil n’existe pour mesurer la douleur, mis à part les dires du patient. Seule une radio permet de mesurer l’état des dommages causés par la maladie. Le Dr Sokka pense que la masse musculaire moins développée des femmes serait la cause de ces souffrances accrues. Ce constat lui paraît évident pour les femmes plus âgées qui perdent de la masse musculaire petit à petit au cours des années et délèguent les tâches quotidiennes à leurs proches de sexe masculin.

Cancer de la prostate en Algérie. Des chiffres alarmants

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Les résultats d’une dernière étude effectuée par des spécialistes algériens, sur les cancers de la prostate, ont démontré que 35 % des sujets masculins dont l’infection par cette pathologie est diagnostiquée au stade métastatique décèdent au bout de deux ans. Ce type de cancer, qui représente la deuxième cause de mortalité chez l’homme après le cancer du poumon, est souvent dia-

gnostiqué à un stade tardif. Selon les spécialistes, entre 80 et 85% des cas arrivent au niveau des structures hospitalières spécialisées à un stade avancé, voire métastasique. Cette pathologie qui touche l’homme à partir de 50 ans, a connue ces dernières années une nette progression à cause du prolongement de l’espérance de vie des algériens.

Cancer colo-rectal. Un problème de santé publique en France

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Selon le «Bulletin épidémiologique hebdomadaire», 37.413 nouveaux cas de cancers colo-rectaux ont été diagnostiqués en 2005 en France, 19.913 chez l’homme et 17.500 chez la femme. Le cancer colorectal se situe au troisième rang des cancers après ceux de la prostate et du sein. Avec 16.865 décès, dont 53% chez l’homme, il se place par ailleurs au deuxième rang des décès par cancer et représente 11,6% de l’ensemble des décès par cancer.

VIème congrès maghrébin d’hématologie & VIème congrès national de la SAHTS La société algérienne d’hématologie et de transfusion sanguine organise le VIème congrès maghrébin d’hématologie et le VIème congrès national de la SAHTS ( XXVème journée nationale ) qui auront lieu les 12, 13 et 14 mai 2009 à Zeralda en Algérie. Parmi les thèmes qui seront traités par les participants, figurent « Maladie de Hodgkin », « Greffes de cellules souches hématopoïétiques » et « Anémies carentielles ».

Colloque international sur la médecine intensive de soin et de secours Du 24 au 27 mars 2009, se tiendra le colloque international sur la médecine intensive de soin et de secours. Cette rencontre scientifique est initiée par le département de la médecine intensive de secours de soin de l’hôpital d’Erasme, université libre de Bruxelles, en association avec la société belge de la médecine intensive de soin et de secours (SIZ). La réunion est tenue chaque année en mars, à Bruxelles.

2ème Conférence africaine annuelle sur le cancer du sein L’Académie d’oncologie de la Méditerranée Sud-Est (SEMCO) et la Princess Nikky Breast Cancer Foundation, en collaboration avec le département d’oncologie clinique Ain Shams organise la 2ème Conférence africaine annuelle sur le cancer du sein qui aura lieu les 17 et 18 mars 2009 au Caire en Egypte.


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PREZAR

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Losartan 50mg

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Frésh, un vrai bonheur pour la bouche

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our une bonne hygiène buccodentaire, il n’y a pas mieux que Frésh. Un slogan publicitaire à croire : 100% naturel et sans sucre, Frésh possède des propriétés rafraîchissantes et purifiantes de l’halène tout au long de la journée. Grâce à sa composition unique en huile essentielle de menthe et d’eucalyptus, les pastilles Frésh neutralisent les substances malodorantes de la bouche en absorbant les composés volatils responsables de la mauvaise haleine. Elles renforcent également l’émail dentaire en participant à la baisse du taux d’acidité de la salive après les repas. Vendu sous un emballage léger, discret et très esthétique, ce produit, fabriqué en Allemagne selon les normes rigoureuses de production pharmaceutique, existe en large gamme de goûts : menthe fraîche, forte et avec effet blanchissant, miel et fraise.

es laboratoires BOTTU ont lancé leur nouvelle spécialité d’antihypertenseur : PREZAR à base de Losartan. PREZAR présente des bénéfices confirmés dans le traitement de l’hypertension artérielle essentielle, de l’insuffisance rénale chez les patients diabétiques de type 2, les hypertendus avec protéinurie 0,5 g/j et aussi dans la réduction de la morbidité et de la mortalité cardiovasculaires chez les patients hyper-tendus ayant une hypertrophie ventriculaire gauche. PREZAR existe en boîte de 14 au prix de 45.00DH et en boîte de 28 au prix de 85.00 DH.

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Carvédilol GT

Laboratoires : NOVOPHARMA Indications thérapeutiques : Traitement des symptômes de la dépression. Présentations : Boîte de 30 comprimés enrobés à 50 mg PPM 155,00 DH

Laboratoires : TECNIMEDE Indications thérapeutiques : Traitement de l’insuffisance cardiaque chronique stable, légère, modérée et sévère. Présentations : Boîte de 30 comprimés sécables à 6,25 mg PPM 46,00 DH Boîte de 30 comprimés sécables à 25 mg PPM 95,00 DH

Sertraline 50 mg

Amarel Glimépiride

Laboratoires : SANOFI AVENTIS Indications thérapeutiques : Traitement du diabète sucré non insulino-dépendant typ 2. Nouvelles Présentations : Boîte de 60 comprimés à 4 mg PPM 320,00 DH Boîte de 60 comprimés à 3 mg PPM 275,00 DH Boîte de 60 comprimés à 2 mg PPM 210,00 DH Boîte de 60 comprimés à 1 mg PPM 140,00 DH

Carvédilol 25 mg

Acide Alendronique GT Acide Alendronique 70 mg

Laboratoires : TECNIMEDE Indications thérapeutiques : Traitement de l’ostéoporose post-ménopausique. Présentations : Boîte de 4 comprimés pélliculés à 70 mg PPM 285.00 DH


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Une nouvelle Terbinafine pour le traitement des mycoses

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es laboratoires Pharmaceutical Institute viennent de mettre à la disposition du corps médical leur nouvelle spécialité : Onifine.

- Onifine, comprimés dosés à 250 mg de terbinafine, est indiqué dans le traitement des onychomycoses et des mycoses cutanées. - Onifine se présente en boites de 14 comprimés et de 28 comprimés.

P

Physiocap. Stop à la chute des cheveux ! our mettre un terme à la chute de cheveux qui vous agasse, utilisez la gamme Physiocap. La gamme antichute Physiocap est une réelle nouveauté dans la lutte contre la chute des cheveux. Elle corrige les cinq principaux disfonctionnements responsables des chutes rebelles ou temporaires y compris hormonales. L’application de Physiocap permet des résultats démontrés par des tests cliniques : « après 6 semaines de traitement, la résistance à la chute est doublée alors que la densité capilaire atteint les 22% ». Des résultats performants d’une gamme de produits riches de leurs composantes : les protéines de blé et de sésame apportent de la cystine et de la méthionine, acides aminés soufrés qui composent la kératine; l’extrait de bambou, riche en silice, renforce la solidité de la kératine et favorise l’irrigation du cuir chevelu; l’huile de germe de blé, riche en acides gras essentiels, redonne de l’éclat aux cheveux ; et la vitamine E et le zinc luttent contre le vieillissement alors que le zinc et l’association des vitamines B (surtout les vitamines B5, B6 et B8) contribuent à freiner la chute des cheveux, stimuler la pousse et à lutter contre la séborrhée et l’apparition des pellicules.

Lévofloxacine GT

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Laboratoires : TECNIMEDE Indications thérapeutiques : Traitement des infections pulmonaires et urinaires dues à des germes sensibles à la Lévofloxacine. Présentations : Boîte de 10 comprimés sécables à 250 mg PPM 85.00 DH Boîte de 7 comprimés sécables à 500 mg PPM 112.00 DH

Laboratoires : STERIPHARMA Indications thérapeutiques : Conjonctivite allergique chronique ou aigue. Présentations : Collyre en flacon de 10 ml PPM 47,00 DH

Lévofloxacine 250 mg & 500 mg

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Laboratoires : GENPHARMA Indications thérapeutiques : Traitement de la schizophrénie. Présentations : Boîte de 28 comprimés à 5 mg PPM 317,00 DH Boîte de 7 comprimés à 10 mg PPM 168,00 DH Boîte de 28 comprimés à 10 mg PPM 672,00 DH

Cromoglicate de sodium

Timo-COMOD 0,5% Maléate de timolol

Laboratoires : STERIPHARMA Indications thérapeutiques : Hypertonie intraoculaire; glaucome chronique à angle ouvert. Présentations : Collyre en flacon de 10 ml PPM 103,00 DH


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Dysfonction érectile.

Cet ennemi redoutable de l’homme

Peu d’hommes osent en parler même si leur vie intime en est affectée. La panne sexuelle est un problème de santé publique et les moyens pour y remédier sont désormais disponibles.

Avec la collaboration du Dr Benjelloun Touimi Jamal Neuropsychiatre & Psychothérapeute Sexologue - Casablanca

fondamentaux

A

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u cours de leur vie, la plupart des hommes doivent faire face à des problèmes d’ordre sexuel. Bien que ces difficultés soient liées à plusieurs facteurs, les résultats sont les mêmes dans la plupart du temps : peur de l’échec, sentiment d’incompétence et de perte de la virilité, anxiété, et frustration. Vu l’importance de la satisfaction sexuelle des deux sexes, et grâce à une meilleure compréhension de la sexualité, la façon moderne de déterminer une difficulté sexuelle, de même que les traitements ont beaucoup changé. La dysfonction érectile, malgré les imprécisions de sa définition, est un authentique problème de santé publique en raison de l’importance de la population affectée. Sa prévalence actuelle dans le monde est estimée à 150 millions d’hommes. Elle survient de façon, occasionnelle chez une large majorité d’hommes adultes, chronique chez près d’un homme sur trois à partir

A retenir

de 40 ans et plus de la moitié après 50 ans. Cela signifie qu’un homme adulte sur cinq a ou aura un trouble érectile significatif. La meilleure preuve est que l’espérance de vie sexuelle s’est allongée depuis deux décennies du fait d’une meilleure santé globale et des progrès sociéto- médicaux. Cet allongement de la vie sexuelle facilite le maintien des hommes dans L’âge de la retraite n’est pas forcément une période asexuée. l’action et celui des femmes dans la séduction. L’importance de la satisfaction tirée de la vie sexuelle a bien été prise en compte par l’OMS dans sa définition de la bonne santé qui inclut la notion de santé sexuelle, paramètre important de la satisfaction de vie dans son ensemble. Le concept de non-santé sexuelle implique ainsi une altération de la

qualité de vie fondée sur la souffrance et la demande qui définit aussi le concept de la dysfonction érectile «maladie». A l’inverse, le concept de la dysfonction érectile «symptôme» se caractérise par un trouble érectile sans retentissement sur la qualité de vie. Des critères de performance sexuelle n’existent vraiment pas. Dans notre culture, on assimile la sexualité à «NAFS» qui peut dire l’âme, la respiration, et par métonymie la vie. La sexualité est «la vie». Les ennemis de l’homme, redoutables par leurs effets psychologiques sont les troubles de l’érection, et l’éjaculation précoce. Sujet tabou, peu d’hommes osent l’aborder, alors qu’ils en souffrent et que leur vie intime en est affectée. C’est un accident de parcours, et beaucoup d’hommes ont de temps à autres, des difficultés à avoir une érection. Pour l’avoir, il faut une certaine excitation. Cette

L’origine et la nature des stimuli distinguent différents types d’érections: Supra-spinale: l’érection psychique qui joue un rôle prépondérant car le cerveau est le principal organe sexuel de l’homme (et de la femme aussi) en générant (pulsion, désir), intégrant et analysant les stimuli sexuels d’ordre imaginaire (fantasmes) et/ou sensoriels. Nocturne qui préserve la capacité érectile: en «reposant et oxygénant» l’éponge érectile, elle facilite la trophicité des tissus et le maintien de l’équilibre entre les composantes conjonctive et musculaire lisse. Spinale avec l’érection «physique»: provoquée et entretenue de façon réflexe par les stimulations mécaniques du gland. Mixte avec l’érection coïtale: caractérisée par une synergie des érections psychiques et physiques soulignant toute l’importance de l’interactivité physique (coïtale mécanique) et cérébrale (psychique) entre l’homme et la femme.


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fondamentaux

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excitation dépend des facteurs extérieurs et de leurs environnements, et surtout de la motivation sexuelle. L’érection est un phénomène avant tout vasculaire qui correspond à un remplissage par 100 à 150 cc de sang des corps érectiles qui présentent des particularités uniques dans l’organisme. Le tissu musculaire lisse et érectile se définit par l’association de tissus musculaire et endothélial entourés par une membrane fibreuse. Les corps érectiles fonctionnent comme une éponge musculaire lisse contractée à l’état de flaccidité et relâchée lors de l’érection. Ainsi, l’érection correspond à l’état de «repos» de l’éponge érectile car la flaccidité correspond à une contraction active de l’éponge. Le remplissage et la vidange de l’éponge érectile dépendent avant tout des mécanismes qui contrôlent, localement et à distance, la myocontractilité lisse vasculaire et trabéculaire : c’est le concept de l’éponge érectile active. L’éponge érectile fonctionne sous l’étroit contrôle du système nerveux central qui intègre et coordonne la cascade des mécanismes qui aboutissent à l’érection ou la flaccidité. Leur mise en jeu est décidée au niveau de la moelle épinière selon que le cerveau a attribué ou non une signification sexuelle aux stimuli qu’il reçoit en activant les centres pro-érectile (parasympathique) ou anti-érectile (orthosympathique). Si la nature a permis que l’érection puisse être déclenchée «volontairement» par des stimuli «érectogènes» psychoaffectifs, sensoriels et/ou physique, la survenue concomitante de pensées négatives peut la bloquer par mise en action d’une hypertonie orthosympathique, mécanisme physiopathologique extrêmement fréquent, et responsable de cercles vicieux qui entretiennent la dysfonction érectile. Chez l’hom-

Le Plan

d’action

me la phase d’excitation est rapide, la phase en plateau est courte, l’orgasme est rapide, (grave encore pour la partenaire, si c’est un éjaculateur précoce) et la résolution ou la phase réfractaire est longue. Cette phase de résolution, qui s’allonge avec l’âge, et qui nous éloigne de l’activité sexuelle, cette période n’existe pas pour un adolescent ou un jeune homme. L’industrie pharmaceutique s’intéresse seulement à l’érection. D’ailleurs le mot «impuissance» signifie manque de puissance et de capacités, alors que la frigidité est liée à la chaleur et au froid. Pour en connaître la cause On peut définir la dysfonction érectile (DE) comme étant, la difficulté à obtenir ou à conserver longtemps une érection suffisante pour faciliter l’intromission du pénis et la poursuite de l’acte sexuel. Son origine peut être physique, mais dans la majorité des cas elle est d’ordre psychologique. Ce dysfonctionnement peut être secondaire à un diabète mal équilibré, à des maladies vasculaires, à des interventions chirurgicales sur la région pelvienne et à des problèmes endocriniens. La prise de médicaments notamment, les psychotropes (tranquillisants, antidépresseurs, neuroleptiques) et certaines anti-hypertensions peuvent également en être la cause. Bref, la liste n’est pas exhaustive. Mais, les ennemis de l’érection sont l’anxiété de performance et les troubles psychologiques. La crainte d’une grossesse, une éducation sexuelle sévère, l’ignorance sexuelle, sont des exemples de facteurs qui peuvent déclencher une panne sexuelle. Cette réaction peut intensifier le sentiment déjà existant de culpabilité et d’anxiété, provoqué par la peur de l’échec, et par les conflits intérieurs, associés

2008-2012

à la culpabilité. La peur de ne pas être en mesure de satisfaire l’autre. Toute l’attention est concentrée sur la volonté de réussir et sur la volonté de se mettre en érection. Le désir de performance est ainsi obsédant, et nuit au bon déroulement de la réponse sexuelle. Cette appréhension et cette anxiété relatives à la performance sexuelle sont à l’origine d’un cercle vicieux: c’est la fameuse anxiété de performance. Si l’événement se répète, l’homme cherche à éviter les rapports sexuels.

Certains facteurs liés au couple et au manque de communication, favorisent cette dysfonction comme l’hostilité, la haine dans le couple, la lutte du pouvoir, le manque de confiance mutuelle et la peur du rejet. Outre la prise excessive d’alcool et la mise en place du préservatif qui entraîne une flaccidité de la verge par exemple, on remarque également des dysfonctions sexuelles, avec certaines partenaires, et non pas avec d’autres, particulièrement en cas de relations extra conjugales, (ce qui nous fait penser à cette

est une démarche politique pour

repositionner stratégiquement et positivement notre système de santé afin d’installer les conditions nécessaires d’une prise en charge de qualité.


Doctinews - N°8 - Février 2009 croyance populaire du TKAF). Enfin, le stress de la vie professionnelle, des soucis financiers, des tensions au travail, et enfin la dépression nerveuse, ou les troubles sexuels occupent une place importante. Des solutions existent La prise en charge de ces troubles de l’érection a été considérablement bouleversée par l’arrivée de nouveaux traitements oraux. La fameuse pilule bleue du bonheur des hommes en est un exemple. C’est un facilitateur de l’érection, mais à condition d’avoir une situation stimulante et à éviter de le prescrire pour une personne dont l’état de santé ne permet pas de supporter l’activité sexuelle et l’effort. En effet, le Citrate de Sildenafil, est le premier inhibiteur de «PDE5». Uniquement périphérique, cet inhibiteur compétitif et réversible spécifique de la phosphodiesterase de type 5 «PDE5», bloque la dégradation du GMPC second messager intracellulaire du monoxyde d’azote «NO» neuromédiateur pro-érectile. Il accentue la myorelaxation du tissu érectile et l’afflux de sang artériel dans les corps caverneux. Pour libérer le NO, une situation sexuelle est nécessaire. Sa demi-vie est de 4 heures, avec concentration plasmatique maximale en 1 heure après la prise à jeun. Sa biodisponibilité orale est de Stimulation sexuelle

40% et diminue en cas de repas riche en graisses, d’où l’intérêt de le prendre en dehors des repas. Le citrate de la sildenafil est contreindiqué avec la prise des dérivés nitrés (contre-indication absolue). Céphalées, rougeur du visage avec bouffées de chaleur et rarement douleurs épigastriques, troubles visuels (éblouissements à la lumière ou vision bleutée) et vertiges, tels sont ses effets secondaires, le plus souvent d’intensité modérée et les plus fréquents. Actuellement, il existe au Maroc au moins « Cinq à Six génériques du Sildénafil ». Le tadalafil et le vardenafil sont deux nouveaux inhibiteurs de la « PDE5 » qui ont été commercialisés après la molécule Sildénafil. Si leur mécanisme d’action est le même, (inhibiteurs compétitifs et réversibles de la PDE5), leurs propriétés spécifiques résultent d’une différence de structure chimique, nette pour le Tadalafil et moindre pour le Vardenafil. Les seules comparaisons réellement possibles sont pharmacologiques : la sélectivité sur les 11 types de PDE et les profils pharmacocinétiques (le Vardenafil se rapproche du Sildenafil, et la Tadalafil avec une demi-vie de 17.5 heures). Pour ce qui est de l’injection intra caverneuse (caverjet), le but est de déclencher une érection à « la demande », à l’aide d’un médicament érectogène directement injecté dans

les corps caverneux et qui agit localement en relâchant la musculature lisse des corps caverneux. Ce traitement est à visée symptomatique. C’est une technique invasive qui nécessite un apprentissage du patient et un ajustement de la dose par le médecin. D’autres médicaments existent également. Il s’agit du Vacuum qui reste une option tout à fait valable pour un nombre réduit de patients (c’est un système mécanique de pompe à vide) et les traitements locaux qui ont encore des perspectives d’avenir indiscutables. A cela s’ajoutent les différentes prises en charge psychothérapiques et sexothérapiques (psychothérapie, psychanalyse, thérapie, cognitivocomportementale, thérapies dites, corporelles relaxations, hypnose etc…) et les thérapies de couple associées à une sexotherapie. Quant à la chirurgie pénienne, elle consiste en la mise en place de prothèse pénienne. Le dysfonctionnement érectile n’est pas une fatalité. La médicalisation de ces troubles plaident pour une approche plus globale et éthique de ces troubles qui soigne d’avantage un malade qu’une maladie, le succès d’un traitement ne dépend pas seulement de l’obtention d’une érection satisfaisante, mais également de la satisfaction de l’homme et de sa partenaire. Le dialogue reste indispensable dans un couple.

Mécanisme d’action du Sildénafil et de ses dérivés Inhibiteurs de la phosphodiestérase 5, Sildénafil, tadalafil, vardenafil

Libération locale de NO monoxyde d’azote phosphodiestérase, PDE5 isoenzyme de type 5

Activation de la guanylate cyclase GMP cyclique active GTP

GMP inactive Vasodilatation Erection


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Forum National du Pharmacien.

A quand la politique du médicament au Maroc?!

univers pharma

Le samedi 10 janvier 2009 n’était pas un jour ordinaire pour les pharmaciens, venus assister à leur Forum national. Un rendez-vous devenu incontournable.

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ntre « la politique du médicament au Maroc» et «la socio-économie de l’officine de pharmacie», deux thèmes principaux du Forum national du pharmacien initié par le Conseil régional des pharmaciens d’officine du sud (CRPOS), les débats se sont enrichis de la multitudes des opinions et points de vue, parfois opposés mais souvent unanimes, sur des points clés à intérêt commun. Un intérêt qui unis davantage tous les pharmaciens autour d’un bon nombre de doléances discutées, ici et là, dans presque toutes les rencontres professionnelles. « D’autant plus qu’ils ont plus que jamais besoin

d’exprimer leur point de vu et surtout de faire des propositions pour tenter d’améliorer les conditions de l’exercice pharmaceutique au Maroc », affirme Ilias Kabbaj, Président du CRPOS. Entre autres, plusieurs sujets on été débattus, notamment «la détermination des responsabilités à divers niveaux (Administration et Conseils de l’Ordre)», « l’industrie du médicament, les pouvoirs publics, la couverture Médicale, les professionnels de santé, le patient et le générique : intérêts et conflits d’intérêts», «la protection juridique du consommateur du médicament au Maroc», «le prix du médicament au

Maroc : qui gagne quoi ? Et quelle stratégie pour les médicaments onéreux ? », «l’officine, fleuron du système sanitaire marocain en crise», etc. Bien évidemment, sans oublier, les sujets polémiques : la TVA sur les médicaments et les conventions. Les intervenants dans ces deux thèmes clés d’actualité, Mohamed Belghazi et Mokhtar Tazi, n’ont pas caché leur inquiétude vis-à-vis futur de la profession à l’égard des changements, comme ils ont présenté leurs points de vue et leur suggestion dans ce sens. Parmi tous les sujets traités par différents spécialistes en la matière, celui de «la politique

du médicament au Maroc» a interpellé plus d’un. Preuve à l’appui, les débats en plus d’être chauds, ils ont duré plus d’une heure, dans une ambiance riche et très contractée. A vrai dire : la politique du médicament au Maroc englobe, d’une façon ou d’une autre, tous les autres thèmes traités. C’est le noyau de la politique pharmaceutique du pays. Un sujet qui préoccupe tous les acteurs politiques et économiques du secteur du médicament, notamment le ministère de tutelle. Selon le département de Yasmina Baddou, « Les objectifs de toute politique du médicament se déclinent simplement de la manière suivante: assurer l’approvisionnement du marché en produits de qualité, donc un impératif de sécurité et de protection du citoyen (veille sanitaire); assurer la disponibilité de ces produits, donc un impératif de sécurité d’approvisionnement dans le temps et dans l’espace; assurer l’accessibilité de ce produit par l’ensemble de la population, donc un impératif sanitaire économique et social et veiller


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Entretien Entretien avec Ilias KABBAJ, Président du CRPOS

Ahmed Marmech, secrétaire général du CRPOS et Abdelillah LAHLOU, directeur général des laboratoires Iberma

au bon usage de ce produit ». Un avis partagé par Abdelillah Lahlou, Administrateur et Directeur général des laboratoires IBERMA, qui, dans son intervention crie «l’absence réelle de cette politique sur le tas». D’où, il joint sa voix à celle de tous les pharmaciens pour réclamer « une mise en place, le plus tôt possible, d’une solide politique du médicament dans le cadre de l’attendue politique sanitaire nationale ». Deux paramètres fondamentaux à gérer par tous les opérateurs du médicament, visant, à « améliorer l’exercice de la profession » et à « régulariser le prix du médicament au Maroc ». En prime les débats de cette journée montrent que le secteur se porte bien, malgré les crises passagères auxquelles ils s’exposent de temps à autre. Les professionnels sont donc conscients de l’importance des débats pour résoudre les problèmes liés de près ou de loin au monde pharmaceutique. D’où l’importance des rencontres professionnelles. Des initiatives à encourager, surtout qu’elles deviennent incontournables.

Quel est votre bilan de votre Forum organisé le 10 janvier 2009, à Casablanca ? Tout ce que nous pouvons dire c’est que nous sommes satisfaits des résultats auxquels nous avons abouti à la suite de l’organisation de ce Forum National du Pharmacien. Donc le bilan est absolument positif. Nous rappelons qu’il avait pour thème principal : « La politique du médicament au Maroc et la Socio-Economie de l’officine de pharmacie ». C’est un ample thème d’actualité, touchant toutes les composantes de notre profession. Nous pouvons nous targuer d’avoir enregistré la participation de près de mille praticiens à cette manifestation qui ont eu l’opportunité de prendre part directement à l’analyse, aux discussions et aux débats autour de quinze sujets qui revêtent une grande importance aux yeux de la profession, allant de la TVA, le tierspayant, les conventions à l’impact de la mondialisation sur l’industrie pharmaceutique nationale, ou la protection juridique du consommateur du médicament au Maroc ou, le prix et la stratégie du médicament au Maroc. Le but de la tenue de ce Forum consistait à collecter les points de vue, les avis et les positions du plus grand nombre de pharmaciens, ce qui nous permettra d’avancer dans notre réflexion et dans tout ce que la profession entreprendra pour parvenir à réaliser ses buts et objectifs dans l’intérêt bien évident du patient avant tout. Mais, il n’en demeure pas moins que nous espérons toujours faire mieux, sous les Hautes directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Etant Président du CRPOS, comment qualifiez-vous l’actuelle situation de la profession au Maroc ? Nous ne pouvons que dire qu’ hormis certaines questions, la situation de notre Profession est, grâce à Dieu, plutôt satisfaisante. Nonobstant, nous n’entretenons pas de préjugés à leur endroit. Car, notre position consisterait plutôt à instaurer des garde-fous à divers niveaux pour cerner et maîtriser, dans la mesure du possible, la majorité des problèmes pouvant être source de nuisance à notre profession et, par la même, permettre à nos praticiens d’exercer à l’aise, toujours dans l’intérêt bien évident du patient et du citoyen. La T.V.A. sur les médicaments suscite la polémique au sein de la profession. Quelle est donc la position du C.R.P.O.S. vis-à-vis la déclaration de la TVA?. Je voudrais être clair là-dessus. Le pharmacien est un citoyen comme les autres. Nous sommes assujettis par la loi, comme tout un chacun. Et personne ne « rechigne » devant cela. Si le pharmacien manifeste une quelconque réticence sur cette question de la TVA, cela concerne, avant tout et essentiellement, la défense du patient et du citoyen d’une part et, d’autre part, pour être en adéquation avec l’OMS dont les recommandations tendent vers sa suppression.

Ilias KABBAJ, Président du CRPOS


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Solidarité La solidarité du corps sanitaire marocain avec le peuple Palestinien ne se limite pas aux seules manifestations. Une grande opération de collecte de médicaments d’urgence s’est effectuée à l’échelle nationale. Résultat : plus de 30 tonnes de médicaments collectés et envoyés via le passage de Rafah à Gaza. Derrière cette initiative, des citoyens et des Pharmaciens sensibilisés par l’appel de la Fédération des Pharmaciens du Maroc, en particulier le Syndicat des Pharmaciens de Casablanca. Dix jours durant, Pharmaciens et citoyens ont contribué en masse à cet acte humanitaire, couronné par une opération de trie de plusieurs tonnes de médicaments, à laquelle ont participé une cinquantaine de bénévoles. Et ce n’est pas fini, une seconde collecte se poursuit !

L

Opération de tri des médicaments destinés à Gaza

univers pharma

Kern Pharma lorgne le Maroc

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La société pharmaceutique Kern Pharma du groupe espagnol Indukern, dont le siège se trouve à Barcelone, étudie actuellement l’ouverture de filiales dans plusieurs pays dont le Maroc. En 2008, le laboratoire du groupe Indukern a réalisé 111,5 millions d’euros de chiffres

d’affaires, soit 6,2 % de plus qu’en 2007. La division des médicaments génériques de Kern Pharma a enregistré des ventes de l’ordre de 38,3 millions d’euros, alors que celles des médicaments dits éthiques, se sont situées aux alentours de 14 millions d’euros. Le reste du chiffre

Neuroleptiques et Alzheimer. La liaison dangereuse

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Selon un article du Lancet Neurology, le traitement de malades atteints de la maladie d’Alzheimer par des neuroleptiques augmente le risque de mortalité. Lorsqu’il apparaît chez les malades atteints de maladie d’Alzheimer des manifestations qui semblent relever d’un traitement par neuroleptiques il faut avoir quelque réticence à en prescrire et si on en prescrit recourir à une dose faible pour la plus courte durée possible.

d’affaires provient de la fabrication de produits pharmaceutiques pour de tierces parties, selon la même source, qui souligne que Kern Pharma a axé son expansion sur l’acquisition de produits pharmaceutiques à d’autres laboratoires comme Roche, GlaxoSmithKline, et Bayer.

«Officine Expo 2009»

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La dernière édition du Salon international des pharmaciens «Officine Expo 2008» a été un succès. Celle de cette année ne manquera pas de l’être. Organisée sous l’égide du Conseil National de l’Ordre des pharmaciens, cette manifestation initiée en partenariat notamment avec le ministère de la santé, se veut un rendez-vous incontournable pour les pharmaciens et une plate- forme à même de leur permettre un meilleur échange des connaissances, des expériences et des informations. Outre le fait qu’il constitue une grande exposition du savoir-faire de l’industrie pharmaceutique, cosmétique et diététique au Maroc et dans certains pays méditerranéens, «Officine Expo 2009» est aussi un espace de rencontre entre représentants des instances professionnelles de la pharmacie, industriels, universitaires et de la presse spécialisée. Plusieurs thèmes sont au menu des conférences et ateliers prévus pour cette édition qui, selon les organisateurs, vient au chevet de sa précédente. Plus de 3.000 visiteurs, pharmaciens ou autres professionnels de la santé, sont attendus lors de cette manifestation scientifique. Un véritable catalyseur pour le secteur.


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Infections urinaires.

Attention à la résistance aux antibiotiques ! Deuxième motif de consultation et de prescription d’antibiotiques, juste derrière les infections respiratoires, les infections urinaires restent, à l’échelle planétaire, l’une des maladies les plus fréquentes. Avec la collaboration du Dr Zakaria BELAHNECH Ancien Professeur d’urologie au CHU Avicenne - RABAT

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dossier

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l faut boire au moins 2 litres d’eau par jour et vider votre vessie le plus fréquemment possible. Ces précautions sont valables pendant le traitement, mais aussi en prévention pour éviter les récidives ». Combien de fois avez-vous été amenés à prodiguer ces conseils ? Une réponse précise serait difficile à avancer, faute d’études épidémiologiques au Maroc, mais il est connu partout dans le monde que les infections urinaires sont une des pathologies les plus fréquemment rencontrées par les médecins. Ainsi, si l’on prend comme exemple les Etats-Unis, les chiffres démontrent qu’elles représentent 7 millions de cystites et 250.000 de pyélonéphrites par an. Trente pourcent des femmes entre 20 et 40 ans ont eu un épisode d’infection urinaire, chez l’étudiante universitaire, étant estimée entre 0,5 et 0,7 par personne et par an, chez l’homme cette incidence est de 0,006 - 0,008 entre 21 et 50 ans. Réputées par leur extrême fréquence, les infections urinaires ne le sont pas moins par leurs répercussions sur la qualité de vie des

malades qui en souffrent. Se produisant lorsque les micro-organismes, habituellement des bactéries du système digestif, adhèrent à l’ouverture de l’urètre et commencent à se multiplier, ces maladies engendrent des symptômes aussi divers que leurs localisations et le terrain sur lequel ils surviennent. L’apparition, ces dernières années, de résistances aux antibiotiques conduit à augmenter la fréquence des rechutes et à diminuer davantage leur efficacité, tout en L’Escherichia coli est identifié dans 80 % des cas d’infection urinaire. augmentant le coût économique de leur prise en charge pour la communauté. Dans ce sens, Alain Meyrier, dans son ouvrage « Les infections de l’appareil urinaire» paru en 1985, a révélé que six millions de consultations, 3,5 millions de prescriptions et un budget de plus de 200 millions d’Euro ont été affectés au diagnostic et au traitement de ces infections . C’est pour cette raison qu’éviter les récidives est devenu un objec-

tif prioritaire à la fois pour les sujets souffrant de ces pathologies et pour la communauté scientifique. Quand la défense naturelle s’affaiblit Chez le sujet normal, l’urine est stérile. Elle contient de l’eau à 96 %, des sels et des composants organiques, mais est exempte de micro-organismes. Le système urinaire possède de nombreuses défenses contre les infections, qui œuvrent en concert avec le système immunitaire en général. Parmi ces moyens, le flux urinaire qui expulse les bactéries et rend plus difficile leur ascension vers la vessie et les reins, l’acidité de l’urine (pH < 5,5) qui inhibe la croissance des bactéries et le péristaltisme urétéral et le système anti-reflux de la jonction urétérovésicale qui prévient le retour de l’urine vers les reins. On retient également la paroi de la vessie qui contient des cellules immunitaires, ainsi que des substances antibactériennes. Sans oublier que chez les hommes, les sécrétions de la prostate contiennent des substances qui ralentissent la multiplication des bactéries dans l’urètre.

Le saviez-vous ? La canneberge (Vaccinium macrocarpon) est un arbuste à feuilles persistantes qui pousse dans les tourbières de l’est de l’Amérique du Nord et au Canada. On l’appelle aussi grande airelle rouge. Les Amérindiens consommaient ses fruits sauvages et rares qu’ils appelaient « atoka ». Ils appréciaient ses effets bénéfiques pour désinfecter les plaies, sur les problèmes de vessie et des reins ou pour l’hygiène bucco-dentaire. Reconnu en 2004 par l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments), la canneberge, une solution naturelle aux infections urinaires. Elle prévient les cystites en diminuant la fixation de certaines bactéries (Escherichia coli) dans les parois urinaires. Il se consomme sous forme de jus ou de comprimés.


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Principaux facteurs de risque d’une infection urinaire Femmes

Hommes

Autres

Utilisation de diaphragmes, préservatifs, spermicides

Rapports par voie anale

Malformations congénitales

Fréquence d’activité sexuelle

Absence de circoncision

Cathéters

Antécédents d’infection urinaire

Colonisation vaginale de la partenaire avec uropathogènes

Déficience en oestrogènes chez les femmes âgées

Utilisation antérieure d’antibiotiques

Génétique

Hyperglycémie et glucosurie Vessie neurogène

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Immunomodulateurs: corticostéroïdes, immunosuppresseurs, anti-TNFa, etc.

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S’il est vrai que certaines personnes sont plus prédisposées à souffrir d’infections urinaires que d’autres, la femme vient en tête de liste des personnes à risque, surtout celles qui sont actives sexuellement ; le taux d’infection étant 50 fois plus élevé que chez les hommes. La principale cause demeure la longueur courte de l’urètre (moins de quatre centimètres). Un autre facteur anatomique prédisposant est la proximité entre l’anus et le méat urinaire qui facilite grandement l’accès de l’urètre aux bactéries intestinales provenant du rectum. On estime qu’une femme sur cinq a eu, a, ou aura une infection urinaire à un moment quelconque de sa vie avec 20 % de jeunes femmes présentent au moins un épisode d’infection urinaire par an et à 25

ans, 80 % en ont eu au moins une. En outre, la grossesse et l’usage d’un diaphragme comme moyen contraceptif augmentent le risque, de même qu’après la ménopause, l’incidence de l’infection urinaire augmente. Cette dernière augmentation s’explique probablement par la diminution du taux d’œstrogène réduisant le nombre des lactobacilles vaginaux qui maintiennent un environnement acide hostile aux entérobactéries. Chez l’homme, en revanche, l’infection urinaire est plus rare, et reste généralement provoquée par des troubles de vidange vésicale occasionnés en général par les pathologies prostatiques. Ainsi, lorsqu’un homme de plus de 50 ans est atteint d’une infection urinaire à répétition, cela est presque tou-

jours relié à une hypertrophie ou une inflammation de la prostate qui empêche la vessie de se vider complètement. Chez les enfants, l’infection urinaire est encore plus rare : elle toucherait environ 2 % de la population pédiatrique. Elle peut être révélatrice d’une anomalie anatomique du système urinaire et nécessite une prise en charge médicale afin d’éviter que les uropathies malformatives soient responsables de lésions de pyélonéphrites chroniques et d’insuffisance rénale chronique en cas de lésions bilatérales. Outre ces particularités anatomiques, la baisse de l’immunité générale du corps prédispose plus certaines personnes à souffrir d’infections urinaires que d’autres. C’est le cas notamment de malades

Principaux signes et symptômes d’une infection urinaire Cystite (infection urinaire basse) Signes Symptômes

Pyurie Fièvre Hématurie (occasionnel) Dysurie Pollakiurie (envie fréquente) Sensation de brûlure Douleur suprapubienne (occasionnel)

Pyélonéphrite (infection urinaire haute) Fièvre Douleurs lombaires ou abdominales Frissons Symptômes fonctionnels peu présents ou absents


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atteints de diabète, de cancers, de tuberculose, de maladies neurologiques, etc. Enfin, l’infection urinaire est la plus fréquente des infections intra-hospitalières dites nosocomiales. Le cathétérisme en est la cause la plus fréquente. L’incidence de l’infection urinaire est de 0,5 à 5% après un cathétérisme isolé ; s’il est laissé en place, la moitié des sujets sont infectés au 3ème jour, et la quasi-totalité au 10ème jour.

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Une origine bactérienne L’infection urinaire se définit par la présence de bactéries dans les urines à une concentration supérieure ou égale à 100.000 germes/ml, associée à la présence de leucocytes (pyurie) et éventuellement d’hématies. Elle se manifeste généralement par des douleurs ou des brûlures au moment d’uriner, une fréquence anormalement élevée de mictions durant le jour ainsi que par un sentiment persistant d’avoir besoin d’uriner. Selon la localisation de l’infection, on distingue l’infection d’organe creux ou émonctoire qui atteint la vessie et l’urètre ou bien l’infection d’organe plein ou infection parenchymateuse qui atteint le rein et la voie excrétrice haute et par extension la prostate chez l’homme. Cliniquement il s’agit de la cystite, la pyélonéphrite et de la prostatite chez l’homme. Si la cystite est de loin la forme d’infection urinaire la plus courante touchant presque uniquement les femmes, la prostatite est souvent secondaire à une infection urinaire et rarement à une infection transmissible sexuellement. La pyélonéphrite, quant à elle, est un état plus grave. Elle désigne l’inflammation du bassinet et du rein (du grec puelos = bassin et nephros = reins). Celle-ci résulte généralement d’une infection bactérienne. Il peut s’agir d’une complication d’une cystite non ou mal traitée qui permet l’ascension des bactéries de la vessie vers les reins. Les germes les plus fréquemment en cause sont Escherichia coli (80 % des cas), Proteus mirabilis, Klebsiella, tous trois des entérobactéries (bacilles gram-négatif d’origine fécale). Il faut ajouter Staphylococcus saprophyticus, cocci à gram-positif, dont la fréquence oscille entre 5 et 25 % des cas selon les pays et quelques autres germes beaucoup plus rares. D’autres organismes peuvent être en cause, souvent rencontrés au cours des infections sexuellement transmissibles, et la distinction entre une infection urinaire et une infection sexuellement transmissible n’est parfois pas évidente : gonocoques, Chlamydiae, trichomonas, ou encore mycoplasme (bactérie dépourvue de paroi, nécessitant des techniques spéciales pour

être identifiée) du type M.Urealyticum. Le diagnostic de certitude repose sur l’ ECBU (examen cyto-bactériologique des urines) qui va d’une part dénombrer et identifier le germe en cause, et d’autre part mettre en évidence la pyurie. En complément, l’antibiogramme détermine la sensibilité du germe aux antibiotiques. Moins onéreuses que l’examen bactériologique des urines, les bandelettes urinaires peuvent également être d’usage en médecine de ville comme test de débrouillage utile et aussi pour la surveillance à domicile chez les sujets qui présentent des infections urinaires à répétition. Ces bandelettes de papier sont imbibées d’un produit qui change de couleur en fonction de la présence ou non d’une infection. En pratique, un test négatif est suffisant pour éliminer une vraie infection, mais il devra être renouvelé si le sujet présente des signes cliniques très typiques car un certain nombre de bactéries ne réagissent pas avec les nitrites et peuvent donner de faux tests négatifs tel le Pseudomonas Aeroginosa. En revanche, un test positif doit être complété par un examen bactériologique fait au laboratoire.


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Repères thérapeutiques Non traitée, toute infection urinaire est susceptible d’entraîner de graves conséquences comme les pyélonéphrites chroniques, des calculs rénaux, la septicémie et l’insuffisance rénale. Il est donc capital de traiter toute infection urinaire sans tarder par des antibiotiques bien choisis et à dose efficace. Mais avant de franchir cette étape, la distinction clinique entre infections non compliquées et infections urinaires compliquées acquiert une importance de taille car elle permet de définir la stratégie thérapeutique la plus adéquate à adopter. Ainsi, la première catégorie concerne les femmes, sans pathologie urinaire particulière, en dehors de la grossesse et n’ayant pas été récemment hospitalisées. La deuxième, en revanche, survient chez des personnes de deux sexes présentant des anomalies fonctionnelles ou anatomiques de l’appareil urinaire altérant le mécanisme normal de la miction. Les protocoles thérapeutiques en usage tiennent également en compte l’âge et le sexe du patient. D’une manière générale, devant une cystite, le médecin prescrit le plus souvent un traitement antibiotique court en monodose (fosfomycinetrométamol) ou un traitement sur 3 jours avec

Mesures préventives de base - Boire quotidiennement beaucoup d’eau;

- Uriner quand il en sent le besoin et ne pas résister à l’envie d’uriner;

- Nettoyer, après les selles, de l’avant vers l’arrière afin d’empêcher les bactéries de pénétrer de l’anus dans l’urètre;

- Éviter le plus possible d’utiliser des produits déodorants, des huiles ou des mousses pour le bain dans la région génitale;

- Consommer du jus de canneberge régulièrement ; - Privilégier la prise de douches au lieu de bains;

- Nettoyer la région génitale avant et après les rapports sexuels - Uriner après la relation sexuelle;

- Bien vider la vessie à chaque miction;

- Éviter de s’asseoir sur une surface froide (carrelage, terre);

- Garder les pieds bien au chaud (leur refroidissement peut déclencher une cystite) ; - Éviter les sous-vêtements en fibre synthétique, préférer le coton; - Adopter un régime faible en sucre;

- Eviter le café, l’alcool, les boissons gazeuses contenant de la caféine et les jus d’agrumes, ainsi que les mets épicés; - Manger des poireaux.

triméthoprime sulfaméthoxazole, nitrofurantoïne, pivmecillinam, fluoroquinolones. Ces traitements courts, en diminuant la dose totale d’antibiotiques absorbés, diminuent le risque de résistance induite et sont mieux tolérés. Un traitement antalgique peut être nécessaire en cas de douleurs importantes. La pyélonéphrite fait appel à un traitement antibiotique ciblé et

prolongé de 10 à 15 jours, ainsi qu’une surveillance biologique ultérieure pour vérifier la fonction rénale. Fluoroquinolones, aminopénicilline associés aux inhibiteurs de la bêtalactamases, céphalosporines 2ème ou 3ème génération, triméthoprime sulfaméthoxazole, aminosides sont utilisables pour leur excellente élimination urinaire. En cas de reprise de l’infection urinaire après le traitement initial, il faut différencier les rechutes réapparition de la symptomatologie en moins d’un mois après l’épisode initial (des récidives en rapport avec un échec du traitement ou une mauvaise adhérence à la thérapeutique proposée), car la stratégie est différente. Si une patiente fait moins de 4 épisodes d’infection urinaire par an, ceux-ci Escherichia coli en agar MacConkey


Doctinews - N°8 - Février 2009 peuvent être assimilés à des infections urinaires non compliquées qui seront traitées en tant que telles. Quand le nombre des épisodes dépasse 4 par an, ces cystites récidivantes entrent dans le cadre des infections urinaires compliquées. Il faut alors toujours envisager un ECBU pour adapter l’antibiotique, mais surtout pratiquer un bilan clinique et éventuellement une exploration complémentaire afin

L’allergie est

d’éliminer une cause: infectieuse génitale, une constipation opiniâtre, des diverticules coliques, une tumeur de vessie et selon le contexte. L’ECBU de contrôle doit toujours être réalisé après 3 semaines d’arrêt thérapeutique. Deuxième infection en importance après les infections pulmonaires, les infections urinaires sont un fardeau socio-économique considérable au système de santé

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d’une manière générale. L’approche thérapeutique demeure certes relativement simple. Toutefois, l’émergence de la problématique de résistance aux antibiotiques impose un changement de pratique dans la prise en charge des patients. De fait, il n’est plus licite à l’heure actuelle de prescrire une antibiothérapie là où il n’y a pas d’indication, à une posologie et une durée inadéquates.

l’enfance. ergène.

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Participez à l’élaboration du prochain dossier sur L’allergie Envoyez-nous vos réflexions et remarques sur dossier@doctinews.com


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« Reins ».

Pour préserver la santé rénale Figure emblématique de l’engagement pour la mise en place d’un programme national de la transplantation rénale, le Professeur Amal Bourquia a toujours été sensible à la situation des patients atteints de maladies rénales, bien avant la création de l’association « Reins » qu’elle préside.

institutionnel

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eu connues du grand public, les maladies rénales touchent pourtant 1 million de personnes au Maroc. Cette conséquence d’autres maux aussi graves et évolutifs comme le diabète et l’hypertension, est souvent dépistée à un stade avancé. D’où le recours à des traitements lourds et très onéreux. Une telle situation tend à s’aggraver davantage dans les années futures. Selon les spécialistes, le taux des personnes qui en sont atteintes va aller crescendo. Le combat contre les maladies des reins, vu l’importance de ces organes vitaux, s’impose de toute évidence. Et c’est à cette mission que se consacre l’association « Reins » depuis son avènement en 2004. S’informer pour mieux se protéger Cette ONG à but non lucratif est composée de médecins, de malades, de parents et de bonnes volontés motivées dont les principaux objectifs sont l’information de l’opinion publique sur les maladies rénales, et la contribution à la formation et à l’in-

formation sur la dialyse et la greffe rénale. Elle vise également à aider à l’insertion et à la réinsertion, à apporter une aide financière dans la mesure du possible aux patients et à les soutenir psychologiquement et moralement. Convaincue du fait que l’information du public sur les maladies rénales

de vos reins » qui a ciblé un millier d’habitants des quartiers Moulay Rachid et Sidi Othmane à Casablanca. L’élaboration de supports de communication entre également dans ce cadre. Le guide en langue arabe intitulé « La vie après la perte des reins » réalisé par la néphrolo-

Les enfants atteints de maladies rénales ne doivent pas être négligés.

et leurs traitements représentent une des premières étapes de la prévention, « Reins » s’est engagée dans bon nombre d’actions dans ce sens. La plus récente est celle organisée lors de la Journée mondiale du rein qui a eu lieu le 13 mars 2008, sous le thème « Prenez soin

gue Pr Bourquia en est un parfait exemple. Entièrement dédié aux patients, il leur prodigue une série de conseils pratiques pour les aider à mieux vivre leur maladie. L’insuffisance rénale chronique constitue un problème de santé. Chaque année au Maroc, une insuffisance

rénale chronique terminale est diagnostiquée chez 3.500 personnes. Elle pose d’énormes problèmes surtout financiers pour un pays à ressources limitées comme le Maroc. Par dialyse ou par greffe, notre pays est loin de satisfaire les demandes de soins. En effet, depuis son introduction en 1981, notre pays ne compte actuellement que 114 centres pour plus de 5.000 hémodialysés. Outre l’insuffisance de structures de soins, le manque de moyens financiers reste également une entrave importante au développement de la dialyse. Même avec l’instauration de l’AMO, seule une minorité de patients peuvent accéder à une prise en charge adéquate. Les plus pauvres d’entre eux sont les laissés pour compte en attendant la généralisation du RAMED. Résultat: de nombreux malades souffrent, voire décèdent car ils ne réussissent pas à être pris en charge. Soulager les charges médicales et sociales Partant de toutes ces considérations, la greffe rénale est, de l’avis des spécialistes, le moyen thérapeu-


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Entretien

tique de choix avec comme autre avantage un moindre coût. En effet, elle représente un des rares traitements qui satisfait à la fois le patient, le médecin et le gestionnaire de la santé. Les avantages de la greffe rénale se traduisent en termes de survie et de qualité de vie mais aussi en termes économiques, du fait que la greffe mobilise moins de ressources financières que la dialyse. De plus, elle permet d’éviter la perte de temps - et souvent du travail du patient - liée aux contraintes de la dialyse. D’ailleurs, « Reins » a édité un travail de recherche dans ce sens, sous le titre « Etude de pharmaco-économie : dialyse et greffe ». Cette étude réalisée en 2005 a révélé que la perte financière globale due au traitement par dialyse qu’a subie l’économie nationale serait de l’ordre de 808,69 millions de dirhams. L’auteur a voulu à travers cette analyse économique de la greffe rénale et de la dialyse mettre en exergue la nécessité de développer la transplantation rénale au Maroc et de mettre en place un programme national de la greffe. Malgré tout, la situation des greffes rénales au Maroc reste très en retard et souffre de nombreux problèmes logistiques, économiques et éthiques liés à la perception sociale du prélèvement et du don d’organes. Dans ce contexte, l’association «Reins» déploie davantage d’efforts pour encourager la population à participer, et pour développer la transplantation rénale au Maroc. A cette fin, elle a mené plusieurs actions civiques. Parmi lesquelles, la réalisation d’un film documentaire de 16 minutes, intitulé « La greffe rénale… Un bonheur retrouvé », comportant des témoignages de personnes ayant fait don d’organes et de patients ayant subi avec succès des opérations de greffe rénale. « Plaidoyer pour la transplantation rénale au Maroc » et « Regard éthique : La greffe rénale au Maroc» sont quelques exemples d’ouvrages et de contributions dans lesquels le Pr Amal Bourquia souligne la nécessité d’encourager cette alternative thérapeutique. Rappelons au passage que la première greffe rénale au Maroc a été effectuée en février 1986 au CHU Ibn Rochd à Casablanca. Depuis, seule une centaine de greffes à partir de donneur vivant a été pratiquée : 63 à Casablanca et 32 à Rabat, en grande partie grâce à une collaboration française. Pour l’association « Reins », la greffe de rein, qui permet de sauver des vies humaines, doit s’ériger en combat national. La promotion de cette discipline médicale au Maroc n’est possible que si elle s’inscrit dans une stratégie nationale, une sorte de «feuille de route», avec l’implication de tout un chacun.

Casablanca RN. 20300 - BP : 3219 Tél :022 83 20 31 - Fax : 022 83 34 35 E-mail : reins@menara.ma www.reins.ma

Entretien avec Pr Amal Bourquia, Présidente de l’association « Reins » Quel est l’état des lieux des maladies rénales au Maroc ? Il n’existe pas de statistiques nationales dans ce domaine, mais, à l’instar de ce qui se passe dans le monde, ces pathologies sont en nette augmentation. Et ce, pour de nombreuses raisons. Il s’agit de l’augmentation de la fréquence des problèmes vasculaires (hypertension artérielle et diabète) et le vieillissement de la population. Pour les pays en voie de développement, il existe d’autres facteurs, celui des maladies infectieuses, des toxicités des médicaments et des produits utilisés en médecine traditionnelle. Existe-t-il un plan d’actions de lutte contre ces maux au Maroc ? Il n’y a pas encore de véritable plan d’actions pour lutter contre ce fléau du 21ème siècle. On commence à s’intéresser au problème posé par l’insuffisance rénale terminale, dont la prise en charge est un véritable challenge pour un pays comme le Maroc, par contre nous devons tous collaborer pour une stratégie de lutte contre ces maladies. Chacun dans son domaine et selon son niveau d’action peut apporter sa contribution. La transplantation rénale est votre cheval de bataille. Où en êtes-vous à ce jour ? Le nombre de greffes reste très en deçà des espérances et de la demande sans cesse croissante. Là également, il s’agit d’un problème à plusieurs composantes; médicales, sociales, économiques, etc. Nous devons tous travailler pour l’essor de ces interventions, car la greffe représente la meilleure thérapeutique de l’insuffisance rénale terminale, et ce, à plus d’un titre. Quelles sont vos perspectives d’avenir ? Notre association travaille dans le domaine de la lutte contre les maladies rénales, qui doit être une priorité dans notre pays vu le coût des thérapeutiques de suppléance. Nous œuvrons pour encourager et sensibiliser sur l’intérêt de la greffe rénale. A ces deux grands axes s’ajoute le développement de la néphrologie pédiatrique surtout que les enfants atteints de maladies rénales ne doivent pas être négligés. De quoi avez-vous besoin pour les réaliser ? Les encouragements de la part des responsables de la santé pour avancer ensemble dans ces domaines, une adhésion de la société à nos objectifs pour faire évoluer les mentalités et la perception des moyens financiers pour pouvoir travailler et faire aboutir nos objectifs.


Doctinews - N°8 - Février 2009

L

Perspectives boursières de l’année 2009

La correction qu’a connue la bourse de Casablanca au courant de l’année 2008 aura permis de corriger les excès enregistrés durant le dernier cycle haussier et qui n’aura pas manqué d’être parfois euphorique. La légitime purge de la cote permettra de repartir sur des bases plus saines notamment au vu de la conjoncture économique positive ainsi qu’aux résultats des sociétés cotées en nette croissance. La crise économique internationale devrait certainement impacter la performance des

L

sociétés dont une partie du chiffre d’affaires est réalisée à l’export. Les sociétés cotées à la bourse de Casablanca ne pouvant pas y échapper, devraient afficher une progression moins importante de leur capacité bénéficiaire. Nous estimons cette croissance autour de 14% et prévoyons qu’elle sera tirée particulièrement par l’immobilier, le BTP, les télécommunications et les banques. D’un point de vue chartiste, les tenants de cette approche plaident pour une poursuite de la tendan-

par Integra bourse

ce négative du marché. L’interprétation des graphes présente une présence d’autres pressions baissières latentes. Et les indicateurs psychologiques dévoilent un recul important de la confiance, qu’il est par expérience difficile à retrouver en peu de temps. Les prévisions chartistes révèlent un potentiel baissier additif allant de 7% (8800pts) pour les optimistes à 22% (7400 pts) pour les plus durs.

FINANCES

Redynamiser le marché en 2009 ?

32

La révision de la fiscalité des valeurs mobilières pourrait inciter de nouveau les investisseurs à revenir sur le marché des actions. Comme par le passé, les grosses introductions ont en général impulsé le marché et pourrait constituer une fois de plus un coup de

fouet pour la place de Casablanca. Au vu des conditions actuelles du marché, les entreprises publiques (l’OCP, la RAM, l’ONE, Al Omrane, l’ONCF...) sont celles qui bénéficieraient le plus de la confiance des investisseurs. Une meilleure communication

des émetteurs (résultats trimestrielles, nouvelles orientations stratégiques, Profit Warning…) pourrait également améliorer la visibilité et donc la confiance des actionnaires, ce qui éviterait les réactions souvent violentes des investisseurs.

Quel choix de placement en 2009 ?

L

La généralisation du pessimisme ne serait pas raisonnable au vu de la divergence de l’impact de la crise sur les différents secteurs et des sociétés. Un stock-picking placé sous le signe de la diversification et du privilège des titres refuges semble être un comportement adapté au contexte qui prévaut en ce moment. Le contexte plaide pour les secteurs défensives et pour les valeurs offrant un rendement de dividende attrayant. A cet égard, l’agroalimentaire à l’exception des brasseries profiterait de la relance de la demande nationale et de la baisse des prix des matières premières (les graines oléagineuses pour Lesieur).

Dans la même optique prudentielle, nous privilégions les valeurs « sous-évaluées » aussi bien par rapport à leur secteur que par rapport au marché. Quelques valeurs telles que la SNEP, CMT ou encore Aluminium du Maroc présentent pour nous une bonne opportunité après la forte chute dont elles ont fait l’objet, se situant à des niveaux de PER 2008 relativement bas et offrant de belles décotes sur leur niveaux de cours actuel. Pour un horizon plus long, le choix des valeurs de croissance s’avèrerait tout à fait judicieux à condition de se pencher sur les valeurs offrant le meilleur rapport croissance/prix. Le titre de

télécommunication Maroc Telecom demeure un investissement incontournable au regard de son positionnement concurrentiel, et son yield intéressant (7%). Le BTP (immobilier inclus) continue à offrir d’autre part le meilleur taux de croissance des bénéfices malgré tous les débats soulevés à son sujet. Nous estimons que cette croissance devrait se poursuivre quoiqu’à un rythme moins soutenu.

Willy Delort Heubo Analyste Financier INTEGRA Bourse


Doctinews - N°8 - Février 2009


Doctinews - N°8 - Février 2009

La déclaration de la TVA.

Aucune incidence sur la marge du pharmacien

FINANCES

«Sur le plan fiscal, l’année serait déjà ratée». Sur ces mots, Mohamed Belghazi met en garde les pharmaciens, participants à la journée du Conseil régional des pharmaciens d’officines du Sud, organisé dernièrement à Casablanca. D’autre part, Mohammed Bennouna, expert-comptable, nous rassure : «Pas d’incidence sur la marge du pharmacien.» Un débat qui mérite plus d’attention.

34

C

Dr Belghazi, traitant le sujet sur la TVA, lord du Forum national des pharmaciens, le 10 janvier 2009.

e pharmacien de la métropole a bien ses raisons. Selon lui : « la nouvelle loi de Finances 2009 ne leur fait pas de cadeaux. La TVA aurait des incidences sur la marge du pharmacien et sur son bénéfice ». Une vision non partagée par Mohamed Bennouna, expert-comptable qui exerce pour le compte de plusieurs centaines de pharmaciens. D’après l’homme des chiffres, « rien n’est à craindre ! » Et c’est parti ! L’année 2009 est certes une année de débat sur la TVA pour les pharmaciens. Ces derniers, dont le manque de connaissance sur le sujet, restent à la merci des différentes opinions qui circulent sur les médias depuis

l’homologation de la nouvelle loi de Finances 2009. Cette dernière, dans son article 91-I-B, abrogé récemment et qui exonérait les pharmaciens de la déclaration de la TVA, stipule : « certaines opérations sont devenues désormais imposables ». Il s’agit, selon l’article 89, « des ventes en l’état réalisées par les commerçants grossistes et les pharmaciens dépassant les 2 millions de dirhams de chiffre d’affaires par an ». « Une réforme financière qui risque d’être fatale pour les professionnels du secteur », crient la majorité des participants à la journée du Conseil régional des pharmaciens d’officines du Sud, notamment ceux dont le chiffre

d’affaires annuel dépasse le seuil indiqué. La récente réforme fiscale a eu l’effet d’une bombe pour la quasi-totalité des professionnels qui croient que la TVA sur certains produits leur fait perdre des points sur leur marge. En prime : « Nonobstant toutes dispositions législatives et réglementaires contraires, le prix public de vente des médicaments continue d’être réglementé par l’administration », déplore M.Belghazi. Ceci dit, contrairement à la définition de la TVA, « l’Etat veut faire payer la TVA par le collecteur et non le consommateur». M.Belghazi et ses confrères avaient peut-être bien raison d’être inquiets, mais pas à tel point d’en faire un drame, surtout que les experts en la matière des finances ne prêtent aucune importance à la déclaration de la TVA. Pour eux, « tout est à la norme et rien ne change sauf que l’Etat décide de récupérer sa TVA auprès des pharmaciens ». En revanche, notre comptable chevronné semble se féliciter de la «nouvelle» qu’il qualifie d’importante. Selon M.Bennouna: « en déclarant la TVA, la marge du pharmacien est intacte. En plus, c’est bénéfique pour le pharmacien ». Comment? La réponse n’est si simple qu’aux yeux de l’expert. Un petit calcul mental suffit pour s’en apercevoir. Il explique : « pour un médicament


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Doctinews - N°8 - Février 2009 au PPM de 100 dirhams, la marge du pharmacien reste la même. Ainsi, à titre d’exemple, la différence entre le prix d’achat hors taxe d’un médicament déclaré à 7% (PPH HT = 65,10 dhs) et son prix de vente hors taxe (PPM HT = 93,46 dhs) est de 28,36 dirhams. Un chiffre qui représente 30% de marge ». La formule ? M.Bennouna nous livre ses arguments en chiffres. Calculons ! [Différence (28.36dh) / PPM HT (93,46dh) = 0.30; soit 30% de marge].

clic. Aujourd’hui, « les officines sont contraintes d’établir des lettres d’options pour le régime des débits, l’inventaire des stocks par taux de TVA afin de la récupérer selon les marges prédéfinies par d’Officine les Gestion articles réformés et surtout ajuster la liste des clients débiteurs au 31 décembre 2008 et les convertir en stocks suivant les familles tarifaires et par taux de la TVA ». Et pour les obligations de 2009? « Les officines doivent fournir aux autorités compétentes, en prime de la déclaration normale du 4ème trimestre 2008 avant fin

l’exception des voitures de tourisme et à la condition de les conserver pendant 5 ans et sur les frais généraux hors les frais de voitures, les cadeaux, dons et libéralités et sur les frais de mission, de réception ou de représentation». En ce qui concerne le règlement en espèce la loi dit : « les achats, travaux ou services, la déduction n’a lieu qu’à partir de 50% du montant de toute opération supérieure à 10.000 dirhams, dont le règlement n’est justifié ni par chèque barré non endossable, ni par effet de commerce, ni par virement

Calcul de la marge Type produits Médicaments

TVA produits

PPM

PPM HT

PPH

PPH HT

Marge

Marge en %

7%

100

93,46

70

65,1

28,36

30

20%

100

83,33

70

58,33

25

30

FINANCES

Marge en HT = Marge en % PPM HT

36

D’où, notre expert nous démontre que rien ne change au niveau de la marge du pharmacien par type de produits. Idem pour les médicaments déclarés à 20% et même les produits diététiques et paramédicaux. Pour ce qui est du bénéfice annuel réalisé, l’expertcomptable nous invite à nous soulager : « encore une fois, rien à craindre ». Paraît-il, il est décidé à nous étonner davantage. D’après lui, « la TVA a toujours existé sur les produits, sauf qu’à partir de maintenant, les pharmaciens sont sollicités à la collecter, la déclarer et à la remettre à l’Etat.» Un acte citoyen à encourager, sachant que : « en déclarant la TVA, les officines la récupèrent de façon indirect sur la déductions de toutes les TVA qu’on leur facture ». Dans ce contexte, la déduction de la TVA qui prend naissance le mois qui suit le paiement intégral des factures des fournisseurs, s’effectue sur « les achats de marchandises, les immobilisations à

bancaire ou moyen magnétique.», promulgue le même article qui stipule, également, que « l’activité du Pharmacien comprend l’achat et la vente de produits taxables et des produits exonérés et en vertu de l’article 104, le montant de la TVA déductible est effectué d’un prorata de déduction ». A vrai dire, « rien n’a changé. Il n’existe aucune incidence ni sur la marge ni sur le bénéfice du pharmacien ». Les dessous de la nouvelle réforme fiscale Affrontés à cette réalité, les pharmaciens doivent prendre conseil auprès des experts. Et pour accompagner ces changements dans la gestion de l’officine et qui effectivement donnent aux pharmaciens un surplus de travail, il existe sur le marché des logiciels très pointus capable de transformer leur casse-tête en un jeu d’enfant. Ces outils leur permettent de réaliser leurs déclarations en un

janvier de l’année en cours, les dépôts de l’inventaire du fisc par taux de la TVA et de la balance des clients débiteurs avec paiement de la TVA correspondante en cas d’option », poursuit M. Bennouna. Toute une paperasse, délicate à réaliser au cours du premier mois de la nouvelle année.

Les obligations

A

Avant le 30 janvier : • Déclaration d’existence pour les nouveaux assujettis (inutile si vous payez pour la para) • Déposer le stock au 31/12/2008 (exonération ou crédit d’impôt?) • Déposer la liste des crédits clients non perçus

Entre le 1er et 30 avril : • Acquitter la TVA du 1er trimestre


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Doctinews - N°8 - Février 2009


Doctinews - N°8 - Février 2009

Dialyse et alimentation.

Une relation pointue Aussi prioritaire que le traitement, le régime alimentaire de l’insuffisant rénal chronique sous dialyse doit être varié, équilibré et adapté. Toutefois, certaines règles doivent donc être respectées car il y va de son confort. Avec la collaboration du Dr Farid Tadlaoui Diététicien nutritionniste - Casablanca

A

Diététque

rrivés au stade de traitement par dialyse, tant le malade atteint d’une insuffisance rénale chronique que le médecin traitant doivent être suffisamment préparés à franchir cette nouvelle étape de prise en charge grevée d’une importante morbi-mortalité. Parmi les nombreuses précautions à prendre, le régime alimentaire occupe une place importante.

38-39

L’exacerbation des problèmes nutritionnels Une fois ce traitement instauré, un régime alimentaire prescrit est assez strict. La fonction rénale étant défaillante, certains déchets d’origine alimentaire (urée, potassium, phosphore,...) vont s’accumuler dans le sang et devenir dangereux. Il est donc indispensable de limiter l’apport de ces molécules en suivant certaines règles nutritionnelles pour permettre un bon état nutritionnel, condition indispensable pour une dialyse adéquate. Là le rôle d’un groupe constitué d’un néphrologue, d’un diététicien spécialisé et, selon les cas, d’un nutrition-

niste est d’une grande importance. Il permet de faire bénéficier le dialysé de conseils ciblés non seulement en fonction des indications données par son médecin traitant, mais aussi en fonction de ses habitudes et de ses goûts. En règle générale, l’alimentation doit être saine évitant comme pour la population générale l’excès en matières grasses et sucres rapides. Les besoins énergétiques étant augmentés chez les patients dialysés, un bon apport énerLa restriction hydrique est une des grandes contraintes de la dialyse. gétique qui privilégie les protides est nécessaire. Cet apport permettra également de lutter contre l’anémie, fréquente dans cette population. Bien que bon nombre de contraintes jonchent ce régime alimentaire, il importe de rappeler que les quantités alimentaires doivent être prioritaires, avec parfois la nécessité d’adapter la technique de la dialyse, par exemple en augmentant la dose d’épuration (dialyseur de plus

grande surface, débit sanguin plus important), ou la fréquence des séances (séances de dialyse quotidiennes dans des situations de dénutrition majeure). Bref, cette tranche de patients doit manger à sa faim, la technique de dialyse pouvant être adaptée dans un second temps. De telles orientations visent avant tout à faire face à la dénutrition, une complication fréquente chez les patients souffrant d’insuffisance rénale chronique, traités par dialyse. Sa prévalence reste élevée (30%), comme le démontre une étude française réalisée en 1996 par le Groupe de recherche sur la nutrition en hémodialyse prenant en compte les données de 110 centres, avec plus de 7.000 patients soit près de 30 % de la population des hémodialysés à cette date. Ce processus est principalement engendré par un régime trop restreint en protéines et pauvre en phosphates et en sodium. Cette pratique entraîne un apport calorique insuffisant, favorisé par l’inappétence qui accompagne volontiers l’IRC avancée. D’autres causes importantes sont particulièrement

Pour mieux supporter la restriction en liquide : - Boire de préférence des boissons bien fraîches qui paraissent plus désaltérantes; - Boire lentement, à petites gorgées; - Faire longuement tourner le liquide dans la bouche; - Boire plutôt entre les repas et répartir la quantité admise sur toute la journée; - Eviter les aliments riches en sel, en sucre et fortement épicés car ils augmentent la soif ;

- Préparer des glaçons de thé à sucer pour se désaltérer ; - Utiliser une rondelle de citron pour humecter la bouche - Utiliser de petits verres et de petites tasses; - Prévenir la soif par une atmosphère fraîche plutôt que des pièces confinées et trop chauffées; - Respirer la bouche fermée; - Garder les lèvres humides permet de réduire la soif; - Se rafraîchir la bouche à l’aide d’un spray buccal.


Doctinews - N°8 - Février 2009 prévalentes dans cette population. Ce sont les troubles digestifs, la gastroparésie, la dysgueusie, les comorbidités, l’âge et la polymédication. Les problèmes psychosociaux incluant des moyens financiers réduits, le manque d’accès aux soins, la précarité du statut dentaire et les épisodes dépressifs sont souvent au premier plan. De ce fait, la nutrition du dialysé doit être un souci quotidien de l’équipe soignante et du patient. Bien comprendre sa nutrition En dialyse, l’alimentation à laquelle est soumis le patient est certes contraignante en raison du nombre d’écueils qu’il doit éviter : trop de sel, trop de potassium, trop d’eau, pas assez de calories, pas assez de protéines, etc. Mais en connaissant les règles et en respectant les contraintes, le sujet peut continuer à goûter aux plaisirs de la table. Ainsi, les protéines sous forme de viande, poisson ou œuf, de lait et de produits laitiers et de légumineuses (soja....) permettent d’éviter toute fonte musculaire et de préserver le système immunitaire. Des aliments comme le fromage sont à privilégier afin de maintenir un taux de calcium suffisant. Néanmoins, il présente l’inconvénient d’apporter du sel et du phosphore. Il doit donc être consommé sans excès et les taux sanguins de calcium et de phosphore régulièrement surveillés. La consommation de sel doit être également réduite pour deux raisons principales: l’existence d’une hypertension, qui est relativement fréquente chez les hémodialysés, et la restriction en eau, puisque le sel donne soif. Concrètement, il s’agit de cuisiner sans sel, de ne pas rajouter de sel aux aliments, d’éviter les aliments salés, de consommer du pain sans sel. Il ne faut pas resaler les aliments, éviter les préparations du commerce, supprimer les poissons fumés, les crustacés et la charcuterie.

L’utilisation d’assaisonnement peut permettre de diminuer la quantité de sel. Comme dans tous les régimes, les fruits et les légumes sont intéressants de par leur apport en fibres et vitamines. Toutefois, leur teneur importante en potassium peut s’avérer dangereuse et nécessite une consommation modérée : un fruit par jour (sauf banane et fruits secs qui sont interdits). Le café et les tisanes contiennent plus de potassium que le thé noir. Le café soluble, les espressos et les cafés filtres sont donc à proscrire. Les légumes doivent être cuits dans deux eaux de cuisson (en jetant la première) et certains féculents trop riches en potassium ne peuvent être consommés (lentilles, haricots secs). Contrairement au potassium, le phosphore n’est pas soluble dans l’eau et la teneur en phosphore d’un aliment ne peut être faiblement réduite par une technique de préparation ou de cuisson. Il peut s’accumuler dans le sang chez l’insuffisant rénal. L’élimination de ces surplus par la dialyse est habituellement insuffisante. D’où la nécessité de limiter les apports alimentaires en phosphore pour éviter le risque d’hyperphosphorémie. Enfin, pour maintenir une prise de poids inférieure à 2 kg entre deux séances de dialyse, il est fondamental d’observer des prises de boissons contrôlées. Cet apport doit correspondre à la diurèse plus un demi-litre de liquide/jour. Sans oublier que les fruits et les légumes sont des aliments riches en eau (entre 80 et 90 % d’eau pour la plupart); il faut en tenir compte dans le cadre de la restriction hydrique du régime. Si la diurèse est nulle, l’apport liquidien ne doit pas dépasser 800 ml/j. L’insuffisance rénale, les maladies qui lui sont fréquemment associées et le traitement par la dialyse sont autant de facteurs qui peuvent retentir sur l’état nutritionnel du patient. Il est néanmoins important d’avoir

ALIMENTS PERMIS Viande : 125g 3x/semaine Poisson : idéalement 3x/ semaine est idéale. Toutes les préparations à base d’œufs Lait entier, 1/2 écrémé! Yaourt maigre Fromages frais Huiles végétales pour la cuisson Olive ou arachide Beurre, margarine sans sel Pain blanc, petit pain blanc, biscottes, Craquottes, baguette, Farine de blé, riz blanc Pommes de terre cuisson à l’eau Crêpes Fruit et légumes à faible et moyenne teneur en potassium : Pomme, poire, fraise, myrtilles, citron Poivron vert, radis, asperges, courgettes Eaux minérales pauvres en sodium Lait Thés fruités (menthe...)

ALIMENTS DECONSEILLES Viandes grasses Poissons fumés Conserves de poisson Jaune d’œufs Une consommation de plus de 250 g /jour de lait et de produits laitiers est déconseillée Beurre, margarine, salés Pain pâtes riz complet, Pommes frites, chips Gâteaux et tartes Fruits et légumes à haute teneur en potassium. A éviter absolument : Avocat, épinards, champignons, ketchup Eaux minérales salées Café, tisanes, boissons alcoolisées, boissons à base de cola lait de soja une alimentation suffisante et de composition adaptée, en gardant le plaisir de manger !


Doctinews - N°8 - Février 2009

«Du droit de l’eau au droit à l’eau au Maroc et ailleurs»

Tous pour une politique viable de l’eau Au Maroc comme ailleurs, l’eau est gaspillée, dilapidée. On n’y pense même pas, car nous en avons, tous les jours à profusion. L’eau se perd dans les égouts, on lave les voitures à grands jets, on arrose son jardin avec la même quantité qui fait vivre un village au fin fond d’Afrique. Et du fait, on en arrive à penser qu’on y a droit pour l’éternité.

sélection

Houria Tazi Sadeq

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«

N

on!», crie Houria Tazi Sadeq, dont l’essai remet les pendules à l’heure, dans ce sens que l’eau est un droit humain, mais un devoir qui exige de nous tous, outre la gratitude, le respect, l’économie, la conscience, le sens aigu de la responsabilité. Dans son ouvrage «Du droit de l’eau au droit à l’eau au Maroc et ailleurs», l’auteur, militante fervente, avocate titulaire de la Chaire UNESCO Interdisciplinaire pour une gestion durable de l’eau, nous montre la face

cachée de notre crime à perpétuité: «chaque goutte qui se perd dans cette insouciance criminelle, est une vie en moins sur terre». A vrai dire, rien d’exagéré dans ses mots, car, un peu partout dans le monde, il y a des millions de gens qui n’ont pas accès à cette goutte de vie qu’on gaspille par millions. Des mots forts de Houria Tazi Sadeq qui pose, maîtrisant son sujet, les véritables problèmes et nous incite, chacun à son degré, de participer à une solution globale. Ainsi, le droit de l’eau, qui mène au droit à l’eau, n’est tout

autre qu’une réelle problématique à résoudre avec plus de conscience et respect à la vie. Il s’agit d’une réflexion mondiale, à grande échelle, dont il faut poser aujourd’hui les jalons, pour sauver ce qui peut encore l’être. «Le manque d’eau tue des millions de vies humaines. Les constats réels ne sont pas si loin, et les tragédies se jouent en plusieurs actes sur plusieurs fronts». Ceci dit, «l’urgence n’est pas un mot assez fort pour qualifier l’état de l’eau dans le monde. Il faudra certainement parler de grande catastrophe humaine, et ce, à très court terme». L’ouvrage est en réalité «un cri pur, sur le mode intraitable et la revendication, blessée mais sûre de soi, d’un combat de haute exigence qui revendique à la fois le partage total et la lucidité de la démarche». L’auteur qui peine pour mobiliser l’Homme, toutes catégories confondues, nous fait savoir l’importance de son combat pour rendre le droit de l’eau et à l’eau au devant de toutes les scènes, politiques et écono-

miques. Une importante démarche visant à contribuer à une gouvernance effective de cette denrée au service du développement durable. Un combat, qu’elle mène à la perfection puisqu’elle ne cesse d’«interpeller le droit international qui refuse de consacrer un cadre juridique et institutionnel approprié à l’eau source de vie, bien social, culturel, politique, économique et géopolitique».

Fiche technique Auteur : Houria Tazi Sadeq Titre :

Du droit de l’eau au droit à l’eau au Maroc et ailleurs. Date de publication : 2006 Edition: La croisée des chemins Nombre de pages: 480 Prix: 110 DH


Doctinews - N°8 - Février 2009

06 et 07

Mars 2009 Au Palais des Congrès Mansour Eddahbi

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Le rendez-vous annuel de formation continue Plus de 45 conférences, tables rondes, ateliers, plateau TV, et stages

20 personnes par stage

OFFICINE EXPO 2009

STAGES DE FORMATION

Places limitées

Inscrivez vous sur le site www.officinexpo.com et recevez votre badge STAGES SALLE REDA 1 Vendredi 6 Mars 2009

9h30 - 12h00

Organisation Et Gestion Officinale

Internet pour le Pharmacien

Objectifs :

Objectifs :

Analyse du Bilan

L’Orthopédie, un marché porteur pour l’Officine

- Mettre en place une organisation juridique sociale, comptable et fiscale

Vendredi 6 Mars 2009 Objectifs :

12h30 - 15h00

-

Comprendre les comptes du bilan Comprendre, améliorer son bénéfice Comprendre les ratios d’analyse Comment payer le moins d’impôts

Déclaration de la TVA 2009

Samedi 7 Mars 2009

9h30 - 12h00

Samedi 7 Mars 2009

12h30 - 15h00

Dimanche 8 Mars 2009

9h30 - 12h00

Dimanche 8 Mars 2009

12h30 - 15h00

STAGES SALLE REDA 2

Objectifs :

- Créer une adresse électronique - Envoyer et recevoir des mails - Naviguer dans les sites

Objectifs :

- Connaître les différentes prothèses (orthèses, colliers cervicaux, ceintures...) L’essentiel en aromathérapie pour le conseil en officine

- Les nouvelles dispositions fiscales - Cas pratiques

Objectifs :

- Définir les principales familles d’huiles essentielles - Etudier des cas au comptoir par tropisme

Fiscalité et Vérification Fiscales

Stratégie d’achat

Objectifs :

Objectifs :

Comment Dynamiser et Motiver votre Equipe Officinale

Internet pour le Pharmacien

- Etablir seul ses propres déclarations fiscales - Connaître la Loi et le déroulement du contrôle fiscal et les documents à présenter

Objectifs :

- Connaître les techniques pour motiver son équipe

- Comment acheter mieux - Comment gagner plus - Comment calculer ses remises

Objectifs :

- Créer une adresse électronique - Envoyer et recevoir des mails - Naviguer dans les sites

Modalités :

LA P.N.L Objectifs :

- Développer sa capacité de manager - Mieux communiquer avec son équipe - Comprendre l’autre pour mieux communiquer

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Doctinews - N°8 - Février 2009

Venez rire un bon co La pratique, c’est quand ça marche mais que l’on ne comprend pas. La théorie, c’est quand on comprend mais que ça ne marche pas. Souvent théorie et pratique se rejoignent: rien ne marche et on n’y comprend rien. Le médecin à sa secrétaire : - Mademoiselle, c’est la 4ème fois de suite que vous arrivez en retard cette semaine ! Qu’en concluez-vous ? - Ben... je ne sais pas moi... Qu’on est jeudi ?

Envoyez-nous vos histoires vécues et drôles sur detente@doctinews.com Toute histoire publiée sera primée

détente

Le Tissu Nerveux

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G L R A T S

C A M

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F Y C E R O R P H G O L B I U R E E C L I P I D I N E E

L

O S E N Z O L Y M E

P R O T I D E E S T E R

Définitions

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REPONSE N°7 Janvier 2009

N A S

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.. p.

Une petite grand-mère se rend chez le médecin et lui dit : - Docteur, j’ai un petit problème de gaz mais ça ne me gêne pas tellement parce qu’ils ne sont ni bruyants ni odorants... Le docteur répond : - Je vois! Prenez ces pilules et revenez me voir la semaine prochaine. La semaine suivante, elle se rend à nouveau chez le médecin et lui dit : - Docteur, je ne sais pas ce que vous m’avez donné, mais maintenant mes pets, quoique toujours silencieux, sentent vraiment très mauvais ! - Bon, répond le docteur, maintenant que vos sinus ont étés nettoyés, occupons-nous de vos oreilles...

u

1- Synonyme du «corps cellulaire» du neurone 2- Cellule qui s’enroule autour de l’axone 3- Séparation entre eux cellules du (2) : le ... de Ranvier 4- Autre synonyme du (1) 5- Prolongement cytoplasmique, souvent en plusieurs exemplaires 6- Elle constitue une gaine autour de l’axone 7- Prolongement cytoplasmique, souvent unique 8- Désigne une cellule conjonctive du tissu nerveux 9- Cellule hautement spécialisée du tissu nerveux 10- Jonction entre deux neurones 11- Faisceau de fibres nerveuses 12- Synonyme de «tissu nerveux» 13- Interruption de la gaine de myéline: le nœud de ... 14- Unité de sens désignant la moelle 15- Microfilament contenu dans le cytoplasme du neurone

Q

s n o i t s e u


Doctinews - N°8 - Février 2009


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