M A G A Z I N E
P R O F E S S I O N N E L
D ’ I N F O R M A T I O N
M É D I C A L E
N° 35 - JUILLET 2011 PPr S Saïd ïd MOTAOUAKKIL Président de la Société Marocaine des Sciences Médicales.
Dispensé de timbrage, Autorisation n° 1397 - www.doctinews.com
« Grâce à la mise en place des référentiels, tout patient aura droit à la même prise en charge, au même traitement, qu’il s’adresse au public ou au privé, qu’il réside en ville ou à la campagne…. »
FONDAMENTAUX GREFFE DE CORNÉE DES MILLIERS DE PATIENTS EN ATTENTE
JEÛNE DU RAMADAN AIDER L’ORGANISME À S’ADAPTER
Editorial
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L’AMOUR ET L’AFFECTION
VECTEURS DE BONNE SANTÉ ! es amis et les proches éloigneraient les blouses blanches. Voilà une raison de plus pour se retrouver régulièrement en famille, autour d’un bon thé à la menthe, ou de se passer mutuellement la bague au doigt ! L’interprétation peut paraître simpliste. Mais elle tend de plus en plus à devenir le leitmotiv de réflexions érigées, ailleurs, en priorité sanitaire. Soumises au rythme accéléré du changement qui caractérise notre époque, les sociétés modernes connaissent en permanence des transformations profondes dans leur système de valeurs et de comportements interhumains. L’évaluation de l’impact médical et sanitaire de ces transformations structurelles s’est imposée de toute évidence. C’est ainsi que de nombreuses recherches ont été initiées pour analyser le lien existant entre les relations sociales et la santé. Toutes sont quasiment arrivées à la conclusion suivante : les amis, la famille, les voisins ou les collègues peuvent avoir une (heureuse) influence sur notre santé. Dans ce contexte, le réseau familial et social de l’individu est désormais associé à un certain nombre d’indicateurs de santé, notamment la mortalité, la survenue de maladies cardiovasculaires, l’incidence de troubles psychiatriques, voire l’espérance de vie. Pour expliquer ces faits, les chercheurs affirment que les personnes qui disposent d’une famille aimante et d’amis ont généralement un style de vie plus sain, apportant des bénéfices corollaires importants. Ils avancent également que les relations sociales leur permettent de faire face aux conséquences des évènements de la vie en les protégeant indirectement. Toutefois, c’est la qualité de la relation qui exerce une influence sur la santé. S’il est vrai, par exemple, qu’une personne mariée est généralement en meilleure santé qu’une personne célibataire, le mariage n’est pas nécessairement un état plus sain que le célibat. Une personne malheureuse en ménage sera en moins bonne santé qu’une personne heureuse en ménage ou qu’une autre… divorcée. Toutes ces notions devraient nous inciter à redonner à nos références culturelles et identitaires leurs lettres de noblesse. Mais parallèlement, elles devraient aussi expliquer en partie pourquoi il est essentiel, dans notre pays, que la recherche en matière de relations sociales soit liée à la santé publique et que praticiens et professionnels de la santé gagneraient à être sensibilisés au rôle des soutiens sociaux et du réseau social dont bénéficient les patients.
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DÉSORMAIS, UN CERTAIN NOMBRE D’INDICATEURS DE SANTÉ DOIT ÊTRE ASSOCIÉ AU RÉSEAU AFFECTIF FAMILIAL ET SOCIAL DE L’INDIVIDU. Par Ismaïl BERRADA
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Sommaire
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INTERVIEW 54 PROFESSEUR SAÏD MOTAOUAKKIL Président de la Société Marocaine des Sciences Médicales.
INTERVIEW
FONDAMENTAUX 28 GREFFE DE CORNÉE Des milliers de patients en attente
ALTERNATIVE 60 POUR UN ÉTÉ SANS PROBLÈME Le soleil sous haute protection
INSTITUTIONNEL 58 L’EXERCICE OFFICINAL Entre les décrets et la réalité
46 DOSSIER JEÛNE DU RAMADAN 28
Des troubles digestifs à surveiller GREFFE DE CORNÉE
FLASH SANTÉ 18 PROBIOTIQUES ET TRAITEMENT DES TROUBLES INTESTINAUX Une efficacite prouvée
UNIVERS PHARMA 40 PHARMACIE ET MÉDICAMENTS Un secteur en pleine mutation
GLOSSAIRE 42 ANTIMIGRAINEUX
SÉLECTION
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POUR UN ÉTÉ SANS PROBLÈME
64 UN GUIDE PRATIQUE DE GESTION DE PHARMACIE D’OFFICINE AU MAROC Pour accompagner le pharmacien
Directeur de publication et de la rédaction, Ismaïl BERRADA - Rédactrices en chef, Maria MOUMINE - Corinne LANGEVIN Secrétaire de rédaction, Rania KADIRI - Journaliste, Khadija BERRAMOU - Design et infographie, Yassir EL HABBI Direction commerciale, A. BERRADA - Chef de publicité, Leila BAHAR Impression, IMPRIGEMA - DOCTINEWS est édité par Prestige diffusion, 81, avenue Mers Sultan, 5e étage, CP 20100, Casablanca. Tél. : +212 5 22 27 40 46/69 - Fax : +212 5 22 27 40 32 - E-mail : contact@doctinews.com - Site : www.doctinews.com Dossier de presse : 08/22 - Dépôt légal : 2008 PE0049 - ISSN : 2028 00 92 - DOCTINEWS est tiré à 25.000 exemplaires M A G A Z I N E P R O F E S S I O N N E L D ’ I N F O R M AT I O N M É D I C A L E
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Flash Santé Mme Yasmina BADDOU, ministre de la Santé.
FORUM INTERNATIONAL SUR LA MORTALITÉ MATERNELLE FO
« NOUS AVONS LA RESPONSABILITÉ DE MAINTENIR LE CAP »
« Il n’y a pas de raison pour qu’une femme qui donne la vie risque la sienne, ni que les enfants soient exposés à un risque de mortalité sur lequel nous pouvons agir », a affirmé Yasmina Baddou, ministre de la Santé, lors de la séance inaugurale du Forum International sur la mortalité maternelle. Organisé sur trois jours, du 29 juin au 1er juillet, à Rabat, ce forum a consacré une large part à la présentation de l’expérience marocaine en matière de réduction de la mortalité
maternelle. « Nous nous sommes engagés en 2008 à réduire de plus 75% la mortalité maternelle et à près des 2/3 la mortalité infantile parce qu’il nous paraissait inadmissible que notre pays continue à m enregistrer des taux élevés de mortalité en maternelle et infantile », a poursuivi Yasma mina mi Baddou. Pour y parvenir, un plan d’actions 2008-2012 a été élaboré dont d’a les l trois axes principaux concernent la réduction des barrières d’accès aux Soins Obstétricaux et Néonataux d’Urgence (SONU), l’amélioration de la qualité de prise en charge et l’amélioration de la gouvernance. Selon les derniers chiffres du Haut Commissariat au Plan, le taux de mortalité maternelle est passé de 227 pour 100 000 naissances vivantes (NV) en 2004 à 112 en 2010 (enquête nationale démographique à passages répétés réalisée par le Haut Commissariat au Plan en 2009-2010).
Le taux d’accouchements en milieu surveillé, qui était de 61 % en 2004, a atteint 83 % en 2009, et le taux de mortalité infantile est estimé à 30 pour 1000 NV contre 40 pour 1000 NV en 2004. Des efforts restent à faire pour atteindre les objectifs spécifiques du Plan pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle et infantile qui visent, entre autres, un taux de mortalité maternelle de 50 pour 100 000 NV, un taux de mortalité infantile à 15 pour 1000 NV et un taux de 90 % d’accouchements en milieu surveillé. Mais «de l’avis de l’ensemble des organisations internationales, l’expérience du Maroc a le mérite d’avoir montré qu’il est possible de réduire la mortalité maternelle dans un pays à ressources limitées», a ajouté la ministre. « Nous avons la responsabilité de maintenir le cap et de cibler les poches de disparité qui persistent pour pouvoir être au rendez-vous. »
KINÉSITHÉRAPEUTE
UN MÉTIER NON RECONNU À SA JUSTE VALEUR Organisé par la Faculté des sciences de la santé de l’université internationale de Casablanca (UIC), un séminaire débat sur le thème : « Les différents exercices du métier de kinésithérapeute » a eu lieu le 26 mai dernier à Casablanca. Cet évènement, qui a réuni des médecins de différentes spécialités, des kinésithérapeutes, des étudiants et des futurs étudiants de la filière, a été animé par M. Fatmi El Kadiri, Président de la Fédération des kinésithérapeutes physiothérapeutes du Maroc et des kinésithérapeutes des secteurs privé et public, membres du bureau exécutif de cette fédération. Mme Fatiha Achour, responsable de la filière kinésithérapie de la Faculté des sciences de la santé de l’UIC, a ouvert le séminaire en soulignant que la profession de kinésithérapeute est jeune et pleine d’avenir au Maroc. Ce métier reste néanmoins peu ou pas connu du public malgré les bienfaits des traitements manuels de plus en plus demandés par les patients. M. El Kadiri a rappelé la nécessité d’une synergie entre kinésithérapeutes et médecins de toutes spécialités. Les différents intervenants ont présenté les spécificités de leur exercice quotidien, telles que la kinésithérapie respiratoire, la kinésithérapie en orthopédie infantile, la kinésithérapie en neurologie et la
rééducation vestibulaire. D’autres spécificités ont été abordées telles que la kinésithérapie du sport, la kinésithérapie en oncologie, en urologie, en gynécologie et en gériatrie. Le débat a porté sur les différentes techniques requises pour répondre aux besoins des patients, sur les interactions médecins-kinésithérapeutes et aussi sur la qualité de l’enseignement de la kinésithérapie au Maroc. Les participants ont salué les efforts de l’Université internationale de Casablanca et sa contribution à l’élévation du niveau de formation des kinésithérapeutes au Maroc. À l’issue de la discussion, plusieurs professeurs de la Faculté de médecine et de pharmacie de l’Université Hassan II, en accord avec les kinésithérapeutes participants, ont formulé leurs recommandations, dont la nécessité de promouvoir des spécialisations pour la profession de kinésithérapeute, comme c’est déjà le cas en Europe et aux Etats-Unis. Mme Fatiha Achour a saisi cette opportunité pour annoncer que la Faculté des sciences de la santé de l’Université internationale de Casablanca prévoit l’ouverture d’un mastère professionnel en ostéopathie, dès la rentrée 2011. Plus d’infos sur www.uic.ac.ma
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Flash Santé M. Rahal EL MEKKAOUI, Secrétaire général du ministère de la Santé au Maroc.
LLE MAROC
À LA TÊTE D’UNE HAUTE INSTANCE DÉCISIONNELLE À L’OMS
Lors de la réunion de la 129e session de l’OMS, qui a eu lieu vers la fin du mois de mai dernier, à Genève, M. Rahal El Mekkaoui, Secrétaire général du ministère de la Santé au Maroc, a été élu président du Conseil exécutif de cette instance. « Cette élection traduit la confiance et le respect dont jouit le Maroc au sein des instances internationales et l’OMS en
particulier, et témoigne de la dynamique de participation du département de la Santé au sein de cette Organisation onusienne », a affirmé M. El Mekkaoui dans une déclaration à la MAP. Considéré comme la plus haute instance décisionnelle de l’Organisation après l’Assemblée Mondiale de la Santé, le Conseil exécutif de l’OMS est composé de 34 personnes possédant des compétences techniques dans le domaine de la santé, toutes désignées par un Etat membre élu par l’Assemblée mondiale de la Santé. Ce conseil a pour tâche principale de donner suite aux décisions et aux politiques de l’Assemblée de la Santé, de conseiller cette dernière et, de manière générale, de faciliter son travail. Le Directeur général de l’OMS doit avoir
l’autorisation de ce conseil pour prendre les mesures d’urgence en rapport avec les situations épidémiques dans le monde. Le nouveau Président du Conseil exécutif de l’OMS a été nommé secrétaire général du ministère de la Santé en 2008, succédant ainsi à Fouad Hammadi. Signalons qu’une délégation du ministère de la Santé marocain, conduite par M. El Mekkaoui, déjà membre du Conseil Exécutif de l’OMS, a participé à l’ensemble des discussions et exposé l’expérience du Royaume dans les domaines débattus lors des sessions de l’Organisation. Cette délégation marocaine intervient parfois au nom des pays membres de la Région de la Méditerranée orientale de l’OMS (EMRO).
BIFIDUS ACTIREGULARIS
LES BÉNÉFICES D’UN PROBIOTIQUE DANS UN YAOURT Une étude portant sur les habitudes de consommations nationales a démontré que plus de 64 % de Marocaines déclarent souffrir de problèmes de digestion, les femmes, au-delà de l’âge de 35 ans, étant plus sujettes à ce problème que les hommes. Face à la récurrence des troubles intestinaux et à la multitude des facteurs pouvant contribuer au déséquilibre du transit intestinal (alimentation rapide, mal équilibrée, stress…), la prévention semble être le meilleur moyen. Ainsi, les probiotiques pourraient être une solution aux problèmes de transit, plusieurs études internationales ayant démontré les bienfaits de ces microorganismes vivants sur la santé intestinale et leur lien avec la modulation du système immunitaire de l’homme.
Certaines souches de bactéries lactiques de certaines espèces ont démontré ces propriétés dont le Bifidobacterium lactis DN-173 010 (Bifidus ActiRégularis), souche exclusive de Danone contenue dans le yaourt Activia®, en plus des souches traditionnellement utilisées, telles les bactéries lactiques genre Lactobacillus et Streptococcus. Cette souche de probiotique ajoutée a prouvé à travers plusieurs études scientifiques, publiées dans des revues médicales internationales, son efficacité dans la réduction du temps de transit, le soulagement du syndrome du côlon irritable, la réduction des ballonnements et des flatulences. Quant aux études menées par Danone Research, elles ont donné des résul-
tats positifs suivant le nombre de pots consommés par jour et la durée de consommation aussi bien dans le confort digestif que dans le transit intestinal lent. Celles-ci ont prouvé qu’à raison d’une consommation quotidienne de 1 à 3 pots par jour, à partir d’une durée de 15 jours, la consommation d’Activia® permet de réduire les troubles digestifs. De plus, dans le cadre d’une démarche d’amélioration continue, Activia® se renouvelle et revient en force sur le marché avec une nouvelle formule contenant 15 % de matières grasses en moins et une nouvelle variante, la saveur fraise-cerise, pour offrir au consommateur une solution naturelle et délicieuse à ses troubles digestifs !
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LA PIQÛRE DE SCORPION
PREMIÈRE CAUSE D’INTOXICATION AU MAROC
Extraits d’un article réalisé par le Dr El Oufir Rhizlane, médecin pharmacotoxicologue, responsable du maintien du système d’information des PES au Centre national anti-poison et de pharmacovigilance : Le scorpion, animal réputé dangereux, a de tout temps inspiré la crainte des voyageurs. Pourtant, sur les 1500 espèces recensées dans le monde, seulement 20 d’entre elles seraient mortelles pour l’homme. On enregistre 40.000 décès par an dans le monde, dus à des piqûres de scorpions. Au Maroc, comme dans beaucoup de pays chauds, les piqûres et les envenimations scorpioniques (PES) constituent un vrai problème de santé
publique, avec une moyenne de 30 000 piqûres et 80 décès par an. Les régions les plus touchées par ce fléau sont Marrakech Tensift Al Haouz, Doukkala Abda, Tadla Azilal, Chaouia Ouardigha, Souss Massa Draa et Fès Boulmane. Les scorpions locaux appartiennent à trois familles : les Chactidaes, les Scorpionidaes et les Buthidaes. Cette dernière est la seule famille qui possède les formes à venin mortel pour l’homme. Conscient de l’importance des PES, puisque c’est la première cause des intoxications (30 % - 50 %) déclarées au centre anti-poison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM) et de leur gravité, car 90 % des cas de décès sont des enfants ≤ 15 ans, le CAPM s’est engagé dès l’année 1990 à faire le point sur cette pathologie. Le résultat a été l’élaboration, en 2001, d’une stratégie nationale de lutte contre les PES objet d’une circulaire ministérielle (DELM/ INH/CAPM du 17 mars 1999) adressée à toutes les délégations du ministère de la Santé. La stratégie nationale de lutte contre les PES [*] a pour objectif de diminuer la morbidité et la mortalité causées par les PES et de rationaliser les dépenses de santé. Les principales composantes de la stra-
tégie reposent sur la formation du personnel médical et paramédical à travers l’organisation de séminaires de formation et de journées scientifiques à l’attention des professionnels de santé, l’amélioration de la conduite à tenir (CAT) devant une PES avec une attention particulière sur la distinction entre une piqûre simple sans envenimation (classe I) et une piqûre avec envenimation (classe II et III), la mise en place d’un système d’information spécifique pour suivre l’évolution des différents indicateurs de morbidité et de mortalité, l’évaluation de l’impact des actions de prévention et de prise en charge et, enfin, l’information, l’éducation et la communication (IEC) destinées à la population. Malgré les progrès réalisés dans la lutte contre les PES, ces derniers représentent un vrai problème de santé publique au Maroc. L’objectif zéro décès n’est pas encore atteint car une contribution multisectorielle est nécessaire. C’est dans ce sens que le CAPM avait organisé, le 14 avril 2011, à Rabat, une journée nationale consacrée à ce fléau sous le thème : « Lutte multisectorielle contre les PES ». Pour plus d’information, consulter le site du CAPM : www.capm.ma
* Soulaymani-Bencheikh RR et coll. Stratégie nationale de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpioniques : application et évaluation. Bull.Soc. Pathol.Exot.,2003, 96(4), 317-319
PREMIER ATELIER D’ÉCHOGRAPHIE INTERVENTIONNELLE
LORS D’UNE RENCONTRE SCIENTIFIQUE À MARRAKECH L’Amicale des gastro-entérologues de la Région de Tensift (AGERT), en collaboration avec la Société marocaine des maladies de l’appareil digestif (SMMAD) et la Société marocaine d’endoscopie digestive (SMED), a organisé ses IXe Journées scientifiques couplées au premier workshop d’échographie interventionnelle, le 28 mai dernier, à Marrakech. Des intervenants de renom, marocains et français, sont venus animer les
différentes séances de cette rencontre devenue incontournable qui a réuni près de 120 médecins et où ont été discutés l’usage pratique des analogues dans le traitement de l’hépatite B, les voies de guérison du cancer recto-colique, les prothèses entérales et les nouveaux traitements de l’hépatite C. Le workshop d’échographie interventionnelle, quant à lui, a constitué une première nationale. Supervisé par
les Professeurs Mustapha Benazzouz et Rajae Afifi, tous deux hépatogastroentérologues au CHU Ibn Sina de Rabat, cet atelier s’est déroulé sous forme de projection des cas suivants : l’échographie interventionnelle en HGE, l’hépatite B en dix questions, l’hépatite C à l’aube des analogues, les lésions précancéreuses colorectales, l’endobrachyŒsophage, les prothèses digestives et les mucosectomies.
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Flash Santé
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FORMATION EN OSTÉOPATHIE À CASABLANCA
BIENTÔT DES PORTES OUVERTES L’IPEO, institut privé d’enseignement ostéopathique, organise des journées portes ouvertes à l’hôtel Val d’Anfa (angle Bd de l’océan Atlantique et Bd de la Corniche, Ain Diab, Casablanca) les 17 septembre et 29 octobre 2011, à 13 h. Ces journées auront pour objectif d’expliquer et de définir l’ostéopathie, les possibilités d’avenir de ce métier, de présenter l’IPEO ainsi que les possibilités de formation pour les professionnels de la santé au Maroc, l’organisation des cours proposés par cet institut … Pour plus d’informations, allez sur le site web www.institut-ipeo.fr (onglet IPEO international), envoyez un e-mail à l’adresse suivante ipeo@orange.fr ou télé-
TOUTES LES FICELLES LORS D’UNE RENCONTRE À CHEFCHAOUEN
phonez au 0033 1 48440907 (Paris) ou au 06 77 836 838 (Casablanca)
LUTTE CONTRE LE SIDA AU MAROC
DES STRATÉGIES ENCOURAGEANTES
Dans le cadre du nouveau Plan stratégique national 2012-2016 (PSN) de lutte contre le Sida, le Maroc s’est engagé dans la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et de la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA. « Notre pays bénéficiera d’un montant de 43 millions de dollars pour la lutte contre cette pandémie pour la période 2012-2016 », a annoncé la ministre de la Santé, Yasmina Baddou, lors d’un atelier de consensus sur la nouvelle stratégie nationale de lutte contre le Sida organisé le mois dernier à Rabat. Cette rencontre importante avait pour but d’approfondir l’analyse de la situation, de la riposte nationale face au Sida et de discuter les stratégies opérationnelles avec les
LECTURE CRITIQUE D’ARTICLE
différents acteurs concernant le nouveau PSN de lutte contre le Sida. « Il faut définir les objectifs en matière de couverture, de prévention, de prise en charge et de dépistage jusqu’en 2016, et tracer un cadre de partenariat entre les différents acteurs de lutte contre le Sida », a souligné M. Kamal Alami, représentant de l’ONUSIDA au Maroc. Les efforts du Maroc dans la lutte contre le Sida ne s’arrêtent pas seulement à des stratégies nationales, puisqu’une équipe scientifique française dirigée par le Pr marocain Moncef Benkirane, a identifié, il y a quelques semaines, une protéine cellulaire (SAMHD1) pouvant bloquer l’infection des cellules dendritiques (CD) -chargées de déclencher les défenses immunitairespar le VIH-1(type du virus du Sida le plus virulent et le plus présent dans le monde). Notons que, 30 ans après le début de l’épidémie, l’ONUSIDA estime à 34 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH et à 30 millions celles décédées de causes liées au Sida depuis l’annonce du premier cas en 1981. Selon un rapport récent de l’ONUSIDA, « Le Sida 30 ans après : un tournant pour les nations », le nombre de personnes ayant bénéficié d’un traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible ou intermédiaire a augmenté de 22 fois de 2001 à fin 2010 (6,6 millions de personnes en 2010).
La Société marocaine d’hématologie (SMH) organise le 1er campus d’été sous le thème «Lecture Critique d’Article (LCA)» à l’hôtel Atlas de Chefchaouen, et ce du 7 au 10 juillet 2011. L’objectif principal de cette rencontre est de permettre aux participants (enseignants, chercheurs et praticiens en hématologie, oncologie, radiothérapie et en sciences biologiques) d’évaluer la validité, l’impact et la pertinence d’une publication dans le domaine des sciences de la santé. Ainsi, ils seront en mesure d’identifier la typologie d’une recherche clinique ou de santé publique, de résumer un article de recherche original en sciences de santé et de critiquer la validité de la méthode, l’importance de l’effet et l’applicabilité de la conclusion d’une étude en sciences de la santé. Selon les organisateurs, cette formation pourrait aussi s’intituler « Savoir Lire pour Mieux Ecrire », car à travers cette stratégie de lecture critique, les participants seront en mesure de perfectionner leurs travaux. Durant ces trois jours, des animateurs venus de France, de Tunisie et du Maroc (enseignants en épidémiologie, biostatistique et recherche documentaire) viendront exposer et expliquer la LCA appliquée à des exemples d’études diagnostiques, thérapeutiques et pronostiques.
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Voir les résumés des caractéristiques du produit pour obtenir des renseignements supplémentaires, y compris des profils temps-action. Contre-indications: hypoglycémie. Hypersensibilité à l'insuline lispro ou à l'un des excipients. Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi: Utilisation dans la grossesse: des données sur un grand nombre de grossesses exposées n'indiquent pas d'effets délétères de l'insuline lispro sur la grossesse ou sur la santé du fœtus / nouveau-né. Les besoins en insulinechutent habituellement au cours du premier trimestre et augmentent au cours des deuxièmes et troisièmes trimestres. Les patientes diabétiques doivent informer leur médecin si elles sont enceintes ou envisagent une grossesse. 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Effets secondaires: L'hypoglycémie est l'effet indésirable le plus fréquent de l'insulinothérapie. Allergie locale est fréquente et se résout habituellement. L'allergie générale est rare mais potentiellement plus grave depuis les cas graves peuvent être mortelles. La lipodystrophie est rare. Humalog KwikPen est utilisé dans le traitement du diabète. Son action est plus rapide que l’insuline humaine normale car la molécule d’insuline a été légèrement modifiée.Humalog KwikPen est une solution aqueuse stérile, limpide et incolore.Posologie et mode d'administration: La posologie est déterminée par le médecin, selon les besoins du patient. Humalog peut être administré peu de temps avant les repas. Quand cela est nécessaire, Humalog peut être administré juste après les repas. Les préparations d'Humalog doivent être administrées par injection sous-cutanée. 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Le transfert d'un patient à un autre type d'insuline ou à une autre marque doit se faire sous strict contrôle médical. Le changement de concentration, de marque (fabricant), de type d’insuline, d’espèce, et/ou de méthode de peut nécessiter une modification de posologie. Les capacités de concentration et les réflexes peuvent être diminués en cas d’hypoglycémie. Ceci représente un risque pour les patients dans des situations où ces facultés sont de première importance comme la conduite automobile ou l’utilisation de machines. L’administration d’insuline lispro aux enfants de moins de 12 ans doit être envisagée uniquement dans le cas d’un bénéfice attendu par rapport à l’insuline rapide. Grossesse et allaitement: Les données sur un grand nombre de grossesses exposées n'indiquent pas d'effet indésirable de l'insuline lispro sur la grossesse ou sur la santé du foetus/nouveau-né. Effets secondaires: L'hypoglycémie est l'effet indésirable le plus fréquent de l'insulinothérapie. Allergie locale est fréquente et se résout habituellement. L'allergie générale est rare mais potentiellement plus grave depuis les cas graves peuvent être mortelles. La lipodystrophie est rare. Réferences: 1. Data on file, Eli Lilly and Company. 2. Ignaut D, Opincar M, Lenox S. FlexPen and KwikPen prefilled insulin devices: a laboratory evaluation of ergonomic and injection force characteristics. J Diabetes Sci Technol. 2008;2(3):533-537.
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DANGERS DU SAOS
UN DÉPISTAGE PRÉCOCE S’IMPOSE Organisée à l’initiative de l’Association marocaine du sommeil et de la vigilance (AMSV), en partenariat avec l’Amicale des ORL du Grand Casablanca, la deuxième Journée nationale du sommeil s’est tenue à Casablanca le 4 juin dernier sous le thème « Syndrome d’apnée obstructif du sommeil (SAOS) : du diagnostic au traitement ». Plus de deux cents médecins généralistes et spécialistes (ORL, pneumologues, cardiologues, pédiatres, médecins du travail, endocrinologues…) ont participé aux différentes sessions de cette journée axée d’une part sur l’intérêt d’un dépistage précoce du SAOS, vu le risque cardio-métabolique et les accidents qu’il engendre et, d’autre part, sur le traitement du ronflement comme prévention du SAOS, sachant que dans 10 % des cas, le ronflement chronique évolue vers un SAOS. Les signes prédictifs du SAOS sont le ronflement chronique, la somnolence diurne excessive, les maux de tête matinaux, les troubles de l’attention, de concentration, de l’humeur et de la libido. Les traitements chirurgicaux du ronflement ainsi que du SAOS sont indiqués chaque fois qu’existe un obstacle mécanique au niveau des voies aériennes supérieures : déviation de cloison, hypertrophie des cornets, polypes nasaux, hypertrophie des amygdales… « Il est recom-
De d. à g. : les Professeurs M. ELBAEZ, M. BERTAL , R. KADIRI , M. KZADRI, Z. A. LARAQUI, L. ESSAKALI, le Dr F. KADIRI, les Professeurs T. ESSAID, M. DETSOULI et F. KADIRI.
mandé de s’assurer, après ces interventions, que le SAOS a disparu, sinon il faudra compléter par le port, pendant le sommeil, d’un appareil ventilatoire par pression positive continue (CPAP). Cela consiste à porter un masque nasal relié à une petite pompe qui force l’entrée de l’air ambiant dans le pharynx par une pression légèrement supérieure à la pression atmosphérique. Il est important que le masque ainsi que la pression positive soient adaptés au patient. En cas de non acceptation de la CPAP, il est recommandé de porter une prothèse dentaire, dite orthèse d’avancée mandibulaire ou OAM, qui
avance la mâchoire inférieure et libère les voies aériennes supérieures. Celle-ci doit être adaptée à chaque patient par un odontologiste spécialisé dans le traitement du SAOS », a souligné le Dr Fouzia Kadiri, Présidente de l’AMSV, lors de son intervention intitulée « Indication de la CPAP, de l’OAM et du traitement conservateur dans le SAOS ». Durant l’après-midi de cette journée scientifique, consacrée aux ateliers, les participants avaient le choix entre la conduite pratique devant un ronflement et la réalisation et l’interprétation de la polygraphie ventilatoire.
ASSISTANCE MÉDICALE À DOMICILE
LANCEMENT D’UNE STRUCTURE AU MAGHREB Le groupe LVL Médical, acteur de référence de l’assistance médicale à domicile, a procédé récemment à la création d’une filiale dédiée au développement de ses activités en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Baptisée « LVL MEDICAL MAGHREB », cette nouvelle structure sera pilotée par M. Larbi Hamidi, ancien directeur général de LVL Médical France. Créé en 1989, ce groupe était à l’origine spécialisé dans l’assistance respiratoire avant d’étendre progressivement
ses activités aux prestations de perfusion, nutrition et insulinothérapie à domicile ainsi qu’aux soins infirmiers, soins intensifs à domicile et unités de soins. Ce développement d’activité s’est fait en réponse aux besoins croissants des patients et des médecins prescripteurs. Après la France et l’Allemagne, c’est donc au tour du Maghreb de bénéficier des prestations de ce spécialiste qui a affiché une hausse de 11,3 % de son résultat net semestriel de l’exercice 2010-2011.
Flash Santé
FORME PHARMACEUTIQUE ET PRÉSENTATIONS Comprimé effervescent à 1 g/125 mg, tube de 12 et 16. Comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg, tube de 12. Poudre pour suspension buvable nourrisson à 100 mg/12,5 mg par ml en flacon de 30 ml Poudre pour suspension buvable enfant à 100 mg/12,5 mg par ml en flacon de 60 ml COMPOSITION Comprimé effervescent à 1 g/125 mg Amoxicilline anhydre............................................................... 1 g Acide clavulanique .................................................................. 125 mg Excipient qsp 1 comprimé effervescent Comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg Amoxicilline anhydre............................................................... 500 mg Acide clavulanique .................................................................. 62,5 mg Excipient qsp 1 comprimé effervescent Poudre pour suspension à 100 mg/12,5 mg Amoxicilline anhydre............................................................... 100 mg/ml Acide clavulanique .................................................................. 12,5 mg/ml Excipient qsp 1 ml de suspension CLASSE PHARMACOTHERAPEUTIQUE Antibiotique - antibactérien à usage systémique INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES LEVAMOX est une association antibactérienne indiquée dans le traitement des infections provoquées par un éventail de germes pathogènes gram positif et gram négatif, sensibles à la fois chez les patients immuno-compétents et immuno-déprimés. LEVAMOX Adulte - Les infections des voies respiratoires hautes : Angines récidivantes. Otites moyennes aiguës. Sinusites. - Les infections stomatologiques sévères : Abcès, phlegmons, cellulites, parodontites. - Les infections broncho-pulmonaires : Surinfection des bronchites aiguës et pneumopathies aiguës chez le sujet à risque. Exacerbation des bronchopneumopathies chroniques de l’adulte. - Les infections urinaires récidivantes ou compliquées : Cystites aiguës récidivantes. Cystites non compliquées de la femme. Pyelonephrites aiguës compliquées dues à des germes sensibles. - Les infections gynécologiques hautes en association avec un autre antibiotique actif sur chlamydia. - Traitement prophylactique dans la chirurgie abdominale et gynécologique. LEVAMOX Enfant - Les infections des voies respiratoires hautes : Angines récidivantes. Otites moyennes aiguës. Sinusites. - Les infections stomatologiques sévères : Abcès, phlegmons, cellulites, parodontites. - Les infections broncho-pulmonaires : Infections respiratoires basses de l’enfant de 30 mois à 5 ans. Surinfection des bronchopneumopathies chroniques de l’enfant quel que soit l’âge. - Les infections urinaires récidivantes ou compliquées : Cystites aiguës récidivantes. LEVAMOX Nourrisson Otites moyennes aiguës. Infections respiratoires basses. Infections urinaires. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION 1-Posologie : Les posologies sont exprimées par convention en amoxicilline. LEVAMOX : comprimés effervescents 500 mg/62,5 mg et comprimés effervescents 1 g/125 mg : Adulte : - 1 g deux fois par jour : Sinusites maxillaires aiguës. Surinfections des bronchites aiguës. Angines récidivantes et pneumopathies aiguës chez le sujet à risque et âgé de plus de 65 ans. Exacerbations de bronchopneumopathies chroniques. Parodontites. - 1 g trois fois par jour : Autres formes de sinusites. Otites moyennes aiguës. Cystites aiguës récidivantes, cystites non compliquées de la femme et pyélonéphrites
aiguës non compliquées dues à des germes sensibles. Infections gynécologiques hautes, en association à un autre antibiotique actif sur les chlamydiae. Infections stomatologiques sévères : abcès, phlegmons, cellulites. Pneumopathies aiguës du patient à risque, notamment éthylique chronique, tabagique, âgé de plus de 65 ans ou présentant des troubles de la déglutition. Traitement de relais de la voie injectable. - Insuffisance rénale : Clairance de la créatinine > 30 ml/min = pas d’adaptation posologique nécessaire. Clairance de la créatinine entre 10 à 30 ml/min = 1 g/125 mg toutes les 12 à 24 heures. Clairance de la créatinine < 10 ml/min = pour les patients traités ou non par hémodialyse, les conditions d’utilisation n’ont pas été établies. Patient âgé : Pas d’adaptation posologique, sauf si la clairance de la créatinine est <= 30 ml/min. LEVAMOX : comprimés effervescents à 500 mg/62,5 mg, poudre pour suspension buvable à 100 mg/12,5 mg (Enfant) : Enfant normorénal de plus de 30 mois : 80 mg/kg/jour en 3 prises, sans dépasser la posologie de 3 g par jour. Enfant insuffisant rénal de plus de 30 mois : Clairance de la créatinine > 30 ml/min = pas d’adaptation posologique nécessaire. Clairance de la créatinine entre 10 à 30 ml/min=15 mg/kg/prise au maxi, 2 fois par jour. Clairance de la créatinine < 10 ml/min = 15 mg/kg/jour au maximum. Hémodialyse : 15 mg/kg/jour, et 15 mg/kg supplémentaire pendant et après la dialyse. LEVAMOX : poudre pour suspension buvable à 100 mg/12,5 mg (Nourrisson) : Nourrisson normorénal de moins de 30 mois : 80 mg/kg/jour en 3 prises. Les 3 prises sont recommandées afin d’obtenir des concentrations sériques suffisantes au cours du nycthémère. 2-Mode d’administration L’administration se fait par voie orale : Comprimé à dissoudre dans 1/2 verre d’eau. Seringue doseuse graduée en kg, le poids indiqué correspond à la dose pour une prise. Médicament à prendre de préférence au début des repas. CONTRE-INDICATIONS Absolues : Allergie aux antibiotiques de la famille des bêtalactamines (pénicillines, céphalosporines) : tenir compte du risque d’allergie croisée avec les antibiotiques du groupe des céphalosporines. Allergie à l’un des constituants du médicament. Antécédent d’atteinte hépatique liée à l’association amoxicilline-acide clavulanique. Phénylcétonurie, en raison de la présence d’aspartam. Relatives : Méthotrexate. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI Mises en garde : La survenue de toute manifestation allergique impose l’arrêt du traitement et la mise en place d’un traitement adapté. Des réactions immunoallergiques, dont des réactions d’hypersensibilité (anaphylaxie) sévères et parfois fatales ont été exceptionnellement observées chez les malades traités par les bêtalactamines. Leur administration nécessite donc un interrogatoire préalable. Devant des antécédents d’allergie typique à ces produits, la contre-indication est formelle. L’allergie aux pénicillines est croisée avec l’allergie aux céphalosporines dans 5 à 10 % des cas. Ceci conduit à proscrire les pénicillines lorsque le sujet est un allergique connu aux céphalosporines. La survenue, en début de traitement, d’un érythème généralisé fébrile associé à des pustules doit faire suspecter une pustulose exanthématique aiguë généralisée; elle impose l’arrêt du traitement et contre-indique toute nouvelle administration d’amoxicilline seule ou associée. Tenir compte de la teneur en potassium chez les personnes suivant un régime hypokaliémiant (Cf. Excipient à effet notoire). Ce médicament contient du sodium, tenir compte de la teneur en sodium chez les personnes suivant un régime désodé strict (Cf. Excipient à effet notoire). Précautions d’emploi : Comme avec toutes les bêtalactamines, contrôler régulièrement la formule sanguine en cas d’administration de doses élevées d’amoxicilline. L’administration de fortes doses de bêtalactamines, chez l’insuffisant rénal ou chez les patients présentant des facteurs prédisposants tels que des antécédents de convulsions, épilepsie traitée ou atteintes méningées peut exceptionnellement entraîner des convulsions. Chez l’insuffisant rénal, pour des clairances de la créatinine inférieures ou égales à 30 ml/ min, adapter la posologie. L’existence d’un faible débit urinaire est un facteur de risque de survenue d’une cristallurie.
En cas d’administration de doses élevées d’amoxicilline, un apport hydrique suffisant doit être assuré pour réduire les risques de cristallurie. Le risque de survenue d’effet indésirable hépatique (cholestase) est majoré en cas de traitement supérieur à 10 jours et tout particulièrement au-delà de 15 jours. En cas de traitement prolongé, il est recommandé de surveiller les fonctions hépatique et rénale. L’association amoxicilline-acide clavulanique doit être utilisée avec précaution en cas d’atteinte hépatique. Examens paracliniques : Incidences sur les paramètres biologiques : Une positivation du test de Coombs direct a été obtenue en cours de traitement par des bêtalactamines. Ceci pourrait également survenir chez les sujets traités par l’association amoxicilline-acide clavulanique. De fausses positivations de ce test liées à la présence d’acide clavulanique ont aussi été observées. A de très fortes concentrations, l’amoxicilline tend à : diminuer les résultats des dosages de la glycémie, interférer dans les déterminations du taux de protides totaux du sérum par réaction colorée, donner une réaction colorée faussement positive dans les dosages de la glycosurie par la méthode semi-quantitative colorimétrique. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES Déconseillées : Méthotrexate : augmentation des effets et de la toxicité hématologique du méthotrexate par inhibition de la sécrétion tubulaire rénale par les pénicillines. A prendre en compte : Allopurinol (et, par extrapolation, autres inhibiteurs de l’uricosynthèse) : risque accru de réactions cutanées. Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR : De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines. GROSSESSE ET ALLAITEMENT Grossesse : Pour l’amoxicilline, il n’y a pas de données fiables de tératogenèse chez l’animal. En clinique, les études épidémiologiques n’ont pas mis en évidence d’effet malformatif ou foetotoxique lié à l’utilisation de l’amoxicilline. Pour l’acide clavulanique, les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces. En clinique, l’utilisation de l’acide clavulanique au cours d’un nombre limité de grossesses n’a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d’une exposition en cours de grossesse. Chez des femmes ayant un risque d’accouchement imminent et recevant l’association amoxicilline-acide clavulanique, a été observée une augmentation du risque d’entérocolite nécrosante chez les nouveau-nés. En conséquence, l’association amoxicilline-acide clavulanique peut être prescrite pendant la grossesse si besoin. Allaitement : Le passage de l’association amoxicilline-acide clavulanique dans le lait maternel est faible et les quantités ingérées très inférieures aux doses thérapeutiques. En conséquence, l’allaitement est possible en cas de prise de cet antibiotique. Toutefois, interrompre l’allaitement (ou le médicament) en cas de survenue de diarrhée, de candidose, ou d’éruption cutanée chez le nourrisson. EFFETS INDESIRABLES Infections et infestations : Fréquent : candidose cutanéomuqueuse. Affections hématologiques et du système lymphatique : Des cas d’éosinophilie ont été signalés. Rare : leucopénie (neutropénie), agranulocytose, thrombocytopénie et anémie hémolytique réversibles. Affections du système immunitaire : Manifestations allergiques, dont urticaire, oedème de Quincke, gêne respiratoire, très rare anaphylaxie (dont choc anaphylactique), maladie sérique, vascularite d’hypersensibilité. Affections du système nerveux : Peu fréquent : vertiges, céphalées. Très rare : convulsions. Affections gastro-intestinales : diarrhées, selles molles, nausées, vomissements
dyspepsie et douleurs abdominales. Très rarement : Colite pseudomembraneuse et colite hémorragique. Affections hépatobiliaires : Peu fréquent : augmentation modérée et asymptomatique des ASAT, ALAT ou phosphatases alcalines. Très rare : ictère et/ou hépatite cholestatique ou mixte. Ces cas semblent survenir plus volontiers chez des patients âgés et de sexe masculin et lors d’un traitement prolongé (de plus de 10 jours et en particulier pour des traitements supérieurs à 15 jours). Ces effets surviennent au cours du traitement mais dans certains cas peuvent n’apparaître que plusieurs semaines après l’arrêt de celui-ci. L’examen histopathologique du foie met habituellement en évidence une cholestase centrolobulaire. L’évolution est généralement favorable mais peut être prolongée de quelques semaines. De très rares cas d’évolution fatale ont été observés. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Peu fréquent : éruption cutanée, prurit et urticaire. Rare : érythème polymorphe. Très rare : syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, dermatite bulleuse ou exfoliative et pustulose exanthématique aiguë généralisée. Ces manifestations cutanées peuvent être plus fréquentes et/ou plus intenses chez des patients présentant une mononucléose infectieuse ou une leucémie lymphoïde en évolution. Affections du rein et des voies urinaires : Des cas de néphrite interstitielle aiguë, cristallurie ont été signalés. SURDOSAGE Les manifestations de surdosage peuvent être neuropsychiques, rénales (cristallurie) et gastro-intestinales. Le traitement en est symptomatique en surveillant particulièrement l’équilibre hydroélectrolytique. L’amoxicilline et l’acide clavulanique peuvent être éliminés par hémodialyse. PHARMACODYNAMIE Classe pharmacothérapeutique : antibactériens à usage systémique. LEVAMOX est une formulation associant l’amoxicilline et l’acide clavulanique, puissant inhibiteur de bêtalactamases. L’acide clavulanique inhibe rapidement et irréversiblement la plupart des bêtalactamases produites par des bactéries à Gram + et à Gram -. De ce fait, LEVAMOX se montre actif sur un nombre important de bactéries, y compris les bactéries résistantes par sécrétion de bêtalactamases de type essentiellement pénicillinases, que cette résistance soit acquise (staphylocoque doré, gonocoque, Haemophilus influenzae, colibacille, Proteus mirabilis) ou naturelle (klebsielles, Proteus vulgaris, Bacteroides fragilis). Spectre d’activité antibactérienne : Espèces sensibles : Aérobies à Gram + : Corynebacterium diphtheriae, Enterococcus faecalis, Erysipelothrix rhusiopathiae, Listeria monocytogenes, Nocardia asteroides, staphylococcus méti-S, streptococcus, Streptococcus bovis, Streptococcus pneumoniae. Aérobies à Gram - : Actinobacillus actinomycetemcomitans, Bordetella pertussis, Branhamella catarrhalis, Burkholderia pseudo-mallei, campylobacter, capnocytophaga, Citrobacter Koseri, eikenella, Escherichia coli, Haemophilus influenzae, Haemophilus para-influenzae, klebsiella, Neisseria gonorrhoeae, Neisseria meningitidis, Pasteurella multocida, Proteus mirabilis, Proteus vulgaris, salmonella, shigella, Vibrio cholerae. Anaérobies : actinomyces, bacteroides, clostridium, eubacterium, fusobacterium, peptostreptococcus, porphyromonas, prevotella, Propionibacterium acnes, veillonella. Autres : bartonella, borrelia, leptospira, treponema. Espèces modérément sensibles (in vitro de sensibilité intermédiaire) : Aérobies à Gram + : Enterococcus faecium. Espèces résistantes : Aérobies à Gram + : staphylococcus méti-R*. Aérobies à Gram - : acinetobacter, Citrobacter freundii, enterobacter, legionella, Morganella morganii, Proteus rettgeri, providencia, pseudomonas, serratia, Yersinia enterocolitica. Autres : chlamydia, coxiella, mycobacterium, mycoplasma, rickettsia. * La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l’ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier. PHARMACOCINETIQUE Les études pharmacocinétiques conduites chez l’adulte ont démontré la bioéquivalence des formes orales. Chacun des deux composants de la formulation montre sensiblement les mêmes caractéristiques pharmacocinétiques, notamment : temps du pic sérique, volume de distribution, biodisponibilité, clairance rénale et demi-vie d’élimination. Absorption : La présence d’acide clavulanique ne modifie pas les qualités de l’amoxicilline au plan de l’absorption et de la biodisponibilité. Les profils d’absorption des deux composants de ce médicament sont semblables. L’absorption de l’acide clavulanique est cependant significativement augmentée lorsque le médicament est pris au début du repas. Distribution : - Chez l’adulte, les pics sériques après la prise orale de 1 g d’amoxicilline et 125 mg d’acide
clavulanique atteignent des concentrations de l’ordre de : 13 à 15 mg/l pour l’amoxicilline, en 60 à 90 minutes, 3 à 5 mg/l pour l’acide clavulanique, en 50 à 60 minutes. - Chez l’enfant, les pics sériques, 30 à 40 minutes après une prise unitaire orale de 26,67 mg/kg d’amoxicilline et de 3,33 mg/kg d’acide clavulanique de l’association dosée à 100 mg/12,5 mg/ml, sont de l’ordre de : 11,37 mg/l pour l’amoxicilline, 2,47 mg/l pour l’acide clavulanique. - Chez le nourrisson, 30 à 60 minutes après une prise unitaire orale de 20 mg/kg d’amoxicilline et de 2,5 mg/kg d’acide clavulanique de l’association dosée à 100 mg/12,5 mg/ml, les pics sériques sont de l’ordre de : 7,5 mg/l pour l’amoxicilline, 1,5 mg/l pour l’acide clavulanique. L’amoxicilline et l’acide clavulanique traversent la barrière placentaire. L’amoxicilline passe dans le lait maternel ; pas de données disponibles chez la femme allaitante pour l’acide clavulanique. Biodisponibilité : de l’amoxicilline : 85 %, de l’acide clavulanique : 75 %. La diffusion simultanée est du même ordre de grandeur pour chacun des deux composants dans la plupart des tissus et milieux biologiques. Ainsi, le rapport entre taux tissulaires (ou milieux biologiques) et taux sériques est en moyenne : - dans l’oreille moyenne : de 45 % pour l’amoxicilline, de 30 % pour l’acide clavulanique; - dans le tissu cutané : de 33 % pour l’amoxicilline, de 26 % pour l’acide clavulanique; - dans la bile : de 86 % pour l’amoxicilline, de 50 % pour l’acide clavulanique ; dans le liquide pleural : de 71 % pour l’amoxicilline, de 91 % pour l’acide clavulanique. - Dans le liquide péritonéal et les expectorations, l’amoxicilline et l’acide clavulanique sont également retrouvés. Demi-vies d’élimination : 60 à 70 minutes pour l’amoxicilline, 55 à 65 minutes pour l’acide clavulanique. Taux de liaison aux protéines plasmatiques (déterminé par ultrafiltration) de même ordre : 17 % pour l’amoxicilline, 22 % pour l’acide clavulanique. Biotransformation : L’amoxicilline est très partiellement transformée dans l’organisme en acide pénicilloïque. L’acide clavulanique est en partie transformé en métabolites de faible poids moléculaire. Excrétion : L’élimination de l’amoxicilline et de l’acide clavulanique se fait principalement par voie rénale. Chaque composant est retrouvé dans les urines sous forme active, à très fortes concentrations : - supérieures à 1 000 mg/l pour l’amoxicilline, - supérieures à 150 mg/l pour l’acide clavulanique, - dans les urines recueillies entre 2 et 4 heures, après une dose de 500 mg d’amoxicilline et 125 mg d’acide clavulanique. Les quantités dosées dans les urines recueillies pendant les 6 premières heures représentent : - 65 % de la dose administrée pour l’amoxicilline, - 30 à 45 % de la dose administrée pour l’acide clavulanique. Chez l’insuffisant rénal : En cas d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 10 ml/min), la demi-vie de l’acide clavulanique augmente moins que celle de l’amoxicilline qui conditionne l’adaptation éventuelle de la posologie. EXCIPIENTS A EFFET NOTOIRE Aspartam Potassium : - 27,83 mg/comprimé effervescent à 1 g/125 mg. - 13,91 mg/ comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg. - 2,05 mg/ml poudre pour suspension buvable. Sodium : - 294 mg/comprimé effervescent à 1 g/125 mg. - 147 mg/comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg. - 0,32 mg/ml poudre pour suspension buvable. CONSERVATION Poudre pour suspension buvable : Avant reconstitution : à conserver à une température comprise entre + 15 °C et + 25 °C et à l’abri de l’humidité. Après reconstitution de la suspension : à conserver 7 jours au maximum à une température comprise entre + 2 °C et + 8 °C au réfrigérateur. Comprimés effervescents : A conserver dans le tube bien fermé à l’abri de la chaleur et de l’humidité.
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Pour toutes informations médicales s’adresser aux laboratoires LAPROPHAN SIÈGE SOCIAL 16-18, bd Emile Zola 20300 Casablanca - Maroc Tél.: (L.G): 05 22 54 38 38 / Fax : 05 22 44 43 97 E-mail : siege@laprophan.com
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Mme Maria BICHRA, Fondatrice de Planète Maman-Bébé.
SSANTÉ DE LA MÈRE ET DE L’ENFANT
L’IMPLICATION DU SECTEUR PRIVÉ La première édition du Forum du secteur privé pour la santé mère/enfant a eu lieu à Casablanca le 17 juin 2011 avec le lancement de d l’appel des Nations Unies Un à l’Action de l’entreprise au Maroc. En effet, dans le cadre M de la campagne sur les objectifs du cam millénaire pour le développement OMD « 8 pour 8 », lancée le 11 octobre 2010 entre les Nations Unies et le Maroc, cette rencontre vise l’atteinte des objectifs 4 et 5, relatifs à la réduction de la mortalité des enfants de moins de 5 ans (OMD 4) et l’amélioration de la santé maternelle (OMD 5) en sensibilisant et en impliquant les entreprises privées. Tous les conférenciers présents à ce forum ont été unanimes quant à la nécessité de la mobilisation du secteur privé auprès de l’action menée par le gouvernement dans la réalisation de projets concrets de développement humain durable, notamment en matière de santé maternelle et de l’enfant. L’initiative « Dar Al Oumouma », mise en oeuvre par le ministère et les collectivités locales, en partenariat avec l’Unicef, est l’exemple d’une expérience réussie !
Cette structure vise à réduire les taux de mortalité des femmes enceintes ou sur le point d’accoucher ainsi que la protection des enfants de moins de cinq ans. Notons qu’aujourd’hui encore, 700 femmes meurent chaque année au Maroc en accouchant ou dans les 40 jours suivants l’accouchement, soit en moyenne 2 femmes par jour, essentiellement par manque d’accès aux structures d’accouchement, de moyens et de suivi de leur grossesse. Le partenariat entre le secteur privé et les Nations Unies permettra notamment d’améliorer les structures d’accueil pour la femme enceinte en milieu rural, de renforcer le dispositif de transport du SAMU obstétrical et de créer des activités génératrices de revenus à même de pérenniser le fonctionnement de ces structures. Parallèlement, prolongement logique du Forum santé mère/ enfant, s’est tenue les 18 et 19 juin 2011, la 2e édition d’Expo Planète Maman-Bébé, organisée par Planète Maman-Bébé en association avec le cabinet de conseil et communication en santé FORMAZEN et en partenariat avec les Nations Unies et le ministère de la Santé. Ces deux journées ont été dédiées à l’échange et à l’information entre le grand public, les institutionnels, les associations, les partenaires commerciaux, le milieu médical et paramédical impliqués dans la santé de la mère et de l’enfant. À cette occasion, a été lancée une formation continue pour les professionnels de la santé sur des thèmes de puériculture.
RENCONTRES INTERNATIONALES DU GELEV MAROC
DÉVELOPPEMENTS DU LASER EN MÉDECINE Après Essaouira en 2007 et Ouarzazate en 2009, les 3e rencontres internationales du Groupe d’évaluation en lasers et échographie vasculaire pour le Maroc (GELEV Maroc), placées sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, se sont déroulées les 6 et 7 mai 2011 à Tanger. Cette édition a été couplée aux deuxièmes journées marocaines d’endovasculaire, en réponse aux souhaits des congressistes de 2009 : le laser étant pour la chirurgie vasculaire une méthode de traitement endovasculaire.D’éminents spécialistes nationaux et internationaux sont venus expliquer aux 320 participants (médecins généralistes, dermatologues, chirurgiens cardiovasculaires, chirurgiens vasculaires, angeiologues, cardiologues, chirurgiens plasticiens et urologues) les multiples applications du laser dans les différentes spécialités et aussi, ses développements récents, notamment son positionnement par rapport aux autres nouvelles technologies, tels les ultrasons et la radiofréquence. « Le champ d’application du laser est immense, allant du diagnostic au traitement en passant par la dissection chirurgicale. L’objectif du GELEV Maroc est d’aider les médecins à mieux connaître les applications du laser et de veiller à leur apprentissage sur le plan pratique et théorique », indique le Pr Amira Benjelloun, présidente du GELEV Maroc. Cette manifestation a débuté par une conférence débat sur « Le droit, l’éthique médicale et les nouvelles technologies ». Aussi, cette rencontre scientifique a fait l’objet de plusieurs tables rondes : En dermatologie, avec l’épilation laser, le traitement par laser des lésions cutanées vasculaires, des angiodysplasies, de l’acné et des cicatrices ainsi que le diagnostic du
mélanome cutané par la microscopie photonique. En urologie, l’accent été mis sur l’apport du laser dans le traitement du cancer de la prostate d’autant plus que le séminaire d’UFR en urologie s’est déroulé de façon concomitante, faisant participer un grand nombre de résidents. Au cours des 2e journées marocaines d’endovasculaire couplées à ces 3e rencontres internationales du GELEV Maroc, l’accent a été mis sur l’apport des traitements endovasculaires dans la pathologie de l’arche aortique et de l’aorte ascendante, dans la pathologie carotidienne et la place du laser dans l’arsenal thérapeutique de la pathologie artérielle. Un symposium des laboratoires Sanofi Aventis avec pour thème : « L’hyperactivité plaquettaire chez le diabétique et l’impact du clopidogrel » a clôturé la session d’endovasculaire. Les ateliers pratiques, quant à eux, étaient axés sur les lasers épilatoires, les lasers CO2 fractionnels, la radiofréquence dans le raffermissement et le remodelage cutanés ainsi que l’échographie en 4D et son apport dans le diagnostic de l’IVG, la contention et la mesure de l’IPS chez l’artéritique pour la session vasculaire. Enfin, des prix des meilleurs posters ont été décernés aux Prs Zouhair Kawtar et Ismaili Nadia en dermatologie, au Dr Mounir Elhyani en urologie et au Dr Mohamed Bouayed en vasculaire. Et comme à l’accoutumée, le GELEV Maroc, soucieux de la formation continue et pour encourager les résidents, a attribué par tirage au sort les frais d’inscription au DIUE (Diplôme Interuniversitaire Européen) des lasers médicaux à quatre résidents.
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PROBIOTIQUES ET TRAITEMENT DES TROUBLES INTESTINAUX
UNE EFFICACITE PROUVÉE GRÂCE À UN NIVEAU DE PREUVES ACCUMULÉES, LES PROBIOTIQUES SONT DÉSORMAIS ENTRÉS DANS LE CHAMP DE LA PRATIQUE MÉDICALE.
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éfinis comme étant des « micro- micro-organisme unique ayant des mécaorganismes vivants qui, lorsqu’ils nismes d’action bien identifiés sur la flore sont ingérés en quantité suffisante, intestinale. Il dispose de données cliniques ont des effets bénéfiques sur la santé positives dans le traitement de la diarrhée de l’hôte » par l’OMS (Organisation Mon- aiguë, la prévention de la diarrhée associée diale de la santé) et la FAO (Organisation aux antibiotiques (DAA) et la diarrhée chrodes Nations Unies pour l’alimentation et nique (efficacité comparée du métronidazole l’agriculture) en 2002, les probiotiques ont seul au métronidazole +Saccharomyces Boubénéficié ces dernières années de plusieurs lardii). études internationales qui ont montré leur Ces nombreuses données cliniques ont perintérêt dans les pathologies de la flore in- mis l’établissement de méta-analyses spécifiques au Saccharomyces Boulardii où l’on détestinale. C’est dans le cadre de tables rondes scien- montre qu’il diminue la durée de la diarrhée tifiques organisées dans plusieurs villes aiguë de 25 % ou encore qu’il réduit de 53 % (Rabat, Meknès et Fès, les 1er et 2 juin 2011) le risque de développer une DAA. par les Laboratoires Biocodex que le Pr Yvan Ce niveau de preuves scientifiques accumuVandenplas, Chef de service de pédiatrie au lées par le Saccharomcyes Boulardii a même CHU de Bruxelles (Belgique), a expliqué le mené à sa recommandation par plusieurs orrôle important que jouent certaines souches ganisations scientifiques (ESPGHAN, ibérico-latino-américaines et de probiotiques dans le du Royaume-Uni NICE) traitement des troubles pour la prise en charge des intestinaux, notamment gastro-entérites aiguës. le Saccharomyces BoularLe saccharomyces Durant ces assises scientidii (qui a bénéficié de plus Boulardii a des fique ont également été exde 50 études cliniques et mécanismes posées des méta-analyses de 90 études pharmacolomontrant que les probiogiques jusqu’à présent). En d’action bien tiques réduisent la durée effet, toutes les souches ne identifiés sur la de la diarrhée. L’animateur possèdent pas les mêmes flore intestinale. de ces tables rondes a égapropriétés, d’où l’imporlement exposé la dernière tance de les caractériser et de mener des études cliniques sur chacune édition de la revue Cochrane qui montre d’entre elles pour prouver leur efficacité dans l’intérêt des probiotiques dans le traitement une indication précise. Il existe deux types de la diarrhée infectieuse aiguë (Allen SJ. de probiotiques : les bactéries (Lactobacilles, Cochrane Database Syst Rev. 2010 Nov Bifidobactéries, E. Coli non pathogène…) 10;11:CD003048). « Jusque il y a quelques années, les probiotiques et les levures (Saccharomyces Boulardii). Le Saccharomyces Boulardii, parmi d’autres étaient abordés dans un contexte de médecine exemples cités par le Pr Vandenplas, est un alternative, mais ils entrent maintenant dans
le Pr Yvan VANDENPLAS, Chef de service de pédiatrie au CHU de Bruxelles (Belgique).
le champ de la pratique médicale puisque la diminution de la sévérité et de la durée des gastro-entérites d’approximativement 24 heures a été démontrée pour plusieurs souches. Ainsi, la diminution de la durée de la diarrhée et la réduction de la durée d’hospitalisation ont un impact social et économique positif », explique le Pr Vandenplas. En conclusion, le professeur n’a pas manqué de rappeler les recommandations officielles établies par la Société européenne de gastro-entérologie, hépatologie et nutrition pédiatrique (ESPGHAN) sur la prise en charge des gastro-entérites aiguës de l’enfant qui doit passer par l’administration d’un soluté de réhydratation orale (SRO) auquel certains probiotiques peuvent constituer un complément efficace pour diminuer la durée et l’intensité des symptômes. Les seules souches de probiotiques officiellement recommandées par cette société sont le Lactobacillus GG et le Saccharomyces Boulardii.
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ACCOUCHEMENTS
PAS ASSEZ DE SAGES-FEMMES Un rapport publié par l’OMS sur la pratique du métier de sage-femme dans le monde en 2011 estime à 280 le nombre de complications obstétricales et néonatales attendues chaque jour au Maroc. Par ailleurs, la densité des sages-femmes s’élève à 5 pour 1 000 naissances vivantes alors que « les pays ont besoin d’un minimum de 6 accoucheuses qualifiées pour 1000 naissances s’ils veulent atteindre l’objectif de 95 % de couverture », précise le rapport. La pénurie de soignants est donc estimée à 586 pour atteindre un taux de 95 % d’accouchements surveillés en 2015 au plus tard. Le rapport met toutefois en avant les progrès réalisés avec une réduction du taux de mortalité maternelle de l’ordre de 60 % au cours des 20 dernières années. « Le Plan stratégique 2008-2012 consacre une place particulière à la santé procréative. La politique des soins maternels et néonatals prévoit la gratuité de l’accouchement en maternité (césariennes comprises). Cette politique vise à améliorer le système d’aiguillage vers des services appropriés, la fourniture de médicaments essentiels, de sang et d’équipement essentiel, et l’amélioration de l’accès aux soins dans les campagnes. Des mesures visant à améliorer les compétences des sages-femmes sont en cours d’application, notamment un passage en revue du programme d’enseignement et une augmentation des heures de cours dans l’actuelle formation des sages-femmes », note encore le rapport.
FORMATION EN HYPNOSE MEDICALE CERTIFICATION D’HYPNOPRATICIEN Ier CYCLE 23-24-25 Septembre & 14-15-16 Octobre 2011
Formation réservée aux professionnels de la santé qui désirent intégrer l’hypnose dans leur arsenal thérapeutique, assurée par : DR JEAN BECCHIO Président fondateur de l’association française d’hypnose médicale Coordinateur du diplôme Universitaire d’ Hypnose clinique Kremlin –Bicêtre Paris XI
s t
DR PIERRE LELONG Vice président de l’ AFHYP ( Association Française d’Hypnose) Co-Coordinateur du diplôme Universitaire d’ Hypnose clinique Kremlin -Bicêtre Paris XI 48 heures de cours théoriques et pratiques permettant d’acquérir et d’utiliser la technique hypnotique dans la plupart de ses indications. La présence aux cours permet d’obtenir la Certification d’Hypno praticien.
INFORMATIONS Dr NCIRI Myriam - Cabinet Esculape Tél. : 05 22 39 87 22 - GSM : 06 61 13 43 16 Site : www.esculape.ma - Email : cabinetesculape@gmail.com
MG MAROC
UNE FORMATION PAR ET POUR LE MÉDECIN GÉNÉRALISTE Sous le thème « La médecine générale : vers de nouvelles perspectives », les journées nationales de médecine générale organisées par l’association MG Maroc se sont tenues à Rabat les 28 et 29 mai derniers. Le programme a compris quatre séances plénières avec des sujets tels que les tendinopathies de l’épaule, les douleurs chroniques et les troubles du sommeil, le traitement au long cours de l’asthme chez l’enfant, le dépistage de l’ischémie myocardiaque silencieuse du diabétique… ainsi qu’une série d’ateliers de formation échelonnés tout au long de la première journée de cette rencontre, afin de permettre aux 250 participants de profiter de tous les thèmes proposés, à savoir l’insuffisance cardiaque, l’HTA et le diabète, l’escalade thérapeutique dans l’HBP et les troubles du rythme cardiaque. Il faut dire que les initiateurs de cet évènement privilégient la formation médicale continue (FMC) en insistant sur l’implication du médecin généraliste dans l’organisation, la gestion et l’animation de ces formations afin que soit garantie une formation répondant à ses besoins et ses spécificités. « L’association MG Maroc a mis en place, en 2010, une expérience pilote avec la collaboration de MG Form qui est un organisme français spécialisé dans la FMC du médecin généraliste et qui a consisté à former un groupe de médecins généralistes en andragogie en tant que médecins généralistes formateurs, avec l’idée de dupliquer cette formation en fonction des demandes des médecins dans les différentes régions du Maroc. La réussite de cette expérience nous a permis de signer un partenariat avec MG Form », a déclaré le Dr Fatima Zohra Mchich Alami, Présidente de MG Maroc, lors de l’inauguration des journées nationales de médecine générale. Ces dernières se sont soldées par la signature d’un partenariat avec l’association l’Avenir pour le dépistage précoce du cancer de l’enfant par le médecin généraliste à travers le royaume. « Notre objectif premier est de valoriser la médecine générale et de lui permettre d’évoluer vers une spécialité à part entière. Nous sommes déterminés à déployer tous nos efforts pour lui donner la place qui lui revient à l’échelle nationale, à tisser un réseau international permettant l’échange des connaissances et des pratiques entre les différents confrères. Nous ferons tout notre possible, avec l’aide de nos syndicats, pour la mise en place d’une couverture médicale et d’une retraite pour le médecin généraliste privé, car il est inconcevable que le médecin qui soigne la population n’ait pas de quoi se soigner lui-même ! Par ailleurs, je pense que la pratique de la médecine est une activité particulière impliquant le social et, de ce fait, nous serions honorés de recevoir du ministère de la Santé, que nous considérons comme notre ministère de tutelle, les données sur les priorités sanitaires et autres informations édifiantes pour une meilleure prise en charge de nos patients », a précisé la présidente de MG Maroc.
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AMCAR (ASSOCIATION MAROCAINE DE CARDIOLOGIE)
Dr Laila SAHER
UN CONGRÈS RÉUSSI La 18e édition des Journées nationales de l’Association marocaine de cardiologie (AMCAR) s’est tenue du 2 au 5 juin 2011, à Agadir. Au cours de ce rendez-vous devenu incontournable dans l’agenda de la cardiologie nationale, le programme scientifique a été riche et varié, répondant ainsi aux attentes des participants (cardiologues, chirurgiens cardio-vasculaires,endocrinologues, néphrologues, médecins généralistes…). « Notre objectif prioritaire est d’encourager la formation médicale continue (FMC) à tous les niveaux et tous secteurs confondus, hospitaliers ou libéraux », clame la présidente de l’AMCAR, le Dr Laila Saher. D’ailleurs, l’édition de cette année a exprimé un fort encouragement aux jeunes cardiologues en formation (les résidents) en les faisant participer à des communications affichées où les trois auteurs des meilleurs posters -les Docteurs Jamal Kheyi (1er prix), Abdelkhalek Chetoui (2e prix) et Abdellah Amine (3e prix)- ont été récompensés. Durant ces journées a également été développée une session de dialogue avec le médecin généraliste, « afin d’harmoniser et de standardiser les différentes modalités de prise en charge et d’orientation du patient cardiaque qui reste le dénominateur commun entre le médecin généraliste, le cardiologue et tous les autres spécialistes », selon le Dr Saher. Les sujets discutés lors de cette session étant l’optimisation de la prise en charge du patient hypertendu, l’interprétation en pratique quotidienne de l’ECG de surface, la conduite à tenir devant une douleur thoracique ainsi qu’un atelier sur la gestion de la prévention cardiovasculaire primaire et secondaire chez le diabétique. Toujours dans le cadre du renforcement de la FMS, la session des ateliers pratiques a été enrichie par des thèmes sur l’échodoppler cardiaque et vasculaire et la réadaptation cardiaque. En session plénière, des thèmes classiques ont été abordés, mais selon les dernières recommandations, tels que les sujets de la session rythmologie (les nouveaux traitements de la fibrillation atriale, diagnostic et prise en charge des extrasystoles ventriculaires…), d’HTA (les méthodes de mesure de la pression artérielle, HTA et sexualité, les troubles du rythme chez l’hypertendu), d’écho-doppler cardiaque ou encore les nouvelles recommandations lors de la prise en charge de
l’arrêt cardiaque, etc. En plus des valvulopathies, de l’exploration du ventricule gauche et de l’insuffisance cardiaque, un focus sur le ventricule droit s’est avéré opportun. La session de neuro-cardiologie, quant à elle, a mis l’accent sur de grandes mises au point sur la prise en charge et la prévention de l’accident vasculaire cérébral ischémique, véritable problème de santé publique. Un nouveau thème a été inclus dans cette édition, celui des maladies cardiovasculaires dans la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).Le programme scientifique a été en plus enrichi par l’organisation de symposiums satellites, témoignage du soutien de l’industrie pharmaceutique comme les laboratoires Servier, Sanofi-Aventis, Novartis, PHI, Pfizer, MSD, AfricPhar, Boehringer, Cooper Pharma, Astra Zeneca,… Avec plus de trois cents cardiologues présents, une salle constamment comble -malgré le beau temps dehors-, ces Journées nationales ont connu un vrai succès, ce qui les classe au premier rang des manifestations nationales dans le monde médical. Outre une bonne organisation, une humeur joyeuse et détendue a prévalu avec, cerise sur le gâteau, lors de la clôture, la victoire de l’équipe nationale marocaine de football sur celle de l’Algérie, qui a plongé les participants dans une ambiance euphorique.
VIEILLISSEMENT DE L’AUDITION
UN PHÉNOMÈNE INÉLUCTABLE « L’audition est le sens qui vieillit le plus précocement et 60 % des personnes âgées de plus de 60 ans présentent des troubles de l’audition », a affirmé le Pr Hassan Chelly, médecin ORL, lors d’une conférence organisée par l’association Al Amal* sur le thème du « vieillissement de l’audition », le 25 mai dernier. Ce phénomène de presbyacoustie, inéluctable, est dû à la destruction des cellules ciliées de la cochlée qui
ne se renouvellent pas. « Certains signes sont annonciateurs du vieillissement de l’audition », explique le Pr Chelly. Au début, la personne demande à ce que l’entourage évite de parler quand elle regarde la télévision, par exemple. Ensuite, elle fait de plus en plus souvent répéter son interlocuteur lorsqu’il lui parle. À plus long terme, elle ressent le besoin de crier pour parler. « Il est important de ne pas laisser la baisse de
l’acuité auditive s’installer pour éviter la désocialisation, risque majeur qui peut conduire à l’isolement et à la dépression chez la personne âgée », insiste le Pr Chelly. Il existe aujourd’hui des prothèses auditives de plus en plus performantes qui permettent l’amplification des sons environnants. Elles sont adaptées au degré de la perte auditive déterminée par un examen simple et sans douleur : l’audiogramme.
* L’association Al Amal, dont l’un des objectifs vise à la prise en charge thérapeutique adaptée et efficace des personnes âgées, organise régulièrement des conférences dans le cadre de ses activités scientifiques. Elle mène également des actions de lutte contre l’isolement et la précarité des personnes âgées et prend en charge les soins dentaires (prothèses) et les opérations de cataracte.
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Remboursé par l’AMO
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Actu produits
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125,00 DH Les laboratoires Menarini et la Société MP MAGHREB ont le plaisir de vous informer de la mise sur le marché de sa nouvelle spécialité : effervescent. est un complément alimentaire à base de Vitamines, Minéraux et Oligo-éléments.
POURQUOI
?
Apport en vitamines B1, B2, B5 et B12 pour stimuler la production d’énergie chez les personnes fatiguées. Apport en magnésium et calcium pour rétablir l’équilibre en cas de stress et d’irritabilité. Apport en vitamine B6 et 7 anti-oxydants pour stimuler les défenses de l’organisme.
POUR QUI
?
Adulte actif stressé ou surmené par son activité professionnelle ou scolaire (fatigue fonctionnelle). Adulte fatigué, avec ou sans problème de thyroïde, femme enceinte ou non, lors d’épisodes infectieux (grippe, pathologies hivernales, gastro-entérite...). Adulte ayant une alimentation déséquilibrée. Posologie : 1 comprimé/jour à dissoudre dans un grand verre d’eau, de préférence le matin, au cours du repas.
SOLIAN
AXIMYCINE
CLOBEX SHAMPOOING
AMISULPRIDE
■ Laboratoire : Laprophan ■ Baisse de Prix Boîte de 1 g / 14 comprimés dispersibles : 84,00 DHS au lieu de 92,60 DHS Boîte de 500 mg / 24 comprimés dispersibles : 86,00 DHS au lieu de 95,70 DHS
PROPINATE DE CLOBÉTASOL 0,05 %
■ Laboratoire Sanofi-Aventis Maroc ■ Indications Le traitement des psychoses, en particulier les troubles schizophréniques aigus ou chroniques, caractérisés par des symptômes positifs (par exemple délires, hallucinations, troubles de la pensée) et/ou des symptômes négatifs (par exemple émoussement affectif, retrait émotionnel et social) y compris lorsque les symptômes négatifs sont prédominants. ■ Présentations Boîte de 200 mg / 30 comprimés PPM : 340,70 DH Boîte de 50 mg / 30 comprimés PPM : 85,10 DH
BRUFEN 400 IBUPROFENE ■ Laboratoires : Abbot et Cooper Pharma ■ Indications : Traitement symptomatique des affections douloureuses d’intensité légère à modérée et/ou des états fébriles. ■ Présentation : Boîte de 400 mg / 30 comprimés - PPM : 35,30 DHS
■ Laboratoires : Galderma International et Sothema ■ Indications : Traitement topique indiqué dans le psoriasis modéré du cuir chevelu chez l’adulte ■ Présentation : Flacon de 125 ml de shampooing - Prix public TTC : 220,00 DHS
AXIMYCINE
CO-AMAREL
■ Laboratoire : Laprophan ■ Baisse de Prix Boîte de 1 g / 14 comprimés dispersibles : 84,00 DHS au lieu de 92,60 DHS Boîte de 500 mg / 24 comprimés dispersibles : 86,00 DHS au lieu de 95,70 DHS
ACICLOVIR
GLIMÉPIRIDE/CHLORTHYDRATE DE METFORMINE
■ Laboratoire Iberma ■ Indications Traitement et prévention des infections à virus Herpès simplex (HSV) chez le sujet immunocompétent. Il prévient également les récidives à infections HSV. ■ Présentations Boîte de 200 mg / 25 Comprimés pelliculés - PPM : 171,00 DH Crème 5 % tube de 10 g - PPM : 40,00 DH
■ Laboratoire : Sanofis-Aventis Maroc ■ Indications : Ce médicament est utilisé comme traitement adjuvant au régime alimentaire et à l’exercice physique chez les patients présentant un diabète sucré non insulinodépendant (type 2). ■ Présentation : Boîte de 2 mg /500 mg de 30 comprimés pelliculés - PPM : 125,00 DHS
YAZ
HERPEVIR
ETHINYLESTRADIOL / DROSPIRÉNONE ■ Laboratoire : Bayer Healthcare Pharmaceuticals ■ Indications : Contraception orale ■ Présentation : Boîte de 0,02 mg /0,3 mg de 28 comprimés pelliculés - PPM : 41,80 DHS
Actu produits
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Actu produits
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L’ÉQUILIBRE ANTI-INFLAMMATOIRE
Les laboratoires Cooper Pharma ont le plaisir de vous annoncer la mise sur le marché de leur nouvelle spécialité à base de Méloxicam . Avec une seule prise par jour, cet anti-inflammatoire non stéroïdien est indiqué dans le traitement symptomatique au long cours de la polyarthrite rhumatoïde, de la spondylarthrite ankylosante ainsi que dans le traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës d’arthrose. existe en boîtes de 20 comprimés avec deux dosages disponibles : 7,5 mg (PPM : 54,60 DH) et 15 mg (PPM : 92,50 DH)
NT
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BIOEQUIVAL EN T
■ Laboratoire : Synthemedic ■ Indications : Traitement du diabète sucré non insulinodépendant de l’adulte (type II), lorsque le régime alimentaire, l’exerce physique et la réduction pondérale seuls ne sont pas suffisants pour rétablir l’équilibre glycémique. ■ Présentation : Boîte de 2 mg / 30 comprimés PPM : 36,00 DHS Boîte de 3 mg / 30 comprimés PPM : 51,30 DHS Boîte de 3 mg / 60 comprimés PPM : 97,40 DHS Boîte de 4 mg / 30 comprimés PPM : 68,40 DHS
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GLIMÉPRIDE
BIOEQUIVAL
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■ Laboratoire Promopharm ■ Indications En cas de diabète sucré non insulinodépendant (de type II) chez l’adulte, lorsque le régime alimentaire, l’exercice physique et la réduction pondérale seuls ne sont pas suffisants pour rétablir l’équilibre glycémique. ■ Présentation : Boîte de 1 mg /60 comprimés PPM : 79,20 DH Boîte de 2 mg /60 comprimés PPM : 114,40 DH Boîte de 3 mg /60 comprimés PPM : 158,40 DH Boîte de 4 mg /60 comprimés PPM : 193,40 DH
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GLIMÉPRIDE
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Desloratadine
39,50 Dh
®
(Desloratadine) est un antihistaminique non sédatif, à action prolongée, exerçant un effet antagoniste sélectif sur les récepteurs H1 périphériques. ® (Desloratadine) possède une activité antihistaminique H1 plus puissante et plus durable que celle de la loratadine.
Flacon 100 ml Fla
P PPM:
Après administration orale, ® (Desloratadine) ne diffuse pas dans le ® système nerveux central. n'a ni effets sédatifs, ni effets atropiniques.
25,00 Dh
Flacon 60 ml ®
® En règle générale, (Desloratadine) n’affecte pas le rendement au travail ni la capacité de concentration. ® est indiqué comme traitement symptomatique de : ● La rhinite allergique. ● L’urticaire chronique idiopathique. ● Démangeaisons et éruptions urticariennes.
Erlus 0,5 mg/ml en solution buvable, flacons de 100 ml et 60 ml + seringue graduée à 2,5 et 5 ml
P PPM:
85,00 Dh
28 comprimés
POSOLOGIE
P PPM:
44,90 Dh
ENFANTS 2,5 ml /1fois / jour de 1 à 5 ans ENFANTS de 6 à 11 ans
Adultes ≥ 12 ans
14 comprimés
5 ml /1fois/jour
P PPM:
22,00 Dh
1 comprimé / jour SYNTHEMEDIC
7 comprimés
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GREFFE DE CORNÉE
DES MILLIERS DE PATIENTS EN ATTENTE DANS LE CADRE DU PLAN NATIONAL « DROIT À LA VUE », LE MAROC PRÉVOIT LA RÉALISATION DE 1 000 TRANSPLANTATIONS DE CORNÉES PAR AN D’ICI 2020. ACTUELLEMENT, LES ESTIMATIONS PORTENT À 4 000 LE NOMBRE DE PERSONNES EN ATTENTE DE GREFFE ET DE 3 000 À 3 500 LE NOMBRE SUPPLÉMENTAIRE DE PERSONNES MALVOYANTES OU AVEUGLES QUI, CHAQUE ANNÉE, POURRAIENT RETROUVER LA VUE GRÂCE À UNE GREFFE DE CORNÉE. Avec la collaboration du Dr Mohamed CHAHBI, Consultant en chirurgie de l’œil et de la cornée.
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echnique de chirurgie ophtalmologique parfaitement codifiée, la greffe de la cornée s’adresse à tous les patients qui présentent une pathologie entraînant une perte de transparence de la cornée conduisant à une baisse importante de l’acuité visuelle, voire à la cécité. Au Maroc, jusqu’à ces dernières années, le trachome était une cause fréquente d’altération de la cornée. Cette maladie infectieuse, due au Chlamydia trachomatis, entraîne des lésions cicatricielles à l’intérieur de la paupière et le frottement des cils palpébraux (qui finissent
par rentrer à l’intérieur) provoque des marche importante car une étude menée lésions cornéennes irréversibles. Le sous la responsabilité du Pr Collin, chef trachome est aujourd’hui éradi- de la SAFIR et chef du service d’ophqué, mais beaucoup de personnes talmologie à Bordeaux avec la particien ayant conservé les séquelles pation de la clinique de l’œil (Anoual), auraient besoin d’être greffées. La sur l’ensemble du Maghreb, a révélé que deuxième cause la plus fréquente les cornées des habitants de cette région de la perte de transparence de la étaient plus minces que celles des ressorcornée est le kératocône, une affec- tissants d’autres pays, ce qui favorisait leur déformation. tion de la structure La dystrophie bulleuse, de la cornée qui se due à une perte des déforme avec le temps cellules endothéliales, et s’amincit. Patholoest également à l’origie congénitale et pro6 à 12 mois sont gine de nombreuses gressive, elle atteint les nécessaires demandes de greffes. deux yeux et serait due Ces cellules assurent à une anomalie de la pour apprécier une fonction de déshystructure du collagène, le résultat visuel dratation permanente constituant majeur de définitif de la de la cornée pour mainla cornée. Elle entraîne greffe de cornée. tenir sa transparence. un astigmatisme corLeur nombre diminue rectible par le port de avec l’âge et certaines lunettes puis de lentilles rigides tant que la déformation le per- chirurgies oculaires itératives peuvent met, jusqu’à l’apparition d’opacités cor- les endommager, cas de moins en moins néennes. La détection des kératocônes fréquents grâce à l’évolution des techà un stade précoce, rendue possible au- niques de chirurgie ophtalmologique. jourd’hui grâce à l’acquisition d’un ma- Enfin, la greffe de cornée trouve une tériel performant, permet d’agir avant indication dans les kératites herpétiques d’arriver au stade de la greffe. Une dé- (avec risque de récidives), les kératites
FONDAMENTAUX
amibiennes (dues au port de lentilles), les abcès de cornée bactériens et certains traumatismes perforant la cornée.
L’habileté du praticien, garante du résultat L’intervention chirurgicale consiste à remplacer une cornée malade par une cornée saine et transparente prélevée sur un donneur décédé. Il existe trois types de greffes: lamellaire, pré-descemétique et transfixiante. Au Maroc, seule la greffe transfixiante, qui consiste à remplacer toute l’épaisseur de la cornée, est pratiquée. L’acte dure entre 1 h 00 et 1 h 30, selon l’habileté du chirurgien, intervalle durant lequel l’ophtalmologiste prélève par trépanation circulaire une rondelle de la cornée pathologique et suture le greffon sur le lit receveur à l’aide d’un fil non résorbable. Pour la suture, il réalise soit des points séparés, soit un surjet, ou bien associe les deux techniques. Toute la difficulté consiste à bien centrer le greffon, à gérer la tension des fils pour préserver la sphéricité de la cornée greffée et éviter l’astigmatisme, et à garantir un affrontement parfait des berges. Lorsqu’elle est réalisée par des mains expertes, la greffe de cornée, qui est la plus ancienne greffe de tissu réalisée avec succès dès 1887,
donne de bons résultats. L’hospitalisation dure en moyenne deux à trois jours et le traitement consiste à instiller dans l’oeil opéré des collyres antibiotiques, anti-inflammatoires et cicatrisants. Le patient aura une activité réduite au cours des premières semaines afin de favoriser la cicatrisation. Un suivi mensuel est préconisé au cours des six premiers mois pour dépister un éventuel rejet ou autres complications (infection, augmentation de la pression intraoculaire, cataracte…). Il sera espacé par la suite. En revanche, la cicatrisation étant longue, il faut compter entre six mois et un an pour apprécier le résultat visuel définitif. L’acuité visuelle récupérée dépend de l’astigmatisme et du pouvoir convergent du greffon. Elle est en moyenne de 5/10e pour la majorité des patients et peut atteindre dans certains cas 9/10e. Les points de suture sont généralement laissés en place pour limiter les interventions et donc les risques infectieux, excepté s’ils se desserrent ou s’ils sont trop serrés et accentuent l’astigmatisme.
Des complications toujours possibles Comme pour toute greffe, il existe un risque de rejet immunitaire dont la
fréquence dépend essentiellement du niveau de la néo-vascularisation de la cornée du receveur. Lorsqu’elle n’est pas vascularisée, ce qui correspond à la majorité des cornées, les rejets sont beaucoup moins fréquents. Les premiers signes de rejet se manifestent par une douleur et une rougeur à l’œil, une baisse de l’acuité visuelle et l’apparition de quelques précipités sur la face postérieure de la cornée à l’examen à la lampe à fente. Il est nécessaire d’entreprendre le plus tôt possible une corticothérapie pour éviter la destruction des cellules endothéliales de la cornée, phénomène qui conduit à l’apparition d’un œdème et à une opacification du greffon. Si le rejet est plus fréquent dans les premières semaines et les premiers mois qui suivent la greffe, certains cas de rejet se déclarent 20 ans après. D’autres complications assez rares peuvent survenir comme la cataracte ou le déclenchement d’un glaucome, une défaillance précoce de l’endothélium du greffon malgré tous les contrôles effectués ou un astigmatisme important lié à l’incision circulaire et aux sutures. Mais la greffe de cornée est celle dont le taux de réussite est le plus élevé parmi toutes les greffes de tissus ou d’organes.
LA LOI ET SES CONTRADICTIONS Entre 2005 et 2010, 1354 greffes ont été réalisées à l’hôpital Cheikh Zayed, seul établissement autorisé à importer des greffons de cornée. Les quatre CHU de Rabat, Casablanca, Fès et Marrakech, quant à eux, ont pratiqué un total de 150 transplantations de cornées prélevées sur des donneurs décédés entre 2009 et fin 2010 (chiffres du ministère de la Santé). Si ces chiffres sont en augmentation par rapport aux dernières années, ils sont loin de couvrir les besoins du pays puisque 4 000 patients sont en attente de greffe et la demande annuelle est évaluée à 3 000 ou 3 500 greffes sup-
plémentaires. Pourtant, le Maroc a fait figure de pionnier dans le domaine. Il est le premier pays musulman à avoir autorisé les greffes de cornée, dès 1952. Et grâce à une politique conjointe menée entre le ministère de la Santé et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), il a éradiqué le trachome au point d’être cité en exemple. Mais le trachome, justement, a laissé derrière lui beaucoup de séquelles (opacités cornéennes) que seules des greffes de cornée pourraient réparer. « Le blocage vient de la dernière réglementation relative au don, au prélèvement et à la transplantation
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d’organes et de tissus humains qui date de 1999 et comporte des contradictions. Elle autorise le secteur privé à effectuer des greffes de cornées, mais limite l’importation de tissus et de greffons au profit des établissements civils et militaires autorisés à faire des prélèvements. Comme le secteur privé n’est pas autorisé à effectuer de prélèvements, il ne peut pas importer. En l’absence d’une banque nationale d’organes, le secteur privé est dans l’impasse », explique le Dr Chahbi. Conséquence, des centaines de patients sont dirigés vers d’autres pays comme la France ou la Tunisie pour recevoir un greffon !
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ÉVÉNEMENTS INDÉSIRABLES APRÈS LA VACCINATION UNE SURVEILLANCE S’IMPOSE Grâce aux vaccins, l’incidence des maladies infectieuses a diminué. Mais les risques liés aux vaccins retiennent parfois l’attention de la population et des médias. La perception des risques liés aux vaccins s’accompagne de rumeurs -menaçant le succès des programmes d’immunisation- parfois difficiles à atténuer malgré l’existence de données scientifiques crédibles. Les produits immunisants modernes sont efficaces et sécurisants. Cependant, aucun vaccin n’est dépourvu de risque. La majorité des effets indésirables (EI) est relativement fréquente et prévisible pour l’ensemble des vaccinations (réactions locales, fièvre, myalgie). Dans de rares cas, on observe des effets graves ou inattendus (anaphylaxie). Le terme EI implique une relation de cause à effet. Or, beaucoup de problèmes de santé peuvent coïncider avec l’administration d’un vaccin (association temporelle) et ce dernier est incriminé à tort. C’est pourquoi on parle d’événement indésirable post-vaccinal (EIPV ) lorsqu’un incident se trouve lié dans le temps à la vaccination, qu’il ait ou non été causé par l’administration du vaccin ou du processus d’immunisation. En effet, plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de l’apparition d’un EIPV,
dont des causes liées à des erreurs programmatiques : non respect de la chaîne de froid, injection non stérile, mauvaise préparation du vaccin, injection pratiquée au mauvais endroit, vaccin congelé, surdosage (quantité excessive de vaccin administrée en une seule dose), non respect des contre-indications (allergie aux œufs, vaccin contre la rougeole ou ROR, antécédent neurologique dans les vaccinations antérieures), grossesse ou interactions. D’où l’intérêt de renforcer la vaccino-vigilance, point focal de surveillance des EIPV qui dépend du Centre National de Pharmacovigilance (CNPV ) et qui fonctionne depuis 1998, dans le but d’une détection précoce et d’une réponse rapide et adéquate aux EIPV de façon à minimiser l’impact sur le programme de vaccination et sur la santé des individus. Depuis le lancement de cette activité, en 1999, le CNPV a colligé un nombre non négligeable d’EIPV (2600 cas) représentant 4 % de l’ensemble des notifications, avec une moyenne annuelle de 167 cas. Au cours de ces deux dernières années, le CNPV a noté une réactivité des professionnels de la santé vis-à-vis des nouveaux vaccins (vaccin contre l’hémophilus influezea B, vaccins contre la grippe
pandémique A/H1N1, vaccin contre le pneumocoque Prevenar 13 et le Rotarix) avec une attention plus grande accordée aux EIPV et donc une notification plus importante. Par exemple, au cours de la grippe pandémique A/H1N1, 300 cas d’EIPV ont été notifiés spontanément au CNPV avec 9 % de cas jugés graves et où le vaccin n’était en cause que dans trois cas. Les professionnels de la santé ont un rôle essentiel et primordial à jouer en vue de préserver la confiance de la population vis-à-vis de l’innocuité des vaccins. Ils doivent connaître la nature des EIPV et en informer les personnes à vacciner. Ils doivent aussi les informer du bénéfice de l’immunisation qui, généralement, l’emporte sur les risques associés aux vaccins ou à une infection naturelle. Ils doivent déclarer tout effet observé au Centre National de Pharmacovigilance afin qu’il y ait une réaction rapide et que soient identifiés précocement les causes d’événements nécessitant une correction. Grâce à la notification spontanée des professionnels de la santé du secteur public et privé, le Centre national de pharmacovigilance pourra établir la fréquence réelle des EIPV, évaluer la relation de cause à effet, la gravité et les facteurs de risque et lancer des signaux.
DÉVELOPPEMENT DE TECNIMEDE AU MAROC UNE DEUXIÈME USINE À CASABLANCA Douze ans après l’implantation de sa filiale au Maroc, le groupe pharmaceutique portugais Tecnimede investit dans une deuxième usine de génériques à Casablanca, baptisée Atlas Pharma. La création de ce projet a été motivée par le fort potentiel de développement du marché marocain, notamment en matière de génériques, et aussi par la volonté du groupe d’ériger le Maroc en plate-forme industrielle pour l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest.
Actuellement, 70 personnes font partie de Tecnimede Maroc qui assure, entre autres, des prestations techniques pour les autres filiales commerciales maghrébines du groupe, à savoir les métiers support, le suivi des appels d’offres... Les unités industrielles du groupe, concentrées au Portugal, en Espagne et au Maroc, produisent essentiellement des médicaments en rapport avec les maladies infectieuses, cardiaques et respiratoires.
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RESPONSABILITÉ PHARMACEUTIQUE AU MAROC AU CŒUR DES DISCUSSIONS DE LA JOURNÉE DU COPFR Le 18 juin dernier, à Casablanca, le Conseil de l’Ordre des pharmaciens fabricants et répartiteurs (COPFR) a organisé sa XVe journée avec, pour thème, « Responsabilité pharmaceutique et code du médicament et de la pharmacie », un sujet débattu pour la première fois depuis l’avènement du Code du médicament et de la pharmacie en date du 22 novembre 2006. Selon le Dr Rachid Lamrini, Président du COPFR, « il s’agit d’un thème hautement important aussi bien pour nos entreprises que pour sécuriser tous les aspects en rapport avec le médicament, pour qu’il soit utilisé dans les meilleures conditions de qualité, d’efficacité et de sécurité ». Cette rencontre s’est déroulée sous forme de plusieurs tables rondes traitant trois sujets majeurs : la responsabilité pharmaceutique dans le cadre des dispositions de la loi 17-04, la répartition et la distribution pharmaceutique au quotidien et enfin la réglementation, l’éthique et la déontologie de la publicité et de la visite médicale. Près de 300 personnes ont assisté à cette manifestation, la plupart d’entre elles étant des pharmaciens dans l’industrie et la répartition pharmaceutiques, des responsables et des directeurs généraux d’établissements pharmaceutiques ainsi que des représentants des autorités (DMP, SGG, DRC), des représentants des pharmaciens d’officine (Conseil de l’Ordre nord et sud, Fédération des syndicats des pharmaciens du Maroc) et des associations de l’industrie pharmaceutique (AMIP, MIS et AMMG). « Cette participation massive de toutes les composantes du secteur a enrichi le débat et a permis de sortir avec des recommandations intéressantes pour aider à développer le secteur de l’industrie et de la répartition pharmaceutique », souligne le Dr Lamrini.
de g. à d. : MM. Reda AMMAR du Secrétariat Général du Gouvernement, Rachid LAMRINI (Président du COPFR), Abdelhakim ZALIM, de la Direction du Médicament et de la Pharmacie et Jean-Pierre PACCIONNI (Président de la section B de l’ordre des Pharmaciens en France).
L’expérience française concernant l’indépendance du pharmacien responsable ainsi que la répartition et la distribution pharmaceutique ont également été évoquées à travers les interventions respectives de MM. Jean-Pierre Paccioni, Président de la section industrielle (B) du Conseil de l’Ordre des pharmaciens en France et Philippe Godon, Président de la section de répartition (C) de la même organisation. « Nos invités français ont largement participé à la réussite de la XVe journée du COPFR en raison du fait que les thèmes de la responsabilité pharmaceutique et l’indépendance du pharmacien responsable sont d’actualité en France », précise la même source.
RECOMMANDATIONS DE LA XVe JOURNÉE DU CONSEIL DE L’ORDRE DES PHARMACIENS FABRICANTS RÉPARTITEURS (COPFR) ■ Demande de la publication dans les
plus brefs délais des décrets et des arrêtés d’application du Code du médicament et de la Pharmacie après avis du COPFR et ce, conformément à la réglementation en vigueur, en particulier ceux concernant l’AMM, la pharmacovigilance, les BPF et les BPD, la publicité et la visite médicale, la bioéquivalence, les études cliniques, les fonctions des directeurs techniques et des directeurs commerciaux, etc. ■ Renforcement des équipes d’inspection avec une partie dédiée aux établissements pharmaceutiques industriels et grossistes répartiteurs pour des inspections approfondies et régulières. ■ Définition des prérogatives et des missions de la commission nationale
de pharmacovigilance et respect des établissements pharmaceutiques industriels en matière de réglementation en vigueur et des exigences internationales concernant la pharmacovigilance pour sécuriser l’usage des médicaments. ■ Amélioration des processus de communication sur les rappels de lots pour les rendre plus efficaces et ce, dans l’intérêt des patients. ■ Gestion des ruptures de stock : respect du stock de sécurité, particulièrement pour les médicaments essentiels qui n’ont pas d’équivalents sur le marché et communication dans les délais sur les ruptures (mais aussi sur les dates prévisionnelles des remises sur le marché), ceci en collaboration avec l’ensemble des professionnels de
la santé (médecins et pharmaciens). ■ Mise en place de bonnes pratiques de
la publicité relative au médicament. ■ Mise en place d’une charte Qualité de
la visite médicale et instauration d’une commission nationale de contrôle de la publicité intégrant le Conseil de l’ordre des pharmaciens, le Conseil de l’ordre des médecins et les autorités de tutelle. ■ Mise en place d’un groupe de travail COPFR/CNOM pour l’élaboration d’une charte de l’éthique et de la déontologie pour la promotion médicale en collaboration avec d’autres instances, dont la SMSM. ■ Mise en place d’un système de formation continue obligatoire pour les pharmaciens et pour l’ensemble du personnel impliqué dans l’acte pharmaceutique.
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FONDAMENTAUX
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COMMUNICATION SUR LE MÉDICAMENT DANS LES MÉDIAS UN ATELIER RÉUNISSANT JOURNALISTES ET PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ
De g. à d. : les Docteurs A. Drhimeur, Chef de division de la communication / SG du ministère de la Santé, R. Benkirane, Présidente de la SMPV et A. Derraji, Responsable du site pharmacies.ma
La Société marocaine de pharmacovigilance (SMPV), en collaboration avec le Conseil de l’Ordre des pharmaciens fabricants et répartiteurs (COPFR), a organisé, le 14 juin dernier, au Centre anti-poison et de pharmacovigilance (Rabat), une journée d’information sur le médicament destinée aux journalistes. Intitulé « Place des journalistes dans la pharmacovigilance : Informer pour mieux communiquer », cet atelier avait pour but de rapprocher le journaliste du domaine du médicament afin d’améliorer la transmission de l’information au grand public. Ainsi, les professionnels de la presse présents ont pu connaître le parcours de la recherche et développement d’un médicament de l’étude préclinique jusqu’à la pharmacovigilance en passant par les essais cliniques et l’autorisation de mise sur le marché (AMM), avoir un aperçu sur la responsabilité pharmaceutique,
de la fabrication à la distribution, et sur le système national de pharmacovigilance. « Cette année a été riche en actualités de pharmacovigilance (beaucoup de retraits…). Malheureusement, quelques journalistes reprennent textuellement des informations concernant d’autres pays et non valables dans le nôtre, et les divulguent sans en mesurer l’impact sur la population ! Ils dénigrent de ce fait le système de pharmacovigilance marocain ou mettent en cause les industries pharmaceutiques locales alors que nous devrions en être fiers. Les médias, qui sont de très loin les principales sources d’information et de culture de la majorité des Marocains, influencent indéniablement l’opinion publique. La transmission d’une information fiable, surtout dans le domaine du médicament, revêt toute son importance. En plus d’informer les journalistes sur le concept du médicament depuis son développement jusqu’à sa consom-
PROTHÈSES ARTICULAIRES
mation par le patient, le but ultime de cette rencontre est de permettre aux professionnels de la presse de savoir comment obtenir une information fiable au bon moment et auprès du bon interlocuteur », a déclaré le Dr Raja Benkirane, Présidente de la SMPV. Afin de permettre un échange fructueux avec les journalistes, toutes les parties liées au domaine du médicament étaient présentes lors de cette journée, à savoir le laboratoire national de contrôle du médicament, le Centre anti-poison et de pharmacovigilance (CAPM), les industriels, l’Ordre des pharmaciens fabricants et répartiteurs, des pharmaciens d’officine et le ministère de la Santé représenté par le Dr Abdelghani Drhimeur, Chef de division de la communication. Parmi les recommandations exprimées, la nécessité de la présence d’unités de communication dans les différentes structures concernées par le médicament, l’élaboration de procédures coordinatrices entre elles et la mise en place de communiqués de négativité et d’actions de correction face aux alertes. Les organisateurs et les journalistes ont manifesté l’intérêt de réitérer ce genre d’initiative. « Notre souhait est d’organiser plus souvent des ateliers de travail avec les journalistes pour les éclairer sur le domaine du médicament et faire ressortir des recommandations précises pour qu’il n’y ait plus de mésententes », a estimé le Dr Benkirane.
Poignet Avant
UNE ALTERNATIVE EFFICACE La destruction articulaire (d’origine dégénérative ou traumatique) entraîne douleurs et impotence fonctionnelle de plus en plus invalidante. Lorsque le traitement devient inefficace, l’option chirurgicale et la pose d’une prothèse articulaire deviennent la seule alternative souvent accompagnée d’un résultat spectaculaire. Il s’agit de prothèses internes en matériaux parfaitement tolérés par l’organisme humain (métal, plastique) qui, en remplaçant les surfaces cartilagineuses détruites, reproduisent au plus près possible les articulations. Elles sont fixées à l’os soit avec du ciment chirurgical soit en y adhérant grâce à l’os néoformé. Actuellement, la mise en place d’une prothèse, devenue une opération très courante, offre une récupération très rapide (disparition de la douleur, récupération quasi complète d’une mobilité normale) et de plus, elle peut concerner toutes les articulations que ce soit les membres supérieurs (épaule, coude, poignet, doigt) ou les membres inférieurs (hanche, genou, cheville, orteils). Par le Pr Said Lahbabi, traumatologue et chirurgien orthopédiste à Casablanca.
Après
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Pour un soulagement rapide, les patients ont besoin de plus que les IPPs. IPP + Gaviscon PRESCRIVEZ VOTRE FORMULE GAGNANTE.
Les patients auxquels on a prescrit que des IPPs pour le traitement de RGO peuvent toujours souffrir de symptômes de reflux d’acide gastrique – “breakthrough” - de pepsine ou de bile. Augmenter simplement la dose d’IPP n’est pas la solution idéale pour un soulagement rapide. Gaviscon Liquide assure un soulagement beaucoup plus rapide que les IPPs ou les antihistaminiques H2* vu qu’il forme une puissante barrière physique qui soulage et empêche les symptômes douloureux de reflux oesophagien. Alors, lorsque vous prescrivez des IPPs, prescrivez Gaviscon: il assure un soulagement rapide que les patients peuvent réellement ressentir. * Soulagement ressenti par 74% des patients dans un intervalle de 5 minutes. Aubertin et Al Dietology 1985
Un soulagement rapide que vous pouvez réellement ressentir.
Composition: alginate de sodium 500 (mg/10 ml), bicarbonate de sodium 267(mg/10 ml), carbonate de calcium, carbomère, parahydroxybenzoate de méthyle, parahydroxybenzoate de propyle, hydroxide de sodium, saccharinate de sodium, essence de fenouil, erythrosine et eau purifiée, ce produit est sans sucre et sans gluten. Indications: peut être utilisé pour le traitement du reflux gastro-oesophagien, des brûlures d’estomac et de flatulence causés par le reflux gastrooesophagien. Posologie et mode d’emploi: Adultes et enfants de plus de 12 ans: 10 à 20 ml (deux à quatre cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 6 à 12 ans: 5 à 10 ml (une à deux cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 2 à 6 ans: doit uniquement être donné sur avis médical. Mécanisme d’action: forme une barrière physique qui flotte sur le contenu de l’estomac et aide à garder tous les composants agressifs (acide, pepsine et bile) du contenu de l’estomac là où ils doivent demeurer. Utilisation en période de grossesse et de lactation: ne pose aucune inquiétude pour la mère ou le bébé. Précautions: la teneur en sodium impose des précautions particulières chez les patients pour lesquels un régime désodé strict est recommandé, ne pas prendre en cas d’allergie à l’un des composants. Effets indésirables: dans de très rares cas, les patients sensibles à certains constituants peuvent présenter des manifestations allergiques, une utilisation prolongée pourrait augmenter la quantité de calcium dans le sang. Interactions: Aucune interaction médicamenteuse n’est à ce jour connue avec Gaviscon, en cas de précaution ne prendre aucun autre médicament dans un délai de 2 heures. Conservation: ne pas conserver à une température supérieure à 30° C, ne par réfrigérer ou congeler, ne pas garder plus de 3 mois après ouverture du flacon.
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JOURNÉES PHARMACEUTIQUES DE FÈS DES DÉBATS RICHES ET INSTRUCTIFS
Lettre d’hommage et de remerciements remis au Pr Rachid Bekkali, Directeur exécutif de l’ALSC par le Président de la Chambre Syndicale des Pharmaciens de Fès, Dr Abdelilah Fassi Fihri .
La chambre syndicale des pharmaciens d’officine de Fès a organisé la 6e édition des journées pharmaceutiques de Fès, les 3 et 4 juin derniers. Placées sous le haut patronage de SAR la princesse Lalla Salma, ces journées ont été axées sur le rôle du pharmacien en oncologie et en hématologie et sur l’avenir de l’officine. « Les sixièmes journées pharmaceutiques de Fès ont été denses, instructives et conviviales avec la présence de plus de 400 pharmaciens d’officines en dehors des non inscrits, accompagnateurs, animateurs de stands, intervenants, corps médical et autres. Je profite de cette occasion pour saluer l’effort de l’Association Lalla Salma de Lutte contre le Cancer (ALSC) et celui du service d’oncologie du CHU de Fès à assurer les services nécessaires à la population de la région de Fès atteinte de cancer. Les pharmaciens d’officines de Fès sont prêts à établir un partenariat avec l’ALSC, en mettant l’espace de santé
«officine» à sa disposition pour promouvoir ses objectifs », a déclaré Dr Abdelilah Fassi Fihri, Président de la chambre syndicale des pharmaciens d’officines de Fès. Des conférenciers de qualité sont venus débattre des sujets en rapport avec les thèmes de cette manifestation scientifique, tels le Pr Rachid Bekkalli, Directeur exécutif de l’Association Lalla Salma de Lutte contre le Cancer, qui a présenté le Plan national de lutte contre le cancer, le Pr Khalid Ait Taleb, Directeur du CHU Hassan II de Fès, qui a mis en lumière la stratégie régionale de lutte contre le cancer ou encore le Dr Kamal Belhaj, Président de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc qui a traité, aux côtés d’autres intervenants prestigieux, le sujet du passage de la pharmacie d’officine au statut de S.A.R.L. D’autres discussions, tout aussi importantes, ont concerné le rôle des médecines douces (naturothérapie et psychothérapie) en oncologie, la pharmacovigilance, la douleur, la dermatologie, les génériques et le prix du médicament. Ce dernier sujet a fait l’objet de plusieurs recommandations parmi lesquelles le refus des propositions de l’étude du rapport BCG commandé par le ministère de la Santé ainsi que de toute politique expérimentée ailleurs qui a montré ses limites et son échec. Le maintien de la marge conventionnelle de 30 % sur les princeps et une meilleure marge sur les génériques ont également été revendiqués en compensation de la baisse du chiffre d’affaires due à cette étude et au benchmark. Ces recommandations ont aussi porté sur le retour de l’abattement sur le chiffre d’affaires à cause du coulage et de la multiplication des références, la suppression de la TVA et la fermeture de la pharmacie de la CNOPS.
MSD MAROC UNE NOUVELLE UNITÉ DÉDIÉE AUX PHARMACIENS Présents au Maroc depuis les années soixante, et en tant qu’entité pharmaceutique à part entière, depuis 2004, les laboratoires MSD ont fusionné aux EtatsUnis avec les laboratoires ScheringPlough en 2009, lesquels avaient acquis les laboratoires Organon en 2007. Aujourd’hui, grâce à cette double fusion, les laboratoires MSD* disposent d’un très large portefeuille de spécialités dans différents domaines thérapeutiques, notamment en contraception (Mercilon®, Gracial®, Cerazette®, Nuvaring®), pathologies respiratoires (Aerius®, Nasonex®, Singulair®), dermatologie (gamme Diprostène® / Diprosone® / Diprosalic® /
Diprolène®), AINS (Arcoxia®), diabétologie (gamme Januvia® / Janumet®), cardiologie (Zocor®, gamme Cozaar® / Hyzaar® / Fortzaar®) et ophtalmologie (Cosopt®, Trusopt®, Timoptol®). Présents historiquement auprès du corps médical, les laboratoires MSD ont mis en place une nouvelle unité pharmacie, avec une équipe de délégués pharmaceutiques et une politique de services spécialement dédiée aux pharmaciens et aux équipes officinales. Les laboratoires MSD Maroc ont inauguré cette nouvelle politique en participant à la 9e édition du congrès annuel de la Fédération nationale des syndicats des
pharmaciens du Maroc (les 24 et 25 juin derniers, à Casablanca), en proposant aux congressistes une conférence sur la prise en charge de l’arthrose, animée par le Pr F. Z. Alaoui, du service de médecine interne au CHU de Casablanca. D’autres thèmes répondant aux attentes des pharmaciens en termes de formation continue seront déployés tout au long de l’année par les laboratoires MSD, notamment à Officine Plus (le 17 septembre, à l’Agora) et aux Journées pharmaceutiques internationales de Casablanca (JPIC), le 22 octobre, au Hyatt Regency, Casablanca), deux rendez-vous phares de la rentrée.
* Il est à noter que MSD au Maroc opère à travers ses partenaires Cooper (pour la gamme de produits Organon) et PHI (pour la gamme de produits Schering-Plough), qui sont respectivement titulaires de ces AMM au Maroc.
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PHARMACIE ET MÉDICAMENTS
UN SECTEUR EN PLEINE MUTATION
S
PLUSIEURS PHARMACIENS SE SONT RETROUVÉS LES 24 ET 25 JUIN DERNIERS À CASABLANCA LORS DE LA 9e ÉDITION DU CONGRÈS ANNUEL DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DES SYNDICATS DES PHARMACIENS DU MAROC (FNSPM) POUR ABORDER LEURS POINTS DE VUE QUANT AUX IMPORTANTS CHANGEMENTS QUE CONNAÎT LEUR MÉTIER ET POUR SE METTRE D’ACCORD SUR LES DIFFÉRENTES MESURES À PRENDRE POUR JOUER PLEINEMENT LEUR RÔLE DANS LA CHAÎNE DE SOINS.
ous le thème « Le médicament, la pharmacie, une responsabilité de tous », ce congrès s’est axé sur trois sujets essentiels, à savoir l’évolution du système de soins marocain dans le contexte international, le rôle du pharmacien dans l’amélioration de la prise en charge médicale et les actualités de la pharmacie d’ici et d’ailleurs. « Actuellement, la profession de pharmacien se trouve face à de nouveaux défis, dans un secteur en mutation. Avec des besoins médicaux de la population qui augmentent et des ressources financières qui ne croissent pas proportionnellement, des choix stratégiques sont nécessaires pour définir les orientations futures. Le 9e Congrès annuel de la FNSPM se fixe donc pour objectif de présenter la vision du pharmacien face à ces importants changements qui vont impacter son rôle », a affirmé M. Kamal Belhaj Soulami, Président de la FNSPM, ajoutant qu’au milieu de tout ce militantisme, c’est la santé du citoyen qui importe (exemple de l’application De g. à d. : M. Mounir Tadlaoui, Mme Yasmina Baddou, du système du tiers payant). Mme Nouzha Skalli, et Dr Kamal Belhaj Soulami Dans ce sens, pour faciliter l’accès aux médicaments aux citoyens, la FNSPM a appelé à des mesures devant être prises d’urgence dont les ciens et autres professionnels de la santé, a proposé aux participants un plus importantes sont la suppression de la TVA sur les médicaments, éventail de thématiques intéressant les pharmaciens, que ce soit sur le à l’instar de tous les pays arabes et étrangers comme plan scientifique (prévention du vieillissement de la les Etats-Unis d’Amérique, l’application du droit de peau en pharmacie, test de grossesse en pharmacie, substitution, la généralisation de l’assurance maladie rôle du pharmacien dans le diagnostic précoce du et le respect de la chaîne de distribution des médicadiabète gestationnel, les nouveautés en matière de Le 9e Congrès ments par les fabricants et les distributeurs. contraception, la protection solaire, le dépistage du annuel de la En outre, lors de la séance inaugurale, la ministre de cancer de la prostate, la prise de médicaments chez la Santé, Mme Yasmina Baddou, a défini les difféla femme enceinte et chez l’insuffisant rénal…), juriFNSPM vise rents axes de la politique sanitaire nationale visant dique (le passage de la pharmacie d’officine au statut à présenter à améliorer l’accès aux médicaments, telle l’améliode SARL, la responsabilité professionnelle, civile et la vision du ration de l’usage des médicaments génériques, et sipénale du pharmacien, les litiges avec le personnel, pharmacien face gnalé l’augmentation du budget du ministère dédié à les obligations fiscales …) ou ayant trait au meraux importants l’achat des médicaments durant ces quatre dernières chandising (nouvelles voies de rémunération…). changements années (1,5 milliard de dirhams en 2011). Elle a éga« La pharmacie étant en mutation, les professionnels du lement exprimé les préoccupations de son ministère secteur doivent réfléchir à leur positionnement ainsi qu’à que connaît sa pour l’amélioration du métier du pharmacien en acla manière dont notre profession peut utiliser et modeler profession. célérant la mise en place d’un cadre juridique propre de façon créative les conditions générales changeantes. à cette profession (loi 17-04 du code de la pharmaCertes, l’actualité est propice à une expression d’une telle cie), visant notamment à améliorer sa rentabilité… ampleur, mais la volonté des pharmaciens à participer et à construire leur Cette rencontre, qui a aussi été une occasion d’échanges entre pharma- avenir est plus que jamais réelle », a conclu M. Belhaj.
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ANTIMIGRAINEUX Maladie négligée ou encore non reconnue comme telle, la migraine est une affection fréquente qui se manifeste par des céphalées intenses, chroniques, spontanément résolutives s’expliquant par des manifestations neurologiques et vasculaires, avec un phénomène de vasodilatation lors de la phase algique. On distinguera les migraines « avec aura », celles qui sont précédées de dérèglements neurologiques, des migraines dites « sans aura ».
TRAITEMENT DE FOND DE LA MIGRAINE DIHYDROERGOTAMINE Moins puissant que l’ergotamine, la dihydroergotamine est un vasoconstricteur artériel qui est prescrit pour le traitement des migraines et céphalées vasculaires et peut être proposé pour traiter les hypotensions orthostatiques. SPECIALITE
LABORATOIRE
DCI
PRESENTATION
PPM
SEGLOR
SCHWARZ PHARMA/
DIHYDROERGOTAMINE
BOÎTE DE 30 GELULES
52,20
IKARAN 2MG/ML
MAPHAR
DIHYDROERGOTAMINE
SOLUTION BUVABLE FLACON 50 ML
46,45
IKARAN LP 5MG
MAPHAR
DIHYDROERGOTAMINE
BOÎTE DE 30 COMPRIMES
93,35
DIHYDROERGOTAMINE SANDOZ 2 MG/ML
NOVARTIS PHARMA/LAPROPHAN
DIHYDROERGOTAMINE
SOLUTION BUVABLE FLACON 50 ML
66,80
TAMIK 3MG
SOVIMED
DIHYDROERGOTAMINE
BOÎTE DE 60 CAPSULES
76,70
PIZOTIFENE Le pizotifène va être indiqué dans le traitement préventif ou de fond de la migraine et des céphalées. Avec des propriétés antisérotoninergiques et antihistaminiques, il est contre-indiqué dans le cas de sujets souffrant de glaucome à angle fermé, de rétention urinaire, de troubles vésico-prostatique et au cours de la grossesse.
SPECIALITE SANMIGRAN 0,50 MG
LABORATOIRE NOVARTIS PHARMA/LAPROPHAN
DCI PIZOTIFENE
PRESENTATION BOÎTE DE 50 COMPRIMES ENROBES
PPM 60,30
BETA-BLOQUANTS SANS ASI Ce sont des médicaments fréquemment utilisés pour le traitement des hypertensions et des troubles cardiovasculaires, mais ils sont aussi prescrits chez les personnes souffrant de migraine pour un traitement au long cours après un interrogatoire et un examen minutieux du fait de leurs nombreuses contre-indications.
BETA-BLOQUANTS NON CARDIO-SELECTIFS SPECIALITE AVLOCARDYL 5MG
LABORATOIRE ASTRA ZENECA/MAPHAR
DCI PROPRANOLOL
PRESENTATION BOÎTE DE 5 AMPOULES INJECTABLES
PPM 21,60
AVLOCARDYL 40MG
ASTRA ZENECA/MAPHAR
PROPRANOLOL
BOÎTE DE 50 COMPRIMES
41,85
SOTALEX
BRISTOL MYERS SQUIBB/MAPHAR
SOTALOL
BOÎTE DE 30 COMPRIMES
79,60
Afin d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne figurent pas dans cette liste.
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GLOSSAIRE
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BETA-BLOQUANTS CARDIO-SELECTIFS SPECIALITE
LABORATOIRE
DCI
PRESENTATION
PPM
ATENOR
POLYMEDIC
ATENOLOL
BOÎTE DE 14 COMPRIMES
25,00
ATENOR
POLYMEDIC
ATENOLOL
BOÎTE DE 24 COMPRIMES
37,00
ATENOR
POLYMEDIC
ATENOLOL
BOÎTE DE 56 COMPRIMES
71,00
NORMATENS 50 MG
IPHARMA
ATENOLOL
BOÎTE DE 30 COMPRIMES
26,00
NORMATENS 100 MG
IPHARMA
ATENOLOL
BOÎTE DE 30 COMPRIMES
39,50
NORMATENS 100 MG
IPHARMA
ATENOLOL
BOÎTE DE 60 COMPRIMES
76,50
NORMET 100 MG
GENPHARMA
ATENOLOL
BOÎTE DE 30 COMPRIMES
82,00
NEBILET 5MG
MENARINI
NEBIVOLOL
BOÎTE DE 28 COMPRIMES
286,00
TRAITEMENT DE LA CRISE MIGRAINEUSE ERGOTAMINE Dérivé de l’ergot de seigle comme la dihydroergotamine, l’ergotamine est un vasoconstricteur qui va agir en bloquant les récepteurs alpha adrénergiques et va donc avoir un effet constricteur sur la musculature lisse des vaisseaux. Indiqué essentiellement pour le traitement des crises migraineuses, il est contre-indiqué dans le cas d’atteintes vasculaires ou d’insuffisances systémiques (hépatiques, rénales…). SPECIALITE GYNERGENE CAFEINE
LABORATOIRE NOVARTIS PHAMA
DCI ERGOTAMINE
PRESENTATION BOÎTE DE 20 COMPRIMES
PPM 41,80
AGONISTES SELECTIFS DES RECEPTEURS (HT1 B) SUMATRIPAN Le sumatripan présente des propriétés similaires à l’eletripan et aux autres agonistes des récepteurs 5-HT1B et 5-HT1D. Il sera indiqué uniquement comme traitement curatif de la crise migraineuse et de l’algie vasculaire sous sa forme injectable. Du fait de ses effets indésirables, il est contre-indiqué en association avec d’autres vasoconstricteurs et chez les sujets cardiopathiques ou coronariens. SPECIALITE IMIGRAN
LABORATOIRE GSK
DCI SUMATRIPAN
PRESENTATION BOÎTE DE 2 COMPRIMES
PPM 132,00
ZOLMITRIPAN Antimigraineux à visée curative, le Zolmitripan présente une forte affinité pour les récepteurs 5HT1D et agit comme agoniste sur les récepteurs recombinants humains 5HT1Dα et 5HT1Dβ. Son action se situe essentiellement au cours de la phase céphalalgique de la crise migraineuse, et il est contre-indiqué dans les associations médicamenteuses, chez les sujets cardiaques et chez les sujets hypertendus. SPECIALITE ZOMIG 2,5 MG
LABORATOIRE NOVARTIS PHAMA
DCI ZOLMITRIPTAN
PRESENTATION BOÎTE DE 6 COMPRIMES
Afin d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne figurent pas dans cette liste.
PPM 464,40
GLOSSAIRE
RAPPEL
NOUVELLE PRÉSENTATION
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DOSSIER
DOSSIER
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JEÛNE DU RAMADAN
DES TROUBLES DIGESTIFS À SURVEILLER OBSERVÉ PAR PRÈS DE 1,5 MILLIARD DE MUSULMANS À TRAVERS LE MONDE, LE RAMADAN EST UN JEÛNE SEC, EN PHASE DIURNE ET DONT L’HORAIRE VARIE EN FONCTION DES SAISONS. EN GÉNÉRAL, CE JEÛNE N’OCCASIONNE AUCUN DÉGÂT SUR LA SANTÉ, À CONDITION DE SE NOURRIR CORRECTEMENT. EN FAIT, DURANT LE MOIS DE RAMADAN, IL EST INTERDIT AU JEÛNEUR DE BOIRE ET DE MANGER DE L’AUBE AU CRÉPUSCULE, MAIS CE JEÛNE N’EST EN AUCUN CAS IMPOSÉ AUX PERSONNES MALADES.
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JEÛNE DU RAMADAN DES TROUBLES DIGESTIFS À SURVEILLER
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Avec la collaboration du Pr Adil IBRAHIMI, chef de service d’hépato-gastroentéroloie CHU Hassan II - Fès.
des repas excessivement riches pour compenser l’absence d’apports alimentaires au cours de la journée et pallier la sensation de faim. Ainsi, la consommation de protides, glucides et lipides augmente, tandis que la consommation de crudités et d’eau diminue. Cette dernière est remplacée par une consommation accrue d’excitants comme le café, le thé, les jus de fruits et autres boissons gazeuses.
Les effets du jeûne sur l’organisme…
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Première incidence, les déséquilibres omme lors de tout change- alimentaires vont agir directement ment, chaque individu va sur le temps et la qualité du sommeil se prémunir et s’adapter de puisqu’il est démontré qu’une alimenmanière à retrouver l’équilibre tation riche en graisses et en sucre, qui lui convient. Dans le cas des chan- principaux composants des repas gements liés au jeûne du Ramadan, lors de la rupture du jeûne, ralentit la les personnes doivent rechercher des digestion surtout en phase nocturne, mécanismes d’adaptation qui valorise- période durant laquelle l’organisme se ront une bonne santé met en veille et favoà travers un bon comrise le stockage des nutriments. portement alimentaire en termes de La veille nocturne Durant le Ramadan, qualité, de fréquence des jeûneurs entraîne l’organisme doit et de répartition dans donc une digestion le temps. difficile et la réducs’adapter à une Une réadaptation du temps de alimentation plus tion qui ne sera pas sommeil ce qui va se riche la nuit et à un sans conséquence, traduire, sur un plan temps de sommeil puisqu’il est nécesmétabolique, par raccourci saire de souligner que une diminution du l’organisme a besoin taux de l’hormone de croissance (GH) d’énergie pour fonctionner et que chaque aliment apporte et donc du renouvellement cellulaire une valeur énergétique qui va agir sur et du développement musculaire, et le fonctionnement des cellules, des tis- une augmentation de l’utilisation des sus et donc des organes. glucides et du stockage des acides gras Or, durant le jeûne diurne, les jeûneurs, dans les tissus adipeux qui aboutira à contraints de s’adapter aux change- une diminution de la masse maigre et ments d’horaires (nocturne unique- à une augmentation de la masse grasse. ment) et de la fréquence de prises de Le déséquilibre des apports alimenrepas (2 à 3) vont modifier la qualité et taires, associé à une diminution du la quantité de ces repas, ce qui n’est pas temps de sommeil, aura également des toujours le bon choix. En effet, il a été conséquences sur la vigilance et sur la observé que les jeûneurs privilégient fatigue au cours de la phase diurne.
Ces désordres alimentaires contribuent également à inverser les cycles insuline/glucagon avec une diminution de la sécrétion basale d’insuline, dès les premiers jours, qui est normalement associée à la prise alimentaire et vise à réduire la glycémie post-prandiale, alors que le taux de glucagon augmente pour permettre la libération de sucre dans le sang compensant l’absence d’apport par l’alimentation. Des effets qu’il faudra sérieusement surveiller chez les patients diabétiques pour qui la régulation de la glycémie est l’élément central de la prise en charge thérapeutique.
… et sur la sphère digestive Si le jeûne peut avoir des effets bienfaisants -il permet au système digestif un repos remarquable offrant la possibilité de retrouver un équilibre et de se régénérer aussi bien au niveau cellulaire que tissulaire, ce qui favorise, en priorité, l’élimination des toxines-, il peut aussi générer des troubles digestifs. Une étude épidémiologique menée auprès de 1900 personnes saines de la population de Casablanca a montré une incidence notable des troubles digestifs pendant le mois du Ramadan, avec 7,3 % de la population concernée dès la première semaine. Celle-ci s’expliquerait par l’adaptation de l’organisme, imposée par le jeûne, à une alimentation plus riche la nuit et à un temps de sommeil raccourci. Le corps doit donc puiser dans ses réserves intérieures et compenser les pertes. Les troubles sont principalement dus aux modifications de la sécrétion gastrique, rapportées par certaines études, qui décrivent une augmentation de la sécrétion acide et donc de l’activité des pepsines (enzyme de dégradation des protéines dont le pH acide est compris entre 1 et 8) par rapport à la période pré et post-Ramadan. L’augmentation de la sécrétion gastrique -qui contient de l’acide chlorhydrique- en agressant la
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JEÛNE DU RAMADAN DES TROUBLES DIGESTIFS À SURVEILLER muqueuse gastrique, peut, entre autres, être à l’origine de la réactivation d’un ulcère. Ce phénomène pourrait s’expliquer uniquement par le jeûne, mais des recherches plus poussées ont conduit à examiner aussi l’hypothèse du comportement alimentaire propre au mois de Ramadan qui témoigne d’une modification importante de la qualité et de la quantité de l’alimentation, notamment plus riche en glucides et en lipides. Les glucides étant connus pour favoriser la sécrétion de facteurs agressifs (acidité, pepsine). Il est à noter également que l’absence, durant toute la période du jeûne, du pouvoir tampon des aliments contribue au manque de protection de la muqueuse gastrique contre la sécrétion d’acide.
Les troubles dyspeptiques Alors que 25 à 40 % d’adultes souffrent de troubles dyspeptiques représentant la première cause de consultation en gastro-entérologie, la dyspepsie est apparemment plus fréquente au cours du mois de Ramadan. Une étude épidémiologique marocaine a montré qu’environ 10 % des 1923 personnes interrogées présentaient des troubles dyspeptiques au cours de cette période. L’apparition de symptômes dyspeptiques relève d’une mauvaise alimentation au moment de la rupture du jeûne du fait de l’association fréquente et excessive d’aliments trop gras, trop sucrés, trop épicés, d’excitants (café, boissons gazeuses...), ce qui a pour conséquence une irritation digestive à l’origine de douleurs. La dyspepsie peut aussi s’expliquer par une prise alimentaire trop rapide rejoignant les effets d’autres facteurs tels que le stress ou l’anxiété. Définie comme une gêne/inconfort abdominal isolé ou le plus souvent associée à des prodromes tels que nausée ou météorisme abdominal, la dyspepsie ne provoque aucune lésion physique, ce qui rend difficile le diagnostic étiologique, mais elle peut révéler des pathologies digestives bien plus graves (ulcère gastrique, tumeur oesogastrique, pancréatite…)
Prévalence de la constipation Malgré l’absence d’études sur les mécanismes physiopathologiques en cause, le jeûne est apparemment à l’origine d’une plus grande fréquence de troubles intestinaux où la constipation est prédominante. Cette dernière serait la conséquence directe du déséquilibre
engendré notamment par l’interdiction d’apport hydrique qui contraint l’organisme à réduire les pertes. L’organisme ne répond plus à la soif pour compenser les pertes externes et puise l’eau dans ses ressources internes. Les conséquences sont une coloration foncée des urines plus concentrées et une augmentation de la consistance des
CONTRE-INDICATIONS MÉDICALES DU JEÛNE DU RAMADAN La pratique du jeûne est interdite par l’Islam dès que l’individu encourt le moindre danger. C’est dans ce sens que les médecins déconseillent le jeûne aux personnes qui souffrent de maladies chroniques, telles que diabète, insuffisances rénale, hépatique ou cardiaque. Les personnes âgées (sujettes à un fort risque de déshydratation) et les femmes enceintes sont bien sûr autant concernées. Elles doivent se conformer aux conseils de leur médecin aussi bien dans le cadre du régime alimentaire que des horaires de prise des traitements.
RAMADAN ET DIABÈTE
DIABÈTE DE TYPE 2
La glycémie est un élément que chacun tente de réguler en fonction des repas pour éviter la survenue d’une hypo ou hyperglycémie. Durant le jeûne du Ramadan, les principaux risques pour les jeûneurs diabétiques sont la survenue de ces épisodes d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie, voire la survenue d’un coma hyperosmolaire. Le jeûne du Ramadan est donc contre-indiqué pour les deux formes de diabète, en fonction de la gravité et de l’évolution de la maladie.
Le jeûne est absolument contreindiqué chez un patient dont la maladie présente une évolution non favorable ou un diabète déséquilibré : ■ Néphropathie avec créatinine > 15 mg/l ; ■ Rétinopathie sévère ; ■ Neuropathie autonome : gastroparésie, hypoTA ortho ; ■ Hypoglycémies non ressenties ; ■ Complications vasculaires : coronaires, cérébro-vasculaire ; ■ Acidocétose ou coma hyperosmolaire récents ; ■ Diabète mal contrôlé ; ■ Deux injections d’insuline par jour ; ■ Grossesse, allaitement, diabète gestationnel ; ■ Personne très âgée (quatrième âge) ; ■ Affections intercurrentes (infection, cancer, dysfonction rénale, hépatique…).
DIABÈTE DE TYPE 1 Le jeûne est absolument contreindiqué dans les cas de : ■ Diabète instable ; ■ Diabète type 1 avec 2 injections chez un patient atteint d’acidocétose ou dans le cas d’une hypoglycémie sévère < 3 mois ; ■ Vivant seul ; ■ Présentant des complications micro ou macro-vasculaires graves.
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JEÛNE DU RAMADAN DES TROUBLES DIGESTIFS À SURVEILLER selles qui, physiologiquement, sont constituées de 75 à 85 % d’eau et seulement de 18 à 22 % de matières sèches. Par ailleurs, cette réduction des pertes visant à compenser le manque d’apport est un facteur favorisant la survenue de coliques néphrétiques chez les patients porteurs de lithiases rénales en présence desquelles il est recommandé de s’abstenir de jeûner. La constipation peut causer des désordres anodins tels que l’indigestion avec sensation de ballonnements, mais elle peut parfois être plus grave avec l’apparition d’hémorroïdes ou de fissures anales.
Reflux gastro-œsophagien Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est dû à un relâchement du sphincter inférieur de l’œsophage qui, physiologiquement, se referme dès le passage du bol alimentaire dans l’estomac pour éviter la remontée du contenu gastrique. Cette défaillance entraîne un reflux d’acide et provoque des brûlures de la paroi œsophagienne, à l’origine des douleurs caractéristiques du RGO. Entre autres causes, l’alimentation est un facteur qui peut favoriser la survenue de reflux gastro-œsophagiens. Lors du jeûne du Ramadan, la modification de l’alimentation après le repas du ftour privilégiant des aliments riches en lipides et en glucides qui vont directement agir sur le relâchement du sphincter inférieur de l’œsophage s’accompagne d’une augmentation de la sécrétion d’acide gastrique à l’origine des douleurs au niveau oesogastrique et d’un ralentissement de la digestion. Les changements alimentaires en termes de qualité (repas riches en graisses) et de quantité (prise importante et tardive d’aliments, juste avant le sommeil) favorisent la survenue du RGO.
Ulcères gastro-duodénaux L’Hélicobacter Pylori (HP) est actuellement le principal acteur impliqué dans la survenue de la maladie ulcéreuse. Cependant, au cours du mois de Ramadan, l’augmentation probable de l’incidence
de l’ulcère gastro-duodénal et de ses complications (perforation et hémorragie digestive haute) serait due à l’augmentation des mécanismes d’agression de la muqueuse gastro-duodénale au cours du jeûne. L’ulcère gastro-duodénal est une maladie chronique récidivante qui se traduit par une perte de substance du revêtement muqueux entamant la paroi gastrique ou duodénale avec ou sans tendance à la cicatrisation. La relation entre la maladie ulcéreuse gastro-duodénale et le jeûne du Ramadan relève de plusieurs études qui ont démontré que les modifications du mode d’alimentation en termes de qualité, de quantité et de répartition en phase nocturne expliqueraient les variations des profils d’acidité sur la phase diurne. En effet, l’acidité produite par absence d’apport alimentaire est associée à un pH < à 1. La fin d’après-midi est alors considérée comme la tranche horaire la plus acide. Bien que les mécanismes de fluctuation de pH soient encore mal connus, il semblerait qu’une autre cause, hormis le facteur alimentaire, soit mise en avant. Cette fluctuation correspondrait au relâchement des mécanismes régulateurs neuro-endocriniens dont le stimulus vagal qui concourt à augmenter l’acidité en phase de jeûne. De plus, la diminution du sommeil, lors du Ramadan, entraînerait une situation de stress avec une sécrétion des catécholamines générant une mauvaise vascularisation de la muqueuse gastrique. Par conséquent, le Ramadan doit être une période de forte vigilance afin d’éviter des effets indésirables qui, parfois, peuvent s’avérer nuisibles pour les malades chroniques. Dans une société où l’alimentation est un sujet largement ciblé par les campagnes de prévention et de sensibilisation, il n’est pourtant pas difficile d’éviter les troubles et leurs complications sur le plan digestif par un changement de comportement nutritionnel qui permettrait une alimentation saine, équilibrée encore et toujours répartie sur les trois repas recommandés par les spécialistes.
RAMADAN ET GROSSESSE Le jeûne du Ramadan est totalement déconseillé aux femmes enceintes, surtout lors du premier trimestre, de la période d’embryogenèse et du dernier trimestre de grossesse, qui constituent les phases essentielles du développement du foetus. Les désordres biologiques occasionnés par le jeûne du Ramadan peuvent avoir de sérieuses conséquences et rendre difficile le déroulement de la grossesse. La grossesse se définit par une interaction nutritionnelle continue entre la mère et le fœtus pendant 9 mois ; par conséquent, elle doit se dérouler dans un organisme en équilibre biologique permettant l’apport nutritionnel nécessaire au développement du fœtus et ne mettant pas en danger la santé de la mère à long terme, c’est-à-dire jusqu’à l’accouchement. En effet, en fin de grossesse, l’interaction permanente mère/fœtus permet d’assurer en priorité la croissance fœtale en termes de poids, d’où la nécessité d’un apport nutritionnel suffisant et continu pour le développement du foetus et pour procurer à la mère l’énergie nécessaire au cours de toute sa grossesse. Malgré cela, nombreuses sont les femmes enceintes désireuses de pratiquer le jeûne du Ramadan, ce qui incite à redoubler de vigilance et à sérieusement conseiller une surveillance médicale régulière pour leur éviter des complications au cours de leur grossesse.
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Posologie : STOP
2 cuillères à café par prise, au moment des douleurs il est habituellement inutile de dépasser 6 prises par jour.
IDENTIFICATION DU MEDICAMENT • Composition qualitative et quantitative:Pour 100 g de suspension buvable : - GEL D’ALUMINE Quantité correspondante en OXYDE D’ALUMINIUM…………………………………..…3,8g - OXYDE DE MAGNESIUM LEGER Quantité correspondante en OXYDE DE MAGNESIUM………………………………...1.35g - OXETACAINE ……………………………..…………………………………………......0.187g - Excipient :………………………..………………………………………………....... q.s.q 100g Excipients à effet notoire : Acide benzoïque, glycérol, alcool éthylique. Forme pharmaceutique et contenance :Suspension buvable, flacon de 200 ml. •Classe pharmaco-thérapeutique: ANTI-ACIDE associé à un anesthésique de contact (A : appareil digestif et métabolisme) 2- INDICATIONS THERAPEUTIQUES ▪ Traitement symptomatique des gastralgies dûes à l’acidité gastrique, notamment dans : - les maladies ulcéreuses. - les hernies hiatales. - le reflux gastro-oesophagien. - les gastrites et gastro duodénites. - les dyspepsies accompagnant les troubles fonctionnels intestinaux, et le pyrosis. ▪ Traitement symptomatique des intoxications accidentelles dues aux produits acides ou corrosifs. 3- CONTRE INDICATIONS •Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants : - Insuffisance rénale grave, - Antécédent d’allergie à l’un des constituants. 4-INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES :▪ Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé en association avec les quinidiniques.▪ Les antiacides peuvent diminuer l’effet de nombreux médicaments. Par précaution, il convient d’espacer les prises de 2
heures entre l’antiacide et un autre médicament. 5-GROSSESSE ET ALLAITEMENT :Aucun effet néfaste n’a été rapporté après de nombreuses années d’utilisation avec ce ® produit au cours de la grossesse. En conséquence, MUTESA peut, dans les conditions normales d’utilisation, être prescrit au cours des deux derniers trimestres de la grossesse. Par mesure de précaution, éviter son utilisation au cours du premier trimestre de la grossesse et pendant l’allaitement.D’une façon générale, il convient, au cours de la grossesse et de l’allaitement, de toujours demander l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien avant d’utiliser un médicament. 6- COMMENT UTILISER CE MEDICAMENT ? - Voie orale. - Agiter le flacon avant chaque utilisation ▪ Posologie : Deux cuillères à café par prise, au moment des douleurs. Après absorption de MUTESA®, avaler rapidement un verre d’eau afin d’éviter l’anesthésie des muqueuses buccales et de la glotte. Ne pas dépasser 6 prises par jour. 7- EFFETS NON SOUHAITES ET GENANTS Comme tout produit actif, ce médicament peut, chez certaines personnes, entraîner des effets plus ou moins gênants : • Risque de diminution du taux de phosphore dans le sang, en cas d’utilisation prolongée, • Possibilité d’allergie. 8- CONSERVATION :Ne pas dépasser la date limite d’utilisation figurant sur le conditionnement extérieur. 9- CONDITIONS DE DELIVRANCE Ce médicament est inscrit en liste II.
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INTERVIEW INSTITUTIONNEL
« GRÂCE À LA MISE EN PLACE DES RÉFÉRENTIELS, TOUT PATIENT AURA DROIT À LA MÊME PRISE EN CHARGE, AU MÊME TRAITEMENT, QU’IL S’ADRESSE AU PUBLIC OU AU PRIVÉ, QU’IL RÉSIDE EN VILLE OU À LA CAMPAGNE…. LES STRUCTURES DE SANTÉ VONT DEVOIR SE METTRE À NIVEAU. » LE PROFESSEUR SAÏD MOTAOUAKKIL, PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ MAROCAINE DES SCIENCES MÉDICALES.
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Saïd
MOTAOUAKKIL LA SOCIÉTÉ MAROCAINE DES SCIENCES MÉDICALES INTERVIENT DANS LE DOMAINE SCIENTIFIQUE. SES ACTIVITÉS S’ORGANISENT ESSENTIELLEMENT AUTOUR DE LA FORMATION CONTINUE ET, DEPUIS LA MISE EN PLACE DE L’AMO, DE LA FORMULATION DE RECOMMANDATIONS DE BONNE PRATIQUE MÉDICALE. DANS CETTE INTERVIEW, SON PRÉSIDENT, LE PROFESSEUR SAÏD MOTAOUAKKIL, ÉGALEMENT ENSEIGNANT, CHERCHEUR ET MÉDECIN ANESTHÉSITE RÉANIMATEUR, S’EXPRIME SUR CES SUJETS ET OUVRE LE CHAMP DE LA RÉFLEXION POUR QUE L’EXERCICE DE LA MÉDECINE AILLE DE PAIR AVEC LE DÉVELOPPEMENT DU PAYS.
Doctinews. La Société Marocaine des Sciences Médicales (SMSM) a beaucoup évolué depuis sa création. Pouvez-vous nous en retracer brièvement l’histoire ? Professeur Saïd Motaouakkil. La Société marocaine des sciences médicales résulte de la fusion, en 1973, de la Société de médecine et d’hygiène et de la société marocaine de chirurgie. La société d’hygiène est la première société scientifique qu’a connu le Maroc. Créée en 1923, elle était animée par des médecins essentiellement français à l’époque, pour des raisons historiques. Elle offrait un cadre d’échange d’expériences et, à partir de 1965, elle a joué un rôle important dans l’encadrement des congrès maghrébins qui, depuis, se déroulent chaque année successivement au Maroc, en Tunisie et en Algérie. Aujourd’hui, la SMSM réunit 48 sociétés savantes de spécialités médicales dont elle est, en quelque sorte, la société mère. Depuis l’instauration du processus de mise en place des référentiels de prise en charge des maladies, elle est organisée sous forme d’un conseil d’administration avec un comité directeur chargé de coordonner cette activité. Ce comité intervient également pour défendre le point de vue des professionnels sur d’autres thématiques dès qu’elles intéressent le champ scientifique. Le rôle de la SMSM est donc avant tout scientifique ? Effectivement, la SMSM a un rôle purement scientifique. Elle s’informe de l’évolution de la pratique de la médecine au Maroc et elle est le moteur de la production de recommandations de bonnes pratiques dans un cadre multidisciplinaire, dans le cadre de l’AMO et dans la pratique médicale. Elle joue également un rôle majeur dans la gestion de la formation médicale continue que poursuit un praticien depuis l’obtention de son diplôme jusqu’à la fin de sa vie professionnelle. La formation médicale continue (FMC) n’est pas obligatoire au Maroc. Quelle est la position de la SMSM à ce sujet ? La SMSM a organisé plusieurs débats et congrès autour de cette question, justement parce qu’il n’existe pas de disposition législative qui rende la FMC obligatoire au Maroc. La FMC est primordiale et chaque médecin, ne serait-ce que parce qu’il a promis fidélité au serment d’Hippocrate, a l’obligation morale d’assurer sa formation continue afin de donner le meilleur de lui-même aux malades et aux patients qui s’adressent à lui. Les connaissances scientifiques, qui se développent et évoluent de plus en plus vite, ont un cycle de vie plutôt court -entre quatre à cinq ans-, d’où la nécessité de les renouveler constamment. Actuellement, si tout le monde s’accorde sur le caractère impératif de cette formation, le débat est ouvert à l’échelle internationale sur son caractère obligatoire. Certains pays en ont décidé ainsi, en Europe et en Amérique du Nord, par exemple, et d’autres non. Pour la rendre obligatoire, il faut mettre en place un certain nombre de mesures d’accompagnement. En 1995, la SMSM a émis le souhait de la création
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INTERVIEW INSTITUTIONNEL
d’une agence destinée à l’encadrement de cette activité qui impliquerait les sociétés savantes, probablement les organisations syndicales, les instances ordinales, les autorités académiques et les pouvoirs publics. Aujourd’hui, avec la dynamique que connaît le pays, nous espérons que cette recommandation sera bientôt concrétisée. Les pouvoirs publics sont interpellés. Le financement de la FMC s’appuie aujourd’hui largement sur le partenariat avec l’industrie pharmaceutique. N’estce pas un peu délicat ? La question du financement par des fonds publics qui n’existent pas s’inscrit dans le cadre des mesures d’accompagnement à l’obligation de la FMC. Actuellement, les sociétés savantes ne perçoivent pas de subventions. Elles tirent leurs ressources des cotisations de leurs membres, bien entendu insuffisantes, pour mettre en place des actions de FMC coûteuses. Sans le partenariat avec l’industrie pharmaceutique, il n’y aurait pas de formation continue. Et ce, malgré tous les problèmes moraux et éthiques que cela pose. Le financement par le biais de l’argent public est souhaitable car il protège des conflits d’intérêts. De plus, en matière de gestion de conflits d’intérêts, les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé et des instances internationales sont devenues de plus en plus pressantes au regard de certains dérapages constatés au Maroc, en France, et ailleurs. En termes de formation initiale, pensezvous que la formation pratique soit suffisante ? En matière de formation de base initiale, il existe trois types de formation. La formation qui se déroule sur les bancs universitaires. Le Maroc vit actuellement dans le cadre du projet de formation de 3300 médecins d’ici l’an 2020 parce que le ratio médecin/habitant reste encore insuffisant au regard des données nationales ; 20 000 médecins pour 30 millions d’habitants, c’est insuffisant et le Maroc est appelé à augmenter la cadence de la formation. Cette augmentation de cadence nécessitera des investissements, la création de nouvelles facultés de médecine (des projets sont en cours à Tanger et Agadir notamment) et l’augmentation
de numerus clausus (ce qui a été fait). En ce qui concerne la formation pratique, le problème se pose au niveau des stages hospitaliers. La médecine s’apprend par compagnonnage, a-t-on coutume de dire. Or, dans les régions de Casablanca, Fès ou Marrakech, les terrains de stages manquent actuellement. Les étudiants sont nombreux et les capacités d’encadrement des services sont dépassées. Il va falloir soit construire de nouveaux CHU, ce qui demande des moyens, soit établir des partenariats avec les hôpitaux non universitaires. La demande vient des étudiants et du corps professoral. Les centres de santé de base constituent également un vivier de terrains de stage dans la mesure où les médecins seront de plus en plus appelés à y exercer. Le débat sur le profil du médecin de demain est ouvert. Nous assistons à un changement démographique, épidémiologique et la médecine devient de plus en plus technique. Tous ces changements imposent une réflexion sur la médecine de demain et le médecin marocain doit être armé pour accompagner ces changements. La formation à distance, troisième aspect de la formation initiale, joue aussi à ce niveau un rôle essentiel. La télémédecine se développe de plus en plus et permet un élargissement du public cible. Les facultés de médecine sont équipées de ce système et certains services hospitaliers travaillent déjà en connexion avec des partenaires en Europe ou aux Etats-Unis. En parallèle, les banques de données sur Internet, dans les médiathèques… méritent d’être étoffées pour encourager l’auto-apprentissage. La recherche médicale, qui poursuit des objectifs communs à ceux visés par la FMC, attend elle aussi une législation, du moins en ce qui concerne les essais cliniques. Où en est le dossier ? Une loi est prête, elle est finalisée depuis un an et la SMSM a participé à son élaboration. Elle attend de passer au processus de validation. Tant qu’elle n’aura pas été adoptée, les essais cliniques resteront en suspens. Un cadre juridique est nécessaire pour travailler dans la clarté, pour protéger les patients et les médecins. Les essais cliniques sont l’un des aspects de la recherche médicale qu’il va falloir
développer. Ils permettent d’obtenir des fonds, de faire participer les équipes marocaines ; c’est une reconnaissance et la demande existe. Il faut également développer la recherche fondamentale et les structures académiques sont interpellées. Actuellement, la recherche universitaire est en pleine restructuration au Maroc, avec de nouvelles dispositions qui permettent de constituer des équipes sur des thématiques. Les laboratoires, les centres de recherches et les facultés de médecine sont dans cette dynamique. Le budget de recherche connaît des augmentations substantielles, mais l’argent public ne suffit pas. À ce niveau-là, le partenariat avec l’industrie pharmaceutique prend tout son sens. Je souhaite également développer la recherche opérationnelle sur les systèmes de santé, un aspect primordial de la recherche qui nous permet de disposer de données épidémiologiques telles que l’incidence de certaines maladies… et d’enrichir la bibliothèque des données nationales. Les problèmes d’éthique soulevés par les essais cliniques le sont aussi pour le don d’organes. Au Maroc, les réticences sont nombreuses à ce sujet. Comment pourrait-on, à votre avis, encourager cette pratique ? Au niveau maghrébin, nous avons, dans les années quatre-vingt-dix, mené une réflexion sur le don d’organes, qu’il s’agisse du don à partir de donneurs vivants ou celui à partir de donneurs en état de mort encéphalique. Depuis 1999, il existe une loi au Maroc qui cadre le don d’organes. Elle définit notamment le champ d’action du don à partir du donneur vivant (consentement, règles de bonnes pratiques…). Elle s’applique également au don à partir d’un donneur en état de mort encéphalique et donne une définition médicale de la mort encéphalique. En 2010, nous avons réalisé au CHU Ibn Rochd la première greffe d’organes à partir d’un donneur décédé et les transplantations sont de plus en plus nombreuses dans les hôpitaux universitaires, notamment en ce qui concerne les reins et la cornée. Le cadre juridique existe, nous avons suivi des formations et le personnel et le public commencent de plus en plus à être sensibilisés. Le Maroc était en retard
INTERVIEW dans ce domaine, la demande de la part de la population existe et les professionnels doivent la satisfaire. Le processus est enclenché.
quel montant. À partir de là, tout patient aura droit à la même prise en charge, au même traitement, qu’il s’adresse au public ou au privé, qu’il réside en ville ou à la campagne. Par conséquent, les structures de santé vont devoir se mettre à niveau. L’expérience qui nous est offerte dans ce pays est unique car nous nous sommes organisés autour d’un consensus national qui veut que le référentiel vienne après la production des recommandations de bonne pratique par des équipes de scientifiques multidisciplinaires. Nous sommes les premiers à procéder ainsi et notre expérience intéresse d’autres pays.
La SMSM est impliquée dans le cadre de l’AMO (Assurance Maladie Obligatoire) avec notamment la production de référentiels de prise en charge des maladies. Quel en est l’objectif ? La production de recommandations de bonne pratique médicale -qui seront transformées en référentiels de prise en charge une fois validées sur le plan socioéconomique et culturel-, est une pratique issue de la tradition anglo-saxonne. Le système de formation anglo-saxon était Où en êtes-vous dans la production de basé sur le transfert des connaissances ces référentiels ? centré sur l’étudiant. Pourquoi ? Parce Cinq sont prêts. Ils deviendront oppoque l’étudiant qui paye sa formation sables à signature de l’arrêté ministériel. attend des résultats. Ces résultats, il les Une quinzaine d’autres est en cours de obtient après une évaproduction. Le proluation qui n’a de valeur cessus d’élaboration que si elle s’appuie sur est long, il nécessite des repères, des réfétrois à quatre années rences. Il s’agit d’une de travail et la loi imSANS LE pratique de normalisapose une réévaluation PARTENARIAT tion que les pays d’Eutous les cinq ans. AVEC L’INDUSTRIE rope latine, par exemple, PHARMACEUTIQUE, n’avaient pas développée À propos de l’AMO dans la mesure où les (Assurance maladie IL N’Y AURAIT PAS études étaient financées obligatoire), quel DE FORMATION par l’argent public. Les regard portez-vous CONTINUE, MAIS exigences n’étaient pas sur le système LE FINANCEMENT les mêmes. Ces pays d’assurance maladie PAR LE BIAIS DE ont adopté tardivement qui se met en place L’ARGENT PUBLIC le système des référenactuellement ? tiels, lorsque la gestion L’AMO est un projet EST SOUHAITABLE économique l’a imposé. salutaire pour le MaCAR IL PROTÈGE Pour le Maroc, il s’agit roc. L’un des reproches DES CONFLITS aujourd’hui de produire qui était adressé au D’INTÉRÊTS. des recommandations pays était l’absence sur la base de la lecture de solidarité. Maintede la bibliographie innant, elle existe, même ternationale et des données épidémiolo- si je pense que le choix de désigner deux giques locales qui permettront de définir gestionnaires, la Cnops et la Cnss, rend le le parcours d’un patient : quels sont les système moins solidaire. examens à envisager ? Quels sont les trai- L’AMO a permis aujourd’hui à 35 % de tements préconisés ? Quel est le rythme la population d’accéder à une couverture du suivi ? Quel est le coût ? Ces recom- médicale, un taux qui ne dépassait pas les mandations deviendront des référentiels 10 à 15 % dans les années quatre-vingtopposables dès lors qu’elles auront été dix. L’expérience du Ramed, pour les validées en termes socio-économiques et populations démunies, et sa généraliculturels. Les référentiels préciseront ce sation, vont élargir le champ de la couque les organismes tels que la CNOPS verture qui devrait atteindre 70 %. En ou la CNSS prendront en charge et pour revanche, la viabilité du système dépen-
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dra de la richesse du pays. Le système de financement, sur la base des cotisations uniquement, reste fragile et la création de richesses amènera peut-être des fonds publics. La santé n’a pas de prix, mais elle a un coût et la gestion économique de la santé pose des problèmes, même dans les pays développés. Certains pays nordiques ont réussi à asseoir un système équilibré parce que leurs entreprises ont accepté de cotiser au prix fort. Mais pour d’autres pays, comme la France, le fardeau est lourd à porter. Au Maroc, avec l’élargissement de l’accès aux soins et l’augmentation de l’espérance de vie, il faut s’attendre à un rapide déséquilibre que l’argent public pourrait aider à contenir. À titre de comparaison, les dépenses de santé au Maroc ne dépassent pas 200 dollars par an et par habitant (environ 1500 DH) alors qu’elles s’élèvent en France à près de 2 500 euros (près de 30000 DH) et aux Etats-Unis à 4500 euros (environ 50000 DH). Vous êtes président de la SMSM et dans le même temps médecin anesthésiste réanimateur. Comment évoluent ces spécialités ? L’anesthésie et la réanimation accompagnent les changements. À ce titre, elles méritent d’être davantage développées. Ces spécialités sont récentes, à la frontière avec d’autres spécialités comme l’oncologie ou la cardiologie pour lesquelles il existe des programmes de développement. Ce n’est pas le cas pour l’anesthésie réanimation. De plus, le Maroc manque d’effectifs dans ce domaine. Avec 400 à 450 spécialistes pour tout le pays, nous sommes loin de répondre aux besoins. Il va falloir augmenter le numerus clausus et créer des lits de réanimation. Nous manquons de lits car la réanimation coûte cher, mais les besoins vont aller en augmentant. Dans les pays développés, les projections portent à 20 % des lits hospitaliers les besoins en nombre de lits dédiés aux soins intensifs et à la réanimation contre 5 % aujourd’hui, et les besoins évolueront également dans ce sens au Maroc. Je lance donc un appel pour que l’on développe l’anesthésie réanimation dans notre pays. Pour la sécurité du patient et pour accompagner le développement du Maroc.
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L’EXERCICE OFFICINAL
ENTRE LES DÉCRETS ET LA RÉALITÉ À LA FIN DE SON CURSUS UNIVERSITAIRE, L’ÉTUDIANT EN PHARMACIE PRONONCE DEVANT SES MAÎTRES LE SERMENT DE GALIEN. IL JURE DEVANT DIEU ET DEVANT LES HOMMES DE RESPECTER LA LÉGISLATION EN VIGUEUR ET DE NE JAMAIS OUBLIER SA RESPONSABILITÉ ENVERS LE MALADE… NÉANMOINS, LE RESPECT DE CET ENGAGEMENT SOLENNEL N’EST PAS UNE MINCE AFFAIRE POUR LES PHARMACIENS D’OFFICINE MAROCAINS, DONT LE CHEMIN EST BALISÉ PAR LA LOI ET PAR LEUR CONSCIENCE PROFESSIONNELLE… Par Mohammed JAMAL ZNIBER, Pharmacien d’officine à Rabat . Conférence présentée lors de la 1ère Journée internationale de la Société Pharmaceutique Clinique et Hospitalière (organisée à Rabat, le 16 avril 2011).
du terrain. Qu’elles soient dépassées par l’évolution des techniques et des sciences dans le domaine du médicament, inadaptées à notre contexte socio-économique ou encore justes et équitables, mais inappliquées ou non respectées, certaines lois posent un vrai problème pour les pharmaciens d’officine dans l’exercice de leur métier. En fait, elles sont en partie responsables du naufrage de la pharmacie d’officine au Maroc.
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ans doute faut-il préciser ici les limites de ces deux repères que sont la loi et la conscience professionnelle, pour mieux nous rendre compte de la difficulté de cette mission. Les décrets et les textes de loi sont censés définir les droits et les devoirs de chacun au sein de la société. La justice qui en découle a pour mission de régler nos rapports à autrui. Cela signifie trois choses fondamentales : l’idée de justice ne peut être assimilée ni à un vague concept intellectuel ni à quelque chose de théorique, c’est une chose qui habite notre conscience et c’est un vrai guide pour notre jugement, un idéal que nous cherchons toujours à atteindre quand nous nous engageons dans une action. L’exercice officinal est souvent en porte-àfaux avec la loi quand celle-ci n’est pas adaptée à la pratique quotidienne ou à la réalité
Questions : comment délivrer ce médicament, destiné à soulager les douleurs terribles des malades cancéreux, tout en respectant la règle des sept jours qui interdit de délivrer un traitement à base de produits stupéfiants pour une période supérieure à une semaine ? Comment délivrer ce médicament quand on sait que l’on ne peut ni déconditionner ces boîtes ni diviser ces patchs ? Dans l’incapacité d’obtenir ce médicament dans les officines, le malade erre la plupart du temps de pharmacie en pharmacie puis retourne au centre d’oncologie où il peut parfois obtenir son précieux médicament. QUAND LA LOI EST DÉPASSÉE PAR Face au drame des malades, le conseil L’ÉVOLUTION DES TECHNIQUES de l’Ordre des pharmaciens n’a-t-il pas Le Dahir du 22 décembre 1922 qui réglele devoir de remédier à cette situation ? mente la détention et la délivrance des Actuellement, la plus grande partie de ces substances vénéneuses n’a jamais été mis produits est directement à jour depuis cette date. délivrée par les médeÀ cette époque, tous cins. Ceux-ci n’hésitent les produits inscrits au pas à violer cette loi détableau B se présenLes pharmaciens passée en fournissant à taient sous forme de doivent se prendre leurs patients cancéreux poudres, de teintures, en charge pour des traitements d’un d’extraits et de solutions préserver l’avenir mois pour ne pas rajoufacilement mesurables. ter à leurs souffrances les Aujourd’hui, dans les de leur profession. tracasseries administraofficines marocaines, les tives inhérentes à cette pharmaciens reçoivent situation. Cette violation délibérée doitparfois des ordonnances contenant des elle être pour autant condamnée ? prescriptions de patchs de Durogesic, par Force est de constater ici que l’on ne peut exemple, qui contiennent des produits stuque se tromper si l’on pense que la loi est péfiants classés au tableau B. Ces patchs toujours juste et qu’il suffit de l’appliquer sont conditionnés dans des boîtes de cinq d’une manière aveugle pour que chacun et administrés à raison d’un patch tous les obtienne ses droits. trois jours.
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« L’équitable, tout en étant juste, n’est pas juste selon la loi, mais un correctif de la justice légale », a déclaré Aristote en démontrant que la justice ne peut être entièrement contenue dans les dispositions générales de la législation et que l’idéal de justice, c’est l’équité. Cette dernière nous permet d’adapter la généralité de la loi à la complexité changeante des circonstances et de situations concrètes. C’est pour cette raison que les professionnels de la santé ont le devoir de dénoncer les lois qui privent le malade de ses droits à la santé. Ils sont parfois même contraints de les enfreindre pour libérer à la fois leur conscience et assumer leur entière responsabilité envers leurs malades. En effet, en privant le malade de son médicament la loi devient tout simplement injuste. Sachant que la justice n’existe pas en tant que telle et que seules les personnes justes font la justice, nous, professionnels de santé, devons nous engager dans le combat des justes contre les juristes. Autrement dit, nous ne pouvons nous permettre de sacrifier le bien-être de nos malades à des lois iniques ou devenues iniques du fait de leur inadaptation à l’évolution des techniques et des sciences dans le domaine du médicament !
DES LOIS INADAPTÉES AU CONTEXTE SOCIO-ÉCONOMIQUE MAROCAIN Reproduisant à la lettre des textes de lois français malgré la différence flagrante du contexte socio-économique du Maroc par rapport au modèle hexagonal, le département juridique de notre ministère de la Santé expose souvent les pharmaciens d’officine à des situations illogiques. Ces derniers sont parfois sollicités pour soutenir des programmes de santé publique qui les mettent en infraction directe avec la loi qui régit la délivrance des médicaments dans notre pays. En encourageant les jeunes femmes à utiliser les pilules contraceptives (Kinat Al Hilal) dans le cadre de la politique de planning familial du ministère de la Santé, les pharmaciens délivrent des produits de prescription sans ordonnance. Ils en font de même pour soutenir le programme de lutte contre le rhumatisme cardiaque dans lequel ils sont aussi partie prenante en conseillant des antibiotiques du tableau A. Cette inadaptation de la loi à la pratique officinale a pour effet de banaliser
la délivrance des médicaments, aux yeux de certains confrères et employés en pharmacie, ce qui constitue une très grave dérive de l’acte pharmaceutique. Certains commencent par délivrer des pilules et des antibiotiques sans ordonnance pour enchaîner avec des corticoïdes, des psychotropes, bref tous les médicaments de prescription. Sachant que la noblesse du métier de pharmacien se nourrit de sa vigilance à veiller à la santé de ses malades, à leurs droits et à leur dignité, il me paraît évident que lorsque les pharmaciens n’ont plus cette préoccupation de tous les instants, ils ne peuvent plus en vouloir à ceux qui les traitent d’épiciers…. Ainsi, la dégradation de l’image de la profession pharmaceutique concerne chaque pharmacien à titre individuel. C’est à partir de cette conscience morale, entièrement assumée par chacun de nous, que nous arriverons à construire (un jour) une conscience morale collective, seule garante des valeurs qui font la noblesse de notre métier. Aucun pharmacien ne peut prétendre avoir la conscience tranquille en estimant que sa responsabilité s’arrête au seuil de son officine. En réalité, chacun de nous est responsable de tous. C’est dans cet esprit que l’article 1 du code de déontologie répond à la question de la responsabilité. Depuis l’apparition des remises suicidaires pratiquées par certains confrères, l’aspect libéral de notre profession n’apparaît plus. Synonyme de compétence du pharmacien et de la confiance placée en lui par son malade, l’acte pharmaceutique est totalement dévalorisé par ces agissements. La dispensation du médicament est réduite à un acte purement commercial.
DES LOIS VALABLES, MAIS NON RESPECTÉES En ne respectant pas l’article 22 (alinéa 3) du code de déontologie qui exclut toute remise (sauf s’il s’agit de remises confraternelles), ces pharmaciens ne font pas seulement une concurrence déloyale à leurs confrères, ils dévalorisent leur propre profession. Concernant le Dahir du conseil de l’Ordre, l’article 6 stipule que le vote est obligatoire pour inciter les pharmaciens à participer, soutenir et donner du crédit à leurs repré-
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sentants pour veiller au respect des valeurs de leur profession. Dans la réalité, malheureusement, la majorité des confrères se désintéresse de la vie de leurs organismes professionnels, les privant ainsi de ce que la profession a de membres compétents, dévoués et crédibles. Sachant que l’heure n’est plus aux atermoiements et aux attentes de lendemains meilleurs qui tomberaient du ciel, les pharmaciens doivent se prendre en charge pour préserver l’avenir de leur profession. Comment ? En respectant les seuls textes de loi qui unissent les pharmaciens et qui ne seront sans aucun doute jamais dépassés : notre code de déontologie et le Dahir du conseil de l’Ordre (à la condition que ce dernier soit réactualisé au plus vite en appliquant la régionalisation tant attendue par les pharmaciens !). Les valeurs fondamentales qui y sont consignées sont les garantes de la noblesse et de la pérennité de la profession des pharmaciens d’officine. Elles sont garantes de notre avenir.
SERMENT DE GALIEN (OU DES APOTHICAIRES) « Je jure en présence des Maîtres de la Faculté, des Conseillers de l’Ordre des Pharmaciens et de mes condisciples. D’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art et de leur témoigner ma reconnaissance en restant fidèle à leur enseignement. D’exercer, dans l’intérêt de la santé publique, ma profession avec conscience et de respecter non seulement la législation en vigueur, mais aussi les règles de l’honneur, de la probité et du désintéressement. De ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le malade et sa dignité humaine ; en aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état pour corrompre les mœurs et favoriser des actes criminels. Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.»
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ALTER ALTE ALTERNATIVE RNAT NA ATIV VE POUR UN ÉTÉ SANS PROBLÈME
LE SOLEIL SOUS HAUTE PROTECTION BIEN QUE L’EXPOSITION AU SOLEIL AIT DES BIENFAITS SUR LA SANTÉ (APPORT EN VITAMINE D, BIEN-ÊTRE ET STIMULATION DU MORAL, TRAITEMENT DANS CERTAINES PATHOLOGIES CUTANÉES…) ELLE PEUT CAUSER, EN CAS D’EXCÈS ET DE NON PROTECTION, DES LÉSIONS CUTANÉES, ACCÉLÉRER LE VIEILLISSEMENT OU ENCORE ÊTRE LA CAUSE D’UN CANCER DE LA PEAU… Avec la collaboration du Dr Mounir SBAI, médecin dermatologue à Rabat.
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haque année, la vigilance s’impose : il faut éviter de s’exposer au soleil entre 10 h et 16 h alors que l’intensité des rayons ultraviolets est maximale ! De plus, la durée d’exposition doit être progressive : au-delà de 45 mn, voire 20 mn par grand soleil, la peau sature risquant d’engendrer un coup de soleil. Une protection efficace est celle qui protège contre les ultraviolets B (UVB) qui provoquent l’érythème de la peau et des brûlures, et des ultraviolets A (UVA), qui eux, sont responsables du déclenchement des Lucites, des photosensibilisations médicamenteuses et de l’aggravation de certaines dermatoses (acné, rosacée, lupus…). La méthode de protection par les vêtements reste efficace, surtout contre les UVB (comme les crèmes solaires), mais aussi contre les UVA et les radiations visibles. Néanmoins, il faut savoir qu’un vêtement mouillé arrête moins les UV qu’un vêtement sec (ce que beaucoup de parents ignorent, malheureu-
sement), qu’ une couleur foncée assure une protection contre les UV alors qu’une couleur claire protège contre les infrarouges ; les tissages serrés (tels que la serge de coton, les satins imprimés…) offrent un meilleur coefficient de protection. Certains compléments alimentaires, riches en caroténoïdes (béta-carotène ou lycopène) et idéalement dosés en antioxydants (Vitamine A, E et sélénium), préparent la peau aux bains de soleil et permettent de contrecarrer les effets de vieillissement encourus. Généralement, cette cure par voie orale doit débuter une quinzaine de jours avant l’exposition au soleil. Afin d’éviter tout abus pouvant avoir des conséquences néfastes pour le corps, ces substances doivent être prises sur prescription médicale.
Les crèmes solaires, un concentré de protection Aujourd’hui, les préparations antisolaires dépassent le domaine de la cosmétologie pour entrer dans celui de la médecine préventive. Pendant longtemps, en effet, les crèmes solaires ont été utilisées exclusivement contre les UVB. Un peu plus tard, des filtres solaires UVA ont été ajoutés à ces produits pour garantir une protection plus large, notamment en évitant le problème du vieillissement accéléré par le soleil et en prévenant les effets cumulatifs d’expositions répétées (rides, taches, kératoses…). Actuellement, l’attention se concentre sur la prévention des cancers de la peau par le biais de la protection solaire. Les crèmes solaires sont formées par l’association de plusieurs principes actifs, à savoir
les filtres et les écrans solubilisés ou dispersés dans un excipient et associés à des agents complémentaires (anti-radicaux libres, antiinflammatoires, céramides hydratants). Les filtres sont des molécules synthétiques qui assurent une protection photochimique en absorbant l’énergie de certains photons (en l’occurrence, les rayons ultraviolets). Les filtres chimiques ne sont pas efficaces sur l’ensemble du spectre UV. Il existe des filtres à spectre d’absorption étroit, sélectifs des UVB (dérivés du benzilidène camphre, benzimidazoles, cinnamates, esters de l’acide para-amino-benzoïque PABA) et des filtres à spectre large efficaces contre l’UVA (benzophénones, dérivés du dibenzoylméthane). En général, plusieurs filtres sont associés pour obtenir le maximum d’absorption spectrale, sans dépasser une concentration de 6/8 % dans le produit fini. D’un autre côté, l’absorbance de chaque filtre est fonction de sa concentration. Les filtres solaires, correctement appliqués, divisent par 10 le risque de cancers cutanés. Mais ils sont nettement sous-utilisés, souvent par ignorance des conséquences sévères de l’exposition aiguë aux rayonnements solaires. Les agents « écrans », quant à eux, sont des poudres microscopiques inertes opaques (talc, oxyde de zinc, oxyde de fer, mica, dioxyde de titane). Ils assurent une protection physique par réflexion de la lumière (tels des miroirs microscopiques) et diffusion du rayonnement UV. Ces substances, qui n’entraînent pas d’allergies, absorbent à la fois les UVA et les UVB et sont surtout indiquées chez les enfants et pour les peaux pathologiques et/ou allergiques. Leur efficacité dépend de leur concentration.
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Cependant, leur opacité les rend difficilement acceptables du point de vue cosmétologique expliquant leur concentration qui dépasse rarement les 5 % dans le produit. Généralement, le choix de la forme galénique des produits antisolaires se porte sur les émulsions hydrophile/lipophile qui se fixent à la surface de la peau et résistent à l’eau et aux transpirations. L’appellation « Waterproof » signifie qu’une protection résiduelle doit persister après 2 bains mais, quelles que soient les conditions, l’application doit être renouvelée toutes les deux heures et en quantité suffisante. La consistance de ces produits est choisie selon la région de son application : une crème pour le visage, un lait pour le corps et un stick pour les zones fragiles (lèvres, nez, cicatrices, grains de beauté…). Les solutions huileuses, ayant rarement un indice de protection élevé, sont souvent utilisées en application capillaire pour protéger les cheveux contre le soleil.
Indices de protection, un choix crucial L’évaluation de l’indice de protection (IP) d’une crème solaire se fait en exposant une petite surface de peau (généralement un carré de 10 cm sur 10 cm, sur le dos) à des doses d’UVB croissantes à partir d’une lampe au xénon qui reproduit le rayonnement ultraviolet du soleil jusqu’à la congestion et la rougeur de la peau (dose érythémale minimum DEM). L’indice de protection est le rapport existant entre le temps nécessaire pour obtenir un coup de soleil avec et sans produit (une dose de produit solaire de 2 mg par cm2 est appliquée sur la zone témoin). L’IP d’un produit antisolaire est un moyen d’estimer son efficacité photoprotectrice, mais il reste indicatif car sa mesure est statique et ne prend pas en compte les frottements, la transpiration et les bains. En pratique, un IP de 2 à 5 protège faiblement, permettant le bronzage, mais n’évitant pas le coup de soleil, un IP de 6 à 9 empêche le coup de soleil, mais également le bronzage si la crème solaire est appliquée trop souvent, un IP de 10 à 15 signifie une protection élevée (ces produits arrêtent les UVA et UVB) et un IP de 16 et au-delà offre une protection totale (*).
Certains laboratoires indiquent toujours un indice inférieur à l’indice moyen qu’ils obtiennent car la couche de produit solaire appliquée est en pratique au moins deux fois plus mince qu’en laboratoire. De plus, la transpiration a tendance à diluer le produit. L’indice de protection théorique écrit sur l’emballage doit souvent être divisé au moins par deux pour avoir une signification honnête. Bien entendu, le choix de la crème doit dépendre du phototype individuel. Plus ce dernier est bas, plus l’indice de protection doit être élevé. Ainsi, les peaux moins claires choisiront des indices de 15, 20 et 25 et une exposition moindre pour ne pas risquer les brûlures. Les peaux claires, émaillées de taches de rousseur ou sujettes aux rougeurs nécessitent un indice de 30 à 40. Pour les peaux blanches et rousses, il faut appliquer un indice de 50 de même que pour les peaux pathologiques, celles sujettes aux taches brunes et celles des enfants. Les peaux mates, naturellement protégées par la mélanine, quant à elles, nécessitent des indices moins élevés. Le choix d’un produit solaire doit également prendre en compte l’intensité de l’ensoleillement et il ne faut pas oublier que l’indice de protection n’est pas le même sur toutes les régions du corps : les parties saillantes et fragiles (visage, cou, épaules, mains, décolleté) doivent être protégées par des indices élevés.
À chaque peau sa crème Les produits antisolaires présentent parfois des effets secondaires potentiels : irritation de la peau (rare quand l’excipient n’est pas alcoolique), allergies de contact exceptionnelles (benzylidène camphre, benzophénones), photo-allergies de contacts (oxybenzone, isopropyldibenzolméthane). L’industrie des crèmes solaires ayant récemment connu un grand essor, certains produits, en plus de leur action préventive contre les méfaits du soleil, peuvent contenir des substances dépigmentantes, anti-rougeurs ou anti-acné, d’où l’intérêt de consulter son dermatologue pour une bonne prescription de la crème la mieux adaptée à chaque peau. En conclusion, durant la période estivale ou durant les vacances, il faut bronzer en
évitant à la peau un vieillissement prématuré et surtout en évitant le mélanome. Il faut également penser à bien hydrater sa peau après l’exposition et boire régulièrement. Enfin, il ne faut pas oublier que l’application d’un écran doit être accompagnée des autres précautions de protection solaire surtout à la plage où les rayons se réfléchissent sur les cristaux de sable. Qu’en est-il au Maroc ? Ces dernières années, les comportements vis-à-vis du soleil commencent à changer. La vente des crèmes solaires est en nette augmentation quoiqu’aucune étude nationale n’ait été menée dans ce sens. Mais la multiplication des vendeurs et des espaces de santé en est une preuve. Cependant, un effort doit être fourni de la part des autorités et des industriels pour rendre le prix de ces produits accessible à toutes les tranches de la population.
ATTENTION ! ■ Même par temps couvert, 85 % des
rayons UV peuvent traverser les nuages. ■ Les UVB peuvent pénétrer la surface
d’une piscine jusqu’à un mètre de profondeur ■ La neige renvoie 70 % du rayonnement, le sable 25 % et l’eau 10 %. ■ Même protégé par un produit antisolaire, il ne faut pas prolonger exagérément l’exposition au soleil. En retardant la réaction douloureuse aux rayons UV et en supprimant la rougeur, les crèmes solaires risquent de permettre des expositions prolongées responsables de conséquences néfastes à long terme. ■ Les gouttes d’eau (après la baignade ou celles de la transpiration) diminuent les propriétés protectrices de la crème ou de l’huile solaire (même pour les waterproof) ; de plus, l’eau a des vertus photosensibles qui peuvent densifier l’action du soleil sur la peau, d’où la recommandation de renouveler l’application du produit solaire toutes les deux heures et après chaque bain. ■ Le coup de soleil est toujours nocif, en particulier pour les enfants qu’il prédispose au mélanome une fois qu’ils sont devenus adultes.
(*) L’écran vraiment «total» n’existe pas ; les produits ainsi dénommés n’arrêtent jamais la totalité de la lumière, au mieux ils protègent de la totalité des UVB et d’une partie des UVA. Les indices supérieurs à 20 sont dits de «haute protection».
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UN GUIDE PRATIQUE DE GESTION DE PHARMACIE D’OFFICINE AU MAROC
POUR ACCOMPAGNER LE PHARMACIEN DÉTENIR ET DÉLIVRER DES PRODUITS DE SANTÉ N’EST PAS UN ACTE ANODIN ET LA GESTION D’UNE PHARMACIE D’OFFICINE REQUIERT, DE LA PART DU PHARMACIEN, DOIGTÉ ET CONNAISSANCE DES TECHNIQUES MANAGÉRIALES POUR GARANTIR LA PÉRENNITÉ ET LA BONNE ORGANISATION DE CETTE ENTREPRISE PAS COMME LES AUTRES. CE GUIDE VIENT EN AIDE À CEUX QUI LE SOUHAITENT.
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Titre : Guide Pratique de Gestion de la pharmacie d’Officine au Maroc Auteur : Mohammed Chattou Imprimerie : Sijilmassa Meknès Editions : Sijilmassa Date de parution : 15/04/2011
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inspirant de sa propre expérience, Mohammed Chattou, pharmacien et économiste à Meknès, a élaboré un guide pour aider ses confrères marocains à perfectionner leur pratique professionnelle quotidienne, mieux gérer la pharmacie et ses ventes, la rentabiliser et à améliorer la satisfaction de leurs clients. En effet, le « Guide Pratique de Gestion de la pharmacie d’Officine au Maroc » traite tous les aspects ayant trait à la gestion, à savoir les côtés juridique, économique, commercial, comptable, managérial, fiscal et social. Ce manuel se présente sous forme de sept chapitres. Le premier est axé sur les dispositions réglementaires de l’exercice officinal étant donné que c’est le code du médicament et de la pharmacie (loi 17-04) qui confère au pharmacien le droit et le monopole de détenir et de délivrer les médicaments et les produits de santé en général. Le deuxième chapitre traite le sujet d’un point de vue commercial et économique. « Le fait de détenir et de délivrer équivaut à un acte d’achat et de vente, mettant en jeu deux agents économiques liés par un contrat commercial à double flux (flux de marchandises et flux financier). Cet acte d’achat et de vente répétitif conf ère au pharmacien la qualité de commerçant avec des droits et des obligations liés à ses opérations, d’où le strict respect des dispositions du code de commerce (loi 15-95) », souligne l’auteur. Cette qualité de « commerçant » assignée au pharmacien d’officine l’engage à tenir une comptabilité dans les formes prescrites par la loi, d’où le sujet du troisième chapitre de cet ouvrage.
De plus, la finalité de la comptabilité est l’obligation faite aux assujettis de présenter en fin d’exercice un bilan comptable et fiscal, dans le cadre du respect du code général des impôts. De ce fait, un chapitre traitant des dispositions fiscales a été inclus. Le pharmacien doit également respecter les textes de lois qui lient l’employeur aux employés avec un contrat conforme au code du travail (loi 65 – 99) et c’est là l’objet du sixième chapitre traitant des dispositions sociales de la profession. Enfin, le chapitre central, intitulé « les techniques quantitatives de gestion », englobe l’étude des éléments de l’actif, du passif, le compte des produits et des charges, le compte des résultats, l’étude du seuil de rentabilité, l’impact des remises et des crédits clients sur la marge brute… bref, les instruments d’analyse et de gestion nécessaires pour permettre au manager qu’est le pharmacien de piloter l’ensemble des dispositions citées ci-dessus. Ce chapitre est agrémenté par des exemples pratiques de l’impôt de patente, de la T.V.A., de l’I.G.R., des amortissements, etc. « Ce guide a été pensé pour accompagner au mieux le pharmacien dans ses démarches managériales. Il est également destiné aux étudiants qui désirent disposer d’un outil complet pour faire l’apprentissage des techniques de gestion. Je suis convaincu que les pharmaciens sauront tirer parti de ce manuel mis à leur disposition tout au long de leur travail professionnel et quotidien », indique M. Chattou. Tout pharmacien intéressé par ce guide peut envoyer un e-mail à l’auteur à l’adresse suivante : z-chattou@hotmail.fr
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MOTS - CROISES PAR DR AHMED ZERHOUNI HASSANI
Dans la bouche la conversation. Deux molaires font nous allions dîner - Voulez-vous que les. demande l’une d’el ensemble ce soir ? e e, répond l’autre. C - Oh, je suis désolé le, j’ai un bridge ! soir, c’est impossib
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Les honoraires ORL dans une consultation d’un la à nd re se e m m Une fe clinique privée. e n’est plus on mari, docteur. C m ur po ir vo us vo ison de ses - Je viens usieurs mois en ra pl is pu de us pl rs cles, possible, je ne do uviez faire des mira po us vo e qu t di ’a amie m ronflements. Une ... très efficace. grâce à la chirurgie e opération qui est un e ist ex il , ai vr st -Eh bien, oui, c’e ile du palais et petite partie du vo e un er qu sé ré à e . il y a Elle consist temps. Seulement.. e êm m en t en ss ai ar me payer vos problèmes disp ès cher, vous devrez tr e ût co n io at ér mensualités un ‘hic’, cette op ration, et ensuite 36 pé l’o de ur jo le H 500 000 D de 45 000 DH. me, on dirait les e ! s’exclame la fem m or én st c’e s ai -M voiture de sport ! mensualités d’une tant que ça ? -Ah bon, ça se voit . répond le médecin
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HORIZONTALEMENT 1. Qui dépend de la grossesse 2 Membrane du fond d’œil – Premier 3 Pronom personnel – Unité de monnaie, de poids et de mesure – 3,14 4 Pronom personnel – Chic 5 Qui concerne un bulbe 6 Permet la liaison – Un impôt en désordre 7 Pronom personnel – Payer en Cache 8 Type de société – Adjectif démonstratif inversé 9 Inflammation des intestins 10 Au dessus – Un en anglais
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Etats de la femme enceinte Sert à diriger l’animal – Transit oesophagien – Sans vêtement 3 Adjectif possessif inversé – Touché pelvien 4 En passant – Initiales d’une lumière non visible – Négation 5 Injure – Métal précieux inversé 6 Petit cube de jeu – Ceinture osseuse 7 Négation en désordre – Pommade épaisse 8 Principale alcaloïde du quinquina 9 Numéral – Métal précieux – Adjectif démonstratif 10 Farine en désordre – Electro cardiogramme
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