Numéro 011 Mai 2009

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N° 11 - Mai 2009

DOCTI

news

Dispensé de timbrage, Autorisation n° 1397

www.doctinews.com

Magazine Professionnel d’Information Médicale

Les médicaments des hépatites virales doivent être subventionnés par les organismes internationaux et les gouvernements au même titre que les traitements du Sida. Pr Adil Ibrahimi Président de la SMMAD

Asthme Vivre avec son traitement FONDAMENTAUX

diététique

LA Vaccination au Maroc Une priorité sanitaire

L’allaitement maternel Un étalon or pour l’alimentation infantile



Editorial

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DOCTI

news

Magazine Professionnel d’Information Médicale

Rédactrice en chef Maria MOUMINE

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Asthmatiques

Par Ismaïl Berrada

Directeur de publication et de rédaction Ismaïl BERRADA

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> Dossier

Heures supplémentaires… Bonjour les dégâts !

47,6%, tel est le taux des salariés qui travaillent plus de 44 heures par semaine au Maroc. Le chiffre provient d’une étude effectuée sur les heures supplémentaires par Bayt.com auprès de 440 employés et employeurs. Les conclusions tendent à montrer que le travail en surtemps fait désormais partie du quotidien des Marocains. Les motivations des uns et des autres varient. Mais la rentabilité et le besoin de gagner plus viennent en tête de liste. Toutefois, cet engouement ne doit nullement occulter le revers de la médaille. De nombreuses études scientifiques démontrent de façon convaincante les effets de plus en plus néfastes de ce rythme de travail. Fatigue, manque de sommeil, baisse de vigilance… en sont les conséquences directes. Côté santé, les risques de contracter des maladies graves vont crescendo. Outre l’anxiété et la dépression, les heures supplémentaires augmentent de 300% les risques d’infarctus et de diabète seraient à l’origine de maladies coronariennes, de tension artérielle élevée, de bouleversement du cycle de la cortisone et du sucre sanguin conduisant vraisemblablement au diabète. Dès lors, les personnes qui effectuent trop d’heures supplémentaires feraient bien d’analyser la raison pour laquelle elles restent plus longtemps que prévu au boulot. Repenser leur choix serait donc tout indiqué. Car si ce n’est que pour prendre une retraite anticipée due à des handicaps physiques, mieux vaut dire: «Non merci, j’en veux pas!»

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Mener une vie normale, c’est possible !

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> Fondamentaux Calendrier vaccinal au Maroc. Bilan et perspectives

> Institutionnel SMMAD. «La gastroentérologie au Maroc est sortie gagnante»

30 4 > Flash santé Avortement au Maroc. Un sujet tabou mis à nu 22 > Univers Pharma Une nouvelle génération de vaccins oraux voit le jour 48 > évasion Nice accueille Générale France 2009

40 > Diététique Allaitement maternel

Que des bienfaits!

46 > Sélection 38 > Finances Dr Fahd Benslimane. Scott Reuben. L’auteur Une compétence des essais truqués en d’envergure internationale anesthésie

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Dossier de presse : 08/22 Dépôt légal : 2008 PE0049 ISSN : en cours DOCTINEWS est tiré à : 25.000 exemplaires


Doctinews - N°11 - Mai 2009

Mortalité maternelle. Les accouchements désormais gratuits

A Flash santé

Au Maroc, s’il y a une réalité qui ternit l’image de son système de santé, c’est bel et bien le taux de mortalité maternelle. Estimé à 227 pour 100.000 naissances, selon les résultats de l’enquête sur la population et la santé familiale de 2003-2004 publiée par le ministère de la Santé, ce taux varie selon le lieu de résidence. Il est de 267 pour 100.000 naissances en milieu rural contre

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187 en milieu urbain. Pour ramener ce chiffre à 50 cas pour 100.000 d’ici 2012, un nouveau pas vient d’être franchi. Le ministère de la Santé a instauré la gratuité des accouchements dans toutes les structures sanitaires publiques du pays telles que les hôpitaux provinciaux et préfectoraux et les maisons d’accouchement. Pour le Docteur Houssein Maaouni, Président de la Société royale marocaine de gynécologie obstétrique, « s’inscrivant dans le cadre de la stratégie 2008-2012, cette initiative a été accompagnée par bon nombre de mesures efficaces. Celles-ci ont notamment consisté à introduire dans le pays le Misoprostol (Prostaglandines) qui est un médicament contre l’hémorragie obstétricale, et à doter, dans un premier temps, les centres de soins des grandes villes, en attendant sa généralisation dans les autres villes, d’équipements et de ressources humaines qualifiées pour ce type de soins. » Cette gratuité concerne tous les actes liés à l’accouchement, que ce soit par voie basse ou par césarienne. Même si ces actes étaient fournis aux prix modiques de 500 dirhams pour un accouchement normal et 1.200 dirhams pour une césarienne, ils constituaient pour une large tranche de la population, un critère de choix pour l’accouchement à domicile.

Avortement au Maroc. Un sujet tabou mis à nu L’avortement a longtemps été un sujet tabou, bien que ses répercussions tant médicales, éthiques, religieuses et légales soient connues de tous. Face à cette politique de l’autruche, le conseil des étudiants en médecine de Rabat (CEMR) a choisi l’avortement au Maroc comme thème principal de la 6e édition de ses journées médicales scientifiques. Ce rendezvous, qui a eu lieu les 23 et 24 mars 2009, a eu comme invitée d’honneur le Professeur Najia Hajjaj-Hassouni, Doyenne de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat où s’est déroulé l’événement. Lors de cette rencontre, la participation de nombreux spécialistes, dans différents domaines, a permis d’approcher le sujet sous différents angles. Parmi les prestigieux conférenciers, on retiendra le Pr Chafik Chraïbi, chef de service à la maternité des Orangers au CHU Rabat, le Pr Abdelmjid Loukili, Directeur de Dar lcoraan Riffi, et Rajaa Naji, Professeur de l’enseignement supérieur et présidente de l’UFR droit

de la santé à l’université Mohammed V de Rabat-Agdal. Selon le Pr Chraïbi, 400 à 500 avortements clandestins sont réalisés chaque jour dans d’exécrables conditions d’hygiène et de santé, à des coûts, dans le privé, bien sûr, oscillant entre 1.500 et 10.000 dirhams. Des données en parfaite contradiction avec la politique de contraception mise en place au Maroc depuis des années déjà et dont le taux de couverture atteint actuellement 65%. Pour sa part, le Pr Abdelmjed Loukili a lancé un appel pour une collaboration plus étroite entre les Oulamas, les scientifiques et les législateurs afin de trouver les mesures les plus adéquates pour contrecarrer ce fléau à multiples facettes et en nette croissance au Maroc. Enfin, la clôture de l’événement a été marquée par l’intervention du Pr Rajaa Naji Mekkaoui dans laquelle elle a donné un aperçu sur la législation de notre pays par rapport à l’avortement.

Le Pr Chafik Chraïbi, chef de service à la maternité des Orangers, au CHU de Rabat.



COMPOSITION :Principe actif : Diclofenac Sodium Excipient : q.s.p comprimé enrobé, suppositoire et solution injectable PRESENTATION : Voltarène 25 mg & 50 mg comprimé enrobé. Boite de 30 Voltarène LP 75 mg comprimé enrobé . Boite de 20 Voltarène LP 100 mg comprimé enrobé. Boite de 10 Voltarène 12,5 mg & 25 mg & 100 mg suppositoire. Boite de 10 Voltarène 75 mg/3 ml solution injectable. Boite de 2 & 5 ampoules. INDICATIONS THERAPEUTIQUES : Forme Comprimé enrobé 25 & 50 mg et Forme suppositoire tous dosages : Chez l’adulte : Traitement symptomatique au long cours des rhumatismes inflammatoires chroniques notamment polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante de certaines arthroses douloureuses et invalidantes Traitement symptomatique de courte durée des poussées aigues des rhumatismes abarticulaires, arthrites microcristallines, arthroses, lombalgies, radiculalgies sévères. Traitement adjuvant des manifestations inflammatoires en rapport avec le domaine ORL. Chez l’enfant : Rhumatismes inflammatoires infantiles Forme comprimé LP 50 & 100 mg : Traitement d’entretien des affections rhumatismales chroniques pour lesquelles, lors de l’utilisation des formes dosées à 25 mg & 50 mg , la posologie de 75 mg ou 100 mg s’est révélée adéquate. Pour le LP 50 mg : Traitement symptomatique de courte durée des poussées aigues d’arthrose. Forme injectable : Sciatiques aigues, lombalgies aigues, crises de coliques néphrétiques, rhumatismes inflammatoires en poussée aigue. PROPRIETE PHARMACODYNAMIQUE : Le Diclofénac est un anti-inflammatoire non stéroïdien dérivé de l'acide phénylacétique, du groupe des acides aryl-carboxyliques. Il a une activité anti-inflammatoire, antalgique et antipyrétique. Le Diclofénac inhibe la synthèse des prostaglandines et l'agrégation plaquettaire. Le Diclofénac soulage la douleur causée par les poussées inflammatoires, les enflures / oedèmes, la fièvre et il peut être utilisé dans le traitement de l'arthrite aiguë et chronique, les lombalgies, les syndrômes arthrosiques, les rhumatismes localisés dans les tissus mous, les enflures douloureuses ainsi que dans l'inflammation faisant suite à des traumatismes ou à la chirurgie. PROPRIETE PHARMACOCINETIQUE : Absorption L'absorption du diclofénac potassium, administré sous forme de dragées, est complète et rapide. L'absorption commence immédiatement après l'administration. La quantité de diclofénac absorbée est la même que lors de l'administration d'une dose équivalente de diclofénac sodium en dragées gastrorésistantes. Des concentrations plasmatiques maximales moyennes de 5,5 µmol/l sont atteintes environ 5 à 20 min après la prise d'un sachet à 50 mg. La prise avec de la nourriture ne diminue pas la quantité du diclofénac absorbé, mais peut légèrement retarder l'absorption et ralentir la vitesse d'absorption. Distribution Le diclofénac est lié à 99,7% aux protéines sériques, principalement à l'albumine (99,4%). Le calcul du volume de distribution apparent donne des valeurs se situant entre 0,12 et 0,17 l/kg. Le diclofénac pénètre dans le liquide synovial, où les concentrations maximales sont atteintes 2 à 4 h après le pic plasmatique. La demi-vie apparente d'élimination du liquide synovial est de 3–6 h. Les concentrations de principe actif dans le liquide synovial sont plus élevées que les concentrations plasmatiques déjà deux heures après le pic plasmatique et le restent pendant une période pouvant aller jusqu'à 12 h. Métabolisme La biotransformation du diclofénac s'effectue en partie par glucuroconjugaison de la molécule inchangée mais surtout par hydroxylation et par méthoxylation simples et multiples entraînant la formation de différents métabolites phénoliques (3'-hydroxy, 4'-hydroxy, 5-hydroxy, 4',5-dihydroxy et 3'-hydroxy-4'-méthoxy diclofénac) qui sont éliminés pour la plupart sous forme glycuroconjuguée. Deux de ces métabolites phénoliques sont pharmacologiquement actifs mais à un degré nettement moindre que le diclofénac. Élimination La clairance plasmatique totale du Diclofénac est de 263 ± 56 ml/min (moyenne ± écart-type). La demi-vie plasmatique terminale est de 1–2 h. Quatre des métabolites, dont les deux actifs, ont également une demi-vie plasmatique brève de 1–3 h. Un autre métabolite, le 3'-hydroxy-4'-méthoxy Diclofénac, a en revanche une demi-vie nettement plus longue mais il est pratiquement inactif. Environ 60% de la dose sont éliminés dans les urines sous la forme de métabolites. Moins de 1% est excrété sous forme inchangée. Le reste est éliminé sous forme de métabolites, par la bile avec les fèces. Cinétique pour certains groupes de patients Aucune relation significative entre l'âge des patients et l'absorption, le métabolisme ou l'excrétion du médicament n’a été observée. Chez les insuffisants rénaux, la cinétique de dose unique administrée selon le schéma posologique habituel ne permet pas de conclure à une accumulation du principe actif inchangé. Lorsque la clairance de la créatinine est inférieure à 10 ml/min, la concentration plasmatique des métabolites à l’état d’équilibre est environ quatre fois supérieure à celle enregistrée chez les sujets sains. Les métabolites sont finalement éliminés par voie biliaire. En présence d'une insuffisance hépatique (hépatite chronique ou cirrhose non décompensée), la cinétique et le métabolisme du diclofénac sont les mêmes que chez les patients dont le foie est intact. DONNEES PRECLINIQUES: Le Diclofénac n’a pas d’influence sur la fertilité des géniteurs (rats) ou sur le développement pré-, péri- et postnatal des jeunes animaux. Aucun effet tératogène n’a été observé chez le rat, la souris et le lapin. Au cours de différents tests in vitro et in vivo, aucun effet mutagène n’a été observé et les études à long terme chez le rat et la souris n’ont pas montré d’effet carcinogène. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION : Adultes Dragées gastrorésistantes, suppositoires 100 mg: La posologie initiale recommandée est de 100–150 mg par jour pour les dragées gastrorésistantes et les suppositoires Voltarène. Dans les cas bénins et lors de traitement à long terme, 75–100 mg par jour sont habituellement suffisants. La posologie quotidienne est généralement fractionnée en 2–3 doses. Pour supprimer les douleurs nocturnes et la raideur matinale, la prise de dragées gastrorésistantes dans la journée peut être complétée par l'application d'un suppositoire avant le coucher (la dose quotidienne maximale étant de 150 mg). Les dragées gastrorésistantes doivent être avalées entières avec beaucoup de liquide, de préférence avant les repas. Dragées LP La posologie quotidienne recommandée de Voltarène LP est de 100–150 mg, soit 1 dragée Voltarène LP 100 ou 2 Voltarène LP 75 par jour. Dans les cas bénins et lors de traitement à long terme, 1 dragée Voltarène LP 75 ou 1 dragée Voltarène LP LP 100 par jour est habituellement suffisant. Lorsque les symptômes sont plus marqués la nuit ou le matin, la prise de Voltarène LP s'effectuera plutôt le soir. Les dragées doivent être avalées entières avec un peu de liquide, de préférence au cours des repas. Enfants: Enfants à partir de 1 an: 0,5–2 mg/kg de poids corporel/jour selon la gravité de l'affection, répartis en 2–3 doses. Dans l'arthrite chronique juvénile, on peut augmenter la dose quotidienne jusqu'à un maximum de 3 mg/kg de poids corporel, répartis en plusieurs doses. Ne pas administrer Voltarène chez les enfants de moins de 1 an. Les dragées gastrorésistantes Voltarène à 50 mg, les dragées LP LP 75 & 100 mg et les suppositoires à 50 mg et 100 mg ne conviennent pas en pédiatrie. Ampoules injectables : Injection intramusculaire Traitement d'attaque des affections suivantes: Exacerbations de rhumatisme inflammatoire ou dégénératif: polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, arthroses et arthroses vertébrales, syndromes vertébraux douloureux, rhumatisme extra-articulaire. Crises de goutte aiguës. Colique néphrétique et hépatique. États inflammatoires et oedémateux douloureux post-traumatiques et post-opératoires. Crises de migraine sévères. Perfusion intraveineuse Traitement ou prévention des douleurs post-opératoires en milieu hospitalier. CONTRE –INDICATION : Hypersensibilité connue au principe actif ou à l’un des excipients du médicament Antécédent de réactions allergiques (comme bronchospasme, rhinite aiguë, polype de la muqueuse nasale, urticaire) après la prise d’acide acétylsalicylique ou d’un autre anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS); Antécédents récents de rectites ou de réctorragies, proctites (formes susppositoires) Durant le 3ème trimestre de la grossesse (cf. «Grossesse/Allaitement»); Ulcères gastriques et/ou duodénal actifs ou hémorragies gastro-intestinales; Maladies intestinales inflammatoires comme la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse; Insuffisance cardiaque grave; Insuffisance hépatique grave (Child-Pugh classe C); Insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine <30 ml/min); MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS P ARTICULIERES D’EMPLOI : L’indication sera établie avec rigueur et la surveillance médicale sera effectuée soigneusement chez les patients présentant des troubles gastro-intestinaux, des antécédents évocateurs d'ulcère gastro-intestinal ou une atteinte de la fonction hépatique. Les hémorragies gastrointestinales ou les ulcères/perforations peuvent avoir des conséquences graves chez les patients âgés et peuvent se produire à n'importe quel moment pendant le traitement sans qu'il y ait nécessairement de signes avant-coureurs ou d'antécédents. Dans les rares cas où une ulcération ou une hémorragie gastro-intestinale apparaissent sous Diclofenac, le traitement doit être interrompu. Compte tenu de l'importance des prostaglandines dans le maintien de l'irrigation rénale, une prudence particulière s'impose chez les sujets présentant une atteinte fonctionnelle cardiaque ou rénale, les patients âgés, les malades sous diurétiques et ceux présentant une importante diminution du volume de liquide extracellulaire, quelle qu'en soit la cause, p.ex. dans la phase pré- ou post-opératoire lors d'interventions chirurgicales lourdes. C'est pourquoi il est recommandé de surveiller par précaution la fonction rénale lorsque Diclofenac est utilisé dans ces cas-là. L'arrêt du traitement entraîne généralement un retour à l'état précédent du traitement. En se basant sur des considérations médicales générales, la prudence s'impose chez les sujets très âgés. Il est recommandé en particulier d'administrer la dose minimale efficace chez les patients âgés fragiles ou chez ceux dont le poids corporel est faible. Comme avec d’autres AINS, une ou plusieurs enzymes hépatiques peuvent augmenter sous Diclofenac. Ceci a été observé avec le diclofénac au cours d'études cliniques et peut apparaître chez environ 15% des patients mais s'accompagne cependant rarement de symptômes cliniques. L'importance clinique de ce phénomène n'est pas connue. Dans la plupart des cas, il s'agit d'élévations limitrophes. Occasionnellement (dans 2,5% des cas), il s’agissait d’une augmentation modérée des enzymes hépatiques (=3–<8× la limite supérieure des valeurs normales) alors que l'incidence des augmentations marquées (=8× la limite supérieure des valeurs normales) n’était que d’env. 1%. Au cours des études cliniques mentionnées ci-dessus, parallèlement à l'augmentation des enzymes hépatiques, des lésions hépatiques cliniquement manifestes ont été observées dans 0,5% des cas. En général, l'augmentation des enzymes hépatiques était réversible après l'arrêt du traitement. Il faut toutefois rappeler que Diclofenac n'est recommandé que pour les traitements de courte durée (maximum 3 jours). Le traitement par Diclofenac doit être interrompu lorsque les troubles de la fonction hépatique persistent ou s’aggravent ainsi que lorsque des signes ou symptômes cliniques d'hépatopathie (p.ex. hépatite) ou d’autres manifestations apparaissent (p.ex. éosinophilie, éruption cutanée, etc.). Parallèlement à l'augmentation des enzymes hépatiques de rares cas de réactions hépatiques graves, (y compris d'ictère) et de cas isolés d'hépatite fulminante mortelle, ont été rapportés. Une hépatite peut se produire sans symptômes avantcoureurs. La prudence s'impose chez les patients atteints de porphyrie hépatique car Diclofenac pourrait déclencher une crise. Un traitement de courte durée avec Diclofenac dans les indications citées ci-dessus se révèle généralement suffisant. Dans le cas où, contrairement aux recommandations d'utilisation, Diclofenac est administré sur une période plus longue, il est conseillé, comme pour tous les antiinflammatoires non stéroïdiens hautement actifs, de contrôler régulièrement la formule sanguine. Une inhibition temporaire de l'agrégation plaquettaire est aussi possible avec Diclofenac comme avec les autres AINS. Une surveillance attentive s'impose chez les patients souffrant de troubles de la coagulation. De par ses propriétés pharmacodynamiques, Diclofenac peut comme d'autres AINS masquer une symptomatologie infectieuse.Comme avec d'autres AINS, des réactions allergiques (y compris anaphylactiques/anaphylactoïdes) peuvent apparaître dans de rares cas, même en l'absence de tout traitement antérieur par le médicament. INTERACTIONS : Lithium, digoxine Lors d’administration concomitante, Diclofenac peut augmenter la concentration plasmatique du lithium et de la digoxine. Diurétiques Comme d’autres AINS, dont Diclofenac peuvent inhiber l'efficacité des diurétiques. En outre, le traitement concomitant par les diurétiques d'épargne potassique peut parfois s'accompagner d'une hyperkaliémie, d'où la nécessité de mesurer fréquemment la kaliémie. AINS L'administration concomitante d'un autre AINS par voie systémique peut augmenter la fréquence des effets indésirables. Anticoagulants Bien que les études cliniques n'indiquent pas que diclofénac influence l'effet des anticoagulants des cas isolés de risque accru d'hémorragie lors d'emploi concomitant de diclofénac et d'anticoagulants ont été rapportés; c’est pourquoi une surveillance clinique étroite est recommandée dans de tels cas. Antidiabétique Des essais cliniques ont montré que diclofénac peut être administré conjointement avec des antidiabétiques oraux sans en modifier leur effet clinique. Cependant, des cas isolés d'effets hypoglycémiants et hyperglycémiants en présence de diclofénac ont été rapportés, rendant nécessaire une modification de la posologie des médicaments hypoglycémiants. Méthotrexate La prudence s'impose lorsque des AINS sont administrés moins de 24 h avant ou après un traitement au méthotrexate, car la concentration sanguine et la toxicité du méthotrexate peuvent augmenter. Ciclosporine La néphrotoxicité de la ciclosporine peut être accrue par les effets des AINS sur les prostaglandines rénales. Antibiotiques du groupe des quinolones Des cas isolés de convulsions qui pourraient être dues à l'association d'AINS et de quinolones ont été rapportés. EFFETS INDESIRABLES : Fréquences: très fréquent (>1/10), fréquent (>1/100 <1/10), occasionnel (>1/1000 <1/100), rare (>1/10’000 <1/1000), très rare (<1/10’000). Circulation sanguine Très rare: thrombopénie, leucopénie, agranulocytose, anémie hémolytique, anémie aplasique. Système immunitaire Rare: réactions d’hypersensibilité, par ex. asthme, réactions générales anaphylactiques/anaphylactoïdes, y compris hypotension. Très rare: vasculite, pneumonite. Système nerveux Occasionnel: céphalées, étourdissements, vertiges. Rare: asthénie. Très rare: troubles de la sensibilité y compris paresthésies, troubles de la mémoire, désorientation, insomnie, irritabilité, convulsions, dépression, anxiété, cauchemars, tremblements, réactions psychotiques, méningite aseptique. Troubles oculaires Très rare: troubles de la vision (baisse de l’acuité visuelle, diplopie). Oreille Très rare: baisse de l’acuité auditive, bourdonnements d’oreilles. Troubles cardiaques Très rare: palpitations, douleurs thoraciques, hypertension, insuffisance cardiaque. Troubles gastro-intestinaux Occasionnel: douleurs épigastriques, autres troubles gastrointestinaux tels que nausées, vomissements, diarrhées, crampes abdominales, dyspepsie, flatulence, anorexie. Rare: hémorragie gastro-intestinale (hématémèse, melaena, diarrhées avec présence de sang), ulcère gastro-intestinal avec ou sans hémorragie/perforation. Très rare: stomatite aphteuse, glossite, troubles gustatifs, lésion oesophagiennes, sténoses intestinales de type diaphragmatique, affections abdominales basses, par ex.: colite hémorragique non spécifique, exacerbation de colite ulcéreuse ou de maladie de Crohn, constipation, pancréatite. Troubles hépatobiliaires Fréquent: augmentation des transaminases sériques (SGOT, SGPT), occasionnellement augmentation modérée (=3× la limite supérieure des valeurs normales) resp. marquée (=8× la limite supérieure des valeurs normales).Rare: hépatite accompagnée ou non d’ictère, très rarement fulminante Troubles cutanés Occasionnel: éruptions cutanées. Rare: urticaire. Très rare: éruptions bulleuses, eczéma, érythème polymorphe, syndrome de StevensJohnson, syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique), érythrodermie (dermatite exfoliatrice), chute de cheveux, réactions de photosensibilisation, purpura, y compris purpura allergique. Troubles rénaux Rare: oedème. Très rare: insuffisance rénale aiguë, hématurie, protéinurie, néphrite interstitielle, syndrome néphrotique, nécrose papillaire. SURDOSAGE: Le traitement de l'intoxication aiguë par les AINS consiste essentiellement en une surveillance clinique et en la mise en place de mesures symptomatiques. Le surdosage de Diclofenac n'engendre pas de tableau clinique caractéristique. Les mesures thérapeutiques en cas de surdosage sont les suivantes: Prévenir l'absorption le plus vite possible après l'ingestion de la surdose par lavage gastrique et administration de charbon actif. Les complications telles qu'hypotension, insuffisance rénale, convulsions, irritation gastro-intestinale et dépression respiratoire requièrent une surveillance clinique et un traitement symptomatique. Des mesures thérapeutiques spécifiques telles que diurèse forcée, dialyse ou hémoperfusion seront probablement inefficaces pour éliminer les AINS en raison de leur liaison protéique élevée et de leur métabolisme important. Titulaire de l’Autorisation de Mise sur le Marché : Novartis Pharma Maroc , 82 Bd Chefchaouni, Quartier industriel Aïn Sebaâ 20250 CASABLANCA. Tel 00-212-22-35-93-14 (1) Hernandez-Diaz S, Garcia Rodriguez LA. Association Between Nonsteroidal Anti-inflammatory Drugs and Upper Gastrointestinal Tract Bleeding/Perforation. An Overview of Epidemiologic Studies Published in the 1990s. ARCH INTERN MED/VOL 160, JULY 24, 2000. (2) RCP


Doctinews - N°11 - Mai 2009

Ifrane abritera les 29e Journées scientifiques d’internat de l’AMIC

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Ses trente ans d’existence sont déjà très révélateurs. Et les preuves de son sérieux et de sa persévérance ne manquent pas pour le confirmer. L’Association des médecins internes de Casablanca (AMIC) est sans conteste un modèle de citoyenneté et de dévouement pour le noble métier que ses membres exercent et pour le bien-être de la population. En mai, elle promet à ses adhérents comme à ses partenaires, un nouveau rendez-vous de réussite, « Les journées scientifiques d’internat ». Espace d’échange et de dialogue avec les différents acteurs concernés par la santé, la 29e édition de cette manifestation aura lieu à Ifrane, à l’Université Al Akhwayn. Aussi originaux que le lieu choisi, les thèmes retenus porteront sur la « maladie coronaire » et le « harcèlement moral professionnel ». Une brochette de médecins spécialistes est attendue à cette rencontre pour animer les tables rondes et les ateliers qui s’étaleront du 28 au 30 mai 2009.

14e journées médicales des Doukkala

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Initiée par l’Amicale des médecins et pharmaciens de la province d’El Jadida, les 14e journées médicales des Doukkala s’inscrivent dans le cadre du programme annuel de tables rondes, de conférences et d’ateliers de cette ONG créée en 1990. Ayant pour but la formation continue des professionnels de la santé œuvrant dans les secteurs privé et public de la province, cette rencontre aura lieu les 29, 30 et 31 mai 2009 à la salle des conférences de la ville.

43e symposium de la SIO

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Après Paris et Lausanne, c’est Tanger qui devra accueillir le 43e symposium de la SIO qui se tiendra les 21, 22, 23 et 24 mai 2009. Au programme de cet événement de la société internationale d’otoneurologie (SIO), figurent deux journées de séances plénières à la pointe de l’actualité et des ateliers de niveaux variés « des ateliers d’initiations aux ateliers d’experts ». Pour plus d’info, n’hésitez pas à visiter le site web : www.siotanger2009.com

La médecine esthétique et anti-âge a ses journées scientifiques

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Organisées à Marrakech, les premières journées internationales de médecine esthétique et anti-âge se veulent un espace d’échange entre les praticiens œuvrant dans ce domaine. Prévues pour les 12 et 13 juin 2009, elles se présenteront sous forme d’exposés de haut niveau dans le but de mettre à la disposition des praticiens les dernières nouveautés de cette discipline médicale en vogue depuis quelques années.

Assurer l’accès

aux soins pour les populations les plus

vulnérables et les populations rurales en particulier.


Doctinews - N°11 - Mai 2009

Lutte antituberculeuse, et si on commençait par les écoliers ?

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Flash santé

Le Dr Latifa LAABOUDI, impliquée dans l’éducation sanitaire des jeunes élèves.

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Pour l’école « Imam El Ghazali » de la préfecture de Ben M’sik, la journée du 08 avril dernier a été exceptionnelle. Les animateurs de l’association SOS Tuberculose et Maladies Respiratoires présidée par le Professeur Zoubida Bouayad, le Docteur Latifa Laâboudi, Secrétaire Général) ont organisé des séances de sensibilisation. L’objectif de cette visite était l’information, l’éducation et la sensibilisation de ces jeunes enfants aux dangers de la tuberculose. Etant des ambassadeurs privilégiés pour une large diffusion de l’information, des explications détaillées leur ont été fournies. Celles-ci se sont notamment rapportées aux symptômes de la maladie, les moyens de sa transmission, ainsi que les moyens de prévention à adopter. Des T-shirts portant le slogan de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose et des supports d’information et d’éducation pour la santé ont été distribués à la fin de la séance. Cette journée de sensibilisation s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme de lutte contre la tuberculose s’étalant de janvier à juin 2009 en collaboration avec le ministère de la Santé et le Fonds Mondial. La première étape a concerné la formation des médecins généralistes du secteur public. La deuxième étape, quant à elle, a ciblé les établissements primaires et secondaires de plusieurs préfectures. Depuis son lancement, ce programme a touché les préfectures de CasaAnfa et de Ben M’sik. Prochainement, c’est la préfecture de Médiouna qui bénéficiera de ce projet ambitieux. Afin de mener à bien ces actions, l’association travaille en étroite collaboration avec les délégations de l’éducation nationale et de la santé. Le plan d’action de l’association consiste à orienter cette année ses activités vers les établissements scolaires pour mieux transmettre ses messages, l’objectif fixé pour ce programme étant d’atteindre 9.000 élèves à Casablanca.

Leucémie myéloïde chronique. Thème d’une rencontre à Skhirat

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Créée en 2004, la Société Marocaine d’Hématologie est devenue au fil des années un des piliers fondamentaux du développement de l’Hématologie au Maroc. La dernière rencontre scientifique qu’elle a organisée le 28 mars dernier, à Skhirat, est un autre signe de son engagement dans ce sens. Initié en partenariat avec les laboratoires Novartis, cet événement était placé sous le thème: « La leucémie myéloïde chronique : de la biologie au traitement ». Faire le point sur les avancées récentes en matière de diagnostic et du traitement de cette maladie, tel a été le principal objectif de cette manifestation. Un intérêt particulier a été également accordé aux aspects épidémiologiques de cette lourde maladie. A cette occasion, le Pr Asmae Quessar a souligné tout le bénéfice thérapeutique qu’il y a à tirer des analyses et des diagnostics dans les laboratoires nationaux. « Il est grand temps d’arrêter d’envoyer les prélèvements à l’étranger. Nous avons des laboratoires compétents qui peuvent le faire à moindre coût. Si nous prenons en compte les recommandations internationales, un laboratoire est considéré qualifié s’il réalise 200 caryotypes par an. Or, au Maroc, nous avons des centres d’analyse qui dépassent de loin ce chiffre. Il est clair que si on les soutient, c’est toute une expertise qu’on va développer. » Autrefois grave et chronique, la leucémie myéloïde chronique est désormais curable grâce aux avancées thérapeutiques dont les inhibiteurs des tyrosines kinases (Imatinib Mesylate, Nilotinib, Dasatinib…) et la greffe de cellules souches hématopoïétiques allogéniques. Pour atteindre de tels résultats, la prise en charge doit être assurée par des spécialistes en onco-hématologie. Autre point non moins important que le premier, le coût du traitement. Trop coûteux, il doit être correctement administré pour optimiser l’effet thérapeutique. Raison pour laquelle la Société Marocaine d’Hématologie a soumis à l’étude un projet de référentiel national de prise en charge de cette maladie qui sera validé ultérieurement par des experts nationaux. Le but est de standardiser le diagnostic, le traitement et la surveillance du traitement. La tenue d’un registre des leucémies myéloïdes chroniques à partir des données des laboratoires de cytogénétique a figuré aussi parmi les propositions émises par les participants constitués d’une pléiade de médecins spécialistes dont des biologistes, des cytogénéticiens, des spécialistes en biologie moléculaire, des oncologues et des hématologues.


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2e congrès international sur la rééducation

Prescripteurs et kinésithérapeutes, deux faces d’une même médaille

Pour impulser un nouvel élan à la kinésithérapie, la Haute école de kinésithérapie a organisé le 4 avril dernier, à Casablanca, son 2e congrès international de rééducation sous le thème «Médecine et kinésithérapie au service du rachis». Le caractère international de cet événement a été marqué par la présence de conférenciers et de congressistes de diverses nationalités.

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près cinquante ans d’existence, la kinésithérapie estt-elle connue et reconnue au Maroc ? « Non pas encore », répond le Docteur Abdelhalim Belfakir, Président Directeur du groupe CHEP et propriétaire de La Haute Ecole de Kinésithérapie (HEK) et de l’Institut supérieur des sciences de la santé (I3S). L’organisation du 2e congrès international de rééducation est ainsi venue répondre à l’impératif de développer, de communiquer et de faire découvrir cette discipline en devenir dans notre pays. Pour le Docteur Belfakir:« Notre objectif primordial est de sensibiliser le corps médical à un métier qu’il méconnaît parfois. Pour ce faire, nous avons tenté, par le biais de ce congrès, de montrer les compétences que sont censés avoir les kinésithérapeutes dans les diverses spécialités médicales abordées. Le monde médical devrait pouvoir se rendre compte de la complexité et de la difficulté de la formation dans cette fi-

lière. Nos lauréats doivent en effet avoir les compétences requises pour que le corps médical leur fasse confiance et leur confie les malades dont ils ont la charge et la responsabilité ». A cette fin, les discussions ont été placées sous le thème : « Médecine et kinésithérapie au service du rachis ». De par l’intérêt du sujet, vu sa fréquence et ses répercussions sur la qualité de vie des malades qui en sont atteints, les organisateurs ont voulu démontrer, à travers l’intervention de bon nombre de spécialités médicales dont la traumatologie, la réanimation, la neurochirurgie, la rhumatologie et la pédiatrie que « le kinésithérapeute est un professionnel de la santé qui a une ouverture sur quasiment toutes les disciplines médicales. Dans chacune de ces spécialités, il est devenu incontournable. C’est pourquoi il faudrait souligner la nécessité de promouvoir une étroite collaboration entre les kinésithérapeutes et les médecins et ce, dans l’intérêt suprême

des malades», explique le Docteur Belfakir. Cette journée scientifique, organisée en partenariat avec la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, l’Université Hassan II et l’institut de formation de masseurs kinésithérapeutes de Berck-sur-Mer, est une nouvelle autre réussite qui vient s’ajouter à celle de la première édition. Cette dernière s’était en effet soldée par la création d’un Certificat universitaire en traumatologie du sport à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca et d’un certificat en kinésithérapie sportive à la Haute Ecole de Kinésithérapie (HEK). Au terme de cette rencontre à laquelle ont pris part nombre de professeurs en médecine et de spécialistes, les recommandations expresses des congressistes sont de continuer à faire « découvrir » cette profession et de renforcer les liens entre les kinésithérapeutes et toutes les autres professions paramédicales et médicales qui ont un lien commun avec la rééducation.

Panel de sommités de la médecine et de la kinésithérapie lors du Congrès International de Rééducation.

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Le mot du Dr Belfakir Les écoles doivent cesser de former des porteurs de titres, inutiles pour eux-mêmes et dangereux pour leurs patients. Formons des professionnels qui vont pouvoir répondre aux exigences des prescripteurs et qui vont surtout se maintenir à niveau durant toute leur carrière. Pour ce faire, il faut d’abord s’accorder à dispenser une formation de base solide qui insiste sur la nécessité de se mettre à jour et de parfaire ses connaissances théoriques et pratiques par le biais de formations continues structurées proposées par des organismes qui en ont l’expertise, la documentation, la présence à des congrès et séminaires, etc.


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Produits laitiers, calcium et risques de cancers

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Dans la dernière livraison des Archives of Internal Medicine, une grande étude a porté sur la consommation de produits laitiers, la consommation alimentaire de calcium, la supplémentation en calcium et le risque de cancers de diverses localisations. Cette étude a inclus près de 40.000 cancers chez la femme et plus de 16 000 chez l’homme, avec prise en compte d’un très grand nombre de paramètres. Il en ressort que la consommation de produits laitiers, une alimentation riche en calcium ou une supplémentation en calcium diminuent nettement le risque de cancer colorectal, d’environ 15 % chez l’homme et de près de 30 % chez la femme. En ce qui concerne le cancer de la prostate, une alimentation riche en calcium ou une supplémentation en calcium n’augmentent pas le risque de ce cancer, ce qui atténue les craintes qu’une précédente étude pouvait soulever. L’incidence des autres cancers n’est pas modifiée par la prise de produits laitiers ou de calcium, si ce n’est que la consommation de produits laitiers pourrait réduire l’incidence des cancers O.R.L. et de l’œsophage, particulièrement chez l’homme.

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5e congrès international francophone sur l’agression sexuelle

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A Montréal, se tiendra du 11 au 13 mai, le congrès international francophone sur l’agression sexuelle. Instauré en 2001, ce congrès est né de la volonté de rassembler régulièrement des chercheurs et des intervenants de la communauté scientifique internationale francophone oeuvrant dans le domaine de l’agression sexuelle face à cette problématique en vue de trouver des solutions qui permettront de réduire le nombre de victimes.

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31 mai. Journée mondiale sans tabac «Les mises en garde contre les dangers du tabac pour la santé», tel est le slogan choisi par l’OMS pour célébrer la Journée mondiale sans tabac, fixée pour le 31 mai 2009. Les mises en garde sanitaires qui figurent sur les paquets de cigarettes comptent parmi les armes les plus efficaces dans la lutte contre l’épidémie mondiale de tabagisme. C’est la raison pour laquelle l’OMS favorise particulièrement les mises en garde sanitaires comportant à la fois images et texte car c’est le meilleur

moyen d’inciter les gens à cesser de fumer. Ces mises en garde illustrées étant déjà de mise dans plus d’une douzaine de pays, cet organisme œu-

vre pour encourager les gouvernements à adopter des mises en garde sanitaires qui satisfont à tous les critères d’efficacité maximale, notamment le

fait de recouvrir plus de la moitié du paquet, de figurer à la fois sur la face avant et sur la face arrière du paquet et de comporter des images.


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Mortalité. L’impact du type de viande consommée

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Quel lien y a-t-il entre la mortalité et la quantité du type de viande consommée ? C’est à cette question qu’a tenté de répondre une étude épidémiologique portant sur plus de 500.000 personnes, hommes et fem-

L’exercice physique léger contre la migraine

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Une étude menée par le Centre médical des maux de tête et migraines de Gothenburg a montré que l’activité physique permet de diminuer la fréquence et l’intensité des céphalées. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont suivi vingt-six personnes souffrant de migraines et peu enclines à l’activité sportive. Pendant douze semaines, l’équipe du Dr Varkey les a soumises à un programme d’activité physique basé sur un échauffement suivi d’un travail sur vélo d’appartement. A raison de trois séances par semaine pendant douze semaines, chaque séance s’achevant par un temps d’effort léger permettant un retour progressif au repos. A l’exception d’un participant, personne n’a ressenti de migraines à l’issue d’une séance d’entraînement. La capacité à absorber l’oxygène et la santé cardio-vasculaire des personnes étudiées se sont améliorées sans aggravation des migraines. Plus encore, les maux de tête ressentis par les participants après la période d’entraînement sont devenus moins fréquents et moins intenses qu’avant. Les sujets suivis durant l’étude ont ainsi signalé une amélioration notable de leur qualité de vie.

mes, âgées de 50 à 71 ans, suivies pendant 10 ans au cours desquels il y a eu près de 75 000 décès. Les auteurs ont classé la viande consommée en trois catégories : viande rouge (bœuf, porc), viande blanche (volailles et poissons), et viande en préparations industrielles. La quantité consommée de chacune de ces catégories a été donnée en quintiles (de 1 à 5). De cet ensemble de données extrêmement complexes, il a été démontré une tendance statistiquement significative à l’augmentation de la mortalité (globale et par causes spécifiques) avec l’augmentation de la consommation de viande rouge et de viande en préparations industrielles et, inversement, une diminution de la mortalité lorsque la consommation de viande blanche augmente.


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17 avril. Journée mondiale de l’hémophilie Le 17 avril de chaque année, le monde célèbre la Journée Mondiale de l’Hémophilie, cette maladie génétique rare qui affecte la coagulabilité du sang. En comptant les autres maladies de la coagulation, le nombre de personnes affectées par ces troubles avoisinent les 15.000 en France et 350.000 dans le monde. Grâce aux progrès thérapeutiques, l’état de santé des patients s’est

considérablement amélioré ces dernières années. Toutefois, ils font encore face à d’importantes difficultés dans la vie quotidienne, familiale et professionnelle, notamment dans la compréhension de leur maladie. Au niveau qualité de vie, les médicaments disponibles aujourd’hui permettent d’obtenir une coagulabilité suffisante pour arrêter, voire prévenir les hémorragies, et ils ont

Cancer de l’œsophage. Gare au thé chaud

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Si dans la survenue de cancers, les chercheurs s’intéressent essentiellement à la composition des aliments, un travail publié dans le BMJ et mené dans le nord de l’Iran a étudié l’influence de la température à laquelle le thé est consommé sur la fréquence des cancers de l’œsophage. Dans cette région d’Iran, les habitants, hommes et femmes, consomment environ 1 litre de thé par jour et les auteurs de l’article ont évalué la température à laquelle chaque personne, témoin ou cas, le

consommait : tiède, chaud et très chaud (supérieur à 65°). La fréquence des cancers de l’œsophage était considérablement augmentée chez les personnes qui avaient l’habitude de prendre du thé très chaud. Cette fréquence était également augmentée lorsque le temps d’infusion était très court (température plus élevée). Ce travail confirme que la consommation habituelle de thé très chaud et vraisemblablement de toute autre boisson très chaude augmente le risque de cancer de l’œsophage.

de surcroît l’avantage de pouvoir être accessibles à domicile et généralement administrés, par injection, par le patient lui même. Les laboratoires travaillent actuellement sur des formes visant à espacer au maximum l’intervalle entre deux injections. De ce point de vue-là, il est indéniable que les hémophiles vivent leur maladie plus facilement.


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Laboratoires: SANOFI AVENTIS- MAROC Indications thérapeutiques: Traitement des infections: ORL, broncho- pulmonaires, cutanées, génitales, ostéo-articulaires, bucco-dentaires. Prophylaxie de l’endocardite infectieuse Présentation: Boîte de 16 comprimés pelliculés sécables PPM 192.05 DH

Laboratoires: IBERMA Indications thérapeutiques: Traitement des infections à germes sensibles à l’Ofloxacine. Présentation: Boîte de 10 comprimés PPM 62.00 DH

Pristinamycine

MEDUSYL Créme

Laboratoires: Bi Oréance Distribué par: PHARMEXPORT Indications thérapeutiques: Prévention et double protection contre les piqûres de méduse et les coup de soleil. Présentation: Tube de 125 ml PPM 290.00 DH

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Laboratoires: MSD Indications thérapeutiques: Prévention de la gastro-entérite du nourrisson et de l’enfant due au rotavirus appartenant aux sérotypes réassortants G1, G2, G3 et G4 à raison de trois doses administrées entre 6 et 32 semaines d’âge. Présentation: Solution orale. Tube doseur PPM 509.00 DH


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savon, à base d’extraits

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ntroduction sur le marché marocain d’un nouveau nettoyant doux, sans savon, à base d’extraits naturels de camomille assurant une action rafraîchissante et cicatrisante sur les muqueuses fragiles et asséchées. Intimaë est un gel de toilette intime antiseptique qui adoucit et calme les irritations et maintient un bon niveau d’hydratation. Il assure une parfaite hygiène, en douceur, sans dessécher, grâce à sa base lavante, sans savon et à son PH neutre, tout en respectant la sensibilité et la fragilité vaginale. Il s’utilise quotidiennement, en usage externe, et dans de nombreuses affections gynécologiques, dermatologiques et pédiatriques. Intimaë est préconisé chez les femmes, en gynécologie, chez les adultes, en dermatologie et proctologie et chez les enfants et nourrissons, en pédiatrie.

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es laboratoires Pharmaceutical Institute ont le plaisir de mettre à la disposition du corps médical une nouvelle présentation de la spécialité OLOXINE en boîte de 20 comprimés. OLOXINE, Ofloxacine en comprimés dosés à 200 mg est un antibiotique de la famille des fluoroquinolones indiqué dans le traitement des: Infections uro-génitales. Infections ORL. Infections broncho-pulmonaires.

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Laboratoires: ZAMBON / SYNTHEMEDIC Distribué par: PHARMEXPORT Indications thérapeutiques: Hygiène nasale quotidienne, en cas de nez bouché, nez qui coule. Présentation: Flacon pulverisateur isotonic à 9% et hyper tonic à 18% PPM 98.00 DH

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Laboratoires: AFRIC-PHAR Indications thérapeutiques: Traitement de: RGO, oesophagite, lésion liées au AINS, dyspepsie, ulcère duodénal, ulcère gastrique. Nouvelles Présentations: Boîte de 14 gélules de 20 mg Blister alu-alu PPM 49.00 DH Boîte de 28 gélules de 20 mg Blister alu-alu PPM 96.00 DH


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Calendrier vaccinal au Maroc

Bilan et perspectives Avec un taux de couverture avoisinant 95% de la population dans le périmètre urbain et 90% dans le monde rural en 2008, le programme de vaccination au Maroc est l’un des plus grands succès des politiques de santé publique. Avec la collaboration du Pr Naïma Lamdouar Bouazzaoui Professeur de pédiatrie à la faculté de médecine de Rabat

fondamentaux

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ierre angulaire de la médecine préventive, la vaccination concerne toute préparation administrée par voie parentérale, orale ou nasale, capable de conférer une protection immunitaire contre une maladie déterminée à un sujet réceptif à cette même maladie. Les vaccins proviennent d’agents infectieux pathogènes de la même famille que l’agent sauvage engendrant la maladie, rendus inoffensifs et conservant leur propriété immunisante. Lorsque cette conservation s’acquiert par inactivation, on parle de vaccin tué. Lorsqu’elle s’acquiert par atténuation, il s’agit alors de vaccin vivant atténué ou fractionné et le vaccin est dit chimique(1). Au Maroc, depuis le début du XXe siècle, le secteur de la santé publique n’a cessé de déployer des efforts considérables dans les domaines de l’expansion de la vaccination pour assurer la protection infantile. A ce propos, nous aborderons les différentes étapes évolutives du calendrier vaccinal dans notre pays et terminerons cet article en évoquant quelques perspectives d’avenir du Programme National d’Immunisation ou PNI. Évolution du calendrier vaccinal au Maroc Le calendrier vaccinal définit la

politique vaccinale d’un pays généralement en accord avec les orientations retenues par l’OMS. Si le premier objectif est d’instituer une immunité à travers les primovaccinations chez le nourrisson, le second est d’entretenir cette immunité chez l’enfant et l’adulte. C’est ce qui amène le calendrier vaccinal à faire l’objet de révisions régulières, le modifiant ou introduisant de nouveaux vaccins selon les données scientifiques disponibles, l’épidémiologie et les priorités de chaque pays (2)(3). Grâce à son programme de vaccination, le Maroc a réussi à éliminer la diphtérie et le tétanos néonatal Le calendrier de vaccination, recommandé par l’OMS et l’Unicef et réalisé jusqu’en 1998 par le ministère marocain de la Santé, comportait la vaccination contre les six maladies cibles les plus meurtrières et/ou les plus handicapantes, à savoir la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite (DTCP), la tuberculose et la rougeole. Ce calendrier s’arrêtait à l’âge de neuf mois (calendrier 1)(4). L’année 1999 a été marquée par l’introduction du vaccin contre l’hépatite B, 2003 par celle du rap-

pel DTCP à l’âge de dix-huit mois et d’une dose rougeole-rubéole (RR) à l’âge de six ans coïncidant avec la rentrée scolaire, l’année 2007 par celle du vaccin anti Hib et l’année 2008 par celle du rappel DTCP de 5 ans (calendrier 2). Toutefois, le ministère de la Santé a toujours laissé à l’appréciation individuelle des médecins des secteurs privé et public, dans la mesure de leurs possibilités, l’utilisation d’autres vaccins comme l’anti-rotavirus ou l’anti-rougeole-rubéole-oreillons (ROR), ainsi que les autres rappels avec l’application, si les parents le souhaitent, d’un autre calendrier. Concernant la vaccination anti-tétanique des femmes en âge de procréer, elle a été introduite au Maroc en 1987, selon le calendrier 3(5). Perspectives d’avenir du programme national d’immunisation Grâce aux efforts déployés depuis que le Programme National d’Immunisation a été mis en œuvre en 1987, le Maroc a atteint une couverture vaccinale appréciable et les résultats se sont révélés satisfaisants. Actuellement, l’objectif prioritaire consiste à réduire les disparités entre les milieux urbain et rural et de maintenir un taux de couverture protecteur.


Nurodol

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Ibuprofène

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La maniabilité d'utilisation grâce à la pipette graduée en Kg

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Comprimés 200 mg Boite de 20

Sirop 200 ml 20 mg /ml 1 dose = 1 kg poids

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IDENTIFICATION DU MEDICAMENT a / COMPOSITION EN SUBSTANCES ACTIVES Ibuprofène 20mg…………………………….…q.s.q. 1ml de suspension buvable b/ FORME ET PRESENTATION PHARMACEUTIQUE Suspension buvable en flacon de 200ml. c/ CLASSE PHARMACO-THERAPEUTIQUE ANALGESIQUE ET ANTIPYRETIQUE. 2. INDICATIONS THERAPEUTIQUES : Ce médicament contient de l’ibuprofène. Il est indiqué chez le nourrisson et l’enfant de 3 mois à 12 ans (soit environ 40 kg), dans le traitement de la fièvre et/ou des douleurs telles que : maux de tête, états grippaux, douleurs dentaires et courbatures.3. ATTENTION a / CONTRE-INDICATIONS : Ne pas utiliser ce médicament dans les cas suivants : 1 /A partir du 6 ème mois de grossesse. 2/ Antécédent d’allergie ou d’asthme déclenché par la prise de ce médicament ou d’un médicament apparenté, notamment autre anti-inflammatoires non stéroïdiens, aspirine. 3/ Antécédents d’allergie à l’un des constituants de ce produit. 4/ Ulcère de l’estomac ou du duodénum en évolution. 5/ Maladie grave du foie.6/ Maladie grave des reins.7/ Maladie grave du cœur.8/ Lupus érythémateux disséminé. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI AVANT D’UTILISER CE MEDICAMENT, CONSULTER VOTRE MEDECIN, EN CAS : 1/ d’antécédent d’asthme associé à une rhinite chronique, une sinusite chronique ou des polypes dans le nez. L’administration de cette spécialité peut entraîner une crise d’asthme, notamment chez certains sujets allergiques à l’aspirine ou à un anti-inflammatoire non stéroïdien (cf. contre-indications),2/ lors de la varicelle, il est prudent d’éviter l’utilisation de ce médicament.3/ De traitement anticoagulant concomitant : ce médicament peut entraîner des hémorragies gastro-intestinales ou des ulcères/perforations.4/ D’antécédents digestifs (hernie hiatale, hémorragie digestive, ulcère de l’estomac ou du duodénum ancien),5/ De maladie du cœur, du foie ou du rein, 6/ D’intolérance au fructose, syndrôme de malabsorption du glucose et du galactose ou déficit en sucrase-isomaltase (maladies métaboliques rares). Ce médicament ne doit pas être utilisé en raison de la présence de saccharose et de sorbitol. AU COURS DU TRAITEMENT : 1/ En cas de troubles de la vue, PREVENIR VOTRE MEDECIN,2/ En cas d’hémorragie gastro-intestinale, ARRETER LE TRAITEMENT ET CONTACTER IMMEDIATEMENT UN MEDECIN OU UN SERVICE MEDICAL D’URGENCE. En cas de diabète ou de régime hypoglucidique (pauvre en sucre), tenir compte de la teneur en saccharose ( 0.5 g par ml). GROSSESSE / ALLAITEMENT Ce médicament est destiné au nourrisson et à l’enfant, cependant, en cas d’utilisation dans des circonstances exceptionnelles par une femme susceptible d’être enceinte, il faut rappeler les faits suivants : Ce médicament ne sera utilisé pendant les 5 premiers mois de grossesse sur les conseils de votre médecin. A PARTIR DU 6 ème MOIS DE GROSSESSE, vous ne devez en AUCUN CAS prendre DE VOUS MEME ce médicament, car ses effets sur votre enfant peuvent avoir des conséquences graves, notamment sur un plan cardio-pulmonaire et rénal, et cela, même avec une seule prise. Il peut arriver toutefois, dans des cas très particuliers, que votre gynécologue vous prescrive ce médicament. Dans ce cas, respectez STRICTEMENT l’ordonnance de votre médecin. En cas d’allaitement, l’utilisation de ce médicament est à éviter. CONDUITE DE VEHICULES ET UTILISATION DE MACHINES Dans de rares cas, la prise de ce médicament peut entraîner des vertiges et des troubles de la vue. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES Veuillez indiquer à votre médecin ou à votre pharmacien si votre enfant a pris récemment un autre médicament, notamment des anticoagulants oraux, d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens y compris l’aspirine et ses dérivés à fortes doses, de l’héparine injectable, du kayexalate, du lithium, du méthotrexate à fortes doses (supérieures à 15 mg par semaine) et de la ticlopidine. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION Voie orale RESERVE AU NOURRISSON ET A L’ENFANT, DE 3 MOIS A 12 ANS (SOIT ENVIRON 40 Kg), Ce médicament n’est pas recommandé pour les enfants dont le poids est inférieur à 7kg La posologie usuelle est de 20 à 30 mg/kg/jour en 3 à4 prises sans dépasser 30mg/kg/jour.L’administration de nurodol se fait par une pipette graduée une dose par Kg. Bien agiter le flacon avant l’emploi. Faire boire de l’eau après absorption de la suspension. Le prises systématiques permettent d’éviter les oscillations de douleur ou de fièvre, elles doivent être espacées d’au moins 6 heures. Durée du traitement : si la douleur persiste plus de 5 jours ou la fièvre plus de 3 jours, ou si elles s’aggravent ou en cas de survenue d’un nouveau trouble, en informer votre médecin. Si vous avez donné plus de Nurodol ENFANTS ET NOURRISSONS 20mg /ml suspension buvable en flacon que vous n’auriez dû, consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien. Si vous oubliez de donner Nurodol ENFANTS ET NOURRISSONS 20mg/ml suspension buvable en flacon : ne donnez pas de dose double pour compenser la dose simple que vous avez oubliée de donner. EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS Comme tout médicament, Nurodol ENFANTS ET NOURRISSONS 20 mg /ml suspension buvable en flacon est susceptible d’avoir des effets indésirables. sensation de picotement dans la bouche et/ou dans la gorge : faire boire de l’eau, réactions allergiques : cutanées (éruption sur la peau, allergie cutanée, démangeaisons, œdème, aggravation d’urticaire chronique), respiratoires (crise d’asthme), générales (brusque gonflement du visage et du cou : œdème de Quincke), Dans certains cas rares, il est possible que survienne une hémorragie digestive (rejet de sang par la bouche ou dans les selles, coloration des selles en noir), celle-ci est d’autant plus fréquente que la posologie utilisée est élevée, il peut exceptionnellement être observé des maux de tête accompagnés de nausées, de vomissements et de raideur de la nuque. Dans tous ces cas, il faut immédiatement arrêter le traitement et avertir votre médecin. En cas de varicelle, il peut exceptionnellement être observé une infection grave de la peau. Exceptionnellement, vertiges, maux de tête, rares troubles de la vue, diminution importante des urines. Quelques rares modifications biologiques peuvent nécessiter éventuellement un contrôle des bilans sanguin, hépatique et rénal : troubles du fonctionnement des reins, taux anormalement bas de certains éléments du sang pouvant se traduire par pâleur ou fatigue intense (globules rouges), signes d’infection ou fièvre inexpliquée (globules blancs), troubles transitoires du fonctionnement du foie, si vous remarquez des effets indésirables non mentionnés dans cette notice, veuillez en informer votre médecin ou votre pharmacien. LISTE DES EXCIPIENTS AYANT UN EFFET NOTOIRE Saccharose, sorbitol, glycérol, rouge cochenille A. CONDITIONS DE CONSERVATION Ce médicament est à conserver à une température comprise entre +4° C et + 30°C. Ne laisser ni à la portée ni à la vue des enfants. Ne pas utiliser après la date de péremption figurant sur le conditionnement du produit.

Laboratoire SYNTHEMEDIC 22-22, Rue Zoubeir Bnou El Aouam Roches Noires - Casablanca A.Benkabou, Pharmacien Responsable Tél: 05 22 40 47 90 / 92 - Fax : 05 22 40 45 79


fondamentaux

Doctinews - N°11 - Mai 2009 Des perspectives plus ambitieuses visent principalement: • Le contrôle de l’état vaccinal des enfants de moins de cinq ans pour tous les vaccins précités, • La réduction des occasions manquées pour les enfants et aussi pour les femmes en âge de procréer pour le vaccin anti-tétanique, • La sensibilisation et l’encouragement des parents à conserver carnets de santé et cartes de vaccination, • L’introduction d’autres antigènes, en particulier le vaccin contre le pneumocoque, contre le rotavirus, contre les oreillons et contre le papillomavirus humain, • L’implication du secteur privé comme partenaire dans le programme permanent, • L’élaboration d’un plan national dans le cadre du programme de l’OMS pour l’élimination de la rougeole et de la rubéole congénitale, • L’aboutissement de la législation marocaine dans le domaine de la vaccination. Même si la population marocaine reste en majorité jeune, l’avenir plaide en faveur de la vaccination des sujets âgés. En effet, ceux-ci demeurent particulièrement et dangereusement exposés aux infections telles que la grippe, le tétanos et l’infection à pneumocoque. En outre, le risque d’apparition à un âge avancé, même chez le sujet vacciné dans l’enfance, de certaines maladies infectieuses incite à recommander, tous les 10 ans et à vie, les rappels anti-tétaniques, antipoliomyélitiques et anti-diphtériques(6)(7). En fait, le vieillissement en cours de la population marocaine laisse prévoir la nécessité d’un calendrier de vaccination du sujet âgé planifiant: - Une fois par an, la vaccination anti-grippale, -T ous les 5 à 10 ans, la vaccination anti-pneumococcique, -T ous les 10 ans, la vaccination anti-tétanique, antipoliomyélitique et anti-diphtérique, cette dernière à dose réduite d’anatoxine.

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Calendrier 3. - Vaccination anti-tétanique des femmes en âge de procréer telle que préconisée au Maroc(5) VAT1

DOSES

VAT2 VAT3 VAT4 VAT5

En définitive, la vaccination demeure l’axe de la médecine préventive et l’illustration parfaite de l’adage courant: «Mieux vaut prévenir que guérir !» Calendrier 1. - Appliqué par le ministère marocain de la Santé jusqu’en 1998(4) Âge de l’enfant A la naissance 6 semaines 10 semaines 14 semaines 9 mois

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Vaccins BCG + VPO zéro* DTC1 + VPO1 DTC2 + VPO2 DTC3+ VPO3 VAR*

VPO zéro : v accin polio oral zéro destiné uniquement à mettre l’enfant en contact avec le virus polio, mais sans valeur vaccinante, VAR : vaccin anti-rougeoleux.

Calendrier 2. - Actuellement en vigueur dans le secteur public Âge de l’enfant A la naissance 6 semaines 10 semaines 14 semaines 9 mois 18 mois 5 ans 6 ans (rentrée scolaire) *

Vaccins BCG + VPO (zéro) + HB1* DTC1 – Hib1+ VPO1 + HB2 DTC2 – Hib2+ VPO2 DTC3 – Hib3+ VPO3 VAR + HB3 1er Rappel DTC-VOP 2e Rappel DTC-VOP RR*

HB : vaccin anti-hépatite B, RR : vaccin anti-rougeole-rubéole, Hib : vaccin anti-haemophilus influenzae b.

QUAND ? Dès que possible chez la femme en âge de procréer ou le plus tôt possible au cours de la grossesse Au moins quatre semaines après le VAT1 Au moins six mois après le VAT2 ou au cours d’une grossesse ultérieure Au moins un an après le VAT3 ou au cours d’une grossesse ultérieure Au moins un an après le VAT4 ou au cours d’une grossesse ultérieure.

VAT : vaccin anti-tétanique

Références

[1] LAMDOUAR BOUAZZAOUI N. – Introduction à la vaccination. In : De La Pédiatrie, Edit.Nouvelles, Rabat, 1983, 165-168. [2] BEGUE P. – Vaccination en France ; Rationnel et évolution du calendrier vaccinal. Archives de pédiatrie 10, 2003, 571-578. [3] COHEN R. – La vaccination du nourrisson : Comment en parler aux parents ? Journal de pédiatrie et de puériculture vol.16, n°4, mai 2003, 193-232. [4] MINISTERE DE LA SANTE – Le guide national de vaccination. Programme National d’Immunisation, Rabat, 1998. [5] MINISTERE DE LA SANTE – Le guide national de vaccination. Programme National d’Immunisation, Rabat, 2003. [6] TRIVALLE C. – Quelles vaccinations chez le sujet âgé ? Gériatrie 2000, 20, 50-54. [7] SALIOU P., LESOURD B. – La vaccination des personnes âgées. L’année gérontologique 1999, 405-419.


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Tunisie. Pfizer prime le Dr Abdelmajid Larnaout

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univers pharma

Le Prix Pfizer-Tunisie de recherche en neurologie pour l’année 2008 a été décerné au Dr Abdelmajid Larnaout, de l’Institut national de neurologie, pour son travail intitulé «Phénylcétonurie: une seule mutation, plusieurs phénotypes». Ce travail de recherche contribue à l’amélioration de la compréhension et des méthodes de diagnostic de cette maladie génétique qui touche, entre autres, le système nerveux et peut provoquer dans certains cas un retard mental. Au cours d’une cérémonie organisée à cette occasion, à Tunis, M. Mondher Zenaidi, ministre de la Santé publique, a salué la contribution des laboratoires Pfizer à la promotion de l’industrie pharmaceutique et l’encouragement de la recherche scientifique et médicale.

22-23 22-19

Algérie. De nouveaux médicaments interdits à l’importation

A

Après une première liste de 436 produits, une deuxième, interdisant l’importation de médicaments vient d’être rendue publique. Celle-ci comporte 50 produits DCI et concerne les spécialités pharmaceutiques et les dispositifs médicaux destinés à la médecine humaine et fabriqués en Algérie. Selon le représentant du ministère de la Santé, cette liste reste ouverte et verra à chaque fois l’introduction de nouvelles spécialités pharmaceutiques produites localement et qui couvrent la totalité de la demande et aussi la sécurité de cette couverture. Selon d’autres sources, ils sont plus de 1.200 produits à être touchés par cette mesure qui a permis une économie de 200 millions d’euros sur la facture des médicaments importés.

Boiron. Quel avenir pour les médicaments homéopathiques au Maroc ?

I

Ils sont de plus en plus prescrits et de plus en plus utilisés par les patients marocains. Pourtant, ils ne sont pas disponibles dans les pharmacies d’officine. Boiron, le leader mondial de l’homéopathie n’aurait-il plus de filiale au Maroc? Selon le siège des laboratoires, à Sainte-Foy-Lès-Lyon, dans la banlieue lyonnaise (France), il ne s’agit que «d’une simple restructuration pour mieux répondre aux besoins du marché». Toutefois, Jérôme Delannoy, directeur de zone, admet que la représentation des laboratoires Boiron, à Ca-

sablanca, est actuellement fermée: «L’on ne peut vraiment parler de rupture de stocks, mais plutôt de mauvaise répartition des stocks». Selon la même source, le marché devrait être réapprovisionné normalement au cours des prochaines semaines (sans indiquer de date précise). A noter que les laboratoires Boiron comptent dans le monde 6 filiales de plein exercice et 8 bureaux de représentation ou filiales de promotion. Les ventes mondiales de médicaments homéopathiques représentent 0,3% du marché du médicament.


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Une nouvelle génération de vaccins oraux voit le jour

U

Un chercheur de l’école de médecine de l’université de Northwestern, Illinois, USA, vient de développer un vaccin en ayant recours à des souches de bactéries du lait, notamment certains lactobacilles probiotiques (bactéries ajoutées aux produits laitiers afin d’améliorer la digestion et renforcer le système immunitaire). Ces bactéries pourront transporter le vaccin jusqu’à l’intestin. La plupart des vaccins sont constitués de protéines, leur ef-

ficacité n’est pas conservée à l’issue de la digestion par l’estomac. Les lactobacilles protègent le vaccin jusqu’à l’intestin grêle et ne nécessitent pas d’adjuvant, comme dans les vaccins traditionnels, puisqu’ils stimulent naturellement le système immunitaire. Ces adjuvants peuvent provoquer des effets secondaires incommodants. La tolérance des lactobacilles est immense, ils sont faciles à administrer et économiques à grande échelle.

Pfizer et Glaxo. Tous contre le Sida !

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Les laboratoires pharmaceutiques GlaxoSmithKline et Pfizer viennent de créer une nouvelle société consacrée à la recherche et au développement de traitements contre le sida. Cette alliance unit deux groupes très présents dans la recherche sur le Sida. Glaxo est le plus important laboratoire dans ce domaine mais ses produits sont relativement vieux. A l’inverse, Pfizer a un nombre significatif de produits en développement, mais peu de

traitements sur le marché. Le britannique détiendra 85% de la nouvelle entité, Pfizer 15%. La filiale des deux groupes, dont la valeur est estimée à 7,5 milliards de dollars selon le «Wall Street Journal», devrait déjà détenir 11 produits qui ont dégagé en 2008 un chiffre d’affaires de 2,4 milliards de dollars. Six nouveaux traitements sont en développement. Cette filiale devrait détenir 19% du marché mondial des traitements contre le Sida.

Paludisme. L’artésunate en suppositoire peut sauver Anopheles gambiae, hôtes définitifs du parasite responsable du paludisme.

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S’il est connu que le paludisme peut être une maladie mortelle en l’absence d’un traitement précoce, bon nombre de personnes qui en sont atteintes, ne peuvent accéder à ce traitement. Toutefois, une étude récente, publiée dans le Lancet, a montré que dans certaines zones rurales, chez des malades atteints d’une forme sévère de paludisme, lorsque la prise d’antipaludiques par voie orale est impossible et qu’on ne dispose pas d’antipaludiques injectables, le recours à un suppositoire d’artésunate avant le transfert des malades vers un centre où un traitement approprié peut être mis en œuvre, réduit la mortalité et les séquelles de la maladie. Cette étude a également révélé que lorsque l’administration des médicaments par voie orale et par voie parentérale n’est pas possible, l’administration par voie rectale sous forme de suppositoire peut être envisagée.


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Asthmatiques

Mener une vie normale, c’est possible ! Maladie inflammatoire pulmonaire parmi les plus communes au monde, l’asthme peut être traité et contrôlé avec succès grâce à un traitement et à un suivi adaptés.

Avec la collaboration du Dr Abdelaziz AICHANE Professeur en Pneumologie et allergologie au CHU Ibn Rochd - Casablanca

dossier

O

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ppression, suffocation, détresse respiratoire… autant de sensations désignant l’asthme, cette maladie grave qui affecte la vie de millions de gens dans les pays développés comme dans les pays en développement. Tel que défini par l’OMS : « L’asthme est un désordre inflammatoire chronique des voies respiratoires entraînant des symptômes en rapport avec une obstruction bronchique diffuse, variable, réversible spontanément ou sous traitement. Par ailleurs, cette inflammation est la cause d’une hyperréactivité bronchique à de nombreux stimuli. » Il s’agit donc d’une affection pulmonaire chronique caractérisée par des périodes au cours desquelles les voies aériennes se rétrécissent, d’où une difficulté à respirer. Elle est due à une hyperréactivité bronchique à divers facteurs de risque. Ainsi, chez les personnes asthmatiques, les bronches réagissent à ces stimuli en se rétrécissant ou en s’obstruant car elles sont irritées, ce qui entrave la circulation de l’air. Ce rétrécissement se manifeste par de nombreux symptômes, dont une respiration sifflante, de la toux, un essoufflement et une oppression thoracique. Cette maladie chronique, dont la gravité et la

Le saviez-vous ?

fréquence varient d’une personne à l’autre, se caractérise également par des crises récurrentes pendant lesquelles la respiration devient difficile et produit un bruit de sifflement, comme si l’on respirait à travers une petite paille. Comparativement au BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive), elle se différencie par une atteinte distale initiale. Ce sont les petites bronches qui sont atteintes en premier avec, au fur et à mesure de l’évolution de la maladie asthmatique, une extension ascendante. L’allergie, première cause de l’asthme chez l’enfant Sur le plan épidémiologique, l’OMS estime que plus de 180 000 décès par an sont dus à cette affection. Les derniers sondages ont prouvé que 200 à 300 millions de personnes dans le monde, de tous âges et de toutes origines, sont atteintes d’asthme. En France, par exemple, ils ne sont pas moins de 3 millions à être affectés par ce problème de santé publique. Au Maroc, s’il est vrai qu’aucun registre n’est disponible, l’asthme occupe la première place parmi les maladies chroniques respiratoires.

Les spécialistes avancent le chiffre de trois millions d’asthmatiques. Environ 600 000 patients sont diagnostiqués et traités dont 72 000 seulement, soit 2,4%, seraient pris en charge adéquatement en termes d’observance du traitement. La prévalence de l’asthme, beaucoup plus fréquente chez l’enfant que chez l’adulte, se situe entre 16 et 20% de la population générale. A Casablanca, par exemple, elle serait de 20% alors que dans les zones du sud, elle oscille entre 12 et 14%. Mais pour l’OMS et l’Initiative mondiale pour l’asthme (GINA), la gravité ne se limite pas uniquement à ces donnes épidémiologiques alarmantes, puisque ce problème de santé publique gagne de plus en plus de terrain depuis les années 1960, pour devenir une des priorités sanitaires à l’échelle internationale. Aujourd’hui, environ 8% de la population suisse souffre d’asthme contre seulement 2% il y a 25 ou 30 ans. En Europe occidentale, les cas d’asthme ont doublé ces dix dernières années, selon l’Institut d’allergologie de l’UBC, en Belgique. Aux Etats-Unis d’Amérique, le nombre d’asthmatiques a augmenté de 60% depuis le début des

Selon les dernières données de IMS Health, l’organe de centralisation d’information médicale, 3,3 millions d’unités de médicaments contre l’asthme ont été vendues au Maroc en 2006. La Ventoline tient définitivement le haut du pavé, avec 1,34 million de bombes. Les corticoïdes inhalés ou traitements de fond sont tout de même sur la bonne voie. Ils ont en effet considérablement augmenté leurs parts de marché comparativement à 2005. Le bond le plus spectaculaire a été effectué par le générique Aircort (+679%), suivi par les Miflasone (+64%) et Combivent (+31%).


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Contrôler la maladie Face à l’ampleur de la problématique posée par l’asthme, la recherche de moyens préventifs efficaces devient prioritaire. C’est ainsi que chez les enfants, l’apparition de réponses immunitaires démontre clairement que la prévention primaire de l’asthme porterait sur les périodes prénatale et périnatale, ainsi que sur celle de la petite enfance. Il a été démontré que de nombreux facteurs augmentent ou réduisent la probabilité de sensibilisation du foetus aux allergènes, mais l’influence de ces facteurs est complexe. Chez les adultes, en revanche, la réduction des agents sensibilisants et irritants professionnels constitue la stratégie de prévention la plus prometteuse. Mais une fois cette affection installée, une prise en charge s’impose de toute urgence. Celle-ci est basée sur un dépistage et un diagnostic

Prévalence de l’asthme en Afrique (ISAAC 2001)

12,5%

13%

11,9%

8,7%

5,7%

Algérie

Caméroun

Casablanca

Soussa

Togo

Soudan

Ait Khaled. N. Bouayad. Z. Allergy mars 2007

16%

16%

Nigéria

Prévalence de l’asthme au Maroc (ISAAC 2001) 16,2 % 15,1 % 13,9 %

8,7 %

CASABLANCA

MARRAKECH

précoces, où la mesure du souffle constitue un élément pivot. Le dépistage se fait soit à l’aide d’un débit-mètre de pointe, également appelé «peak-flow» ou avec un spiromètre miniaturisé. Quelques examens supplémentaires sont nécessaires pour établir le diagnostic comme, par exemple, l’EFR (Exploration Fonctionnelle Respiratoire). Les examens de mesure du souffle sont indolores et simples à réaliser. A signaler que dans l’asth-

BENSLIMANE

Z. Bouayad, A. Aichane, H. Afif Int.J.Tuberc.2006

dossier

années 80 et les décès ont doublé, atteignant le chiffre de 5000 par an. Les pays en développement ne sont plus à l’abri de cette menace longtemps considérée comme un «mal » de pays riches. Cette augmentation rapide est l’un des mystères de la médecine moderne. Malgré une mobilisation internationale, les raisons exactes de cette recrudescence échappent encore aux spécialistes. Plusieurs théories ont été avancées. La communauté scientifique paraît s’accorder pour incriminer une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. Outre la prédisposition génétique, ces facteurs de risque peuvent ainsi se résumer à la présence d’allergènes à l’intérieur et à l’extérieur des habitations, au tabagisme, au faible poids pondéral à la naissance, à la pollution de l’air, aux substances sensibilisatrices d’origine professionnelle, ainsi qu’à certains médicaments et infections respiratoires. Autres “déclencheurs” potentiels pouvant exacerber cette affection, les émotions intenses, l’exercice physique et même le climat.

BOULMANE

me, la mesure du souffle révèle une obstruction bronchique. Pour ce qui est des traitements, bien qu’il arrive que l’asthme se résorbe parfois spontanément, dans bien des cas il doit être traité régulièrement, même entre les crises. Les médicaments n’apportent pas de guérison définitive, ils ne font que faciliter la respiration en augmentant l’ouverture des bronches et en réduisant l’inflammation. Ces thérapeutiques, qui sont avant tout


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Classification de sévérité Symptômes Intermittant Persistant léger Persistant modéré Persistant sévère

Symptômes nocturnes

. < 1f/sem . Normal entre crises . ≥ 1f/sem . < 1f/jr β2 mim. Chaque jour

≤ 2f/mois

Activ. Physique= 0

Fréquent

symptomatiques, comprennent notamment des corticoïdes à inhaler, des bronchodilatateurs et des antileucotriènes. Actuellement, l’efficacité du traitement de fond repose sur l’association bronchodilatateur à libération prolongée + corticothérapie inhalée, soit

DEP . ≥ 80% .Vari<20% . ≥ 80% . Vari 20-30% . > 60%, <80% . Vari.>30% . ≤ 60% . Vari : >30%

> 2f/mois > 1f/sem.

sous forme combinée fixe ou bien dissociés, l’essentiel étant que la durée du traitement ne soit pas inférieure à huit semaines. L’efficacité du traitement repose en grande partie sur le dosage choisi: la dose la plus petite de médicament permet un meilleur contrôle

des crises pour lesquelles on préconise des bêta-2-mimétiques à action rapide, administrés via des aérosol-doseurs pressurisés, à fortes doses et de façon répétée. Dans bon nombre de cas ces produits s’accompagnent de la prescription de corticoïdes en comprimés ou en

Traitement de fond recommandé par stade de sévérité Stade de sévérité

Traitement de fond recommandé

Traitement en option

Intermittent*

Non nécessaire

Persistant léger

Corticoïde inhalé (≤ 500 µg DPB ou équivalent)

-Théophylline LP, ou - Anti-leucotriène, ou - Cromone

Persistant modéré

Corticoïde inhalé (200 – 1000 µg DPB ou équivalent) + β2 agoniste inhalé à longue durée d’action

Corticoïde inhalé : • (500 – 1000 µg DPB ou équivalent) + théophylline LP, ou • (500 – 1000 µg DPB ou équivalent) + β2 agoniste oral à longue durée d’action, ou • (500 – 1000µg DPB ou équivalent) anti-leucotriène, ou • Corticoïde inhalé à forte dose (> 1000 µg DPB ou équivalent)

Persistant sévère

Corticoïde inhalé (> 1000 µg DPB ou équivalent) + β2 agoniste inhalé à longue durée d’action + 1 ou plusieurs des traitements suivants, si nécessaire -Théophylline LP - Anti-leucotriène - β2 agoniste oral à longue durée d’action - Corticoïdes oraux

*Un asthme intermittent avec exacerbations sévères doit être traité comme un asthme persistant.


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dossier

L’étude GOAL et la maîtrise de l’asthme

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injection pendant 7 à 10 jours. En fonction de la gravité des crises, une hospitalisation peut s’avérer nécessaire. La survenue de crises devant être considérée comme un échec du traitement de fond -on dit aussi de maintenance-, de l’asthme, ce dernier devra être réajusté sitôt la crise jugulée. Parallèlement, il importe d’éviter tout ce qui peut déclencher les crises, c’est-à-dire toute stimulation provoquant l’irritation ou l’inflammation des voies respiratoires. Chaque asthmatique doit apprendre -avec l’aide de son médecin traitant-, à éviter ce qui déclenche les crises. C’est dire l’intérêt d’une éducation thérapeutique du malade. Gare aux attitudes laxistes ! S’il est vrai que le traitement de fond de l’asthme vise en général à préserver la fonction respiratoire en prévenant la survenue des crises et en empêchant l’apparition de symptômes respiratoires, ces objectifs ne peuvent être atteints que par une bonne observance thérapeutique. Toutefois, les enquêtes récentes entreprises dans ce cadre sont en deça des attentes, et ce pour plu-

sieurs raisons. La difficulté des asthmatiques eux-mêmes à avoir une idée exacte de leur handicap respiratoire est une cause fréquemment avancée. Vient ensuite la propension des asthmatiques à abandonner leur traitement de fond, tout particulièrement le corticoïde inhalé, dès qu’ils se sentent mieux. Enfin, les personnes atteintes d’asthme s’habituent souvent à vivre avec leur essoufflement et vont jusqu’à négliger de se traiter de façon appropriée. Dans le contexte marocain, cette inobservance est davantage marquée par l’absence de couverture médicale adéquate permettant à tout malade d’accéder aux soins et aux médicaments nécessaires à sa survie. Les personnes asthmatiques ont tout intérêt à suivre leur traitement et à adapter leur mode de vie en conséquence. Un asthme mal contrôlé peut provoquer des symptômes de manière permanente. Exceptionnellement, il peut dégénérer au point de causer une détresse respiratoire et mettre en danger la vie de ceux qui en souffrent. Pour ne pas perdre la bataille, il va sans dire que le rôle du médecin et du pharmacien d’officine est capital!

Afin de mieux contrôler la maladie asthmatique, GlaxoSmithKline a mené une étude dans quarante-quatre pays. Baptisée GOAL (Gaining optimal asthma controL), cette recherche prospective a suivi 3416 patients pendant un an. Les chercheurs ont défini la maîtrise totale par l’absence de symptômes d’asthme, notamment: aucun symptôme diurne ni réveil nocturne, aucune exacerbation, aucun usage de médicament de secours, fonction respiratoire quasi normale, aucune visite aux urgences et aucun effet indésirable entraînant la modification du traitement, pendant sept des huit semaines de la période d’évaluation. L’étude a révélé qu’un nombre plus important de patients prenant du propionate de fluticasone + xinafoate de salmétérol ont obtenu une maîtrise totale de leur maladie, comparativement à ceux qui ont reçu uniquement un corticostéroïde en inhalation (propionate de fluticasone) (41 pour cent vs 28 pour cent). De plus, ce degré de maîtrise a été atteint de manière considérablement plus rapide et à une dose de corticostéroïde en inhalation moindre dans le groupe Advair que dans le groupe ayant reçu seulement le corticostéroïde en inhalation.


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SMMAD

«La gastroentérologie au Maroc est sortie gagnante»

institutionnel

De la formation médicale continue aux études et recherche scientifique, la SMMAD joue un rôle important dans le développement de la gastroentérologie au Maroc depuis des années déjà. Ses efforts dans ce domaine ont été couronnés par la mise en place d’un projet ambitieux, l’Observatoire Marocain des Maladies de l’Appareil Digestif.

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Doctinews : La SMMMAD a été créée il y a plus de trentetrois ans. Quel est le bilan de toutes ces années d’existence ? Le Pr Ibrahimi: La SMMAD a assuré pendant trente-trois ans la formation médicale continue des médecins gastroentérologues et de bien d’autres médecins, généralistes ou spécialistes, en lien direct avec notre discipline. En l’absence de programmes étatiques entièrement dédiés au recyclage permanent des connaissances des spécialistes, notre contribution est venue donc combler une lacune de taille. Dans ce cadre, il importe de signaler que la SMMAD n’a jamais raté son congrès national annuel, sa journée de printemps et qu’elle organise d’autres manifestations scientifiques en parallèle. Nous avons aussi depuis deux ans permis aux gastroentérologues en formation d’assister gratuitement à notre Congrès, car leur présence contribuera à leur formation. Aussi, ce même congrès s’est toujours tenu entre spécialistes marocains avec une ouverture à l’international avec la participation de confrères arabes, africains, européens et américains.

De g à d : les Pr kanouni Nawal, SG de la SMMAD; Pr amrani Naima, chef de service EFD chu Ibn Sina Rabat et Présidente du PanArabe; Pr ibrahimi Adil, Chef de service de gastro, chu Hassan II Fès et Président SMMAD.

Quels sont vos plus récents travaux scientifiques ? Depuis un an et demi, nous avons eu un nouveau bureau. Nous avons essayé de dresser le bilan de toutes ces années d’existence et de répondre à la question, toujours difficile à poser, « Qu’est-ce que nous n’avons pas encore fait? ». De là, nous nous sommes rendu compte qu’il y a d’autres champs qui méritent d’être soumis à l’étude. De ce fait, et pour la première fois, nous avons mis en place deux bourses

de recherche. Nous avons envoyé des jeunes gastroentérologues à l’étranger pour des congrès et des séminaires de formation. Nous avons également introduit d’importants changements dans le site web de notre société dans lequel les membres trouvent de la FMC (formation médicale continue), l’accès complet à deux revues internationales, le Journal Africain d’Hépato-Gastroentérologie (JAHG) et l’Acta Endoscopica (la revue de la société française d’en-


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institutionnel

doscopie digestive). Il y a aussi l’accès à la Revue Marocaine des Maladies de l’appareil Digestif (RMMAD), revue trimestrielle créée il y a plus de trois ans. S’il est vrai qu’elle n’en est qu’à ses débuts, nous faisons tout pour l’améliorer et lui assurer une parution régulière.

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Autre projet d’envergure, l’observatoire marocain des maladies de l’appareil digestif (OMMAD). Pour cela, nous nous sommes dotés d’une plate-forme informatique de pointe. L’idée est d’équiper, grâce à l’aide de nos partenaires de l’industrie pharmaceutique, une centaine de gastroentérologues pour participer à des projets collaboratifs avec recueil des données en vue d’études scientifiques. Une telle action va permettre, par exemple, le lancement d’études épidémiologiques de grande importance sur telle ou telle maladie, notamment en ce qui concerne leur répartition géographique et leur fréquence. Sous l’égide complète de la SMMAD et en collaboration avec nos partenaires de l’industrie pharmaceutique, nous avons également lancé des études prospectives non interventionnelles. Citons, à titre d’exemple, l’étude réalisée sur l’hépatite virale C avec le groupe PROSPECTH et l’étude PRACTICE qui est en cours de réalisation et qui va inclure environ 1500 malades traités pour l’hépatite C. Cette étude nous donnera des informations nationales très intéressantes sur ce sujet. Dispose-t-on de données statistiques sur les maladies digestives au Maroc ? La plupart des données statistiques marocaines disponibles sur les maladies digestives émanent d’études multicentriques qui ont été menées par la SMMAD. Elles sont probablement biaisées parce qu’elles émanent des CHU et non de tous les secteurs d’activité. Tout le mérite de l’observatoire marocain de l’appareil digestif sera de pouvoir nous fournir des données fiables, de différents secteurs, et donc une plus grande visibilité dans ce domaine. Les travaux du 33e Congrès de la SMMAD et du 7e Congrès de l’Association panarabe de gastroentérologie viennent d’être achevés. Quelle est votre évaluation préliminaire de cette rencontre ?

C’est un bilan très positif. Même si on nous reprochait d’avoir plus de « feeling » pour les Européens que pour l’Afrique et plus francophones qu’arabophones, la SMMAD a toujours prôné l’ouverture. Pour preuve, nous avons organisé l’année dernière, à Fès, un Congrès en présence de tous les pays africains francophones. Nous sommes le seul pays, d’ailleurs, qui a organisé à trois reprises ce congrès franco-africain de gastroentérologie. Cette année encore, nous avons réussi à faire venir nos confrères des pays arabes. Plus de 250 confrères arabes ont participé à notre Congrès. Nous avons ainsi pu démontrer que nous ne sommes pas moins arabes que d’autres et que nous avons une notoriété scientifique. Nous avons également démontré à l’ensemble des congressistes que nous sommes capables de communiquer aussi bien en arabe, en français ou en anglais. Sachant que les Marocains, les Algériens et les Tunisiens étaient leaders dans le congrès en matière de travaux scientifiques. Nous avons eu aussi le privilège, vu l’importance de la manifestation, qu’elle soit organisée sous le Haut Patronage de SM le Roi. Parlez-nous un peu du programme scientifique de cette rencontre? Le programme scientifique était très intéressant. Celui-ci comprenait six sessions : les colites inflammatoires, les cancers colorectaux, le reflux gastro-oesophagien (RGO), HP et cancer gastrique, les hépatites virales et le carcinome hépatocellulaire. Plus trois symposium consacrés à l’hépatite virale, au RGO et au carcinome hépatocellulaire. Il y a eu également deux séances de formation continue « Formation des formateurs » avec l’organisation mondiale d’endoscopie digestive (OMED) et une vidéo session avec l’organisation européenne d’endoscopie digestive (OMGE). Le choix des thèmes a porté essentiellement sur des maladies qui posent le plus de problèmes de santé publique dans les pays arabes et à l’échelle mondiale. Le but recherché était d’avoir une approche plus pragmatique, fondée sur un échange Le Professeur Ibrahimi Adil, chef de service d’hépato-gastroenterologie CHU Hassan II, Fès, Maroc.


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Notre qualité était reconnue, aujourd’hui elle est certifiée


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institutionnel

fructueux d’expériences et de pratiques médicales.

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ses fruits qu’après 10 à 20 ans. Les politiciens sont toujours pressés. Ils ne veulent pas mettre en place un programme dont les retombées ne peuvent se mesurer à court terme. De ce fait, ils sont rarement preneurs de ce volet important de la santé. Mais nous voulons les convaincre de l’intérêt d’une telle politique. Certes, elle paye à long terme. Mais elle paye « cash » !

Étant un problème de santé publique, quelles sont les principales nouveautés enregistrées en matière de prise en charge des hépatites virales, par exemple? Il y a certes du nouveau dans tous les domaines. Mais pour les hépatites virales, vu qu’elles posent un réel problème de santé publique dans les pays arabes, ces nouveautés méritent d’être citées. La tendance actuel- Quel est votre apport en matière d’éducation sanile serait de trouver un schéma thérapeutique qui soit taire dans ce domaine ? personnalisé et plus efficace parce que nous sommes L’éducation sanitaire est très importante. Dans ce capassés dans les années 92-93, de 5% de réponse à 55% dre, il importe de signaler que nous avons la chance maintenant. Il reste donc encore du chemin à faire. Il d’avoir dix amicales de gastroentérologie réparties importe donc d’avoir des protocoles thérapeutiques dans les grandes villes du Maroc et qui travaillent sous adaptés et plus efficaces. Surtout, on doit faire comme l’égide de la SMMAD. Grâce à ce dispositif, nous ce que les infectiologues pourrions répondre à ce ont pu faire pour le Sida. besoin auprès des popuL’Observatoire Marocain des Maladies de Autrement dit, pouvoir lations cibles en collabol’Appareil Digestif, une source de données convaincre les pouvoirs ration avec les ONG. scientifiques fiables sur les maladies digestives publics de nos pays ainsi que les instances interIl ya aussi les associanationales pour que les médicaments des hépatites tions qui peuvent jouer un grand rôle, comme l’Asvirales puissent être subventionnés comme les médi- sociation « Equilibre pour un appareil digestif sain », caments contre le Sida. Les hépatites B et C font 5 fois créée à Fès il y a deux ans, et qui, parmi ses activités, plus de dégâts dans nos pays arabes que le Sida. Pour- fait le tour des écoles et lycées pour écouter ce qui tant, on parle dix fois plus du Sida que des hépatites est connu des principales maladies, puis transmettre virales. Autre alternative, c’est d’encourager la fabri- après les messages clés en matière de prévention dans cation de génériques d’autant plus que les traitements un langage simple et assimilable. sont excessivement chers. Un Marocain qui n’a pas de prise en charge ne peut se permettre un traitement Quels sont vos futurs projets ? aussi lourd et aussi coûteux. A chaque réunion de notre bureau, nous sortons avec beaucoup d’idées intéressantes. Mais pour les Pensez-vous que les Marocains sont suffisamment concrétiser, nous avons besoin de ressources humaiinformés sur ce groupe de maladies ? nes. Nous tenons, lors de ce mandat, à faire prendre Non. Là, par contre, je pense que le rôle des program- goût aux gastroentérologues marocains et surtout mes étatiques est aussi important que celui d’une So- aux jeunes parmi eux, à la nature des projets que ciété savante. Malheureusement, ces programmes se nous entreprenons en vue de les impliquer, les intéfont de plus en plus rares. On avait un programme grer et les préparer à prendre la relève au sein de la radiotélévisé il y a quelques années dans les chaînes SMMAD. nationales. Mais ce n’est plus le cas. Toutefois, et La SMMAD compte développer le partenariat avec avec le changement des statuts de notre Société que les autres sociétés savantes internationales. nous comptons faire pour nous ouvrir sur d’autres Une convention de partenariat est en cours de signacréneaux qui n’existaient pas auparavant, nous al- ture avec la société française de gastroenterologie. lons créer une commission médiatique pour établir des passerelles avec les médias. Nous allons mettre à la disposition de cette commission tous les moyens dont elle aura besoin pour lui permettre de jouer un rôle plus important dans l’éducation sanitaire de la population. Le Maroc étant un pays à revenu limité, notre point fort, en matière de santé, doit être la prévention. Société Marocaine des Maladies de l’Appareil Digestif Existe-t-il au Maroc une stratégie préventive contre ce fléau? Le problème de la prévention est qu’elle ne donne

BP 1731, Fès Atlas 30003 GSM : 06 61 43 46 44 - Tél / Fax : 05 35 61 35 20 Mail : smmad.secretariat@gmail.co


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Les sociétés cotées face à l’épreuve de la crise internationale : pas aussi décevant que la réaction du cours ! Dans une conjoncture défavorable et une crise économique à l’échelle mondiale, les sociétés cotées au Maroc continuent à générer des bénéfices. En effet, dans un contexte difficile ou les plus grandes puissances sont en récession, le Maroc table sur une croissance de 6,8% contre 5,4% en 2008 grâce, notamment, à une saison

agricole qui s’annonce très bonne. La consommation et les investissements, qui sont les principaux moteurs de croissance en 2009, ont tous deux enregistré une hausse dans leurs contributions au produit intérieur brut du pays. Le marché boursier a connu un pic de cherté en 2007 avec un PER de 35 contre 28 en 2008, les

performances des sociétés de la cote ont attiré les investisseurs en 2007, ce qui a conduit à une euphorie et à une flambée des cours ramenant la valorisation de certaines sociétés à des niveaux très élevés. En 2008, le marché a connu une correction accentuée par le désengagement des investisseurs étrangers, crise financière oblige.

FINANCES

Bilan sectoriel des bénéfices réalisés par les sociétés cotées en 2008

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Le résultat net brut de l’ensemble des sociétés a baissé de 4,3% en 2008 (27 498 MDH vs 26 302 MDH), la chute des cours des matières premières et du pétrole étant la cause majeure de cette baisse qui s’est répercutée sur plusieurs compagnies du secteur minier et métallurgique, Samir, Managem et Sonasid, entre autres. Le secteur de l’immobilier reste le principal moteur de croissance des bénéfices. Malgré quelques signes de ralentissement dans le BTP, il y contribue à hauteur de 11%, suivi par les télécoms, 5%, puis le BTP avec 1%. Le groupe Addoha enregistre un résultat net retraité de 1,4 milliard de dirhams, soit une hausse de 73%, tirant ainsi la performance du secteur à + 72,9%. Quant au secteur des BTP, on note une hausse dans le chiffre d’affaires des cimenteries et une bonne maîtrise des

charges opérationnelles face à la hausse des coûts des intrants, à l’exception de Sonasid qui a subi la volatilité des cours d’acier. Dans le même sillage, le secteur agroalimentaire s’est bien comporté grâce à une amélioration des marges opérationnelles qui passent de 11,8% à 12,6% et une croissance globale du CA (+11.3%). A contrario, les mines et autres industries d’extraction ont tiré la croissance bénéficiaire du marché vers le bas, une dégringolade de 85,6% causée principalement par la Samir, SNEP, SMI et AFRIQUIA Gaz. Dans le secteur bancaire, Attijariwafa Bank et BCP sauvent la mise avec une nette progression du résultat net 2007 par rapport à 2008, grâce à une amélioration de l’activité de crédit, un accroissement du produit net bancaire

Quelles perspectives pour 2009 ? Une reprise du marché avant la fin de l’année n’est pas à écarter. Il serait judicieux d’initier des positions sur les valeurs qui ont le plus corrigé et qui offrent un bon dividende yield. Les secteurs du pétrole, gaz et mines pourraient enregistrer des rattrapages en 2009 puisque les résultats de ce secteur ne sont mauvais qu’à cause de facteurs systémiques, donc non récurrents. D’autres secteurs tels que l’immobilier, le bancaire et les télécoms devraient générer de la croissance, mais avec un ralentissement. On estime la croissance de la capacité bénéficiaire des mines, pétrole et gaz à 140 et 129%, sachant que ce dernier contribue pour 17%

à cette croissance. Actuellement, le niveau de valorisation de plusieurs sociétés, très attrayant, offre un bon rendement et traite des PER plus intéressants qu’en 2008. La moitié des sociétés donne un dividende yield supérieur à 4%. Quant au PER 2009 estimé du marché, il avoisine les 20 contre 28 en 2008. Des valeurs atypiques ayant un yield ≥ au PER telles que IB Maroc (Yield 10,8% ; PER 5), Matel (Yield 9,2% ; PER 5) et Lydec ( Yield 9,3%; PER 7), sont à surveiller. Certes, le marché reste exposé à une correction, mais elle serait relativement limitée sur les valeurs les plus sévèrement sanctionnées. De plus, la

(23% en moyenne), l’élargissement du champ d’activité au Maroc et une pénétration dans d’autres marchés en Afrique. BMCE, CDM et CIH impactent négativement l’évolution du secteur bancaire qui est de -4% par rapport à l’année précédente avec des RN2008 en régression de -2.6%, -14.6% et 71.5%, respectivement pour lesdites valeurs. La performance des holdings ONA et SNI a été impactée par la dépréciation des résultats des filiales (leur RNPG se contracte de -35%). Delta Holding, d’autre part, affiche des résultats en ligne avec les prévisions du business plan de l’IPO. Enfin, le secteur des assurances a amplifié la correction du marché avec une baisse de 36% tirée par la mauvaise performance de « Atlanta » (245 MDH contre des prévisions du business plan de 446 MDH). Bourse recèle du potentiel en termes de rendement, comparativement aux autres classes d’actifs (monétaire, obligations et immobilier). Miser sur les small et mid caps pourrait être une stratégie payante à moyen et long termes. Néanmoins, le risque d’une poursuite du ralentissement économique et de la volatilité des cours des matières premières reste présent et doit être pris en considération dans tout type d’investissement. Omar Ben Hammou, Conseiller en placement, Integra Bourse



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Scott Reuben

L’auteur des essais truqués en anesthésie Chercheur anesthésiste à Springfield (Massachusetts), praticien au Centre médical de Baystate, auteur de plus de 70 articles dans des revues médicales aussi prestigieuses que le Journal of Clinical Anesthesia, Anesthesiology, Anesthesia and Analgesia…. Avec tous ces titres, on aurait du mal à croire que le Dr Scott Reuben est le nouveau Madoff de la recherche médicale.

FINANCES

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cott Reuben avait tout inventé. La fraude durait depuis 1996. Ce chercheur américain célèbre pour ses travaux dans le domaine du traitement de la douleur post-opératoire, a fabriqué de toutes pièces la plupart des données de ses études. Celles-ci avaient notamment permis à certains médicaments d’être utilisés et autorisés par la Food and Drug Administration (FDA). Les traitements promus par le chercheur concernent aujourd’hui des millions de patients dans le monde. Et des sommes colossales aux compagnies qui les commercialisent. C’est l’une des plus importantes du genre. Le Sud-Coréen Hwang Woo-suk, qui avait prétendu, en 2004, à partir de résultats truqués, avoir réussi le premier clonage humain, ou encore le physicien Hendrick Schön, des Bell Las, auteur d’au moins seize articles «bidonnés» entre 1998 et 2001, font pâle figure à côté de Scott Reuben. Mais le 14 mars 2009, un événement inattendu se produit aux Etats-Unis. La fraude a été découverte. C’était lors d’un examen de routine des résumés de recherches présentés au conseil interne du Baystate Medical Center, à Springfield (nord-est). Les médecins ont découvert que le Dr Reuben n’avait pas prévu de présenter ses recherches avant publication. Cela a conduit à la rétractation de ses études dans les revues médicales dans lesquelles elles ont été publiées, essentiellement «Anesthesia and Analgesia». L’anesthésiste américain l’a avoué. L’ampleur de l’imposture n’a pas tardé à être dévoilée. «L’enquête de l’hôpital Baystate a conclu que les études contenant les données inventées ont été le fait du seul Dr Reuben et qu’aucun autre chercheur n’est impliqué ou n’a eu connaissance de ces fraudes», a souligné Jane Albert, porte-parole de l’hôpital. Il pourrait s’agir de l’une des plus grandes falsifications dans la recherche médicale et aussi l’une de celles qui ont duré le plus longtemps sans être détectées, selon le

Dr Steven Shafer, éditeur du journal «Anesthesia and Analgesia». «Les médecins utilisaient beaucoup les résultats des études du Dr Reuben et ses travaux avaient un énorme impact sur cette spécialité», explique-t-il. Devant les essais truqués de cet anesthésiste américain, un énorme scandale dans la pharmacologie mondiale a éclaté. En attendant les éventuels développements judiciaires de cette affaire, une telle imposture conduit à s’interroger sur la fiabilité et l’innocuité non seulement de l’édition scientifique, mais aussi des produits pharmaceutiques destinés avant tout à soulager les souffrances des malades.


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Allaitement maternel

Des bienfaits inégalables «Le lait de la mère appartient à l’enfant», l’adage d’Adolphe Pinard, accoucheur du début du XXe siècle, est toujours valable de nos jour. Parce qu’à la symbolique de cet aliment naturel s’ajoute un intérêt nutritionnel inégalé pour faire de l’allaitement maternel le moyen le plus adapté pour l’alimentation du nourrisson.

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onner le sein, voilà une sif de l’allaitement maternel est pratique sur laquelle un facteur de risque important de veillaient les mamans morbidité et de mortalité pour les autrefois pour garantir à leur nourrissons et les jeunes enfants. bébé le développement physique et psychique souhaité. Aliment « Breast is the best » complet, équilibré, économique, A l’heure où la culture du biberon spécifique et stérile, le lait est la plus dominante, de nombreumaternel est en effet l’aliment ses études scientifiques ont révélé idéal pour le nourrisson durant que le lait maternel est un bon allié les premiers mois de sa vie. A contre les infections gastro-intesticôté de ses innombrables bienfaits nales, respiratoires et méningées. nutritionnels, l’allaitement au sein maintient une étroite relation Moins de 40% de nourrissons de psychoaffective favorable moins de six mois dans le monde à l’épanouissement de sont allaités exclusivement au sein l’enfant par les hormones de l’attachement qu’il mobilise et le comportement de maternage Ce rôle protecteur lui est principaqu’il implique. lement conféré grâce à sa richesse Toutefois, cette pratique qui ne en éléments cellulaires, immunopréoccupait guère les organismes globulines et autres éléments iminternationaux de santé, tellement munomodulateurs. Par ailleurs, le elle est universelle, tend de plus en taux de décès par mort subite du plus à régresser au profit des pro- nourrisson était plus faible chez duits industriels de plus en plus en les enfants allaités au sein. Il pourvogue. Les conséquences de ce dé- rait également prémunir, à long clin n’ont pas tardé à se faire sentir. terme, contre certaines maladies Les instances internationales tirent auto-immunes comme la malala sonnette d’alarme depuis des die céliaque, la maladie de Crohn années déjà. L’abandon progres- ou le diabète insulinodépendant.

De même, les allergies, l’asthme et l’eczéma semblent également moins fréquents chez les enfants ayant été nourris au sein. Comme pour l’enfant, l’allaitement maternel n’est pas sans avantage pour la mère. Les hormones de la lactation protégeraient contre les cancers de l’ovaire et du sein, et la lactation aurait également un effet protecteur contre l’anémie du post-partum. Par ailleurs, des études ont montré que les fractures du col du fémur sont moins fréquentes chez les femmes qui ont allaité que chez les autres; cet effet surprenant serait lié à une dynamisation du métabolisme phosphocalcique. Enfin, l’allaitement exclusif jour et nuit est un moyen de contraception relativement efficace (98 %), pendant les six premiers mois. En dépit de toutes ces vertus, ils sont moins de 40% de nourrissons de moins de six mois dans le monde à être allaités exclusivement au sein. 10,8 millions d’enfants de moins de cinq ans meurent chaque année. La moitié de ces décès est associée à la malnutrition, laquelle

Conseils pour l’allaitement - Mise au sein immédiate, en salle de travail: le colostrum est très riche en immunoglobulines et la tétée favorise la montée laiteuse. - Allaitement souple (avec horaires libres) qui se juge plus sur le regard et le comportement de l’enfant que sur la courbe de poids. Il faut en général une tétée toutes les 2 à 3 heures au début. Leur espacement progressif sera guidé par le nouveau-né. - Pendant les tétées: installation confortable, la bouche du nouveau-né doit prendre largement l’aréole et non le seul mamelon, donner les deux seins à chaque tétée. - Hygiène de vie: boissons abondantes, alimentation variée et riche en protéines et en calcium, prohiber tabac, alcool et excitants (café, thé), lavage quotidien des seins à l’eau et au savon, protéger les mamelons avec une compresse sèche pour éviter la macération.


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rend les enfants plus vulnérables aux infections. Paradoxalement, la plupart de ces décès pourraient être évités grâce à des interventions relativement simples. 1,3 million, soit plus de 10% de ces décès, pourraient notamment être évités grâce à des pratiques d’allaitement maternel appropriées. Ce recul qui s’impose de plus en plus, résulte de plusieurs facteurs complexes d’ordre socio-économique et culturel. Au passage d’une société rurale à une société urbaine s’ajoute l’absence de transmission mère-fille, liée, entre autres, au fait que l’allaitement est considéré comme une pratique altérant l’esthétique du corps féminin.

L’avis du Professeur Fatima DEHBI Service de pédiatrie II Hôpital d’enfants Casablanca

Une succession d’initiatives internationales «Rien ne peut remplacer l’allaitement au sein pour qu’un enfant prenne un bon départ dans la vie, commente Carol Bellamy, Directeur général de l’Unicef. La stratégie est une précieuse feuille de route pour les gouvernements qui va les aider à créer des conditions favorables pour que les femmes puissent prendre des décisions éclairées concernant l’alimentation de leur enfant.», tel a été l’appel lancé conjointement par l’OMS et l’Unicef en 2004. Fruit de deux années d’efforts consentis, cette stratégie s’appuie sur l’importance avérée de la nutrition dans les premiers mois et les premières années de vie et sur le rôle crucial des pratiques d’alimentation appropriées pour l’aboutissement à un état de santé optimal. Se présentant sous forme de guide pratique, elle identifie les interventions qui ont fait leurs preuves, insiste sur le soutien dont les mères et les familles doivent bénéficier pour remplir leur rôle crucial et définit formellement les obligations et les responsabilités de toutes les parties concernées par le sujet. Mais cette stratégie fait suite à de nombreuses autres initiatives prises dans ce sens. Celles-ci ont été amorcées en 1981 par l’adoption du Code international de commercialisation des substituts du lait maternel par l’Assemblée Mondiale de la Santé (AMS) avec pour but « de protéger et d’encourager l’allaitement au sein et d’assurer une utilisation correcte des substituts du lait maternel quand ceux-ci sont nécessaires … ». Quelques années plus tard (1989), c’est la Déclaration conjointe de l’OMS et de l’Unicef (Protection, encouragement et soutien de l’allaitement maternel, le rôle spécial des services liés à la maternité) qui prend le devant de la scène grâce sa définition des conditions, limitées à 10, pour garantir le succès de l’allaitement maternel. La Déclaration d’Innocenti, quant à elle, incitait fermement les gouvernement à prendre des mesures plus concrète en faveur de la promotion de cette pratique notamment en désignant un coordinateur national, de sorte que les maternités respectent les dix conditions de 1989, et en promulguant les lois protégeant

Au Maroc, les femmes sont encore loin d’être suffisamment informées et sensibilisées sur l’intérêt nutritionnel et préventif de nombreuses maladies, de l’allaitement maternel exclusif durant les mois de vie du nourrisson. Accompagner les mère et ce, dès les premières heures après l’accouchement, voire juste après la demi-heure qui le suit, devient donc une priorité. Parce que c’est le moment idéal pour développer les réflexes de la sécrétion lactée. Mais pour réussir ce challenge, elles doivent être préparées psychologiquement dès leur jeune âge pour qu’une fois mères, donner le sein à leur bébé devienne un réflexe systématique pour elles. C’est ainsi qu’elles arriveront à surmonter les difficultés rencontrées lors des premiers jours de l’allaitement, notamment l’engorgement et les gerçures. Au niveau du code de travail, des efforts importants doivent être déployés pour encourager cette pratique. Dans les rares cas où l’allaitement maternel n’est pas possible, il faut opter pour un substitut qui soit le plus proche du lait maternel. C’est là un des soucis permanents des firmes pharmaceutiques spécialisées dans ce domaine. Celles-ci ont procédé notamment à la réduction de la caséine qui est un composant très allergisant et l’enrichissement de ces produits en fer, en acides aminées et en oligosaccharides (le rôle protecteur des prébiotiques n’est plus à démontrer). Au niveau du ministère de tutelle, une politique de santé de l’enfant est en train d’être mise au point dans ce sens. Il en est de même du projet de l’extension de la prise en charge intégrée de l’enfant où l’allaitement maternel exclusif occupe une place prioritaire. Là, il importe de signaler que le Maroc est le deuxième pays de la région, après la Tunisie, à avoir adopté une politique de santé de l’enfant. C’est la raison pour laquelle qu’une des mesures à prendre pour promouvoir l’allaitement maternel est la création d’une alliance maghrébine entièrement dédiée à la question. Ceci est d’autant plus vrai que l’on sait que les exemples de coopération dans ce sens ne manquent pas. Les journées maghrébines de vaccination n’en sont qu’un exemple. Toutefois, l’engagement des organismes internationaux comme l’OMS, des laboratoires pharmaceutiques porteurs de la promotion de l’allaitement et, pourquoi pas, des entreprises citoyennes, s’avère nécessaire pour concrétiser ce projet d’envergure.


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le droit d’allaiter pour les femmes qui travaillent. De cette importante déclaration est née en 1991, à l’initiative de l’OMS, de l’Unicef et de l’Association Internationale de Pédiatrie le concept « Hôpital Ami des Bébés » dont les textes précisant les modalités de l’évaluation extérieure des hôpitaux ont été établis après consultation d’experts internationaux. Enfin, une révision globale des documents de 1992 a eu lieu en 2006 en prenant en compte l’expérience acquise au niveau mondial ainsi que les dernières données scientifiques.

Le couronnement de toutes ces mesures est l’instauration de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, organisée chaque année du 1er au 7 août dans plus de 120 pays. Au Maroc, à l’instar des autres pays, la promotion de l’allaitement maternel est placée comme l’un des objectifs principaux des instances en charge de la santé. Cet intérêt a débuté dès les années 90 avec la mise en place de «l’Initiative Hôpitaux Amis des Bébés» qui a concerné quarante hôpitaux et maternités. Malgré les mesures

prises pour lutter contre l’abandon de l’allaitement maternel, celui-ci continue de présenter un problème de santé publique au Maroc. A l’analyse des causes d’arrêt de l’allaitement maternel dans notre pays, il s’avère qu’une concentration d’efforts devrait entre autres cibler l’industrie agroalimentaire par une réglementation plus appropriée de la mise sur le marché d’aliments diététiques infantiles. La formation continue des professionnels de santé est un autre volet à prendre en compte.

Situation de la pratique de l’allaitement maternel au Maroc Mise au sein (1 heure après accouchement) Allaitement maternel exclusif durant 4 mois Allaitement maternel jusqu’à un an Durée moyenne de l’allaitement maternel (mois) Introduction du biberon à 2 mois

ENPS 1992 National %

Papchild 1997 National %

ENSPF 2003/04 National %

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62 70 15,5 23

47 67 14,0 47

32* 70 13,9 38


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Fahd Benslimane

Une compétence d’envergure internationale Au Maroc, le Docteur Fahd Benslimane est la fierté de la chirurgie esthétique. Praticien accompli, il s’est spécialisé depuis plus de huit ans dans le visage, plus particulièrement dans l’art du rajeunissement du regard. Ses travaux ont été couronnés par sa participation à la publication d’un ouvrage de référence, baptisé «Fat injection: from filling to regeneration», publié aux USA par Quality Medical Publishing dont l’éditeur n’est autre que Sydney Coleman, l’inventeur de la lipostructure.

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sélection

Dr Fahd Benslimane

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omposé de quatre parties, ce livre est le fruit d’une collaboration, unique en son genre, de 53 experts mondiaux en greffe de graisse. On y trouve des plasticiens, mais surtout des chercheurs en thérapeutique par régénération cellulaire et en science biomédicale et morphologique. Ces spécialistes partagent leurs expériences ainsi que les résultats de leurs recherches dans le domaine du potentiel régénératif des cellules souches dérivées de la graisse ainsi que les techniques originales développées dans ce domaine. La contribution du Docteur Fahd Benslimane a porté sur la présentation des résultats de ses recherches sur la beauté du regard en général, et sur la région péri-orbitaire (autour des yeux) en particulier. Ainsi, l’étude anthropologique qu’il a menée a consisté en une comparaison entre le beau regard des félins et celui, moins avantageux, des primates. Cette analyse a été complétée par une confrontation de plusieurs centaines de regards de modèles et de gens ordinaires à partir de photos prises à des âges différents (jeunes et âgés). L’aboutissement de ce travail est une véritable innovation dans l’es-

thétique faciale. Le Docteur Fahd Benslimane a mis au point un nouveau concept: «THE BENSLIMANE FRAM CONCEPT» (Concept de la Marie Louise) accompagné d’une technique originale de rajeunissement: «THE SPRING ROLE» (Le Rouleaux de printemps). Cette technique innovante a nécessité le développement d’instruments spéciphiques fabriqués pas «ASICO» (American Surgical Instrument Compagny) à Chicago. Un tel concept vient en effet enrichir cette prise de conscience récente à travers le monde de l’importance du rôle de la transplantation de la graisse en chirurgie plastique. Ceci est d’autant plus vrai si l’on sait aujourd’hui que le tissu graisseux contient le plus haut pourcentage de cellules souches adultes par rapport à n’importe quel autre tissu dans le corps. Après une formation au Maroc et à l’étranger, notamment en France, au Brésil et à Chicago, le Docteur Benslimane s’installe à Casablanca et crée sa propre clinique, exclusivement dédiée à l’art de la chirurgie plastique et esthétique. Soucieux de se perfectionner et de faire évoluer ses techniques, il a entrepris de nombreuses recherches

dont les résultats ont été plébiscités à l’international par ses confrères. Membre actif international de l’ISAPS (International Society of Aesthetic Plastic Surgery), il est souvent appelé à l’étranger pour donner des conférences et réaliser des démonstrations opératoires.

Fiche technique

Auteur : Ouvrage collectif

Titre : Fat injection : From filling to regeneration Edition: Quality Medical Publishing (USA) Date de publication : 2009 Nombre de pages : 803


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Compteur de monnaie: une bonne à tout faire !

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Avez-vous déjà entendu parler d’une compteuse de pièces? Pour ceux qui ne la connaissent pas, sachez qu’elle est l’outil idéal pour la reconnaissance de caisses de pharmacies, supermarchés ou de petits commerces. Elle est aussi recommandée pour les exploitants ou toute structure commerciale générant un flux d’espèces. Connaître la valeur d’un lot de pièces d’euro mélangées sans avoir à les compter manuellement, c’est là un de ses premiers atouts. Mais elle aussi est capable de trier et d’enrouler les pièces de monnaie d’Euros. Petite et à un prix abordable, elle est dotée d’une cellule de comptage, d’un adaptateur secteur 220 V livré avec la machine et de huit tiroirs. Pratique, non? son prix de lancement est de 3.200 dirhams TTC avec une garantie d’un an, pièces et main-d’œuvre avec le prêt d’un appareil si la panne n’est pas réparée en moins de 72 heures. SAV garanti. Ligne info téléphonique 0651 493 082.

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L

Leader dans plusieurs secteurs dont la robotique, Honda vient de mettre au point un système très évolué d’aide à la mobilité individuelle. Il s’agit de jambes robotiques artificielles, baptisées HAL, acronyme de «Hybrid Assistive Limb» (membre de soutien hybride). Les deux jambes articulées sont reliées à une selle et à deux chaussures, le tout associé à un mécanisme comprenant deux moteurs électriques, pour un poids de 6,5 kg et une autonomie de 2 heures grâce

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Nice accueille Générale France 2009 Pour mieux faire connaître le rôle prééminent du médecin généraliste, qu’est né le Congrès de la Médecine Générale France dont la troisième édition se tiendra à Nice au Palais des Congrès Nice Acropolis du 25 au 27 juin 2009.

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Acteur incontournable dans le système de santé, le médecin généraliste joue un rôle primordial dans l’amélioration de l’état de santé de la population. De la prévention au dépistage, son implication quotidienne a un impact certain dans l’éducation sanitaire grâce à son aptitude à la coordination des soins et à sa capacité de suivi au long cours. Le Congrès de la Médecine Générale France, qui atteint cette année sa troisième version, est venu dévoiler quelques unes des facettes de cet engagement dans l’amélioration de l’état de santé de la population. Placée sous le thème : «De la santé de la personne à la santé des populations, Médecine Générale et co-professionnalité», cette rencontre se veut une plate-forme d’échange et de partage. Cet événement annuel, organisé par et pour les médecins généralistes, est initié par les structures représentant la Médecine Générale en France, sociétés scientifiques et organismes de formation continue. Il vise avant tout à permettre à cette catégorie de professionnels de la

santé de présenter leurs expériences et leurs travaux de recherche. Mais elle a également pour but d’évaluer leur pratique et de leur faire acquérir des points de Formation Médicale Continue. Ce congrès se présente donc comme une précieuse occasion pour trouver toutes les réponses à leurs préoccupations quotidiennes tout en leur permettant de s’informer sur les dernières nouveautés de la médecine générale. L’essentiel du programme scientifique de ces journées s’articulera autour de conférences en salle plénière, de séances communes, d’ateliers pratiques sur des thèmes d’actualité et de symposiums parrainés. Enfin, Nice qui abritera la Générale France 2009 du 25 au 27 juin 2009, offre aussi à ses participants attendus des quatre coins du monde des atouts naturels exceptionnels. S’étalant sur une superficie de 300 hectares, son espace vert est composé de parcs, jardins, forêts communales et espaces verts. La ville s’enorgueillit notamment du Jardin du Monastère de Cimiez, un lieu de paix où s’épanouit une multitude de variétés de fleurs, dont une très belle roseraie, ainsi que le Parc Phoenix, qui possède la plus grande serre du monde. Deuxième ville touristique française après Paris, Nice est également réputée pour sa vieille ville, pour le cours Saleya qui abrite toute l’année marchés provençaux et terrasses de restaurants, l’hôtel Victoria où habita Matisse, les musées Chagall et Matisse et le Mamac (art contemporain). S’y trouve aussi le Jardin des arènes de Cimiez qui présente les vestiges de l’occupation du site à l’époque gallo-romaine. La Promenade des Anglais, lieu mythique qui n’était à l’origine qu’un sentier littoral construit à l’initiative d’un Anglais en 1820, est un autre vestige du patrimoine historique et culturel de la Nissa la Bella, comme la surnomment ses habitants.

LISTE DES EVENEMENTS MEDICAUX DU MOIS DE JUIN MOIS DE JUIN DU 03 au 05

EVENEMENTS

3e Congrès de la Société Française de Médecine d’Urgence - URGENCES 2009

DU 04 AU 06

59e Congrès de la Société Nationale Française de Médecine Interne

DU 10 AU 13

62e Congrès de la Société Française de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire

DU 07 AU 12 DU 11 AU 13

DU 13 AU 15

DU 18 AU 21

PHARMACON MERAN 2009 Salon professionnel de la pharmacie Printemps de la Cardiologie

Séminaire d’éte de Jet Lipotomy et Lipotomy AQP

Salon international des équipements pour le médical, le pharmaceutique, l’art dentaire et le laboratoire

DU 18 AU 20

Symposium de cardiologie interventionnelle

DU 25 AU 27

3e Congrès de Médecine Générale

DU 20 AU 24 DU 28 AU 30

19th Meeting of the European Neurological Society 5th International COURSE on Pediatric Pulmonology Pour tout renseignement contactez l’agence Eurasia

Agenda LIEU

PARIS

AJACCIO

Merano/Italie LILLE

NANCY

MOSCOU DAMAS

MONTREAL MILAN NICE

SOUNIO/GRECE


Doctinews - N°11 - Mai 2009

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Doctinews - N°11 - Mai 2009

REPONSE N°10 AVRIL 2009

Venez rire un bon coup...

R O M C O P C L A S T E I L O I O S N

détente

Trois petits vieux qui étaient de bons amis se retrouvent après de longues années: - Que faites-vous depuis que vous êtes en retraite...? Le premier dit: - Moi, je fais de la photo. Le deuxième: - Moi, je jardine. Et le troisième annonce: - Moi, je fais de la recherche...! - Ah bon...! Et dans quoi...? - Tous les jours, je cherche mes lunettes, ma canne, mon dentier, mes clés...

T U L E T E

I

S Q A V I C U E E E R N A L T E E T M B A R T R E T E O

P M O E R C H I O L E S T E D O H R O S C O C

L L E O P O N H G A L I B I A N S A N G E S E C Y X

Définitions 1. Paralysie légère d’un côté du corps 2. Accouchement normal 3. Inflammation du rein 4. Relatif aux champignons 5. Etude du coeur et de ses maladies 6. Connaissance en grec 7. En cardio il est sinusal 8. Insensibilité à la douleur 9. Cholestérol à ne pas abuser 10. Elément de l’hémoglobine 11. Apparition de taches cutanées 12. Transplantation 13. Partie inférieure du sternum 14. Peur 15. Duvet du fœtus 16. Volume sanguin total 17. Durcissement des tissus 18. Partie profonde de la peau 19. Renflement situé sur le trajet d’un vaisseau lymphatique ou d’un nerf

Un vieux de 80 ans va chez le sage Ibnou Zahir et lui dit: «Je me fatigue vite et je ne dors pas assez.» Le médecin répond: «C’est dû à votre âge.» Le patient: «j’ai aussi des trous de mémoire.» Le médecin: «C’est également dû à votre âge.» Le patient: Docteur toutes mes articulations me font mal. Le médecin: «C’est sûrement due à votre âge avancé.» Le patient énervé se lève en criant: «C’est tout ce que vous répondez à vos malade, vous les docteurs, vous n’êtes que…» Et le médecin répond tranquillement: «Voyez-vous, cette réaction aussi est due à votre âge.»

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Doctinews - N°11 - Mai 2009

CONSEIL D'UTILISATION 1 capsule par jour au cours du repas principal pour une efficacité optimale, utiliser manhaé sur une période de 4 mois. À renouveler aussi souvent que nécessaire.



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